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AVEC NOS MEILLEURS VŒUX POUR 1998 Le récit de Jean Giono: «L’homme qui plantait des arbres.» (Pages 7 à 10) 8 ème année - Numéro 32 - décembre 1997 Bulletin trimestriel Siège social et rédaction B. 001-2326233-55 de l'a.s.b.l. "Lasne Nature" Tél. : 02/ 633 30 24 3, rue de Fichermont - B-1380 Lasne Enfin, le balisage des sentiers ! Suite en page 5 Dans le cadre du balisage des 12 prome- nades du livre “Lasne et ses balades” par l’action commune de l’Administration communale et principalement du Tourisme, il nous a semblé opportun de faire le point sur l’avancement et sur les perspectives du projet. Notre livre à peine sorti et salué par la presse, en septembre 1996, nous recevions quelques messages de nos élus. Notre bourgmestre, Thierry Rotthier, nous félici- tait pour ce beau travail et nous assurait le soutien du service des travaux pour l’entretien et la sauvegarde des sentiers. L’échevine de la culture et du tourisme, Brigitte Defalque, nous confirmait, quant à elle, son intention d’entamer avec le servi- ce des travaux le balisage des sentiers : “Le but étant évidemment de les baliser tous”. De notre côté, nous avons organisé une réunion où tous les intervenants étaient présents, à savoir le chef du service des travaux, Joël Hautfenne, l’échevin du patri- moine, Frédéric Dagniau, l’échevine du tourisme, Brigitte Defalque, ainsi que tous les membres du groupe sentiers de Lasne Nature concernés directement par ce pro- jet. Nous avons choisi le matériel : un poteau et un panneau en bois traité, ainsi que la technique de gravure au laser, les éléments du texte, la technique d’implantation et le planning d’exécution. Celle-ci devrait com- mencer début janvier 98 , avec comme test la promenade n°1. L’octroi du budget nécessaire est en cours. Exemple de poteau de début de promenade; à droite, en cours de promenade, un poteau directionnel. Le partenariat du groupe sentiers avec les différentes instances communales s’affirme et se développe. Le balisage en sera la concrétisation. Nous serons guidés à travers la région grâce à des pan- neaux clairs à l’entrée des che- mins et sentiers. Plus d’hésita- tions quant à l’autorisation de les emprun- ter. Un balisage soigné, respectueux de l’envi- ronnement naturel, bien entretenu, garanti- ra un cheminement sans entraves et conti- nu permettant à tous une grande variété d’expériences possibles. Ce sont précisément quelques-uns des objectifs recherchés. Il est indispensable de réaliser un balisage de qualité qui s’intégrera dans un réseau d’itinéraires. Dans cette optique, nous atti- rons l’attention sur les abus de fermetures et de détournements de sentiers qui aboutis- sent souvent à leurs suppression de sentiers. Veiller ensemble à la réhabilitation de nos sentiers contribue à développer une com- mune conviviale. C’est du moins l’ambition que poursuit le groupe sentiers et celles et ceux qui l’ont secondé dans sa tâche. Qu’il me soit permis de les saluer tous et de les remercier pour l’excellent travail qu’ils réalisent dans les actions de défense des sentiers. Pascale LAMBERT, Présidente du groupe SENTIERS 80 CHEVAUX ET UNE PINCE CROCODILE C’est sous ce titre que la revue de l’environnement “Paysages” publiait récemment l’article dont nous extra- yons ci-dessous l’essentiel. Une machine de 80 chevaux munie d’un bras articulé, un fonceur équipé d’un chargeur frontal et d’une pince crocodile, un glouton broyeur de branches, tel est cet engin destiné à l’entretien des haies. Une convention appelée “Paysages en Famenne”, signée par les communes de Rochefort, Marche et Durbuy, l’asbl Atelier et Environnement, le Ministère de la Région wallonne et l’Union euro- péenne permet la concrétisation d’une démarche visant à l’entretien des haies. La Région, propriétaire du matériel, a confié la gestion du projet à l’asbl. Après avoir énuméré les multiples avantages des haies, “Paysages”, écrit : «Force est de constater que les agricul- teurs manquent de temps et de moyens pour entretenir les haies». L’asbl Atelier-Environnement peut être sollicitée par les agriculteurs, les pro- priétaires publics ou privés de haies situées sur le territoire des communes adhérentes au projet. Le service presté est facturé 500 Bef/heure et séduit incontestablement d’autres parte- naires puisque les communes de Erezée, Somme- Leuze, Manhay, Nassogne et Hotton souhaitent rejoindre l’association. La technique du sécateur de branches

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AVEC NOS MEILLEURSVŒUX POUR 1998

Le récit de Jean Giono:«L’homme qui plantait des arbres.»

(Pages 7 à 10)

8ème année - Numéro 32 - décembre 1997

Bulletin trimestriel Siège social et rédaction

B. 001-2326233-55de l'a.s.b.l. "Lasne Nature"

Tél. : 02/ 633 30 243, rue de Fichermont - B-1380 Lasne

Enfin,le balisage des sentiers !

Suite en page 5

Dans le cadre du balisage des 12 prome-nades du livre “Lasne et ses balades” parl’action commune de l’Administrationcommunale et principalement duTourisme, il nous a semblé opportun de

faire le point sur l’avancement et sur lesperspectives du projet.Notre livre à peine sorti et salué par lapresse, en septembre 1996, nous recevionsquelques messages de nos élus. Notrebourgmestre, Thierry Rotthier, nous félici-tait pour ce beau travail et nous assurait lesoutien du service des travaux pourl’entretien et la sauvegarde des sentiers.L’échevine de la culture et du tourisme,Brigitte Defalque, nous confirmait, quant àelle, son intention d’entamer avec le servi-ce des travaux le balisage des sentiers : “Lebut étant évidemment de les baliser tous”.

De notre côté, nous avons organisé uneréunion où tous les intervenants étaientprésents, à savoir le chef du service destravaux, Joël Hautfenne, l’échevin du patri-moine, Frédéric Dagniau, l’échevine dutourisme, Brigitte Defalque, ainsi que tousles membres du groupe sentiers de LasneNature concernés directement par ce pro-jet.Nous avons choisi le matériel : un poteauet un panneau en bois traité, ainsi que latechnique de gravure au laser, les élémentsdu texte, la technique d’implantation et leplanning d’exécution. Celle-ci devrait com-mencer début janvier 98 , avec comme testla promenade n°1. L’octroi du budgetnécessaire est en cours.

Exemple de poteau de début de promenade; à droite, en cours depromenade, un poteau directionnel.

Le partenariat du groupe sentiers avec lesdifférentes instances communales s’affirmeet se développe. Le balisage en sera la concrétisation.Nous serons guidés à travers la région

grâce à des pan-neaux clairs àl’entrée des che-mins et sentiers.Plus d’hésita-tions quant à l’autorisation de les emprun-ter.Un balisage soigné, respectueux de l’envi-ronnement naturel, bien entretenu, garanti-ra un cheminement sans entraves et conti-nu permettant à tous une grande variétéd’expériences possibles.Ce sont précisément quelques-uns desobjectifs recherchés.Il est indispensable de réaliser un balisagede qualité qui s’intégrera dans un réseaud’itinéraires. Dans cette optique, nous atti-rons l’attention sur les abus de fermetures etde détournements de sentiers qui aboutis-sent souvent à leurs suppression de sentiers.

Veiller ensemble à la réhabilitation de nossentiers contribue à développer une com-mune conviviale. C’est du moins l’ambition que poursuit legroupe sentiers et celles et ceux qui l’ontsecondé dans sa tâche.Qu’il me soit permis de les saluer tous etde les remercier pour l’excellent travailqu’ils réalisent dans les actions de défensedes sentiers.

Pascale LAMBERT,Présidente du groupe SENTIERS

80 CHEVAUXET UNE PINCECROCODILEC’est sous ce titre que la revue del’environnement “Paysages” publiaitrécemment l’article dont nous extra-yons ci-dessous l’essentiel.Une machine de 80 chevaux munied’un bras articulé, un fonceur équipéd’un chargeur frontal et d’une pincecrocodile, un glouton broyeur debranches, tel est cet engin destiné àl’entretien des haies.

Une convention appelée “Paysages enFamenne”, signée par les communesde Rochefort, Marche et Durbuy, l’asblAtelier et Environnement, le Ministèrede la Région wallonne et l’Union euro-péenne permet la concrétisation d’unedémarche visant à l’entretien deshaies.La Région, propriétaire du matériel, aconfié la gestion du projet à l’asbl.Après avoir énuméré les multiplesavantages des haies,“Paysages”, écrit : «Force est de constater que les agricul-teurs manquent de temps et demoyens pour entretenir les haies».

L’asbl Atelier-Environnement peut êtresollicitée par les agriculteurs, les pro-priétaires publics ou privés de haiessituées sur le territoire des communesadhérentes au projet. Le service prestéest facturé 500 Bef/heure et séduitincontestablement d’autres parte-naires puisque les communes deErezée, Somme- Leuze, Manhay,Nassogne et Hotton souhaitentrejoindre l’association.La technique du sécateur de branches

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2 - décembre 1997

MISE AU POINTA PROPOS DU “MOT DE L’ÉCHEVIN DE L’URBANISME”, M. DAGNIAU.

Le conseil d’administration de Lasne Nature a été fort étonné de lire l’articlede M. Dagniau dans le bulletin officiel de la Commune : “La vie à Lasne”.Le conseil ne veut pas entrer dans une polémique stérile et blessante. L’éche-vin s’en prenait personnellement à M. Debreyne.

Le conseil rappelle que :1. M. Debreyne qui a signé l’article mis en cause est responsable de la section

urbanisme et aménagement du territoire. Dans le bulletin de l’association,il s’exprime au nom de Lasne Nature. Tous les articles publiés sont reluspar le président, le secrétaire et le comité de rédaction.Les articles (sauf d’éventuelles lettres de lecteurs) expriment l’opinion detoute l’association et non un point de vue personnel.L’article écrit en juin par Fernand Debreyne sur l’affaire Mobistar, étaitpoli et nuancé.Beaucoup de nos membres se sont sentis blessés par les sarcasmes del’échevin.

2. Lasne Nature n’est liée à aucun parti politique. Nos 800 membres viennentde toutes les couches sociales, de toutes les confessions et de toutes lestendances politiques.

3. Lasne Nature a toujours reconnu tous les points positifs de la politiquecommunale.Lasne a une politique volontariste en matière d’urbanisme et d’environne-ment mais notre association a également toujours relevé les points noirs decette politique, sans aucune animosité.

4. Notre plus chère volonté est de continuer à collaborer au bien-être, aumaintien et à l’embellissement de notre commune et ce avec les autoritéscommunales. L’article de M. Dagniau contenait beaucoup de réponses auxproblèmes soulevés par M. Debreyne. Nous constatons que l’échevin nemanque pas de projets pour pallier ceux-ci.

5. Notre association est toujours prête à rencontrer n’importe quel acteur dela vie communale. Une association comme la nôtre ne fonctionne que sielle est menée par des bonnes volontés.Mais elle soit aussi avoir des interlocuteurs de bonne volonté.

Le conseil d’administration.

La construction de bâtiments nou-veaux et la mise en route d’installa-tions techniques dans ces bâtiments nese font normalement pas sans que lesnuisances qu’elles peuvent apporteraux habitants voisins des sites encause n’aient été auparavant sérieuse-ment étudiées et pesées par l’autoritépublique.

Comme nous avions eu connaissancede cas où cela n’avait pas été fait etcomme nous étions sûrs que chez nosresponsables administratifs ou poli-tiques il n’existait aucune volontédélibérée de faire courir des risques àl’environnement, nous avons (dans unde nos articles, il y a six mois) parlé de“dysfonctionnements”. Le dictionnairenous y autorisait.

Nous espérions qu’au niveau de nosautorités communales, un peu grâce à

nous, on prendrait conscience de cer-taines causes de ces anomalies et,qu’on s’ingénierait à y apporter desremèdes. La prise de conscience espé-rée n’a pas eu lieu.

Il y a pourtant des phéno-mènes dont il est bon des’aviser.Entendons-nous bien, d’abord, sur leterme. Un dysfonctionnement est unphénomène, il n’est pas provoqué defaçon volontaire, intentionnelle, il seproduit même le plus souvent à l’insudes responsables. En général les per-sonnes qui le provoquent sont animéesdu désir de bien faire. Elles font cequ’elles peuvent, souvent dans uncontexte de pénurie, de manque detemps, de surcharge, de circonstancesoù elles doivent choisir entre deux

devoirs. Ou encore simplement ellesse conforment à une banale routinebien installée que personne ne leur enveut d’observer parce que, dans la plu-part des cas, il se justifie qu’ellesl’observent.

Il n’empêche que ces façons de fairecompromettent l’atteinte de certainsdes objectifs assignés à l’action collec-tive.

Sans mettre personne en accusation etavec l’espoir d’être cette fois mieuxentendu, j’entreprends aujourd’huid’expliquer, à nouveau et plus endétail, ce qui grippe, à la base, le systè-me d’évaluation des incidences desprojets sur l’environnement et risquetrop souvent de le rendre inopérant.

Les notices d’évaluationaccompagnant lesdemandes de permis.On sait que la notice d’évaluationpréalable est constituée par desréponses à un questionnaire qui a lemérite d’obliger le demandeur à seposer une série de questions touchant :- toutes les sortes de dégradations

possibles que son projet risque deprovoquer dans l’environnement ;

- les mesures palliatives propres àsupprimer ou à réduire à peu dechose les dégradations qui seraientà craindre ;

- l’efficacité qu’on peut attendre deces mesures.Certes, remplir un questionnaireadministratif n’amuse personne, etl’on comprend qu’un nombre nonnégligeable de demandeurs le fonten ayant seulement en vue de semettre en règle, sans y attacherd’importance particulière. On com-prend aussi que les réponses soientsouvent d’une sincérité relative, leconstructeur ne tenant pas à susci-ter lui-même des obstacles àl’acceptation pure et simple de sonprojet.

LA PROTECTION DE NOTRE ENVIRONUNE PRISE DECONSCIENCEDIFFICILEÀ SUSCITER.

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décembre 1997 - 3

Et ensuite ?La notice, jointe au dossier de deman-de de permis, fait, comme on dit,l’objet d’une instruction, à diverséchelons de pouvoir.Qui prétendra que jamais à aucun deces échelons on ne se contente simple-ment de sacrifier à un rite, consistant àconstater qu’il y a une notice, que sesrubriques semblent avoir été complé-tées, qu’elle est datée et signée ? (etencore...on ne vérifie pas toujours cedernier point !)

L’avocat du diableÀ la décharge des instances qui trou-vent légitime de se limiter à une vérifi-cation formelle de ce type on peut direles choses que voici -nous mettons noscommentaires en italiques :

- que les données de la notice, fourniespar le demandeur, ne sont fatalementjamais objectives; ce sont des vétilles:pourquoi perdre son temps à les lire ?-cette lecture n’a effectivement d’inté-rêt que si l’autorité compétente estdéterminée à user de son droit de noti-fier au demandeur, dans les 30 jours,le genre d’informations complémen-taires qu’il doit fournir (ce droit lui estdonné par l’article. 10§3 du Décret dela Région wallonne qui concerne l’éva-luation des incidences);

- qu’au niveau communal on n’a querarement la formation voulue pourapprécier certaines incidences, qu’ons’y trouve techniquement non outillé,dépourvu de personnel qualifié -c’estexact sans doute : il faudra bien qu’unjour, la Commune recoure au besoin àdes aides extérieures;

- qu’engager du personnel supplémen-taire est exclu, pour des raisons budgé-taires, et aussi parce qu’il ne faut pasque les “bons” citoyens ( ceux qui pré-sentent des projets n’altérant vraimentpas l’environnement et ceux qui neprésentent aucun projet) paient pourles “mauvais” (les demandeurs de per-mis qui truquent leurs notices d’éva-luation et obligent à ce qu’on procèdeà de fastidieuses vérifications) -onreconnaît là un argument déjà enten-du en d’autres circonstances; cela nele rend pas nécessairement toujourspertinent: dans le cas présent, on peutpenser que, pour moins de 100 frannuels par tête, les “bons” jouiraientd’un environnement mieux protégé;

mais ce n’est pas à nous qu’il appar-tient de décider qu’il en sera ainsi.

Faut-il souligner que ceux de nos déci-deurs qui tiennent le langage de notreavocat du diable se privent d’un élé-ment d’appréciation que le législa-teur—en l’occurrence la Région wal-lonne, dans son Décret du11.09.1985—a formellement vouluqu’ils prennent en considération ?

Cela aussi est la marque d’un dysfonc-tionnement: les acteurs ne sont pasconscients que leurs façons de fairefont manquer un but. Ils n’ont pas dutout l’intention délibérée de laisser sedégrader l’environnement. Ici, simple-ment, ils ne s’avisent pas que lesnotices d’évaluation préalable consti-tuent un instrument de protection fon-damental, pour autant qu’on s’arrangepour que de bonnes réponses soientapportées aux questions qu’elles obli-gent à se poser.

Que dit le Décret ?Art.10. § 1er. L’autorité compétenteapprécie les incidences du projet surl’environnement en prenant en consi-dération la notice d’évaluation préa-lable et toute autre information qu’ellejuge utile.

Art. 6. L’autorisation et le refus d’auto-risation doivent être motivés en regardnotamment des incidences sur l’envi-ronnement et des objectifs précisés àl’article 2.

Art. 2. (nous ne le détaillons pas, il estun peu long, il concerne trois buts cor-respondant à divers aspects de la pro-tection de l’environnement).

En résumé, qu’est-ce quicoince, et pourquoi ?Ne taxons pas de négligence le person-nel administratif ou les responsablespolitiques qui, devant les noticesd’évaluation qu’ils doivent traiter, secomportent de la façon que nousavons évoquée. Relisons plutôt lescaractéristiques des dysfonctionne-ments que nous avons données plushaut, et constatons que toutes cescaractéristiques se retrouvent ici.

Si l’on veut que cela change, il est netqu’il faut procurer aux servicesconcernés davantage de moyens. Etnon mettre en accusation des gens qui

font ce qu’ils peuvent avec les moyensqu’ils ont. Les avons-nous jamais misen accusation ?

Les remèdes ?N’en parlons pas aujourd’hui.Attendons que l’on s’avise enfin,d’abord, qu’il y a maladie (dysfonc-tionnement). Chacun peut bien sûrdéjà réfléchir à des remèdes, les moinscoûteux possibles. C’est avec plaisirque j’en discuterai avec ceux de noslecteurs qui voudront bien m’écrire àce sujet.La suite au prochain numéro.

Fernand DebreyneSection Urbanisme

P.S. - Je me suis efforcé, dans cet articlecomme dans le précédent publié il y a sixmois, de rester objectif et d’inviter calme-ment les lecteurs, parmi lesquels il fautcompter nos édiles, à prendre conscience dequelques pratiques usuelles qui mettent insi-dieusement en péril la protection de l’envi-ronnement.J’ai dit : calmement. Car il me répugnerait dem’engager sur le terrain où M.Dagniau, éche-vin de l’urbanisme, s’est placé le jour où il arédigé certains passages de son article de “La Vie à Lasne” : celui de l’argument adhominem et du sarcasme. Il est à espérerqu’il voudra s’aviser un jour lui-même qu’ilne convenait pas de faire imprimer, dans unbulletin communal officiel, des propos mar-qués de ces caractéristiques, à l’adresse d’uncitoyen qui, je crois, n’a fait que mettre enlumière, poliment, des problèmes à résoudre.Cela dit, si l’échevin s’est senti attaqué, ou simême la Commune s’est sentie attaquée, jeregrette fort d’avoir pu leur donner cetteimpression, car en faisant ces articles jen’avais, et je n’ai, aucune intention de nuireà personne.

F.D.

NEMENT, AMÉLIORABLE.

Ce n’est pas nousqui le disons...A propos des antennes GSM, nouslisons ceci dans la Libre Belgiquedu 13 octobre 1997.

Avant de donner le feu vert à unesérie d’installations, la Ville (deNamur, ndlr) planche sur leurimpact pour la santé des riverains.

L’implantation d’une antenne émet-trice du réseau Proximus deBelgacom sur le toit de l’église del’Assomption, située place desTilleuls à Bouge, a suscité l’émoides riverains.Ils redoutent les effets de sonrayonnement sur les enfants de

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4 - décembre 1997

Comme chaque année, notreassemblée générale s’est tenue ledernier jeudi du mois d’octobre.

Ce sont nos membres effectifs (le“noyau” actif de notre association) quiy sont conviés, mais tous les membressont les bienvenus dans cette maisonde verre qu’est Lasne Nature.

Nous avons tout d’abord entendu lerapport du conseil d’administrationsur les activités de l’année écoulée.

Avons-nous corrigé certains défauts denotre travail, avons-nous réalisé nosprojets ?

L’an dernier, nous avions constaté unfort relâchement dans le versementdes cotisations.La faute en incombait, pensions-nous,non à une désaffection vis-à-vis del’association, mais au fait que nousn’avions pas inséré régulièrement unbulletin de versement dans nos bulle-tins, ou, au moins, deux fois par an.C’est cette hypothèse qui s’est avéréeexacte, puisque durant l’exercice 96 /97 le chiffre des cotisations a non seu-lement dépassé celui des “bonnesannées” 93, 94, etc. mais qu’il a étémultiplié par 5 (!) par rapport à 95 / 96.Ce succès montre à suffisance quel’existence et la vie même de LasneNature sont considérées commeimportantes par de nombreuses per-sonnes. Personnes qui ont comprisqu’il n’ y avait pas de liberté d’actionet d’expression sans indépendancefinancière.

Pour l’année 1997 nous nous étionsfixés deux objectifs importants. Toutd’abord, le creusement et la mise souseau d’un étang dans la Réserve du RuMilhoux. La chose est faite. Ensuite, la

réédition de notre livre “Lasne et sesbalades” (augmentée d’un index trèscomplet) vu que la première édition de2000 exemplaires se trouvait épuisée.Cette deuxième édition est actuelle-ment en vente.

Le groupe “sentiers” a poursuivi inlas-sablement son travail et a fourni à laCommune tous les éléments néces-saires au balisage des sentiers reprisdans les douze promenades proposéesdans notre livre.

La Commune a pour ce faire voté unpremier budget pour 1997, budget des-tiné à l’achat du matériel adéquat.Enfin, elle s’est engagée à commencerincessamment ce travail. (voir page 1).Après avoir passé en revue les dossiersdont nous avions eu à nous occuper :interventions à tous les niveaux dansles dossiers d’urbanisme, d’aménage-ment du territoire, de politique desdéchets, nous avons dressé un bilan denos actions dans les divers domaines.Cela va de la protection des batraciens,(avec l’aide logistique de laCommune), la problématique de l’eauet le montage de l’exposition “ L’eau,c’est la vie”, aux neuf promenades etaux deux conférences que nous avonsorganisées.

Après avoir fait appel à la collabora-tion de nos amis pour une gestion effi-cace du Ru Milhoux et diverses tâchesau sein de l’association, le conseild’administration a souhaité la bienve-nue aux nouveaux membres effectifs etrendu hommage à tous ceux qui parleur participation et leur aide font queLasne Nature VIT et se développe.

Après le rapport financier qui dénotela bonne santé de notre association etsa saine gestion, puis, il fut renduhommage à Monsieur Rostenne, notrecommissaire aux comptes démission-naire. Son successeur, MonsieurSchmidt, donna lecture du rapport parlequel il spécifie avoir vérifié tous leséléments du bilan, constaté la concor-dance entre les écritures et les piècescomptables.Il recommande donc à l’assembléel’approbation de ce bilan.

Après un vote unanime, il est encoredonné lecture des perspectives finan-cières pour l’exercice 1997 / 1998 quifont apparaître, compte tenu d’unecertaine prudence quant au total descotisations que l’on espère recueillir,un léger déficit de l’exercice.Avant de passer à un échange de vuesavec les membres présents, sont évo-qués nos projets pour l’exercice quis’ouvre.Nous ne prévoyons pas de grands tra-vaux ou de nouvelles éditions pourcette année, en dehors de celle de nou-velles cartes postales, éditiond’ailleurs, plusieurs fois reportée. Ce sera une année de consolidation,d’approfondissement de travauxentrepris. Il nous faudra accorder uneattention toute particulière à la réalisa-tion du balisage des chemins et sen-tiers par la Commune et, éventuelle-ment, lui prêter aide.

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Magazinebimestrielpublié parles RéservesNaturelles etOrnitho-logiques deBelgique.Les activitésdes RNOB

s’étendent à tout le pays : - acquisition de nombreux ter-rains qui deviennent desréserves naturelles gérées parl’association,- développement des actions de

protection de la flore, de la faune.La cotisation annuelle donnedroit à l’envoi de la revue.Pour les - de 18 ans et les + de65 ans : 400 F. Pour les autres :600 F. A verser au compte :000-0083431-11 des RNOB asbl105, rue Royale Sainte-Marie,1030 Bruxelles.

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QUELQUES REVUES ET BULLETINS SUR L’ENVIRONNEMENT • QUELQUES REVUES ET BULLETINS SUR L’ENVIRONNEMENT • QUELQUES

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qui effectue des coupes franches per-mettant une reprise rapide et vigou-reuse du végétal est préférée à ladébroussailleuse à fléau ou à marteau. Le travail de l’Atelier- Environnementcomprend également d’autres mis-sions.

Pour tous renseignements :Demoulin D. - Atelier-Environnementrue de la Laiterie, 5, 6941 TOHOGNE.Tél.: 086 21 45 67

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE(suite de la page 4)

Après un fructueux échange de vuessur notre travail, la façon deconvaincre plus de membres des’impliquer davantage dans le bénévo-lat, de participer à l’écriture de notredu bulletin, nous avons évoqué lanécessité de penser à “la relève”, aurajeunissement des l’un ou l’autre res-ponsable de l’asbl.

La séance est ensuite levée, et les dis-cussions se poursuivent, un verre devin (ou de jus de fruits) à la main...jusqu’à l’ultime goutte de la dernièrebouteille.

D.G.

août) par la Maison del’Urbanisme du Centre cultureldu Brabant Wallon.Un espace pour vos informa-tions et échanges en aménage-ment du territoire, urbanisme etenvironnement.Abonnement gratuit pour leshabitants du Brabant wallon.Adressez votre demande au Centre culturel du Brabant wal-

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UN CADEAU DE NOËL IDÉAL

Le livre “Lasne et ses balades”

Lasneet ses balades

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80 cheveauxet une pincecrocodile(suite de la première page)

Espace-vie

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6 - décembre 1997

Nos amis Erik et Eve Severin furentune fois encore présents cette annéeaux Jardins d’Aywiers. Abrités dans lestand de la Région wallonne, ils yexpliquèrent inlassablement ce qu’estle compost et répondirent (jusqu’à enperdre la voix) aux multiples ques-tions des visiteurs. C’est de leur expé-rience qu’est né le texte suivant.

La présentation du compost à Aywiersest une saga sans cesse renouvelée,mais immuable dans son principe :l’homme étant très proche de l’humus,comme chacun sait.

En ce début d’automne, les amateursde jardins et autres promeneurs ontdonc retrouvé, cette fois au stand de laRégion wallonne, le compost, qu’il soit“de broussailles”, dit des Templiers,ou “ménager”.Cette agréable proximité a suscitéd’excellents échanges sur son utilitéqui, tout en soulageant nos poubelles,fertilise gaiement nos jardins.

Extrêmement rares sont les indiffé-rents à l’appel du compost, les autresse classant en quatre catégories :

Il y a d’abord le passionné qui connaîtdéjà tous les trucs et les partage géné-reusement. C’est un converti qui prendpart à l’exposé avec enthousiasme etcrée ainsi une atmosphère convivialeet chaleureuse.

Ensuite, vient le sceptique qui passe,un petit sourire en coin, poussé dansle dos par sa femme. Ou alors, c’estelle qui veille au compost et il vientaux nouvelles à tout hasard, l’air derien.

Le curieux est double : soit il aimeraittant plonger dans le tas, mais n’a hélaspas de jardin. Soit, s’étant déjà frottéau compost sans que les résultatssoient à la hauteur de l’effort fourni, ilcherche désespérément la solution.Les avatars semblent nombreux eneffet :

- que faire de ces damnées tontes depelouse et de ces feuilles d’automne ?Habituellement, on stocke lesfeuilles en automne en vue de lesintégrer dans un compost au prin-temps, et l’on peut déjà dire quetoutes les feuilles conviennent maisque celles du noyer et du chêne nesont pas conseillées seules. La période des tontes étant terminée,le problème des feuilles et des tontesde gazon sera abordé dans un pro-chain article (1).

- que faire quand on ne possède pasde vers de terre ?

- et quand la compostière à manivelleofferte à prix écrasés par la Com-mune ne donne pas satisfaction ?

- et quand le tas inerte “en toit dechaume” prend des proportionsgigantesques et atteint un âge émi-nemment vénérable ?

- et quand les pelures d’oranges nesont pas bio, et les clous, et lesplumes ?

Cette avalanche de questions crée par-fois la réaction finale, celui qui veutacheter :- Comment, vous ne vendez pas ? Maispourquoi êtes-vous là ? La réponse est limpide :Chacun peut édifier son tas de com-post et dans la vie, il y a un tempspour tout. Un jour vous ferez le vôtreet c’est pour cela, précisément quenous répondons “oui” à la gentilleinvitation des Jardins d’Aywiers.

Enfin, pour parler pratique, voici unpetit résumé des matières exposées austand et destinées à améliorer le com-post ménager, tout en diminuant nosordures cher payées.

En dehors des habituels déchets orga-niques de la maison et du jardin,citons :

Les copeaux et cendres de bois, poilsd’animaux, cheveux, plumes, ficelles,fibres naturelles, litières, orties,coquilles écrasées d’oeufs, moules,noix, noisettes, le cuir, le carton ondu-

lé brun coupé en morceaux, épongenaturelle, marc de café avec filtre nonblanchi au chlore, limaille de fer,cuivre, zinc...et quelques vieux clousqui à eux seuls, se taillèrent un jolisuccès...

Seul élément naturel apporté de l’exté-rieur, nous ajoutons le “maërl” oulithotamne (poudre d’algues marinescalcaires). Car, sans celui-ci, le com-post prend plus de temps et devienttrop acide.

A la vue de ces ingrédients multiples,les questions ont fusé, entraînant ainsil’échange de divers trucs que nousnous empressons de vous faire parta-ger.Au sujet du “maërl”,- c’est un très bon activateur de com-

post; on l’utilisera à raison de 5 à 6kg par m3 de compost.

- Antimousse efficace pour nospelouses, supprime l’excès d’humi-dité du sol (5-6 kg / are / an) avecun bon terreau en accompagnement(2-3 Kg / m2) en surface.

- Appliqué en litière, assainit leslocaux de la plupart de nos ani-maux domestiques et est favorable àleur santé.

- Excellent remède préventif, en pou-drage foliaire contre les maladiescryptogamiques (mildiou de lapomme de terre). Supprime lespucerons des rosiers.

- Rééquilibre l’eau des étangs en neu-tralisant l’acidité due à l’eau depluie. Il suffit de saupoudrer un peude maërl en surface quand apparais-sent les algues filamenteuses, signesd’éléments nutritifs en excès.

Voilà encore quelques astuces échan-gées :- La levure de bière dissoute dans

l’eau et utilisée modérément, peutégalement servir d’activateur decompost.

- Le marc de café placé sur la trajec-toire des fourmis les dégoûte pro-fondément.

- Le marc de café dégraisse, paraît-il,les canalisations d’un évier.

- Les coquilles de moules, les poilsde chats et de chiens éloignent lestaupes lorsqu’on les place dansleurs trous.

Pendant qu’au-dessus du tas de com-post, circulent les idées fertiles, quipourrait deviner déjà “qu’un trésor estcaché dedans” ?

Erik et ÈVE SEVERIN

(1)Rappelons que les feuilles mortes sont, enhiver, un refuge idéal pour les coccinelles.

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décembre 1997 - 7

Pour que le caractère d’un être humain dévoile des qualitésvraiment exceptionnelles, il faut avoir la bonne fortune de pou-voir observer son action pendant de longues années. Si cetteaction est dépouillée de tout égoïsme, si l’idée qui la dirige estd’une générosité sans exemple, s’il est absolument certainqu’elle n’a cherché de récompense nulle part et qu’au surpluselle ait laissé sur le monde des marques visibles, on est alors,sans risque d’erreurs, devant un caractère inoubliable.

Il y a environ une quarantaine d’années, je faisais une longuecourse à pied, sur des hauteurs absolument inconnues des tou-ristes, dans cette très vieille région des Alpes qui pénètre enProvence.

Cette région est délimitée au sud-est et au sud par le coursmoyen de la Durance, entre Sisteron et Mirabeau, au nord parle cours supérieur de la Drôme, depuis sa source jusqu’à Die; àl’ouest par les plaines du comtat Venaissin et les contreforts dumont Ventoux. Elle comprend toute la partie nord du départe-ment des Alpes-de-haute-Provence, le sud de la Drôme et unepetite enclave du Vaucluse. C’étaient, au moment ou j’entreprisma longue promenade dans ces déserts, des landes nues etmonotones vers 1200 à 1300 mètres d’altitude. Il n’y poussaitque des lavandes sauvages.

Je traversais ce pays dans sa plus grande largeur et, après troisjours de marche, je me trouvais dans une désolation sansexemple. Je campais à côté d’un squelette de village abandonné.Je n’avais plus d’eau depuis la veille et il me fallait en trouver.Ces maisons agglomérées, quoique en ruines, comme un vieuxnid de guêpes, me firent penser qu’il avait dû y avoir là, dans letemps, une fontaine ou un puits. Il y avait bien une fontaine,mais sèche. Les cinq à six maisons, sans toitures, rongées devent et de pluie, la petite chapelle au clocher écroulé, étaientrangées comme le sont les maisons et les chapelles dans les vil-lages vivants, mais toute la vie avait disparu.C’était un beau jour de juin avec un grand soleil, mais, sur cesterres sans abri et hautes dans le ciel, le vent soufflait avec unebrutalité insupportable. Ses grondements dans les carcasses desmaisons étaient ceux d’un fauve dérangé dans son repas. Il mefallut lever le camp.

A cinq heures de marche de là, je n’avais toujours pas trouvéd’eau et rien ne pouvait me donner l’espoir d’en trouver.C’était partout la même sécheresse, les mêmes herbesligneuses.

Il me sembla apercevoir dans le lointain une petite silhouettenoire, debout. Je la pris pour le tronc d’un arbre solitaire. Atout hasard, je me dirigeai vers elle. C’était un berger. Unetrentaine de moutons couchés sur la terre brûlante se repo-

En cadeau de Noël : le plus beau texte de Giono

L’HOMME QUI PLANTAIT DES ARBRESGiono a offert ce récit parce que c’était ce qu’il avait de plus humain à donner à la postérité. Il espérait que son texte soit largement diffusé, copié et recopié pour que le plus de gens possible lelisent et le recoivent comme un cadeau à méditer.

saient près de lui. Il me fit boire à sa gourde et, un peu plustard, il me conduisit à sa bergerie, dans une ondulation du pla-teau. Il tirait son eau - excellente - d’un trou naturel, très pro-fond, au-dessus duquel il avait installé un treuil rudimentaire.Cet homme parlait peu. C’est le fait des solitaires, mais on lesentait sûr de lui et confiant dans cette assurance. C’était insoli-te dans ce pays dépouillé de tout. Il n’habitait pas une cabanemais une vraie maison en pierre où l’on voyait très bien com-ment son travail personnel avait rapiécé la ruine qu’il avait trou-vée là à son arrivée. Son toit était solide et étanche. Le vent quile frappait faisait sur les tuiles le bruit de la mer sur les plages.Son ménage était en ordre, sa vaisselle lavée, son parquetbalayé, son fusil graissé; sa soupe bouillait sur le feu. Je remar-quai alors qu’il était aussi rasé de frais, que tous ses boutonsétaient solidement cousus, que ses vêtements étaient reprisésavec le soin minutieux qui rend les reprises invisibles. Il me fitpartager sa soupe et, comme après je lui offrais ma blague àtabac, il me dit qu’il ne fumait pas. Son chien, silencieux commelui, était bienveillant sans bassesse. Il avait été entendu que jepasserais la nuit là; le village le plus proche étant encore à plusd’une journée et demie de marche. Et, au surplus, je connaissaisparfaitement le caractère des rares villages de cette région. Il yen a quatre ou cinq dispersés loin les uns des autres sur lesflancs de ces hauteurs, dans les taillis de chênes blancs à la touteextrémité des routes carrossables. Ils sont habités par desbûcherons qui font du charbon de bois. Ce sont des endroitsoù l’on vit mal.Les familles, serrées les unes contre les autres dans ce climatqui est d’une rudesse excessive, aussi bien l’été que l’hiver,exaspèrent leur égoïsme en vase clos. L’ambition irraisonnée s’ydémesure, dans le désir continu de s’échapper de cet endroit.Les hommes vont porter leur charbon à la ville avec leurscamions puis retournent. Les plus solides qualités craquent souscette perpétuelle douche écossaise. Les femmes mijotent desrancoeurs. Il y a concurrence sur tout, aussi bien pour la ventedu charbon que pour le banc à l’église, pour les vertus qui secombattent entre elles, pour les vices qui se combattent entreeux et pour la mêlée générale des vices et des vertus, sansrepos.

Par là-dessus, le vent également sans repos irrite les nerfs. Il y ades épidémies de suicides et de nombreux cas de folie, presquetoujours meurtrière.

Le berger, qui ne fumait pas, alla chercher un petit sac et déver-sa sur la table un tas de glands. Il se mit à les examiner l’unaprès l’autre avec beaucoup d’attention, séparant les bons desmauvais.

Je fumais ma pipe. Je me proposais de l’aider. Il me dit quec’était son affaire. En effet : voyant le soin qu’il mettait à ce tra-vail je n’insistai pas. Ce fut toute notre conversation. Quand ileut du côté des bons un tas de glands assez gros, il les compta

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par paquets de dix. Ce faisant, il éliminait encore les petits fruitsou ceux qui étaient légèrement fendillés, car il les examinait defort près. Quand il eut ainsi devant lui cent glands parfaits, ils’arrêta et nous allâmes nous coucher.

La société de cet homme donnait la paix. Je lui demandai le len-demain la permission de me reposer tout le jour chez lui. Il letrouva tout naturel, ou, plus exactement, il me donna l’impres-sion que rien ne pouvait le déranger. Ce repos ne m’était pasabsolument obligatoire, mais j’étais intrigué et je voulais ensavoir plus. Il fit sortir son troupeau et le mena à la pâture.Avant de partir, il trempa dans un seau d’eau le petit sac où ilavait mis les glands soigneusement choisis et comptés. Je remar-quai qu’en guise de bâton, il emportait une tringle de fer grossecomme le pouce et longue d’environ un mètre cinquante. Je fiscelui qui se promène en se reposant et je suivis une route paral-lèle à la sienne. La pâture de ses bêtes était dans un fond decombe. Il laissa le petit troupeau à la garde du chien et il montavers l’endroit où je me tenais. J’eus peur qu’il vint pour mereprocher mon indiscrétion, mais pas du tout : c’était sa routeet il m’invita à l’accompagner si je n’avais rien de mieux à faire. Ilallait à deux cents mètres de là, sur la hauteur. Arrivé àl’endroit où il désirait aller, il se mit à planter sa tringle de ferdans la terre. Il faisait ainsi un trou dans lequel il mettait ungland, puis il rebouchait le trou. Il plantait des chênes. Je luidemandai si la terre lui appartenait. Il me répondit que non.Savait-il à qui elle était ? Il ne le savait pas. Il supposait quec’était une terre communale, ou peut-être était-elle la propriétéde gens qui ne s’en souciaient pas ? Lui ne se souciait pas deconnaître les propriétaires, il planta ainsi ses cent glands avec unsoin extrême.

Après le repas de midi, il recommença à trier sa semence. Jemis, je crois assez d’insistance dans mes questions puisqu’il yrépondit.

Depuis trois ans, il plantait des arbres dans cette solitude. Il enavait planté cent mille. Sur les cent mille, vingt mille étaient sor-tis. Sur ces vingt mille, il comptait encore en perdre la moitié dufait des rongeurs ou de tout ce qu’il y a d’impossible à prévoirdans les desseins de la Providence. Restaient dix mille chênesqui allaient pousser dans cet endroit où il n’y avait rien aupara-vant.

C’est à ce moment-là que je me souciai de l’âge de cet homme.Il avait visiblement plus de cinquante ans. Cinquante-cinq, medit-il. Il s’appelait Elzéard Bouffier.

Il avait possédé une ferme dans les plaines. Il y avait réalisé savie. Il avait perdu son fils unique, puis sa femme. Il s’était retirédans la solitude où il prenait plaisir à vivre lentement, avec sesbrebis et son chien. Il avait jugé que ce pays mourait parmanque d’arbres. Il ajouta que, n’ayant pas d’occupations trèsimportantes, il avait résolu de remédier à cet état de choses.Menant moi- même à ce moment-là, malgré mon jeune âge, unevie solitaire, je savais toucher avec délicatesse aux âmes dessolitaires. Cependant, je commis une faute. Mon jeune âge, pré-cisément, me forçait à imaginer l’avenir en fonction de moi-même et d’une certaine recherche du bonheur. Je lui dis que,dans trente ans, ces dix mille chênes seraient magnifiques. Il merépondit très simplement que, si Dieu lui prêtait vie, dans tren-te ans, il en aurait planté tellement d’autres que ces dix mille

seraient comme une goutte d’eau dans la mer. Il étudiait déjà,d’ailleurs, la reproduction des hêtres, et il en avait près de samaison une pépinière issue de faines. Les sujets qu’il avait proté-gés de ses moutons par une barrière en grillage, étaient detoute beauté. Il pensait également à des bouleaux pour les fondsoù, me dit-il, une certaine humidité dormait à quelques mètresde la surface du sol.

Nous nous séparâmes le lendemain. L’année d’après, il y eut laguerre de quatorze dans laquelle je fus engagé pendant cinq ans.Un soldat d’infanterie ne pouvait guère y réfléchir à des arbres.A dire vrai, la chose même n’avait pas marqué en moi; je l’avaisconsidérée comme un dada, une collection de timbres etoubliée. Sorti de la guerre, je me retrouvai à la tête d’une primede démobilisation minuscule, mais avec le grand désir de respi-rer un peu d’air pur. C’est sans idée préconçue - sauf celle-là-que je repris le chemin de ces contrées désertes. Le pays n’avaitpas changé. Toutefois, au-delà du village mort, j’aperçus dans lelointain une sorte de brouillard gris qui recouvrait les hauteurscomme un tapis. Depuis la veille, je m’étais remis à penser à ceberger planteur d’arbres. “Dix mille chênes”, me disais-je“occupent vraiment un très large espace “.

J’avais vu mourir trop de monde pendant cinq ans pour ne pasimaginer facilement la mort d’Elzéard Bouffier, d’autant que,lorsqu’on en a vingt, on considère les hommes de cinquantecomme des vieillards à qui il ne reste plus qu’à mourir.

Il n’était pas mort. Il était même fort vert. Il avait changé demétier. Il ne possédait plus que quatre brebis, mais, par contre,une centaine de ruches. Il s’était débarrassé des moutons quimettaient en péril ses plantations d’arbres. Car, me dit-il (et jele constatais), il ne s’était pas du tout soucié de la guerre. Ilavait imperturbablement continué à planter. Les chênes de 1910avaient alors dix ans et étaient plus hauts que moi et que lui.

Le spectacle était impressionnant. J’étais littéralement privé deparoles et, comme lui ne parlait pas, nous passâmes tout le jouren silence à nous promener dans sa forêt. Elle avait, en troistronçons, onze kilomètres de long et trois kilomètres dans saplus grande largeur. Quand on se souvenait que tout était sortides mains et de l’âme de cet homme - sans moyens techniques -,on comprenait que les hommes pourraient être aussi efficacesque Dieu dans d’autres domaines que la destruction. Il avaitsuivi son idée, et les hêtres, qui m’arrivaient aux épaules répan-dus à perte de vue, en témoignaient. Les chênes étaient drus etavaient dépassé l’âge où ils étaient à la merci des rongeurs ;quant aux desseins de la Providence elle-même, pour détruirel’oeuvre créée, il lui faudrait avoir désormais recours auxcyclones.

Il me montra d’admirables bosquets de bouleaux qui dataient decinq ans, c’est-à-dire de 1915, de l’époque où je combattais àVerdun. Il leur avait fait occuper tous les fonds où il soupçon-nait, avec juste raison, qu’il y avait de l’humidité presque à fleurde terre. Ils étaient tendres comme des adolescents et trèsdécidés. La création avait l’air,d’ailleurs de s’opérer en chaîne. Ilne s’en souciait pas : il poursuivait obstinément sa tâche trèssimple. Mais, en redescendant par le village, je vis couler del’eau dans des ruisseaux qui, de mémoire d’homme, avaient tou-

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jours été à sec. C’était la plus formidable opération de réactionqu’il m’ait été donné de voir. Ces ruisseaux secs avaient jadisporté de l’eau, dans des temps très anciens. Certains de ces vil-lages tristes dont j’ai parlé au début de mon récit s’étaientconstruits sur des emplacements d’anciens villages gallo-romains dont il restait encore des traces dans lesquelles lesarchéologues avaient fouillé et ils avaient trouvé des hameçonsà des endroits où, au vingtième siècle, on était obligé d’avoirrecours à des citernes pour avoir un peu d’eau. Le vent aussidispersait certaines graines.

En même temps que l’eau réapparut, réapparaissaient lessaules, les osiers, les prés, les jardins, les fleurs et une certainefaçon de vivre. Mais la transformation s’opérait si lentementqu’elle entrait dans l’habitude sans provoquer d’étonnement.Les chasseurs qui montaient dans les solitudes à la poursuitedes lièvres et des sangliers avaient bien constaté le foisonne-ment des petits arbres mais ils l’avaient mis sur le compte desmalices naturelles de la terre. C’est pourquoi, personne ne tou-chait à l’oeuvre de cet homme. Si on l’avait soupçonné, onl’aurait contrarié. Il était insoupçonnable. Qui aurait pu imagi-ner, dans les villages et dans les administrations, une telle obsti-nation dans la générosité la plus magnifique ?

A partir de 1920, je ne suis jamais resté plus d’un an sansrendre visite à Elzéard Bouffier. Je ne l’ai jamais vu fléchir nidouter. Et pourtant, Dieu sait si Dieu même y pousse ! Je n’aipas fait le compte de ses déboires.

On imagine bien, cependant, que pour une réussite semblable, ila fallu vaincre l’adversité ; que, pour assurer la victoire d’unetelle passion, il a fallu lutter avec le désespoir. Il avait, pendantun an, planté plus de dix mille érables. Il moururent tous. L’and’après, il abandonna les érables pour reprendre les hêtres quiréussirent encore mieux que les chênes. Pour avoir une idée àpeu près exacte de ce caractère exceptionnel, il ne faut pasoublier qu’il s’exerçait dans une solitude totale, si totale que,vers la fin de sa vie, il avait perdu l’habitude de parler. Ou, peut-être, n’en voyait-il pas la nécessité ? En 1933, il reçut la visited’un garde-forestier éberlué. Ce fonctionnaire lui intima l’ordrede ne pas faire de feu dehors, de peur de mettre en danger lacroissance de cette forêt naturelle. C’était la première fois, luidit cet homme naïf, qu’on voyait une forêt pousser toute seule.A cette époque, il allait planter des hêtres à douze kilomètresde sa maison. Pour s’éviter le trajet aller-retour - car il avaitalors soixante-quinze ans -, il envisageait de construire unecabane de pierre sur les lieux mêmes de ces plantations. Cequ’il fit l’année d’après.

En 1935, une véritable délégation administrative vint examinerla forêt naturelle. Il y avait un grand personnage des Eaux etForêts, un député, des techniciens. On prononça beaucoup deparoles inutiles. On décida de faire quelque chose et, heureuse-ment, on ne fit rien, sinon la seule chose utile : mettre la forêtsous la sauvegarde de l’État, et interdire qu’on vienne y char-bonner.

Car il était impossible de n’être pas subjugué par la beauté deces jeunes arbres en pleine santé. Et elle exerça son pouvoir deséduction sur le député lui-même. J’avais un ami parmi les capi-taines forestiers qui était de la délégation. Je lui expliquai le

mystère. Un jour de la semaine d’après, nous allâmes tous lesdeux à la recherche d’Elzéard Bouffier. Nous le trouvâmes enplein travail, à vingt kilomètres de l’endroit où avait eu lieu l’ins-pection. Ce capitaine forestier n’était pas mon ami pour rien. Ilconnaissait la valeur des choses. Il sut rester silencieux. J’offrisles quelques oeufs que j’avais apportés en présent. Nous parta-geâmes notre casse-croûte en trois et quelques heures passè-rent dans la contemplation muette du paysage. Le côté d’oùnous venions était couvert d’arbres de six à sept mètres dehaut. Je me souvenais de l’aspect du pays en 1913 : le désert. Letravail paisible et régulier, l’air vif des hauteurs, la frugalité etsurtout la sérénité de l’âme avaient donné à ce vieillard unesanté presque solennelle. C’était un athlète de Dieu. Je medemandais combien d’hectares il allait encore couvrir d’arbres ?Avant de partir, mon ami fit simplement une brève suggestion àpropos de certaines essences auxquelles le terrain d’ici parais-sait devoir convenir. Il n’insista pas. ”Pour la bonne raison” medit-il après, “ que ce bonhomme en sait plus que moi”.

Au bout d’une heure de marche - l’idée ayant fait son chemin enlui -, il ajouta : “Il en sait beaucoup plus que tout le monde. Il atrouvé un fameux moyen d’être heureux”. C’est grâce à cecapitaine que, non seulement la forêt, mais le bonheur de cethomme furent protégés. Il fit nommer trois gardes forestierspour cette protection et il les terrorisa de telle façon qu’ils res-tèrent insensibles à tous les pots-de-vin que les bûcherons pou-vaient proposer. L’oeuvre ne courut un risque grave que pen-dant la guerre de 1939. Les automobiles marchant au gazogène,on n’avait jamais assez de bois. On commença à faire descoupes dans les chênes de 1910, mais ces quartiers sont si loinde tous réseaux routiers que l’entreprise se révéla très mauvai-se au point de vue financier. On l’abandonna. Le berger n’avaitrien vu. Il était à trente kilomètres de là, continuant paisible-ment sa besogne, ignorant la guerre de trente-neuf comme ilavait ignoré la guerre de quatorze.

J’ai vu Elzéard Bouffier pour la dernière fois en juin 1945. Ilavait alors quatre-vingt-sept ans.J’avais donc repris la route du désert, mais maintenant, malgréle délabrement dans lequel la guerre avait laissé le pays, il y avaitun car qui faisait le service entre la vallée de la Durance et lamontagne.

Je mis sur le compte de ce moyen de transport relativementrapide le fait que je ne reconnaissais plus les lieux de mes pre-mières promenades. Il me semblait aussi que l’itinéraire me fai-sait passer par des endroits nouveaux. J’eus besoin d’un nom devillage pour conclure que j’étais bien cependant dans cetterégion, jadis en ruine et désolée. Le car me débarqua àVergnons. En 1913, ce hameau de dix à douze maisons avaittrois habitants. Ils étaient sauvages, se détestaient, vivaient dechasse au piège : à peu près dans l’état physique et moral deshommes de la préhistoire. Les orties dévoraient autour d’euxles maisons abandonnées. Leur condition était sans espoir. Il nes’agissait pour eux que d’attendre la mort : situation qui ne pré-dispose guère aux vertus. Tout était changé. L’air lui-même. Aulieu des bourrasques sèches et brutales qui m’accueillaient jadis,soufflait une brise souple chargée d’odeurs. Un bruit semblableà celui de l’eau venait des hauteurs : c’était celui du vent dansles forêts. Enfin, chose plus étonnante, j’entendais le vrai bruitde l’eau coulant dans un bassin. Je vis qu’on avait fait une fontai-ne, qu’elle était abondante et, ce qui me toucha le plus, on avait

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planté près d’elle un tilleul qui pouvait déjà avoir dans les quatreans, déjà gras, symbole incontestable d’une résurrection. Parailleurs, Vergnons portait les traces d’un travail pour l’entrepri-se duquel l’espoir est nécessaire. L’espoir était donc revenu. Onavait déblayé les ruines, abattu les pans de murs délabrés etreconstruit cinq maisons. Le hameau comptait désormais vingt-huit habitants dont quatre jeunes ménages.

Les maisons neuves, crépies de frais étaient entourées de jar-dins potagers où poussaient, mélangés mais alignés, les légumeset les fleurs, les choux et les rosiers, les poireaux et les gueules-de-loup, les céleris et les anémones. C’était désormais unendroit où l’on avait envie d’habiter. A partir de là, je fis monchemin à pied. La guerre dont nous sortions à peine n’avait paspermis l’épanouissement complet de la vie, mais Lazare étaitalors hors du tombeau. Sur les flancs abaissés de la montagne, jevoyais de petits champs d’orge et de seigle en herbe ; au fonddes étroites vallées, quelques prairies verdissaient. Il n’a falluque les huit ans qui nous séparent de cette époque pour quetout le pays resplendisse de santé et d’aisance. Sur l’emplace-ment des ruines que j’avais vues en 1913 s’élèvent maintenantdes fermes propres, bien crépies qui dénotent une vie heureuseet confortable. Les vieilles sources, alimentées par les pluies etles neiges que retiennent les forêts se sont remises à couler.On en a canalisé les eaux. A côté de chaque ferme, dans des

bosquets d’érables, les bassins des fontaines débordent sur destapis de menthe fraîches.

Les villages se sont reconstruits peu à peu. Une populationvenue des plaines où la terre se vend cher s’est fixée dans lepays, y apportant de la jeunesse, du mouvement, de l’espritd’aventure. On rencontre dans les chemins des hommes et desfemmes bien nourris, des garçons et des filles qui savent rire etont repris goût aux fêtes campagnardes. Si on compte l’ancien-ne population, méconnaissable depuis qu’elle vit avec douceur,et les nouveaux venus, plus de dix mille personne doivent leurbonheur à Elzéard Bouffier.Quand je réfléchis qu’un homme seul, réduit à ses simples res-sources physiques et morales, a suffi pour faire surgir du désertce pays de Chanaan, je trouve que, malgré tout, la conditionhumaine est admirable. Mais quand je fais le compte de tout cequ’il a fallu de constance dans la grandeur d’âme et d’acharne-ment dans la générosité pour obtenir ce résultat, je suis prisd’un immense respect pour ce vieux paysan sans culture qui asu mener à bien cette oeuvre digne de Dieu.

Elzéard Bouffier est mort paisiblement en 1947 à l’hospice deBanon.

Jean Giono

Aux derniers Jardins d’Aywiers, nousavons eu la surprise de découvrir aumilieu des prairies, un enclos diviséen quelques parties où broutaient un robuste cheval de trait, une bellevache rouge et quelques chèvres.Comme c’était l’heure de traite, nousavons été invités à déguster un verrede lait de vache et de chèvre etn’avons pas manqué cette occasion.

Curieux de cette initiative, nous avonsappris que ces animaux venaient de laFerme Rare de Julie Wabbes installée àWavre, ferme relationnelle où étaientréunis un élevage d’animaux rustiquesbelges dont les espèces sont mena-cées.

Cette initiative a pour but de réconci-lier authenticité, simplicité et progrès.Elle tend à permettre aux enfants devivre en relation avec les animauxqu’ils aiment et découvrir des racesqu’ils ne connaissent pas ou dont ilsont peur. Apprendre à connaître lesaliments, les odeurs, les caractéris-tiques et l’utilité de chacun.

A 20 km de Bruxelles, à Wavre, toutprès et pourtant si loin du monde :chevaux de trait belges, vaches rougesde Flandre occidentale, truies belges,chèvres belges des Bruyères, moutons,poules et volailles belges rares, maisaussi fruits et légumes rustiques et nontraités.Des visites à la ferme comprenant pro-menades, goûter et travail à la ferme,des séjours en week-ends ou pluslongs, en internat, sont organisés.

Écouter manger les chevaux - Traireune vache à la main - Caresser uncochon qui sent bon - Brosser et traireune chèvre - Compter les moutons toutéveillé - Ramasser les oeufs pour lesmanger - Goûter les merveilles dupotager.

Vous pouvez obtenir tous renseigne-ments et conditions à :LA FERME RAREch. de Bruxelles 400 - 1300 WAVRE.Pour séjours et visites sur rendez-vous,téléphonez au 010/24 51 61ou Fax 010/ 22 81 81.

Vous pouvez nous atteindre à ces numéros :PRÉSIDENCE :Yves LIMAUGE au 633 28 23SECRÉTARIAT ET RÉDACTION :Didier GELUCK au 633 30 24TRÉSORERIE :Joël DULLIER au 654 09 02GROUPE SENTIERS :Pascale LAMBERT au 633 64 90Paul LECHARLIER au 633 15 87RÉSERVE NATURELLE DU RU MILHOUX :Erik SEVERIN au 653 55 79 après 20h.

CONSERVATEUR DE LA RÉSERVE :Eric de MEVIUS au 633 30 29EAU ET POLLUTIONS :Alain CHARLIER au 633 41 93 après 18h.URBANISME,AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE :Fernand DEBREYNE au 633 13 50GROUPE BATRACIENS :Johanna LEUPEN au 633 24 71CONTACTS AVEC LES ÉCOLES. FLORE, FAUNE :Françoise TOBIE au 633 35 03

Avez-vous versé votre cotisationannuelle au compte 001-2326233-55de l’asbl Lasne Nature 1380 Lasne ?

C’est elle qui nous permetd’éditer ce bulletin.

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en cause tous les six mois, doit êtrepoursuivie pour les bulles à verre,bouteilles de plastique, papiers. Cependant, la généralisation des col-lectes sélectives à domicile serait, deloin, préférable.

Parcs à conteneursCes parcs connaissent un grand succèset ont démontré leur utilité mais,revers de la médaille, sont surchargés.Chaque commune devrait avoir sonparc à conteneur, ce qui éviterait delongs déplacements et des conteneursencombrés.

Déchets de jardins ne pouvant êtrecompostés

Nous demandonsque soient crééesdes aires debroyage et decompostage deces gros déchets,

et, en retour, lafourniture de com-

post aux particuliers.

Ramassage de gros encombrants Il doit se poursuivre en parallèle avecl’activité des parcs à conteneurs.

IncinérationNous combattons avec vigueur la poli-tique tendant à considérer l’incinéra-tion des déchets comme LA SOLUTION.Nous insistons sur la priorité absoluequi doit être donnée à la diminutiondrastique de la masse des déchets, lecompostage, le recyclage plutôt quecette incinération qui, même avec lesmeilleurs filtres, rejette dans l’atmo-sphère des substances nocives.

Enfin, nous insistons afin que nosautorités étudient toutes les expé-riences menées dans les pays ourégions voisines, la Flandre, parexemple, où des expériences intéres-santes sont développées.

Dans notre dernier numéro, nousavons évoqué l’enquête de larégion wallonne au sujet du

Plan wallon des déchets baptisé“HORIZON 2010” et demandé que leshabitants réagissent en envoyant à laRégion via la Commune leurs observa-tions et critiques. Ce projet, qui ne compte pas moins de500 pages, a rebuté la plupart de ceuxqui ont voulu en faire l’analyse tant ilabordait de problèmes et était bourréde chiffres impossibles à vérifier.Le simple citoyen, et même une asso-ciation comme la nôtre sont peu arméspour ce genre d’étude.

C’est pourquoil’association régio-nale Inter-EnvironnementWallonie a pris encharge l’étude parses spécialistes desdivers aspects duplan.Elle a organisé dans toutes les pro-vinces des réunions avec les associa-tions locales qui en sont membres(nous y avons participé) et recueillides avis qui viendront étayer, renfor-cer les analyses qu’elle fait parvenir auministère.

D’autre part, de nombreuses voix sesont élevées contre ce plan qui, s’ilavait le grand mérite d’exister, présen-tait le défaut majeur d’accepter lesdéchets comme une sorte de fatalitéalors que c’est à la base, à leur produc-tion qu’il convient de s’attaquer.

Nous avons cependant envoyé un rap-port de 7 pages de remarques et sug-gestions limitées au plan local.

La préventionS’attaquer à la base, à la production,des déchets nous semble essentiel.Pour prendre un exemple simple, n’est

décembre 1997 - 11

HORIZONTALEMENT1. Plante d’eau douce ou signe du zodiaque. • 2. Terminé en poin-te fine. - Divinité personnifiant la terre (tombée sur la tête). • 3. Atoujours un projet. - Étendue de cailloux (de dr. à g.). - Partiesituée au-dessus de l’insertion d’une feuille sur le rameau qui laporte (phon.) • 4. Des gens. - Plante de la famille des plombagina-cées (pas au P.L.I.). • 5. Unité de pression. - Rivière alpestre. • 6.Petite ciguë. - Du verbe avoir. • 7. Germanium. - Marque le dédain.• 8. Ainsi fera le veau. - Est grand ouvert. • 9. Le hamster y fait sesprovisions (de dr. à g.). - Presque arrivé. • 10. Plantes moussantesde la famille des caryophyllacées.

VERTICALEMENT1. Bleus. • 2. Plante de montagne. - Écuma en voyelles. • 3. Planteparasite. - Interjection. - Signal bref. • 4. Préfixe privatif. - Carreaude faïence au Portugal. • 5. Mammifères carnivores. • 6. Donnepour vrai ce qui est faux (de b. en h.). - Perdit. • 7. Ventile. • 8.Aber. - Loup marin. • 9. Qualité d’un conifère. • 10. Arbrisseauxépineux.

MOTS CROISES1

123456789

10

2 3 4 5 6 7 8 9 10SOLUTION DU N° 31

1123456789

10

2 3 4 5 6 7 8 9 10S T E L L A I R E SA U B E N EI

SS

L N A SJOSI S A T I S EE UC I EV E S T QA L SE L E S USI SA I LL I O

GR AE N T INE E N C N VO AS O O C A R I N A S

A

P

3 vertical - LS: Léopold StokowskiM.M.L.

-il pas aberrant de prêcher la préserva-tion des arbres, la récupération despapiers et cartons et d’admettre sousprétexte de libre concurrence la distri-bution à tous les abonnés au téléphonede 6 Bottins.

Nous demandons avec insistance quele personnel enseignant soit formé àl’éco-consommation et puisse fairepasser aux enfants les messages ...quiatteindront, avec un peu de chance,leurs parents.

Production et élimination des déchetsau niveau individuelNous souhaiterions qu’il y ait un effort

réel d’unification des modes de traite-ment des déchets, de leur collecte, deleur élimination...et de leur taxationdans toutes les communes. Pour les poubelles, la vente d’éti-quettes nous semble être le système leplus juste puisque celui qui déposebeaucoup de déchets paie davantageque celui qui trie et recycle. Nous préconisons la vente de deuxtypes d’étiquettes (sacs de 100 et 50 l)pour les petits ménages, les isolés, etc.

Déchets organiques Puisqu’ils constituent l’essentiel de cequi se retrouve dans les poubelles ilconvient de populariser le compost, etses avantages en milieu rural.

Élimination, collecte, triage desdéchetsUne politique cohérente, non remise

2010H O R I Z O NH O R I Z O N

le plan wallon des déchets

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Les aventures de NIC et NAT

12 - décembre 1997

FICHE n° 5 LE ROSEAU

Nom savant : le Phragmite.Famille des Graminées.Au Ru Milhoux, nous les obser-vons en roselières (c’est unensemble de roseaux). Elles abri-tent de nombreux oiseaux quiviennent y nicher.Attention, à ne pas confondre avecla massette.Le roseau se reconnaît à son plumetassez clair qui est en réalité sa fleur.

FICHE n° 6 LA MASSETTE

Nom savant : Typha latifolia.Elle aime les endroits boueuxet pousse parfois le long des

rivières.Elle se reconnaît facilement à ses

fleurs qui se rassemblent en un épibrun très serré, en forme de massue.

Quand ces épis sont tout à fait mûrs, ilséclatent et libèrent une multitude depetites fleurs blanches qui s’envolent.Ses longues feuilles d’environ 2 cm de

largeur peuvent atteindre 1 m 50 à 2 m de hauteur.

FICHE n° 7 L’IRIS JAUNE

Nom savant : Iris pseudacorus.Famille des Iridacées.On l’appelle aussi iris des marais.Ses tiges dressées portent des feuilles enforme de “lames” à nervures parallèles,vert bleuté.Les tiges supportent de grandes fleursjaune vif qui fleurissent de mai à juillet.L’iris jaune est originaire d’Europe etd’Asie.L’iris est l’emblème de Bruxelles, car cette ville était, àl’origine construite sur des marais.

UN CONCOURS : Une mare de rêveTu as observé une mare.Tu as regardé des livres et nos articles.Dessine maintenant des plantes et des animaux qui viventdans et autour de la mare.Envoie-nous ton dessin. Le plus beau sera récompensé etpublié dans notre revue.N’oublie pas d’indiquer au dos de ton dessin ton nom, tonâge et ton adresse.

Françoise et Marie

Aujourd’hui, nos fiches te présententquelques plantes qui se trouvent auxabords de nos mare et étang de la Réserve du Ru Milhoux.

JUNIORJUNIOR

La prochaine fois, nous parlerons des petits animaux etinsectes qui vivent dans la mare.

Si tu veux conserver tes fiches, colles-les sur des cartons oudu papier à dessin d’environ 10 cm sur 12 cm.Les textes étant de longueur différente, tu les colleras sur cescartons qui, ayant tous la même grandeur, seront classésplus facilement.

Voici arrivé le temps des cadeaux.Montre ces quelques exemples de jeux à tes parents.

Au WWF (02/ 340 09 34) Un jeu de l’oie avec une série de questions sur l’environne-ment : “Sauvons nos grenouilles” par C. Royaux et P. Geerts.

Une clé de détermination et de description des animaux dela mare : “ À la découverte de la mare” par C. de Potter -Education -Environnement ( 1985).

Chez Calozet (02/ 245 13 20)Pour les plus grands : “Le grand jeu de la nature” créé pourl’année de l’environnement.

Chez Eveil et Jeux (02/ 626 14 30)Alpha nature ( dès 8 ans).

Jeux des 7 familles : Oiseaux, champignons, insectes.

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décembre 1997 - 13

LES CHAMPIGNONS SERONT-ILS AU RENDEZ-VOUS ?C’est en effet au début du mois d’aoûtque Lasne Nature a fixé rendez-vousaux champignons pour le samedi 14septembre (l’agenda doit être établibien à l’avance).Chacun a le temps de se préparer pourcette rencontre, qui généralement estappréciée des participants.Mais cette année, la saison estivale vase dérouler de façon inhabituelle enBelgique, à savoir dans la canicule etune relative sécheresse.Or, les bonnes conditions pour lapousse des champignons sont la cha-leur et l’humidité, et cette dernière faitcruellement défaut.Une semaine avant le jour J, notreguide Luciano Dandréas (Cercle desGuides Nature du Brabant), va enreconnaissance à La Hulpe pours’assurer que les visités sont prêts àrecevoir les visiteurs. Il ne rencontreraque 9 espèces ce jour-là, ce qui est peuquand on sait que le règne des cham-pignons est un groupe d’organismesestimé à 800.000 espèces réunies enplus de 400 familles.

Le matin du 14, je me lève réconforté.La nuit a été pluvieuse et le soleilmatinal est au rendez-vous.

À 13 heures, alors que le soleil nenous a pas quittés de toute la matinée,un orage se déclare sur notre région,ce qui atténue ma joie, pensant que lesamateurs vont se décourager.En chemin, je continue à déchanter endécouvrant que la route de Gaillemar-de est fermée pour cause de travaux.Encore un obstacle à notre rencontre.C’est franchement inquiet que je meretrouve à 13 h 30 au lieu de rendez-vous, seul...La rencontre pourra-t-elle avoir lieu ?Après quelques minutes les premiersintéressés commencent à arriver. Lespaniers sortent des coffres. Ils sontoptimistes, et certains espèrent un bondîner “champignons “ ce soir.C’est finalement un groupe d’unequinzaine de visiteurs- mycologuesqui part à la recherche des champi-gnons de cet après-midi.Luciano nous rappelle quelquesnotions de mycologie, nous distribueune clé de détermination des grandesfamilles, et déjà les premières ren-contres s’opèrent.Les chercheurs découvrent nos hôtescamouflés dans les feuilles mortes,sous les taillis, sur les branches

mortes.Ce sont plus de vingt espèces quiseront identifiées, dont une partie seu-lement sont comestibles, bien sûr,l’autre étant déconseillée, voire dange-reuse.Suite à cette après-midi instructive,passée en plein air, chacun retournerachez soi, certains d’entre-nous avec lerepas du soir tant espéré.J’ai aussi retrouvé la quiétude quim’avait abandonné en ce débutd’après-midi.Merci à notre guide, à tous ceux quinous ont accompagnés et à nos hôteschampignons.

WILLY CALLEUW

LA HAIEDANS LA VIE RURALEet l’expérience de Chastre.Soucieuse de développer les connais-sances des Lasnois en matière de plan-tation, Lasne nature avait invité ce 5novembre Jean-François Maljean, ingé-nieur agronome du Laboratoire d’Éco-logie des Prairies de l’UCL.Une cinquantaine de personnes ontécouté un intéressant exposé doubléd’une superbe exposition sur le sujet,prêtée par la Région wallonne.

Je ne vais pas répéter ici tout ce qui aété dit.Que l’on se rappelle simplement queles haies peuvent présenter différentsprofils selon leur fonction.Du simple écran visuel au brise-vent età l’antiruissellement des eaux en pas-sant par la haie paysagère, la haie abride faune sauvage et la haie mellifère,le choix est vaste.Vaste également le choix des arbustesà planter, eux aussi, selon la destina-tion du “mur vert”, la qualité du sol etle temps que l’on peut y consacrer.Certains végétaux sont exigeants quantà la fréquence de la taille, d’autressouffrent d’attendre sans dommage.Cependant la DIVERSITÉ est leMAÎTRE MOT.Je laisse maintenant la parole àChristiane Percsy qui vous donneraune mine de renseignements si vousdésirez planter une haie.Vous obtiendrez gratuitement son livreHAIES ET BANDES BOISÉES DANSNOTRE ENVIRONNEMENT(publié par la Ministère de la Régionwallonne, AVES et les RNOB) en télé-phonant au numéro vert 0800/ 11901.

M.M. LECHARLIER

CONFÉRENCE

PROMENADE

l’école communale distante de 80mètres à peine, et sur les habitantsde ce quartier fortement urbanisé.Les contestataires se sont mobiliséset ont adressé une pétition dequelque 450 signatures au collègeéchevinal. Celui-ci avait émis unavis favorable à cette station-relaisaprès obtention du permis de bâtiret moyennant versement à lafabrique d’église d’une redevanceannuelle de 180.000 F.

Quel impact ?Trois autres installations d’antennesde ce type étant envisagées parProximus ( à la cité administrativede Namur, à Jambes et à Saint-Servais), les autorités communalesont organisé à la mi-octobre undébat contradictoire réunissant lespromoteurs de Belgacom, lescontestataires et leurs experts, et lesmembres de la commission commu-nale de l’environnement présidéepar l’échevin Bernard Poncelet.

Alors qu’il n’existe actuellementaucune norme légale concernant lesémetteurs de téléphonie mobile,des antennes ont déjà été installéesdans notre pays aussi bien sur desclochers d’églises que sur des toi-tures d’écoles ou d’hôpitaux.Les experts des riverains préconi-sent cependant que ces antennesGSM soient distantes d’au moins300 mètres des habitations commecela se fait déjà en Australie et enNouvelle-Zélande. Car on neconnaît pas encore très bien leseffets nocifs éventuels sur la santéd’une exposition permanente à deschamps électromagnétiques à trèshaute fréquence (dans la gamme desmicro-ondes), même s’ils sont defaible intensité.

Afin d’être mieux informée à cetégard, la Ville (de Namur) a deman-dé à des experts universitaires deplancher sur la question. A noterque plusieurs communes wallonnes(dont Andenne et Tournai) ont déjàrefusé l’installation d’antennes GSMen zone d’habitat et que d’autressites plus éloignés ont été choisis. ANamur, l’antenne de Saint-Marc amis en évidence l’existence de nui-sances sonores provoquées par lacabine technique équipée de venti-lateurs fonctionnant en continu.

Ce n’est pas nous quile disons... (Suite de la p.3)

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16, 18 et 20 sont encore disponibles.Vous recevrez toutes les cartes quevous désirez en versant par carte lasomme de 20 F au compte :001 - 2326233 - 55 de l’asbl LasneNature 1380 LASNE. Les frais postauxà ajouter à votre versement sont de32 F jusqu’à 10 cartes et de 50 F au-delà de 10.

14 - décembre 1997

A la demande de nombreux amis,nous avons édité de nouvelles cartesou plutôt 6 toutes nouvelles et 3 épui-sées mais qui nous sont souventdemandées.

Nous les publions toutes sur un cartonplus fort, recouvert d’un verni spécialqui les rend plus belles, plus résis-tantes.Vous en trouverez ci-contre les photos.Nous avons, pour la facilité, gardé lesanciens numéros d’ordre de ces cartestels qu’ils ont été publiés dans le passéet donné aux nouvelles d’autres numé-ros.1. Place communale d’Ohain. - 5.Vallée du Smohain. - 7. Eglise deCouture-St-Germain. - 21. Petit étang à

Lasne. - 22. Jardins d’Aywiers. - 23.Croix du Bailli aux étangs deMaransart. - 24. Eglise de Lasne. - 25.Place Communale d’Ohain (hiver) - 26.Rue de l’Eglise St-Etienne.

Dix cartes postales sont tout à faitépuisées tandis que quelques exem-plaires des cartes postales n° 4, 12, 15,

CONTRAT DE RIVIÈREDans le cadre du contrat de rivière,notre association participa dernière-ment au nettoyage des rives duSmohain et de la Lasne.Cette opération “nettoyage” s’estdéroulée dans le bassin de la Dyle,le but étant de sensibiliser les rive-rains à l’état désastreux des rivesde nos rivières.

Nous avions choisi deux sites. Lepremier, le long du Smohain, routede La Marache et le second le longde la Lasne à hauteur des étangs deRenipont.

Avec l’aide des scouts de la troupeHMS, 8 courageux volontaires ainsique le responsable G.Auspert, nousavons ramassé 17 sacs de détritusau niveau des étangs sur une distan-ce de 200 mètres !

Ensuite, nous nous sommes renduspour le pique-nique au collège deBiérau à Louvain-la-Neuve.L’après-midi, des guides nature pro-posèrent aux enfants des prome-nades à thème dans le bois deLauzelle.Ce fut une grande réussite car plusde 200 enfants participèrent à cettejournée. Il a également été prévu,pour décourager les pollueurs, deplacer des panneaux aux endroitsqui ont fait l’objet d’un nettoyage.

Alain CHARLIERResponsable du Groupe EAUX

Pour les cartes de voeux,c’est-à-dire ces mêmesvues collées sur un cartondouble portant à l’inté-rieur la formule manuscri-te “ Meilleurs voeux”,cartes placées sous enve-loppe, le prix est de 30 Fpar carte (enveloppe com-prise)Les frais postaux s’élèventdans ce cas à 50 F jusqu’à10 cartes et 80 F au-delà.

Nouvelles cartes postalesNouvelles cartes postales

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PATRIMOIN

E

décembre 1997 - 15

ENLÈVEMENTDES GROSSES PIÈCES

DÉCEMBRELUNDI 1er, dans les rues de la tournéede ramassage des poubelles du lundi.MERCREDI 3, les rues du mercredi.VENDREDI 5, les rues du vendredi.MARDI 9, les rues du mardi.JEUDI 11, les rues du jeudi.

FÉVRIERLUNDI 2, dans les rues de la tournéede ramassagedes poubelles du mardi.MERCREDI 4, les rues du mercredi.VENDREDI 6, les rues du vendredi.MARDI 10, les rues du mardi.JEUDI 12, les rues du jeudiN’oubliez pas de coller une étiquettesur ces grosses pièces.

ENLÈVEMENT DESPAPIERS ET CARTONS :La collecte débute à 7 heures dumatin. Les papiers et cartons doiventêtre solidement ficelés ou placés dansdes boîtes en carton ficelées ellesaussi, de façon à ce que les papiers nes’envolent pas durant le transport.

ATTENTION ! CETTE COLLECTE ATOUJOURS LIEU LE LUNDI, QUELQUE SOIT LE JOUR DE LA TOURNÉEDE RAMASSAGE DES POUBELLES.

DÉCEMBRELUNDI 1er, dans les rues de la tournéede ramassage des poubelles du mardi.LUNDI 8, dans les rues du lundi.LUNDI 15, dans les rues du mercredi

et du vendredi.LUNDI 22, dans les rues du jeudi.

JANVIERLUNDI 5, dans les rues de la tournéede ramassage des poubelles du mardi.LUNDI 12, dans les rues du lundi.LUNDI 19, dans les rues du mercrediet du vendredi.LUNDI 26, dans les rues du jeudi.

FÉVRIERLUNDI 2, dans les rues de la tournéede ramassage des poubelles du mardi.LUNDI 9, dans les rues du lundi.LUNDI 16, dans les rues du mercrediet du vendredi.LUNDI 23, dans les rues du jeudi.

et, nous vous annonçons déjà pourmars, que les cartons et papiers serontenlevés les lundis 2, 9, 16, et 23.

10ème JARDINS d’AYWIERSPremier week-end d’octobre 97. Cela fait la dixième fois que les Jardins d’Aywiers ouvrentleurs portes à tous les amateurs et professionnels des jar-dins et de la vie au grand air.

La 10ème fois également que notre association y tient un stand.Cet automne, nous l’avions centré sur les sentiers, ladeuxième édition du livre “Lasne et ses balades”,ainsi que la présentation d’un panneau-test de balisage dessentiers, balisage qui va être entrepris par la Commune.

Mais, nous n’étions que l’un des 130 participants de cesjournées d’automne.Quelques-uns ont été particulièrement remarqués.La Région wallonne était présente pour la première foisavec un stand consacré au thème de la haie champêtre.

Ce stand accueillait aussi Erik et Eve Severin qui don-naient des explications très visuelles sur le compost.

Les RNOB étaient présentes non loin de là et leur représen-tante pour le Brabant wallon, Christiane Percsy donna, ledimanche matin, une conférence sur le thème “Comment etpourquoi planter des haies”. Salle comble.

Les enfants furent cette fois-ci, particulièrement gâtés.Plusieurs exposants les accueillaient. Citons “La ferme desenfants”, le stand avec les barques traditionnelles, les éla-gueurs qui les faisaient grimper dans les arbres, sansoublier cet exposant qui avait rassemblé toutes sortes d’ins-truments bizarroïdes composés surtout de bambous et dontles enfants pouvaient jouer à loisir. Malgré la diversité dessons, ce ne fut jamais la cacophonie.

En résumé, une édition des Jardins d’Aywiers très festive etintéressante.

RECONNAISSEZ-VOUS CE LIEU ?Oui bien sûr, c’est le pignon nord de la Ferme de la Belle-Alliance.Au soir de la fameuse bataille de Waterloo, Wellington etBlücher s’y rencontrèrent. Cette bataille, les Allemands nel’ont jamais appelée “de Waterloo” mais “de la Belle-Alliance” . Tous les livres d’histoire mentionnent ce lieucélèbre.

Que le bâtiment soit devenu un café, un bar, un restaurant,quoi de plus naturel; il l’était déjà avant la bataille.

Mais, que l’inscription “La Belle Alliance” ait été suppri-mée et remplacée tout d’abord par l’enseigne lumineuse“l’Arc en Ciel” puis, plus récemment, par les peintures quel’on voit sur la photo et une enseigne lumineuse vantantune bière, sans parler de ce grand drapeau américain et desballonnets de mêmes couleurs qui ont flotté là il y a peu, envoilà trop.Qui a parlé de “sauvegarde du Patrimoine“ ?

D.G.

COTISATIONSLa cotisation à l’asbl de Lasne Nature est valable 12 mois quelle que soit l’époque ou elle a été souscrite.

Elle est au minimum de 300 F l’an, tandis que pour les jeunes de moins de 18 ans, elle est libre.À verser au compte 001-2326233-55 de Lasne Nature asbl 1380 Lasne

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16 - décembre 1997

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AGENDASAMEDI 13 JOURNÉE DE GESTION DE LA RÉSERVE

DU RU MILHOUX. Rendez-vous à partir de9h30 au bord de la réserve, rue à la Croix(perpendiculaire à la rue de l’Abbaye).Bienvenue à tout moment de la journéepour mener à bien les travaux d’entretien.Bottes indispensables. Potage à midi.Annoncez votre venue en téléphonant au02/ 633 30 29 ou au 653 55 79 afin quenous puissions prévoir le nombre d’instru-ments de travail nécessaires.

Pas de réunions du groupe sentiers et deréunion plénière de Lasne Nature, d’autantplus que le dernier jeudi du mois tombe le25 !

DIM. 18 JOURNÉE DE GESTION DE LA RÉSERVEDU RU MILHOUX( voir renseignements divers à la date dusamedi 13 décembre).

JEUDI 29 Centre sportif et culturel de Maransart, ruede Colinet. À 18h30 : RÉUNION DUGROUPE SENTIERS et à 20h : RÉUNIONPLÉNIÈRE DE LASNE NATURE.BIENVENUE À TOUS.

MARDI 3 Réunion préparatoire à l’action “BATRA-CIENS à 20h au siège de l’asbl, 3, rue deFichermont (Tél.: 633.30.24).

SAMEDI 14 JOURNÉE DE GESTION DE LA RÉSERVEDU RU MILHOUX(voir renseignements divers à la date dusamedi 13 décembre).

JEUDI 26 Centre sportif et culturel de Maransart, ruede Colinet. À 18h30 : RÉUNION DUGROUPE SENTIERS et à 20h : RÉUNIONPLÉNIÈRE DE LASNE NATURE.BIENVENUE À TOUS.

DÉCEMBRE 97

JANVIER 98

FÉVRIER 98

Vous le savez, tous les collaborateursde notre asbl sont bénévoles.

Nous sommes quelques dizaines àremplir diverses tâches et nous savonsque d’autres hésitent à se manifester,ne sachant comment nous aider, oucraignent que nous les chargions d’untravail trop contraignant.

Si vous disposez de quelques heuresde liberté par semaine, par mois ouseulement d’une manière sporadique,indiquez sur le formulaire ci-dessousdans quel secteur vous seriez prêts à

collaborer avec nous.Il est évident que nous connaissonsmal les trésors de talents de nosmembres et en général des habitantsde notre commune.

Le nombre des pensionnés et prépen-sionnés augmentant, certains seraientsans doute heureux de trouver uneactivité enrichissante (plusieursd’entre eux nous ont proposé leur aideces derniers mois. Nous les en remer-cions).Telle personne ayant de bonnes con-naissances juridiques serait sans doute

prête à nous épauler dans l’étude dedossiers liés à l’environnement, àl’urbanisme.

Telle autre, journaliste, écrivain ousimplement aimant écrire, collabore-rait volontiers à la rédaction de notrebulletin.

Un ou une documentaliste pourraitlire, classer des revues spécialisées...tandis qu’un bricoleur, construiraitdes nichoirs, etc.

Tracez une croix face à la rubriqueayant votre préférence et donnez-nousvos coordonnées. Nous reprendrons prochainementcontact avec vous.

JE POURRAIS ÉVENTUELLEMENT VOUS AIDER DANS LE(S) DOMAINE(S) SUIVANT(S) :

❏ Distribution du bulletin dans les maisons de Lasne (unetrentaine de personnes assument déjà cette tâche tousles 3 mois, mais du renfort serait bienvenu).

❏ Collaboration au travail du Groupe Sentiers.

❏ Participation aux journées de gestion de la Réserve duRu Milhoux.

❏ Lecture de la presse spécialisée, constitution de dos-siers.

❏ Aide à la tenue d’un stand lors de fêtes locales.

❏ Coloriage des cartes des chemins et sentiers.

❏ Conseils juridiques. Consultation de textes officiels,règlements, etc.

❏ Contacts avec les écoles.

Lasne Nature, c’est VOUS

❏ Participation à l’inventaire des arbres remarquables.

❏ Participation au groupe Eau et Contrat de rivière.

❏ Autres tâches, suggestions:

À découper et renvoyer à :Lasne Nature, 3 rue de Fichermont 1380 LASNE.Tél.: 02/ 633 30 24 en indiquant en lettres IMPRIMÉES vos :

Nom et prénom :Adresse :Localité :Téléphone :Métier ou ancien métier (facultatif) :