Les #innovateurs : Walter Ubaldi (Ubaldi) et Michel Dumont (Lebronze alloys)
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LARDY Michaël
Mémoire professionnel, Donner du sens aux apprentissages en E.P.S. : un projet cirque.
Sommaire
Levons les ambiguïtés sur la notion de sens : p 3
Contextualisons par rapport à mon expérience : p 4
Questionnement : p 7
Problématique : p 8
Plan : p 8
Hypothèses d’action : p 9
I. Apports théoriques sur la question du sens en EPS et sur la pédagogie du projet :
A. Les apprentissages scolaires en EPS et la question du sens :
DEVELAY (1997) EPS ,discipline scolaire, dans Revue Contre Pied n°1, EPS : quelles références culturelles, Centre EPS et Société. p 10
GIORDAN Apprendre ! (2000). p 11
MEIRIEU (1997) Plaidoyer pour une véritable culture scolaire, dans Revue
Contre Pied n°1, EPS: quelles références culturelles, Centre EPS et Société. p 13
B. Apports théoriques sur la pédagogie du projet : p 14
II. Mise en œuvre pédagogique en classe : un projet cirque
A. Stage en responsabilité n°1, Saint Martin d’Ordon, classe de CE1/CE2 : p 16
B. Stage en responsabilité n°2, Ecole maternelle Marie Noël à
Migennes, classe de PS/GS : p 18
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C. Constat de la mise en œuvre pédagogique en relation avec les
hypothèses d’action :
Constats relatifs au stage en responsabilité n°1 à Saint Martin d’Ordon, classe de CE1/CE2, p 20
Constats relatifs au stage en responsabilité n°2 à Migennes, Ecole
maternelle Marie-Noël, classe de PS/GS, p 22
D. Intérêt d’un tel projet en E.P.S. :
La spécificité des séances E.P.S. – CIRQUE : p 24
Des activités ayant un sens pour l’enfant ; Des activités développant
des compétences transversales ; Un autre regard sur l'E.P.S. : p 25
Intérêt pour l’enseignant ; Partir en classe de découverte : p 26
III. Les limites de la pédagogie du projet en E.P.S. : p 27
IV. Conclusion : p 28
V. Bibliographie : p 30
Annexe 1 : Fiche de capacités – Adresse p 31 Annexe 2 : Objectifs poursuivis en E.P.S. lors du projet cirque p 32
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Une citation de Perrenoud (1996) nous permet d’entrer dans le thème d’étude de notre
mémoire : « Souvent l’école anticipe la question et y répond avant qu’elle ne prenne forme dans l’esprit
de l’apprenant, ce qui l’invite à assimiler des connaissances dont il ne saisit pas le sens.
Partager les mobiles, transmettre du sens aux apprentissages des élèves font partie des
conditions préalables à l’enseignement ».
Levons les ambiguïtés sur la notion de sens :
La notion de sens est très présente dans les différents discours des enseignants, de plus elle
fait souvent l’objet de thème dans la plupart des débats pédagogiques. Cette notion est une
notion ambiguë et tout le monde ne donne pas le même sens au mot sens, ou encore le mot
sens peut partir dans tous les sens !
Pour Couturier le mot sens renvoie à au moins trois choses :
Le sens « profond » ou anthropologique de l’activité physique et sportive
artistique (A.P.S.A). Il est donné par l’activité humaine « déposée » au fil du temps
dans la pratique, stylisée, ordonnée dans les règlements. C’est en quelque sorte la
partie observable de l’activité.
Le sens que le sujet donne à sa propre activité, on parlera de mobile, de ce qui le
pousse à agir. C’est le sens que donnera l’élève à son engagement, il sera personnel et
dépendra de son itinéraire dans sa vie, ses goûts, son état physique…
Le sens éducatif, c’est à dire la raison de l’enseignement de telle ou telle A.P.S.A. à
l’école. Il est fourni par le choix politique (référence aux programmes) et par le choix
individuel du professeur des écoles.
Couturier souligne le fait qu’une des tâches importantes de l’enseignant sera de rendre
explicite, et de faire coïncider le plus possible les trois « sens » explicités plus haut, avec
éventuellement un quatrième : le sens que l’enseignant donne lui-même à ce qu’il enseigne !
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Contextualisons par rapport à mon expérience :
Pré-recruté CE2 à Villeneuve l’Archevêque et CM1/CM2 à Cerisiers.
Durant mon année de pré-recruté, j’ai essayé de motiver mes élèves aussi bien de CE2 que de
CM1-CM2 en leur proposant des activités physiques sportives et artistiques variées, qu’ils ne
connaissaient pas ou très peu. Ainsi j’ai mis en place différents cycles : acrogym, lutte, course
d’orientation, mini trampoline, ultimate-frisbee….
C’est sur ce dernier cycle d’ultimate-frisbee que je vais vous exposer mon expérience avec
une classe de 26 enfants de CE2 (16 garçons et 10 filles) à Villeneuve l’Archevêque.
Compétences spécifiques visées :
- Découvrir l’activité.
- Manipuler un frisbee.
- Lancer vers une cible.
- Lancer le frisbee sur un point ou une zone précise en évitant un obstacle.
- Lancer le frisbee à un partenaire en évitant un adversaire.
- Se démarquer pour recevoir le frisbee.
Séance 1 :
Phase de découverte libre (1 frisbee pour 2).
Faire voler le frisbee le plus loin possible.
L’embouteillage (Equipes de 4 avec chacune un frisbee par terrain 10m/20m). Se lancer le
frisbee, pour aller d’une ligne de but à l’autre, le plus grand nombre de fois possible dans un
temps donné. Les équipes partent en même temps, le frisbee doit être lancé et non donné, le
lanceur ne peut pas se déplacer, l’équipe revient à sa ligne de départ à chaque fois que le
frisbee tombe au sol et quand il sort des limites du terrain, l’interception ou la déviation du
frisbee de l’autre équipe est interdite.
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Les élèves réalisent la situation de l’embouteillage. Séance 2 :
Viser un plot à différentes distances.
3 ateliers puis on reprend l’embouteillage.
- Atelier 1 : L’un après l’autre, essayer de marquer un but.
- Atelier 2 : Passer le frisbee à son camarade de l’autre côté du fil.
- Atelier 3 : Lancer le frisbee dans une caisse en évitant son camarade.
Les élèves visent le plot rouge à tour de rôle.
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Séance 3 :
Disque brûlant : par équipe de 2, chaque lanceur a 5 lancers à effectuer, il doit viser des
zones qui rapportent différents points (La zone du milieu vaut le plus de points car elle
correspond à une distance de passe).
Jeu de la rivière : les élèves sont par trois, l’intercepteur est dans la rivière, les deux autres
joueurs sont chacun d’un côté de la rivière et se font des passes en évitant l’adversaire. Une
passe rapporte un point. Au bout de 3 minutes, on change l’intercepteur. Le lanceur ne peut
pas se déplacer.
Séance 4 :
Le crocodile : par 3, même principe que la rivière mais dans des conditions de match, un
joueur est le crocodile (Intercepteur), les deux autres partent d’une zone et doivent en
rejoindre une autre en se faisant des passes et en évitant le crocodile. Si le frisbee est
intercepté ou tombe au sol, on retourne au point de départ. Changement des rôles toutes les
trois minutes. Une réception dans la zone d’arrivée égale un but. Le lanceur ne peut pas se
déplacer.
Séance 5 :
Situations de matchs : 2 terrains, 5 équipes homogènes de 5, 5 min par match, joueur but.
Séance 6 : Tournoi par équipe.
Dans cette classe, les élèves étaient relativement homogènes au niveau des âges, cependant il
existait des différences morphologiques importantes. De plus certains élèves étaient très
expansifs et dynamiques, alors que d’autres étaient beaucoup plus timides et réservés.
Ces élèves avaient un désir immédiat d’agir et de jouer avec les autres. Ils considéraient que
l’E.P.S était un moment où ils pouvaient se défouler. Le but de la tâche les mettait très vite en
action, mais les consignes et les critères étaient nécessaires à la réussite de la tâche.
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Lors de ce cycle de 6 séances, les élèves peuvent être classés dans différents registres
d’activités :
- Onze élèves dont les dix filles sont dans une activité fonctionnelle, cette dernière
étant caractérisée par DHELLEMES par un investissement effectif de tous et de
chacun dans la tâche et par l’appropriation des règles de sécurité et de fonctionnement.
- Quinze élèves (uniquement des garçons) se caractérisent davantage par une activité
de performance c’est à dire qu’ils sont centrés sur la performance et sur la volonté de
gagner.
Lors de la première séance, les élèves sont très bien entrés dans l’activité, ils ont exploré les
différentes manières de lancer le frisbee. Mais au fil des séances certains enfants ont montré
un désarroi pour cette activité qui était totalement nouvelle pour eux, d’abord en refusant de
s’investir dans des équipes pour réaliser les situations d’apprentissage et ensuite en exprimant
la volonté de pratiquer d’autres activités qu’ils maîtrisaient beaucoup plus.
Ce cycle m’a permis de distinguer que les enfants même dès leur plus jeune âge portaient des
intérêts différents pour une même activité et que certains d’entre eux ne s’investissaient pas
totalement dans cette activité car celle-ci ne répondait pas à leurs attentes.
Questionnement :
L’activité frisbee/ultimate était totalement nouvelle pour eux, pourquoi ne les a-t-elle pas plus
motivés ?
Cette activité ne correspondaient peut-être pas aux représentations des élèves, elle n’avait
alors pas de sens pour eux. Mais comment donner aux élèves du sens à ce qu’on leur
enseigne ?
Le sens n’est pas donné d’avance, comment le construire ?
A partir de quoi peut-on le construire ?
Ou plus généralement, comment donner du sens aux apprentissages en EPS ?
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Problématique :
En abordant les situations d’apprentissages par la pédagogie du projet,
l’enseignant cherche à donner à l’ensemble de ses élèves du sens aux
apprentissages. Il tente de leur faire partager la signification d’un savoir
« ici et maintenant » dans sa classe pour un futur réinvestissement « ailleurs
et plus tard » (ROCHE 1990).
Plan :
Après avoir proposé des hypothèses d’action en relation avec la formalisation d’Ubaldi
concernant la pédagogie du sens, nous approfondirons les apprentissages scolaires en EPS et
la question du sens avec trois auteurs : Develay (1997), Giordan (2000) et Meirieu (1997), et
nous verrons ce que nous dit la théorie sur la pédagogie du projet.
Ensuite nous aborderons ma mise en œuvre en classe avec la mise en place d’un projet cirque
aussi bien en cycle 2 et 3 qu’en cycle 1. Nous ferons le constat de ma pratique en relation
avec les hypothèses de départ et nous verrons les intérêts d’un tel projet.
Avant de conclure, nous évoquerons les éventuelles limites de la pédagogie du projet.
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Hypothèses d’action :
Ubaldi, dans Enseigner la natation sportive à une classe de 6ème, Enseigner l’E.P.S. en milieu
difficile, Dossier EPS n°40 en 1998, présente la formalisation d’une pédagogie du sens autour
de cinq étapes :
• Etape 1 :
La présentation de situations authentiques permet de rappeler aux élèves le caractère
signifiant de l’activité de référence. « Ces situations s’ancrent dans l’épaisseur culturelle
des APSA ».
• Etape 2 :
« La représentation du but à atteindre doit être clairement mise en œuvre ».
• Etape 3 :
« Il faut présenter de manière concrète le problème particulier à résoudre ».
• Etape 4 :
« L’activité d’apprentissage est en situation réelle ».
• Etape 5 :
« Les critères d’évaluation et de notation sont clairs, cohérents, signifiants et connus de
l’élève ».
Nous faisons l’hypothèse principale que les 5 étapes proposées par Ubaldi sont essentielles
pour développer une pédagogie du sens porteuse de véritables intérêts pour les élèves. De plus
nous estimons que l’étape n°1, l’authenticité des situations, est primordiale.
Ainsi lors du premier stage en responsabilité, j’insisterai sur ces 5 étapes lors de l’élaboration
du projet cirque, et lors du second stage en responsabilité je ferai en sorte de respecter 4
étapes en masquant le caractère authentique des situations d’apprentissage.
En utilisant des indicateurs tel que le comportement des enfants, leur production et
l’engouement pour leur rôle, nous rendrons ainsi compte de leur motivation et nous
comparerons la portée du projet cirque sur la motivation des élèves pour déterminer ou non le
caractère indispensable de l’authenticité des situations proposées.
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I. Apports théoriques sur la question du sens en EPS et sur la pédagogie du projet :
A. Les apprentissages scolaires en EPS et la question du sens :
DEVELAY, en 1997, souligne que la question importante n’est pas tant de savoir comment
est constituée une discipline, mais à quelles questions elle permet de répondre, à quoi elle sert
aux élèves. Il devient intéressant de comprendre de quel type de rapport au savoir représenté
par une discipline un élève peut vivre ?
Si un élève est en échec scolaire, pour DEVELAY, ce n’est pas la discipline qui est en cause
mais le rapport qu’il entretient avec cette discipline. Le rapport qu’il vit avec la discipline ne
lui permet pas de trouver de sens.
Beaucoup d’élèves éprouvent des difficultés à trouver du sens à l’école car les savoirs qui y
sont enseignés sont des savoirs dissociés, qu’on ne regroupe jamais. Les finalités de l’école ne
transparaissent d’aucune manière à travers les découpages disciplinaires, si bien que lorsque
l’on interroge les élèves sur le « pourquoi on enseigne ce qu’on enseigne actuellement ? », ils
répondent non pas pour comprendre le monde, mais pour qu’il y en ait qui échouent.
Les savoirs scolaires ont donc perdu leur sens, il convient de leur en redonner. Mais le sens
n’est pas un acte en soi, il n’est pas dans le présent, il est la capacité à relier le présent au
passé et au futur.
DEVELAY souhaite que les élèves trouvent du sens à l’école de manière à faire de l’école le
lieu d’accès à la culture des hommes. Il prône l’appropriation des disciplines en référence à
des cultures scolaires telles que la psychologie, la sociologie, l’épistémologie et
l’anthropologie.
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Pour GIORDAN (2000), dans notre société en pleine mutation, contrainte d’innover en
permanence, il est vital, de développer une « culture du questionnement » :
Comment apprend-on ?
Quelle est la place de la mémoire, de la motivation, du désir ou de l’émotion ?
Qu’est-ce que les élèves apprennent réellement après toutes ces années d’étude ?
Pourquoi certains enfants ou adultes ont-ils tant de difficultés à apprendre ?
Quels savoirs seront encore « utiles » en 2020 ou en 2040 ? Et quels savoirs vont émerger ?...
Sans doute avez-vous vu ou entendu parler du film « Les Dieux sont tombés sur la tête ».
Tout, dans ce savoureux long-métrage, se passe dans une tribu de Bushmen qui ne sait que
faire d’une bouteille de Coca-cola vide tombée d’un avion. N’en déplaise à certains
enseignants, ce drôle de scénario se retrouve dans de nombreuses situations de classe, où les
élèves ne comprennent absolument pas ce qui leur arrive. Certains contenus enseignés en effet
ne les concernent pas.
GIORDAN définit l’apprentissage comme une activité d’élaboration de sens. L’apprenant ne
s’approprie un savoir que si ce dernier a du sens pour lui. Le contexte dans lequel se situe
l’acte d’apprendre devient un élément central.
Tout l’art de l’enseignement est là :
Faire partager à l’apprenant la signification du savoir et
l’intérêt pour un certain savoir, initier l’élève à ce savoir.
GIORDAN propose sept moyens pour donner du sens et plus précisément de la signification
aux savoirs :
Agir et faire
Le maître doit constamment offrir à ses élèves des activités à même de susciter leur
intérêt, leur curiosité, leur réflexion, voire leur émotion.
Exemples : Georges CHARPAK avec « la main à la pâte » ; les psychologues Edouard
CLAPAREDE, Jean PIAGET et Henri WALLON : l’enfant apprend en puisant sa
dynamique dans l’action ; Célestin FREINET fit du « tâtonnement expérimental »
(« Ce n’est que par l’exercice que [l’élève] peut apprendre […], il n’apprendra jamais
si vous ne le lâchez pas dans l’aventure »).
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Apprendre, c’est se questionner
Ce n’est que lorsque l’apprenant dépasse le stade du constat qu’il commence à
apprendre. Tout savoir étant une réponse à une question, la question est un des
moteurs de l’apprentissage : elle engage un processus où s’insère l’activité.
Apprendre, c’est se confronter à la réalité
C’est en expérimentant (un geste), en testant (une expérience), en soupesant (une
idée), que l’on apprend.
Apprendre, c’est se confronter aux autres
Le fait d’être deux ou plus induit une variété d’idées qui souvent s’opposent, et font
naître des contradictions et des conflits à dépasser.
Apprendre, c’est s’exprimer
L’expression oblige chacun à débattre, à prendre en compte les avis contraire pour
élaborer en commun une autre explication possible. S’opposer, chercher ensemble la
proposition appropriée à un problème conduit à prendre du recul par rapport à une
conception initiale, à étoffer ses raisonnements, à reformuler ses idées.
Apprendre, c’est argumenter
Argumenter, c’est défendre un point de vue tant qu’il « tient la route », puis
l’abandonner dès qu’il est périmé. Pour apprendre, il faut pouvoir argumenter, se
convaincre, convaincre les autres, exprimer des certitudes, des doutes.
Apprendre, c’est mettre en réseau
Les arguments doivent être mis en relation et se renforcer mutuellement. Apprendre,
c’est changer le niveau d’organisation des informations, établir des liens, des ponts,
formuler des hypothèses.
Certes selon GIORDAN agir, faire, se questionner, se confronter à la réalité, aux autres,
s’exprimer, argumenter et mettre en réseau se complètent, reste que tous ces éléments ne
suffisent pas toujours à permettre « l’apprendre ». D’autres obstacles sont à dépasser…
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MEIRIEU, en 1997, se pose trois questions fondatrices pour clarifier les enjeux de nos
pratiques :
Qu’est ce qui « vaut la peine d’être enseigné » ?
Qu’est ce qui est « enseignable » dans ce qui vaut la peine d’être enseigné ?
Quelles sont les conditions pour que « l’enseignable » soit véritablement
enseigné ?
Pour répondre à la première question ‘Qu’est ce qui « vaut la peine d’être enseigné » ? ‘,
MEIRIEU définit le contenu, du point de vue de l’élève qui apprend, comme constitué
fondamentalement par l’articulation de l’objet et de la méthode. C’est pourquoi la question du
transfert des connaissances lui semble si importante (A quoi tous ces apprentissages vont-ils
me servir dans ma vie actuelle et future ?).
Il souligne que beaucoup d’enseignants imaginent que l’on apprend d’abord et que l’on
transfère après et qu’ils n’ont le choix que de leurs méthodes sur des contenus imposés. Au
contraire les méthodes sont souvent restreintes par différentes conditions matérielles tandis
qu’ils disposent d’une grande liberté de manœuvre sur la question des contenus.
Il précise qu’ « il revient à l’enseignant de traiter en tout premier lieu la question du sens des
contenus enseignés. Cette question est absolument déterminante aussi bien dans toute son
activité que dans les effets que celle-ci prétend avoir sur les élèves ».
Se demander ‘Qu’est ce qui « vaut la peine d’être enseigné » ?’ devient ainsi un choix de tous
les instants et un choix dont nous ne pouvons nous passer.
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B. Apports théoriques sur la pédagogie du projet :
« S’adapter c'est survivre mais vivre c'est se projeter » (Vassileff)
La citation précédante nous permet d'entrevoir les liaisons possibles entre l’adaptation qui
relève du besoin et la projection qui relève, elle, du désir.
Jean VASSILEFF, chercheur à l'Institut du Projet de Nantes, (1996 Projets et insertion,
Eduquer et former, Hors série revus Sciences humaines) propose cette définition « le projet
permet de clarifier les objectifs que l’on se fixe pour l’atteindre, tout en donnant du sens aux
activités que l'on met en oeuvre. Mais les projets de l'apprenant, celui du formateur, celui de
l'institution doivent s'articuler ».
• Le projet est assumé par plusieurs élèves (Division préalable du travail par le groupe).
• Anticipation collective des phases de développement et de l'objectif à atteindre.
• Le projet aboutit à une production appréciée par la collectivité.
• La mise en oeuvre est de nature tâtonnée, elle donne lieu a une alternance de travail
individuel et de concertation collective.....
Pour Philippe MEIRIEU (1989 Conférence, Différencier la pédagogie, dossier EPS n°7), la
pédagogie du projet « est un phénomène car il n'y a pas de pédagogie sans projet. Il n'y a pas
de collecte d'informations sans projet de réutilisation de ces informations. II n'y a pas de
moyen de se projeter dans l'avenir sans un projet par lequel on se voit différent dans cet
avenir ». Il précise que le projet est le premier élément à prendre en compte dans
l'apprentissage :
« Apprendre, c'est avoir un projet ».
La pédagogie du projet est une forme particulière de pédagogie du contrat. D’après
MARCHAL (Psychopédagogie des APS. 1985), il s'agit d'une « méthode destinée à
favoriser le passage de l'intérêt à l'activité et à rendre cette dernière structurante et culturelle ».
C'est aussi une pédagogie du sens telle que la définit M. DEVELAY (1996 Donner du sens à
l’école) « c'est une pédagogie qui entretient des relations filiales très fortes avec des notions
comme celles de désir, d'intérêt ».
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C’est également une forme de pédagogie différenciée qui permet à chaque élève d'atteindre
des objectifs communs avec des stratégies d'apprentissage différentes dans un souci
permanent de faire acquérir le minimum pour tous et le maximum pour chacun.
Une pédagogie du projet comporte : choix et contrat pour aboutir à une réalisation, c'est un
véritable moyen d'éducation.
Le rôle de l’enseignant dans cette pédagogie du projet :
Le maître n’est plus le détenteur du savoir, il organise les activités et tente d’y apporter un
éclairage didactique dans le but d’enclencher des apprentissages. Il a un rôle d’informateur, de
régulateur et de personne ressource. Il donne et précise les tâches dans lesquelles vont
s’inscrire les projets des élèves. Il canalise les énergies et oriente le travail des élèves en
résumant et formalisant les réponses des élèves au terme des discussions. Il doit surtout
donner des repères à l’élève pour que celui-ci puisse se situer et formuler des projets.
Le rôle de l’élève dans cette pédagogie du projet :
L’élève s’engage personnellement et persévère dans la réalisation des ses objectifs à atteindre.
Il doit solliciter de façon optimale ses ressources, « c’est à dire l’ensemble des outils dont il
dispose pour satisfaire aux exigences des tâches auxquelles il est confronté ». Il doit analyser
les tâches, évaluer le résultat de son action et réguler son projet pour le rendre de plus en plus
pertinent. Il doit, pour finir, échanger avec ses camarades pour favoriser la co-construction, la
co-élaboration et la confrontation.
De plus en plus d’équipes pédagogiques décident de redonner un véritable sens aux notions de
respect, loyauté, entraide et de démonter que réussir ensemble un projet, quelles que soient
ses origines, ses capacités ou ses qualités, était quelque chose de valorisant. De par sa
transversalité possible avec d’autres disciplines d’enseignement et grâce à un travail
interdisciplinaire, l’E.P.S. participe de façon privilégiée à la structuration de l’élève.
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II. Mise en œuvre pédagogique en classe : un projet cirque Afin de mieux tenir compte des représentations actuelles et des motivations des élèves, j’ai
décidé de revoir les contenus des cycles de gymnastique traditionnelle pour mener à bien mon
projet.
Il m’a semblé que le cirque répondait pleinement à mes attentes dans la mesure où celui-ci
permet la pratique de diverses activités.
A. Stage en responsabilité n°1, Saint Martin d’Ordon, classe de CE1/CE2 :
Arts visuels : - Création d’un décor pour la scène, ainsi
que pour les sketchs. - Observation d’affiches caractéristiques du
cirque, et réalisation pour prévenir les enfants de GS/CP du mini-spectacle.
- Création de sketchs et de tours de magie.
Littérature (Dire, lire, écrire) et Observation réfléchie de la langue française :
- Apprentissage d’une poésie : CE1 : « Cette nuit dans ma roulotte de passage » de Mimy DOINET. CE2 : « Au cirque » de Maurice CAREME.
- Etude de 3 textes de Ann ROCARD : Semaine 1 : « Qui aime les tartes à la crème ? » Semaine 2 : « Poum, le
clown ». Semaine 3 : « Le grand cirque Scoubidouclou ».
- Ateliers lecture en relation au cirque. - Production d’écrit :
Vous êtes un acteur du cirque, décrivez-vous.
Education musicale : - Apprentissage d’une chanson
« Le magicien » (de Jean-Marc Dormeau).
- Travail sur le rythme, les percussions, la coordination.
Projet CIRQUE
CE1/CE2
Education physique et sportive (Concevoir des actions à visée artistique, esthétique ou expressive) :
- Découverte et pratique de plusieurs activités du cirque : Les balles, les ballons, les foulards, les assiettes chinoises, les massues, le diabolo, les anneaux et le bâton du diable.
- Elaboration d’un mini-spectacle du cirque présenté à la fin des trois semaines à la classe de GS/CP.
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Illustrations :
Manipulation : diabolos et ballons dans la cour. Travail sur l’affiche.
Manipulation : assiettes chinoises, massues, cerceaux, foulards et balles sous le préau.
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B. Stage en responsabilité n°2, Ecole maternelle Marie Noël à Migennes, classe de PS/GS :
La voix et l’écoute : - Apprentissage de 3 comptines :
« J’ai un gros nez rouge » de Jean Naty-Boyer. « Je suis un clown rigolo ». « L’affiche » de François David (GS).
- Apprentissage d’une chanson en relation au cirque : « Papa clown ».
- Ecoute musicale en relation avec le cirque.
Le regard et le geste : - Dessiner et colorier différentes
illustrations (clown, éléphant…en relation avec les comptines et chants).
- Graphisme : observer, reproduire les rayures du chapiteau (traits droits, algorithme à deux couleurs) ; technique du dessin d’animaux à l’aide de gabarit ; agir en coopération pour le singe-pendant.
- Peinture en relation avec le cirque et explications dictées à l’adulte.
Projet CIRQUE
PS/GS
Agir et s’exprimer avec son corps (Réaliser des actions à visée artistique, esthétique ou expressive) :
- Découverte et pratique de plusieurs activités du cirque : Les balles, les foulards, les assiettes chinoises, les massues et les anneaux.
- Produire des formes corporelles codifiées à 2.
- S’équilibrer en pilotant son corps pour se déplacer : les échasses.
Découverte du monde : - L’espace et la diversité des
paysages : décrire et représenter simplement l’environnement du cirque (chapiteau, roulotte…).
- Le monde du vivant : reconnaître les animaux du cirque.
- Le monde de la matière et des objets : découverte, réalisation et expérimentation d’un tour de magie « Le lion dans sa cage » ; fabrication d’un clown pantin et d’un clown balance.
- Formes et grandeurs : PS : correspondance d’images en fonction de caractéristiques fines et précises (clown, lion..). GS : traits droits et parallèles du chapiteau ; cercle des balles de jonglage.
- Nombres et calculs : reconnaître, comparer des quantités et réaliser des collections matérialisées par des lions ou d’autres animaux.
Le langage au cœur des apprentissages : - Langue orale : participer à un échange
collectif sur des diapositives liées au cirque.
- Familiarisation avec la langue de l’écrit et la littérature : lecture et étude d’albums en relation avec le cirque (Papa vroum, Siam, Un ourson au cirque, Chico le clown amoureux, l’école du cirque, le poney du cirque mon ami…) ; dictée à l’adulte « Qu’est ce que ton dessin raconte ? » en peinture, tous les jours un enfant décrit une partie d’une affiche.
- Vocabulaire et champ lexical relatif au monde du cirque.
- Activités graphiques et écriture en se basant sur des mots simples relatifs au cirque (lion, cirque, chapiteau…).
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Illustrations :
Peintures réalisées par les PS. Décoration du couloir.
Peinture suivie d’une explication dictée au maître. Pyramides de plus en plus complexes.
Les singes pendants. Travail sur l’affiche. Manipulation de massues.
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C. Constat de la mise en œuvre pédagogique en relation avec les hypothèses d’action :
Pour évaluer chez les élèves si les activités proposées en E.PS. ont du sens et de l’intérêt pour
eux, nous utiliserons la motivation qui semble le critère le plus approprié. Cette motivation se
définit par VIAU en 1997 dans « La motivation en contexte scolaire », comme « un état
dynamique qui à ses origines dans les perceptions que l’élève a de lui-même et de son
environnement, et qui l’incite a choisir une activité, à s’y engager et à persévérer dans son
accomplissement afin d’atteindre un but ».
Pour rendre compte de cette motivation, nous utilisons des indicateurs tel que le
comportement des enfants, leur production et l’engouement pour leur rôle.
Ainsi en comparant ces indicateurs lors des stages R1 et R2, nous vérifierons si l’authenticité
des situations proposées est primordiale ou non pour donner du sens aux apprentissages en
E.P.S.
Lors de mon stage en responsabilité n°1 à Saint Martin d’Ordon, classe de CE1/CE2,
j’ai fait en sorte de proposer aux élèves des situations en E.P.S. en respectant les cinq
étapes d’Ubaldi concernant la formalisation d’une pédagogie du sens.
D’abord la présentation d’un mini-spectacle à l’autre classe de l’école des GS/CP à la
fin des trois semaines a permis de garantir l’authenticité des situations permettant aux
élèves de relever le caractère créatif des arts du cirque.
Ensuite la représentation du but à atteindre ainsi que les problèmes à surmonter et à
dépasser ont été rapidement et clairement identifiés, du fait de la présentation du projet
cirque dès la deuxième séance. En effet, la phase de découverte des différentes
activités du cirque a mis les élèves face à des problèmes d’équilibre, de manipulation,
d’adresse pour le jonglage….sans oublier les problèmes de scénario, de décors car
l’aboutissement était le mini-spectacle.
Mémoire professionnel, Donner du sens aux apprentissages en E.P.S. : un projet cirque. - 20 -
Puis l’organisation en ateliers dès la première séance a permis de garantir aux élèves
des apprentissages en situation réelle (Ateliers : balles, ballons, foulards, assiettes
chinoises, massues, diabolo, anneaux et bâton du diable).
Enfin, à propos des critères d’évaluation et de notation, chaque élève devait s’engager
dans au moins trois numéros de leur choix. L’auto-évaluation était utilisée par
l’intermédiaire d’une fiche de capacités-adresse (Validation de différentes prestations
au jonglage avec des balles, ballons, cerceaux, foulards et massues ; aux assiettes
chinoises ; au diabolo ; et au bâton du diable) voir ANNEXE 1. C’est une évaluation
par l’élève de son travail qui accompagne tout le déroulement de l’action. C’est
l’activité d’auto-contrôle et d’auto-régulation par excellence. De plus une évaluation
collective des numéros a été mise en place, chaque numéro était proposé au reste de la
classe, qui vérifiait des critères simples : entrée et sortie de la scène (matérialisée par
des plots) ; occupation de l’espace ; partage des rôles.
CONSTAT :
Du point de vue du comportement, l’ensemble des élèves de CE1/CE2 se sont engagés
personnellement et ont persévéré dans la réalisation de leurs objectifs à atteindre. Ils
ont échangé, argumenté, ils se sont exprimés, questionnés, confrontés aux autres et à la
réalité…
Ensuite concernant leur production, le mini-spectacle proposé aux GS/CP était
complet : différents numéros de manipulation, magie, acrobaties, chant et sketchs.
Chaque enfant a parfaitement respecté son rôle aussi bien de présentateur, d’artiste de
cirque, d’investigateur (avec des reportages filmés pour progresser), de décorateur
pour la scène, d’ élaborateur d’affiche que de responsable du rangement du matériel….
Pour reprendre l’ensemble de ces indicateurs, les élèves de CE1/CE2 ont montré un
grand investissement et un grand engouement pour ce projet. Cette forte motivation
atteste de l’intérêt et du sens que ce projet a pour eux.
Mémoire professionnel, Donner du sens aux apprentissages en E.P.S. : un projet cirque. - 21 -
Lors de mon stage en responsabilité n°2 à Migennes, Ecole maternelle Marie-Noël
avec des enfants de PS/GS, j’ai axé le projet cirque en motricité sur seulement quatre
étapes de la formalisation d’une pédagogie du sens par Ubaldi.
Pour être plus précis l’authenticité n’a pas été préservée, car aucun aboutissement à
moyen terme n’a été proposé. A aucun moment les enfants n’ont subit le regard des
autres et chaque enfant était certes en groupe mais un travail individuel était demandé.
Cependant les buts à atteindre étaient clairement mis en œuvre : réaliser des pyramides
à deux en respectant une progression donnée ; s’équilibrer et se déplacer avec des
échasses ; découvrir et manipuler différents objets du cirque : balles, foulards, assiettes
chinoises, massues et anneaux.
Les problèmes ont été concrètement présentés en relation avec les buts à atteindre :
repérer son corps et distinguer les formes corporelles à reproduire ; s’équilibrer pour
piloter un engin non maîtrisé ; coordination, dissociation segmentaire, adresse
concernant la manipulation et le jonglage.
L’activité d’apprentissage en situation réelle a été respectée par la découverte et la
recherche des enfants. Ainsi avant de proposer des pyramides codifiées, les enfants
avaient inventé différentes formes corporelles à deux. Pour chaque nouvelle activité de
manipulation nous fonctionnions en plusieurs étapes : découverte, recherche et
invention de différentes figures ou prestations, mise en commun, réalisation ensemble
en insistant sur les critères de réalisation proposés par les enfants.
Enfin, concernant l’évaluation, après deux semaines chaque enfant de GS s’est engagé
sur un parcours aménagé de son choix (2 parcours possibles de difficulté différente)
qu’il devait réaliser avec les échasses. De plus pour les pyramides à la fin de chaque
semaine je vérifiais la réalisation d’une pyramide donnée (pyramide 5 des fiches 2,3 et
4).
Mémoire professionnel, Donner du sens aux apprentissages en E.P.S. : un projet cirque. - 22 -
CONSTAT :
Du point de vue du comportement, l’ensemble des élèves de GS/CP se sont engagés
dans les activités proposées. En effet ces activités du cirque étant totalement nouvelles
pour eux, leur investissement surtout lors des phases de découverte était maximal.
Ensuite concernant leur production, l’élaboration des pyramides à deux respectait la
progression donnée ; du côté de l’équilibration et du déplacement avec les
échasses les enfants ont appris à piloter un engin qu’ils ne maîtrisaient pas ou très
peu ; enfin concernant la manipulation et le jonglage, les assiettes chinoises ont
conquis la plupart.
Au niveau du respect des rôles, ici en PS/GS, nous parlerons du respect de l’atelier de
travail. En effet, même si la plupart des enfants suivaient parfaitement l’organisation
proposée en ateliers, il arrivait cependant qu’un enfant souhaite passer à l’atelier
suivant sans attendre le signal de fin.
Pour reprendre l’ensemble de ces indicateurs, dans ce second stage, les enfants ont
certes été motivés par la motricité, mais il m’a semblé que leur engouement n’était pas
maximal.
CONCLUSION RELATIVE AUX CONTATS :
En reprenant les constats des deux stages en responsabilité, l’authenticité des situations ne
semble pas forcément primordiale du fait de la motivation aussi bien des élèves de CE1/CE2
que ceux de PS/GS pour le projet cirque.
Un facteur tel que l’âge des enfants de PS/GS peut intervenir sur cette expérimentation, en
effet des élèves plus âgés auraient certainement plus ressenti ce besoin d’authenticité pour
repérer au mieux la signification des activités proposées.
Pour conclure, les cinq étapes d’Ubaldi ont parfaitement leur place et reprennent globalement
toutes les références théoriques énoncées tout au long du mémoire. Cependant il est important
de ne pas oublier que chaque étape est essentielle afin de proposer une pédagogie du sens
porteuse de véritables intérêts pour les élèves.
Mémoire professionnel, Donner du sens aux apprentissages en E.P.S. : un projet cirque. - 23 -
D. Intérêt d’un tel projet en E.P.S. :
Associer le cirque et l’école, cela ne fait pas très sérieux. Par définition le cirque c’est le
« divertissement » et l’école c’est le « travail sérieux ». Pourtant un tel projet portant sur le
cirque à l'école élémentaire présente de nombreux avantages.
En effet, l'enseignant va concevoir ses séquences et mettre en place des situations spécifiques
en fonction d'objectifs à atteindre et d'un but : le spectacle final ; de plus, les élèves
travailleront dans un autre sens ; enfin l' E.P.S. sera abordée autrement.
La spécificité des séances E.P.S. – CIRQUE :
Une organisation en ateliers est nécessaire afin d'aborder les particularités des activités du
cirque. Ainsi seront mis en place des ateliers tels que :
- Jonglage (balles, ballons, foulards, cerceaux, massues…).
- Manipulation d’objets (diabolo, bâton du diable…).
- Produire des formes corporelles (acrogym…).
- S’équilibrer et/ou piloter des engins variés (fil, trapèze, boule, acrobatie, mini
trampoline, échasses…).
Les élèves pourront au cours des premières séances « faire le tour » des différents ateliers afin
de pouvoir choisir par la suite l'atelier qu'ils préfèrent en fonction de leur aisance, de leur
envie d'être un funambule... un acrobate... un trapéziste...
A partir de là, une pédagogie différenciée peut être appliquée. En effet, chaque enfant peut
travailler et progresser dans l'atelier choisi, à son rythme. L'enseignant pourra offrir une aide
individuelle à l'élève demandeur puisque l’organisation en ateliers permet à chaque enfant
d'être autonome ; il sait ce qu'il doit travailler en vue d'accéder au niveau lui permettant de
présenter un « numéro » lors du spectacle.
De plus, les élèves peuvent utiliser des fiches d'auto-évaluation (Annexe 1) portant sur leurs
capacités ; chacun sait ce qui est acquis et ce qui lui reste à travailler.
Les objectifs poursuivis se situent au niveau du développement de l’enfant (au plan moteur,
artistique et affectif), au niveau de la socialisation et au niveau des connaissances du cirque
(Voir détail annexe 2).
Mémoire professionnel, Donner du sens aux apprentissages en E.P.S. : un projet cirque. - 24 -
Des activités ayant un sens pour l’enfant :
L’activité cirque suscite la motivation. Dans le cadre d’un projet pédagogique, ayant pour
aboutissement un spectacle après trois semaines ou en fin d’année, l’enfant s’engage dans des
apprentissages qui ont du sens pour lui. La diversité des activités possibles autour des arts du
cirque favorise l’engagement de chaque enfant (Motricité, musique, arts visuels,
littérature…).
De plus, travailler en atelier afin de devenir artiste de cirque, revêt du sens pour l'enfant. Ainsi
certaines compétences, peut-être peu motivantes habituellement, deviennent quelque chose
d'important à maîtriser. Par exemple les rotations avant effectuées au trapèze ou au trampoline
sont autrement plus intéressantes.
Les enfants s'investissent énormément par ce biais et font des progrès étonnants.
Des activités développant des compétences transversales :
Travailler ensemble en vue de l'élaboration et la présentation d'un spectacle permet à l'enfant
de développer des qualités dans le domaine des compétences transversales, notamment sur le
plan d'acquisition de l'autonomie et de l'apprentissage de la vie sociale. En effet, les enfants
devront être capable de développer et d’exercer des responsabilités personnelles, de faire
preuve de créativité, d'inventivité et de curiosité. Ils devront également être à même d'affirmer
leurs choix et leurs goûts personnels.
Un autre regard sur l'E.P.S. :
Enfin, un projet ayant son point d'ancrage en E.P.S. va permettre à cette discipline d'être
revalorisée à l’égard de celles dites « nobles ». L'éducation physique ne sera plus une
discipline « à côté », mais se situera bien sur le même plan que les autres. De plus, elles
auront un objectif commun : celui d'amener les enfants vers la réalisation du projet, la
représentation finale « fruit du travail des élèves durant une période donnée ».
Mémoire professionnel, Donner du sens aux apprentissages en E.P.S. : un projet cirque. - 25 -
Intérêts pour l’enseignant :
A l’hétérogénéité de la classe, l’enseignant peut répondre par la diversité des actions autour de
la dynamique « cirque ». Certains enfants peuvent s’investir dans un travail de motricité -
expression, d’autres, dans un travail artistique dessin - musique et d’autres encore, dans un
travail plus littéraire lecture - écriture, histoire, et tous dans un travail sur la langue orale.
Ces actions fédérées s’inscrivent naturellement
dans un projet de classe ou dans un projet d’école.
Partir en classe de découverte :
Définir un projet artistique pour la classe et le suivre jusqu’à la réalisation, mais aussi
découvrir une région en s’immergeant dans sa culture et son patrimoine…constitue un outil
remarquablement efficace et propice au développement d’apprentissages inaccessibles dans
l’enceinte de l’école.
Tout d’abord à Charny dans l’Yonne, le cirque équestre de Cocico souhaite faire partager aux
enfants sa passion et son savoir-faire pour les arts du cirque.
De même au Château de Mormoulins, à Chaudon, en Eure-et-Loire, les artistes de la famille
Micheletty vous entraînent dans le monde magique du cirque.
A Meyras, en Ardèche, « les portes de l’Ardèche » vous font découvrir tout ce qui rayonne
autour des arts du cirque.
Enfin en Haute-Loire, à Tence, au domaine du Mont-Joyeux, l’école du cirque Gérard-Pagès
vous accueille sous son chapiteau.
(Classes de découverte artistiques issues des séjours éducatifs, année scolaire 2004-2005,
proposées par la ligue de l’enseignement).
Mémoire professionnel, Donner du sens aux apprentissages en E.P.S. : un projet cirque. - 26 -
III. Les limites de la pédagogie du projet en E.P.S. :
Certaines limites peuvent constituer un frein à la mise en œuvre d’une pédagogie de projet, en
voici quelques-unes :
→ Les limites liées aux conditions matérielles :
Un espace trop petit, trop restreint peut empêcher l’enseignant de proposer un travail de
groupe. Le manque de matériel peut aussi limiter de façon importante l’élaboration de projet.
→ Les limites liées aux A.P.S.A. :
Certaines activités de pleine nature dites à risques (escalade, kayak…) sont parfois
difficilement compatibles avec la réalisation de projet. Dans tous les cas, certes l’objectif
d’une sécurité absolue pendant la pratique des A.P.S.A. est hors de portée, mais l’enseignant
doit veiller à la sécurité des élèves qui lui sont confiés « en bon père de famille » afin de
garantir l’intégrité physique de tous ses élèves (Sécurité des élèves et responsabilité de
l’enseignant, note de service du 9 mars 1994).
→ Les limites liées à l’enseignant :
Le fait d’adopter cette pédagogie peut entraîner des situations incertaines, aléatoires,
complexes. Les routines de fonctionnement sont dépassées et laissent place à l’incertitude.
→ Les limites liées à l’apprenant :
Le nombre des élèves, leur âge, leur motivation, leur représentation….
Autant de facteurs qui ne facilitent pas toujours l’engagement pour la pédagogie du projet.
De plus, un élève ,habitué à fonctionner sur le mode de l’imitation et de la reproduction,
s’engagera difficilement dans une telle pédagogie.
→ Les limites liées aux apprentissages eux-mêmes :
Selon Christian GEORGES, Comment conceptualiser l’apprentissage in Revue Française de
Pédagogie n° 72 : « Tout apprentissage est tributaire des caractéristiques fonctionnelles du
système de traitement (du cerveau), des connaissances antérieures (apprentissages antérieurs),
et des contraintes imposées (tâche proposée) par la tâche. Les facteurs en interaction sont si
nombreux qu’on ne serait s’étonner des vicissitudes (insuffisances) de nos théories. »
Mémoire professionnel, Donner du sens aux apprentissages en E.P.S. : un projet cirque. - 27 -
IV. Conclusion
La question du sens est une question omniprésente dans le discours des enseignants.
La pédagogie du projet est une réponse largement abordée dans ce mémoire, dans la mesure
où celle-ci permet de donner du sens aux activités proposées. Pour mettre en œuvre une
pédagogie du projet, nous avons montré l’importance des 5 étapes proposées par Ubaldi :
l’authenticité qui est primordiale, une représentation claire du but, une présentation du
problème à résoudre, un apprentissage en situation réelle et enfin des critères de notation et
d’évaluation cohérents. De plus, suite à mes deux stages en responsabilité, il me semble qu’il
faut surtout que l’enseignant ait confiance en la créativité de ses élèves.
Ainsi par la pédagogie du projet l’enseignant donne du sens aux apprentissages et cherche à
faire partager à l’apprenant la signification d’un savoir « ici et maintenant » dans sa classe
pour un futur réinvestissement « ailleurs et plus tard » (ROCHE 1990).
Une des missions de l’enseignant est alors de faire partager à l’ensemble de ses élèves la
signification des savoirs, en les initiant aux savoirs et en leurs donnant de l’intérêt.
Cependant la pédagogie du projet ne doit pas rester la pédagogie d’un seul et unique
enseignant. Apprendre à l’élève à se mettre en projet pour donner du sens à ses apprentissages
et à ses études est l’affaire de toute la communauté éducative. A ce titre, elle doit constituer
l’un des moyens du projet d’école ou du projet de cycle.
Concernant le projet cirque, à première vue la pratique des arts du cirque semble être une
passion inaccessible et extraordinaire. Cependant, un peu d’investissement permet aux élèves
d’accéder à une récompense précieuse : la reconnaissance, celle d’être capable de tenir un
public en haleine.
Les activités du cirque offrent à tous les élèves en E.P.S. un accès privilégié à la culture
artistique, elles mettent à la disposition des pratiquants un panel d’expressions corporelles
personnalisées où toutes les formes artistiques sont possibles. La sensibilité et l’engagement
physique coexistent offrant des ouvertures tranversales vers d’autres activités physiques et
sportives artistiques (danse, acrosport, gymnastique…) et d’autres matières d’enseignement
( projet transversal).
Mémoire professionnel, Donner du sens aux apprentissages en E.P.S. : un projet cirque. - 28 -
Pour en revenir à mon expérience de prérecruté et plus précisément au cycle d’ultimate-
frisbee proposé aux élèves de CE2 à Villeneuve l’Archevêque, si c’était à refaire, après la
phase de découverte de manipulation de l’engin, je proposerais aux élèves d’inventer un jeu
collectif réalisable en 5 contre 5. Ils établiraient une règle du jeu en classe dans l’objectif à
court terme de proposer ce jeu collectif à d’autres classes, et à plus long terme de préparer une
rencontre sportive avec ces mêmes élèves.
Ainsi cette mise en projet deviendrait peut-être un moyen pour les élèves d’accéder à
l’autonomie dans la construction des entraînements et dans la construction de leurs propres
règles du jeu : les élèves s’imposent leurs propres contraintes.
Britt-Mari Barth dans « Le savoir en construction, former à une pédagogie de la
compréhension », 1993-2002, souligne qu’apprendre et comprendre, c’est avant tout parvenir
à donner du sens à une réalité complexe.
Le rôle de l’enseignant change, il n’est plus un transmetteur de savoir qui se contente de
donner aux élèves la réponse pour qu’ils l’apprennent par cœur. Il devient un médiateur
chargé de rendre accessible le savoir aux apprenants en leur fournissant des expressions
concrètes, des substances. Il faut rendre vivant le savoir, le mettre en scène pour que les
élèves aient l’occasion d’observer, d’interpréter, de discerner ce qui est essentiel.
Ne faut-il pas chercher à comprendre comment les enfants donnent du sens aux savoirs
scolaires pour ainsi réfléchir sur le rôle de l’enseignant et à la façon dont il peut les aider à
acquérir des connaissances en fonction de leurs difficultés ?
A l’heure où le but essentiel est de redonner du sens à l’école et aux apprentissages et
d’améliorer par la même occasion l’image de l’école aux yeux de l’opinion, la pédagogie du
projet, nécessitant le respect et la solidarité, semble particulièrement appropriée.
Mémoire professionnel, Donner du sens aux apprentissages en E.P.S. : un projet cirque. - 29 -
V. Bibliographie Le lecteur trouvera les références, utilisées dans ce mémoire, dans :
Perrenoud P. (1996) Enseigner : agir dans l’urgence, décider dans l’incertitude.
Couturier C. (2001) Le mot sens peut partir dans tous les sens, Revue Contre Pied n° 8, Les profs de gym entre résistance et interrogation !, Centre EPS et Société.
Ubaldi JL. (1998) Enseigner la natation sportive à une classe de 6ème, Enseigner
l’E.P.S. en milieu difficile, Dossier EPS n°40.
Develay M. (1997) EPS ,discipline scolaire, Revue Contre Pied n°1, EPS : quelles références culturelles, Centre EPS et Société.
Giordan A. (2000) Apprendre !
Meirieu P. (1997) Plaidoyer pour une véritable culture scolaire, dans Revue Contre
Pied n°1, EPS : quelles références culturelles, Centre EPS et Société.
Vassileff J. (1996) Projets et insertion, Eduquer et former, Hors série revus Sciences humaines.
Meirieu P. (1987) Conférence, Différencier la pédagogie, dossier EPS n°7.
Marchal JC. (1985) Psychopédagogie des APS.
Develay M. (1996) Donner du sens à l’école, collection pratiques et enjeux
pédagogiques, ESF.
Viau (1997) La motivation en contexte scolaire.
Classes de découverte artistiques issues des séjours éducatifs, année scolaire 2004-2005, proposées par la ligue de l’enseignement.
Georges C. Comment conceptualiser l’apprentissage in Revue Française de Pédagogie
n° 72.
Britt-Mari Barth (1993-2002) Le savoir en construction, former à une pédagogie de la compréhension.
CNDP Les arts du cirque à l’école maternelle.
Fouchet A. Arts du cirque, Edition Revue EPS.
Mémoire professionnel, Donner du sens aux apprentissages en E.P.S. : un projet cirque. - 30 -
Prénom :
Fiche de capacités – Adresse
× = Validation
Fou
lard
s
Bal
les
Ann
eaux
Mas
sues
Bal
lons
JONGLAGE Seul
- lancer et rattraper un objet avec deux mains…………………………… - lancer et rattraper un objet avec une main……………………………... - lancer un objet avec une main, rattraper avec l’autre………………….. - lancer et rattraper deux objets (1 dans chaque main)…………………... - lancer et rattraper deux objets en les faisant passer d’une main à l’autre - lancer le deuxième objets avec un temps de retard…………………….. - jongler avec 3 objets…………………………………………………… - jongler en se déplaçant…………………………………………………. - jongler en faisant des variantes (hauteur, rebonds….)………………….
A deux - échanger un objet à deux mains…………………………...……………
- échanger un objet à une main………………………………………….. - échanger deux objets à deux mains…………………………………….. - échanger deux objets à une main………………………………………. - échanger trois objets en les lançant……………………………………..
A trois ou quatre - la croix (un objet chacun, ballon)……………………………………….
Assiettes chinoises
- la faire tourner ……………………………………………………………………….…
- la faire tourner et me déplacer……………………………………………………….…. - la faire tourner et m’asseoir…………………………………………………………..… - la lancer et la rattraper dans une main…………………………………………………. - la lancer et la rattraper sur la baguette…………………………………………………. - échanger avec un camarade…………………………………………………………….. - en faire tourner plusieurs……………………………………………………………….. - la faire tourner en étant en équilibre (pyramides, boule, fil..)…………………………..
Diabolos
- le faire tourner………………………………………………….......................................
- le lancer et le rattraper (viser la baguette)………………………………………………. - le faire tourner et me déplacer………………………………………………………….. - le faire tourner derrière mon dos………………………………………………………... - le faire tourner passer par dessus (jambes, bras, obstacles…)………………………….. - lui faire remonter la corde (ascenseur)………………………………………………….. - échanger avec un camarade……………………………………………………………..
Bâton du diable
- guider le bâton en l’air………………………………………………………………….. - faire sauter le bâton et l’immobiliser sur les baguettes…………………………………. - lui faire faire un demi-tour en l’air……………………………………………………... - lui faire faire un tour complet en l’air…………………………………………………...
Mémoire professionnel, Donner du sens aux apprentissages en E.P.S. : un projet cirque. - 32 -
Objectifs poursuivis en E.P.S. lors du projet cirque Au niveau du développement de l’enfant : Sur le plan moteur :
- Développer les habiletés motrices dans le domaine des activités d’équilibre. - Développer les habiletés motrices dans le domaine des activités gymniques et
acrobatiques. - Développer des qualités d’adresse : jonglage, manipulation d’objets. - Développer le cran, l’audace, la quête de ses non-limites. - Développer le sens esthétique : présentation, mouvement d’ensemble, travail
d’acteur… - Développer des capacités d’expression corporelle. - Comprendre le besoin d’entraînement et d’application.
Sur le plan artistique :
- Concevoir et réaliser des décors et des affiches. - Se familiariser avec les techniques du maquillage. - Participer à la conception des costumes. - Créer un scénario en fonction des compétences acquises et des contraintes matérielles. - Se familiariser au support musical et aux jeux de lumière.
Sur le plan affectif :
- Acquérir de plus en plus de confiance en soi, de ténacité, de rigueur. - Développer la créativité, l’inventivité, la curiosité. - Connaître et exercer des responsabilités personnelles (S’engager à faire un numéro
que l’on a choisi le mieux possible et s’y entraîner). - Affirmer ses choix et ses goûts esthétiques : les expliciter et les faire partager.
Au niveau de la socialisation :
- Le travail collectif développe l’esprit d’équipe. - Respect du travail de tous et du sien. - Collaboration d’un projet commun. - Connaissance de soi et respect des autres dans un contexte différent de celui de la
classe. Au niveau des connaissances du cirque :
- Prise de conscience de tout le travail nécessaire pour parvenir à monter un spectacle : création, entraînement, mise en scène, décors.
- Compréhension de la vie des artistes du cirque et comparaison avec celle des enfants. - Découverte des différentes disciplines et des différents métiers du cirque.
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RESUME : Beaucoup d’élèves n’éprouvent aucun intérêt aux apprentissages qui leur sont proposés en
E.P.S., la pédagogie du projet semble être une pédagogie du sens favorisant l’engagement, la
curiosité et la motivation des élèves. Les activités du cirque entre rêve et réalité sont un
tremplin pour développer : l’autonomie et le respect par le travail en atelier, la créativité et la
solidarité par la visée artistique et esthétique d’un projet collectif. Les élèves deviennent alors
acteurs de leurs propres apprentissages.
MOTS CLES :
Sens.
Motivation.
Projet.
Cirque.
Authenticité.
Mémoire professionnel, Donner du sens aux apprentissages en E.P.S. : un projet cirque. - 34 -