L’Antiquaille - CHRD Lyon · Restitution de la maison ... •avec une dépose délicate assurée...

L’Antiquailleun chantier archéologique

en images

ACTUALITE ARCHEOLOGIQUE LYONNAISE

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De juillet 2011 à avril 2012, le Service archéologique de la Ville de Lyon (SAVL) a conduit une fouille sur le site de l’ancien hôpital de l’Antiquaille (Lyon 5e).

L’exposition Les sous-sols de l’Antiquaille vous présente les premiers résultats de l’étude, qui suit la fouille et est actuellement en cours.

L’exposition est progressivement renouveléeet complétée au fil de la phase de post-fouille, tout comme ce diaporama.

A l’origine de la fouille

de l’îlot central

de l’Antiquaille

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1 - un site, l’ancien hôpitalde l’Antiquaille fermé en 2003

Sources Gautier-Conquet/Balloid photo

implanté au cœur de la ville romaine de Lugdunum

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A l’origine de la fouille…

© SAVL

couverte de vestiges antiques depuis le XVIe siècle

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2 - un projet immobiliersur l’îlot central du site

Sources Gautier-Conquet/Balloid photo

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au cœur du clos de l’Antiquaille

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© SAVL

un projet conduit par l’aménageur Maïa Immobilier

©Maïa / Gautier-Conquet

Périmètre du projet immobilier

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Dans le cadre de ce projet, l’Etat (DRAC Rhône-Alpes, Service régional de l’Archéologie [SRA]) a émis une prescription de fouille.

3 - un diagnostic archéologique réalisé en 2007

En chiffres :

• 7 semaines de terrain fin 2007

• 10 excavations à 6 m de profondeur

• 315 m2 sondés pour 2 860 m2 de terrain• l’intervention de 5 archéologues

© SAVL

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• prescrit par l’Etat (SRA)• conduit par le Service archéologiquede la Ville de Lyon (SAVL)

© SAVL


• dans 5 des 10 sondages réalisés

• le dégagement de vestiges antiques (Ier s. avant J.-C. – IIIe s. après J.-C.) : réseau d’égouts, sol et mosaïque, escalier, hypocauste(système de chauffage au sol)…

un diagnostic aux résultats prometteurs

Egouts

Fondation de portique ?

Hypocauste

Sol et mosaïque

Escalier

Sol et égouts

Egouts

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Une fouille archéologique caractérisée par …

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En chiffres :

• 9 mois de fouille de juillet 2011 à avril 2012

• une équipe de 8 à 10 archéologues

• intervenant sur plus de 2 800 m2 de terrain

• à des profondeurs variant de 2 à 6 m

• 6 mois de post-fouille pour le traitement et l’étude des informations recueillies, avant la rédaction du rapport de fouille

1 - son ampleur

© SAVL

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Une fouille archéologique caractérisée par…

2 - la co-activité entre chantier archéologiqueet chantier de construction

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• le chantier de construction et la fouille ont progressé dans le même temps, imposant une coordination complexe.

3 - la difficulté de lecture des vestiges antiques

• très morcelés par les constructions modernes de l’hôpital qui s’y sont imbriquées (notamment le bâtiment B. Herriot de 1943 en béton armé)

©MGR/J.-M. Degueule

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• ce qui ne laisse que des indices ténus pour comprendre le site

© SAVL

Murs du bâtiment B. Herriot de 1943 de l’hôpitalRestes de murs antiques

MGR/J.-M. Degueule

© MGR/Ch. Thioc

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3 – un sol très arasé, d’où la disparitiondes traces antérieures d’occupations

4 – un mobilier archéologique peu abondant,pour retracer la vie du site

du début de l’installation à son abandon

• seuls les niveaux les plus anciens (15 av. J.-C. – 20 apr. J.-C.) et les plus récents (fin IIe – début IIIe s. apr. J.-C.) ont pu être datés grâce au mobilier céramique, systématiquement étudié et reproduit.

Les céramiques trouvées dans le comblement de l’escalier en zone sud sont les plus anciennes du site pour la période antique.

© SAVL

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L’archéologie de terrain

« détection, conservation ou sauvegarde par l’étude scientifique des éléments du patrimoine archéologique » (Code du Patrimoine) :

recueillir les informations sur les éléments

découverts / enregistrer les données

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1 - le relevé des vestiges

• relevé d’une mosaïque à l’échelle 1/1

© SAVL

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Recueillir les informations par…

2 - l’enregistrement des données sur des fiches

• une fiche est systématiquement remplie pour chaque US (« unitéstratigraphique », correspondant à un élément archéologique)

©MGR/J.-M. Degueule© SAVL

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3 - le dessin

• les archéologues utilisent le dessin pour reproduire les vestiges et en conserver une mémoire visuelle


© MGR/J.-M. Degueule


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4 - la photographie

• les vestiges sont systématiquement photographiés afin d’en conserver des images pour en accompagner l’étude lors de l’étape de post-fouille (après la fouille de terrain)



© SAVL

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© SAVL © SAVL

© SAVL

• l’équipe archéologique utilise un ballon pour réaliser des photographies aériennes à l’aide d’un appareil photographique télécommandé

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Recueillir les informations par… la photographie

les photographies zénithales peuvent être recalées et raccordées pour donner des structures une vue d’ensemble permettant d’en restituer l’organisation spatiale

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Exemple d’un bassin raccordé à un réseau hydraulique, plus lisible grâce au raccordement des photographies zénithales

Recueillir les informations par… la photographie

Une fouille archéologique

confirmant plusieurs hypothèses

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1 - une urbanisation du secteur dès la période antique

• attestée par de puissants murs de fondation

• et par un important réseau hydraulique, destinéà l’alimentation en eau et à son évacuation

© SAVL

© SAVL

Réseau d’égouts

Deux collecteurs (canalisations sous une voie publique),

avec parois conservées à gauche,

sans parois conservées à droite

Mur antique fondé dans le terrain naturel

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Une fouille archéologique confirmant…

© SAVL

2 - plusieurs phases successives de constructions antiques

• avérées par la superposition des maçonneries antiques et le réemploi des matériaux des précédentes constructions

Tuiles décoratives réemployées comme base de sol ou radier


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© SAVL

Mosaïque

Opus spicatum Terrazzo ou sol en béton de chaux

attestées par la présence de sols de diverses factures

Mosaïque et opus spicatum

Terrazzo ou sol en béton de chaux

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Une fouille archéologique confirmant des phases successives de construction antiques

3 - un riche édifice résidentiel

Fragment de candélabre en bronze incrustéd’argent

• suggéré par des éléments de mobilier de luxe © SAVL

© MGR / M.-N. Baudrand

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• attesté par la qualité des éléments de décor (marbres, peintures murales, stuc…)

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Une fouille archéologique confirmant un riche édifice résidentiel…

Tête en marbre représentant l’empereur Hadrien (environ 120 après J.-C.)

© SAVL

© SAVL© SAVL

- Eléments de statuaire en marbre

© SAVL

©

0 10 cm


Enduits peints datés de la 1re moitié du IIe s. – 1re moitié du IIIe s. apr. J.-C.

Enduits peints du début du Ier s. apr. J.-C.

Enduits peints du début du Ier s. apr. J.-C.

- Fragments de peintures murales

Fragment d’enduit peint avec représentation d’un masque de théâtre (à gauche), du début du Ier s.apr. J.-C.

Photos ©SAVL

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0 1m

0 10 cm

0 10 cm


- Exemples d’utilisation du stuc

Colonne construite en quarts de rond de terre cuite et recouverte de stuc formant des cannelures

Proposition de restitution du décor d’un mur couronnépar une corniche de stuc peinte en pourpre

Photos et DAO ©

SAVL

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mur

sol

corniche

• Eléments de parure et accessoires

Manche de couteau sculpté, à décor végétal et zoomorphe , de la 2emoitié du IIe s. apr. J.-C.

Fibules (broches) émaillées, de la 2emoitié du IIe s.– début du IIIe s. apr. J.-C. 33/44




• confirmé par le niveau de confort du lieu : système de chauffage par le sol ou hypocauste, eau courante attestée par un important réseau hydraulique

Vestiges de l’un des 4 hypocaustes mis au jour (en bas à droite, des traces du foyer, ou praefurnium)

Restitution d’un hypocauste

©MGR / M.-N. Baudrand

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© SAVL

Une fouille archéologique

réservant quelques surprises

et originalités…

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1 – la présence d’un bâtiment public à abside

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Dégagement du bâtiment à abside

• indépendant de la domus et témoignant d’un dernier état d’occupation antique en zone sud de la parcelle fouillée (vraisemblablement IIIe siècle)

© SAVL

bâtiment

Exemple similaire de bâtiment à abside inséré dans une riche demeure ou domus (en vert) : le temple de la Fortuna Augusta à Pompéi (en jaune)

portique

voie dallée

© DR

Une fouille archéologique réservant quelques surprises et originalités…

2 – le dégagement de quatre hypocaustes(système de chauffage par le sol)

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1 hypocauste en zone nord 3 hypocaustes en zone sud

3 – une grande variété de sols antiques :rarement conservés, certains d’entre eux ont pu être prélevés

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© SAVL

© SAVL

Dépose de l’une des mosaïques du couloir sud

• avec une dépose délicate assurée par l’Atelier de restauration de mosaïques et d’enduits peints de Saint-Romain-en-Gal (Rhône)

© SAVL

Dépose d’un terrazzo (sol en béton de chaux)

© SAVL

4 – tuiles, briques, dalles, etc… : la terre cuite architecturale largement déclinée

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Fragment de brique antique avec empreinte d’une patte de chien

Brique complète, avec empreintes de doigts et marque de tâcheron permettant au mouleur de reconnaître sa production

5 – la découverte de cinq sépulturesdu Haut Moyen Âge (VIIe siècle)

Les sépultures découvertes sous le niveau de voirie antique disposaient d’un coffrage constitué d’éléments en remploi de l’époque romaine

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L’une des sépultures contenait les restes d’une femme allongée sur le dos et tenant une arme àun seul tranchant (scramasaxe)

© SAVL

© SAVL

La fouille archéologique n’est que la première étape du travail de l’équipe archéologique qui, une fois la phase de terrain achevée, commence l’étude des données.

Les informations recueillies pendant la fouille servent à la rédaction d’un rapport, qui comporte la description des vestiges, l’étude du mobilier et l’interprétation reconstituant les différentes phases d’occupation du site. C’est pourquoi la qualité et l’exhaustivité de la collecte des données en cours de fouille sont capitales.

Le travail d’étude dure généralement aussi longtemps que la phase de terrain. Cette seconde étape est, comme la précédente, financée par l’aménageur. 42/44

Générique

L’exposition Les sous-sols de l’Antiquaille est le fruit d’une collaboration entre le musée gallo-romain de Lyon-Fourvière et le Service archéologique de la Ville de Lyon (SAVL).

Le diaporama L’Antiquaille, un chantier archéologique en images, réalisépar le SAVL, est régulièrement actualisé pour tenir compte des derniers résultats de la fouille (achevée en avril 2012) et de l’étude à laquelle elle donne lieu (avril – fin 2012).

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