Lannion : schéma de référence du centre-ville
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Lannion Schéma de référencedu centre-villeDiagnostic - Janvier 2016Ref. 16/008
Schéma de référence du centre-ville de LannionDIAGNOSTIC | 28 janvier 2016 3
Sommaire
_ Avant-propos_ Introduction
_ Déroulement de l’étude
_ Diagnostic1. Le préALAbLe. Documents de planification existants
2. Le HOrS CHAMpS. Une centralité / des communautés
3. 1955-2015. Soixante ans qui font la différence
4. STrUCTUrANT ? : L’offre territoriale concurrentielle
5. VITALITé : La contribution centrale
6. COMMerCe : La dynamique centrifuge
7. bICépHALe : Polarités et ventre mou
8. pLAQUeS : Les ordres en présence
9. ACCeSSIbILITé : L’étoile à six branches
10. DépLACeMeNTS : Accès facile mais…
11. …CONFUSION CeNTrALe : La desserte interne
12. FONCTIONS DU bÂTI : Répartition fonctionnelle
13. HYperCeNTre : Caractérisation des limites
14. TrAVerSéeS : Le centre-ville par delà le Léguer
15. eSpACeS pUbLICS : Le potentiel inexploité
16. pATrIMOINeS : Les chaînons dissociés
17. ATOUTS : Catégories complices
18. ATTrACTeUrS : Les fonctions motrices du centre
19. ISOLATS : Des liens à affirmer
20. OppOrTUNITéS : Aires d’appui potentielles
21. Le LégUer : L’espace fédérateur
_ Synthèse
_ Analyse F.F.O.M. du centre-ville
_ proposition de questionnement
Schéma de référence du centre-ville de LannionDIAGNOSTIC | 28 janvier 2016 5
Avant-proposLe schéma de référence du centre-ville de Lannion
Lannion Trégor Communauté et la Ville de Lannion ont souhaité engager une réflexion collective sur l’avenir du centre-ville de Lannion.
Il s’agit en premier lieu de prendre en compte des phénomènes de
fragilisation observés, présents ou potentiels, de les corriger ou de les
anticiper. Il s’agit ensuite et en substance d’envisager les modalités
d’actions aptes à replacer le centre ville à l’échelle des communautés
qui s’y articulent, à savoir le deuxième pôle urbain et économique des
Côtes d’Armor, une Communauté d’agglomération de 80.000 habitants
et un Pôle de compétitivité à vocation mondiale : Images et Réseaux.
L’objet de la présente étude est d’identifier les différentes marges de
manœuvre disponibles, de les décliner en axes cohérents, avant de
les organiser en une stratégie partagée qui puisse être le support de
l’action politique à court, moyen et long termes.
Son aboutissement prendra la forme d’un Schéma de référence : un document prospectif de requalification, d’aménagement et de développement du centre-ville qui servira de cadre aux différentes réflexions, projets et interventions opérationnelles futures.
Cette démarche prolonge par ailleurs certains des constats et
orientations générales formulés au PLU de Lannion, approuvé en
janvier 2014, ainsi que plusieurs objectifs du nouveau Projet de Territoire,
adopté en juin 2015. Elle s’inscrit donc à l’intérieur d’un contexte déjà
convenablement cadré.
En outre, le travail s’accompagne d’un processus participatif visant à
associer étroitement la population à la réflexion. Il s’agit de faire en
sorte que la vision prospective du centre appelée à émerger, et le
projet qui servira cette vision, puissent être pleinement partagés et,
ce faisant, bénéficient de l’adhésion la plus large, condition nécessaire
d’une concrétisation inscrite par nature dans le temps long, celui de
l’aménagement urbain.
Le présent document livre un état des lieux et des conditions en présence. Le diagnostic qu’il propose, élaboré
suivant une démarche à la fois fonctionnelle et sensible, et illustré au
moyen d’une cartographie trouve un premier prolongement dans une
analyse des forces, faiblesses, opportunités et menaces caractéristiques
du centre ville (F.F.O.M.). Les auditions menées parallèlement auprès
d’un panel représentatif de la société civile locale et les travaux
participatifs, notamment issus des ateliers de co-production, viendront
amender et compléter cette analyse F.F.O.M. Comprendre le territoire et
son fonctionnement, commencer de questionner la notion de centralité
dans le contexte lannionnais est l’objectif ici poursuivi et restitué.
Schéma de référence du centre-ville de LannionDIAGNOSTIC | 28 janvier 2016 7
IntroductionCentre / centralités
poser aujourd’hui la question du centre-ville renvoie assez inévitablement à celle de l’éclatement de la ville traditionnelle, aux dynamiques périphériques et aux nouvelles formes de centralité qui s’y nouent.
ralliement et rayonnementDans son acception urbaine le centre-ville ou cœur de ville tend à désigner le lieu majeur d’attraction et de densification de la vie urbaine où différentes fonctions et forces sont concentrées et d’où elles rayonnent.Très souvent ce centre se confond avec le noyau historique, où se concentrent l’essentiel
du patrimoine architectural, les éléments qui concourent au prestige de la ville et ce
que les habitants aiment à en montrer aux visiteurs de passage. De nombreux auteurs
se sont essayés à en donner une définition.
Ainsi Bernard Gauthiez(1) en livre une description générique plutôt classique, conjuguant
forme et fonction : « Quartier caractérisé généralement par la forte continuité et la
densité du bâti, où les activités urbaines atteignent leur plus grande intensité, regroupant
les principaux équipements et édifices commerciaux d’une agglomération » ;
Tandis que Roland Barthes(2) préfère aborder la définition par l’angle des phénomènes
sociaux: « C’est dans le centre que se rassemblent et se condensent les valeurs de la
civilisation : la spiritualité (avec les églises), le pouvoir (avec les bureaux), l’argent (avec
les banques), la marchandise (avec les magasins), la parole (avec les agoras : cafés et
promenades) ».
Au principe de centralité peuvent donc correspondre plusieurs approches sinon
définitions. La centralité peut se définir par la morphologie et l’histoire : résultat d’une
sédimentation traduite par la compacité et la complexité du tissu. Elle peut aussi
s’exprimer par la mixité des fonctions et des usages : là où commerce, habitat, fonctions
administratives, culturelles et de loisirs interagissent le plus. La centralité peut encore
se traduire par la fréquentation : l’espace où la sociabilité, le brassage et le frottement
social sont les plus intenses.
(1) Espace urbain. Vocabulaire et morphologie. Ouvrage collectif sous la direction de Bernard Gauthiez, 2003
(2) Sémiologie et urbanisme. Roland Barthes, 1967.
CentralitésMorphologie et histoire, mixité des fonctions et des usages, intensité de la fréquentation et du brassage social, etc. : si la superposition et la concomitance de ces propriétés sont favorables à l’existence et au maintien d’une centralité, elles n’en sont pas pour autant des conditions indispensables : au sein de la ville contemporaine, l’idée de centre est fréquemment segmentée.On parle de centre historique, de centre touristique, de centre commercial, de centre
des affaires, etc. tandis qu’un nouveau sous-genre fait florès : le centre générique,
celui que composent les marques et franchises commerciales qui jouent désormais
un rôle prépondérant et massivement internationalisé (logos et enseignes agissant
comme des images expressive de la centralité et renvoyant partout les mêmes codes
stéréotypés, ceux d’une centralité générique).
Parfois réunies à l’intérieur d’un même périmètre où elles se superposent, ces
centralités peuvent aussi être distinctes et concerner des espaces géographiquement
non centraux. Cette tendance à la démultiplication de centralités et à leur différenciation
s’est affirmée au cours des dernières décennies au point que l’on parle fréquemment
d’agglomérations polycentriques.
Le développement des échanges (dans la sphère économique, dans le domaine des
transports, mais aussi ceux des flux numériques) interfère avec l’urbain. Il entraine
une redistribution des fonctions urbaines et une redéfinition de la notion de territoire.
L’opposition franche entre centre et périphérie tend ainsi à s’estomper.
La relation de dépendance de la périphérie par rapport au centre «vital» n’est plus si franche et l’interpénétration des deux entités dans une relation de complémentarité convient souvent mieux pour décrire la réalité d’une ville devenue «hypermobile» et qui appelle de nouveaux concepts de centralité.
Schéma de référence du centre-ville de LannionDIAGNOSTIC | 28 janvier 2016 9
Attractivitéparmi les ressorts fondamentaux à l’origine du Schéma de référence, figure la notion d’attractivité. Cette notion et ses corollaires (agrément et dynamisme notamment) résonnent en leitmotiv dans les documents de planification comme dans les différents rapports d’études thématiques déjà réalisées.
• Qu’entend - t’on précisément par centre ville attractif ?
• Au delà du caractère subjectif que recèlent à titres divers les dimensions d’agrément
et de vitalité, de quoi parle-t’on ?
AnimationInvoquer la notion de centralité aujourd’hui, n’est-ce pas au fond rechercher l’animation urbaine, c’est-à-dire attirer physiquement en un même lieu, le plus souvent possible, un maximum de personnes?
La centralité n’est pas toujours là où on la cherche et définir son statut contemporain
peut s’avérer plus délicat qu’il n’y parait compte tenu des interactions complexes qui
caractérisent l’urbain aujourd’hui (insertion au sein de réseaux d’échanges, vitesse
des communications physiques, instantanéité des transferts et communications
virtuelles, désynchronisation des rythmes, etc.).
De même, l’évolution du rapport au temps (la prééminence du temps sur l’espace
au cœur de la globalisation) continue de modifier les rythmes de la ville. La vision
statique des lieux, caractéristique d’une certaine conception de l’urbain s'en trouve
mise en cause et l'influence des grands équipements sur le fonctionnement urbain
est à relativiser en conséquence quand bien même conservent-ils leurs facultés
structurantes.
évolutionLe statut de « centre » n’est pas immuable. Certains cœurs urbains pourtant dotés de l’ensemble des attributs caractéristiques de la centralité (densité patrimoniale, concentration fonctionnelle, intensité des relations sociales, etc.) se sont effondrés, parfois brutalement.
De la même façon que le regard historique démontre le caractère évolutif de la
notion de centre dans le temps, l’analyse sociologique indique l’évolution de sa
représentation sociale. Ce qui fait centralité aujourd’hui dans l’imaginaire social
diffère de ce qui faisait centralité hier.
Par conséquent, ne faut-il pas d’abord examiner la question de la centralité comme
un enjeu sociétal, c’est-à-dire en se gardant de l’écueil de la référence à la ville
d’autrefois, largement mythifiée et à son fonctionnement idéalisé (particulièrement
comme recours en tant que solution) ?
ComplémentaritéLannion est particulièrement caractéristique du phénomène de desserrement urbain, à l’origine d’une redistribution des fonctions urbaines et d’une redéfinition des territoires.
On a longtemps décrit ce processus d’étalement et de dilution au travers de l’axiome
opposant centre et périphérie. Cependant, moins qu’une opposition par grands blocs,
dans laquelle on verrait schématiquement la périphérie jouer contre le centre, on
observe plutôt une interpénétration et une relation de complémentarité.
Par conséquent, faut-il nécessairement considérer comme négative une situation
urbaine dans laquelle la notion même de centralité tend à s’estomper ?
• La prééminence présupposée du centre urbain sur la périphérie fait-elle encore
évidemment sens ?
• Doit-on obligatoirement aller à l’encontre d’une articulation urbaine autour de
plusieurs centres ? Faut-il nécessairement favoriser un seul centre ?
• Dans l’expansion fulgurante du règne de l’urbain et la diffusion irrépressible
de la substance urbaine, quelles hiérarchies établir entre le centre urbain et la
périphérie proliférante ?
Schéma de référence du centre-ville de LannionDIAGNOSTIC | 28 janvier 2016 1 1
Déroulement de l’étude
déroulement de l’étude
le préalable
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Étude FISAC Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce
Concours de maîtrise d’œuvre en vue de la réalisation d’un pont aval sur le Léguer
SCOTSchéma de cohérence territoriale
Charte architecturale et de coloration des façades
PLUPlan Local d’Urbanisme
Plan d’action en faveur de la revitalisation de l’habitat du centre-ville
Projet de territoire
Étude de trafic de la rocade Sud (actualisation)
Étude d’accessibilité/intermodalité de la gare
ZPPAUPZone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (diagnostic et orientations)
Plan de déplacements Lannion Trégor agglomération
Implantation du collègeÉtude secteur Nod-Huel(Semaeb)
Programme local de l’habitatPLH.
Étude secteur Nod-Huel(Semaeb)Création d’un port de plaisance (Créocéan)
Un faisceau de réflexions, études et orientationsque le schéma de référence du centre-villeprolonge, articule et décline.
Étude de programmation du Pôle culturel Jean Savidan (INEXIA / Ménighetti programmation)
Étude École de Chaillot ZPPAUP/AVAP du centre-ville
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le préalable
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Étude FISAC Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce
Concours de maîtrise d’œuvre en vue de la réalisation d’un pont aval sur le Léguer
SCOTSchéma de cohérence territoriale
Charte architecturale et de coloration des façades
PLUPlan Local d’Urbanisme
Plan d’action en faveur de la revitalisation de l’habitat du centre-ville
Projet de territoire
Étude de trafic de la rocade Sud (actualisation)
Étude d’accessibilité/intermodalité de la gare
ZPPAUPZone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (diagnostic et orientations)
Plan de déplacements Lannion Trégor agglomération
Implantation du collègeÉtude secteur Nod-Huel(Semaeb)
Programme local de l’habitatPLH.
Étude secteur Nod-Huel(Semaeb)Création d’un port de plaisance (Créocéan)
Un faisceau de réflexions, études et orientationsque le schéma de référence du centre-villeprolonge, articule et décline.
Étude de programmation du Pôle culturel Jean Savidan (INEXIA / Ménighetti programmation)
Étude École de Chaillot ZPPAUP/AVAP du centre-ville
déroulement de l’étude
2015 2016
PREMIÈRE PHASE
Poser et partagerle diagnostic
Éta t des l ieux , d iagnos t ic e t ident i f i ca t ion des en jeux . Synthèse des ré f lex ions e t or ienta t ions en présence . Ana lyse des forces / fa ib lesses du centre-v i l le . Inventa i re des oppor tun i tés/ menaces .
COPIL : Réunion de lancement de
l’étude.
COTECH : Réunion d’organisation
du processus de
réflexion/participation.
Engagement du processus
participatif. Réalisation des auditions
auprès de la société civile (Coordi +).
Focus Groupe : Pégase / Anticipa
/IUT / ENSSAT / Carré Magique /
École de musique du Trégor, etc.
(Coordi+/ADEUPa).
Communication / site internet :
Présentation des objectifs de l’étude
et de son déroulement
DEUXIÈME PHASE
Faire naitre une ambition collective
.
TROISIÈME PHASE
Conforter le projet urbain
QUATRIÈME PHASE
Formalisationdu Schéma
de référence
Préc i s ion des en jeux , dé f in i t ion des pr inc ipes de cohérence e t des é léments de s t ra tég ie . Esqu isse de fu turs poss ib les e t cons t ruc t ion de scenar i i .
Groupe de coproduction -
Atelier A. Fonction identitaire des
aménagements futurs. Restitution
des auditions (Coordi+ / ADEUPa)
Groupe de coproduction -
Atelier B. Vocation des espaces.
Identification et localisation des
éléments programmatiques.
Construction cartographique des
scenarii (Coordi+ / ADEUPa).
COTECH et COPIL : Restitution des
travaux des ateliers A et B.
Communication / site internet :
Mise en ligne du diagnostic et de la
synthèse de l’Atelier A (LTC).
Décl ina i son de l ’ambi t ion co l lec t i ve en or ienta t ions s t ra tég iques : p lace e t rô le du centre-v i l le à l ’échel le de LTC, nouve l les va leurs d ’ image e t d ’usage , dé f in i t ion de l ’o f f re d ’équ ipements e t de serv ices .
Groupe de coproduction -
Atelier C : Première mouture du
projet. Choix et argumentation
d’un scénario (Coordi+ / ADEUPa).
COTECH et COPIL : Présentation
des travaux de l’Atelier C.
COPIL : choix d’un scénario.
Communication / site internet :
mise en ligne des travaux des
ateliers A et B (LTC).
É labora t ion du document-cadre d ’aménagement e t de déve loppement du centre-v i l le .
Développement du scénario
sélectionné (ADEUPa).
Groupe test : Les réactions au
projet (Coordi+ / ADEUPa).
Communication / site internet :
mise en ligne de la première
mouture et ouverture du forum.
Production du document d’étude
finalisé (ADEUPa).
COTECH et COPIL : Validation du
schéma de référence.
Actions complémentaires de
communication : exposition, édition
d’une plaquette, publication web.
J F M A M J J A S O N
Schéma de référence du centre-ville de LannionDIAGNOSTIC | 28 janvier 2016 15
Diagnostic
G
1
2
P
P
P
250 500125Mètres
0
DOCUMENTS DE PLANIFICATIONPlan Local d’Urbanisme (Extrait centre-ville)
Schéma de référence du centre-ville de LannionDIAGNOSTIC | 28 janvier 2016 17
Le préalableLES DOCUMEnTS DE PLAnIFICATIOn ExISTAnTS. MORCEAUx ChOISIS
L’élaboration du schéma de référence du centre-ville se doit, pour commencer, d’intégrer les orientations et objectifs des trois documents majeurs d’aménagement et de développement que sont :• Le projet de territoire (approuvé le 30 juin 2015) ; • Le plan Local d’Urbanisme de Lannion (approuvé le 31 janvier 2014) ;• Le SCoT du pays du Trégor (approuvé le 6 mars 2013).Morceaux choisis :
Le pLU de la Ville de Lannion (Approuvé le 31 janvier 2014)
Les Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP) s’appuient sur les besoins recen-
sés et exprimés à travers le PADD à l’horizon 2025 : 2 500 à 3 000 logements / 1 500 emplois.
L’OAP du centre-ville vise l’extension et le renforcement de l’attractivité du centre en :• Organisant la centralité par pôles d’excellence.• Mettant en place une trame de vie.• Réalisant des écoquartiers.• Densifiant le centre en activités.• Magnifiant la relation au fleuve.
L’OAP du centre-ville propose de développer l’habitat en identifiant les secteurs mutables.
Pour améliorer le cadre de vie et réunir les deux rives, l’OAP dispose aussi des principes de
promenade le long des berges et leur végétalisation, un travail de requalification de l’espace
public :• Positionner le centre-ville comme un espace de développement économique.• Conforter les deux polarités complémentaires, le centre-ville et Pégase.• Mettre en valeur le centre historique pittoresque.• Traiter la problématique de la vacance excessive.• Favoriser un meilleur partage des voiries tous modes.• Redécouvrir et restaurer les vallons.
Elle devra permettre d’engager les réflexions pour réorganiser et redistribuer sur le centre-
ville les équipements identifiés par la commune :• Office du tourisme.• Locomotives commerciales.• hôtel.• Auberge de jeunesse.• Maison de justice.• Espace de loisirs intergénérationnel.
Page ci-contre : Plan Local d’Urbanisme de Lannion (extrait du centre-ville)
AXE 1 : Lannion premier pôle urbain et économique du TrégorS’affirmer comme le cœur urbain du Trégor Conforter les centralités complémentaires, Pégase et centre-ville Structurer les relations entre les deux polarités par un axe fort Rééquilibrer le sud du territoire par une plus grande efficacité de la gare et des services associés Créer un évenementiel urbain pour mettre en scène le grand espace public du Léguer
Dynamiser l’animation au sein de la ville Inscrire le centre-ville comme espace de développement économique Stimuler l’attrait touristique Poursuivre l’amélioration et le renforcement des équipements de loisirs et sportifs 1 - projet d’activité portuaire de plaisance 2 - projet de base de plein air
Soutenir et assurer le dynamisme par un réseau de communication performant Diversifier les usages des liaisons routières structurantes Tirer parti du très haut débit
AXE 2 : Une ville pour tous organisée dans l’enveloppe urbaine existanteOrganiser et étendre le centre-ville Rééquilibrer le centre-ville entre rive droite et rive gauche Valoriser la qualité des tissus anciens et des tissus de faubourgs Étendre son rayonnement et diffuser ses qualités
Partager le patrimoine naturel et bâti et permettre sa découverte Mettre en valeur les sites et équipements importants P: patrimoine bâti - G: Gare
Traiter les espaces verts comme espaces d’usage Qualifier le Léguer en grand espace public
AXE 3 : Le cadre naturel et environnemental au cœur du projetDévoiler la richesse naturelle du territoire Établir des vallons écologiques, supports d’usages Compléter et préserver les secteurs naturels protégés
Mettre en scène l’eau dans la ville Redécouvrir le réseau hydrographique: Léguer et affluents Qualifier le Léguer comme un grand espace public
G
12
G
P
Schéma de référence du centre-ville de LannionDIAGNOSTIC | 28 janvier 2016 19
Le préalableLES DOCUMEnTS DE PLAnIFICATIOn ExISTAnTS. MORCEAUx ChOISIS
Le Quartier pen ar ru
Ce secteur, positionné en belvédère sur le centre-ville, se situe à proximité
immédiate des pôles d’équipements de la rive gauche : hôpital, pôle gare,
médiathèque. Il est occupé par un quartier d’habitat social peu qualifié et enclavé, les
voies de desserte s’organisant en impasses.
L’OAP répond à plusieurs objectifs :
• Réorganiser et améliorer le fonctionnement des pôles hôpital et gare.
• Renouveler le quartier de Pen ar ru en le reliant à la gare.
Le grand espace du Léguer
Le Léguer et ses espaces ne jouent pas actuellement le rôle fédérateur entre les
deux rives qui devrait leur être attribué. De plus il y a peu d’espaces de détente.
L’objectif principal de l’OAP est de :
Requalifier les berges par une reconquête paysagère et écologique.
L’OAP répond également aux orientations du PADD qui inscrivent les objectifs
suivants :
• Mettre en place un événementiel urbain.
• Développer le tourisme.
• Favoriser la découverte de la ville et partager son patrimoine.
• Traiter les espaces verts comme de véritables espaces d’usages, supports de
liaisons douces.
• Préserver des vues et des perspectives paysagères.
• Redécouvrir et restaurer les vallons.
L’entrée de ville –Nod Huel
Ce secteur représente un foncier stratégique pour la redynamisation du centre-ville.
Il est situé en entrée de ville en bordure du Léguer, le site a donc un fort potentiel.
L’OAP prévoit de placer le site en attente d’urbanisation et d’affirmer son
positionnement comme porte d’entrée de ville.
Le projet de Territoire (Approuvé le 30 juin 2015)
Objectif 1.6 : Valoriser l’économie maritime
Concernant le futur ouvrage de franchissement du Léguer, il est précisé dans les
moyens et actions : « Par ailleurs, la création d’un nouveau pont aval à Lannion ne
devra pas remettre en cause le potentiel de revitalisation et de développement de la
maritimité du projet urbain du centre ville de Lannion (création d’un port, éventuelle-
ment en valorisant l’ancien quai à sable de Loguivy-lés-Lannion) »
Objectif 2.1 : Se rapprocher et se connecter aux grands axes d’échanges et de commu-
nication
Moyens et actions pour y parvenir : Aménagement d’infrastructures routières, en défi-
nissant des priorités pour l’amélioration de la liaison routière Lannion – Brest. Dans ce
but Lannion Trégor Communauté propose de prioriser dans le temps les tronçons de
la façon suivante :
• Pont aval sur le Léguer
• Déviation de Ploubezre et rocade Sud-Est de Lannion
• Déviation de Plouaret
Objectif 2.3 : Agir en faveur de l’intermodalité
Moyens et actions pour y parvenir : La création d’un pôle multimodal autour de la gare
de Lannion suppose un réaménagement des abords dans lequel l’insertion des trans-
ports collectifs sera améliorée.
Objectif 2.4 : Faciliter les déplacements en développant et en adaptant l’offre de trans-
ports collectifs
Moyens et actions pour y parvenir : Elaboration du plan de déplacements 2016-2020.
Schéma de référence du centre-ville de LannionDIAGNOSTIC | 28 janvier 2016 21
Le « réseau des villes et villages » du TrégorExtrait du SCoT Pays du Trégor
Le préalableLES DOCUMEnTS DE PLAnIFICATIOn ExISTAnTS. MORCEAUx ChOISIS
Le SCoT pays du Trégor (Approuvé le 6 mars 2013)
Inventer le territoire Y
Le Trégor souhaite étoffer les atouts qui lui permettront de donner envie aux jeunes de
16 à 30 ans « la génération Y » ou « digital natives » de s’installer durablement sur son
territoire et de participer à son développement. Si l’emploi constitue une condition, il
n’est pas suffisant. En effet contrairement à la génération précédente, la génération
Y ne place pas nécessairement le travail au premier plan et recherche une meilleure
qualité de vie, en conciliant travail et intérêt personnel. Par ailleurs, cette génération se
déplace facilement (low cost aérien et fer) et montre une moindre appétence pour la
voiture individuelle.
Les grands pôles urbains régionaux (Rennes, Brest, Lorient, Vannes) proposent l’en-
semble des opportunités recherchées par les jeunes : une offre de formation diversi-
fiée, un gisement d’emplois important et varié, des équipements et services séduisants
notamment dans le domaine de la culture, des loisirs et du commerce.
Face à cette tendance lourde, le territoire s’attachera à :
• Soutenir la richesse associative, créatrice de liens, de réseaux d’amitiés et
d’attachement au Pays.
• Développer les équipements culturels, sportifs et de loisirs en proposant un cadre
de vie propice aux activités de plein air et aux sports-nature.
• Favoriser les loisirs et sorties de soirée, très recherchées par les jeunes et qui font
défaut sur le territoire
• Inciter les jeunes à participer activement à la vie publique locale à travers des
moyens de concertation permanents. Les attentes doivent être entendues pour que
des réponses leur soient apportées.
• Lever les freins à la mobilité et au premier logement, particulièrement pénalisants
pour les habitants des communes rurales.
Organiser les proximités
Les proximités sont essentielles pour le lien social, la vitalité des communes et le mo-
dèle de développement multipolaire souhaité pour le territoire. Pour cela, plusieurs
pôles sont dotés de fonctions particulières. Ainsi, ils participent à l’animation en réseau
de cinq bassins de vie complémentaires du rôle de Lannion.
Technopôle Anticipa1 300 km²144 000 personnes
Lannion Trégor communauté676 km²80 000 habitants
Centre ville de Lannion0,64 km²2 000 habitants
Ville de Lannion43,9 km²20 000 habitants
1 20,5Kilomètres
0
LE HORS CHAMPSUne centralité / des communautés
Schéma de référence du centre-ville de LannionDIAGNOSTIC | 28 janvier 2016 23
Le hors champsUnE CEnTRALITé / DES COMMUnAUTéS
La question poséeComment placer le centre ville de Lannion en rapport avec les communautés qui s’y articulent ? S’expose ici la question sous-jacente à l’élaboration du schéma de référence.
Les carrés emboîtés représentent à l’échelle :
1. Le centre ville de Lannion /
0,64 km² (exprimé à l’intérieur d’une aire de 800x800 mètres), soit 1.979 habitants.
2. La ville de Lannion /
43,9 km², soit 19.380 habitants.
3. L’agglomération de Lannion Trégor Communauté /
676 km², soit 80.000 habitants.
4. La technopole Anticipa /
1.300 km², soit 144.000 personnes.
Avec l’élaboration du Schéma de référence pour le centre de Lannion, il s’agit en
substance d’envisager les modalités d’actions aptes à dynamiser le centre ville et à le
replacer à l’échelle des communautés qui y prennent leur centre :
• Le deuxième pôle urbain et économique des Côtes d’Armor,
• Une Communauté d’agglomération de 80.000 habitants,
• Un Pôle de compétitivité à vocation mondiale : «Images et réseaux».
1 20,5Kilomètres
0
Tâche urbaine en 19556 730 habitants / 140 hectares
Tâche urbaine en 201519 380 habitants (INSEE 2012) / 1 412 hectares
60 ANS QUI FONT LA DIFFÉRENCE1955/2015 L’explosion de l’armature urbaine
Schéma de référence du centre-ville de LannionDIAGNOSTIC | 28 janvier 2016 25
60 ans qui font la différence1955/2015. L’ExPLOSIOn DE L’ARMATURE URBAInE
étalement urbainphénomène généralisé, l’étalement urbain (ou desserrement pour reprendre le terme employé par les statisticiens) par lequel l’armature des villes françaises s’est profondément bouleversée au cours de la seconde moitié du XXe siècle n’a pas épargné la ville de Lannion.
Comme ailleurs, la ville a vu son emprise décupler avec, en l’espèce, une particularité
décisive: la mutation engendrée par l’implantation sur le plateau et à distance de la
ville, du Centre national d’étude des Télécommunications au début des années 1960.
N12
D11
D786
D19
D788
D786
D65
PLOUMILLIAU
LOGUIVY-PLOUGRAS
PLOUNERIN
LANNION
PLOUARET
PLOUBEZRE
CAVAN
PLUZUNET
PLOUNEVEZ-MOEDEC
PLESTIN-LES-GREVES
PLEUMEUR-BODOU
LOUANNECTREBEURDEN
PERROS-GUIREC
TREGASTEL
TRELEVERN
SAINT QUAI-PERROS
Nombre et types d'équipements
Artisans
Commerces
Éducation
Institutions
Médico-social
Services
Sports & loisirs / Culture
Tourisme
Transports
Limites de Pays
Limites d'EPCI
100
50
10
0 5 102,5Km
STRUCTURANT ?L’offre territoriale concurentielle
Schéma de référence du centre-ville de LannionDIAGNOSTIC | 28 janvier 2016 27
Structurant ?L’OFFRE TERRITORIALE COnCUREnTIELLE
Ville-centre ?bien que le caractère structurant de la Ville de Lannion demeure une réalité, la prise en compte de l’affaiblissement relatif de ce que l’on désignait autrefois par « ville-centre » constitue aussi une donnée d’entrée essentielle du Schéma de référence.
Au cours des dernières décennies, la diffusion territoriale d’une offre de services
(équipements, fonction commerciale, etc.) qui était autrefois l’apanage de la ville-
centre a contribué à amoindrir le caractère structurant de cette dernière. De
nombreuses communes se sont dotées d’installations performantes qui étaient jusque-
là le propre de la polarité urbaine territoriale : équipements à vocation culturelle
(lieux de spectacle, bibliothèques, médiathèques, musées, lieux d’expositions, salles
polyvalentes), équipements et installations à vocation sportive, etc. La multiplication
de ces infrastructures fussent-elles calibrées (jauge, surface) au regard du volume de
la population destinataire, contribuent à altérer l’un des caractères qui historiquement
faisait la spécificité de la ville-centre.
Parallèlement, la multiplication de l’offre commerciale sur le territoire (implantation de
grandes et moyennes surfaces) a produit le même effet.
La spécificité et la capacité d’attraction de la ville-centre s’en trouvent relativisées
d’autant. Par conséquent, une action qui chercherait à en restaurer la primauté ou
l’importance ne saurait ignorer ces évolutions et serait assurément davantage efficiente
dans l’identification et la valorisation des attributs spécifiques de cette ville-centre que
dans une surenchère d’équipement.
D11
N12
D786
D786
D11
D65
30001499626419
438972649
789901979
1938
0
0 5 102,5Km
VITALITÉLa contribution centrale
EmploisHabitantsLits touristiques
Schéma de référence du centre-ville de LannionDIAGNOSTIC | 28 janvier 2016 29
VitalitéLA COnTRIBUTIOn CEnTRALE
poids relatifLe centre-ville de Lannion se distingue par son faible nombre d’habitants : 1.979 habitants si l’on considère strictement l’aire de l’hypercentre, couvrant une surface de 64 hectares, réparti inégalement de part et d’autre du Léguer.
En comparaison, la population globale de la Ville de Lannion est de 19.380 habitants,
tandis que celle de Lannion Trégor Communauté est de 78.990 habitants.
La contribution centrale en termes d’emplois est plus équilibrée : 3.000 emplois
recensés au centre-ville, sur un total de 14.996 emplois pour la Ville de Lannion et de
26.419 emplois pour Lannion Trégor Communauté.
4.389 lits touristiques (hôtels, résidences de tourisme, campings, parcs résidentiels de
loisirs, hébergements collectifs, locations et chambres) sont proposés sur le périmètre
de la Ville de Lannion. L’offre globale sur le territoire de Lannion Trégor Communauté
est de 72.649 lits touristiques.
0
10000
20000
30000
40000
50000
60000
70000
80000
90000
Lannion centre-ville Lannion LTC
Lits touristiques
Habitants
Emplois
1 20,5Kilomètres
0
Troguéry
Le Rusquet
Kerampichon
Bel Air
Nod Huel
Kerligonan
St Marc
Kersolès
Kertanguy
Centre-ville
Grandes et moyennes surfaces alimentairesAlimentaireEquipement de la personneEquipement de la maisonBricolage / Jardineries...Cafés / RestaurantsCulture / LoisirsHygiène / SantéServicesAutomobile/ Cycles / Motos
COMMERCELa dynamique centrifuge
Schéma de référence du centre-ville de LannionDIAGNOSTIC | 28 janvier 2016 31
CommerceLA DYnAMIQUE CEnTRIFUGE
polarisations La ville de Lannion constitue une illustration représentative des phénomènes de polarisation. Dans son cas, ils continuent de se renforcer aujourd’hui.
La ville manifeste au delà de la partition entre centre historique et Pôle Pégase, une
structure nettement polarisée. La fonction commerciale s’y est largement diffusée
au cours de la période récente en polarités secondaires périphériques, suivant une
dynamique centrifuge et une logique de rocade : Le Rusquet, Saint-Marc, Bel-Air,
etc. directement connectés au réseau routier de contournement et/ou tangentiel, et
bénéficiant de fait, de facilités d’accès concurrentielles à celles du centre.
S’interroger à Lannion sur la question de la centralité suppose implicitement d’examiner
celle de ces polarisations.
Indissociable des questions d’étalement et de recomposition urbaines, la problématique
de la centralité voit de fait, le débat autrefois vif entre partisans d’une ville monocentrée
(1) et tenants d’une ville multipolaire (2) s’estomper face à la réalité d’une armature
urbaine traditionnelle aujourd’hui profondément ré-orchestrée.
(1) Inscrite dans la continuité du passé, hiérarchisée du centre vers la périphérie.
(2) Structurée autour de polarités organisées en réseau.
0 1 20,5Kilomètres
BICÉPHALEPolarités et ventre mou
Schéma de référence du centre-ville de LannionDIAGNOSTIC | 28 janvier 2016 33
bicéphalePOLARITéS ET VEnTRE MOU
Deux entités principales constituent la ville aujourd’hui.entre les deux, la ville inconsistante, celle des développements pavillonnaires, ponctués de zones d’activités périphériques.
Deux polarités focalisent Lannion, deux entités déséquilibrées et dissemblables, l’une
historique sur les rives du Léguer, l’autre moderne héritée de l’installation du CnET.
Autour : la ville faible, celle des extensions pavillonnaires, jalonnées de zones d’activités
périphériques et des vestiges d’une planification centrale sporadique (ZUP);
Une ville en miettes, par essence difficilement lisible et dont la saisie d’ensemble est
rendue plus difficile encore par la topographie des lieux, associée à un système de
desserte viaire empruntant davantage à la rocade qu’au boulevard urbain et de fait,
peu propice au repérage.
On peut passer au centre-ville de Lannion en ignorant l’existence du pôle pégase, de même qu’on peut passer au pôle pégase en ignorant le centre-ville de Lannion.
Cœur historique et ses extensionsAdjonctions modernesNappes pavillonnairesZones d’activitésEspaces naturels
0 1 20,5Kilomètres
PLAQUESLes ordres en présence
Schéma de référence du centre-ville de LannionDIAGNOSTIC | 28 janvier 2016 35
plaquesLES ORDRES En PRéSEnCE
Ségrégation fonctionnelleL’organisation urbaine du territoire lannionnais est celle d’un assemblage résolument hétérogène : dans sa composition typologique comme dans son découpage.
Des générations successives d’aménagements par « plaques » la composent,
symptomatiques de la vision rigoureusement fonctionnaliste de l’aménagement urbain,
en vogue au cours des Trente Glorieuses, ségrégant les fonctions en un zonage exclusif
(habitat pavillonnaire, grands ensembles, zones industrielles, zones commerciales,
zones d’activités, etc.). Il en résulte aujourd’hui un patchwork d’allure spontanée où
voisinent autour du centre historique des ordres urbains contrastés, entrelardés ici et
là d’écharpes naturelles boisées, ténues : une mosaïque en elle-même peu favorable
à la compréhension spatiale d’ensemble.
InterdépendanceIl serait toutefois simpliste autant qu’illusoire de vouloir opposer fonctionnellement
cette cohorte périphérique au cœur urbain originel : l’organisation contemporaine de
l’espace urbain, éclatée, faite d’archipels s’appuie autant qu’elle alimente de nouvelles
formes de centralité. Le centre commercial de périphérie, facilement accessible et
producteur d’une fréquentation pas uniquement d’ordre utilitaire est de fait, lui aussi
porteur de fonctions de centralité, lesquelles n’excluent pas l’instauration d’une relation
de complémentarité avec le centre historique.
0 1 20,5Kilomètres
Flux entrantsCentre-villeProjets de contournementRocadeVoies de desserte secondairesVoies de desserte tertiairesNoeuds de circulation
13%
28%
27%
8%
16%
24%
Perros
Tréguier
Guingamp /RN12
Morlaix
Trébeurden
Plouaret/RN12
ACCESSIBILITÉL’étoile à six branches
Schéma de référence du centre-ville de LannionDIAGNOSTIC | 28 janvier 2016 37
AccessibilitéL’éTOILE à SIx BRAnChES
Desserte routièreL’accès routier au centre ville de Lannion se répartit en étoile sur 5 axes principaux en provenance de Morlaix, perros-Trébeurden, Tréguier, guingamp et plouaret.
Le trafic en provenance de Morlaix se divise au rond point de Bel Air, pour partie sur
la rue des Frères Lagadec et sur le boulevard Mendès France. Il existe ainsi six points
d’entrée dans le centre ville.
La distribution des flux montre une répartition relativement équilibrée suivant les points
cardinaux : route de Tréguier (28% du trafic total entrant), quai du Maréchal Joffre
(27%). Viennent ensuite la rue des Frères Lagadec (16%) et le boulevard Yves Guilloux
(13%). Les flux les plus faibles (8%) sont enregistrés sur le boulevard Mendès France et
la route de Ploubezre.
La corrélation entre le niveau des flux observés et l’offre de stationnement est
satisfaisante dans l’ensemble des secteurs, excepté en ce qui concerne l’entrée par la
rue des Frères Lagadec. Le plan de circulation guide vers Caerphilly mais ne facilite pas
l’accès aux parcs, pourtant très proches, de Sainte-Anne et de la place Viviero.
Rapprochement entre le niveau des flux entrants et la géographie de l’offre de
stationnement (considérant les 6 principales voies d’accès routier au centre ville au
regard de la localisation des parcs de stationnement) :
Part des flux Accès à l’offre totale Places payantes
Route de Tréguier 28 % 33 % 21 %
Rue Louis Guilloux 13 % 21 % 56 %
Rue des Frères Lagadec 16 % 13 % 88 %
Bd Mendès-France 8 % 31 % 55 %
Quai Maréchal Joffre 27 % 31 % 55 %
Route de Ploubezre 8 % 17 % 70 %
En outre, deux projets importants d’infrastructures routières sont inscrits dans le Projet
de Territoire de Lannion Trégor Communauté approuvé en juin 2015. Il s’agit de la
construction du Pont aval sur le Léguer et des études pour : la déviation de Ploubezre
et la rocade Sud-Est.
500m
500m
27%
8%
16%
28%
13%8%
SNCF450 voyageurs/j
Projet de pont aval sur le Léguer
Flux entrants
Itinéraires d’accès aux parcs de stationnement
Centre-ville perçu
Parc de stationnement gratuit
Parc de stationnement payant
Voies à sens unique
Réseau urbain de TC
Espaces à dominante piétons
250 500125Mètres
0
DÉPLACEMENTSUn accès facile mais...
Schéma de référence du centre-ville de LannionDIAGNOSTIC | 28 janvier 2016 39
DéplacementsUn ACCèS FACILE MAIS...
Le stationnementL’offre est aujourd’hui de l’ordre de 1.500 places dont 50% sont payantes. elles sont réparties essentiellement dans des parcs de surface d’une capacité variant de 20 à 300 places. Cette offre est largement dimensionnée au regard de la taille du centre ville.
Elle se répartie entre parcs de stationnement gratuits (Ursulines, Günsburg, Le Forlac’h,
Kermaria, Longonaval, Place Viviero, Sainte-Anne) et parcs de stationnement payants
(Aiguillon, Caerphilly, Marchallac’h, Place Leclerc, Patriotes, Gare). Le manque de
stationnement ne peut donc être invoqué comme l’une des causes du ralentissement
de l’activité commerciale observé.
Par conséquent, le report du stationnement quai d’Aiguillon (276 places) vers un autre
site est une option envisageable (dans la perspective d’une reconquête de cet espace
hypercentral emblématique et potentiellement fédérateur, aujourd’hui lourdement
disqualifié par l’omniprésence de l’automobile).
La ville à pied Au centre de Lannion, l’étroitesse des rues de la ville historique a imposée la marche comme mode de déplacement dominant. Au cœur de la mobilité urbaine, ressource indispensable pour accéder aux services de
proximité, la marche est également le ressort incontournable de l’intermodalité.
Au centre ville de Lannion, l’ensemble de l’offre commerciale est localisée à l’intérieur
d’un cercle de 300 mètres de diamètre, tracé autour de la place Leclerc (La distance
communément admise pour qualifier une zone accessible à pied est de 500 mètres).
Gare / Saint-Anne = 320 mètres. Gare / Place Leclerc = 550 mètres. Place Leclerc /
Günsburg = 350 mètres. Place Leclerc / Saint-Anne = 300 mètres. Savidan / Saint-
Anne = 450 mètres.
En dépit une topographie marquée, l’ensemble du périmètre reste accessible dans un
temps maximum de 10 minutes.
Le pôle multimodal de la gareLe quartier de la gare a fait l’objet d’études récentes et de travaux d’aménagements. Les
aménagements actuels datent d’une quinzaine d’années. L’objectif des études actuelles
est d’améliorer le fonctionnement du pôle multimodal à l’échéance de BGV 2017 (1).
Une perspective à placer en regard du renforcement de la ligne ferroviaire Lannion-
Plouaret, dont les modalités restent à définir (fréquence, matériel, fréquentation ?).
Aujourd’hui, au départ de Lannion ce sont : 10 trains/jour ; 450 voyageurs/jour en
moyenne avec une pointe à 700 voyageurs le vendredi ; 230 000 voyageurs/an.
La gare est connectée aux 4 lignes de cars interurbains (Morlaix, St Brieuc, Perros-
Guirec, Paimpol) et aux 4 lignes du réseau urbain TILT de Lannion.
(1) L’étude d’accessibilité intermodale à la gare de Lannion (réalisée par SCE en 2014)
prévoit dans le cadre du scénario retenu :
• Un large parvis (suppression des 21 places de stationnement).
• Un parking KorriGo à proximité (Caerphilly).
• Des bus visibles, groupés face à la gare.
• Un renforcement de l’offre de stationnement suivant un déploiement progressif
(120 places + 30 places + parking KorriGo de 40 places au Sud de la Gare).
• Une aire de stationnement pour les deux-roues.
250 500125Mètres
0
Zone de trafic limité
Espaces à dominante piétons
Voies à double sens
Boucles de circulation
Image routière inappropriée
Zone peu désservie par les TC
Centre-ville perçu
...CONFUSION CENTRALELa desserte interne
Schéma de référence du centre-ville de LannionDIAGNOSTIC | 28 janvier 2016 41
...Confusion centraleLA DESSERTE InTERnE
AccessibilitéOn accède relativement aisément aux portes du centre de Lannion depuis l’extérieur. en revanche, le plan de circulation interne souffre globalement d’un manque de lisibilité. pour le visiteur, la desserte du centre est difficilement compréhensible.
La faible largeur de certaines voies, héritée de l’histoire, justifie la circulation en sens
unique. Cependant, cette disposition gagnerait à être réinterrogée pour les quais
Maréchal Foch et de Viarmes, aujourd’hui transformés en un vaste giratoire aux abords
du Léguer, au droit où précisément, ils mériteraient valorisation.
En outre, la mise en sens unique de voies larges telle qu’elle est ici pratiquée, a pour effet
d’augmenter la vitesse de circulation, ce qui va à l’encontre de l’objectif communément
recherché d’une circulation apaisée au centre ville.
La question de l’accessibilité des centres-villes est consubstantielle au débat sur leur
dynamisme.
L’exigence en la matière s’oriente spontanément vers le schéma d’un centre-ville
correctement relié aux autres quartiers et au territoire, bénéficiant :
• D’un équilibre des accès,
• D’une diversité des modes de transport présents (automobiles, transports en
communs, modes de déplacement doux),
• D’une répartition du stationnement cohérente (capacité, localisation) avec les
dessertes.
Si cet objectif recouvre généralement une réalité de fait (par nature l’une des spécificités
historiques des villes étant leur desserte de cœur à cœur), il n’en demeure pas moins
que les centres-villes souffrent aujourd’hui fréquemment de la desserte concurrentielle
des pôles commerciaux de périphérie, avantageuse à ces derniers.
Les caractéristiques observées à Lannion répondent globalement à ces critères ainsi
qu’à ce constat.
250 500125Mètres
0
FONCTIONS DU BATIRépartition fonctionnelle
HabitatMixte (Habitat + commerce/Services)Mixte avec commerce vacantCommerce, services, artisanatCommerce, services, artisanat avec commerce vacantEquipement scolaireEquipement culturelEquipement institutionnelGareEquipement lieux de culteEquipement autreAutresNon renseignéCentre-ville perçu
Schéma de référence du centre-ville de LannionDIAGNOSTIC | 28 janvier 2016 43
Fonctions du bâtiRéPARTITIOn FOnCTIOnnELLE
La mixité fonctionnelle concerne essentiellement l’hypercentre. Par conséquent, c’est là qu’on observe le plus manifestement la vacance commerciale (plus d’une quarantaine de cellules). Au delà des limites du périmètre de l’hypercentre, le patrimoine bâti est presque exclusivement monofonctionnel (habitat principalement et équipements).
250 500125Mètres
0
FONCTIONS DU BATIRépartition fonctionnelle simplifiée
HabitatMixteCommerce, services, artisanatCommerce vacantÉquipement AutresNon renseignéCentre-ville perçu
250 500125Mètres
0
Rupture tissulaire
Rupture fonctionnelle
Rupture typologique
Centre-ville perçu
HYPERCENTRECaractérisation des limites
Schéma de référence du centre-ville de LannionDIAGNOSTIC | 28 janvier 2016 45
HypercentreCARACTéRISATIOn DES LIMITES
périmètresLe périmètre du centre-ville de Lannion est relativement restreint et ses limites sont plutôt explicites. L’espace perçu du centre (périmètre intuitif) diffère assez peu de l’espace réel*.
Plusieurs ensembles immobiliers s’inscrivent en rupture typologique et/ou fonctionnelle
par rapport au tissu urbain du cœur historique et contribuent au marquage du périmètre
à l’intérieur duquel est contenu le centre.
L’îlot de la Résidence du Centre rue Yann Péron, le Collège Charles le Goffic, les
bâtiments d’activités de nod huel, les plots de la haute Rive, les barres de Pen ar Ru,
etc. constituent autant de ruptures manifestant la transition d’un ordre à un autre, le
passage de l’idée de «centre » à celle de « faubourg ».
* nonobstant le caractère par essence subjectif de ce critère : à un même espace ou
territoire peut correspondre une variété de représentations individuelles, étroitement
liées aux grilles de lecture et constructions culturelles personnelles.
Perception urbaine
dominante
Perception paysagère dominante
Pont de Viarmes
Pont de Ste Anne
Pont de Kermaria
250 500125Mètres
0
TRAVERSÉESLe centre-ville par delà le Léguer
Ponts
Perception urbaine dominante
Perception paysagère dominante
Centre-ville perçu
Schéma de référence du centre-ville de LannionDIAGNOSTIC | 28 janvier 2016 47
TraverséesLE CEnTRE VILLE PAR DELà LE LéGUER
FranchissementsLe développement du cœur de la ville de part et d’autre du Léguer est inégal. C’est sur l’axe Nord-Sud, schématiquement celui de l’église de brélévenez / gare SNCF que le franchissement du Léguer par la forme urbaine est le plus substantiel, sans être pour autant parfaitement accompli, les continuités visuelles étant fréquemment ténues, filtrées par des arbres de hautes tiges.
Lorsque les vis-à-vis d’une rive à l’autre sont plus directs, c’est l’orientation divergente
des ensembles immobiliers qui fait défaut (l’ancien monastère Sainte-Anne, présentant
au Léguer des façades d’ordre « secondaires »).
De fait, le dialogue entre les deux rives et leurs façades respectives est timide, souvent
contrarié.
Sur l’axe Est-Ouest, la perception du secteur de nod Uhel est presque inexistante, les
alignements d’arbres en bordure du Léguer en limitent la vue. Ce filtrage visuel est en
outre renforcé par l’ambiance paysagère fortement marquée sur cet axe, imprimée
par les coteaux boisés à l’arrière plan. Cette séquence à caractère végétal appuyé se
prolonge jusque sur les quais, par les frondaisons des plantations sur berge doublées
de celles du parc Sainte-Anne. Ces dernières contribuent pour une part essentielle à
la fragilité du sentiment de continuité urbaine d’une rive à l’autre.
250 500125Mètres
0
Espace à dominante piéton
Espace à dominante auto
Espace à dominante paysage
Centre-ville perçu
ESPACES PUBLICSLe potentiel inexploité
Schéma de référence du centre-ville de LannionDIAGNOSTIC | 28 janvier 2016 49
espaces publicsLE POTEnTIEL InExPLOITé
L’élément pérenneLe cœur de Lannion présente une juxtaposition d’espaces publics remarquables, ou susceptibles de le devenir pour autant que leur disqualification actuelle soit amendée.
S’agissant des espaces potentiellement moteurs d’une réforme d’image dont pourrait
bénéficier le centre, ce sont en premier lieu, ceux qui accompagnent le cours du
Léguer (quais d’Aiguillon et de Viarmes notamment), insuffisamment valorisés ou
excessivement dédiés à l’automobile (circulation et stockage).
D’autres espaces à vocation principale de stationnement ou fortement conditionnés
dans leurs aménagements par la présence de l’automobile, mériteraient eux-aussi plus
grande considération (place du Marchallac’h, parking de Caerphilly, place du Général
Leclerc).
D’une manière générale, s’appuyer sur ces espaces publics, qu’ils soient à dominante
minérale (en accompagnement du bâti) ou à dominante végétale (parc Sainte-Anne,
jardin public de l’ancien Tribunal) constitue en l’espèce une action souhaitable :
• Par l’appropriation plus forte du centre-ville qu’elle génère, effective (fréquentation
accrue des espaces) autant qu’affective (plaisir de résider au centre ou d’y venir),
• Par la garantie supérieure de résultat qu’elle offre : un schéma d’aménagement
ou un masterplan résistent mieux aux aléas s’ils fondent leurs stratégies sur l’élément
pérenne : l’espace public.
Patrimoine bâti remarquable
Quais du Léguer
Vallon du Stanco
Centre-ville perçu
Quais du Léguer :- Une relation au fleuve négligée- Des espaces prioritairement dédiésà l’automobile
Vallon du Stanco :- Contaminé par le bâti- Affaibli dans sa jonction au centre : illisible
Patrimoine bâti remarquable :- Une polarité autour de la place du Général Leclerc- Des satellites isolés : Bréléve-nez, Les Ursulines, Sainte Anne
250 500125Mètres
0
PATRIMOINESLes chaînons dissociés
Schéma de référence du centre-ville de LannionDIAGNOSTIC | 28 janvier 2016 51
patrimoinesLES ChAînOnS DISSOCIéS
Outre les quais du Léguer, le centre de Lannion présente un patrimoine remarquable, bâti mais aussi paysager, lié à la configuration du site, sa topographie, ses grandes lignes de force : le lit du fleuve bien entendu, mais aussi les vallons de ses affluents, celui du Stanco notamment. Mieux relier l’ensemble de ces éléments entre eux c’est favoriser la pratique du centre, son appropriation. Ici aussi se joue son attractivité.
pratiquer le centreEn dehors de motifs précis (qu’ils soient matériels ou immatériels), la venue au centre est encouragée :• Par l’attrait de la relation entre la morphologie urbaine et la géographie du site, la façon dont les rues, les espaces publics et la matière bâtie composent avec le relief, la topographie, le lit du fleuve, etc.).• En raison de l’agrément, de la continuité des parcours et, éventuellement, de la variété des itinéraires possibles, propice à une déambulation variable, renouvelée d’une fois l’autre.• Pour l’intérêt des séquences urbaines. Est ici en jeu la consistance des ensembles immobiliers et des espaces qu’ils délimitent (rues, places, jardins, etc.) ou sur lesquels ces ensembles immobiliers ouvrent (panoramas, quais, belvédères, promenades surplombantes, etc.). L’articulation de ces séquences urbaines entre-elles joue également ici un rôle déterminant et participe de la richesse des parcours.• En raison de l’intérêt du patrimoine bâti, qu’il soit religieux, civil ou institutionnel ; qu’il soit ancien, porteur d’une valeur historique ; qu’il soit récent ou contemporain support de formes de discours diverses, évocatrices à leurs manières du caractère palimpseste de la ville.• En raison de la qualité des espaces publics. Est ici appréciée entre autres critères la clarté du statut des espaces publics (la priorité donnée par les aménagements aux piétons par exemple à contrario d’espaces dévolus à l’automobile, sa circulation et/ ou son stationnement, etc.). Entre ici en ligne de compte également la cohérence du mobilier urbain (qu’il soit dédié au repos, à l’éclairage, à la signalétique, etc.) et la pertinence de son choix au regard du contexte. Enfin, des éléments d’apparence accessoire ou d’échelle modeste (kiosques, bassins, fontaines, etc.) concourent eux aussi à l’identité et à l’appréciation des espaces publics.
250 500125Mètres
0
Desserte SNCF
Carré magique
Les Ursulines
Le Stanco
Les 100 marches et l’église de Brélévénez
Ensemble immobilier mutable
Hypercentre historique
Offre commercialeLes quais
Ancien tribunalENSSATSte Anne
Parc
Foncier mutable
Desserte bd Mendes France
Le Léguer
Abattoirs
Gendarmerie
Atouts patrimoniaux
Atouts fonctionnels
Atouts naturels
Atouts stratégiques
ATOUTSCatégories complices
Schéma de référence du centre-ville de LannionDIAGNOSTIC | 28 janvier 2016 53
AtoutsCATéGORIES COMPLICES
patrimoines (bâti et naturel), fonctions spécifiques, opportunités stratégiques : les éléments et circonstances du récit à écrire.
Si l’on se réfère à l’idée de centre comme étant le « lieu qui concentre, celui où tout
se passe, le lieu de ralliement, etc. », la description du centre-ville de Lannion ne se
superpose pas exactement à cette définition et ce, pour des raisons propres à l’histoire
de la ville (le saut quantique qu’elle a effectué il y a un peu plus d’une cinquantaine
d’années et la profonde mutation consécutive), mais aussi pour des motifs d’ordre
général, qui sont ceux de l’explosion de la trame urbaine, ici comme ailleurs.
La ville s’est densément équipée sur son pourtour, au détriment parfois de sa fonction
commerciale centrale, fragilisant dans le même élan son cœur. néanmoins le centre-
ville dispose -outre de nombreuses opportunités foncières et immobilières- d’atouts
sérieux et diversifiés :
• Le Léguer et ses quais (armature bleue) ;
• Un patrimoine, civil, religieux, institutionnel ;
• Des fonctions centrales ;
• Des fonctions spécifiques (EnSSAT, Carré Magique) ;
• Une vitalité commerciale et de services ;
• Une topographie qui confère à la forme urbaine une authentique richesse ;
• Le vallon du Stanco en tant qu’armature verte urbaine ;
• Une desserte aisée depuis l’extérieur assortie d’un stationnement en quantité
suffisante et potentiellement aménageable ;
Au-delà des quais du Léguer, le centre de Lannion présente un patrimoine remarquable,
bâti mais aussi paysager, lié à la configuration du site, sa topographie, ses grandes
lignes de force : le lit du fleuve bien entendu, mais aussi les vallons de ses affluents
(celui du Stanco notamment). Mieux relier l’ensemble de ces éléments entre eux c’est
favoriser la pratique du centre, son appropriation. Ici aussi se joue son attractivité : la
venue au centre est encouragée en dehors de motifs précis qu’ils soient matériels ou
immatériels, simplement pour y être.
250 500125Mètres
0
STRUCTURE COMMERCIALE RIVE DROITE
COMMERCES RIVES GAUCHE
Centre-ville perçu
Structure commerciale
Fonctions spécifiques
Fonctions courantes
1
23
4
5
6
7 8
9
1011
12
131415
16
17
18
19
2021
22 2324
2526
27
28
293016 16
31
32
33
34
3536
37
38
39
18
29
1 - Église de Brélévénez2 - École du Sacré Cœur3 - Mairie annexe4 - Abattoirs municipaux 5 - Collège Charles le Goffic6 - Maison de la Justice7 - Services techniques (dépôt)8 - Trésor Public9 - La Poste10 - Office de Tourisme11 - Hôtel de ville12 - Halles13 - Médiathèque Ste Anne14 - Résidence du parc Ste Anne / Crèche Ti Babigou15 - Centre principal de secours16 - ENSSAT17 - Restaurant Universitaire18 - École primaire Pen ar Ru19 - Gendarmerie Nationale20 - Cinéma les Balladins
21 - Gare SNCF / Gare routière22 - Ancien Tribunal23 - Sous Préfecture24 - CIO25 - L’Imagerie26 - Salle polyvalente des Ursulines27 - Centre socio-culturel Jean Savidan28 - Carré magique / Pôle national des arts du cirque29 - École Joseph Morand30 - Collège Saint Joseph31 - École de musique du Trégor32 - Commissariat de Police33 - Lycée polyvalent Félix le Dantec34 - École Jeanne d’Arc35 - Lycée Bossuet36 - Services techniques municipaux37 - Maison du Département38 - Stade d’eau vive39 - Base sport nature
ATTRACTEURSLes fonctions motrices du centre
Schéma de référence du centre-ville de LannionDIAGNOSTIC | 28 janvier 2016 55
AttracteursLES FOnCTIOnS MOTRICES DU CEnTRE
Il s’agit ici des fonctions qui indépendamment de la structure commerciale, provoquent un déplacement précisément motivé au centre.
Ces fonctions contribuent à la fréquentation du centre pour des motifs formellement
déterminés, à la différence des déplacements sans but utilitaire, simplement déclenchés
pour le plaisir d’être au cœur, « là où ça se passe » et d’y flâner (le rôle qu’exerce la
qualité urbaine est dans ce cas prépondérant).
Sont distingués ici les attracteurs relatifs aux fonctions courantes (équipements
institutionnels, écoles, établissements d’enseignement secondaires, etc.) de ceux
correspondant aux fonctions spécifiques (EnSSAT, Carré Magique, l’Imagerie, l’église
de Brélévenez et les 100 marches, etc.).
Révélateurs en eux-mêmes, ces éléments « attracteurs » influent naturellement sur
plusieurs autres indicateurs caractéristiques de l’attractivité du centre, par exemple :
• La qualité de séjour : on s’installe temporairement au centre-ville de Lannion
(dimension loisirs/ vacances. Intérêts touristique, patrimonial, etc.).
• La qualité résidentielle : on s’installe durablement au centre-ville de Lannion pour
y vivre (nature de l’offre disponible en termes d’habitat, qualité et variété typologique
des logements, etc).
• La qualité économique : on s’installe durablement au centre-ville de Lannion pour
y travailler, y exercer une activité (caractère favorable de l’environnement économique
dans l’acception la plus large du terme, à la fois sur le plan matériel et immatériel).
250 500125Mètres
0
Centralité
Pôles secondaires
Centre-ville perçu
Vallons
Deux rives qui ne dialoguent pas
Ruptures / Séquences
Equipements publics
Equipements privés
ISOLATSDes liens à affirmer
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IsolatsDES LIEnS à AFFIRMER
Leviers d’actionApparaissent ici les principaux éléments qui aujourd’hui isolés, déconnectés les uns des autres ou repliés sur eux-mêmes, sont susceptibles demain, par leur qualification et leur interaction de constituer des leviers d’action.
De même que la réhabilitation des logements anciens et la requalification du patrimoine
architectural restaurent une qualité résidentielle, l’action sur l’espace public visant à lui
restituer sa dignité formelle et son statut (sans qu’il perde son caractère, c’est à dire
en le considérant comme cadre habitable et pas simplement comme décor), conforte
la conscience collective. Cette réactivation des valeurs de représentativité urbaine en
partie perdues réanime le désir de vivre en ville.
250 500125Mètres
0
Centre-ville perçu
Oportunités
Parcelles publiques
OPPORTUNITÉSAires d’appui potentielles
Schéma de référence du centre-ville de LannionDIAGNOSTIC | 28 janvier 2016 59
OpportunitésAIRES D’APPUI POTEnTIELLES
L’existence avérée ou potentielle d’opportunités foncières et/ou immobilières multiples au cœur de Lannion ou à proximité immédiate de celui-ci, permet d’envisager une entreprise de requalification en profondeur.
Elle offre surtout la possibilité d’une authentique mise en réseau des interventions,
considérées comme autant d’incubateurs locaux et traitées de concert. En d’autres
termes, il s’agit de valoriser les opportunités identifiées à l’instar des atouts existants,
c’est-à-dire par la mise en œuvre d’un ensemble d’actions concertées.
C’est d’une démarche attentive qu’il s’agit, faite d’interventions multiples et éparses,
dont certaines pourront paraître modestes mais qui conduites en synergie, produiront
un effet d’entrainement, une évolution globale.
Liaison fonctionnelle à conforter
Le centre appuyé sur le Léguer
Fonctions centrales
Autres fonctions existantes ou à créer
Le vallon connecteur
Centre-ville perçu
Centre-ville élargi intensifié
LE LÉGUERL’espace fédérateur
250 500125Mètres
0
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Le LéguerL’ESPACE FéDéRATEUR
basée sur un principe de mise en synergie des atouts présents, une requalification concertée favorisera le plaisir d’être en ville et pourra réveiller le désir d’y vivre.
Prenant appui sur les qualités urbaines et environnementales existantes, fonctionnelles
et spatiales, cette requalification pourra générer une appropriation plus forte des lieux,
physique d’abord (fréquentation accrue des espaces), mais aussi affective.
C’est sur le Léguer qu’il conviendra d’appuyer en priorité cette requalification, sinon
pour renouer avec une vocation maritime révolue (mais finalement pas si lointaine), du
moins pour rendre hommage à la beauté de ses rives, en s’attachant à en révéler les
qualités, celles que l’automobile ici omniprésente et des aménagements inappropriés
ne permettent plus de voir aujourd’hui.
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Synthèse
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SynthèseDIAGnOSTIC DU CEnTRE VILLE
Dotée de fonctions structurantes relativement diversifiées : économiques, culturelles, universitaires et institutionnelles (pégase / Anticipa, Centre hospitalier, IUT, eNSAAT, Carré Magique, etc.), Lannion est parvenue à maintenir sa position, mais faute d’en cultiver les atouts et potentialités, la ville court le risque réel d’un déclassement à moyen terme.
L’image du centre-ville témoigne sinon d’un certain laisser-aller, du moins d’une absence manifeste de dessein. Associée à la privation au cœur de la ville d’un véritable relais emblématique de la spécificité et de l’importance du pôle pégase, cette image ne restitue pas la réalité de la ville, bien au contraire.
▪ Pôle structurant du Trégor, Lannion conserve sa prééminence de « ville-centre » en dépit de la concurrence de la frange littorale et de la diffusion territoriale d’une offre de services.
▪ Au-delà des fonctions institutionnelles et courantes, le centre-ville lui-même englobe plusieurs fonctions structurantes à vocation d’enseignement ou culturelle.
▪ Caractéristique des phénomènes d’étalement urbain, la tâche urbaine lannionnaise a vu sa surface décupler en l’espace de soixante ans et présente aujourd’hui une maille lâche, peu perméable, constituée par plaques.
▪ nettement polarisée, la ville s’organise autour de deux entités prépondérantes et dissemblables : le Pôle Pégase et le centre-ville, reliées par une séquence urbaine inconsistante.
▪ L’existence du Pôle Images et Réseaux et la présence exceptionnelle sur le plateau du Pôle Pégase et de ses compétences ne se laissent pas supposer depuis le centre-ville.
▪ Le périmètre du centre-ville, caractérisé par la concentration des principaux équipements et la mixité fonctionnelle est restreint (moins d’un kilomètre carré) et faiblement habité (moins de 2.000 habitants).
▪ Si l’accès au centre s’effectue aisément depuis l’extérieur au moyen d’un réseau routier plutôt homogène, en revanche la desserte automobile du centre-ville est confuse.
▪ Si l’offre de stationnement est globalement satisfaisante au regard de la dimension du centre-ville, en revanche l’omniprésence de l’automobile concourt à en disqualifier les espaces et l’ambiance.
▪ Déconcentrée, la structure commerciale de la ville poursuit sa diffusion en périphérie suivant une dynamique centrifuge et l’affirmation de polarités multiples (Le Rusquet, Kertanguy, Saint-Marc, etc.).
▪ Atouts majeurs, le Léguer et ses rives souffrent de dépréciation par la banalisation des espaces publics, l’inadaptation de certains usages et une démarche de valorisation patrimoniale fragmentaire.
▪ Inégalement réparti de part et d’autre du Léguer, le centre-ville peine encore à trouver les modalités d’un franchissement du fleuve, aptes à lui assurer un établissement plus équilibré.
▪ Autour de l’hypercentre piétonnier (Place Leclerc), le centre-ville est ponctué de polarités secondaires relativement isolées ou déliées, (Carré Magique / Savidan / Ursulines, Ensemble immobilier Sainte-Anne / EnSAAT, Secteur de la Gare SnCF, Place du Marchalla’ch, église de Brélévénez, etc.).
▪ Associée à la topographie communale marquée, le maillage viaire hétérogène de la forme urbaine n’est pas toujours favorable aux relations interquartiers ainsi qu’aux liaisons entre les quartiers et le centre-ville.
▪ La richesse patrimoniale potentiellement valorisable est à la fois bâtie (monuments, édifices, espaces publics) et paysagère : le Léguer, ses affluents et leurs vallons forment une possible trame verte et bleue insérée au centre-ville.
▪ Les phénomènes de vacance observés au centre-ville (commerce, habitat) témoignent aussi d’un manque d’entretien chronique et de la difficulté d’adaptation du patrimoine existant aux attentes, normes et standards actuels.
▪ L’existence simultanée d’opportunités foncières et immobilières significatives (sites mutables du Collège Charles Le Goffic, du Tribunal, des Abattoirs, etc.) permet potentiellement d’envisager une entreprise de requalification d'autant plus efficiente que coordonnée et multisites.
▪ La topographie accusée du site offre une lecture riche et diversifiée de la forme urbaine qui constitue en elle-même un axe de valorisation (vues, parcours, belvédères).
Troguéry
Le Rusquet
Kerampichon
Bel Air
Nod Huel
Kerligonan
St Marc
Kersolès
Kertanguy
1 20,5Kilomètres
0
Tâche urbaine en 19556 730 habitants / 140 hectares
Tâche urbaine en 201519 380 habitants (INSEE 2012) / 1 412 hectares
Grandes et moyennes surfaces alimentairesAlimentaireEquipement de la personneEquipement de la maisonBricolage / Jardineries...Cafés / RestaurantsCulture / LoisirsHygiène / SantéServicesAutomobile/ Cycles / Motos
60 ans qui font la différence1955/1965. L’ExPLOSIOn DE L’ARMATURE URBAInE
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Mètres0
Perception urbaine
dominante
Perception paysagère dominante
Centre-ville perçu
Centralité
Pôles secondaires
Perception urbaine
Perception paysagère
Vallons
Deux rives déliées
Séquences
Rupture typologique
Rupture tissulaire
Centre-villePéRIMèTRE, ATOUTS, TRAVERSéE FLUVIALE
500m
500m
27%
8%
16%
28%
13%8%
SNCF450 voyageurs/j
Projet de pont aval sur le Léguer
250 500125Mètres
0
Flux entrants
Voies de desserte
Boucles à sens unique
Trafic automobile limité
Espaces à dominante piétons
Réseau urbain de TC
Zone peu désservie par les TC
Parc de stationnement gratuit
Parc de stationnement payant
Centre-ville perçu
DéplacementsACCèS AISéS MAIS COnFUSIOn CEnTRALE
Schéma de référence du centre-ville de LannionDIAGNOSTIC | 28 janvier 2016 69250 500125
Mètres0
ENSSAT
GARE SNCF
CINÉMALes Baladins
ÉCOLE DE MUSIQUE
Le CARRÉ MAGIQUEPôle national des Arts du Cirque
SALLE DES URSULINESLES URSULINES
L’IMAGERIE
Les 100 marches et l’église de BRÉLÉVÉNEZ
OFFICE DE TOURISME
LA POSTE
STRUCTURE COMMERCIALE RIVE DROITE
MÉDIATHÈQUE
COMMERCES RIVES GAUCHE
BASE SPORT NATURE
Centre-ville perçu
Structure commerciale
Fonctions spécifiques
Fonctions courantes
Aires d’appui potentielles(Opportunités foncières, vacance commerciale et logement)
OpportunitésFOnCTIOnS MOTRICES ET éLéMEnTS D’APPUI
Schéma de référence du centre-ville de LannionDIAGNOSTIC | 28 janvier 2016 71
Analyse F.F.O.M. du centre-ville
Schéma de référence du centre-ville de LannionDIAGNOSTIC | 28 janvier 2016 73
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proposition de questionnement
• Qu’entend - t’on précisément par centre ville attractif ? De quoi parle - t’on
quand on convoque cette notion (nonobstant le caractère subjectif que
recèlent les dimensions d’agrément et de vitalité) ?
• Invoquer la notion de centralité aujourd’hui, n’est-ce pas au fond rechercher
l’animation urbaine, c’est-à-dire attirer physiquement en un même lieu, le
plus souvent possible, un maximum de personnes ?
• ne faut-il pas examiner la question de la « centralité » comme un enjeu
sociétal, c’est à dire en se gardant de la référence en tant que solution à la
ville d’autrefois (souvent mythifiée et idéalisée dans son fonctionnement) ?
• Quel regard porter sur le saut quantique effectué par Lannion au début
des années soixante avec l’implantation du CnET et la profonde mutation
consécutive, notamment en termes identitaires (affaiblissement de la
vocation maritime / affirmation de la vocation technologique) ?
• Dans l’état des lieux et des conditions en présence, quelles sont les forces et
faiblesses caractéristiques du centre-ville de Lannion ? Quelles opportunités
offre- t’il ? à quelles menaces s’expose- t’il ?
• En quoi le centre-ville de Lannion peut- il contribuer au statut de pôle urbain
structurant du Trégor, compte-tenu de la diffusion territoriale d’une offre de
services (équipements, commerces) qui était autrefois l’apanage de la ville-
centre et étant donné la concurrence de la frange littorale ?
• Comment favoriser et articuler les leviers socio-économiques de la vitalité
centrale : nombre d’habitants et d’emplois présents au centre-ville, quantité
de visiteurs et d’usagers du centre-ville ?
• Comment valoriser et mieux révéler la fonction structurante qu’est le Carré
Magique / Pôle national des Arts du Cirque pour Lannion ? D’une façon
générale, comment mieux tirer parti pour la ville, sa pratique quotidienne
et son image, des atouts réels qui sont les siens (culturels, patrimoniaux,
associatifs, etc.) ?
proposition de questionnement
La réflexion collective engagée sur l’avenir du centre-ville de Lannion s’alimente de multiples questions, d’ordres général ou particulier, structurelles ou conjoncturelles, liées au banal ou à l’exceptionnel. Ces questions contribuent notamment à alimenter et orienter les travaux des ateliers de coproduction pour lesquels elles constituent une forme de socle, séquencées du global au détail et de fait, posées avec plus ou moins d’acuité d’un atelier à l’autre. proposition (non limitative) de questionnement :
• Comment replacer le petit centre-ville de Lannion à l’échelle des
communautés qui s’y articulent, à savoir : la ville elle-même - deuxième
pôle urbain et économique des Côtes d’Armor -, une Communauté
d’agglomération de 80.000 habitants et un Pôle de compétitivité à vocation
mondiale : Images et Réseaux ?
• Comment traduire concrètement les constats et orientations générales déjà
formulés pour le centre-ville par les documents de planification récents :
le Projet de Territoire (adopté en juin 2015), le Plan Local d’Urbanisme de
Lannion (approuvé en janvier 2014), le Schéma de Cohérence Territoriale du
Pays du Trégor (approuvé en mars 2013) ?
• Comment poser la relation du centre-ville de Lannion à sa périphérie étalée
et déstructurée, ainsi qu’aux nouvelles formes de centralité dispersées qui
continuent de s’y développer ?
• Quelle complémentarité instaurer entre le centre-ville et la périphérie de
moins en moins dépendante du centre, dans le contexte d’une ville devenue
« hypermobile » où l’automobile omniprésente joue un rôle essentiel ?
• Faut-il nécessairement chercher à rétablir la prééminence du centre-ville sur
la périphérie ? Doit-on obligatoirement aller à l’encontre d’une organisation
urbaine articulée autour de centralités multiples ?
Schéma de référence du centre-ville de LannionDIAGNOSTIC | 28 janvier 2016 107
• Comment favoriser la mobilité douce et améliorer les déplacements à pied,
étant donné l’insertion de l’ensemble des fonctions centrales à l’intérieur
d’un périmètre pédestre d’une dizaine de minutes en moyenne ?
• Comment réorganiser et rééquilibrer le stationnement automobile
aujourd’hui généralisé, au bénéfice des espaces publics et de leur
requalification ? Plus largement, comment valoriser les espaces publics en
faveur de l’identité générale du centre-ville ?
• Comment assurer un meilleur équilibre du centre-ville de part et d’autre du
Léguer ? Comment permettre une meilleure continuité de la forme urbaine
d’une rive à l’autre ?
• Comment mettre à profit au mieux l’existence avérée d’opportunités
foncières et immobilières multiples au cœur de Lannion, au bénéfice d’une
entreprise de requalification globale ?
• Quel destin envisager pour l’ensemble immobilier du Collège Charles Le
Goffic ? Faut-il nécessairement envisager sa déconstruction ? Si oui, suivant
quelles modalités (notamment financières) et pourquoi faire à la place ?
L’hypothèse d’une reconversion du bâti pour le destiner à d’autres usages
(habitat, activités, etc.) est-elle à exclure a priori ?
• Quel destin envisager pour le bâtiment de l’ancien Tribunal ?
• Quels destins envisager pour le site des abattoirs, pour le secteur de nod
huel, pour le Centre Jean Savidan partiellement désaffecté et frappé
d’obsolescence ?
• Quel statut pour le projet de pont aval sur le Léguer, pour répondre à quels
enjeux ?
• Etc.
• Quelle stratégie développer au regard de l’extension des phénomènes de
vacance ?
• Comment encourager une appropriation plus forte du centre-ville de
Lannion : effective (fréquentation accrue des espaces) autant qu’affective
(plaisir de résider au centre ou d’y venir) ?
• Comment mieux relier entre-elles les deux polarités lannionnaises majeures
que sont le centre-ville et le pôle Pégase ? Comment les raccorder autrement
que par une desserte viaire qui, en l’état actuel, tient davantage de la rocade
que du boulevard urbain et privilégie de fait le recours à l’automobile ?
• Comment mieux relier les quartiers de Lannion au centre-ville et compenser
l’organisation en « patchwork », faite de plaques juxtaposées qui caractérise
la forme urbaine de la ville dans son extension contemporaine ?
• Comment mieux révéler au centre-ville l’existence locale d’un écosystème
technologique innovant (numérique et photonique), attesté à l’extérieur par
le Pôle Images et Réseaux, Anticipa, le Label French Tech, etc. ?
• Quelles vocations et fonctions réputées absentes ou manquantes au centre-
ville serait-il souhaitable d’y apporter ?
• Comment mieux articuler et relier entre eux les éléments patrimoniaux et
fonctionnels significatifs épars du centre-ville (Place du Général Leclerc,
Carré Magique / Ursulines, Sainte-Anne / EnSSAT, Gare SnCF, Place du
Marchallac’h, Quais du Léguer, Vallon du Stanco, Brélévenez, etc.) ?
Comment organiser ces éléments davantage en système qu’en archipel au
bénéfice de tous et au profit de l’image lannionnaise?
• Comment mieux tirer parti du cours du Léguer et de ses berges (quais
d’Aiguillon, de Viarmes et du Maréchal Foch, Place Günzburg, parking de
Caerphilly, Allée du Palais de Justice, etc.).
• Quel plan de circulation établir au centre-ville pour réformer la confusion
qui aujourd’hui domine ? Quelle hiérarchie instaurer entre modes de
déplacements et suivant quelles modalités en fonction des lieux ?
Agence d’urbanisme du pays de Brest - 18, rue Jean Jaurès - 29200 Brest - Tél. : 02 98 33 51 71 www.adeupa-brest.fr
B R E S T B R E T A G N E