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CARTONS ROUGES ET PLAN D’ACTION VERS LA GRÈVE EN DÉCEMBRE ÉDITO L’HEBDOMADAIRE DU SYNDICAT NATIONAL DES ENSEIGNEMENTS DE SECOND DEGRE DIMANCHE CONTRE LE RACISME SORTIR DU BINAIRE ACTION 2-3 LOI D’ORIENTATION, MOUVEMENT, HORS-CLASSES Le point sur ces dossiers et les actions en cours. Avec ce numéro, un supplément spécial sur les mutations 2005. SALAIRES 4 NÉGOCIATIONS MAL ENGAGÉES Lundi 8 a eu lieu la première rencontre avec le ministre de la Fonction publique. À son issue, les sept fédérations ont unanimement rejeté la proposition d’une nouvelle réunion technique et exigé l’ouverture de véritables négociations dans les délais les plus brefs. ACADÉMIE 7 NANCY-METZ Une académie en panne scolaire. Les personnels et les parents préparent des États généraux de l’école. MÉTIER 8-9 ANGLAIS INTERNATIONAL ? La proposition du rapport Thélot provoque un débat dans l’opinion. Quelques éléments de réflexion du SNES. SOMMAIRE N° 608 10 NOVEMRE 2004 L e Nouvel Observateur du 28 octobre, une fois n’est pas coutume, consacre une pleine page au SNES. Citations approximatives en dépit des guillemets, propos tronqués, assertions non vérifiées. On est loin du journalisme d’investigation et il est permis d’avoir une autre idée du journalisme d’opinion. Le propos est simple. Il s’agit d’accréditer l’idée que le SNES « expert dans l’art du freinage », « révolutionnaire pour ne pas être réformiste », voulant « tout changer » pour que « rien ne change » n’aurait pas d’autre objectif que celui de s’opposer à tout changement. Et cela, depuis longtemps, le directeur des enseignements scolaires de Claude Allègre est même appelé à la rescousse pour en témoigner ! Peu importe si l’auteur, tout à sa démonstration, rend, au passage, un hommage, aussi appuyé qu’involontaire, au SNES « machine très efficace », « redoutablement performant pour défendre son personnel », « de toutes les luttes et de toutes les dénonciations, virtuose de l’analyse prospective ». Le propos est là aussi, probablement, excessif.Mais l’essentiel est de faire passer le message que toute cette force est, en fait, au service de l’immobilisme. L’affaire ne mériterait peut-être pas de s’y arrêter,si cette idée n’était pas reprise,sous des formes moins caricaturales, par d’éminentes personnalités du monde de l’éducation. Le rapport Thélot a en effet suscité une nouvelle vague de pen- sée binaire. Pour ou contre Thélot. Pour ou contre le socle commun. Pour ou contre le changement. Chacun est sommé de choisir son camp, « pédagogues » d’un côté, « républicains » ou « conservateurs » de l’autre. Ou bien, on est pour le refus de l’échec scolaire et des sorties sans qualifications, et du même coup on est pour Thélot. Ou bien, l’on défend l’idée d’une nouvelle progression de l’accès au bac et à l’enseignement supérieur, et du coup on est contre Thélot. Comme si ces objectifs étaient fatalement contradictoires. Comme si les chiffres ne montraient pas que de 80 à 95 la progression de l’accès au niveau bac a doublé (34 % à 68 % d’une classe d’âge) et que, dans le même temps, les sorties sans qualification se sont réduites de moitié (de 15 % à 8 %). Comme si le vrai problème n’était pas le grippage du système depuis 1995, par rapport aux deux objectifs en même temps. Pour le SNES, la question n’est pas de savoir lequel choisir au détriment de l’autre, ni même d’en privilégier l’un par rapport à l’autre : ils sont indissociables. « Ces objectifs idéaux » sont-ils vrai- ment, comme l’affirme le Nouvel Observateur, « irréalisables » ? Bernard Boisseau, cosecrétaire général Forum « Pour l’ambition éducative » congrès extraordinaire académique, vendredi 12 novembre, de 13 h 30 à 17 h, faculté Saint-Charles, Marseille Dans le cadre de la campagne nationale d’information et de mobilisation, le SNES Aix-Marseille organise, sous la forme d’un congrès extraordinaire, le premier des 5 forums nationaux consacrés à la préparation de la Loi d’orientation. Les propositions du rapport Thélot, en centrant l’effort éducatif sur l’acquisition d’un socle commun indigent, en proposant un alourdissement sans précédent des hiérarchies pédagogiques et administratives, en suggérant à l’État employeur d’accroître notre temps de présence de 4 à 8 h, constituent une base de travail inacceptable. Les notes de service (mutations, hors-classe) prennent d’ores et déjà les devants de la Loi d’orientation et organisent la gestion par les chefs d’établissement des carrières des enseignants. Le budget 2005, et les recrutements prévus pour 2006, préfigurent un second degré rabougri. Il est temps de populariser nos propositions pour une école de qualité, de reprendre les chemins de la mobilisation et de l’action. Un combat qui nécessite, pour être efficace, la participation de tous Avec toutes les autres grandes fédérations syndicales et plus d’une centaine d’associations, la FSU a manifesté le 7 novembre contre l’antisémitisme, le racisme, le sexisme et toutes les discriminations, notamment celles liées à l’orientation sexuelle. Notre société a besoin, face à la recrudescence de certains actes (agressions physiques ou verbales, profanations de tombes, inscriptions diverses...), du sursaut citoyen le plus large possible. La FSU continuera d’affirmer sa volonté de lutter contre toutes les formes de racisme et ceci dans le cadre d’un travail en profondeur où l’éducation a toute sa place. L es 200 000 premiers cartons rouges signés pour dire non au pro- jet de budget 2005 pour l’Éducation nationale ont été déposés jeudi 4 novembre à l’hôtel Matignon à la veille du débat parlemen- taire sur le budget de l’éducation. Cette première remise de signatures, recueillies en une quinzaine de jours, manifeste l’importance que les personnels, les parents, les lycéens et plus largement les citoyens accordent à l’avenir de l’École. Le parlement et le gouvernement devront en tenir compte La FAEN, la FCPE, la FERC-CGT, la FIDL, la FSU, le SGEN-CFDT, l’UNL, l’UNSA-Éducation, la Ligue de l’Enseignement, l’OCCE, l’UNEF, les Éclaireuses et éclaireurs de France, les FRANCAS, les CEMEA, la FOE- VEN, l’ANATEEP se sont réunis dans la soirée du 4 novembre. L’en- semble des organisations présentes ont affirmé une nette volonté de maintenir, dans la durée, le cadre unitaire, mais en même temps, en tout cas pour certaines, de limiter strictement son objet aux questions budgétaires... Elles appellent à poursuivre la collecte des cartons et invitent leurs structures départementales à organiser leur remise collective auprès des préfectures le 24 novembre. Le SNES et la FSU proposeront dans tous les départements où cela semblera possible d’organiser ce jour-là des rassemblements et des manifestations. Les organisations du « carton rouge » ont décidé également d’initier un appel proposé dans un premier temps à la signature de person- nalités pour l’avenir du service public d’éducation, pour la réussite de tous les jeunes et qui sera rendu public à l’ouverture du salon de l’éducation. Le SNES a fait le point de la situation avec les S3 lors d’une télé- conférence qui s’est tenue jeudi 4 novembre au soir en vue notamment de préparer le Bureau national du mardi 9 novembre. La plateforme d’action doit intégrer,en soulignant toutes les cohérences des projets gouvernementaux, l’ensemble des dimensions budget, pré- carité, recrutement, mouvement, carrières, Thélot, Loi d’orientation. Le BN devrait préciser un plan d’action qui pourrait comporter : La poursuite de la campagne « Thélot-Loi d’orientation » avec les supports que le SNES s’est donné : projet du SNES, brochure grand public, Courrier de S1 (argumentaire pour la tenue de réunions-débats). C’est dans ce cadre que seront organisés les forums de Marseille (12 novembre), Rouen (15 décembre),Tou- louse (début janvier), Orléans et Paris. L’idée est aussi avancée d’inciter les établissements à prendre tous, un même jour, des heures d’info syndicale pour discuter de ces questions, ce qui permettrait une nouvelle apparition forte dans les médias sur ces questions. Le jour reste à choisir ; il pourrait être fixé en fonction de la date du 18 novembre qui est celle retenue par le ministre pour rendre publiques ses premières orientations (émis- sion « 100 minutes pour convaincre » de France 2). Opération carton rouge du 24 novembre. Opération précarité « classe dans la rue » si possible intersyndicale et pour l’instant fixée au 24 novembre. Des perspectives d’action « carte scolaire » qui pourraient être unitaires au premier trimestre (cela semblait faire l’accord à la réunion du 4 novembre). Enfin, a été confirmé l’avis du BN du 12 octobre qui était que la grève était nécessaire d’ici décembre, avant l’adoption par le Conseil des ministres du projet de Loi d’orientation, ce qui peut intervenir dès le début janvier.Le SNES fera tout pour que cette grève soit la plus unitaire possible, notamment au niveau de la FSU, et qu’elle soit bien une grève de tous les secteurs de l’éducation. Une décision pour- rait intervenir vers le 15 novembre. En tout état de cause, chacun a bien conscience que si nous avons des nouvelles rassurantes du côté de la syndicalisation et si nous notons des participations importantes aux réunions, l’implication de la profession dans la grève n’est pas pour autant acquise d’avance, loin de là. Il est donc impératif de tout faire pour la préparer dès maintenant (débats, réunions, publications, etc.). Bernard Boisseau, [email protected] Il est indispensable de se mobiliser avant l’adoption par le conseil des ministres du projet de loi d’orientation en janvier. © Thierry Nectoux NOTRE AMBITION POUR L’ÉCOLE N’oubliez pas de distribuer cette brochure envoyée en nombre dans votre établissement, aux parents, élus en CA, délégués de classe...

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CARTONS ROUGES ET PLAN D’ACTIONVERS LA GRÈVE EN DÉCEMBRE

ÉDITO

L’HEBDOMADAIRE DU SYNDICAT NATIONAL DES ENSEIGNEMENTS DE SECOND DEGRE

DIMANCHE CONTRE LE RACISME

SORTIR DU BINAIRE

ACTION 2-3

LOI D’ORIENTATION,MOUVEMENT, HORS-CLASSESLe point sur ces dossiers et les actions en cours. Avec ce numéro, un supplémentspécial sur les mutations 2005.

SALAIRES 4

NÉGOCIATIONS MAL ENGAGÉESLundi 8 a eu lieu la première rencontre avec le ministre de la Fonction publique. À son issue, les sept fédérations ont unanimement rejeté la proposition d’une nouvelleréunion technique et exigé l’ouverture de véritablesnégociations dans les délais les plus brefs.

ACADÉMIE 7

NANCY-METZUne académie en panne scolaire.Les personnels et les parents préparent des États généraux de l’école.

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ANGLAIS INTERNATIONAL ?La proposition du rapport Thélot provoque un débat dansl’opinion. Quelques éléments de réflexion du SNES.

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Le Nouvel Observateur du 28 octobre, une fois n’est pas coutume, consacre une pleine page auSNES. Citations approximatives en dépit des guillemets, propos tronqués, assertions nonvérifiées. On est loin du journalisme d’investigation et il est permis d’avoir une autre idée du

journalisme d’opinion. Le propos est simple. Il s’agit d’accréditer l’idée que le SNES « expert dansl’art du freinage », « révolutionnaire pour ne pas être réformiste », voulant « tout changer » pour que« rien ne change » n’aurait pas d’autre objectif que celui de s’opposer à tout changement. Et cela,depuis longtemps, le directeur des enseignements scolaires de Claude Allègre est même appelé àla rescousse pour en témoigner ! Peu importe si l’auteur, tout à sa démonstration, rend, au passage,

un hommage,aussi appuyé qu’involontaire,au SNES « machine très efficace »,« redoutablement performant pour défendreson personnel », « de toutes les luttes et de toutes les dénonciations, virtuose de l’analyse prospective ». Le propos estlà aussi, probablement, excessif.Mais l’essentiel est de faire passer le message que toute cette force est, en fait, au servicede l’immobilisme.L’affaire ne mériterait peut-être pas de s’y arrêter, si cette idée n’était pas reprise, sous des formes moins caricaturales,par d’éminentes personnalités du monde de l’éducation.Le rapport Thélot a en effet suscité une nouvelle vague de pen-sée binaire. Pour ou contre Thélot. Pour ou contre le socle commun. Pour ou contre le changement. Chacun est somméde choisir son camp, « pédagogues » d’un côté, « républicains » ou « conservateurs » de l’autre. Ou bien, on est pour lerefus de l’échec scolaire et des sorties sans qualifications, et du même coup on est pour Thélot.Ou bien, l’on défend l’idéed’ une nouvelle progression de l’accès au bac et à l’enseignement supérieur, et du coup on est contre Thélot. Commesi ces objectifs étaient fatalement contradictoires. Comme si les chiffres ne montraient pas que de 80 à 95 la progressionde l’accès au niveau bac a doublé (34 % à 68 % d’une classe d’âge) et que,dans le même temps, les sorties sans qualificationse sont réduites de moitié (de 15 % à 8 %). Comme si le vrai problème n’était pas le grippage du système depuis 1995,par rapport aux deux objectifs en même temps. Pour le SNES, la question n’est pas de savoir lequel choisir au détrimentde l’autre, ni même d’en privilégier l’un par rapport à l’autre : ils sont indissociables. « Ces objectifs idéaux » sont-ils vrai-ment, comme l’affirme le Nouvel Observateur, « irréalisables » ?

Bernard Boisseau, cosecrétaire général

Forum « Pour l’ambition éducative » congrès extraordinaire académique,vendredi 12 novembre, de 13 h 30 à 17 h, faculté Saint-Charles, MarseilleDans le cadre de la campagne nationale d’information et de mobilisation, le SNESAix-Marseille organise, sous la forme d’un congrès extraordinaire, le premier des5 forums nationaux consacrés à la préparation de la Loi d’orientation.Les propositions du rapport Thélot, en centrant l’effort éducatif sur l’acquisitiond’un socle commun indigent, en proposant un alourdissement sans précédentdes hiérarchies pédagogiques et administratives, en suggérant à l’État employeurd’accroître notre temps de présence de 4 à 8 h, constituent une base de travailinacceptable. Les notes de service (mutations, hors-classe) prennent d’ores et déjàles devants de la Loi d’orientation et organisent la gestion par les chefs d’établissementdes carrières des enseignants. Le budget 2005, et les recrutements prévus pour 2006,préfigurent un second degré rabougri.Il est temps de populariser nos propositions pour une école de qualité, de reprendreles chemins de la mobilisation et de l’action.

Un combat qui nécessite, pour être efficace,la participation de tousAvec toutes les autres grandes fédérationssyndicales et plus d’une centaine d’associations,la FSU a manifesté le 7 novembre contrel’antisémitisme, le racisme, le sexisme et toutes les discriminations, notamment celles liées àl’orientation sexuelle. Notre société a besoin, faceà la recrudescence de certains actes (agressionsphysiques ou verbales, profanations de tombes,inscriptions diverses...), du sursaut citoyen le pluslarge possible.La FSU continuera d’affirmer sa volonté de luttercontre toutes les formes de racisme et ceci dans le cadre d’un travail en profondeur où l’éducationa toute sa place.

Les 200 000 premiers cartons rouges signés pour dire non au pro-jet de budget 2005 pour l’Éducation nationale ont été déposés

jeudi 4 novembre à l’hôtel Matignon à la veille du débat parlemen-taire sur le budget de l’éducation.Cette première remise de signatures, recueillies en une quinzaine dejours, manifeste l’importance que les personnels, les parents, leslycéens et plus largement les citoyens accordent à l’avenir de l’École.Le parlement et le gouvernement devront en tenir compteLa FAEN, la FCPE, la FERC-CGT, la FIDL, la FSU, le SGEN-CFDT, l’UNL,l’UNSA-Éducation, la Ligue de l’Enseignement, l’OCCE, l’UNEF, lesÉclaireuses et éclaireurs de France, les FRANCAS, les CEMEA, la FOE-VEN, l’ANATEEP se sont réunis dans la soirée du 4 novembre. L’en-semble des organisations présentes ont affirmé une nette volontéde maintenir, dans la durée, le cadre unitaire, mais en même temps,en tout cas pour certaines, de limiter strictement son objet auxquestions budgétaires...Elles appellent à poursuivre la collecte des cartons et invitent leursstructures départementales à organiser leur remise collective auprèsdes préfectures le 24 novembre. Le SNES et la FSU proposerontdans tous les départements où cela semblera possible d’organiserce jour-là des rassemblements et des manifestations.Les organisations du « carton rouge » ont décidé également d’initierun appel proposé dans un premier temps à la signature de person-nalités pour l’avenir du service public d’éducation, pour la réussitede tous les jeunes et qui sera rendu public à l’ouverture du salon del’éducation.Le SNES a fait le point de la situation avec les S3 lors d’une télé-conférence qui s’est tenue jeudi 4 novembre au soir en vue

notamment de préparer le Bureau national du mardi 9 novembre.La plateforme d’action doit intégrer,en soulignant toutes les cohérencesdes projets gouvernementaux,l’ensemble des dimensions budget,pré-carité, recrutement, mouvement, carrières, Thélot, Loi d’orientation.Le BN devrait préciser un plan d’action qui pourrait comporter :• La poursuite de la campagne « Thélot-Loi d’orientation » avecles supports que le SNES s’est donné : projet du SNES, brochuregrand public, Courrier de S1 (argumentaire pour la tenue deréunions-débats). C’est dans ce cadre que seront organisés lesforums de Marseille (12 novembre), Rouen (15 décembre),Tou-louse (début janvier), Orléans et Paris.L’idée est aussi avancée d’inciter les établissements à prendre tous,un même jour, des heures d’info syndicale pour discuter de cesquestions, ce qui permettrait une nouvelle apparition forte dansles médias sur ces questions. Le jour reste à choisir ; il pourrait êtrefixé en fonction de la date du 18 novembre qui est celle retenue parle ministre pour rendre publiques ses premières orientations (émis-sion « 100 minutes pour convaincre » de France 2).• Opération carton rouge du 24 novembre.

• Opération précarité « classe dans la rue » si possible intersyndicaleet pour l’instant fixée au 24 novembre.• Des perspectives d’action « carte scolaire » qui pourraient êtreunitaires au premier trimestre (cela semblait faire l’accord à la réuniondu 4 novembre).Enfin, a été confirmé l’avis du BN du 12 octobre qui était que lagrève était nécessaire d’ici décembre, avant l’adoption par le Conseildes ministres du projet de Loi d’orientation,ce qui peut intervenir dèsle début janvier. Le SNES fera tout pour que cette grève soit la plusunitaire possible, notamment au niveau de la FSU, et qu’elle soitbien une grève de tous les secteurs de l’éducation.Une décision pour-rait intervenir vers le 15 novembre.En tout état de cause,chacun a bien conscience que si nous avons desnouvelles rassurantes du côté de la syndicalisation et si nous notons desparticipations importantes aux réunions, l’implication de la professiondans la grève n’est pas pour autant acquise d’avance, loin de là.Il est donc impératif de tout faire pour la préparer dès maintenant(débats, réunions, publications, etc.).

� Bernard Boisseau, [email protected]

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NOTRE AMBITION POUR L’ÉCOLE

N’oubliez pas de distribuer cette brochure envoyée en nombre dans votre établissement, aux parents, élus en CA, délégués de classe...

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ÉCHOSQuelle réussite?Plus de soixante personnes à ce stage FSUorganisé par la section départementale duGard. Au programme: le rapport Thélot. Sitôtla présentation faite, les questions fusentet les premières analyses faites par lesenseignants du premier et du second degré,assistantes sociales, professeurs de LEP,d’EPS, personnels TOS : « Ainsi un jeune,s’il est en échec, devra ressasser les mêmesenseignements jusqu’à plus soif sans avoiraccès à d’autres savoirs ! » École de larégression, tri social : telles sont lesremarques récurrentes. Face à la nouvelleconception de l’établissement, dans lesécoles, collèges, lycées, l’inquiétudeest grande : c’est le pouvoir accru du chefd’établissement, c’est la confiscationde la liberté pédagogique, de l’initiativedes personnels.On dénonce l’atteinte aux statuts etl’alourdissement du service des professeursdu second degré. Le rapport prétend faireréussir tous les élèves. Quelle réussite ?Comment? Le texte ne répond pas.Poursuite du stage au second trimestre :propositions de la FSU sur l’école.En attendant, la journée se continuepar un débat public avec Gérard Aschieri.

Les enjeuxLe jeudi 21 octobre 2004, le S3 de Besançona réuni une soixantaine de collègues pourdiscuter du rapport Thélot. À cette occasion,Gisèle Jean avait été invitée à venir présenterles grands enjeux de ce rapport ainsi quele contexte (national et européen) dans lequelil s’inscrit.Les échanges ont été riches et constructifs.Si les collègues se sont montrés très critiquesenvers les propositions du rapport Thélot,ils ont abordé les difficultés et les défisauxquels est confrontée l’école aujourd’hui.Ils ont pointé les insuffisances du rapport,ses contradictions, ses dérives pour mieuxsouligner la nécessité d’élaborer despropositions qui permettent véritablementla « réussite de tous les élèves », cela sansrenoncer à l’ambition d’élévation du niveauglobal de qualification et sans remettreen cause la spécificité des différents métiersau sein du système éducatif.

Se mobiliserLe jour même de la remise officielle durapport, une réunion d’information a pu setenir au collège Evariste Galois de Nanterre.Des enseignants et CPE du collège étaientprésents, ainsi que des invités (enseignants et personnels ATOSS d’établissementsproches) et une conseillère générale desHauts-de-Seine.Claudie Martens, du SNES, a d’abordprésenté le travail de la commission ens’appuyant sur la synthèse du rapport. La discussion s’est ensuite engagée entre tous les participants...Les participants ont souligné la nécessité de s’engager pour faire un travail desensibilisation auprès des familles et des autres membres des établissements de Nanterre, notamment en s’appuyant sur le Miroir du débat, puisque le rapport nereprend pas les revendications exprimées en 2003/2004. Une action nationale est aussi envisagée.D’autre part, le projet de réforme du systèmede mutation et le budget 2005 avec lessuppressions de postes ont aussi été abordés.L’opération «Carton rouge» a été évoquée,de même que la pétition du SNES.Le vendredi suivant, une heure syndicale aréuni plusieurs professeurs du collège. Desgroupes de travail sur le rapport Thélot ontété constitués.

Besoin d’informationsDepuis début septembre, le SNES de Seine-Saint-Denis s’est donné pour objectifd’informer les collègues sur les propositionsde la commission Thélot, en participant à desheures d’information syndicales. Vingt-cinqétablissements ont, dans ce cadre, organisédes réunions d’une heure ou deux. Le nombrede participants est variable, mais descamarades qui nous sollicitaient avec le désirde renforcer, voir d’implanter, une sectionsyndicale dans leur établissement, ont pumobiliser les 2/3 de leurs collègues, bien plusqu’à l’accoutumée.

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ACTUALITÉ

POUR ANIMER UNE RÉUNIONDANS VOTRE ÉTABLISSEMENT

COMMISSION THÉLOT

À MARCHE FORCÉELOI D’ORIENTATION

Le rapport Thélot ayant été rendu public le 12 octobre,le Premier ministre recevait avec François Fillon les partenairessociaux pour entendre leurs critiques du rapport et leurs premières propositionspour la loi d’orientation.

Ils ont été tous deux d’une très grande prudence,Jean-Pierre Raffarin situant la future loi dans le prolon-

gement de celle de 1989, le ministre de l’Éducationnationale indiquant que le socle commun seraitprésenté parmi d’autres propositions et qu’il avaitparfaitement conscience du caractère très sensiblede la question des missions des personnels et de leursservices. Les propos des organisations syndicales ontété beaucoup plus tranchées. CFDT (FrançoisChérèque), CFTC, CGC, UNSA, la FCPE, la PEEP ontapprouvé sans nuance le rapport Thélot, demandantavec insistance sa prise le compte dans la loi.D’autres comme le SNALC, la FAEN ou le SNETAA sesont bornés à critiquer le rapport.De leur côté la FSU, la CGT (Frédérique Dupont, dubureau confédéral), et même d’une certaine façonFO qui était représenté par la confédération, sesont plus centrées sur leurs propositions pour la loi.Les dispositions suivantes ont été ensuite annon-cées : cinq réunions de concertation thématiques

sont prévues les 2 novembre (finalités de la scola-rité obligatoire), le 4 novembre (ouverture de l’écoleaux langues vivantes, orientation, partenariats,alternance), le 5 novembre (apprentissages fon-damentaux), le 6 novembre (filières du lycée) et le16 novembre (métiers de l’éducation).Le ministre,parallèlement, rencontre des personnali-tés et multiplie les visites sur le terrain autour dequelques grands thèmes (formation des maîtres parexemple).C’est à partir de ce travail préparatoire,mar-qué par une certaine précipitation et un caractèreassez formel,que François Fillon estime pouvoir don-ner ses premières orientations,qu’il a choisi d’exprimer

directement à la télévision le 18 novembre dans lecadre de l’émission « 100 minutes pour convaincre ».C’est seulement ensuite qu’il procédera à deséchanges bilatéraux plus globaux avec les organi-sations représentatives des partenaires de l’école.Le projet de loi doit être examiné par le Conseil desministres début janvier 2005 et par le parlement àla session de printemps.Peu de temps et peu d’espace donc pour uneconcertation de fond pour une loi dont le ministresouligne en toute occasion l’importance.

� Bernard [email protected]

Un diaporama et une série de 17 fiches en lignesur www.snes.edu dans la rubrique « espace

militant », utilisables dans leur totalité ou au choixselon la durée de la réunion, le public (enseignantsou parents).Le jeu de 10 diapositives conçues en liaison avecces fiches facilite la compréhension ou donne desarguments chiffrés à nos affirmations.Le diaporama en format Powerpoint est téléchar-geable sur notre site dans la rubrique espace mili-tant. Il en est de même pour les fiches en formatWord si vous souhaitez les photocopier pour lesdistribuer.Dans la plupart des fiches argumentaires, voustrouverez des extraits du rapport Thélot (ils figurent

polyvalence des enseignants (diapositive 4 :schéma extrait du rapport).

• Fiche 7 : les langues vivantes : les propositionsde la commission sur l’anglais de communicationinternational dès le CE2 (diapositive 4 : schémaextrait du rapport).

• Fiche 8 : la formation tout au long de la vie : lerapport Thélot renvoie les élèves en échec sco-laire à la fin de la scolarité obligatoire, à une hypo-thétique formation ultérieure dans le cadre de laformation des adultes. Cette fiche montre « l’ar-naque » de la proposition, démontrant que la for-mation des adultes profite à ceux qui ont une for-mation initiale solide (diapositive 5 avec unedémonstration chiffrée).

• Fiche 9 : l’organisation générale du lycée vue parla commission Thélot (diapositive 6:schéma extraitdu rapport).

• Fiche 10 : le statut du lycéen professionnel.

• Fiche 11 : l’orientation des élèves.

• Fiche 12 : mixité sociale et ghettos scolaires.

• Fiche 13 : le fonctionnement des établissements.La commission Thélot propose une nouvelle orga-nisation qui met en place des hiérarchies inter-médiaires, renforce l’autonomie et le fonctionne-ment par contractualisation (diapositive 7 : schémaextrait du rapport).

• Fiche 14 : la fonction du chef d’établissement.Dans le rapport comme dans les notes de services(sur le mouvement par exemple), le renforcementdes pouvoirs du chef d’établissement est unconcept très « tendance ».

• Fiche 15 : les personnels de la vie scolaire. Lavision de la commission sur le métier et les missionsdu CPE, les tâches assurées par les assistants d’édu-cation (le rapport ne mentionne pas une seulefois l’existence des étudiants surveillants).

• Fiche 16 : missions service formation des ensei-gnants ; les propositions du rapport (diapositive 8 :sur les services et sur la formation).

• Fiche 17 : le remplacement. La situation actuelle,les propositions de la commission, nos demandes(diapositive 10).L’ensemble de ces documents, fiches et diaposi-tives seront publiés dans le Courrier de S1 n°4 (arri-vée dans l’établissement vers le 15 novembre).

� Claudie [email protected]

en vert dans le texte) notre analyse mais aussi nospropositions.Ces propositions sont davantage développéesdans la brochure « notre ambition pour l’école »,jointe à cette US et livrée en nombre dans chaqueétablissement à la rentrée des vacances d’au-tomne. N’hésitez pas à la distribuer aux parentsd’élèves élus en CA ou délégués de classe. Desexemplaires supplémentaires sont disponiblesdans les sections académiques, n’hésitez pas a endemander.

Liste des fiches et diapositives

•Fiche 1 : les demandes issues du débat (il est inter-essant de les reprendre brièvement pour montrer

le décalage entre lesdemandes et les proposi-tions) (diapositive 1 : résumédes demandes qui ont rec-cueilli un large accord).

• Fiche 2 : la mise en pers-pective des propositions dela commission dans lecontexte européen auquelil est directement fait allu-sion dans le rapport.

•Fiche 3 : les besoins en qua-lifications. Cette fiche per-met d’argumenter sur notredemande d’élévation desqualifications et d’allonge-ment de la scolarité obliga-toire (diapositive 2 : tableauindiquant les besoins chif-frés dans les 10 ans à venir).

• Fiche 4 : le socle des indis-pensables et des fondamen-taux dans la scolarité obli-gatoire vu par la commissionThélot (diapositive 4:schémaextrait du rapport).

•Fiche 5 : les parcours au col-lège aujourd’hui et tels queproposés par la commission(diapositives 3 et 4 : schémasextraits du rapport).

• Fiche 6 : la place de lasixième dans un cycle asso-cié au premier degré et lespropositions concernant la

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Les collègues sont donc très intéressés parce que le SNES a à dire du rapport Thélotet de la loi d’orientation. Le besoind’information est réel, et les collègues, àl’issue de nos interventions, nous disent yvoir plus clair. Même lorsque lesdiscussions sont vives, notre bonne foi etnotre désir de défendre et promouvoirl’école ne sont pas mis en doute.Certains collègues sont sensibles à l’idéed’un « socle commun » garanti. Mais lesplus nombreux ont vu d’eux-mêmes lapauvreté de ce socle commun. L’absence decontenu culturel ou de l’histoire et de lagéographie scandalise la plupart de noscollègues. Les questions ne portent pasd’abord sur les évolutions du métier,l’autonomie croissante des établissements,le rôle de manager du chef d’établissement ;les collègues mettent sans peine lespropositions Thélot en relation avec lesmesures actuelles (LOLF, modernisation dela fonction publique, mutation) et lesprojets antérieurs (y compris desgouvernements de gauche).Le besoin d’une proposition alternative àcelle de la commission Thélot est toujoursmis en avant ; les brochures éditées par leSNES sont appréciées. Beaucoup decollègues ont besoin de propositionsconcrètes. L’étude de Thomas Piketty surl’effet de la réduction de la taille desclasses permet de rappeler une véritécachée ces dernières années : la lutte contrel’échec scolaire est aussi une question demoyens.Les collègues n’évacuent jamais la questionde l’action. Tous se souviennent de lapuissance du mouvement de 2003 dans ledépartement et des maigres résultatsobtenus. L’efficacité de la grève esttoujours mise en question par un certainnombre de collègues, mais ce ne sont pasles plus nombreux. D’autres, au contraire,réclament vivement un mot d’ordre degrève. La majorité des collègues convientque ce moyen d’action est malgré tout leplus puissant, mais qu’il doits’accompagner d’une campagne versl’opinion.Au total, les débats ont toujours été riches,et permettent de lier nos conditions detravail avec les conditions d’enseignementdes élèves. Le refus d’une libéralisation etd’une évolution à l’anglaise de notre écoleest très majoritaire.

CNDP : où est passé le projetd’établissement?

Le 20 octobre 2004, les personnelsdu CNDP sont venus à 150 environpour assister à l’ouverture du conseild’administration par son nouveauprésident, Jean-François Cervel. Ilstenaient à manifester leurs inquiétudesquant aux modalités d’élaboration du futurprojet d’établissement du CNDP et deson réseau – élaboration dont J.-F. Cerveldoit également assumer la responsabilité. Les propos liminaires du président ont vitedissipé les dernières illusions. Alain Coulon, le très contesté directeurgénéral du CNDP, se voit en effet seulchargé de rédiger une note de synthèse, àpartir de documents hétéroclites et souventpartiaux, récusés à plusieurs reprisespar les personnels. Cette note ne donnerait lieu ensuitequ’à des allers-retours avec le ministèrepour être soumise, in fine, au réseauSCÉRÉN et aux représentantsdes personnels du CNDP!Le tout doit être bouclé en un temps recordet ne laisse à l’évidence aucune chanceà la construction d’un véritable projetqui respecte les missions, réfléchisse surla localisation des services et cherchedes voies pour « le développement etla modernisation » de l’établissement etde son réseau, comme le prévoit le rapportd’étape du médiateur Pierre Dasté. Est-ce là la concertation tant attendueet annoncée?N’est-ce pas plutôt le simulacrede dialogue si cher au gouvernementRaffarin?

� Jean-Claude Arrougé

À LA CROISÉE DES CHEMINSMISSION DES CHEFS D’ÉTABLISSEMENT

LE SNES REÇU PAR FRANÇOIS FILLONMINISTRE DE L’ÉDUCATION

27 OCTOBRE 2004

Depuis 4 ans des évolutionsimportantes sont à l’œuvreou en projet. Ces évolutions visentà renforcer le poids et le champdu rôle hiérarchique du chefd’établissement.

On doit d’abord constater que les organisa-tions représentatives des personnels d’en-

seignement et d’éducation sont le plus souventtotalement tenues à l’écart des discussions surl’évolution du rôle et des missions des chefs d’éta-blissement,comme si cette question ne les concer-nait pas. Le printemps 2000 a été l’exemple le pluscriant.Le ministère,après avoir rédigé un documentqui ne visait qu’à donner des instructions au jurydu concours de recrutement de chef d’établisse-ment sur les compétences à évaluer, a transforméce document en un protocole sur les compétenceset les missions des chefs d’établissement. Ce n’estque par hasard que nous avons découvert l’évo-lution du statut de ce document. Ce documenttraitait, excusez du peu, de l’évaluation des per-sonnels de l’établissement, de l’élargissement durecrutement des chefs d’établissement en dehorsdes corps d’enseignants,de personnels d’éducationet d’orientation, de l’évolution des missions péda-gogiques des chefs d’établissements, etc. Il a falluun « coup de colère » des organisations syndicalesdes personnels enseignants et d’éducation pourque le document soit profondément modifié surplusieurs points. Ni le ministère, ni le principal syn-

dicat des personnels de direction (SNPDEN-UNSA)n’avaient jugé utile d’entamer avec les person-nels un dialogue sur ces questions. Disons-le clai-rement, cela a joué un rôle décisif dans le choix duSNES et de la FSU d’accepter l’association avec laFSU d’un syndicat de personnels de direction(SNUPDEN-FSU).Aujourd’hui de nombreuses tentatives visent àréintroduire les dispositions inacceptables quenous avions pu faire retirer du protocole. Il s’agit enfait de faire du chef d’établissement un supérieurhiérarchique aux compétences transversales.C’est d’abord le cas dans le domaine pédago-gique à travers l’évaluation des personnels ensei-gnants. Le chef d’établissement serait le chefd’orchestre de l’évaluation dans toutes ses dimen-sions (rapport Thélot). Proposition absurde doncinacceptable. Absurde carles chefs d’établissement nesont pas recrutés sur descompétences pédago-giques. Absurde parce qu’ilsn’ont pas la possibilité maté-rielle d’apprécier le travaildes enseignants dans leurclasse, perspective qui deviendrait d’ailleursubuesque quand il s’agit d’un enseignement endehors de leur discipline d’origine. Absurde carune part croissante des nouveaux chefs d’éta-blissement ne vient pas de l’Éducation nationale,ce qui pose d’ailleurs de graves problèmes. Brefl’évaluation ne se ferait que sur l’apparence ou aumieux sur une partie infime de l’activité des per-sonnels.C’est ensuite le cas en ce qui concerne leur rôle

dans la carrière des personnels.Les projets de notede service sur la hors-classe des certifiés sont révé-lateurs : suppression du barème et rôle prépon-dérant de l’appréciation du chef d’établissementpour l’accès à la hors-classe des certifiés ou des CPE.C’est enfin le cas en ce concerne le lien entre l’éta-blissement et le rectorat.Certains proposent que lesmissions et la gestion des personnels des collègeset des lycées soient contractualisées avec le recto-rat,à l’image de ce qui va se faire pour les TOS avecla collectivité de rattachement (conseil régional ougénéral) dans le cadre de la décentralisation (rapportThélot en particulier).Cela signifierait qu’une partiedes règles nationales concernant les missions despersonnels enseignants, leurs conditions de ser-vice et d’emploi mais aussi une partie des horairesdes élèves pourraient être définis par un accord

négocié entre le chef d’éta-blissement et le rectorat.Le SNES est en total désac-cord avec ces évolutions etces projets qui visent à fairedes chefs d’établissementsdes « managers » d’entre-prise. Ces projets sont por-

teurs d’une conception de l’autonomie des éta-blissements (ou plutôt des chefs d’établissements)que nous avions réussi à remettre en cause lorsdu mouvement du printemps 2003 sur la décen-tralisation. Certains rêvent de « remettre le cou-vert » lors de la prochaine loi sur l’Éducation natio-nale.Chacun devra clairement se déterminer :noussommes à la croisée des chemins.

� Daniel [email protected]

Le chef d’établissementserait le chef d’orchestre

de l’évaluation dans toutes ses dimensions

(rapport Thélot)

Le SNES (Bernard Boisseau, Gisèle Jean, ClaudieMartens, Frédérique Rolet) a été reçu, le 27

octobre par le ministre de l’Éducation nationale.Le SNES qui avait sollicité d’urgence cette audiencea souligné le caractère catastrophique de mesuresqui s’abattent depuis 2002 sur le second degré.Budget 2005 : sur 4 rentrées, de 2003 à 2006, cesont globalement près de 20 000 postes d’en-seignants qui seront supprimés, en y incluant les6 000 surnombres du « plan de retour à l’équi-libre ». L’argument démographique ne permet dejustifier,si l’on se place dans la logique du ministère,que la moitié de ces suppressions. Pour la rentrée2005, le ministère semble décidé à supprimer lesTPE en Terminale,sans,bien entendu, laisser à la dis-position des établissements les moyens corres-pondants ! Le SNES a rappelé qu’il s’était précisé-ment opposé, à l’origine, au financement des TPEpar redéploiement de moyens existants.La réformedes enseignements technologiques (la réductiondu nombre des bacs des séries industrielles estenvisagée) sera traitée dans le cadre général de laloi d’orientation.Concernant les personnels d’encadrement édu-catif (MI-SE, Aides-éducateurs et Assistantsd’éducation) le nombre d’emplois aura été réduitde 30 000 en 3 ans (2003 à 2005) dans les écoles,collèges et lycées.Les établissements des zones dif-ficiles sont les plus touchés. Le ministre récusetout rapprochement de cette situation avec laprogression des phénomènes de violence.Précarité : c’est un des problèmes majeurs de larentrée : 5 000 non-titulaires resteront définitive-ment sans emploi cette année et près de 10 000 lesont à la rentrée. Et surtout un recours de plus enplus systématique aux vacations, inacceptable tantdu point de vue de la situation des personnelsque de la qualité de l’enseignement (remplace-ments par des vacations successives assurées pardes personnels différents). Le ministre reconnaîtqu’en dépit des contraintes budgétaires, le sys-tème n’est pas défendable et propose de reprendrela discussion sur la question de la précarité.Recrutements : déficit de 10 000 recrutementspar rapport aux départs prévus sur les rentrées2005 et 2006. C’est, de plus, un signal très négatifadressé aux étudiants alors que l’on entre dansune période où il faudra recruter massivement(accélération des départs, reprise à terme de ladémographie scolaire) dans un contexte de pénu-rie des qualifications.Le ministre indique que la loid’orientation sera aussi une loi de programma-tion sans dire plus précisément ce que pourrait être

cette programmation.Note de service mouvement : le SNES reprend sescritiques de fond sur le projet de note de service,tout en prenant en compte les améliorationsapportées depuis la version originale du projet,notamment les 1 000 points pour les originairesdes DOM. La DPE confirme la sortie de la notepour le 4 novembre.Le ministre se déclare intéressépar de nouvelles discussions sur les affectations desnouveaux recrutés.Hors-classes : le projet du ministère, sous pré-texte de mise en conformité avec la jurispru-dence, est une véritable remise en cause de ce quiest l’acquis essentiel des accords de 1989 sur larevalorisation, à savoir l’accès à l’échelon terminalde la hors-classe pour le plus grand nombre,acquis confirmé depuis lors par l’ensemble desministres successifs. Cette opinion est partagéepar l’ensemble des forces syndicales du seconddegré sans exception.Le SNES précise qu’il ne saurait y avoir de véritablerespect des engagements pris dans le cadre de cequi ne serait que des ajustements marginaux duprojet actuel de la note de service. Le ministreénonce clairement son intention de ne pas en res-ter aux seuls aspects juridiques. La parution de la

note de service est retardée, le souci de se donnerle temps d’une véritable concertation est affirmé.Rapport Thélot et loi d’orientation : le SNES rap-pelle ses critiques du rapport Thélot, notammentsur les objectifs de la scolarité, sur le concept desocle commun, le fonctionnement des établisse-ments, l’orientation, les missions des enseignantset leur service. Il fait aussi part de son inquiétudepar rapport au caractère très précipité et assezformel de la concertation.Dans ses réponses, le ministre souligne l’impor-tance qu’il entend donner à son dialogue bilatéralavec les organisations représentatives des per-sonnels. Il insiste sur deux points. Le socle com-mun lui semble, au delà des obscurités du rapportThélot,une idée intéressante à condition d’en retra-vailler le contenu et le fonctionnement. Sur lemétier et le service des enseignants, F. Fillon sou-ligne sa très grande prudence par rapport à unsujet dont il dit qu’il est légitime qu’il soit sensible.Il affirme ne pas comprendre la façon dont le pro-blème est aujourd’hui posé.Pour lui, l’enseignant estun fonctionnaire qui a un temps de travail dontune partie s’effectue devant les élèves...

� Bernard [email protected]

200 000 premiers Cartons rouges

signés et déposés à Matignon

DR

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Page 4: L’HEBDOMADAIRE DU SYNDICAT NATIONAL DES ...l’UNSA-Éducation, la Ligue de l’Enseignement, l’OCCE, l’UNEF, les Éclaireuses et éclaireurs de France,les FRANCAS,les CEMEA,la

ACTUALITÉÉCHOSLes retraités se mobilisentÀ l’appel des unions confédérales de retraités,de la FGR-FP* et, parfois aussi, de la FSUdans certains départements, les retraités sesont mobilisés.Manifestations, rassemblements, délégationsen préfectures ont marqué la journéedu 21 octobre dans plus de 80 villes.Cette journée a été précédée d’une conférencede presse nationale.Revalorisation des pensions, réindexationsur les salaires, amélioration des pensionsde réversion, règlement des contentieuxétaient revendiqués.Les retraités feront de nouveau le compteaprès le rendez-vous avec le ministrede la Fonction publique début novembre.De prélèvements sociaux en augmentationdes tarifs de toutes sortes, ils nourrissentles plus grandes inquiétudes, tout commeles actifs dont ils préparent aussi l’avenir.Nul doute qu’ils n’en resteront pas là etcontinueront à appeler de leurs vœux uneinitiative généralisée de la fonction publique.

Annie [email protected]

* Fédération générale des retraités de la fonctionpublique dont sont adhérents la plupart des syndicats de la FSU.

Fin des masters de l’économie =fin de la publicité à l’école ?Dans un communiqué publié le 22 mars2002, le SNES avait protestévigoureusement contre une pratiquecommerciale ayant reçu l’aval du ministèrede l’Éducation nationale et qui, par le biaisd’un jeu, les « masters de l’économie »,prétendant initier les élèves aux mécanismesde la spéculation boursière, autorisait de faità la banque qui l’avait lancé (le CIC)de mettre en place une démarche publicitairelui permettant de s’attacher une futureclientèle et de se constituer un importantfichier « élèves ». Le SNES avait considéréque « non seulement ces pratiques sontmoralement condamnables mais ellesdérogent aux principes juridiquesnormalement en vigueur dans l’Éducationnationale, à commencer par le respectdu principe de neutralité » et avait rappeléque « l’application des textes existantsconcernant l’intervention des entreprises enmilieu scolaire, aurait dû suffire à interdirece jeu ». Le SNES n’a alors pas été entenduet il a fallu un jugement du tribunaladministratif de Cergy-Pontoise, suite à larequête d’un professeur qui contestaitl’utilisation de ce jeu dans son lycée, pourque les masters de l’économie soient enfininterdits. Le SNES ne peut que se réjouir decette décision. Pour autant, il n’est pascertain que le ministère de l’Éducationnationale en tienne compte à l’avenir dansses prises de décision. En effet, le SNESvient de s’adresser de nouveau à lui,concernant d’autres pratiques commerciales(dans le domaine de la diffusiond’informations par Internet), ayant reçul’aval du ministère, et permettant égalementà une entreprise privée de se constituer unimportant fichier « élèves »... Il s’agit doncbien pour le SNES d’une question politique :il faut obtenir d’un gouvernement qu’il cessede contourner les règles d’éthique qu’ilaffiche pourtant publiquement. Pour cela,nous aurons besoin de l’appui de l’ensembledes syndiqués.

CPE remplaçants, il n’y en a plus... À l’occasion d’un congé maladie de CPEnon remplacé dans le 93, le rectorat nousa informé qu’il n’y avait plus de TZRdisponibles et que le ministère interdisaitle recrutement de contractuels CPE.La proposition de l’administration estd’employer des assistants d’éducation oudes surveillants pour faire fonction de CPEavec à la clef une petite indemnité (sans baselégale d’ailleurs pour les assistantsd’éducation).Les CPE ne peuvent de contenter de cetteremise en cause de leur nature même etappellent tous les personnels à se mobiliserdans les établissements où se poseun problème de remplacement de CPE.

S3 du SNES Créteil

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Reçues le 21 octobre au cabinet du ministrepar R. Jouve, conseiller social, accompagné

d’un conseiller technique chargé du second degréet d’un représentant de la Division des person-nels enseignants (DPE) chargé du dossier, toutes lesorganisations syndicales (SNES, SNEP, SNUEP, SNE-Sup, SGEN-CFDT, SE-UNSA, SN-FO-LC, SNCL-FAEN,UNSEN-CGT, SNETAA-EIL) ont exprimé leur refusd’une régression inacceptable pour nos carrièreset exigé le maintien des principes et modalitésen vigueur depuis 1989 : garantie du droit à undéroulement de carrière complet incluant la hors-classe pour tous les personnels et maintien d’ unbarème national commun à toutes les académies.Et c’est un front unitaire encore élargi (avec leSNALC-CSEN et le SNE-CSEN) qui a saisi tous les par-lementaires et le Premier ministre et appelé tousles collègues à appuyer leur démarche.Un second projet de note de service concernant lescertifiés, CPE, PEPS, PLP vient d’être adressé auxorganisations syndicales.Même s’il porte la marque

des fortes interventions unitaires faites à la veilledes congés, ce nouveau projet ne permet tou-jours pas le respect de la parole de l’État et desengagements pris pour assurer l’accès du plusgrand nombre de collègues à l’échelon terminal dela hors-classe.Quelques évolutions sont à enregistrer : cadragenational plus affirmé ; rôle de l’ancienneté de car-rière désormais mieux affiché et, surtout, dispari-tion du pouvoir exorbitant attribué aux chefsd’établissement. Cependant, le choix reste d’ex-clure une partie importante des collègues quiavaient jusque-là la garantie d’accéder à la hors -classe et de faire entrer une part considérabled’arbitraire dans le traitement des dossiers.Aucunenouvelle proposition n’a été faite s’agissant desagrégés.C’est donc ensemble que toutes les organisationssyndicales préparent le groupe de travail sur lequels’est engagé le cabinet du ministre et elles seréunissent à nouveau. Le SNES a fait connaître au

ministre que le respect des engagements ne pou-vait passer par de simples ajustements des actuelsprojets de notes de service et que les argumentsà caractère juridique (arrêts du Conseil d’État, juge-ments de tribunaux administratifs sur les procé-dures) ne sauraient servir de prétexte. Le ministrea affirmé son souci d’une véritable concertation surce dossier. Prévue initialement pour la mi-novembre, la parution des notes de service estdonc reportée tant que le groupe de travail nes’est pas réuni et que les arbitrages du ministren’auront pas été rendus. Pour l’égalité de traite-ment, la définition dans un barème national decritères objectifs et communs à tous, et pour fairerespecter les engagements pris pour nos carrières,des centaines de messages sont déjà parvenusaux parlementaires. Plus nombreux nous serons ànous adresser sans délai aux parlementaires et auPremier ministre (www.snes.edu), plus le ministredevra nous entendre.

� Nicole Sergent, [email protected]

LE MINISTRE DOITNOUS ENTENDRE VRAIMENT !

HORS-CLASSES 2005

L’US N° 608 • 10/11/2004 4

SALAIRESUNE ACTION FORTE S’IMPOSE

Alors que le pouvoir d’achatdes fonctionnaires a accentuésa baisse en 2004, les discussionssalariales qui devraient s’ouvrirle 8 novembre s’engagent mal.

S’il ne peut plus nier la baisse du pouvoir d’achatdu point d’indice de la fonction publique (5 %

depuis 2000, mais plus de 20 % en net depuis ladésindexation de 1982), le ministre tente en effetde faire diversion et avance des pistes dange-reuses.Diversion, l’argumentation fondée sur la rému-nération moyenne qui évolue « naturellement »avec la structure des emplois et l’ancienneté despersonnels. Le ministre nie ainsi les carrières et larémunération des qualifications. Diversion, l’op-position entre emplois et salaires. Depuis troisannées, nous connaissons diminution des emploiset baisse de nos revenus.Lâcheté politique, l’argumentation du déficit bud-gétaire : ce gouvernement a choisi une baisseinégalitaire des impôts qui l’amène à constaterqu’il n’y a plus d’argent pour les services publicset leurs agents.Piste dangereuse, celle de l’individualisation de larémunération annoncée par le ministre devantla commission des lois de l’Assemblée nationale.Ce serait un des éléments inscrits dans la loi deréforme de la fonction publique, projetée pour2005. Ce que certains appellent la « rémunéra-tion de la performance » est porteur de division,de découragement et de baisse du pouvoird’achat pour le plus grand nombre. C’est sur des

garanties collectives qu’il faut au contraireconstruire l’attractivité de nos métiers et de noscarrières.En renonçant à même maintenir le pouvoir d’achatdes fonctionnaires, le gouvernement hypothèquela reprise de la croissance, qui a besoin de laconsommation et joue contre l’emploi.Une action forte s’impose :tel est le constat que fontensemble les sept fédérations de fonctionnaires.Elles appellent à des initiatives unitaires localespour marquer la journée du 8 novembre etconstruire une mobilisation plus importante.Elles serencontreront de nouveau à l’issue de cette journée.

Audition de Renaud Dutreil, ministre de la Fonction publiqueet de la Réforme de l’État par la commissiondes lois de l’Assemblée nationale (20 octobre 2004)

« Les choix politiques du gouvernement (…) conduisent à raisonner dans un objectifde stabilisation des dépenses de personnels de la fonction publique. »

« Un effort particulier doit être apporté en matière de garantie du pouvoir d’achatdes fonctionnaires (…) si l’on réfléchit en même temps à une réduction des effectifs. (…)Il pourrait être attendu dans le cadre de cette réduction, des gains de productivitéde l’ordre de 2,25 % par an ».

« Une réforme qui impliquerait la mise en place d’une rémunération individualisée. »

« La rémunération moyenne des personnes en place devrait progresser de 3 % en 2004(1).L’érosion du point d’indice affecte ceux qui ne bénéficient ni du GVT(2) ni de mesurescatégorielles. »

(1) Le point d’indice a, lui, progressé de 0,5 % au premier janvier 2004 après une année 2003 blanchede toute mesure.(2) Glissement vieillissement technicité : cet indicateur intègre les avancements d’échelonet l’évolution des emplois vers plus de qualification.

La FSU revendique le retour de l’indexation de lavaleur du point d’indice de la fonction publiquesur les prix, l ’apurement des contentieuxaccumulés, un plan de rattrapage du pouvoird’achat. Elle traitera, lors du rendez-vous du8 novembre, du pouvoir d’achat des pensions deretraite.Elle entend contribuer à la construction d’uneaction unitaire d’ampleur sur ces revendications.Si un appel unitaire s’avérait impossible, elle pren-drait ses responsabilités pour construire la mobi-lisation des personnels de son champ.

� Anne Féray, [email protected]

LE DESSIN DE LA SEMAINE

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20 000 participants dont unecentaine de camarades de la FSU,ont participé au Forum socialeuropéen de Londres. La délégationFSU, la seule à revendiquer lagarantie du droit à l’éducation, étaitbien visible au cours de lamanifestation qui a clôturé le Forumdimanche 17 octobre.

Les premières impressions laissées par le FSEde Londres sont pour le moins contrastées :

réussite dans certains domaines comme l’éduca-tion, statu quo dans d’autres comme les servicespublics, régression pour le thème de la laïcité. Lesforums semblent à un tournant.Les cinq séminaires sur l’éducation ont étéconstructifs. Ils ont débouché sur un consensus.Suite à une proposition de la CGIL Scuola italienne,décision a été prise d’une rencontre en décembrepour préparer une journée d’action en faveur del’école publique.On a pu relever au FSE de Londres une présencesyndicale importante : exemple de la TUC britan-nique à travers la mobilisation de gros syndicatscomme ceux des services publics, des transports,de l’éducation ; la CFC belge avec 400 personnes,la CGT, etc. La CES également était présente et

plus directement investie qu’à l’ordinaire. Desconfrontations intéressantes sur la ConstitutionEuropéenne et des débats sur les services publicsont émaillé le Forum. Mais celui-ci a été davan-tage marqué que les autres par les conditions poli-tiques et sociales du pays où il se déroule. LaGrande-Bretagne est une société précarisée oùles replis communautaires sont particulièrementprégnants, où l’engagement britannique dans l’in-vasion et l’occupation de l’Irak ont été imposés àune opinion publique massivement hostile à laguerre : d’où la prépondérance des thèmes anti-

guerre et les dérives du « voile ». La problématiquelondonienne a eu tendance à favoriser les droitsprivés plutôt que les droits collectifs.Un bilan sérieux doit être tiré de ce forum, à tousles niveaux, avant de construire le prochain quidevrait avoir lieu à Athènes au printemps 2006.La délégation française, entre autres, a réussi à imposer une périodicité d’un an et demi : letemps d’une nouvelle respiration nécessaire àl’épanouissement du mouvement.

� Dominique [email protected]

UN FSE TOUT EN CONTRASTELONDRES

NON-TITULAIRESLE TEMPS DU MÉPRIS

MUTATIONS 2005DÉFENDRE NOS GARANTIESCOLLECTIVES

Le ministère annonce le chiffre de 10 000 non-titulaires au chômage sur deux ans. La DPE a

témoigné des grandes difficultés des rectoratsà assurer dans la dignité les remplacements, lerecours à la vacation rendant les affectationscompliquées. Lors de l’audience du 27 octobre, leministre s’est dit sensible à la question. Le chef dela DPE renvoie la responsabilité aux organisa-tions syndicales accusées de n’avoir pas acceptéde s’inscrire dans le projet de décret « ATEN ».Nous ne pouvons accepter qu’on refasse ainsil’histoire et qu’on fasse passer nos critiques etnos propositions pour un refus d’ouverture oud’amélioration de la situation des non-titulaires.Ce décret « ATEN », qui réapparaît sous la ver-sion Dutreuil du CDD d’un maximum de trois ansouvrant sur un CDI, continue d’être une véritablelubie pour l’administration.

Or sans réemploi et mesures de titularisation,sans postes et sans crédits, avec des gestions quin’ont cure d’appliquer les textes, en quoi serait-il favorable aux collègues ? Si c’est l’améliora-tion de la situation des non-titulaires qui estrecherchée, pourquoi alors ne pas utiliser lesactuels décrets des MA et contractuels plus favo-rables plutôt que recourir à la vacation etrépondre à nos propositions de réemploi, dedroits sociaux et professionnels identiques auxtitulaires, de titularisation ?La DPE s’occuperait également à recenser les per-sonnels (MA) susceptibles d’être directement.concerné par le CDI du projet Dutreuil, soit 3 100.Ce qui choque c’est qu’il n’y a aucun recensementdu nombre et de l’ancienneté des autres collèguesMA, contractuels, vacataires qui n’ont ni 50 ans niles 8 ans d’ancienneté.

On ne peut que regretter qu’à tous les niveaux,l’institution se défausse, quand elle n’accompagnepas les mesures de restriction budgétaires :commele montre aussi l’absence de mesures prises pourfaire mieux réussir l’examen professionnel.Le SNES appelle les non-titulaires à s’investir en dif-fusant les infos dans les formations, en participantaux actions des collectifs et des sections acadé-miques.Une nouvelle action nationale sera lancée après laréunion intersyndicale, le 10 novembre, à laquellele SNES convie les autres organisations syndicales.Changement d’adresse du site d’échanges et d’ac-tion des collectifs non-titulaires du SNEShttp://nontitulaires.phpnet.org/rubrique.php3?id_rubrique=9

� Florence [email protected]

La note de service « mouvement 2005 » estparue au BO du 4 novembre. Jusqu’au bout, y

compris lors de l’audience accordée par le ministrele 27 octobre dernier,nous avons exercé la pressionmaximum, appuyée sur le nombre imposant designataires (plus de 16 000 à ce jour) qui a contraintle ministère à reculer sur des points non négli-geables, concernant principalement la prise encompte des situations individuelles et familiales.Le dossier intersyndical spécial « mutations 2005 »indique au fil de ses articles les points essentiels surlesquels les dispositions prises par l’administra-tion cette année sont moins catastrophiques qu’ini-tialement envisagé. Le compte n’y est évidem-ment pas, mais chacun voit bien que sans lacampagne de mobilisation que nous avons menée

et à laquelle les collègues ont très bien participé(c’est le plus important nombre de pétitionnairesdepuis 1998), nous n’aurions pu imposer quelquerecul que ce fût.Notre analyse est qu’il faut poursuivre dans cettevoie, non seulement afin d’endiguer les projetsrétrogrades, mais aussi pour dégager des voiesd’avenir tant pour le service public que pour lagestion des personnels.C’est le sens de la lettre ouverte au ministre quivient de paraître :elle a vocation à servir de supportde mobilisation plus large, liant la nécessité dedéfendre nos garanties communes à la défense etau développement du service public d’éducationnationale, en vue des actions collectives, y comprisde grève, qui nous semblent indispensables. Là

aussi, le nombre de signataires sera déterminant :outre la pression exercée sur les projets gouver-nementaux, il permet de briser le sentiment d’iso-lement et d’impuissance, de se sentir plus fortsensemble.

� Christophe Barbillat,Xavier Marand, Bernard Collongeon

[email protected]

Individuellement ou collectivement,signez, faites signer, diffusez massivement la lettre ouverte au ministre :

« Pour nos métiers, pour le service public,nous défendons nos garanties collectives ».

Téléchargement et signatures en ligne sur notre site : www.snes.eduRetour des signatures « papier » :

SNES, secteur Emploi, 1, rue de Courty, 75341 Paris Cedex 07Télécopie : 01 40 63 29 78

Un service du SNES2005, année de la physique

L’histoire au service des sciences

• L’aube de la physique de l’énergie –Helmholtz, rénovateur de la dynamiqueDe la physique de la force à celle de l’éner-gie, une étape décisive, reflet d’une époque.De Bernard Pourprix et Jacqueline Lubet,sept. 2004,170 pages, 20 euros.• L’aventure de la chimie jusqu’à LavoisierComment artisans et alchimistes ont contri-bué à la connaissance de la matière.De Claude Lécaille, 300 pages, août 2004,30 euros.• Les révolutions de l’optique et l’œuvrede Fresnel Histoire de l’optique jusqu’à la découvertede la transversalité de la vibration lumi-neuse.De Jean Rosmorduc, Vinca Rosmorduc etFrançoise Dutour, 2004,176 pages, 19 euros.

À commander à ADAPT Éditions,237, bd St-Germain, 75007 Paris.

Tél : 01 40 63 28 30. www.adapt.snes.edu

Viennent de paraître (Vuibert / Adapt)

Le retour des punitions collectives ? À l’occasion de la mise en conformité avecles décrets de 2004 des dispositions relativesaux procédures disciplinaires, le ministèrede l’Éducation nationale a cru devoir revenirsur la question des punitions scolaires.Une fois de plus, une circulaire paraît au BOsans consultation préalable des organisationsreprésentatives des personnels et des usagersde l’école.Si le texte rappelle le principed’individualisation de la punition oude la sanction, auquel le SNES est fortementattaché, il contient des formulationsambiguës en matière de gestion de la classe.S’il n’est pas scandaleux qu’un enseignantpuisse infliger une punition pour«sanctionner le comportement d’un grouped’élèves identifiés » dès lors que chaqueélève concerné a bien été clairement identifié(ce que ne précise pas le texte), la possibilitéde « donner un travail supplémentaireà l’ensemble des élèves » « quandles circonstances l’exigent » n’est pas sansposer problème. Le texte ouvre la porteà des interprétations multiples qui risquentd’aboutir à des abus. Pour le SNES ilest hors de question que soient réhabilitéesles punitions collectives.Une fois de plus le ministre souhaite donnerle signe d’une restauration de l’autorité à peude frais, par voie de circulaire. Toutesles études montrent qu’il y a un lien entrele climat de travail au sein de la classe et les effectifs de celle-ci, la taille del’établissement, le nombre d’adultes présents,le travail en équipe et la façon dontles questions éducatives sont traitées en lienavec les familles. La réussite des élèves etla restauration de l’autorité des enseignantssupposent donc des mesures autrement plusambitieuses qu’une simple circulaire.

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L’US N° 608 • 10/11/2004 6

ACTUALITÉ

DANS TOUS SES ÉTATSJacques Fossey est secrétairenational du SNCS (Syndicatnational des chercheursscientifiques) (1). À l’issue des Étatsgénéraux de la recherche qui onteu lieu les 28 et 29 octobre àGrenoble, il dresse le bilan d’uneannée de mobilisation.

Quelles propositions résultent de ces premiersÉtats généraux ?Le texte, adopté à la majorité, envisage notam-ment la création d’un Haut conseil de la sciencedont la mission serait de conseiller le gouverne-ment. Il est également question de confier à despôles de recherche et d’enseignement supérieurla coordination, au niveau local, entre les univer-sités et les différents organismes. Une agence

LA RECHERCHEnationale pourrait voir le jour afin de distribuerdes crédits à des équipes de recherche, ainsi quede nouveaux organes d’évaluation. Enfin, despostes de « chercheurs associés » permettraientaux scientifiques qui sortent de thèse de recevoirun salaire de transition, en attendant leur recru-tement définitif.

Êtes-vous satisfait de ce texte ?L’ensemble de ces propositions nous semble unebonne base de départ pour les négociations àvenir. Cependant, le SNCS se pose des questionssur la création de l’agence nationale. En interve-nant uniquement sur les problèmes financierset non sur les questions de personnel et d’infra-structure, elle risquerait de détourner les éta-blissements de leurs objectifs propres et de n’êtrequ’un outil de pilotage aux mains du gouverne-ment. Par ailleurs, la mise en place de « CDD desoudure » pour les jeunes chercheurs nousinquiète car nous ne souhaitons pas voir se mul-tiplier ces postes hors statut au détriment desemplois de fonctionnaires.

Quelles avancées la mobilisation des chercheursa-t-elle permises ?En 2003, pour la première fois depuis longtemps,le secteur public avait diminué son effort derecherche. Une partie de ce retard a été rattra-pée et nous avons obtenu la restitution de 550postes statutaires ainsi que la création de 1 000postes d’enseignement supérieur, même si l’on en

demandait 2 000. Surtout des États généraux ontété ouverts. Mais pour que l‘amélioration se pour-suive, il faudrait pouvoir relancer un mouvementde la même envergure en vue de la loi d’orien-

tation qui sera votée l’an prochain. Il faut désor-mais s’assurer que le gouvernement prenne encompte les mesures proposées.

Quelles sont vos relations avec le collectif « Sau-vons la recherche » ?Même si les membres du SNCS ont été très actifsdurant la préparation des États généraux, les rela-tions institutionnelles entre les syndicats et SLRne sont pas simples. Il y a un vrai problème dereconnaissance des organisations syndicales parle collectif.

Comment réagissez-vous à la présentation dubudget 2005 ?Cette annonce n’est pas à la hauteur des pro-messes du gouvernement. Lorsqu’on le regardede près, le milliard d’euros supplémentaires quinous est accordé est un trompe-l’œil. La partiebudgétaire ne comporte en effet que 356 millionsde plus qu’en 2004. Le reste est consacré à lacréation de l’agence et à des mesures fiscales : cen’est pas de la recherche en plus. L’objectif de3 % du PIB consacré aux dépenses de rechercheen Europe est donc très loin d’être atteint, surtouten ce qui concerne les créations d’emplois.

� Propos recueillis par Laura Chatelain

(1) Jacques Fossey est l’auteur de « La recherche françaiseva très bien... et pourquoi nos chercheurs s’exilent auxÉtats-Unis ? » à paraître le 10 novembre aux Éditions del’Archipel.

La méthode utilisée est très contestable et pastrès démocratique. La FSU a « entendu » sans

débat les dirigeants de ces deux syndicats. Plu-sieurs dirigeants fédéraux (notamment Unité etAction) sont ouvertement pour cette adhésion.L’École Émancipée propose un « contrat d’asso-ciation » qui rendrait inéluctable à terme l’adhé-sion. Le SNES parle de consulter ses adhérent(e)s,mais après un vote favorable du CDFN. La démo-cratie syndicale exige expressément que les repré-sentant(e)s du SNES à la FSU soient mandaté(e)savant de se prononcer.L’entrée de ces deux syndicats dans la fédérationserait gravissime et changerait la nature de celle-ci.D’après ses statuts, la FSU est une fédération desyndicats et l’adhésion directe de personnes estimpossible. Ce sont des syndicats qui frappent àla porte avec leurs revendications : plus de moyenspour le privé, plus de postes…En parole, la FSU se dit pour un service publicunifié et les dirigeants du SNUDEC ou du SNUDEPaffirment ne pas avoir choisi volontairement leprivé. Mais la FSU a rejeté dans tous ses congrès larevendication de la nationalisation laïque et lessyndicats qui veulent entrer n’en parlent pas nonplus. Les uns et les autres s’accommodent de ceque disait Jack Lang quand il était ministre, àsavoir que l’enseignement privé « remplit desmissions de service public », bref que les deuxsystèmes seraient « complémentaires ».La FSU s’aligne toujours, quand elle doit prendreposition sur une question, sur l’avis du syndicatdont le champ de syndicalisation est concerné.Est-ce à dire que les syndicats du privé définiront laposition fédérale sur l’enseignement privé etqu’en conséquence, la FSU revendiquera despostes pour le privé ? Est-ce à dire que les nou-veaux syndicats dicteront la position fédérale surl’enseignement agricole ou sur les voies de for-mation où le public a disparu? Dès aujourd’hui, lessyndicats du privé exigent d’avoir les mêmessalaires et les mêmes retraites que les fonction-naires tout en gardant bien sûr le « caractèrepropre » (confessionnel ou patronal) des établis-sements, leur financement à la fois par des fondspublics et privés, et la possibilité pour les per-sonnels d’être nommés sur place. Si ces revendi-cations aboutissaient, c’en serait fini de l’ensei-gnement public que tous les nouveaux/nouvellesenseignant(e)s auraient intérêt à fuir.Le SNES et la FSU doivent être clairs.Accepter des syndicats de l’enseignement privédans la FSU, c’est accepter le dualisme scolaire etla mise en concurrence des établissements. C’estmême anticiper la victoire du privé dans le cadrede cette concurrence. C’est remettre en cause leprincipe de gratuité de l’enseignement. C’est

de notre syndicalisme. La demande du SNUDEC etdu SUNDEP prouve que notre fédération appa-raît comme une organisation efficace, ouverte etdémocratique, affichant des valeurs susceptiblesd’attirer tous ceux qui souhaitent participer à laconstruction d’un syndicalisme renouvelé dans laperspective de l’union des salariés.Les deux syndicats sont porteurs de valeurs quisont les nôtres : ils sont attachés aux principes dela laïcité et se fixent comme objectif la fin du dua-lisme scolaire ; les batailles qu’ils conduisent contredes employeurs rassemblés en lobby performantdepuis 20 ans,batailles pour leurs droits de salariés,leurs conditions d’emploi et de service, leur libertépédagogique sont les mêmes que celles que nousmenons contre un employeur public qui remeten cause pour des raisons budgétaires et idéolo-giques les fondements de l’Éducation nationale.Est-ce en rejetant à l’extérieur de la FSU des syn-dicats qui partagent nos valeurs, qui acceptentnotre plate-forme que l’on résoudra le mieux lescontradictions qui existent de toute façon entreprivé et public? Daniel Robin a raison d’invoquernos capacités de synthèse.Leur demande de nous rejoindre est donc nonseulement légitime mais elle nous honore et nouscrée des obligations, en particulier l’obligation demettre en chantier une réflexion collective concrètesur le projet éducatif démocratique que nous sou-haitons, nous qui sommes partisans d’un syndi-calisme de transformation sociale. Nous avons àPerpignan ouvert les portes, il ne s’agit pas àchaque demande d’adhésion de réagir comme sil’on remettait en cause ce choix refondateur.L’étatdu syndicalisme en France laisse à son dévelop-pement et son unification de vastes possibilités.Lespéripéties de procédure autour de la représenta-tivité de l’UNSA, ou du G10-Solidaires, devraientnous convaincre que la FSU ne peut pas resterimmobile : le peu d’enthousiasme des confédéra-tions à voir dépasser le décret de 1966 ou la loi de1996 nous conduit à penser que ce n’est pas lesouci de mieux agir au nom des intérêts des sala-riés ni la peur de la division qui en l’occurrence lesmotivent ; l’ostracisme dont pâtit la FSU en denombreuses occasions, lors de la négociation surles retraites par exemple ou sur la protectionsociale, tout cela montre que notre fédération estmenacée en permanence et la décentralisationajoute des entraves supplémentaires. Notre crois-sance, le développement du syndicalisme quenous portons sont les seules réponses appropriéesau défi que nous jette un pouvoir qui n’a plus deréférence démocratique crédible et dont, de cefait, la légitimité intrinsèque est contestable alorsmême qu’avec la réforme de l’État, il bouleverse lesassises de notre société. Nos camarades du privé

ne seront pas de trop au sein de la FSU pour com-battre ces errements qui menacent un syndica-lisme indépendant,porteur des intérêts de tous lessalariés de ce pays dans une Europe sociale àconstruire.

� Le secrétariat académique du S3 d’Aix

Il y a fort à parier que le prochain CDFN de laFSU ne parviendra pas plus que le précédent à

répondre à la demande d’adhésion à la FSU dessyndicats de l’enseignement privé (SNUDEC etSUNDEP).Et quand quelqu’un frappe à la porte, nepas lui répondre revient à lui répondre « non » : ilreste à la porte.Si la FSU ne répond pas, c’est qu’elle est dans unesituation compliquée, ne voulant pas répondrenon mais ne pouvant répondre oui.Nous ne voulons pas répondre non, car ce seraitparadoxal, alors que nous avons choisi, au congrèsde Perpignan de nous élargir, et celles et ceux quifrappent – patiemment – à la porte ne sont pas destravailleurs moins dignes d’être défendus qued’autres. Et les autres organisations syndicalesn’ont pas ces pudeurs. Elles syndiquent dans dessecteurs « sensibles », comme par exemple lesindustries d’armement ou dans des entreprisesconcurrentes entre elles.Et c’est là que cela se complique et que notrefédération ne peut répondre oui.En effet, dans les formes de syndicalisme que nouspratiquons, nous agissons pour la défense indivi-duelle et collective, ce qui passe par une formede promotion des structures qui nous emploient.Ainsi, quand nous défendons les personnels del’enseignement public, nous défendons le servicepublic d’éducation, ses établissements et ses per-sonnels, et nous aurions les plus grandes difficul-tés à porter de façon fédérale le même type demandats pour l’enseignement privé.Cette contradiction est dépassée par les autresorganisations syndicales parce qu’elles sont desconfédérations, ce qui n’est pas le cas de la FSU quia décidé lors de son dernier congrès de demeurerune fédération de syndicats nationaux.Dans l’Ouest où le poids du privé dépasse 40 %,nous ne nous voyons pas assumer cette contra-diction, d’autant moins que les plaies du renon-cement de 1984 ne sont pas toutes refermées etque nombre de militants des plus chevronnés nel’accepteraient pas. Nous risquons de perdre plusau SNES — mais c’est aussi valable pour le SNUIPP— que ne gagnerait la fédération.Nous n’allons donc pas répondre au SNUDEC ni auSUNDEP.Nous allons donc leur répondre non.

� Jacques Lacroix,S3 de Nantes, élu U & A à la CA nationale

accepter de conformer les esprits à une idéolo-gie ou à une religion et renoncer à construire desesprits critiques. C’est accepter l’idée fausse quel’enseignement privé joue un rôle de service publicalors qu’avec son « caractère propre », il joue un rôlede cassage et de démantèlement du service public.C’est accepter une gestion commune (public etprivé) des postes sur un même territoire.C’est ces-ser de combattre toutes les lois anti-laïques.Héritière, qu’elle le veuille ou non, de celles etceux qui ont fondé le syndicalisme enseignant, laFSU ne peut pas rayer d’un trait de plume plusd’un siècle de combats pour la laïcité, principefondateur de l’école publique.Nous ne disons pas non à des travailleurs, nousdisons non à des syndicats dont les revendicationsspécifiques menacent le service public. Les syndi-qué(e)s doivent réagir,empêcher la dilution de leuroutil syndical,prendre en main la défense du servicepublic. Plutôt que de multiplier les renoncements,la FSU ferait mieux d’engager une bataille pour lanationalisation laïque de l’enseignement privé.

� Pierre Stambul(Élu à la CA nationale du SNES,

membre de la tendance Émancipation de la FSU)

J’ai lu avec la plus grande attention la lettre deDaniel Robin (US n° 607) que j’approuve par

son ouverture d’esprit [...].Comme beaucoup de collègues, j’ai fait mes étudesen travaillant comme contractuelle dans l’ensei-gnement privé (en Alsace entre autres) avant depasser mon CAPES pour opter pour le public [...].Dans les années 70, j’ai essayé dans les établisse-ments d’Alsace de monter un syndicat de l’ensei-gnement privé, pour défendre les droits des col-lègues. Le SNES nous a rejetés [...]. La CFDT [...]nous a accueillis et aidés [...]. Mais mon écœure-ment reste grand.À l’époque du « grand débat », nous avons coura-geusement lutté pour l’instauration d’un grandservice public regroupant tout le monde, avec lesmêmes droits et les mêmes devoirs. Les quelquesreligieux qui restaient dans ces écoles ont œuvréau maximum, gens ouverts, sociaux, intelligents,progressistes. Nous avons hélas échoué. [...] J’ad-hère à la FSU car elle est forte, mais je suis loind’approuver tout [...].À l’heure où le monde s’enflamme dans des que-relles religieuses et où l’intégrisme de tous poilsgagne du terrain, n’est-il pas temps de réfléchiraux vraies valeurs perdues, celles de l’humanismeouvert [...]. � M.-C. C., Lons-le-Saunier

Le débat ouvert dans la FSU à propos desdemandes d’adhésion de nouveaux syndicats

devrait nous interroger avant tout sur la nature

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État des lieux• Effectif total des chercheurs en France :

202 096*– Universités : 65 196.– EPST (Établissements publics

scientifiques et technologiques) : 23366.– EPIC (Établissements publics industriels

et commerciaux) : 11844.– Entreprises : 101690.

• Statut des personnels publics*– Fonctionnaires : 81 %– Contractuels (CDD) : 19 %

• Part de chercheurs étrangers*– Dans les EPST : 13 %– Dans les EPIC : 3 %

• Près de la moitié des effectifs de la recherchepublique seront partis à la retraite avant2012*.

• La France occupe le 10e rang mondialen termes de part du PIB consacréeà la recherche publique et privée avec 2,2 %.

* Chiffres fournis par le Ministère de la Recherchepour l’année 2002.

ENSEIGNANTS DU PRIVÉ DANS LA FSU ?EN DÉBAT

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SECTIONS ACADÉMIQUES DU SNES

L’US N° 608 • 10/11/2004 7

LORRAINEVERS DES ÉTATS GÉNÉRAUX DE L’ÉCOLE

Document réalisé par le secrétariat académique du SNES Nancy-Metz

47 %Niveaux V

IndéterminéNiveau VI

NiveauI et II

NiveauVbis

22,8 %Niveaux IV

10,5 %Niveaux III

7,7 %

5,5 %4,1 %2,3

RÉPARTITION DES JEUNES DEMANDEURS D’EMPLOIPAR NIVEAU DE FORMATION

Sour

ce :

DRT

EFP-

Cah

iers

Lor

rain

s - j

uille

t200

3

Niveau I et IIBac + 3 ou plus

Niveau IIIBac + 2

Niveau IVBac, BTn, BT, BP

Niveau VBEPC, BEP, CAP

Niveau V bisCEP, CES

Niveau VI1er cycle, 2e degré

ATOUT MENACÉ

Dans une région qui a vécu

douloureusement la longue

agonie de la grande industrie,

la panne scolaire est plus

importante qu’ailleurs d’après

les statistiques.

Les personnels, avec les

parents, sont décidés à obtenir

le redressement nécessaire et

préparent pour le 8 décembre

des États généraux de l’école.

L’HISTOIRE MARQUEPROFONDÉMENT LA RÉGION ET SON ÉCOLEHistoire d’une frontière franco-allemanded’abord, ardemment disputée et aujour-d’hui heureusement presque effacée : endemeurent l’attachement au dialecte, lechoix fréquent de l’allemand en LV, même simalheureusement en baisse, et, héritageplus discutable, le maintien du régimeconcordataire en Moselle, et de l’enseigne-ment religieux – catholique, protestant etjuif – dans les établissements scolairespublics.Histoire industrielle ensuite. De son passémarqué par la toute puissance de la grandeindustrie – mines de charbon du bassinhouiller, mines de fer du Pays Haut, sidérur-gie de Longwy à Pompey, voire textile desVosges –, notre région a conservé un réseaudense d’établissements, notamment delycées professionnels (107 publics et privés)et de centres d’apprentissages (41), héri-tage du temps où, entre autres, les ancêtresde Seillières, les De Wendel, maîtres deforges, avaient besoin d’ouvriers qualifiés. Dece temps qui s’achève — la dernière mine decharbon vient de fermer — les écoles, puisles collèges et les lycées ont recueilli lemeilleur : une population scolaire brasséepar 150 ans d’immigration continue, Ita-liens, Polonais, Portugais, puis, surtout aprèsla guerre, Maghrébins et Turcs. Les militantsdu SNES et de la FSU, dont beaucoup sontissus de cette classe ouvrière qui met sonespoir dans l’École autant que dans les luttes,en sont la preuve bien vivante.

LA PANNE SCOLAIREInquiétant : la panne de l’école en Lorraine,c’est-à-dire la stagnation des niveaux dequalification des jeunes Lorrains depuis prèsde 10 ans. Cette stagnation se vérifie partouten France mais elle est plus marquée dansl’académie, notamment au niveau du bac. Laproportion de bacheliers lorrains dans unegénération, longtemps très faible, était pas-sée de 25 % en 1975 à 67 % en 1995, 5 pointsau-dessus de la moyenne nationale ; elle estretombée à 62 %, juste en dessous de lamoyenne nationale, loin derrière la Bretagne.Or l’accès à l’emploi est directement lié àla qualification : 47 % des chômeurs lorrainsde moins de 25 ans n’ont qu’un niveau 5de qualification, manœuvres – OS ouemployés non qualifiés. En 2003, près duquart des jeunes Lorrains étaient au chô-mage ; leur proportion ne cesse de pro-gresser.L’enseignement professionnel représenteactuellement 14 % des effectifs du seconddegré, soit le deuxième rang en France der-rière l’académie de Lille.Dans le supérieur, le nombre de doctorants

La région LorraineL’académie de Nancy-Metz correspond à laLorraine. Elle s’étend des frontières allemandeet luxembourgeoise aux confins de laBourgogne et de la Champagne, de la crêtedes Vosges aux dernières vallées du Bassinparisien. Elle regroupe quatre départements :la Meurthe-et-Moselle et la Moselle, peupléeset très urbanisées, la Meuse et les Vosges, plusrurales, autour de plusieurs centres isolés parles distances ou le relief. En réalité, la grandemajorité de la population et des activités seconcentrent dans le sillon mosellan, deThionville à Épinal, en passant par les deuxmétropoles longtemps rivales, Metz, siège duconseil régional et de la préfecture de région,et Nancy, capitale du duché et siège durectorat. Les militants du SNES ont, depuislongtemps, surmonté cette rivalité et faitde Nancy le siège du S3.

La Lorraine est une région qui vieillit mais qui reste plus jeune que ses voisines.Depuis des années, la Lorraine connaît un réel déclin démographique.Pas plus que la panne scolaire, le déclin démographique n’est inéluctable ; il doit être relativisé.Aujourd’hui, la Lorraine reste l’ensemble le plus jeune dans le contexte de la Grande Région(Wallonie, Rhénanie Palatinat, Luxembourg, Sarre) : 25,1 % des jeunes Lorrains ont moins de 25 ans en1999. Mais cet atout est menacé : en 2020, cette proportion, encore supérieure à la moyenne de laGrande Région, tombera à 21,3 % contre 26,5 % au Luxembourg et 22,7 % en Wallonie.Dans le même temps, la proportion des plus de 60 ans augmentera fortement (de 20,9 % en 1999 à28,4 % en 2020).Face à ce double défi, la Lorraine doit se fixer comme objectif de donner des perspectives dequalification et donc d’emploi aux jeunes Lorrains, afin de rompre la tendance à la hausse du taux dechômage et d’endiguer ainsi leur émigration.

Profitant de la pause estivale, le recteur a rendupublic un plan de démantèlement du réseau descollèges qui envisage la suppression de 7 éta-blissements sur les 96 que compte actuellementla Moselle.Ce sont plus de 4 000 élèves et près de 400 per-sonnels de l’Éducation nationale (enseignants,agents administratifs et ouvriers) qui sont,à desdegrés divers,touchés par les projets présentéspar l’Inspection académique avec l’accord duconseil général de la Moselle. Le collège JulesFerry de Nilvange,qui fait partie des sites mena-cés de fermeture dès la rentrée 2005,verrait ses160 élèves accueillis par le collège d’Algrange.Le conseil municipal de Nilvange,réuni en séanceextraordinaire le 6 octobre 2004, a considérécomme inacceptable le projet de fermeture ducollège Jules-Ferry contraire à l’intérêt des élèveset de leurs familles.Il soutient et participe acti-vement à l’action du collectif unitaire dans sacampagne « touche pas à mon collège, touchepas à ma ville ». Il demande à l’Inspection académique, au conseil général de la Moselle ainsiqu’à Monsieur le Préfet de retirer leur projet.

PART DES CHÔMEURS DE MOINS DE 25 ANS

Lecture : dans la zone de Thionville, 24,2 % des chômeurs ont moins de 25 ans.

� 21 à 23 %

� 23 à 25 %

� 25 à 29 %24 Lorraine

19,8 Francemétropolitaine

Metz

22,0

Nancy

22,6 Luneville

27,6

Saint-Die

21,9

Sarrebourg

25,7

BassinHouiller

26,9

Sarreguemines23,8

Meuse du Nord

24,6

Remiremont-Gerardmer

24,0

Thionville

24,2Briey

23,9

Bar-le-Duc

23,6

Commercy

24,4

Longwy19,2

Toul

26,9

Vosgesde l’Ouest

29,4

Épinal

23,7

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Remonter la pente ?La Lorraine, et son École, ontdouloureusement vécu la longue agonie de la grande industrie. Outre un chômagemassif et la remontée de la pauvreté – la région est la cinquième plus mal placéequant au PIB par habitant, 100 000 enfantspauvres selon l’INSEE – la crise s’est traduitepar le ralentissement puis l’inversion du dynamisme démographique : le creuxest atteint en 1993, dernière année de classecreuse.Aujourd’hui, après 25 années de reconversions, la Lorraine compte sur la diversification économique et la proximité des zones de prospérité que constituent le Luxembourg et la Sarre – près de 80 000 travailleurs frontaliers – pour remonter la pente.

est en baisse, seuls 24 % des Lorrains sontbacheliers contre près de 30 % en moyennenationale.

UN REDRESSEMENT S’IMPOSEUn nouvel effort de démocratisation del’École s’impose donc, en Lorraine commepartout en France.À cette panne de l’École en Lorraine, le rec-torat répond par des retraits de moyens, enprétextant la baisse des effectifs — incon-testable en moyenne quoique très variableselon les territoires — et la « nécessaire soli-darité avec les académies à la démographieplus dynamique ». Moyennant quoi près de500 ETP (Emplois temps pleins) furent reti-rés à nos écoles et EPLE à la rentrée 2004,autant sont attendus pour la rentrée 2005,alors que les effectifs sont repartis à lahausse dans le premier degré. Pire encore,après les postes, c’est au tour des établisse-ments d’être menacés : une douzaine decollèges sont visés, et sans doute bientôtdes LP : une quarantaine de sections d’en-seignement professionnel ont été ferméesau nom de la rationalisation de l’offre et dela « nécessaire éducation à la mobilité desélèves ».

VERS DES ÉTATS GÉNÉRAUXFace à l’inertie des représentants de l’État etde l’Éducation nationale, la FSU s’efforce,avec les autres organisations syndicales etnotamment les confédérations, de mobi-liser l’ensemble de la société lorraine enfaveur d’un nouvel élan pour l’École ; dans cebut, elle a contribué fortement à la tenue le8 décembre prochain des États générauxde l’École en Lorraine, en présence descollectivités locales, des syndicats, desparents d’élèves et de tous ceux qui parientsur l’École : le recteur et le préfet ont à cettedate décliné l’invitation.

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L’US N° 608 • 10/11/2004

MÉTIERMÉTIERColloque national SNES-SNEP :« L’art, ça s’apprend! L’art, ça s’enseigne! »3 et 4 février 2005: deux jours pour prendre letemps de la réflexion et ouvrir des pistes avecdes enseignants, formateurs, chercheurs,sociologues, artistes, partenaires de l’Éducationnationale, dirigeants de structures culturelles... :•contenus, démarches, sens, rôle, placeen collège et en lycée pour les arts plastiquesl’éducation musicale, la danse, le théâtre,le cinéma-audiovisuel, l’histoire des arts, lesarts du cirque, les arts appliqués? Qu’est-ce quis’apprend dans les enseignements artistiques?Quels enjeux? Quelles évolutions?•le regard des sciences de l’éducation etdes sciences cognitives sur les enseignementsartistiques ;• les inégalités d’accès à l’art dans l’écoleet hors l’école, les inégalités d’accèsaux pratiques culturelles ;•quelle fonction sociale et politique de l’artaujourd’hui?Ce colloque s’adresse particulièrement auxenseignants des disciplines artistiques, maisaussi à tous ceux qui sont intéressés parles enjeux posés par les enseignementsartistiques au collège et au lycée : obligationscolaire, « socle des indispensables »,construction d’un collège pour tous,diversification des voies au lycée.Dans le contexte de la nouvelle loid’orientation, du rapport Thélot et desorientations budgétaires ministérielles,ce colloque s’inscrit pleinement dansla réflexion du SNES sur les évolutionsdu système éducatif et sur la place desenseignements artistiques dans celui-ci.Un 4 pages spécial colloque sera envoyé finnovembre aux enseignants des disciplinesartistiques, aux sections académiques etdépartementales du SNES et sera disponible surle site www.snes.edu espace« téléchargement »: diffusez-le et inscrivez-vous.

Hélène Davit, Sandrine [email protected]

Technologie collège :une consultation opaqueUne rencontre entre le cabinet (R. Jouve etC. Patoz), le président du groupe d’expertsD. Secrétan et l’intersyndicale SNES-FSU,SGEN-CFDT, SE-UNSA et UNSEN-CGTa eu lieu à notre demande sur la consultation en technologie.Le ministère considère que celle-ci s’est biendéroulée puisque selon lui entre un tierset 85 % des collègues ont été consultéset la grande majorité se déclarerait satisfaite.Il s’agissait pour les collègues de se prononcer,souvent en peu de temps, moins de 15 jours,sur le préambule et les programmes des classesde Sixième et Troisième.Nous avons protesté ensemble contre les délaiset demandé que nous soient remises lessynthèses académiques rédigées par les IPR.Nous avons formulé une demande écrite auprèsde la DESCO car il nous semble important quela plus grande transparence puisse exister sur laparticipation effective des collègues. En effetles échos nombreux que nous avons ne vontpas du tout dans le sens du ministère.Ces synthèses doivent contribuer à réécrire enpartie le programme présenté. Il nous sembleindispensable de les obtenir pour connaître lescontributions des collègues et savoir si elles ontété prises en compte.Nous rappelons que l’enjeu est celui dela transformation de la discipline pourun rapprochement avec les sciences.Il faut que tous les collègues de technologiecontinuent de participer aux débats etd’envoyer leur avis au ministère avec undouble au SNES (voir 8 pages Technologie).

Gisèle [email protected]

Histoire-géographie :rencontre avec l’IGNous avons rencontré en octobre le doyen del’IG, Michel Hagnerelle, avec les IG Mellina etWirth. Rencontre constructive, qui a fait le pointdes questions en cours. La plus brûlante estcelle du bac. Nous avons insisté sur la nécessitéd’un cadrage précis de ces épreuves, pour éviterles dérives catastrophiques de la précédenteépreuve, et sur le besoin d’une parole directe del’IG : la diffusion actuelle de l’information (desIPR qui s’adressent à quelques profs choisis quiretransmettent à leurs collègues) estinsatisfaisante. L’IG est d’accord avec nous surl’interprétation parfois approximative del’épreuve par les manuels. Accord aussi sur la

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CPEQUEL AVENIR POUR LE MÉTIER ?

Actuellement, la nécessité de placer les ado-lescents dans les meilleures conditions de vie

individuelle et collective, d’épanouissement per-sonnel est indispensable pour atteindre nos objec-tifs de démocratisation du système éducatif.Depuis 30 ans, le métier de CPE, s’est construitautour de l’apprentissage à la citoyenneté, du

suivi individuel et collectif des élèves, du rappelde la globalité de l’acte éducatif, de l’écoute, del’aide, de la médiation, de la prévention de l’échecscolaire. Il est l’interface, le pivot fonctionnel demise en relation de tous les personnels sansaucun lien hiérarchique. Ces spécialistes de la viescolaire, issus de concours de haut niveau, ont

acquis une connaissance de l’élève et assurentson accompagnement éducatif tout au long de sascolarité.Aujourd’hui, ce métier tel qu’il est exercé corres-pond à une demande des jeunes, il est néces-saire de renforcer et d’élargir considérablementl’action éducative complémentaire de l’actionpédagogique en augmentant le nombre de CPEdans les établissements, afin d’arriver à une poli-tique commune d’une meilleure prise en chargedes élèves.Or ce que l’on nous propose, c’est :• un décloisonnement des tâches qui profession-nalisent tous les métiers de l’éducation ;• une intégration dans l’équipe de direction, avecpour certains CPE le titre de directeur de la vieéducative, centré sur un travail administratif ;• une remise en question de la spécificité et de lacomplémentarité des métiers,donc la dénaturationdes fonctions vidées de tout leur sens éducatif.Le rôle relationnel, le suivi et l’aide aux élèvesconsidérés comme ne demandant pas de qualifi-cations particulières, seraient assurés par des per-sonnels précaires à recrutement local : les assis-tants d’éducation.Le SNES incite tous les CPE à aller sur le forum duministère, pour exprimer leur colère et réaffirmerleur rôle, et à participer activement à toutes lesactions mises en place dans les académies, pourdénoncer les dangers contenus dans le rapport« Thélot », support de la nouvelle loi d’orientation.

� Le collectif national CPE

Le rapport de la commission « Thélot » est fondé sur « l’idée d’un socle commun des connaissances,compétences et règles de comportement jugées indispensables à l’intégration dans la société du XXIe siècle ».Cette logique correspond à celle du tri social et est contraire à l’ambition que nous avons pour la réussite de tousles élèves. De plus l’insistance sur l’éducation à la civilité, au respect, à la citoyenneté ne peut que nous inquiéter,car elle s’apparente à du dressage.

BILAN DES TPELE CONTRÔLE LOCAL MIS À L’INDEX !Une note de synthèse, rédigée par l’IPR chargée

de mission « Réforme des lycées » à Bordeauxdresse le bilan de l’évaluation des TPE de Termi-nale en 2004, à partir des remontées des diffé-rentes commissions d’harmonisation. Ne pou-vant taire les nombreuses critiques et lesexigences de concertation, de formation et d’har-monisation des collègues, elle pointe trois typesde difficulté :• la désignation des professeurs évaluateurs :« l’évaluation par les professeurs de l’établissementest critiquée ». « Les professeurs demandent que deséchanges entre établissements soient obligatoiresafin d’éviter une évaluation éventuellement influen-cée par la connaissance de l’élève ». Elle ajoute que« seuls les établissements à petits effectifs et doncavec peu de professeurs ayant l’expérience de l’en-cadrement des TPE, ont été autorisés par la DEC àintégrer des professeurs de l’extérieur dans la com-mission d’évaluation ».• les difficultés matérielles connues de tous :« insuffisance d’ordinateurs, de vidéoprojecteurs,de rétroprojecteurs, etc. » et plus généralement de« budget spécifique » pour les TPE.• les disparités des notes : la commission acadé-mique a observé qu’elles sont « parfois impor-tantes entre séries et entre établissements », voire« entre commissions ». Détails éloquents : « cer-taines équipes n’attribuent pratiquement aucunenote inférieure à 10/20 » ou encore « dans quelquesétablissements souvent à petits effectifs, des notesde 19 ou 20 ont été attribuées à plus de la moitié descandidats ».Pour autant la commission n’a pas jugé bon demodifier de telles notes, se contentant de recom-mander « aux établissements concernés de modé-rer leur enthousiasme de façon plus raisonnable »et de rappeler : « une note finale de 19 ou 20 doitsanctionner un travail véritablement exceptionnel :concrètement, ces élèves devront avoir étonné leursprofesseurs, tant durant l’année que lors de la sou-tenance. Une note de 19 ou 20 ne doit pas être attri-buée pour un travail simplement « très bon » sinon,c’est l’ensemble du dispositif TPE qui se trouve dis-crédité. »Édifiant ! Et que dire de la suite : l’auteur de lanote lit « une forte adhésion au dispositif des TPE »en remarquant que « 94 % des élèves suivent cetenseignement obligatoire » alors que, rappelons-le, justement cet enseignement est obligatoire,seule l’épreuve est facultative !

Le SNES a depuis longtemps alerté sur l’aspectinéluctable de toutes ces dérives et ce ne sont pasdes recommandations incantatoires sur la façonde noter qui les empêcheront.Tous ces graves dysfonctionnements montrentqu’il est indispensable d’obtenir une véritableréflexion sur l’animation et l’accompagnement

des TPE, et qu’il faut en finir avec le contrôle localau baccalauréat en confiant l’évaluation des TPEà des examinateurs extérieurs ! Il y va de la cré-dibilité même des TPE – en cela nous rejoignonsl’IPR – mais au-delà, de celle du baccalauréat.

� Sylvie Nony, Roland [email protected]

Depuis un peu plus d’un an, un mouvementconvergent vise à sanctionner financièrementles personnels affectés dans les COM. Le brefexposé qui suit n’est malheureusement pasexhaustif : suppression de l’indemnité dechangement de résidence pour des dizaines decollègues ; suppression de l’indexation dusalaire lors de l’obtention du congé deformation en Nouvelle-Calédonie (vidantainsi de son sens le droit à un congé deformation en leur en retirant les moyensfinanciers) ; suppression de la dernièrefraction de l’indemnité d’éloignement enPolynésie sous prétexte que les collèguesdemandent ensuite à résider sur place… etbien entendu une recrudescence des retards depaiement des indemnités d’éloignement et dechangement de résidence. Le traitement de l’indemnité de changement

de résidence est tout à fait révélateur de cetétat de fait : le ministère, sur ordre de Bercy, aajouté au texte en demandant une duréecontinue d’exercice, ce qui avait déjà étécensuré par le Conseil d’État en 1995. Letraitement des cas des intéressés se fait audétriment de leurs droits et uniquement dansune logique financière à court terme. Lerecours au juge administratif devientsystématique, encouragé par l’administration,qui, à tous les niveaux, rectorats et ministère,se permet de répondre aux collègues exigeantleur dû : " faites des recours ".Est-ce cela la " réforme de l’État " vantée parnos dirigeants ? Devant tant de cynismel’action collective devient plus que jamaisnécessaire.

� Catherine Gourbier,Thierry Wuillez

COLLECTIVITÉS D’OUTRE-MER PRIVÉS D’INDEMNITÉS

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MÉTIEnécessité de refaire enfin les programmes decollège, surtout avec l’arrivée en 2005 d’élèvesayant étudié les nouveaux programmes deprimaire. Accord enfin sur la situationcatastrophique de la formation continue. Nousavons suggéré la création de pages IG sur lessites académiques, avec des contenus de hautniveau. L’IG a obtenu que la DATAR crée unespace enseignant sur son site au 1er janvier2005 et organise des interacadémiques sur les«nouveaux territoires». Mais cela ne réglerapas les carences criantes de la formationcontinue, alors que nos disciplines continuent àévoluer en profondeur.

Hélène Latger, Dominique Comelli

STG : les nouveaux programmesd’histoire-géographie sont arrivésNous avons rencontré le 27 octobre les deuxuniversitaires responsables du groupe de travailsur les programmes d’histoire en STGapplicables à partir de septembre 2006. Ce groupe réduit (deux universitaires, trois puisdeux professeurs, trois IPR) a disposé de peude temps pour découvrir (bienapproximativement) les réalités de ces classeset élaborer les programmes (il n’a commencé àtravailler qu’au printemps!). Ces programmesséparés entre histoire et géographie, restentproches des questions de l’enseignementgénéral, avec pour chaque thème (tousobligatoires) une partie générale obligatoire ettrois sous-thèmes au choix. Ils prennent doncpeu en compte la spécificité de ces classes,refusant d’explorer les pistes fournies parl’expérience (les anciens programmes«connaissance du monde contemporain», oùon partait d’un objet d’études que l’on traitaitavec les outils de la géographie et de l’histoirepassaient sûrement mieux que les programmesactuels) ou par les programmes de CAP, quiont choisi une approche très problématique etouverte sur le monde actuel. Ils sont d’unelourdeur démentielle, en particulier enTerminale. Dans leur état actuel, ils sont peusatisfaisants et laissent une forte impressiond’inachevé et d’incohérent. Nous rappelons nos exigences : uneprésentation des programmes qui fasse le bilandes programmes actuels et justifie les choixfaits, une vraie réflexion sur ces classes et leursbesoins, une vraie liberté de choix pour lesenseignants et une consultation des enseignantsavant tout passage au CSE. Enseignants etélèves de ces classes méritent autre chose quedes programmes élaborés dans des conditionsaussi précipitées. Quand prendra-t-on enfin encompte l’expérience de ceux qui connaissentvraiment ces classes?

Dominique Comelli, Hélène Latger

SEFFECSA :affectation à la rentrée 2005La liste des postes susceptibles d’être vacantsauprès du Service de l’enseignement des forcesfrançaises et de l’élément civil stationné enAllemagne (SEFFECSA) est publiée au BOn° 39 du 28/10/2004.(ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/bo/2004/39/postes_defense.pdf)Le dossier de candidature est à demanderau SEFFECSA, SP 69 534-00595 Armées(tél. : 00 49771856 35 52). Le dossier dûment rempli, doit parvenir enretour au SEFFECSA, par la voie hiérarchique,pour le 1er février 2005, délai de rigueur.La durée du détachement est fixée à troisans, éventuellement renouvelable une fois pourune durée équivalente.

AEFELa note de service n° 2004-170 du 12 octobre2004, publiée au BO n° 38 du 21 octobre,affiche de nouvelles procédures de recrutementdes enseignants expatriés qui sontinacceptables. (Voir informations sur notre sitehors de France www.hdf.snes.edu.)Les demandes sont à saisir par voieélectronique, sur le site Internet du MEN(www.education.gouv.fr, rubrique « concours,recrutement, carrières, personnels enseignants,d’éducation et d’orientation », SIAD, puis«s’inscrire») entre le 5 et le 25 novembre2004 inclus.Si vous faites acte de candidature, complétez lafiche syndicale (www.hdf.snes.edu, rubrique«Recrutement» puis «AEFE») et retournez-laaccompagnée de toutes les pièces justificativesnécessaires au SNES hors de France. Elle nousest en effet indispensable pour un suiviindividuel des dossiers.

Secteur hors de France([email protected])

MÉTIER

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APPRENTISSAGE DE L’ANGLAISVOUS AVEZ DIT INTERNATIONAL ?

ORIENTATIONDES PROPOSITIONS DANGEREUSES

Instituts de Recherche sur l’Enseignement des Mathématiques

Les IREM menacésLes mathématiciens français sont inquiets pour l’avenir des Instituts de Recherche sur l’Enseignement des Mathématiques (IREM).Les IREM sont nés à la fin des années soixante, période de sensibilisation particulière de l’opinion devant les problèmes de l’enseignementdes mathématiques (suite à l’épisode dit «des Maths modernes»). Depuis ils n’ont cessé d’approfondir la réflexion sur l’enseignement des mathématiqueset ses évolutions. Ce sont des lieux uniques de collaboration entre enseignants des premier et second degrés et universitaires-chercheurs : leurs travaux qui donnent lieu à des publications, des stages de formation, des actions innovantes dans les établissements, sont des outils précieux pour les enseignants du second degré dans leur réflexion sur la discipline et dans leurs pratiques professionnelles. Leur implantation (un IREM par académie en principe)et leur structuration en réseau (revues et serveurs nationaux, commissions thématiques) assurent à la fois la proximité avec les enseignants et l’interactionet la diffusion des travaux. Comme le reconnaît la communauté internationale, les IREM ont été à la pointe de la recherche, en didactiquedes mathématiques et en histoire des mathématiques, dans leur rôle de formation aux mathématiques.L’indépendance et l’originalité des IREM les ont souvent mis en difficulté alors que les leçons qu’on peut tirer de leurs actions auraient dû inciterà leur généralisation aux autres disciplines. Les moyens (finances, personnel, services d’enseignement) des IREM se sont extrêmement dégradés au fil des années : ils se situent aujourd’hui à unniveau dramatiquement inférieur aux besoins. Actuellement, de nouvelles atteintes à leur existence sont à déplorer. Après une mise en cause de l’IREMde Picardie il y a deux ans, c’est cette année le président de l’université de Nantes qui a soumis à son conseil d’administration la suppression de l’IREMdes Pays de la Loire, IREM dont la qualité et le dynamisme sont pourtant reconnus ; celui-ci reste menacé d’une annulation de ses moyens et d’uneamputation de ses missions, quoiqu’il n’y ait pas eu en CA une majorité qualifiée pour sa suppression. Au-delà de ce problème local aigu, des indicesinquiétants sont relevés dans d’autres académies. La communauté mathématique a exprimé son soutien à l’IREM des Pays de la Loire : SMF (Soc. Math. de France), SMAI (Soc. de Maths Appliquéeset Industrielles), APMEP (Assoc. des Prof. de Maths de l’Enseignement Public), CREM (Commission de Réflexion sur l’Enseignement des Maths). C’est l’existence même du réseau des IREM qui est en jeu aujourd’hui : les actions doivent se poursuivre pour s’opposer à des atteintes qui mettraient en péril,au-delà de l’IREM des Pays de la Loire, tout un tissu irremplaçable de recherches et de diffusion; une pétition circule parmi les enseignants de maths del’académie de Nantes et dans le milieu des IREM; toute personne intéressée peut se la procurer en s’adressant à : [email protected] (Note établie sur la base d’informations communiquées par Jean-Pierre Raoult, président du Comité Scientifique des IREM : [email protected])

La proposition du rapport Thélotvisant à rendre obligatoirel’apprentissage d’un anglaisde communication internationalrouvre le dossier del’enseignement des langues enFrance, parent pauvre du systèmeéducatif.

Selon le rapport Thélot, l’anglais « international »serait une compétence à acquérir au même

titre que les TICE. Il est démagogique de faire croirequ’apprendre une langue relève de la technicité caril faut progressivement construire des capacités àcomprendre de l’oral et de l’écrit, à produire del’oral et de l’écrit en prenant appui sur des savoirs,savoir-faire. Cela nécessite des efforts de mémori-sation, des prises de risques et du temps !S’il s’agit de faire apprendre des phrases toutesfaites correspondant à des situations figées, celas’apparente à la méthode Assimil relookée. Quelintérêt y a-t-il à enseigner cela dès l’école primaire?

Ce qu’il faut préserver à l’école primaire et tout aulong du cursus, c’est la diversité des langues. Si lanotion d’apprentissage des LV au CM existe, ilconvient de favoriser l’ouverture à une autre pen-

sée, une autre culture via la langue. Dans les casd’apprentissage et d’éveil à une langue, il est néces-saire de travailler la maîtrise des langues. Il faut ces-ser d’entretenir l’ambiguïté apprentissage, maî-trise voire bilinguisme à raison de deux séquencesde 45 minutes et ensuite de 3 heures/semaineavec des effectifs souvent pléthoriques. Si l’onveut redynamiser l’apprentissage des LV en France,il faut arrêter de doubler systématiquement lesinformations, les documentaires, les films et pas uni-quement les téléfilms américains à la langue peuaccessible comme le propose le rapport Thélot. Ilfaut surtout revoir les conditions d’enseignementdes langues vivantes.Que des compétences en anglais soient incon-tournables dans le cadre de la scolarité obliga-toire, certes ! Mais faut-il pour autant rayer lesautres langues de la carte ? C’est un vrai débatque le SNES réclame depuis des années et quipermettrait à tous de prendre la mesure desenjeux : linguistiques, culturels, économiques etgéopolitiques.

� Thérèse Jamet-Madec,[email protected]

Martine Villy

L’avenir des languesSigné par Heinz Wismann et Pierre Judet dela Combe, deux intervenants très appréciés austage national SNES sur les langues de janvier2004 (dont le premier a accordé un entretienremarqué à L’US Mag en mars dernier),cet ouvrage intéressera tous ceux pour quila maîtrise d’une langue de culture est biendavantage qu’une exigence transdisciplinairerelevant de la simple communication : la cléde l’intégration culturelle, aussi bien pourles populations immigrées que pour les élèvesréputés autochtones, qui ont à se réapproprierleur propre culture. Démarche moinspatrimoniale que critique, où l’étuderenouvelée des langues anciennes constitueun détour pédagogique sans équivalent.L’Avenir des langues. Repenser les Humanités.Cerf, 242 p., 20 €.

Le ministère a accéléré le calen-drier des rencontres prévues avecles fédérations syndicales.Le 4 novembre la questionde l’orientation a été abordée.

La DESCO avait défini deux questions : com-ment mieux préparer les choix d’orientation

au collège et dans ce cadre quelle articulationentre l’établissement scolaire et le CIO ? Peut-onaméliorer la liaison entre l’orientation et l’affec-tation en fin de Troisième ?Face aux perspectives tracées par le rapport Thélot qui cherche à imposer l’éducation à l’orien-tation et à substituer les enseignants aux CO-Psy,

à supprimer leur qualification de psychologue etréduire leur rôle à celui de conseiller technique, àfusionner l’orientation et l’affectation au sein dubassin ce qui aboutirait à faire peser l’offre de for-mation locale encore plus fortement sur l’élabo-ration des choix et les décisions des conseils declasse, nous avons développé notre conceptionde l’orientation s’appuyant sur des conseillers véri-tables psychologues du second degré.Lors de la table ronde nous avons rappelé que laréussite de tous les élèves passe par la mise enœuvre d’une véritable démarche éducative, s’in-tégrant aux objectifs généraux de formation de lapersonne et de développement de l’esprit cri-tique,à construire en lieu et place des programmespilotés essentiellement par des impératifs de régu-lation des flux ou d’insertion à court terme en

fonction des débouchés locaux.Ceci suppose bienévidemment du temps de concertation, unegrande latitude dans l’élaboration des contenus etun respect des spécificités des uns et des autres etdes CO-Psy suffisamment nombreux. Nous avonsparticulièrement critiqué les propositions enmatière d’affectation qui feraient dépendre lesvœux d’orientation des possibilités locales, ren-forceraient la concurrence et la hiérarchie entre lesétablissements,et pénaliseraient les élèves déjà lesplus en difficulté.Pour le SNES, il faut mieux prendreen compte les attentes des familles,développer lespasserelles à tous les niveaux, mettre en place desmesures pédagogiques pour éviter le décrochage,mettre en œuvre des procédures objectives ettransparentes à l’échelon académique. C’est lemoment de rappeler au ministère,qui semble vou-loir tester jusqu’où reprendre les propositionsThélot, que c’est toute sa logique que nous com-battons. � Catherine Remermier

[email protected]

COLLOQUE SNESPréprogramme

«Psychologues : les risquesdu métier dans une société libérale?

Quels repèreset quels contre-feux? »

Date : 25 et 26 novembre 2004Lieu : Eurosites,

144-146, avenue du Président-Wilson,93210 La Plaine-Saint-Denis(Métro : Porte de la Chapelle

ou RER B, station : Grand Stade)

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L’US N° 608 • 10/11/2004 10

SNES

MICHEL Chastan est CPE au lycée Saint-Exupéryde Mantes-la-Jolie. Il porte également la casquette de cosecrétaire de S1 avec Danièle Hervé, professeur de russe.

• Comment êtes-vous devenu secrétaire de S1?Cela fait plus de dix ans maintenant. Le fait est qu’hier commeaujourd’hui, peu de monde se bousculait au portillon. Naturellement,les collègues poussent ceux qui ont, disons, les plus « grandesgueules », à se présenter. Dans le lycée, nous avons la chance d’avoirune direction du S1 collégiale. À deux ou trois, comme c’est le cas

pour nous, on peut assurerplus de tâches, c’est un gainénorme. Et lorsque l’un a unpetit coup au moral, car la viede syndicaliste peut laisserdes traces, l’autre peut assureret poursuivre les efforts.

• Ces efforts, sur quellesquestions portent-ilsaujourd’hui?Comme à chaque rentrée,l’actualité a été chargée. En début d’année, nous noussommes mis en grève pour

protester contre les problèmes d’effectifs. À trente élèves par classe,on prend le risque d’en laisser certains sur la touche.

• De quoi sortir le « carton rouge »?Nous avons trouvé un prolongement naturel de nos actions dansl’opération « Carton rouge ». Nous étions alors en train de préparer

des tracts que nous avons distribués aux élèves pour toucher leurs parents. Pendant ce temps, d’autres collègues récoltaient des signatures sur le carton rouge. Nous en sommes aujourd’hui à plus de 80. Bien sûr, nous aurions pu en récolter davantage si nous avions été plus nombreux...

• Donc une semaine bien chargée?Effectivement. Le lundi, nous avons photocopié les tracts, le marditous nos efforts se sont portés sur la diffusion de ceux-ci ainsi que sur la récolte des signatures. Enfin le jeudi, s’est tenue une réunionsyndicale avec les représentants des établissements du Mantois en présence de Claudie Martens, cosecrétaire générale du SNES.

• Cette réunion vous a-t-elle permis de définir le sentimentactuel de vos collègues ?Beaucoup d’inquiétude ressort de leur propos. Nous savons que notrecas est loin d’être isolé et que le manque de moyens est général. Mais nous assistons aussi à une tentative de redéfinition négative de nos statuts au travers de projets de circulaires (sur les mutations,l’accès à la hors-classe...). Nous nourrissons également une certaineamertume vis-à-vis des fédérations de parents d’élèves, qui semblents’enthousiasmer pour le rapport Thélot, alors que selon nous son application conduirait à un nivellement par le bas de l’ensembledu système éducatif.

• Comment sortir de cette situation?Nous constatons encore trop peu de mobilisation des personnels.Nous aurions besoin d’une unité syndicale forte et nous constatonsqu’elle n’est pas encore au rendez-vous. Nous savons qu’il nous restebeaucoup de travail de persuasion à accomplir dès la rentrée desvacances de Toussaint vis-à-vis des personnels comme de l’opinionpublique. En clair, le S1 a du pain sur la planche.

Propos recueillis par Matthieu Abadie

LA SEMAINED’UN SECRETAIRE DE S1

SYNDICALISATIONDES SIGNES ENCOURAGEANTS

LE MANS, AVRIL 2005CONGRÈS DU SNES

Le SNES comptait l’an dernier 70000 adhérents etavait subi une érosion d’environ 6 %.L’US a,tous

ces derniers mois, avancé des réflexions sur cettequestion. Mais nous sommes loin d’avoir épuisé lesujet. Tout le mouvement syndical français estconfronté à la difficulté de syndiquer,de rassemblerles personnels. Pour essayer d’enrayer ce recul, leSNES a, dès la rentrée, lancé une campagne de syn-dicalisation (matériel spécifique,contacts directs avecles personnels dans les établissements, aide à lareconstruction de section syndicale dans les établis-sements d’où elle avait disparu, renforcement desliens avec les collègues qui acceptent de consacrer unpeu de leur temps à l’activité syndicale, développe-

ment de la formation syndicale au plus près desadhérents,etc.).Où en sommes-nous deux mois après la rentrée? Il estbien sûr trop tôt pour tirer un bilan de toutes les ini-tiatives. Les signes sont encourageants : débutnovembre, 35000 adhésions enregistrées au fichiernational soit une avance encourageante par rapportà la même date l’an dernier. 16 % de ces cotisantssont de nouveaux adhérents ou des collègues quireviennent au SNES, après une année sans en2003/2004.40 % des nouveaux adhérents exercent encollège,31 % en lycée et 17 % sont en IUFM.Quelque38000 adhérents de l’an dernier n’ont pas encoreacquitté leur cotisation 2004/2005.Nous les invitons

à le faire le plus vite possible.Se rassembler encore plusnombreux dans le SNES,c’est aussi une façon de fairesavoir à nos ministres et au gouvernement notreopposition à toute remise en cause de nos acquis.C’esten même temps porter pour l’école, les élèves et lespersonnels,des propositions alternatives,construitesavec des personnels attachés à la qualité de leursmétiers et de leurs formations. C’est construireensemble les actions et interventions qui s’imposent.Alors,ne tardez pas à rejoindre le SNES et à lui donnerles moyens de construire et de conduire avec vous l’ac-tion pour obtenir satisfaction.

� Eugenio [email protected]

Stages académiqueset départementaux – 2004/2005La formation syndicale est un droit ouvert à

tout syndiqué du SNES, c’est aussi le vôtre. Ci-

dessous la liste des derniers stages de ce pre-

mier trimestre auxquels il est encore possible de

s’inscrire (la demande de congé devant être

adressée au recteur un mois avant le stage).

Vous pouvez retrouver sur le site Internet du

SNES (www.snes.edu, espace vie syndicale) la

liste complète, régulièrement mise à jour, de

tous les stages académiques et départemen-

taux organisés par le SNES.

Vie syndicale. Militer au SNESet dans son établissement

• Mardi 14 décembre 2004 par S3 Corse,

Porto Vecchio • jeudi 16 décembre 2004 par

S3 Poitiers/S2 Vienne.

Loi d’orientation

• Mardi 14 décembre 2004 par S3 Rennes.

Les retraites

• Mardi 14 et mercredi 15 décembre par S3

Poitiers (interacadémique avec S3 Bordeaux

et S3 Limoges).

Travail de l’élève. Égalité des chances

• Mardi 14 décembre 2004 par S3 Reims.

Capacités expérimentales

• Mercredi 15 décembre 2004 par S3 Créteil.

Assistants d’éducation

• Mardi 14 décembre 2004 par S3 Rouen.

MI-SE et assistants d’éducation

Jeudi 16 décembre 2004 par S3 Bordeaux.

Le congrès du SNES, réuni tous lesdeux ans, est l’occasion d’une miseà jour de nos revendications. Il doitse préparer le plus collectivementpossible dès le début décembre autravers de débats, réunions,contributions, avant les congrèsacadémiques réunis en mars puisle congrès national du Mans.

Les discussions sur notre plate-forme revendi-cative seront organisées autour de quatre

thèmes qui traiteront des besoins pour l’éducation(besoins en qualifications, moyens pour atteindreles objectifs, aide aux élèves…), des personnelset de leur métier, de la décentralisation, du fonc-tionnement des établissements, du syndicalisme.Nous avons la volonté de rendre les questions àtraiter les plus lisibles possibles pour que chaquesyndiqué qui le souhaite puisse s’impliquer surtout ou partie des sujets.Dans cet esprit, des « prérapports » sur les quatrethèmes (posant les questions à traiter avec deséléments explicatifs pour mieux comprendre les

enjeux) seront publiés dans L’US début décembrelançant les débats. Réunions dans les S1, stages...seront l’occasion de mener la discussion avec leplus grand nombre d’adhérents jusqu’auxcongrès académiques en mars, où chaque sectiond’établissement peut envoyer un ou plusieursdélégués.Les contributions seront publiées dans les US et surle site.

Le congrès c’est aussi l’occasion pour tous les syn-diqués de s’exprimer sur l’activité du SNES dans lesdeux années précédentes,à partir du rapport d’ac-tivité publié début janvier.Les élections seront orga-nisées dans les établissements entre le 12 janvier etle 12 mars (modalités pratiques établies par chaqueacadémie selon son propre calendrier de vacancesscolaires). � Claudie Martens

[email protected]

Site Internet du SNESwww.snes.edu

De nouvelles rubriques :

DANS L’ESPACE VIE SYNDICALE•Le calendrier actualisé des stages syndicauxacadémiques et départementaux. •Les US et Courriers de S1 en format textepour vos propres publications. •Les débats et discussions. •L’agenda du SNES. •Et bientôt le mémo des secrétaires de S1 avechyperliens. Cet espace est réservé aux adhérents et estaccessible en donnant votre numéro de syndiqué(6 chiffres) et votre mot de passe (4 lettresmajuscules).

DANS L’ESPACE SYNDIQUÉS•Les rubriques mutations 2005, carrières ; avecun ensemble d’informations accessibles à tous,d’autres réservées aux syndiqués.•Les résultats individuels d’opération degestion (mutations, promotions) réservés auxsyndiqués.•L’accès aux modifications des donnéespersonnelles que vous avez transmises auSNES pour les syndiqués, avec possibilité demodifier adresse postale ou électronique,établissement, etc.Attention : ne communiquez à personne votreidentifiant et votre mot de passe.

ET TOUJOURSTOUTE L’ACTUALITÉPROFESSIONNELLEde nos métiers et catégories, les communiquésde presse et dossiers du SNES, les pagescultures, échanges, l’actualité de l’éducation etdu syndicalisme, et la revue de pressequotidienne.

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SNES

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Semaine de la solidarité : CergyDans le cadrenational de laSemaine de laSolidarité Inter-n a t i o n a l e ,l’ONG Rekebi-sho au Kenya( « i m p u l s i o npositive » enswahili), et l’as-sociation Lezartde Cergy propo-sent le projetRegards Soli-

daires : réflexion originale portant sur lesartistes et leur engagement durant une semained’exposition, de projections, de débats et dedécouverte d’actions solidaires originalesmenées par un collectif d’artistes de la régionparisienne et une ONG franco/kenyaneœuvrant dans un bidonville de Nairobi.Exposition : du vendredi 12 au vendredi 18novembre de 13 heures à 21 heures à la Galerieéphémère Ham’art - 1, rue de la plaine, 95000Cergy.Vernissage : le 12 novembre 2004 à partir de18 heures.Débat : le mercredi 17 novembre 2004 à18h30, « L’art face à ses engagements... »

Alain Dalançon, HISTOIRE DU SNES, TOME 1. Plus d’un siècle du mûrissement, des années 1840 à 1966/67 - IRHSES Éditeur.Un volume de 275 pages - 20 5 plus port. Ouvrage disponible début avril à : l’IRHSES, 5, square Villaret-de-Joyeuse, 75017 Paris.

Tél. : 01 40 68 74 74 - e-mail : [email protected] - Internet : www.irhses.snes.edu

Le premier tome de l’Histoire du SNESque publie l ’IRHSES (Institut derecherches sur l’histoire du syndica-lisme dans les enseignements desecond degré) concerne le « mûrisse-ment du syndicalisme » dans le seconddegré, depuis les prémices des organi-

sations amicalistes au milieu du XIXe

jusqu’à la naissance du SNES actuel(Syndicat national des enseignementsde second degré) par la fusion, en1966, du SNET (Syndicat national del’enseignement technique) et du SNES(classique et moderne).

Une histoire du SNES(Institut de recherches sur l’histoire du syndicalisme

dans les enseignements de second degré).

Louis Aragon et Elsa Triolet en résistanceRencontres de Romans2, 13 et 14 novembre 2004De novembre 1942 à septembre 1944,Louis Aragon et Elsa Triolet ont vécu dansla clandestinité à Dieulefit, Lyon, Saint-Donat. Du 1er juillet 1943 au début du moisde septembre 1944 ils habiteront dans unemaison de la rue Pasteur à Saint-Donat-sur-l’Herbasse, dans la Drôme, mise à leurdisposition par Claire Bret. Ils y ont eu uneintense activité résistante (mise en place dedivers comités d’écrivains, de médecins, dejuristes, etc. Rédaction du journal La Drômeen armes...). Ils écrivent des poèmes, desnouvelles, des articles qui ont apporté unegrande contribution à la lutte contrel’occupant et ses séides de Vichy. LouisAragon y termine son roman Aurélien.Le recueil Le premier accroc coûte deuxcents francs et vaudra le Prix Goncourtde la Libération à Elsa Triolet. C’était le premier attribué à une femme.Les rencontres de Romans, organisées parla Société des amis de Louis Aragon et ElsaTriolet et la Ville de Romans avec le soutiende nombreuses collectivités et associations,permettront à un large public de découvrircette activité résistante et l’œuvre écrite de ces deux grands écrivains.Citons, parmi les intervenants : JeanAlbertini, Olivier Barbarant, BernardLeuilliot, Daniel Bougnoux, FrançoisEychart... et la participation de Jean Ferrat.Exposition, lecture-spectacle, chanson avecFrancesca Solleville et Paco Ibañez...Inscriptions et renseignements auprès deJean Sauvageon, impasse André Chénier,26100Romans. Tél. : 0475050589. [email protected].

Corps et pédagogieCorps de l’élève, corps de l’enseignant ? Souventniés dans le système scolaire et dans la formation desenseignants, en quoi peuvent-ils être obstacle oufacilitateur dans le rapport aux savoirs ? Au sommaire :I. La place du corps dans le système éducatif :approche philosophique ; expression corporelle deClaude Pujade-Renaud ; Michel Bernard et les artsvivants ; psychanalyse et psychiatrie sur la souf-france à l’école.II. Le corps comme ressource : la voix et les méthodespsychocorporelles.III. S’exprimer par le corps : danse, karaté, sons, EPS.Recueil d’articles coordonné par Véronique Vanier,144 pages, 2004, 14 euros.

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Page 12: L’HEBDOMADAIRE DU SYNDICAT NATIONAL DES ...l’UNSA-Éducation, la Ligue de l’Enseignement, l’OCCE, l’UNEF, les Éclaireuses et éclaireurs de France,les FRANCAS,les CEMEA,la

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L’Université Syndicaliste no 608 du 10 novembre 2004, hebdomadaire du Syndicat national des enseignements de second degré (FSU) 1, rue de Courty, 75341 Paris Cedex 07. Tél. : 01 40 63 29 00. Directeurde la publication : Gérard Anthéaume, [email protected]. Rédacteur en chef : Serge Chatelain. Responsable publicité : Clotilde Poitevin. Tél. : 05 65 11 00 79, [email protected]. Publicités :MAIF (p. 11), CASDEN (p. 12). Compogravure : CAG, Paris. Imprimerie : SIEP, Bois-le-Roi (77). Abonnements : 1) Personnels de l’Éducation nationale : France : 26 € ; étranger et DOM-TOM : 40 €. 2) Autres :France 37 € ; étranger et DOM-TOM : 51 € – No CP 0108 S 06386 – ISSN no 0751-5839. Dépôt légal à parution.

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