L'Agefi : 2019-04-10 mer - S15 - J100 - Edition nᄚ070 ... · «Il existe des offres d’emploi...

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9HRLEMB*jeiaae+[N\A\A\B\P CHRISTIAN AFFOLTER La répartition actuelle de l’activité de construction dans le domaine de l’immobilier risque d’accentuer les déséquilibres. Dans les villes, tant les propriétaires que les pou- voirs publics se mettent enfin à re- médier à des situations de pénurie qui durent depuis des années. Le nombre de permis accordés et d’appartements mis sur le marché atteint des proportions qui n’ont plus été enregistrées depuis long- temps. Leur objectif est de déten- dre les marchés locaux. Le surplus de la demande pour les cinq grandes villes suisses est ce- pendant si important que les pro- grès risquent d’être modestes. En revanche, comme le relève Wüest Partner, la création de logements subventionnés dans les villes a pour conséquence que des mar- chés déjà liquides, quelque peu éloignés du centre, soient impac- tés. D’autant plus que les permis de construire accordés n’y ont pas diminué, malgré des taux de va- cance pouvant déjà atteindre des pourcentages à deux chiffres. La baisse globale des loyers de l’of- fre attendue à 1,9% pour cette an- née cache ainsi probablement des réalités locales bien différentes. Dans l’ensemble, nous sommes arrivés à un surplus de l’offre sur le marché locatif dans des propor- tions similaires à celles des années 1990. PAGE 3 La périphérie souffre de l’activité dans les villes IMMOBILIER. L’étude semestrielle de Wüest Partner montre une activité de construction soutenue malgré la vacance. SMI 9582.22 +0.37% -0.72% DOW JONES 26150.58 9520 9560 9600 9640 26135 26200 26265 26330 HEIDI JOOS. La directrice de l’association Avenir 50 plus est venue défendre l’emploi des seniors à Berne, à l’occasion d’une rencontre avec le ministre de l’écono- mie Guy Parmelin. Les seniors au chômage éprouvent nettement plus de difficultés à réintégrer la vie professionnelle. Et selon la directrice de l’association Avenir 50 plus Heidi Joos, l’arrivée d’algorithmes dans les procédures d’em- bauches capables de discriminer les candidats en fonction de leur âge complique la donne. Des agences de placement lui font également part que certains de leurs clients ne souhaitent pas engager des plus de 50 ans. «Il existe aussi des offres d’emploi qui stipu- lent âge maximum 29 ans», déclare-t-elle. PAGE 10 Les algorithmes favorisent le jeunisme ELSA FLORET La blockchain liée à la physique quantique et le développement durable seront les prochains en- jeux de l’industrie du négoce, se- lon Yves Flückiger, recteur de l’Université de Genève, membre du conseil de fondation du Swiss Research Institute on Commo- dities (SRIC), qui s’exprimait à l’occasion du onzième Trading Forum qui s’est tenu hier à Ge- nève. Un point de vue conforté par les professionnels et des ex- perts des matières premières, de l’énergie, du transport maritime et des nouvelles technologies qui ont présenté les derniers déve- loppements et les perspectives d’avenir de chacune de ces caté- gories. Pour cette édition, le nouveau for- mat a permis davantage d’interac- tions avec trois ateliers organisés, soit les affaires et les droits hu- mains, la régulation de la finance et le trade finance, la technologie. Le financement du commerce est confronté à des changements sans précédent. Et la finance durable est une tendance, qui prend de l’importance. Les entreprises intè- grent les politiques de due dili- gence et de droits de l’homme dans leurs modèles commerciaux. Fin 2018, le DFAE et le Seco ont pu- blié les orientations sectorielles pour la mise en œuvre des Prin- cipes directeurs de l’ONU. PAGE 7 L’écosystème «optimal» du trading NÉGOCE. Lors du onzième Trading Forum, l’industrie a réfléchi à Genève au remodelage durable de ses activités. LE SPIN-OFF A DÉPASSÉ LES ATTENTES Alcon valorisé à 28 milliards PAGE 5 VIGISWISS CIBLE LE MARCHÉ MONDIAL La Suisse, coffre-fort des données PAGE 8 LES REVENUS COURANTS RESTENT MODESTES Valartis manque d’envergure PAGE 6 L’ANALYSE DE FRANK HÄUSLER La Fed pourrait relever ses taux PAGE 14 SCINDÉ EN TROIS SOCIÉTÉS INDÉPENDANTES Pouly prend un nouveau départ PAGE 6 LA CHRONIQUE D’ENGUERRAND ARTAZ Si proche et pourtant si loin PAGE 14 LES DEUX DIVISIONS ONT PERFORMÉ Démarrage solide pour Givaudan PAGE 7 LA CHRONIQUE DE PHILIPP MÜLLER Bonds de toutes les couleurs PAGE 15 PIOTR KACZOR Mobilière a maintenu en 2018 le cap sur la croissance, suivi depuis plusieurs années. Dans les assu- rances non-vie, le groupe coopé- ratif, basé à Berne, a enregistré une progression des recettes de primes de 3,7%, deux fois supé- rieure à celle du marché. Et 57% de cette hausse est à mettre sur le compte du segment des entre- prises et des PME. A la faveur d’un bénéfice conso- lidé amélioré à plus de 443 mil- lions de francs, Mobilière peut in- vestir dans l’IT et dans la fidélisa- tion de sa clientèle. Dans un en- tretien à l’Agefi, le CEO Markus Hongler, explique la réflexion qui a incité le groupe à devenir le principal contributeur, pour 100 millions de francs, du Swiss En- trepreneurs Fund. PAGE 4 Mobilière étend sa part du non-vie en Suisse à 20% MARKUS HONGLER. Le CEO de Mobilière explique le rôle majeur des PME. PROJET O’VIVES. Le pouvoir d’attraction de Genève n’est pas en train de fléchir, malgré la situation de pénurie sur le marché locatif. l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle - OMPI Ville de Genève – la Confédération Suisse – l’Etat et la Sous le patronage de INVENTIONS DE Genève s de tional alon Interna S e 47 ALEXP P 201 vril 10-14 A a.c inventions-genev O 9 ch Mercredi 10 avril 2019 Numéro 70 Prix 4,50 CHF (TVA 2,5% incl.) - 4,50 EUR www.agefi.com - [email protected] Créé en 1950 JA-PP/JOURNAL — CASE POSTALE 61 CH-1026 ECHANDENS-DENGES

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9HRLEMB*jeiaae+[N\A\A\B\P

CHRISTIAN AFFOLTER

La répartition actuelle de l’activitéde construction dans le domainede l’immobilier risque d’accentuerles déséquilibres. Dans les villes,tant les propriétaires que les pou-voirs publics se mettent enfin à re-médier à des situations de pénuriequi durent depuis des années. Lenombre de permis accordés etd’appartements mis sur le marchéatteint des proportions qui n’ontplus été enregistrées depuis long-temps. Leur objectif est de déten-dre les marchés locaux. Le surplus de la demande pour lescinq grandes villes suisses est ce-pendant si important que les pro-grès risquent d’être modestes. En

revanche, comme le relève WüestPartner, la création de logementssubventionnés dans les villes apour conséquence que des mar-chés déjà liquides, quelque peuéloignés du centre, soient impac-tés. D’autant plus que les permisde construire accordés n’y ont pasdiminué, malgré des taux de va-cance pouvant déjà atteindre despourcentages à deux chiffres.La baisse globale des loyers de l’of-fre attendue à 1,9% pour cette an-née cache ainsi probablement desréalités locales bien différentes.Dans l’ensemble, nous sommesarrivés à un surplus de l’offre surle marché locatif dans des propor-tions similaires à celles des années1990. PAGE 3

La périphérie souffre

de l’activité dans les villesIMMOBILIER. L’étude semestrielle de Wüest Partner montre une activité de construction soutenue malgré la vacance.

SMI 9582.22

+0.37% -0.72%

DOW JONES 26150.58

9520

9560

9600

9640

26135

26200

26265

26330

HEIDI JOOS. La directrice de l’association Avenir 50plus est venue défendre l’emploi des seniors à Berne, àl’occasion d’une rencontre avec le ministre de l’écono-mie Guy Parmelin.

Les seniors au chômage éprouvent nettement plus dedifficultés à réintégrer la vie professionnelle. Et selonla directrice de l’association Avenir 50 plus Heidi Joos,l’arrivée d’algorithmes dans les procédures d’em-bauches capables de discriminer les candidats enfonction de leur âge complique la donne. Des agencesde placement lui font également part que certains deleurs clients ne souhaitent pas engager des plus de50 ans. «Il existe aussi des offres d’emploi qui stipu-lent âge maximum 29 ans», déclare-t-elle. PAGE 10

Les algorithmes

favorisent le jeunisme

ELSA FLORET

La blockchain liée à la physiquequantique et le développementdurable seront les prochains en-jeux de l’industrie du négoce, se-lon Yves Flückiger, recteur del’Université de Genève, membredu conseil de fondation du SwissResearch Institute on Commo-

dities (SRIC), qui s’exprimait àl’occasion du onzième TradingForum qui s’est tenu hier à Ge-nève. Un point de vue confortépar les professionnels et des ex-perts des matières premières, del’énergie, du transport maritimeet des nouvelles technologies quiont présenté les derniers déve-loppements et les perspectives

d’avenir de chacune de ces caté-gories. Pour cette édition, le nouveau for-mat a permis davantage d’interac-tions avec trois ateliers organisés,soit les affaires et les droits hu-mains, la régulation de la financeet le trade finance, la technologie.Le financement du commerce estconfronté à des changements sans

précédent. Et la finance durableest une tendance, qui prend del’importance. Les entreprises intè-grent les politiques de due dili-gence et de droits de l’homme dansleurs modèles commerciaux. Fin2018, le DFAE et le Seco ont pu-blié les orientations sectoriellespour la mise en œuvre des Prin-cipes directeurs de l’ONU. PAGE 7

L’écosystème «optimal» du trading NÉGOCE. Lors du onzième Trading Forum, l’industrie a réfléchi à Genève au remodelage durable de ses activités.

LE SPIN-OFF A DÉPASSÉ LES ATTENTES

Alcon valoriséà 28 milliards

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VIGISWISS CIBLE LE MARCHÉ MONDIALLa Suisse, coffre-fort des données

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LES REVENUS COURANTS RESTENT MODESTESValartis manque d’envergure

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L’ANALYSE DE FRANK HÄUSLER La Fed pourrait relever ses taux

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SCINDÉ EN TROIS SOCIÉTÉS INDÉPENDANTESPouly prend un nouveau départ

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LA CHRONIQUE D’ENGUERRAND ARTAZSi proche et pourtant si loin

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LES DEUX DIVISIONS ONT PERFORMÉDémarrage solide pour Givaudan

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LA CHRONIQUE DE PHILIPP MÜLLER Bonds de toutes les couleurs

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PIOTR KACZOR

Mobilière a maintenu en 2018 lecap sur la croissance, suivi depuisplusieurs années. Dans les assu-rances non-vie, le groupe coopé-ratif, basé à Berne, a enregistréune progression des recettes de

primes de 3,7%, deux fois supé-rieure à celle du marché. Et 57%de cette hausse est à mettre sur lecompte du segment des entre-prises et des PME. A la faveur d’un bénéfice conso-lidé amélioré à plus de 443 mil-lions de francs, Mobilière peut in-

vestir dans l’IT et dans la fidélisa-tion de sa clientèle. Dans un en-tretien à l’Agefi, le CEO MarkusHongler, explique la réflexion quia incité le groupe à devenir leprincipal contributeur, pour 100millions de francs, du Swiss En-trepreneurs Fund. PAGE 4

Mobilière étend sa part

du non-vie en Suisse à 20%

MARKUS HONGLER. Le CEO de Mobilière explique le rôle majeur des PME.

PROJET O’VIVES. Le pouvoir d’attraction de Genève n’est pas en trainde fléchir, malgré la situation de pénurie sur le marché locatif.

l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle - OMPIVille de Genève – la Confédération Suisse – l’Etat et la Sous le patronage de

INVENTIONS DE Genèves detionalalon Interna Se47

ALEXPP201vril10-14 A

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ch

Mercredi 10 avril 2019Numéro 70Prix 4,50 CHF (TVA 2,5% incl.) - 4,50 EUR www.agefi.com - [email protected] Créé en 1950

JA-PP/JOURNAL — CASE POSTALE 61

CH-1026 ECHANDENS-DENGES

Page 2: L'Agefi : 2019-04-10 mer - S15 - J100 - Edition nᄚ070 ... · «Il existe des offres d’emploi qui stipulent un âge maximum de 29 ans», affirme la directrice d’Avenir 50 plus.

mercredi 10 avril 201910PAGE

POLITIQUE

MAUDE BONVIN

En mars, près de 32.000 per-sonnes de 50 ans et plus se trou-vaient au chômage, d’après leschiffres du Secrétariat d’Etat àl’économie (SECO) publiés hier.Elles représentent 28% du totaldes actifs à la recherche d’un em-ploi. Les organisations de seniorsont évoqué la problématique deces travailleurs, début avril, avecle ministre des Finances, GuyParmelin.Premier constat: en comparaisoninternationale, la participation decette tranche d’âge au marché dutravail s’avère élevée dans notrepays. Elle a même augmenté, cesvingt dernières années. Pour leseul mois de mars, le nombre dechômeurs de 50 ans et plus a re-culé de 13% par rapport à lamême période de 2018. Cettebaisse est toutefois un peu moinsmarquée que celle observée pourl’ensemble des individus à la re-cherche d’un emploi (-13,9%) etdes jeunes (-14,6%). Selon FabianMaienfisch du SECO, la bonneconjoncture économique touched’abord les jeunes. Une fois au chômage, les actifsplus âgés éprouvent nettementplus de difficultés à réintégrer lavie professionnelle. Ainsi, plusde la moitié des seniors sans em-ploi sont des chômeurs delongue durée, soit de plus d’uneannée.

Interdit aux plus de 50 ansConséquence: le taux d’aide so-ciale explose. «Entre 2011 et2017, le nombre de personnes deplus de 50 ans au bénéfice decette aide a augmenté de 40%,passant de 38.484 à 54.615», cal-cule l’organisation Avenir 50

plus. Et seul un affilié sur sept re-trouvera un poste fixe. Selon l’association de défense desseniors, les 45 ans et plus sontaussi plus nombreux à bénéficierde l’AI. En 2017, 74% du total desrentes versées l’ont été à cettetranche d’âge. Et un certain nom-bre d’entre eux échappent à toutestatistique puisqu’ils vivent deleurs propres économies. «L’âgedevient de plus en plus un risquede pauvreté», souligne Heidi Joos,directrice de la structure. Et à ses yeux, la situation sur lemarché du travail ne va guères’améliorer, avec l’arrivée d’algo-rithmes dans les procéduresd’embauche capables de discri-miner les candidats en fonctionde leur âge. Des agences de pla-cement lui font également partque certains de leurs clients nesouhaitent pas engager d’indivi-dus de plus de 50 ans. «Il existeaussi des offres d’emploi qui sti-pulent un âge maximum de 29

ans», déplore la responsable del’organisation. Selon elle, la partde travailleurs âgés dans lesgrandes entreprises reste faibleen Suisse.

Abonnés au temps partielAutre signe de discrimination?«Le temps partiel». Il est, en effet,plus élevé auprès des 50 - 64 ansqu’auprès du reste de la popula-tion. «Ainsi, l’argument duconseil fédéral qui relie travail à

mi-temps à garde d’enfants netient pas.» Les femmes de 50 à 64ans sont particulièrement tou-chées par ce phénomène. Ellesétaient 71%, en 2017, à ne pasœuvrer à 100%. «Ce pourcentagelaisse supposer que les femmespeinent à réintégrer le marché dutravail, après une interruptionprofessionnelle. Et si elles y par-viennent, elles trouvent alors unjob précaire qui ne permet sou-vent pas de cotiser au deuxièmepilier», poursuit Heidi Joos. Pour Avenir 50 plus, la situationactuelle pénalise aussi les seniorsen emploi. «Trop restent en placepar crainte de ne pas retrouverun nouveau poste. Or, cela nuit àla productivité de l’ensemble desentreprises.»

La loi seule ne suffit pasSelon l’association, la solutionpasse par la mise sur pied d’uneloi qui condamne la discrimina-tion liée à l’âge sur le marché dutravail, sur le modèle de ce quiexiste déjà en matière raciale.«Les experts en la matière del’OCDE ont plusieurs fois rendule conseil fédéral attentif à proposde ce vide juridique. Et d’autresorganisations internationales ontfait de même», explique la direc-

trice. L’organisation exige doncque le gouvernement s’attellesans tarder à mettre en œuvrecette nouvelle norme. Et cela sansattendre l’initiative populaire lan-cée l’été passé qui va dans lemême sens. Une loi seule ne suffit toutefoispas. «Il faut la compléter par descampagnes de sensibilisationobligatoires qui combattent lesstéréotypes liés à l’âge», ajouteHeidi Joos. L’organisation désireaussi une meilleure prise encharge des seniors à la recherched’un emploi par les ORP et uneaide à la réorientation profession-nelle.

Abaisser l’âge minimum Selon le directeur de la fondationQualife 50+ Eric Etienne, il fautaussi abaisser l’âge minimumpour cotiser à la LPP, voire intro-duire des mécanismes nouveauxde calculs du taux avec un pla-fond dès l’âge de 45 ans ou encorefavoriser l’usage d’un taux fixede cotisation dans son plan LPP.Si plusieurs pistes de solutionssont sur la table, il devient urgentd’agir. Un quart de la populationactive est, aujourd’hui, âgée deplus de 50 ans. D’ici un an, cetteproportion passera à un tiers.!

Les nouvelles méthodes

de recrutement pénalisent les seniorsMARCHÉ DU TRAVAIL. Les algorithmes ne facilitent pas la recherche d’emploi des travailleurs plus âgés, qui restent plus longtemps au chômage.

HEIDI JOOS. «Il existe des offres d’emploi qui stipulent un âgemaximum de 29 ans», affirme la directrice d’Avenir 50 plus.

Embaucher un directeur selon le besoin. Voici leservice proposé par la plateforme Chiefs On De-mand, créée par l’entreprise Surikathe. Cette sociétévaudoise, active dans le management, recrute poursa plateforme des personnes qualifiées, qu’elle ap-pelle des CxO’s (Chief eXperience Officer) pourensuite les proposer en «time sharing» à des entre-prises qui ne pourraient ou ne verraient pas l’intérêtd’avoir un CFO, un DRH ou encore un COO à pleintemps. Cette plateforme s’adresse donc principale-

ment aux PME. Elle organise aujourd’hui un Forumsur les défis des PME pour la réussite de leur trans-formation numérique, et spécifiquement l’impactque celle-ci a sur les ressources humaines, la cultured’entreprise et l’attraction des talents.«Cet événe-ment professionnel a pour but de favoriser le dia-logue et l’échange entre les PME de Suisse ro-mande», explique Philippe Thévenot, fondateur deChiefs On Demand. Le Forum a lieu au Domainede La Capitaine, à Gland. Il débute à 17h45. – (MI)

L’embauche de cadres supérieurs à la demande

Les taux hypothécaires proposésaux emprunteurs ont nettementreculé au premier trimestre, selonles données compilées par le por-tail Comparis.ch.Fin mars, le taux d’intérêt des hy-pothèques à taux fixes sur dix ansa reculé à 1,20%, une baisse de 26points de base comparé au tri-mestre précédent. Ce niveauconstitue «un plus bas histo-rique», a indiqué le portail com-paratif mardi dans un commu-niqué.Pour les crédits immobiliersd’une durée de cinq ans, les taux«ont franchi pour la première foisle seuil psychologique des 1%»pour s’établir à 0,97% à la fin dela période sous revue, contre1,04% au dernier trimestre 2018.

Sur deux ans, les taux se sont éta-blis à 0,92%, après 0,95% au tri-mestre précédent.

L’influencede la concurrenceFace au maintien d’une politiquemonétaire accommodante par laBanque centrale européenne(BCE) et la Banque nationalesuisse (BNS), «une inversion de lacourbe des taux en Suisse conti-nue donc à être reléguée à plustard», a estimé Frédéric Papp, ex-pert banque chez Comparis.La concurrence entre prestatairesjoue également en faveur des em-prunteurs, a estimé le site web.«Les assureurs et les caisses depension viennent progressive-ment empiéter sur les plates-

bandes des banques en proposantdes taux hypothécaires en partienettement inférieurs», a soulignéce dernier.En matière de répartition, leséchéances longues sont souscritespar 78,3% des emprunteurs,contre 17,9% pour les duréesmoyennes et seulement 3,8%pour les hypothèques à courte du-rée.Selon les économistes de laBanque Migros, la Banque natio-nale suisse ne devrait pas procé-der à une hausse des taux direc-teurs avant fin 2020 «au plus tôt».L’institut d’émission helvétiquepourrait alors remonter son tauxdirecteur de 0,25 point de pour-centage, soit toujours en territoirenégatif. – (ats)

Les taux hypothécaires descendent

à un plus bas historique

IMMOBILIER. Les crédits sur cinq ans ont franchi le seuil symbolique des 1%, à 0,97.

Le taux de chômage en Suisse abaissé pour le deuxième moisconsécutif en ce début d’année.En mars, il s’est replié de 0,2 pointde pourcentage sur un mois et de0,4 point en rythme annuel pourse fixer à 2,5%, selon les indica-tions fournies hier par le Seco.Corrigée des variations saison-nières, la proportion des sans-em-ploi est restée stable à 2,4%.A fin mars, le nombre d’inscritsauprès d’un office régional de pla-cement (ORP) s’élevait à 112.341personnes, soit une contractionde 6% sur un mois. Les chiffressont parfaitement confomes auxprévisions des économistes.Le chômage des jeunes, soit la ca-tégorie 15-24 ans, s’est contractéde 0,2 point pour atteindre 2,1%

ou 11’573 inscrits (-9,4%). Ducôté des seniors, la proportion desans-emploi est passée à 2,4% desactifs, contre 2,5% en février. Lenombre d’inscrits de plus de 50ans a enregistré une baisse de4,5% à 31.872 personnes.Genève, canton le plus affecté, af-fichait au 31 mars un chômage à4,4%, contre 3,7% pour Vaud(juste derrière les 3,8% de Neu-châtel), 3,3% pour le Jura, 3,0%pour le Valais et le Tessin, 2,7 % àFribourg et 1,9% à Berne. Quasi-ment pas touchés, Obwald etNidwald en étaient respective-ment à 0,8 et 0,9%.La plus forte baisse en comparai-son annuelle est à mettre à l’actifdu canton de Neuchâtel: -1,5point de pourcentage. – (ats)

Le chômage poursuit

son recul en mars

EMPLOI. Le nombre d’inscrits s’est contracté de 6%.

ASSURANCECHÔMAGE: une detteréduite de moitiéLe fonds de compensation de l’as-surance-chômage a dégagé l’andernier un excédent de 1,17 mil-liard de francs, moyennant unproduit de 7,86 milliards et desdébours de 6,69 milliards. Lesgains réalisés ont permis de rem-bourser pour 1,1 milliard defrancs de dettes, sur 2,2 milliardsrecensés fin 2017. Les comptes2018 doivent encore être réviséspar le Contrôle fédéral des fi-nances et approuvés par leConseil fédéral. L’assurance-chô-mage escompte pour l’année encours un produit total de 8 mil-liards de francs, dont 507 millionsau titre de partipation financièrede la Confédération, assorti dedépenses de 6,47 milliards. L’ex-cédent budgeté s’inscrit ainsi à1,53 milliard, qui devrait permet-tre de finaliser le désendettementde l’institution. – (ats).

TOURISME: confiancepour la saison hivernaleLe secteur envisage avec un op-timisme modéré la saison d’hiverqui s’achève. Selon un sondageréalisé par Suisse Tourisme, unehausse moyenne des nuitées de0,7% au regard de l’hiver précé-dent est attendue. Les anticipa-tions se révèlent toutefois fluc-tuantes. Les organismes etsociétés sondés dans l’enquêtenon représentative font aussipart de bons taux de fréquenta-tion durant les jours fériés. Enrevanche, les fêtes de Pâques tar-dives ont joué en défaveur desrégions de montagne, plusieursd’entre elles signalant égalementdes reculs dans le domaine desséminaires professionnels et desvoyages de groupe de touristeschinois. – (ats)

SÉCURITÉ: un centreromand contrela cybercriminalité Un centre de compétence cyberverra le jour en Suisse romande.Il sera piloté par les spécialistesde la police cantonale de Genève.L’objectif de cette plateforme,qui sera opérationnel au cours dece mois, est d’avoir une vue glo-bale de la criminalité numériqueau niveau romand. Les policesromandes auront aussi à dispo-sition une plateforme d’informa-tions de la criminalité sérielle enligne. Celle-ci s’appelle PICSEL.Son but consiste à favoriser leprocessus global de renseigne-ment. – (ats)

VAUD: résolution pourun moratoire sur la 5GLe Grand Conseil vaudois aadopté hier une résolution de-mandant un moratoire sur les an-tennes 5G. Son auteur, le Vert Ra-phaël Mahaim, a souligné quel’arrivée annoncée de la 5G man-quait complètement de planifi-cation ou de coordination. Faceaux craintes, aux incertitudes,aux pressions de certains milieuxéconomiques, il a notamment de-mandé de la prudence et de la ré-flexion. Et surtout des analysesindépendantes sur les impacts dela 5G touchant la santé commela nature et le reste de la société,notamment la consommationd’électricité. – (ats)