L'AFFIRMATION - Vol. 1 - No. 1

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SEPTEMBRE 2011 VOL 1, NO 1 DÉCOUVREZ LA NOUVELLE IDENTITÉ DE LA FÉDÉRATION UNE NOUVELLE FORCE SYNDICALE : LE CONGRÈS DE FONDATION DE LA FIM ALEXANDRE ROY PARLE DE LA RELÈVE QUI S’IMPLIQUE LES ENJEUX DE LA RELÈVE SYNDICALE CINQ NOUVEAUX SYNDICATS SE JOIGNENT À LA FIM FIM.CSN.QC.CA

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Magazine de l'industrie manufacturière CSN Vol. 1 - No. 1

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SEPTEMBRE 2011 VOL 1, NO 1

DÉCOUVREZ LA NOUVELLE IDENTITÉ DE LA FÉDÉRATION

UNE NOUVELLE FORCE SYNDICALE : LE CONGRÈS DE FONDATION DE LA FIM

ALEXANDRE ROY PARLE DE LA RELÈVE QUI S’IMPLIQUE

LES ENJEUX DE LA RELÈVE SYNDICALE

CINQ NOUVEAUX SYNDICATS SE JOIGNENT À LA FIM

FIM.CSN.QC.CA

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L’AFFIRMATION - VOL 1 NO 1

MOT DU PRÉSIDENT 04

MESSAGE DES MEMBRES DU COMITÉ EXÉCUTIF ET DE LA DIRECTION DES SERVICES

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NOUVELLES DE LA FÉDÉRATION 12

LA NOUVELLE IDENTITÉ DE LA FÉDÉRATION 16

NOUVELLES DE LA CSN 20

ENTREVUE : ALEXANDRE ROY, LA RELÈVE QUI S’IMPLIQUE 24

ENTREVUE : CINQ NOUVEAUX SYNDICATS SE JOIGNENT À LA FIM

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NOUVELLES DE NOS SYNDICATS 32

VOIR LES PHOTOS DU CONGRÈS DE FONDATION FLICKR.COM/FIM-CSN

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MOT DU PRÉSIDENT

Je tiens tout d’abord à remercier l’ensemble des participant-es au Congrès de fondation de la Fédération de l’industrie manufac-turière (CSN) qui s’est déroulé en février dernier. Je tiens également à souligner le travail énorme de tous ceux et celles qui ont collaboré et participé à la réalisation et au bon déroulement de cet événement histo-rique. Je crois que nous pouvons être toutes et tous être très fiers de ce que nous avons accompli ensemble pour que naisse une nouvelle force syndicale au Québec.

Thèmes d’orientationsLors de la dernière journée du congrès de fondation, les orientations de nos premières et prochaines années comme fédération ont été adoptées. Ces orientations proviennent en partie de la Fédération de la métallurgie et de la Fédération des travailleurs du papier et de la forêt, mais aussi des débats qui se sont déroulés en atelier lors du congrès.

Développement du secteur manufacturierCe thème est d’une importance capitale pour notre nouvelle fédération. Nous aurons à traiter plusieurs volets de ce thème. Il est à noter que le sujet a d’abord été amené au niveau confédéral et fait partie des orienta-tions de la CSN dans son ensemble.

Le secteur industriel au Québec et au Canada n’a pas arrêté de se dégrader au cours des 25 dernières années.

Plusieurs facteurs ont influencé cette situa-tion : que ce soit la mondialisation, le désen-gagement des gouvernements, la déloca-lisation, l’émergence de nouvelles forces économiques, et d’autres.

Il est évident que les orientations de l’État qui mise sur la libéralisation de l’économie en laissant chacune des entreprises dresser des stratégies économiques sont vraiment illogiques. Il faut qu’une véritable politique industrielle soit mise en place par le gouver-nement pour qu’il y ait une cohérence.

NOUS DEVONS COMPRENDRE LES PRÉOC CUPATIONS, LES VALEURS ET LES VISIONS DES JEUNES AFIN QU’ELLES FASSENT PARTIE DE LA FÉDÉRATION ET DES SYNDICATS.

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Les pays qui réussissent à avoir leur place dans l’économie industrielle et manufactu-rière adoptent des stratégies globales. Il faut se servir de nos forces comme nos ressources naturelles et notre énergie renouvelable pour développer le secteur industriel au Québec.

La place des jeunesCe thème a été très intéressant autant lors de la tournée précongrès qu’au congrès même. Il faut que les syndicats et la fédération adoptent un plan de travail contenant prioritairement le sujet de l’échange intergénérationnel. Nous devons comprendre les préoccupations, les valeurs et les visions des jeunes afin qu’elles fassent partie de la fédération et des syndi-cats. Les jeunes représentent les syndicats et la vie syndicale de demain.

Harmonisation des propositionsComme je l’ai mentionné au début de cet article, nous allons apporter des suites aux propositions qui émanent des deux fédéra-tions (FM et FTPF). Certaines sont reliées à la syndicalisation, la vie syndicale et la formation.

Nous aurons à préparer avec l’équipe de la fédération des propositions sur des orienta-tions de négociation, sur les regroupements des syndicats dans un régime de retraite sectoriel et sur des stratégies de négocia-tion en la matière.

Nous poursuivons nos interventions poli-tiques en lien avec nos positions exposées dans les différents mémoires que nous avons préparés et adoptés.

De plus, nous apporterons des suivis aux propositions qui ont été adoptées au congrès de la CSN de mai dernier, car elles compor-tent des responsabilités pour les fédérations.

ÉquipeSuite au congrès, nous avons tenu une première réunion d’équipe. Il fallait établir notre fonctionnement, les différentes responsabilités et le rôle de l’équipe dans notre organisation.

Nous avons également élu le coordonna-teur de l’équipe de la FIM, François Enault. Félicitations !

Conseil de branchesDans la structure de la FIM, il y a une repré-sentation sectorielle que nous appelons les branches. Cette représentation composée de 2 personnes par branche (un représentant et un secrétaire) se rencontre dans le cadre de réunion, appelée le conseil de branches. Le rôle de ce conseil est de conseiller l’exécutif de la fédération sur les activités, les orien-tations et les réalisations des propositions de la fédération. Le conseil de branches contribue également à la préparation des conseils fédéraux et des réunions de bran-ches qui s’y tiennent lors de leur tenue.

Une formation sera donnée à l’automne pour augmenter l’efficacité du rôle des membres du conseil de branches.

Plan de travailTout ce qui précède s’insère dans un plan de travail qui sera préparé par l’exécutif, l’équipe et le conseil de branches et vous sera présenté au conseil fédéral des 16, 17 et 18 novembre prochain à l’hôtel Pur de Québec. Vous recevrez bien entendu une convocation officielle dans ce sens.

En terminant, je veux vous remercier de la confiance que vous avez donnée à l’exécutif de la fédération pour mettre en marche ce rassemblement de l’industrie manufactu-rière. Beaucoup de boulot, mais tellement de belles perspectives !

Salutations syndicales à toutes et tous !

Alain Lampron

IL FAUT SE SERVIR DE NOS FORCES COMME NOS RESSOURCES NATURELLES ET NOTRE ÉNERGIE RENOUVELABLE POUR DÉVELOPPER LE SECTEUR INDUSTRIEL AU QUÉBEC.

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MESSAGE DU 1ER VICE-PRÉSIDENT

C’est un immense plaisir pour moi d’avoir l’occasion de m’adresser à vous par la voix de notre nouveau journal l’Affirmation.

Je salue l’ensemble des membres de la Fédération de l’industrie manufacturière (CSN) et je remercie tout particulièrement les délégué-es des produits forestiers qui m’ont témoigné une belle marque de confiance en me confiant le poste de vice-président du secteur des produits forestiers.

Dans le présent article, je partagerai avec vous les principaux éléments saillants qui se sont manifestés depuis la fondation de la FIM.

L’industrie forestière a de nouveau été sous les projecteurs au cours des derniers mois. Cette crise est telle que trois compagnies soit, Abitibi-Bowater, White Burg et Fraser se sont placées sous la Loi de la protection sur les arrangements avec les créanciers des compagnies, et ce, sans compter Kruger qui vit aussi ses difficultés financières.

La crise financière mondiale a eu raison de ces entreprises, sans compter une reprise économique à faible croissance.

Pour les travailleuses et les travailleurs, les conséquences ont été dévastatrices en matière de pertes d’emplois et de conces-sions salariales, en n’oubliant pas la pres-sion mise sur les régimes de retraite.

Dans un cadre de restructuration des entre-prises et à la demande de ces dernières, la ministre responsable de la Régie des rentes du Québec s’est engagée à déposer une loi permettant aux entreprises en difficulté financière de combler les déficits des régimes de retraite sur une plus longue période que ce que la loi prévoit normalement.

D’ailleurs, en mai dernier, nous avons été convoqués en Commission parlementaire par le biais de la Loi 11 qui modifie la Loi sur les régimes de retraite complémentaires. Nous nous sommes présentés avec les représentants syndicaux d’Abitibi-Bowater et la CSN afin de déposer notre mémoire.

La Loi 11 prévoit, particulièrement aux entre-prises papetières, de demander des mesures d’allégement aux paiements des régimes de retraite complémentaires. La loi prévoyait une période de 5 ans pour le rembourse-ment des cotisations aux régimes de retraite, maintenant avec l’adoption de la Loi 11, la période de remboursement sera de 15 ans.

L’adoption de cette loi s’avérait nécessaire pour poursuivre les relances des usines entre autres d’Abitibi-Bowater, et pour nous, la protection des emplois.

La prochaine étape importante à franchir est la mise en place d’un cadre législatif qui permettra la création d’un nouveau régime de retraite.

Il faut se rappeler que les travailleurs d’Abitibi-Bowater ont concédé 17  % de leurs salaires et conditions de travail pour permettre la relance de l’entreprise. Souhai-tons que ces efforts soient annonciateurs de jours meilleurs pour toutes et tous.

J’espère que la période estivale vous a été douce et que vous avez pu profiter pleine-ment de cette pause méritée.

Syndicalement,

Sylvain Parent

MESSAGE DES MEMBRES DU COMITÉ EXÉCUTIF ET DE LA DIRECTION DES SERVICES

POURSUIVONS LES RELANCES DES USINES ET LA PROTECTION DES EMPLOIS.

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MESSAGE DES MEMBRES DU COMITÉ EXÉCUTIF ET DE LA DIRECTION DES SERVICES

TRÉSORERIE

Ceci est un premier article du journal depuis la création de la nouvelle fédération de l’in-dustrie manufacturière (CSN). Pour revenir un peu en arrière, j’espère que ceux et celles qui étaient présents ont apprécié le congrès de fondation qui laissera sûrement sa marque dans l’histoire de la CSN.

Comme vous pouvez le constater, il y a certains ajustements à faire étant donné certaines politiques administratives qui sont dans certains cas différentes d’avant dans l’une ou l’autre des anciennes fédérations. Comme vous vous en doutez, cela a occa-sionné un surplus de travail considérable au plan de la comptabilité. De plus, il nous a fallu composer avec un changement au plan du personnel et assurer un encadrement et une formation, car il y a eu affichage d’un nouveau poste à demi-temps de commis à la compta-bilité. À cela s’ajoute également la vérification et la fermeture des livres comptables de la Fédération de la métallurgie et de la Fédéra-tion des travailleurs du papier et de la forêt. Tous ces changements majeurs ont passa-blement alourdi la charge normale de travail de la secrétaire-comptable et la trésorerie.

C’est pour ces raisons qu’il y a eu du retard dans le remboursement des dépenses des syndicats pour le congrès. Il n’est pas habi-tuel d’avoir des délais aussi importants et nous nous en excusons. Merci pour votre compréhension.

Maintenant, concernant la trésorerie de la nouvelle fédération, mentionnons l’arrivée de quelques nouveaux syndicats qui ont joint nos rangs depuis le congrès. En ce qui a trait aux états financiers, il est actuelle-ment trop tôt pour dresser un portrait clair de la situation, car au moment d’écrire ces lignes nous n’en sommes qu’à quelques mois d’existence et tout n’est pas encore rentré dans l’ordre. Cependant, nous aurons

un compte rendu dès la tenue du conseil fédéral de novembre prochain.

Je précise tout de même que lors du congrès de la CSN en mai dernier, un nouveau budget de la confédération a été adopté et certaines mesures annoncées dans ce budget allègeront sûrement notre fardeau financier, notamment au chapitre de la péréquation. En effet, il y a une augmentation de l’enveloppe budgétaire concernant la péréquation et cette augmen-tation se résume à quelques centaines de milliers de dollars supplémentaires à recevoir pour les trois années de mandat.

Dans le dossier du chantier naval de Lauzon, comme vous le savez probable-ment, les syndiqué-es ont accepté les offres des nouveaux acquéreurs afin de pouvoir relancer ce chantier. Maintenant, il nous faut voir le résultat de l’attribution des contrats fédéraux tant attendus. Je souhaite la meilleure des chances à tous les travailleurs et travailleuses.

Pour terminer, j’espère que votre été fut des plus agréables et j’ai hâte de vous rencon-trer au premier conseil fédéral du mois de novembre prochain à Québec.

Syndicalement

Yvan Gamelin

IL Y A UNE AUGMENTATION DE L’ENVELOPPE BUDGÉTAIRE DE QUELQUES CENTAINES DE MILLIERS DE DOLLARS SUPPLÉMENTAIRES.

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SANTÉ SÉCURITÉ

Il me fait plaisir à titre de vice-président responsable de la santé-sécurité et de l’envi-ronnement de publier ces premières lignes dans le nouveau journal de la Fédération de l’industrie manufacturière.

L’Affirmation, comme l’indique bien le nom de ce journal, sera un outil pour que notre nouvelle fédération s’affirme et se réaffirme en matière de santé, de sécurité et d’envi-ronnement au cours des prochaines années.

Pour bien se saisir des enjeux à venir en la matière, une première occasion nous sera offerte lors de la prochaine rencontre « Bilan et perspectives » qui se tiendra les 9 et 10 novembre prochain à Saint-Hyacinthe. Tout de suite avant notre premier conseil fédéral.

Les grandes lignes de cette rencontre en plénière toucheront le rôle du syndicat en prévention et une présentation sera faite par Monsieur Claude Rioux.

De plus, vous pourrez choisir parmi trois conférences. En voici un bref aperçu : la première traitera des troubles de la santé psychologique — comment identifier ces troubles pour mieux les régler. Cette présen-tation sera donnée par le conférencier, Monsieur Michel Vézina. La deuxième portera sur les pratiques gagnantes des comités paritaires de santé et de sécurité avec la conférencière Éléna Larouche. La dernière concernera les normes et les systèmes de gestion en matière de santé et de sécurité, et Madame Geneviève Baril-Gingras de l’uni-versité Laval viendra nous aider à démêler ces systèmes de gestion et nous permettre de trouver notre place dans ces systèmes. Pour alimenter les différentes présentations, des conseillers syndicaux viendront partager quelques expériences sur le terrain.

Aussi, vous pourrez assister à deux expé-riences syndicales ayant intégré la santé et la sécurité à leur convention collective soit, le syndicat du réseau de transport de la Capi-tale ainsi que le syndicat de sucre Lantic.

Toujours en plénière une conférence sur la réinsertion professionnelle après un problème d’ordre psychologique vous sera donnée par la conférencière, Madame Louise St-Arnaud.

Et finalement, l’atelier fédératif portera sur l’importance du paritarisme en santé-sécurité et des difficultés rencontrées par les syndi-cats. Pour cet atelier, le syndicat et la partie patronale de la câblerie Alcan ont accepté de venir vous livrer leurs témoignages. Évidem-ment, cet évènement s’adresse principale-ment aux représentants en prévention de notre fédération. Les invitations formelles vous seront envoyées cet automne.

Concernant la CSST, les projets de règle-ment sur le cadenassage et sur l’amiante devraient être finalement acceptés et soumis au gouvernement. Les changements au Règlement sur la santé et la sécurité devraient avoir lieu l’année prochaine.

En environnement, des dossiers plus spécifi-ques ont été traités. Des syndicats sont venus à l’aide à d’autres syndicats pour leur apporter leur support. C’est exactement ce que nous devons faire au cours des prochaines années tout en se partageant l’information sur les bons coups et les expériences moins bonnes. Une bonne façon d’y arriver est de passer par le site internet de notre fédération. N’hésitez pas non plus à recourir à votre responsable politique de votre fédération si vous avez des problématiques en santé et sécurité ou envi-ronnementales.

Sécuritairement vôtre

Guy Robert, vice-président responsable à la santé sécurité et environnement

DES SYNDICATS SONT VENUS À L’AIDE À D’AUTRES [...] POUR LEUR APPORTER LEUR SUPPORT. C’EST EXACTEMENT CE QUE NOUS DEVONS FAIRE.

MESSAGE DES MEMBRES DU COMITÉ EXÉCUTIF ET DE LA DIRECTION DES SERVICES

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FORMATION

À titre de nouveau vice-président responsable de la formation élu au congrès de fondation de la FIM en février dernier, c’est avec plaisir que je m’adresse à vous pour partager ensemble l’importance d’acquérir de la formation pour le développement de son syndicat.

Auparavant, j’occupais le poste de vice-prési-dent à la Fédération des travailleurs-euses du papier et de la forêt, responsable égale-ment de la formation, mais aussi de la santé-sécurité et de l’environnement.

Depuis longtemps, je suis conscient des changements dans le monde du travail qui affectent les travailleurs-euses et créent sur eux une forte pression, et ce, dans des milieux de travail de plus en plus exigeants.

Pour ces raisons, un syndicat se doit d’être à l’affût des nouvelles réalités économiques et sociales afin de pouvoir répondre adéquate-ment aux besoins de ses membres. Particuliè-rement, lorsque la vie syndicale n’est pas facile et qu’elle demande des efforts constants.

C’est par la formation, l’information et les services que l’on reçoit, qu’un syndicat peut négocier ses conditions de travail, apprend à connaître les lois essentielles à la défense de ses droits, parvient à travailler dans un milieu sain et sécuritaire, développe son autonomie et son fonctionnement syndical, et ce, dans l’intérêt de tous ses membres.

Au cours de ce mois vous recevrez dans votre courrier le calendrier des formations qui seront offertes en 2011-2012. Ce calen-drier vous informera des dates et des lieux, mais aussi vous précisera les contenus des sessions et la politique de remboursement. Vous pourrez également consulter ce calen-drier sur le site internet de la fédération.

Au calendrier régulier des formations peut s’ajouter des sessions personnalisées. Ces dernières se préparent et se donnent en fonction des problématiques que vous rencontrez. Pour ce faire, il est impor-tant d’en parler avec votre conseiller-ère syndical-e afin qu’il puisse évaluer et entre-prendre les démarches nécessaires auprès de la fédération ou de la CSN.

À la FIM, nous sommes sensibles à ce que vivent nos syndicats dans leur milieu de travail. C’est pourquoi, la formation sera toujours une de nos priorités.

En espérant vous voir en grand nombre aux sessions 2011-2012. J’espère que vous avez passé de belles vacances remplies de belles découvertes.

Syndicalement

Michel Fortin

PARTAGER ENSEMBLE L’IMPORTANCE D’ACQUÉRIR DE LA FORMATION POUR LE DÉVELOPPEMENT DE SON SYNDICAT.

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VIE SYNDICALE

Lors du congrès de fondation de la FIM, les syndicats ont rempli un questionnaire sur la vie syndicale de leurs unités.

Ils avaient à identifier leur plus grande réus-site syndicale, leur plus grand défi actuel et les leviers qu’ils entendaient utiliser pour rencontrer leur défi de l’heure.

184 questionnaires ont été remplis par 134 syndicats. Voici un résumé de la compilation de cette enquête.

Sur la question de la plus grande réussite syndicale, 98 syndicats (73 % des syndicats ont répondu) ont identifié la négociation de leur dernière convention collective pour 35 % des réponses. Ensuite vient la relance de leur entreprise pour 18 % des syndicats et la consolidation syndicale et l’implication des jeunes pour 14 % et la santé-sécurité pour 12 % des syndicats.

Sur la question du plus grand défi, 21 % ont identifié la relève syndicale, 21 % l’intégration des jeunes et 16 % les questions touchant les changements technologiques, la restruc-turation d’entreprise, la productivité et le développement de nouveaux produits. 126 syndicats (94 % des syndicats répondants) ont répondu à cette question.

Finalement, 71 syndicats (55 % des répon-dants) ont convenu des leviers suivants afin de relever les défis identifiés. Pour 59 % des syndicats, c’est l’information aux membres. 17 % veulent développe la formation aux membres et 11 % la mobilisation. De plus, 10 % des syndicats ont identifié des moyens particuliers tels : organiser des journées de réflexion, campagnes de sensibilisation à la productivité, la mobilisation socio-politique, organiser des activités sociales, etc.

Le comité Vie syndicale de l’équipe FIM examine le détail des résultats de l’enquête afin de développer les outils pour supporter les syndicats dans leur démarche.

Marc Laviolette

LES PLUS GRANDS DÉFIS SONT LA RELÈVE SYNDICALE, L’INTÉGRATION DES JEUNES, LES CHANGEMENTS TECHNO LOGIQUES, LA RESTRUCTURATION D’ENTREPRISE, LA PRODUCTIVITÉ ET LE DÉVELOPPEMENT DE NOUVEAUX PRODUITS.

MESSAGE DES MEMBRES DU COMITÉ EXÉCUTIF ET DE LA DIRECTION DES SERVICES

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COORDINATION

Nous avons eu notre première réunion d’équipe en avril dernier avec l’ensemble des salarié-es (personnes employées de bureau et conseillères syndicales), soit une trentaine de personnes, auxquelles se sont ajoutées les membres de l’exécutif de la fédération.

Lors de cette rencontre, nous avons échangé sur l’ensemble des dossiers de la fédéra-tion pour nous assurer de comprendre la réalité de tous et de chacun. Il a été convenu qu’une discussion sur le réaménagement des charges de travail aura lieu lors de notre prochaine réunion d’équipe en octobre 2011 dans le but de minimiser les déplace-ments en voiture de plusieurs personnes conseillères syndicales dans une même région. Soyez sans crainte, avant de procéder à un changement de personne conseillère syndicale, vous serrez consulté. Cet exercice a pour unique objectif de rendre notre orga-nisation du travail plus efficace.

Das un autre ordre d’idée, lors de cette réunion, nous avons aussi mis sur pied un comité lors de cette réunion pour écrire des conventions collectives types dans certains de nos secteurs où la croissance de syndi-calisation a été remarquée. De cette façon, nous serons plus efficaces pour accueillir ses nouveaux membres et nous pourrons commencer les négociations plus rapide-ment. Nous serons davantage en mesure de contrer la stratégie de certains patrons peu scrupuleux à l’idée d’étirer les négociations pour tenter de demander une révocation dans le 2e délai, soit 12 mois après l’accré-ditation du syndicat.

Nous avons également distribué durant nos trois jours de réunion différentes responsabi-lités aux membres de l’équipe; par exemple : la formation, les assurances, la santé et sécu-rité, le site web et bien d’autres. Je peux vous assurer que nous sommes sortis de cette réunion en formant UNE SEULE ÉQUIPE !

Depuis le congrès nous avons procédé, dans l’ensemble des régions où nous avons des personnes conseillères, à l’embauche d’em-

ployées de bureau. Donc maintenant, lorsque vous appelez pour parler à votre personne conseillère syndicale et que cette dernière n’est pas disponible, c’est une employée de bureau de votre région qui vous répond. Tout ça dans le but de donner de meilleurs services et être plus près des membres.

De plus, en mai dernier, nous avons tenu une rencontre avec l’ensemble des employé-es de bureau de la fédération et celles en entente de service avec nous. En effet, en plus de nos employés de bureau réguliers, nous avons 4 employées de bureau qui nous donnent des services, mais qui sont embau-chées par la FEESP. Cette façon de fonc-tionner nous permet d’offrir des services en région à moindre coût et donne l’occasion à ces personnes d’avoir du travail à temps plein plutôt qu’à temps partiel. L’objectif de cette rencontre était d’uniformiser le travail des employé-es de bureau et d’échanger sur les différentes procédures de la fédération. Ainsi, lorsque vous aurez des questionne-ments sur certains éléments administratifs de la fédération, l’employé-e de bureau de votre région sera en mesure de vous aider.

Depuis la fondation de notre fédération en février dernier, j’ai visité plusieurs entre-prises à travers le Québec dans le but de mieux comprendre vos réalités respectives. Je tiens à vous remercier pour l’accueil chaleureux que vous m’avez manifesté et j’espère en visiter d’autres cet automne.

Syndicalement,

Francois Enault

NOUS SERONS PLUS EFFICACES POUR ACCUEILLIR SES NOUVEAUX MEMBRES ET NOUS POURRONS COMMENCER LES NÉGOCIATIONS PLUS RAPIDEMENT.

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LES BRANCHES

Lors du congrès de fondation de la fédéra-tion, nous avons adopté dans les statuts et règlements un chapitre concernant les bran-ches. La définition et le rôle des branches sont les suivants :

Dans la fédération, il y a sept (7) branches répar-ties comme suit : Automobile, Usines de pâtes et papiers, Chimique-Plastique, Transformation, Équipement-Métal-Électrique, Forêt et scieries, et Fonderie-Aluminium-Mine-Carrière.

Le rôle des branches est de se donner des objectifs d’orientation, de négociation, d’étu-dier et de développer toutes les questions

d’ordre professionnel ou industriel de leur secteur. Bref, aller davantage en profondeur sur la situation et partager sur leur vécu et leurs expériences pour finalement établir un plan de travail et réaliser leurs objectifs.

Conseil de branchesLors du congrès chaque branche a procédé à l’élection d’une personne à titre de repré-sentant et une autre à titre de secrétaire.

Ces élu-es, avec l’exécutif, la coordination des services et une personne conseillère attitrée à chacune des branches, forment dans notre structure le conseil de branches.

Branche Automobile Claude Bernier, représentant Président du Syndicat du secteur automobile de l’Estrie - CSN

André Giguère, secrétaire Vice-président du Syndicat du secteur automobile de l’Estrie - CSN

Branche Usines de pâtes et papiers Michel Tétreault, représentant Trésorier du Syndicat des travailleurs(euses) des pâtes et cartons d’East Angus inc. (CSN)

Jean-Pierre Lebel, secrétaire Secrétaire-trésorier du Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers d’Alma inc.

Branche Transformation André Lavoie, représentant Président du Syndicat des travailleurs et travailleuses de Sonoco (FTPF-CSN)

Guylaine Brisebois, secrétaire Présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Produits Scientific Games - CSN

Branche Chimique-Plastique Alain Longpré, représentant Délégué syndical du Syndicat des travailleurs(euses) de Bridgestone de Joliette (CSN)

Michel Éthier, secrétaire Militant du Syndicat national des employé(e)s de Kronos Canada (CSN)

NOUVELLES DE LA FÉDÉRATION

VOICI LES REPRÉSENTANTS ET LES SECRÉTAIRES DES DIFFÉRENTES BRANCHES QUI ONT ÉTÉ ÉLUS AU CONGRÈS :

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Le rôle du conseil de branches est de faire des recommandations à l’exécutif en fonc-tion des objectifs des branches et réaliser les mandats qui lui sont donnés par les instances fédératives

FormationDans le but de mettre en branle ce fonction-nement, une journée de réflexion et de forma-tion se déroulera au début de l’automne afin de mieux équiper le conseil de branches pour le conseil fédéral de novembre.

Branche Équipement- Métal-Électrique

Lucie Labrie, représentante Présidente du Syndicat des travailleuses et tra-vailleurs de Outillage de Précision-CSN

Pierre-Yves Hébert, secrétaire Militant du Syndicat des travailleuses et travailleurs de ABB (CSN)

Branche Forêt et scieries Herman Martel, représentant Président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Scierie Abitibi Conso-lidated, division La Tuque (CSN)

René Martel, secrétaire Président du Syndicat national de la sylviculture (SNS-CSN)

Branche Fonderie- Aluminium-Mine-Carrière

Voltaire Juin, représentant Délégué syndical du Syndicat des ouvriers du fer et titane-CSN

Pierre Guévremont, secrétaire Secrétaire du Syndicat des ouvriers du fer et titane-CSN

ANNONCE DU CONSEIL FÉDÉRAL

Le 1er Conseil fédéral de la Fédération de l’industrie manufac-turière (CSN) se tiendra les 16, 17 et 18 novembre 2011.

Plusieurs sujets seront traités en plus des points statutaires comme le plan de travail pour réaliser les différentes proposi-tions adoptées au congrès, l’adoption des bilans financiers de la Fédération de la métallurgie et de la Fédération des travailleurs du papier et de la forêt ainsi que celui de la FIM.

Il est très important que chacun des syndicats participe à ce premier conseil fédéral. Le soutien financier de la fédération pour y participer est minimalement de rembourser les salaires et frais de déplacement d’une personne représentante par syndicat.

Hôtel Pur 395, rue de la Couronne Québec

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UNE NOUVELLEFORCESYNDICALE

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UNE NOUVELLEFORCESYNDICALE

CONGRÈS DE FONDATION 21 AU 25 FÉVRIER 2011

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LE LOGO : L’INDIVIDU AU CENTRE DE LA FÉDÉRATIONpar Benoit Aubry

La création d’un logo est un art. Celui-ci doit allier simplicité, représentativité, origi-nalité et élégance. En ce sens, il ne fait pas de doute que le logo de la Fédération de l’industrie manufacturière atteint les buts recherchés.

Le « i » de la FIM représente graphiquement l’individu au centre de la fédération. Entre le « F » de la forêt et le « M » de la métal-lurgie, le membre du syndicat est protégé et encadré par la fédération. Il s’agit de l’élément principal de l’emblème. L’auteur, le graphiste Alexandre Renzo, explique que le point sur le « i » symbolise la tête de la personne, synonyme du génie manufacturier.

Le lettrage, simple, mais robuste et puissant, évoque la silhouette d’une usine, son aspect industriel. Avec le maillon et les angles, le logo de la FIM garde les références visuelles des logos des deux fédérations (FM et FTPF) dont la nouvelle organisation syndicale est issue. En dégradé, il fusionne aussi le vert de la forêt et le bleu métallique qui ne forment plus qu’un en son centre. L’acronyme est facile à retenir et à prononcer.

Vous pouvez vous procurer certains de ces articles en communiquant à la Fédération de l’industrie manufacturière au numéro suivant : 514-529-4937

LA NOUVELLE IDENTITÉ DE LA FÉDÉRATION

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www.fim.csn.qc.caLe site Internet de la FIM a été mis en ligne le 23 février, soit durant son congrès de fondation. Très convivial, il s’ouvre sur neuf syndiqué-es de l’industrie manufacturière représentant autant de secteurs d’activité. En cliquant sur chacun d’eux, on peut les voir et les entendre s’exprimer, durant plus d’une minute, sur la réalité de leur travail et leur engagement. Ça vaut le coup de les écouter !

Il s’agit d’Alexandre Roy, président du syndicat de Papiers couchés d’Atlantique, qui traite de la place des jeunes dans le monde syndical, de Guy Côté, vice-président en santé et en sécurité du syndicat d’Alcoa à Baie-Comeau, qui explique en quoi consiste son travail, de René Martel, président du Syndicat national de la sylviculture, qui s’exprime sur l’aménagement forestier et la nature, de Claude Bernier, président du syndicat du secteur automobile de l’Estrie, qui traite des relations intergénérationnelles, de Denis Beaudin, président du syndicat de Gurit, qui parle d’environnement, de Guylaine Brisebois, secrétaire du syndicat de Scien-tific Games, qui élabore sur la nécessité de s’impliquer, de Claude Masson, président du syndicat national de Vicwest, qui parle de l’implication des jeunes, de Daniel Paradis, président du syndicat des pâtes et papier d’Alma, qui discourt sur le travail en contexte de mondialisation puis de Michel Éthier, représentant du syndicat de Cronos Canada, qui nous entretient de la nouvelle fédération.

Comme l’explique Alexandre Renzo, qui a conçu le site, ces personnes représentent la force des travailleurs, qu’on veut au centre de la fédération : « Le site est à moitié infor-matif, à moitié émotion et divertissement. »

Dans la seconde partie de la page d’accueil, on retrouve toutes les informations habi-tuelles : Qui sommes-nous ? (mission, struc-tures, historique, nous joindre), activités, formation, santé et sécurité, ressources et liens. La FIM est présente sur Facebook et YouTube puis le sera ultérieurement sur Twitter.www.fim.csn.qc.ca

LA NOUVELLE IDENTITÉ DE LA FÉDÉRATION

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CLAUDE BERNIERPrésident, Syndicat du secteur automobile de l’Estrie - CSNLes relations intergénérationnelles

CLAUDE MASSONPrésident, Syndicat national de VicwestImpliquer les jeunes

DENIS BEAUDINPrésident, syndicat de GuritLa force de l’environnement

GUY CÔTÉvice-président en santé et en sécurité du syndicat d’AlcoaLe suivi en santé-sécurité

LES NEUF PORTE-PAROLE DE LA FIM

Les neuf porte-parole de la fim parlent de la nouvelle fédération, de la valorisation de la nature, de la force de l’environnement, des relations intergénérationnelles, de l’importance de l’humain, de partenariat avec l’employeur, de la place et l’implication des jeunes dans le monde syndical et de suivi en santé-sécurité.

REGARDEZ LES VIDÉOS SUR FIM.CSN.QC.CA OU ENCORE AU YOUTUBE.COM/FIMCSN

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MICHEL ÉTHIERMilitant, Syndicat national des employé(e)s de Kronos Canada (CSN)Une nouvelle fédération

GUYLAINE BRISEBOISPrésidente, Syndicat des travailleuses et travailleurs des Produits Scientific Games - CSNL’importance de l’être humain

ALEXANDRE ROYPrésident, syndicat de Papiers couchés d’Atlantique - CSNLa place des jeunes dans le monde syndical

RENÉ MARTELPrésident, Syndicat national de la sylviculture (SNS-CSN) La valorisation de la nature

DANIEL PARADISPrésident, syndicat des pâtes et papiers d’AlmaLe partenariat avec l’employeur

JOIGNEZ-NOUS SUR FACEBOOK FACEBOOK.COM/FIMCSN

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CONGRÈS CSN

Cette année, en plus de vivre le congrès de fondation de notre fédération, s’est tenu le congrès de la confédération.

Lors de ce congrès, nous avons élu les membres de l’exécutif de la CSN soit :

Louis Roy, président Jean Lortie, secrétaire général Pierre Patry, trésorier Jacques Létourneau, 1er vice-président Jean Lacharité, 2e vice-président Denise Boucher, 3e vice-présidente

Nous les félicitons et nous leur assurons notre appui au cours des trois prochaines années pour réaliser les orientations rete-nues par le congrès.

Nous tenons également à remercier les trois personnes qui n’ont pas demandé de renou-vellement de leur mandat pour le travail qu’ils ont accompli tout au long des années où ils nous représenté à l’exécutif de la CSN. Merci à :

Claudette Carbonneau, présidente Lise Poulin, secrétaire générale Roger Valois, 2e vice-président

Concernant les orientations votées lors de ce congrès, nous aurons comme fédération, ainsi que les syndicats, à nous donner des plans de travail et appuyer les actions qui seront mises de l’avant pour assurer leur réalisation.

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Les blocs d’orientations retenues sont les suivants :

Travail atypique et disparités de traitement dans les conventions collectives.Dans cette proposition, les syndicats ont un rôle dans le cadre des négociations en informant les travailleuses et travailleurs de leurs droits.

Formation, éducationIl faudra appuyer les actions de la CSN et prendre notre place dans les entreprises concernant le dossier de la formation.

FrancisationRelancer cette priorité dans nos milieux de travail.

Vieillir dans la dignitéApporter un support aux actions qui ont pour but d’assurer de bons services et traitement aux Régimes de retraite

En ajout à nos orientations fédératives, il faut collectivement se préoccuper des travailleuses et travailleurs afin qu’ils n’aient pas toute la responsabilité pour le maintien des régimes de retraite. Il faut revendiquer une législation pour la protection des régimes de retraite lors de fermeture ou de faillite.

Agir sur l’environnementC’est un sujet qui prendra de plus en plus de place dans l’avenir et nous devrons comme mouvement nous donner une politique énergétique durable pour diminuer notre dépendance au pétrole. Nous devons avoir un contrôle et une responsabilisation des entreprises dans l’exploitation des richesses naturelles. Chaque syndicat doit s’impliquer dans ce domaine et prendre sa place.

Organisation du travailChaque syndicat, dans le cadre de l’organi-sation du travail, doit revendiquer la transpa-rence économique pour voir venir des situa-tions qui demanderaient des ajustements dans ce domaine.

Avenir du secteur manufacturier et industrielCe point est le cœur des actions et des reven-dications de notre fédération et cette propo-sition confirme l’appui de la CSN pour avoir de véritables politiques industrielles avec pour objectif de la renforcir. Il faut avoir dans cette politique des incitatifs à la transforma-tion au Québec et un soutien aux emplois qui sont touchés et affectés dans certains secteurs. Bien entendu, s’ajoutent à cette position, la formation continue, la recherche et le développement afin de consolider et de créer des emplois.

Avenir du syndicalismeDans ce dernier bloc, le congrès a retenu des propositions de réflexion sur le syndicalisme avec l’ensemble du mouvement syndical au Québec (droit, objectifs, promotion, etc.), ainsi que d’autres aspects touchant la relève syndicale et intersyndicale. Nous mettrons également sur pied une journée annuelle pour reconnaître les actions syndicales des militantes et militants en valorisant leurs gains et retombées. L’action internationale est aussi dans ce bloc.

Bref, beaucoup de travail à faire pour améliorer nos conditions de vie et de travail tout en se faisant respecter et en partageant socialement la richesse que nous produisons.

NOUVELLES DE LA CSN

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63e congrès90 ans

15 au 20 Mai 2011palais des congrès de Montréal

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ALEXANDRE ROY : LA RELÈVE QUI S’IMPLIQUE

Alexandre Roy travaille comme opérateur de machine pour Atlantic Coated Papers, à Windsor, près de Sherbrooke. Après ses quarts de travail, il pourrait décrocher, mais ce Gaulois dans l’âme a choisi une vie de militantisme. Il est président de son syndicat (affilié à la nouvelle Fédération de l’industrie manufacturière) depuis maintenant quatre ans, il siège sur le comité national des jeunes de la CSN et fait du bénévolat comme pompier volontaire dans ses temps libres. Aucun doute, Alexandre a des idéaux et s’y accroche fermement. Tête-à-tête avec un jeune homme de 25 ans qui travaille d’arrache-pied pour adapter le syndicalisme à la sauce du jour…

Qu’est-ce que tu fais exactement comme travail ?Je travaille depuis sept ans comme opéra-teur de machine pour une usine de transfor-mation de papiers. On peut prendre du papier vierge et ajouter une pellicule plastique sur une des surfaces, par exemple. C’est le procédé utilisé pour produire des embal-lages de gruau ou des sachets de sucre. Sinon, on fabrique également des matériaux coupe-vapeur et d’isolation sonore pour les maisons, mais toujours avec du papier comme matière première.

Comment es-tu arrivé à t’impliquer dans ton syndicat ?L’homme avec qui j’opérais la machine à mes débuts était président de notre syndicat, il m’a parlé des luttes menées et de celles à poursuivre. Pour moi, c’était naturel de défendre l’intérêt de la collectivité et non celui de quelques personnes. Quand je suis arrivé à Atlantic Coated Papers, le contexte était difficile. Il y avait des mises à pied qui ciblaient des travailleurs avec 35 années

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d’expérience. J’ai décidé de m’impliquer. Trois ans après mon embauche, je me suis présenté à la présidence et on m’a élu. Je pense que ça prenait un jeune à la tête du syndicat pour remettre le syndicalisme sur la carte et parler des enjeux qui retiennent l’attention des jeunes.

Qu’est-ce qui, justement, intéresse les jeunes ?En ce moment, par exemple, plusieurs jeunes figurent sur des listes de rappel. C’est une vie de « paget », toujours en attente d’un éventuel remplacement. Ils travaillent la nuit, le soir et les fins de semaine. Ils veulent être défendus quand ils ont des problèmes avec un employeur. Ils veulent être respectés et entendre parler de conciliation travail-famille. C’est le rôle du syndicat de veiller à leurs intérêts, de protéger les acquis et préserver les emplois au Québec.

Quels défis attendent la nouvelle fédération ?Le défi, en ce moment, c’est d’intéresser les jeunes à la question syndicale. Il faut leur expliquer l’importance du syndicat, sa raison d’être. S’ils sont peu nombreux à partager leurs intérêts, ça devient difficile de les défendre. En ce moment, je suis l’un des rares jeunes à siéger sur l’exécutif. Il faut parler de renouveau syndical et actualiser les débats. Pour y arriver, je suis content de profiter de l’expérience des autres élus. Maintenant, nos prédécesseurs le disent : ils sont prêts pour la passation du pouvoir.

LE DÉFI, EN CE MOMENT, C’EST D’INTÉRESSER LES JEUNES À LA QUESTION SYNDICALE. [...] IL FAUT PARLER DE RENOUVEAU SYNDICAL ET ACTUALISER LES DÉBATS.

ENTREVUE : ALEXANDRE ROY, LA RELÈVE QUI S’IMPLIQUE

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À ton avis, est-ce que le syndicalisme a changé de visage dans les dernières années ?La forme de syndicalisme a changé avec le temps. Dans les années 60-70, c’était bouillant. Il fallait se battre pour obtenir des conditions de travail décentes. Maintenant, qu’un seuil acceptable est établi, il ne faut rien tenir pour acquis. Dans le milieu des pâtes et papiers, plusieurs travailleurs ont perdu leur emploi. Avec la mondialisation, nos «jobs» s’en vont à l’extérieur vers des pays émergents.

As-tu l’impression que les enjeux de ton syndicat sont mondiaux ?Oui, définitivement. La CSN m’a envoyé parcourir la France et la Belgique pour aller à la rencontre de jeunes membres des syndicats locaux. Ils travaillent pour la poste, pour des usines chimiques ou pour le privé... Malgré nos différences, nos préoccupations sont similaires. Là-bas aussi, on parle du renouveau du syndicalisme et de l’impli-cation des jeunes. Politiquement, l’Europe connaît également la montée de la droite. Nos luttes ne sont pas identiques, mais elles se recoupent. On peut s’entraider.

Est-ce qu’il y a des mesures mises de l’avant pour intéresser les jeunes à la question syndicale ? Oui, à l’usine, on invite un jeune différent à siéger sur chaque conseil de l’exécutif. Il obtient les mêmes privilèges que nous, comme la libération syndicale et le droit de prendre part aux décisions. Cette expérience lui permet de découvrir le syndicalisme de l’intérieur et de réaliser qu’on peut changer les choses de façon concrète. On pourra mesurer les résultats dans les prochaines années.

Et dans le milieu, est-ce que la génération établie voit d’un bon œil que le syndicat mette la table pour la génération montante ? Plusieurs jeunes pensent à tort que les anciens ne se préoccupent pas des enjeux de la relève. C’est faux. Le syndicalisme travaille rarement pour le présent, il a plutôt des visées à long terme. Je pense à Louis Roy, le nouveau président de la CSN, et à Alain Lampron, président de la nouvelle Fédération de l’industrie manufacturière. Ils sont prêts des jeunes et les écoutent. Louis a démontré cette proximité dans sa campagne à la présidence lors du dernier congrès. Il souhaite faire une place à la relève avec la collaboration de l’équipe en place. C’est ça le travail en ce moment : arrimer deux généra-tions dans un même milieu de travail !

ENTREVUE : ALEXANDRE ROY, LA RELÈVE QUI S’IMPLIQUE

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ÉCOUTEZ L’ENTREVUE D’ALEXANDRE ROY SUR YOUTUBE.COM/FIMCSN

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LA MISSION DU COMITÉ DES JEUNES DE LA CSNConseiller la CSN sur les matières relatives à la jeunesse et de se faire l’ambassadeur de la CSN auprès des jeunes dans la société québécoise. Le comité se préoccupe aussi de formation, de promotion du syndicalisme, des conditions de relève.

LES ENJEUX DE LA RELÈVE SYNDICALEEffectué par CROP en janvier et février 2008, Jeunes québécois âgés de 18 à 30 ans : 936 questionnaires remplis (+/- 3,2 % 19 fois sur 20) (200 entrevues par téléphone et 736 sondages en ligne), Québécois âgés de 18 ans et plus : 1000 entrevues téléphoniques (+/- 3,1 % 19 fois sur 20)

QUELS SONT LES SUJETS DE PRÉOCCUPATIONS DES JEUNES ?

QUELS SONT LES INTÉRÊTS SIGNIFICATIFS POUR S’IMPLIQUER AU TRAVAIL ?

Conciliation famille-travail

65 %

25 %Environnement

14 %Éducation

11 %Emploi / Chômage

7 %Économie et dette

6 %Santé et services sociaux

6 %Qualité d’emploi

4 %Argent et endettement

4 %Rapports familiaux

4 %Avenir incertain

19 %Autres

Meilleures pratiques environnementales

63 %

Diminution de la précarité d’emploi

47 %Promotion de la SST

48 %

Meilleure organisation du travail

59 %Réduction de la pauvreté ici ou ailleurs

48 %

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LES PISTES DE MOBILISATION DES JEUNES Mieux informer sur l’action et le rôle des syndicats

Mettre en œuvre des résolutions de la CSN susceptibles d’intéresser les jeunes : Environnement, Consommation responsable, Formation de la main-d’œuvre

Équilibrer compétences, formation et ancienneté

Favoriser l’écoute et la transparence

Former des comités de jeunes (syndicats, fédérations et conseils centraux)

Recruter un jeune sur l’exécutif, ou dans un comité.

Envoyer des jeunes aux activités CSN organisées pour eux (formation Soleil, rassemblement des jeunes)

Aborder des sujets variés en assemblées générales du syndicat

Enseigner l’histoire du syndicat et ses luttes

Appliquer des principes de conciliation travail-famille aux activités syndicales

LES ENJEUX DE LA RELÈVE SYNDICALEPrésenté par Audrey Lefebvre-Sauvé et Alexandre Roy du Comité National des Jeunes de la CSN, le 23 février 2011, lors du congrès de fondation de la FIM.

QUEL EST LE NIVEAU D’ENGAGEMENT DE LA RELÈVE ?

60 %Lire sur des problèmes sociaux

34 %Défendre son opinion sur des problèmes communautaires

21 %Signer des pétitions

17 %S’impliquer dans un groupe pour améliorer la vie en communauté

3 %Participer à des manifestations

30 %moyennement

27 %très engagé

18 %un peu

25 %très peu

QUELLE EST LA DÉFINITION DE CET ENGAGEMENT ?

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À PEINE CRÉÉE, LA FÉDÉRATION DE L’INDUSTRIE MANUFACTURIÈRE ACCUEILLE DE NOUVEAUX SYNDICATS. CINQ MILITANTS NOUS EXPLIQUENT LES RAISONS QUI ONT MOTIVÉ LEUR CHOIX DE SE SYNDIQUER À LA CSN.

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ENTREVUE : CINQ NOUVEAUX SYNDICATS SE JOIGNENT À LA FIM

VIRAGE EN U DE LA VIE SYNDICALE

« Cela faisait 25 ans qu’on était avec les Teamsters. Les premières années, cela allait bien mais ensuite on est entré dans une routine. Les agents d’affaires changeaient, les dossiers traînaient et quand cela se réglait, c’était en faveur du boss. Cela ne fonctionnait plus. »

À la suite de son affiliation à la CSN, le syndicat a revu son projet de convention collective. « Maintenant c’est un plaisir de travailler avec notre conseiller syndical, souligne le président du syndicat, Martin Landry. Nous discutons beaucoup. Nous

sommes libres de défendre les points de vue auxquels on croit et quand nous ne sommes pas d’accord avec notre conseiller, il accepte de changer sa proposition. C’est le fun. »

À la table de négociation, ils interviennent aussi pour défendre leur point de vue. Une telle liberté, Martin Landry l’apprécie. « Avec les Teamsters, c’étaient les agents d’affaires qui négociaient. Nous, on écoutaient », précise-t-il. En outre, les syndiqués sont informés de l’évolution de la négociation. « Ils nous disent que c’est bon de savoir où est-ce qu’on s’en va. »

SE DONNER UN SYNDICAT POUR ÊTRE SOLIDAIRE ET PLUS FORTKildair est une entreprise de production, de distribution et de stockage de mazout lourd et de bitume. « L’entreprise prend de l’expan-sion très rapidement. On veut se faire entendre et être respecter, » explique Yves Mélançon, le président du syndicat des travailleurs du terminal de Kildair de Tracy. Et qui dit crois-sance, dit nouveaux employés.

« Parmi les nouveaux, on a de jeunes employés. Ils parlent haut et fort. D’autres viennent de compagnies pétrolières où ils étaient syndiqués et avaient de bonnes conditions de travail et puis il y a nous qui ont toujours travaillé pour Kildair et qui

prenons le travail comme il vient. On a des visions différentes du travail », explique, Yves Mélançon. Il est convaincu qu’en se donnant un syndicat, les travailleurs vont pouvoir développer une vision commune et être solidaire.

Les négociations n’ont pas encore commencé. La compagnie prétend que six postes, ceux des préposés au quai ferroviaire et au chargement du mazout, sont des emplois de cadre. Yves Mélançon demeure confiant. « Avec la CSN pour nous soutenir, on est convaincu qu’on aura une meilleure oreille de l’employeur. »

Martin Landry, opérateur de machine

Président du STT de Vibac, Montréal,

62 syndiqués

Yves Mélançon, opérateur ferroviaire,

Président du STT de Kildair, Tracy,

40 syndiqués

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Pierre Champagne, technicien en informatique

Président du Syndicat des cols blancs de Niobec, Saguenay, 50 syndiqués

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SE SYNDIQUER POUR SE FAIRE RESPECTER

Quand on lui a demandé pourquoi lui et ses collègues se sont syndiqués, Michel Lataille, président du STT de Navamar Inc, a répondu sans hésitation « pour obtenir le respect de l’employeur. »

Leur travail est dur. Des navires de toute taille font appel au service spécialisé de Navamar Inc au port de Montréal lorsqu’ils ont des avaries. « On travaille quand il y a des

réparations urgentes à faire. On est à l’œuvre souvent 24 heures et même 40 heures d’affi-lées, souvent dans des couloirs étroits. Nos lunchs ne sont même pas payés pendant ces heures là », indique Michel Lataille. Cela fait trois ans qu’ils n’ont pas eu d’augmentation salariale. Ils veulent améliorer leurs condi-tions de travail et leurs salaires.

UN SYNDICAT DE BOUTIQUE CHOISIT LA CSN

« On est un ancien syndicat de boutique. On a d’abord eu un contrat de service, puis une affiliation avec le SCEP ( Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier ). Mais les membres n’étaient pas satisfaits des services et nous ont demandé de trouver une autre organisation, explique Jacqueline Lessard, présidente du STT Outils A. Richard. On entendait dire que la CSN est la meilleure centrale syndicale. Des syndi-qués à l’usine le croyaient aussi. C’est pour cela qu’on a choisi la CSN. »

Le syndicat négocie actuellement le renou-vellement de la convention collective avec le soutien de la Fédération de l’industrie manu-facturière. « Le normatif est réglé. Ça s’est bien passé » précise-t-elle tout en ajoutant que la partie la plus difficile va débuter : la négociation des salaires. Depuis dix ans dans cette usine qui fabrique des couteaux et des outils, des disparités de traitement pénali-sent ceux qui ont le moins d’ancienneté, c’est à dire les jeunes et les femmes.

ÊTRE AUTONOME, UN PLUS

« On voulait gérer nos affaires, être auto-nomes, » souligne Pierre Champagne, prési-dent du syndicat des 50 cols blancs de la mine Niobec. La majorité des 300 personnes qui y travaillent sont des mineurs. Jusqu’à tout récemment, ceux-ci et les cols blancs ne formaient qu’un seul syndicat. Mais les cols blancs ont finalement décidé de se donner leur propre syndicat pour mieux faire valoir leurs revendications. « On veut des salaires plus équitables. C’est vrai que les mineurs

travaillent sous terre mais nous, les techni-ciens, on nous demande plus de diplômes pour faire notre travail. »

S’il privilégie l’autonomie au niveau local, Pierre Champagne croit qu’au niveau national, la fusion des deux fédérations CSN ( FTPF et FM) en une seule, la FIM, est une bonne déci-sion. « On va pouvoir se parler des problèmes auxquels nos syndicats sont confrontés avec la mondialisation. »

Michel Lataille, soudeur

Président du STT de Navamar Inc., Montréal, 25 syndiqués

Jacquelines Lessard, opératrice de machine

Présidente du STT Outils A. Richard, Berthierville, 130 syndiqués

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DEMIX VARENNES

Les travailleurs ont un nouveau contrat de travail des plus intéressants. Le syndicat était en négociation coordonnée avec Laval et les résultats sont significatifs. Les travailleurs ont obtenu un rattrapage salarial dès la première année avec près de 0,75 $ de l’heure en moyenne pour tous les postes de travail. De plus, l’employeur consent

des augmentations salariales de 2,5 % en moyenne par année et une augmentation des bénéfices en REER et en assurances. Ainsi, les travailleurs ont dans une large part conservé les acquis (horaire de travail) et rattraper les conditions de travail de leurs cousins de Laval.

DEMIX LAVAL

Les objectifs du secteur carrière étaient de demeurer les « leaders » dans leur secteur. Les objectifs du syndicat ont été atteints puisque les travailleurs ont obtenu une augmentation représentant une moyenne de 2,5 % par année, un changement majeur au plan de l’assurance collective de courte et longue durée, ce qui leur permet de réduire les coûts en se rattachant au groupe Demix. Uniforme pour les gens de carrière, trans-

port des boutefeux, sous-traitance réduite par l’embauche de personnel, etc. Pour le secteur béton, l’objectif de la négociation était de rejoindre Demix Longueuil-Lasalle, et avec un rattrapage lors de la première année de 1% et autre gain consenti, les travailleurs ont obtenu les résultats escomptés. De plus, l’employeur installe une usine mobile à Laval, ce qui va créer une dizaine d’emplois supplémentaires.

ANNIVERSAIRE D’UN SYNDICAT

Cet été, le Syndicat des travailleurs du papier de Clermont inc. a souligné le 75e anniver-saire de leur syndicat.

Il est très important de profiter de ces moments pour se rappeler l’histoire du syndicat et les raisons et objectifs pour lesquels ce rassem-

blement s’est réalisé. La volonté collective de se regrouper pour se faire respecter et améliorer les conditions de vie et de travail mérite que l’on célèbre notre engagement.

Félicitations aux travailleurs et travailleuses du Syndicat du papier de Clermont inc.

BONNE RETRAITE SYLVAIN

Après 26 ans de militantisme au sein de son syndicat, de la FTPF et de la FIM, Sylvain Parent quittera ses fonctions de 1er vice- président de la Fédération de l’Industrie Manufacturière CSN.

En mon nom et au nom du comité exécutif, nous lui souhaitons une bonne retraite.

Alain Lampron

NOUVELLES DE NOS SYNDICATS (EN DATE DU 23 SEPTEMBRE 2010)

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UNE NOUVELLE CONVENTION D’UNE DURÉE DE 6 ANS POUR LES SALARIÉS DE BRIDGESTONEDeux mois avant l’échéance de leur conven-tion collective, les salariés du Syndicat des travailleurs (euses) de Bridgestone de Joliette (CSN) ont confirmé l’entente de prin-cipe conclue par leur comité de négociation.

Réunis en assemblée générale le 1er juillet dernier, et après plus de 9 heures de déli-bérations, 78 % des membres présents, ils étaient plus de 700, ont dit oui au renouvel-lement de la convention collective selon les termes négociés par leur comité de négocia-tion. L’entente inclus un gel salarial pour les 3 premières années de la convention et une augmentation équivalente à l’IPC (indice des prix à la consommation) pour les 3 dernières années. Cette situation est principalement tributaire, selon Yvan Duceppe, conseiller en finance et administration de MCE Conseils d’un dollars canadien fort par rapport à la devise américaine et des coûts de produc-tion de l’usine qui ont augmentés au cours de la dernière convention ce qui a eu un effet direct sur la rentabilité de l’usine. Un plan de relance à donc été négocié. Parmi les mesures intégrées à la convention on

retrouve entre autres un nombre de jours de production plus élevé, le passage d’un régime de retraite à prestations déterminées à un régime à cotisations déterminées pour les salariés embauchés à compter du 1er septembre, une nouvelle grille salariale.

Malgré un contexte où l’employeur était forte-ment en demande, le résultat de cette négo-ciation a eu pour effet de modifier plusieurs clauses normatives dans le sens des demandes syndicales. Il s’agit entre autres de l’abolition du statut de salarié surnuméraire pour être remplacé par plus d’une quaran-taine de postes permanents, de l’affichage de poste à tous les mois au lieu de 4 fois par année, de la répartition des vacances estivales de façon équitables pour tous les salariés.

Nous pouvons conclure que les salariés du syndicat de Bridgestone ont su répondre à l’appel lancé par leurs représentants en vue d’assurer le maintien de tous les emplois à l’usine de Joliette et de garantir la relance de l’entreprise dans la région lanaudoise.

RENOUVELLEMENT DE LA CONVENTION DES SALARIÉS DE LA SABLIÈRE DE LAFARGE DE SAINT-GABRIEL-DE-BRANDONC’est à 77 % que les salariés du Syndicat national des employés de Lafarge CSN ont entériné l’entente de principe qui avait été conclue par leur comité de négociation. La nouvelle convention prévoit notamment une augmentation salariale de 15 % répartie sur 5 ans, la bonification du montant compen-satoire pour les congés fériés, l’amélioration du tableau des vacances à compter de la 2e année de convention, l’ajout de congés sociaux payés (décès, mariage), l’augmentation de la prime pour les salariés du quart de soir. Le régime syndical a été modifié pour permettre au représentant syndical d’être libéré de son travail sans perte de salaire pour rencontrer les nouveaux salariés. Enfin, l’employeur était

en demande concernant le régime de retraite. Tout en maintenant et en bonifiant le régime à prestations déterminées pour les salariés actuellement à l’emploi, les nouveaux salariés seront, eux, assujettis à un régime à cotisa-tions déterminées dont les cotisations versées par l’employeur sont à la hauteur de 2,15 $ par heure travaillée la 1ère année et progres-seront jusqu’à 2,85 $ l’heure la 5e année.

Le règlement obtenu par les travailleurs de la sablière leur assure une augmentation de leur taux horaire de 3,42 $ répartie sur 5 ans et la bonification de plusieurs avantages jusqu’en 2015.

NOUVELLES DE NOS SYNDICATS (EN DATE DU 23 SEPTEMBRE 2010)

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Le journal L’Affirmation est publié par la Fédération de l’industrie manufacturière. Nous vous invitons à nous faire parvenir vos nouvelles au secrétariat général de la fédération à Montréal, à l’attention de Alain Lampron, président.Fédération de la métallurgie, 2100, De Maisonneuve Est, bureau 204, Montréal H2K 4S1Tél : 514 529-4937Téléc : 514 [email protected]

Design : Renzo Designers

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MERCI À L’ÉQUIPE !