L’exposé oral : rappels méthodologiques · 2016-10-17 · La diapo doit être le support du...

L’exposé oral : rappels méthodologiques

Pour un exposé général de 15 min

Introduction

Quelle que soit la composition de l’auditoire, l’auteur de l’exposé doit savoir que la capacité d’écoute et d’attention d’un groupe diminue avec le temps et évolue par cycles.

Le contenu de l’exposé compte mais ce que voit et entend l’auditoire, c’est d’abord la personne. C’est par le corps que l’orateur atteint son public. Il faut qu’il y ait une cohérence entre les propos et le comportement non verbal.

2 Carine Duteil-Mougel - L'exposé oral

Les grands axes

  Définir les objectifs à atteindre

Être au clair sur ce que doit être le message et sur ce que les auditeurs doivent retenir.

  Rechercher les idées, préparer l’information

Se documenter avec des données fiables et actuelles, des citations et références, des exemples, des illustrations…

Personnaliser le propos.


Les grands axes

  Trier les informations

Faire une sélection des informations réunies selon les objectifs à atteindre et le temps disponible.

Articuler l’exposé selon le fil rouge que vous annoncerez.

Ne cherchez pas à tout dire car l’assistance risque de se fatiguer et de perdre le fil du discours. Restez simple dans vos propos. Limitez-vous à quelques idées principales.


Les grands axes

  Structurer l’exposé :

•  L’introduction (1’/15’) : elle éveille l’attention des auditeurs, elle souligne l’intérêt du sujet, elle situe le thème dans son contexte et le délimite, elle indique les objectifs poursuivis, elle introduit le thème central, elle présente la structure de l’exposé, les parties qui le constituent. N.B. : Nous retenons mieux les premières choses que nous voyons ou entendons, cela s’appelle l’effet de primauté, lequel s’applique à l’introduction.


Les grands axes

•  Le développement (12’/15’) : c’est le corps principal de l’exposé, il doit être structuré en parties.

Au maximum, trois données essentielles à traiter.

Commencer par l’idée la plus compréhensible, faire des transitions entre parties, répéter et souligner les points essentiels à chaque étape du développement.

N.B. : Une diapo de transition contient le résumé de ce qui vient d’être dit et la question suivante.


Les grands axes

•  La conclusion (1’/15’) : elle découle naturellement du développement, elle récapitule les idées principales pour introduire le message final = le message « à rapporter à la maison ».

N.B : Nous retenons mieux les dernières choses que nous voyons ou entendons, cela s’appelle l’effet de récence, lequel s’applique à la conclusion.

•  La clôture de l’exposé (1’/15’) : remercier les participants pour leur attention.


Au lancement de l’exposé, l’orateur prend du regard la dimension du groupe, attend qu’il soit prêt à l’écouter.

Dans l’introduction, l’orateur profite de la bonne concentration du groupe pour regarder les participants et leur sourire.

Dans le développement, l’orateur appuie les points clés de l’argumentation par des gestes. Il varie le rythme du débit, le volume de la voix, multiplie les pauses.

Dans la conclusion, l’orateur regarde intensément son public.

Les grands axes


Carine Duteil-Mougel - L'exposé oral 9

Le principe de la PréAO (Présentation Assistée par Ordinateur) est de réaliser une présentation orale adossée à un support visuel dynamique.

Exposé multimédia : la PréAO



  Une idée = une diapo

La diapo doit être le support du discours. Elle doit être claire et structurée : titre -idée et développement -transition vers la suite

Y mettre des données précises qui ne peuvent seulement être dites. Les auditeurs lisent : attention aux diapos trop chargées !



  Certes,

La diapo doit être le support du discours. Elle doit être claire.

Mais ! Une diapo n’est pas un écrit. Elle doit évoquer, guider, servir de fil conducteur. Elle s’apparente plus à une affiche qu’à un texte.


La mémorisation…

10% de ce qui est lu 20% de ce qui est entendu 30% de ce qui est vu 50% de ce qui est vu et entendu



  Taille des caractères : au moins 18 pts

Juste pour voir (12pts)

Juste pour voir (18pts) Juste pour voir (24pts)

Juste pour voir (36 pts) Juste pour voir (48 pts)



  Police sans empattement (sans serif)

Sans (exemple Arial) : minimum minimorum (24 pt)

Avec (exemple Times New Roman) : minimum minimorum (24 pt)


Avec ou sans empattement :

Université d’été ou

Université d’été




  Ne pas utiliser toute la surface du transparent.

  Utiliser des marqueurs pour souligner, mettre des éléments en évidence. Ne pas utiliser les couleurs rouges ou vertes pour mettre de l’accent sur un mot ou sur un objet. Entre 10 % et 15 % de la population éprouvent des difficultés à différencier ces couleurs.


  Gras : attire le regard

  Italique : fait ressortir un mot, une expression

  Souligné : réduit la lisibilité

  Italique gras : produit un effet de contraste

Trucs et astuces


  Titres & légendes

  le titre est lu 5 fois plus que le texte

  les titres de 6 à 12 mots sont les plus lus

  les légendes sont plus lues que les textes

  les titres en bas de casse sont les plus lus

Trucs et astuces



  Essayez d’avoir le meilleur contraste possible entre votre texte et le fond de votre présentation.

  Evitez les images de fond, qui gênent la lisibilité du texte. De même, choisissez une couleur de texte saturée sur une couleur de fond non saturée. Le texte noir sur fond blanc reste le plus lisible.



  Une diapo doit être auto-suffisante. Pas plus d’une dizaine de lignes par page.

  Evitez les blocs de texte : personne ne les lit à part vous (et lire ce qu'il y a à l'écran est la dernière chose à faire pour une présentation). Fonctionnez plutôt par points synthétisés.



  Allégez vos diapositives. Il vaut mieux utiliser deux diapos et faire ressortir les informations importantes, plutôt que de surcharger la page et noyez les informations.


Par ordre décroissant :

- Noir sur jaune - Jaune sur noir - Vert sur blanc - Rouge sur blanc - Noir sur blanc - Blanc sur bleu

- Bleu sur jaune - Blanc sur noir - Vert sur jaune - Noir sur orange - Rouge sur jaune (…) - Vert sur orange (…)

Lisibilité des couleurs…


Infocom

Infocom

Infocom Infocom

Infocom Infocom Infocom

Infocom Infocom

Infocom

Infocom

Infocom

Lisibilité des couleurs…



  Essayez de respecter une mise en page identique pour toute la présentation. Définissez des emplacements fixes pour la hiérarchie de contenu (titre, sous-titre, etc.). Utiliser au maximum les fonctions des logiciels pour automatiser le style (masque sous Powerpoint).

  Utiliser des schémas dès que possible. Mettre des légendes.



  Éviter les formalismes lourds - l’auditeur doit être capable d’assimiler - expliquer les notations

  Evitez l'excès d'animations qui amusent le créateur du montage mais exaspèrent le spectateur.

  Evitez aussi le minutage qui vous imposerait son rythme automatique durant l'exposé, gardez le contrôle du déroulement pour réagir aux interactions.



  Evitez les transitions proposées par le logiciel. Elles sont souvent inutiles et donnent l'impression que vous voulez montrer que vous savez utiliser l'outil, mais n'apportent rien à la présentation. Les fondus peuvent parfois s'intégrer correctement.



•  Essayez d'orienter le regard de l’auditeur sur le point dont vous êtes en train de parler : faites apparaître les lignes une à une, ou placez un indicateur devant chaque ligne, ou encore utilisez un marqueur de progression, de cheminement, etc.

•  Donnez des repères de durée : indiquez par exemple le nombre de diapos (7/18). Ça rassure l’auditoire…



Et :

  Visualisez le travail en vrai (c.-à-d. avec le vidéoprojecteur) pour vous rendre compte des éventuels problèmes de lisibilité qui ne sont pas toujours perçus sur l'écran d'un ordinateur.



  Pour les graphes : Pour ne pas surcharger les axes il est conseillé d'utiliser uniquement quelques nombres. Cela suffit pour donner l'amplitude du paramètre. Toutes les légendes doivent être écrites horizontalement et non verticalement. Les légendes des séries de données sont directement sur le graphe et non pas sur le côté.



  Pour les graphes : Toujours utiliser la même couleur pour le contrôle. Les couleurs les plus contrastées sont utilisées pour les informations principales et non pas pour les informations annexes (axes, légendes, ...). Voir l'exemple et le contre-exemple ci-après.

Si vous présentez plusieurs graphes de même type, vous pouvez mettre la légende des axes à part pour alléger la figure :


C’est quoi une bonne présentation ?

Observez les 4 diapos suivantes…

…finalement



Réseaux de communication

1 – Toile : communications directes / Sans intermédiaire

2 – Roue : toutes les communications passent par le noyau central

3 – Chaîne : communication linéaire entre les membres



1 – Toile : communications directes / Sans intermédiaire

2 – Roue : toutes les communications passent par le noyau central

3 – Chaîne : communication linéaire entre les membres



1.Toile 2.Roue 3.Chaîne Communications directes / Sans intermédiaire

Toutes les communications

passent par le noyau central

Communication linéaire

entre les membres



1.Toile Communications directes / Sans intermédiaire

2.Roue Toutes les

communications passent par

le noyau central

3.Chaîne Communication

linéaire entre les membres

ANNEXE : Quelques formules utiles

- pour faire une proposition : « je trouve que nous devrions... »

- pour introduire une contre-proposition : « je suis d’accord mais je pense aussi que... » - pour commenter l’idée de quelqu’un : « L’idée de X est excellente et je crois... »

- pour résumer ce qui a été dit : « donc si nous voulons résumer... » - pour préciser par une idée par une analogie : « c’est un peu comme si... »

- pour montrer qu’on écoute : « Hm... oui... oui... »

- pour encourager une intervention : « qu’est-ce que vous en pensez, X ? »



Quelques formules utiles

•  Des termes de transition : ils permettent de ne pas perdre les auditeurs en cours de route…

- pour ajouter un élément : ex. il convient également de citer, de la même façon, en plus de ceci…

- pour mettre deux termes en opposition : ex. malgré ceci, et pourtant…


Quelques formules utiles

- pour montrer qu’un fait découle d’un autre : ex. il en résulte que, en conséquence…

- pour relier deux points de vue différents : ex. mais encore, dans le cas contraire…

- pour insister sur un point : ex. en effet, à vrai dire, il est certain que…

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