L’ex-FIS se redéploie via le hirak - Saadgeo · 2019. 8. 26. · A la une 02 u La Cité Vendredi...

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Le Pr Abdelkader Saadallah à La Cité « Ce mouvement citoyen mérite le prix Nobel de la paix » N° 16546 Vendredi 23 - Samedi 24 août 2019 Prix 30 DA www.lacite-dz.com Quotidien national d’information Directeur fondateur : Fodil Mezali Lire en page 7 Conflit entre l’APC d’Akbou et un industriel Drame. Au mois cinq personnes sont mortes et 23 autres ont été blessées jeudi dans la soirée dans une bousculade survenue lors d'un concert donné à Alger par le rappeur algérien Soolking, a-t-on appris de sources hospitalières. Les corps des cinq personnes décédées, trois jeunes femmes et deux jeunes hommes âgés de 20 à 25 ans- étaient entreposés dans la nuit de jeudi à, hier, vendredi à la morgue du CHU Mustapha, "en attendant l'autopsie", a indiqué le DG de l'hôpital Mustapha, Abdeslam Bennana, mais selon lui, les personnes mortes 'auraient été victimes de la bousculade. Parmi les 17 personnes blessées, quelques-unes seulement étaient gardées en observation, les autres, souffrant de blessures sans gravité, ont quitté l'hôpital, a-t-on constaté sur place. Contactés par l'APS, les services d'urgence de l'hôpital Zemirli, dans la banlieue proche d'Alger, ont confié par téléphone avoir admis "six blessés légers", souffrant pour la plupart de contusions. F. D. Suite en page 2 Le concert de Slooking à Alger vire au cauchemar Ph : DR Entretien avec Imene Latachi «Kateb Yacine a tout dit sur la question des langues» La Cité : Peut-on parler de la nouvelle révolution du peuple algérien ? Dr Abdelkader Saadallah : « Le Hirak, tel est le nom consacré par le peuple à ce mouvement révolution- naire né le 22 Février 2019, ce tsu- nami qui se mesure en millions d'Algériennes et d'Algériens en marche à travers toutes les villes du pays. Ce n'est pas une succession de manifestations successives, comme nous avions vécu plusieurs fois de- puis l'Indépendance. C'est effective- ment une nouvelle révolution du peuple algérien. Rien ne sera plus comme avant, qu'on se le dise et on se l'insère dans nos logiciels et système de réflexion, et pas uniquement en Algérie. Ga3 ! Nous tous, nous devons quitter nos routines de réflexion, de travail, de relations sociales et professionnelles entre nous-mêmes. Et surtout celles et ceux qui se trouvent aux com- mandes et aux décisions de la base au sommet des appareils et institu- tions républicaines qui peinent à jouer leur rôle un tant soit peu depuis l'Indépendance. (Entretien réalisé par Hafit Zaouche) Suite en pages 4 et 5 Le 27ème vendredi de la contestation a confirmé une tendance apparue depuis quelque quatre à cinq semaines. A savoir, la présence de plus en plus voyante des salafistes dans le Hirak. Non pas uniquement du fait de leur accoutrement habituel mais, surtout, des slogans quʼils scandent. Des slogans quʼils ont réussi à faire adopter par les autres participants qui ne sʼinscrivent pas dans leur mouvance idéologique. Lire en pages 2 et 3 L’ex-FIS se redéploie via le hirak ? De plus en plus de barbus à la tête des «vendredis d’Alger» Lire en pages 12 et 13

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  • Le Pr Abdelkader Saadallah à La Cité

    « Ce mouvement citoyen mérite le prix Nobel de la paix »

    N° 16546 Vendredi 23 - Samedi 24 août 2019 Prix 30 DA www.lacite-dz.com

    Quotidien national d’information Directeur fondateur : Fodil Mezali

    Lire en page 7

    Conflit entre l’APC d’Akbou et un industriel

    Drame. Au mois cinqpersonnes sont mortes et23 autres ont été blesséesjeudi dans la soirée dansune bousculade survenuelors d'un concert donné àAlger par le rappeuralgérien Soolking, a-t-onappris de sourceshospitalières.Les corps des cinqpersonnes décédées, troisjeunes femmes et deuxjeunes hommes âgés de20 à 25 ans- étaiententreposés dans la nuit dejeudi à, hier, vendredi à lamorgue du CHUMustapha, "en attendantl'autopsie", a indiqué leDG de l'hôpital Mustapha,Abdeslam Bennana, mais

    selon lui, les personnesmortes 'auraient étévictimes de labousculade.Parmi les 17 personnesblessées, quelques-unesseulement étaientgardées en observation,les autres, souffrant deblessures sans gravité,ont quitté l'hôpital, a-t-onconstaté sur place.Contactés par l'APS, lesservices d'urgence del'hôpital Zemirli, dans labanlieue proche d'Alger,ont confié par téléphoneavoir admis "six blesséslégers", souffrant pour laplupart de contusions.

    F. D.Suite en page 2

    Le concert de Slooking à Alger vire

    au cauchemar

    Ph

    : D

    R

    Entretien avec Imene Latachi«Kateb Yacine a tout dit

    sur la question des langues»

    La Cité : Peut-on parler dela nouvelle révolution dupeuple algérien ?

    Dr Abdelkader Saadallah : « LeHirak, tel est le nom consacré par lepeuple à ce mouvement révolution-naire né le 22 Février 2019, ce tsu-nami qui se mesure en millionsd'Algériennes et d'Algériens enmarche à travers toutes les villes dupays. Ce n'est pas une succession de

    manifestations successives, commenous avions vécu plusieurs fois de-puis l'Indépendance. C'est effective-ment une nouvelle révolution dupeuple algérien.Rien ne sera plus comme avant,qu'on se le dise et on se l'insère dansnos logiciels et système de réflexion,et pas uniquement en Algérie. Ga3 !Nous tous, nous devons quitter nosroutines de réflexion, de travail, de

    relations sociales et professionnellesentre nous-mêmes. Et surtout celleset ceux qui se trouvent aux com-mandes et aux décisions de la baseau sommet des appareils et institu-tions républicaines qui peinent àjouer leur rôle un tant soit peu depuisl'Indépendance.

    (Entretien réalisé par Hafit Zaouche)

    Suite en pages 4 et 5

    Le 27ème vendredi de la contestation aconfirmé une tendance apparue depuis

    quelque quatre à cinq semaines. A savoir, laprésence de plus en plus voyante des

    salafistes dans le Hirak. Non pas uniquementdu fait de leur accoutrement habituel mais,surtout, des slogans quʼils scandent. Des

    slogans quʼils ont réussi à faire adopter parles autres participants qui ne sʼinscrivent

    pas dans leur mouvance idéologique.Lire en pages 2 et 3

    L’ex-FIS seredéploie via

    le hirak ?

    De plus en plus de barbus à la tête des «vendredis d’Alger»

    Lire en pages 12 et 13

  • A la une02 u La Cité Vendredi 23 - Samedi 24 août 2019

    A la uneLa Cité Vendredi 23 - Samedi 24 août 2019 u 03

    L ’éditode Fodil Mezali

    « Magharibia qanat échaab » est le slogan par lequel leFIS dissout reprend petit à petit place dans lemouvement du 22-Février et, partant, dans la société. DeTlemcen à Tébessa et dʼAlger à Tamanrasset, partoutdans le pays les manifestants des derniers vendredislouent une sorte de « professionnalisme patriotique »dʼune chaine qui ne brille ni par des JT particuliers ni parune couverture en temps réel de faits et évènements enAlgérie ou dans le monde. Encore moins par un travaildʼinvestigation sur les dessous de scandales politiquesou financiers, pourtant légion sous les règnesBouteflika, Zeroual et Chadli. Comment une chaine depropagande islamiste se fait-elle adopter par le plusgrand mouvement dʼopposition au régime ? Et commenten Kabylie, oui en Kabylie, cette seule et unique régionoù lʼex-FIS nʼa pourtant gagné ni APC aux locales du 12juin 1990 ni siège aux législatives avortées du 26décembre 1991, les populations font de leurs mardis etvendredis de mobilisation contre le système uneoccasion de tresser des lauriers à une télévision deplain-pied dans la bataille pour un Etat religieux ? Laréponse, comme chaque journaliste sait, est dans laliberté de ton et la radicalité du propos. Ce que sepermet une chaine basée à lʼétranger, et qui plus estfinancée de quelque monarchies arabes commues, nese le permet ni la chaine nationale ni les télévisionsEchourouk, Ennahar ou Dzaer news, des chaines tarabes dʼAlgérie qui doivent leur « enrichissement »partie à lʼargent de lʼAnep et partie à celui dʼAl3ssaba. Orqui paie lʼorchestre dirige la musique ! Si personne nesait dʼoù proviennent exactement les financements de lachaine du fils dʼAbassi Madani, tout le monde connait lesfaveurs sonnantes et trébuchantes dont ce dernierbénéficie auprès du Qatar. Le drame est que nulnʼignore, en Kabylie comme dans tous les grandscentres de déroulement des vendredis de mobilisationcontre le régime, la responsabilité de cet émirat arabedans le chaos à lʼœuvre notamment dans la Libyevoisine et en Syrie. Sʼil est vrai que nos télévisions nʼontrien de professionnel, il nʼest pas non plus faux que laMagharibia est plutôt rampe de lancement de missilesislamistes quʼune chaine TV généraliste oudʼinformations en continu. La question nʼest pas desavoir comment a-t-elle épaté jusquʼau plus démocratedes Algériens, mais avec quelles incompétence et cécitépolitique le pouvoir post-Bouteflika fait, en matière decommunication, du Bouteflika sans Bouteflika.

    F M

    Comment en Kabylie, oui enKabylie, cette seule et unique

    région où l’ex-FIS n’apourtant gagné ni APC auxlocales du 12 juin 1990 ni

    siège aux législativesavortées du 26 décembre

    1991, les populations font deleurs mardis et vendredis de

    mobilisation contre lesystème une occasion detresser des lauriers à une

    télévision de plain-pied dansla bataille pour un Etat

    religieux ?

    Qui paie l’orchestre…

    Forces de l’Alternative démocratique. La"convention du pacte politique", organi-sée par les partis des Forces de l’alterna-tive démocratique, est prévue le 31 aoûtprochain avec plusieurs thèmes à l'ordredu jour, a-t-on appris jeudi auprès duFront des forces socialistes (FFS), l'un despartis de ce pôle. Outre le FFS, les Forcesde l'alternative démocratique comprendégalement le Rassemblement pour la cul-ture et la démocratie (RCD), le parti desTravailleurs (PT), le parti socialiste desTravailleurs (PST), l'Union pour la chan-gement et le progrès (UCP), le Mouve-ment démocratique et social (MDS), leparti pour la laïcité et la démocratie(PLD), la Ligue algérienne de défense desdroits de l'Homme (LADDH), ainsi quedes personnalités politiques, des universi-taires et des juristes. "Nous sommes enphase de finaliser le programme de laconvention et nous attendons toujoursl'autorisation des autorités publiques en cequi concerne le lieu qui abritera les tra-vaux de cette rencontre", a déclaré à l'APSle Premier secrétaire du FFS, Hakim Be-lahcel. Les participants auront à débattrede plusieurs thèmes liés à la crise poli-tique qui secoue le pays actuellement, no-tamment "la transition démocratique, le

    processus constituant souverain, l'Etat dedroit, les libertés individuelles et l'Etat so-cial", a-t-il précisé. Selon le Premier se-crétaire du FFS, les Forces de l'alternativedémocratique "sont ouverts au dialogue età travers la convention du 31 août, ils veu-lent lancer un message au pouvoir, à sa-voir la nécessité d'ouvrir un dialogueglobal et sincère afin de trouver les solu-tions idoines permettant à l'Algérie de sor-tir de l'actuelle crise politique". Cetteconvention constitue "une première étapequi doit mener vers la tenue d'une confé-rence nationale souveraine avant la fin del'année en cours", a-t-il ajouté. Pour rap-pel, les Forces de l'alternative démocra-tique avaient lancé le 21 juillet dernier unappel pour la tenue d’une convention dupacte politique, dans lequel ils ont souli-gné qu'"aucune initiative politique dequelque nature qu’elle soit et aucun dia-logue politique ne sont viables sans la sa-tisfaction de quatre exigences". Cesexigences portent sur la libération des dé-tenus du Hirak, l'ouverture des champspolitique et médiatique, l'arrêt du "dispo-sitif répressif et de l’instrumentalisationde la justice", ainsi que le départ du ré-gime et de ses symboles.

    Tahar F.

    La "convention du pactepolitique" des démocrates en

    voie de finalisation Affluence. En ce jour du 23 août2019 et à l'appel du comité des ci-toyens de la Soummam (CCS), laville d’Akbou a connu une grandiosemarche pour afficher voire, crier lesrevendications du peuple et quiconsistent à exiger le départ immédiatet massif de la mafia qui gouverne en-core l’Algérie sous l’égide de géné-raux. Les slogans de ce 27èmevendredi akboucien: «Système dé-gage», « Tous ensemble pour un chan-gement pacifique et démocratique».La marche de ce vendredi a, par ail-leurs, coïncidée avec un grand évé-nement historique qu’est la Congrèsde la Soummam qui a pu organiser larévolution et poser les premiers fon-dements pour une Algérie où le civilprimera sur le militaire et l’intérieursur l’extérieur. D’ailleurs la foule n’a cessé de scan-der des expressions qui font allusionà la trahison par les généraux de cetinestimable héritage laissé par nosgrands hommes, à l’instar de Abane,Ben Mhidi, Boudiaf et les autres… Lamarche a débuté, comme d’habitude,à partir de la trémie de Guendouza,où des centaines de citoyens se sontdonné rendez-vous arborant les deux

    drapeaux qui symbolisent, respective-ment, l’appartenance ancestrale nord-africaine, de notre pays et celui quide l’indépendance algérienne de 1962du joug colonial. Certains ont prononcé des formuleshostiles à Karim Younes, le nouveaureprésentant du panel, qui est devenuindésirable même dans son propre fiefdans la basse Kabylie. La population voit en lui un serviteurdu régime très dangereux et ne consi-dèrent ses actions que comme un «ca-deau pour les décideurs-voyous ». Uncitoyen a déclaré ceci, à ce propos : «Il faut que le peuple algérien sache dé-jouer les complots qui sont ourdiscontre sa volonté de sauver ce paysdes griffes de ces charognards qui lepillent, comme nous refusons toutemenace émanant de l’état-major mili-taire ». La marche s’est terminée aucentre-ville d’Akbou où une massepopulaire s’est rassemblée dans unclimat de fraternité et d’entente enéchangeant des idées sur le devenir dece noble mouvement qui, pour la pre-mière fois, a pu réunir tout le peuplealgérien sur un seul mot d’ordre celui: Yetnehaw gaâ !

    Rachid Cherkri.

    Grandiose marcheà Akbou

    Marche. La forte mobilisation dece 27e vendredi comptant pour lemouvement de la contestation ci-toyenne, augure d’une rentrée so-ciale très mouvementée.Dès midi, les premiers manifes-tants arrivaient déjà sur l’espla-nade de la maison de la culture,lieu habituel de toutes lesmarches, depuis le 22 févrierpassé.Peu à peu, cette place se remplitet devint noir de monde, aux en-virons de 13h, l’heure à laquelleles premiers carrés se sont ébran-lés pour un parcours de plus detrois kilomètres sous un soleil deplomb.« On en a marre des généraux »,scandent des milliers de voix enguise de message à ce qui est ap-pelé le pouvoir réel, c'est-à-direl’état major de l’armée que qui lavox populi, présente comme lesvéritables décideurs et faiseurs deprésidents de la république de-puis 1962 à nos jours.Ce pouvoir réel incarné par levice-ministre de la Défense etchef d’état major A. Gaid Salah,est ouvertement accusé, si l’on sefie aux pancartes brandies par lesmanifestants et aux slogans scan-dés, de vouloir reconduire le «système » par la tenue d’uneélection présidentielle sans avoirà recourir à une période de tran-

    sition comme le revendiquent cesmillions de voix lors des marchesdes qui se tiennent chaque ven-dredi.En se référant à l’une des résolu-tions du premier congrès du FLNrévolutionnaire, qui s’est tenu àIfri Ouzellaguen le 20 août 1956,plusieurs marcheurs ont brandipancartes et banderoles sur les-quelles on pouvait lire« Primauté du civil sur le mili-taire ».Un autre message aux décideurs,les exhortant à céder le pouvoiraux civils, comme l’a suggéré,récemment, le FFS en appelant àune solution à la soudanaise,pays où l’état major de l’armée aaccepté de se retirer de la pra-tique politique au profit des seulshommes politiques.Tout en réitérant l’exigence de li-bération des détenus d’opinion,comme le chef de la wilaya IVhistorique Lakhdar Bouragâaainsi que les jeunes porteurs dudrapeau amazigh, en prison de-puis trois mois, ces milliers devoix s’en prennent au panel dudialogue et de médiation en citantavec des mots durs son coordon-nateur Karim Younes, ouverte-ment accusé de « jouer » le jeu dupouvoir en s’inscrivant dans unefeuille de route émanant, selonles citoyens ayant pris part à la

    marche, des décideurs.« Pas de dialogue avec le gang »,un slogan répété depuis que lepouvoir avait appelé à des ren-contres de sorties de crises maissans toutefois accepté les princi-pales revendications de la rue no-tamment la libération des détenuset surtout le départ du chef del’Etat par intérim et de l’ensem-ble du gouvernement dirigé parNouredine Bedoui, un résidu dusystème de Bouteflika que l’opi-nion publique présente commeétant l’un des architectes en chefdes fraudes électorales passées etsurtout, le principal acteur dansla collecte des pseudos six mil-lions de signatures au profitd’une cinquième mandature deBouteflika.Parallèlement à ces marches duvendredi et celle de la commu-nauté universitaire qui se tientchaque mardi, des membres de lasociété civile organisent périodi-quement des rencontres-débatssur les places publiques à traverslesquels ils appellent à la libéra-tion des détenus d’opinion, enplus de la pétition qui circule àl’échelle nationale, exigeant lamise en liberté de ces détenusainsi que les jeunes porteurs dudrapeau de Tamazgha.

    B. A.

    Les Béjaouis ciblent Karim Younès

    Suite de la page uneSelon les premiers témoignagesconcordants, l'accident s'est pro-duit vers 20heures devant une desentrées secondaires du stade du 20août où la foule se pressait pourassister au concert de Soolking,un évènement qui a drainéquelque 30.000 spectateurs, a-t-onconstaté. Commencé à 20h30, leconcert de Soolking n'a pas été in-terrompu et s'est poursuivi pen-dant plus de quatre heures. Lejeune rappeur algérien, établi enFrance, était en concert en Algé-rie pour la première fois. Sonspectacle était organisé par l'Of-fice national des droits d'auteurs(Onde). Suite à ce drame, les élé-ments de la Protection civile ontprodigué les premiers secours à86 personnes et transféré 32 autresvers le Centre hospitalo-universi-taire (CHU), Mustapha Pacha,après la bousculade survenue lorsdu concert, ont indiqué, par ail-leurs, hier, vendredi, les servicesde la Protection civile. La Direc-tion générale de la Protection ci-vile a mis en place "un dispositifd'intervention avant et pendant leconcert du chanteur Soolking au

    stade du 20 août, où les élémentsde la protection civile ont prodi-gué des soins de première urgenceà 86 personnes", a ajouté la mêmesource. "32 personnes ont été éga-lement transférées vers le CHUMustapha Pacha, dont certainsétaient gravement blessés et d'au-tres ont succombé à leurs bles-sures à l'hôpital", a noté la source.Par ailleurs, le procureur de la Ré-publique près le Tribunal de SidiM'hamed (Alger), a ordonné, hier,vendredi, l'ouverture "d'enquêtesapprofondies" pour déterminer lescirconstances de l'incident ayantentraîné la mort des 5 personnes,lors de ce concert. "Suite à l'inci-dent tragique survenu lors d'unconcert animé, jeudi 22/08/2019au stade du 20 août 1955 à Be-louizdad, entraînant la mort de 5personnes, dont une adolescenteâgée de 13 ans, nous noussommes rendus immédiatementsur les lieux de l'incident avec deséléments de la police judiciairespécialisés", lit-on dans le com-muniqué du procureur de la Ré-publique. "Après les premiersconstats, nous avons ordonné l'ou-verture d'enquêtes approfondies

    pour élucider les tenants et abou-tissants de l'incident et définir lesresponsabilités", ajoute le com-muniqué. Cinq (05) personnesâgées entre 20 et 25 ans sontmortes, jeudi dans la soirée, dansune bousculade survenue lors d'unconcert donné à Alger par le rap-peur algérien Soolking. Le Pre-mier ministre, NoureddineBedoui, a, par ailleurs, adressé,hier, vendredi ses sincères condo-léances aux familles des victimesde la bousculade, survenue lors duconcert indique un communiquédes services du Premier ministre."Suite au tragique incident ayantentraîné la mort de 5 jeunes ci-toyens, lors d'un concert animé austade du 20 août 1955, le Premierministre, Noureddine Bedoui, pré-sente en son nom personnel et aunon du Gouvernement, ses sin-cères condoléances aux famillesdes victimes, Priant Dieu Toutpuissance de les assister en cettedouloureuse épreuve, et de leurprêter patience et réconfort. ADieu nous appartenons et à luinous retournons", lit-on dans lecommuniqué.

    F. D.

    Le concert de Slooking à Alger vire au cauchemar

    SoufianeDjillali pose ses conditionsau PanelDialogue national.Soufiane Djillali de JilJadid, bien que consi-dérant que le dialogueest la «voie royale»vers la solution à lagrave crise que tra-verse le pays ne faitpas, n’émet pas moinsun certain nombre deconditions pour que,selon lui, cette dé-marche aboutisse.Le président du partiJil Jadid n’a pas man-qué, en effet, de signi-fier ses réserves àKarim Younes et à sespairs du panel de lamédiation et du dia-logue qu’il a reçus,avant-hier jeudi. S’ex-primant en marge decette réunion, l’ancienbras droit de Noured-dine Boukrouh au PRAa, en effet, exhorté lepouvoir qui, selon lui,détient la «responsabi-lité entière» dans cequi arrive au pays, àpréparer le terrain à cedialogue à travers desmesures, dont cellesliées à la «transpa-rence» et à une «vo-lonté politiquesincère» qu’il consi-dère comme préalablesà la souscription deson parti à ce dialogue.Le président de JilJadid n’a pas manqué,par ailleurs, de traiterde l’affaire FLN avecles appels qui se multi-plient pour sa mise auplacard de l’histoire.

    Soufiane Djilali ditpréférer un « change-ment de sigle » qu’unedissolution purementet simplement de l’ex-parti unique de par lasymbolique révolution-naire qu’il incarnepour les Algériens. Unparti qui doit être re-tiré, poursuit-il, desmains de ceux qui onten fait un fonds decommerce pour leursseuls et uniques inté-rêts personnels».

    Larbi K.

    Tayeb Louh placéen détentionprovisoire à laprison d’ElHarrachJustice. L’ancienGarde des Seaux,Tayeb louh, est placéen détention provi-soire, avant-hier jeudi22 août, par le conseil-ler enquêteur près lacour suprême.L’ancienne figure deproue du régime Bou-teflika fait face à plu-sieurs délits dont «l’abus de fonction,l’entrave au bon fonc-tionnement de la jus-tice, l’incitation à lafalsification de pro-cès-verbaux officiels,l’incitation à la partia-lité ». Avant sa com-parution aujourd’hui,Tayeb Louh a faitl’objet d’une instruc-tion. Il a été audi-tionné par l’Officecentral de répressionde la corruption(OCRC).

    N. M.

    Non pas uniquement du fait de leuraccoutrement habituel mais, surtout,des slogans qu’ils scandent. Des slo-gans qu’ils ont réussi à faire adopterpar les autres participants qui nes’inscrivent pas dans leur mouvanceidéologique. Et dont l’essentiel estdirigé contre l’institution militaire.Sournois à souhait, ils ont fait leurun des slogans les plus récurrents duHirak. Sauf qu’ils n’ont pas manquéde lui adjoindre d’autres qui tradui-sent, on ne peut mieux, l’objectifsournois de leur présence dans lesmarches du vendredi mais égale-ment dans celles estudiantines -ousupposées telles - du mardi. Celui deternir auprès du peuple l’image del’ANP. La double revendication,partagée par tous les marcheurs, del’instauration d’un “Etat civil” et durejet “d’un Etat militaire” est, eneffet, toujours accompagnée, chezles salafistes, d’une autre selon la-quelle le peuple veut l’indépen-dance. Un accompagnement, faut-ille préciser, loin d’être fortuit. Et in-nocent. Rapprochés, ces deux deuxslogans - et les “revendications”qu’ils sous-tendent - suggèrent per-nicieusement que l’Algérie demeuretoujours sous la dépendance de l’an-cienne puissance colonisatrice etque l’armée, qui y détiendrait la to-talité du pouvoir, est, par consé-quent, l’outil par lequel cettedépendance est maintenue. Saufque, manoeuvre des plus graves,cette suggestion sert de lit à une

    autre qui vise à “blanchir” la mou-vance islamiste salafiste de touteresponsabilité dans la terrible tragé-die qui a endeuillé le pays durant lesannées 90, et au-delà. Et, partant,faire accréditer l’idée que c’est l’ins-titution militaire qui est derrière leterrorisme qui a ravagé le pays du-rant cette période. Cette manoeuvren’est pas une vue de l’esprit. Toutobservateur impartial des marchesdu vendredi - et du mardi - ne peutpas ne pas avoir remarqué, depuistrois ou quatre semaines, l’appari-tion de photos de supposés disparusdurant la décennie noire; des dispa-ritions dont les salafistes accusentouvertement l’armée et les servicesde sécurité d’en être les auteurs.

    Intrigant encensement…Cette montée en puissance des sala-fistes dans le Hirak est confirméepar un fait des plus intrigants. Et desplus nocifs. Un fait qui révèle quecette montée en puissance ne doitrien au hasard. Mais qu’elle s’intè-gre dans un plan plus vaste qui vise,dans un premier temps, à la remisesur selle du parti dissous. Et dans unsecond, à créer les conditions d’unenouvelle tentative de prise de pou-voir. Un plan qui passe par l’impo-sition, auprès des Algériens, de lachaîne de télévision créée par un desfils d’Abassi Madani et financée pardes fonds qataris, comme un supportmédiatique fiable et crédible. C’està cet objectif qu’obéit, à l’évidence,

    l’encensement ouvert de cettechaîne depuis, au moins, les deuxderniers vendredis de la contesta-tion: “Al Magharibia qanat ecchaab”(Al Magharibia, la chaîne du peuple)est, en effet, devenu un slogan ré-current des salafistes. Et d’un nom-bre croissant de marcheurs quisemblent déjà cédé aux chants de si-rène du parti dissous.

    Le Panel vertement pris à partieLa confirmation de la montée enpuissance des salafistes dans leHirak, n’a pas été le seul fait notablede la marche d’hier; dans la Capitale,du moins. Le Panel et son coordina-teur ont été vertement pris à partie parles manifestants; salafistes et autres.Lui déniant toute représentativité duHirak, ces derniers (les manifestants)ont accusé Karim Younès d’être unpion du chef d’Etat-major de l’ANP.Une accusation à laquelle n’a p aséchappé également Ali Benflis, pré-sident de Talaie El Hourriyet. Quis’inscrit, comme celle adressée aucoordinateur du Hirak, en droite lignedu rejet, réitéré hier, par les manifes-tants, de tout dialogue avec le pou-voir et de toute élection dans lesconditions actuelles. Tous ces faitslaissent augurer d’une persistance dela crise dans laquelle est empêtrée lepays depuis six mois maintenant.Une crise qui risque d’être particuliè-rement aggravée par la montée enpuissance des salafistes.

    Mourad Bendris

    Le Hirak se laisse-t-ilpousser la barbe?

    Le 27ème vendredi de la contestation a confirmé une tendanceapparue depuis quelque quatre à cinq semaines. A savoir, laprésence de plus en plus voyante des salafistes dans le Hirak.

    Conférence -débat du partidu RCD Akbouaujourd’huiRencontre. Leconseil communaldu parti du RCDsection d’Akbou vaorganiser, au-jourd’hui, samedi24 août 2019, uneconférence-débatqui sera animée si-multanément parMe. Fetta Sadat,membre de la direc-tion nationale, dé-putée et militantedes droits del’Homme, AkssasAtika, membre dubureau national,Hassam Lydia, ju-riste d’entreprise etmembre du bureaud’Alger et enfinMoulaoui Saida,coordinatrice régio-nale des femmesprogressistes. Lesthèmes qui seronttraités sont répartiscomme suit : « Lafemme et la révolu-tion du 22 février2019» et la ques-tion des détenus prisen otage. La diteconférence sera or-ganisée à la salle decinéma d’Akbou à10h. La rencontreporte le principesuivant : « Ceux quifont les révolutionsà moitié ne font quecreuser leur tom-beau.»

    R. C.

  • La Cité Vendredi 23 - Samedi 24 août 2019 u 05

    A la une

    Suite de la page uneL'heure est à l'action. Il n'est plus question des'enfermer dans des discussions de famille etentre amis, des heures dans les cafés et dans lescoins et recoins de travail, pour se designerentre nous les aberrations, les vols et rapines,observés de bas en haut, et de se dénoncer lespersonnes en question entre nous-mêmes. Defaire uniquement des analyses du pourquoi etcomment.Ceci est dépassé par le mouvement Hirak, celafait partie de l'ancienne opposition silencieuse,qui était atterrée, se limitant à citer les quelquespionniers de la lutte en leur apportant le soutienmoral.Il faut agir, lutter ! »

    Et déjà on se dit Mais comment avons-nous accepté que de telles pratiquesavaient eu lieu, ces centaines demilliards détournées, dilapidées, voléessans vergogne ?

    « C'est dans notre ADN ! Mais le peuple algé-rien fonctionne de cette manière, après des pé-riodes étonnamment longues, calmes et plates,aucun signe à l'horizon, il accumule, sa patienceparait infinie, "Khali el bir beghatah (laisse lecouvercle du puits en place) !", et puis subite-ment il éclate, ce qu'il admet depuis des années,il ne veut plus le subir même pas un seul jour deplus.Les militants progressistes qui infatigablementagissaient autant qu'ils le pouvaient se retrou-vent surpris de voir celui qui avait toujourscraint de signer une simple pétition, chose ba-nale pour les militants rodés, se retrouve aufront des marches en brandissant des postersavec des expressions de ras-le-bol à lui, sonstyle, ses mots, ses espoirs, ses rêves, ses mo-queries et d'autres vérités encore que nous dé-couvrons chaque jour, aussi magnifiques lesunes que les autres.La liberté d'expression n'a jamais eu une aussivaste expansion latérale que depuis le Hirak,pas seulement des medias, au contraire ces der-nières ont gagné des acquis de la rue. Les ob-servateurs ne peuvent, et ne cherchent, plus àdiscerner les sources, politiques clandestines oupas, meneurs ou pas, qui se cacheraient der-rière. Cette méthode, devenue obsolète, est à ar-chiver dans les documents de l'Histoire.Il s'agit plutôt de déchiffrer à travers l'expres-sion multiforme des personnes de tous les coinsdu pays, le peuple dans toute sa diversité, ce quipourrait convenir le mieux pour que l'Algérieaille encore mieux et plus loin dans son avancée

    vers le progrès. »

    Que différencie le Hirak des autresmouvements de protestations qu’aconnus le pays depuis sonindépendance ?

    « La grande différence de ce mouvement Hirak,est, en plus de son ampleur, sa persévérance, saténacité, le courage inébranlable des Algé-riennes et des Algériens, d'aller et d'affronterpacifiquement les forces dépêchées par le pou-voir au point de les rendre impuissants par lesourire, "Khawa ! Khawa!" (Nous sommes desfrères !), les noyer dans la masse populaire, lesfaire participer aux chants et aux danses, leuroffrir l'eau et la nourriture, les gâteaux de l'Aïd,les arroser d'eau quand ils transpirent sous lachaleur.Sa force est dans son pacifisme, "Silmiya Sil-miya !" (Paix paisible !), dépasse toutes les ima-ginations. Une extraordinaire force desAlgériennes et Algériens de résister à leur pro-pre caractère pour ne pas exploser de colère,eux que tout le monde dit, il est très simple defaire déséquilibrer un algérien en l'énervant, enle provocant. Et là ils montrent que tous maitri-sent leur colère profonde.Oui le Hirak mérite le prix Nobel de la paix.Car il démontre, une fois de plus, que la forcede la lutte réside dans sa ténacité et son paci-fisme.Et comme ils le clament à chaque fois, ils re-viennent encore plus fort, plus nombreux, pluspacifistes. Plus armés et plus expérimentés pourdéjouer les manipulations, les pièges, les pro-vocations issues du pouvoir corrompu pourfaire échouer cette nouvelle naissance de l'Al-gérie.Il apprend de lui-même de sa lutte, et il s'orga-nise ! Il tombe et il se relève, immédiatement,d'un Vendredi à l'autre, d'un Mardi à l'autre, en-core plus fort pour ne plus tomber encore unefois ! Comme le lycéen qui devient adulte àl'Université, celui qui apprend tout seul et delui-même, self-made-learning-person.»

    Etes-vous pour l'organisation du Hirak ?« L'organisation du Hirak s'impose ! Mais pasde façon classique, donc obsolète, mais sousune forme qui préserve et bonifie son apport àla marche vers l'Avant du peuple algérien. Ouiil est possible maintenant de le faire et celacommence à se bâtir. Doucement pas à pas. Ilne s'agit pas de commencer une structure fixeen partant du haut de la pyramide et en allantvers la base ! Mais d'abord par des comités lo-

    caux partout là où c'est possible avec des règlesclaires à respecter. Il ne s'agit pas non plus devoter pour des représentants et les laisser fairece qu'ils veulent, négocier secrètement, subir lespressions et tentations, et y résister dans l'isola-tion. De la même façon qu'ils sont élus ils peu-vent aussi être déchus, en fonction de leursdires, actions et résultats. Ils sont élus sur labase de ce qu'ils proposent. Ils doivent être élussur la base de feuille de route tout en sachantqu'ils doivent rendre régulièrement compte à labase, et s'il y a des doutes, des défaillances lesfaire seconder par des adjoints, et si réellementils échouent dans leurs missions, les remplacer.Des forums feront surgir des représentants decoordination de secteur, communaux, et régio-naux avec les mêmes bases méthodologiques.Le Hirak ne faiblira pas ! Que les rescapés dupouvoir corrompus qui espèrent sur la lassitudedu Hirak, pour continuer à se remplir les pochesen puisant en toute impunité dans les caisses dupeuple, ne se fassent plus d'illusions. Etrohoga3 (vous partirez tous… devant la Justice).Il est préférable de voir les choses en face et sepréparer à envisager une solution dans l'intérêtde notre pays, à nous tous, de notre peuple, leseul souverain du pays, que nous devons tousservir, et n'en pas s'en servir pour se remplir lespoches ! Pour se faire propulser vers le devantde la scène politique par une des vagues du Tsu-nami.Pourtant l'Histoire, récente et lointaine, le dit.Notre peuple a toujours su faire émerger lesmoyens et formes de lutte, que certains y voientdans l'initiation, au mois de février 2019, unemanipulation venant quelque part des officinesdu clan corrompu du pouvoir, comme on l'adéjà dit pour Octobre-88, c'est tout simplementne pas connaitre le peuple algérien dans sestripes profondes. »

    Comment les Algériens avaient purésister au cours de la période la plusmeurtrière de l'invasion coloniale par laplus grande puissance mondialemilitaire de 1830, alors que la tête duSystème féodale de la Régence d'Alger,s'était empressée de sauver son trésor ennaviguant vers son maitre à Istanbul ?

    « Le peuple avait su trouver les forces pour s'or-ganiser en fédérant le plus de tribus possiblespour résister le plus longtemps possible.Comme aussi notre peuple avait su résister augénocide colonial en apprenant à survivre à lafamine imposée par le système colonial en ledépossédant de ses terres.

    Les formes et moyens d'organisations il a suaussi les apprendre en créant ses outils en s'ins-pirant des sociétés modernes de ce temps. Lesdeux grandes guerres lui en servis à apprendreencore, en payant le prix le plus fort, en étantla "chair à canon", eux qui n'avaient que "ledroit de mourir pour la France la "mère patrie"mais pas celui d'y vivre avec les mêmes droitsque tout autre citoyen avait dans cette coloniede l'Empire Français. Il se préparait à lutter lesarmes à la main, vers le futur, lointain ouproche, avec cet espoir vague, mais si tonique"un jour Inchallah !"Mais en attendant ce jour, il s'organisait et sepréparait autant qu'il pouvait dans les associa-tions de toutes sortes et surtout les partis.Et encore plus tard, comment se trouvant piégédans les règles d'une démocratie coloniale ils'était retrouvé en train de tourner en rond, touten accumulant des forces, un autre terreau d'oùbourgeonneront de nouvelles forces. Ce noyau,les fameux 22, qui avait vu juste en déclenchantune guerre de libération avec pratiquement lesmains nues.Et une fois encore alors que le système du partiunique FLN avait dévié de par sa nature elle-même en une dictature qui n'avait pas hésité àutiliser les armes des services de sécurité pourtirer, avec des armes de guerre sur des jeunes,les torturer dans la locaux d'une république del'Algérie Indépendante dont les fondateursavaient crié au ciel : Plus jamais la torture dansnotre pays !Et puis dans cette spirale des décennies noiresqui ont bouffé une génération, est sortie unenouvelle force qui par sa puissance pacifique aétonné le monde.C'est toute cette expérience qui est le moteur dela naissance du Hirak, il n'a pas été déclenchépar les partis en activité dis ou non d'opposi-tion.C'est quand même bizarre que l'Histoire réci-dive ! L'avant-garde auto proclamée, de fait ouvirtuelle, prépare le terrain mais faillit à la der-nière minute pour passer à l'action !Etnahaw ga3 ! (Tous doivent partir !) Cetteforce si puissance a été initiée par des gouttes,l'une après l'autre de souffrance, de résistancede luttes héroïques isolées. Un marasme in-croyable existait avant, y compris les derniersmois de 2018, et la dernière goutte a été cellequi avait fait débordé le bidon : Quand l'inso-

    lence de la tête du clan Bouteflika, le clan d'unecorruption inouïe, bâti par Bouteflika lui-même,protégé par la plus part des hauts responsableset hauts officiers de l'ANP de l'époque, avait euencore l'audace de vouloir humilier encore lepeuple, qu'il traitait publiquement, dans le payset à l'étranger de "médiocre", par une masca-rade du 5ème mandat.Dès le début février les choses se sont accumu-lées, au point d'atteindre le dégout pour la di-rection de ce système pourri : Etnahaw ga3 !(Tous doivent partir !), cette idée géniale qui agermé dans tous les esprits des Algériennes etdes Algériens, en même temps, une preuve trèsforte de plus de son unité ! »

    Mais la tête du Système résiste encore,pourquoi selon vous ?

    « Mais la tête du Système résiste, le Systèmeau pouvoir, ancien et expérimenté depuis laGuerre de Libération, à ce jour encore, fonda-mentalement militaire, fait semblant de croireque le peuple ne veut changer que le gouverne-ment en place. Pourtant ils ont eu tous lesmoyens du pays et du peuple pour construireune institution avec des personnes de haut ni-veau, compétents, des réels Think-Tanks en me-sure d'éclairer les chefs apparents, que descirconstances ont mis à la tête de l'armée et au-tomatiquement du pays, à tour de rôle depuisl'Indépendance, alors qu'ils n'avaient jamaistenus un stylo ni lu ou écrit une page de touteleur vie.GA3 ne veut pas dire seulement le gouverne-ment apparent, ni encore les corrompus appa-rents. Encore moins une seule partie descorrompus. C'est tout le système dans sa façonde gouverner, ses méthodes, tout est remis encause. Quels que soient les hommes ou femmesqui se retrouveront en apparence avec les plushautes responsabilités, avec les mêmes mé-thodes de gouvernance le résultat sera le même! Ils fabriqueront une fois de plus de nouveauxTasstosa, Khalifa, Chekik Khelil, Ould Kad-dour, …et j'en passe, la liste est tellementlongue.Et l'ANP (Armée Nationale Populaire) quenous voulons toutes et tous qu'elle reste la dignehéritière de l'ALN (Armée de Libération Na-tionale), le fleuron de notre Histoire récente.Nous ne voudrons jamais qu'elle perdre de nou-veau son grade de "digne héritière de l'ALN"

    pour devenir le protecteur des corrompus, in-compétents, des médiocres, voleurs, dilapideursdes richesses matérielles du sol et du sous-solde notre pays, et plus important encore les ri-chesses HUMAINES de notre peuple.Une lutte actuellement très lourde de consé-quences avec des pressions de toute sorte, detoutes directions d'origines différentes y com-pris au sein de l'ANP elle-même, voudraientque l'ANP perde définitivement ce meilleurgrade que le peuple lui avait donné. Les forcesvives et de progrès du peuple, de tout le peupleau contraire lutte pour que l'armée garde songrade avec fierté pour elle et pour le peuple, etse retrouve à côté du Hirak, "Khawa Khawa" !Et le peuple lui-même, pas seulement son élite,le sait, et il se protège comme il peut contre lesprovocations, les pièges, les intimidations et au-tres méthodes de cette arme redoutable qu'estla manipulation ! »

    Le pouvoir manœuvre encore et s’entêteà écouter le peuple et appliquer lesarticles 7 et 8 de la Constitution ?

    « La manipulation n'aboutit qu'à l'impasse et à lacatastrophe ! La manipulation, cette arme deguerre redoutable et dangereuse car elle peutéclater entre les mains de celui qui l'initie, dontil ne faut pas oublier que les algériens la connais-sent très bien, ils l'ont apprissent à leurs dépens,pas seulement pendant la guerre de libération,mais bien avant depuis que les partis avaient faitleur apparition dans les années 1910 !Beaucoup d'historiens pensent que les soulève-ments du 8 Mai 1945 ont été visés par des pro-vocateurs pour ramener une répression férocede l'armée coloniale.Ce qui est certain c'est que des manipulationsimportantes ont eu lieu pendant les maquiscomme celle dite de la Bleuite, dans le but depousser les algériens dans les maquis à s'entre-tuer. Ces manipulations ont échoué même sinous avions payé le prix fort. De même que lapériode de l'Indépendance où de Gaulle espé-rait créer la guerre civile en Algérie en mani-pulant l'OAS, la Force Locale et autres officineset là une fois de plus échec total. L'ALN/l'ANPs'en est tirée et le pays sauf.Toutes ces leçons ont servis et plus tard, alorsles manifestations d'Octobre 1988 donnaient lapreuve irréfutable de l'échec du parti unique duFLN, le FIS allait donner la meilleure occasion

    au système de perdurer encore plus et en fait ila perduré pratiquement 30 ans de plus ! Jem'explique brièvement ! La situation dans le pays devenait explosivedans les années 80, mais les hommes à la têtedu pouvoir, voulaient persister et n'avaient pascompris que le système devait s'ouvrir à plus detolérance, démocratie et intégrer encore plus denouvelles forces émergentes, et ne plus utiliserla répression brutale allant jusqu'à l'emprison-nement la torture, la liquation et disparitionpour des raisons politiques ou culturelles.La contradiction prenait de l'ampleur au pointde gagner le système lui-même allant jusqu'auclivage interne au sein des hommes du pouvoircentral et du système de façon générale. Lacontradiction éclata au début d'octobre 88,même si elle avait été initiée par des hommesdu système, elle avait très vite gagnée tout lepeuple dans tout le pays.La réaction du pouvoir a été basée sur lesmêmes méthodes du début des années 60 : ré-pression féroce vis-à-vis de tous y compris desenfants.L'opposition à de telles méthodes répressives agagné encore plus d'autres couches du peuple,pour rejoindre la minorité combattante opposéeau pouvoir depuis le début des années 60, quipersévérait dans la lutte clandestine en Algérieet en France malgré la traque des services, leuremprisonnement, leur torture et leurs assassi-nats.Mais leur grande force était et est resté à ce jour: seule la lutte pacifique et persévérante donnedes résultats et désarme le pouvoir brutal !Cette stratégie de lutte est encore valable et leHirak en donne la preuve chaque jour de façonspectaculaire !Alors que le mouvement gagnait de l'ampleurdès les premiers jours d'octobre 88, les isla-mistes émergent de façon spectaculaire et cla-ment leur opposition au pouvoir par les armes,la violence, les assassinats.C'est exactement ce que le pouvoir attendait !Les services du Système ont pu les manipuler àloisir, et de façon grossière ! Alors que ce n'étaitmême pas nécessaire…leurs actes étaient suf-fisants !Quand je dis "de façon grossière" il ne faut pasoublier que le chef de l'état, le président ChadliBenjadid, était arrivé à un compromis avec ladirection du FIS pour se maintenir au pouvoir eten leur laissons plusieurs secteurs de la gou-vernance du pays. Tout avait commencé avecles élections communales. Il est clair que de-puis l'Indépendance seul le référendum de l'In-dépendance a vu le peuple s'exprimer librementet son choix n'a pas été trahi. Depuis toutes lesélections, à ce jour, étaient des mascarades,aussi les algériennes et les algériens n'avaientjamais voulu y participer dans leur grande ma-jorité, c'était les organisateurs de l'état qui don-naient les résultats dictés par le haut dusystème. Et donc le président Chadli avait misen place une stratégie pour se maintenir au pou-voir en accord avec le FIS de façon à ce que cedernier rafle la majorité des communes. L'ap-parence d'un vote représentatif allait continuery compris pour les élections législatives. Ce quiétait encore plus grave car cela voulait dire toutsimplement que le FIS qui détenait une grandemajorité des communes allaient tout simple-ment bourrer les urnes pour qu'à la suite despremiers résultats tout le monde se rendaitcompte que cette fameuse stratégie de Chadliet son fameux "Think-Tank" avait abouti à l'im-passe ! L'Etat de DAECH allait s'installer àAlger ! A la grande satisfaction de certainesforces rétrogrades et des forces extérieures tou-jours à l'affut de la destruction de l'Algerie dontelles n'avaient jamais admis son indépendancenotamment Mitterrand alors président de laFrance. »

    La grande stupeur s'installait en Algérie! Certains du Système se posaient laquestion comment l'Algérie étaitarrivée là ?

    « Mais qu'espérez-vous d'un Président commeChadli ? De sa "lumineuse stratégie politique",lui qui n'a jamais tenu un stylo, lui dont lesseules connaissances et expériences se limi-taient à la stratégie du Domino "Comment blo-

    quer l'adversaire avec le double six à la main ?"N'oublions pas qu'il avait été désigné par unconsensus des hauts officiers de l'ANP qui dé-tenait 100% de la tête du pouvoir ! Le peuplealgérien allait payer encore le prix fort !Cela n'avait pas servi de leçons, car par la suiteune autre impasse bloquait le pays vers le pro-grès, et pour le sortir la même méthode duconsensus des officiers supérieurs de l'ANPavait porté à la présidence Bouteflika, celui quiétait bien connu par tous comme un expert endétournement de fonds publics et en plus sansn'avoir rien fait comme travail et études de toutesa vie. Il a été mis, imposé et protégé commeprésident par le Haut Commandement de l'Ar-mée et pendant 20 ans. Il a bâti le plus grandsystème de corruption qu'aucun pays au monden'a connu !Qu'est-ce que c'est que cette méthode de gou-vernance qui consiste à désigner, imposer despersonnes à la tête d'une institution républi-caine, du haut à la base de la pyramide, les lais-ser dégrader, détruire, corrompre à volonté sansjamais lever les bras au ciel et arrêter les dégâtsun jour ? Le laisser détruire jusqu'à la catas-trophe totale ? Détestez-vous à ce point ce payset ce peuple ? Votre pays et votre peuple ? Vousvous détestez vous-mêmes ?Et maintenant alors que les algériennes et lesalgériens "vendredisent" (marchent chaque ven-dredi) et que les étudiantes et étudiants "mardi-sent" (marchent chaque mardi) depuis plusieurssemaines après tout ce parcours ponctué de ca-tastrophes LE HAUT COMMANDEMENTDE L'ANP nous affirme encore une fois faites-nous confiance, voilà notre stratégie, bâtie surles mêmes méthodes, réflexions et logiciels etles mêmes personnes !? »

    Etes-vous pour une période detransition ?

    « La transition n'est pas seulement le cheminobligé, l'Algérie y est dedans depuis des mois !Il est clairement dit et redit, il ne s'agit pas, ilne s'agit plus de changer d'équipe dirigeante enmaintenant le système, le résultat sera pirequ'avec l'équipe Boutef !Et il n'est pas question d'assurer la transitionavec des personnes du système, elles sont trèsexpérimentées pour faire durer le système telqu'il est ! C’est-à-dire corrompus de toutesparts, y compris les côtés qui sont restés plusou moins intacts !Il s'agit, à mon avis, de mettre en place lesconditions les plus optimales pour réellementassurer une transition vers une république dé-mocratique et transparente. Cela passe par ungouvernement provisoire pour diriger la transi-tion qui consisterait essentiellement et fonda-mentalement à :1) Dissolution de tous les partis sans exception,APN, Sénat et toutes les allocations "cachirs"aux hommes du système inactifs, retraités avantl'âge et parasites, une règlementation simplepour l'émergence de partis qui reflètent les cou-rants politiques qui traversent la société algé-rienne, tout en préservant notre pays et notrepeuple d'épreuves dont nous n'en sommes pasencore sortis définitivement. Les libertés fon-damentales instituées dès le premier jour.2) faire émerger une assemblée constituante,par un débat pour faire sortir un projet deconstitution, organiser le référendum pour cetteconstitution, et l'élection d'une assembléeconstituante qui adoptera finalement la consti-tution.3) Organiser les élections législatives et prési-dentielles.Il faut préciser que les candidats à toutes lesfonctions seront élus sur la base d'un pro-gramme, et peuvent aussi être destitués, unefois élus et à tout moment, sur la base de leursactions et déclarations.Le Hirak et l'ANP veilleront à protéger le peu-ple, le pays et ce processus vital pour la conso-lidation de la Nation Algérienne. Et pourcommencer le haut commandement de l'arméedevrait faire ressortir des hauts représentants del'ANP digne héritière de l'ALN et protecteur dupeuple et du Hirak, et non pas répresseurs duHirak et du peuple, et qui n'ont jamais trempédans la corruption : Ils existent ! »

    Entretien réalisé par Hafit Zaouche

    04 u La Cité Vendredi 23 - Samedi 24 août 2019

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    Le Pr Abdelkader Saadallah à La Cité

    « Ce mouvement citoyen mérite le prix

    Nobel de la paix »Abdelkader Saâdallah, Dr en géosciences, est président de Gass (GeoAfricaSciencesSociety). Il est la référence mondiale dans sa spécialité. Son œuvre est d'une richesseinestimable. La Kabylie est l'une des régions privilégiées de ses recherches qui ontd'ailleurs fini par confirmer l'existence d'un gigantesque réservoir d'eau qu’il à au moins60 milliards de mètres cubes. Mais notre géo-scientifique suit d’un œil vigilant lemouvement du 22-Février, né une semaine avant à Kherrata avant de se poursuivre,deux jours plus tard, par une marche grandiose à Tichy baccaro puis le lendemain parune action frontale de la population en guerre avec son P/APC à Khenchela, un édile deplain-pied dans la bataille. Avec Abdelkader Saadallah la discussion porte cette fois surune révolution pacifique unique dans son genre en Algérie et dans le monde. En voici lecontenu.

  • La Cité Vendredi 23 - Samedi 24 août 2019 u 07

    A la une06 u La Cité Vendredi 23 - Samedi 24 août 2019

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    L’agriculture étouffe ausommet des montagnes

    à MicheletEnquête. Figue, miel et amande, les incontournables douceurs dumilieu. Connue auparavant pour sa terre fertile d’une superficie de8847 hectares, selon la subdivision agricole d’Aïn El Hammam.Aujourd’hui, ça creuse ! Les habitants de la région ont perdu lamain verte au fil des années, entre difficultés du métier etabandon.

    «Ce sont des centainesde tonnes de figuessèches qui s’expor-taient vers l’Europe avant 1990», s’exprime M. Taleb Moham-med, agronome de formation,originaire d’Ait Yahia. La mon-tagne, à titre exutoire touristiqueet de loisirs. Les fruits et légumesse repèrent que sur les étales desmarchés. Devenus des citadins enmontagne. La population a rape-tissé la forte valeur ajoutée au pa-trimoine culturel gastronomique,où des pratiques cultuelles an-ciennes peinent à être maintenuface à la demande de rentabilitésde plus en plus importante et sur-tout imposante. À contre pieds,l’industrialisation a conduit àl'exode rural, et d’autre part l’im-migration, a-t-il ajouté. Ce qui frappe de prime à bordcertains titulaires des attestationsde formation en agriculture d’AïnEl Hammam, Ait Yahia et Ifer-hounéne. Malgré l’obtentiond’un prêt bancaire, à un taux debénéfice s’élevant à seulement1% suivant d’une exonérationfiscale. CNAC, ANSEJ, ANJEMcomme étant intermédiaire dé-clare M. Yaakoub Samir, em-ployé à la BADR d’Aïn ElHammam.Tirer la qualité au plus haut desfruits et légumes, aussi la promo-tion des petits élevages commel’élevage ovin, bovin,caprin…etc. Tel est la devise del’association pour la promotionde l’agriculture en montagne etl’environnement d’Aïn El Ham-mam. Les villageois manifestentun intérêt particulier pour l’api-

    culture, le clavier de croissanced’une activité rentable et pas cou-teuse. Les conditions environne-mentales de la région sont aussipropices. Ceci dit, cette année, encette saison, les apiculteurs seplaignent en effet de la baissedrastique de la production du ru-cher local à cause de plusieursfacteurs. Selon ces derniers, laruche n’a produit que les quanti-tés suffisantes pour l’alimenta-tion des abeilles. En cause, lesconditions climatiques, froid etneige qui ont prévalu durant lapériode de floraison. N’ayantduré qu’un court moment. Ce quia empêché les abeilles de butinerles quantités suffisantes de nec-tar. Un agriculteur avoue que80% de ses arbres ont été sévère-ment endommagés. Il faut noterque l’état des pistes se dégrade àchaque hiver. Démunis d’ou-vrages d’évacuations d’eau depluies et même de fossés à cer-tains endroits, elles sont détério-rées à la première averse augrand dam des agriculteurs pres-sés d’entamer les travaux des

    champs.À plusieurs reprises, les comitésde villages ont procédé, eux-mêmes, aux réparations mêmesommairement. Des gravats ontété acheminés vers les tronçonsles plus touchés afin de comblerles trous et permettre le passageaux camionnettes 4×4 et des trac-teurs de déplacer les sacsd’olives vers les pressoirs, et ce,pour les plus chanceux. Certainesproportions des surfaces agri-coles ne sont absolument pas mé-canisables.Mal armé, pente, éloignement dumétier et structures foncières pé-rimées entrainent la dégradationde l’agriculture de montagne.Même si ils ne se font pas tropd’illusion, apiculteurs et agricul-teurs espèrent une main tenduedes pouvoirs publics pour sur-monter les difficultés. Néan-moins, pour sa part, la caissenationale de la mutualité agricole(CNMA) de Tizi-Ouzou met àdisposition une assurance-dom-mage au profit des agriculteurs.

    Meriem B

    Intervenant sur les ondes de laRadio locale dans le cadre de ladeuxième journée de sa visite àla wilaya, M. Rabehi a préciséque "des progrès importants ontété réalisés dans le domaine de l'in-formation dans la région, grâce auxefforts déployés par les responsablesqui se sont succédés", ajoutantqu"'aujourd'hui, les habitants de cetterégion en récoltent les fruits à traversla diffusion de l'information et la miseen valeur du patrimoine culturel dontrecèle la wilaya".Rabehi a exprimé "sa confiance en lasolidarité des habitants de la régionpour l'intérêt suprême du pays, no-tamment dans cette conjoncture quetraverse le pays et qui nécessite da-vantage de dialogue et de solidaritéafin de concrétiser la prospérité".Il a mis en avant, dans ce sens, le rôle"positif et efficace effectué par les au-torités locales dans l'objectif de ré-pondre aux revendications légitimeset gérer les affaires des citoyens, pre-nant en charge leur préoccupations"."Le Gouvernement actuel accorde unintérêt majeur à toutes les préoccupa-tions soulevées par les citoyens et lesinstitutions", a-t-il fait savoir, ajou-tant que "ces préoccupations seronttransmises au Gouvernement permet-tant à cette wilaya et d'autres du Sudde concrétiser les objectifs escomptésd'autant que le gouvernement a tracéun programme spécial pour réaliserl'équilibre en terme de développe-ment".Le porte parole du Gouvernement arappelé, dans ce sillage, "les efforts"

    consentis au niveau de la wilaya deOurgla, qui a fait des pas géants surtous les plans", estimant que "celapermettra au Gouvernement de ré-pondre favorablement aux préoccu-pations de la région selon lescapacités financières de actuelles".Le Gouvernement a étudié tous lesdossiers d'ordre économique, socio-culturel et autres permettant "au paysde rationaliser l'exploitation des ca-pacités financières, ce qui permettrapar la suite de satisfaire les besoins ducitoyens", a-t-il souligné.Rabehi a rappelé également que leGouvernement "accompagne toutesles initiatives lancées lors des der-niers mois afin que l'Algérie occuperala place qui lui sied à l'échelle mon-diale".Pour sa part, le wali de Ourgla, Ab-delkader Djellaoui a salué les déci-sions prises récemment par leGouvernement en faveur des wilayasdu Sud et des Hauts-plateaux, notam-ment en ce qui concerne la levée dugel sur plusieurs projets relevant dusecteur de la santé et le soutien del'auto-construction, qui, ajoute-t-il,avait un écho favorable au milieu descitoyens.Auparavant, la délégation ministé-rielle avait inspecté le siège de l'En-treprise nationale de communication,d'édition et de publicité (Anep) àOuargla où M. Rabehi a affirmé quele Gouvernement, qui "attache unegrande importance" à ce type d'entre-prises, "est prêt à mobiliser lesmoyens nécessaires d'autant que lescompétences existent au niveau

    local"."Tous les moyens seront mobilisés auprofit des régions du sud et des HautsPlateaux pour contribuer au dévelop-pement", a-t-il soutenu.Le Porte-parole du Gouvernement a,dans ce contexte, annoncé la réalisa-tion d'une unité régionale de l'ANEPà Ouargla qui permettra à l'entreprised'élargir son cadre de travail et d'amé-liorer son rendement, notammentdans la prise en charge des opérationspublicitaires en matière industrielle,agricole et culturelle, a-t-il dit, ajou-tant que cela favorisera la créationd'emplois au profit des jeunes.Cette orientation "s'inscrit en droiteligne avec les objectifs du Gouverne-ment dans le cadre de l'intérêt parti-culier accordé aux régions du sud etdes Hauts Plateaux", a précisé le mi-nistre, saluant les activités de cetteentreprise qui dispose de moyens etd'équipements modernes qui lui per-mettent de suivre les développementsde la publicité dans les domaines in-dustriel et agricole.Le ministre de la Communication a,par ailleurs, inspecté les sièges de laRadio nationale et de la Télévision al-gérienne dans la commune de Rouis-sat où des explications lui ont étéfournies sur les activités de ces deuxétablissements médiatiques.Rabehi était accompagné des direc-teurs généraux de l'Agence AlgériePresse Service (APS), de la Télévi-sion algérienne, de la Télédiffusiond'Algérie (TDA) et de l'Imprimeriedu Centre et de la directrice généralepar intérim de la Radio nationale.

    D'importants progrèsdans le secteur de

    l'information à OuarglaMédias. Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement,Hassan Rabehi a indiqué, jeudi à Ouargla, que des progrès importantsont été réalisés par le secteur l'information dans la région grâce auxefforts déployés par les responsables qui se sont succédé.

    Conflit entre l’APC d’Akbou et un industriel

    Bras de fer. Un conflit a éclatéentre un industriel qui a investidans le domaine des boissons nonalcoolisées, spécialement la pré-paration et la vente des jus, avecla mairie d’Akbou plus précisé-ment avec le service de la voirie.En effet, l’affaire a commencépar le déversement par l’indus-triel en question d’un million etdemi de bouteilles impropres à laconsommation dans la déchargepublique de la ville d’Akbou, si-tuée plus exactement à Biziou,sans l’aval des services compé-tents, ce qui a engendré un grandconflit entre les deux parties ac-

    culant la municipalité à dénoncercet transgression en mettant engarde la personne du gérant del’usine. Il est à noter que, selon l’un desélus de la commune, l’industrielaurait déjà déversé plus de 30 ca-mions de bouteilles dans la ditedécharge ce qui est en soi un dé-sastre, la mairie a intervenuquand elle a pris connaissance dela funeste nouvelle. Le patron de l’usine insiste et usede la médiation pour continuer àjeter le restant du jus périmé dontla quantité est énorme. Il est clair que la loi interdit à

    tous les investisseurs d’utiliser ladécharge publique à des fins per-sonnelles ce qui n’a pas été dugout du gérant de cette usine. En dépit d’une commissiond’enquête qui a été dépêchée àBiziou, lieu la dite décharge,pour constater les dégâtsécologiques de cette actionl’affaire continue de faire du bruità Akbou car les deux parties nese sont pas mis d’accord lorsd’une réunion rassemblant legérant de cette entreprise, lemaire et un responsable del’environnement communal.

    Rachid Chekri

    Saisie de 14.500 euros non déclarée à l'aéroport

    d’AlgerFuite de capitaux. Une personne a étéinterpellée par la police des frontièresà l'aéroport international Houari-Bou-mediene d'Alger en possession de14.500 euros non déclarés, indiquevendredi un communiqué des servicesde la Sureté nationale."Les forces de police des frontières del’aéroport Houari-Boumediene, ont in-terpellé un individu qui s’apprêtait àembarquer sur un vol à destination deDubaï, en possession de 14.500 eurosnon déclarés, en infraction à la légis-lation et à la réglementation deschanges et des mouvements de capi-taux de et vers l’étranger", précise lamême source.Par ailleurs, et dans le cadre de la luttecontre la criminalité, notamment la dé-tention et le trafic illicite de stupé-

    fiants, les forces de police des sûretésde wilaya d’Oran, Alger et Batna ontsaisi récemment plus de 37 kilo-grammes de cannabis traité.En effet, les forces de la police judi-ciaire de la sûreté d’Oran ont, lorsd'une perquisition au domicile d’un in-dividu, récupéré plus de 30 kilo-grammes de cannabis traité.A Alger, trois individus ont été inter-pellés et plus de 4 kilogrammes decannabis traité récupérés dans la loca-lité de Draria, tandis qu'à Batna, unepersonne a été arrêtée et plus de 3 ki-logrammes de cannabis traité ont étésaisis.A Constantine, les éléments de la po-lice ont mis fin aux activités illicitesde 3 individus et récupéré plus de6550 comprimés psychotropes.

    Une convention de valorisation de l'arganier signée à Tindouf

    Arboriculture. Une conventionpour la valorisation et le développe-ment de l'arganier a été signée,jeudi, entre le secteur des forêts etl'unité du groupement d'ingénierierurale la wilaya de Tindouf, lorsd'une cérémonie présidée par le mi-nistre de l'Agriculture, du Dévelop-pement rural et de la Pêche, ChérifOmari.La Convention signée entre les deuxparties, au niveau d'une exploitationagricole privée, prévoit plusieurspoints inhérents à la reproduction decet arbre, à l'élargissement deszones de plantation et à la moderni-sation des moyens utilisés, a affirméle ministre.Des préparatifs sont en cours pourle lancement, début octobre, d'unecampagne nationale de boisement,sous le thème "un arbre pour chaquecitoyen", visant à renforcer les ca-

    pacités forestières et à remplacer lespertes du patrimoine forestier cau-sées par les incendies, en sus del'élargissement des espaces vertspour assurer le bien-être du citoyen,a ajouté le ministre, précisant quel'occasion sera également de relan-cer le projet du barrage vert, en tantqu'expérience pionnière en matièrede lutte contre la désertification.Accompagné par le ministre de laSanté, de la population et de la ré-forme hospitalière, Mohamed Mi-raoui, M. Omari a inspecté un projetpilote de mise en terre de plus de5000 plants d'arganiers par un ex-ploitant particulier à Tindouf, uneexpérience qui a donné des résultats"encourageants", bien que la culturede cet arbre rare exige un climatspécifique, selon les responsablesdu projet. La délégation ministé-rielle a suivi également un exposé

    détaillé sur les activités du secteurforestier à Tindouf ainsi que les dif-férentes opérations dont la wilaya abénéficié dans le cadre de la valori-sation et la promotion de la planta-tion de l'arganier, un arbre existanten nombre important à TouirefBouâam et Oued El-Ma.Le ministre a procédé, en outre, à lamise en service d'une unité de laCoopérative de céréales et de lé-gumes secs (CCLS) relevant del'Office algérien interprofessionneldes céréales (OAIC) avant d'écou-ter, sur place, les préoccupations deséleveurs, notamment ce quiconcerne le manque des fourrages,soulignant, à ce propos, "la dispo-sition de son département ministé-riel à prendre en charge cespréoccupations".Au niveau de la même unité, le mi-nistre a présidé la cérémonie de dis-

    tribution du premier quota d'orge auprofit de certains éleveurs de came-lins et de chèvres. Dans ce cadre, M.Omari a mis l'accent sur la néces-saire structuration des agriculteurset éleveurs en vue de faciliter l'opé-ration de prise en charge par l'Etatconcernant la distribution des four-rages, avant de présider une céré-monie de distribution de trois unitésd'énergie solaire sur un total de 250unités destinées aux agriculteurs.Le ministre a fait état, également, dela consécration, dans le cadre desfonds de soutien au développementrural, d'opérations de soutien auxactivités de l'élevage camelin et au-tres activités relatives à la recherchedes sources d'eau ainsi que la levéedu gel des mécanismes d'exploita-tion d'eau et de réduction de l'utili-sation de l'électricité à travers lerecours à l'énergie solaire.

    Séisme :secoussetellurique de magnitude 4degrés hier à LakhdariaUne secousse telluriquede 4 degrés sur l'échelleouverte de Richter a étéenregistrée vendredi à12h40 à Lakhdaria, dansla wilaya de Bouira, in-dique le Centre de re-cherche en astronomieastrophysique et géophy-sique (CRAAG).L'épicentre de la se-cousse a été localisé à 15km au nord-ouest deLakhdaria, précise lamême source.

    Météo : pluiesorageusesaccompagnéesde grêles surplusieurs wilayasde l'EstDes pluies parfois sousforme d'averses ora-geuses, accompagnéeslocalement de chutes degrêle, affecteront à partirde vendredi après-midiplusieurs wilayas de l'estdu pays, indique l'Officenational de météorologiedans un bulletin météospécial (BMS). Les wilayas concernéessont : Bordj Bou Arre-ridj, Sétif, Mila,Constantine, Guelma,Souk Ahras, Tébessa,Oum El Bouaghi, Khen-chela et Batna, précise lamême source.La validité du BMS s'éta-lera de vendredi à 15h00au samedi à 3h00, alorsque les cumuls estimésatteindront ou dépasse-ront localement 25 mm.

    Des perspectivesprometteuses

    pour le tourismeà Skikda

    Filon. La wilaya de Skikdaouvre des perspectives pro-metteuses en matière detourisme, a estimé jeudi leministre du Tourisme et del'Artisanat, AbdelkaderBenmessaoud."Le secteur touristique àSkikda réalise des avancéesremarquables reflétées dansles investissements consen-tis et les projets en cours deréalisation", a précisé le mi-nistre lors de l'inspection duvillage touristique RussicaPark, un projet d’investis-sement algéro-saoudien, enchantier dans la zone d’ex-pansion touristique (ZET)de la commune de Filfila(Est de Skikda).Abdelkader Benmessaoud arappelé, à ce propos, les fa-cilitations accordées parl’Etat dans le cadre de la re-lance du secteur, outre l’ac-compagnement assuré parles autorités locales aux dif-férents projets.In situ, le ministre a instruità l’effet d’œuvrer à livrer leRussica Park dans "lesmeilleurs délais" et suggéreraux responsables de ceméga chantier, totalisant 11projets, de lancer une ré-flexion pour l’utilisation del’énergie solaire dans laquasi-totalité des structuresde cet investissement.Mobilisant 8,4 milliards dedinars, ce village touris-tique, engagé sur 13 hec-tares offre une capacitéd’accueil de 1.700 lits et as-surera des services de qua-lité pour les touristes et lesestivants avec, entre autres,un hôtel de 108 chambres,10 villas haut standing, sixgrands appartements, unparking pour 127 véhicules,un centre commercial, unesalle des fêtes, une salle decinéma, cinq restaurants, unthéâtre de plein de 1.500places, des salles de jeu,une piscine couverte, desstructures de sport et unparc de jeux aquatiques,selon les explications four-nies sur place à la déléga-tion ministérielle.Abdelkader Benmessaoudavait entamé sa visite dansla wilaya de Skikda parl’inauguration de l’exten-sion d’un hôtel de statutprivé, classé 4 étoiles, dansla commune de Filfila, où75 lits sont venus renforcerles 37 existants dans cettestructure.Le ministre du Tourisme etde l'Artisanat s’est égale-ment rendu au chef-lieu dewilaya pour inspecter unautre hôtel de 54 lits quiavait fait l’objet de travauxde modernisation et d’ex-tension.

  • Cahier culturelEntretien avec Imene Latachi« Kateb Yacine a tout

    dit sur la questiondes langues »

    Latachi Imene est une jeune poétesse ne tardera pas àfaire parler d’elle. Encore étudiante en master 1,littérature et civilisation françaises au centre universitaireBelhadj Bouchaib d'Ain Temouchent, elle a déjà à sonactif deux recueils de poèmes. Notre reporter l’aapprochée pour parler elle littérature et évoquer lequotidien de l’étudiant-poète depuis le mouvementpopulaire du 22-Février. Entretien.

    La maisontraditionnelle Kabylecélébrée à Tazerouts

    Patrimoine. La maison traditionnelle Kabyle a été jeudi àl’honneur de la 1ère édition du festival du patrimoine bâtiouvert au village Tazerouts, commune d’Abi Youcef, àune cinquantaine de kilomètres au Sud-est de Tizi-Ouzou.

    Suite en pages 12 et 13

    Lire en page 13

    Exposition au site de Lalla Setti

    à TlemcenLire en page 12

  • 12 u La Cité Vendredi 23 - Samedi 24 août 2019 La Cité Vendredi 23 - Samedi 24 août 2019 u 13

    Culture

    La Cité : les vacances ont cette annéetardé à venir, non ?

    Imène Latachi : « Évidemment ! Tels des déte-nus, on a très longtemps attendu cet instant de li-berté. »

    A ce point, l'université algérienne serait-elle une cage ?

    « Cage, c'est bien peu dire. Le pire c'est que l'un denos enseignants, et après chaque cours, ne cessait denous répéter : " je vous libère ! " Vous imaginez ? »

    Cette année universitaire fut marquée parla grève estudiantine. Quel impact a eu lagrève sur vos études ?

    « Aucun impact positif. Voilà le résultat de la di-latation de la grave grève estudiantine : peu decours, moins de débats, plus d'anarchie, point deponctualité. »

    Vous semblez un peu pessimiste : nevoyez-vous pas que le hirak a réussi ?

    « Ce n'est point du tout un hirak, c'est la meilleurerévolution qui puisse exister. Les manifestationsont, tout de même, réussi en quelques jours à don-ner une image très positive de l'Algérie à l'inter-national. Ce que, vous en convenez, notrediplomatie n'a pas réussi à faire en 30 ans...Etmême plus. Cependant, il n y a pas eu de change-ment au sein de l'université. Ça empire même, no-tamment avec l'installation du nouveau ministrede l'Enseignement supérieur et de la rRcherchescientifique... »

    Faites-vous allusion au remplacement dela langue française par l'anglais ?

    « Effectivement ! Une décision qui est loin, trèsloin, de me satisfaire... Ni moi ni l’ensemble de lacommunauté universitaire. »

    Comment prétendre défendre une languede l'universalité alors qu'on s'attaque à delarges pans de la société algérienne(kabyles, féministes, non-musulmans...).Les prometteurs de cette idée ont desvisées idéologiques.

    « Je m'explique, c'est simple, Kateb Yacine a tel-lement bien vu. Mais, on revient toujours vers cethème... Moi, qui ai passé seulement cinq ansd'études en français, il m'est impossible, au quoti-dien, de prononcer une seule phrase sans qu'auminimum la moitié de cette phrase contienne destermes français... C'est cinq ans seulement, ima-ginez 130 ans de colonisation ! À mon avis, lespromoteurs de cette décision, fille de l’idéologiequi a mis en coupe réglée l’école puis l’université,essayent de nous jeter la poudre aux yeux... Lesministres eux-mêmes ne sont pas légitimes...Certes, la langue française est loin d'être la seulelangue de la science, mais l'anglais ne l’est ce-pendant pas exclusivement. Pour ma part, celafait bien trois ans que je suis en train d'apprendrele mandarin. Car ma conviction la plus profondeme dit que s'il faut parler " la langue de la pla-nète», comme vous le dites, ça serait le mandarinqui l'emportera... »

    Votre moyenne de cette année ?« 15,20. »

    Major de promo ?« Même si ce n'est qu'un titre, oui je le suis. »

    Major de promotion n'est qu'un titre ? Vousexagérez un peu !

    « Que non ! Ça veut dire quoi en fait, major depromo ? Ça sert à quoi de l'être ? Je réponds, dansun contexte particulier : l'université dans laquellej'étudie, et plus précisément dans le départementde français, ça ne sert à rien de l'être. Il faut voirles massacres qu'on fait à la fin de chaque année,je veux dire lors de la clôture de chaque année...Je vous l'explique en peu de mots : on travaillecomme des nègres, on a rien par conséquent(même pas une simple petite reconnaissance). »

    Voudriez-vous continuer vos études àl'étranger ?

    « J’avoue que, sur ce point précis, je suis plutôtindécise. La médiocrité de certains me pousse par-fois à opter à un aller sans retour. Seulement, nousne pouvons pas supporter la nostalgie qui nous tuelentement. »

    Alors, La Sorbonne ou… ?« Oui, la Sorbonne si ma décision pour une post-graduation à l’étranger est définitivement prise. »

    L'université algérienne déplaît à ce point ?« Ce n'est pas l'université qui me déplaît. Mais,c'est ce qui se passe au sein de cette même uni-versité : fraude, gonflement de notes, etc. Imagi-nez... Enfin, ce n’est point la peine d'imaginer carça dépasse l'imaginaire. Une étudiante a eu au pre-mier semestre la moyenne de 10. C'est une ensei-gnante, et on comprend clairement qu'elle a desengagements, qui fait qu'elle soit absente la tota-lité du semestre... Figurez-vous qu'on lui a telle-ment gonflé les notes, qu'elle fini avec un 14/20 lesecond semestre ! »

    C’est désolant !« Non, c'est révoltant. »

    Bientôt la reprise...« Parbleu ! Que ça passe vite... »

    Mirage, votre second recueil de poésie, serait-il disponible avec cette nouvelle rentrée ?

    « Exactement ! Si je ne me trompe pas. Il seraitdisponible à partir de septembre. »

    Un petit poème de Mirage si c’est possible.Avec plaisir !

    Dors tranquille !!!Moins de bruit, la rue s’apaise Madame la nuit prend ses aises Tu peux t’endormir tranquilleLa lune surveille la ville Dors la nuit te tend ses rêves Jouis de ses heures de trêve Dors, je reste là, je te veille Je serai là, à ton réveil Ecoute les murmures des étoiles Qui t’illuminent d’un tendre voile Oublie un peu ton chagrin Le soleil brillera au matin

    Le vent par la fenêtre, s’armePour sécher toutes tes larmes L’âge, ne peut-être un drameTu gardes ta beauté de femme Tes rides à peine naissantesSont pour moi, si émouvantesSi ta poitrine doucement décline

    Mes mains devant, toujours s’inclinent Ton corps réveille, au clair de luneLe sommeil lourd, de ma plume Pour trouver le chemin de ton oasis Tous deux éternels, tendres complicesPour mon corps et mon âme Tu restes à jamais belle femme

    Tu m’inspires toujours l’amour Dans la passion, d’autres contours La vieillesse, n’est pas ennemie Elle est le tendre passage de la vie La beauté ne peut avoir d’âge C’est l’esprit qui garde son image

    Entretien réalisé par Hafit Zaouche

    La maison traditionnelleKabyle célébrée à Tazerouts

    Patrimoine. La maison traditionnelle Kabyle a été jeudi à l’honneur de la 1èreédition du festival du patrimoine bâti ouvert au village Tazerouts, communed’Abi Youcef, à une cinquantaine de kilomètres au Sud-est de Tizi-Ouzou.

    Organisée à l’initiative de l’asso-ciation du village, Djamel atUmejkan, cette manifestationconstitue "le couronnement de cellesdéjà organisées auparavant et portantsur la vie dans un village Kabyle", asouligné Ait Kheldoun Slimane, viceprésident de l’association organisatricequi a réhabilité, à l’occasion, unevieille maison du village pour servir detémoin aux visiteurs. Lors de la céré-monie d’ouverture, Makhlouf NaïtSaâda, ancien directeur d’architectureet d’urbanisme au ministère de l’Habi-tat et membre du comité d’organisa-tion, a rappelé que "le patrimoine bâtidemeure l’œuvre essentielle de l’hu-manité, déterminée par le climat, ladisponibilité du matériaux, ainsi quel’aire culturelle pour se protéger desaléas de la nature".A ce titre, a-t-il fait remarquer, la mai-son traditionnelle kabyle, "avait pourvocation première d’abriter ses habi-tants et, dans une certaine mesure,d’être fonctionnelle, d’où sa concep-tion et son aspect rudimentaires".De même, a-t-il poursuivi, qu’elle atoujours constitué "un espace et ununivers où a toujours cohabitél’Homme quelques animaux domes-tiques qui contribuait à sa subsistanceet même à l’entretien des lieux".Elle est souvent construite, a-t-ilajouté, "grâce à l’entraide des citoyensdu village avec des pierres et du boisramassés des champs et, l’un de ses as-pects extérieurs prédominant est unecertaine uniformité de par ses maté-riaux, ses structures et sa géométrie".Ce qui traduit, selon lui, "un soucisd’égalitarisme et d’affirmation d’ap-partenance communautaire qui a tou-jours prévalu dans l’entreprise deconstruction".Autre aspect fondamental de la maisontraditionnelle Kabyle, a-t-il ajouté, est

    que "l’aménagement et l’agencementde l’espace intérieur, décors, niches etmobiliers de fortune, est l’apanage dela femme. L’homme ne s’interfère ja-mais dans l’aménagement ou l’agen-cement intérieur de la maison".Au lendemain de l’indépendance, "lamaison traditionnelle n’a pas échappéaux transformations socioculturelle,démographique et économique qu’asubie la société algérienne dans son en-semble et a subi l’influence d’élémentsempruntés qui n’avaient apporté au-cune fonction utile", a souligne NaïtSaâda.A ce propos, il a indiqué que "le retourdes immigrés, avec en tête l’image dela maison européenne avec balcon etterrasse, a inauguré le processus demodification du bâti traditionnel et in-troduit de nouveaux paramètres dansl’acte de construire, notamment, lesaccès carrossables".

    Ce processus, s’est également accom-pagné, a-t-il ajouté, "par une rechercheesthétique dans le plagiat et non dansl’harmonie des constructions ou del’espace et par la perte du rôle de lafemme en tant qu’+architecte d’inté-rieur+ remplacé par les meubles ache-tés comme produits finis".Aujourd’hui, a-t-il fait remarquer,"l’acte de bâtir est devenu une relationcommerciale, parfois, conflictuelle,entre le propriétaire qui veut ceci oucela et l’architecte qui doit s’en tenir àdes normes architecturales", tandis quejadis, "chaque communauté était l’ar-chitecte de son village".Au programme de cette manifestationqui s’étale sur trois jours, plusieurs ate-liers en relation avec l’habitat tradi-tionnel en tant qu’espace de vie etdiverses activités culturelles festives,chants, théâtre et réalisations defresques dans les ruelles du village.

    Entretien avec Imene Latachi

    « Kateb Yacine a tout dit sur la questiondes langues »

    Latachi Imene est une jeune poétesse ne tardera pas à faire parler d’elle. Encore étudiante en master 1, littérature et civilisation françaises au centre universitaireBelhadj Bouchaib d'Ain Temouchent, elle a déjà à son actif deux recueils de poèmes. Notre reporter l’a approchée pour parler elle littérature et évoquer le quotidiende l’étudiant-poète depuis le mouvement populaire du 22-Février. Entretien.

    Exposition au site de Lalla Setti à TlemcenArtisanat. Le site touristique Lalla Setti sur-plombant la ville de Tlemcen abrite une grandeexposition de produits artisanaux représentantplusieurs wilayas du pays, a-t-on appris jeudi au-près des organisateurs.Organisée en collaboration avec la chambre d’ar-tisanat de la wilaya de Relizane, cette expositionregroupe des artisans des wilayas de Tlemcen, deRelizane, d’Ouargla, de Bejaia et de Tizi ouzoudans les métiers de l’habillement féminin kabyleet Tlemcenien, le cuir, la céramique et toutessortes de produits décoratifs, a souligné la prési-dente de l’association d’artisanat "Bab zir" deTlemcen, Fatima Boumeddene.L’exposition qui a ouvert ses portes mercredi tarddans la soirée commence d’ores et déjà à attirerles foules sachant que le site de Lalla Setti attire

    de nombreux visiteurs particulièrement en soirée.Le site culminant à plus de 800 mètres constitueune destination pour les gens en quête de frai-cheur notamment dans cette période de grandeschaleurs. Cette exposition tombe à point nomméa indiqué la même source notamment durant cettepériode où la ville de Tlemcen enregistre une af-fluence importante en touristes nationaux quiviennent visiter les principaux sites archéolo-giques et naturel que recèle la capitale des zia-nides . En plus de Lalla Setti qui constitue un sitetouristique et récréatif incontournable, le palaisroyal implanté à l’intérieur de la citadelle d’ElMechouar enregistre lui aussi une grande in-fluence qui se chiffre par des centaines de visi-teurs quotidiennement.Curieux de découvrir ce palais qui retrace une

    partie de l’histoire des zianides à Tlemcen, les vi-siteurs sont également attirés par le centre d’in-terprétation du costume traditionnel algérien quicompte une multitude d’habits féminins et mas-culins traditionnels des différentes régions del’Algérie.La capitale des zianides enregistre en cette pé-riode une affluence importante de touristes venusde toute l’Algérie en plus des algériens résidant àl’étranger.La ville riche par son histoire, ses vestiges ar-chéologiques et naturels et par ses belles plagesattire d’années en années plus de touristes et pour-rait devenir une destination touristique par excel-lence si des efforts seront davantage consentis enmatière d’hygiène, de structures d’accueil et detransport ont fait remarqué certains visiteurs.

    Une dizaine de jeunes formés aux techniques du 4e art à Oran

    Théâtre. Une dizaine de jeunesamateurs de théâtre ont accompli,jeudi à Oran, leur cursus d'initiationdispensé cet été au sein de l'écolede formation de l'association cultu-relle locale "El-Amel"."Il s'agit de la 23ème promotion,composée de 14 jeunes comédiensissus de cette structure d'apprentis-sage", a indiqué le président de l'as-sociation, Mohamed Mihoubi, àl'occasion de la cérémonie de clô-ture du stage tenue au Conserva-toire municipal "Ahmed Wahby".Un public nombreux, composé no-tamment des familles et amis desartistes, a assisté à cette rencontretenue en présence du directeur dela Culture, Kouider Bouziane, quia mis l'accent sur l'importance ac-

    cordée par son secteur à la forma-tion, tout en saluant la contributionexemplaire de l'association "El-Amel".Pour leur première montée surscène devant le public, les jeunestalents ont animé différents mono-logues dans le cadre d'un montagecollectif dédié à la narration.La communication parents/enfantset l'addiction aux réseaux sociauxfigurent parmi les principaux sujetsabordés par les intervenants qui de-vaient aussi mettre en pratique leurapprentissage dans les domaines del'élocution et de la gestuelle. La cé-rémonie a été également marquéepar la participation d'anciens co-médiens issus de la même associa-tion qui avaient proposé de courts

    spectacles en duo relatant, à leurmanière, des faits du vécu quoti-dien. La nouvelle promotion a étébaptisée au nom du regretté comé-dien Sirat Boumediene (1947-1995), l'interprète du personnage"Djelloul El-Fhaymi" dans la pièce"El-ajouad" (Les généreux) d'Ab-delkader Alloula (1939-1994), ré-compensé du prix de la meilleureinterprétation au Festival théâtralinternational de Carthage (Tunisie,1985).Le choix du nom de Sirat coïncideavec la commémoration de la24ème année de sa disparition (20août 1995), a rappelé le présidentde l'association "El-Amel" qui cé-lèbre le 43ème anniversaire de sacréation.

  • 16 u La Cité Vendredi 23 - Samedi 24 août 2019

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  • Le panier de l'OPEP progresse à 60,66 dollars le baril

    Pétrole. Le prix du panier de quatorze pétroles bruts, qui sert de référence à l'Organisation despays exportateurs de pétrole (OPEP) a enregistré une légère hausse mercredi en s'établissant à60,66 dollars le baril, contre 59,94 dollars mardi dernier, selon les données publiées jeudi parl'Organisation pétrolière sur son site web.

    Introduit en 2005, le panier de référence de pé-trole brut de l'OPEP (ORB) comprend actuel-lement le Sahara Blend (Algérie), Girassol(Angola), Djen (Congo), Oriente (Equateur), Za-firo (Guinée Equatoriale), Rabi light (Gabon),Iran Heavy (Iran), Basra Light (Irak), Kuwait Ex-port ( Koweït), Es-Sider (Libye), Bonny Light(Nigéria), Arab Light (Arabie saoudite), Murban(Emirats arabes unis) et Mery (Venezuela).Le panier de référence de l'OPEP était enmoyenne plus élevé en juillet, en hausse de 1,79dollars, soit 2,8%, atteignant 64,71 dollars / b,grâce à une reprise de la demande de brut asia-tique, avait indiqué l'Organisation dans son der-nier rapport mensuel. L'accord de limitation deproduction a été reconduit par l'OPEP et ses par-tenaires à leur tête la Russie lors de la sixièmeréunion ministérielle des pays OPEP et NonOPEP. Cet accord a été prolongé pour une duréede 9 mois à partir du 1er juillet 2019. L'Organi-sation avait convenu, en décembre 2018, avec dixpays producteurs non-OPEP, la Russie à leur tête,d'une baisse conjointe de leur production de 1,2million de barils, avec une réduction de 800.000barils/jour par l'OPEP et de 400.000 barils/jourpar ces pays producteurs non-OPEP. A noter queles prix de l'or noir ont terminé la séance de mer-credi ordre dispersé. Le baril de Brent de la merdu Nord pour livraison en octobre a fini à 60,30dollars à Londres, en hausse de 0,4% ou 27 centspar rapport à la clôture de mardi. A New York, lebaril américain de WTI pour la même échéance,dont c'est le premier jour d'utilisation commecontrat de référence, s'est établi à 55,68 dollars,0,8% (45 cents) de moins que la veille. Un rap-port hebdomadaire publié mercredi a fait étatd'une baisse des réserves de brut, mais d'unehausse des stocks d'essence et de produits distil-lés aux Etats-Unis. Lors de la semaine achevéele 16 août, les réserves commerciales de brut ontdiminué de 2,7 millions de barils pour s'établir à437,8 millions grâce notamment à un tassement

    des importations et une hausse des exportations.D'autre part, la situation géopolitique au Moyen-Orient pourrait pousser les prix vers le haut, selondes experts. Jeudi, les prix du pétrole on débutéla séance en hausse. Le baril de Brent de la merdu Nord pour livraison en octobre valait 60,45dollars à Londres, en hausse de 0,25% par rap-port à la clôture de mercredi. A New York, le barilaméricain de WTI pour la même échéances'échangeait à 55,89 dollars, 0,38% de plus que laveille. Mardi dernier, le prix du panier de qua-torze pétroles bruts, qui sert de référence à l'Or-ganisation des pays exportateurs de pétrole(Opep) a poursuivi avait sa hausse en s’établis-sant à 59,94 dollars le baril, contre 59,46 dollarslundi dernier, selon l'Organisation pétrolière surson site web. Introduit en 2005, le panier de ré-férence de pétrole brut de l'Opep (ORB) com-prend actuellement le Sahara Blend (Algér