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Comment s’y retrouver ? Labels bio VRAI / FAUX Les idées reçues sur les allergies JEUNES Un atelier pour « s’autoréparer » HANDICAP Ils ont choisi l’économie sociale et solidaire Son combat pour les enfants autistes ENTRETIEN AVEC ÉGLANTINE ÉMÉYÉ CH. LARTIGE / CL2P La chronique de Michel Cymes COMMENT ÉVITER LE GRIGNOTAGE ? NATHALIE GUYON Magazine trimestriel de l’Union Harmonie Mutuelles – Mars 2018 – n° 49 Pages spéciales Mutuelle La Choletaise

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Comment s’y retrouver ?

Labels bio

VRAI / FAUXLes idées reçues sur les allergies

JEUNES

Un atelier pour « s’autoréparer »

HANDICAP

Ils ont choisi l’économie sociale et solidaire

Son combat pour les enfants autistes

ENTRETIEN AVEC ÉGLANTINE ÉMÉYÉ

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La chronique de Michel Cymes

COMMENT ÉVITER LE GRIGNOTAGE ?

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Magazine trimestriel de l’Union Harmonie Mutuelles – Mars 2018 – n° 49Pages spéciales Mutuelle La Choletaise

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Ce numéro comporte des encarts : « Invitation Assemblées 2018 » pour les cahiers Bourgogne-Franche-Comté ; Grand Est ; « Invitation Assemblées d’adhérents 2018 » pour les cahiers Bretagne (dpts 22, 29, 35, 56) ; Atlantique (dpts 53, 72) ; Normandie.Ce numéro d’Essentiel Santé Magazine numéro 49 comprend 25 pages et 9 pages spéciales (numérotées de I à IX) pour les Mutuelles suivantes : Harmonie Mutuelle et Harmonie Fonction Publique ; et 6 pages spéciales (numérotées de I à VI) pour la Mutuelle La Choletaise.

Magazine trimestriel (4 numéros par an) édité par Harmonie Mutuelles (union livre III du Code de la mutualité). Siret : 479834012000 11. 8, bd de Beaumont – CS 11241 – 35012 Rennes Cedex. Directeur de publication : Joseph Deniaud. Directeur

communication et presse : Christian Ruetsch. Rédacteur en chef : Jean Chezaubernard. Rédactrices en chef adjointes : Cécile Fratellini et Angélique Pineau. Coordinatrice des pages spéciales : Cassandra Poirier. Secrétaire de rédaction : Hélia Chadeffaud. Pages spéciales : Atlantique. Auvergne-Rhône-Alpes. Bourgogne-Franche-Comté. Bretagne. Centre-Val de Loire. Grand Est. Île et Hauts-de-France. Méditerranée. Normandie. Sud-Ouest. Harmonie Fonction Publique. Mutuelle La Choletaise. Tirage : 2 615 400 exemplaires. Le numéro : 0,54 € TTC. L’abonnement : 2,16 € TTC. Publication membre de l’ANPM, du SPS et de la FNPS.

Réalisation : Unédite. Photos couverture : iStock. Impression : Imaye Graphic, boulevard Henri-Becquerel, Z.I. des Touches, BP 2159, 53021 Laval Cedex 9. Origine du papier : France. Taux de fibres recyclées : 100 %. Certification : PEFC. Eutrophisation : Ptot = 0,004. Commission paritaire : 0922 M 08162. ISSN : 1771-2718. Dépôt légal : à parution.

04 ACTUALITÉS

• Un dépistage gratuit chez le dentiste à 21 ans et à 24 ans.

• Le nombre de gynécologues en forte baisse.

06 VRAI/FAUX

Les allergies, une fatalité ?

10 EN PRATIQUE

• Quel est le rôle des sages-femmes ? • Quels documents de santé conserver ? • Maladies graves : être reconnu

travailleur handicapé

08 ENTRETIEN

Églantine Éméyé,son combat pour les enfants autistes

Dossier

Labels bio : comment s’y retrouver ?L’appétit des consommateurs pour les labels bio ne fait qu’augmenter. Mais sont-ils tous dignes de confiance ? Décryptage.

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Zéro reste à charge : ce que propose la Mutualité

Joseph Deniaud Président de l’Union Harmonie Mutuelles

Il y a un an, la campagne présidentielle avait ouvert un débat public sur l’accès à la santé. De son côté, la Mutualité avait appelé tous les candidats à s’exprimer dans « Place de la Santé ». Pour le monde mutualiste, l’un des éléments majeurs de l’accès aux soins réside dans le « Zéro reste à charge ». Emmanuel Macron, devenu président de la République, a retenu cette option, défendue depuis longtemps par la Mutualité, pour l’optique, l’audioprothèse et le dentaire. Compétente dans chacun de ces domaines, la Mutualité a donc formulé des propositions auprès des autorités publiques. Grâce au réseau mutualiste et au conventionnement avec les professionnels de santé, les restes à charge avaient déjà beaucoup diminué. Mais il demeure malgré tout beaucoup de marges de progrès. Par exemple : le juste équipement en fonction de la pathologie (beaucoup de suréquipements sont observés en optique comme en audioprothèse), la révision du système de distribution (le nombre de magasins d’optique est en croissance constante), le soin en dentaire devrait être privilégié au recours un peu trop systématique à la prothèse, etc. Autant de sujets qui devraient nourrir le débat public au cours de l’année 2018. Les dépassements d’honoraires devront eux aussi faire partie du débat. Pour nous, une meilleure prise en charge est possible sans augmenter le coût pour l’adhérent.

Appel à témoignagesDans son prochain numéro et sur son site Internet, Essentiel Santé Magazine sera amené à traiter de nouveaux sujets Santé et Société qui vous concernent. C’est pourquoi nous souhaiterions recueillir votre avis ou votre expérience en la matière.

Faites-nous part de vos témoignages :

par e-mail à essentielsantemagazine

@harmonie-mutuelles.fr

ou par courrier àEssentiel Santé Magazine Union Harmonie Mutuelles 143, rue Blomet 75015 Paris

OptimismeÊtes-vous plutôt optimiste ou pessimiste quant à l’avenir ?

Données de santé Quelles sont vos attentes en matière de protection ?

18 REPORTAGE Handicap : un atelier pour « s’autoréparer » Au Humanlab de Rennes, la fabrication d’aides

techniques au handicap est collaborative.20 INNOVATION

La high-tech au service des personnes malentendantes.

22 ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE

Les jeunes attirés par une « autre » économie.

I-VI MUTUELLE

Retrouvez toute l’actualité.30 INTERACTION

Vos courriers, vos commentaires.

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Essentiel Santé Magazine - Union Harmonie Mutuelles - Mars 2018 3

Édito

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Actualités

de Michel Cymes N

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LACHRONI

Comment éviter le grignotage ? Qui n’a pas été tenté, un jour, par quelques morceaux de chocolat juste avant midi ou par un paquet de chips en fin de journée ? Les uns par faim tout simplement, les autres à cause du stress ou pour répondre à un besoin de réconfort. Comment y échapper ? Déjà en prenant un bon petit déjeuner qui comprend une boisson (thé, café, chocolat), des biscottes, du pain ou des céréales (attention toutefois à celles qui contiennent beaucoup de sucre), un produit laitier (yaourt, fromage blanc…) et un fruit ou jus de fruit. Si l’envie de grignoter revient quand même : buvez un verre d’eau, du thé ou une tisane. Et si c’est une petite baisse de moral qui vous donne l’envie de grignoter, changez-vous les idées en allant au cinéma ou voir des amis, en allant marcher… Un petit peu d’activité physique, ça ne fait jamais de mal. Je le redis au passage : 6 000 pas par jour, c’est un bon objectif pour rester en bonne santé ! Tout cela vous fera oublier votre irrésistible envie d’ouvrir le réfrigérateur !

4 Essentiel Santé Magazine - Union Harmonie Mutuelles - Mars 2018

SANTÉ BUCCO-DENTAIRE

Un dépistage gratuit chez le dentiste à 21 ans et à 24 ans Un examen bucco-dentaire de

prévention et des soins gratuits à

21 ans puis à 24 ans. C’est ce qui doit être proposé dès cette année aux jeunes adultes, à l’image de ce qui existe déjà depuis dix ans pour les enfants et les adolescents à 6, 9, 12, 15 et 18 ans. L’Assurance maladie envoie à toutes les personnes concernées un bon de prise en charge, à présenter au dentiste. La consultation doit avoir lieu dans l’année après l’anniversaire.

Lors de la consultation, le professionnel vérifie l’état des dents et des gencives tout en donnant des conseilspour les garder en bonne santé. Si besoin, il établit un plan de soins à réaliser dans les mois suivants, gratuits eux aussi pour le bénéficiaire. Il peut s’agir par exemple d’un détartrage ou du traitement d’une carie. Les appareils d’orthodontie et les prothèses sont exclus du dispositif.

Aurélia Descamps

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DÉMOGRAPHIE MÉDICALE

Le nombre de gynécologues en forte baisseLes gynécologues médicaux (c’est-à-dire hors obstétriciens) sont de moins

en moins nombreux, leur nombre aurait chuté de 41,6 % en dix ans, selon une enquête publiée fin décembre par Le Monde. Cette baisse serait due, selon le quotidien, « à la décision des pouvoirs publics de ne plus en former entre 1987 et 2003 afin de s’aligner sur les formations des autres pays européens ». Si aujourd’hui on forme chaque année une soixantaine de gynécologues, les effectifs restent insuffisants, notamment pour compenser les départs à la retraite. Conséquence : ils ne seraient plus que 1 136 pour assurer la santé de 28 millions de femmes âgées de plus de 16 ans. Une pénurie qui touche à la fois les déserts médicaux et les zones les mieux dotées. Et la situation ne devrait pas s’améliorer. Selon les projections de l’Ordre des médecins, ils ne seraient plus que 531 en 2025, contre 1 648 en 2010.

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LES AVANTAGES DE LA GARANTIE ÉDÉO

1. Une garantie dépendance qui apporte des aides financières pour rester à domicile le plus longtemps possible ou être hébergé dans un établissement spécialisé. 

2. Des services personnalisés : aide à domicile, assistance téléphonique 7j/7, soutien psychologique, formation au rôle d’aidant.

3. Des ateliers de prévention « bien vieillir » pour nos adhérents.

GARANTIE DÉPENDANCE

41 % des dépenses restent en moyenne à la charge de la personne en cas de perte d’autonomie.*

NOTRE ENGAGEMENT MUTUALISTE est de vous proposer des solutions pour faire face à la perte d’autonomie.

LE SAVIEZ-VOUS ?

Edéo est un contrat d’assurance collective à adhésion facultative. Assureurs des garanties : Mutex, Société anonyme, au capital de 37 302 300 euros. Entreprise régie par le Code des assurances - RCS Nanterre 529 219 040. Siège social : 125 avenue de Paris - 92327 Châtilloncedex. IMA Assurances. Société anonyme au capital de 7 000 000 € entièrement libéré, entreprise régie par le Code des assurances, dont le siège social est situé 118, avenue de Paris - CS 4000 - 79003 Niort Cedex 9, immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés de Niort sous le numéro 481 511 632, soumise au contrôle de l’ACPR - 61, rue Taitbout 75436 Paris Cedex 09. Distributeurs : Harmonie Mutuelle, mutuelle soumise aux dispositions du livre II du Code de la mutualité, immatriculée au répertoire Sirene sous le numéro Siren 538 518 473. Numéro LEI 969500JLU5ZH89G4TD57. Siège social : 143, rue Blomet - 75015 Paris. * Source : Drees – Compte de la dépendance – Dossier Solidarité et Santé n°50 – février 2014. Harmonie Fonction Publique : Mutuelle soumise aux dispositions du livre II du code de la Mutualité, immatriculée au répertoire SIRENE sous le N° Siren 790 314 017. Numéro LEI 969500J9QJY8E7PWL613. Siège social : 8, rue du Helder - 75009 Paris.

EN SAVOIR PLUS Pour les adhérents Harmonie Mutuelle :

• bien-vieillir.harmonie-mutuelle.fr • au 0 980 981 008 (appel non surtaxé) Pour les adhérents Harmonie Fonction Publique : • harmonie-fonction-publique.fr • au 0 800 007 101 (service & appel gratuits)

Près de 2�000 délégués s’engagent pour vous.PRÉVENTION • SANTÉ • PRÉVOYANCE

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Les allergies, ça démarre quand on est petit.

VRAI & FAUXUne allergie peut se déclarer à tout âge.

Cependant, certains facteurs comme la famille d’allergènes (pollens, acariens, aliments…) peuvent faire varier l’âge de l’apparition des premiers symptômes. Ainsi, les allergies alimentaires démarrent souvent très tôt dans l’enfance alors que les allergies respiratoires peuvent survenir plus tard, à partir de 4-5 ans ou à la pré-adolescence voire à l’âge adulte. Même chose pour les allergies de contact. On estime aujourd’hui que 25 à 30 %* de la population est concernée par une maladie allergique. L’OMS (organisation mondiale de la santé) prévoit qu’une personne sur deux sera touchée en 2050.* Source Inserm.

Ça ne se guérit pas.

FAUXIl y a des rémissions spontanées

d’allergies, cela peut exister

pour les œufs ou le lait par exemple.

Pour les allergies respiratoires, des événements hormonaux comme l’arrivée des règles ou une grossesse peuvent également faire disparaître l’allergie (ou l’aggraver). Si ce n’est pas le cas, la désensibilisation allergénique peut permettre de diminuer, voire de se « débarrasser » de l’allergie. Mais cela prend du temps, entre 3 et 5 ans en moyenne.

LES ALLERGIES, UNE FATALITÉ ? L’allergie est-elle une maladie ? Oui, bien évidemment. Pourtant, près d’un Français sur deux ne la considère pas comme telle. Alors que, selon l’OMS, c’est la 4e maladie chronique dans le monde.

Par Cécile FratelliniIllustrations : Bérengère Staron

Vrai/faux

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2L’allergie est héréditaire.

VRAI & FAUXIl peut y avoir une prédisposition

génétique pour que l’allergie

se déclenche. On parle alors de terrain atopique sur lequel vient agir l’environnement (infections, pollutions…). Ce phénomène héréditaire se manifeste de plusieurs manières : l’asthme, la rhinite et conjonctivite allergique, les allergies alimentaires et la dermatite atopique. Selon les études, les chiffres varient, mais si, les deux parents sont allergiques, le risque de transmission à l’enfant est d’environ 50 %. Sans pour autant que les symptômes soient les mêmes !

6 Essentiel Santé Magazine - Union Harmonie Mutuelles - Mars 2018

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À LIRE AUSSIsur essentiel-sante-magazine.fr

L’augmentation des allergies, c’est la faute de la pollution.

VRAILa pollution atmosphérique

(ozone et particules de diesel)

aurait un rôle important dans

l’augmentation de fréquence

des allergies aux pollens.

Ainsi, la pollution extérieure augmente les risques de crise d’asthme, tout comme les polluants intérieurs. Mais ce n’est qu’une pièce du puzzle. Le réchauffement climatique par exemple augmente la période de pollinisation. D’autres explications sont également avancées : le stress, l’augmentation des allergènes dans ce que nous mangeons et nous touchons. Le mode de vie a changé et nous sommes en contact avec de potentiels allergènes que l’on n’avait pas avant. Un exemple : les noix de cajou et les pistaches à l’apéritif. Plusieurs études ont montré qu’avec un mode de vie rural traditionnel (à la ferme, avec des animaux, sans produits chimiques…), l’allergie est peu présente.

POINT DE VUE

« Sept ans d’errance avant le diagnostic »

Parfois le diagnostic d’une allergie est long. En France, on parle en moyenne de 7 ans d’errance médicale avant le diagnostic et une prise en charge correcte. Pendant ce temps, la maladie s’aggrave et il peut même y avoir des complications parfois mortelles. Soigner une allergie, c’est donc traiter un facteur de risque non négligeable. Nous mettons en place une stratégie d’évitement et une désensibilisation personnalisée. Soigner une allergie, ce n’est pas juste prendre un cachet. Si vous êtes allergique aux pollens, on vous prescrit du pollen naturel, si vous êtes allergiques aux acariens, on vous donne des extraits d’acariens par une voie différente (sublinguale) de celle qui provoque l’allergie. Le but est de s’en débarrasser, d’éviter qu’elle provoque des manifestations graves (comme l’asthme) ou de nouvelles allergies. Le délai d’efficacité est variable d’une personne à l’autre mais dès les premières semaines, il y a une amélioration. Il faut asseoir cette efficacité. Si on arrête trop tôt, l’allergie peut revenir.

DR

Dr Nhân Pham-Thi, allergologue et immunologue à l’institut Pasteur

Vrai/faux sur l’asthme.

5Les allergies au pollen se limitent au printemps.

FAUXLes pollens d’arbre peuvent

survenir dès le mois de février.

De mars à juin, on note un pic avec notamment le pollen des graminées, c’est la période du rhume des foins. D’autres pollens surviennent en juillet et août. L’allergie au pollen peut donc couvrir une bonne partie de l’année, de février à septembre. La situation varie selon le climat et donc selon les régions. Une carte de vigilance existe sur www.pollens.fr À noter que, pour les acariens, il peut y avoir des pics d’activité au printemps et à l’automne lors des changements de température.

Essentiel Santé Magazine - Union Harmonie Mutuelles - Mars 2018 7

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Entretien

L’équipe a dû s’adapter très vite. Les enfants s’intègrent assez facilement, prennent beaucoup de plaisir et demandent à revenir. L’objectif est d’accueillir jusqu’à 150 enfants par

an. Nous proposons deux types d’ac-cueil : un accueil programmé par la famille tous les deux mois par exemple et un accueil en cas de crise dans la famille ou au sein d’un institut. L’enfant a alors besoin de souffler. Il faudrait ce type de struc-tures dans tous les départements. Car beaucoup de

familles voudraient garder leur enfant chez elle, mais c’est épui-sant. Et c’est important que les fratries aient un moment privilégié avec papa et maman sans la prise en charge du frère ou de la sœur handicapée. Grâce à cette maison, les familles reprennent pied, c’est une forme de renaissance. L’enfant bénéficie lui aussi de ce répit car les éducateurs n’ont pas d’a priori sur lui et privilégient les loisirs à l’édu-catif. Marcel Rufo, pédopsychiatre, qui nous a accompagnés dans ce projet, a dit : « Ce sera une réussite quand les frères et sœurs voudront y passer des vacances ». Et c’est le cas aujourd’hui.

propose des maisons en colocation pour des personnes handicapées au rez-de-chaussée et des loge-ments sociaux à l’étage. Ils font appel à des services à la personne pour les a ider et les accompa-gner. Je voudrais donc partir sur ce modèle-là. Les familles finance-raient elles-mêmes le logement et le côté médical serait financé par l’État. J’aimerais que l’on arrive à mettre en place un système de financement et une organisation fiables. Et que ce soit moins cher pour l’État que les prises en charge actuelles. Car il y a encore des enfants qui resteront très handica-pés. Ils auront besoin d’aide toute leur vie.

Vous avez déjà créé une maison

de répit, il y a un an, avec votre

association « Un Pas vers la vie »

et l’Adapei Var-Méditerranée.

Quel bilan en faites-vous ?

É. É. : Elle fonctionne bien. Nous avons huit places pour des jeunes âgés de 6 à 20 ans. Comme on s’y attendait, on a des enfants autistes avec des troubles du comportement très sévères donc les débuts ont été un peu difficiles.

ÉGLANTINE ÉMÉYÉ SON COMBAT POUR LES ENFANTS AUTISTESSamy a 12 ans et souffre de troubles autistiques sévères. Depuis sa naissance, Églantine Éméyé, sa maman journaliste et présentatrice de télévision, se mobilise pour lui et pour les enfants autistes.

Par Cécile Fratellini Grâce

à la maison de répit,

les familles reprennent

pied, c’est une forme de

renaissance.

Votre fils, Samy, est à

l’hôpital depuis 4 ans.

Cette situation ne vous

convient plus et vous souhaitez

lui créer une vraie maison. Vous

avez lancé un appel à d’autres

familles. Comment avez-vous

imaginé ce lieu ?

Églantine Éméyé : Aujourd’hui, quand vous cherchez une place pour un enfant autiste, il y en a très peu. Je voudrais donc créer une vraie maison. Car, certes, mon fils a besoin d’un suivi médi-cal, mais pas forcément de vivre dans un hôpital où il partage sa chambre, où il n’existe pas de pièce de vie commune. Donc ce serait un lieu de vie permanent, comme un foyer d’accueil médi-calisé pour les adultes, sauf qu’il s’agirait d’enfants. Ils seraient six. Chacun aurait sa chambre et sa salle de bains. Il y aurait des pièces communes : salon, séjour, salles d’activités et, bien évidem-ment, un jardin. Aujourd’hui, j’y réfléchis avec une association « Le club des six ». Cette association

8 Essentiel Santé Magazine - Union Harmonie Mutuelles - Mars 2018

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Julia March se livre sur sa vie d’autiste Asperger.

À LIRE AUSSIsur essentiel-sante-magazine.fr

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Logement, école… La prise en

charge des personnes souffrant

de troubles autistiques est

toujours synonyme de parcours

de combattant ?

É. É. : Les enfants autistes sont tous différents. Mais il y a une logistique énorme à mettre en place : gérer les rendez-vous chez le médecin, le psychomotricien, l’ergothérapeute… Si vous n’avez pas une place dans un IME (Insti-tut médico-éducatif), vous faites tout cela seul. Souvent les parents arrêtent de travailler. Financiè-rement, c’est difficile. Et puis ce n’est pas un enfant malade à qui l’on donne des soins. Vous pou-vez être face à un enfant qui ne vous regarde pas, qui ne com-munique pas et qui vous explique des choses avec des cris. C’est pour cela que les familles d’en-fants autistes ont vraiment besoin d’aide. L’entourage est touché. C’est déstabilisant. Pour amélio-rer la prise en charge des enfants autistes, il devrait exister une

maison de l’autisme dans chaque région où des professionnels de tous les corps médicaux seraient représentés. Quand le diagnostic est posé, les parents pourraient y aller et rencontrer des profession-nels qui les guident et y revenir pour les consultations dentaires, ophtalmologiques… Ce serait un lieu unique.

Le 4e plan autisme est en

préparation, qu’en attendez-vous ?

É. É. : J’en attends beaucoup. Car, lors de la concertation, ils ont

En dehors des cas

sévères, tous les autistes

devraient avoir accès à l’école.

fait appel à beaucoup de monde et notamment aux familles. La ministre en charge des personnes handicapées vient elle-même du milieu du handicap et connaît donc bien le problème. Je pense qu’il faut trouver des solutions plus performantes et moins chères. L’inclusion scolaire et profession-nelle est fondamentale. En dehors des cas sévères, tous les autistes devraient avoir accès à l’école. Ils sont intelligents, ils peu vent apprendre des choses. L’école est un lieu d’insertion sociale. Et puis les autres enfants vont apprendre et faire avec. Les générations futures n’auront donc pas ce regard que l’on a aujourd’hui sur la différence, et c’est fondamen-tal. C’est tout petit qu’il faut leur apprendre à tendre la main.

Essentiel Santé Magazine - Union Harmonie Mutuelles - Mars 2018 9

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Retrouvez l’intégralité de cet entretien.

L’interview de Pascale Couratier pour en savoir plus.

À LIRE AUSSIsur essentiel-sante-magazine.fr

À LIRE AUSSIsur essentiel-sante-magazine.fr

Pascale Couratier, porte-parole de l’Association française pour la prévention des allergies (Afpral)

En pratique

« Le bon traitement, c’est le mouvement. » Dans le cadre de sa campagne d’information sur le mal de dos, l’Assurance maladie a créé une application mobile gratuite pour mieux prévenir et gérer les douleurs localisées à cet endroit. Baptisée « Activ’dos », elle montre en images des exemples d’exercices d’étirement, de musculation et de relaxation à faire. Y sont également diffusés des conseils pour améliorer sa posture au quotidien, au bureau comme à la maison. On y trouve enfin des « quiz » pour mieux comprendre le mal de dos (causes, traitement...). L’occasion pour les utilisateurs de couper court à des idées fausses.Disponible pour les smartphones sous iOS et Android.

PRÉVENTION

UNE APPLI CONTRE LE MAL DE DOS

Les personnes souffrant d’allergies alimentaires ont besoin de vérifier la composition des produits qu’elles achètent. Pour leur faciliter la vie, les principales substances concernées, dites « allergènes » (lait, œufs, fruits à coque, crustacés...), sont mises en évidence dans la liste des ingrédients figurant sur les emballages : en caractères gras, soulignés, en majuscules… Elles doivent être mentionnées explicitement. Par exemple, si du lactosérum – communément appelé « petit-lait » – entre dans la recette d’un plat préparé, le fabricant doit ajouter la mention « lait »

pour éviter toute incompréhension. Cette obligation d’informer s’applique aussi à la nourriture vendue « en vrac » : à la boulangerie, au restaurant, au rayon « traiteur » d’un supermarché… La présence d’allergènes peut par exemple être indiquée sur l’étiquette-prix ou sur une carte spéciale.

Plus d’informations sur : https://allergies.afpral.fr

Les sages-femmes assurent la surveillance médicale de la grossesse, pratiquent l’accouchement et effectuent les soins de la toute jeune maman et du nouveau-né, c’est-à-dire le bébé âgé de moins de 28 jours. Plus globalement, nous aidons les couples à se préparer à la naissance et à la parentalité puis à accueillir leur enfant.Depuis 2009, notre mission a été étendue au suivi gynécologique de prévention de toutes les femmes, à partir de l’adolescence et même après la ménopause. Nous réalisons les examens de contrôle classique, dont le frottis cervicovaginal visant à dépister le cancer du col de l’utérus. La contraception fait aussi partie de notre travail. Nous pouvons donc poser un implant, un stérilet... La profession a par ailleurs le droit de prescrire des interruptions volontaires de grossesse (IVG) par voie médicamenteuse. Enfin, les femmes peuvent se tourner vers nous pour réaliser certaines vaccinations (ROR, diphtérie-tétanos-poliomyélite, grippe...).

Plus d’informations sur : www.ordre-sages-femmes.fr

SANTÉ

Quel est le rôle des sages-femmes ?

ALIMENTATION

Allergies : comment lire les étiquettes ?

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KAnne-Marie Curat, présidente du Conseil national de l’Ordre des sages-femmes (CNOSF)

Par Aurélia Descamps

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QUELS DOCUMENTS DE SANTÉ CONSERVER ?Carnet de santé, ordonnances, radio, résultats d’analyses… Est-il possible de faire du tri dans vos dossiers médicaux ? Oui, à condition de respecter quelques règles.

ADMINISTRATIF

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En pratiqueTH

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110 800 patients ont été hospitalisés à domicile en 2016. Ils ont reçu des soins très techniques tout en restant chez eux ou dans leur établissement d’hébergement (maison de retraite par exemple). Encore marginal, ce mode de prise en charge se développe : le nombre de patients a plus que doublé en dix ans.Source : Drees

Par Aurélia Descamps

12 Essentiel Santé Magazine - Union Harmonie Mutuelles - Mars 2018

SANTÉ AU TRAVAIL

Maladies graves : être reconnu travailleur handicapé

Les personnes atteintes d’un grave

problème de santé (cancer, insuffisance

cardiaque...) peuvent demander la

reconnaissance de la qualité de travailleur

handicapé (RQTH). Elles doivent pour cela s’adresser à la maison départementale

des personnes handicapées (MDPH) de leur territoire. Une fois obtenue, la RQTH donne droit à des aides diverses (pour payer des trajets en taxi, acquérir un fauteuil roulant, des prothèses auditives...). La démarche est aussi avantageuse pour l’employeur de la personne malade. Il peut alors bénéficier de l’accompagnement d’un des organismes de placement spécialisé Cap emploi-Sameth afin de réfléchir aux adaptations nécessaires du poste de travail, voire de les financer : fauteuil ergonomique, matériel de manutention, horaires aménagés... La RQTH facilite aussi parfois l’entrée en formation, pour un changement de fonction en interne ou une reconversion par exemple.

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������������� ������������������Selon une récente synthèse compilant près de 300 études scientifiques*, commandée par le Parlement européen, le bio serait meilleur pour la santé que le non bio. Les résidus de pesticides identifiés dans les produits de l’agriculture conventionnelle augmentent en effet le risque de développer différentes pathologies : cancers, infertilité, diabète, troubles de l’attention et du développement cérébral, en particulier chez l’enfant. Les chercheurs pointent aussi le recours aux antibiotiques dans l’élevage animal non bio. Le risque : créer des « superbactéries », résistantes aux médicaments et potentiellement dangereuses pour l’homme.

* Human health implications of organic food and organic agriculture – EPRS (European Parliamentary Research Service) – Décembre 2016.

en 2016. Que de chemin parcouru depuis notre première étude, en 2003, où 46 % des Français disaient ne jamais consommer de bio ! » souligne Florent Guhl, directeur de l’Agence Bio, organisme public en charge de promouvoir l’agriculture biologique en France. Et chaque scandale alimentaire convertit de nouveaux consommateurs, en quête de qualité et de sécurité.Mais cet engouement a son revers. Il attire une multitude d’acteurs plus ou moins bien intentionnés, chacun y allant de son logo, de son appellation et de son marke-ting verts. Au point de semer la confusion en rayon.

UN SEUL LABEL OFFICIEL, VALABLE EN EUROPESeul logo officiel du marché, le label bio européen, ou Eurofeuille (voir page 14), représente un choix sûr. Il s’appuie sur un cahier des charges défini par l’Union euro-péenne et sur des contrôles régu-liers, réalisés par des organismes indépendants agréés. Depuis 2010, l’Eurofeuille a remplacé tous les labels officiels nationaux au sein

de l’Union. Le logo français AB est donc devenu facultatif. En raison de sa notoriété, cependant, on le trouvera encore sur les étiquettes, accolé à l’Eurofeuille. « Il ne signi-fie pas pour autant que le pro-duit est originaire de l’Hexagone. Quand c’est le cas, l’Eurofeuille comporte la mention Agriculture France », précise Florent Guhl (voir page 14).

QUATRE LABELS HYPER-EXIGEANTSOutre l’Eurofeuille, on peut acheter en toute confiance quatre labels non officiels mais réputés pour leur engagement et leur rigueur : Bio Cohérence, Bio Partenaire, Deme-ter et Nature & Progrès. Disponibles dans les enseignes spécialisées et en vente directe (du consomma-teur au producteur) – plus rare-ment en supermarché –, ces labels vont plus loin que l’Eurofeuille. Bio Cohérence, par exemple, certifie des producteurs déjà estampillés Eurofeuille, avec des exigences supplémentaires. « Entre autres, nous interdisons toute mixité entre produits bio et non bio sur une

L’appétit des consommateurs pour les labels bio n’a fait qu’augmenter ces dernières années. Mais sont-ils tous dignes de confiance ? Et comment se repérer dans le maquis des étiquettes ? Décryptage.

Par Paul Warguin

LABELS BIO : COMMENT S’Y RETROUVER ?

P our l’agriculture biolo-gique, tous les indicateurs sont au vert. En 2016, les

achats de produits alimentaires bio sont en hausse de 21 % par rapport à 2015. « Selon notre baromètre Agence Bio/CSA, 89 % des Fran-çais ont consommé des produits bio

Dossier

Essentiel Santé Magazine - Union Harmonie Mutuelles - Mars 2018 13

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Dossier

TROIS QUESTIONS À Claude Gruffat, fondateur et président de Biocoop, auteur de Les dessous de l’alimentation bio

« Y a-t-il un avenir sans bio ? »

Au-delà des labels, comment consommer bio ?Claude Gruffat : Le choix de l’enseigne est déterminant. Dans les points de vente véritablement bio, les produits sont non seulement labellisés, mais issus d’une agriculture de proximité, à taille humaine, excluant le transport par avion, très émetteur de CO

2.

Ce sont aussi des produits respectant le rythme des saisons, assurant un salaire décent aux travailleurs agricoles. Le bio ne se décrète pas : il faut le temps de structurer des filières de production, avec une exigence sociale et environnementale à tous les niveaux.

Quelle est selon vous la différence essentielle entre un produit bio et non bio ?C. G. : La plus évidente – et elle l’est aussi aux yeux des consommateurs –, c’est l’usage de pesticides en agriculture non bio. Un problème de santé publique largement sous-estimé. Les contrôles sanitaires ne portent que sur le principe actif du pesticide, et non sur ses nombreuses mutations dans la nature (ses métabolites). Lors de l’autorisation de mise sur le marché, le fabricant doit normalement déposer la liste des métabolites associés à son produit. Or, c’est rarement le cas. On ne peut donc pas trouver ce qu’on ne cherche pas.

Quel avenir pour le bio ?C. G. : La question est plutôt : y a-t-il un avenir sans bio ? Effondrement de la fertilité des sols, de la biodiversité et des colonies d’abeilles, succession de scandales alimentaires... L’agriculture conventionnelle touche ses limites. Une récente étude scientifique* montre qu’une agriculture 100 % bio pourrait nourrir la planète, en 2050, à deux conditions : réduire le gaspillage alimentaire et limiter la consommation de produits d’origine animale.

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même exploitation et ne labellisons que des fermes à taille humaine. Au-delà du produit, nous visons donc une cohérence environnemen-tale et sociale sur toute la filière », observe Cécile Guyou, déléguée générale de Bio Cohérence.

MANGER DE SAISONMais le meilleur label, c’est encore notre vigilance de consommateur. « Si vous trouvez au supermarché, en hiver, une courgette, une fraise ou encore une tomate bio, celle-ci est nécessairement importée, au prix de longs transports et de systèmes réfrigérants émetteurs de CO2. Cette courgette est certes labellisée, mais est-elle pour autant écologique et sociale ? »

questionne Cécile Guyou. Aussi, les consommateurs avertis pour-ront choisir des fruits et légumes bio de saison, arrivés à maturité naturellement. « Vous évitez ainsi de sponsoriser le réchauffement climatique et les dérives du bio industriel : monoculture intensive toute l’année, plantations sous serre et bas salaires. »

CONSOMMER LOCAL« La saisonnalité est indissociable de la proximité. Il s’agit de se fournir autant que possible en produits bio et locaux », explique Cécile Guyou. Ce n’est pas toujours évident car, sur certains produits, l’agriculture biolo-gique française peine à suivre l’essor de la demande. Le numérique peut

vous y aider. « Avec une appli mobile comme “La Bio en poche”*, vous repérez tous les points de vente et restaurants biologiques à proximité, dont une grande partie vend unique-ment des produits locaux », indique Florent Guhl. Sans oublier les cartes interactives régionales, comme www.bonplanbio.fr pour la Bretagne ou www.interbio-franche-comte.com pour la Franche-Comté… Pour se reconnecter à la terre et aux sai-sons, il faut parfois se connecter à son portable !

* Strategies for feeding the world more sustainably with organic agriculture, novembre 2017.

Le bio : un marché en plein essor.

À LIRE AUSSIsur essentiel-sante-magazine.fr

14 Essentiel Santé Magazine - Union Harmonie Mutuelles - Mars 2018

* Application développée par l’Agence Bio.

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Logo

français AB, facultatif et aligné sur le label européen depuis 2010.

Bio Cohérence

labellise des produits Eurofeuille, avec des exigences supplémentaires : interdiction de toute mixité entre bio et non-bio sur une même exploitation, production et transformation exclusivement en France, au moins 80 % de l’alimentation animale produite sur la ferme même… Ce label est distribué dans les magasins bio et par vente directe.

L’association BioPartenaire

ne certifie que des produits bio, Eurofeuille. Elle y ajoute des exigences propres au commerce équitable : partenariat durable et contrat pluriannuel, juste rémunération des producteurs… Les produits BioPartenaire sont présents dans les enseignes bio.

Nature & Progrès labellise une démarche intégrant des exigences écologiques, sociales et économiques : biodiversité, saisonnalité, circuits courts, gestion de l’eau, préservation des sols, exploitations à taille humaine, financement éthique. Nature & Progrès est distribué dans les magasins bio.

L’Eurofeuille est en matière alimentaire le seul label biologique officiel en Europe, et le plus répandu. Parmi ses garanties : au moins 95 % d’ingrédients bio dans les produits transformés, zéro engrais et pesticides chimiques de synthèse, tolérance d’un seuil de contamination accidentel par les OGM inférieur à 0,9 %, contrôles réguliers par un organisme indépendant agréé.

Demeter certifie une démarche biologique globale, appelée biodynamie, et incluant les garanties suivantes : respect des cycles

naturels, de la biodiversité et du vivant, fertilisation naturelle des sols, 100 % du domaine en agriculture biodynamique… Les produits Demeter sont en vente directe chez le producteur et en magasin bio.

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16 Essentiel Santé Magazine - Union Harmonie Mutuelles - Mars 2018

Dossier

TÉMOIGNAGE

« Pour moi, un bio délocalisé n’a pas de sens »

« Je suis venue au bio progressivement, à partir de la naissance de mes enfants,et avec la préoccupation de les nourrir sainement. Aujourd’hui, je me fournis principalement auprès du magasin biode la ville et via une association, qui réunit plusieurs familles pour des achats groupés de bio. Je recherche prioritairement les labels Nature & Progrès et Demeter, à mes yeux les plus exigeants. Pour le label bio européen, je vérifieque le produit vient de France et n’a pas fait des centaines de kilomètres. Pour moi, un bio délocalisé n’a pas de sens. Depuis notre « conversion », nous avons modifié nos pratiques. La famille mange moins de viande et plus de protéines végétales : légumineuses, céréales, seitan*… Et je n’achète plus de plats transformés, préférant cuisiner moi-même. C’est à la fois meilleur et moins coûteux. Au total, notre budget alimentaire est le même qu’à l’époque non bio. Il faut simplement passer plus de temps en cuisine et à faire les courses. Je ne me sens pas pour autant « bobo ». Ou alors mes aïeux l’étaient aussi, qui mangeaient plus de légumes, faisaient le marché, cultivaient leur jardin et cuisinaient eux-mêmes. * Produit riche en protéines, généralement à base de farine de blé ou d’épeautre.

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Valérie Dubillard, lectrice d’Essentiel Santé Magazine et habitante de Lure (Haute-Saône)

L’intégralité du témoignage de Valérie Dubillard.

À LIRE AUSSIsur essentiel-sante-magazine.fr

Le bio à la cantine, c’est pour bientôt ? 50 % de produits bio ou locaux dans la restauration collective (cantines scolaires, restaurants d’entreprise...) d’ici 2022 : c’est l’objectif formulé par le gouvernement, qui devrait être traduit dans une prochaine loi. En la matière, la France part de loin. En 2016, les produits bio n’ont représenté que 2,9 % de la valeur des denrées achetées par la restauration collective, contre 3,2 % en 2015*. Bien loin du seuil de 20 % fixé, en 2007, par le Grenelle de l’Environnement. Et encore plus loin des aspirations des Français.* Source : Agence Bio.

5 conseils pour manger bio à prix réduitLe produit biologique est logiquement plus cher que son équivalent ordinaire. Mais il s’inscrit dans une démarche qui, elle, fait baisser la facture.

1 Choisissez des fruits et des

légumes de saison : ils peuvent être produits à proximité de chez vous, sans coût de transport superflu, pour un prix comparable à celui du non bio.

2 Évitez les plats cuisinés, beau-coup plus chers en qualité bio. Réveillez le chef qui est en vous pour retrouver le goût… des économies.

3 Achetez en vrac. C’est désor-mais possible aussi bien dans les enseignes spécialisées que dans de nombreux supermarchés.

4 Ne prenez que le nécessaire. C’est une règle élémentaire de la « bio attitude » : faire ses courses à proximité et en quantité adaptée à son foyer pour éviter le gaspillage alimentaire, préserver son budget et l’environnement.

5 Réduisez votre consommation

de viande au profit de protéines

végétales. Le Programme natio-nal nutrition santé préconise un maximum de 70 grammes de viande rouge par jour (l’équiva-lent d’un petit steak haché), soit 500 grammes par semaine maxi-mum, et de 25 grammes par jour pour la charcuterie.

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QUI SOMMES-NOUS ?Diffusé à 2,6 millions d’exemplaires, Essentiel Santé Magazine est le trimestriel des adhérents d’Harmonie Mutuelle, d’Harmonie Fonction Publique et de la Mutuelle La Choletaise. Vous le recevez chez vous en mars, en juin, en septembre et en décembre. Le magazine et son site essentiel-sante-magazine.fr complètent les autres services que vous apporte votre mutuelle, afin de vous accompagner au quotidien. Notre mission, à travers ces deux supports, est

de vous proposer des informations pratiques, utiles, notamment pour mieux comprendre notre système de santé et les évolutions de notre société. En gardant toujours à l’esprit la solidarité, valeur fondatrice des mutuelles et, plus généralement, de l’économie sociale et solidaire. Pour créer des temps d’échanges et de débats de proximité au plus près des adhérents, la rédaction du magazine organise également des Agoras mutualistes dans les régions.

Essentiel Santé Magazine - Union Harmonie Mutuelles - Mars 2018 17

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18 Essentiel Santé Magazine - Union Harmonie Mutuelles - Mars 2018

Reportage

au Humanlab. Des personnes en recherche d’emploi, des retrai-tés, des chercheurs ou encore des étudiants. Ouvert tous les jeudis depuis un peu plus d’un an, le Humanlab a été créé à Rennes par l’association My Human Kit. « C’est un laboratoire de fabrication dans lequel on trouve des machines, comme des imprimantes 3D, des caisses à outils et des personnes qui utilisent tout ça pour fabriquer des trucs. Ces trucs, ce sont des aides techniques au handicap. Cela

Aujourd’hui, Mathilde est au centre de toutes les attentions. Philippe,

Stéphane, Christian et André s’af-fairent autour d’elle. Ils vont enfin pouvoir tester l’appui-tête rotatif pour son fauteuil roulant, sur lequel ils travaillent depuis des mois. Philippe est designer 3D, Stéphane spécialiste de la programmation informatique. Christian a pour pas-sion l’électronique, André la méca-nique. Comme eux, une vingtaine de bénévoles viennent régulièrement

va du simple support de coupe-ongles jusqu’à la prothèse bio-nique en passant par un gant sonar pour personnes malvoyantes », raconte Nicolas Huchet, directeur du développement de l’association. Autant d’équipements que l’on ne trouve pas dans le commerce ou à des prix trop élevés, et que l’on peut ici personnaliser.

LE BÉNÉFICIAIRE AU CŒUR DU PROJETNicolas Huchet s’est justement fait connaître grâce à sa main bionique à bas coût, réalisée avec une impri-mante 3D et des plans en libre accès sur Internet. Un projet sur lequel il planche depuis plusieurs années et qui lui a valu en 2015 le titre d’inno-vateur social français de l’année, décerné par le MIT*, la prestigieuse université américaine. Avec un petit groupe de « makers », des passion-nés de bricolage et de nouvelles technologies, ils ont imaginé ce lieu ouvert à tous, dans lequel des personnes en situation de handicap pourraient venir exposer leur pro-blème et contribuer eux-mêmes à trouver la solution.La préoccupation de Mathilde, c’est de pouvoir tourner la tête, ce que sa myopathie l’empêche de faire. D’où l’idée d’un appui-tête électrique fixé

HANDICAP : UN ATELIER POUR « S’AUTORÉPARER »Au Humanlab, à Rennes, les personnes en situation de handicap peuvent venir adapter leur fauteuil ou fabriquer une prothèse à partir d’imprimantes 3D.

Texte et photos : Angélique Pineau

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Grâce à son appui-tête électrique, Mathilde pourra enfin tourner la tête.

Nicolas Huchet travaille sur son projet de main bionique.

Au Humanlab,circuits imprimés, moteurs, outils et imprimantes 3D sont à disposition.

sur son fauteuil et qu’elle pourrait piloter elle-même à l’aide d’un simple bouton. Pour Nicolas, lui aussi atteint d’une maladie neu-romusculaire, c’est de pouvoir dégager de temps à autre son bras gauche qui lui appuie sur le ventre. Yves, bénévole, l’aide à aller au bout de son idée de bras articulé. « Je suis là pour l’accompagner, lui sou-mettre des pistes, mais c’est bien lui qui dirige les opérations. Normal, puisque c’est lui qui va s’en servir ! » Le jeune homme est impatient qu’il soit terminé car cela devrait lui changer la vie. « Ensuite, on mettra nos plans à disposition sur Internet, pour que cela soit utile à d’autres, pour qu’ils puissent l’adapter à leur tour. C’est ça l’intérêt », assure-t-il.

Quant à Mathilde, après cet essai plutôt concluant, son appui-tête devra encore subir quelques réglages. Mais elle n’a jamais été aussi proche du but.

UNE FAÇON « D’ACCEPTER SON HANDICAP »Au total, une dizaine de personnes en situation de handicap bénéfi-cient actuellement de l’appui du Humanlab pour réaliser leur projet. « Fabriquer soi-même son équipe-ment, c’est une manière de se l’ap-proprier et donc de s’approprier son handicap. Ce qui aide à l’accepter », estime Nicolas Huchet.En fin d’après-midi, Bruno pousse la porte pour la première fois. Malvoyant, il tient sous le bras un support qu’il a bricolé lui-même, à partir de bouts de carton. Il en a besoin pour pouvoir remplir des documents administratifs à la main. Sauf que, avec le temps, son champ visuel se réduit et il lui faudrait un support plus solide qui intègre une source de lumière. Les bénévoles l’écoutent, attentifs, puis chacun commence à émettre des idées. Ça y est, un nouveau projet est né.

* MIT : Massachusetts Institute of Technology.

Le Humanlab de Rennes suscite des vocations. D’autres ateliers de fabrication dédiés au handicap existent ou sont en projet à Brest, Caen, Nantes, Montpellier… De son côté, le centre mutualiste de rééducation et de réadaptation fonctionnelles de Kerpape, près de Lorient, a lui aussi créé le sien en février 2016. Son nom : le Rehab-Lab. Les patients suivis par le centre peuvent venir y concevoir des aides techniques utiles au quotidien pour améliorer leur autonomie, leur qualité de vie. Ils disposent pour cela d’une imprimante 3D et de l’aide d’ingénieurs et d’ergothérapeutes.

MORBIHAN

Un Rehab-Lab à Kerpape

Notre article sur le Rehab-Lab de Kerpape.

À LIRE AUSSIsur essentiel-sante-magazine.frEN VIDÉO

sur essentiel-sante-magazine.fr

Notre reportage en images au Humanlab de Rennes.

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Innovation

LA HIGH-TECH AU SERVICE DES PERSONNES MALENTENDANTESDes aides auditives de plus en plus perfectionnées, une application pour téléphoner, une autre pour sous-titrer les conversations… De plus en plus de solutions sont proposées pour les personnes sourdes ou malentendantes.

Par Cécile Fratellini

L’alarme incendie qui se déclenche, le voyant est rouge, bébé qui pleure, cette fois, c’est vert… À chaque son, une couleur. C’est le principe du dispositif créé par la start-up niçoise Smart Ear. Les personnes sourdes ou malentendantes sont ainsi averties des bruits du quotidien

par un signal lumineux sur un boîtier qui ressemble à une enceinte et par un message sur leur smartphone. Le système étant géré par une application mobile. « Au départ, nous avions conçu cela pour les personnes sourdes. Et nous nous sommes rendu compte que les personnes

Des signaux lumineux pour les sons du quotidien

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Votre alarme incendie s’est déclenchée…

patients. Pour les personnes (adultes et enfants) atteintes de surdité sévères ou profondes, l’implant cochléaire peut être pro-posé. Il stimule le nerf auditif en fonction des sons captés par un microphone. « Plus il est implanté tôt, mieux il fonctionne. Chez les enfants, on l’implante vers 2 ans au moment où le langage appa-raît. L’enfant va ainsi apprendre à parler avec son implant », explique le Pr Jean-Luc Puel, président de l’association JNA (Journée nationale de l’audition) et directeur de recherches à l’In-serm Montpellier. À la suite de la pose de l’implant, les patients suivent un programme de réédu-cation orthophonique.

AMÉLIORATION DU CONFORT« On cherche sans cesse à améliorer le confort du patient.

L’appareil auditif que l’on voit au premier regard s e fa i t p l u t ô t ra re .

Au jourd’hui, les appareils sont petits et discrets. Les personnes malentendantes peuvent bénéfi-cier de différentes aides auditives (contours, intraauriculaires, assistants d’écoute…). La plupart de ces aides sont numériques et offrent un meilleur confort aux

Actuellement, des recherches sont effectuées pour coupler l’implant cochléaire avec les appareils auditifs conventionnels. Des recherches plus innovantes testent la possibilité de les cou-pler à la pharmacologie, grâce à des médicaments appliqués dans l’oreille pour empêcher les cel-lules auditives de mourir. Au-delà de la surdité, les appareils audi-tifs permettront de réaliser un suivi médical et de mesurer votre température, vos battements car-diaques, votre tension artérielle, voire détecter les chutes chez la personne âgée. C’est l’ouverture vers la télémédecine », ajoute le Pr Jean-Luc Puel. Parallèlement à ces innovations autour des aides auditives, des applications voient le jour pour améliorer le quotidien des personnes sourdes ou malen-tendantes.

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Quand téléphoner devient possible

Comment prendre rendez-vous chez son médecin par téléphone quand on est sourd ou malentendant ? Comment avoir un entretien téléphonique au travail ? Ou tout simplement appeler ses proches ? Beaucoup de personnes sourdes renoncent ou sont dépendantes d’un tiers pour téléphoner. Rompre avec cette dépendance et ces opportunités manquées, c’est désormais possible. Mais comment ? Grâce à l’application RogerVoice, développée par Olivier Jeannel, sourd profond depuis l’âge de 2 ans. C’est une application qui sous-titre les conversations, avec une parfaite autonomie. En effet, seul la personne sourde a besoin de l’application pour recevoir des appels sous-titrés 24 h/24. « Après mes études à Berkeley en Californie et à Sciences Po Paris, j’ai commencé à travailler dans les télécoms. L’ironie était que je ne pouvais pas téléphoner moi-même ! » explique-t-il. RogerVoice est née il y a quatre ans à Paris. L’application est gratuite et les appels entre utilisateurs aussi. Ensuite, des forfaits d’une heure ou d’appels illimités sont proposés. « Les sms et les e-mails, cela a été bouleversant et magique pour les sourds. L’appel téléphonique reste pourtant indispensable. On comprend les défis et les attentes des utilisateurs », explique Olivier Jeannel. Douze personnes travaillent aujourd’hui chez RogerVoice pour améliorer encore les possibilités de cette application et développer une version vidéo avec des interprètes en langue des signes.

Votre rendez-vous est…

Magalie

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malentendantes en ont aussi besoin. Le boîtier remplace l’oreille finalement. Plus de 30 sons peuvent être enregistrés », explique Sébastien Llorca, cofondateur de Smart Ear. Ce dispositif, récompensé en mai 2017 par le concours Lépine, s’adresse aussi bien aux particuliers

qu’aux entreprises. « Nous avons des demandes pour des aménagements de poste dans des entreprises. L’intérêt est que le produit est adaptable, les sons étant personnalisés », précise Sébastien Llorca. Les boîtiers sont à la vente ou en location mensuelle.

« Supprimer cette barrière de la communication, les problèmes de langage et éviter l’isolement des personnes sourdes. » Thibault Duchemin, jeune Français diplômé des Ponts et Chaussées, a réussi son pari en créant l’application mobile Ava (Audiovisual accessibility). Son principe est simple : elle sous-titre en moins d’une seconde la parole de l’interlocuteur qui est en face de vous ou même d’un groupe (jusqu’à 12 personnes avec une couleur pour chacun). « C’est un compagnon de vie, les personnes sourdes et malentendantes ont ainsi accès à l’information. C’est un instrument d’intégration. Dans les entreprises par exemple, les salariés sourds mangent souvent seuls, cette application va leur changer la vie. Elle permet de recréer du lien social », explique Thibault Duchemin dont les parents et la sœur sont sourds. Pendant toute sa jeunesse, il a d’ailleurs joué les interprètes au sein de sa famille. Aujourd’hui, sa sœur se sert de l’application à l’université, son père à son travail et sa mère dans la vie quotidienne. « Elle permet de créer de vraies relations et de sortir du ghetto silencieux », ajoute-t-il. L’application a été lancée en juillet dernier en France et son jeune créateur espère bien la développer dans les écoles, les entreprises, dans des conférences…L’application est gratuite jusqu’à 5 heures de conversation chaque mois, ensuite un forfait est proposé en illimité.

Une application qui sous-titre les conversations

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Économie sociale et solidaire

Les moins de 30 ans privilégient désormais un métier qui a du sens. Et se tournent vers l’économie sociale et solidaire pour travailler ou entreprendre « autrement ».

Par Angélique Pineau

• L’ESS ? Une économie « qui sert l’intérêt général »• Se former à l’économie sociale et solidaire

À LIRE AUSSIsur essentiel-sante-magazine.fr

LES JEUNES ATTIRÉS PARUNE « AUTRE » ÉCONOMIE

deux tiers des 18-30 ans déclarent un intérêt pour le secteur. Mieux, 75 % estiment qu’il contribuera au changement de la société.Les formations universitaires dédiées à l’ESS se sont dévelop-pées ces dernières années pour répondre à la demande, tout comme les chaires de grandes écoles ou les Mooc (pour s’auto-former) sur l’entreprenariat social. Un engouement qui tombe à pic. Des emplois seront en effet à pourvoir dans l’économie sociale et solidaire pour compenser les 700 000 départs à la retraite d’ici à 2025**.

LEUR FAIRE UNE PLACE« L’ESS est beaucoup plus média-tisée aujourd’hui. Et les jeunes ont l’impression que ses principes peuvent coller à leurs aspira-tions. Ils veulent se sentir avant tout utiles, se préoccupent de leur impact social et environnemental, et cela pèse sur leurs choix profes-sionnels », indique Émilie Vidaud, journaliste et auteur de Social Calling***, qui observe une accé-lération de ce « réveil social » depuis deux ans.Pour attirer ces jeunes, les entre-prises du secteur ont donc intérêt à revendiquer leur appartenance

A u moment de choisir entre deux emplois, 70 % des 18-30 ans placent

« le sens » du métier exercé parmi les quatre critères principaux de décision*. Devant la rémunération, l’équilibre vie pro/vie perso ou la situation géographique du poste. L’économie sociale et solidaire (ESS) répondrait-elle à cette quête de sens d’une partie de la jeune génération ? En tout cas, près des

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PORTRAITS

Ils ont choisi l’économie sociale et solidaire

Il encourage l’entreprenariat social.Alors étudiant en école de commerce, il part pour un an avec un ami, Jonas, à la rencontre d’entrepreneurs sociaux en Inde, aux Philippines et au Sénégal. Matthieu confirme ainsi son intuition : il existe bel et bien une troisième voie, entre associations et entreprises classiques, et ce sera la sienne. À son retour en France, avec d’autres personnes qui le rejoignent, il crée une

association : Ticket for Change. Un « activateur de talents » qui emploie aujourd’hui 20 personnes et qui a permis de faire émerger environ 1 400 entreprises sociales depuis 2014.

Elle aide les malades à renouer avec le travail.Une formation dans une grande école, des premières expériences dans des groupes du CAC 40, la carrière de Myrtille dans les ressources humaines semblait toute tracée. Pourtant, il y a un an, on lui propose de renouveler son CDD mais elle décline, ne se sent plus à sa place. Elle repense à sa mère qu’elle a soutenue dans son combat contre le cancer quelques années plus tôt.

Et décide de créer une entreprise sociale, Les éKlaireurs, qui vient de voir le jour. Son but : aider les personnes qui ont connu la maladie à reprendre le travail. En accompagnant à la fois la personne et son entreprise.

Il accompagne les acteurs de l’ESS.Aussi loin qu’il s’en souvienne, Sébastien a toujours été engagé. Dans des associations d’abord, puis dans une coopérative (Solidarité étudiante) qu’il a présidée pendant trois ans. À la fin de ses études, il a tout naturellement choisi l’économie sociale et solidaire pour son premier emploi. Ou bien est-ce elle qui l’a choisi ? Depuis fin août, et à seulement 30 ans,

il est le nouveau directeur général de la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire (CRESS) d’Île-de-France. Une association qui réunit et représente les structures de l’ESS du territoire.

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Matthieu Dardaillon, 27 ans

Myrtille Cabayé, 26 ans

Sébastien Chaillou, 30 ans

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* Enquête #moijeune réalisée fin 2017 pour l’Union des employeurs de l’ESS (UDES).** Départs à la retraite et opportunités d’emplois dans l’économie sociale et solidaire, Observatoire national de l’ESS, 2016.*** Publié en novembre aux éditions Fayard.**** Groupe de réflexion qui rassemble des salariés et des bénévoles issus de toutes les composantes de l’ESS.

à l’ESS et à communiquer sur leur utilité sociale. « S’il est évident pour tout le monde que les associations font partie de l’économie sociale et solidaire, c’est moins le cas pour les mutuelles par exemple. Pour-tant, elles en sont aussi l’un des acteurs historiques, avec les coo-pératives et les fondations », sou-ligne Jérôme Saddier, président de l’Avise, une agence d’ingénierie et de services qui accompagne le développement de l’ESS. L’Avise pilote notamment le pro-gramme Jeun’ESS qui sensibi-lise la jeune génération à cette « autre » économie via des confé-rences, des publications… et un magazine en ligne (Say Yess) qui a vu sa fréquentation presque dou-bler entre 2015 et 2016.« On ne peut que se réjouir de cet attrait pour l’ESS. Mais, de son côté, il faut aussi qu’elle continue de se professionnaliser », estime Anne Pfersdorff, présidente du Centre des jeunes, des dirigeants, des acteurs de l’économie sociale et solidaire (CJDES)****. « Car, si le secteur ne les accueille pas dans de bonnes conditions, ne leur fait pas une vraie place, les jeunes risquent de se tourner vers d’autres struc-tures plus souples à leurs yeux, comme les start-up. »

EN VIDÉOsur essentiel-sante-magazine.fr

Nous sommes allés à la rencontre de Myrtille, Matthieu et Sébastien. Découvrez leurs portraits en images.

Essentiel Santé Magazine - Union Harmonie Mutuelles - Mars 2018 23

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I Essentiel Santé Magazine - Mutuelle La Choletaise - Mars 2018

Mutuelle

POUR

CONTACTER

VOTRE

MUTUELLE

LE MOT DU PRÉSIDENT

Sans nous… ou avec nous ?Malgré les refus des représentants de la Sécurité sociale, de la Mutualité, des partenaires sociaux et des professionnels de santé, le gouvernement a imposé à tous ces acteurs reconnus sa seule position en matière de politique de santé.

Certes, la Mutualité Française par la voix de Thierry Beaudet, son président, revendique en permanence d’être écoutée, mais propose et réagit aussi, devant cette posture. Comme le souligne Thierry Beaudet, les cotisations de tous au régime obligatoire et aux mutuelles doivent garantir un accès aux soins nécessaires et de qualité.

Cet état de fait exige que nous soyons entendus sur nos propositions, notamment en matière de reste à charge. La solution n’est pas de transférer chaque année des charges du régime obligatoire vers les mutuelles sans concertation, mais de définir, par exemple, un vrai panier de soins et un reste à charge raisonnable…

Jean-Marie Veigneau Président de la Mutuelle La Choletaise

La Mutualité, y compris dans les Pays de la Loire, ne cesse au travers d’actions de terrain d’agir pour de nouveaux services construits avec le régime obligatoire ou les professionnels de santé.Dans le cadre de son congrès national, la Mutualité entend mettre en débat l’élaboration d’un vrai panier de soins. Celui existant doit être revu plutôt qu’imposé sans concertation, à tous les acteurs de la santé. Nous en formons le vœu !

De même, des pistes de réflexion doivent être engagées avec tous les acteurs, sur des restes à charge raisonnables, en particulier sur le dentaire et l’audioprothèse ou bien encore l’optique, pour ne citer que ces exemples.

Bien entendu, votre mutuelle ne sera pas absente des débats et sera force de proposition en permanence.

Votre président, Jean-Marie Veigneau

PAR COURRIER

À l’adresse postale qui figure sur

votre carte mutualiste.

EN AGENCE

Vos conseillers sont à votre disposition pour

répondre à vos questions et vous accompagner.

PAR TÉLÉPHONE (préparez votre numéro d’adhérent)Vos conseillers : 02 41 49 16 00

du lundi au vendredi de 9 h 15 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 h.

PAR E-MAIL

[email protected]

SUR INTERNET

www.mutuellelacholetaise.fr

« La solution n’est pas de transférer chaque

année des charges du régime obligatoire

vers les mutuelles. »

DR

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Essentiel Santé Magazine - Mutuelle La Choletaise - Mars 2018 II

Lorsque vous êtes hospitalisé en médecine ou en chirurgie, la facture de votre séjour est envoyée automatiquement à votre caisse de régime obligatoire et à votre mutuelle. Mais combien coûte une journée d’hospitalisation ?

TOUT SAVOIR sur le coût d’une journée d’hospitalisation

EXEMPLE POUR UNE SEULE JOURNÉE D’HOSPITALISATION

RÉPARTITION DES FRAIS D’HOSPITALISATION

(HORS CHAMBRE PARTICULIÈRE)

Désignation Tarif

Remboursement

régime obligatoireRemboursement mutuelle

Reste

à charge

pour

le patientTaux Remboursement Taux Remboursement

Médecine 621,92 € 80 % 497,54 € 20 % 124,38 € 0 €

Forfait journalier 20,00 € 100 % 20,00 € 0 €

Total frais de séjour 641,92 € 497,54 € 144,38 € 0 €

41 %Frais d’hospitalisation (soins, chirurgie…)

25 %Chambre particulière

34 %Forfait hospitalier

+ de 4,43 millions €

5,6 joursDurée moyenne nationale d’un séjour en hospitalisation en 2016.

Coût pour la Mutuelle La Choletaise en chirurgie hospitalisation en 2016.

FOTO

LIA

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III Essentiel Santé Magazine - Mutuelle La Choletaise - Mars 2018

Mutuelle

Depuis le 1er novembre 2017, deux nouvelles consultations médicales ont été créées : l’une « complexe » à 46 euros, l’autre dite « très complexe » à 60 euros. Explications.

MÉDECINS

Consultations médicales : nouvelles catégories, nouveaux tarifs Lors d’un séjour à

l’hôpital, vous pouvez demander une chambre particulière. Plusieurs règles encadrent cette prestation. Sachez tout d’abord que votre demande peut être refusée si aucune chambre n’est disponible. Ensuite, cette « exigence particulière » n’est pas prise en charge par la Sécurité sociale. Votre mutuelle peut vous rembourser tout ou partie en fonction des garanties que vous avez souscrites. Les tarifs diffèrent d’un établissement à un autre : demandez un devis détaillé et formulez votre accord par écrit. Les tarifs des chambres individuelles et des services optionnels (TV, Wi-Fi…) doivent être affichés. Bon à savoir : si vous êtes hospitalisé en chambre individuelle pour raison médicale (isolement) ou de remplissage, on ne peut pas vous facturer la prestation.

HOSPITALISATION

Chambre particulière : quelle règlementation ?

S i la consultation de base chez un médecin généraliste reste à 25 euros, la convention médicale

prévoit deux autres types de consultations chez le médecin généraliste ou le spécialiste.

La consultation complexeSon tarif a été fixé à 46 euros. Il s’agit d’une consultation plus longue, qui répond à de « forts enjeux de santé publique », comme la lutte contre l’obésité ou la prévention sexuelle. Elle concerne notamment le suivi des nouveau-nés, des enfants de 3 à 12 ans en risque fort de surpoids, ou la première visite d’une jeune fille chez le médecin pour sa contraception. Un surcoût de 16 euros peut par ailleurs s’appliquer dans certains cas (faisant passer la

consultation à 62 euros), comme la prise en charge d’un couple stérile, de l’asthme ou d’une pathologie oculaire grave.

La consultation très complexeFacturée 60 euros, la consultation très complexe comprend notamment l’information sur la mise en place d’un traitement pour un patient nouvellement atteint de cancer, d’une pathologie neurologique grave (maladie d’Alzheimer, Parkinson…) ou encore d’une infection par le VIH. Les cas de malformations graves du fœtus sont également concernés. Quel que soit le type de consultation, le niveau de remboursement ne change pas : la prise en charge par l’Assurance maladie est de 70 % et jusqu’à 100 % pour les personnes atteintes d’affections longue durée.

ISTO

CK

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Essentiel Santé Magazine - Mutuelle La Choletaise - Mars 2018 IV

DR

Déménagement, mariage, naissance, nouvelle situation professionnelle, reconnaissance d’invalidité ou d’affection longue durée, ou encore nouvelles coordonnées (e-mail, téléphone)… Il est important de signaler tout changement de situation à votre mutuelle, notamment afin de continuer à percevoir

vos remboursements dans les meilleures conditions. Ces informations peuvent être communiquées par courrier postal (adresse figurant sur votre carte mutualiste), par e-mail ([email protected]) ou via votre espace adhérent sur le site www.mutuellelacholetaise.fr

ADHÉRENTS

Signaler un changement de situation

PHARMACIE MUTUALISTE DE CHOLET Le site Internet est en ligne

La pharmacie mutualiste de Cholet dispose désormais de son site lnternet : www.pharmaciemutualiste49.fr On y trouve des conseils santé et bien-être et le programme des animations du mois. Il est également possible d’y créer un compte personnel et d’envoyer ses ordonnances et commandes par e-mail à [email protected] pour un retrait en pharmacie. Tél. : 02 41 46 82 04.

Votre mutuelle a confié la gestion et la commercialisation du village-vacances Les Hibiscus à l’Union pour les Loisirs et Vacances Familiales (ULVF), spécialiste des vacances pour tous. Implanté au cœur d’un parc boisé de

3 hectares, à 4 km des plages, situé à Saint-Jean-de-Monts en Vendée, il offre tranquillité et confort pour des vacances et des courts séjours, en famille ou entre amis. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.vacances-ulvf.com

PARTENARIAT

Des vacances en Vendée !

DR

Où nous contacter ?

44 49

76

7985

SIÈGE SOCIAL

1, rue de la Sarthe CS 6060549306 Cholet CedexAccueil téléphoniquedu lundi au vendredi de 9 h 15 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 h.

Tél. : 02 41 49 16 00

AGENCE 44

Saint-Herblain

C.C. des Thébaudières67, avenue des Naudières44800 Saint-HerblainDu mardi au vendredi de 9 h 15 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 h 00 (jusqu’à 18 h 30 sur rendez-vous le mardi et jeudi). Le samedi de 9 h 30 à 12 h 20.

Tél. : 02 40 94 11 31

AGENCES 49

Beaupréau

7 bis, rue Maréchal-Foch49600 Beaupréau-en-MaugesDu mardi au vendredi de 9 h 15 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 h 00 (jusqu’à 18 h 30 sur rendez-vous le mardi et jeudi). Le samedi de 9 h 30 à 12 h 20.

Tél. : 02 41 63 34 05

Cholet Centre

11, rue Georges-Clemenceau49300 CholetLe lundi de 14 h 30 à 18 h 00.Du mardi au vendredi de 9 h 15 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 h 00 (jusqu'à 18 h 30 sur rendez-vous le mardi et jeudi). Le samedi de 9 h 30 à 12 h.

Tél. : 02 41 49 16 00

Cholet

Espace Santé Social et SolidaritéS1, rue de la Sarthe49300 CholetDu mardi au vendredi de 9 h 15 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 h 00 (jusqu'à 18 h 30 sur rendez-vous le mardi et jeudi). Le samedi de 9 h 30 à 12 h 20.

Tél. : 02 41 49 16 00

AGENCE 76

Grand-Quevilly

Mutuelle des Coopérateurs5, avenue John-Fitzgerald-Kennedy76120 Le Grand-QuevillyDu mardi au vendredi de 9 h 15 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 h 00 (jusqu’à 18 h 30 sur rendez-vous le mardi et jeudi).Le samedi de 9 h 30 à 12 h 20.

Tél. : 02 35 69 47 13

AGENCE 85

Mortagne-sur-Sèvre

2, rue Nationale85290 Mortagne-sur-SèvreLe mardi de 9 h à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 h 00.Du mercredi au samedide 9 h à 12 h 30.

Tél. : 02 51 63 05 33

Depuis le 1er janvier 2018, votre numéro de téléphone pour joindre le service d’assistance de votre mutuelle a changé. Vous devez désormais composer le 09 69 32 94 38.

POUR CONTACTER VOTRE MAGAZINE

Essentiel Santé Maga-zine – Union Harmonie Mutuelles – 143, rue Blomet – 75015 Paris [email protected]

Service d’assistance

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l’offre santé des mutuelles, aussi bien celle destinée aux particuliers que celle orientée vers les contrats collectifs. Une nouvelle façon d’accompagner les adhérents dans leur parcours de santé, mais aussi les entreprises publiques et privées dans leurs obligations vis-à-vis de leurs salariés.Ainsi, à partir d’avril 2018, l’ensemble des adhérents d’Harmonie Mutuelle bé-néficiant d’un contrat santé (à l’exception de ceux bénéficiant de certaines offres spécifiques ou réglementées) pourront profiter du service de téléconsultation, avec une prise en charge intégrale par la mutuelle, sans avance d’argent. Il sera progressivement généralisé au sein du Groupe VYV, aussi bien par les mutuelles, que dans les établissements de soins, comme les Ehpad*, et les cliniques du Groupe.

LA SANTÉ POUR TOUSEn se positionnant comme un acteur majeur de la e-santé, le Groupe VYV ré-affirme son souhait « de construire un groupe mutualiste, ambitieux, entrepre-nant et moderne afin d’être en capacité de répondre aux enjeux sociétaux d’au-jourd’hui et de demain, pour pouvoir être utile à tous et à chacun », soutient Thierry Beaudet, président du Groupe VYV.La télémédecine apparaît comme un enjeu essentiel pour le système de santé. Elle permet de lutter contre les déserts

TÉLÉMÉDECINE

Avec une prise de participation majoritaire dans la plateforme MesDocteurs, le Groupe VYV souhaite proposer au plus grand nombre une offre de télémédecine.

P our accompagner au mieux ses adhérents tout au long de leur parcours de santé, le Groupe

VYV annonçait, le 13 novembre dernier, l’acquisition de 61 % du capital de la start-up MesDocteurs, se positionnant ainsi comme un acteur majeur de la e-santé en France. Créée en 2015, la plateforme MesDocteurs proposait à l’origine aux particuliers un simple ser-vice de téléconseil médical, interactif et disponible 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. Le médecin qui le réalisait n’enga-geait toutefois pas sa responsabilité et ne posait pas de diagnostic. La plateforme déploie depuis 2017, grâce à un agrément de l’ARS, et en partenariat avec des orga-nismes ou des employeurs, un service de téléconsultation pour lequel le médecin

peut maintenant poser un diagnostic et délivrer une ordonnance, soit une véri-table consultation à distance. Avec un réseau de plus de 300 médecins généralistes ou spécialistes, ins-crits au Conseil national de l’Ordre des médecins, MesDocteurs offre une réponse immédiate, sans prise de rendez-vous.

PROPOSER PLUS DE SERVICES

Cette prise de participation majoritaire du Groupe VYV dans MesDocteurs s’inscrit

dans une volonté d’enrichir

Le Groupe VYV investit dans la e-santé

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Mutuelle

Essentiel Santé Magazine - Mutuelle La Choletaise - Mars 2018

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médicaux et de favoriser l’accès à la santé pour tous. En investissant dans le secteur de la e-santé, et par le biais de MesDoc-teurs, le Groupe VYV souhaite compléter les réponses existantes en matière de santé et rénover le système de protec-tion sociale. « L’ambition stratégique du Groupe VYV et son positionnement d’acteur global de santé placent l’innovation en gé-néral et le développement de la e-santé en particulier comme un enjeu prioritaire. L’acquisition de MesDocteurs témoigne de la réalité de ce positionnement », explique Jean-Louis Davet, directeur gé-néral délégué du Groupe VYV et président de MesDocteurs. L’objectif est d’atteindre les deux millions de téléconsultations en 2020, soit dix fois plus qu’en 2015 pour l’ensemble de la France. * Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.

Les groupes MGEN, Istya et Harmonie forment aujourd’hui le Groupe VYV pour constituer un pôle non lucratif de la santé et de la protection sociale, porteur d’une ambition d’acteur de santé globale et d’un vrai projet de société. Ainsi, l’année 2018 verra de nombreux projets se concrétiser afin de faire vivre la promesse mutualiste et de répondre au mieux aux attentes des adhérents.

Pour ne rien manquer de l’actualité du Groupe VYV, inscrivez-vous à sa newsletter sur le site web www.groupe-vyv.fr

Le Groupe VYV représente :

10 millions de personnes protégées

68 000 entreprises clientes

4,1 milliards d’euros de fonds propres et de réserves

35 000 collaborateurs

10 000 élus et militants

LE GROUPE VYV EN CHIFFRES

VIEssentiel Santé Magazine - Mutuelle La Choletaise - Mars 2018

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Interaction

Essentiel Santé Magazine - Union Harmonie Mutuelles - Mars 2018

Pour nous faire part de vos témoignages, écrivez-nous à : [email protected] ou par courrier à Essentiel Santé Magazine Union Harmonie Mutuelles – 143, rue Blomet – 75015 Paris

FOTOLIA

Posez vos questions et réagissez, en ligne ou par courrier.

Vos courriers vos commentaires

Écrans et résilience « À propos du numéro de décembre 2017, je l’ai trouvé très instructif. Bravo ! Sur les écrans, en tant que grand-père, je prends bonne note de vos remarques et m’efforce d’être “pédagogue” avec mes petits-enfants. En ce qui concerne la résilience, j’ai été confronté à plusieurs épreuves dans ma vie. Et “Rebondir après l’épreuve” n’a aucun sens si le “clan” familial ne fonctionne pas à fond. »

C. R.

Sport sur ordonnance Dans votre magazine de décembre 2017, un article a retenu plus particulièrement mon attention, il s’agit du « sport sur ordonnance ». Pourriez-vous s’il vous plaît me donner plus de précisions surtout sur la règlementation du 1er mars qui encadre la prescription, et me donner éventuellement les coordonnées pour retrouver cette règlementation ?

C. R.

Cette mesure permet aux médecins généralistes de prescrire une activité physique aux patients souffrant d’une affection longue durée (ALD). Vous pouvez retrouver plus de précisions sur le site www.solidarites-sante.gouv.fr dans la rubrique prévention en santé, puis « Activité physique et santé ».La rédaction

Lisibilité Je viens de lire le cahier n° 2 de décembre 2017. Il est intéressant, mais mon avis porte sur la présentation. Elle est globalement bien et même attrayante. Mais à force de vouloir être variée, l’erreur est de faire certains articles illisibles par manque de contraste surtout par ces temps gris et peu lumineux. Un exemple typique est un texte bleu clair sur fond blanc ! Je n’ai pas pu le lire sans éclairage d’appoint… Pensez aux lecteurs âgés dont la vue n’est plus celle de leurs 20 ans. Merci d’avance.

Un lecteur

Merci de l’intérêt que vous portez à Essentiel Santé Magazine. Nous allons être encore plus vigilants à l’avenir sur la lisibilité des textes.La rédaction

Allergies« Personnellement, j’ai vraiment le sentiment que les allergies se développent. Nombre de mes connaissances en sont atteintes, même à des âges tardifs. À l’époque où ma fille est née il y a 17 ans, ces sujets de santé s’ouvraient. J’ai aussitôt été convaincue que l’allaitement serait une bonne prévention. Elle a été allaitée à 100 % les quatre premiers mois puis deux mois à 50 %. Ensuite, j’ai commencé la diversification alimentaire, préparé moi-même les purées (sans sel, aux légumes bio). Résultat : dermatite atopique (probablement génétique avec son grand-père), puis allergies aux pollens apparues vers 8 ans. »

C. C.

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*Source : Confédération des professionnels du funéraire et de la marbrerie. Néobsia est un contrat individuel d’assurance-vie. Assureur des garanties : MUTEX. Société anonyme au capital de 37 302 300 € - Entreprise régie par le Code des assurances - RCS Nanterre 529 219 040. Siège social : 125, avenue de Paris - 92327 Châtillon cedex. Ressources Mutuelles Assistance. Union technique d’assistance soumise aux dispositions du livre II du Code de la mutualité - Siren 444 269 682, numéro LEI n° 969500YZ86NRB0ATRB28. Siège social : 46, rue du Moulin - 44121 Vertoux cedex 01. Le Voeu Funéraire. SA au capital entièrement libéré de 4 323 975 €. RCS Nanterre 310 775 804. Siège social : 81, rue Taitbout - 75009 Paris. Distributeur des garanties : Harmonie Mutuelle. Mutuelle soumise aux dispositions du livre II du Code de la mutualité, immatriculée au répertoire Sirene sous le numéro Siren 538 518 473, numéro LEI n° 969500JLU5ZH89G4TD57. Siège social : 143, rue Blomet - 75015 Paris. Harmonie Fonction Publique : Mutuelle soumise aux dispositions du livre II du code de la Mutualité, immatriculée au répertoire SIRENE sous le N° Siren 790 314 017. Numéro LEI 969500J9QJY8E7PWL613. Siège social : 8, rue du Helder - 75009 Paris.

EN SAVOIR PLUS Pour les adhérents Harmonie Mutuelle :

• obseques.harmonie-mutuelle.fr • au 0 980 981 008 (appel non surtaxé) Pour les adhérents Harmonie Fonction Publique : • harmonie-fonction-publique.fr • au 0 800 007 101 (service & appel gratuits)

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