La visite des malades - WordPress.com · 2014. 10. 11. · au Paradis » - Authentifié par Sheikh...
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Que dit l’Islam ?
https://queditlislam.wordpress.com/2014/10/11/la-visite-des-malades-en-islam/
OUM AMATILLAH
Mai 2013
La visite des malades
1
Ô fils d'Adam ! Je suis tombé malade et tu ne M'as pas rendu visite...
عليهي وسله ي صله الله عنه قال: قال رسول الله الله :عن أبي هريرة رضي
نه أ عودك كيف! رب ي يا: قال. تعدني فل مريضت ! أ دم بن يا: القيامةي يوم ، يقول وجله عزه الل ا
هك علمت أ ما. تعده فل مريض فلان عبدي نه أ علمت أ ما: قال. العالمين رب وأ نت ؟ عدته لو أ ن
مك وكيف! رب ي يا: قال. تطعمني فل اس تطعمتك! أ دم بن يا ؟ عنده لوجدتني وأ نت ؟ أطعي
هه علمت أ ما: قال. العالمين رب مه فل فلان عبدي اس تطعمك أ ن هك علمت أ ما ؟ تطعي أ طعمته لو أ ن
وأ نت ؟ أ سقييك كيف! رب ي يا: قال. تسقيني فل استسقيتك! أ دم بن يا ؟ عندي ذلك لوجدت
هك أ ما. تسقيه فل فلان عبدي استسقاك: قال. العالمين رب ن عندي ذلك وجدت سقيته لو ا
Selon Abu Horayra, le Messager de Dieu ( سلم و عليه الله صلى ) a dit :
« Dieu dit le jour de la résurrection : « Ô fils d'Adam ! Je suis tombé malade et tu ne M'as pas rendu visite ». Il lui dit : « Seigneur ! Comment serais-Tu malade pour que je Te rende visite alors que Tu es Le Seigneur et Maître de l'univers ? » Il dit : « N'as-tu pas su que Mon serviteur untel est tombé malade et tu ne lui as pas rendu visite ? N'as-tu pas su que si tu lui avais rendu visite tu M'aurais trouvé auprès de lui ? » Ô fils d'Adam ! Je t'ai demandé à manger et tu ne M'as pas donné à manger ». Il dit : « Seigneur ! Comment pouvais-je Te donner à manger quand Tu es Le Seigneur et Maître de l'univers ? » Il dit : « N'as-tu pas su que Mon serviteur untel est venu te demander à manger et tu ne le lui as pas donné ? Ne sais-tu pas que si tu lui avais donné à manger tu aurais trouvé cela auprès de Moi ? Ô fils d'Adam ! Je t'ai demandé à boire et tu ne Me l'as pas donné ». Il dit : « Seigneur ! Comment pouvais-je Te donner à boire, Toi Le Seigneur et Maître de l'univers ? » Il dit : « Mon serviteur untel t'a demandé à boire et tu le lui as refusé. N'as-tu pas su alors que si tu lui avais donné à boire, tu aurais trouvé cela auprès de Moi ? » - Sahih Muslim (2569)
2
Elle a traversé notre vie au moins une fois, parfois plus, et parfois elle a emmené avec elle certains d’entre nous.
La maladie.
Nous y sommes tous confrontés un jour ou l’autre, que ce soit vis-à-vis de nous-même ou bien vis-à-vis de notre entourage.
Combien se souviennent avoir apprécié la présence réconfortante d’une mère, d‘un frère, d’une amie...
Ceux qui s’en souviennent auront à cœur de vouloir, à leur tour, offrir cette présence réconfortante l’instant d’un après-midi.
C’est partant de là qu’est venue l’idée d’apporter quelques points clés permettant de faciliter la visite et d’améliorer la relation qui va se créer entre le malade et le visiteur.
En effet, force est de constater qu’il existe un manque de connaissance quant aux règles de bienséances lors des visites de malades. C’est pour y remédier que ce modeste livret a été conçu. Il apporte ainsi quelques conseils issus de la tradition prophétique ainsi que des expériences personnelles de malades.
Nous avons puisé nos sources dans le Coran et la Sunna ainsi que dans les avis de nos savants. L’authentification des ahadiths s’est faite au travers du site www.dorar.net.
Nous remercions Allâh ‘Azza wa Djal de nous avoir permis de mener à bien ce projet.
Qu’Allâh agrée notre modeste effort et nous pardonne nos erreurs.
Pour toute erreur ou remarque constructive, vous pouvez envoyer un mail à l’adresse suivante : [email protected]
3
Que dit la Sunna ?
Terminologie
La visite des malade est appelée « عيادته » (‘iyâdah) en arabe (la racine du mot
signifie « le retour ») et ce en raison du fait que les gens revienne à chaque fois visiter
la personne malade. (Source : site du Sheikh ‘Utheymine1)
Le devoir
« Certains savants sont d’avis que la visite des malades est une sunna mu’akkada
(fortement recommandée). Sheikh al-Islam Ibn Taymiyya est plutôt d’avis qu’il s’agit
d’un fard kifâyah (obligation pour laquelle il suffit qu’un musulman l’effectue pour en
acquitter les autres) comme il le précise dans al-ikhtiyârat (p.85) et comme tend à le
prouver ce hadith :
، وعيادة السلامي، رد : خمس المسلي عل المسلي حق ، واتباع المريضي جابة الجنائزي ، وا الدعوةي
العاطسي وتشميت
Selon Abu Horayra le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) a dit : Le musulman a cinq obligations
vis-à-vis du musulman : Lui rendre son salut, lui rendre visite quand il tombe malade,
suivre son cortège funèbre, répondre à son invitation, et bénir ses éternuements ( lui
dire quand il éternue : « Yarhamuk Allâh » (que Dieu te fasse miséricorde)) – Sahih
Bokhari (1240)
موا وفك وا المرييض وعودوا الجائيع أطعي العانيي
Abu Mussa Al-Ach’ari rapporte que le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) a dit : « Donnez à
manger à celui qui n'en a pas, visitez le malade et affranchissez les esclaves. »
Sahih Bokhari (5649)
Sheikh ‘Utheymine, dans Charh al-Mumti’ (5/173), partage l’avis d’Ibn Taymiyya. » (Fatwa 71968 du site Islamqa)
Sheikh ‘Utheymine précise dans le Charh de Riad as-Salihine qu’« il ne convient pas
aux musulmans de savoir qu’un de leur frère est malade sans que personne n’aille lui
rendre visite. C’est là une interruption des relations et quelle interruption ! » (Commentaire de Riyad as-Salihine – paragraphe 894 – Editions Universel)
1 http://www.ibnothaimeen.com/all/noor/article_1378.shtml
4
« Il faisait partie des salafs – lorsqu’ils ne voyaient pas un de leurs frères – que de
s’enquérir de son état : s’il était en voyage, ils faisaient des invocations pour lui et
prenaient soin de sa famille en son absence, et s’il était présent, ils le visitaient et s’il
était malade, ils le visitaient aussi. Al-A’mash a dit : nous avions l’habitude de nous
assoir tous ensemble et si une personne manquait à l’appel pendant trois jours, on
demandait après elle et si elle était malade on la visitait. » (Extrait d’un sermon de Sheikh
Sâlih Ibn Humaid – www.alminbar.com - Son of Adam : I was sick and you did not visit me)
L’intention – la niyah
Sheikh ‘Utheymine précise dans le Charh de Riyad as-Salihine « que celui qui rend
visite à un malade doit émettre l’intention de suivre les instructions du Prophète car
le Prophète a ordonné cela. Il doit émettre l’intention de faire un acte de
bienfaisance à l’égard de son frère car le malade ressent un grand soulagement et
un immense repos à la visite de son frère. » (Commentaire de Riyad as-Salihine – paragraphe
895 – Editions Universel)
Qui est le « malade » ?
On a souvent tendance à penser que le malade est celui qui se trouve à l’hôpital et
on en oublie ceux qui se soignent à domicile. De nos jours, même les personnes
porteuses de maladie grave telle que le cancer restent à domicile et ne font que
des allers/retours à l’hôpital pour recevoir leur médication. Cette tendance va en
s’accentuant avec le développement de l’hospitalisation à domicile (HAD) qui
permet d'assurer au domicile du patient des soins médicaux et paramédicaux
importants, pour une période limitée mais renouvelable en fonction de l'évolution de
son état de santé.
« Dans Charh al-Mumti’ (5/171), l’auteur décrit le malade qu’il est obligatoire de
visiter comme étant celui que la maladie empêche de voir les gens. Si la personne
est malade mais peut toujours sortir et voir du monde alors, il n’est pas « obligatoire »
de la visiter. An-Nawawi précise dans le Charh Muslim que la visite des malades ne
concerne pas seulement les gens que l’on connaît. Elle est généralisée. » (Fatwa 71968
du site Islamqa)
« La visite des malades est également recommandée pour les personnes dans le coma. En effet, le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) accompagné d’Abu Bakr a visité Jâbir
alors que ce dernier était dans le coma. (Siyar An-Nubalâ). Yahya Ibn Khalid tomba
malade. Ismail Ibn Sabîh Al-Kâtib vint lui rendre visite régulièrement pendant qu’il
était dans le coma. Il se tenait au niveau de sa tête, faisait des invocations pour lui
puis s’en allait. Avant de s’en aller, il s’enquerrait de son sommeil, de sa nourriture et
de sa boisson auprès de ceux qui prenaient soin de lui. Ainsi, lorsque Yahya se
réveilla, il dit : personne ne me visita à l’exception d’Ismail Ibn Sabîh. » (Extrait d’un
sermon de Sheikh Sâlih Ibn Humaid – www.alminbar.com - Son of Adam: I was sick and you did not visit
me)
5
La récompense de la visite
La visite au malade doit être motivée par la volonté de se soumettre au Créateur,
celle de la recherche de l'agrément d'Allâh et de Sa récompense.
ي في ل أخا زار أو مرييضا عاد من بت أن : مناد نداه الله أت ممشاك وطاب طي ن وتبوه لا الجنهةي مي مني
Tirmidhi rapporte que le Messager d'Allâh ( سلم و عليه الله صلى ) a dit : « Celui qui rend visite
à une personne malade ou visite un frère dans l'Islam, un invocateur du ciel lui dit :
« Puisses-tu être heureux, que tes pas soient bénis, et puisses-tu occuper une position
digne au Paradis ». » - Hadith déclaré hassan par Sheikh al-Albâni dans Sahih at-
Tirmidhi (2008)
، لم يزل ف خ ذا عاد أ خاه المسلي ا نه المسلي ع رف ا ةي الجنهةي حته يرجي
D'après Thawban, le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) a dit : « Lorsqu'un musulman visite un
frère musulman, il récoltera des fruits du Paradis jusqu'à ce qu'il retourne chez lui. »
Sahih Muslim (2568)
حةي في يوض يزل لم امرييض عاد من ليس حته الره ذا, ييها اغتمس جلس فا في
L’Imam Ahmad rapporte de Jâbir que le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) a dit : « Celui qui
rend visite à un malade, baigne dans la miséricorde de Dieu jusqu'à ce qu'il s'assoie.
Et quand il s'assoie, la miséricorde le couvrira entièrement » - Authentifié par Sheikh
al-Albâni dans Silsilah as-Sahihah (2504)
6
ن ما لا غدوة مسليم يعود مسلي ميبعون عليهي صله ا ن ، يمسي حته مل أ لف س يهة ه عاد وا لا عش ي
ا
بعون عليهي صله الجنهةي ف خرييف ل وكن ، يصبح حته مل أ لف س
Tirmidhi rapporte d’après ‘Ali : J’ai entendu le Messager d’Allâh ( سلم و عليه الله صلى ) dire :
« Il n’y a pas de musulman qui visite un musulman (malade) tôt dans la matinée sans
que soixante-dix mille anges le bénisse jusqu’au début de la soirée. Et s’il le visite en
soirée, soixante-dix mille anges le bénissent jusqu’au petit matin. Et il aura un jardin
au Paradis » - Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih Tirmidhi (969)
Les heures de visite
Rien n’est précisé dans la sunna quant à un créneau horaire spécifique pour la visite
des malades.
Ibn Qayyim a dit : le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) n’a pas spécifié de jour ou d’heure
particuliers pour visiter les malades. Au contraire, il ( سلم و عليه الله صلى ) a prescrit cette
visite à sa Oumma, qu’elle soit de jour ou de nuit, de tout temps. (Zaad al-Ma’ad, 1/497)
« Certains salafs (pieux prédécesseurs) avaient coutume de visiter les malades en
début de journée afin que les anges les bénissent le plus longtemps possible
(jusqu’au début de soirée). Cela est narré dans ce hadith :
ن ما لا غدوة مسليم يعود مسلي ميبعون عليهي صله ا ن ، يمسي حته مل أ لف س يهة عاده وا لا عش ي
ا
بعون عليهي صله الجنهةي ف خرييف ل وكن ، يصبح حته مل أ لف س
Tirmidhi rapporte d’après ‘Ali : J’ai entendu le Messager d’Allâh ( سلم و عليه الله صلى ) dire :
« Il n’y a pas de musulman qui visite un musulman (malade) tôt dans la matinée sans
que soixante-dix mille anges le bénisse jusqu’au début de la soirée. Et s’il le visite en
soirée, soixante-dix mille anges le bénissent jusqu’au petit matin. Et il aura un jardin
au Paradis. » - Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih at-Tirmidhi (969)
(Fatwa 71968 du site Islamqa)
Demander au malade comment il va
« Dans un hadith rapporté par Tirmidhi (n°983) et jugé hassan par Sheikh al-Albâni, il est dit que le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) demandait au malade comment il allait,
comment il se sentait, etc. Il est rapporté que ‘Aïsha en fit de même lorsqu’elle visita
Abu Bakr et Bilal qui étaient alors tous deux malades. » (Fatwa 71968 du site Islamqa)
7
Pleurer en présence du malade
تكى بني الرحني عبدي مع ، يعوده وسله عليهي الل صله النبه فأ تاه ، ل شكوى عبادة بن سعد اش
ا ، عنهم الل رض ، مسعود بني اللي وعبدي ، وقاص أ ب بني وسعدي ، عوف ، عليهي دخل فلمه
ي غاش يةي ف فوجده عليهي الل صله النب فبكى ، اللي رسول يا لا: قالوا . قضي قد: فقال ، أ هلي
ا ، وسله نه ، تسمعون أ لا: فقال ، بكوا وسله عليهي الل صله النب ي بكاء القوم رأ ى فلمه لا الل ا
ب زني ولا ، العيني بيدمعي يعذ ي ب ولكن ، القلبي بي نه ، يرح أ و - لسانيهي ا لى ر وأ شا - بهذا يعذ ي وا
ب الميت ي ببكاءي يعذه عليهي أ هلي
‘Abdullah Ibn ‘Umar a dit : « Lorsque Sa’d Ibn ‘Ubâdah tomba malade, le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) lui rendit visite. ‘Abdur-Rahman Ibn ‘Aouf, Sa’d Ibn Abi Waqqas et
‘Abdullah Ibn Mass’oud l’accompagnèrent. Lorsque le Prophète ( سلم و عليه الله صلى )
entra et le trouva au milieu des servants de sa famille, il demanda : « A-t-il rendu l’âme ? » Ils lui répondirent : « Non, Ô Messager d’Allâh ( سلم و عليه الله صلى ) ». Le Prophète
( سلم و عليه الله صلى ) commença alors à pleurer et lorsque les gens le virent ainsi, ils se
mirent à pleurer à leur tour. Le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) dit ensuite : « Ne savez-vous
pas que, en effet, Allâh ne punit pas à cause de ces larmes ou à cause de cette
tristesse au cœur. Mais plutôt Il punit ou fait miséricorde pour cela ; Et il pointa sa
langue. Quant au mort, il est puni par les cris de sa famille lors de sa mort. » – Sahih
Bokhari (1304)
Réconforter le malade
ذا وسله عليه الل صله النب وكن : قال يعوده، أ عراب عل دخل وسله عليه الل صله النبه أ ن ا
الل شاء ا ن طهور بأ س، لا: قال يعوده مريض عل دخل
Bokhari rapporte que le Prophète entra chez un bédouin malade pour lui rendre
visite. Quand il entrait auprès d'un malade pour lui rendre visite, il disait : « II n'y a pas
de mal. C'est une occasion de te purifier de tes péchés. » – Sahih Bokhari (3616)
Cela tend à montrer qu’on doit faire preuve de réconfort envers le malade, essayer
de lui remonter le moral, lui faire espérer la guérison. (Charh Al-Mumti’, 5/171-176)
8
Prendre des nouvelles du malade (via les proches, par téléphone, etc.)
أ ن علي بن أ ب طالب رض الل عنه خرج من عند رسول الل صل الل عليه وسل ف وجعه
الذي توف به ، فقال الناس : يا أ با الحسن ، كيف أ صبح رسول الل صل الل عليه وسل ؟ قال :
أ صبح بمد الل بارئا
Ibn ‘Abbâs a rapporté que ‘Ali fut interrogé par des gens à sa sortie de chez l’Envoyé de Dieu ( سلم و عليه الله صلى ) alors qu’il souffrait de la maladie qui allait provoquer
sa mort. Ils lui ont demandé : « Ô Abu Al-Hassan ! Comment va ce matin l’Envoyé de Dieu ( سلم و عليه الله صلى ) ? » Il répondit : « Il est ce matin par la grâce de Dieu en bonne
santé » - Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih al-adab al-moufrad (860)
Sheikh ‘Utheymine précise à propos de ce hadith dans le Charh de Riyad as-Salihine
que « ce hadith montre que celui qui n’arrive pas à rendre visite à un malade peut
prendre de ses nouvelles auprès de ses proches ou autres pour s’assurer qu’il va
bien. A notre époque, Dieu merci, nous avons le moyen du téléphone pour prendre
des nouvelles d’un malade. Aussi, celui qui ne peut pas se déplacer pour rendre
visite à un malade, il peut prendre de ses nouvelles à travers le téléphone et en être
récompensé par la grâce d’Allâh.» (Commentaire de Riyad as-Salihine – paragraphe 910 –
Editions Universel)
ذ جاء . ا ه رجل من ال نصاري فسله عليه . ثم أ دبر كنا جلوسا مع رسولي اللي صله الل عليه وسله
" يا أ خا ال نصاري ! كيف أ خي سعد بن عبادة ؟ " ال نصاري . فقال رسول اللي صله الل عليه وسله
: " من يعوده منكم ؟ " فقام وقمنا معه . فقال : صالح . فقال رسول اللي صله الل عليه وسله
با ي حت ونحن بضعة عش . ما علينا نعال ولا خفاف ولا قلاس ولا قم . شي ف ف تل الس ي
وأ صحابه الذين معه جئناه . فاس تأ خر قومه من حولي . حت دن رسول اللي صله الل عليه وسله
Ibn ‘Umar rapporte : « Nous étions assis avec le Messager de Dieu ( سلم و ليهع الله صلى )
quand un Ansârite (homme de la tribu des Ansâr) arriva, le salua puis s'en alla. Le Messager de Dieu ( سلم و عليه الله صلى ) lui dit : « Frère Ansârite, comment va mon frère
Sa’d Ibn ‘Oubâda ? » Il dit : « Il est en voie de guérison »… » - Sahih Muslim (925)
Les invocations du malade
ذا دخلت عل مريض فمره أ ن يدعو لك، فا ن دعاءه كدعاء الملائكة ا
Ibn Mâja a rapporté d'après ‘Umar que le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) a dit : « Lorsque
tu visites un malade, demande lui d'invoquer Allâh pour toi, ses invocations
ressemblent à celles des anges. »
9
Ibn Mâja déclare dans son livre Zawâ'd : sa chaîne est authentique, ses
transmetteurs sont dignes de confiance mais il est munqati’.
Sheikh al-Albâni le déclare Da’if Djiddan (très faible) dans Silsilah ad-Da’ifah (1004)
NDR : Un hadith munqati’ est celui dans lequel un rapporteur, ou plusieurs qui ne se
suivent pas, sont supprimés à l’intérieur du sanad (la chaine de transmission du
hadith). Ce hadith est donc rejeté et il n’y a pas de mise en pratique à effectuer.
Sheikh ‘Utheymine conseille dans le Charh de Riad as-Salihine de « demander au
malade de prier en faveur des visiteurs car l’invocation du malade a tendance à
être exaucée par Allâh» (Commentaire de Riyad as-Salihine – paragraphe 895 – Editions Universel)
La visite des femmes pour les hommes malades
قال الا مام البخاري : " باب عيادة النساء الرجال , وعادت أ م الدرداء رجلا من أ هل المسجد من
ال نصار " . ثم ذكر حديث عائشة رض الل عنها أ نها عادت أ با بكر وبلالا رض الل عنهم لما
مرضا ف أ ول مقدمهم المدينة
L’imam Bokhari dit dans le chapitre de la femme visitant un homme (malade) :
Ummu Dardâ a visité un homme des Ansâr qui était un des habitués de la mosquée.
Puis, il rapporte un hadith de ‘Âïshah qui visita Abu Bakr et Bilal lorsqu’ils tombèrent
malades à leur arrivée à Médine. (Fatwa 71968 du site Islamqa)
حدثنا ا سمعيل حدثني مالك عن هشام بن عروة عن أ بيه عن عائشة رض الل عنها أ نها قالت لما
قدم رسول الل صل الل عليه وسل وعك أ بو بكر وبلال قالت فدخلت عليهم فقلت يا أ بت يف
ذا أ خذته الحمى يقول كل امرئ مصبح ف أ هل تجدك ويا بلال كيف تجدك قالت وكن أ بو بكر ا
ذا أ قلع عنه يرفع عقيرته فيقول وت أ دى من رااك نعلوالم أ لا ليت شعري هل أ بيتن وكن بلال ا
ذخر وجليل قال قالت وهل أ ردن يوما مياه مجنة وهل تبدون لي شامة وطفيل ليلة بواد وحولي ا
لينا المدينة " ا " كحبن -عائشة فجئت رسول الل صل الل عليه وسل فأ خبرته فقال اللهم حبب ا
مكة أ و أ شد وصححها وبارك لنا ف صاعها ومدها وانقل حمها فاجعلها بالجحفة
Ummu Dardâ a visité un Ansârite. ‘Aïsha a dit : Lorsque le Messager d'Allâh ( عليه الله صلى
سلم و ) arriva à Médine, Abu Bakr et BilaI tombèrent malade. Je les visitai et racontai
10
ceci au Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) qui dit : « Ô Seigneur fait nous aimer Médine
comme nous aimons la Mecque ou plus. Ô Seigneur et que ta bénédiction soit sur
elle et éloigne d'elle la maladie, rends-la à Juhfa » - Sahih Bokhari (5677)
يي يا أمه الع عن أمي الع وأن مرييضة فقال أبشي عليهي وسله ي صله الله لاءي لاءي قالت عادنيي رسول الله
ةي هبي والفيضه ب النهار خبث الذه بيهي خطاياه كم تذهي ب الله ي يذهي نه مرض المسلي فا
Ummul-’Ala a rapporté que le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) s’est rendu chez elle alors
qu’elle était malade et lui dit : « Réjouis-toi Ô Ummul-’Ala ! Dieu efface les péchés du
musulman par la maladie comme le feu débarrasse l’or et l’argent de leurs
impuretés » - Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih abi Daoud (3092)
حدثنا ا سمعيل حدثني مالك عن هشام بن عروة عن أ بيه عن عائشة رض الل عنها أ نها قالت
لما قدم رسول الل صل الل عليه وسل وعك أ بو بكر وبلال قالت فدخلت عليهم فقلت يا أ بت
ذا أ خذته الحمى يقولكيف تجدك ويا بلال كيف تجد ك قالت وكن أ بو بكر ا
كل امرئ مصبح ف أ هل والموت أ دى من رااك نعل
ذا أ قلع عنه يرفع عقيرته فيقول وكن بلال ا
ذخر وجليل أ لا ليت شعري هل أ بيتن ليلة بواد وحولي ا
وهل أ ردن يوما مياه مجنة وهل تبدون لي شامة وطفيل
لينا المدينة " قال قالت عائشة فجئت رسول الل ص -ل الل عليه وسل فأ خبرته فقال اللهم حبب ا
" كحبنا مكة أ و أ شد وصححها وبارك لنا ف صاعها ومدها وانقل حمها فاجعلها بالجحفة-
‘Aïsha a dit : Lorsque le Messager d'Allâh ( سلم و عليه الله صلى ) arriva à Médine, Abu Bakr et
BilaI tombèrent malade. Je les visitai et racontai ceci au Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) qui
dit : « Ô Seigneur fait nous aimer Médine comme nous aimons la Mecque ou plus. Ô
Seigneur et que ta bénédiction soit sur elle et éloigne d'elle la maladie, rends-la à
Juhfa » - Sahih Bokhari (5677)
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لى بنا انطلق لعمر وسل عليه الل صل الل رسول وفاة بعد بكر أ بو قال كن كم نزورها أ يمن أ م ا
ليها انتهينا فلم قال يزورها وسل عليه الل صل الل رسول الل عند فما يبكيك ما لها فقالا بكت ا
السمء من انقطع قد الوحي أ ن أ بكي ولكن لرسول خير الل عند ما أ ن ل عل ا ني قالت لرسول خير
.معها يبكيان فجعلا البكاء عل فهيجتهم قال
Anas rapporte qu’Abu Bakr dit à ‘Umar, après la mort du Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) :
« Allons visiter Ummu Ayman comme le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) avait coutume de
faire » Et ils lui rendirent visite. – Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih ibn mâjah
(1334)
Ibn al-Jawzi précise que cela s’adresse à celui qui ne craint pas la fitnah comme
c’est le cas lors de la visite d’une femme assez âgée. (Fatwa 71968 du site Islamqa)
Question : Qu’en est-il d’un homme qui visite une femme malade à l'hôpital alors
qu’il n’est pas son mahram ?
Réponse : il est autorisé de lui rendre visite même si ce n'était pas son maharam à la
condition de ne pas être seul avec elle. Il faut la présence d’une autre personne ou
de l'infirmière. De plus, il faut que la femme malade soit voilée et couverte. Ces
conditions sont valables aussi bien aux hommes et aux femmes à savoir que :
l'homme ne se retrouve pas seul avec la femme et que la femme soit couverte si les hommes ne sont pas ses mahrams ! Le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) a ordonné de rendre
visite aux malades d'une manière générale (hommes ou femmes, proches et non
proches) (Fatwa de Sheikh Ibn Baz : http://www.binbaz.org.sa/mat/9241)
Question : Est-il permis à ma mère de rendre visite à mon oncle, quand ce dernier est
malade et de discuter avec lui ?
Réponse : Il est permis à votre mère de rendre visite à votre oncle si ce dernier est
malade, à condition qu'ils ne restent pas seuls. (Question 2 de la Fatwa 12130 du Comité de
l’Ifta – Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh ‘Affifi – Membre : Sheikh Ghoudayan)
Visiter les non-musulmans
Dans Fath al-Bâri (10/125), il est dit qu’il n’y a pas de mal à visiter les non-musulmans
malades pourvu qu’il y ait un intérêt. Le but de la visite serait ainsi d’appeler la
personne à l’Islam ou de réfréner le mal qu’elle commet ou encore d’alléger son
cœur, etc.
12
ي غلام كن م يودي يعوده، وسله عليه الل صله النب فأ تاه فمريض، وسله عليه الل صله النبه يدي
ند فقعد ه، عي لى فنظر. أ سلي : ل فقال رأ سي ع : ل فقال عنده، وهو أ بيه ا الل صله القاسي أ با أ طي
، عليه الناري من أ نقذه الذي للي الحمد : يقول وهو وسله عليه الل صله النب فخرج فأ سل، وسله
Anas Ibn Mâlik rapporte : « Un jeune juif servait le Prophète ( سلم و يهعل الله صلى ). Il tomba
malade. Le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) alla lui rendre visite, s’assit du côté de sa tête et
lui dit : « Deviens musulman ! » L’enfant regarda son père qui était près de lui et qui lui dit : « Obéis à Abu Al-Qassim ». L’enfant embrassa l’Islam. Le Prophète ( سلم و عليه الله صلى )
sortit en disant : « Louange à Dieu qui l’a sauvé du feu. » » - Sahih Bokhari (1356)
Sheikh ‘Utheymine explique que « La visite du chrétien, ou autre parmi les mécréants
s’il est malade, est un bien si cela comporte un intérêt comme le fait de l’appeler à
l’Islam, c’est une chose demandée. Mais si cela ne comporte pas d’intérêt mais
qu’une raison nécessite cette visite, il n’y pas de mal, comme le fait de visiter un
proche, un voisin ou ce qui est semblable à cela. Dans le cas inverse, il est préférable
de délaisser sa visite. Et Allâh est plus savant. » (Fatwa extraite de son site2)
La visite des personnes contagieuses
أ ب هريرة رض الل عنه قال: قال رسول الل صل الل عليه وسل: لا عدوى ولا طيرة ولا هامة
ولا صفر، وفر من المجذوم كم تفر من ال سد
Abu Horayra rapporte que le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) a dit : « Fuyez le lépreux
comme vous fuiriez un lion » - Sahih Bokhari (5707)
ذا ذا و ، عليه تدخلوا فلا بأ رض بالطاعون سمعتم ا منه فرارا تخرجوا فلا بأ رض أ نتم و وقع ا
Ussama bin Zay et ‘AbdurRahman bin ‘awf et Ibn ‘abbas rapportent que le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) a dit : « Si quelqu'un entend que la peste a frappé un endroit, qu'il n'y
entre pas et s’il y est déjà (dedans) qu’il n’en sorte pas. » - Authentifié par Sheikh al-
Albâni dans Sahih al-Jâmi’ (616)
Question : Est-ce que le fait de rester passif face à la maladie de ma mère et de la
laisser sans traitement à même de la soigner est une forme de dévouement envers
elle ? Commettrions-nous un péché à l'égard de nos enfants qui vivent avec elle à la
maison, parce que nous savons que sa maladie est contagieuse ? Et devons-nous la
séparer de nos enfants comme l'ont recommandé les médecins ?
Réponse : Nous vous exhortons à être dévoués envers votre mère, à faire de votre
mieux pour la soigner autant que vous le pouvez et à lui parler de la meilleure façon
en utilisant les bonnes paroles. Si elle insiste à abandonner le traitement et à ne pas
2 http://www.ibnothaimeen.com/all/noor/article_1378.shtml
13
se faire hospitaliser et qu'il vous est impossible de lui trouver des médecins après avoir
essayé, il n'y aura nul grief à vous faire après cela.
Si les médecins disent que la maladie est contagieuse, il vous incombe de lui réserver
un endroit approprié dans la maison, où elle ne sera pas mêlée aux enfants,
conformément au hadith suivant :
ضرار ولا ضرر لا
Pas de nuisance ni à soi-même, ni à autrui. - Authentifié par Sheikh al-Albâni dans
Sahih al jâmi’ (7517)
(Fatwa 18731 du Comité de l’Ifta – Partie 24/440 – Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh Al-
Ach-Chaykh – Membres : Sheikh Ghoudayan, Sheikh al Fawzan, Sheikh Bakr Abu Zayd)
Le mérite de la visite
: يا ابن يامةي عزه وجله يقول يوم القي نه اللهأ دم، مريضت فل تعدنيي قال: يا رب ي كيف أعودك وأنت ا
هك لو عدته ي فلان مريض فل تعده؟ أما عليمت أن ين؟ قال: أما عليمت أنه عبدي لوجدتنيي رب العالمي
تطعم نده. يا ابن أ دم: اس ين؟ قال: عي مك وأنت رب العالمي ، قال: يا رب ي وكيف أطعي منيي تك فل تطعي
هك لو أطعمته لوجدت ذ مه؟ أما عليمت أن ي فلان فل تطعي تطعمك عبدي هه اس أما عليمت أن لكي
ي. يا ابن أ دم: ندي ين؟ قال عي ، قال: يا رب ي كيف أسقييك وأنت رب العالمي استسقيتك فل تسقينيي
ي ندي عي هك لو سقيته لوجدت ذلكي ن، أما ا ي فلان فل تسقيهي استسقاك عبدي
Abu Horayra tient ces propos de l’envoyé d’Allâh ( سلم و عليه الله صلى ) : « Allâh Puissant et
Majestueux dira le jour de la résurrection : « Ô fils d’Adam, j’étais malade et tu ne
M’as pas visité ! » L’homme dira : « Comment aurais-je pu te visiter alors que Tu es le
Seigneur des mondes ? » Ce à quoi Allâh répondra : « Ne savais tu pas que Mon
serviteur untel est malade et pourtant tu ne l’as pas visité ? Si tu l’avais visité, tu
M’aurais trouvé auprès de lui.» Et Allâh ajouta : « Ô fils d’Adam ! Je t’ai demandé de
Me nourrir et tu ne l’as pas fait ! » « Seigneur » dit l’homme, « comment aurai-je pu Te
nourrir alors que Tu es le Seigneur des mondes ? » Allâh répondra : « Ignorais tu que
Mon serviteur untel t’a demandé de le nourrir et tu ne l’a pas fait ? Si tu l’avais
nourri, tu aurais trouvé cela auprès de Moi.» « Ô fils d’Adam ! Je t’ai demandé à
boire mais tu ne l’as pas fait.» L’homme dira : « Seigneur comment aurais-je pu Te
donner à boire alors que Tu es le Seigneur des mondes ? » Allâh répondra : « Mon
serviteur untel t’a demandé à boire et tu ne l’as pas abreuvé. Ignorais tu que si tu
l’avais abreuvé, tu aurais trouvé cela auprès de Moi.» - Authentifié par Sheikh al-
Albâni dans Sahih al-Jâmi’ (1916)
14
Sheikh ‘Utheymine explique dans le livre « Au cœur des hadiths Divins page 106 » :
« Allâh le Très Haut dira le Jour de la résurrection : « Ô fils d’Adam, J’étais malade et
tu ne M’as pas visité ! » L’homme à qui Allâh s’adresse dira : « Comment aurais-je pu
Te visiter alors que tu es le Seigneur des mondes ? » »
Il a dit cela parce qu’il sait qu’Allâh n’a pas besoin de lui pour Le visiter.
Allâh répondra : « Ne savais tu pas que Mon serviteur untel était malade et pourtant
tu ne l’as pas visité ? Si tu l’avais visité, tu M’aurais trouvé auprès de lui.»
Il n’y a rien d’ambigu dans la parole d’Allâh : « J’étais malade et tu ne M’as pas
visité » parce qu’on sait que la maladie est impossible dans le cas d’Allâh, car la
maladie est un attribut d’imperfection, or Allâh est exempt de toute imperfection,
comme Il l’a dit dans ce verset (traduction rapprochée) :
ن ﴿ بح ةي رب ي رب يك س زه لعي فون عها أ ﴾ يصي
« Gloire à ton Seigneur, le Seigneur de la puissance. Il est au-dessus de ce qu'ils
décrivent ! » (37:180)
Ce qui est voulu dire par maladie ici, c’est la maladie d’un des serviteurs pieux
d’Allâh, or les “Amis” d’Allâh sont ses confidents, et quiconque témoigne de
l’hostilité à leur encontre , c’est comme s’il témoignait de l’hostilité à l’encontre
d’Allâh, comme dans le hadith qudsî ou Allâh le Très Haut dit : « Quiconque est
l’ennemi d’un ami “walî” à Moi, Je déclare la guerre contre lui » (Rapporté par
Bokhari) Il en va de même pour ce hadith, lorsqu’un de Ses serviteurs pieux tombe
malade, Allâh se met auprès de lui, c’est pourquoi Il a dit : « Si tu l’avais visité, tu
M’aurais trouvé auprès de lui »
Remarquons qu’Il n’a pas dit : « Tu aurais trouvé cela auprès de Moi », comme Allâh
l’a dit à propos de la nourriture et de la boisson. Cela prouve qu’Allâh est proche du
malade.
Les savants en déduisent que l’invocation du malade a beaucoup de chance
d’être exaucée, que cette invocation soit en faveur de quelqu’un ou contre
quelqu’un .
Il y a dans ce hadith la preuve qu’il est recommandé de visiter les malades et
qu’Allâh se met auprès du malade et de celui qui le visite.
« Ô fils d’Adam ! Je t’ai demandé de Me nourrir et tu ne l’as pas fait »
Comme on le sait, Allâh ne demande pas de la nourriture pour Lui-même, Il a dit
exalté soit Il dans le Coran (traduction rapprochée) :
م وهو ﴿ ﴾ يطعم ولا يطعي
« C'est Lui qui nourrit et personne ne Le nourrit. » (6:14)
15
Il est suffisamment riche pour se passer de toute chose et n’a besoin ni de nourriture
ni de boisson, mais un de Ses serviteurs a eu faim et cet homme qui était au courant
de sa situation ne l’a pas nourri.
Allâh lui dit : « Si tu l’avais nourri, tu aurais trouvé cela auprès de Moi »
Cela veut dire que s’il avait nourri ce serviteur, il aurait trouvé la récompense de son
acte de bienfaisance bien conservé chez Allâh, la rétribution d’une seule bonne
action est dix à sept cent fois sa valeur, voire au-delà encore.
Il y a là la preuve qu’il est recommandé de nourrir l’affamé et qu’Allâh garde
soigneusement cet acte auprès de Lui afin d’en faire généreusement bénéficier
l’auteur le Jour du jugement.
Ce qui a été dit à propos de la nourriture peut se dire à propos de la boisson.
(Fin de citation du Sheikh dans le livre « Au cœur des hadiths Divins page 106 »)
16
Les invocations
On a vu que lors de la visite, on doit prier et faire des invocations pour eux. Plusieurs invocations ont été rapportées du Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) à ce sujet.
ات : أ سأل الل العظيم ، ربه العرشي العظيمي بع مره نده س ه أ جل ، فقال عي ض ، من عاد مرييضا لم ي
المرضي ن ذلكي لا عافاه الل مي أ ن يشفييك ، ا
Selon Ibn ‘Abbâs, le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) a dit : « Celui qui rend visite à un
malade dont le terme n'est pas encore venu et qui dit auprès de lui 7 fois de suite
[cette invocation] voit aussitôt Dieu le guérir de cette maladie »
ع رشي الع ظيـم أن يشفـيكأسـأل الل الع ظيـم، ربه ال
As-alouLLâh Al-’aziim, Rabbul ‘archil ‘Aziim, ane yashfiik
« Je prie Dieu Le Très Grand, Le Maître du très grand Trône, de te guérir. »
Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih Abi Daoud (3106)
ذا دخل عل من يعوده قال : أ نه النب دخل عل ن شاء الل » أ عرابي يعوده، وكن ا « لا بأ س؛ طهور ا
Bokhari rapporte que le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) entra chez un bédouin malade
pour lui rendre visite. Quand il entrait auprès d'un malade pour lui rendre visite, il
disait :
ن شـاء الل لا بأس طه ور ا
Lâ ba'ss, tahûrun inshâ Allâh
« II n'y a pas de mal. C'est une occasion de te purifier de tes péchés. »
Authentifié par Sheikh al-Jâmi’ (4718)
17
لى شكا أ ن ه: اصي الع أب بني عثمان الل عبدي أب وعنده ، وجعا الل رسول ا هي ف يي ل فقال ، جسدي
ي عل يدك ضع : » الل رسول ي هم الذه ن تأ ل ك مي بع وقل ، ثلاث اللي بسم: وقل جسدي ات س : مره
ةي أ عوذ زه ن وقدرتيهي الل بيعي ي مي د ما را ر وأ أ جي « حاذي
Abu ‘AbduLlâh bin Abul-’As rapporte qu'il s'est plaint une fois au Messager de Dieu ( سلم و عليه الله صلى ) d'un mal dont il souffrait en son corps. Le Messager de Dieu ( عليه الله صلى
سلم و ) lui dit : « Pose ta main sur l'endroit qui te fait mal et dis 3 fois :
بسم الل
BismiLlâh – « Au nom de Dieu »
Puis répète 7 fois de suite :
ةي أ عوذ زه ن وقدرتيهي الل بيعي ي مي د ما را ر أ جي وأحاذي
A’oudhou bi ‘izzatiLlâh wa qoudratihi min sharri mâ oujidou wa ouhâdhir
« Je me mets sous la protection de la puissance et du pouvoir de Dieu contre le mal
dont je souffre et que je crains. »
Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih ibn Mâjah (2855)
هي اليمن ، ويقول : ي يمسح بييدي ههمه » وعنها أ نه النهبه كن يعود بعض أ هلي ب الل ربه النهاسي ، أ ذهي
ر سقم فاء لا يغادي فاؤك ، شي لا شيفاء ا افي لا شي « البأ س ، اشفي أ نت الشه
Bokhari rapporte d’après ‘Aïsha que le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) rendait visite à l'un
des membres de sa famille malade, il passait sa main droite sur l'endroit douloureux
en disant :
لا شفاؤك شفاء اللهم ربه الناس أ ذهب البأ س واشف أ نت الشاف لا شفاء ا
ولا يغادر سقم
Allâhoumma rabba nnâs idh-hab l ba's, wach fih antach châfi, lâ chifâa illâ
chifâouka chifâ an lâ youghâdirou saqaman
18
« Ô Allâh, Maître de gens ! Eloigne la souffrance et guéris le, Tu es le Guérisseur -
point de guérison si ce n'est la Tienne - (accorde lui) une guérison (définitive) ne
laissant derrière elle aucun mal » - L’invocation est authentifiée par Sheikh al-Albâni
dans Silsilah as-Sahihah (2775)
نه ، أو كنت بيهي قرحة أو ء مي سان ال فه تكى الا ذا اش عن عائشة رض الل عنها : أ نه النب كن ا
هي هكذا لرضي ثمه رفعها -جرح ، قال النهب بيأصبعي بهابته باي اوي س وقال : -ووضع سفيان بن عيينة الره
ذني رب ينا » نا ، يشفى بيهي سقييمنا ، با نا ، بيرييقةي بعضي « بيسمي اللي ، تربة أ رضي
Selon ‘Aïsha, quand quelqu'un se plaignait de quelque mal ou souffrait d'une ulcération ou d'une blessure, le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) faisait ainsi avec son doigt
(et celui qui rapporte ce hadith, Soufyân Ibn ‘Oteyba, toucha de son doigt la terre
puis le releva) et disait :
ذني رب ينا» نا ، يشفى بيهي سقييمنا ، با نا ، بيرييقةي بعضي بيسمي اللي ، تربة أ رضي
Bismillâh, tourbatoun ardinâ, birîqati ba’dinâ, youchfâ bihi saqîmunâ bi-idhni rabbinâ
« Au nom de Dieu! La terre de notre pays avec la salive de certains des nôtres fait
guérir notre malade avec la permission de notre Seigneur »
Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih ibn Mâjah (2854)
ههمه : » فقال الل رسول عادنيي : قال وقاص أب بن سعدي وعن ههمه ، سعدا اشفي الل سعدا اشفي الل
ههمه ، « سعدا اشفي الل »
Sa’d Ibn Abi Waqqâs a dit : « Le Messager de Dieu ( سلم و عليه الله صلى ) m'a rendu visite au
cours d'une maladie. Il dit :
ههمه ههمه ، سعدا اشفي الل ههمه ، سعدا اشفي الل سعدا اشفي الل
Allâhumma Ichfi_____, Allâhumma Ichfi_____, Allâhumma Ichfi_____
19
« Seigneur Dieu ! Guéris Sa’d ! Seigneur Dieu ! Guéris Sa’d ! Seigneur Dieu !
Guéris Sa’d ! » (NDR : Remplacer le prénom Sa’d par le prénom du malade)
Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih al-adab al-moufrad (405)
بريل أ ن: الخدري سعيد أب وعن د يا : فقال النب أ ت جي تكيت ، محمه : قال « نعم : » قال ؟ اش
يك الل بيسمي ن ، أ رقي ء كل ي مي يك ش ن ، يؤذي ي مي د عيني أو نفس كل ي را بيسمي ، يشفييك الل ، حاسي
يك اللي أرقي
Selon Abu Sa’d Al-Khoudri, Gabriel vint au Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) et lui dit : « Ô
Mohammad ! T'es-tu plaint de quelque mal ? » Il dit : « Oui ». Gabriel lui dit :
يك الل بيسمي ن ، أ رقي ء كل ي مي يك ش ن ، يؤذي ي مي د عيني أو نفس كل ي را ، حاسي
يك اللي بيسمي ، يشفييك الل أرقي
« Bismillahi arqika, min kulli shay'in yu'dhika, min sharri kulli nafsin aw ‘ayni hasidi,
Allâhu yashfika, bismillahi arqika »
« Au nom de Dieu, je prononce sur toi cette invocation contre tout ce qui te nuit,
contre toute âme et tout œil d'envieux. Que Dieu te guérisse ! Au nom de Dieu je
prononce sur toi cette invocation. »
Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih ibn Mâjah (2856)
ل لا: قال من » لا ا قه ، أ كبر والل الل ا ل لا: فقال ، رب ه صده لا ا
ذا. أ كبر وأ ن أ ن ا
ل لا: قال وا ا
لال لا: يقول: قال ، ل راييك لا وحده الل ا لا ا ي أ ن ا ذا. ليي رايك لا وحدي
ل لا: قال وا ا
لاا
ل لا: قال ، الحمد ول المل ل الل لا ا أ ن ا المل ليي ذا. الحمد وليي
ل لا: قال وا لا ا
ولا الل ا
ة ولا حول لا قوهل لا: قال ، باللي ا لا ا
ة ولا حول ولا أ ن ا لا قوه
ف قالها من : » يقول وكن « ب ا
هي « النهار تطعمه لم مات ثمه مرضي .
20
Abu Sa’d Al-Khoudri et Abu Horayra rapportent qu'ils ont vu le Prophète ( و عليه الله صلى
: dire (سلم
« Celui qui dit :
ل لا لا ا أ كبر والل الل ا
Lâ ilaha ilâ Allâh, WaLlâhu akbar
« Il n’est de dieu que Dieu, Dieu est le plus Grand »,
son Seigneur répète la même chose en signe de confirmation en disant :
ل لا لا ا أ كبر وأ ن أ ن ا
Lâ ilaha ilâ anâ wa anâ akbar
« Il n’est de dieu que Moi et Je suis le plus Grand »
Quand il dit :
ل لا لا ا ل راييك لا وحده الل ا
Lâ ilaha ilâ Allâh, wahdahu lâ sharîka lah
« Il n’est de dieu que Dieu, Seul n’ayant aucun associé »
Dieu dit :
ل لا لا ا ي أ ن ا ليي رايك لا وحدي
Lâ ilaha ilâ anâ, wahdî lâ sharîka lî
« Mon serviteur affirme qu’il n’est de dieu que Moi Seul et Je n’ai aucun associé. »
Quand il dit :
ل لا لا ا الحمد ول المل ل الل ا
Lâ ilaha ilâ Allâh, lahu-l-mulk wa lahu-l-hamd
« Il n’est de dieu que Dieu, le Royaume Lui appartient et les louanges sont pour Lui »
Dieu dit :
ل لا لا ا أ ن ا المل ليي الحمد وليي
21
Lâ ilaha ilâ anâ, lî-l-mulk wa lî-l-hamd
« Il n’est de dieu que Moi. Le Royaume est à Moi, et les louanges sont à Moi »
Quand il dit :
ل لا لا ا ة ولا حول ولا الل ا لا قوه
للي با ا
Lâ ilaha ilâ Allâh, wa lâ hawla wa lâ quwwata ilâ biLlâh
« Il n’est de dieu que Dieu. Il n’est de force ni de puissance que par Dieu »
Dieu dit :
ل لا لا ا ة ولا حول ولا أ ن ا لا قوه
ب ا
Lâ ilaha ilâ anâ, wa lâ hawla wa lâ quwwata ilâ bî
« Il n’est de dieu que Moi. Il n’est de force ni de puissance que par Moi ».
Le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) disait : « Celui qui dit cela au cours de sa maladie puis
meurt ne sera pas consumé par le feu »
Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih at-Tirmidhi (3430)
وأن مرييضة فقال عليهي وسله ي صله الله عن أمي العلاءي قالت عادنيي رسول الله
ب النهار خب بيهي خطاياه كم تذهي ب الله ي يذهي نه مرض المسلييي يا أمه العلاءي فا ةي أبشي هبي والفيضه ث الذه
Ummul-’Ala a rapporté que le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) s’est rendu chez elle alors
qu’elle était malade et il lui a dit : « Réjouis-toi Ô Ummul-’Ala ! Dieu efface les péchés
du musulman par la maladie comme le feu débarrasse l’or et l’argent de leurs
impuretés »
Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih abi Daoud (3092)
22
Le bon comportement
‘Umar Ibn al-Khattab invoquait Dieu en faveur de ceux qui lui montraient ses défauts
en disant : رح الل امرأ أ هدى ا لي عيوب - « Que Dieu fasse miséricorde à celui qui me
montre mes défauts »
Nul n'est parfait. Chacun d'entre nous doit faire preuve d'humilité et chercher à se
remettre en question quotidiennement. Comme certains ont dit : la condition
humaine est telle que si l’homme ne progresse pas, il régresse !
Certains des conseils présentés ci-dessous sont issus d’expériences personnelles.
Présence
به ل ن أ حدك حته يي هي لا يؤمي ب لنفسي يهي ما يي خي
Anas rapporte que le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) a dit : « Aucun d'entre vous n'est
véritable croyant tant qu'il n'aime pas pour son frère ce qu'il aime pour lui-même.»
Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih at-Tirmidhi (2515)
Essayez de faire preuve d’empathie.
Montrez à la personne en face de vous que vous êtes réellement avec elle et là
pour elle. Mettez de côté vos propres problèmes. Evitez aussi de téléphoner ou de
regarder la télé pendant la visite. Ce sont des médias qui ont vite fait de nous
distraire…
Le bon moment
ن ما لا غدوة مسليم يعود مسلي ميبعون عليهي صله ا ، حته مل أ لف س ن يمسي يهة عاده وا لا عش ي
ا
بعون عليهي صله الجنهةي ف خرييف ل وكن ، يصبح حته مل أ لف س
Tirmidhi rapporte d’après ‘Ali : J’ai entendu le Messager d’Allâh ( سلم و عليه الله صلى ) dire :
« Il n’y a pas de musulman qui visite un musulman (malade) tôt dans la matinée sans
que soixante-dix mille anges le bénisse jusqu’au début de la soirée. Et s’il le visite en
soirée, soixante-dix mille anges le bénissent jusqu’au petit matin. Et il aura un jardin
au Paradis » - Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih al-Jâmi’ (5767)
23
Pour être sûr de ne pas se tromper, il est préférable de demander au malade le jour
et l’heure qui lui conviennent.
En règle générale, sauf indication contraire du malade, il convient d’éviter de rendre
visite aux heures de déjeuner (sauf si vous apportez à manger ou que le malade se
réjouit de cuisiner pour vous !), aux heures de siestes habituelles du malade (lui
demander au préalable) ou tard dans la soirée (le malade peut vouloir se coucher
tôt ou profiter de sa famille).
Sufyan Ath-Thawri a dit : La stupidité du visiteur est pire pour le malade que sa propre
maladie ; il vient au mauvais moment et reste longtemps (auprès du visiteur). (Extrait
d’un sermon de Sheikh Sâlih Ibn Humaid – www.alminbar.com - Son of Adam: I was sick and you did not
visit me)
Les visites / invités « surprises »
يسوا وتسل يموا عل ﴿﴿ تأ تس ين ءامنوا لا تدخلوا بيوتا غير بيوتيكم حته ي لذه ا أ هكم ي أي ليكم خير ل أهليها ذ
﴾﴾لعلهكم تذكهرون
« Ô vous qui croyez ! N'entrez pas dans des maisons autres que les vôtres avant de
demander la permission [d'une façon délicate] et de saluer leurs habitants. Cela est
meilleur pour vous. Peut-être vous souvenez-vous. » (24:27)
Pensez à demander au malade la permission de le visiter. Une visite surprise peut le
gêner, particulièrement lorsque lui-même ou sa maison sont dans un état qu'il
n'aimerait pas que l’on voit.
ا بلغ الباب ، قال النهب عهم رجل ، فلمه سة ، فتبي س خم ه ليطعام صنعه ل خامي نه » : دعا رجل النهبي ا
ئت رجع ن شي ئت أ ن تأذن ل ، وا ن شي عنا ، فا قال : لا ، بل أ ذن ل يا رسول الل « . هذا تبي
Abu Mass’ud Al-Badri rapporte : « Un homme convia le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) à un
repas qu'il avait préparé pour cinq convives. Un homme les suivit, et lorsqu'ils arrivèrent devant la porte, le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) dit au maître de maison : « Cet
homme-là nous a suivis ; si tu le veux, tu lui permets d'entrer, sinon il s'en retournera. »
Le maître de maison répondit : « Je lui permets d'entrer, Prophète de Dieu. »
Authentifié par Sheikh al-Albâni dan Sahih al-Jâmi’ (2297)
Si vous souhaitez qu’une personne se joigne à vous pour cette visite, il vous faut
l’accord du malade au préalable.
24
Des visites courtes
قال لما تزوج رسول الل صل الل عليه وسل زينب بنت جحش دعا القوم فطعموا ثم جلسوا
ذا هو ك نه يتهيأ للقيام فل يقوموا فلم رأ ى ذلك قام فلم قام قام من قام وقعد ثلاثة نفر يتحدثون وا
نهم قاموا فانطلقت فجئت ذا القوم جلوس ثم ا فأ خبرت فجاء النب صل الل عليه وسل ليدخل فا
النب صل الل عليه وسل أ نهم قد انطلقوا فجاء حت دخل فذهبت أ دخل فأ لقى الحجاب بيني وبينه
ال ية ين أ منوا لا تدخلوا بيوت النب يا أ يا الذفأ نزل الل
Anas bin Malik rapporte : « Quand l'Apôtre d'Allâh ( سلم و عليه الله صلى ) épousa Zayneb
bint Jahch, il invita les gens à un repas. Ils mangèrent et restèrent assis, parlant. Puis, il ( سلم و عليه الله صلى ) (leur montra) qu'il était prêt à se lever, mais ils ne se levèrent point.
Quand il se rendit compte de cela (il n'y avait aucune réponse dans leurs
mouvements), il se leva, et les autres aussi se levèrent sauf trois personnes qui restèrent assises. Le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) s'en retourna pour aller chez lui, mais il
revint. Ensuite ils partirent, ce sur quoi j'ai débarrassé et suis allé voir le Prophète ( صلى
سلم و عليه الله ) pour lui dire qu'ils étaient partis. Il entra donc chez lui. Je voulais entrer
avec lui, mais il me sépara de lui par un écran [un voile]. Allâh révéla ensuite :
ري ﴿﴿ ظي لى طعام غير ن لاه أن يؤذن لكم ا
لنهبي ي ا
ين ءامنوا لا تدخلوا بيوت أ ي لذه
ا أ ذا ي أي
كين ا ه ول ن
ين ا
دخلوا ف يتم فأ ۦ دعي تحىي ه فيس لنهبي
ى أ ليكم كن يؤذي نه ذ
يث ا ين ليحدي وا ولا مستـنيسي نتشي
متم فأ ذا طعي
ا
لي جاب ذ ن ورا ءي حي ا فسـلوهنه مي ع ذا سألتموهنه مت ي وا لحق
ن أ ۦ مي تحىي لا يس لله
نكم وأ ر كم أطهمي
ن بعدي جهۥ مي ا أزو ي ولا أن تنكيحو لله نه وما كن لكم أن تؤذوا رسول أ ي ليكم ليقلوبيكم وقلوبهي نه ذ
ۦ أبدا ا هي
يما ي عظي لله ند أ ﴾﴾كن عي
« Ô vous qui croyez ! N'entrez pas dans les demeures du Prophète, à moins
qu'invitation ne vous soit faite à un repas, sans être là à attendre sa cuisson. Mais
lorsqu'on vous appelle, alors, entrez. Puis, quand vous aurez mangé, dispersez-vous,
sans chercher à vous rendre familiers pour causer. Cela faisait de la peine au
Prophète, mais il se gênait de vous (congédier), alors qu'Allâh ne se gêne pas de la
vérité... » (33:53) »
Sahih Bokhari (4791)
Evitez les visites interminables ! On a souvent tendance à se dire que le malade doit
s'ennuyer et qu'il appréciera le fait qu'on reste longtemps avec lui. Cela dépend des
caractères des malades. Vous en trouverez qui ne peuvent rester seuls une heure et
d'autres qui se fatiguent vite. A vous de voir comment réagit le malade. Si vous
voyez qu'il a peu de conversation, proposez-lui de le laisser se reposer. S'il veut que
vous restiez, il vous le fera savoir. S'il n'insiste pas, vous comprendrez qu'il souhaite
25
écourter votre visite. Souvent, les malades n'osent pas demander à leurs visiteurs de
prendre congé car ils estiment que c'est un manque de respect envers ceux qui ont
pris la peine de se déplacer pour les voir. Ainsi, il vous incombe de prendre cette
initiative.
« On ne doit pas rester trop longtemps avec la personne malade. Le visiteur ne
s’assoira pas pour trop longtemps avec la personne malade. La visite doit être
courte afin qu'elle ne cause pas de préjudice au malade ou sa famille. La personne
malade peut passer par des périodes où elle souffre à cause de sa maladie, ou bien
elle peut vouloir faire quelque chose sans qu’on la voie. Néanmoins, cela dépend
de la situation : la personne malade peut aimer qu’on s’asseye avec elle pendant
une longue période. » (Haashiyat Ibn Qaasim, 3/12; al-Sharh al-Mumti’, 5/174)
« Chacun devrait être informé que parmi les étiquettes de la visite des malades il y a
le fait que la visite ne doit pas être longue, que le visiteur ne pose pas trop de
questions au malade, ni ne parle trop, ni ne mentionne ce qui peut affecter le
malade ou accroitre sa douleur, ni ne mentionne le nom d’une personne que le
malade n’apprécie pas, ni ne parle de sa propre famille et de ses propres enfants
sauf si l’on évoque que ce qui est bien. Les longues visites sont lourdes à supporter
par les malades et peuvent les empêcher de faire certaines choses importantes pour
eux. Sufyan Ath-Thawri a dit : La stupidité du visiteur est pire pour le malade que sa
propre maladie ; il vient au mauvais moment et reste longtemps. » (Extrait d’un sermon
de Sheikh Sâlih Ibn Humaid – www.alminbar.com - Son of Adam: I was sick and you did not visit me)
Sheikh ‘Utheymine précise dans le Charh de Riad as-Salihine que « la visite doit durer
en fonction de l’intérêt du malade, c’est-à-dire si cette visite apporte de la joie et du
réconfort au malade, qu’il la prolonge. Mais s’il voit que cette prolongation gêne le
malade qui veut être avec les membres de sa famille, il doit l’écourter. » (Commentaire
de Riyad as-Salihine – paragraphe 895 – Editions Universel)
Posture
Maintenez un contact visuel, asseyez-vous là où le malade vous le demande. Sinon,
choisissez l’endroit où le contact est le plus aisé pour le malade, au niveau de sa
tête.
C’était la pratique du Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) comme nous l’indique ce hadith :
دم النب فمريض ، فأ تاه النهب ي ي هي ، فقال ل : كن غلام يودي ند رأ سي » يعوده ، فقعد عي « أ سلي
ي ، فأ سل ، فخرج النب وهو يقول : ع أبا القاسي نده ؟ فقال : أطي لى أ بييهي وهو عيالحمد للي » فنظر ا
ي أ نقذه من النهاري ي «الذه
Anas Ibn Mâlik rapporte : « Un jeune juif servait le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ). Il tomba
malade et le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) alla lui rendre visite. Il s’assit du côté de sa tête
et lui dit : « Deviens musulman ! » L’enfant regarda son père qui était près de lui et qui lui dit : « Obéis à Abu-l-Qassim ». L’enfant embrassa l’Islam. Le Prophète ( و عليه الله صلى
26
sortit en disant : « Louange à Dieu qui l’a sauvé du feu. » » - Authentifié par Sheikh (سلم
al-Albâni dans Sahih abi Daoud (3095)
« Le fait de se positionner près de la tête du malade permet à ce dernier de ressentir
une sorte de rapprochement. Qui plus est, il est plus aisé ainsi de placer sa main là
où souffre le malade puis, de faire des invocations (Lâ’ bass tahor inchaa Allâh) en
vue de sa guérison. » (Extrait d’un sermon de Sheikh Sâlih Ibn Humaid – www.alminbar.com - Son of
Adam: I was sick and you did not visit me)
Ayez recours à la gestuelle non-verbale pour les encouragements. Soyez calme.
Évitez d’avoir la bougeotte ou de faire des gestes d’impatience comme regarder
l'horloge !
Occupez ce temps de visite à des choses utiles
س ناد حسن عن أ ب سعيد وأ ب هريرة رض الل عنهم عن رسول الل وخرج الترمذي وغيره با
صل الل عليه وسل أ نه قال: ما قعد قوم مقعدا لم يذكروا الل فيه عز وجل، ولم يصلوا عل النب
ن شاء غفر لهمصل لا كن عليه ترة، فا ن شاء عذبهم، وا . الل عليه وسل ا
At-Tirmidhî et d'autres ont rapporté, avec une bonne chaîne de transmission (Isnâd hassan), selon Abu Sa’id et Abu Horayra que le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) a dit : « Il
n'est un groupe de gens qui se réunissent sans évoquer Allâh, le Très-Haut, ni prier pour leur Prophète ( سلم و عليه الله صلى ), ce qu'ils faisaient sera sans valeur. Allâh les
châtiera, s'Il le veut ou leur pardonnera, s'Il le veut.» - (At-Tirmidhî – Livre des
invocations – 3308) – Invocation issue du livre de Sheikh Ibn Baz : « Tohfat al-Akhyâr bil
bayân djoumla nâfi’a »
L'idéal serait d’occuper son temps à ce qui permet l'enrichissement spirituel et
scientifique. Comme par exemple, un rappel profitable sur la patience face à la
maladie et ses récompenses. Ou encore, la lecture de livres islamiques ou l'écoute
de cours profitables. Ainsi, le malade sera satisfait de la visite car elle lui aura été
bénéfique. Son temps ne s'étant pas perdu dans des discussions futiles et sans
importance.
Sheikh ‘Utheymine recommande au visiteur dans le Charh de Riad as-Salihine de
« profiter de cette occasion pour sensibiliser le malade sur ce qui lui est utile, en lui
recommandant le repentir, la demande de pardon et la restitution des droits des
autres, si droits il y a. Dans le cas où le malade éprouve des problèmes concernant
sa purification ou sa prière ou autre, si le visiteur a des connaissances en matière de
jurisprudence, il peut tirer profit de sa science.» (Commentaire de Riyad as-Salihine –
paragraphe 895 – Editions Universel)
27
Evitez d’étaler vos problèmes personnels
N'assommez pas le malade avec vos propres problèmes personnels, il a déjà du mal
à gérer les siens ! Il a besoin qu'on lui fasse oublier sa maladie en lui parlant de
choses agréables. Si vous avez absolument besoin de parler de vos problèmes
personnels, faites-le brièvement en expliquant au malade que vous avez besoin de
ses précieux conseils. Il appréciera cette approche qui lui fera remarquer qu'il fait
toujours partie de votre vie. Mais attention à ne pas vous étendre là-dessus et à trop
insister. Et finissez votre visite par une note positive afin de lui faire oublier ce passage.
« Chacun devrait être informé que parmi les étiquettes de la visite des malades il y a
le fait que la visite ne doit pas être longue, que le visiteur ne pose pas trop de
questions au malade, ni ne parle trop , ni ne mentionne ce qui peut affecter le
malade ou accroitre sa douleur, ni ne mentionne le nom d’une personne que le
malade n’apprécie pas, ni ne parle de sa propre famille et de ses propres enfants
sauf si l’on évoque que ce qui est bien. Les longues visites sont lourdes à supporter
par les malades et peuvent mes empêcher de faire certaines choses importantes
pour eux. » (Extrait d’un sermon de Sheikh Sâlih Ibn Humaid – www.alminbar.com - Son of Adam: I
was sick and you did not visit me)
Attention à vos propos
ت ، فقولوا » عن أم سلمة رض الل عنها قالت : قال رسول الل : ذا حضت المرييض أو المي يا
نون عل ما تقولون نه الملائيكة يؤم ي « خيرا ، فا
Le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) a dit : « Si vous êtes près d’une personne malade, ou près
du défunt, ne dites que du bien car les anges disent « amine » à ce que vous dites. »
Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih ibn Mâjah (1195)
On ne peut pas se permettre de parler de n’importe quoi et n’importe comment lors
des visites. On doit adapter son discours à la situation de la personne face à nous.
Ainsi, inutile de rappeler au malade des choses désagréables qui se sont passées.
Tout comme il est vain d’évoquer des personnes que le malade n’apprécie pas car
elles lui ont causé du tort.
« Chacun devrait être informé que parmi les étiquettes de la visite des malades il y a
le fait que la visite ne doit pas être longue, que le visiteur ne pose pas trop de
questions au malade, ni ne parle trop , ni ne mentionne ce qui peut affecter le
malade ou accroitre sa douleur, ni ne mentionne le nom d’une personne que le
malade n’apprécie pas, ni ne parle de sa propre famille et de ses propres enfants
sauf si l’on évoque que ce qui est bien. Les longues visites sont lourdes à supporter
par les malades et peuvent les empêcher de faire certaines choses importantes pour
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eux. Et enfin, ne dramatisez pas la situation médicale du malade en parlant des
personnes décédées des suites de la maladie que porte le malade ! A ce titre, on
rapporte qu’un homme rendit visite à ‘Umar Ibn ‘Abdul ‘Aziz alors qu’il était malade. Il
lui demanda la raison de sa maladie et ce dernier lui répondit. Le visiteur dit alors :
untel et untel n’ont jamais guéri de cette maladie voire même en moururent. ‘Umar
lui rétorqua alors : « Lorsque tu visites un malade, ne lui parle pas de la mort et quand
tu partiras, ne reviens jamais. » (Extrait d’un sermon de Sheikh Sâlih Ibn Humaid –
www.alminbar.com - Son of Adam: I was sick and you did not visit me)
Écoute
« Quand il s’exprimait, son auditoire était tellement attentif et ils gardaient la tête
baissée comme si des oiseaux y étaient posés. Quand il se taisait, ils prenaient la
parole sans toutefois se disputer auprès de lui. Quand l’un d’eux parlait, il l’écoutait
jusqu’à ce qu’il termine sa parole. » (Extrait de Mohammad, le Messager d’Allâh ( سلم و عليه الله صلى )
– de Abdou Rahman Al-Sheha)
Faites preuve d’écoute car cela véhicule de l’empathie, ce qui peut aider à faciliter
la conversation. Restez neutre et sans jugement dans vos propos. Sachez lire entre
les lignes pour décrypter les sentiments exprimés. Respectez le silence. Laissez au
malade le temps de penser et de réagir. Partagez avec lui certaines choses de votre
vie telles que les cours que vous suivez, des nouvelles de votre famille... tout en
évitant d’exposer vos problèmes. Le but est de faire sentir au malade qu’il est utile.
Evitez les reproches
الراحون يرحهم الرحن، ارحوا من ف ال رض، يرحكم من ف السمء
Le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) a dit : « Ceux qui sont miséricordieux, Allâh sera
miséricordieux envers eux. Soyez miséricordieux envers les habitants de la terre, Celui
qui est dans le ciel sera miséricordieux envers vous.» - Authentifié par Sheikh al-
Albâni dans Sahih at-Tirmidhi (1924)
« Si quelque chose te parvient sur ton frère et que cela te paraît étrange alors trouve
à ton frère des excuses jusqu’a 70 excuses. Soit tu lui trouves une excuse (motif) soit
tu dis : peut-être a-t-il une excuse que je ne connais pas » (Parole de l’imam Dja’far Ibn
Mohammed – Kitab chou’ab al-iman de l’imam Al-Bayhaqi)
Ne faites pas de reproches au malade. Trouvez lui des excuses. Par exemple, s’il ne
vous rappelle pas, dites-vous qu’il a dû recevoir un nombre important d’appels ou
qu’il est épuisé par son traitement. Faites preuve de patience et n'oubliez pas que
vous œuvrez pour l'amour de Dieu exclusivement. Vous ne devez rien attendre en
retour, quelle que soit la réaction des autres. Vous ne devez espérer que la
récompense d’Allâh.
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Ni moquerie ni exagération
Ne vous moquez pas de ce que le malade dit ou fait, car cela rempli les cœurs de
rancune. N’exagérez pas non plus dans votre attitude face au malade. Il arrive
qu'on le traite comme un bébé ou bien comme une personne en capacité très
limitée. Le malade a besoin de conserver une vie normale et vous ne l'aidez pas en
agissant ainsi.
ن قو ﴿﴿ ين ءامنوا لا يسخر قوم م ي ي لذه ا أ ن يسا ء عس ي أي يسا ء م ي نهم ولا ا م ي م عس أن يكونوا خير
لفسوق ب س أ
لي لق بي بيئس أ ل
أ ا أنفسكم ولا تنابزوا بي زو نهنه ولا تلمي ا م ي هم أن يكنه خير ني ومن ل يم
لا عد أ
ليمون يتب فأول لظه ﴾﴾ئيك ه أ
« Ô vous les croyants ! Qu'un groupe ne se raille (moque) pas d'un autre groupe :
ceux-ci sont peut-être meilleurs qu'eux. Et que les femmes ne se raillent pas d'autres
femmes : celles-ci sont peut-être meilleures qu'elles. Ne vous dénigrez pas et ne vous
lancez pas mutuellement des sobriquets (injurieux) Quel vilain mot que « perversion »
lorsqu'on a déjà la foi. Et quiconque ne se repent pas, ceux-là sont les injustes »
(49:11)
Tenez compte de la condition physique du malade
Les marques d'affections (accolades, bises) doivent être restreintes voire interdites
lorsque le visiteur est porteur d'une maladie contagieuse qui risque d'aggraver l'état
de santé du malade. Il est même préférable dans certains cas de se contenter de
téléphoner afin d’éviter de le contaminer.
Ceux qui n’ont pas de connaissances médicales doivent s’abstenir de porter un
jugement quant au traitement suivi par le malade. Cela ne fait que mettre le doute
à l'esprit alors que le malade a plutôt besoin qu'on l'aide à supporter son traitement.
Cela est d’autant plus valable lorsqu’on se permet d’émettre des fatwas sans
jugement.
L’imam Ahmad a dit : « Il ne convient pas de se prononcer sur tout ». Et il a cité le hadith du Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) qui disait lorsqu’il était interrogé : « Je ne sais pas,
il faut que je demande à Jibrîl »
Aussi, ne demandez pas au malade de venir vous voir chez vous alors que vous
savez qu'il est trop fatigué pour ce faire. S'il vous est impossible de vous rendre chez
lui car vous avez des enfants en bas âge ou que vous êtes trop occupé, contentez-
vous de prendre de ses nouvelles par téléphone. S’il vous informe de sa faiblesse puis
vous entend lui demander de vous déplacer, il prendra cette attitude comme un
manque de respect voire même que vous ne le croyez pas, ou pire, que vous ne
l'écoutez pas. Si vous tenez à le recevoir alors proposez-lui de venir le chercher en
voiture et de le raccompagner.
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Confidentialité
ماا أ ن يد بل ما سمع كفى با لمرء ا
Muslim rapporte d’après Abu Horayra que le Prophète a dit : « Il suffit comme péché
à l’homme qu’il rapporte tout ce qu’il a entendu » - Authentifié par Sheikh al-Albâni
dans Silsilah as-Sahihah (2025)
الل عباد وكونوا بعض، بيع عل بعضكم يبع ولا تدابروا ولا تباغضوا ولا اجشواتن ولا تحاسدوا لا
خوان، لى وأ شار - هاهنا التقوى يذل ولا يكذبه ولا يقره ولا يظلمه لا المسل أ خو المسل ا ا
حرام المسل عل المسل كل المسل، أ خاه يقر أ ن الش من امرئ بسب - مرات ثلا صدره
وعرضه ومال دمه
Le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) a aussi dit : Ne vous enviez pas les uns des autres, ne
truquez point les enchères, ne vous entre-haïssez pas, ne vous tournez pas le dos les
uns aux autres, ne faites pas de surenchère et soyez, ô serviteurs d'Allâh, frères! Le
musulman est le frère du musulman, il ne lui fait pas d'injustice, ne le méprise pas, ne
lui ment pas et ne lui refuse pas son secours. La piété est ici (en désignant sa poitrine
trois fois de suite). Il suffit à quelqu'un, pour être mauvais, de mépriser son frère
musulman. Tout musulman est sacré pour tout autre musulman : son sang, ses biens
et son honneur. - Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih al-Jâmi’ (7242)
Ne divulguez pas la vie privée d'un malade. La curiosité est malvenue lorsqu’elle est
liée aux affaires personnelles du malade, sa famille, car il y a des choses qu'un
malade ne peut confier à personne. La vie privée du malade est tout aussi précieuse
que celle de la personne saine.
Aussi, ne communiquez l’information sur la maladie de la personne qu’avec son
accord. Si le malade vous informe souhaiter recevoir des visites et donne son accord
pour que ses coordonnées soient divulguées, alors il n’y a pas de mal à le faire. (Cf. la
fatwa de Sheikh Shatry dans le chapitre Fatwa)
يهي سلامي المرءي تركه ما لا يعبي ن حسني ا مي
Abu Horayra rapporte que le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) a dit : « Fait partie du bel Islam
de quelqu'un le fait d'éviter pour lui de se mêler de ce qui ne le regarde pas » -
Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih ibn Mâjah (3226)
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Anxiété, dépression, colère, tristesse…
Pour favoriser la communication, il est extrêmement utile de reconnaitre les
problèmes émotionnels communs aux personnes confrontées à une maladie ou bien
à une invalidité.
L'anxiété est souvent le résultat inévitable de l'incertitude quant à l’évolution de la
maladie et des résultantes de l'hospitalisation. La perte relative de contrôle sur sa vie
peut souvent apporter un sentiment de doute, de manque de confiance en soi et
d'impuissance.
Voilà pourquoi le malade doit constamment se tourner vers Allâh afin que sa
confiance en Lui se renforce et s’accroit. Le Coran est une guérison pour le cœur.
لقلوب ﴿﴿ ي تطمئي أ لله
كري أ ﴾﴾ألا بيذي
« N'est-ce point par l'évocation d'Allâh que les cœurs s'apaisent ? » (13:28)
RAPPELER AU MALADE LA RECOMPENSE QUI L’ATTEND
ه أ مسك ع هي الشه ذا أراد الل بيعبدينيا ، وا هي الخير عهل ل العقوبة ف الد ذا أراد الل بعبدي
هي ا نه بذنبي
يامةي حته يوافي بيهي يوم القي
Selon Anas, le Messager de Dieu ( سلم و عليه الله صلى ) a dit : « Quand Dieu veut du bien de
Son serviteur, Il anticipe son châtiment ici-bas. Quand Il veut du mal de Son serviteur,
Il s'abstient de le châtier pour sa faute jusqu'à ce qu'il en reçoive sa punition entière
le jour de la résurrection. - Hadith déclaré hassan-sahih par Sheikh al-Albâni dans
Sahih at-Tirmidhi (2396)
ن ن و ؛ البلاء عظم مع الجزاء عظم ا ذا تعالى الل ا ، الرضى فل رض فمن ، ابتلاه قوما أ حب ا
السخط فل سخط من و
Le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) a dit aussi : « La grandeur de la récompense va de pair
avec la grandeur de l'épreuve. Dieu, quand Il aime les gens, les éprouve. Celui qui
accepte l'épreuve avec abnégation aura la satisfaction de Dieu; et celui qui lui
oppose son mécontentement, Dieu sera mécontent de lui. » - Hadith déclaré hassan
par Sheikh al-Albâni dans Sahih al-Jâmi’ (2110)
يدا ، قال : هك توعك وعكا شدي ن أ جل ، » دخلت عل النهب ي وهو يوعك ، فقلت : يا رسول الل ، ا
ني ي أ وعك نكم ا أ ن لك أ جريني ؟ قال : « . كم يوعك رجلاني مي ، » قلت: ذلكي كذلكي أجل ، ذلكي
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ت عنه ذنوبه كم ئاتيهي ، وحطه لا كفهر الل بها سي ي ن مسلي يصيبه أ ذى ، شوكة فما فوقها ا تحط ما مي
جرة ورقه «ا الشه
Ibn Mass’ud a dit : « Je m'introduis chez le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) alors qu'il était en
proie à une forte fièvre. Je dis : « Ô Messager de Dieu ! Te voilà atteint d'une fièvre
violente ! ». Il dit : « Oui vraiment. Je souffre autant que deux personnes ». Je dis « Est-
ce du fait que tu obtiendras une double récompense ? » Il dit : « Oui, c'est ainsi. Il
n'est pas un Musulman qui souffre d'un mal, d'une d'épine qui le pique, ou de
quelque chose de plus important, sans que Dieu ne lui efface à cause de cela ses
mauvaises actions et sans que ses péchés ne tombent comme tombent les feuilles
mortes de l'arbre ». - Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih al-Jâmi’ (2455/5763)
Abu ad-Darda a dit : « J’aime trois choses que d’autres réprouvent : la pauvreté, la
maladie et la mort. J’aime la pauvreté par humilité devant Allâh, la mort pour
rencontrer Allâh, et la maladie pour me purifier de mes péchés ». (Az Zuhd Al Kabīr lil
Baihaqī, pp. 324, Ḥadīth 870 / Al Mauj’a-al Sābiq, pp. 172, Ḥadīth, 811)
أ هل العافية يوم القيامة حين يعطى أ هل البلاء الثواب ، لو أ ن جلوده كنت قرضت ف الدنيا يود
بالمقاريض
Le jour de la résurrection, ceux qui étaient en bonne santé dans la demeure d'ici-
bas, lorsqu'ils verront la récompense des gens éprouvés (par la maladie), ils
aimeraient, ce jour-là, que leur peau eut été découpée par des cisailles ici-bas. -
Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih al-Jâmi’ (8177)
RAPPELEZ-LUI DE FAIRE PREUVE DE PATIENCE FACE AU DECRET DIVIN
ي ﴿﴿ لله ذني أ
لاه باي
يبة ا صي ن م ء علييم ما أصاب مي بيل ي لله
ي يدي قلبهۥ وأ لله
ن بيأ ﴾﴾ ومن يؤمي
« Nul malheur n’atteint (l’homme) que par la permission d’Allâh. Et quiconque croit
en Allâh, Allâh guide son cœur. Allâh est Omniscient ». (64:11)
با ل مري المؤمني اء شكر فكان ع ن أصابته سه ن : ا لا للمؤمي لحد ا نه أ مره كهه ل خير وليس ذلكي ا
ن أ صابته ضراء صبر فكان خيرا ل .خيرا ل ، وا
Selon Souhayb Ibn Sinan, le Messager de Dieu ( سلم و عليه الله صلى ) a dit : « Le croyant a
une destinée étonnante ! Tout ce qui lui advient est bénéfique, et cela n'est réservé
qu'à lui seul ! En effet, s''il est l'objet d'un événement heureux, il remercie Dieu et c'est
là pour lui une bonne chose. S'il est victime d'un malheur, il l'endure avec patience
et c'est là encore pour lui une bonne chose » - Authentifié par Sheikh al-Albâni dans
Sahih al-Jâmi’ (3980)
33
فقالت واصبري الل اتقي لها فقال لها صب عل تبكي امرأ ة عل وسل عليه الل صل الل نب أ ت
بوابين بابه عل تجد فل فأ تته وسل عليه الل صل النب هذا لها فقيل بمصيبتي أ نت تبالي وما
شيا فقال أ عرفك لم الل رسول يا فقالت .مةصد أ ول عند أ و ال ولى الصدمة عند الصبر ا
Anas a dit : « Le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) passa devant une femme qui pleurait
auprès d'une tombe. Il ( سلم و عليه الله صلى ) lui dit : « Crains Dieu et sois patiente! » Elle dit :
« Laisse-moi en paix ! Tu n'as pas été touché par le malheur qui m'accable et tu n'as jamais rien connu de tel. » Quelqu'un lui dit : « C'est le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) » Elle
se présenta à la porte du Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) sans y trouver de portier (pour l'en
empêcher). Elle dit au Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) : « Je ne t'avais pas reconnu ». Il ( صلى
سلم و عليه الله ) dit : « La patience ne se révèle véritablement qu'aux premiers instants de
l'épreuve. » - Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih abu Daoud (3124)
ن القويي خير وأحب » عيفي وف كل خير . احريص عل ما ينفعك ، المؤمي ني الضه ن المؤمي لى اللي ميا
ن أصابك شء فلا تقل لو أ ني فعلت كن كذا وكذا ، ولكين قل : للي ولا تعجز . وا ن باي تعي واس
نه ي ، وما شاء فعل ؛ فا يطاني قدر الل ل الش ه .« لو تفتح ع
Selon Abu Horayra, le Messager de Dieu ( سلم و عليه الله صلى ) a dit : « Le croyant fort est
meilleur et plus aimé de Dieu que le croyant faible, et en chacun d'eux il y a du bien.
Recherche ce qui t'est profitable, aie recours à Dieu et ne faiblis pas. Si un malheur
t'afflige, ne dis pas : « Si seulement j'avais fait ceci ou cela ! » Dis plutôt : « Tel est le
décret de Dieu, et Il fait ce qu'Il veut. » Car [la particule] « si » ouvre la porte aux
suggestions du diable. » - Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih al-Jâmi’ (6650)
RAPPELEZ-LUI L’INVOCATION SUIVANTE
يني و ، وضلـعي الـده ، والعج زي والكسلي والبخـلي والجـبي ي و الح زني ن الهـم ني ي أعوذ بيك ميغلبـةي الل هـمه ا
يجال الر
Allâhumma innî a’ûdhu bika minal-hammi wal-hazani, wal-’ajzi wal-kasali, wal-bukhli
wal-jubni, wad-dalahi d-dayni wa ghalabati r-rijâl
« Ô Seigneur ! Je me mets sous Ta protection contre les soucis et la tristesse, contre
l’incapacité et la paresse, contre l’avarice et la lâcheté, contre le poids de la dette
et la domination des hommes. » - Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih an-
Nassa-i (5468)
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Les cadeaux
عن عائشة رض الل عنها أ ن النب صل الل عليه وسل كن يقبل الهدية ويثيب عليها
D'après ‘Aïsha, le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) acceptait les cadeaux et les
récompensait. - Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih abi Daoud (3536)
Si le visiteur peut se renseigner sur les goûts du malade, le cadeau n’en sera que plus
apprécié. Autrement, il serait intéressant d’apporter des cadeaux qui pourraient
soulager, voire faciliter la guérison du malade. On notera : la graine ou l’huile de
nigelle, le miel, le gingembre, une séance de massage thérapeutique (en
respectant les règles islamiques), de l’encens, … (Voir le paragraphe : « Quoi
apporter au malade ? »)
Bâtir la confiance
لعهد كن مس ولا ﴿﴿ نه أ
لعهدي ا
أ ﴾﴾وأوفوا بي
« Et remplissez l'engagement, car on sera interrogé au sujet des engagements »
(17:34)
Un adage dit que la confiance se gagne. Cela prend parfois du temps. Le malade
ne voudra pas forcément parler de choses personnelles dès le départ. Pour bâtir
une confiance, il est important d'être cohérent, de tenir ses promesses et d’être
discret.
ذا ذا حد كذب وا ن صام وصل وحج واعتمر وقال ا ني مسل ا ثلا من كن فيه فهو منافق وا
ذا ائتمن خان وعد أ خلف وا
D'après Anas Ibn Malik, le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) a dit : « Trois choses si elles sont
chez une personne alors c'est un hypocrite même si il jeûne, prie, fait le hajj et la
‘umra et dit « Je suis certes musulman » : lorsqu'il parle il ment, lorsqu'il promet il ne
tient pas sa promesse et lorsqu'on lui confie un dépôt il trahit » - Authentifié par
Sheikh al-Albâni dans Sahih Targhib (2938)
Il n'y a rien de plus agaçant qu'une personne qui ne tient pas parole. Lorsque vous
convenez d'un rendez-vous avec le malade et que vous ne pouvez l'honorer, pensez
à le prévenir. Cela paraît évident mais bon nombre de visiteurs négligent cela alors
que s'ils venaient à visiter une personne « bien portante » ils ne se le permettraient
pas ! Le même comportement est à adopter lorsque vous savez que vous aurez du
retard. Tout est question de politesse. N'oubliez pas que le malade a sa propre
organisation et qu'un RDV reprogrammé ou différé remet tout en question.
35
De même, lorsque vous vous engagez à effectuer une sortie ou bien une activité
avec le malade, tâchez de la respecter. En effet, comme vous le savez, le malade
n'a pas souvent l'occasion de sortir et ce, compte tenu de sa condition physique.
Alors, lorsqu'il en a la capacité et l'envie, une annulation de votre part sera très mal
vécue car il attendait ce moment (cette bouffée d'air) depuis plusieurs jours !
Les enfants
Si vous souhaitez être accompagné de vos enfants lors de la visite, prenez les
mesures nécessaires afin que cela ne fatigue pas le malade.
Si vos enfants sont en âge de comprendre, expliquez-leur le but de la visite et ce que
vous attendez d’eux. C’est l’occasion de leur expliquer quelques principes
islamiques quant au bon comportement, à la visite des malades, etc.
Pensez à apporter avec vous de quoi les occuper (jeux, nourriture, etc.) afin de ne
pas passer le temps de la visite à leur courir après.
Evitez de crier sans cesse sur vos enfants en présence du malade, cela peut le
fatiguer.
Si vos enfants sont porteurs d’une maladie contagieuse (angine, etc.), il va sans dire
que leur présence n’est pas recommandée.
Si vous constatez que malgré toutes ces précautions vos enfants ne sont pas
gérables, n’hésitez pas à écourter votre visite. Proposez au malade de revenir sans
vos enfants, il appréciera votre geste.
N’insistez pas
Arrêtez d'insister. Si le malade refuse une sortie, un plat cuisiné ou autre chose,
pourquoi insister ? La maladie n’ôte pas la capacité de prise de décision. Respectez
sa volonté.
Soyez cohérents
Soyez cohérents dans vos propos. La maladie ne retire pas la lucidité. Si vous dites au
malade ne pas avoir la possibilité de venir le visiter par manque de temps ou parce
que vous habitez trop loin ou que vous ne pouvez pas faire garder ou transporter vos
enfants, évitez par la suite de lui raconter que vous avez voyagé, ou trouvé le temps
pour aller vous balader, faire du lèche vitrine, visiter quelqu'un qui habite loin...
36
Ne multipliez pas les visites sans l’accord du malade
« Si le malade apprécie les visites nombreuses et que cela ne lui cause pas de
préjudice, il n’y a pas de problème. Tout dépend de la situation : il se peut qu’il aime
de certains de ses proches (amis ou famille) et s’ennuie de la présence d’autres. » (Extrait d’un sermon de Sheikh Sâlih Ibn Humaid – www.alminbar.com - Son of Adam: I was sick and you
did not visit me)
Evitez de visiter ou de téléphoner au malade trop souvent s'il ne le souhaite pas. Il a
toujours des obligations, des responsabilités auxquelles il doit répondre. Et ces
dernières lui prennent maintenant plus de temps qu'auparavant. Ce qui fait qu'il
peut disposer de moins de temps pour les visites. Encore une fois, tout cela dépend
de la personnalité du malade.
Un adage dit : « Fais-toi désirer et les gens te désireront ».
On dit aussi « Ne rend pas visite à un peuple avant que tu ne leur manques et ne
reste pas jusqu'à qu'ils s'ennuient de toi. »
Soyez constant
ندها امرأ ة ، قال : هي ؟ » وعن عائشة رض الل عنها : أ نه النهب دخل عليها وعي قالت : « من هذي
ن ص هي فلانة تذكر مي ا . قال : هذي يقون ، فواللي لا يمل الل حته تمل وا » لاتي « مه ، عليكم بيما تطي
به عليهي ليهي ما داوم صاحييني ا ي وكن أحب الد
‘Aïsha rapporte que le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) entra chez elle alors qu’elle était
avec une autre femme. Il ( سلم و عليه الله صلى ) dit : « Qui est donc celle-ci ? » Elle dit : « Une
telle qui vient me parler du grand nombre de ses prières. » Il ( سلم و عليه الله صلى ) dit : « Ne
vous surchargez point ainsi car on ne vous a imposé que ce que vous pouvez
supporter. Par Dieu, Dieu ne se lasse pas de vous récompenser jusqu'à ce que vous
vous lassiez de faire des œuvres de bien. » ‘Aïsha conclut alors : « Les pratiques religieuses les plus agréables aux yeux du Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) étaient celles
accomplies avec régularité. » - Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih ibn Mâjah
(3435)
Ne stoppez pas vos visites brusquement ! Malheureusement, les malades se
plaignent trop souvent qu'après le mois de Ramadan, plus personne ne vient leur
rendre visite. Allâh aime de nous ce qui est constant même si c’est peu.
Si vous souhaitez néanmoins mettre un terme aux visites alors que vous veniez
souvent voir le malade, ne disparaissez pas du jour au lendemain. Plutôt, pensez à
espacer vos visites quitte à les remplacer par des coups de téléphone.
37
Remerciez le malade de son accueil
Invoquez Allâh pour sa guérison. Remerciez-le pour son accueil et sa réception.
N’oubliez pas de vous excuser pour le mal éventuellement causé car cela efface la
rancune et le mépris des cœurs.
Une des invocations que l’on récite après une réunion afin de se faire pardonner les
péchés commis lors de ladite réunion est la suivante :
لـيكتغفيرك وأتوب ا لا أنت أس
ل ا
ك أشهـد أن لا ا مدي بحـانك الل هـمه وبي س
« Subhânaka Allâhumma wa bihamdika, Ash hadu allâhi lâha illa anta. Astagfiruka
wa atoobo ilayka » - Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih at-Targhib (1516)
Sachez terminer une conversation
Ne quittez pas brusquement le malade que ce soit au téléphone ou lorsque vous le
visitez. Une façon très simple de mettre fin à la visite est de le prévenir 5 minutes
avant en disant que vous reviendrez ou le rappellerez prochainement. Remerciez-le
de vous avoir reçu et écouté, faites-lui des invocations et rappelez ce que vous avez
convenu pour la prochaine fois (date de la prochaine visite, activité ou autre).
Evitez d’isoler le malade
Du fait de sa condition physique, on a tendance à ne plus proposer au malade des
sorties ou bien des activités car on se dit que de toute façon il va refuser. Le
problème est, qu'à force d'agir ainsi, le malade est coupé de la sphère relationnelle.
Il se retrouve cloîtré chez lui et se rend compte que ses amis et proches ne l’incluent
plus dans leur vie au quotidien. De ce fait, continuez à lui proposer des activités
même si la réponse est toujours négative. C’est le geste qui compte et qui ravit le
malade. Laissez-le décider selon son humeur ou sa santé du jour.
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Etiquette d’une bonne conversation
La visite est un investissement en temps. Elle nécessite de l'attention, de la patience,
une écoute perceptive, de la préoccupation sincère, de l'ouverture et de la
communication.
Comme dans toute conversation, le ton de la voix est très important et peut changer
le sens véhiculé par une question.
Questions ouvertes
Favorisez les questions qui commencent par « comment, quoi… ».
Elles poussent le malade à s’exprimer en répondant par autre que oui ou non. Elles
permettent de ce fait de mieux comprendre l’état dans lequel se situe le malade et
d’apprendre à le connaitre.
Résolution de problèmes
Il est primordial que le malade ne reste pas bloqué sur un problème. Cela peut avoir
une incidence sur son moral.
D’un autre côté, il faut éviter de chercher à résoudre ses problèmes sans son
accord, ni à porter de jugement sur son manque d’initiative.
Pourquoi ne pas l’orienter et l’encourager en lui posant des questions du genre : « En
as-tu parlé avec quelqu'un ? », « Que fais-tu habituellement en pareille situation...? »,
« Qu'as-tu fait à ce sujet jusqu'à présent? », « Quels choix penses-tu avoir? »
Éviter la double question
Poser plus d'une question en même temps peut rendre la tâche difficile au malade
qui ne saura pas par laquelle commencer.
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Réponses à éviter
Il est des réponses automatiques qui n’ont pas de sens voire qui sont maladroites.
Ne dites pas : « Tout va s'arranger. » (Vous n’êtes pas devin) Ou bien : « Tu dois
regretter ce que tu faisais. » (Inutile de lui rappeler le passé) Ou encore : « Oui, je sais
exactement ce que tu ressens. » (Chacun vit les épreuves de façon différente).
Ecoute active
، قال يد بن مسعدة البصيي ثنا ح ثنا : حده ، حده هريي ي ، عني الز ، عني أسامة بني زيد يد بن السودي ح
د سدك هذا، ولكينهه : عن عروة، عن عائيشة، قالت ما كن رسول اللي صل الل عليه وسل يس
فظه من ، ي ليهي كن يتكهم بيكلم بين ي فصل . جلس ا
‘Aïsha nous décrit ainsi la façon de parler du Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) : « Le débit de
parole du Messager d’Allâh ( سلم و عليه الله صلى ) n'était pas aussi rapide et continu que le
vôtre. Il parlait distinctement, mot après mot. » - Hadith déclaré hassan par Sheikh al-
Albâni dans Sahih at-Tirmidhi (3639)
Montrez que vous avez entendu ce qui a été dit en résumant ses propos et en lui
demandant de confirmer que c’est juste.
Aussi, lorsque vous écoutez, ne planifiez pas votre réponse en attendant
impatiemment votre tour de parler. Amenez-le à voir le côté positif de toute chose.
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Au téléphone avec le malade
Combien d'entre nous ont reçu des appels qui réchauffent le cœur ? Avec sagesse,
le téléphone peut être utilisé de manière efficace.
Elle peut être faite à travers une conversation banale, la prise des nouvelles de la
communauté, une histoire intéressante.
Les règles sont à peu près les mêmes que celles de la visite des malades. En voici
quelques-unes pour rappel :
Choisissez le bon moment pour ne pas déranger le malade.
Ne restez pas trop longtemps au téléphone car les ondes téléphoniques peuvent
être incommodantes pour certains.
Identifiez-vous clairement.
Commencez par quelques invocations issues de la sunna exprimant la demande
de guérison du malade.
Posez des questions ouvertes permettant au malade de s’exprimer et telles que :
« Comment te sens-tu aujourd’hui ? »
Le silence dans les conversations téléphoniques n'est pas approprié ! Une
interaction verbale rassure la personne au bout du fil quant à votre présence et
votre écoute.
Un peu avant de clôturer la conversation, préparez le malade à le quitter en
disant : « Je vais devoir te laisser … »
Exprimez votre joie d’avoir partagé ces quelques instants en sa compagnie.
Clôturez votre conversation avec des tournures telles que « Je te rappellerai ou je
viendrai te voir prochainement… »
Lorsque vous sentez que le malade rencontre un problème, montrez lui que cela
vous préoccupe. Expliquez lui que vous souhaitez l’aider et que la meilleure façon
selon vous est d’en parler avec les bonnes personnes (famille, imam, médecin,
vous...) selon la situation. La personne peut être réticente à cela. Il est important de
respecter son souhait et sa vie privée. Dans ce cas, vous pouvez en référer à un
imam ou une association spécialisée afin de connaitre la conduite à tenir en pareille
situation.
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La visite des sourds et muets
Visiter des personnes sourdes et/ou muettes peut sembler compliqué lorsqu’on ne
maîtrise pas la langue des signes (LSF).
L’idéal serait de se faire accompagner d’un(e) traducteur(trice) en LSF.
Que l’on soit accompagné ou pas, il convient de respecter certaines règles
grandement appréciées de nos frères et sœurs malentendants et/ou muets.
Tout d’abord, il faut vous renseigner sur la situation du malade :
Est-il sourd et sait-il lire sur les lèvres ?
Est-il muet ou peut-il parler même si son oralité n’est pas parfaite ?
Ensuite, il faudra adapter votre comportement à sa situation.
Afin qu’il puisse lire sur vos lèvres ou décrypter vos expressions faciales ou encore
entendre quelques sons :
Placez-vous face à lui,
Parlez-lui en le regardant (éviter de parler pendant que vous tournez le dos ou
que vous vous baissez pour ramasser quelque chose),
Assurez-vous que l’éclairage soit suffisant pour qu’il distingue vos lèvres,
Parlez clairement sans exagérer les mouvements des lèvres, ni trop lentement, ni
trop vite,
Evitez les bruits de fond,
Inutile de crier !
Evitez de parler en ayant quelque chose devant la bouche (la main, une
feuille…) ou dans la bouche (bonbon, stylo…),
Si votre interlocuteur ne comprend pas, reformulez vos propos en utilisant
d’autres mots,
Si vous êtes plusieurs, parlez l’un après l’autre,
Utilisez des phrases simples, des gestes corporels.
Ne soyez pas surpris des réactions du malade :
La voix de certaines personnes sourdes peut être gênante et incontrôlable
malgré ses appareils auditifs,
Certains ont besoin de reformuler ce qu’ils disent ou d’écrire sur un papier,
Pour vous appeler, il peut vous tapoter l’épaule.
Surtout, ne vous apitoyez pas sur son sort et ne l’assistez pas sauf s’il vous le fait
comprendre. Aidez-le à se sentir une personne à part entière !
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N’oubliez pas de prendre soin de vous
Le fait de visiter des malades vous permettra de prendre du recul sur votre vie et
vous aidera à faire preuve de plus de modestie. Bien que cette œuvre soit
gratifiante en soi, gardez à l'esprit vos forces et vos limites. Nos expériences
personnelles liées à maladie, le handicap, la vieillesse ou la mort influencent nos
sentiments et réactions.
Les limites
Quelques signes peuvent indiquer que vous êtes peut-être trop impliqué. Par
exemple, vous êtes distrait à la maison et avez le sentiment de vouloir fréquemment
parler du malade. Ou alors, vous êtes incapable de sortir le malade de votre esprit.
Ou encore, vous êtes submergé par vos propres sentiments de peur et d'impuissance
face à la maladie.
Dire « non »
Il est particulièrement difficile de dire « non » à deux groupes de personnes : celles
pour qui nous nous sentons désolés et celles que nous soignons. Pour ce faire, soyez
aussi bref que possible. Indiquez une raison légitime de votre refus et évitez les
explications élaborées ou les mensonges. Dites simplement le mot « non » même si
vous devez le répéter plusieurs fois avant que la personne ne vous entende
réellement.
Facteurs influençant l'épuisement psychologique
Parmi ces facteurs on compte le manque de limites quant à ce que vous pouvez ou
ne pouvez pas faire. Il se peut aussi que vous ayez des attentes irréalistes, une
tendance à vouloir régler à tout prix les problèmes des gens. Le fait également de
trop s’identifier au malade en se rappelant son passé ou un proche qui fut malade
peut être néfaste.
Que faire en cas d'épuisement psychologique ?
Parlez-en autour de vous, demandez conseil et demandez-vous si vous êtes vraiment
fait pour ce genre de choses ou si vous ne seriez pas plus utile autrement. Faites une
pause dans les visites en prévenant le malade.
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Inciter le malade à rédiger son testament
Le partage de l'héritage a été légiféré et son détail nous est transmis au travers du
Coran et de la Sunna. Ceci nous dispense d'établir un testament écrit puisque tout
est mentionné dans les textes.
Toutefois, si l'on souhaite léguer une partie de nos biens à une tierce personne (autre
que celles destinées de facto à l'héritage) il nous est demandé de recourir au
testament écrit.
لا ووصيته مكتوبة عنده ما حق امرئ مسل ، ل شء يوصي فيه ، يبيت ليلتين ا
D'après Ibn ‘Umar, le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) a dit : « Il n'appartient pas à un
musulman qui a des choses à recommander de passer deux nuits sans que son
testament soit auprès de lui ». - Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih abi
Daoud (2862)
A cela s'ajoute le fait que, de nos jours, certains musulmans vivent au sein de familles
non pratiquantes ou non respectueuses des règles islamiques ou tout simplement
d'autres confessions religieuses. Pour ces personnes, il est important d'établir un
testament afin de s'assurer que les funérailles qu'organiseront leurs familles seront
conformes aux préceptes islamiques.
Sheikh al-Albâni souligne dans le livre des rites funéraires qu'étant donné qu'il s'avère
qu'à notre époque beaucoup de gens tendent à innover dans leur religion et plus
particulièrement en ce qui concerne les rites funéraires, le musulman se doit de
laisser des instructions afin qu'il soit préparé et enterré suivant la Sunna et ce, en
agissant conformément à la Parole d'Allâh :
ا أنفسكم ﴿﴿ ين ءامنوا قو ي لذه ا أ داد لاه ي أي جارة عليها مل ئيكة غيلا شي لحي
لنهاس وأ
ا وقودها أ وأهلييكم نر
ما أمره ويفعلون ما يؤمرون لله ﴾﴾يعصون أ
« Ô vous les croyants ! Préservez vos personnes et vos familles d'un Feu dont le
combustible sont les gens et les pierres, (surveillé par) des Anges rudes, dures, ne
désobéissant jamais à Allâh en ce qu'IL leur commande et faisant strictement ce
qu'on leur ordonne. » (66:6)
Voici donc, ci-après, un exemple de testament qu'il est utile à tout un chacun
d'établir si l'on entre dans une des catégories précitées.
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Maintenant, la question que chacun se pose est de savoir si ce testament doit être
établit de façon olographique ou si l'on peut se contenter de le taper sur
ordinateur ?
Tout dépend de votre situation.
Si vous estimez que vos proches respecteront votre testament car ils craignent Allâh,
vous pouvez vous contentez de le taper sur ordinateur et de laisser une copie signée
et datée à vos proches.
En revanche, si vous êtes sûrs que vos proches ne le respecterons pas (ex : les
nouveaux convertis) il est fortement recommandé de recourir aux services d'un
notaire. En effet, si vous vous contentez d'un testament tapé sur ordinateur ou même
manuscrit que vous laisserez chez vous, vos proches pourront contester sa validité en
invoquant le fait que quelqu'un d'autre ait pu l'établir à votre place ou en le
détruisant. En revanche, si vous déposez votre testament chez le notaire, ils n'auront
plus aucun recours et seront tenus de l'honorer. Mais sachez que ce dépôt chez le
notaire a un coût. Qui plus est, chaque fois que vous souhaiterez le modifier, vous
devrez y retourner et payer à nouveau (mais un montant moindre que l'initial).
N’oublions pas que nous sommes tenus de respecter les testaments établis par nos
frères et sœurs à condition que le testament ne soit pas en contradiction avec le
Coran et la Sunna.
Nous n’avons pas de récit nous détaillant un modèle-type de testament.
En revanche, nous détenons des exemples de testament provenant de nos grands
savants tels que Sheikh Ibn Baz ou Sheikh al-Albâni ou encore Sheikh Muqbil.
Autres exemples de testament :
http://www.fatawaislam.com/les-funerailles/les-droits-du-defunt/1270-liture-dun-
testament-et-son-style
http://islamicbulletin.org/french/ebooks/wasiya_fr.html
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Mon Testament
Nom : _________
Date de naissance : ___________ à _______________
Tout d’abord, je recommande à tous ceux qui m’aiment d’invoquer en ma faveur le
pardon et la miséricorde d’ALLÂH SWT lorsqu’ils apprendront mon décès et qu’ils ne
pleurent pas sur moi d’une manière exagérée ou en élevant la voix.
Ensuite, qu’ils s’empressent de m’enterrer et qu’ils n’informent de mes proches et
mes frères et sœurs que ceux qui seront nécessaires à ma préparation !
Et que se charge de mon lavage mortuaire selon le rituel « sunnite » _______
(06.xx.xx.xx.xx) ainsi que celles qu’elle désignera pour l’aider. Je demande à être
lavée soit au sein d’un funérarium musulman soit chez moi.
Je choisis d’être enterrée selon le rituel « sunnite », dans un cimetière musulman en
France avec concession perpétuelle – dont le prix sera payé avec mon argent – soit
en Algérie (ou Maroc, Tunisie, ...) et dans ce cas-là, je demande à être rapatriée
rapidement et à ne pas être enterrée dans le cercueil si possible. Qui plus est, quel
que soit l’endroit où je suis enterrée, je demande à ce que ma tombe soit conforme
à la sunna (non surélevée, pas de décoration, etc.) Je me désavoue de toutes
innovations ou péchés que vous pourrez être amenés à faire lors de ma préparation
et ce, jusqu’à mon enterrement.
Et que ceux qui se trouveront dans le pays de ma mort n’informent ceux qui ne s’y
trouvent pas qu’après m’avoir enterrée et ce, afin que les sentiments n’entrent pas
en jeu et qu’à cause de cela mon enterrement soit retardé.
Je demande à ALLÂH de LE rencontrer alors qu’IL m’a pardonnée tous mes
péchés…
Enfin, je lègue ________________à _________________ (06.xx.xx.xx.xx).
Concernant l’argent que j’aurai pu prêter autour de moi, j’efface ces dettes. Je
demande à ce que mes biens servent en premier lieu à rembourser mes éventuelles
dettes puis à financer mon enterrement. Voici les dettes dont je suis redevable :
Créancier ___________________ Montant : ________________________
Créancier ___________________ Montant : ________________________
Ensuite, que le reste soit partagé équitablement entre les membres de ma famille
CONFORMEMENT à la loi divine. Que ceux qui ne reviennent pas à l’Islam avant ma
mort ne touchent rien de mon héritage. Je laisse le soin à ___________ (06.xx.xx.xx.xx)
de se charger du partage conformément à la loi coranique.
Il me reste xx jours de ramadan à rattraper.
ALLÂH permet moi de TE remercier des bienfaits que Tu m’as octroyés et de faire de
bonnes actions qui TE satisfassent. Je me repens à TOI et je suis du nombre des
musulmans.
Fait à _________, le ______
Signature du testamentaire
Nom et signature du 1er témoin Nom et signature du 2e témoin
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Quelques Fatwas
Diffuser les coordonnées des personnes malades
Question : Qu'Allâh vous rallonge la vie. Cher savant, nous aimerions savoir s'il est
permis d'annoncer l'hospitalisation d'un malade (avec son autorisation) afin de
pouvoir le visiter ainsi que ceux qui sont chez eux et qui n'ont pas les moyens de se
faire hospitaliser, car en France peu de personnes sont informées des frères et sœurs
malades. Pour cela nous avons créé un site internet pour annoncer ce genre
d'évènement, cela est-il permis ou pas ?
Réponse : Cela est permis, c'est un moyen de faire revivre la Sunna concernant la
visite des malades. Puisque l'objectif est bon, alors le moyen est bon. (Fatwa de Sheikh
Shatry extraite du site www.visite-des-malades.com)
La patience
Question : Le malade a-t-il une récompense s'il fait preuve de patience et quelle est
la manière de patienter face à la maladie?
Réponse : Il aura une énorme récompense s'il fait preuve de patience et espère la récompense [d'Allâh]. Le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) a dit :
اء شكر ف » ن أصابته سه ن : ا لا للمؤمي لحد ا نه أ مره كهه ل خير وليس ذلكي با ل مري المؤمني ا كان ع
ن أ صابته ضراء صبر ف .« كان خيرا ل خيرا ل ، وا
Selon Suhayb Ibn Sinan, le Messager de Dieu ( سلم و عليه الله صلى ) a dit : « Le croyant a une
destinée étonnante ! Tout ce qui lui advient est bénéfique, et cela n'est réservé qu'à
lui seul ! En effet, s''il est l'objet d'un événement heureux, il remercie Dieu et c'est là
pour lui une bonne chose. S'il est victime d'un malheur, il l'endure avec patience et
c'est là encore pour lui une bonne chose » - Authentifié par Sheikh al-Albâni dans
Sahih al-Jâmi’ (3980)
La patience est le fait que l'homme durant la maladie n'accomplisse pas ce qui est
en contradiction avec La Législation, qu'il ne déchire pas ses vêtements, qu'il ne se
lamente pas, qu'il ne commette pas ce qu'Allâh a interdit. Au contraire, il fait preuve
de patience et espère la récompense [d'Allâh], il prononce de bonnes paroles. Ceci
fait partie de la patience.
Cependant, le fait qu'il se plaint auprès des gens: "moi ceci... moi cela...", ceci est en
contradiction avec la patience.
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Par contre, il n'y a pas de problème d'informer sur sa maladie. Le fait qu'il informe
qu'il est touché par telle chose ou par telle chose sans se plaindre aux gens ou le fait
d'informer le médecin jusqu'à ce qu'il le soigne, il n'y a [dans cela] aucun mal.
Mais de commettre ce qu'Allâh a interdit comme le fait de vociférer, de se lamenter,
de déchirer ses vêtements, de se frapper le visage, de s'arracher les cheveux et tout
ce qui y ressemble, ceci est interdit !
(Fatwa de Sheikh Ibn Baz issue du site http://www.sounnah-publication.com/2012/03/la-maniere-de-
patienter-face-la-maladie.html)
Quoi apporter aux malades ?
Question : Quel est l'avis religieux sur le phénomène qui s'est répandu dernièrement,
consistant à acheter des fleurs pour les offrir aux malades auxquels on vient rendre
visite dans les hôpitaux ?
Réponse : Il ne fait pas partie des us des musulmans, à travers les siècles, d'offrir des
fleurs, naturelles ou artificielles, aux malades dans les hôpitaux ou ailleurs. Cette
habitude appartient aux mécréants, et c'est d'eux que les musulmans moins
pratiquants se sont inspirés pour commencer à le faire. En réalité, ces fleurs ne sont
d'aucune utilité aux malades : il s'agit d'une simple imitation des mécréants, et cela
consiste aussi à dépenser de l'argent dans une voie inutile ; de même, cela peut
amener certaines personnes à s'illusionner que ces fleurs peuvent d'une manière ou
d'une autre contribuer à la guérison. Au vu de tout cela, il est illicite de
commercialiser ces fleurs dans les hôpitaux, de les acheter dans ce but, ou de les
offrir. Ce qui est prescrit, dans le cas de visite aux malades, c'est d'invoquer pour eux
la guérison, de leur redonner espoir, de leur enseigner des choses utiles dans leur cas, comme nous l'a enseigné la Sunna du Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) (Fatwa 21409 du Comité
de l’Ifta – Partie 11/64 – Président : Sheikh Al Ach-Chaykh – Membres : Sheikh Fawzan, Sheikh Bakr abu
Zayd)
NDR : dans le cadre de la prévention des infections nosocomiales, les fleurs ne sont
plus admises dans certains services hospitaliers.
Question : Un jour, mon père est tombé malade. Les femmes du village nous
rendaient visite en apportant du café moulé ou en graines, chaque femme apporte
environ une poignée de café. Puis les gens de la tribu se sont convenus pour
interdire cette habitude. Ma mère n'a pas rendu le café aux femmes, après
l'interdiction de cette habitude. Nous souhaitons avoir votre fatwa à ce propos,
parce que nous gardons toujours le café (en grain), à l'heure actuelle, Qu'Allâh vous
rétribue.
Réponse : Il n'y a pas de problème dans le fait que votre mère ait accepté ce café
en guise de présent, et elle n'est pas obligée de le rendre. (Fatwa 6489 du Comité de l’Ifta
– Partie 16/172 – Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh ‘Affifi – Membres : Sheikh
Ghoudayan, Sheikh Ibn Qa’oud)
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Prendre un café avec le malade
Réponse : Il n'y a pas d'objection au fait de consommer de la nourriture ou de boire
un café lorsqu'on rend visite à une personne malade et cela ne prive pas celui qui le
fait de la rétribution due à la visite si cela ne dérange en rien le malade. (Fatwa 18898
du Comité de l’Ifta – Partie 7/420 – Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh Al Ach-Chaykh –
Membres : Sheikh Ghoudayan, Sheikh Fawzan, Sheikh Bakr abu Zayd)
Hadith : « Soignez vos malades au moyen des sadaqa »
داووا مرضاك بالصدقة
Hadith déclaré hassan par Sheikh al-Albâni dans Sahih al-Jâmi’ (3358)
« Sheikh Abderazaq Al-’Abbad explique dans une de ses cours de l'explication du
livre Adab Al-Moufrad que l'aumône est un médicament permettant de soigner la
maladie, Il est donc recommandé au malade de multiplier les aumônes en mettant
l'intention (Niya) de la guérison. Certains Salafs ont mis en pratique ce hadith. On
rapporte qu'Ibn Moubarak souffrait d'une maladie, et qu'il mit en pratique ce hadith
et fit une aumône en creusant un puits dans un endroit où les gens avaient besoin
d'eau. Il guérit par la suite de sa maladie. Il est rapporté que d'autres Salafs mirent
également en pratique ce hadith. » (Extrait du site Fourqane)
« Le hadith « Soignez vos malades au moyen des sadaqa » n'est pas authentique ;
toutefois, il n'y a pas de mal à faire l'aumône pour un malade afin de se rapprocher
d'Allâh (Exalté soit-Il) dans l'espoir qu'Il le guérisse, selon la généralité des Hadiths
indiquant les mérites de l'aumône, qui élimine les péchés et évite une mort terrible. » (Fatwa 18369 du Comité de l’Ifta – Partie 24/442 – Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh Al
Ach-Chaykh – Membres : Sheikh Ghoudayan, Sheikh Fawzan, Sheikh Bakr abu Zayd)
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Rappel pour les visiteurs
La visite et ses politesses dans l’Islam – Sheikh Abdel-Bari At-Thoubéïti
Extrait :
L’homme de par sa nature aime l’amitié avec les autres, et l’Islam est la religion du rassemblement et de l’amitié ; se mélanger avec les gens, se connaître mutuellement font partie de ses principaux enseignements. Le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) a préféré celui qui se mélange avec les gens plus que celui qui les quitte et s’éloigne d’eux : « Le croyant qui se mélange aux gens et qui patiente lorsqu’ils lui font du mal, a une plus grande récompense que le croyant qui ne se mélange pas aux gens et qui ne patiente pas lorsqu’ils lui font du mal » rapporté par Ibn Mâja, selon le hadith d’Ibn ‘Umar.
La visite est un moyen parmi les moyens du mélange avec les gens, elle amène à la communication, engendre l’amour, les cœurs se rassemblent, les liens se fortifient, les gens se rappellent entre eux, l’insouciant se réveille, l’ignorant apprend, les âmes se divertissent et se reposent, elle diminue les problèmes et les tristesses, et bien d’autres avantages.
...
La visite des malades est aussi un droit du musulman sur son frère musulman, elle a de bons effets sur le malade ; elle lui apaise son cœur, lui détend la poitrine, lui fait oublier sa maladie, elle diminue ses douleurs surtout si des invocations et des prières sont faites pendant la visite ... être paresseux et ne pas rendre visite au malade, est une négligence d’un droit parmi les droits d’Allâh.
Lorsque vous rentrez dans la chambre du malade, soulagez-le de sa maladie, car le Prophète ( الله صلى
سلم و عليه ) lorsqu’il rendait visite à un malade, disait : « Sois sans crainte, c’est une purification, si Allâh le veut » (Bokhari)
Encouragez le malade à mettre son espoir en Allâh seulement, rappelez-lui qu’Allâh est celui qui guérit ... Rappelez-lui que ce qui lui est arrivé ne pouvait le manquer, et ce qui l’a manqué ne pouvait pas l’atteindre ... Rappelez-lui les mérites de la patience, et la satisfaction avec ce qu’Allâh nous a écrit et prédestiné.
Il y a des règles à suivre pour les visites, ainsi, les rapports se font sur de bonnes bases, et les buts de la visite, qui sont la propagation de l’amour, de la miséricorde et avoir la récompense, se réalisent.
Donc, les principales règles de la visite sont : choisir l’heure et le jour propice, car aller chez les gens sans demander la permission ne fait pas parti des enseignements de l’Islam ; de même que la visite
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qui dure longtemps et qui se répète souvent engendre l’ennui, fait perdre le temps, et rend la présence du visiteur difficile à supporter, et il se peut même qu’il ne soit plus aimé.
Donc les bonnes paroles et le bon accueil ne sont pas fait pour prolonger la visite et beaucoup parler, surtout lorsqu’il s’agit de gens importants, comme les savants et toutes les personnes qui n’ont pas beaucoup de temps à cause de leurs occupations ; leur temps a de la valeur, ainsi que les minutes de leur vie, et le bien est dans la bonne mesure.
La multiplication des visites, sans avoir aucun but, peut se transformer en bavardage, en médisance, en calomnie, et en pratique de jeux interdits.
Le mélange entre les hommes et les femmes s’est propagé dans certaines visites familiales, ceci est devenu une coutume et une habitude entre les époux et leurs proches, il engendre les tentations et la corruption, et ouvre de grandes portes pour le diable.
Parmi les règles de politesse qui sont dans la loi islamique avec lesquelles Allâh a éduqué ses serviteurs croyants, se trouve une règle de politesse élevée, celle qui correspond à demander la permission ...
C’est une protection pour les maisons, une éducation pour les âmes ... et le généreux Messager Mohammed ibn Abdoullah ( سلم و عليه الله صلى ) enseignait à ses compagnons la politesse de demander la permission.
...
Le visiteur doit frapper à la porte avec douceur, il ne doit pas déranger les gens en demandant la permission, il ne doit pas non plus nuire par sa présence. Il ne reste pas debout devant la porte, il ne doit pas regarder à l’intérieur de la maison avant qu’on lui ouvre la porte et qu’il ait la permission d’entrer ; tout cela est pour la protection des maisons, et que les gens soient tranquilles en ce qui concerne leur intimité et leurs droits. Le visiteur demande la permission trois fois, si la permission ne lui est pas donnée, il doit s’en aller. Dans le recueil de hadiths authentiques de Bokhari, il est rapporté que le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) a dit : « Si l’un d’entre vous demande la permission d’entrer trois fois, et qu’on ne la lui donne pas, qu’il s’en aille » (Bokhari, Muslim, selon le hadith d’Abu Sa’id Al-Khoudri) Et Allâh a dit : « Et si l’on vous dit de retourner, retournez!, cela vous est plus pur » ; si la permission n’est pas donnée au visiteur, il doit retourner, cela est mieux et plus pur, ainsi le visiteur retourne en étant content, car Allâh dit : « cela vous est plus pur », donc vous ne devez pas être fâchés et avoir un sentiment de douleur et de tristesse parce qu’on ne vous a pas ouvert la porte, car les gens ont leurs secrets et leurs excuses.
Cette éducation islamique corrige la façon de vivre en communauté entre les gens, elle leur inculque les sens les plus nobles, les sentiments les plus élevés, et la compréhension la plus sincère des vertus morales. Allâh veut construire une communauté saine de cœur et d’esprit, éduquée, aux cœurs purs, aux pensées propres. Abu Horayra a dit que le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) a dit : « Quiconque rend visite à un malade, ou rend visite à un de ses frères pour Allâh ... on l’appelle en lui disant : tu as bien fait, tes pas sont dans le bien, et tu as une maison construite au paradis » (Tirmidhi et Ibn Mâja)
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Exhortation pour le malade
Mon conseil aux malades - Sheikh Moqbil Al-Wadi’i
PREMIERE EPITRE
La louange revient à Allâh, nous Le louons, nous recherchons Son assistance, nous Lui demandons pardon, nous Lui demandons la guidée, nous recherchons refuge auprès d’Allâh contre le mal de nos personnes et de nos vils œuvres. Celui qu’Allâh guide, il est le bien guidé et celui qu’Il égare, il n’y a personne pour le guider. Je témoigne qu’il n’y a nulle autre divinité digne d’adoration excepté Allâh Seul et sans associé et je témoigne que Muhammad ( سلم و عليه الله صلى ) est Son serviteur et Messager.
« Ô vous qui avez cru ! Craignez Allâh d’une vraie crainte et ne mourrez qu’en étant soumis (musulmans). »
« Ô hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être et qui a créé de celui-ci son épouse, et qui de ces deux-là a fait répandre (sur terre) beaucoup d’hommes et de femmes. Craignez Allâh au nom duquel vous vous implorez les uns les autres et craignez de rompre les liens du sang. Certes, Allâh vous observe parfaitement. »
« Ô vous qui avez cru ! Craignez Allâh et parlez avec droiture, afin qu’Il vous réforme vos œuvres et vous pardonne vos pêchés. Celui qui obéit à Allâh et à Son Messager a certes réussi pleinement. »
Ensuite : Allâh dit dans Son noble Livre : « L’homme ne se lasse pas d’implorer le bien. Si le mal le touche, le voilà désespéré, désemparé. Et si Nous lui faisons goûter une miséricorde de Notre part, après qu’un malheur l’eut touché, il dit certainement : « Cela m’est dû ! Et je ne pense pas que l’Heure se lèvera (un jour). Et si je suis ramené vers mon Seigneur, je trouverai près de Lui la plus belle part. » Nous informerons ceux qui ont mécru de ce qu’ils ont fait et Nous leur ferons goûter un châtiment sévère. Quand Nous comblons de bienfaits l’homme, il s’esquive et s’éloigne. Et quand un malheur le touche, il se livre alors à une longue invocation. »
Ces versets décrivent la situation de beaucoup de personnes. Certains invoquent Allâh et L’implorent. Cela est une bonne chose car l’invocation est l’adoration. Cependant, lorsqu’un malheur l’atteint, il s’afflige et désespère (de la miséricorde divine) et ceci est considéré comme un grand pêché parmi les grands pêchés. En effet, Allâh dit : « Et qui désespère de La Miséricorde de son Seigneur si ce n’est les gens égarés ? », Il dit aussi : « Et Certes, seuls les gens mécréants désespèrent de La Miséricorde d’Allâh. » Désespérer (de la miséricorde divine) est considéré comme un grand pêché.
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Ensuite, Allâh a rappelé une autre catégorie de personnes, qui lorsqu’elle est touchée par un bien, s’enorgueillit et se donne des airs hautains : « Quand Nous comblons de bienfaits l’homme, il s’esquive et s’éloigne. Et quand un malheur le touche, il se livre alors à une longue invocation. »
Les gens sont différents les uns des autres. En effet, il se peut qu’Allâh éprouve Son serviteur par l’aisance, l’adversité, la santé et la maladie. Allâh dit dans Son noble Livre : « Quand un malheur touche l’homme, il Nous invoque. Puis, quand Nous lui accordons une faveur de Notre part, il dit : « Je ne la dois qu’à ma science. » »
A savoir, il dit : « ce que j’ai acquis, je le dois à mon propre discernement (dans mes rapports avec les gens) » Ainsi, il n’a pas attribué ces bienfaits à Allâh, plutôt il dit : « Je ne dois ce bien qu’à mon discernement. » Mais Allâh dit : « Plutôt c’est une tentation mais la plupart d’entre eux ne savent pas. »
Il incombe au musulman d’être reconnaissant envers Allâh tant dans l’aisance que dans l’adversité. Dans l’authentique de Muslim, d’après Suhayb, le Messager d’Allâh ( سلم و عليه الله صلى ) a dit : « Que l’affaire du croyant est étonnante ! Tout ce qui lui arrive est un bien, et ceci n’est donné qu’au croyant. S’il lui arrive un bien, il en est reconnaissant et c’est un bien pour lui. Et si un mal l’atteint, il patiente et cela est (aussi) un bien.»
Quant au mécréant ou la personne de faible foi, lorsqu’un bien l’atteint il s’enorgueillit et se donne des airs alors que le croyant sait que ceci provient d’Allâh. S’il est malade, il sait que la maladie provient d’Allâh et il se réfugie en Lui, il L’implore et L’invoque. Allâh dit : « N’est-ce pas Lui qui répond à l’angoissé lorsqu’il L’invoque et qui ôte le mal et qui vous fait succéder sur la terre. Y a-t-il une autre divinité avec Allâh ? »
Il incombe donc au musulman de chercher refuge auprès d’Allâh, de L’invoquer, de Lui demander la préservation mais la personne de faible foi ou qui est ébranlée, lorsqu’elle est atteinte par un malheur ou éprouvée par une maladie, elle ne peut pas s’empêcher d’aller voir un devin, soit à Sa’da soit à al-Hudayda ou encore à Rudâ et elle ne se soumet pas au décret d’Allâh et à Sa prédestinée : « Dis : « Rien ne nous atteindra en dehors de ce qu’Allâh a prescrit pour nous…», « Nous avons créé toute chose avec mesure (ou par décret) », « Nul malheur n’atteint la terre ni vos personnes, qui ne soit enregistré dans un Livre avant que Nous ne l’ayons créé. Cela est certes facile pour Allâh, afin que vous ne désespériez pas au sujet de ce qui vous a échappé, ni ne vous réjouissiez pour ce qu’Il vous a donné. Et Allâh n’aime point tout présomptueux plein de gloriole. »
Il faut donc se soumettre à Allâh, se conformer à Sa volonté et se rapprocher de Lui lorsque tu es en bonne santé. « Rapproche toi d’Allâh dans l’aisance, Il se rappellera de toi dans l’adversité. »
Il y a certaines personnes qui lorsqu’elles sont atteintes d’une maladie, c’est comme si les cieux tombaient sur la terre. Non ! Il se peut que la maladie soit une expiation de tes pêchés. Dans les deux recueils authentiques, d’après Abu Horayra et Abu Sa’id al-Khudrî avec une signification approchée, le Messager d’Allâh ( سلم و عليه الله صلى ) a dit : « Le musulman n’est pas atteint par une fatigue, une gêne, un souci ou une tristesse sans qu’Allâh, à travers cela, ne lui expie ses pêchés jusqu’à même la petite épine qui le pique.»
Le Puissant Seigneur dit dans Son noble Livre : « Nul malheur n’atteint (l’homme) que par la permission d’Allâh. Et quiconque croit en Allâh, Allâh guide son cœur, Allâh est Omniscient. »
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Celui qui croit en Allâh est celui qui se résout à Sa rencontre, à Son décret et à Sa prédestinée. Le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) a dit, comme dans le hadith authentique d’après Abu Sa’id al-Khudrî et Sa’d Ibn Abi Waqqâs avec un sens approché : « Les gens les plus éprouvés sont les prophètes, ensuite, ceux qui se rapprochent le plus (de leur degré de foi). L’homme est éprouvé selon sa foi. S’il s’attache à sa religion, son épreuve n’en sera que plus forte et si sa foi est faible, alors il sera éprouvé en conséquence. »
Il incombe au musulman de se soumettre à Allâh, d’avoir la bonne pensée sur Allâh. Le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) a dit : « Que l’un d’entre vous ne meurt pas sans qu’il n’ait la bonne pensée sur Allâh. »
Donc si tu as des pêchés au moment de ta maladie, la bonne pensée sur Allâh et l’espoir doivent prendre le dessus car La Miséricorde d’Allâh est plus vaste que tes pêchés, et affranchis toi des droits que les gens peuvent avoir sur toi.
Dans les deux recueils authentiques, d’après ‘Abd Allâh ibn ‘Umar, le Messager d’Allâh ( و عليه الله صلى
a dit : « Le musulman qui possède une chose pour laquelle il désire laisser une recommandation (سلمne doit pas passer deux nuits sans que son testament ne soit écrit auprès de lui. » Si donc, tu as un droit, une dette, ou que quelqu’un a une dette à ton égard, fais en la recommandation. Le Prophète ( سلم و يهعل الله صلى ) a dit à ‘Aicha : « Celui qui aime La rencontre avec Allâh, Allâh aime sa rencontre. Celui qui répugne La rencontre avec Allâh, Allâh répugne sa rencontre. » Elle a dit : « Ô Messager d’Allâh ( سلم و عليه الله صلى ) ! Nous répugnons la mort ! » Il a dit : « Lorsque le croyant voit ce qu’Allâh a préparé - au moment de l’agonie de la mort – Il aime La rencontre avec son Seigneur et Allâh aime sa rencontre. Quant au mécréant et l’hypocrite, lorsqu’il voit ce qu’Allâh lui a préparé de feu et de mal, il répugne La rencontre avec Allâh, Allâh répugne sa rencontre. »
(Ainsi donc), si tu étais entre les mains du médecin, compte sur Allâh et quand bien même tous les médecins de la terre se réuniraient, ils ne pourraient pas te rajouter une heure à ta vie, et même s’ils disaient : « Ils vont lui greffer un cœur et la personne vivra tant et tant. », il n’en reste que ce temps lui sera limité et dans son terme fixé. Allâh dit dans Son noble Livre : « Lorsque le souffle de la vie remonte à la gorge, et qu’à ce moment-là vous regardez, et que Nous sommes plus proche de lui que vous (qui l’entourez) mais vous ne (le) voyez point. Pourquoi donc, si vous croyez ne pas avoir de compte à rendre, -c’est-à-dire : que vous ne serez pas jugés- ne la faites-vous pas revenir (cette âme), si vous êtes véridiques ? »
Il incombe à celui qui est à l’hôpital ou entre les mains des médecins d’attacher son cœur à Allâh et notre Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) disait pour se soigner: « Seigneur des hommes, fais partir le mal, il n’y a nulle guérison si ce n’est La Tienne, guéris d’une guérison qui ne laisse aucun mal. »
Il dit aussi, il « crachote » dans sa main, il touche un peu de sa salive, puis il en essuie la terre avec en disant : « La terre de notre pays, la salive de certains d’entre nous, (que cela soit) une guérison pour notre malade par la volonté de notre Seigneur. » Il est important que tu rencontres Allâh et qu’Il soit satisfait de toi. Certaines personnes délaissent la prière lorsqu’elles sont atteintes d’un rhume et elles disent : « Nulle gêne à cela pour le malade. » Oui, nulle gêne sur le malade à partir du moment où tu ne peux pas utiliser l’eau donc tu dois accomplir l’ablution sèche (Tayyamoum). De même, si tu ne peux prier debout, tu peux le faire assis ou allongé mais vraiment, attention à ce que tu rencontres ton Seigneur en étant mécréant en ayant interrompu la prière car le Prophète ( صلى
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سلم و عليه الله ) a dit : « Entre le serviteur, et la mécréance et l’association, il n’y a que la prière. » De même, il a dit dans le Sunan d’Abu Daoud : « L’engagement entre nous et eux est la prière. Celui qui la délaisse a certes mécru. »
DEUXIEME EPITRE
La louange appartient à Allâh, que la paix et la bénédiction d’Allâh soient sur notre Prophète ( صلى
سلم و عليه الله ) sa famille, ses compagnons et ceux qui les suivent. Je témoigne qu’il n’y a nulle autre divinité digne d’adoration excepté Allâh Seul et sans associé et je témoigne que Muhammad ( الله صلى
سلم و عليه ) est Son serviteur et Messager.
Certains savants musulmans, qu’Allâh leur fasse miséricorde, ont dit : « Se baser sur la cause est une association, et délaisser la cause est une diffamation de la législation. » Le sens de leur parole, qu’Allâh leur fasse miséricorde, est : tu utilises la cause pour la guérison et le remède car le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) a dit : « Ô gens ! Soignez-vous car Allâh n’a pas fait descendre un mal sans qu’Il n’ait fait descendre son remède. »
Le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) a dit : « La guérison est dans trois (choses) : une saignée, une cautérisation par le feu et la consommation de miel. », Il a aussi dit concernant la graine de nigelle : « C’est un remède à toute maladie.»
Il convient que le remède prophétique ait la prééminence et soit devancé (sur tout autre remède). Ensuite, il n’y a pas de gêne à ce que tu te soignes auprès des médecins par (des remèdes) qui ne sont pas interdits. Attention ! Attention à ne pas être dépouillé de ta religion par les médecins athées car ils ont pris les soins et les hôpitaux comme moyen de christianisation des musulmans en Afrique. Nous trouvons là-bas un médecin chrétien nommé Walîd – qu’Allâh ne mette aucune bénédiction en lui – qui appelle au christianisme mais Allâh l’a fait échoué et il n’a pas triomphé ne serait-ce d’une personne. De même, on a appelé au christianisme (par le biais de) l’hôpital Jubla mais le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) a été véridique dans sa parole lorsqu’il a dit : « La foi est (issue) du Yémen et la sagesse est yéménite. » En effet, on m’a informé qu’ils n’ont pas été victorieux sauf pour une personne qui a répondu à leur appel, cette personne est pauvre, aveugle et elle n’a répondu que par intérêt mondain. Donc, suis le traitement mais ne te soigne pas par des choses interdites et ne vends pas ta religion pour ta santé. Plutôt, confie ton affaire à Allâh et sache que la santé provient d’Allâh. Ibrâhîm a dit : « Et lorsque je suis malade, c’est Lui qui me soigne. »
Ainsi, la guérison émane d’Allâh, cependant l’utilisation des remèdes est requise. Mais cela ne doit pas être aux dépens de ta religion. Si on te donne un traitement dans lequel il y a de l’alcool, ne le prend pas car le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) a dit concernant l’alcool : « C’est un mal et non en remède. »
Plutôt, tu te soignes par des choses qui te sont permises. Et combien de malades, les médecins n’ont pas été capables de les soigner ? Ensuite, ce malade cherche refuge en Allâh et Il le guérit par Sa volonté. Combien de médecins ont été incapables de traiter des maladies ? Puis, le malade part (au pèlerinage) et boit de l’eau de Zamzam en abondance et Allâh le guérit par Sa volonté. Donc, ne
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pense pas que la santé est entre les mains des médecins, ni même entre les mains des savants qui guérissent. Plutôt, la santé est dans La Main d’Allâh.
Attention à ne pas te soumettre à un autre qu’Allâh, plutôt soumet toi à Lui. Lorsque ton enfant est éprouvé par de l’épilepsie, par Allâh qu’il en meurt est meilleur pour toi que tu apostasies. Lorsque leur enfant est éprouvé par l’épilepsie ou qu’il n’y a pas d’affection entre le mari et son épouse, certaines personnes ne peuvent s’empêcher d’aller à un devin ou à un astrologue, et le Prophète ( صلى
سلم و عليه الله ) a dit : « Celui qui va (consulter) un voyant et lui demande une chose, sa prière n’est pas acceptée pendant quarante nuits. »
Nos voix sont graves quand nous parlons de ce sujet. Lorsque l’on vole du qat nos compagnons vont à ‘Awbalî (demander aux devins qui est l’auteur du vol) et nous leur disons alors : « Il convient que vous craignez Allâh dans votre religion, dans vos personnes car il s’agit du paradis et de l’enfer. Et les choses sont facilitées par la grâce d’Allâh. » Le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) ne nous a pas laissé à l’abandon, plutôt il a dit : « Il appartient à celui qui prétend d’apporter la preuve et celui qui réfute de jurer.»
Donc, nous n’avons pas besoin des charlatans et lorsqu’on nous vole quelque chose, nous n’avons pas besoin aussi de ces charlatans (pour le remède). Louange à Allâh, nous trouvons des étudiants de science parmi les gens de la sunna qui soignent les malades (atteints de « mas ») réussissant mieux que les devins et charlatans grâce aux versets d’Allâh et en utilisant Le Coran en lieu et place. « Et Nous faisons descendre de ce Coran ce qu’il y a de guérison et de miséricorde pour les croyants, mais il ne fait rajouter aux injustes l’aversion. »
Nous faisons comme le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) a fait, ainsi que ses compagnons, à savoir lire sur le malade et crachoter. Tu n’as pas besoin d’aller voir des sorciers, des devins et des astrologues. Plutôt, il t’incombe de compter sur Allâh. Lorsque tu rentres dans les hôpitaux des musulmans, c’est comme si ce n’était pas des hôpitaux musulmans. Tu trouves beaucoup de malades qui ne prient pas alors que le malade est la personne la plus à même de revenir à Allâh et de se repentir à Lui car le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) a dit : « Le repentir est acceptée aussi longtemps que l’âme ne sort pas. »
Mais lorsque la plupart des médecins ne prient pas comment en serait-il de leurs pauvres malades. Donc, appuie toi sur Allâh, acquitte toi de la prière dans les limites de ce que tu peux accomplir (comme nous l’avons vu précédemment). En effet, le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) est entré auprès de ‘Imrân Ibn Husayn qui avait des hémorroïdes, il priait sur un coussin surélevé, le Prophète ( الله صلى
سلم و عليه ) s’en saisit et le jeta. Puis, il a dit : « Prie debout, si tu ne peux pas, prie assis, et si tu ne le peux, prie sur le côté.»
La prière reste obligatoire sauf si la raison t’échappe. Mais aussi longtemps que tu as ta raison, ne serait-ce par indication de ta bouche et de tes yeux, alors le Messager d’Allâh ( سلم و عليه الله صلى ) a dit : « Faîtes répéter à vos agonisants « Il n’y a nulle divinité digne d’adoration excepté Allâh. » »
Ta vie, de son commencement à sa fin, doit être dans l’unicité mais au chanteur, lorsque tu lui dis : « Dis : Il n’y a nulle divinité digne d’adoration excepté Allâh. », tu le vois chantonner. Quant à celui dont le cœur est rempli d’amour de la vie d’ici-bas et que tu lui dis : « Dis : Il n’y a nulle divinité digne d’adoration excepté Allâh. », il dit : « Attention à vos voitures, à vos biens. Laissez
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des hommes parmi les gens (pour surveiller les biens. » Nous devons donc donner à Allâh un temps et à la vie d’ici-bas un temps. Mais c’est Allâh qui a un droit sur nos cœurs et non la vie d’ici-bas. Mais lorsque c’est la vie d’ici-bas qui dispose de nos cœurs, alors combien de personnes ont eues des insufflations et ont été éprouvées par des maladies névrotiques à cause du trop de mondanités et des problèmes de la vie mondaine. Mais le croyant est serein, tranquille, même s’il possède un commerce ou de l’argent, il se tranquillise au rappel d’Allâh et confie son affaire à Allâh. Soyons aptes à confier notre affaire à Allâh et que nous conseillons nos malades dès le début de leur affaire afin qu’ils comptent sur Allâh. Je demande à Allâh, Le Majestueux qu’ils nous fassent mourir musulmans.
TROISIEME EPITRE
Louange à Allâh, paix et bénédiction d’Allâh sur le Messager d’Allâh ( سلم و عليه الله صلى ) sa famille, ses compagnons et ceux qui le suivent. Je témoigne qu’il n’y a nulle autre divinité digne d’adoration excepté Allâh Seul et sans associé et je témoigne que Muhammad ( سلم و عليه الله صلى ) est Son serviteur et Messager. Allâh dit dans Son noble Livre : « Ô vous qui avez cru ! Cherchez assistance dans la patience et la prière. Certes, Allâh est avec les patients. Et ne dites pas de ceux qui sont tués dans La voie d’Allâh qu’ils sont morts. Plutôt ils sont vivants mais vous n’en êtes pas conscients. Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de personnes et de fruits. Et faites la bonne annonce aux patients, qui disent quand un malheur les atteint : « Certes, nous sommes à Allâh et c’est à Lui que nous retournerons. » Ceux-là reçoivent des bénédictions de leur Seigneur, ainsi que la miséricorde. Et ceux-là sont les biens guidés. »
Dans ces versets, il y a l’incitation à la patience et le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) nous a dit : « La patience est lumière. »
Lorsque le croyant est atteint par un malheur, en patientant, il a la capacité de s’en sortir. Quant à celui qui ne patiente pas, il patauge et il se peut même qu’il passe d’un malheur à un autre encore plus grand. Le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) a dit : « Celui qui s’efforce de patienter, Allâh le rend patient (le réconforte). » Ce hadith est unanimement reconnu, il est d’après Abu Sa’id al-Khudrî. Allâh dit dans Son noble Livre : « Et Nous avons fait d’eux des dirigeants qui guidaient (les gens) par Notre ordre aussi longtemps qu’ils enduraient et croyaient avec certitude en Nos versets. » Tout un chacun a besoin de patience et encore plus le malade. Il se peut qu’un malade ne patiente pas jusqu’à ce qu’il en vienne, suite à sa situation à vouloir se suicider comme rapporté dans les deux recueils authentiques, d’après le hadith de Abu Horayra et de celui de Sahl Ibn Sa’d : « Un homme ne laissait pas une minute de répit aux polythéistes et accomplissait ceci et cela. Alors le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) a dit : « Il est parmi les gens du Feu. » Cette parole fit cogiter certains compagnons, à savoir : comment untel pourrait-il être des gens du Feu alors qu’il a fait ceci et cela. Un homme a dit : « Je vais le suivre. » La personne fût blessée, il n’arriva pas à patienter. Il maltraita une mouche avec son sabre, puis se tua. Alors l’homme vint voir le Prophète ( و عليه الله صلى
) et lui a dit : « Vraiment, je témoigne que tu es Messager d’Allâh (سلم سلم و عليه الله صلى ) » et il lui raconta ce qui c’était passé et ce qu’il avait vu accomplir par cette personne.»
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Et combien se mettent en colère contre Allâh lorsqu’ils sont atteints par une maladie. Parfois, ils souhaitent la mort, quand ils ne se suicident pas. Dans les deux recueils authentiques, d’après Anas, le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) a dit : « Que l’un d’entre vous ne souhaite pas la mort pour un mal qui l’atteint et s’il doit en être ainsi et qu’il doit la souhaiter alors qu’il dise : « Ô Allâh ! Fais-moi vivre aussi longtemps que la vie est un bien pour moi et fais-moi mourir si la mort est un bien pour moi. » » Il se peut qu’une calamité ou un malheur atteigne une personne mais après vient un immense réconfort. Certes, je conseille la lecture du livre « Al-faraj ba‘da ach-chidda » Regardez Ayûb, Allâh dit dans Son noble Livre : « Et Ayûb quand il implora son Seigneur : « Le mal m’a touché. Mais Toi, Tu es Le plus Miséricordieux des Miséricordieux. » Nous l’exauçâmes, et lui enlevâmes le mal qu’il avait, Nous lui rendîmes les siens et autant qu’eux avec eux, par miséricorde de Notre part et en tant que rappel aux adorateurs. » Il a dit : « Et Dhûn nûn (Yûnus) quand il partit, irrité. Il pensa que Nous n’allions pas l’éprouver. Puis il fit, dans les ténèbres, l’appel : « Nulle autre divinité (digne d’adoration) si ce n’est Toi ! Gloire à Toi ! J’ai été vraiment du nombre des injustes. » Nous l’exauçâmes et le sauvâmes de son angoisse. Et c’est ainsi que Nous sauvons les croyants. » Et combien de fois le secours vient après la difficulté, même certains proverbes arabes disent : De même, un des poètes a dit : Il se peut qu’à l’angoisse dans laquelle je me trouvais hier Lui succède un secours proche. Un autre a dit : Il se peut que les âmes s’angoissent suite à une affaire Mais (à laquelle suit) un secours qui enivre les raisons (le mot KHL n’est-il pas en 2 mots ?). Le musulman doit être capable de patienter, qu’il escompte (la récompense d’Allâh), qu’il dise ce qu’Allâh lui a rendu obligatoire et qu’il sache que cela est (une affaire) décrétée de Sa part. Allâh dit : « Nul malheur n’atteint la terre ni vos personnes, qui ne soit enregistré dans un Livre avant que Nous ne l’ayons créé. Cela est certes facile pour Allâh, afin que vous ne désespériez pas au sujet de ce qui vous a échappé, ni ne vous réjouissiez pour ce qu’Il vous a donné. Et Allâh n’aime point tout présomptueux plein de gloriole. » Il dit : « Nul malheur n’atteint (l’homme) que par la permission d’Allâh. Et quiconque croit en Allâh, Allâh guide son cœur. » Ce qui nous atteste de cela est Sa parole : « Quiconque croit en Allâh, Allâh guide son cœur. ». Si tu patientes et espères la récompense, il se peut qu’Allâh t’accorde de Sa douceur et tu ne ressentiras pas le mal, et si tu le ressens, Allâh peut te pourvoir de Sa douceur et te faciliter ces maux. Le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) a dit : « Celui que je rends aveugle puis patiente et espère (la récompense), n’aura d’autre rétribution que le Paradis. », ou selon un sens approché. Le musulman a besoin de patience et nous sommes beaucoup affligés de ce qui arrive à beaucoup de malades. L’affaire du malade est qu’il revienne à Allâh, qu’il se repente à Lui, qu’il L’invoque et compte sur Lui. Cependant, beaucoup de malades comme (nous l’avons vu) précédemment, lorsqu’ils sont atteints par un rhume ou la moindre chose, ils délaissent la prière, se cherchant des excuses du fait qu’ils ne peuvent toucher l’eau alors que l’ablution sèche leur est permis. S’il ne peut toucher l’eau, qu’il ne trouve pas quelqu’un pour l’aider dans ses ablutions, ou que personne ne lui apporte de la terre, alors qu’il tapote ses mains sur le lit puis qu’il s’essuie son visage et ses paumes et qu’il prie. Même en état de grande impureté, il peut effectuer cette ablution sèche et prier dans cette situation. Le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) a dit : « Questionner est le remède à l’ignorance. »
Il convient que tu interroges les gens de science pour chaque évènement et que tu étudies la Religion d’Allâh et de ne pas rester errant, délaissant la prière qui est le pilier de la Religion. Elle distingue les musulmans des mécréants. Le Seigneur Tout Puissant dit dans Son noble Livre : « Des générations leur succédèrent après eux qui abandonnèrent la prière et suivirent leurs passions. Ils se trouveront
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en perdition. » Et Il a dit : « S’ils se repentent, accomplissent la prière, donnent l’aumône alors ils sont vos frères de Religion. » . La compréhension de ce noble verset est que s’ils n’accomplissent pas cela, ils ne sont pas nos frères de Religion. Dans les deux recueils authentiques, d’après ibn ‘Umar , il a dit : Le Messager d’Allâh ( سلم و عليه الله صلى ) a dit : « Il m’a été ordonné de combattre les gens jusqu’à ce qu’ils témoignent qu’il n’y a nulle autre divinité digne d’adoration excepté Allâh et que je suis le Messager d’Allâh, qu’ils accomplissent la prière, qu’ils donnent l’aumône et s’ils font cela alors, leur sang et leurs biens ont été préservés (de moi) sauf pour le droit de l’Islam et leur jugement appartient à Allâh. » La prière est un repos pour toi, il est attesté que le Prophète ( الله صلى
سلم و عليه ) a dit : « Ô Bilâl, repose nous par la prière.» ‘Alî Ibn Abî Tâlib l’a aussi dit, les gens se retournèrent comme par désapprobation à son égard, alors il a dit : « C’est ainsi que je l’ai entendu du Messager d’Allâh ( سلم و عليه الله صلى ). Il a dit : « Ô Bilâl, repose nous par la prière. » » Durant son ultime maladie, le Prophète ( سلم و عليه الله صلى ) sortait, aidé par ‘Alî et Al-’Abbâs, il dirigeait la prière des musulmans en étant assis. Abu Bakr était debout derrière, il imitait le Prophète ( عليه الله صلى
سلم و ) et les gens imitaient Abu Bakr. La prière n’est délaissée que si la raison s’en va. Si un matin tu es inconscient, tu ne sais pas ce qui se passe autour de toi, alors nul tort sur toi si tu as délaissé la prière. Cependant, si tu es éprouvé par une maladie et que tu viennes à rencontrer Allâh en étant mécréant, alors voilà le péril ! Cela serait une situation gravissime. La maladie du cœur est plus grave que la maladie du corps. Que tu rencontres ton Seigneur en ayant ton cœur mort ou malade, la voilà la vraie maladie. La maladie du corps, quant à elle, peut être soignée et ainsi, tu te repens à Allâh. Louange à Allâh, les soins et les services médicaux qui sont proposés aux malades n’étaient pas connus par le passé. Cependant, il convient, et je conseille, d’utiliser en premier lieu le remède prophétique car ses répercussions sont sûrs (exempt d’effets secondaires). En effet, ces pilules et ces perfusions peuvent être un remède pour une maladie mais une cause pour une autre (maladie).
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الل اعل
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Table des matières
QUE DIT LA SUNNA ? ......................................................................................................... 3
TERMINOLOGIE ............................................................................................................ 3
LE DEVOIR .................................................................................................................. 3
L’INTENTION – LA NIYAH ................................................................................................. 4
QUI EST LE « MALADE » ? ................................................................................................. 4
LA RECOMPENSE DE LA VISITE ............................................................................................ 5
LES HEURES DE VISITE ..................................................................................................... 6
DEMANDER AU MALADE COMMENT IL VA .............................................................................. 6
PLEURER EN PRESENCE DU MALADE ..................................................................................... 7
RECONFORTER LE MALADE ............................................................................................... 7
PRENDRE DES NOUVELLES DU MALADE (VIA LES PROCHES, PAR TELEPHONE, ETC.) ............................. 8
LES INVOCATIONS DU MALADE .......................................................................................... 8
LA VISITE DES FEMMES POUR LES HOMMES MALADES ................................................................. 9
VISITER LES NON-MUSULMANS ......................................................................................... 11
LA VISITE DES PERSONNES CONTAGIEUSES............................................................................ 12
LE MERITE DE LA VISITE ................................................................................................. 13
LES INVOCATIONS ........................................................................................................... 16
LE BON COMPORTEMENT .................................................................................................. 22
PRESENCE ................................................................................................................. 22
LE BON MOMENT ........................................................................................................ 22
LES VISITES / INVITES « SURPRISES » ................................................................................... 23
DES VISITES COURTES ................................................................................................... 24
POSTURE .................................................................................................................. 25
OCCUPEZ CE TEMPS DE VISITE A DES CHOSES UTILES ............................................................... 26
EVITEZ D’ETALER VOS PROBLEMES PERSONNELS .................................................................... 27
ATTENTION A VOS PROPOS ............................................................................................. 27
ÉCOUTE ................................................................................................................... 28
EVITEZ LES REPROCHES ................................................................................................. 28
NI MOQUERIE NI EXAGERATION ....................................................................................... 29
TENEZ COMPTE DE LA CONDITION PHYSIQUE DU MALADE ........................................................ 29
CONFIDENTIALITE ....................................................................................................... 30
ANXIETE, DEPRESSION, COLERE, TRISTESSE… ...................................................................... 31
LES CADEAUX ............................................................................................................. 34
BATIR LA CONFIANCE ................................................................................................... 34
LES ENFANTS .............................................................................................................. 35
N’INSISTEZ PAS ........................................................................................................... 35
SOYEZ COHERENTS ...................................................................................................... 35
NE MULTIPLIEZ PAS LES VISITES SANS L’ACCORD DU MALADE ..................................................... 36
SOYEZ CONSTANT ....................................................................................................... 36
REMERCIEZ LE MALADE DE SON ACCUEIL ............................................................................ 37
SACHEZ TERMINER UNE CONVERSATION ............................................................................. 37
EVITEZ D’ISOLER LE MALADE ........................................................................................... 37
ETIQUETTE D’UNE BONNE CONVERSATION ............................................................................. 38
QUESTIONS OUVERTES .................................................................................................. 38
61
RESOLUTION DE PROBLEMES ........................................................................................... 38
ÉVITER LA DOUBLE QUESTION ......................................................................................... 38
REPONSES A EVITER ...................................................................................................... 39
ECOUTE ACTIVE .......................................................................................................... 39
AU TELEPHONE AVEC LE MALADE ......................................................................................... 40
LA VISITE DES SOURDS ET MUETS .......................................................................................... 41
N’OUBLIEZ PAS DE PRENDRE SOIN DE VOUS ............................................................................. 42
LES LIMITES ............................................................................................................... 42
DIRE « NON » ............................................................................................................. 42
FACTEURS INFLUENÇANT L'EPUISEMENT PSYCHOLOGIQUE ........................................................ 42
QUE FAIRE EN CAS D'EPUISEMENT PSYCHOLOGIQUE ? .............................................................. 42
INCITER LE MALADE A REDIGER SON TESTAMENT ....................................................................... 43
QUELQUES FATWAS ........................................................................................................ 46
DIFFUSER LES COORDONNEES DES PERSONNES MALADES .......................................................... 46
LA PATIENCE .............................................................................................................. 46
QUOI APPORTER AUX MALADES ? ..................................................................................... 47
PRENDRE UN CAFE AVEC LE MALADE .................................................................................. 48
HADITH : « SOIGNEZ VOS MALADES AU MOYEN DES SADAQA » ................................................... 48
RAPPEL POUR LES VISITEURS ............................................................................................... 49
EXHORTATION POUR LE MALADE ......................................................................................... 51
TABLE DES MATIERES ....................................................................................................... 60