La ville en campagne n°2

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Aura-t-il fallu trois ans, depuis la crise financière de 2008 et le sauvetage en urgence des banques avec l’argent public, pour que l’on comprenne que le marché ne se régulera jamais de lui-même ? A Berne, la majo- rité de droite, financée dans l’opacité par les assurances, les banques, les multinationales, aura freiné toutes les propositions du Parti socialiste en vue de réguler l’argent fou. Les événements récents montrent à quel point l’inaction est nocive dans le domaine économique. La force du franc, alimentée et maintenue par des spéculateurs sans foi ni loi, menaçait les exportations et le tourisme, et donc l’économie de la Suisse. Il aura fallu, là aussi, des mois pour que la Banque nationale applique les recettes du Parti socialiste pour freiner la valorisation dangereuse du franc suisse ! Et la boucle sinistre s’est bouclée lorsqu’UBS, deuxième banque mondiale dans le commerce des devises, UBS, sauvée par la population suisse, a montré qu’elle préférait spéculer sur la force du franc – autrement dit, gagner de l’argent sur le dos de l’économie et de l’industrie suisses – plutôt que de sortir le pays de la crise. Il est temps de porter au Parlement le parti qui a proposé, dès le début, une régulation des banques et des bourses. Il est temps de mettre le Parti socialiste en position de faire passer ses propositions. Il est temps de voter pour l’intérêt général ! FERMER LE CASINO! LA VILLE EN CAMPAGNE JOURNAL DU PARTI SOCIALISTE DE LAUSANNE ET DE L’OUEST LAUSANNOIS NUMéRO 2 / OCTOBRE 2011

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Le journal de campagne du PS lausannois pour les élections fédérales: la 2e édition! Avec les candidats de la région lausannoise et de l'Ouest lausannois.

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Aura-t-il fallu trois ans, depuis la crise financière de 2008 et le sauvetage en urgence des banques avec l’argent public, pour que l’on comprenne que le marché ne se régulera jamais de lui-même ? A Berne, la majo-rité de droite, financée dans l’opacité par les assurances, les banques, les multinationales, aura freiné toutes les propositions du Parti socialiste en vue de réguler l’argent fou.

Les événements récents montrent à quel point l’inaction est nocive dans le domaine économique.La force du franc, alimentée et maintenue par des spéculateurs sans foi ni loi, menaçait les exportations et le tourisme, et donc l’économie de la Suisse. Il aura fallu, là aussi, des mois pour que la Banque nationale applique les recettes du Parti socialiste pour freiner la valorisation dangereuse du franc suisse !

Et la boucle sinistre s’est bouclée lorsqu’UBS, deuxième banque mondiale dans le commerce des devises, UBS, sauvée par la population suisse, a montré qu’elle préférait spéculer sur la force du franc – autrement dit, gagner de l’argent sur le dos de l’économie et de l’industrie suisses – plutôt que de sortirle pays de la crise.

Il est tempsde porter au Parlement le parti qui a proposé, dès le début, une régulation des banques et des bourses. Il est temps de mettre le Parti socialiste en position de faire passer ses propositions.

Il est temps de voter pour l’intérêt général !

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la villeen campagne

Journal du Parti socialiste de lausanne et de l’ouest lausannois

numéro 2 / octobre 2011

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Une SeMaine à Bernela semaine parlementaire de Géraldine savary

La vie des parlementaires pendant les sessions s’apparente sans nul doute à celles de nomades, orphelins que nous sommes de nos foyers.

Chaque lundi de session, la transhumance des élus s’étire, de toutes les gares du pays vers la place fédérale, ces derniers halant péniblement des valises à roulettes, où sont calés dossiers bien triés et chemises amoureusement repassées. A l’arrivée, le Palais fédéral nous attend, chauffé, illuminé. Les visages des policiers de l’entrée sont souriants, les portes grand ouvertes, le tapis moelleux. A la tristesse d’avoir quitté nos familles se mêle la joie, timide, embarrassée de nous retrouver. C’est que nous sommes collè-gues souvent, adversaires parfois, amis rarement. Du coup, les affinités affectives s’expriment pudiquement. A l’arrivée donc, première séance en début d’après-midi, avec nos collègues de parti. Les conseillers aux Etats étant peu

nombreux, nous sommes tenus d’être au courant et au fait de tous les dossiers qui nous sont soumis. Nous discutons de chaque objet de l’ordre du jour. Sommes-nous tous d’accord, les sensibilités canto-nales nous imposent-elles d’autres choix ? Quelle stratégie commune organiser ? La séance en plénum commence en fin d’après-midi, ouverte par le tradition-nel appel. Au Conseil des Etats, pas de

signature de registre, pas d’ordinateur, pas de vote électronique. Nous sommes cen-sés être ponctuels, économes et efficaces dans les votes et les temps de parole. Nous terminons en général vers vingt heures, fatigués, nostalgiques déjà de nos foyers. Heureux sont ceux qui peuvent rentrer dans leur hôtel. En géné-ral, les soirées bernoises sont occupées par des réunions et des séances. Lobbies, séances de groupe, rendez-vous privés. Et parfois, pour les plus endurants, une der-nière bière au Lötschberg, bistrot branché de Berne. Les matins de session commencent tôt. Sept heures. Les commissions par-lementaires se réunissent pour éliminer les divergences entre les deux Chambres. Les journées se remplissent de grands mo-ments et de petites activités. Lire le jour-nal pendant que vos collègues débattent puis intervenir pendant trois heures sur un sujet qui vous concerne, puis boire un café, puis répondre à un ou une journaliste sur une question d’actualité, puis recevoir un groupe en visite, puis courir pour ne pas manquer un vote, puis manger une pomme, puis se rasseoir et écouter les dé-bats, puis répondre à ses mails, puis prépa-rer une motion, etc. Ce qui est plaisant dans une session ? L’impression d’agir sur la vie des gens, d’élaborer des lois, la joie de défendre son parti, son pays. L’adrénaline quand s’orga-nisent et se construisent les décisions. Un dépaysement aussi qui donne d’agréables vertiges. Ce qui est dur ? La fatigue, un sentiment d’exil, et la faim, parce qu’on n’a jamais le temps de manger. Une vie de no-mades, je vous dis.

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Conte d’aUtoMnela chronique de rebecca ruiz

En pleine campagne pour les élections fédérales, on apprenait début septembre que les deux tiers des Suisses seraient favorables à une caisse maladie pu-blique.

C’est du moins ce qu’un sondage financé par la faîtière des assureurs a démontré. Au vu du commanditaire d’une telle étude, on ne pourra en aucun cas soupçon-ner une manipulation des résultats qui pencherait en faveur de l’initiative lancée au début de l’année par le Parti socialiste, les partis de gauche ainsi que des asso-ciations de consommateurs et d’assurés. La proposi-tion est simple : mettre fin à la prétendue concurrence malsaine entre assureurs-maladie et réaliser la trans-parence sur les coûts comme sur les primes. L’initia-tive permettrait aussi d’en finir avec le casse-tête au-

tomnal de changement de caisse, puisque les primes cantonales de ce nouveau système seraient basées sur les coûts réels de la santé — alors qu’aujourd’hui les primes augmentent davantage que ces coûts.

Au-delà des avantages évidents que présenterait un tel système, le Parti socialiste considère avant tout l’accès aux soins comme un droit essentiel qui ne doit pas dépendre des moyens financiers des patients. Il est aberrant qu’un droit élémentaire comme la santé soit synonyme d’appauvrissement dans nombreux foyers de notre pays. Car personne ne le niera, les primes d’assurance-maladie grèvent les budgets des familles et diminuent clairement leur pouvoir d’achat.

Et le pouvoir d’achat, tiens, on en entend beau-coup parler en cette période électorale, chaque parti y allant plus ou moins activement de sa recette. Par exemple, au PLR, on ne mise que sur de vieux ingré-dients tels que l’amaigrissement de l’Etat, alors que la crise a bien montré la nécessité d’une intervention pu-blique. Du côté de l’UDC, zéro proposition en matière économique, l’état-major de Zurich étant sans doute trop occupé à convaincre la population des bienfaits de sa nouvelle initiative xénophobe et d’une renégo-ciation des accords bilatéraux qui ne bénéficierait, au final, qu’à une poignée de multimillionnaires.

Le Parti socialiste a quant à lui choisi de se mettre du côté de la grande majorité des habitants de notre pays : les salariés plutôt que les actionnaires. Concrè-tement, nous menons donc bataille en faveur d’un sa-laire minimum et pour une santé accessible. Ces com-bats, nous les portons sans ambages, et surtout sans dépendre financièrement des spéculateurs ou des as-sureurs. C’est là notre meilleure garantie de défendre l’intérêt général.

episode 2: Wonderosa contre les spéculateurs de l’immobilier

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défendre Une CoMMUnaUté de deStinSune discussion entre roger nordmann & alexandre rydlo

Rassembler des élus nationaux expérimentés et de nouveaux can-didats est l’une des qualités de la liste socialiste pour le Conseil national. Alors que Roger Nordmann, conseiller national, solli-cite un nouveau mandat en 2011, Alexandre Rydlo, actuellement conseiller communal à Chavannes-près-Renens, se porte candidat pour la première fois. Nous leur avons demandé ce qui les amène à solliciter la confiance des électrices et électeurs du canton de Vaud.

Pourquoi te présentes-tu et quel est ton parcours jusqu’ici ?

roger nordmann Je souhaiterais poursuivre le travail entamé dans le secteur de la reconversion environnementale de notre économie, domaine dans lequel j’ai été actif. Il reste de nom-breuses choses à faire et à concrétiser, notamment avec la suite de la sortie du nucléaire ou le dépôt de l’initiative du Parti socialiste pour les énergies renouvelables (initiative Cleantech). Et surtout : j’ai l’impression de toujours progresser dans mes compétences de parlementaire, d’en apprendre encore énormément !

alexandre rydlo La logique est évidemment différente pour moi. Après des engagements militants et associatifs au gym-nase et à l’EPFL, je suis actuellement conseiller communal à Chavannes-près-Renens. Et cela m’amène à réaliser que la politique fédérale conditionne beaucoup de choses, si ce n’est tout : la Confédération détermine la politique de la recherche, de la formation, des transports. C’est ce qui m’amène à me por-ter candidat sur la liste socialiste.

roger nordmann Avant d’être conseiller national, j’avais été élu, en 1999, à la Constituante, où je me suis engagé pour réformer le gouvernement vaudois et sa façon de fonctionner. J’ai ensuite été vice-président du Parti socialiste vaudois durant quatre ans et ai ensuite passé quatre mois au Grand conseil avant d’entrer au Conseil national en 2003. Je siège actuellement dans la com-mission de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’énergie.

Quels sont à ton avis les enjeux centraux de la législature à venir ?

alexandre rydlo Il me semble clair qu’il y a un retour des ques-tions économiques. Est-ce qu’au fond la Suisse n’aurait pas eu intérêt à adopter la monnaie unique européenne ? Dans la si-tuation actuelle, nous sommes de facto dépendants de l’euro, et le franc suisse y est arrimé depuis les dernières décisions de la Banque nationale. Actuellement, nous avons une semi-in-dépendance au milieu du continent, mais cette situation a des inconvénients : par exemple les menaces de chômage dues à des fluctuations des cours de change. La question de notre in-tégration dans l’Europe se pose donc, même si c’est une ques-tion qui divise. Je souhaiterais, personnellement, une Europe plus politique, à même de protéger ses populations plutôt que des les mettre en concurrence.

roger nordmann C’est actuellement la grande bataille au sein de l’Europe : la reprise, par la politique, de sa domination sur les questions économiques. La Suisse, malheureusement, ne parti-cipe pas à ces discussions ! Or, nous adoptons le droit européen. Nous commerçons énormément avec l’Europe. Nous sommes intégrés dans le dispositif de sécurité et dans l’espace de libre cir-culation. Il faut maintenant que nous participions et défendions mieux nos intérêts ! Par ailleurs, il me semble que la formation sera l’un des autres grands dossiers pour l’avenir du pays. Le défi, c’est l’intégration des citoyens pas ou peu qualifiés sur le marché du travail. C’est une nécessité sociale, évidemment, mais c’est aussi absolument crucial pour le financement des retraites !

alexandre rydlo Le maintien et la création des emplois est une question cruciale. Je souhaiterais également m’engager pour une augmentation considérable des moyens à disposition de la recherche. La Suisse doit faire un effort financier bien plus important elle-même pour accélérer le développement de sa seule richesse : la matière grise. La recherche, ce ne sont pas que des dépenses, mais bien des investissements qui génèrent les places de travail de l’avenir. Il me semble que, parfois, le Par-lement ne saisit pas quels sont les risques générés par le fait de sous-investir dans ce domaine.

roger nordmann Et il est important que la recherche soit ef-fectuée par des acteurs publics, que ses résultats soient acces-sibles à tous.

Pourquoi faut-il voter pour le Parti socialiste lors de ces élections ?

roger nordmann Il faut que le Parti socialiste renforce sa pré-sence au Parlement pour rectifier le déséquilibre financier et politique en faveur des intérêts particuliers défendus par des lobbies. Au contraire, nous voulons, en tant que socialistes, défendre la communauté de destins que constitue la Suisse. C’est une approche qui vaut pour l’environnement, pour la justice, pour l’économie.

alexandre rydlo Le Parti socialiste est le seul parti politique qui se batte pour l’intérêt général. Pour mener ce combat, il présente dans le canton de Vaud une équipe de qualité, qui se présente unie et qui mérite d’être soutenue !

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www.avenir-ensemble.ch

GÉRALDINE SAVARYLUC RECORDON

L'AVENIR ENSEMBLE

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roger nordmann ada marra

Géraldine savary François cherix

alexandre rydlo

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michèle Gay Vallotton

stéphane montangeroalexandre rydlo rebecca ruiz

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le SenS de l’intérêt généralun échange entre François cherix, ada marra et michèle Gay Vallotton, candidatsau conseil national

Comment redonner à la politique suisse le sens du bien commun, après des années de domination de quelques intérêts particuliers ? C’est ce que nous avons demandé à François Cherix, député, Ada Marra, conseillère nationale, et Michèle Gay Vallotton, députée. Ils proposent ici quelques pistes pour l’action politique.

1. Enjeux de la législature à venir

François cherix Pour ma part, je vois deux priorités pour la légis-lature parlementaire à venir : d’abord, retrouver le sens de l’in-térêt général, de l’intérêt de tous, alors que le Parlement est devenu une somme de lobbies défendant des intérêts particuliers ; ensuite, faire diminuer l’influence de l’UDC, du nationalisme dans le-quel elle cherche à nous enfermer.

michèle Gay Vallotton Nous pro-posons, dans cette campagne, un projet de société. Ce projet se base sur des valeurs fondamen-tales, au premier rang desquelles l’intégration de tous les citoyens dans la société : chacune, chacun doit se sentir une pièce du puzzle, doit trouver une place dans le col-lectif. C’est dans ce sens que nous avons porté le projet de prestations complémentaires pour les familles, avec Pierre-Yves Maillard : il s’agis-sait de permettre aux personnes percevant l’aide sociale de revenir dans le monde du travail.

ada marra A mon sens, l’enjeu de la prochaine législature pour les so-cialistes, c’est de réussir à valoriser notre force sur une série d’enjeux : nous avons été suivis par le peuple sur le refus des baisse de rentes LPP. Sur la révision injuste de l’assurance-chômage, les Vaudois nous ont donné raison malgré une défaite au plan fédéral. Enfin, la 11e révision de l’AVS, qui pré-voyait des mesures socialement inacceptables, a été mise en échec notamment par le groupe socia-liste. Nous avons donc des succès, et aussi de nouvelles propositions : sur les énergies renouvelables, les salaires minimaux et la caisse d’as-surance-maladie publique…

François cherix … sans compter la situation actuelle sur les marchés financiers, qui nous donne raison : une intervention de l’Etat pour ré-guler ces marchés est absolument nécessaire.

ada marra Et d’ailleurs, la Banque nationale a fait en septembre ce que nous demandions depuis des mois : bloquer la spéculation qui faisait planer un risque sur des milliers d’emplois en Suisse!

François cherix En fin de compte, c’était donc une opération de gauche. Un message clair a été donné aux spéculateurs, qui ga-gnaient de l’argent en jouant sur les cours des devises : il y a une limite aux dégâts que vous infligez aux salariés ! Sans contrôle, votre marché ne règle pas les problèmes les plus importants !

michèle Gay Vallotton Par ailleurs, sur le plan intérieur, nous avons proposé des solutions concrètes aux conséquences du franc fort : après avoir dépensé des milliards pour les banques en 2008, il nous semblait normal d’en faire autant pour les places de travail de l’in-dustrie ou du tourisme ! Mais au-delà de ces solutions à court terme, nous visons également pour les

citoyens de Suisse une croissance qualitative, une croissance respec-tueuse de l’environnement mais surtout une croissance qui distri-bue justement ses fruits.

ada marra Sur ces sujets comme sur d’autres, nous avons des proposi-tions ! Mais parfois, nous peinons à les mettre en avant, à les expliquer…

François cherix Or, nous pouvons nous prévaloir d’expériences posi-tives en termes d’intégration, de qualité de vie, de solidarité là où nous sommes en charge. Il nous appartient donc de dicter, au niveau fédéral également, l’agenda poli-tique, et de faire passer nos priorités avant celles des partis bourgeois.

ada marra Et surtout ne jamais adopter le discours de la droite sous prétexte de plaire aux électeurs !

2. Grands chantiers

michèle Gay Vallotton D’ailleurs, les choses changent. Nous nous battons depuis longtemps pour un changement du système d’assurance-maladie en Suisse. Nous avons échoué une première fois en 2007, mais nous portons actuellement, avec une initiative populaire, un nouveau projet. Et certains sondages affirment que deux Suisses sur trois sont favorables à un système de caisse publique.

François cherix Nous devrons, encore et encore, revenir à la charge sur le sujet de la caisse publique. Comme souvent en politique, il faut s’armer de pa-tience, mais nous sommes déter-minés : un système public sera infiniment meilleur que la fausse concurrence actuelle !

michèle Gay Vallotton L’une des conséquences pernicieuses de la crise du franc fort, c’est que, dans certains domaines, les em-

ployeurs tentent d’en profiter pour faire diminuer les salaires. Par exemple, en demandant aux mêmes salariés de travailler plus longtemps pour le même salaire à la fin du mois. C’est en fait une baisse du salaire horaire !

ada marra En parlant de mar-ché du travail : nous devons aussi prendre garde aux citoyens qui en sont malheureusement exclus.

50’000 chômeurs de longue durée sans formation de base, c’est une réalité du pays ! Nous ne pouvons pas nous permettre, en tant que pays, de laisser de telles parts de la population simplement au bord de la route. C’est la cohésion de la société qui, alors, est mena-cée. La formation, ce ne sont pas de simples dépenses de fonction-nement ! C’est un investissement d’avenir. Certains chômeurs de longue durée ont une profession qui n’existe plus : je propose un programme sérieux et concret de (ré-)apprentissage d’un métier.

François cherix Une autre prio-rité pour nous en tant que socia-

listes devrait être de défendre une politique d’investissement ambitieuse dans les transports publics. Investir dans ce domaine permet d’ailleurs de créer des em-plois immédiatement, mais aussi d’améliorer à long terme les pers-pectives économiques. Or, cela fait plusieurs années que le can-ton et la Confédération sous-in-vestissent : les citoyens attendent plus de trains, plus de place, plus de communes desservies !

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3. Projets concrets

michèle Gay Vallotton Pour rester dans le monde du travail : il me semble qu’il reste encore beaucoup de domaines où agir. Trop souvent, le travail représente une atteinte à la santé. Au Grand conseil, je me suis donc engagée pour des mesures de sécurité au travail, notamment dans le domaine des nanotechnologies. Il faut aussi agir contre l’augmentation des atteintes à la sa santé psychique en lien avec l’accroissement du stress au travail. Au Parlement, je m’engagerai donc pour pacifier le monde du travail : égalité salariale entre femmes et hommes, mais aussi participation des salariés aux décisions. Le mo-dèle dans lequel les actionnaires sont seuls à décider a montré sa faillite !

ada marra Quant à moi, j’ai de-mandé récemment au Parlement de mettre en place un suivi de la pauvreté. En 2010, la Confédéra-tion a, pour la première fois, parlé de pauvreté. J’aimerais, pour sortir les gens de cette situation, m’engager pour une générali-sation des prestations complé-mentaires pour les familles qui travaillent, dont le mécanisme garantit que travailler ne mène pas à toucher l’aide sociale.

François cherix Comme conseil-ler national, j’aimerais proposer un grand plan d’investissements commun de la Confédération et des cantons dans le logement. Nous devons absolument accé-lérer la création de logements dans les zones de pénurie. Cette politique permettra évidemment de combattre la crise qui sévit dans ce domaine. Mais elle aura aussi un autre effet, important : en aidant les habitants à se loger plus près de leur lieu de travail, on réduit le temps de transport. Ainsi, on diminue les dépenses d’énergie, tout en améliorant la qualité de vie !

finanCeMent deS partiS : QUi paie CoMMandela chronique de stéphane montangero

Personne ne sait quel lobby finance quel parti. Les électrices et électeurs sont en droit de connaître qui paie la campagne de tel ou tel candidat. Sans quoi, comment savoir si les cli-niques privées financeront la campagne des candidats libéraux-radicaux aux prochaines élections fédérales ? Les grandes banques paieront-elles pour les candidats UDC ? Et les pharmas permettront-elles à un candidat PLR zurichois de payer les 40’000.- qu’il doit ver-ser à son parti pour être bien placé sur la liste au Conseil national ? Ces questions peuvent paraître hors de propos. Elles ne le sont pas, malheureusement pour notre démocratie. Et tant que tous les partis n’auront pas accepté la transparence fi-nancière de leurs comptes et la publication de leurs sources de financement, elles restent d’actualité. En effet, à l’heure actuelle personne ne peut savoir qui finance la campagne de personnes qui prennent des décisions touchant le quotidien des gens, leur supprimant telle prestation, par exemple le remboursement des lunettes, ou faisant un cadeau aux très riches, en refusant d’imposer les bonus de plus de 3 millions. Les électrices et électeurs ne peuvent pas savoir qui a quel « fil à la patte », c’est tout simplement scandaleux ! Il y a toutefois de rares exceptions : quand 24 heures publie, le 21 février 2006, les comptes du Parti libéral suisse, on apprend que l’UBS lui a versé 160’000,- pour son fonc-tionnement de 2001 à 2003. Or le programme de législature 2003-2007 dudit parti défend ardemment le secret bancaire. Sans doute un pur hasard. Par ailleurs, les partis bourgeois refusent de publier la liste des noms de leurs donateurs. Ils prétendent que si cette publi-cation était obligatoire, ils perdraient de gros montants. A contrario, relevons que dans de nombreux pays, la publication des noms des donateurs à un parti ou à un candidat à une élection est un tel automatisme que personne n’oserait la remettre en question. Si ces gé-néreux mécènes anonymes venaient à renoncer à leur soutien pour des raisons de transpa-rence, nous ne pouvons qu’en déduire que ces gens ont quelque chose à cacher. « Qui paie commande » prétend l’adage. Au Parti socialiste, ce sont les membres et les élu-e-s qui financent les campagnes de votation, d’élection et l’organisation du parti. Ainsi, nous sommes totalement indépendants et nous nous prononçons à chaque fois en fonc-tion de l’idéal de société que nous voulons : une société plus sociale, plus juste, plus soli-daire. Une société qui veille à l’intérêt de toutes et tous. Et non qui privilégie les intérêts de quelques-uns. Fussent-ils actionnaires de cliniques privées, de banques ou d’assurances. Pendant des années, le Parti socialiste s’est battu pour obtenir la publication des registres d’intérêts des parlementaires. Il a fini par obtenir gain de cause. Il convient désormais de faire tomber un autre bastion de l’omerta: celui du financement des partis politiques et des campagnes électorales.

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La ville en campagne — Publication du Parti socialiste lausannoisnuméro 2 / octobre 2011 / tirage: 130’000 ex. — Ed. resp.: Benoît Gaillard, [email protected] graphisme: Madame Paris / photographie: Nicolas Lieber, Alexandra Ruiz, S. de Trey et J.-B. Sieber.www.ps-lausanne.ch — facebook.com/pslausanne

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Géraldine Savaryconseillère aux etats, présidente de l’association des assurés Vaud, lausanne

Cesla AmarelleProfesseure en droit, présidente du PsV, députée, Yverdon-les-bains

Patricia Dominique Lachatsyndique, membre du comité du PsV, présidente de l’asePib, Villeneuve

Ada Marraconseillère nationale, membre du Präsidium de caritas suisse, lausanne

Stéphane Montangerosecrétaire général Fourchette Verte, vice-président du PsV et WWF-Vd, député, lausanne

Alexandre Rydlodr ingénieur ePF, conseil-ler communal, président du Parti socialiste ouest lausannois, chavannes

Roger Nordmannconseiller national, président de swissolar, vice-président de l’ate, lausanne

Rebecca Ruizcriminologue, présidente du Parti socialiste lausannois, conseillère communale, lausanne

Michèle Gay Vallottonenseignante, municipale, députée, membre du comité oseo Vaud, cheseaux-sur-lausanne

Eric Voruzconseiller national, ancien secrétaire syndical unia, membre du comité de l’oseo Vaud, morges

Jean Christophe Schwaabsyndicaliste uss, député, conseiller communal, bourg-en-lavaux

François Cherixconseiller en communication, député, vice-président du nomes, lausanne

Josiane Aubertconseillère nationale, commission science-éducation-culture, présidente de interpret, le sentier

Fabienne Freymond Cantonedéputée, municipale, présidente du Forum interparlementaire romand, nyon

Jacqueline Pelletdirectrice d’école, municipale, présidente du Parti socialiste montreux, montreux

Olivier Barraudsecrétaire syndical seV, président de l’union syndicale Vaud, membre du comité du PsV, moudon

Nicolas Mattenbergeravocat, député, co-président de l’asloca Vevey-la tour-de-Peilz, la tour-de-Peilz

Rudolf Strasseragronome,membre d’uniterre,cudrefin

Le 23 octobre 2011 Votez

La Liste sociaListe au conseiL nationaL

GéraLdine saVary et Luc recordonau conseiL des états

toUS noS CandidatS aU ConSeil national

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Michèle Gay Vallotton

Je fais de la politique parce que j’ai envie de construire une suisse dont la prospérité profite à tous et qui se donne les moyens de faire vivre les compétences de tous. J’ai la chance d’être militante, élue au Grand conseil et municipale. a chaque niveau, avec les outils qui lui sont propres, j’essaie de concrétiser mes valeurs : bien s’occuper des jeunes afin qu’ils trouvent leur place dans la société, soutenir une économie durable, une agriculture de proximité, favoriser l’intégration, permettre aux personnes âgées de vivre dans la dignité.

Rebecca Ruiz

Je fais de la politique parce que je suis intimement convaincue du pouvoir de la mobilisation, de la force résultant de la mise en commun de valeurs mais aussi des bienfaits de l’action collective surla vitalité de la démocratie. Parce que je crois au changement de société aussi, bien sûr. c’est au Parti socialiste que je me suis engagée car c’est sans conteste le parti qui défend le mieux les valeurs qui m’habitent et qui fondent cet engagement : la nécessité d’une redistribution des richesses, l’égalité des chances, la solidarité comme fondement des politiques publiques.

Stéphane Montangero

Je fais de la politique parce que je fais partie de ces personnes qui, quand elles trouvent que quelque chose ne va pas, ne font pas que de râler dans les bistrots, mais prennent les choses en main et font concrètement changer les choses. mon moteur en politique est et reste la lutte contre les injustices, particulièrement celles qui touchent les plus défavorisés de notre société,les conditions de travail, leservice public ou la protection de l’environnement.

François Chérix

Je fais de la politique parce que l’être humain est un animal social ! il grandit et se bonifie par la fréquentation de ses semblables. il trouve sa place parmi eux en prenant soin du groupe qui, en retour, respecte et protège sa liberté. dès lors, servir la démocratie, promouvoir l’intérêt général, combattre l’injustice, soutenir les défavorisés, améliorer la formation, garantirl’accès aux soins, dévelop-per les infrastructures sont des projets qui me passionnent, tout en me rapprochant des autres.

Alexandre Rydlo

Je fais de la politique parce que c’est l’instrument qui façonne notre société et permet de décider ce que notre monde sera demain. en faisant de la politique, je peux avoir une influence sur le cours des choses et être un des architectes de notre futur. Je peux participer à changer notre société et m’engager pour faire évoluer notre monde vers un monde plus juste. mais il y a du travail car, tout comme la politique fédérale, notre société et notre monde actuel ont grand besoin d’être améliorés.

Ada Marra

Je fais de la politique parce que le vivre ensemble se construit par l’avis de chacun-e. Parce que je sais que ce que je dis n’est pas vain. Parce que ce que dit mon voisin compte. Parceque je veux changer les choses. Parce que si je ne dis pas ce que je pense, c’est comme si je ne pensais pas. Parce que je pense que nous sommes tous égaux et que chacun doit trouver sa place et sa dignité dans notre société, indépendamment de son origine socio-économique.

Roger Nordmann

Je fais de la politique parce que nous autres les humains vivons en société. il y a donc beaucoup de problèmes à régler en commun. nous avons besoins de règles pour gérer les rapports entre les gens, protéger les plus faibles ou encore éviter des catastrophes environnementales. J’aime m’engager pour faire fonctionner la communauté humaine conformément à mes valeurs. et j’apprécie la confrontation démocratique des points de vue. si nous n’étions pas en démocratie, ce serait la première chose à conquérir.

Géraldine Savary

Je fais de la politique parce que je crois en l’action collective. a l’individualisme et à l’égoïsme, il y a une alternative : s’engager pour une société plus juste, plus généreuse, qui repose sur la solidarité.en ce sens, le choix d’adhérer au parti socialiste fut une évidence. Que ce soit au niveau communal, cantonal ou fédéral, le parti socialiste travaille, hier comme aujourd’hui, à la mise en commun des énergies et des idées, à la répartition des richesses, à l’amélioration de la qualité de vie et du bien-être de la population.

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logement– lancement d’un programme fédéral d’appui à la construction de logements à loyers modérés

– limitation des profits sur le dos des locataires et découplement des loyers de l’évolution des taux hypothécaires

– obligation pour les entreprises publiques (cFF, Poste, etc.) de vendre les immeubles dont elles se séparent en priorité aux collectivités publiques

santé– création d’une caisse d’assurance-maladie publique et transparente, pour que les primes servent directement aux patients

– Plafonnement les primes d’assurance-maladie à un certain pourcentage du revenu, comme le propose notre initiative cantonale

transports publics et environnement– mise en place d’un plan d’investissement dans les transports publics massif et rapide, pour améliorer l’offre sans augmenter les prix.

– développement, dans la continuité de l’initiative socialiste cleantech, des énergies renouvelables, pour assurer une sortie des énergies fossiles et nucléaire.

emploi et formation– introduction d’un soutien financier aux forma-tions servant à la réorientation professionnelle, notamment pour les chômeurs de longue durée.

– lutter contre le dumping salarial en augmentant la fréquence des contrôles et en introduisant un salaire minimum légal.

Pour toutes ces raisons, rejoiGnez Le Parti sociaListe.

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