La Vierge, Les Coptes et moiLa Vierge, Les Coptes et...
Transcript of La Vierge, Les Coptes et moiLa Vierge, Les Coptes et...
DEMANDE D'AVANCE AVANT RÉALISATION
__________________________________________________________________________________________________________________
La Vierge, Les Coptes et moiLa Vierge, Les Coptes et moiLa Vierge, Les Coptes et moiLa Vierge, Les Coptes et moi ____________________________________________________________________________________________________
Genre : documentaire
Epoque: Contemporaine et années 60. Lieux : France et Égypte. __________________________________________________________________________________________________________________ Réalisateur : Namir ABDEL MESSEEH Nationalité : Française Adresse : 55 Avenue Anatole France Nombre d'oeuvres réalisées : 4 93500 Pantin court métrage : 4 long métrage : 0 Tél : 01 48 40 94 73 Nombre d'oeuvres télé réalisées : 1 __________________________________________________________________________________________________________________ Auteurs du scénario : Namir ABDEL MESSEEH et Anne PASCHETTA __________________________________________________________________________________________________________________
Ce projet a-t-il déjà fait l'objet d'une demande d'avance sur recettes ? NON __________________________________________________________________________________________________________________ Bref résumé : Au cours du visionnage d’une cassette vidéo sur laquelle aurait été filmée une apparition miraculeuse de la Vierge en
Égypte, le réalisateur constate que sa mère, chrétienne d’Égypte, voit la Vierge et que lui ne la voit pas.
Athée, mais désirant lui aussi apercevoir quelque chose de cette Égypte miraculeuse, omniprésente dans son enfance,
il décide d’aller interroger les Coptes, minorité chrétienne d’Égypte sur les apparitions.
__________________________________________________________________________________________________________________
CONDITIONS DE TOURNAGE Lieux de tournage : Pantin, Paris, Le Caire, Sohag, Assiout, Drunka. Format : Super 16mm couleurs Tournage : 11 semaines Période : Juillet/ août/septembre 2009 Durée minutée : 75 minutes Date prévue pour le début de tournage : Juillet 2009 _______________________________________________________________________________________________________________
ÉLÉMENTS FINANCIERS Ce projet a-t-il déjà obtenu des aides du C.N.C.? (si oui, préciser lesquelles – au sein de quelle direction du CNC - et les montants) :
Aide à l’écriture innovation audiovisuelle 7000 euros Aide au développement documentaire 15 000 euros
Eventuellement pays de coproduction(s) et répartition : En cours Coût estimé du film : 500 000 euros _______________________________________________________________________________________________________________ Signature(s) de l'auteur : Signature du réalisateur : _______________________________________________________________________________________________________________
DEMANDEUR Namir ABDEL MESSEEH Auteur – Réalisateur 06 73 03 36 07 – [email protected] déclare avoir pris connaissance des dispositions du décret du 24 février 1999 modifié relatives à l'exigence d'une version originale en langue frança ise. Date et signature
2
SOMMAIRESOMMAIRESOMMAIRESOMMAIRE
Présentation générale Présentation générale Présentation générale Présentation générale −−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−− p p p p 3333
Synopsis Synopsis Synopsis Synopsis −−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−− p p p p 6666
Eléments documentairesEléments documentairesEléments documentairesEléments documentaires−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−− p p p p 7777
La narration La narration La narration La narration −−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−− p 9p 9p 9p 9
L’esthétique du film L’esthétique du film L’esthétique du film L’esthétique du film −−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−− p 1p 1p 1p 12222
CV des auteursCV des auteursCV des auteursCV des auteurs−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−− p 1p 1p 1p 16666
3
PREPREPREPRESENTATION GENERALESENTATION GENERALESENTATION GENERALESENTATION GENERALE
L’L’L’L’ORIGINE DU PROJETORIGINE DU PROJETORIGINE DU PROJETORIGINE DU PROJET
Un soir de Noël, avec mes parents, nous avons visionné une cassette vidéo, qui
circulait dans la communauté copte dont nous sommes originaires. Il s’agissait d’une
supposée apparition de la Vierge en Égypte.
Bien qu’athée, j’étais très curieux de voir enfin un de ces miracles dont j’avais tant
entendu parler dans mon enfance.
Nous avons regardé la cassette avec ma mère. Je ne voyais rien. Quelques éclairs
de projecteurs sur le toit d’une église. Chaque flash était accompagné par les cris
d’une foule immense. Soudain, ma mère s’est écriée « C’est la Vierge ! ».
Je me suis d’abord moqué d’elle et de sa crédulité. Puis j’ai essayé de la raisonner,
d’argumenter sur la qualité de la bande vidéo, mais elle ne pouvait en démordre.
J’étais déçu que ma mère, et la communauté dont j’étais originaire, puissent voir un
miracle dans quelque chose d’aussi grossier.
Mais la vision de ce film venait de réveiller un manque.
MA MOTIVATIONMA MOTIVATIONMA MOTIVATIONMA MOTIVATION
J’ai perdu la foi, il y a une quinzaine d’années environ. Je me suis alors brouillé avec
ma famille en Egypte, pour qui la croyance est constitutive de l’identité, et ne se
discute pas. Nous appartenions à la minorité chrétienne du pays, et cela accentuait
sans doute davantage ce besoin de cohésion.
Devant leurs discours religieux, et leur refus d’accepter mon athéisme, je me suis
senti exclu de cette communauté. J’ai alors rompu avec l’Egypte et avec ma famille.
Et n’y suis plus retourné depuis.
Pendant toutes ces années, je refusais d’admettre que je souffrais de cette rupture.
Puis certains questionnements ont commencé à refaire surface. Jusqu’à la
découverte de ce film vidéo, qui a agi comme un déclic.
Maintenant, j’ai besoin d’éprouver mon lien à cette communauté dont je suis
originaire, et dont je me sens si éloigné. Je veux retrouver certains membres de ma
4
famille que je n’ai pas revu depuis 15 ans, et savoir ce que nous pouvons encore
partager, malgré nos différences, et nos divergences.
Ces questions qui me traversent vont sans doute m’amener à des remises en
questions, et je ne sais pas encore quelle sera l’issue de ce voyage.
Je veux que le film soit le témoin de cette tentative de réconciliation.
LE FILMLE FILMLE FILMLE FILM Le film raconte mes retrouvailles avec ma famille et mes proches, à travers mon
enquête sur les apparitions de la Vierge. Je veux tenter de comprendre ce qu’ils
voient dans ces apparitions, et leur rapport aux croyances.
Qu’y a-t-il derrière leur crédulité apparente ? Et derrière leurs discours orthodoxes
qui ne laissent pas de place au doute ?
Je veux mettre en scène ma relation à eux, en y apparaissant comme un
personnage, pris entre deux mondes.
Peut-on appartenir à une communauté qui parle d’une seule voix, tout en affirmant
son individualité ?
LES COPTESLES COPTESLES COPTESLES COPTES
Les Coptes, importante minorité chrétienne d’Égypte (7% de la population) très
majoritairement orthodoxe, sont restés fidèles au christianisme, malgré la conversion
du pays à l’Islam au VIIème siècle. Leur foi, indissociable de leur identité, rythme leur
vie quotidienne, ponctuée par les pèlerinages, les prières, et les jeûnes (plus de 200
jours par an). Parfois victimes de discriminations de la part de la majorité
musulmane, ils se considèrent toutefois comme les authentiques égyptiens.
Ils admettent volontiers les miracles qu’ils attribuent à l’intercession des saints ou de
la Vierge Marie, pour qui ils vouent un culte particulier.
5
L’IMAGE MANQUANTEL’IMAGE MANQUANTEL’IMAGE MANQUANTEL’IMAGE MANQUANTE
Mon désir de faire des films a débuté après avoir perdu la foi. Comme si le fait de
fabriquer mes propres images était un moyen de compenser un manque, une image
à laquelle je n’avais plus accès.
Je repense à cette phrase d’un de mes professeurs de cinéma après la projection de
« l’arrivée d’un train en gare de la Ciotat » des frères Lumière : « Ce qu’il y a de
fascinant dans ce film, c’est que la caméra nous montre ces gens qui descendent du
train, avec empressement. Pourtant tous les gens qui sont filmés par cette caméra
sont morts. Et nous, nous les regardons vivre, s’animer devant nous, comme si tout
cela se passait au présent ».
Cette phrase rejoint sans doute ma préoccupation de cinéaste la plus profonde :
l’intime conviction que le cinéma est l’art de filmer nos fantômes.
Comme un exorcisme qui consisterait à mettre en scène ce qui nous hante pour
nous en libérer.
6
SYNOPSISSYNOPSISSYNOPSISSYNOPSIS
Un réalisateur d’origine égyptienne, désireux d’en découdre avec ce qu’il considère
comme des superstitions, mais qui en même temps le fascinent, décide de se rendre
en Égypte pour enquêter sur les apparitions de la Vierge.
A Zeitoun, quartier du Caire où des milliers d’égyptiens ont vu la Vierge en 1968, il
part à la recherche de témoins. Mais face à cette communauté soudée qui le
questionne sur le but de ses démarches, il se retrouve incapable d’assumer ses
convictions. Confronté à ses propres contradictions, il réalise qu’à travers cette
enquête, il recherche un lien plus intime avec ce pays qu’il a quitté enfant. Mais
existe-t-il encore ?
Mettant ses certitudes de côté, pour tenter de comprendre son pays,
sentimentalement si proche et culturellement si éloigné, il quitte alors le Caire, pour
se rendre dans son village maternel où, avec l’aide des paysans et des membres de
sa famille, il va tenter une dernière fois de voir ce qui lui échappe. Il demande alors
au villageois de jouer dans un film dans lequel la Vierge Marie apparaîtrait dans leur
village.
Le film décrit avec tendresse et légèreté le cheminement de ce réalisateur : Ses
maladresses, ses incompréhensions mais aussi les liens qui se créeront entre lui et
les personnages qu’ils rencontrera lors de ce trajet.
Il découvrira sans doute que son rapport à l’Egypte ne passe ni par les croyances, ni
par les idées, mais par son amour et sa complicité avec les habitants de son village.
L’itinéraire du réalisateur sera ponctué par des conversations avec sa mère, restée
en France, par le biais d’une Webcam. Ces scènes, dans lesquelles elle critique ses
démarches avec force caractère, illustreront avec ironie, les dilemmes du réalisateur
devant des situations émotionnelles difficiles.
Le film s’achèvera probablement dans son village maternel, où le réalisateur
organisera pour les habitants une projection du film qu’ils auront tourné ensemble.
Parallèlement au trajet du réalisateur, le spectateur chemine dans l’Égypte des
quarante dernières années et découvre, à travers des témoignages et des images
d’archives, le contexte historique, politique et social des apparitions depuis 1968, au
lendemain de la guerre des six jours, jusqu’à aujourd’hui.
7
ELEMENTS DOCUMENTAIRESELEMENTS DOCUMENTAIRESELEMENTS DOCUMENTAIRESELEMENTS DOCUMENTAIRES
PETITE HISTOIRE DEPETITE HISTOIRE DEPETITE HISTOIRE DEPETITE HISTOIRE DES APPARITIONSS APPARITIONSS APPARITIONSS APPARITIONS Début avril 1968, des rumeurs circulent dans la capitale : la Vierge apparaît au
dessus d’une église, dans le quartier pauvre de Zeitoun. Les miracles et les
apparitions font partie de la culture égyptienne, mais ce phénomène prend une
ampleur nationale. Une foule venue de tout le pays envahit les rues autour de
l’église, et pendant près de deux ans, tous les jours, des dizaines de milliers de
personnes se réunissent sur les lieux pour voir la Vierge. De nombreux témoins,
Chrétiens et Musulmans la voient, certains sont même miraculeusement guéris.
Les journaux égyptiens publient l’information en première page.
Les apparitions de 1968 surviennent quelques mois après la plus humiliante défaite
militaire face à Israël, qui prive l’Égypte du Sinaï, et ébranle profondément le régime
du président Nasser. Le traumatisme provoqué par cette défaite inattendue plonge
toutes les couches de la population dans une profonde dépression.
C’est à ce moment, où le peuple doit affronter cette réalité trop douloureuse, que la
Vierge se manifeste.
Cette apparition, très rapidement récupérée par l’Eglise copte, est présentée comme
une réponse des cieux, un soutien de la Vierge, obligée de quitter Jérusalem après
l’occupation israélienne.
L’église de Zeitoun en 2008
Zeitoun en 1968, lors des apparitions
8
Des dizaines de milliers de gens, y compris des non-croyants affirment, aujourd’hui
encore avoir vu la Vierge à Zeitoun. Certains sceptiques avancent maintenant
l’hypothèse de projections laser.
Après 1968, et Zeitoun, miracle fédérateur unissant Chrétiens et Musulmans, les
apparitions se sont multipliées. Une trentaine ont été recensées depuis, à travers
tout le pays, mais rarement avec la même ampleur. Souvent à des périodes de
tensions religieuses, elles ont surtout eu un retentissement dans la communauté
copte et parfois provoqué des heurts avec les Musulmans.
Parmi les apparitions les plus récentes, il y a celle d’Assiout en 2001 qui a été filmée
par l’Eglise copte. La plupart des Coptes ont reconnu la Vierge dans ces flashes
lumineux, accompagnés de vols de colombes.
La Vierge, en arabe est surnommée « Mère de Lumière ».
DERRIERE LES APPARITDERRIERE LES APPARITDERRIERE LES APPARITDERRIERE LES APPARITIONSIONSIONSIONS
La dimension fédératrice de ces apparitions peut en partie se comprendre par le
sentiment de persécution des Chrétiens d’Égypte. Leurs souffrances, leur besoin de
se retrouver, unis et leurs croyances dans les miracles semblent créer un contexte
favorable à toute manifestation surnaturelle.
De manière plus générale, (car les Coptes sont semblables aux Musulmans dans
leur religiosité), ces apparitions révèlent le tempérament des Égyptiens qui fuient
souvent les conflits et préfèrent se tourner vers le Ciel pour trouver une solution à
leurs problèmes. Peut-être est-ce une manière de supporter des gouvernements
qu’ils savent corrompus. C’est en tout cas un grand facteur de stabilité politique.
9
LA NARRATION LA NARRATION LA NARRATION LA NARRATION
UNE QUETEUNE QUETEUNE QUETEUNE QUETE J’ai choisi de mettre en scène ma trajectoire lors de ce voyage, et la manière dont
j’allais évoluer tout au long de cette quête, en y apparaissant non pas en tant que
réalisateur, mais comme un personnage, partie prenante du récit.
Le travail de la mise en scène consistera à trouver une distance entre le réalisateur
que je suis, et le personnage que j’incarne. C’est aussi pour cela que j’ai écrit mon
« personnage » à la troisième personne, en essayant de poser sur lui un regard
ironique et sans complaisance.
Le spectateur suivra mon personnage et ses idées fixes, lors de son départ de
France, son enquête au Caire, les rencontres ou retrouvailles avec des membres de
sa famille, des discussions, par le biais d’une webcam, avec sa mère restée en
France.
Très rapidement impliqué dans cette investigation, il risque de perdre pied et se
retrouver dans des situations qu’il ne contrôle pas. C’est cette fragilité, cette perte de
repères et la manière dont ses certitudes vacillent, que je souhaite mettre en scène.
Certaines situations ayant déjà eu lieu lors des repérages, je serai parfois amené à
les provoquer de nouveau ou à les reconstituer.
Le personnage− réalisateur lors d’un de ses trajets
10
UNE ENQUETE UNE ENQUETE UNE ENQUETE UNE ENQUETE Pour illustrer la part d’investigation sur les apparitions de la Vierge, le film fera appel
à des entretiens, des témoignages et des images d’archives.
Les archives
Des extraits de journaux télévisés, et des reportages permettront de restituer le
contexte des premières apparitions et l’engouement qu’elles ont suscité : 1967, la
débâcle de la guerre des six jours, la démission de Nasser, puis son retour au
pouvoir, plébiscité par le peuple.
Les entretiens
Les personnages seront choisis, soit pour leur lien direct avec le sujet (témoins des
apparitions, clergé copte), soit pour le lien particulier que j’entretiens avec eux
(membres de ma famille, mon ancien professeur d’arabe, des amis de ma famille).
Je dialoguerai aussi avec des gens que je rencontrerai sur mon itinéraire, dans la vie
quotidienne et qui ne sont pas directement concernés par les apparitions (ouvrier,
chauffeur de taxi, vendeuse, paysans, jeunes filles).
J’aimerais que se dégage, à travers la variété de ces rencontres, une image
collective de l’Égypte d’aujourd’hui.
LA VOIXLA VOIXLA VOIXLA VOIX−−−−OFFOFFOFFOFF
Pour assumer la subjectivité de mon personnage, immergé dans l’Égypte et dépassé
par les évènements, j’ai choisi d’utiliser à certains moments du film une voix-off.
Le but de cette voix-off, en français, n’est pas de chercher à livrer une réflexion, ni de
nous donner des informations mais d’être une sorte de voix intérieure. Elle exprime
le point de vue très partiel et très partial de mon personnage sur l’Égypte, son
(mauvais) caractère, ses préoccupations personnelles (ce qu’il aime, ce qu’il déteste,
sa prise de poids…). Par des interventions ponctuelles, sur le ton du journal de
voyage, elle nous permettra d’accompagner son cheminement.
11
ENTRE FICTION ET DOENTRE FICTION ET DOENTRE FICTION ET DOENTRE FICTION ET DOCUMENTAIRECUMENTAIRECUMENTAIRECUMENTAIRE J’ai aussi choisi d’introduire dans le film, quelques séquences de fiction qui racontent
la perte progressive de repères du personnage, et sa confusion, au fur et à mesure
qu’il s’enfonce dans la réalité égyptienne,
Il sera confronté à des situations ambiguës, susceptibles de se prêter à une double
interprétation. Est-ce la Vierge qui se manifeste à lui, simplement des coïncidences,
ou une image mentale qui lui reviendrait presque malgré lui ?
Ainsi lorsqu’il recevra un coup de téléphone d’une femme inconnue, et qui pourtant,
semble le connaître, ou encore lorsque la lampe de son salon s’allumera toute seule,
en pleine nuit …
Je veux montrer comment ce à quoi il ne croit plus de manière rationnelle est encore
présent en lui.
Jusqu’au moment où, désireux de partager cette vision avec les gens de son village,
il décide de mettre en scène par le biais du cinéma, cette Vierge qu’il ne parvient pas
à voir autrement.
12
L’ESTHETIQUE DU FILML’ESTHETIQUE DU FILML’ESTHETIQUE DU FILML’ESTHETIQUE DU FILM
LE SUPPORT DE TOURNALE SUPPORT DE TOURNALE SUPPORT DE TOURNALE SUPPORT DE TOURNAGE GE GE GE
Sur mon précédent film, « Toi, Waguih » j’avais tourné en noir et blanc avec une
pellicule assez granuleuse afin de donner un sentiment d’intemporalité au film. Je
voulais signifier la dimension universelle de cette relation, pourtant si personnelle et
singulière entre un père, ancien prisonnier politique et son fils cinéaste. Les plans de
situation et d’extérieurs étaient absents, l’image donnait la sensation d’un vieux film
et ne permettait pas d’ancrer le récit dans une époque précise.
Au moment des apparitions, de nombreuses personnes ont vu la Vierge de manière
conforme aux peintures du19ème siècle qui ont longtemps circulé en Égypte. Ces
représentations ont fini par se substituer à une réalité dont nous n’avons pas
d’images. J’ai envie d’exploiter certains de ces clichés visuels, et de créer une image
aux couleurs chaudes et douces, proche de certaines représentations de la Sainte
Famille qui habitent notre imaginaire.
C’est encore une fois le support film qui me parait le plus adapté à ce projet. D’abord
par sa capacité à tolérer de forts contrastes que ne supporte ni la vidéo ni la HD,
ensuite parce que le sujet même du film est en adéquation avec le processus
cinématographique.
Le dispositif de tournage sera plus lourd qu’en vidéo. Je crois que ce film a besoin
d’une mise en scène qui serait tout le contraire du « pris sur le vif ». Et la contrainte
de la durée va aussi m’inciter à faire des choix plus radicaux, et à insuffler une
dynamique aux entretiens, en m’obligeant à aller droit au but.
L’ESPACE ET LES PERSL’ESPACE ET LES PERSL’ESPACE ET LES PERSL’ESPACE ET LES PERSONNAGES ONNAGES ONNAGES ONNAGES Dans le Sud de l’Égypte, où les traditions et les croyances ont peu évolué, je
souhaite montrer les gens dans leur rapport à leur environnement apparemment
immuable : le Nil, le ciel bleu sans nuages, et le désert sans fin qui entoure les
villages.
13
Les personnages s’inscriront dans ce décor grâce à l’utilisation de focales plutôt
courtes, et le choix d’une contre-plongée légère rendra présent le ciel dans le cadre,
associant ainsi ces personnages à la présence céleste.
A ces plans d’un environnement immuable, s’opposeront les plans en mouvements
de mon personnage lors de ses différents trajets (en train, avion, voiture), révélateurs
d’une quête et d’une difficulté à se poser, à trouver sa place.
LE TOURNAGELE TOURNAGELE TOURNAGELE TOURNAGE
Je souhaite tourner ce film durant l’été 2009.
Un des plus importants pèlerinages de la Vierge se déroule au mois d’août, et
certaines scènes du film sont prévues durant la procession de la Vierge.
Je suis aussi contraint de tourner rapidement car ma grand-mère est très âgée. Bien
qu’elle ne soit présente que dans quelques séquences, c’est un des personnages
clés du film. A la fois pour le rapport que j’entretiens avec elle, (c’est elle qui m’a
élevé et transmis certaines valeurs) mais aussi pour ce qu’elle incarne à mes yeux :
un modèle. Celui d’une femme chrétienne qui a toujours vécu en accord avec sa foi,
sans jamais ne fréquenter aucune église, ni porter de jugement sur les autres.
14
FILMER LA CROYANCEFILMER LA CROYANCEFILMER LA CROYANCEFILMER LA CROYANCE
En me rendant à un pèlerinage, j’ai découvert une salle de cinéma qui diffusait des
films religieux. Les spectateurs, regards levés vers l’écran, vivaient une expérience
spirituelle intense. Le miracle n’était pas dans l’apparition elle-même, mais dans ceux
qui parvenaient à la voir.
C’est pour cela que j’ai imaginé clore le film par une scène de projection, dans
laquelle on ne verrait pas l’écran, mais simplement les regards des spectateurs
tournés vers un hors champ de lumière. Il en est des apparitions comme du cinéma :
On a beau savoir que ce ne sont que des images, on ne peut s’empêcher d’y croire.
LA TECHNIQUELA TECHNIQUELA TECHNIQUELA TECHNIQUE
Ma place dans le film ne me donnera pas toujours le recul nécessaire pour
appréhender la justesse de certaines situations. Pour cela, j’ai envisagé ce film avec
une équipe de techniciens qui m’a accompagné sur mes précédents courts-
métrages. Outre la confiance respective, indispensable à la réussite de ce projet,
15
cette expérience du travail commun nous permet d’avoir une plus grande liberté dans
la prise d’initiatives.
L’équipe technique du film sera constituée d’un noyau de trois personnes (1 chef
opérateur / cadreur / steadycamer, 1 assistant caméra / électricien / machiniste, et 1
ingénieur du son/perchman) auxquels s’ajouteront occasionnellement quelques
renforts.
Suite à des repérages filmés qui nous ont permis de prendre conscience de la
difficulté de filmer des scènes, apparemment anodines, nous avons choisi d’utiliser
deux caméras pour le tournage : Une Xter Prod pour les entretiens, les intérieurs et
les scènes de fiction, et une a minima, plus petite et plus discrète pour certaines
scènes plus délicates, dans les rues du Caire ou durant le pèlerinage.
16
ABDEL MESSEEH Namir 55 avenue Anatole France 93 500 PANTIN – FRANCE
TEL : 01 48 40 94 73 PORT : 06 73 03 36 07
Email : [email protected] Né le 07 octobre 1974 Nationalité : Egyptienne et Française
ETUDES ET FORMATION
1996-2000 LA FEMIS
Département réalisation
1994- 1996 UNIVERSITE PARIS VII
Licence de cinéma - (spécialisée dans le cinéma du réel) suivie d’une maîtrise sur le naturalisme dans le cinéma muet.
1992- 1994 BTS AUDIOVISUEL DE BOULOGNE
Option exploitation des équipements audiovisuels.
FILMOGRAPHIE TOI, WAGUIH (2005)
(DOCUMENTAIRE- 29 MINUTES – ALTER EGO PRODUCTION – 35MM) FESTIVALS : Une cinquantaine de sélections, parmi lesquelles : Rotterdam, Toronto international film
festival, Berlin (Divisions), Montreal (Vues d’Afrique), Grèce (Drama film festival), Buenos Aires independant film festival, New York African Film Festival, New York Arte East, Liban (Ayam Beirut), Tunis (Carthage), Suède (Uppsala), Autriche (La Viennale et Leipzig), Madrid (Documenta Madrid et Casa Arabe), Égypte (Ismailia), France (Lussas, Limoges, Vendôme, Rencontres cinématographiques de Gindou, Lyon les inattendus, Festival d’automne…), etc…
PRIX : 8eme biennale des cinémas arabes à Paris Festival international d’Oberhausen (prix du Fipresci et prix principal du jury) Images citoyennes – Belgique (prix du jury) Rencontres du moyen métrage à Brive (grand prix),
Cinécran a Vannes (prix du CICR) Festival du court-métrage en plein air de Grenoble (prix spécial du jury) Festival du film francophone de Vaulx-en-Velin (prix du jury) QUELQUE CHOSE DE MAL (2004)
(FICTION - 24 MINUTES - LA VIE EST BELLE FILMS – 35 MM) FESTIVALS: Film court de Villeurbanne – Paris tout court - Drama Film Festival – Gijon TV: France 3 PRIX: Ebensee : Festival des Nations (Ours d’Or) COMME HIER (2001)
(FICTION - 4 MINUTES - PROD : ARTE / LA FEMIS - 16MM) TV : ARTE / Cinémathèque française LA ROUTE ETAIT PLEINE DE POUSSIERE (2001)
(DOCUMENTAIRE INIS - 24 MINUTES - BETA) URGENT. CAUSE DEPART (2000)
(FICTION DE FIN D’ETUDES FEMIS - 18 MINUTES- 35 MM) FESTIVALS: RIHL (Poitiers) - Munich – Bologne - Grenoble
17
PROJETS EN COURS
LA VIERGE, LES COPTES ET MOI DOCUMENTAIRE
LA BONNE VOIE DOCUMENTAIRE (COECRIT AVEC NATHALIE NAJEM) – EN RE-ECRITURE
LA FAUTE A MA MERE FICTION LONG METRAGE - EN ECRITURE
LANGUES
ANGLAIS COURANT ARABE COURANT ESPAGNOL, ALLEMAND NOTIONS
DIVERS
PHOTOGRAPHIE MUSIQUE (CLARINETTE / GUITARE)
PERMIS B
18
Anne PASCHETTA 4, rue Belgrand 75020 PARIS
Tél : 01 46 36 13 02 Port : 06 64 09 20 03
Née le 9 avril 1973 Email : [email protected]
FORMATION 2008 Formation en écriture et conception de documentaire à l’I.N.A
2005 D.E.S.S. Echanges Interculturels. Mention très bien. Sorbonne Nouvelle Paris III
1998 Certificat de Français Langue Etrangère. Mention Très Bien. Sorbonne Nouvelle Paris III
1996 Maîtrise de Philosophie. Mention Bien. Université de Nice Sophia Antipolis
EXPERIENCES PROFESSIONNELLES 2009 Assistante réalisation pour « PING PONG », documentaire d’Anne Faisandier
Co-écriture de « BULEVAR », documentaire d’Olivier Pinay
2008-09 Ecriture et Co-réalisation avec Jeanne Gailhoustet de « BARBE BLEUE » projet franco
chilien - Programmé au festival du film à Santiago, dirigé par Patrizio Guzman.
Co-écriture de « LA VIERGE LES COPTES ET MOI », de Namir Abdel Messeeh 2005-08 Chargée de production/diffusion. Cie Les Ateliers du spectacle de Jean-Pierre Larroche Dramaturge. Cie R.L de René Loyon et Cie Théâtre Ecoute de Jeanne Champagne.
Assistante de l’administrateur de la Cie Louis Brouillard de Joël Pommerat. 1998 - 2003 Professeur Formatrice de F.L.E - Italie
2001-03 Chargée de l’action culturelle - Alliance Française de Cochin
LANGUES
ITALIEN COURANT ANGLAIS COURANT ESPAGNOL, NOTIONS
VOYAGES Argentine, Chili, Etats-Unis, Inde, Vietnam, Cambodge, Laos, Thaïlande, Maroc, Tunisie, Turquie, Liban, Europe.