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e SAISON 2012-2013
Opéra de Reims
13 rue Chanzy 51100 Reims
Location tél : 03 26 50 03 92
Joyeuse depuis sa création en
1905, La Veuve n’est pas
disposée à verser dans la
morosité. D’autant moins qu’elle
est incarnée par la pétillante et
talentueuse Julie Fuchs, consacrée
Révélation Classique 2009,
victoire de la Musique Classique
2012, et marraine aux côtés de
Ruggero Raimondi de Tous à
l’Opéra 2012.
D’heure exquise en heure exquise,
l’opérette de Franz Lehár mise
en scène par Jacques Duparc suit
le souffle d’une légèreté grisante
et d’une musique qui tend tout
entière vers le bal ; dans un Paris
de champagne et de paillettes, de
fêtes et de dentelles, le tourbillon
des valses, polkas et mazurkas
soulève la joie de vivre et ravive un
feu ardent pour des amours
lointaines.
Et c’est ainsi que la belle et
richissime Veuve voit renaître la
flamme de son amour de jeunesse
avec Danilo, et sauve de la
banqueroute le petit Etat de
Marsovie dont il est devenu Prince
régnant.
La Veuve joyeuse - Opérette F. Lehár
Service
Jeune Public
Samedi 6 octobre 20h30 Dimanche 7 octobre 14h30 Durée : 3h
Générale scolaire : Vendredi 5
octobre à 20h00
Direction musicale : Dominique
Trottein
Mise en scène : Jacques Duparc
Lumières : Philippe Grosperrin
Décors : Christophe Vallaux
Costumes : Marc Bohan
Missia : Julie Fuchs - Danilo : Régis
Mengus - Nadia : Sophie
Haudebourg - Coutançon :
Raphaël Bremard - Figg : Kevin
Levy - Popo.: Jacques Duparc -
Lerida : Fabrice Todaro - D’Estillac
: Virgile Frannais - Kromsky :
Jacques Lemaire - Manon : Aurore
Delplace
Choeur : ELCA - Chef de choeur :
Hélène Le Roy
Orchestre : Opéra de REIMS Coproduction.: Opéra-.éâtre d’Avignon, Opéra
de Rouen, Opéra National de Lorraine,
Opéra de Rennes, Opéra de Marseille et Grand
Téâtre de Tours.
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SOMMAIRE
PRESENTATION GENERALE DE L’ŒUVRE ...................................................................................... 3
SYNOPSIS ........................................................................................................................................ 3
FRANZ LEHAR EN QUELQUES DATES .......................................................................................... 6
FICHE RESUME DE L’OEUVRE POUR LES ELEVES .................................................................... 7
LES PISTES D’EXPLOITATIONS PEDAGOGIQUES .......................................................................... 8
DECOUVRIR LE MONDE DE L’OPERETTE .................................................................................... 8
HISTOIRE DES ARTS a travers la THEMATIQUE :«ARTS, CORPS ET EXPRESSION» . 10
ETUDE DES POINTS COMMUNS ET DIFFERENCES ENTRE L’OPERETTE ET SES
ADAPTATIONS CINEMATOGRAPHIQUES .................................................................................. 11
LES OUTILS PEDAGOGIQUES .......................................................................................................... 12
LA MODERNITE DE L’OPERETTE VIENNOISE : MORITZ CSAKY, VIENNE-BUDAPEST, 1867-
1918 ............................................................................................................................................... 12
SOUVENIR D’UN SOIR D’OPERETTE : THOMAS MANN, CONFESSIONS DU CHEVALIER
D’INDUSTRIE FELIX KRULL ....................................................................................................... 14
HENRY-LOUIS DE LA GRANGE, GUSTAV MAHLER, CHRONIQUE D’UNE VIE, T.2 « L’AGE
D’OR DE VIENNE » ....................................................................................................................... 16
SERGE GAINSBOURG, L’ASSASSINAT DE FRANZ LEHÁR ...................................................... 18
POUR EN SAVOIR PLUS ............................................................................................................... 19
LA VEUVE JOYEUSE A L’OPERA DE REIMS .................................................................................. 20
LA PRODUCTION........................................................................................................................... 20
ZOOM SUR....JACQUES DUPARC, METTEUR EN SCENE ......................................................... 21
LA BIOGRAPHIE DES ARTISTES ................................................................................................ 22
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PRESENTATION GENERALE DE L’ŒUVRE
SYNOPSIS
PREMIER ACTE
Ambassade de Marsovie à Paris
On célèbre l’anniversaire du Prince de
Marsovie. Popoff, l’ambassadeur et
Nadia son épouse, accueillent les
invités. Camille de Coutançon, un
jeune invité, resté seul avec Mme
l’ambassadrice, se répand en
déclarations passionnées. Nadia, bien
que n’étant pas vraiment insensible au
charme du jeune homme, ne veut
écouter que son devoir qui lui
commande d’apparaître comme une
femme honnête. Les groupes d’invités
reviennent et l’on s’inquiète de
l’arrivée de Madame Missia Palmieri,
la veuve d’un vieux banquier qui a eu
le bon goût de mourir discrètement en laissant à sa femme la coquette fortune de cinquante millions. Or, ces
cinquante millions sont un enjeu national : ils sont, en effet, l’essentiel des avoirs déposés à la banque de
Marsovie. Si d’aventure la belle Missia s’avisait de les retirer, la Marsovie serait en faillite ! Il faut donc veiller
sur la veuve.
La voici justement qui apparaît, entourée d’une nuée d’admirateurs manifestant avec ostentation leur intérêt pour
elle. Nadia, l’ambassadrice, présente à Missia Palmieri son ami Camille de Contançon qu’elle pousse à
l’épouser. Mais, sitôt qu’il s’avise de le faire, Nadia le retient, son cœur luttant jalousement contre sa raison.
Toute la compagnie s’égaie alors vers d’autres salons et la belle veuve invite tout le monde chez elle pour le
lendemain.
A ce moment-là, arrive le Prince Danilo, appelé par l’ambassadeur pour sauver la Patrie. Le jeune attaché
d’ambassade, se trouvant un moment seul dans le salon, fait le bilan de sa vie. Son dévouement à son
gouvernement l’amène à passer sans cesse des bras d’une Manon à ceux d’une Fanchon, puis d’une Lison à une
Suzon… Dur métier qui mérite bien qu’il s’accorde dix minutes de repos sur le canapé. Mais, à peine s’y est-il
étendu, qu’arrive Missia Palmieri. Elle découvre Danilo : émotion des deux jeunes gens, qui se connaissent bien
s'étant jadis aimés. Danilo jure qu’il ne dira plus jamais à Missia « je vous aime ». On vient, la fête continue, il
faut aller danser.
Le petit salon change alors d’occupants. Nadia et
Camille s’y retrouvent pour roucouler. La jeune
femme s’aperçoit de la perte de son éventail sur
lequel Camille a écrit un « je vous aime » ce qui
pourrait compromettre la réputation de la jeune
femme. Kromsky a découvert l’éventail. Croyant
qu’il appartient à sa femme Olga, il pense qu’elle
lui est infidèle. Popoff survient et sauve la
réputation de la jeune femme en affirmant que cet
éventail est celui de son épouse – sans savoir qu’il
dit vrai… Demeurant seul avec Danilo,
l’Ambassadeur tente en vain de le convaincre
d’épouser la veuve. Le Prince en décidera
autrement : il montera la garde auprès d’elle et se
contentera d’éloigner tous les prétendants.
C’est le moment du cotillon. Missia Palmieri est pressée de choisir un partenaire. Elle hésite, chacun se place, un
seul ne dit rien : Danilo. Elle le désigne et lui accorde cette valse. Danilo met cette danse aux enchères : cent
louis ! C’est cher. Seul Camille serait prêt à payer… mais Nadia veille. Danilo reste bientôt seul avec Missia. Le
rythme de la valse les emporte à travers le salon déserté.
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DEUXIEME ACTE
Dans le jardin de Missia Palmieri
La fête bat son plein. Des personnages costumés
chantent et dansent une ballade du folklore
marsovien. Toute l’élégante compagnie de la veille
est là. Popoff, voyant arriver Danilo, lui rappelle sa
mission et, apprenant à ce moment que Camille est
amoureux d’une femme mariée, engage aussi le
Prince à percer ce mystère. Danilo reste un moment
songeur, quand il est arrêté par Missia qui essaie de
le circonvenir. Peine perdue. Danilo veut percer le
mystère de Camille. Il enquête auprès d’Olga puis
de Sylviane, Prascovia…. et tombe à nouveau sur
Missia. La jolie veuve essaie bien de l’attirer dans
ses filets, mais rien n’y fait. En regardant l’éventail
que Danilo a jeté sur la table, elle l’ouvre et y lit « je
vous aime » qu’elle prend pour elle. Et la valse qui les grise fait tourner Missia et Danilo dans les bras l’un de
l’autre.
Voici à nouveau Nadia toujours pressée par Camille. Apercevant son éventail, elle est soulagée, et pour répondre
à la déclaration de Camille, elle y écrit « je suis une honnête femme ». Le jeune homme lui demande alors au
moins un baiser d’adieu et l’entraîne pour cela vers le petit pavillon. Mais Figg les a vus entrer… Et Popoff, qui
passe par là, a justement en tête de faire ouvrir le pavillon.
Figg essaie bien de s’y opposer, révélant que Camille est là avec une femme. Popoff n’en est que plus excité et
s’amuse de la mauvaise fortune du mari... jusqu’à ce que, collant son œil au volet, il reconnaisse sa femme.
Furieux, il fait ouvrir le pavillon d’où sortent Camille et Missia. Figg est parvenu sans être vu à remplacer Nadia
par Missia. Etonnement général. Missia, enfonçant le clou, annonce ses fiançailles avec Camille. Danilo est
dépité et il s’en va pour, dit-il, aller boire à la santé des futures mariés.
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TROISIEME ACTE
Chez Maxim’s
Les grisettes chantent et dansent. Danilo entraîne Missia à sa
table ; il a quelque chose à lui dire. Qu’il l’aime ? Pas du tout.
Mais qu’il lui défend d’épouser Camille au nom de la Patrie.
Missia rassure la Patrie et explique que l’aventure du pavillon
n’était qu’un stratagème destiné à sauver l’honneur d’une amie.
Danilo fond et ne peut se retenir de laisser paraître son amour.
C’est l’heure exquise où les désirs s’incarnent. Danilo annonce à
tous que Missia n’épouse pas Camille, que l’aventure du
pavillon n’était qu’un stratagème dévoué… Mais alors : qui était
cette femme mariée ? La vérité éclate, Nadia est confondue.
Popoff reprend sa liberté… et demande la main de Missia qui
prévient que par testament son mari lui ôte sa fortune si elle se
remarie. Popoff retire alors sa demande, tandis que Danilo,
libéré, prononce les trois mots qu’attendait Missia mais en
anglais pour ne pas faillir tout à fait à sa promesse. Missia révèle
alors la suite du testament qui stipule que la fortune retirée à sa
femme échoit… à son nouvel époux. Danilo est riche.
Popoff est prêt à faire retomber sa colère sur Nadia mais celle-ci
l’arrête en lui faisant lire la réponse qu’elle avait écrite sur le
fameux éventail : « je suis une femme honnête. »
Tout le monde est heureux. Les femmes ont bien joué et, comme
d’habitude, elles ont gagné….
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FRANZ LEHAR EN QUELQUES DATES…
1870 : naissance à Komarno, ville alors hongroise, située à présent en
Slovaquie, sur le
Danube, à 150 km de Vienne. Son père est chef de musique militaire.
1876 : il compose sa première mélodie.
1884 : il entre au Conservatoire de Prague où il aura comme
professeur Anton Dvorák qui lui conseille de composer.
1890 : il devient chef de la musique du 25e régiment d’infanterie
hongrois stationné à Losoncz.
1894 : il est nommé chef d’orchestre de la marine à Pola sur
l’Adriatique, près de Trieste, dans une région de l’Italie alors annexée
par l’Autriche-Hongrie.
1896 : 27 novembre. Création de son opéra Kukuschkaà Leipzig.
1898 : il est nommé chef d’orchestre militaire à Budapest.
1899 : Nommé chef de l’orchestre du 26e Régiment d’infanterie à
Vienne.
1899 : il compose son premier grand succès, la valse Gold und Silber
[L’Or et l’Argent], pour un bal de la princesse Metternich.
1900 : il quitte définitivement ses fonctions musicales dans l’armée.
1901 : il est nommé chef d’orchestre du Theater an der Wien. Fait la connaissance du librettiste
Victor Léon.
1905 : 30 décembre, création au Theater an der Wien de Die lustige Witwe [La Veuve joyeuse].
1909 : 28 avril, création au théâtre Apollo à Paris en présence du compositeur, de La Veuve joyeuse,
dans l’adaptation française de Flers et Caillavet.
1910 : il s’installe à Bad Ischl, à la Villa Lehár où il vivra jusqu’à sa mort.
1914-1918 : il compose des mélodies et des marches militaires, ainsi que des opérettes qu’il conserve
pour des temps meilleurs. Seul Der Sterngucker[L’Astronome] est créé en 1916 à Vienne.
1925 : création à Vienne de Paganini, avec le grand ténor Richard Tauber, qui va devenir le meilleur
interprète et ami du compositeur.
1932 : Lehár dirige la création à Paris du Pays du sourire au Théâtre de la Gaîté Lyrique.
1938 : après l’Anschluss, Lehár se retire dans sa maison de Bad Ischl où il vivra les années de guerre.
1945 : il dirige des concerts pour la réouverture du Festival de Salzbourg.
1948 : Franz Lehár meurt le 24 octobre à Bad Ischl.
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FICHE RESUME DE L’OEUVRE POUR LES ELEVES
Die lustige Witwe (La Veuve joyeuse en français) est une opérette autrichienne de Franz Lehár. Le livret a été
écrit par Victor Léon et Leo Stein d'après la comédie d'Henri Meilhac, L'Attaché d'ambassade (1861). La
première eut lieu le 30 décembre 1905 au « Theater an der Wien » à Vienne, sous la direction du compositeur.
Le triomphe fut immédiat. La Veuve joyeuse a été jouée plus de 300 000 fois entre sa création et la mort du
compositeur en 1948.
PRINCIPAUX RÔLES ET VOIX
MISSIA PALMIERI, riche veuve : soprano
LE PRINCE DANILO, attaché militaire marsovien : baryton
Le couple central de l’opérette est constitué par Missia Palmeri et le prince Danilo.
LE BARON POPOFF, ambassadeur de Marsovie à Paris : basse
NADIA, sa femme : soprano
CAMILLE DE COUTANSON, amoureux transi de Nadia : ténor
FIGG, acteur et commentateur, observateur de l’action: ténor
KROMSKY, chancelier de la légation, officier : basse
OLGA, sa femme : soprano
ORCHESTRE
2 flûtes dont 1 piccolo
2 hautbois
2 clarinettes
2 bassons
4 cors
2 trompettes
3 trombones
Cordes
Timbales
Percussions (grosse caisse, cymbales, caisse claire,
glockenspiel, triangle, tambourin, tam-tam)
Harpe
Musique de scène
3 tamburizza (instrument à cordes pincées d’origine croate, parent de la guitare et du bouzouki)
1 tambourin
1 guitare ou 1 mandoline
Quintette à cordes
2 flûtes
2 clarinettes
L’INTRIGUE EN BREF Un minuscule pays imaginaire des Balkans, la Marsovie, est menacé de faillite s'il ne parvient
pas à faire revenir en son sein une jeune et richissime veuve partie faire la noce à Paris. Il est
alors confié, au jeune et séduisant prince Danilo, la délicate mission d'épouser la veuve.
Quiproquos et situations cocasses se multiplient mais les deux amoureux finiront par se
retrouver !
A ces personnages principaux, on peut rajouter toute une série de personnages pittoresques,
bizarres, drôles, touchants ou inquiétants : grisettes, musiciens, artistes (le jeune Picasso,
Foujita...), serveurs, danseurs, danseuses, caissière de chez Maxims’s : le Paris de la Belle
Époque...
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LES PISTES D’EXPLOITATIONS PEDAGOGIQUES
DECOUVRIR LE MONDE DE L’OPERETTE
L’opérette est une œuvre lyrique de caractère léger. Elle se compose et mélange : dialogues parlés, pièces
chantées, danses à la mode. L’esprit est joyeux et l’humeur souvent parodique. Le terme d’opérette entre dans le
vocabulaire français en 1854 avec notamment FL. Hervé et J. Offenbach.
SES CARACTERISTIQUES :
- THEATRE, MUSIQUE ET DANSE
L’opérette se construit dès l’origine sur la triple conjonction musique-danse-théâtre. Tout ce répertoire
conservera, jusqu’à nos jours, une alternance régulière entre scènes parlées et scènes chantées ; la plupart
des morceaux étant construits sur des rythmes de danses à la mode (polka, valse, quadrille, mazurka,
galop, dans les années 1850). Il arrive également que de petits ballets s’intercalent entre scènes parlées et
chantées. - L’ESPRIT PARODIQUE
La nature humoristique apparaît d’abord dans les livrets qui tendent à représenter des situations
bouffonnes. - UN AUDITOIRE DIVERSIFIE
L’opérette est un genre facile d’accès et s’adresse à un large auditoire qui va du public populaire aux
classes élevées de la société.
DE NOUVEAUX LIEUX DE PRODUCTION
L’émergence de ce genre musical est indissociable
de la spécialisation de certains théâtres. A Paris, le
boulevard du Temple est, en particulier, au XIXème
siècle, le haut lieu des cabaretiers, funambules et
bateleurs en tous genres. C’est sur ce boulevard
qu’Hervé créa la première salle d’opérette : les
Folies-Concertantes, devenues aujourd’hui le
théâtre Dejazet. Pour produire ces nouveaux
spectacles, un grand nombre de théâtres voient donc
le jour : Marigny, Variétés, Palais-Royal, Folies-
Dramatiques, Fantaisies-Parisiennes, Nouveautés,
Athénée, Gaîté.
Une floraison de compositeurs, qui ne trouvaient
aucun débouché dans les œuvres lyriques
traditionnelles, apportèrent bientôt leurs concours
dans ce genre nouveau qui se révéla essentiellement
français, entre autres : Delibes, Pilati, Déjazet,
Vasseur, Messager…
CI-CONTRE LE
BOULEVARD DU TEMPLE
ET SES DIFFERENTS THEÂTRES
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POUR RESUMER…
« L’opérette a des origines disparates, sa généalogie est difficile à établir, et il y a en elle un
peu de tout. C’est probablement de ce mélange que lui viennent son charme et sa diversité,
ce je-ne-sais-quoi qu’on appelle « la beauté du diable », cette grâce, à la fois élégante et
plébéienne, ces inégalités d’humeur, ces alternances de malice et de sentiment qui la rendent
si attrayante. »
Il reprend alors les propos de Camille Saint- Saëns : « L’opérette est une fille de l’opéra-
comique, une fille qui a mal tourné, mais les filles qui tournent mal ne sont pas toujours sans
agrément. »
« Donc l’opérette est un opéra-comique plus léger, et comme sujet et comme musique, dans
lequel on admet plus de laisser-aller dans le ton, plus de fantaisie, plus de négligence et pour
tout dire, plus de débraillé. C’est pour cela qu’on peut dire qu’elle a mal tourné. Mais d’où
viennent qu’elle a mal tourné ? Mon Dieu, c’est peut-être par atavisme ! Souvenez-vous que
si l’opérette a pour père l’opéra-comique et pour mère l’opéra bouffa, ses deux grands-mères
sont la parade foraine et la parodie, c’est-à-dire deux personnages pas très comme il faut… »
REYNALDO HAHN, extrait de propos tenu lors d’une conférence à la radio en 1938
QUELQUES SOURCES DE L’OPERETTE
L’esprit satirique apparaît dès les manuscrits
médiévaux. Sa première manifestation connue
figure probablement dans Le Jeu de Robin et
Marion d’Adam de la Halle, à la fin du XIIIème
siècle : une pastourelle amoureuse dans laquelle un
brillant chevalier, persuadé d’être irrésistible, conte
fleurette à une jeune bergère qui n’est pas dupe.
L’œuvre mêle théâtre et les refrains populaires, ce
qui lui vaut d’être parfois qualifiée de « premier
opéra-comique français ».
Quelques années plus tard, le Roman de Fauvel,
œuvre blasphématoire et critique, entrecoupée de
musique, dresse un tableau féroce de l’arrivisme et
des pouvoirs, laïcs et religieux. Fauvel, personnage
central de cette satire musicale, est un animal
symbolique, mi-âne, mi-cheval qui personnifie tous
les vices. Autour de lui, les « grands » de ce monde
sont tous occupés « à torchier Fauvel ».
Elle s’inspire de l’opéra-comique où alternent le
« parlé » et le « chanté ».
LES PERES FONDATEURS DE L’OPERETTE
Dès 1855 la cour impériale encourageait ce genre naissant. Offenbach présentait bientôt Orphée aux Enfers
(1858), Les Bavards (1863), La Belle Hélène (1864), La Périchole (1868), Les Brigands (1869). Hervé, quant
à lui, composait notamment : L’œil creuvé (1867), Le Petit Faust (1869) et plus tard Mam’zelle Nitouche
(1883).
La vogue se maintient en France jusqu’à la seconde guerre mondiale grâce à des musiciens de qualité comme
Georges Van Parys, Renaldo Hahn, Raoul Moretti.
Les opérettes viennoises, issues de la valse, puis américaines, naissant du jazz, concurrencèrent le répertoire
français, réussissant presque à l’éliminer.
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HISTOIRE DES ARTS a travers la THEMATIQUE :
«ARTS, CORPS ET EXPRESSION»
Cette thématique permet de s’interroger sur les œuvres d’art comme lieux et supports
d’expressions en lien avec le corps. La danse et plus particulièrement la valse est une des
signatures de l’opérette viennoise. La représentation du « corps dansé » peut être abordée dans
les « arts du visuel ».
LA VALSE : BLASON DE L’OPERETTE VIENNOISE
La spécificité, la signature de l’opérette Viennoise à laquelle appartient « La Veuve
joyeuse » est son goût prononcé pour la valse. À la fois joyeuse, alerte et
sentimentale, sa musique évoque avec éclat les scintillements de la fête. L’air le plus
célèbre de l’opéra : « l’heure exquise » est une valse lente…
Reprenons ici les propos de Reynaldo Hahn au sujet de Rêve de valse
d’Oscar Strauss afin de montrer combien la valse imprègne l’opérette viennoise pour
en devenir la véritable marque de facture.
« Du commencement à la fin, il flotte une valse obsédante, caressante, persistante,
entraînante, languissante, et c’est toujours la valse, même quand ce n’est pas elle
qu’on entend. Elle succède aux autres valses qui se mêlent à elle. Elle ne s’efface que
pour reparaître. Elle se transforme, se déforme, se reforme, tantôt lente, tantôt vive,
tantôt voluptueuse et douce, tantôt criarde et brutale, confondue avec les autres airs,
les soulignant, les animant, les dominant. Et ce pareil procédé, qui d’abord il patiente,
qui exaspère ensuite, finit par s’imposer, par provoquer une façon de vertige
physiologique, sinon par dégager une sorte de poésie. »
UN PEU D’HISTOIRE
Le mot valse provient de l’allemand : Walzer
qui signifie « tourner ». Cette danse à trois
temps, le premier fortement marqué, est
apparue au XVIIIème siècle comme figure
finale du Ländler autrichien. Elle devient une
danse de société qui, de Vienne où elle
triomphe, s’étend à l’Europe dans la première
moitié du XIXème siècle. Elle est rapidement
stylisée en valse de salon, de concert, ou
encore en valse symphonique. Elle pénètre
aussi l’opéra et l’opérette.
Joseph Lanner (1801-1849) : est le premier à
avoir transformé le vieux ländler, danse
populaire à trois temps, en valse au rythme
élégant et aérien.
Johann Strauss Ier (1804-1849) sera sacré
« roi de la valse ». Il fera danser la Cour des
Habsbourg et accomplit des tournées en
Europe. Il est l’auteur de 146 valses dont la
célèbre Sommernachtträume (Rêve de nuit
d’été).
JOHANN STRAUSS II (1825-1899) : LE PERE FONDATEUR DE
L’OPERETTE VIENNOISE
Il se décide à se lancer dans l’opérette à 46 ans après avoir
composé pas moins de 342 opus dont valses, polkas et le
fameux Beau danube bleu.
Il sera très vite sacré « roi de l’opérette » avec, en 1871,
Indigo et les 40 voleurs : un très grand succès qui dépassera
largement les frontières allemandes.
« A mon avis, Johann Strauss est, de tous les
musiciens bénis par les dieux, celui qui donne le plus
de joie. J’admire en particulier chez lui son talent
original. A une époque où tout autour de lui s’était
plutôt tourné vers ce qui était compliqué et
intellectuel, cet homme, au talent naturel, était
capable de créer à partir de tout et de rien. Il est pour
moi un des derniers qui eurent des idées simples, car
c’est bien de la simplicité, de la mélodie à l’état pur
dont il s’agit. »
Parmi les nombreux compositeurs qui se sont illustrés dans
l’opérette viennoise, on peut citer : Karl Millöcker (1842-
1899), Carl Zeller (1842-1898), Richard Genée (1823-1995),
Friedrich Zell (1829-1895), Franz Lehar (1870-1948), Oscar
Strauss (1870-1954), Edmund Eysler (1874-1949), Ralph
AUGUSTE RENOIR
DANSE A LA VILLE
CAMILLE
CLAUDEL
LA VALSE Musée Rodin
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ETUDE DES POINTS COMMUNS ET DIFFERENCES ENTRE L’OPERETTE
ET SES ADAPTATIONS CINEMATOGRAPHIQUES
La Veuve joyeuse a donné lieu à plusieurs adaptations cinématographiques :
- 1925 : La Veuve joyeuse, film muet d'Erich von Stroheim avec
Mae Murray et John Gilbert.
L'intrigue de l'opérette originale ne représente qu'une petite partie du film.
Von Stroheim, originaire des Balkans, pose un regard noir et critique sur
ce vieux monde, associant la noblesse et le pouvoir royal à la
dégénérescence et à la perversité.
- 1937 : La Veuve joyeuse, film musical d’ Ernst Lubitsch, avec
Jeannette Mac Donald et Maurice Chevalier dans les rôles principaux
- 1952 : La Veuve joyeuse, film de Curtis Bernhardt avec Lana
Turner et Fernando Lamas.
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LES OUTILS PEDAGOGIQUES
LA MODERNITE DE L’OPERETTE VIENNOISE : MORITZ CSAKY, VIENNE-
BUDAPEST, 1867-1918
L’opérette viennoise véhicule, parfois camouflés, des éléments de critique politique et sociale, qui
tiennent au contexte de l’évolution sociale dans toute l’Europe. Ébranlement général des
certitudes, crise de conscience et d’identité, telles étaient les conséquences de cette évolution,
et autour de 1900, elles ne s’expriment pas seulement dans l’art et la littérature de la
modernité. Il est compréhensible que l’on tentât sans cesse d’échapper à cette situation : au
niveau esthétique, en expérimentant de nouvelles orientations stylistiques ; dans le domaine
intellectuel, en approfondissant les réflexions sur ce nouvel état de choses ; en politique, en
cherchant de nouvelles solutions sociales ; et dans la vie quotidienne, en se réfugiant dans un
monde d’illusion, de plaisir et de divertissement, tel que l’offrait la scène. Et celle-ci,
précisément, permettait que les aspects terriblement graves de l’ascension sociale soient traités
à la légère, sur le mode plaisant, féerique, comique, voire satirique, et que le public, anonyme
dans la salle obscure, en rit, s’en moque et les critique. Cette façon de sublimer la critique en
littérature était assez traditionnelle en Autriche depuis le despotisme éclairé.
Ainsi, l’opérette viennoise était aussi la représentante de cette forme typiquement
autrichienne de critique qui, depuis l’époque de Joseph II – la seconde moitié du XVIIIe siècle
trouvait son expression dans la parodie, la satire, le pastiche. L’ironie en littérature est
demeurée jusqu’à nos jours, jusqu’à Thomas Bernhard, un instrument valide de l’écriture
autrichienne. L’allusion aux différences sociales est manifestement un trait fondamental de
l’opérette viennoise, mais les inégalités y paraissaient toujours se résoudre en une harmonie
féerique, et dans telle scène de déguisement ou de bal masqué où les roturiers usurpaient bien
sûr un rang plus élevé, le dur combat pour l’ascension sociale semblait facile à remporter. Ce
qui n’empêchait pas que cette caste nobiliaire, objectif lointain de tant de bourgeois (le nombre
de brevets de noblesse acquis moyennant finance jusqu’à la fin du siècle le montre bien), fût
sans cesse un objet de moquerie au théâtre et dans l’opérette. Cette image ambivalente de la
noblesse était peut-être aussi l’expression d’une réflexion indirecte et d’une thérapie salubre,
le spectateur bourgeois pouvant rire, dans l’obscurité de sa loge, de ce qui dans la vie n’avait
rien de drôle. Il riait non seulement d’un baron d’opérette hongrois (Le Baron tzigane, Johann
Strauss, 1885), personnage effectivement anachronique en cette fin de siècle, de la bonne
bourgeoisie cultivée (La Veuve joyeuse, Lehár, 1905, Rêves de valse, Oskar Straus, 1907),
mais il riait aussi de son propre arrivisme. La critique politique présente dans beaucoup
d’opérettes y est certes parfois camouflée et domestiquée. Ainsi, dans La Veuve joyeuse,
quand Hanna Glawary tient des propos qui étaient fort bien compris dans le contexte du débat
sur le suffrage universel de 1905, mais où les générations ultérieures ne voyaient plus qu’un
bariolage superficiel : « Je déteste la politique. Chez l’homme, elle gâte le caractère ; nous
autres femmes y perdons notre chic. » A l’automne de cette même année, c’étaient à Vienne
les grandes manifestations sociales démocrates pour le suffrage universel. L’image sceptique
et même négative qu’en donne La Veuve joyeuse correspond à l’attitude de la moyenne
bourgeoisie, qui ne voyait à l’extension du droit de vote que des désavantages pour elle et pour
la nationalité allemande. En outre, la plupart des spectateurs d’alors comprenaient sans
difficulté que – toujours dans La Veuve joyeuse– Pontevedro voulait dire Monténégro (au
point que l’ambassadeur de ce pays se plaignit à la cour de Vienne) mais qu’en revanche,
l’affreux désordre régnant à la cour du Pontevedro caricaturait la politique de Vienne, que la
critique constante du pouvoir visait en fait la bureaucratie austro-hongroise et qu’en se
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moquant du nationalisme pontevedrin, on s’en prenait au nationalisme des sujets de la double
monarchie.
L’opérette ne cessait d’aborder l’actualité politique. Il est question dans La Veuve
joyeuse d’accords bilatéraux, de triple alliance, d’équilibre européen ou d’une politique des
portes ouvertes : autant de formules empruntées au discours politique réel et extrêmement
familières aux contemporains, même si elles s’appliquent là, non point à la politique
extérieure, mais aux avatars du mariage bourgeois. [...]
Mais l’opérette viennoise, autour de 1900, n’avait pas seulement cette fonction de
critique sociale et politique. Elle avait en outre une importance culturelle en tant que
médiatrice de la modernité. Ses livrets sont signés de noms qui ont leur place, même si ce n’est
pas toujours la première, dans la littérature de la modernité viennoise : Félix Salten (Des filles
riches, Oskar Straus, 1907) qui fut président du Pen –Club autrichien entre les deux guerres ;
Félix Dörmann, traducteur de Baudelaire et célèbre poète « décadent » (Rêve de valse, Oskar
Straus, 1907) ; Arthur Schnitzler (Le Valeureux Cassien, Oskar Straus, 1909) ; et surtout
Victor Léon, dramaturge au Deutsches Volkstheater de Vienne, publiciste et auteur
dramatique, dont les textes firent le succès de bien des opérettes de Lehár. Léon appartenait au
groupe Jeune Vienne du Café Griensteidl et connaissait les idées de la « Jeunesse rebelle »
(Arnold Schoenberg), dont il transmit les grandes lignes à un large public dans ses pièces et
ses livrets. « Enfin un nerveux ! Cela fait du bien au milieu de ce morphinisme poseur. Ce
n’est pas un créateur, juste un librettiste... » Tel est d’abord le commentaire involontairement
positif de Karl Kraus sur Victor Léon. (1897). Condamné au succès pour pouvoir gagner de
l’argent, Léon suivait le goût de son public. Donc, non seulement l’opérette transmettait la
modernité à ce large public, mais elle est l’indice que celui-ci y était réceptif et capable de s’y
identifier.
La Veuve joyeuse de Franz Lehár et Victor Léon peut, là encore, illustrer les rapports entre
l’opérette et la modernité. Un critique hongrois qualifia l’œuvre « d’événement historique, de
manifestation de l’esprit du temps (Károly Lovik, dans la revue A Hét, 1907). De fait, le livret
de Victor Léon thématise des états de conscience caractéristiques de la modernité. Les deux
couples, Hanna-Danilo et Valencienne- Camille, incarnent le contraste moderne/rétrograde,
liberté/étroitesse bourgeoise. L’un des messages de la pièce est l’éloge de la liberté moderne,
du refus des normes. Cela se manifeste aussi par l’attitude anticapitaliste du couple moderne.
Hanna est courtisée pour ses millions, qui à ses yeux n’ont rien à voir avec sa personne, et qui
pèsent aussi à Danilo. Saint-Brioche et Camille, champion des valeurs bourgeoises
traditionnelles, sont les seuls à trouver normal qu’on courtise la veuve pour sa fortune. A quoi
s’ajoute le capitalisme d’État de Zeta qui souhaiterait que les millions ne quittent pas le pays et
que la veuve choisisse donc le bon mari. Le refus des normes, c’est aussi celui des institutions
bourgeoises comme le mariage : Danilo voit en celui-ci « un point de vue très dépassé » et
Hanna l’approuve, se déclarant pour la « manière parisienne où chacun vit sa vie » : « Un
ménage sans contrainte, comme on fait à Paris ! Il dit Madame, je dis Monsieur, comme on
fait à Paris ! Nous nous aimons à notre manière, la manière parisienne ! » (acte II). Paris
s’oppose ici à Pontevedro (Vienne) et signifie liberté, ouverture, modernité. On trouve le
même argument peu auparavant, en 1890, dans les journaux inédits d’Hermann Bahr : « Le
mariage moderne n’est possible qu’à Paris, il exige Paris, c’est sa condition nécessaire. » Les
amoureux bourgeois Valencienne et Camille sont à cent lieues de cela ; Valencienne est
mariée, ce qui ne change rien : le séducteur amoureux de la femme « comme-il-faut » vantent
les mérites d’un tranquille mariage bourgeois retranché dans un « chez-soi » (la patrie
provinciale) à l’écart du monde orageux et hostile. A la première partie de leur duo, la
partition est un two-step, allegretto, une danse moderne soulignant les contradictions de la
situation, à laquelle s’oppose dans la seconde partie une musique lente et pompeuse.
Traduction de Bernard Lortholary
Extrait de Vienne-Budapest 1867-1918
Éditions Autrement,
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SOUVENIR D’UN SOIR D’OPERETTE : THOMAS MANN, CONFESSIONS
DU CHEVALIER D’INDUSTRIE FELIX KRULL
Quand je fouille encore dans mon âme pour trouver d’autres impressions de jeunesse, il me
faut évoquer le jour où, pour les premières fois, je fus autorisé à accompagner au théâtre mes parents.
[...]
Nous étions allés d’abord dans un « café viennois » où nous avons pris du punch sucré, tandis
que mon père sirotait une absinthe au moyen d’un chalumeau, toutes choses de nature à
m’impressionner vivement. Mais comment décrire la fièvre qui s’empara de moi quand un fiacre nous
eut conduits au théâtre, objet de ma curiosité, et que la salle, tout illuminée, avec ses loges, nous
accueillit ? Aux balcons, des femmes s’éventaient les seins et tout en bavardant, les messieurs se
penchaient sur elles ; l’assemblée bourdonnante du parterre où nous nous trouvions, les parfums
qu’exhalaient les chevelures et les vêtements, mêlés à l’odeur du gaz d’éclairage, les bruits doucement
confus de l’orchestre accordant ses instruments, la luxuriance des peintures du plafond et du rideau qui
représentaient une multitude de génies nus et en raccourci, des cascades de formes féminines roses –
combien tout cela était fait pour exalter les sens d’un adolescent et préparer son esprit à des sensations
extraordinaires ! Jusqu’alors, je n’avais jamais vu, sauf à l’église, un si grand assemblage de personnes
dans une haute et somptueuse salle décorée de lustres. Et en fait, le théâtre, avec son compartimentage
solennel, ce lieu où sur un plan plus élevé et dans une lumière radieuse, des êtres d’élection, en
costumes bariolés et baignant dans des effluves musicaux, exécutent des pas et des danses, parlent,
chantent ou se meuvent selon certains rites, le théâtre dis-je, m’apparut comme le temple du plaisir, un
lieu où des hommes avides de visions édifiantes, se réunissaient dans l’ombre, en face d’une sphère de
clarté et de perfection, pour contempler, bouche bée, ceux qui incarnaient leur idéal.
On jouait une pièce d’un genre sans prétention, une œuvre de la muse court-vêtue, comme on
dit je crois, une opérette dont j’ai, à mon grand regret, oublié le titre. A un certain moment, l’action se
situait à Paris (ce qui mit mon pauvre père en belle humeur) et gravitait autour d’un jeune oisif ou peut
être un attaché d’ambassade, un séduisant bourreau des cœurs et coureur de cotillons qu’incarnait la
vedette masculine du théâtre, un chanteur très en vogue appelé Müller-Rosé. J’appris son nom par mon
père qui avait eu l’heur de le connaître et son image vivra à jamais dans ma mémoire. Je suppose qu’il
est maintenant vieilli et usé comme moi, mais sa façon, en ce temps-là, d’éblouir la foule – moi compris
– compte parmi les impressions décisives de ma vie. [...]
A sa première entrée, il était vêtu de noir et pourtant un éclat frivole émanait de lui. Il était
censé revenir d’une réunion de viveurs et se trouvait dans un état de légère ébriété qu’il simulait
joliment et noblement, sans dépasser les bornes d’une agréable bienséance. Il portait une cape noire
doublée de satin, des escarpins vernis, un habit de soirée noir, des gants blancs glacés et un haut-de-
forme coiffait sa tête lustrée et frisée. Selon la mode militaire du jour, sa raie lui descendait jusqu’à la
nuque. Tout cela était parfait et repassé de frais, d’une perfection qui n’aurait sans doute pas tenu un
quart d’heure dans la vie réelle, et, pour ainsi dire, n’était point de ce monde.
En particulier, le haut-de-forme qu’il portait un peu de biais sur le front, à la mode des viveurs,
était le modèle exemplaire et rêvé du genre, sans un grain de poussière ni une rugosité, avec des reflets
merveilleux, comme peints, – en harmonie avec le visage de cet être sublime, qui semblait modelé dans
la cire la plus fine : un teint d’un rose délicat, des yeux en amande cernés de noir, un petit nez bref,
droit, une bouche coralline au dessin net, à la lèvre supérieure arquée et renflée, surmontée d’une petite
moustache que l’on eût dite tirée au compas ou dessinée au pinceau. Titubant d’un pas élastique et
balancé que l’on n’observera jamais chez les gens vraiment ivres, il abandonna sa canne et son chapeau
à un domestique, glissa hors de sa cape et se dressa en habit avec plastron de chemise abondamment
plissé où scintillaient des boutons de diamant. Tout en parlant et riant d’une voix argentine, il ôta aussi
ses gants et l’on vit ses mains, au revers d’un blanc farineux, également ornées de brillants et la paume
aussi rose que son visage. A l’une des extrémités de la rampe, il fredonna le premier couplet d’une
chanson qui décrivait l’extraordinaire légèreté et la gaîté de vie d’attaché et de coureur ; puis, les bras
déployés dans un transport d’extase et faisant claquer ses doigts, il gagna en dansant l’autre extrémité et
chanta le second couplet ; après quoi il sortit pour se faire rappeler par les applaudissements et entonna
le troisième couplet devant le trou du souffleur. Ensuite, avec une grâce insouciante, il se mêla aux
péripéties de la pièce. Il jouait le rôle d’un homme très riche, ce qui donnait à sa personne un caractère
de séduisante folie.
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Au cours de l’action, il se montra dans des tenues diverses, un costume de sport blanc comme neige,
ceinturé de rouge, un riche uniforme de fantaisie, et même, à la suite d’une intrigue aussi scabreuse que
désopilante, il apparut en caleçon de soie bleu ciel. On le vit dans des situations osées, extravagantes,
d’une fascinante excentricité, aux pieds d’une duchesse, sablant le champagne avec deux filles de joie
pleines d’exigences ; le pistolet levé, prêt à se battre en duel avec un rival complètement stupide. Et
aucun de ces jeux élégants et fatigants ne réussit à ternir sa tenue immaculée, à déranger le pli
irréprochable de son vêtement, à éteindre ses reflets, à échauffer désagréablement son visage rose. Tout
à la fois contenu et exalté par les règles musicales, les nécessités scéniques, mais libre, impertinent et
léger dans le cadre des conventions où il se mouvait, il évoluait avec une grâce qui n’avait rien de
négligé ni de banal. Jusqu’au bout des doigts, son corps semblait imprégné d’un charme magique qui ne
se saurait traduire que par le terme assez imprécis de « talent» et manifestement lui procurait autant de
jouissance qu’à nous. Sa manière de se lever de son siège, de s’incliner, d’entrer et de sortir avait
quelque chose de complaisant qui vous insufflait la joie de vivre. Oui, voilà, Müller-Rosé irradiait la
joie de vivre, si toutefois ce mot s’applique au délicieux et douloureux sentiment d’envie, de nostalgie,
d’espoir et d’aspiration amoureuse que la vue du beau et l’heureuse perfection allument dans l’âme.
Autour de nous, le public du parterre se composait de bourgeois et de leurs femmes, de commis
de magasin, de jeunes volontaires d’un an et de jeunes filles en blouse ; si grand que fût mon
amusement, j’eus assez de présence d’esprit et de curiosité pour observer l’effet que la représentation
exerçait sur mes compagnons de plaisir. Mes propres impressions m’aidaient à interpréter les mines des
spectateurs ; elles exprimaient, ces mines, une imbécillité béate. Un sourire de ravissement sur toutes les
lèvres – plus doux et plus ému chez les petites en blouse, il offrait, sur les figures des femmes, un
caractère d’un rêve de leur propre jeunesse. Quant aux commis et aux volontaires d’un an, sur leurs
faces levées vers la rampe, tout était dilaté, les yeux, les narines, la bouche. En même temps, ils
souriaient. Peut-être pensaient-ils : « Si nous nous trouvions là-haut, en caleçon – quelle figure ferions-
nous? Et quelle attitude hardie, désinvolte, en face de ces deux filles si exigentes ! » Quand Müller-
Rosé sortait de scène, toutes les épaules s’affaissaient et la foule semblait privée d’une force. Chaque
fois que, le bras levé au ciel, il filait un son aigu et d’un pas conquérant s’avançait jusqu’à la rampe, les
poitrines se tendaient vers lui au point que les corsages de satin des femmes craquaient aux coutures.
Toute cette assemblée plongée dans l’ombre ressemblait à un immense essaim de papillons nocturnes
qui se précipitent, muets, aveugles, ivres d’extase, vers une flamme rayonnante.
Mon père s’amusait royalement. Selon l’usage français, il était entré dans la salle avec sa canne
et son chapeau.
Aussitôt le rideau baissé, il se coiffa de l’un et, de l’autre, participa à la frénésie des applaudissements
en tapant le plancher à coups bruyants et répétés. « C’est épatant ! », répétait-il à voix très basse avec
transport.
Extrait des Confessions du chevalier d’industrie Felix Krull
Traduction française de Louise Servicen, Albin Michel, 1956
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HENRY-LOUIS DE LA GRANGE, GUSTAV MAHLER, CHRONIQUE D’UNE
VIE, T.2 « L’AGE D’OR DE VIENNE »
Un soir, écrit Alma Mahler, nous avons été voir l’opérette La Veuve joyeuse, qui nous a
enchantés, Mahler et moi. Ensuite, nous avons dansé ensemble et nous avons [tous les deux] reconstitué
de mémoire les valses de Lehár. Il est même arrivé quelque chose d’amusant. Il y avait un tour [de la
mélodie] que nous n’arrivions pas à retrouver, malgré tous nos efforts. Pourtant, nous étions tous les
deux bien trop snobs [verschmockt] pour nous décider à acheter la partition. Nous sommes donc allés
chez le marchand de musique Doblinger. Mahler s’est entretenu avec l’employé de la vente des
partitions, tandis que, de mon côté, je feuilletais d’un air faussement distrait les nombreuses partitions
de piano et pots-pourris de La Veuve joyeuse, jusqu’ à ce que j’aie retrouvé le détail [Wendung]. Alors,
je me suis approchée de Mahler et il a pris rapidement congé. Dans la rue, je lui ai chanté le passage
pour qu’il ne risque plus de m’échapper. »
Mahler allant entendre une opérette ? Mahler chantant une valse ? L’incident est assez rare
dans la vie de ce « martyr de la musique » pour que l’on examine de plus près la remarquable opérette
qui a été révélée aux spectateurs du Theater an der Wien le soir du 30 décembre 1905. Pour Mahler,
Franz Lehár n’est pas inconnu. Né à Komaron (Hongrie) en 1870, kapellmeister au troisième régiment
royal et impérial de Budapest, il a composé à l’âge de vingt-six ans son premier opéra, Kukuschka. Le
fait est tellement inhabituel qu’il a attiré l’attention de l’empereur en personne et que, deux ans plus
tard, il a convaincu le directeur de l’Opéra de Budapest de monter l’ouvrage. Pourtant, cette première
production n’a nullement calmé l’ambition du jeune
kapellmeister de musique militaire, qui est impatient d’être représenté à Vienne. Un jour, ne doutant de
rien, il a adressé à Mahler le télégramme suivant : « Vous prie instamment d’assister à la représentation
de mon opéra que je dirigerai moi-même. Destin de mon œuvre entre vos mains. Vous seul en
déciderez. Franz Lehár. »
Quelques jours plus tard, au Café Impérial, Mahler aperçoit le critique Ludwig Karpath, dont il
connaît l’origine hongroise, et lui demande s’il a entendu parler du jeune compositeur qui lui a envoyé
sa partition. Il a déjà « lu le livret » et « si la musique est à moitié aussi intéressante, j’ai l’intention de le
donner ». Malheureusement, la partition ne l’éblouit pas, puisque, malgré tous les efforts de Karpath,
qui a promis à la famille Lehár de faire pression sur le directeur de l’Opéra de Vienne, l’ouvrage est
finalement refusé.
Une fois installé à Vienne, Lehár finira par obtenir que Kukuschka, rebaptisée Tatjana et dont
le livret a été révisé par Max Kalbeck, l’un des meilleurs spécialistes du genre, soit montée à la
Volksoper. Entre-temps, il a écrit pour un des bals de bienfaisance de la princesse Metternich-Sandor
une valse qui fera le tour de l’Europe, Gold und Silber [L’Or et l’Argent], après quoi il a composé toute
une série d’opérettes : Fraülein Leutnant (Mademoiselle le Lieutenant), Arabella, Die Kubanerin et
Das Club Baby (1901) ; Wiener Frauen [Femmes viennoises], Der Rastelbinder [Le Réparateur
itinérant] (1902) ; Der Göttergatte [L’Époux des dieux], Die Juxheirat [Le Mariage pour rire] (1904).
Représentées au Volkstheater, au Carlstheater ou Theater an der Wien, toutes ont obtenu un succès
considérable, sinon triomphal.
L’influence d’Offenbach y est manifeste dans les allusions irrévérencieuses à l’antiquité
classique [L’Époux des dieux]. Non moins évidente y est l’empreinte de la musique slave et la veine
mélodique littéralement inépuisable du compositeur. A partir de Das Club Baby, Lehár a eu la chance
de collaborer avec le plus célèbre librettiste d’opérettes de Vienne, Victor Léon, auteur de Wiener Blut
[Sang viennois], opérette composée après la mort de Johann Strauss sur des motifs empruntés à ses
œuvres. Malheureusement, le genre même est alors en pleine décadence : « Aux alentours de 1904,
aucun amateur d’art qui se respecte ne fréquente plus les théâtres d’opérettes. Seules s’y rendent les
femmes avec leur entourage. »
C’est alors que, tout d’un coup, le 30 décembre 1905, survient la révélation, révélation qui
d’ailleurs n’a pas été immédiate puisque, après trois mois d’exploitation déficitaire, La Veuve joyeuse a
émigré du Theater an der Wien au Raimund Theater où, du jour au lendemain, les salles ont été
combles. « La Veuve joyeuse, opérette «parisienne», et pourtant viennoise jusqu’au bout des ongles, a
été bien plus qu’un succès théâtral, elle a été une authentique révolution du genre », écrit Stefan Czech.
« Lehár a enfin trouvé le charme naturel, artistique, que Richard Strauss avait su retrouver à l’Opéra. Le
livret s’était déjà débarrassé des pantins romantiques. Des hommes de chair et de sang envahissaient la
scène et la musique exprimait leur âme. Ce fut avant tout une révolution pour ce qui est de l’invention
mélodique, une musique non pas « dérivée de » mais créée pour elle-même. Une parure étincelante de
trémolos, comme chez Puccini, est tendue au-dessus de l’invention mélodique. Le tissu harmonique
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possède un puissant éclairage impressionniste, avec une grande richesse de nuances. Cette musique-là
se propage toute seule, même sans « l’action», de sorte que personne ne peut, ni ne veut, la garder pour
lui. Même aux non-musiciens, elle donne le sentiment de la mélodie. [...] Elle s’impose par sa clarté, sa
légèreté et, en même temps, elle donne toute une série de petites décharges [Schläge] électriques et
aveuglantes. Elle rayonne de santé et elle est un peu sensuelle [schwül] : La Chauve-Souris, version
1906. [...] La musique se renouvelle sans cesse par le ressort dramatique de l’action. Une électricité
incroyable rend chaque situation piquante. Même les malentendus qui s’enchaînent les uns aux autres ne
sont pas seulement des malentendus d’opérette, ils sont engendrés par les caractères eux-mêmes. C’est
pourquoi, lorsque la situation se résout dans le chant et dans l’orchestre, tout paraît si juste.
Par ailleurs, Lehár possède une technique et une culture infiniment supérieure à celle de ses
concurrents. L’un de ses biographes, Bernard Grün, souligne chez lui le mélange subtil des éléments
slaves et viennois, l’utilisation des coloris instrumentaux modernes, de Strauss, Mahler et Debussy,
violons divisés, vents dans le registre grave, raffinements de rythme et de contrepoint, tout cela était
inconnu avant dans l’opérette.
Extrait de Gustav Mahler, Chronique d’une vie
Tome II : L’âge d’or de Vienne
Fayard, 1983
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SERGE GAINSBOURG, L’ASSASSINAT DE FRANZ LEHÁR
Un jour que je m’en allais, Le pont des Arts
Dans mes pensées, ma rêverie,
Je me surpris
A croiser un
Homme-orchestre un
Peu assassin.
Il travaillait du piccolo
Et du chapeau
Des flûtes, des coudes, du cor
Et, mieux encore,
De l’orgue oui,
Mais, comme on dit,
De barbarie.
Ce qui sortait de ses instruments
C’était sanglant.
J’aurais voulu entendre ça
Que vous soyez là,
C’était Byzance
En apparence
Une connaissance.
J’ai reconnu dans ce tintamarre
Mon Franz Lehár.
Y me l’avait si bien arrangé
Que c’était pitié
En voyant ça
J’ai crié à
L’assassinat.
L’homme-fanfare sans broncher
M’a salué
D’une main, de l’autre il m’a pris
Quelques louis
Me remerciant,
En attaquant,
Me remerciant,
L’or et l’argent.
PAROLES ET MUSIQUE
SERGE GAINSBOURG
1962
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POUR EN SAVOIR PLUS
BIBLIOGRAPHIE
DE LA GRANGE, Henry-Louis, Vienne une histoire musicale, Paris, Fayard,
1995.
DUTEURTRE, Benoît, L’Opérette en France, Paris, Seuil, 1997.
L’Avant-Scène Opéra, La veuve joyeuse, numéro 45, 1982.
La Veuve Joyeuse, opéra de Lyon, 2006.
Cet ouvrage, mis en ligne sur le net, contient le livret de l’opéra.
DISCOGRAPHIE
ORCHESTRE DE LA SOCIETE DES CONCERTS DU
CONSERVATOIRE, CHOEURS RENE DUCLOS SOUS LA
DIRECTION D’YVON LEENART
Micheline Dax (Missia), Michel Dens (Danilo), Suzanne Lafaye
(Nadia), André Mallabrera (Camille), Michel Roux (Popoff),
Jean-Christophe Benoît (D’Estillac), Christos Grigoriou
(Lerida), Denise Benoit (Manon)
EMI – 1967
CHOEURS ET ORCHESTRE LYRIQUE DE L’ORTF SOUS LA
DIRECTIONS D’ADOLPHE SIBERT Teresa Stich-Randall (Missia), Jean-Guy Henneveux (Danilo),
Christiane Jacquin (Nadia), Henry Legay (Camille), Robert
Destain (Popoff), Jacques Villa (D’Estillac), Gérard Friedmann
(Lerida), Monique Stiot (Manon)
Intégral Classic – Enregistrement public, 1970
WEBOGRAPHIE
VIDEO
http://www.dailymotion.com/video/xpf801_la-veuve-joyeuse_creation
Petite présentation de l’opéra par : Christophe Ghristi, dramaturge pour l’opéra de Paris.
Rappel sur le contexte historique.
http://www.youtube.com/watch?v=Zl-hMHK4Zqo&feature=related
Mady Mesplé interprète l’air emblématique de la Veuve Joyeuse : « L’heure exquise ».
http://www.youtube.com/watch?v=X2-CBpioaa8
Extrait de la Veuve avec Karine Gossard dans le rôle de Missia.
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LA VEUVE JOYEUSE A L’OPERA DE REIMS
LA PRODUCTION
Samedi 6 octobre 20h30
Dimanche 7 octobre 14h30
Danilo : REGIS MINGUS
Missia Palmieri : JULIE FUCHS
Nadia : SOPHIE HAUDEBOURG
Camille de Coutançon : RAPHAËL BREMARD
Figg : KEVIN LEVY
Popoff : JACQUES DUPARC
Lerida : FABRICE TODARO
D'Estillac : VIRGIL FRAMAIS
Kromsky : JACQUES LEMAIRE
Manon : AURORE DELPLACE
Générale scolaire Vendredi 5 octobre – 20h00 gratuite
Direction musicale : DOMINIQUE TROTTEIN
Mise en scène : JACQUES DUPARC
Lumières : PHILIPPE GROSPERRIN
Décors : CHRISTOPHE VALAUD
DUREE : 3 HEURES
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ZOOM SUR....JACQUES DUPARC,
METTEUR EN SCENE
Durant ses études universitaires à la faculté de droit
et de lettre de Nantes, il poursuit le cycle intensif à
vocation professionnelle de Comédie au
Conservatoire National de Région auprès de Jacques
Couturier. Il collabore ensuite avec Jean-Luc Tardieu
à la Maison de la Culture de Nantes dans plusieurs
spectacles dont Irma la Douce et Si Guitry m’était
conté à la Comédie de Paris. Il poursuit sa formation
au Conservatoire National Supérieur de Musique de
Paris où il obtient un premier Prix à l’unanimité du
jury. Cela le conduit à interpréter des rôles de jeune
premier sur les scènes lyriques francophones, avec
une préférence pour Offenbach, Lehàr et Messager.
En tant qu’interprète, il participe à la nouvelle
production de L’Homme de la Mancha mis en scène
par Antoine Bourseiller à Liège, aux côtes de Jose Van
Dam.
Dans ce même opéra, il a interprété la comédie
musicale Titanic et l’opérette Trois Valses mis en
scène par Jean-Louis Grinda, spectacles repris sur de
nombreuses scènes. Parallèlement, Jacques Duparc
se tourne vers la mise en scène de comédies
musicales, opérettes et opéras comiques,
notamment : La Veuve Joyeuse, Le Pays du Sourire, La Chauve-souris (Avignon, Marseille et
Tours), Valses de Vienne (Toulouse, Rouen), Phi-Phi, Ta Bouche, La Vie Parisienne (Bordeaux) ,
Dédé de Chritiné (Nancy), La Route Fleurie, Yes (Tours, Rennes, Reims et Metz), Le Mikado
(Tours, Rennes, Metz, Nancy, St-Etienne et Avignon), La Belle Hélène (Nancy, Tours, Avignon,
Menton, Reims, Bordeaux…). A Paris, il met en scène Dédé à l’Opéra-Comique, L’Auberge du
Cheval Blanc à Mogador (spectacle repris à Avignon, Reims et Toulon). Il écrit et met en scène la
revue French Cancan pour Les Folies Bergères et Le Sporting Club de Monte Carlo. Parmi les plus
récentes productions qu’il a mises en scène citons, Passionnement (Rennes, Tours et Avignon),
Princesse Czardas (Metz, Avignon et Reims), Un de la Canebière (Avignon et Metz), L’Auberge du
Cheval Blanc (Avignon et Toulon). Outre son activité de metteur en scène et de chanteur, il écrit
des comédies musicales (livret et musique) inspirées par l’histoire de sa région, La Vendée :
Charette ou la victoire des vaincus (1992) joué à La Cité des Congrés de Nantes et à l’Opéra de
Tours (1994), Clemenceau, la tranchée des baïonnettes (2005) joué à l’Opéra de Reims (2008),
1588, De sel et de Braise créé au Festival Musical de L’Abbaye de L’Ile Chauvet en Vendée
(2007), Bonchamps, la Force du Pardon qui a été créé au printemps 2010.
Jacques Duparc soutient et participe à la formation de jeunes chanteurs dans le cadre de
L’Académie Internationale de Comédie Musicale à Paris.
L'opérette est-elle toujours d'actualité ?
« Elle est l'héritière de son époque, le XIXe
siècle ; Il faut donc trouver pour aujourd'hui
d'autres formes de création, qui conviennent
plus directement à notre époque : comme
Laurent Petitgirard ou comme la compagnie
des Brigands. Mais on a toujours grand
plaisir à revoir les grands classiques du
répertoire ; dans ce cas, il faut certes
conserver l'esprit d'origine, mais surtout
varier les regards, donc les plaisirs. »
Extrait d'une interview parue dans
le dauphine.com
RENCONTRE AVEC LE METTEUR EN SCENE A L’OPERA DE
REIMS
JEUDI 4 OTOBRE A 18H30
DUREE : 1 H
TOUT PUBLIC
A L’ISSUE DE CETTE RENCONTRE VOUS AUREZ LA
POSSIBILITE D’ASSISTER A LA REPETITION DU
SPECTACLE
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LA BIOGRAPHIE DES ARTISTES
DOMINIQUE TROTTEIN, DIRECTION MUSICALE Elève des conservatoires de Lille,
Tourcoing, et Paris, Dominique
Trottein est engagé comme chef
de chant à l’Opéra de Nantes puis
comme assistant de Gunter
Wagner, chef des chœurs.
Parallèlement, il suit les cours de
direction d’orchestre de Pierre
Dervaux. En 1989, Antoine
Bourseiller le choisit pour diriger
les chœurs de l’Opéra de Nancy.
Son travail y est salué par la
presse et les professionnels. Il
participe à la création française
de Billy Budd et de Mort à Venise
et à la création mondiale de
Noche Triste. En 1995, il quitte Nancy pour se consacrer à sa carrière de chef : Candide (Tours,
Nancy), La Flûte Enchantée (Saint-Étienne, où il est nommé chef-assistant), Le Carnaval de
Londres (Metz). Il crée l’ensemble vocal Mille e tre qui se produit dans tous les théâtres Français.
Passionné de comédie musicale il dirige à Nancy une nouvelle version de Dédé en collaboration
avec Jacques Duparc, metteur en scène, spectacle qui sera repris durant plusieurs saisons dans
toute la France. En décembre 1997, à Marseille, il a dirigé une nouvelle production de La Grande
Duchesse de Gerolstein ; à Tours, Le Viol de Lucrèce et Titus , à Toulon La Dame Blanche. Durant
l’hiver 1998-99, il a dirigé une version modernisée de L’Auberge du Cheval Blanc à Paris au
Théâtre Mogador. Durant l’été 1999, pour le Festival de Saint-Céré, avec lequel il continue
actuellement une collaboration pour les créations d’été et les tournées, il crée la nouvelle
production du Barbier de Séville de Rossini. En 2000-2001, il dirige Le Dialogue des Carmélites
pour l’Opéra de Tours et participe à la création française Des Souris et des Hommes à Nantes. En
décembre 2000, il reprend la production de La Grande Duchesse de Gerolstein à l’Opéra
d’Avignon. Pour les célébrations du millénaire, il dirige Le Voyage dans la Lune d’Offenbach,
Carmen et Madame Buterfly à l’Opéra de Metz, et La Bohème à Düsseldorf. En 2002, il dirige La
Dame de Pique et Don Carlo à l’Opéra de Nantes, La Mascotte dans une mise en scène de
Jérôme Savary, « Carmen II le Retour » à Turin et le ballet Giselle à Avignon. En septembre 2002
en tant que directeur musical du « Duo Dijon », il dirige Les Contes d’Hoffmann en ouverture de
saison, puis Tosca, mis en scène par Michel Fau, Don Carlo et Lohengrin. Passionné par la
formation de jeunes chanteurs, il est administrateur du CNIPAL et le premier chef invité de celui-
ci ; il dirige ainsi Orphée aux Enfers en 2005, Cenerentola en 2006. En 2006, il est invité par
l’Orchestre Philharmonique du Maroc, et par l’université de Yale où il dirige Cosi Fan Tutte. En
2006-2007, il a dirigé Zorba Le Grec, ballet de Théodorakis à Metz, Carmen à Dijon, Madame
Butterfly et La Traviata à Besançon. En 2007-2008, ses projets l’ont conduit à Dijon pour
Macbeth, à Avignon pour Orphée aux Enfers, et dans toute la France avec Opéra Eclaté pour la
création du Roi Carotte. Il dirige pendant l’édition 2008 du Festival de Saint-Céré et ensuite en
tournée Les Contes d’Hoffmann. En juin 2009, il a dirigé à nouveau l'Orchestre symphonique de
Milan puis il est allé à Glasgow pour le prestigieux concert "Prom's" avec le Royal Scottish
National Orchestra. En 2009 également, il a dirigé Marius et Fanny de Vladimir Kosma à l’Opéra
d’ Avignon puis les spectacles « Menotti » (le téléphone et Amélia va au bal) à l’Opéra de Tours. Il
assure la direction musicale de L’Opéra de 4 sous, nouvelle coproduction entre les Opéras de
Reims et Metz. Reprise à Tours en 2012, Cosi fan tutte et La Vie Parisienne à l’Opéra d’Avignon,
en 2012 Faust à Avignon et Reims. Il renouera également avec les spectacles de Ballets, les
tournées et nouvelles productions d’Opéra Eclaté.
23 | P a g e
►Christophe Vallaux, décors
Christophe Vallaux débute sa carrière de décorateur en 1976, participe à de nombreux dessins
animés et signera le générique du Dîner de cons. C’est d’ailleurs en réalisant des courts
métrages d’animation projetés sur scène qu’il découvre en 1980 le monde lyrique. En 1982, il
deviendra l’assistant décorateur de Petrika Ionesko de 1983 à 1987, sur des œuvres telles que
Robert le Diable à l’Opéra National de Paris ou encore Macbeth aux Chorégies d’Orange.
Christophe Vallaux est décorateur de spectacles d’opéras et d’opérettes à Nancy : Otello (1987),
Coup de Roulis (1988), Orphée aux enfers (1989), Les fiançailles au Couvent et Princesse
Czardas (1992), Billy Budd (1993). Il a été également l’assistant décorateur de Christian Lacroix
pour Carmen en 1989 à Nîmes. Christophe Vallaux a aussi réalisé des courts métrages
d’animation, projetés pendant les opéras pour Parsifal (1982) à Genève, Oberon (1986) à
Catagne, Aïda (1987) à Stuttgart et Otello (1989) à Nancy. L’Opéra de Marseille l’a invité pour
Orphée aux enfers en 1993 et les Opéras de Nancy et de Toulouse pour Billy Budd. En 1995, il a
créé les décors de La Veuve Joyeuse pour Rouen, Nancy et Rennes. En 2001, l’Opéra de
Marseille lui confie les décors de Die Schweigsame Frau et en 2002 pour Don Pasquale (mise en
scène de Robert Fortune). En 2003, il collabore de nouveau avec Petrika Ionesko à l’Opéra de
Bucarest pour Œdipe Roi ; en 2005, avec Robert Fortune, pour Les Huguenots à l’Opéra Royal de
Wallonie, en 2006, il réalise les décors de Puccini in Paris à Tokyo (mise en scène de Robert
Fortune) et a créé L’île est Belle ; à Paris, pour la Fondation Cartier, dans une mise en scène
d’Agnès Varda. A l’Opéra-Théâtre d’Avignon et des Pays de Vaucluse, il signe les décors de
Carmen, puis ceux de La Veuve Joyeuse et de Princesse Czardas. Suivent en 2004 Dédé, en
2006 Un de la Canebière et en 2007 L’Auberge du Cheval Blanc. On l’a retrouvé enfin dans Le
Chanteur de Mexico à Avignon puis Toulon.
► REGIS MENGUS, DANILO Après des études au CNR de Metz, dans la classe de Juan-Carlos
Morales, et un 1er Prix à l'Unanimité, Régis Mengus fait ses
débuts sur scène à l'Opéra de Metz. Dès cette époque, et malgré
sa jeunesse, ses qualités vocales et musicales lui permettent
d'accéder rapidement à de nombreux rôles (le geôlier dans Le
Dialogue des Carmélites de Poulenc, Léonard dans Les
Huguenots de Meyerbeer, le valet dans Le Bal Masqué de Verdi,
etc), dans lesquels la beauté de son timbre et sa diction parfaite
font merveille. Il est également choisi pour créer le rôle-titre de
l'opéra de Mario Salis La légende d'Horus. Acteur au talent inné,
doué d'autant de finesse que de drôlerie, c'est tout naturellement
qu'il est choisi pour incarner Malatesta dans Don Pasquale de
Donizetti (version concert). Suivra le rôle de Figaro dans Les
Noces de Figaro de Mozart dans la région d'Angers. Parallèlement
à tous ces rôles, Régis Mengus donne de nombreux récitals en
France, en Allemagne et au Luxembourg. En récital, il développe
une affinité particulière avec le répertoire des mélodies
françaises "de caractère", telles que les Chansons Gaillardes de Poulenc ou le cycle de Don
Quichotte à Dulcinée de Ravel, qui mettent en valeur la palette de textures qui caractérisent sa
voix, alliance parfaite d'un velours aux tonalités chaudes et souples et du mordant incisif du
métal. A la fin de l'année 2007, il rencontre l'ancien grand baryton de l'Opéra de Sofia, le bulgare
Nicolaï Savov, et se perfectionne auprès de lui. En parallèle, il travaille régulièrement avec la chef
de chant Anne-Marie Fontaine. En 2008, sa carrière prend une dimension plus internationale,
avec ses débuts à l'Opéra National d'Athènes : il est Christian de Neuvillette dans Cyrano et
Roxane, adaptation lyrique de l'œuvre de Rostand signée Stavros Xaracos. Fin 2009, on l'a vu de
retour à l'Opéra de Metz dans Hamlet d'A. Thomas. A l'Opéra de Tours, avant d'être Charley dans
Pas sur la bouche, Régis Mengus a donné en février 2009 un récital de mélodies françaises. Au
printemps 2010, il incarne Moralès dans le triomphal Carmen de l’Opéra de Lille, dirigé par J-C
Casadesus et mis en scène par J-F Sivadier, repris en octobre 2010 à l'Opéra de Caen. Tout
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récemment, il a été un splendide et séduisant Florestan dans Véronique de Messager à l'Opéra
de St-Etienne en décembre 2010. Parmi ses projets, citons Madame Butterfly de Puccini à
l'Opéra de St-Etienne, ainsi que le rôle du jeune Wagner dans Faust de Gounod à l'Opéra de Metz.
► JULIE FUCHS, MISSIA Jeune artiste pétillante, Julie Fuchs a suivi une formation
musicale (1er prix de violon et de chant) ainsi que
théâtrale à Avignon. Elle obtient quelques années plus
tard un 1er Prix au CNSM de Paris à l’unanimité avec les
félicitations du jury. En 2009, elle est Révélation
Classique de l’ADAMI, lauréate du Prix Palazzetto Bru
Zane au Concours de Paris en 2010, puis reçoit lors du
Festival d’Aix-en-Provence 2011 le prix Gabriel Dussurget.
C’est à l’opéra qu’elle est particulièrement remarquée,
tant elle allie à ses qualités vocales un véritable talent de
comédienne. Elle est entre autres « Susanna » dans Le
Nozze di Figaro à la Cité de la Musique et « Urgande »
dans Amadis de Gaule de J-C Bach à l’Opéra-Comique,
dirigé par Jérémie Rohrer. Elle se produit également
dans King Arthur à l’Opéra Royal de Versailles sous la
direction d’Hervé Niquet dans une mise en scène de Shirley et Dino. En juillet 2011, le Festival
d’Art Lyrique d’Aix-en-Provence lui offre le rôle-titre dans Acis et Galatée, mise en scène du
chorégraphe Saburo Teshigawara, rôle qu’elle reprend à La Fenice de Venise. En 2012, elle est
Rita de Donizetti au Musikverein de Graz, puis Musetta dans Bohème de Puccini à Angers-
Nantes. Passionnée également d’autres univers musicaux, Julie Fuchs collabore en studio avec
des grands noms du Jazz comme Giovanni Mirabassi ou Paco Seri. Au Théâtre du Châtelet, elle
fait une interprétation remarquée du rôle principal de Maria dans The Sound of Music. Elle se
produit régulièrement en récital avec le pianiste Alphonse Cemin (La Folle Journée de Nantes,
Palazzetto Bru Zane à Venise, Opéra de Lille, Metz, Compiègne…). En concert et en
enregistrement, elle chante sous la direction de Louis Langrée, Jérémie Rhorer, Jean-Claude
Malgoire, Hervé Niquet, François-Xavier Roth, Laurence Equilbey ou encore Christophe Rousset.
Prochainement, Julie Fuchs interprètera Eliza Doolittle dans My Fair Lady à l’Opéra de Metz ainsi
que Ciboulette à l’Opéra-Comique. En concert, elle se produit au Théâtre des Champs Elysées
dans le Requiem et les Vêpres solennelles de Mozart sous la direction de J-C Malgoire.
Prochainement, elle chantera la Grande Messe en ut de Mozart sous la direction de Laurence
Equilbey. En 2013/2014, elle intègrera la troupe du prestigieux Opéra de Zurich.
Julie Fuchs est marraine de l’action « Tous à l’opéra » aux cotés de Ruggero Raimondi.
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► SOPHIE HAUDEBOURG, NADIA Elle débute ses études musicales par le violon avant de se
tourner vers l’art du chant à l’âge de 16 ans. Finaliste du
concours «Voix Nouvelles» en 1998 elle intègre la troupe de
l’Opéra National de Lyon jusqu’en 2001 où elle participe à de
nombreuses productions : L’Enfant et les sortilèges, Albert
Herring, The rape of Lucretia, Die Zauberflöte (Papagena), La
Petite renarde rusée (Chocholka), rôle qu’elle reprendra au
Théâtre des Champs Elysées. Elle débute sa carrière dans
Werther (Sophie), Don Giovanni (Zerlina), Le nozze di Figaro
(Susanna), La Bohème (Musetta)… Ces dernières années, elle
se produit aussi bien en France qu’à l’étranger : Jenufa (Jano)
à l’Opéra Royal de Wallonie, Manon (Javotte) à l’Opéra d’
Avignon, le rôle de La Périchole à l’Opéra Comique de Paris,
L’Amour Masqué (Elle) au Festival d’Edimbourg, La Vie
Parisienne (Pauline) à l’Opéra de Bordeaux, La Veuve Joyeuse
(Nadia) à l’Opéra Royal de Wallonie ainsi qu’à l’Opéra Comique
… En avril 2009 l’Opéra de Nice accueille Sophie Haudebourg
pour le rôle de l’Amour dans Orphée et Eurydice de Gluck. Elle
est invitée en juillet 2009 par le Festival de Spoleto pour le
rôle-titre de Mozart de Reynaldo Hahn sur un texte de Sacha Guitry dans une mise en scène de
Pier-Luigi Pizzi. Pour la saison 2009/2010, elle a interprété Lucie dans Le Téléphone de Menotti,
Pas sur la bouche à l´Opéra de Tours, Javotte dans Manon à Massy, Polly Peachum dans
L´Opéra de Quat´Sous de Weill à Metz et à Reims. En 2010/2011 : Manon à Vichy, La vie
parisienne à Avignon et en 2011/2012 : l´artiste est retournée à l´Opéra de Nice pour Yniold
dans Pelléas et Mélisande sous la direction de Marc Minkowski.
► RAPHAËL BREMARD, COUTANÇON Raphaël Brémard débute sa formation musicale auprès de M.P. Nounou
et travaille sa technique vocale avec Gilles Ragon. Il participe à la
neuvième Académie Baroque Européenne d'Ambronay, puis chante
l’Oratorio de Noël de Charpentier, The Messiah de Haendel et la Messe
en mi bémol de Schubert à Montpellier, Johannes Passion de Bach et la
Missa di Gloria de Puccini, avec le Domaine Musique de Lille et à la
Cathédrale Saint-Pierre de Montpellier. Avec l'Ensemble Arianna, il
interprète un programme pour deux ténors autour de Purcell et ses
contemporains, puis se produit en récital de mélodies (Fauré, Duparc,
Britten, Barber, Wolf et Schumann). Pour la saison 2004-2005, il est
pensionnaire au CNIPAL et se produit dans le rôle d’Oberon (The Fairy
Queen) à Marseille, Tarascon et Aix-en-Provence, ainsi que ceux de
Piquillo (La Périchole), Don Ramiro (La Cenerentola) et Orphée (Orphée
aux Enfers) à Marseille. En 2005, au Stadthalle de Bayreuth, le Forum-Franco Allemand des
Jeunes Artistes l'invite pour Spärlich (Die Lustigen Weiber von Windsor), un enregistrement pour
la Radio-Télévision Bavaroise ayant été par ailleurs programmé pendant les représentations. Il
chante Ardimédon (Phi-Phi) à Toulon, Monostatos (Die Zauberflöte), Goro (Madame Butterfly) et
Almaviva (Il Barbiere di Siviglia) à Besançon ; il est également engagé à Montpellier pour Basilio
(Le Nozze di Figaro) et Normanno (Lucia di Lammermoor), suivi d’Ernest Delaye (Rimbaud) dans
la création de Peres Ramirez ; Pâris (La Belle Hélène) à Toulouse, Martigues, Arles avec Opéra-
Eclaté ; un concert Offenbach à Séville avec la Real Orquesta de Séville, Bastien (Bastien und
Bastienne) au Festival de Saint-Céré, Carmina Burana à Limoges, et Padmavati au Festival de
Spoleto. En 2008, il participe de nouveau à L’Auberge du Cheval Blanc (Toulon), Bastien und
Bastienne ainsi qu’ au Barbiere di Siviglia (Almaviva) en tournée avec Opéra Eclaté. Durant la
saison 2009/2010, il s’est produit dans Der Rosenkavalier (Majordome de la
Maréchale/Aubergiste) à Marseille, Carmen (Remendado) à Lille et Massy (2011), Die
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Zauberflöte (Tamino) en tournée en France avec Opéra-Eclaté, Carmina Burana à Limoges, Valses
de Vienne à Reims (production d’Avignon), et Die Zauberflöte (Monostatos) dans une nouvelle
production de Peter Brook aux Bouffes-du-Nord et en tournée mondiale.
► KEVIN LEVY, FIGG Après une rencontre décisive avec Pierre-Yves Duchesne lors d’un stage
de comédie musicale organisé par Harmonies Prods, Kévin Lévy entre à
L’Académie Internationale de Comédie Musicale de Paris. Il en sort
Diplômé. Il joue ensuite dans Clemenceau ou la tranchée des
baïonnettes de Jacques Duparc, il incarne le Rôle-Titre dans Dorian Gray
d’E. Sitbon et B. Poli, le rôle de Lord David dans L’Homme qui rit de J.
Salvia et L.-A. Vidal. Il est ensuite Peter dans Anne le musical de I.Huchet
et J.-P Haddida, King Louis dans Le Livre de la Jungle de B.Poli ainsi que
Miguelito dans Le Chanteur de Mexico de F.Lopez à l’Opéra d’Avignon.
► FABRICE TODARO, LERIDA Fabrice est un “enfant de la balle”. Il débute sur scène à l’âge de 8 ans
dans le rôle de Piccolo de L’Auberge du Cheval Blanc qu’il joue durant
plusieurs saisons sur les scènes d’Opéras et Zénith en France et Belgique. A
10 ans, aux Folies Bergère de Paris il participe, dans le rôle de Guido enfant,
à la comédie musicale Nine de Maury Yeston, mise en scène par Saverio
Marconi. Puis, Fabrice participa à de nombreux d’ouvrages classiques tels
que : Trois Valses (Brunner Fils) à l’Opéra Comique et dans toute la France ;
L’Auberge du Cheval Blanc (Célestin et Flores) ; La Vie Parisienne (Bobinet) ;
La Belle Hélène (Oreste) ; Phi-Phi (Ardimédon) ; La Fille de Madame Angot
(Pomponnet)… Mais aussi dans plusieurs comédies musicales, notamment :
Doody dans Grease Théâtre Comédia (Paris) ; Charles Clarks dans Titanic,
Opéra Royal de Wallonie (Liège) ; Rolf dans La Mélodie du Bonheur, Opéras d’Avignon & Metz ;
Jean-Marie dans Clemenceau Opéra de Reims ; Martin dans 1588 Abbaye Royale, de Chauvet ;
Cornelius dans Hello Dolly, Forum de Liège ; Jean dans Bonchamps ou la Force du Pardon…
Fabrice poursuit sa formation lors de Masters Class à Londres et travaille le chant avec Pierre-
Yves Duchesne.
► VIRGILE FRANNAIS, D’ESTILLAC Virgile Frannais débute ses études de chant à Orléans auprès de
Martine Midoux, puis de Marie-Thérèse Foix. A Paris, il entre au
Conservatoire du VIème arrondissement, puis au Conservatoire de
Région - classe de Fusako Kondo - et enfin au Conservatoire
National Supérieur de Musique et de Danse - classe de Michèle Le
Bris - en 2001. En 2001, il co-fonde le trio des Lyriques FMR
avec Martine Midoux (chant, mise en scène), Cécile Romieu (piano).
Avec leur spectacle Chabada, il joue au théâtre de Chartres, à la
Péniche Opéra à Paris, à la Bibliothèque Nationale de France, au
festival des “Grands Crus de Bourgogne”… A 25 ans, il devient
artiste lyrique stagiaire aux Jeunes Voix du Rhin, à Colmar. A l'Opéra
de Strasbourg, il travaille avec des chefs d'orchestre et des
metteurs en scène prestigieux comme Emmanuel Haïm, Rinaldo
Alessandrini, Achim Freyer ou encore Davis McVicar. Il se produit
également en récital au Festival de Besançon. De 2005 à 2007, il est pensionnaire du CNIPAL de
Marseille où il travaille avec
Mady Mesplé, Yvonne Minton et Tom Krause. Durant ces deux saisons, il tient les rôles de Jupiter
dans Orphée aux Enfers de J. Offenbach et de Mercutio dans Roméo et Juliette de C. Gounod,
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deux productions données à l'Opéra de Marseille sous la direction de Dominique Trottein et dans
des mises en scène d'Yves Coudray. En 2006, il est invité pour un récital Mozart avec l'Orchestre
de Région de Cannes PACA, direction Philippe Bender. Puis il est Ernesto dans l'opéra de J.
Haydn Il Mondo della Luna au Théâtre Toursky de Marseille et au Théâtre de Tarascon,
direction Ivan-Pierre Domzalski, mise en scène Richard Martin. Au cours de la saison 2007-
2008, il a été Gustave dans Le Pays du Sourire de F. Lehar puis Benoît et Alcindoro dans La
Bohème de G. Puccini, deux productions de l'Opéra d'Avignon. Il s'est également produit à l'Opéra
de Massy dans le rôle de Marullo dans Rigoletto de G. Verdi et dans Madame Butterfly de G.
Puccini, rôle de Yamadori. En 2008/2009, il est Toinet dans Un de la Canebière de V. Scotto à
l’Opéra de Toulon (reprise à l'Opéra d'Avignon en 2010) puis Claude dans Ô mon bel inconnu de
R. Hahn à l'Opéra de Rennes (reprise à l'Opéra de Metz) ou encore le Médecin dans l'opéra
contemporain d'Isabelle Aboulker Jeremy Fisher avec l'Opéra de Lyon.
L'Esplanade Opéra de Saint Etienne l'a engagé dans La Belle Hélène de J. Offenbach rôle d'Ajax II,
dans Samson et Dalila de C. Saint-Saens et dans Cosi fan tutte de W. A. Mozart pour sa prise de
rôle de Guglielmo. Au Festival de Chinon, il interprète le rôle-titre dans La Farce de Maître
Pathelin d'H. Barraud. Il se produit également en récital, notamment à l'Opéra-Comique dans un
programme de Romances françaises du XVIIIème siècle. D'août 2010 à avril 2012, Virgile
Frannais est Papageno dans la nouvelle production du théâtre des Bouffes du Nord, Une Flûte
Enchantée de W. A. Mozart, dans une mise en scène de Peter Brook. Durant les deux mois que
durent les représentations parisiennes, le spectacle joue à guichet fermé et remporte le Molière
du Meilleur Spectacle Musical. La tournée emmène Une Flûte Enchantée dans de nombreuses
villes françaises, européennes et mondiales dont Caen, Grenoble, Lyon, Milan, Rome, Londres,
Madrid, New York, Rio de Janeiro, Sao Paulo, Buenos Aires, Montevideo, Mexico, Perth, Hong
Kong, Taïpei, Séoul ou encore Tokyo pour plus de 250 représentations. Une reprise est prévue à
partir d'avril 2013.
► AURORE DELPLACE, MANON Née en 1987 à Bruxelles, elle se forme dès l'âge de 6 ans aux
claquettes en suivant les cours de Joëlle Ribant en Belgique.
Parallèlement à la danse, elle se tourne pendant quelques année à
sa seconde passion d'adolescente : la gymnastique sportive. Elle
remporte quelques compétitions et reçoit même le mérite sportif du
haut de ses 14 ans! C'est alors que refait surface sa 3ème passion
: le Chant ! Elle suit alors les cours d'Isabelle Rigaux et se retrouve
sur la scène du Cabaret aux chansons à Bruxelles. Pour la
télévision, elle joue le rôle d'Elise dans Ben et Thomas diffusée sur
France télévision. Une envie insatiable d'être sur scène la pousse
alors hors des frontières belges... jusqu'à se retrouver à l'Académie
Internationale de Comédie Musicale (AICOM) à Paris, dirigée par
Pierre-Yves Duchesne. Elle en ressort diplômée en 2009. Elle
interprète ensuite le rôle de Sandy dans la Comédie Musicale
Grease et a la chance de pouvoir jouer au Comédia, au Palais des
Congrès et à Bercy. Elle joue également Shérazade dans la comédie
musicale Aladin pour la tournée des Zénith. Elle joue également Sylvabelle dans L’Auberge du
Cheval Blanc à Beaucaire, mise en scène de Jacques Duparc. Quelques mois plus tard, elle
obtient le premier rôle dans la comédie musicale Cendrillon au Théâtre Mogador, mise en scène
d’Agnès Boury. Enfin, elle interprète les rôles de Sylvie Vartan, Danièle Gilbert,... dans la comédie
musicale Mike, laisse nous t'aimer au Comédia, mise en scène par Thomas Ledouarec.
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► SANDRINE LEBEC, CHEF DE CHŒUR Originaire de Clermont-Ferrand, Sandrine Lebec effectue à
Paris ses études de violon, musique de chambre, et chant.
Après plusieurs 1ers prix dans ces disciplines ainsi qu’en
direction de chœur, elle poursuit une double carrière de
soprano et de chef de chœur. Titulaire du Diplôme d’Etat
d’ensembles vocaux en 1996 et après plusieurs postes
dont celui de chef de chœur de la Maitrise des Hauts de
seine (chœur d’enfants de l’Opéra de Paris), elle devient
directrice musicale de la Maîtrise de Reims dès 2001.
Depuis 10 ans elle a construit de nombreux projets et la
diversité de son poste lui permet d’être à la fois,
enseignante, chanteuse, chef de chœur et chef d’orchestre.
Son exigence et son enthousiasme sont inaltérables. Sa
passion la conduit tout naturellement à préparer les
chœurs des productions lyriques de l’Opéra de Reims
(Giovanna d’Arco, Otello et La Traviata de Verdi, La Vie
parisienne d’Offenbach, Manon de Massenet, L’Arlésienne
et Carmen de Bizet). La saison prochaine elle dirigera deux concerts Mozart à l’Opéra de Reims
avec la merveilleuse soprano Annick Massis accompagnée de l’Orchestre de l’Opéra, de la
Maîtrise et de l’ELCA et préparera les chœurs pour I Capuleti e i Montecchi de Bellini ainsi que
pour une Heure Exquise, concert d’opérette avec Bruno Membray.
► ELCA Depuis 2004, ces chanteurs (un ensemble de 16 à 40 personnes) participent à l’Atelier Lyrique
organisé par l’ORCCA et l’Opéra. C’est ainsi qu’ils se sont progressivement formés à l’art lyrique :
chant, mise en scène, chorégraphie, approche linguistique, etc. Ils se produisent depuis
régulièrement sur la scène de l’Opéra; formant les chœurs d’ouvrages tels que Carmen, Otello,
Les Noces de Figaro, ou encore Valses de Vienne, L’auberge du Cheval Blanc ou La Vie
Parisienne. Ils sont maintenant réunis en association : l’Ensemble Lyrique Champagne-Ardenne.
Partager leur enthousiasme et leur passion pour l’art lyrique est leur principale motivation. Cette
saison, nous avons pu les voir dans l’Arlésienne et Faust.
► ORCHESTRE DE L’OPERA DE REIMS Dans le cadre de la programmation de l’Opéra de Reims, l’Orchestre aborde chaque saison le
répertoire lyrique et symphonique ainsi que celui de l’opérette et de la comédie musicale. Placé
sous la direction de différents chefs invités parmi lesquels Paul Ethuin, Andréas Stoehr, Patrick
Davin, Jean Yves Ossonce, Dominique Trottein, Alain Altinoglu, Cyril Diedrich, Antonio Fogliani,
Vincent Barthe, Jean Claude Malgoire, Jean Luc Tingaud, Bruno Membrey, Didier Benetti, Luciano
Accocella, Guy Condette, Paolo Olmi, Mark Foster, l’Orchestre de l’Opéra de Reims rassemble une
cinquantaine de musiciens professionnels, principalement originaires de la région et pour la
plupart enseignants au sein des conservatoires de Reims, Troyes, Châlons-en-Champagne,
Charleville-Mézières, Epernay, Sedan, Vitry le François, Laon… L’Orchestre se produit
régulièrement en région à l’occasion de tournées (Givet, Sedan, Vouziers, Chaumont, Courcy…)
dans lesquelles il a notamment pu se distinguer dans des programmes divers en formation
symphonique ou en accompagnant l’Ensemble Akadêmia. Ces concerts sont l’occasion de
participer à l’opération « Musique en coulisses » initiée par la Région Champagne–Ardenne. Ainsi,
les musiciens de l’Orchestre s’impliquent dans des séries de rencontres auprès des publics les
plus diversifiés (scolaires, jeunes en situation de précarité ou de réinsertion, personnes âgées,
populations empêchées). Ces temps de partage permettent d’appréhender un savoir-faire et de
découvrir le patrimoine musical. La programmation de l’Opéra donne aussi lieu à des tournées
nationales. Ainsi, l’Orchestre a interprété Cosi Fan Tutte de Mozart, Le Médecin malgré lui de
Gounod, La Pietra del Paragone de Rossini, Le Médium de Menotti, Les Mamelles de Tirésias de
Poulenc, Tosca de Puccini, Riders to the Sea de Vaughan Williams, Jules César de Haendel...