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La troupe de la Comédie-Française présente
au Théâtre du Vieux-Colombier
du 18 septembre au 24 octobre 2013
L’Anniversaire
Harold Pinter
traduction Éric Kahane
mise en scène Claude Mouriéras
Avec
Cécile Brune, Meg Boles
Éric Génovèse, Nat Goldberg
Nicolas Lormeau, Peter Boles
Nâzim Boudjenah, Seamus McCann
Jérémy Lopez, Stanley Webber
Marion Malenfant, Lulu
Scénographie et lumières, Yves Bernard
Costumes, Coralie Sanvoisin
Son, Roman Dymny
Assistant mise en scène, Renaud Durville
Pour la première fois à la Comédie-Française
L’Arche est agent théâtral du texte représenté.
Projections de films réalisés par Claude Mouriéras (programme sous réserve de modifications)
Salle Richelieu : samedi 23 septembre 2013 en soirée (horaire à confirmer), Meurtre en 3 actes (2012), film
pour la télévision avec les Comédiens-Français – avant-première sur invitation, ouverte à la presse ;
Théâtre du Vieux-Colombier – projections ouvertes au public : samedi 28 septembre à 15h, Partage de midi (2009), adaptation cinématographique de la pièce de Paul Claudel avec les Comédiens-Français | lundi 30
septembre à 19h : Dis-moi que je rêve (1998) fiction |samedi 5 octobre à 15h : Le Voyage des femmes de Zartalé (2005), documentaire.
Représentations au Théâtre du Vieux-Colombier : mardi à 19h, du mercredi au samedi à 20h, dimanche à 16h, relâche lundi
Prix des places : de 9 € à 31 €
Renseignements et réservations : au guichet du théâtre du lundi au samedi de 11h à 18h, par téléphone au
01 44 39 87 00/01, sur le site Internet www.comedie-francaise.fr
Les générales de presse auront lieu les 18, 19 et 20 septembre 2013 à 20h.
Contact presse Marine Faye Tél. 01 44 39 87 18 Courriel [email protected]
le 24 juillet 2013 dossier de presse
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L’Anniversaire
mise en scène de Claude Mouriéras
Dans leur pension de famille, Meg et Peter s’occupent de Stanley, leur unique client. Meg,
surtout, qui a noué une étrange relation avec ce jeune homme énigmatique. Deux autres
pensionnaires arrivent ce jour-là, Goldberg et McCann, personnages aux intentions obscures,
surgis du mystérieux passé de Stanley. Ensemble, Meg et Goldberg vont organiser l’anniversaire
de Stanley. La violence des nouveaux convives menace bientôt de faire basculer la fête vers un jeu
macabre.
Harold Pinter
Harold Pinter (1930-2008) débute sa carrière à Londres comme comédien avant de se lancer dans
la mise en scène. Nouvelliste, poète, c’est en écrivant pour le théâtre puis pour le cinéma qu’il
devient célèbre. L’Anniversaire (The Birthday Party, 1958), sa deuxième pièce, écrite en plein
renouveau théâtral en Angleterre, est déjà caractéristique de son œuvre qualifiée de « théâtre de
la menace ». L’incursion d’une agressivité latente dans la banalité du quotidien, traduite par des
dialogues anodins qui l’apparentent aussi au théâtre de l’absurde, crée une tension
déstabilisante. Malgré l’incompréhension de la critique à la création de L’Anniversaire, sa reprise
en 1964 et les créations du Gardien (1960) et du Retour (1965) assurent un succès mondial à leur
auteur. Le prix Nobel de littérature lui est décerné en 2005.
Claude Mouriéras
Après la réalisation de l’adaptation cinématographique de Partage de midi en 2009 et d’un film
pour la télévision avec des Comédiens-Français (Meurtre en 3 actes, 2012), le cinéaste Claude
Mouriéras poursuit sa collaboration avec la troupe en abordant un texte par le biais de la mise en
scène théâtrale, influencée ici par les images hitchcockiennes de Vertigo ou de Fenêtre sur cour
qui se sont imposées à lui à la lecture de L’Anniversaire, « huis clos à la force vertigineuse ». Dans
cet appartement new-yorkais, des années 1980, la menace est aussi intérieure, perverse. Un
piège se referme pernicieusement et inexplicablement sur un homme. Fasciné par l’aspect
politique et par la pénombre de cet Anniversaire, Claude Mouriéras va explorer les liens entre la
comédie cynique chère à Pinter et la dimension absurde et totalitaire de nos petits renoncements.
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L’Anniversaire
par Claude Mouriéras
Faut-il en rire ?
Chez Pinter il vaut mieux rire au début car à la fin en général ça se gâte.
Comme le dit Goldberg à McCann, au début du premier acte : « Détends-toi, prends des vacances,
offre-toi ce plaisir. » Ce théâtre de la menace, qui caractérise la plupart des pièces de Pinter,
s’ouvre sur de la détente, sur ces vies toutes simples faites d’habitudes et de petits compromis si
quotidiens et si drôles. On rit de ces répliques qui tombent à plat, de ces vies absurdes et
tellement humaines. Même les bourreaux sont drôlement humains, eux aussi ont leurs fragilités,
leurs doutes, eux aussi rêvent de vacances… comme nous. « On oublie parfois que les
tortionnaires s’ennuient très facilement », nous rappelle Pinter. Alors, tout le monde essaye de se
distraire, on rit… puis, au fil de la pièce, on rit un peu moins pour finalement regretter d’avoir ri.
Car derrière cette comédie féroce, typiquement anglaise, très enlevée, on est confronté à la
délation, à l’enfermement et à la torture. C'est un thème récurrent dans l’œuvre de Pinter,
l’image de l’Homme bâillonné, aveuglé, humilié est annonciatrice des images des prisons d'Abu
Ghraib : que ce soit dans les geôles des régimes totalitaires ou dans les prisons aseptisées des
régimes démocratiques, Pinter nous oblige à regarder cet Homme nu, bâillonné, soumis.
Mais il va plus loin, il sème le doute pour que nous nous reconnaissions non seulement dans cet
homme qui souffre, mais aussi dans le bourreau ou dans le témoin qui est peut-être le
dénonciateur. Pinter n’a que faire d’une morale où le bien et le mal seraient facilement
discernables, reprenant à son compte cette phrase de Beckett : « Là où nous avons à la fois
l’obscurité et la lumière, nous avons aussi l’inexplicable. » La victime a sa part de médiocrité et le
bourreau sa part de fragilité. Ce ne sont pas les régimes totalitaires facilement condamnables qui
intéressent Pinter, c’est le bourreau qui habite chacun des citoyens du monde libre. Il s’intéresse
à ce qui dans nos démocraties peut basculer vers le totalitarisme. Le mal est ici, en nous, il suffit
de se regarder attentivement dans un miroir.
Parler c’est agir
L’Anniversaire est une pièce de ses débuts – elle date de 1958 – et déjà, tous les thèmes de son
théâtre s'y trouvent : la trahison, la menace, l’arbitraire, la soumission. Mais Pinter ne se
contente pas de dénoncer, ce n’est pas un pamphlétaire, un porteur d’étendard, c’est un artiste, il
mène son combat avec des mots, avec le langage. Il incarne ses personnages non pas à travers
une psychologie, mais à travers un langage. Ils sont là, simplement devant nous, sans
explications ou justifications. C’est sans doute pour cela qu’ils nous paraissent tellement
humains. Ce sont nos frères.
Alors qu’il a lui-même joué et mis en scène certaines de ses pièces, Pinter n’a jamais voulu donner
d’explications sur ses personnages. Il n’y a pas de raisons pour lesquelles celui-ci est un bourreau
et tel autre une victime. Pinter dit que les personnages s’imposent à lui, qu’ils ont leur propre vie,
leur propre autonomie, il reconnaît avoir en fait très peu d’influence sur eux. Pour monter Pinter,
il est essentiel de se rappeler qu’il a d’abord été un acteur. Pendant des années à travers tout le
pays, il a joué Shakespeare. Son écriture vient de là, de cette volonté d’incarner les personnages
dans des gestes, des paroles. Orson Welles disait que ce qu’il y a de tellement puissant chez
Shakespeare, c’est qu’il a écrit avant la psychanalyse : il se moquait des raisons pour lesquelles
Iago est un traître ! C’est un traître, c’est tout. Dans L’Anniversaire, on ne saura pas pourquoi
Goldberg et McCann débarquent, quels étaient leurs liens avec Stanley et quel crime il a commis.
Tant mieux. L’arbitraire est un des fondements du totalitarisme. On ne saura jamais non plus
qui ment et qui dit la vérité. On ne saura même pas si ce jour est vraiment l’anniversaire de
Stanley.
Parler c’est mentir.
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Réduire l’autre au silence
D’une façon très paradoxale, on peut dire que L'Anniversaire est un flot de paroles, de mots, de
questions (évoquant un interrogatoire) destiné à réduire l'autre au silence. En cela, cette pièce en
rejoint une autre beaucoup plus tardive, La Langue de la montagne, où les personnages n’ont
plus le droit de parler leur langue maternelle ! Empêcher l'autre de parler, le réduire au silence,
voilà une violence qui parcourt toute l'œuvre de Pinter.
Il y a deux sons importants dans L’Anniversaire, le bruit du journal que déchire
consciencieusement McCann et les roulements du tambour que Meg offre à Stanley. Je ne sais
pas pourquoi McCann passe autant de temps à déchirer lentement des bandes de papier journal,
peut-être que cela le calme. C’est un geste simple, banal et qui finit par être inquiétant,
insupportable, mais qui pourrait être aussi un appel à l’aide… Le tambour d’enfant que reçoit
Stanley semble plus anodin, plus puéril et pourtant, c’est ce son agressif qui va percer les oreilles
de Meg.
Chacun des personnages de la pièce va osciller entre le flot de paroles et le silence. Silence de
celle qui ne veut pas voir ce qui se passe, qui n’a pas le courage de dénoncer l’horreur de la
situation. Silence de la victime qui n’a plus la force de parler, silence du tortionnaire qui se laisse
envahir par le doute. Silence du travail bien fait.
Le rire a disparu, le silence s’installe, l’ordre règne.
Claude Mouriéras, juillet 2013
Propos recueillis par Laurent Muhleisen, conseiller littéraire de la Comédie-Française
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L’Anniversaire
Extraits de textes
STANLEY, d’un ton désinvolte – Meg. Vous voulez savoir ?
MEG – Quoi ?
STANLEY – Vous connaissez la dernière ?
MEG – Non.
STANLEY – Je parie que si.
MEG – Mais non.
STANLEY – Je vous la dis ?
MEG – Quelle dernière ?
STANLEY – Vous ne la connaissez pas ?
MEG – Non.
STANLEY, faisant un pas vers elle – Ils arrivent aujourd’hui.
MEG – Qui ?
STANLEY – Ils arrivent en camion.
MEG – Qui ?
STANLEY – Et vous savez ce qu’ils ont dans le camion ?
MEG – Quoi ?
STANLEY – Ils ont une brouette dans ce camion.
MEG, haletante – Ce n’est pas vrai.
STANLEY – Oh si, c’est vrai.
MEG – Vous êtes un menteur.
STANLEY, faisant un autre pas vers elle – Une grande brouette. Et quand le camion s’arrête, ils
la roulent à bas du camion et ils la roulent dans l’allée, et puis ils frappent à la porte d’entrée.
MEG – Mais non.
STANLEY – Ils cherchent quelqu’un.
L’Anniversaire, Acte I, Harold Pinter, traduction Éric Kahane
GOLDBERG – Où était ta femme ?
STANLEY – À…
GOLDBERG – Réponds.
STANLEY, se tournant vers lui ; mais il est toujours ployé en deux – Quelle femme ?
GOLDBERG – Qu’as-tu fait de ta femme ?
MCCANN – Il a tué sa femme !
GOLDBERG – Pourquoi as-tu tué ta femme ?
STANLEY, s’asseyant, le dos à la salle – Quelle femme ?
MCCANN – Comment l’a-t-il tuée ?
GOLDBERG – Comment l’as-tu tuée ?
MCCANN – Tu l’as étranglée.
GOLDBERG – À l’arsenic.
MCCANN – Voilà le bonhomme !
GOLDBERG – Où est ta vieille maman ?
STANLEY – Au sanatorium.
MCCANN – Oui !
GOLDBERG – Pourquoi est-ce que tu ne t’es jamais marié ?
MCCANN – Elle attendait sur le parvis.
GOLDBERG – Tu as déguerpi avant la noce.
MCCANN – Il l’a abandonnée dans la mouise.
L’Anniversaire, Acte II, Harold Pinter, traduction Éric Kahane
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C’est un étrange moment, le moment où l’on crée des personnages qui n’avaient jusque-là aucune
existence. Ce qui suit est capricieux, incertain, voire hallucinatoire, même si cela peut parfois
prendre la forme d’une avalanche que rien ne peut arrêter. La position de l’auteur est une
position bizarre. En un sens, les personnages ne lui font pas bon accueil. Les personnages lui
résistent, ils ne sont pas faciles à vivre, ils sont impossibles à définir. […]
Le langage, en art, demeure donc une affaire extrêmement ambiguë, des sables mouvants, un
trampoline, une mare gelée qui pourrait bien céder sous vos pieds, à vous l’auteur, d’un instant à
l’autre. […]
Dans ma pièce L’Anniversaire il me semble que je lance des pistes d’interprétation très diverses,
les laissant opérer dans une épaisse forêt de possibles avant de me concentrer, au final, sur un
acte de soumission. […]
Où est donc passée notre sensibilité morale ? En avons-nous jamais eu une ? Que signifient ces
mots ? Renvoient-ils à un terme très rarement employé ces temps-ci – la conscience ? Une
conscience qui soit non seulement liée à nos propres actes mais qui soit également liée à la part
de responsabilité qui est la nôtre dans les actes d’autrui ?
Harold Pinter, Art, vérité et politique. Conférence du Nobel (traduction Séverine Magois)
Texte de la conférence prononcée par Harold Pinter le 7 décembre 2005,
à l’occasion de la remise de son prix Nobel de littérature © La Fondation Nobel 2005
Note sur Shakespeare
L'erreur qu'on commet le plus souvent, c'est de tenter de déterminer et d'évaluer, au moyen des
instruments les plus subtils, l'origine de la plaie.
Avec toute la rigueur nécessaire, on recherche les écarts entre l'apparence et le vide qui pivote
autour. On se tourne vers la plaie avec respect, un bistouri, du fil et une aiguille. À l'entrée du
bistouri, l'écart s'élargit. À l'usage de l'aiguille et du fil, la plaie se coagule et s'atrophie entre nos
mains.
Shakespeare écrit sur la plaie ouverte. Grâce à lui, nous la connaissons ouverte et nous la
connaissons aussi refermée. Nous savons quand elle cesse de battre et nous la voyons à son plus
haut pic de fièvre.
En essayant d'aborder l’œuvre de Shakespeare dans son intégralité, on est invité à se colleter
avec une perspective où l'horizon tour à tour s'effondre puis se reforme derrière nous, où l'esprit
est sujet à une vive diversité d'ambiances. […] L'on découvre une longue galerie de postures :
fluides et endurcies jusqu'à la moelle des os, grossières et divines, putrescentes et copulatrices,
fripées, attentives, estropiées et gargantuesques, atteintes d'hydropisie, alourdies d'éléphantiasis,
accablées par le gouvernement, sévères, fanatiques, paralytiques, voluptueuses, impassibles,
musclées à l'excès, agiles, virginales, malpropres, désorientées, bossues, glacées et sculpturales.
Toutes sont contenues dans la plaie que Shakespeare ne tente ni de suturer ni de restaurer, et
dont il ne cherche pas non plus à supprimer la douleur. Il ampute, endort, aggrave à volonté,
dans le cadre d'une pièce particulière, mais il ne donnera aucun diagnostic ni ne guérira.
À propos de L'Anniversaire II
Dans mes écrits pour le théâtre, je m'appuie, je pense, sur une ou deux hypothèses simples. Soit
un homme dans une chambre. Il recevra tôt ou tard une visite. Le visiteur qui entrera dans la
chambre entrera dans une intention donnée. Si deux personnes habitent là, le visiteur ne sera
pas le même homme pour toutes les deux. L'occupant d'une chambre qui reçoit une visite a des
chances d'être inspiré ou horrifié par celle-ci. Le visiteur lui-même peut aussi facilement être
horrifié ou illuminé. L'homme peut partir avec le visiteur ou bien il peut partir seul. Le visiteur,
lui, peut repartir seul ou rester seul dans la chambre après le départ de l'autre. Ou encore ils
peuvent rester tous deux ensemble dans la chambre. Quel que soit le résultat en terme de
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déplacement, la situation d'origine, où un homme était assis seul dans une chambre, aura subi un
changement.
Écrire pour le théâtre
Pour moi, chaque pièce a été une « forme différente d'échec ». Et c'est ce constat, j'imagine, qui
m'a poussé à écrire la pièce suivante.
Harold Pinter,Un verre à minuit. Prose, poésie et politique
Traduction de Jean Pavans, Marie Pecorari, Isabelle D. Philippe et Natalie Zimmermann
L’Arche éditeur
Il n'est pas à la beauté d'autre origine que la blessure, singulière, différente pour chacun, cachée
ou visible que tout homme garde en soi, qu'il préserve et où il se retire quand il veut quitter le
monde pour une solitude temporaire mais profonde. L'atelier de Giacometti me semble vouloir
découvrir cette blessure secrète de tout être et même de toute chose, afin qu'elle les illumine.
Jean Genet, L'Atelier d'Alberto Giacometti
Éditions L'Arbalète/Gallimard
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Pinter et la Comédie-Française : une histoire soumise aux règles
d’inscription au répertoire
par Florence Thomas, archiviste-documentaliste à la Comédie-Française
Les spectateurs français découvrent le théâtre d'Harold Pinter grâce à Roger Blin1 et Claude
Régy2. En 1975, Pierre Dux souhaite faire entrer No man’s land au répertoire de la Comédie-
Française qu'il administre. Mais son désir se heurte à un décret de 1946 interdisant de jouer,
Salle Richelieu, un auteur étranger de son vivant. Ce sera donc sous l’administration de Jean Le
Poulain, hors répertoire et hors les murs, que Pinter sera joué, avec Autres horizons, grâce à
l’invitation de la troupe par Antoine Crombecque, au Festival d’Avignon en 1987. L’univers fermé
de Pinter est représenté en plein air, au cloître des Carmes, à travers trois courtes pièces très
différentes écrites entre 1982 et 1985. Sous le titre Autres horizons donné par le metteur en scène
Bernard Murat à ces trois histoires de combat, se succèdent l’émotion d’une femme dans un corps
vieilli au réveil d’un long coma (Une sorte d’Alaska3), la nervosité d'une conversation de nuit
entre un chauffeur de taxi et un dispatcher de radio-taxis (Victoria Station4) et la férocité d’un
bourreau avec ses trois victimes (Un pour la route5). La modernité de l’écriture de Pinter se frotte
à l’historicité du cloître au dispositif scénique extrêmement simple et la force émotionnelle des
personnages est notamment servie – pour chacune des pièces - par Claude Winter, Michel
Aumont et Jean Le Poulain6.
La présentation sur des scènes extérieures permet ainsi aux Comédiens-Français de pallier la
programmation restrictive de la Salle Richelieu et d’interpréter un auteur contemporain
étranger. Le Théâtre Montparnasse accueille, en septembre, la reprise d’Autres horizons (Jean le
Poulain reprendra le rôle du bourreau en alternance avec Michel Aumont) et, au Petit
Montparnasse, C’était hier7 mis en scène par Jean-Pierre Miquel. Si, selon lui, cette pièce pouvait
être déroutante vingt ans auparavant, elle est désormais « presque un classique du genre »8.
Miquel se réjouit de sa distribution, essentielle pour la restitution de ce combat sur la mémoire et
les souvenirs : « Les trois acteurs forment un vrai trio musical, même dans les silences du non-dit
[…]. Le trio Pralon-Vernet-Ferran existe bien en tant que tel ».
En 1995, un nouveau décret autorise enfin l’entrée au répertoire d’un auteur étranger, de son
vivant. Après Tom Stoppard, le premier auteur à bénéficier de cette ouverture avec Arcadia en
1998, Pinter, « l’un des auteurs les plus importants du siècle » selon Jean-Pierre Miquel, entre au
répertoire en 2000. À ses yeux, le théâtre de Pinter est « aussi révolutionnaire que l’avait été,
pour le théâtre intimiste, l’œuvre de Tchekhov ou de Beckett » et sa dramaturgie du silence lui
rappelle Marivaux9. Le Comité de lecture qui l’a accepté à l’unanimité, souhaitait, selon l’un de
ses membres Bertrand Poirot-Delpech, « consacrer le théâtre qui a trouvé sa place dans la
deuxième moitié du siècle ». La pièce choisie est Le Retour10, plus réaliste que No man’s land,
sélection approuvée par Pinter qui la considère comme sa meilleure. Probablement inspirée par la
confidence d'un ami11, elle est aussi celle qui a suscité le plus d’interrogations autour du
personnage de Ruth, interprétée par Muriel Mayette, aux côtés de Roland Bertin dans le rôle du
père. La mise en scène de Catherine Hiegel fait de cette reprise « la plus dense » qu'ait vue
l'auteur12. La démarche de Pinter n’est, selon la metteuse en scène, pas morale, « il ne cherche
1 Le Gardien (1961). 2 La Collection (1965), Le Retour (1966), L’Anniversaire (1967)
3 A kind of Alaska (créée en 1982).
4 Victoria Station (créée en 1982).
5 One for the road (créée en 1984). 6 Jean Le Poulain accepte exceptionnellement de jouer avec la troupe sous son mandat d’administrateur.
7 Old times (créée en 1971).
8 Revue de la Comédie-Française, n° 162 (novembre 1987).
9 L’ Express (7-13 décembre 2000).
10 The Homecoming (créée en 1965).
11 « Voilà peut-être le point de départ de ma pièce : un homme retournant dans la maison où il est né avec une épouse que
son père n'a jamais vue » (Interview accordée à Joan Bakewell, BBC, 1969).
12 Journal du Dimanche (17 décembre 2000).
9
pas à transformer le monde, comme Brecht, mais il fait résonner de façon singulière ce qui nous
constitue : les rapports entre frères et sœurs, entre parents et enfants »13. Le rythme du jeu
s’accorde au tempo donné par l'écriture en laissant le temps au spectateur d'apprécier les
intentions des personnages à travers leurs mots et silences.
Un mois plus tard, en janvier 2001, le Théâtre du Vieux-Colombier organise une soirée
exceptionnelle (L'Autre Pinter) avec la participation de l'auteur. Parmi les textes choisis dans le
recueil Autres voix, les poèmes et commentaires politiques illustrent la diversité de son écriture.
C'est la dernière fois que Pinter est présent à la Comédie-Française, lui qui avait assisté aux
premières de chacune de ses pièces produites par le Français, depuis la trilogie avignonnaise dont
la pièce Un pour la route est un pendant au métaphorique Anniversaire14 présenté par les élèves-
comédiens de la Comédie-Française (2013) et joué cette saison par la troupe au Théâtre du Vieux-
Colombier.
Florence Thomas, juillet 2013
Archiviste-documentaliste à la Comédie-Française
13 Le Figaro (8 décembre 2000).
14 The Birthday party (créé en 1958).
10
L’Anniversaire
L’équipe artistique
Claude Mouriéras, mise en scène
Après la réalisation de l’adaptation cinématographique de Partage de midi en 2009 et d’un film
pour la télévision avec des Comédiens-Français (Meurtre en 3 actes, 2012), le cinéaste et
documentariste Claude Mouriéras poursuit sa collaboration avec la troupe en abordant un texte
par le biais de la mise en scène théâtrale.
Parmi ses principaux longs-métrages, on peut citer Montalvo et l’enfant en 1988, adapté de la
chorégraphie de Jean-Claude Gallotta Pandora (sélection française de la Semaine de la Critique
du Festival de Cannes, prix du film télévisé au Festival de Belfort, prix Georges Sadoul – 1989) ;
Sale Gosse en 1996 (prix Euskal Meddia au Festival de San Sebastian, prix d’interprétation pour
Anouk Grimberg au Festival de Thessalonique) ; Dis-moi que je rêve en 1998 (sélection officielle
du Festival de Cannes dans la catégorie « Un certain regard », prix Jean Vigo – 1998) ; Tout va bien on s’en va en 2000 avec Miou Miou, Sandrine Kiberlain, Natacha Régnier et Michel Piccoli
(sélection « Quinzaine des réalisateurs », Festival de Cannes – 2000). Claude Mouriéras a
également réalisé plusieurs documentaires, parmi lesquels Le Prêt, la poule et l’œuf en 2002
tourné en Éthiopie (prix Marcorelles au festival Cinéma du réel, prix du Doc and Co de
Marseille – 2002) ; Le Voyage des femmes de Zartalé en 2005, tourné en Afghanistan (nomination
à l’IDFA d’Amsterdam en 2005 ; FIPA d’argent dans la catégorie « documentaire de création » au
Festival international des programmes audiovisuels de Biarritz, médaille d’argent au Festival de
Montecarlo – 2006 ; primé dans d’autres festivals tels que ceux de Toronto, Washington, Tokyo).
En 2002, Claude Mouriéras a créé TRIBUDOM, un collectif de cinéastes et de professionnels
permettant aux habitants des quartiers classés « politique de la ville » en région parisienne de
réaliser des courts-métrages et de participer à des ateliers de formation.
Yves Bernard, scénographie et lumières
Après avoir travaillé avec Patrice Chéreau comme directeur technique, Yves Bernard a réalisé
des décors de théâtre pour Bruno Boëglin (Sallinger de Koltès en 1976, Pan Theodor Mundstok en
1993), Philippe Adrien (Des aveugles d’Hervé Guibert, 1987), Gérard Desarthe (Démons de Lars
Norén), Gao Xingjian (Quatre quatuors pour un week-end), Alain Pralon (Ah vous voilà Dumas ?),
ainsi que le décor et les lumières du Conte d’hiver de Shakespeare, de Dramuscules de Thomas
Bernhard, de Retour au désert de Koltès, de La Dispute de Marivaux, de Mystère bouffe, fabulages de Dario Fo, d'Andromaque et de Bérénice de Racine mis en scène par Muriel Mayette,
de Trois hommes dans un salon d’après l’interview de Brel, Brassens, Ferré par François-René
Cristiani mis en scène par Anne Kessler. Avec Christian Gangneron, il a réalisé les décors des
Noces de Figaro de Mozart et de Werther de Massenet. Il a également créé les décors et lumières
de Paranoïa de Spregelburd et La Mère de Florian Zeller, mis en scène par Marcial Di Fonzo Bo.
Décorateur également de Jean-Paul Goude pour ses films publicitaires et pour le bicentenaire de
la Révolution en 1989 sur les Champs-Élysées, il a participé au spectacle du passage à l’an 2000
(Les Grandes Roues). Il a conçu les lumières du Prix de la révolte au marché noir, de Lulu de
Lucio Silla mis en scène par Patrice Chéreau, du Regard du sourd de Robert Wilson, de La Flûte enchantée, d’Elektra de La Khovanchtchina mis en scène par Andrei Serban, du Roi Lear, de
Désir sous les ormes et de L’Inspecteur général mis en scène par Matthias Langhoff, d’Orphée et Eurydice mis en scène par Andreas Homoki, d’Épouses et concubines à Pékin mis en scène par
Zhang Yimu, de Médée mise en scène par Raoul Ruiz, de Coppelia et de Giselle dans une
chorégraphie de Patrice Bart (Opéra de Paris), de La Vie de Galilée de Brecht, mise en scène par
Manfred Karge, des Métamorphoses, la petite dans la forêt profonde, texte de Philippe Minyana
d’après Ovide, mise en scène de Marcial Di Fonzo Bo. Il a également signé l’éclairage de la tour
Eiffel pour le feu d’artifice du 14 juillet 2005.
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Coralie Sanvoisin, costumes
Diplômée en 1991, de l’école de peinture Van Der Kelen de Bruxelles, Coralie Sanvoisin est
peintre de formation. Elle assiste des scénographes (Emilio Carcano, Chloé Obolensky au théâtre
et à l'opéra, Christine Edzard au cinéma), aborde l’univers du costume par le biais de la teinture,
des effets peints sur textile, et assiste également les créateurs de costumes Claudie Gastine, Elsa
Pavanel, Rudy Sabounghi, Patrice Cauchetier sur des mises en scène de Francesca Zambello,
Stein Winge, Coline Serreau, Benno Besson, Luc Bondy, Jan-Marie Villégier, Jean-Paul
Scarpitta... et des chorégraphies de Kader Belarbi, Lincoln Child. Elle signe une première
création pour les décors et costumes en 2000 au festival de Spoleto pour Der Rosenkavalier, mis
en scène par Keith Warner. Depuis, elle crée des costumes pour des metteurs en scène et
chorégraphes tels que Daniele Guerra (Le Freischutz à l’Opéra de Metz), Jean Liermier (L'École des femmes, Harold et Maud, et Figaro ! au Théâtre de Carouge à Genève), Stéphane Roche (Don Pasquale au Théâtre du Capitole à Toulouse), Guilherme Botelho et la compagnie Alias (Reise ins Verborgene au Théâtre de Bielefeld et Jetuilnousvousils au Théâtre Forum Meyrin à Genêve),
Christophe Rauck (Le Dragon d’Evgueni Schwartz puis Le Révizor de Gogol au Théâtre du
Peuple de Bussang, Le Couronnement de Poppée et Le Retour d’Ulysse dans sa patrie de
Monteverdi, Têtes rondes et têtes pointues de Brecht, Cassé de Rémi De Vos, Les Serments indiscrets de Marivaux (grand prix de la critique 2013) au Théâtre Gérard-Philipe de Saint-
Denis. Elle crée également les costumes de spectacles d’Omar Porras (L’Elisir d’Amore de
Donizetti à l’Opéra de Nancy, Il Barbiere Di Seviglia de Rossini au Théâtre de la Monnaie de
Bruxelles, Die Zauberflaute de Mozart au Grand Théâtre de Genève, La Périchole d’Offenbach au
Théâtre du Capitole à Toulouse, Les Fourberies de Scapin de Molière au Théâtre de Carouge à
Genève). Elle prépare pour la saison prochaine les costumes de La Dame de la mer d’Ibsen mise
en scène par Omar Porras au Théâtre de Carouge, et ceux de Phèdre de Racine mise en scène par
Christophe Rauck au Théâtre Gérard-Philipe.
Roman Dymny, son
Diplômé de l’École nationale supérieure Louis Lumière en 1999, Roman Dymny est ingénieur du
son et concepteur sonore. Il travaille essentiellement pour le cinéma. Il a collaboré en particulier
avec Sébastien Betbeder (2 Automnes 3 hivers, 2013 ; Les Nuits avec Théodore, 2011 ; La Vie lointaine et Yoshido (les autres vies), 2009/2010 ; Nuage, 2007), Vimukthi Jayasundara (Chatrak,
2011 ; Ahasin wetei (Entre deux mondes), 2009), Jean-Pierre Duret et Andréa Santana (Puisque nous sommes nés, 2008 ; Le Rêve de São Paulo, 2004 ; Romances de terre et d’eau, 2002), ou
encore Namir Abdel-Messeeh (La Vierge, les coptes et moi, 2011). Il a réalisé plusieurs bandes
sons pour des films de Claude Mouriéras, notamment Partage de midi en 2008 et Le Voyage des femmes de Zartalé en 2005.
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L’Anniversaire
La distribution, la troupe
Ne sont mentionnés, dans les biographies des comédiens du spectacle, que quelques rôles majeurs qu’ils ont tenus dans les trois théâtres de
la Comédie-Française. Pour de plus amples informations, nous vous engageons à consulter notre site Internet : www.comedie-francaise.fr /
rubrique la troupe.
Cécile Brune, Meg Boles
Entrée à la Comédie-Française le 19 avril 1993, Cécile Brune est nommée 494e sociétaire le 1er
janvier 1997.
Elle a récemment chanté dans le Cabaret Boris Vian mis en scène par Serge Bagdassarian et elle
a interprété Panope dans Phèdre de Jean Racine mise en scène par Michael Marmarinos (reprise
en alternance Salle Richelieu du 13 juin au 20 juillet 2014), la Mère du marié dans La Noce de
Bertolt Brecht mise en scène par Isabel Osthues, Andromaque, veuve d'Hector, captive de Pyrrhus dans Andromaque de Jean Racine mise en scène par Muriel Mayette (reprise en
alternance Salle Richelieu du 28 février au 31 mai 2014). Elle a chanté dans Nos plus belles chansons et Chansons déconseillées, cabarets dirigés par Philippe Meyer, interprété la Nourrice et deuxième chœur dans Agamemnon de Sénèque Le Jeune, mis en scène par Denis Marleau,
Madame Lepage dans Les Joyeuses Commères de Windsor de Shakespeare, mises en scène par
Andrés Lima, Mme Locascio, Matilde Di Spelta et L’Inspecteur dans La Grande Magie de
Eduardo De Filippo, mise en scène par Dan Jemmett, Fantasio dans la pièce homonyme d'Alfred
de Musset, mise en scène par Denis Podalydès, le Jeune Homme, Lise, une aide de camp, Mère
Marguerite dans Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand mis en scène par Denis Podalydès,
Marceline dans Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, mis en scène par Christophe Rauck. Elle
a également joué Méroé dans Penthésilée de Heinrich von Kleist, mis en scène par Jean Liermier,
Toinette dans Le Malade imaginaire de Molière, mis en scène par Claude Stratz (reprise en
alternance Salle Richelieu du 3 juin au 20 juillet 2014), la Marquise dans Les Sincères de
Marivaux, mises en scène par Jean Liermier, la Femme dans Orgie de Pier Paolo Pasolini, mise
en scène par Marcel Bozonnet, Lisette dans Molière/Lully de Molière, mis en scène par Jean-
Marie Villégier et Jonathan Duverger, la Souris dans les Fables de La Fontaine, mises en scène
par Robert Wilson, Maggy Soldignac dans Le Dindon de Feydeau, mis en scène par Lukas
Hemleb.
Éric Génovèse, Nat Goldberg
Entré à la Comédie-Française le 1er décembre 1993, Éric Génovèse en devient sociétaire le 499e le
1er janvier 1998.
Il a récemment interprété Théramène, gouverneur d'Hippolyte dans Phèdre de Racine mise en
scène par Michael Marmarinos (reprise en alternance Salle Richelieu du 13 juin au 20 juillet
2014), Cléandre dans La Place royale de Corneille, mise en scène par Anne-Laure Liégeois, le
Prêtre, un troll, un villageois, un singe dans Peer Gynt d’Henrik Ibsen, mis en scène par Éric Ruf,
l’Instituteur dans La Pluie d’été de Marguerite Duras, mise en scène par Emmanuel Daumas,
Mariano d’Albino dans La Grande Magie d’Eduardo De Filippo, mis en scène par Dan Jemmett,
Le Bret dans Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand, mis en scène par Denis Podalydès, Golz
dans Les Naufragés de Guy Zilberstein, mis en scène par Anne Kessler, Tartuffe dans l’œuvre
homonyme de Molière mise en scène par Marcel Bozonnet, Eugène Jr. dans Embrasser les ombres de Lars Norén, mis en scène par Joël Jouanneau, Cyrille dans Une visite inopportune de
Copi, mis en scène par Lukas Hemleb, Fables de Jean de La Fontaine, mises en scène par Robert
Wilson, La Nuit dans Amphitryon de Molière, mis en scène par Anatoli Vassiliev, Philinte dans
Le Misanthrope de Molière.
Il a mis en scène en 2004 au Studio-Théâtre un montage de textes du poète et auteur portugais
Fernando Pessoa, intitulé Le Privilège des chemins et, en 2012, Erzuli Dahomey, déesse de l’amour de Jean-René Lemoine, au Théâtre du Vieux-Colombier.
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Nicolas Lormeau, Peter Boles
Entré à la Comédie-Française le 15 juin 1996, Nicolas Lormeau a interprété dernièrement Ivan
Alexeïevitch Alexeïev dans Oblomov de Gontcharov mis en scène par Volodia Serre, le Procureur
Maillard dans La Tête des autres de Marcel Aymé mise en scène par Lilo Baur, Tardiveau,
teneur de livres dans Un chapeau de paille d'Italie d’Eugène Labiche et Marc-Michel, mis en
scène par Giorgio Barberio Corsetti (reprise en alternance Salle Richelieu du 21 février au 13
avril 2014), Omelette, huissier dans Le Mariage de Gogol, mis en scène par Lilo Baur, Thomas
Diafoirus dans Le Malade imaginaire de Molière, mis en scène par Claude Stratz (reprise en
alternance Salle Richelieu du 3 juin au 20 juillet 2014), Maître Simon et le Commissaire dans
L’Avare de Molière, mis en scène par Catherine Hiegel, Cyrano et Prométhée dans Les Oiseaux
d’Aristophane, mis en scène par Alfredo Arias. Il a également joué dans Paroles, pas de rôles/vaudeville sur une proposition de Damiaan De Schrijver, Peter Van den Eede et Matthias
de Koning des collectifs TG STAN, DE KOE et DISCORDIA. Il a interprété Phinck dans Les affaires sont les affaires d’Octave Mirbeau, mis en scène par Marc Paquien, Conspirateur,
Ancêtre et Pile dans Ubu roi d’Alfred Jarry, mis en scène par Jean-Pierre Vincent, Joe dans
L’Ordinaire de Michel Vinaver, mis en scène par Michel Vinaver et Gilone Brun, Marphurius
dans Le Mariage forcé de Molière, mis en scène par Pierre Pradinas, Hortensio dans La Mégère apprivoisée de Shakespeare, mise en scène par Oskaras Koršunovas, Montfleury, Pâtissier,
Cadet, Précieux, le Marquis, l’Apprenti dans Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand, mis en
scène par Denis Podalydès.
Au Studio-Théâtre, il a mis en scène L’Âne et le ruisseau de Musset en 2011, Courteline au Grand Guignol en 2002 et La Confession d’un enfant du siècle de Musset en 2010 ; au Théâtre du
Vieux-Colombier, Hernani de Victor Hugo en 2012, qui y sera repris cette saison du 10 juin au 6
juillet 2014.
Nâzim Boudjenah, Seamus McCann
Entré à la Comédie-Française le 1er janvier 2010, Nâzim Boudjenah a récemment interprété
Afsah, Safwân et un gendarme dans Rituel pour une métamorphose de Saadallah Wannous mis
en scène par Sulayman Al-Bassam, Beauperthuis dans Un chapeau de paille d’Italie d’Eugène
Labiche et Marc-Michel mis en scène par Giorgo Barberio Corsetti (reprise en alternance Salle
Richelieu du 21 février au 13 avril 2014), Hémon dans Antigone d’Anouilh, mise en scène par
Marc Paquien (reprise en alternance Salle Richelieu du 20 décembre 2013 au 2 mars 2014 puis en
tournée en France), le Maigre, Uhu, le Marié, un troll, un singe, un marin dans Peer Gynt d’Ibsen, mis en scène par Éric Ruf, West dans Erzuli Dahomey, déesse de l’amour de Jean-René
Lemoine, mise en scène par Éric Génovèse, le Marié dans La Noce de Bertolt Brecht, mise en
scène par Isabel Osthues, Smith dans L’Opéra de quat’sous de Bertolt Brecht, mis en scène par
Laurent Pelly, Fulvio dans La Maladie de la famille M. de et mise en scène par Fausto
Paravidino, Kapilotadov dans Le Mariage de Nikolaï Gogol, mis en scène par Lilo Baur, La
Flèche dans L’Avare de Molière, mis en scène par Catherine Hiegel, le Cavalier, Bellerose,
Pâtissier, le Mousquetaire, Cadet dans Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand, mis en scène par
Denis Podalydès, Lycos et Iris dans La Folie d’Héraclès d’Euripide, mise en scène par Christophe
Perton, Mesrin dans La Dispute de Marivaux, mise en scène par Muriel Mayette.
Jérémy Lopez, Stanley Webber
Engagé en tant que pensionnaire de la Comédie-Française le 26 octobre 2010, Jérémy Lopez a
récemment chanté dans Cabaret Boris Vian mis en scène par Serge Bagdassarian et interprété
Thersite dans Troïlus et Cressida de William Shakespeare, mis en scène par Jean-Yves Ruf,
Alexeï Petrovitch Fedotik dans Les Trois Sœurs de Tchekhov, mises en scène par Alain Françon,
Pierrot, Don Alonse dans Dom Juan de Molière, mise en scène par Jean-Pierre Vincent (reprise
en alternance Salle Richelieu du 28 octobre 2013 au 9 février 2014), Begriffenfeldt, un troll, un
singe, un marin, un villageois dans Peer Gynt d’Ibsen, mis en scène par Éric Ruf, Horace dans
L’École des femmes de Molière, mise en scène par Jacques Lassalle, Galopin dans La Critique de l’École des femmes de Molière, mise en scène par Clément Hervieu-Léger, Ernesto dans Pluie
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d’été de Duras, mise en scène par Emmanuel Daumas, le Concierge et le Militaire dans Un fil à la patte de Feydeau, mis en scène par Jérôme Deschamps (reprise en alternance Salle Richelieu du
15 octobre au 22 décembre 2013), Jimmy et Flic dans L’Opéra de quat’sous de Bertolt Brecht, mis
en scène par Laurent Pelly. Il a également interprété Cléante dans Le Malade imaginaire de
Molière, mis en scène par Claude Stratz (reprise en alternance Salle Richelieu du 3 juin au 20
juillet 2014), Ladislas, le peuple et Giron dans Ubu roi d’Alfred Jarry, mis en scène par Jean-
Pierre Vincent, Pistolet dans Les Joyeuses Commères de Windsor de William Shakespeare, mises
en scène par Andrés Lima.
Marion Malenfant, Lulu
Entrée à la Comédie-Française le 16 avril 2012, Marion Malenfant a récemment interprété la
Servante, Basma et l'Eunuque dans Rituel pour une métamorphose de Saadallah Wannous mis
en scène par Sulayman Al-Bassam, Élise dans L'Avare de Molière, mis en scène par Catherine
Hiegel, un petit cochon dans Les Trois Petits Cochons mis en scène par Thomas Quillardet
(reprise au Studio-Théâtre du 26 juin au 6 juillet 2014), Angélique dans Le Malade imaginaire de
Molière, mis en scène par Claude Stratz (reprise en alternance Salle Richelieu du 3 juin au 20
juillet 2014), Camille dans On ne badine pas avec l’amour de Musset, mis en scène par Yves
Beaunesne et Ismène dans Antigone d’Anouilh, mise en scène par Marc Paquien (reprise en
alternance Salle Richelieu du 20 décembre 2013 au 2 mars 2014).
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SAISON 2013-2014
SALLE RICHELIEU
LA TRILOGIE DE LA VILLÉGIATURE
Carlo Goldoni, mise en scène Alain Françon
DU 16 AU 30 SEPTEMBRE
LA TRAGÉDIE D’HAMLET
William Shakespeare, mise en scène Dan Jemmett DU 7 OCTOBRE AU 12 JANVIER
UN FIL À LA PATTE
Georges Feydeau, mise en scène Jérôme Deschamps
DU 15 OCTOBRE AU 22 DÉCEMBRE
DOM JUAN
Molière mise en scène Jean-Pierre Vincent DU 28 OCTOBRE AU 9 FÉVRIER
PSYCHÉ
Molière mise en scène Véronique Vella
DU 7 DÉCEMBRE AU 4 MARS
ANTIGONE
Jean Anouilh mise en scène Marc Paquien
DU 20 DÉCEMBRE AU 2 MARS
LE SONGE D’UNE NUIT D’ÉTÉ
William Shakespeare mise en scène Muriel Mayette
DU 8 FÉVRIER AU 15 JUIN
UN CHAPEAU DE PAILLE D’ITALIE
Eugène Labiche mise en scène Giorgio Barberio Corsetti DU 21 FÉVRIER AU 13 AVRIL
ANDROMAQUE
Jean Racine mise en scène Muriel Mayette
DU 28 FÉVRIER AU 31 MAI
LE MISANTHROPE
Molière mise en scène Clément Hervieu-Léger DU 12 AVRIL AU 20 JUILLET
LUCRÈCE BORGIA
Victor Hugo mise en scène Denis Podalydès
DU 24 MAI AU 20 JUILLET
LE MALADE IMAGINAIRE
Molière mise en scène Claude Stratz
DU 3 JUIN AU 20 JUILLET
PHÈDRE
Jean Racine mise en scène Michael Marmarinos
DU 13 JUIN AU 20 JUILLET
PROPOSITIONS
Quatre femmes et un piano
cabaret dirigé par Sylvia Bergé
DU 21 SEPTEMBRE AU 13 OCTOBRE
Et sous le portrait de Molière... un gobelet en plastique
visites-spectacles du comédien Nicolas Lormeau 29 SEPTEMBRE I 6, 13, 20 OCTOBRE I 15, 22, 29 DÉCEMBRE I 5 JANVIER
Fables de La Fontaine
Lecture 21 OCTOBRE
Ponge-Camus
lecture dirigée par Jérôme Pouly 24 OCTOBRE
La Grande Guerre
lecture dirigée par Bruno Raffaelli 10 NOVEMBRE Richard III
lecture dirigée par Anne Kessler 2 MARS
THÉÂTRE DU VIEUX-COLOMBIER L’ANNIVERSAIRE
Harold Pinter mise en scène Claude Mouriéras
DU 18 SEPTEMBRE AU 24 OCTOBRE
LE SYSTÈME RIBADIER
Georges Feydeau mise en scène Zabou Breitman
DU 13 NOVEMBRE AU 5 JANVIER
RENDEZ-VOUS CONTEMPORAINS
LA MALADIE DE LA MORT Marguerite Duras mise en scène Muriel Mayette
COUPES SOMBRES Guy Zilberstein mise en scène Anne Kessler TRIPTYQUE DU NAUFRAGE Lina Prosa
LAMPEDUSA BEACH mise en scène Christian Benedetti LAMPEDUSA SNOW mise en scène Lina Prosa
LAMPEDUSA WAY mise en scène Lina Prosa DÉLICIEUSE CACOPHONIE Victor Haïm lecture par Simon Eine
DU 15 JANVIER AU 5 FÉVRIER
LA VISITE DE LA VIEILLE DAME
Friedrich Dürrenmatt mise en scène Christophe Lidon
DU 19 FÉVRIER AU 30 MARS
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OTHELLO
William Shakespeare mise en scène Léonie Simaga
DU 23 AVRIL AU 1ER JUIN
HERNANI
Victor Hugo mise en scène Nicolas Lormeau
DU 10 JUIN AU 6 JUILLET PROPOSITIONS
Débats « Grandir pour ne pas vieillir » : résonances de
cette problématique dans le théâtre contemporain 11 OCTOBRE
Théâtre et jeunesse : comment garder une âme
d’enfant au cœur de sa pratique d’acteur 29 NOVEMBRE
Théâtre et générations : conflits de générations
en jeu dans les pièces, grandes querelles esthétiques et notion de génération d’acteurs 28 MARS
Qu’est-ce que vieillir au théâtre ? la question du
réalisme et des conventions au théâtre, du poids de l’histoire pour notre institution et des carrières d’acteurs 16 MAI
Lectures
Muriel MAYETTE I Christine ORBAN Virginia et Vita 12 OCTOBRE
Gilles DAVID I John STEINBECK Des souris et des hommes 7 DÉCEMBRE
Louis ARENE I Albert COHEN Belle du seigneur 15 MARS
Laurent NATRELLA I Daniel PENNAC 24 MAI Copeau(x) soirée dirigée par Jean-Louis Hourdin
et Hervé Pierre 21 OCTOBRE
Alphonse Allais
lecture par Simon Eine 18 NOVEMBRE
Esquisse d’un portrait de Roland Barthes
lecture par Simon Eine 10 MARS Bureau des lecteurs 7, 8, 9 JUILLET
Elèves-comédiens Ma vie est en Copeau(x) dirigé par Hervé Pierre 10, 11, 12 JUILLET
STUDIO-THÉÂTRE LA FLEUR À LA BOUCHE
Luigi Pirandello mise en scène Louis Arene
DU 26 SEPTEMBRE AU 3 NOVEMBRE
LA SEULE CERTITUDE QUE J’AI, C’EST D’ÊTRE DANS LE DOUTE
Pierre Desproges mise en scène Alain Lenglet et Marc Fayet DU 2 AU 5 OCTOBRE ET DU 19 AU 27 OCTOBRE
LA PRINCESSE AU PETIT POIS
Hans Christian Andersen mise en scène Édouard Signolet DU 21 NOVEMBRE AU 5 JANVIER
CANDIDE
Voltaire mise en scène Emmanuel Daumas DU 16 JANVIER AU 16 FÉVRIER
L’ÎLE DES ESCLAVES
Marivaux mise en scène Benjamin Jungers DU 6 MARS AU 13 AVRIL
CABARET BRASSENS
mise en scène Thierry Hancisse DU 3 MAI AU 15 JUIN
LES TROIS PETITS COCHONS
mise en scène Thomas Quillardet DU 26 JUIN AU 6 JUILLET PROPOSITIONS
Écoles d’acteurs
Anne KESSLER 28 OCTOBRE Laurent LAFITTE 16 DÉCEMBRE Pierre LOUIS-CALIXTE 3 FÉVRIER Pierre NINEY 24 MARS Martine CHEVALLIER 19 MAI
Bureau des lecteurs 29, 30 NOVEMBRE, 1
ER DÉCEMBRE
Lectures des sens 2 DÉCEMBRE I 27 JANVIER I 17 MARS I 7 AVRIL I 2 JUIN
Location : 0825 10 1680* - www.comedie-francaise.fr
*0,15€ TTC/min