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S'Sÿ/'uv La Source 76e année 12 Décembre 1966

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S'Sÿ/'uv

La Source

76e année N° 12 Décembre 1966

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Rédactrice : Charlotte von AllmenAdministration : La Source, 30, avenue Vinet, 1004 Lausanne Abonnement : 11 fr. par an. Le journal paraît onze fois par an Compte de chèques : 10 - 165 30 Changements d’adresses : 50 et.

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Association des infirmières de La Source, Lausanne

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Sommaire : Noël. — Nouvelles de La Source. — Observation de malade : Cholécystectomie. — Etat actuel et problèmes du service Croix-Rouge. — Réunions de Sourciennes. — Nouvelles diverses. — Faire-part. — Calendrier. — A nos abonnés. — Adresses. — Table des matières.

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Noël

Je me souviens de m’être arrêtée, aux environs de Noël, devant une vitrine. On y voyait les trois mages grotesquement caricaturés ; ils tenaient dans leurs mains non pas l'encens, la myrrhe et l’or, mais les cadeaux les plus précieux que pouvait offrir le commerçant. Une étoile énorme, semblable à un gros soleil, était suspendue à un fil de nylon invisible.

Ce n’était pas difficile de comprendre à quoi faisait allusion cette scène. Mais je me demande si elle pouvait réellement transmettre un message autre que de réclame pour les articles exposés.

Bien sûr, d’autres marchands utilisent les personnages de l'histoire de Noël pour leur bénéfice. C’est une vraie rivalité qui se déploie sur le thème renouvelé de Noël. Dans certains pays, ce n'est pas seulement l’œil qu’on attire, mais l’oreille, en déversant dans les rues, au moyen de haut-parleurs, des cantiques de Noël.

Est-ce cela Noël ? En un sens, oui, car, quand Christ est venu, il a été bafoué. Jésus est né et on a cherché à l'assassiner. Et après bientôt deux mille ans, on se moque encore de cette histoire, on la livre ridiculement au grand public, on en fait une source de bénéfices.

Mais le vrai Noël, c’est ce mystère où Dieu entre dans notre condition d’homme, où il revêt notre humanité et l’accepte jusqu’à la souffrance et à la mort. Noël, c'est le moment de la réconciliation, du pardon. Noël, c’est cette possibilité de recommencer qui est offerte gratuitement à qui sait la saisir. Ainsi naît à nouveau l'espoir, la joie et la paix.

Ne nous associons pas aux caricaturistes des vitrines de Noël, ne bafouons pas le Christ, ne méprisons pas l'« enfant qui nous est né, le Sauveur qui nous est donné ».

Ch. von Allmen

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Nouvelles de La Source

Notre paroisseLa Source se trouve géographiquement située sur la paroisse de

Saint-Laurent. Au moment où la fusion des Eglises libre et nationale s’est réalisée pratiquement, nous avons voulu marquer notre appar­tenance à cette paroisse.

Tout d'abord, nous avons exprimé le désir que l'un de ses pas­teurs soit désigné comme aumônier de l’Ecole. Or il se trouvait que

Temple de Saint-Laurent

riâ!,i muiwiiil

M. J.-C. Verrey, qui avait assuré cette aumônerie pendant cinq ans, jusqu’à fin 1965, venait précisément d’être rattaché à la paroisse de Saint-Laurent, aux côtés de MM. les pasteurs J. Métraux et G. Leyvraz. Il était donc tout normal qu’il nous revînt, ce qui nous a causé un très grand plaisir. Il a toutefois demandé à M. le pasteur H. Roulet de continuer à assurer chez nous un culte hebdomadaire sur deux.

Nous avons désiré aussi, au début de notre intégration à la paroisse, faire la connaissance de son conseil. C’est ainsi qu'un soir,

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les cadres de la maison : infirmières-chefs, monitrices, responsables de divers services, se sont retrouvés à l'attique, autour d'une table, côte à côte avec les membres de ce Conseil. Ce fut une rencontre amicale et fraternelle. Le Dr J.-D. Buffat fit un bref historique de notre maison, M. Marcel Porchet, président du conseil de Saint-Laurent, donna quelques renseignements sur la vie et l’organisation de la paroisse, puis M. Verrey, avec humour, dit son plaisir d'être à nouveau parmi nous et invita les infirmières de la maison à participer, dans la mesure où elles le peuvent, aux activités de l’Eglise. Les portes de Saint-Laurent leur sont grandes ouvertes !

NominationM. le Dr Roger Mosimann a été nommé professeur extraordinaire

de médecine propédeutique en clinique chirurgicale à l’Université de Lausanne. Nous lui adressons nos vives félicitations.

Observation de malade

CHOLÉCYSTECTOMIE

M. A. dut rentrer d'urgence de vacances. Comme chaque année, depuis environ cinq ans, des coliques dans l’hypocondre droit le faisaient affreusement souffrir. Il avait déjà consulté un médecin, qui avait diagnostiqué une lithiase biliaire et avait conseillé des injec­tions de Dilaudid-Atropine. Deux jours plus tard, M. A. était de nouveau sur pied. Notre malade n’avait jamais suivi un régime parti­culier. Cette fois-ci, malgré l'injection, les douleurs empirèrent. M. A. fit appeler le docteur qui, après l’avoir ausculté, prescrivit une hospi­talisation.

Le 12 juillet, dans l'après-midi, M. A. arriva en clinique, accom­pagné de sa femme et de son fils. C’est un homme d’une cinquantaine d'années, paraissant jeune, robuste. Son visage est bronzé, mais contracté par les douleurs. Le premier contact est très sympathique. M. A. a toujours été en parfaite santé, à part ces crises. Tout est donc nouveau pour lui.

L'infirmière le conduit dans une chambre à un lit et le renseigne sur les différents objets dont il aura besoin (sonnette, téléphone, radio, etc). Son épouse l’aide à s’installer. M. A. parle facilement.

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Il a une jolie situation et ce séjour ne lui cause pas de lourds pro­blèmes. M. A. est bien assuré auprès d'une caisse-maladie. Sa femme et son fils sont sur place, à Lausanne. L’infirmière pèse M. A., mesure sa taille, prend sa tension artérielle, sa température, ses pulsations. Notre malade est légèrement fébrile et souffre toujours d'une « barre sous la poitrine ». L’infirmière lui donne un peu de thé .et l'installe pour la nuit.

Le lendemain matin, la température de notre malade est de 36,6°, la tension artérielle de 125/90 ; les selles sont d’une coloration claire. L’infirmière aide M. A. pour une toilette complète au lit. Notre malade est à jeun pour divers examens de sang (urée, bilirubine, formule sanguine simple, vitesse de sédimentation, glycémie, groupe sanguin et facteur Rhésus). Une laborantine fera un prélèvement capillaire pour le taux de prothrombine. En outre, on prendra un échantillon des urines de la nuit pour un examen complet : un examen radiolo­gique est prévu pour le lendemain ; il s'agit d’une angiocholécysto- graphie, qui nécessite une légère préparation quant au régime alimen­taire. Notre malade n'ayant pas faim, on lui donne, à midi, un léger gruau. Le soir, un suppositoire de Rectopambiline nettoiera ses intestins.

Le 14 juillet au matin, M. A. descend à jeun en radiologie. La substance de contraste, injectée par voie intra-veineuse, montre sur différents clichés la présence de deux calculs biliaires. La vésicule n’est pas opacifiée, donc elle est radiologiquement exclue. Un calcul se trouve dans la région du canal cystique.

Les résultats des examens de sang sont bons dans l’ensemble, c'est-à-dire dans les normes admises. La vitesse de sédimentation est légèrement augmentée, ainsi que le nombre de leucocytes. Le taux de prothrombine est de 100%.

Les résultats des examens d’urine sont les suivants : le pH est légèrement acide ; il y a des traces d’albumine, pas de sucre, une urobiline négative, une bilirubine aussi. Dans le sédiment on a trouvé quelques leucocytes (5 à 6), de rares cellules épithéliales, peu de flore et un peu de mucus.

Le médecin, après avoir pris connaissance de ces résultats, fixe le jour de l’opération au 16 juillet. Le malade, ayant de fortes douleurs, recevra une injection intra-veineuse de Baralgine et un suppositoire de Spasmocibalgine composé pour la nuit.

L’infirmière n’oubliera pas de commander des flacons de sang testés auprès du Centre de transfusion et contrôlera, le jour de l’opération, s’ils sont en ordre.

Le 15 juillet au matin, le moral de M. A. est bon. Il n’appréhende pas trop son opération, mais sans en avoir l’air, il se renseigne sur

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le déroulement et les suites de cette intervention. A midi, on lui donne un repas léger sans graisse. Dans l’après-midi, on procède à un lavement évacuateur (eau salée + glycérine). Une infirmière fera le rasage et contrôlera la propreté du nombril. Notre malade aura également la visite de l'anesthésiste qui lui prescrira pour la nuit un somnifère (un comprimé de Mogadon) et un calmant (un comprimé de Valium) et qui indiquera la composition de la prémédication, qui consistera en 1/2 mg d'Atropine, 1/2 ampoule de Dolarçtine et 3 cc d'Inapsine. L’infirmière n’observe aucun changement dans le com­portement de son malade.

Après une bonne nuit, M. A. fera une toilette complète au lavabo, il urinera. Un quart d'heure avant la prémédication, l’infirmière lui prendra la tension artérielle, ainsi qu’après l’injection intra-musculaire, afin de contrôler son effet. On préparera le malade pour le descendre en salle (chemise d'opéré, pas de prothèses) ; un bassin réniforme, une pince chemisée, de la cellulose, sont glissés sous l'oreiller, ainsi que le graphique.

Durant l’intervention, l’infirmière pensera à aller retendre les draps en salle et à préparer la chambre pour le retour de l’opéré. Il faut prévoir un appareil de TA, du matériel pour une injection, une attelle et une bande pour un éventuel goutte-à-goutte, un aspirateur.

L’opération a duré deux heures ; elle a consisté en une cholécys­tectomie, avec un contrôle radiologique (cholangiographie per-opé­ratoire), afin de vérifier l'écoulement de la bile. L’infirmière va rechercher son malade et le garde sur le côté jusqu'au réveil complet. Au bras gauche, 1000 cc de Glucosaline coulent dans la veine, au moyen d'une « braunule » ; le pansement est légèrement coloré par des sérosités, car il y a un penrose ; il y a également un redon qui permet au liquide dû à l’intervention de s’écouler.

Dans la surveillance postopératoire, il faut contrôler le débit du goutte-à-goutte, le pansement et le vide du redon ; prendre la tension tous les quarts d’heure, puis toutes les demi-heures. Chez M. A., la tension s’est maintenue à 120-110/80. Il a fallu le stimuler, quant aux respirations, malgré la préparation de la veille. Dès que le premier goutte-à-goutte est terminé, il faut continuer les perfusions par 1000 cc de Glucosaline, puis 1000 cc d'isosaline, afin d'hydrater le malade. Les douleurs crispent M. A. ; l'infirmière lui injecte, vers 16 heures, une ampoule de Cibalgine et % d'ampoule de Dolantine par voie intra-musculaire. On lui donne, cinq heures après l'opération, 20 cc de Vichy toutes les heures, puis du thé. Comme notre malade est un peu fébrile, le médecin ordonne des injections de Terra- veineuse, à raison d’une ampoule par jour, pour lutter contre une

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éventuelle infection. Le soir, on lève ce malade, jambes bandées. M. A. est très crispé. Il urine, mais très peu.

Le 17 juillet, premier jour postopératoire : M. A. n'a pas passé une très bonne nuit. L’infirmière lui fait sa toilette complète au lit. On lui donne un peu de thé sucré, puis on le lève. On rafraîchit son dos et on refait son lit. Par la « braunule », on pose 1000 cc de Glucosaline + vitamines (Redoxon, Becozyme, Bepanthène). On change le redon, qui contient 5 cc de sérosités. On renforce le panse­ment. Comme M. A. se sent ballonné, on lui pose une sonde rectale ; cela le soulage beaucoup, car il a beaucoup de gaz. On continue à lui donner per os du Vichy et du thé en petites quantités. Notre malade a bien uriné : 1400 cc. Pour la nuit, on lui donne un suppo­sitoire de Spasmocibalgine composé.

Le 18 juillet, deuxième jour postopératoire. Au réveil, notre malade a le sourire. On lui donne une cuvette pour sa toilette, que l’infirmière l’aide à terminer. M. A. est moins crispé ; on le lève et, pendant ce temps, deux autres infirmières refont le lit. Notre malade bien installé dans un lit propre, l’infirmière lui pose encore 1000 cc de Glucosine par la « braunule ». A midi, on lui donne du gruau. Les perfusions sont nécessaires, car notre malade ne boit que peu de liquides. La température est bien descendue. Dans l’après-midi, après avoir enlevé le goutte-à-goutte et la « braunule », on lui donne un petit lavement pour libérer ses intestins. Puis on installe le malade sur une chaise percée. Son lavement a rendu des gaz et des débris. Son siège n’est pas rouge, mais on lui fait une bonne mousse de savon et on lui rafraîchit le dos et les jambes à l’alcool camphré. Au souper, M. A. reçoit encore du gruau. Après la visite du médecin, l'infirmière enlève le redon. Pour la nuit, la veilleuse donne un suppositoire de Spasmocibalgine composé.

Le 19 juillet, cela va mieux, notre malade est plein d'entrain. La toilette se fait au lit, l’infirmière aide pour le dos et les jambes. Le déjeuner est plus copieux : thé, biscottes, gelée. Le lever se fait facilement et, après quelques pas dans la chambre, le malade est installé sur la chaise percée. M. A. est content, car il a pu aller à selle et il se sent bien soulagé. A midi, le repas est copieux : purée de pommes de terre sans lait, gelée de viande, compote de pommes. Notre malade occupe bien son temps par la lecture de journaux. L’après-midi se passe sans problèmes (déroulement habituel : lever, quelques pas, puis souper : vermicelles). Pour la nuit, le suppositoire de Spasmocibalgine composé est nécessaire.

Le 20, pour le quatrième jour postopératoire, M. A. fait sa toilette au lavabo, aidé pour le dos et les jambes. La promenade est un peu plus longue, le régime semblable à celui du jour précédent.

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Le médecin refait le pansement. Il est très satisfait de l'état de son malade. M. A. ne peut toutefois pas se passer de Spasmocibalgine composé pour la nuit.

Le 21 juillet, cinquième jour postopératoire, la toilette se fait au lavabo, la promenade, dans les corridors. On arrête les injections de Terraveineuse et, pour la nuit, on passe au Mogadon. Les repas sont plus copieux, mais c'est un régime « turmix » sans graisse.

Le 22 juillet, la journée se déroule normalement, comme la précédente. Notre malade va bien, il fait des progrès chaque jour et va spontanément à selle, le 23 également.

Le 24 juillet, le médecin enlève cinq fils, plus le penrose, refait un pansement propre et fixe le départ au 26 juillet.

Le 25 juillet, M. A. prépare son départ. Tout va pour le mieux, on vérifie le pansement, qui est propre.

Le 26, c’est le départ. M. A. nous remercie et s’en va content de son séjour. Il a un peu maigri. L'infirmière lui remet une feuille de régime (sans graisse, puis sans graisse cuite). M. A. part en convalescence pendant trois semaines, après lesquelles il ira chez son médecin pour un contrôle. Son épouse s'est chargée de mettre en ordre ses problèmes financiers et de travail. M. A. a bien réagi à son hospitalisation. Il a su occuper son temps libre et a été d'un caractère très agréable. Son séjour s'est passé normalement et notre malade repart d'un bon pied.

Huguette Tharin (élève de première année)

Etat actuel et problèmes du service Croix-Rouge

Il faut préciser, au début de cet exposé, que je vais parler de notre service Croix-Rouge, anciennement nommé service sanitaire volontaire. En effet, il s’agit des formations auxiliaires des troupes sanitaires de notre armée et nous savons que c’est la tâche N° 1 de notre Croix-Rouge, alors qu'en Allemagne cette première tâche consiste à secourir les blessés sur les routes nationales. Aux Etats- Unis, l’aide en cas de catastrophes et l'aide sociale aux soldats bien portants est le premier devoir de la Croix-Rouge américaine.

Notre Croix-Rouge suisse a constitué des formations d'hommes et de femmes capables de seconder les formations sanitaires de

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l'armée qui sont, comme toujours et partout, insuffisantes en nombre et moyens pour le cas de guerre. Les raisons en sont que ces troupes sont prévues pour le temps de paix, pour l’instruction, et que les crédits ne peuvent être suffisants pour les former et les équiper en nombre suffisant pour le temps de guerre.

Déjà lors de la fameuse bataille de Solférino et de San Martino, l'insuffisance flagrante des corps médicaux et chirurgicaux des armées a été constatée et c'est la raison pour laquelle Henry Dunant, quelques civils de passage à cet endroit, les bonnes femmes de Castiglione et, grâce à ’lintervention de Dunant, des médecins mili­taires autrichiens prisonniers, ont uni leurs efforts pour apporter, à tous ces frères soldats blessés, l'aide et les premiers secours que nécessitaient leurs misères d’hommes désarmés et blessés.

En 1866, notre première société nationale a été créée à Berne sous le titre de « Hülfsverein für schweizerische Wehrmânner und deren Familien » et, parmi les quarante personnes qui étaient réunies pour cette fondation, une partie se prononça pour que la nouvelle société soit constituée dans le but de venir au secours des soldats blessés ; une autre partie estima que les secours sociaux et l’aide aux familles de ces soldats devait figurer dans les buts que devait poursuivre la société nationale suisse. Ces personnes ont obtenu gain de cause et c’est pourquoi cette société prit le nom de « Société de secours pour les soldats blessés et pour leurs familles ».

Mais il est intéressant de noter que Gustave Moynier, dans le discours qu'il fit lors de la constitution de cette société, le 17 août 1866, a indiqué très nettement quel devait être, à son sens, le but à atteindre : « J’ose donc espérer que votre comité donnera surtout son attention au perfectionnement et au complément du service sanitaire qui est la chose essentielle ! » Il rappelle en outre que vingt ans auparavant, lors de la guerre du Sonderbund, le Dr Flügel, alors médecin en chef de l’armée fédérale, avait mentionné que notre organisation sanitaire laissait singulièrement à désirer. Malgré les améliorations qu'on y a introduites depuis cette époque, il est permis de concevoir quelque appréhension, comme l'indique Moynier dans son discours, pour le cas où Dieu permettrait que le fléau de la guerre nous visitât.

C'est bien là l’indication formelle de s’en tenir aux vœux qu'Henry Dunant a formulés à la fin de son livre et le premier concerne la formation de sociétés de secours de volontaires civils sur les champs de bataille.

Quelques mots sur l’historique de notre service Croix-Rouge. Son développement s’est fait lentement, mais progressivement. En voici quelques principales étapes :

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En 1893, la société centrale de la Croix-Rouge suisse, constituée à Olten en 1882 par le pasteur Emerich, demanda à l’Armée de nommer un officier sanitaire supérieur comme chef du service des secours volontaires. Ce fut le lieutenant-colonel Münzinger qui fonc­tionna de 1889 à 1898 à ce poste.

En 1898, le secrétariat central pour le service sanitaire volontaire est créé à Berne.

En 1903, les premier articles de loi sur le service sanitaire volon­taire sont consignés dans l’ordonnance qui concerne le service sanitaire de l'armée. Les neuf médecins territoriaux d'alors sont subordonnés au chef du service des secours volontaires. La société centrale de la Croix-Rouge est responsable de l’organisation de ces secours et une subvention fédérale est allouée pour l’instruction du personnel sanitaire, en particulier les infirmières des écoles subventionnées.

Nous rappelons que la première école de la Croix-Rouge, celle du Lindenhof à Berne, a été fondée en 1899.

L'histoire nous apprend également qu’une première colonne de la Croix-Rouge formée sous le nom de « Hülfskolonne » a été créée en 1892 à Zurich, dans cette ville qui, déjà en 1847, pendant la guerre du Sonderbund, avait mis sur pied un groupe de civils pour secourir les blessés sur les champs de bataille dans les environs de Zurich. Cette « société par actions », comme elle s’appelait, s’est distinguée par ses services rapides et efficaces. Elle avait fait construire une voiture pour transporter les blessés, dont l’efficacité frappa le général Dufour. Elle fut adoptée par l’armée fédérale et le général mentionna l’action d'éclat de cette société dans son rapport sur la guerre du Sonderbund. On comprend pourquoi il fut si facile­ment gagné par les idées d'Henry Dunant et pourquoi il fut choisi comme membre de la commission d'étude de la société publique genevoise. Il fut même désigné comme président de cette commission des cinq, qui devint, par la suite, la première forme de notre CICR.

Il est indiqué de rappeler que les premières colonnes constituées ont été équipées par les sociétés de la Croix-Rouge de Glaris, d’Aarau, de Berne et de Bâle-Ville en 1905 ; qu’en 1912, vingt-quatre détachements féminins de la Croix-Rouge, de vingt infirmières chacun, ont été constitués. Ces deux formations de notre service Croix- Rouge se sont dévouées pendant la guerre 1914-1918 pour assurer les soins aux blessés de guerre qui ont traversé notre pays et pour soigner nos soldats blessés et malades, en particulier pendant la grippe de 1918.

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En 1940, le général Guisan a créé le service complémentaire féminin et les formations féminines de la Croix-Rouge en firent partie au début.

En 1948, le colonel Remund, médecin-chef de la Croix-Rouge, obtint la création d'une catégorie spéciale du service complémentaire, le N° 32, pour le service Croix-Rouge. Nos détachements féminins ont ainsi été séparés des SCF.

En 1942 déjà, les membres des colonnes Croix-Rouge, qui sont des formations des services complémentaires, donc astreints au service militaire, obtiennent du général Guisan la possibilité de garder leur grade dans cette catégorie de service complémentaire, et cela eu égards à leurs bons services sanitaires, à leur activité hors service pour la Croix-Rouge.

Enfin, en 1962, une nouvelle ordonnance fédérale fixe définiti­vement l'organisation de notre service Croix-Rouge et représente, en quelque sorte, son règlement de service. C'est le premier article qui définit très précisément le rôle que joue notre Croix-Rouge suisse dans cette aide auxiliaire de l’armée. Cet article établit la liaison étroite qui existe entre les formations sanitaires de l’armée et les moyens d'action sanitaire de la société nationale de la Croix-Rouge.

Nos formations sanitaires Croix-Rouge sont composées d’un détachement d’état-major qui comprend les équipes de la trans­fusion du sang, du matériel sanitaire et de l'office du médecin-chef ; de trente-six colonnes Croix-Rouge de quarante-sept hommes, dotées actuellement de huit véhicules et pouvant transporter vingt-quatre blessés ; de soixante détachements d’hôpital de la Croix-Rouge qui travaillent dans les hôpitaux de base de nos établissements militaires sanitaires et qui sont constitués d’infirmières diplômées de nos écoles reconnues par la Croix-Rouge, d'aides-infirmières, de spécialistes, d'assistantes de médecins et d'éclaireuses. Il leur serait attribué, en cas de guerre, un personnel pour les travaux d'entretien des différents services d’un hôpital.

Il existe en plus trente détachements territoriaux de la Croix- Rouge qui sont destinés à renforcer le personnel des hôpitaux désignés par le médecin en chef de l’armée comme hôpitaux militaires. Ces formations représentent environ six mille personnes. Une réorganisation est à l’étude qui permettra de mieux grouper ces forces sanitaires de la Croix-Rouge, de mieux les répartir également entre nos hôpitaux militaires et les hôpitaux civils, mili­tarisés en cas de guerre.

Il faut noter aussi que, dans notre armée, nous n'avons pas de personnel masculin formé et spécialisé pour le travail d'auxiliaire

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dans les salles d'opération. C’est donc aux infirmières de la Croix- Rouge que l’armée a recours et c'est ainsi que nous voyons, dans nos unités qui possèdent une salle d'opération, les ambulances chirurgicales, les trains sanitaires, des infirmières de salle d'opéra­tion, des infirmières narcotiseuses de la Croix-Rouge.

Il existe également un groupe d’infirmières de laboratoire dans la compagnie d’état-major des ESM, comme il existe une équipe de transfusion du sang, formée de femmes de la Croix-Rouge dans les hôpitaux de base.

Nous avons là l’image de la collaboration étroite entre les troupes sanitaires d’une part, le personnel féminin du service Croix- Rouge d’autre part, pour faciliter et assurer le travail des soins dans ces unités sanitaires comme dans les hôpitaux militaires. C’est une nécessité de recourir à ces moyens auxiliaires et le médecin en chef s’est exprimé à ce sujet en termes très précis en disant que les soins aux malades et aux blessés sont assurés par l’aide féminine dont l’action est indispensable et irremplaçable. Ensuite il a dit que l’on ne peut pas assez insister sur le fait que, sans l’aide des femmes de la Croix-Rouge, les soins aux blessés de nos grands hôpitaux militaires, en particulier les hôpitaux de base, ne pourraient être assurés. Enfin, que le nombre des médecins et du personnel sanitaire spécialisé ne peut dépasser celui qui est prévu pour le temps de paix.

Il est absolument nécessaire que des femmes et des hommes soient formés pour seconder nos troupes sanitaires et c’est la Croix-Rouge suisse qui a reçu la mission de recruter et de former ce personnel.

C’est la raison pour laquelle nous ne manquerons jamais de faire de la propagande pour le service Croix-Rouge, tant dans les cours de samaritains que dans les cours d’auxiliaires hospitalières de la Croix-Rouge, également sous la forme de conférences, illustrées par des diapositives en couleur, que certains commandants de nos groupes hôpitaux militaires, directement intéressés à ce recrute­ment, donnent dans les différentes régions de notre pays.

Une propagande générale pour la participation de la femme suisse à la défense de notre pays, comme à l'aide en cas de catastrophe, est entreprise conjointement avec le service complémentaire féminin, la protection civile, la Croix-Rouge, l’Alliance suisse des Samaritains et toutes les sociétés féminines de Suisse. De plus en plus, cette participation efficace est souhaitable. Elle ne sera pleinement réalisée que lorsque le vote des femmes sera admis par tous les cantons de notre pays.

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Il existe certaines formes de réclame, si l'on peut dire, qui se font par des articles dans nos journaux, ceux de la Croix-Rouge, dans le courrier du service Croix-Rouge. Il s’agit de renseigner très exactement les employeurs du personnel féminin de nos détache­ments, les directeurs d'hôpitaux et les directrices comme les monitrices de nos écoles d’infirmières.

C'est la raison pour laquelle le médecin-chef de la Croix-Rouge a décidé de faire visiter cette année, à des directrices et monitrices d’école, l’hôpital de base de Melchtal. Cette première visite a eu lieu le 4 octobre 1966 ; cinquante personnes ont été intéressées par le travail de nos infirmières et par celui des autres membres des détachements de la Croix-Rouge, que l'on vit au travail et qui purent donner des explications sur leurs occupations dans un hôpital militaire.

Enfin, la meilleure propagande est faite par celles qui ont travaillé, dans nos détachements de la Croix-Rouge, pour l’armée.

Nous attachons toujours beaucoup d'importance à la cérémonie des promotions de nos cadres de la Croix-Rouge, à la suite des cours de formation pour chefs de groupe, pour intendantes, pour chefs de section et chefs de détachement. Cette cérémonie revêt une forme particulière et nous aimerions beaucoup que, peu à peu, tous les membres du conseil de direction, comme ceux du Comité central, soient présents à cette cérémonie. Je leur souhaite d’avance une très cordiale bienvenue.

Et puis, il y a les récits des participantes au cours de complément dans l’hôpital militaire même. Voici, reprises du journal de La Source de septembre 1965, quelques remarques faites par l'une d’entre elles, « La petite Suisse romande sous les drapeaux » comme elle s’appelle :

Tout d'abord nous aimerions vous dire qu’il serait souhaitable qu’un plus grand nombre d’infirmières de nos écoles romandes répondent à l’appel du médecin-chef de la Croix-Rouge. Vous savez toutes que La Source est tenue de fournir l'effectif d’un certain nombre de détachements Croix-Rouge, y compris les cadres. Nous ne pensons pas qu’il soit nécessaire que nous soyons « militaristes » pour faire du service, mais il semble que nous avons quand même un devoir à remplir vis-à-vis de la Croix-Rouge...

Il est bon aussi que nous connaissions l'organisation de l’armée. Il faut que nous sachions bien ce qu'est un ESM, quel est notre rôle dans l’armée et ce qu’elle attend de nous...

Ce cours a été très intéressant et nous en gardons un excellent souvenir ; mais, encore une fois, nous regrettons beau­coup que les Romandes soient si peu représentées. Nous avons

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travaillé par petits groupes, et avons mis en pratique « l'union fait la force ».

Pour finir, nous formulons le vœu que vous soyez plusieurs Sourciennes lors d’un prochain cours. Cela vaut la peine : Allez-y !

ConclusionsLe service Croix-Rouge est une forme d'application du premier

postulat d’Henry Dunant dans son livre « Le Souvenir de Solférino », qui convient parfaitement à notre armée de milice.

La collaboration entre armée et Croix-Rouge existe depuis long­temps. Elle est étroite, fructueuse, indispensable. Cette coopération est un fait rare : peu de pays ont adopté une forme semblable. Un système d’entraide existe dans certains pays qui ont une ancienne organisation de leur armée. Par contre, les pays neufs n'ont pas fixé une action particulièrement marquée de la Croix-Rouge pour leur armée.

Mais partout, les cent six sociétés nationales qui existent actuel­lement sont, comme en Suisse, prêtes à secourir. Elles sont toujours animées de l’esprit Croix-Rouge, basé sur le principe d’humanité, et toutes observent la devise du Comité international :

Au milieu des armes, la charité.Dr H. Perret

médecin-chef de la Croix-Rouge suisse

Réunions de Sourciennes

La Côte, 20 octobre. — Nyonnaises et Genevoises se sont ingéniées à nous préparer un après-midi digne du plus grand intérêt : visite partielle du nouvel Hôpital cantonal ou de la Clinique univer­sitaire de pédiatrie de Genève.

A l'exception de nos compagnes d’Aubonne, en difficulté méca­nique sur l’autoroute, nous avons pu respecter l'horaire. Deux grou­pes se forment à l'entrée de cet imposant bâtiment (les anciennes ont de la peine à reconnaître les lieux !). Sous l’aimable conduite de Mlle R. de Roulet (Bon-Secours), infirmière en chef générale, le groupe visite une chambre à sept lits comprise dans une des nom­breuses unités de soins, la buanderie-lingerie où nonante personnes sont occupées à l’entretien d’environ trente tonnes de linge par semaine, et la cuisine centrale. Là, les repas sont conditionnés sur

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plateaux individuels, sur la base de fiches de régime personnel. Ils sont préparés sur tapis roulants, transportés par chariots de vingt-quatre plateaux, tractés électriquement. Le restaurant libre- service pour le personnel est approvisionné par la même cuisine ; il est situé au niveau de l’attique, avec une caffeteria et une salle de réunion ouvrant sur deux vastes terrasses. C'est là que, le diman­che, sont célébrés les services religieux.

Rassurées sur le sort de nos retardataires, les Sourciennes du deuxième groupe se dirigent, par l'extérieur, du côté de la Clinique de pédiatrie. Après un exposé clair et nécessaire de Mlle Janine Ferrier, infirmière-chef (Sourcienne), et une intéressante documen­tation en mains, nous allons découvrir ce nouvel hôpital d’enfants (jusqu’à quinze ans) étudié dans les moindres détails : exemple, le petit livre « Dominique à l'Hôpital », remis à chaque petit patient, qui peut ainsi, par l’image, se familiariser avec ce monde nouveau pour lui.

De retour au bâtiment principal, par la voie souterraine cette fois-ci (où il est permis de circuler à bicyclette !), nous retrouvons le premier groupe pour une conclusion et un entretien des plus intéressants. Merci à nos deux collègues d'avoir consacré un temps certainement très précieux pour nous donner une petite idée de la vie d'un grand hôpital en 1966. Sauvegarder la santé et prévenir les accidents, ce sont aussi deux buts à atteindre, de façon que ces bâtiments soient encore suffisants dans les années à venir.

Au programme, un souper facultatif à la Cave valaisanne où une trentaine d'entre nous se retrouvent dans une atmosphère de détente et de gaieté. Merci aux organisatrices de cette rencontre à l’extrémité de la Côte I Etaient présentes : Mmes et Mlles Odette Schneider-Steimer, E. Schneider-Kropf, A. van der Wyk-Turrettini, Y. Lassueur, B. Magnin, V. Charrière-Delay, M. Hausammann, E. Convers-Jaquinet, G. Simoness-Rochat, E. Baumgartner-Barbey, B. Gauthier-Girard, M. André-Fuhrer, A. Grüffel, A. Guénin-Rosset, J. Amiguet, A. Mermoud, A. Walthert-Pahud, L. Bürgi-Grand, D. Amaudruz, Y. Dufour-Meylan, M. Paquier-Jaquenoud, J. Combe-Perrin, J. Dubois-Gris, J. Curchod-Goël, V. Charrière, R. Liardet-Cerf, S. Benoît-Pfenninger, Y. Pilloud-Girardet.

Aigle, 26 octobre. — Mlle Esther Rochat, Sourcienne, actuellement infirmière au barrage de l’Hongrin, nous emmène en Afrique du Sud. Nous nous arrêtons au Transvaal et plus précisément à l'hôpital d'Elim. Nous avons toutes entendu parler d'Elim ; ce soir, nous allons faire bonne connaissance avec cet hôpital où de nombreuses Sourciennes ont oeuvré. L'hôpital d’Elim fut fondé en 1899 par le

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Dr Liengme ; cet ensemble remarquable dans une région désertique dispose de 450 lits (plus de nombreuses nattes) et d'une école d’infirmières. Les malades viennent de très loin pour s’y faire soigner. Par l’image et les commentaires, nous saisissons mieux ce qu'est la vie d'une infirmière en brousse. Les clichés très lumineux nous font oublier la froide petite pluie de cette journée de fin octobre et nous sommes émerveillées par les vives couleurs des fleurs et des arbres exotiques.

Le temps passe trop vite : Mlle Rochat aurait encore tellement de choses intéressantes à nous montrer que nous l’attendons avec le plus grand plaisir pour la suite, c'est-à-dire un film vers la fin novembre. Nous la remercions encore très chaleureusement d'avoir pris le temps et la peine de descendre jusqu’à Aigle. Nous regardons encore avec attention maints objets confectionnés par les Noirs du Transvaal et nous nous séparons à regret après cette soirée très enrichissante et fort appréciée de nous toutes. La collecte de la prochaine rencontre sera destinée au « Paquet de Noël ».

P.-S. — Une paire de gants beiges a été oubliée sur la table... La réclamer à Mme Schaller, 11, rue du Midi, Aigle, tél. 2 25 84.

Etaient présentes : Mmes et Mlles V. Chambettaz-Corthay, de Lau­sanne ; G. Dami-Jaquet, Aigle ; C. Perretten-Sommer et F. Schaub- Stauber, venues de Chavallon sur Vouvry ; M.-L. Chevalley et J. Berche, de Bex ; M. Amiguet, A. Bercier et S. Delarze-Weber, d’OIlon ; M. Caloz-Lombard, de Monthey ; D. Laurent-Martin, A. Schneider-Gentil, Aigle ; et E. Rochat, Barrage de l’Hongrin. Notre présidente, Mme L. Schaller-Flückiger, était absente d’Aigle et nous avait adressé ses amitiés en s’excusant. Elle serait heureuse d’entrer en contact avec les Sourciennes qui ont pris des photos lors de l'assemblée annuelle de l’Association du 23 avril, à Aigle (sortie du temple, etc.).

Les Sourciennes de Berne chez Ciba. — La maison Ciba est suffi­samment connue du monde médical et infirmier pour que les Sour­ciennes puissent avoir le désir de la visiter, d’autant plus que les produits pharmaceutiques se font toujours plus nombreux et cernent de plus en plus près les causes profondes des maladies. Aussi le groupe Source de la Ville fédérale s'est-il uni à l’Association romande de Berne pour aller à Stein-am-Rhein, où Ciba fabrique en grande partie ses médicaments. Ce qui devait nous impressionner, ce sont les multiples soins de préparation, de manipulation et d’empa­quetage des produits, puis aussi les efforts considérables de recher­che. Se doute-t-on, par exemple, que pour quelques substances

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retenues après essais pharmacodynamiques et cliniques, il en est étudié plusieurs milliers ? Cela déjà suffit à montrer combien l’industrie, travaillant de pair avec la science qu'elle soutient souvent financièrement, se soucie du sort humain et s’efforce de l’améliorer. Voilà, pour l'essentiel, l’enseignement que nous avons retiré d'une visite aussi intéressante qu'instructive.

Permettez qu’à cet exposé très docte nous ajoutions quelques détails plus terre à terre mais qui n’en ont pas moins leur impor­tance. Tout d’abord, merci à M. et Mmo Wenger-Margot auxquels nous devons d'avoir le privilège de cette « journée Ciba ». Ensuite nous aimerions dire combien chacune a joui du voyage en train, par wagon spécial, où un délicieux petit déjeuner nous fut servi, si bien que nous sommes arrivées à Bâle sans nous en rendre compte ! Là des autocars, mis à disposition par la maison Ciba, nous ont véhiculées d’un endroit à l'autre ; à midi, arrêt dans un accueillant hôtel à Munpf où un succulent repas nous fut offert par nos hôtes, après quoi nous continuâmes notre tournée dans le royaume Ciba où, au 15e étage d’un bâtiment tout neuf comprenant cent trente laboratoires, tous les renseignements nous furent donnés par de très charmants et sympathiques cicérones.

Ce fut en tous points une journée réussie.N’oublions pas de mentionner le ravissant étui, si gentiment

offert, tout trouvé pour ravir ces dames par son contenu : des pro­duits de beauté. Merci encore beaucoup à la maison Ciba.

Etaient présentes : Mlles Yvette Pétremand et Chantal Wenger, venues de Neuchâtel ; Mmes J. Grimm-Kuhn, R. Sayer-Begert, F. Wenger-Margot, M. Staehelin-de Mandach, N. Zeerleder-Stein, E. Stucki-Haldemann, N. Rinderknecht-Huber, D. Studer-Moser, J. Gui- gnard-Ryser et F. Bolliger-Robert.

Genève, 3 novembre. — C’est avec une bien grande joie que les Sourciennes de Genève se sont retrouvées selon la tradition. Même la pluie qui faisait rage n'a pas empêché les plus éloignées d’entre nous d’être de la partie, grâce à la complaisance de nos automobilistes ! Etaient présentes : Mmes et Mlles M. Klein-Schaeffer, A. Charrière, M. Fuchs, N. Vautravers-Weber, M. Languetin, B. Brun- ner-Schalbetter, I. Wisler, H. Deluz, M. Dugerdil, I. Renaud-Brousoz, E. Christen, E. Schneider-Kropf, M.-L. Berdoz, J. Huguenin-Gay, Y. Quadri-Jacquard, M. Deluz, ainsi que l’« équipe des hôtesses » : G. Heitzmann-Feller, R. Fuhrer-Valencien, M. Zehnder-Steib. S'étaient fait excuser: M. Schmidt, trop souffrante, M. Yung et R. Avvanzino- Berney, empêchées.

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Nouvelles diverses

Nous avons eu l'autre jour la visite de Mme Sonia Crommelin-de Wassenaer, de Zeist (Hollande), Kralingerweg 3, venue passer quel­ques jours chez sa mère à Lausanne. Elle va bien, ainsi que ses trois enfants, une fille de onze ans et deux garçons de dix et neuf ans, dont les frimousses éveillées et rieuses (vues en photo seule­ment) sont bien sympathiques. Mme Crommelin aurait du plaisir à rencontrer à l’occasion des Sourciennes établies en Hollande.

Miles Ariane Le Coultre et Anne-Catherine Duplain ont obtenu récemment leur diplôme de sage-femme après un an d’études à la Maternité de Lausanne. Nos félicitations.

Extrait d'une lettre du Mlle Hélène Zschokke, au Canada : « Après avoir travaillé pendant douze ans pour la Croix-Rouge de l’Ontario, j’ai accepté, depuis le 1er novembre, un poste offert par l'Eglise Unie du Canada, à Eriksdale, E. M. Crowe Memorial Hospital (Manitoba). Les malades viennent de villages souvent éloignés et de la réserve d’indiens. La région comprend des fermes pauvres et des ranches. L’hôpital a dix-sept lits, dont six pour enfants. Les deux médecins travaillent ensemble, l'un étant administrateur, l'autre installé dans le village voisin depuis vingt-cinq ans. Cette contrée, au nord de Winnipeg, est très pauvre et ne pourrait ni construire un hôpital ni payer le personnel. C’est l’Eglise Unie du Canada qui étend son ministère où le besoin se fait sentir. »

Mlle Simone Mercier est rentrée du Congo en août. Elle pense rester maintenant à Lausanne, auprès de sa mère. Par l'Actualité missionnaire, nous avons appris le retour en Suisse, pour un congé, de Mlle Marie-José Verboven (Chicumbane) et de Mme Yvonne Pittet- Kohli (Zambie) et son mari. En juin, Mme Paulette Subilia-Steimer repartait, avec son mari et deux de leurs enfants, pour Johannes­burg, et en juillet, Mlle Antoinette Hurni s'embarquait pour la pre­mière fois pour l’Hôpital de Masana.

Une petite carte de Mme Ginette Weber-Millioud : « Depuis le début de novembre, nous avons quitté Steffisburg et habitons de nouveau à Evilard. Nous sommes contents ; les enfants se sentent plus à l'aise ici. Catherine revit depuis qu'elle peut comprendre ce que la maîtresse raconte. Quant à moi, j’espère réunir les Sour­ciennes de la région. »

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Faire-part

Mariage. — Mlle Jeanne-Marie Mousson et M. Pierre-François Quinche, à l'église du Coteau, à Pully, le 31 décembre à 15 heures.

Naissance. — Laurent-Charles, fils de Mme Huguette Muller- Vernier, le 31 octobre, à Vevey.

Deuil. — Mlle Hedwige Wyler a perdu son père. Nous l’assurons encore de notre vive sympathie.

Calendrier

La CôteJeudi 19 janvier, dès 14 h. 15 : Rencontre amicale chez Mlle Hélène

Hotz, 43, rue Louis-de-Savoie, Morges. Sujet : « Au pays des Sagas », par un ami de Sourciennes.

LausanneLundi 9 janvier, à 14 h. 30 : Réunion amicale au Foyer. Voyage

en Orient.

A nos abonnées

Le montant de l'abonnement ne suivra pas, cette année, la hausse générale des prix ! Un calcul très serré des frais nous permet de le maintenir à 11 francs. Vous trouverez dans ce numéro une formule de chèque postal. Mettez-là soigneusement de côté... mais pas trop loin, afin de l'avoir sous la main le jour où vous ferez vos paiements de fin d’année. Que les Sourciennes de l’étranger veuillent bien employer des mandats internatioaux ou charger quelqu’un en Suisse de faire le versement. Merci d'avance à toutes et joyeux Noël.

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Adresses

Mlle Hélène Zschokke, E. M. Crowe Memorial Hospital,Eriksdale, Man. (Canada).

Mme Jacqueline Pascalis-Bersot, 25, rue des Vignolants,2000 Neuchâtel.

Mme Ginette Weber-Millioud, 56, rue Principale, 2533 Evilard.Mile Anne-Lise Clavel, 38, av. Richemond/Desbassayns,

92, Suresnes, Hauts-de-Seine.Mme Violette Bachelard-Rossier, 2, Grandes-Roches, 1110 Morges. Mme Annette Bertschi-Ruchet, 12, Hirzenbach, N° 65, 8051 Zurich. Mlle Simone Mercier, 11, ch. de la Vallonnette, 1000 Lausanne.Mlle Marie-José Verboven, 1882 Gryon.Mlle Claire de Reynier, 58, av. de Chailly, 1012 Lausanne.

Postes à pourvoir

La Source cherche, pour le début de 1967, une infirmière diplômée pour prendre la responsabilité de son centre de stérilisation. Super­vision du travail de trois aides ; collaboration avec les personnes responsables de l'achat de matériel. Ce poste pourrait convenir à une Sourcienne ne pouvant plus assumer un travail trop lourd.

Aux Sourciennes habitant Genève

Le Centre d'hygiène sociale de la Croix-Rouge genevoise cher­che, pour le début de l’année 1967, quelques infirmières pour son service de soins à domicile. Remplacements et intérims de courte ou longue durée. Eventuellement travail à mi-temps, le matin. S’adresser à Mlle D. Grandchamp, 7, route des Acacias, Genève, tél. 42 85 50.

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Table des matières

1. Méditations, études, récits

Chantez à l’Eternel un cantique nouveau (Ch. von Allmen) . . 3La vie est courte (Dr H. Perret)................................................ 15Pour méditer (H. Roulet)......................................................... 27Passion et patients (Ed. Faes)................................................ 51Le prix de l’homme (G. Diserens)........................................... 71Que faites-vous d’extraordinaire (H. Roulet)........................ 91L'entre-deux (Ed. Faes).............................................................. 115Ce que j’ai, je te le donne (J.-M. Mousson)........................ 139Adresse aux nouvelles diplômées (M. Bernoulli) .... 167La vertu du «Notre Père» (Ed. Faes)................................. 195Ce qu’il faut savoir (Fi. Roulet)......................................................219Noël (Ch. von Allmen).................................................................... 243

2. Affaires d’école

Directives de la Croix-Rouge.................................................... 6Les adieux du Dr H. Perret......................................................... 8Médecin du personnel.............................................................. 9Monitariat au dispensaire......................................................... 29Aumônerie ............................................................................ 53, 244Dons et legs................................................................................. 32Rapport de la direction.............................................................. 95Journée de La Source......................................................... 104, 141Stages......................................................... 31, 116, 169, 172, 221Uniforme...................................................................................... 173L'infirmière de maison.............................................................. 198En radiologie ............................................................................ 199Anniversaire à La Source.................................................... 29, 94Nos veilleuses............................................................................ 53Logement pour diplômées......................................................... 172Nomination de M. Cavin......................................................... 221

3. Questions médicales

Observation de malade (stage de pédiatrie, J. Fluber) ... 10Comment l’infirmière hospitalière peut-elle collaborer avec le

service de radiologie ? (Dr M. Ramseyer)........................ 33La pneumonie, hier et aujourd’hui (Dr Fl.-S. Bonstein) ... 56Ce que toute infirmière devrait savoir de la technique du

planning familial (Dr G. Rossel)........................................... 78

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Souvenirs d’un staphylocoque (Schwester E. Kôhler) . . . 119Effets pharmacologiques et non pharmacologiques des médi­

caments (Prof. G. Peters).................................................... 151Observation de malade: désoblitération artérielle (F. Vuille) 154 L'infirmière d’aujourd’hui doit prévoir l’hôpital de demain

(Dr P. Vuilleumier)................................................................... 171Observation de malade : hernie inguinale (V. Besson) . . . 222 Observation de malade : cholécystectomie (H. Tharin) . . . 245

4. Questions professionnelles — Divers

Association Source .... 18, 43, 81, 106, 123, 187, 211, 233Association suisse :

L’étude des soins infirmiers sur le plan national .... 59Assemblée des délégués.................................................... 130Cours de perfectionnement................................................ 190

Séjour d’étude au Canada (B. Beux)...................................... 30Lettre d’Amérique (A. Bovet).................................................... 36Nouvelles de Louvain (H. Robert)........................................... 55En Israël (E. Chevalley).............................................................. 60Avec le Comité chrétien de service en Algérie (A. Liechti) . 72Lettre d’Allemagne (M. Roggen)............................................... 75Cours d’actualisation................................................................... 87Ecole supérieure d'infirmières :

Journées d’études pour monitrices................... 7Cours de deux mois......................................................... 80Programme 1967-1968 236

Journées médico-sociales (S. Reguin)...................................... 108La sécurité sociale en Suisse (N. Mercier)............................. 133Centenaire de la Croix-Rouge suisse............................................ 161Quatre ans parmi les cubes (M. Steimer)................................. 199Echo des conférences de Vaumarcus............................................ 210Nouvelles diverses.................................................... 40, 83, 230, 259Où en est l'étude des soins infirmiers en Suisse (M. Schudel) 228 Cours préparatoire aux écoles de personnel soignant . . . 235 Etat actuel et problèmes du service Croix-Rouge (Dr H. Perret) 249

5. Nécrologie

Raymonde Favre ........................................................................ 64Babette Danner ....................................................................... 85Maria Zürcher............................................................................ 85Marie Volper-Bécherraz.............................................................. 84Hélène de Mestral-Combremont-van Muyden........................ 84Adolphine Muller....................................................................... 84

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J. A. Lausanne

Hélène Ducommun ................................................................... 84Octavie Eskenazy-Clerc.................................................................... 205Marie Guhl-Biedermann.................................................................... 205Amélie Dovat............................................................................ 206Ruth Brand-Voirol..............................................................................206Gilberte Goumaz-Piaget.................................................................... 207Elise Rabattoni-Augsburger.......................................................... 207Lily Veillard....................................................................................... 207Blanche Christinet..............................................................................207Emilie Pérusset.................................................................................. 207Rose Mayor-Chappuis.............................................................. 208Nancy Blanc................................................................................. 208Nelly Badoux-Léchaire.................................................................... 208

6. Illustrations

Raymonde Favre........................................................................ 64Nos élèves ont besoin de monitrices...................................... 88La mise à jour des graphiques................................................ 95Fête à l’Hôpital de Genève....................................................117-118A l’Hôpital Nestlé........................................................................ 31-221A la cuisine et à la lingerie de La Source............................. 103Cherchez les différences.............................................................122-160Mlle Léa Guex............................................................................ 169Plan d’un studio de Jomini 22.................................................... 172Mlle I. de Beaumont................................................................... 198Le temple de Saint-Laurent............................................................... 244

7. Bibliographies

Le planning familial................................................................... 45Etudes et informations (Revue d'alcoologie)............................. 46Psychosociologie du travail (P. Jaccard)................................. 85Prophylaxie des maladies contagieuses................................. 110Cahiers protestants : médecine et société............................ 191

Imprimerie La Concorde, Lausanne (Suisse)