La Rotonde - Édition du 7 avril 2014

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  • dition du lundi 7 avril 2014 | VOLUME LXXXII NO 24

    - L e j o u r n a l i n d p e n d a n t d e l U n i v e r s i t d O t t a w a -

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    L DITORIAL Ghassen Athmni | [email protected]

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    7 avril 2014

    TABLE DES MATIRES

    Actualits Bilan de lanne de la FUO 4-5Bilan de lanne de la GSAD 6Changement de nom de ldifice FSS 8mission Ripostes 9Culture du viol 10lections qubcoises 11Chronologie de lanne 12-13Vie de Socrate 14

    Arts et cultureEthan Russell 16Lancement dalbum de F.L.O 16Formes de production artistique 17Orchestre pop de lU dO 22Bilan de lcole de musique 23Bilan du Dpartement darts visuels 24Bilan du Dpartement de thtre 24Bilan de la LIEU 25Festivals du printemps et de lt 26Suggestions culturelles 27

    Sports Bilan de lanne avec Luc Glineau 29Rivalit Ravens - Gee-Gees 30Distinctions de lanne 31 33Athltisme 34Natation 35

    pigrammesFuir (comme on peut) 37Tua Culpa 37Litte Feet 36Lettre doutremer 36

    LabyrinthesEntre deux bouqins 38

    OpinionJos Montferrand 39lections de la GSAD 39

    Ghassen AthmniRdacteur en chef

    Chers lecteurs,

    La Rotonde est d-cidment bien singu-lire. De par son envi-ronnement immdiat composite mais gale-ment en raison du fait quelle sest souvent constitue en lieu de rencontre de ceux qui, par le verbe, voulaient tenter une rflexion dans une perspec-tive diffrente que celles qui dominent la sphre publique et donc trs souvent la sphre tudiante.

    La Rotonde ne craint pas de droger ce quon veut imposer comme standards du journalisme tudiant. En parcourant les di-toriaux des quarante-cinq derni-ers volumes du journal, on se rend rapidement compte que la

    question de lengagement pour une cause ou une autre revient la majeure partie du temps.

    Pendant les derniers mois, nous avons essay de continuer sur cette voie, non par souci de traditionalisme ou par soin de protger une marque de fabrique, mais simplement parce que ce journal continue dattirer ceux qui essayent dgratigner le su-perficiel de linformation comme elle est prsente aujourdhui et ceux qui esprent donner cours leurs vellits dintervention dans les sujets dintrt com-mun. Cette anne encore, nous avons refus de faire du strile et de lamorphe quand il sest agi de questions communes. Nous avons clairement pris position dans certains dbats, refusant de nous conformer soutenir ce consensus chri par plusieurs parties (et plusieurs partis?) et qui agit tels des sables mouvants sur les lans de dfense du statut tudiant. Il a tout de mme t difficile de susciter le dbat, vu les limites du rayonnement de La Rotonde ainsi que celles de la per-ception que les acteurs politiques du campus en ont.

    Nous ne nous sommes pour-tant pas arrts prsenter notre vision des choses. Dans nos comptes rendus dvnements comme dans nos enqutes (mal-heureusement peu nombreuses), il y avait le souci de slection-ner ce qui pourrait avoir le plus

    de plus-value pour le lectorat. Ainsi, dans notre dmarche, purer les diffrentes pages des phnomnes de complaisance et dauto-complaisance quon peut retrouver ailleurs tait un lment important. Nous nous sommes galement adonns quelques exprimentations la fois au niveau de lesthtique quau niveau du contenu et ce afin de ne pas stagner.

    Bien entendu, tout ne fut pas rose, et cest mme loin dtre le cas. Les travers que La Rotonde a connues cette anne sont dus la difficult de se consacrer pleine-ment au journal, tant donn que bnvoles et quipe de r-daction/production ont dautres obligations qui les privent daller au bout de leurs ides. Ceci est symptomatique de la difficult que lon peut avoir quand on tente daccomplir un travail avec un minimum de fond dans les conditions actuelles. Aussi, plu-sieurs erreurs et approximations tant au niveau technique quen ce qui concerne le contenu se sont glisses malencontreusement dans le journal ou encore sy sont forc un chemin. Ces dfauts rsultent galement du fait que nous navons pas toujours choisi la facilit.

    La participation tudiante au journal aurait pu tre plus impor-tante, surtout quantitativement. La Rotonde vous sollicite de venir y exprimenter et de contribuer

    la gense dune dition, dune anne ou de plusieurs, les portes y sont toujours ouvertes. Cette anne, elle sest faite lhte de la crativit de plusieurs tudiants et le relais de jugements de tout bord.

    Cette anne de publication en est son dernier chapitre. Une occasion davoir une perspective sur ce que La Rotonde est.

    Daucuns prdisent lvanescence des journaux tu-diants avec le serrage de ceinture qui nen finit plus de vouloir d-tourner lauditoire potentiel de limportance de leur rle. Cette prfiguration prend encore une dimension plus tragique quand il sagit dun journal dissonant la chorale de la complaisance hypo-crite que compose une grande majorit parmi les mdias.

    Cest pour cela quil faut nous prparer. La Rotonde pour nous, comme pour nos prdces-seurs, a t, dans une certaine mesure, un refuge, lexpression dun refus. Cela a t un travail diffrent, chappant plusieurs contraintes. Un journal singulier qui russit tant bien que mal ne pas se faire imposer la manire dont il doit approcher et traiter linformation. Une tribune sui generis qui nen dmord pas. Une passion.

    Prparons-nous donc, per-ptuer La Rotonde, que ce soit sous cette forme ou sous une au-tre, ici ou ailleurs.

    LETTRE DU RDACTEUR EN CHEF

    Prparons-nous

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    Marc-Andr Bonneau etSara Ghalia

    Pour cloturer lexercice 2013-2014, La Ro-tonde sest entretenue avec Allan Rock, recteur de lUniversit dOttawa (U dO). Le mandat de grve du Syndicat des tudiant.e.s employ.e.s de l'U d'O (SCFP 2626), le financement de lU dO et la culture du viol ont t les principaux thmes abords.

    La Rotonde : Le Syndicat SCFP 2626 vient de voter un man-dat de grve et critique lU dO de tarder leur donner plus-ieurs documents importants. Quen pensez-vous?

    Allan Rock : Je suis heureux que les ngociations continuent et nous sommes encourags par les discussions, mais je nai pas lintention de commenter les dclarations du Syndicat. Je peux sim-plement vous assurer que lUniversit est dtermine arriver une entente par lentremise de ngociations de bonne foi. Nous sommes la table, prts discuter les enjeux. [] On va continuer jusqu la fin pour arriver une entente qui est juste pour les employs et pour linstitution.

    LR : Nous avons t surpris dapprendre dernirement quil y a trs peu de rgles entourant certaines donations que lU dO reoit, notamment venant de lindustrie minire. Est-ce un problme?

    AR : Cest surprenant que vous disiez quon nait pas plus de rgles pour savoir comment on peut utiliser largent, parce que cest quelque chose dont nous sommes trs fiers. Souvent, des universits se retrouvent en difficult cause du fait quelles acceptent de largent dun donateur qui impose comment largent va tre utilis, tel que quels sujets seront inclus ou exclus de lenseignement. Dans le cas du don de M. Telfer, cela a t trs simple. Voil largent, faites de notre Facult de gestion la meilleure Facult quon puisse imaginer, nous a dit ce dernier. Et cest cela quon est en train de faire. Le doyen peut vous donner les dtails concernant la manire dont largent a t investi.

    LR : Mais si les donations taient encadres dans une en-tente formelle et publique, cela ne rduirait-il pas les risques de conflits dintrts?

    AR : Nous avons maintenant rendu public ce que nous avons concernant ce don [de 25 millions]. Cest clair que largent nest pas restreint avec des conditions qui exigent que les chercheurs ou les universitaires se proccupent seulement de certaines questions. Mais cela fait prs de six ans que le don a t fait, vous tes maintenant en position de juger si oui ou non, largent a t utilis de faon inap-proprie. [] On entend souvent des plaintes concernant la hausse des frais de scolarit, et nous avons t chercher dautres sources de financement. Sans la philanthropie, la pression financire serait pire quaujourdhui. Il faut choisir : frais de scolarit ou gnrosit des donateurs.

    LR : Ne croyez-vous pas que ce serait mieux si lindustrie payait davantage dimpts et que le gouvernement finanait linstitution dans un deuxime temps, pour prserver sa libert universitaire?

    AR : Maintenant, on parle de choix de socit. Franchement, je

    suis heureux dentendre que vous tes intresss dans de tels change-ments. Vous avez le temps. Moi, jai 66 ans maintenant. Jai fait mon dix ans en politique. Jai termin tout a et je suis maintenant un universitaire. Je nai pas le 25, le 30 ans ncessaire pour mettre en place les changements dont vous avez parl. Je vous souhaite bonne chance. Je suis daccord, je prfrerai avoir du financement cent pour cent public pour lUniversit, mais je ne mattends pas ce que cela soit en place avant mon dpart comme recteur. Je vous souhaite bonne chance et jespre que vous allez russir. Entre temps, je vais accepter les dons des gens de bonne foi qui voudraient amliorer lUniversit avec leur argent au bnfice des tudiants.

    LR : LUniversit pourrait toutefois militer pour cette nou-velle faon de financer linstitution publique. On pourrait ras-sembler la communaut tudiante et les dcideurs pour quon mette de lavant de tels changements, ne croyez-vous pas?

    AR : Je suis rgulirement Toronto pour essayer de convaincre le gouvernement daugmenter le niveau de financement pour les uni-versits et je vais continuer dans ce sens-l jusqu la fin.

    LR : Suite la cration de groupes de travail aprs les v-nements qui ont soulev ce quon a appel la culture du viol, croyez-vous que ceux-ci pourraient influencer le droulement de la prochaine semaine 101? Elle a souvent t critique cause du type dactivits ou des slogans caractre sexuel utiliss.

    AR : Cest la premire fois que jentends quil y a des problmes et des enjeux avec la semaine 101, qui est organise par la Fdration des tudiants de lU dO [FUO]. Si on a des problmes, jespre que la FUO va les corriger. Entre temps, je peux vous dire que nous avons mis en place un groupe de travail pour examiner la manire dont nous pouvons renforcer une culture de respect sur le campus. Je nai jamais accept que nous ayons une culture du viol lU dO.

    Ce que je reconnais, cest quon a un problme de socit qui banalise la violence sexuelle faite aux femmes. [] Les universits sont les microcosmes de la socit.

    LR : Pourquoi cela a t aussi long avant quon voie cette initiative sur notre campus?

    AR : Ce ntait pas longtemps aprs les vnements, mais ctait longtemps aprs 1848, lorsque nous avons fond lUniversit. [] Pour la premire fois depuis 1848, deux choses comme a sont ar-rives rapidement et nous ont incits crer un tel groupe de travail.

    LR : Dautres recommandations ont t mises par des tu-diantes, telles que la cration dun centre de recours pour les victimes. Pensez-vous quelles pourraient tre adoptes?

    AR : Jai envoy au groupe de travail les huit recommandations qui ont t mises sur la table la semaine mme de la cration du groupe de travail. Jai demand au groupe dexaminer ces recomman-dations et dexaminer sil faut aller de lavant avec chacune dentre elles.

    LR : Un ancien joueur de lquipe de hockey masculine, M. Pat Burns, vous a crit pour critiquer votre gestion de la crise, soulignant quil a t mis de ct malgr quil ait dnonc linconduite. Que lui rpondez-vous?

    AR : Jai rpondu que nous navons pas lintention de lever la suspension jusqu la fin de lenqute. Lenqute a deux dimensions. Premirement, sur les vnements de la soire Thunder Bay. Deux-imement, sur la manire dont on gre le programme de hockey, quels sont les principes de base, les rgles de comportement? [] Jusqu ce quon aille de lavant avec un encadrement amlior, la suspension va rester en place. [] Dommage pour M. Burns, mais la chose la plus importante, cest de mettre en place les rgles du jeu et dexprimer clairement nos attentes envers nos joueurs lorsquils sont lextrieur pour reprsenter notre institution.

    ACTUALITS David Beaudin Hyppia | [email protected]

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    7 avril 2014

    ENTREVUE AVEC ALLAN ROCK

    Je vais accepter les dons de gens de bonne foi

    Allan Rock - Photo Sara Ghalia

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    Succs?Jai vraiment voulu donner le droit aux tudiants de pouvoir avoir

    accs au budget. Cest une priorit pour les tudiants et je pense que cest une grande russite que de pouvoir leur dmontrer notre confi-ance. Jai cr des fonds, comme le fonds athltique pour amliorer lexprience universitaire des jeunes athltes de lUniversit dOttawa. On a eu plusieurs grands succs, comme la semaine 101, les galas, etc., mais aussi labolition des frais cachs, comme par exemple les frais de lutilisation de la carte dbit la caftria. Cest important pour moi de faire des choses pour les tudiants.

    Dfis?Je pense que le budget est prioritaire et avec les Assembles g-

    nrales, il y aura des consultations et des groupes de discussion pour que leurs opinions soient entendues et aient un effet rel sur les dcisions de lexcutif sur le budget. Nous sommes l pour les tudiants et notre mandat est bas sur ce que les tudiants veulent avoir comme services. Cest notre dfi pour lanne prochaine. Je vais essayer damliorer en-core plus lefficacit des services et de les maintenir en bonne position pour quils puissent continuer bien servir les tudiants.

    Dernier motJe suis trs fier de cette anne, de lquipe et de tous nos membres.

    Avec lexprience et les quipes ddies aux diffrentes ralits des tu-diants, lanne prochaine sera beaucoup plus efficace. Je pense quon a bien travaill cette anne, et que lanne prochaine sera tout aussi enrich-issante et intressante pour nous comme pour les tudiants.

    David Beaudin HyppiaChef de pupitre

    Cette anne, la Fdration tudiante de lUniversit dOttawa (FUO) a connu de grands moments. Que ce soit avec la semaine 101, le Pow Wow, le dfi hivernal, labolition des frais cachs de service, le Mois de la Francophonie et la Semaine de la poutine, les deux rfrendums sur la cration des Assembles gnrales, les lections remportes par lquipe dAction tudiante, les deux incidents qui ont dclench la cration du Groupe de travail sur le respect et lgalit et les multiples groupes de discussion sur la culture du viol, cette anne universitaire restera certainement dans la mmoire collective des tudiants. La Rotonde a rencontr les membres de lexcutif de la FUO pour les interroger au sujet de leurs russites et de leurs checs.

    Succs?Cette anne, a a t un succs. Cette anne, je trouve quon tait

    un excutif trs efficace. On a aussi t plus visibles qu lhabitude. Les tudiants aiment a quand on va leur parler et on a eu plusieurs beaux projets qui nous ont permis de discuter avec eux, avec la semaine de la sensibilisation la Fdration tudiante, avec le Festival dautomne, qui a t un succs, et aussi avec la campagne de prvention des forfaits alimentaires pour les tudiants en rsidence, et surtout avec le sondage sur le bilinguisme, qui va nous permettre de faire des recommanda-tions ladministration de lUniversit. Donc, je pense quon a eu une approche qui a trait de plusieurs enjeux diffrents. Je pense quon a fait un bon travail pour aller chercher les tudiants.

    Dfis?En automne 2013, on a eu notre lot de dfis, comme par

    exemple la dmission de Brad Lafortune, qui nous a un peu stresss, mais je pense quon a quand mme russi aller de lavant avec nos projets. Il y a eu les lections partielles et en-suite le rfrendum sur les Assembles gnrales en novembre qui, malgr quon nait pas atteint le quorum, a t une belle initiative et une bonne manire de rejoindre les intrts des tu-diants. En hiver 2014, le dfi hivernal a connu beaucoup de participation mais on a explor des possibilits de le changer. Il y a eu les lections aussi et ensuite les deux incidents qui ont dclench les discussions sur la culture du viol. Tout ce qui sest pass autour de a, on navait pas prvu a, donc on a russi garder notre plan daction malgr tout. On a t capables de rester actif.

    Pour lanne prochaine?Pour lanne prochaine, on a une quipe encore plus efficace que

    cette anne. Je pense que a va tre excitant. On aura plein de beaux projets relancer. a va tre une anne diffrente de ce quon a vue dans le pass. On va aussi suivre de trs prs la hausse des frais de scolarit.

    Frais de scolarit?Concernant la hausse des frais de scolarit, on est en train de faire

    une ptition pour la contrer. On a eu une bonne prsence dans les mdias et on a dvelopp une belle base de bnvoles pour engager nos campagnes contre la hausse. Les Assembles gnrales vont aussi permettre des discussions entre les diffrents groupes qui nont pas les mmes visions sur la faon de sy prendre pour bloquer la hausse.

    Construction dun nouveau Centre universita-ire?

    Concernant les projets de reconstruction du Centre universitaire, certains architectes nous recommandent de reconstruire complte-ment Jock-Turcot. Donc je ne promets pas davoir un nouveau Cen-tre universitaire dici septembre, mais on continue de discuter avec ladministration et mon objectif est davoir un plan proposer pour les prochaines lections et douvrir cette discussion l avec les tudiants.

    Dernier motMoi, jai un bon feeling la fin de lanne. On a russi rejoindre

    les tudiants et ils reconnaissent de plus en plus le syndicat tudiant. Je pense que cette anne, on a t trs productifs. Il reste encore des choses faire et on est prts aller de lavant.

    Une anne haute en couleurFUO

    ANNE-MARiE ROy : pRsidENTE dAVE EATON :V.-p. AUx fiNANCEs

    [email protected] ACTUALITS7 avril 2014

    4 Photos Ayoub Ben Sassi

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    ACTUALITS [email protected] 7 avril 2014

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    Succs?Je suis assez contente de la campagne contre le racisme

    Dans ma peau , qui est vraiment essentielle. LUniversit tait due pour avoir ce genre de conversation. Dans toutes nos activits, il y a eu beaucoup de gens qui se sont prsents et a cest remarquable. On voulait que la semaine 101 soit plus reprsentative, quil y ait un comit sur le racisme pour les tudiants, et a sest fait. Je suis aussi vraiment contente de la cration du sondage sur le bilinguisme. Cest important de voir comment, malgr le fait que lUniversit dOttawa se vante dtre bilingue, il y a plein de petits dfauts un peu partout qui affecte ce bilinguisme.

    Dfis?Je pense quon peut tre encore plus lcoute de nos

    membres pour savoir quels sont les enjeux qui les concernent. Moi je ne travaille pas pour la Fdration, je travaille pour les tudiants, donc on veut vraiment savoir ce qui est important pour eux. Pour moi, il faut vraiment sengager avec les popu-lations sur le campus qui sont souvent exclues. Je veux com-mencer faire des vnements qui vont tre inclusifs, je veux que tout le monde soit reprsent. Je suis vraiment excite de travailler sur les Assembles gnrales. Pour moi, cest normal davoir ce genre dorganisation. Jai hte de pouvoir amener mon exprience et de pouvoir la partager avec celle des tudi-ants et de faire ensemble des Assembles gnrales quelque chose defficace. Je pense que lactivit du groupe daction contre la culture du viol du 21 mars a vraiment permis aux tudiants qui sont venus la discussion de nous dmontrer quil y avait beaucoup de travail faire encore. Les conversa-tions et la prise en main de ces problmes vont trs certaine-ment continuer lanne prochaine.

    Dernier motMoi je suis arrive aux lections partielles et jai d suivre

    le boot camp pour apprendre la manire dont fonctionnait le syndicat. Je navais pas le temps de massoir. Je suis contente damener une nouvelle brise la FUO car je viens des ser-vices, je suis implique dans plein de clubs culturels, et je suis vraiment contente damener a pour lanne prochaine.

    Succs?Il y a plusieurs choses qui ont chang cette anne. Avec les services,

    on a fait beaucoup damlioration. Cest difficile de voir lamlioration directement, car cest du cas par cas, mais je peux vraiment dire quil y avait des postes qui navaient pas demploys quand jai commenc, mais maintenant, tous les postes sont combls. On va avoir le Cen-tre des droits des tudiants et je suis vraiment fier de ce travail. Les services sont redevenus trs forts. Je crois quon a vraiment tabli une bonne relation avec ladministration, quon peut travailler avec eux quand cest ncessaire. Mais il reste quand mme quon na pas peur de leur dire quand nous ne sommes pas daccord avec eux. Aussi, je crois que comme excutif, la sensibilisation a t amliore. On parle avec les membres et cest vraiment lanne la plus efficace. Je veux continuer avec le succs quon a eu cette anne. Il faut continuer tre sur le terrain. Il y a tellement de choses que ladministration ne nous dit pas et je pense quon peut mettre beaucoup plus de pression sur des questions importantes, comme le financement de lUniversit, par exemple.

    Dfis?Pour moi, cest vraiment de continuer la sensibilisation des tudi-

    ants. Ce nest pas facile. On se questionne souvent, mais a ne veut pas dire quon ne devrait pas le faire. Je crois que nos membres nous ont dit, daccord, on est prts, maintenant les prochaines tapes se font dans la discussion. Daprs moi, la hausse des frais de sco-larit va amener des changements. Il faut aussi chercher des parte-nariats avec les autres syndicats pour crer un front commun contre ladministration et leur crise de financement. Je veux quils refassent leur liste de priorits. lUniversit Carleton, le Bureau des gouver-neurs a sign une lettre demandant une augmentation de fonds pour ne pas avoir une hausse des frais. Nous en avons parl avec Allan Rock et on lui a demand sil pouvait travailler avec le Conseil des universits de lOntario, et il a dit non! Pour moi, il faut vraiment chercher des pistes diffrentes pour attaquer ces questions.

    Dernier motLanne prochaine, je pense quon va tre plus en mesure dviter les

    problmes. Cette anne, jai beaucoup appris, mais je dirais que jai aussi appris que cest vraiment en dfendant nos propres principes quon voit des rsultats et a a vraiment marqu mon exprience de cette anne.

    FUO

    iKRAM HAMOUd : V.-p. AUx sERViCEs ET COMMUNiCATiONs

    CHRis HyNEs : V.-p. AUx AffAiREs UNiVERsiTAiREs

    Succs?Un des projets dont je suis la plus fire est le Pow Wow quon a fait

    au mois de septembre. Ctait la premire fois quon avait une clbra-tion des cultures amrindiennes sur le campus. En tant que mtisse, ctait vraiment important que a saccomplisse. En tant que la premire v.-p. quit, jai essay de faire une bonne base pour le prochain v.-p. qui prendra ma place. Je suis aussi assez contente de linitiative de la vrification du bilinguisme sur le campus, que nous sommes encore en train de complter. On va avoir les rsultats pendant lt. Jai aim travailler avec tous les services et les aider avec leurs vnements. Il y a eu la Semaine sur le consentement, la Semaine internationale, le Gala international et le Gala de la francophonie. Ctait vraiment intressant dapprendre organiser des galas.

    Dfis?Cest certain quil faudrait se pencher plus sur les clubs. Jai pu com-

    mencer plusieurs projets avec les clubs pour rnover la salle de clubs, amliorer les espaces, rendre le processus dapplication plus rapide, amliorer lorganisation et la communication entre les clubs et les mem-bres. Jaimerais vraiment amliorer le processus de subvention. Il reste encore beaucoup de travail faire.

    Pour lanne prochaine?On a dj commenc discuter de stratgies pour rejoindre les tudi-

    ants sur le campus, par exemple, avec notre agenda. Ikram [Hamoud] et moi sommes en train de travailler sur un design plus intressant et at-tirant. On veut vraiment tre un excutif de terrain, pas cach derrire notre bureau, faire de la sensibilisation. En particulier avec les nouvelles Assembles gnrales, nous devons tre sur le terrain pour expliquer les enjeux qui seront discuts dans les Assembles gnrales, et aussi pour convaincre le plus de gens de venir participer, parce que notre mandat est ce qui est vot en Assemble gnrale par les tudiants. Cest une con-versation qui a toujours exist sur le campus, mais les deux vnements malheureux de mars nous ont permis dengager plus le monde sur ces enjeux. La conversation va certainement continuer lanne prochaine, en particulier avec la semaine 101. On va crer plus de groupes, engager plus de groupes dtudiants diffrents lanne prochaine.

    Dernier motPour moi, ctait vraiment une anne dapprentissage. Lorsque tu

    es lue, tu dois tout apprendre et excuter tes projets en mme temps. Jai eu des belles expriences qui me permettent de prvoir du succs pour lanne prochaine.

    NiCOLE dEsNOyERs : V.-p. AUx AffAiREs dE LqUiT

    Photos Ayoub Ben Sassi

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    7 avril 2014

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    7 avril 2014

    Sinda Garziz etLa Papineau Robichaud

    Le Comit excutif de lAssociation des tudiant.e.s diplm.e.s (GSAD) de lUniversit dOttawa (U dO) na pas con-nu une anne des plus sereines. La Rotonde a rencontr des membres de lexcutif pour faire un survol de leur anne.

    Seamus Wolfe, commissaire aux affaires externes, a demble affirm que cette anne a t une anne dagrandissement puisquen mai dernier, il y a eu le dmnagement des locaux de la GSAD au btiment nouvellement retap, au-dessus du Caf Nostalgica, le relancement de ce dernier et louverture de la maison des tudiants. Il avoue par contre quil y a eu beaucoup de dfis relever, surtout avec la rouverture du Caf et avec sa gestion. Plus dun an aprs la dmolition du Caf Nostalgica, louverture du tout nouveau btiment na pas t sans difficult. Aprs seulement trois mois dactivits, ltablissement connais-sait dj des problmes financiers et de grance. De plus, le Caf na obtenu son permis dalcool quau dbut du mois de mars. Pa-tricia de la Tremblaye, commissaire la vie tudiante, a dailleurs soulign que le dlai dans la reconstruction du btiment a retard le dmnagement des locaux et lamnagement de la maison des tudiants, ce qui a rendu son travail un peu difficile. Je suis arrive dans une anne de transition. Jaurais voulu avoir une an-ne plus stable durant laquelle jaurais pu aboutir des rsultats plus concrets , affirme-t-elle.

    Autre anicroche pour la GSAD cette anne : lannulation des deux Assembles gnrales, celle dautomne et celle dhiver, faute de quorum. a fait quatre ans maintenant que nous navons pas eu dAG parce que nous navons pas atteint le quorum. Cest dommage. Nanmoins, si on compare le nom-

    bre dtudiants qui est venu pour la premire AG et pour celle de la semaine dernire, il y a une amlioration. Nous esprons que le nouveau comit lu, qui parait trs dynamique, arrivera obtenir le quorum lanne prochaine , affirme M.Wolfe. Cette deuxime AG annule a suscit un mcontentement et beaucoup de critiques dans les rangs des tudiants qui se sont prsents. Hamdi Souissi, un des candidats qui staient prsen-ts pour le poste de commissaire lexterne lors des lections de cette anne, explique que la communication au niveau de la GSAD est dfaillante et si le comit excutif aurait attendu encore 20 minutes lors de lAG avant de lannuler, le quorum aurait pu tre atteint, car le nombre dtudiants prsents tait trs proche de la limite demande.

    Malgr tout, les membres de la GSAD dressent un bilan positif de lanne. Croisire sur la rivire des Outaouais, bal des tudiants et 17e colloque interdisciplinaire ont t des activits organises par lAssociation et qui ont connu un franc suc-cs, selon les membres de la GSAD. M. Wolfe souligne deux lments forts de cette anne universitaire. Dabord, la pres-sion mise en place sur le gouvernement municipal concernant lamlioration du transport en commun pour les tudiants, avec la cration de La coalition du transport sain qui travaille actu-ellement pour lamlioration de ce service et linclusion de tous les tudiants, indpendamment de leur ge. Puis, la cration dun groupe de travail constitu de professeurs et dtudiants chargs dvaluer les espaces et les services offerts aux tudi-ants-parents sur le campus.

    Brenna Quigley, commissaire aux affaires universitaires, a dclar avoir hte pour lanne prochaine pour continuer amliorer tous les projets et les initiatives de la GSAD, et pour participer la cration de nouvelles opportunits qui se focaliseront sur lintrt premier des tudiants diplms . De son ct, Mme de la Tremblaye a soulign que la nouvelle quipe qui prendra le relai est une quipe enthousiaste et elle espre quelle fera en sorte que les tudiants se sentent mieux dans lespace qui leur est rserv la maison des tudiants et quils profiteront plus des services de leur Association.

    GSAD

    Une anne complique

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    ACTUALITS [email protected]

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    7 avril 2014

    Emplois La RotondePostes ouverts maintenant!

    Profitez de loccasion pour acqurir de lexprience dans le domaine du journalisme! Envoyez votre CV et lettre de prsentation notre comit

    dembauche [email protected].

    DIRECTION GNRALE37 heures/semaine

    RDACTEUR EN CHEF37 heures/semaine

    SECRTAIRE DE RDACTION27 heures/semaine

    ADJOINT AU SECRTAIRE DE RDACTION5 heures/semaine

    CHEF ACTUALITS27 heures/semaine

    CHEF ARTS27 heures/semaine

    CHEF SPORTS27 heures/semaine

    ADJOINTS LACTUALIT10 heures/semaine

    CHEF WEB27 heures/semaine

    DIRECTEUR DE PRODUCTION27 heures/semaine

    DIRECTEUR ARTISTIQUE27 heures/semaine

    ILLUSTRATEUR10 heures/semaine

    PHOTOGRAPHE10 heures/semaine

    Les entrevues auront lieu au mois daot, except pour le rdacteur en chef et le directeur gnral.

    Le taux horaire est de 13,30$/heure

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    [email protected] ACTUALITS7 avril 2014

    Marc-Andr BonneauAdjoint actualits

    Un document expliquant les formules utilises pour d-terminer la valeur dun nom dinfrastructure a t rendu public suite une demande daccs linformation. At-tribuer le nom dun donateur un difice lUniversit pour exprimer la reconnaissance est une pratique courante et souvent critique. La Rotonde fait le point sur la situation de lUniversit dOttawa (U dO) quant cette pratique.

    Si quelquun arrive demain matin en nous disant "jai de largent donner lUniversit", mais je voudrais discuter de la reconnaissance que lUniversit exprimerait [suite ce don] par [lattribution de] mon nom une salle de classe, au quatrime tage de ldifice des sciences sociales, nous allons discuter avec cet individu sur cette possibili-t , a dclar Allan Rock, recteur de lU dO, dans une discussion sur la nomination des biens. Le document obtenu explique la m-thode utilise pour dterminer la valeur dun nom dun difice ou dune salle de classe.

    Un nouveau nom pour FSS?

    La demande qui a men lobtention du document en question visait avoir accs aux dossiers qui portent sur le changement de nom du nouvel difice de la Facult des sciences sociales (FSS). Le document obtenu ne prcise pas pour quelle infrastructure la formule nonce pour tablir la valeur dun bien est applicable. Toutefois, Alex Nanoff, qui est tudiant en tudes internationales et langues modernes et qui est lorigine de la demande, prcise que le document aurait t adapt suite sa requte, qui tait spcifique FSS. De plus, une annexe du document porte spcifiquement sur cet difice. On peut y lire des dtails concernant la valeur de linfrastructure.

    La Rotonde a contact le doyen de la Fac-ult des sciences sociales, M. Marcel Mrette, pour en savoir plus sur le possible change-ment de nom. Suite cette demande, la di-rectrice administrative de la Facult, Mme Joanne St-Gelais, a fermement maintenu que la Facult des sciences sociales na t ap-proche ni de prs ni de loin en ce qui a trait un changement de nom pour ldifice, et ce, que ce soit sous forme de contribution, de don ou autre. Nous ne sommes au cou-

    rant daucune initiative de ce genre, ni pour ldifice ni pour une partie de ldifice ni pour lune ou lautre de nos units .

    La reprsentante du dcanat a refus de rencontrer La Rotonde pour discuter du docu-ment en question.

    M. Rock a prcis quil ny a actuellement aucune recherche pour trouver un donateur dans le moment. Toutefois, si quelquun fait une proposition, elle sera considre. Si jamais on trouve quelquun qui est prt contribuer financirement pour nommer une salle de classe, un atrium, un corridor, quoi que ce soit, ou mme ldifice comme en-semble, nous acceptons les dons et souvent nous refltons notre gratitude par le biais du nom de ldifice, comme [cela a t le cas avec] ldifice Desmarais, lcole de gestion Telfer, etc.

    Parmi les rglements administratifs de lU dO, lun traite de la dsignation des biens de lUniversit. Il voque, entre au-tres, que les personnes honores doivent jouir dune bonne rputation et que les marques dentreprise ne peuvent figurer des fins de reconnaissance .

    Le prix du nom des infrastructures identifi

    Aucun donateur potentiel na t iden-tifi pour changer le nom de lensemble de ldifice en change de la somme de 40 mil-

    lions de dollars, selon M. Rock. Ce montant approximatif correspond une somme qui pourrait tre vise par ladministration, selon le document.

    M. Rock a affirm que comme toutes les universits, [lU dO a] attribu des mon-tants fictifs comme ligne directrice pour les gens de notre Bureau de dveloppement . Ces montants seront utiliss comme point de rfrence dans les discussions, mais ce sont les ngociations avec le donateur qui dter-mineront lentente finale, nous a appris M. Rock.

    La valeur du nom dune infrastructure est calcule partir de trois variables, soit son utilit, son emplacement et la valeur ini-tiale de la construction. titre dexemple, une salle de classe est llment qui possde la plus faible utilit, alors quun auditorium possde le double de cette valeur. Ltage au-quel se situe llment qui vise tre renom-m a galement une influence sur la valeur de son appellation.

    Laccs au document contest

    Une partie du document obtenu demeure manquante. Deux tudiants de premier cycle, Alex Nanoff et Nathan Boivin, prvoient continuer leurs dmarches pour avoir accs cette section, qui identifie de faon plus prcise les sommes attribues aux infra-structures qui pourraient tre renommes en

    lhonneur dun donateur. Laccs la section manquante sera apport en appel au Bureau de laccs linformation.

    [M. Nanoff et M. Boivin] ont demand accs ces documents. Je les ai rencontrs pour savoir pourquoi ils voulaient faire un long processus comme celui-ci. [Je leur ai dit que] vous aurez complt votre doctorat par le temps quon complte toutes les tapes. Expliquez-nous pourquoi vous en avez be-soin et possiblement que je vous les don-nerais , a affirm M. Rock.

    Dans une rencontre avec M. Rock et Lou-is de Melo, vice-recteur aux relations extri-eures, M. Nanoff et M. Boivin ont critiqu le choix de certains donateurs. Suite cette critique, on leur aurait demand didentifier des donateurs que les deux tudiants jugent plus appropris.

    Au sujet de la partie manquante deman-de, M. Rock a prcis quelle recueille les montants prcis que nous avons estims pour chaque pice de ldifice [de la Facult des sciences sociales]. Nous avons dit non cela, premirement parce quils ont dj la formule par laquelle on peut le calculer et deuximement, parce que cest un dossier dans lequel on trouve beaucoup de comp-tition entre les universits. Pour ne pas divul-guer nos comptiteurs les montants prcis qui sont attribus aux salles de classe, nous avons refus [laccs au document], ce que je considre tout fait raisonnable .

    CHANGEMENT DE NOM DE LDIFICE FSS

    LUniversit est prte considrer des offres

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    ACTUALITS [email protected] 7 avril 2014

    Marc-Andr BonneauAdjoint actualits

    Un dernier dbat tlvis a clos la saison de Ripostes, une mission mise en ondes la suite dune collaboration en-tre la Socit des dbats fran-ais de lUniversit dOttawa (U dO), le Carrefour franco-phone et la Tlvision Rog-ers. Lancien prsident du club, Cdrik Cormier, a fait le survol des succs et des dfis qua connus la Socit dans la dernire anne.

    Lenregistrement de la finale de Ri-postes a eu lieu lagora du Centre uni-versitaire, le 28 mars, et le public tait convi assister lvnement. Lquipe de dbatteurs qui sest mrit la victoire a t slectionne par trois juges, qui ont comment la performance des partici-pants. Cette formule a t utilise lors des rencontres prcdentes. Lors de la finale, les deux membres de lquipe gagnante se sont partag un prix dune valeur totale de 3000 $. Dix-huit dbatteurs se sont af-fronts pendant la saison.

    Un dbat enflamm

    Je pense que tout le monde a aim la fi-nale et que ctait un bon dbat enflamm. Il

    y a eu beaucoup de participation , sest rjoui Simon-Nicolas Grandmatre, lanimateur de lmission.

    Ce dernier sest dit trs content du droulement de Ripostes cette anne. On ne savait pas trop comment cette exprience al-lait finir quand on a commenc. Il y a eu des

    dfis, mais on a su les surmonter et cela nous a

    permis de produire quelque chose de vraiment bien .

    Pour la dernire mission, les deux qui-pes se sont affrontes sur le thme fictif de

    la sparation de lUniversit dOttawa dans le but de crer une universit franco-ontarienne unilingue. Cette thmatique tait largement in-spire de lactualit, puisque des consultations denvergure sur lavenir de lducation postsec-ondaire en Ontario franais ont t organises par le Regroupement tudiant franco-ontarien.

    Cest une bonne chose que la Socit des dbats franais a pu avoir un partenariat avec le Carrefour francophone et la Tlvision Rog-ers. Cest par et pour les tudiants , a affirm

    lanimateur.Gabriel Meunier, tudiant en droit civil et

    prsident de lquipe qui a remport la finale,

    sest exclam que cela na pas t un dbat facile. Il y avait une bourse en jeu, les deux quipes taient prtes. [] La dcision des juges a t partage. Je crois que cest le d-

    bat francophone qui ressort grand gagnant. a montre que cest du dbat de haut niveau quon fait lU dO .

    M. Meunier est davis que la place du franais lUniversit est en danger et [qu]il ne faut pas tenir pour acquis que la situation actuelle va se maintenir. La communaut fran-cophone devrait se mobiliser .

    Lmission Ripostes remplace le talk-show Coups Francs, qui runissait des personnalits publiques de lOntario franais ainsi que des professeurs et experts de lU dO. Lmission avait t lance en 2010.

    Une anne de dfis

    M. Cormier a fait un retour sur les accom-plissements de la Socit en affirmant que plu-sieurs projets ont t mis de lavant malgr un dpart difficile. Entre autres, le club a russi

    remettre sur pied le tournoi Pierre-Elliot Trudeau, qui a habituellement lieu la Capital.

    Cela a t une anne surprenante. Nous sommes partis de presque rien lanne passe, lexcutif tait tronqu. Mais partir de cela, on a russi tellement de projets merveilleux, comme crer lmission de tlvision , a lanc M. Cormier.

    Lancien prsident est aussi fier davoir

    russi intresser des individus bilingues simpliquer dans la Socit, ce qui faisait par-tie des objectifs de sa candidature. Le club a dailleurs reu un prix de la Fdration tudi-ante de lU dO visant souligner cet accom-

    plissement.Cest M. Cormier qui a propos au Carre-

    four francophone lide qui a men lmission tlvise telle que connue aujourdhui. Ce dernier a tenu le rle danimateur en dbut de saison, mais a d quitter et cest alors que M. Grandmatre a pris le relai.

    Lmission a non seulement donn une image pour le club, mais [lui a aussi permis] de rembourser ses dettes , a expliqu lancien prsident. Lassociation, suite plusieurs d-marches, a reu des subventions qui lui per-mettront de financer ses prochaines activits.

    Le club navait reu aucune aide financire

    lanne dernire. Il y a de quoi tre fiers. [] Cette anne,

    on a aussi gagn plusieurs tournois. On a gagn celui du Collge douard-Montpetit ainsi que celui de lUniversit McGill , a mis de lavant M. Cormier. De plus, quelques membres de la Socit auront la chance de participer au Championnat du monde de dbat, qui aura lieu Paris, en mai.

    La Socit des dbats est le plus ancien club du campus et a commenc ses activits en 1887. Sa mission est de favoriser le dbat en franais sur le campus et de dfendre les in-trts des francophones. Chris Bernard a t lu nouveau prsident pour lanne 2014-2015. Tous les postes de lexcutif ont t combls pour lanne prochaine.

    Bien que certains dtails restent confirm-er, une deuxime saison de lmission devrait tre sur les ondes lanne prochaine.

    SOCIT DES DBATS FRANAIS

    Une premire saison russie pour Ripostes

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    [email protected] ACTUALITS7 avril 2014

    David Beaudin HyppiaChef de pupitre

    La premire partie de lanne 2014 a t grande-ment marque par deux inci-dents, soit les conversations dgradantes lgard de la pr-sidente de la Fdration tudi-ante de lUniversit dOttawa (FUO) Anne-Marie Roy et les accusations de viol collec-tif qui ont t portes contre lquipe masculine de hock-ey de lUniversit dOttawa (U dO). Ces deux incidents ont dclench une vague de discussion concernant la cul-ture du viol sur le campus.

    Tout rcemment encore, Michelle Puts-ka, tudiante lU dO, sest fait traiter de plusieurs noms lorsquelle a comment, dans la section commentaires , sur la parution de la lettre de lancien joueur de hockey des Gee-Gees, Pat Burns. Ces com-mentaires tels que Sorry but pussy is not that important. , Next time try thinking with the head and not with your vagina, fucking retarded bitch. et What you are doing is promoting the culture that men should just take legal inequali-ties because they are assumed guilty until proven innocent. You discount the ramifications of being the victim of false rape allegations which I hate to burst your bubble, are almost worse than being raped. suivent un article sur le site du Ful-crum et sont accessibles tous.

    Michelle Putska affirmait dans son com-mentaire : I repeat that I understand he wasn't involved but this kind of public whining perpetuates victim blaming in the sense that it makes the poten-tial victim responsible for the consequences that befell others by coming forward. This is the kind of stuff that discourages women from coming forward with sexual assault claims. It's the same kind of thinking of people who rush to feel sorry for the boys in the Stuebenville rape or the men who said sexually de-grading things about Anne Marie Roy [sic]. To feel sorry for the impact on THEIR lives the incidents had rather than to look at the systemic problems that led to them and the impact on the victim. . Cest justement cette partie de son commentaire qui semble avoir dclench le toll de com-mentaires sexistes et mysogines qui sen sui-virent. On peut aussi y lire plusieurs attaques envers le mouvement fministe.

    Anne-Marie Roy, qui a t au cur du scandale qui a dclench les discussions sur la culture du viol sur le campus de lUniversit

    dOttawa, a affirm plusieurs reprises que de tels comportements ont toujours eu lieu sur le campus, mais que cela passait souvent inaperu. Lampleur mdiatique quont prise les deux vnements ont permis de rejoindre plus que seulement les populations tudi-antes dj conscientises ce genre de pro-blmes.

    Une question de langage

    Dans lentrevue que nous avions faite avec Mme Roy pour ldition du 3 mars dernier, la prsidente de la FUO explique que souvent, les hommes qui ne se sentent pas concerns ralisent quils avaient fait une btise, et nont surement pas pens pourquoi ils avaient fait une erreur mais ils ont certaine-ment pens leur rputation. Mme Roy explique que mme pour les filles, cest dif-ficile de sen sortir, cest difficile de dnon-cer ce genre de comportement. Trs souvent aussi, les femmes se font rpondre quelles dramatisent, quau fond, ce nest pas si grave que a. Dans une culture du viol, on ne laisse pas le choix la victime de dcider des lim-

    ites de ce quelle trouve acceptable ou non. Lors du premier groupe de discussion organ-is par le groupe de travail contre la culture du viol, qui a eu lieu le 21 mars 2013 au Cen-tre universitaire, les panelistes ont discut de leurs expriences et de mthodes pour lutter contre les pratiques de la culture du viol dans la vie de tous les jours. La Fdration cana-dienne des tudiantes et tudiants (FC) a dailleurs produit une boite outils en ligne pour ceux qui recherchent des trucs pour lutter contre les pratiques sexistes et homo-phobes. Il est possible de trouver le feuillet dinformation sur le site de la FC et aux bureaux de la FUO.

    Pas un phnomne local

    La culture du viol et ses liens avec la culture de la vulgarit. La culture du viol est une culture qui banalise la violence sexuelle envers les femmes. Elle est trs difficile dloger car elle vise le corps et les attitudes des femmes. Cela se reflte dans le langage : putain, salope, etc. , a expliqu la profes-seure Christabelle Sethna, lors du groupe de

    discussion Il ny a pas de quoi en rire : D-finir la culture du viol , qui a eu lieu le 25 mars dernier.

    Mme Sethna est revenue sur les pro-pos de la conversation dgradante lgard dAnne-Marie Roy et les a compars avec les paroles de la chanson Blurred Lines. M. Seth-na a fait alors la comparaison des thmes qui en ressortent dmontre bien, selon elle, le caractre dgradant, irrespectueux et dirig contre le sexe fminin que lon retrouve dans la culture populaire : Pis moi je vous avertis tout de suite La prsidente tri-fluvienne va me sucer sur sa chaise de bureau pis aprs ma la fourrer dans le brun sur le bureau a pat [] Someone punish her with their shaft. La soumission sexuelle qui se retrouve dans ces mots se retrouve aussi dans les mots de la chanson dgradante, selon M. Sethna : tu es la plus chaude des salopes du coin, je te demande une chose, laisse-moi tre le seul maitre de ce cul, oh oui jai une salope mais elle ne lest pas autant que toi, oh oui fait moi signe quand tu es libre, je vais te donner quelque chose dassez grand pour remplir ton cul.

    CULTURE DU VIOL LU DO

    Une nouvelle polmique clate sur la toile

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    ACTUALITS [email protected] 7 avril 2014

    Samuel LafontaineAdjoint actualits

    Llection gnrale qub-coise aura lieu ce lundi. cette occasion, 125 dputs seront lus dans autant de cir-conscriptions. Quatre princi-paux partis politiques sont en liste. Il sagit du Parti Qub-cois (PQ), du Parti libral du Qubec (PLQ), de la Coali-tion Avenir Qubec (CAQ) et de Qubec Solidaire (QS). Le vote par anticipation a com-menc le lundi 31 mars.

    Ces lections anticipes ont lieu aprs que la premire ministre Pauline Marois eut dclench les lections en se rendant chez le lieutenant-gouverneur, Pierre Duchesne, pour demander la dissolution de lAssemble. Pau-line Marois tait la tte dun gouvernement pquiste minoritaire depuis septembre 2012. Dans le camp pquiste, on souhaitait constru-ire sur des sondages favorables avant la cam-pagne afin daller chercher les neuf siges qui manquaient la formation souverainiste pour

    former un gouvernement majoritaire. La professeure et candidate au doctorat en

    science politique, Helaina Gaspard, sintresse comme tant dautres la campagne lectorale qubcoise. Spcialise en politique canadienne et plus particulirement en politique provin-ciale, elle-mme ontarienne, elle croit que les gens des autres provinces voient les lections qubcoises seulement travers le dbat sur la sparation et redoutent donc une victoire pquiste majoritaire. Pourtant, il y a dautres raisons que la souverainet qui expliquent un vote pour le Parti Qubcois , soutient-t-elle, avant dajouter que depuis le milieu de campagne, les sondages se sont inverss et les libraux sont maintenant en avance .

    Un changement qui pourrait sexpliquer par un accent mis sur lindpendance dans la foule de la candidature de Pierre Karl Pladeau, magnat de la presse et candidat pquiste dans Saint-Jrme. Depuis la mi-campagne, les intentions de vote montrent une hausse des libraux au point o ceux-ci pourraient esprer former un gouvernement majoritaire malgr un retard sur le PQ auprs de llectorat francophone. Madame Gas-pard croit dailleurs queles lecteurs semblent pencher pour un gouvernement libral mi-noritaire ou majoritaire de peu .

    Le rfrendum, la Charte des valeurs qubcoises et lintgrit ont t les princi-paux thmes de cette campagne. Lors de sa dclaration de candidature, M. Pladeau a dit se lancer en politique pour donner un pays

    ses enfants. Les libraux ont repris cet lan denthousiasme du propritaire de Qubecor Mdia pour reprocher aux pquistes de cacher leurs intentions concernant un troisime r-frendum.

    Aprs des sondages en berne, le PQ a en-suite tent de ramener le dbat sur la Charte des valeurs avant que la campagne ne se porte finalement sur lintgrit des chefs de par-tis. Le chef libral, Philippe Couillard, a t le premier attaqu alors que plusieurs lui ont reproch ses liens daffaires avec Dr Arthur Porter. Radio-Canada a par la suite rvl lexistence dans un paradis fiscal dun compte bancaire ayant appartenu M. Couillard. Ce compte aurait exist dans les annes 1990 al-ors que le chef libral pratiquait sa profession de mdecin en Arabie saoudite.

    Puis, la premire ministre sortante, Pau-line Marois, a galement t clabousse par des allgations concernant les liens entre son mari entrepreneur, le syndicat FTQ et des firmes de gnie-conseil. Claude Blanchet, le conjoint de Mme Marois, aurait notamment exerc son influence pour rcolter 25 000 $ auprs dun employ dune firme de gnie. Cette somme aurait servi en vue de la course la direction du PQ en 2007.

    Un dbat rgional

    Dans la rgion de lOutaouais, o les dputs libraux sortants sont confiants de regagner leur sige Qubec, des tudiants

    en travail social de lUniversit du Qubec en Outaouais (UQO) ont organis un dbat le 31 mars dernier au pavillon Alexandre-Tach, Gatineau. Lvnement portait le titre de Politique et Pauvret et tait prsent en soire par le Comit pour lducation populai-re sur la pauvret et les politiques publiques. La dpute librale sortante dans le comt de Hull, de mme que les candidats pquiste et solidaire, taient prsents au dbat alors que la Coalition Avenir Qubec brillait par son ab-sence. Les organisateurs de lvnement ont galement invit Option nationale et le Parti marxiste-lniniste du Qubec, qui ont chacun envoy un reprsentant. Le dbat a surtout port sur les propositions des diffrents partis concernant linclusion des gens en situation de marginalisation et dexclusion.

    Le dbat sest tenu devant un nombre re-streint de personnes et a fait place notamment un change sur le transport en commun de la rgion. Alors que laccessibilit pour les tudi-ants na pas t aborde, Maryse Gaudrault du Parti libral a raffirm son souhait de voir la Ville et la Socit de transport de lOutaouais (STO) laisser les ains prendre lautobus gra-tuitement en dehors des heures de pointe, al-ors que les candidats dOption nationale et du Parti Qubcois ont parl dlectrification des transports. Le financement des organismes communautaires a galement t fortement dbattu par les diffrents candidats au cours du dbat. Lensemble des participants ont d-battu respectueusement.

    LECTIONS GNRALES QUBCOISES

    Que dinconnues...

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    [email protected] ACTUALITS7 avril 2014

    22 sEpTEMBREDmission de Brad Lafortune

    Le v.-p. aux services et communications au Conseil administratif de la FUO dmissionne de son poste, voulant se concentrer sur sa maitrise.

    26 NOVEMBRECaf Nostalgica en crise financire

    Pour sauver ltablissement des prts de 240 000 dollars sont con-tracts par la GSAD.

    28 NOVEMBRERfrendum sur les AG

    Le premier rfrendum pour la cra-tion des Assembles gnrales choue car il natteint pas le quorum de 5 %. Le taux de participation tait de 3,9 %.

    2 dCEMBREAbolition de la majeureen tudes canadiennes

    28 AU 31 OCTOBRElections partielles de la FUO

    Ikram Hamoud est lue au poste de v.-p. aux services et communications avec lquipe Action tudiante.

    septembre octobre novembre dcembre

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    ACTUALITS [email protected] 7 avril 2014

    23 fVRiERDpt dune motion contre des membres du CA

    de la FUO

    Certains membres du Conseil dadministration ayant tenu des propos d-gradants contre un autre membre sont viss par une motion dpose lors dune runion du mme conseil. Le vote est finalement ajourn. Les propos en ques-tion ainsi que lidentit des personnes impliques seront rvls quelques jours plus tard sous forme de captures dcran par une blogueuse.

    1ER MARsDmission de Pat Marquis

    Le v.-p. aux affaires sociales de la FUO publie une lettre la prsidente et aux mdias tudiants dans laquelle il annonce sa dmis-sion aprs avoir particip une conversation o des propos dgradants ont t tenus lencontre dAnne-Marie Roy.

    3 MARsSuspension de lquipe de

    hockey masculin

    Suite des allgations dagression sex-uelle contre certains joueurs de lquipe de hockey des Gee-Gees lors dun dplace-ment Thunder Bay, la totalit des joueurs et lencadrement sont suspendus.

    14 AU 16 MARslections gnrales de la GSAD

    Lquipe du parti Rgnration remporte tous les postes de lexcutif.

    12 MARsSCFP 2626 vote unmandat de grve

    Lors dune Assemble gnrale du syndicat, 97 % des personnes prsentes votent en fa-veur dun mandat de grve.

    21 MARsPremire rencontre du Groupe de travail contre la culture du viol initi par les associations

    tudiantes.

    11 AU 13 fVRiERlections de la FUO

    Deuxime rfrendum sur les AG

    Lquipe Action tudiante remporte cinq des six siges de lexcutif. Le Oui lemporte au deux-ime rfrendum sur les Assembles gnrales et passe avec un taux de participation de 10,9 %.

    2014

    Parution du rapport Plamodon concer-nant la mise en place dune cole dtudes gouvernementales lU dO

    janvier fvrier mars

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    [email protected] ARTS et CULTURE7 avril 2014

    On se revoit en septembre, U-Pass. Cet t, cest PRESTO quil me faut.LU-Pass de 2013-2014 expire le 30 avril

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    Sinda GarzizAdjointe actualits

    Le Dpartement de recherche de la Fac-ult des arts a tenu sa dernire confrence de la saison 2013-2014. Le Phdon ou les dernires heu-res de Socrate s'inscrit dans un programme annuel organis par le Dparte-ment de recherche, in-titul les trsors de la bibliothque et qui a pour objectif de donner une analyse contemporaine des livres rares de la biblio-thque de l'Universit.

    Phdon est l'uvre choisie par Cath-erine Collobert, confrencire de cet vnement et professeure au Dparte-ment de philosophie de la Facult des arts l'Universit d'Ottawa. Son analyse se base sur la version traduite par Jean de Luxembourg, de 1538, dont la transcrip-

    tion fait partie de la collection de la bib-liothque de l'Universit d'Ottawa. Cette uvre constitue un dialogue dans lequel Platon raconte les dernires heures de Socrate et prsente l'attitude du philos-ophe face la mort.

    Mme Collobert a commenc par ex-pliquer que lors de son procs, Socrate ne semblait pas craindre la mort. Son discours ainsi que la manire par laquelle il est mort mettent plutt de l'avant la srnit quil avait lors de son excution. Socrate est mort comme il a vcu, en philosophe. La philosophie est une pra-tique qui nous permet de ne pas craindre la mort , affirme Mme Collobert, en ci-tant Platon. Phdon est alors une explica-tion ainsi qu'une mditation sur la mort et la vie.

    Pour expliquer ce postulat, Mme Collobert divise son analyse en trois par-ties qui traitent de la nature de la rela-tion du corps avec l'me. La premire partie expose le dualisme de Platon et la place qu'occupent le corps et l'me. Le corps est considr comme une habita-tion, l'me habite le corps et elle part du corps pour vivre une existence spare. L'me est perptuelle et autonome com-parativement au corps, car un corps sans me n'existerait pas, mais l'me existerait sans le corps. Ces deux instances entreti-ennent une relation d'opposition. L'me est la fois perue comme trangre au corps tout en le dominant, mais d'un au-tre ct, le corps dtourne l'me de sa pense et la maintient dans l'ignorance.

    Nanmoins, la satisfaction des besoins du corps demeure ncessaire pour la continuation de l'me.

    Le corps prsenterait alors un ob-stacle la ralisation des dsirs de l'me, ce qui constitue le thme de la sec-onde partie de lexpos. Socrate part de l'affirmation que l'me demeure la priori-t de cette coexistence et quil est impor-tant alors que l'me ne soit pas aline par le corps. La rponse qu'il a donne cette problmatique est la philosophie seul lorsque la philosophie s'empare de l'me que cette dernire n'est plus aline , explique Mme Collobert.

    Cette explication amne au troisime point de l'analyse, qui parle de la relation optimale entre l'me et le corps, qui se traduit par la prsence de la philosophie.

    Mawy Bouchard, professeure agrge au Dpartement de franais et prsenta-trice de cet vnement, sest dite satis-faite de la confrence. C'est une belle confrence pour clore la saison dans la mesure o elle nous amne au dbut de nos traditions philosophiques avec Pla-ton, au mme temps qu'elle nous fait toucher un moment tournant de la cul-ture europenne avec la renaissance via cette traduction de Jean de Luxembourg, un humaniste qui a revisit les textes de lAntiquit et qui a permis une relecture des ides de Platon , souligne-t-elle.

    Les participants la confrence ont pu feuilleter le manuscrit de cette uvre traduite et qui fait partie des trsors de la bibliothque de l'Universit d'Ottawa.

    LE PHDON OU LES DERNIRES HEURES DE SOCRATE

    Socrate est mort comme il a vcu, en philosophe!

  • ARTS et CULTURE

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    [email protected] ARTS et CULTURE7 avril 2014

    Julien DupontBnvole

    Il est possible que peu de gens connais-sent Ethan Russell par son nom, mais les amateurs de rock n roll connaissent assur-ment son travail. En 1965, le jeune Russell a quitt lAmrique pour la scne musicale de Londres afin dy devenir un pionnier de la photographie rock. Sa lentille a captur des photos candides et des plus iconiques des Rolling Stones (pour le naissant magazine Rolling Stone), des Beatles, de The Who, des Doors, de B.B. King, de Linda Ronstadt et plusieurs autres. Ayant vcu sa jeunesse au cur de laction contre-culturelle des an-nes 60, Ethan Russell est venu partager ses expriences au Centre des Arts Shenkman, le 29 mars dernier.

    Faisant dferler ses photos sur un cran, accompagnes par la musique mar-quante de lpoque, Russell a racont sa vie et celle des artistes quil a connus. Ses tmoignages invitaient lauditoire au petit appartement anglais o le jeune Russell, excit, a rencontr ses idoles par des coups

    de chance exquis, jusquaux tournes o la dbauche tait lordre du jour, et jusqu linfme festival dAltamont, qui fut une espce danti-Woodstock tach par le cha-os et la violence.

    Plus quune simple exposition de sa propre uvre crative, la prsentation dEthan Russell permettait un coup dil sur lexprience dune gnration. Ses commentaires sur la fin des annes 60 et 70, la mort des idoles, la corporisation de la musique, la naissance des clips musi-caux, le dclin du musicien en faveur de la star commercialise rsonnaient avec les plus gs de la salle, qui y retrouvaient des souvenirs et illuminaient les plus jeunes sur une poque remarquable.

    Il ny avait pas de dclaration clatante, pas de morceau dinformation secret sur les Beatles, ce qui aurait fait raffoler les fans de nouvelles de clbrits daujourdhui. Ctait plutt lhistoire dun homme ordi-naire dans des circonstances qui taient un peu plus quordinaires et son point de vue unique sur ce quil a vcu auprs des icnes culturelles de sa gnration.

    La Papineau RobichaudAdjointe la rdaction

    Le rappeur franco-ontarien F.L.O a prsent son deuxime projet solo, Btir pour tablir, la fin du mois de mars, au bar lAvant-Garde Ottawa.

    Ce projet prsente six chansons qui sont cha-cune base sur un mot (parlons, regardons, chan-geons, aimons, btissons, remercions). Lalbum est la base de style hip-pop, mais on peut y retrouver des sonorits du RnB, du reggae et mme du soft rock.

    Lartiste a choisi de concentrer son criture sur son entourage et son vcu. Il ddie dailleurs une chanson sa mre. On a tous un but, on a tous une vision, on a tous un objectif, que ce soit de devenir mdecin ou de se partir en affaires, mais la fin de cette aventure, je crois quil ne faut pas oublier do a vient et qui nous a permis dtre sur la terre : notre maman. Donc, jai voulu faire une chanson hommage ma mre , exprime le rappeur.

    F.L.O, qui signifie Fiert Loyaut Originalit, tend vers ce quil appelle de la musique authen-tique . Il y a beaucoup dartistes qui se font dire quoi chanter, quoi crire, comment performer, quel style de musique, etc. Pour moi, lide cest de rester authentique soi-mme. La musique a vient de lintrieur pour moi. Cest un outil pour mexprimer, pour partager mes histoires et cest a llment authentique , explique le fier Franco-Ontarien. Cest ce que reprsente Btir pour tablir selon lartiste.

    Cest justement pour rester dans ce concept que lartiste chante en franais. Celui qui est origi-naire dHati, qui est n Paris, mais qui a grandi Ottawa, avoue se sentir plus laise dans sa langue maternelle. On sentend quon reste Ottawa, une ville assez bilingue, mais ma premire langue cest le franais. Jai dcid de maventurer dans ma langue. Je trouve que le franais cest une trs belle langue et il y a un challenge le faire vibrer dans le rap. Dans le rap anglophone, je ne veux pas dire que cest plus facile, mais la complexit nest pas aussi intense , croit-il.

    Maintenant que le projet est lanc, aux six mots utiliss pour la cration de Btir pour tablir, F.L.O ajouterait deux mots. Satisfaction, car je suis vraiment content que le projet soit-l. Jai fi-nalement la chance de le partager avec ceux qui aiment a. Et continuons. Continuons daller vers lavant, continuons de btir, continuons de spanouir, continuons de rester fidles notre passion.

    Accrochez-vous vos rves et nayez pas peur des tapes suivre parce que tout rve peut se raliser. Je pense que cest a mon message ul-time , lance F.L.O.

    Le rappeur franco-ontarien sest mis plus sri-eusement la musique en 2005 en formant le duo RenESSENCE avec un autre artiste de la rgion, YAO. Ensemble, ils ont accouch de 2 faces dune mme me. Puis, aprs avoir particip des projets de tout genre, F.L.O a sorti le premier de ce qui se veut une trilogie, Partir pour revenir, Btir pour tablir tant le deuxime de cette trilogie.

    NOUVEAU pROJET dE f.L.O

    Simple et authentique

    ETHAN RUssELL AU CENTRE dEs ARTs sHENKMAN

    Lentille sur le pass

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    ARTS et CULTURE [email protected] 7 avril 2014

    Louise GuillotBnvole

    Vous l'aurez tous remarqu, les jeunes passent beaucoup de temps derrire leurs crans. Les ordinateurs ont remplac les blocs de papier dans les salles de classe ; nous n'entendons plus le bruit des mines qui grat-tent et noircissent les feuilles blanches mais plutt le son frntique des doigts sur les claviers. Alors, la question que s'est pose La Rotonde cherche savoir ce que font les tudiants derrire leurs crans lorsqu'ils ne sont pas en train de prendre des notes en cours.

    Bien sr, il y a les rseaux sociaux qui oc-cupent au moins deux heures de leur quotidien, d'aprs une tude de TGI Clickstream Kantar Media ralise en novembre 2013, mais cela sajoutent aussi les vidos sur YouTube, les

    blogs Tumblr, etc. Pourtant, le web regorge de trsors pouvant instruire et divertir les tudiants, notamment les webdocs, webBD, webzines et autres websries, tous des nouvelles sources d'informations et d'expressions artistiques qui sont apparues avec Internet et qui existent ex-clusivement en ligne.

    Rendre le documentaire plus in-teractif

    Dans son article Le documentaire largi au web (2011), velyne Broudoux, profes-seure en sciences de l'information et de la com-munication l'Institut national des techniques de la documentation Paris, explique que le webdocumentaire, court webdoc ou webdocu , reprend la forme d'un documen-taire classique : un reportage vido avec une bande son informant sur un sujet. La particular-it du webdoc est, par consquent, son format numrique. En effet, il est parfois compos de plusieurs vidos plutt que d'un long reportage, et est souvent accompagn de liens qui renvoient vers d'autres sites pour complter l'information dlivre par le documentaire. Le but est d'inviter l'internaute approfondir le sujet s'il le souhaite, et ceci en un simple clic.

    Ce concept favorisant des vidos plus cour-tes permet de fidliser l'auditoire pour une plus longue priode. Pour autant, les ralisateurs doi-

    vent tre conscients que le spectateur derrire son cran peut aussi tre en train de faire autre chose. Il peut ragir en direct sur les rseaux so-ciaux, consulter ses courriels, passer d'une page internet une autre, et bien sr arrter tout moment la vido pour la reprendre (ou pas) plus tard. Par consquent, les ralisateurs de webdocs doivent conceptualiser leurs crations autour de la ralit intermdia du web.

    La production de webdocs devient dailleurs une pratique de plus en plus courante chez cer-tains grands mdias dinformations, comme TV5 Monde, Le Monde.fr, Courrier interna-tional, et autres.

    Jouer avec l'instantanit

    Avec la cration de chanes l'intrieur des plateformes de partage de vidos, telles que You-Tube ou Dailymotion, il y a eu lapparition dune grande diversit de websries. Souvent faites de vidos de courte dure, ces sries tentent de fi-dliser une audience favorisant linstantanit.

    Devenant de plus en plus facile de produire des vidos, le rel dfi qui simpose alors pour les ralisateurs de websries est la diffusion, le succs tant mesur par le nombre de clics ou de visionnages. Quelques succs du ct fran-ais sont par exemple Very Bad Blagues, Golden Moustache ou encore Before. Mais la production amricaine House of Cards peut aussi tre classe

    parmi les websries, dans la mesure o Netflix a choisi de sortir simultanment tous les pisodes dune saison exclusivement en ligne, laissant l'internaute une grande libert quant la manire de la visionner.

    Lire autrement

    L'univers du web ne se limite pas seulement au domaine de la vido. Avec le dclin de la presse papier, il est maintenant possible de lire les journaux en ligne, encourageant la cration de journaux et de magazines numriques. Dans ces cas, le recrutement se fait en ligne, Skype se transforme en salle de rdaction et aucune ver-sion papier ne voit le jour. Certaines revues nu-mriques telles que Sans Titres, Hors Sol, Y La Revue et autres se distinguent des productions amateurs, dont les sources des informations peuvent parfois tre douteuses.

    Enfin, les webBD comme Vote4Zahra, Webcomics.fr et EspritBD.fr prennent la forme du livre, permettant aux lecteurs de tourner les pages laide dun clic et en leur offrant la pos-sibilit dtre actifs dans la cration du rcit. En outre, internet permet plus facilement l'auto-publication et peut servir de tremplin pour en-suite diter une version papier.

    Assurment, linternet donne libre cours limagination et la cration, prsentant un con-tenu qui rejoint tous les gots.

    NOUVELLES FORMES DE PRODUCTION ARTISTIQUE SUR LE WEB

    Une industrie en effervescence

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    [email protected] ARTS et CULTURE7 avril 2014

    Shabnam Bahramafarid et La Papineau Robichaud

    Le Thtre de la Licorne du Dpartement de thtre de lUniversit dOttawa a prsent du 25 au 29 mars la pice Jeux de massacre dEugne Ionesco, mise en scne par Sariana Monette-Saillant, candidate la matrise en mise en scne.

    la fois drame et comdie macabre, Jeux de mas-sacre raconte lhistoire dun village ravag par une sorte dpidmie, de peste inconnue qui tue les habitants presque instantanment et de faon spontane.

    Un village qui tait autrefois calme et paisible, o les gens se promenaient dun quartier un autre sans aucun souci, devient victime dune maladie inconnue, nomme le mal par les habitants. Ce dernier est personnifi par un sombre personnage au sourire malicieux, jou par Jo-sianne Lavoie. Ce personnage mystrieux peut, dun geste de la main, donner des convulsions ses victimes ou en-core les faire mourir ses pieds. Essentiellement, cest Lavoie que revient la tche de crer latmosphre du mystre et de la terreur inattendue.

    Ds que ce mal fait sa premire victime, il y a une raction en chane : les habitants ne peuvent faire autre chose que paniquer, crier, et se barricader dans leur mai-son dans un faible effort de svader du mal . Pourtant, personne ne peut y chapper.

    Aprs un certain temps, les personnages deviennent de plus en plus dsesprs et commencent justifier la mort par diffrents moyens, tous plus absurdes et incon-grus. un certain moment, cest la politique qui devient responsable des nombreux dcs, puis un autre mo-ment, on affirme qu linstant o lon se met avoir des penses fatalistes, on sera frapp par le mal . Les survi-vants deviennent presque fous face limpuissance et la peur constante de mourir. Ainsi, les gens commencent sentretuer, de peur dattraper leur tour la maladie dune autre victime.

    Puisque le village est isol du reste du monde, la fam-ine se met de la partie. Ceci donne place des scnes totalement djantes o des personnages tentent de pren-dre un bb des bras de sa mre afin de le manger.

    Malgr latmosphre sombre et inquitante de la pice, Ionesco russit crer des scnes dhumour iro-nique que les acteurs ont russi transmettre dans leurs actions et dans leurs expressions faciales exagres. Puisquil ny avait que quelques comdiens sur scne, la plupart dentre eux devaient interprter les rles de plu-sieurs personnages du village et ainsi interprter de mul-tiples scnes de mort. Avec des convulsions tranges, des excusez-moi polis et ensuite des soudaines chutes de corps par terre, on ne peut sempcher de rire plusieurs moments. Les rires seulement sintensifient lorsque des cadavres, ou plutt des mannequins, tombent du ciel sur scne faisant en sorte que des personnages se mettent crier et faire des cercles autour dautres personnages en battant lair.

    En outre, les costumes des comdiens refltent la de-scente dans la folie des habitants. Il y a une varit de couleurs sombres et brillantes sur des vtements moiti coups ainsi que des mlanges de vtements de styles div-ers. Par exemple, un des acteurs portait un manteau vert fonc, qui dtonnait de faon bizarre avec un tutu atta-ch au bas du manteau. Enfin, les costumes ont facilit la comprhension de lair dinsanit.

    Pice amusante et fascinante, Jeux de massacre permet non seulement de bien se marrer mais aussi de percevoir lgosme de lhumain. Eugne Ionesco russit avec brio faire rflchir en dosant dune main de matre le drama-tique et lhumour.

    PICE DE THTRE JEUX DE MASSACRE

    La folie derrire une maladie inconnue

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    - L e j o u r n a l i n d p e n d a n t d e l U n i v e r s i t d O t t a w a -

    La Rotonde vous souhaite

    un bel t!

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    [email protected] 7 avril 2014

    Sara Ghalia Chef Arts

    La semaine dernire, un ami ma envoy une drle dinvitation pour un spectacle. Linvitation tait crite la main et on me demandait de me prsenter au sous-sol dun restaurant dOttawa. Cest avec beaucoup dexcitation et un peu dinquitude que je my suis prsente ce jour-l. Finalement, le spectacle, une courte pice thtrale, fut un moment exquis que jaurais regrett avoir manqu. Travailler La Rotonde, cest un peu a. Attendre avec effervescence les dernires nouvelles, penser aux questions les plus intelligentes quon puisse poser quelquun - ce qui est plus facile dire qu faire -, passer des heures observer ce qui se passe sur le campus pour le r-sumer en quelques pages et, parfois, re-gretter de ne pas lavoir crit autrement. Si je navais pas travaill pour La Rotonde, jaurais probablement pass mon anne sans jamais mintresser autre chose que le contenu de mes cours. Je ne cesserai pas dencourager nimporte qui sortir de sa petite bulle et de dcouvrir le campus sous un nouvel angle journalistique : remarquer les failles du systme, rflchir aux meil-leures solutions, utiliser larticle comme un outil pour agrandir le rayon de vision des tudiants et les pousser analyser par eux-mmes les vnements autour deux. En mme temps, le travail de lquipe rotondi-enne nest pas trs reconnu. Chacun jongle entre ses cours, La Rotonde et parfois un deuxime emploi! Nous avons tous connu des nuits blanches finir tel ou tel article, essayer de dnicher une information, ou tout simplement rdiger un essai quon a mis de ct pour se concentrer sur La Ro-tonde. Au fond, ce que jessaye de dire, cest que ce qui fait que le journal est ce quil est aujourdhui, cest grce au travail acha-rn de toutes ces personnes avec lesquelles jai eu la chance de collaborer cette anne. Jai hte de retrouver ceux qui reviennent et rencontrer ceux qui commencent!

    Je tire mon chapeau aux Rotondiens

    Benjamin RoyDirecteur de production

    Je ne vote pas. Dsol si a te drange, mais je ne vais certainement pas donner mon appui un de ces partis-l, qui sont tous dans la mme gang de toute faon, qui se tiennent dans les mmes partys et qui font de la poudre avec les mmes gangsters, pour ensuite se faire une fausse guerre dides ds que les camras sont pointes vers eux. On sait trs bien que tout ce quils disent est un mensonge. On appelle a une promesse politique . Moi, jappelle a un crime contre lhumanit. lcole, javais des copies et des retenues quand je faisais une connerie. Eux, ils font a comme job et leur salaire, cest nous qui le payons. Je dis nous en incluant le crime organis, parce quil parat queux aussi font leur part.

    Je trouve que moffrir la noble chance de voter pour des clowns une fois aux quatre ans en appelant a dmocratie , cest une criss de mauvaise joke.

    Si tu votes pas, tas pas le droit de chialer aprs . Jai le droit de chialer certain : cest toi qui las lu, pas moi. Si lun des partis devient majori-taire par une seule voix, je prendrai le blme. Au-trement, quy mangent dla marde avec leur sys-tme la con. Je ne vois daucune faon comment mon vote pourrait apporter du changement positif autour de moi : mon vote ne va pas empcher la prochaine Guerre mondiale, ni arrter le dverse-ment de dchets radioactifs dans locan. Mon vote ne va pas rtablir lquit entre les riches et les pauvres, entre loccident et le tiers-monde, en-tre les kids qui mangent pas leurs crotes et ceux qui se tirent au AK-47 pour un morceau de pain. Entre ceux qui fabriquent une paire de shoes pour une poigne de change, et ceux qui lachtent 200 $. Entre les peuples sous dictature et ceux qui se croient libres. Entre les immigrants et les racistes, entre les gais et ceux que a drange, entre les dret-tistes et les gratteux de guit.

    La politique ne va pas changer a. Cest nous qui allons le faire quand nous serons obligs de sunir sans se comparer. Et rendus l, on se ren-dra bien compte quon a le pouvoir de renverser le systme et de vivre dans un vrai monde. Un monde o on a vraiment le choix.

    Jai juste a comme choix?

    Samuel PoulinSectaire de rdaction

    Que pouvais-je donc esprer dun poste de rviseur/correcteur au sein dune publica-tion tudiante? Les plus aguerris du domaine nauraient-ils pas pu men glisser un mot? Ne devraient-ils pas formuler une admonesta-tion publique aux aspirants dune carrire en lettres, un avant-propos, ft-il des plus fu-gaces, La Rvision linguistique en franais, ou au pire dans la nime dition de mon Grevisse?

    Une indication du cicrone des passi-onns de la langue me prmunissant de la qualit ingrate de cette profession, qui soit dit en passant na rien dune sincure, au-rait certes t la bienvenue. Ajoutez cette crnerie laxiome cru que lexercice con-siste hypothquer des heures (une chance quelles sont rmunres) interminables polir, rehausser ou bien rformer com-pltement luvre pour en faire un produit peine commensurable aux normes journal-istiques et pour lequel la contribution nest aucunement souligne.

    Hlas la lapalissade (woa! lallitration) que lhoraire exige une mise la tche sitt les textes dposs et le travail une entreprise de perfection dans un temps intraitable. Et parlons-en de cette perfection, car ft-elle atteinte qu une rare occurrence, seuls les exploits fautifs sont sujets la rtroaction.

    cette description vriste (je ne suis pas partisan du vrisme) et schmatise de ce dont consiste le poste de Secrtaire de r-daction La Rotonde, je my abonnerai en-core si le tout serait refaire. Car ce que je nai point pilogu, cest bien lamabilit et lhumanit de mes collgues.

    Lors de mon sjour avec La Rotonde, jy ai rencontr des personnes sympathiques, dvoues et avec lesquelles je suis fier davoir travaill en unisson pour le bien du porte-parole francophone quest le journal La Rotonde. Et pour cette seule raison, mon exprience y fut parmi les plus agrables de ma jeune existence.

    Lamiti en vaut la peine

    Nicholas DuBoisIllustrateur

    Luniversit est en crise. Pas une crise qui dferle dun coup comme aprs la rupture dun barrage affaibli, mais une crise qui se fait sentir dun moment lautre, qui trace tran-quillement lbauche dune forme nouvelle. Pour la cerner, il est important de compren-dre quelle importance luniversit occupe dans limaginaire de ceux qui y font leur quo-tidien. Se drobant de son hritage aristocra-tique pour se vtir de linstrumentalisation bourgeoise, luniversit saffiche (et a se

    voit bien sur le campus) comme le lieu de dcouverte du potentiel, de soi, du succs les mots dordre dune ducation nolibrale tout en cherchant maximiser la rentabilit de lducation elle-mme. Malgr tout, il ex-iste un recoin de luniversit qui chappe la marchandisation. Je citerais ici Jacques Ran-cire, qui dcrit cet espace :

    Lambigut de la forme scolaire louvre une multiplicit de choix et de sens : pour les uns, elle est la ralisation de lgalit ci-toyenne; [] pour dautres encore un droit indpendant mme de son utilisation plus ou moins russie, quelque chose que les tats dmocratiques doivent aux dsirs mmes indtermins de leurs membres. Le plus souvent, tous ces sens se mlent et font de lcole non pas le masque de lingalit ou linstrument de sa rduction mais le lieu de la visibilit symbolique de lgalit en mme temps que sa ngociation empirique. J. Rancire, Aux bords du politique, Paris, Gal-limard, 2004, p. 101.

    Le rgne de lapathie tudiante lUniversit dOttawa perdurera-t-il ternel-lement? Je ne reprocherais rien ceux qui diront oui. Pour ceux et celles qui luttent sur le terrain de lUniversit, la partie nest toutefois pas joue. Nous lavons vu, notam-ment, lors du rfrendum sur les AG. Cette possibilit daction collective est au centre de la crise, puisquelle se dresse explicite-ment comme une rsistance la gestion technocratique.

    Fissures

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    [email protected] 7 avril 2014

    Marc-Andr BonneauAdjoint actualits

    Lcriture dun article permet dexplorer diffr-entes perspectives dun sujet. Cest de faire des ponts entre les ides qui proviennent de diffrentes sciences, diffrentes opinions. En plus des innombrables choses que jai apprises travers mon exprience, jai vu quil est possible de runir et confronter les diffrentes per-spectives, et cest l quelles ont le plus de sens. Je pense que le journalisme a t, pour moi, un excellent moyen de le faire. Plus je passe de temps luniversit, moins je laime. Plutt que dopposer les ides, luniversit fabrique des catgories o les asseoir tranquillement. Chaque discipline se limite en dveloppant sa propre mthode et je considre le dialogue qui lie chacune des approches souvent trs faible. Faire des liens entre les apprentissages que jai retirs de chacun de mes cours demande un effort important pour dvelopper une pense cohrente. Jai dcouvert La Rotonde lorsque jen tais cette rflexion. Elle ma aid digrer le tout.

    Elle ma permis de dvelopper une vision densemble du campus. Une vision des ides quil produit, comme lopinion denseignants sur lactualit, mais aussi des choses qui sy passent. quoi ressemblerait le campus sans ses syndicats? Sans les luttes des groupes minori-taires? La Rotonde rassemble les grandes questions de la vie universitaire et invite ses lecteurs les rflchir, et

    cest pour cette raison que je suis fier den faire partie.

    Une histoire de perspectives

    La Papineau RobichaudAdjointe la rdaction

    Quatre ans, on dira ce quon voudra, a passe vite. Je me revois encore toute fbrile faire mon entre dans une salle de 200 tudiants lors de mon tout premier cours de baccalaurat. Jai limpression que ctait hier.

    Quatre ans, cest le temps que a prend pour transformer une jeune fille encore hsitante sur son choix de carrire en jeune femme confiante et prte affronter le march du travail.

    Quatre ans, a se remplit rapide-ment de bons souvenirs, surtout quand tu timpliques La Rotonde. Des dfis surmonts, des belles rencontres et des grandes amitis rsument tout ce temps pass au 109 rue Osgoode.

    Quatre ans, ce nest quune infime par-tie de ma vie. Pourtant, je garderai jamais gravs dans ma mmoire les bons mo-ments et mme les moments plus difficiles vcus lUniversit dOttawa.

    Quatre ans dpanouissement, de d-passement de soi et de passion, cest ce qui me permet de dire aujourdhui merci La Rotonde et bonne continuit!

    Quatre ans mmorables

    Louis-Charles PoulinChef Sports

    Occuper le poste de Chef de pupitre de la section des sports a t une exprience trs enrichissante. La Rotonde ma permis dtre publi sur une base hebdoma-daire, ce qui est gratifiant pour quelquun comme moi qui souhaite faire une carrire en journalisme. uvrer dans un journal tudiant est une exprience formatrice que je conseille tous. mon avis, il est plus facile dexprimenter de nouvelles choses et de choisir li-brement les sujets que lon veut traiter dans un mdia comme La Rotonde. Jai aim moccuper de la section des sports, car cela ma permis dlargir mes connaissances dans plusieurs disciplines. Par exemple, jai trait le sport sous plusieurs angles en faisant appel des experts pour crire mes articles. De plus, jai eu la chance dassister un bon nombre de rencontres sportives varies. Jai pass une grande partie de mon temps crire sur les Gee-Gees, une organisation que je connaissais peu avant darriver La Rotonde. Jai t surpris par le calibre de jeu que lon retrouve au niveau universitaire. Au cours de lanne, jai aussi discut avec plusieurs athltes de dif-frents niveaux. Quils fussent des universitaires, des sportifs professionnels ou encore des Olympiens, ils avaient tous des histoires passionnantes raconter. Pour terminer, je souhaite que ma contribution au journal nait pas t positive que pour moi et jespre avoir russi vous intresser et vous apprendre des choses.

    Une exprience formatrice

    David Beaudin HyppiaChef Actualits

    Durant mes annes universitaires, je lisais La Rotonde, parfois, sans grand intrt, parce que je la trouvais plate. Le journalisme ne ma jamais intress, surement parce je pensais quil ne me permettait pas dtre aussi critique quun texte de pense. Plusieurs de mes amis mavaient demand de venir travailler La Rotonde, ils avaient besoin daide quils me disaient. Jai dcid de tenter ma chance, peut-tre parce que je dtestais la job que javais dans ce temps-l. Je me suis dit que finalement ctait une bonne ide. Je pourrais

    finalement faire dun ct, des articles srieux sur des

    sujets dactualit qui sont intressants, et de lautre, publier mes ides! Mais jai surtout dcouvert que La Rotonde cest comme une famille. Cest un travail qui nest pas comme les autres. Il ne sagit pas seule-ment dcrire. Cest aussi des rencontres. En tant La Rotonde, jai pu rencontrer des gens que je trouve trs intressant comme Gabriel-Nadeau Dubois, ou encore Georges Sioui. Jai fait des rencontres avec des gens qui ont des ides, des projets, qui veulent changer les choses. Mais aussi des vnements im-portants, comme le rfrendum pour les Assembles gnrales, les lections, etc. Jai essay de faire de ma section une section que jaurais trouve intressante si je ne travaillais pas La Rotonde. Jespre que tout a vous a plu!

    Viva La Rotonda!

    Myriam Bourdeau-PotvinLouise GuillotShabnam BahramifaridSolomiya Ostapyk Paola BouKathleen MacfarlaneVickie Farrugiamilie DeschampsPatrick WeldonAmina Hufanelise VaillancourtPhilippe Marceau-LorangerGisle Gakwaya

    Alex Jrgen ThummEmily GlassSara RobinsonStphane BourgeoisDuckakis DsinatSlim BlidiInel Tarfa Caroline RamirezKevin PinetFlorence BolducAcha BariaNicolas GauvinLudivine Magand

    Julie BeauneLaura KassarChlo SigouinFanta LyPhilippe LavoieJulien DupontSadie LapshinoffCatherine-ve BellemareAmelia DomaradzkiChanel BourdeauOrphane BeaulireAurlie BoucherBndicte Herbout

    lodie Audet Proulxmilie NolJean-Lou DavidClmence LabasseAnas ElboudjaniAmina HufaneAlexandra VienneauHlne LabelleNicolas Levert-CuiFrdric LanouetteBrigitte DelisleHamdi Souissi Mademoiselle Fifi

    Monsieur larchipope TotoDouglas De GraafRobin SempereLudivine MagandJeremni of F.Ariane MilletteLes FTX de TroublesLysane Caouettelaine Yanie-DesjardinsMaude RousseauJrme Simon Vincent RiouxWilliam Leonard Felepchuk

    Merci tous les contributeurs de lanne

  • www.larotonde.cawww.larotonde.ca22

    [email protected] ARTS et CULTURE7 avril 2014

    Robin SempereBnvole

    Pour son deuxime concert du print-emps, lorchestre Pop de lUniversit dOttawa a dcid de mettre lhonneur cet autre art quest le cinma, et surtout de rappeler que sans ces compositions, les films ne seraient quimages muettes et vides. Cest travers une heure et demie de concert, install sur des chaises de ve-lours rouge, qui ne sont pas sans rappeler les salles de projection, que le public a travers plusieurs dcennies de films, mais aussi une large palette dmotions.

    Le dmarrage sest fait sur une pointe dhumour, avec un reten-tissant hommage la Fox. Ces quelques accords ont servi mon-trer au public, comme une soudaine apparition, que tout ce qui allait suivre nest pas pure fiction, que la ressemblance avec des musiques

    ayant rellement exist nest pas fortuite. Mais le simple fait de con-

    naitre dj lesdites musiques, de connaitre ces notes, elles sont grav-es dans la mmoire, et cest avec brio que lorchestre les a offertes. Le dpaysement a commenc juste aprs, avec un thme qui aura guid toute une dcennie, au parfum de lierre, de grandes tendues et dinfluences celtiques. The Fellowship of the Ring a marqu

    le premier pas dun voyage qui a emmen lauditoire aux confins de

    lespace, la recherche dune toile noire, travers le monde la suite dun espion au flegme britannique reconnu, ou encore sur locan en

    compagnie des pirates les plus connus des Carabes. Oui, ces quelques films qui sont aujourdhui devenus les clas-

    siques des 30 dernires annes ont tous t prsents pour quelques minutes, loin des postes de tls, des ordinateurs ou des cinmas. Ils se trouvaient l, accrochs aux cordes dun violon, ou dans les gron-dements des cuivres. Et il en na pas fallu plus pour que des images remontent. Le public se faisait sentir, compos damis, de familles et dautres amateurs, en osmose pendant ces moments. Quand lexprience individuelle face au film devient un vaste partage de sen-timents, l dans ce thtre loin des salles obscures.

    Parce quil faut le souligner, le pari tait risqu. Lorchestre sest attaqu des musiques qui seront toujours, et pour de bonnes rai-sons, associes des paysages, des images, des plans que tout le monde connat.

    La force, et cest ce qui a marqu la russite de lorchestre, cest de pouvoir, sans jeux de lumire ou autres effets spciaux, prsenter ces images. Les faire jaillir de lauditoire, comme un souvenir enfoui,

    et plonger ce dernier dans cet univers qui nappartient quau compos-iteur, mais que pourtant, le spectateur pouvait toucher du doigt grce ce qui jadis lui apparaissait lcran. Lcran, cette fois, ntait pas devant lassistance, car en face delle, ce ntait quun orchestre con-centr, dont la cohsion se faisait sentir, et qui restait de marbre, jong-lant entre les partitions et la baguette arienne dun chef dorchestre bienveillant. Et malgr cela, chacun a vu ces quelques images : de vastes plaines vertes, les toiles et limmensit de luni