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1 1 LA ROCHE-GUYON Château de la Roche-Guyon Le château de La Roche-Guyon est un château français du Val-d'Oise aux portes de la Normandie sur la rive droite de la Seine. Située en contrebas des falaises de calcaire du Vexin, la commune s’enorgueillit de richesses troglodytiques. Bien sûr, il y a le célèbre escalier troglodytique du Château qui relie ce dernier au donjon, C'est le traité de Saint-Clair-sur-Epte conclu en 911 qui place le site de La Roche dans une position stratégique exceptionnelle de frontière face au duché de Normandie, sur la rive droite de l'Epte. Un premier château troglodytique est édifié, vers 1066, pour défendre l'Île-de-France, territoire royal, dans le cadre de la fortification de l'Epte. Il est décrit par Suger en ces termes : « Au sommet d'un promontoire abrupt, dominant la rive du grand fleuve de Seine, se dresse un château affreux et sans noblesse appelé La Roche-Guyon. Invisible à sa surface, il se trouve creusé dans une haute roche. L'habile main du constructeur a ménagé sur le penchant de la montagne, en taillant la roche, une ample demeure pourvue d'ouvertures rares et misérables. » Vers 1190, un donjon est édifié relié au château par un escalier souterrain d'une centaine de marches creusé dans le flanc du plateau ; il domine les vallées de la Seine et de l'Epte, dans une position stratégique exceptionnelle. Au XIIIe siècle, est construit le manoir d'en bas qui fait peu à peu disparaître le château troglodytique, l'ensemble constituant alors avec le donjon une remarquable forteresse double. Le château est doté en 1733 d'une entrée monumentale baroque percée dans son rempart est, elle donne sur un grand escalier donnant sur la salle des gardes et aux pièces de réception. En 1739, la cour d'honneur est entourée de communs qui remplacent les anciennes bâtisses médiévales. L'ancien château fort en ruine, dominé par son donjon, au sommet du coteau a reçu des ajouts importants au XVIII e siècle au pied du coteau ainsi qu'un jardin et potager « à la française » : le potager du château de la Roche-Guyon. Ce château, classé au titre des monuments historiques, propriété de la Maison de La Rochefoucauld est aujourd'hui géré par un établissement public de coopération culturelle (EPCC) regroupant le département du Val-d’Oise, la commune de La Roche- Guyon, le syndicat mixte d’aménagement et de gestion du parc naturel régional du Vexin français et l'État. Élargi et embelli à de nombreuses reprises, notamment lors d'importants travaux au XVIII e siècle entrepris par ses propriétaires actuels, les La Rochefoucauld, l'ancienne place forte est progressivement devenue un lieu d'apparat. Depuis 2010, l'exposition « On emménage au château » a transformé l'endroit en musée éphémère dévoilant des œuvres contemporaines au détour d'une galerie ou d'un rempart, comme des colonnes installées par Daniel Buren.

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LA ROCHE-GUYON

Château de la Roche-Guyon

Le château de La Roche-Guyon est un château français du Val-d'Oise aux portes de la Normandie sur la rive droite de la Seine. Située en contrebas des falaises de calcaire du Vexin, la commune s’enorgueillit de richesses troglodytiques. Bien sûr, il y a le célèbre escalier troglodytique du Château qui relie ce dernier au donjon,

C'est le traité de Saint-Clair-sur-Epte conclu en 911 qui place le site de La Roche dans une position stratégique exceptionnelle de frontière face au duché de Normandie, sur la rive droite de l'Epte. Un premier château troglodytique est édifié, vers 1066, pour défendre l'Île-de-France, territoire royal, dans le cadre de la fortification de l'Epte. Il est décrit par Suger en ces termes :

« Au sommet d'un promontoire abrupt, dominant la rive du grand fleuve de Seine, se dresse un château affreux et sans noblesse appelé La Roche-Guyon. Invisible à sa surface, il se trouve creusé dans une haute roche. L'habile main du constructeur a ménagé sur le penchant de la montagne, en taillant la roche, une ample demeure pourvue d'ouvertures rares et misérables. »

Vers 1190, un donjon est édifié relié au château par un escalier souterrain d'une centaine de marches creusé dans le flanc du plateau ; il domine les vallées de la Seine et de l'Epte, dans une position stratégique exceptionnelle. Au XIIIe siècle, est construit le manoir d'en bas qui fait peu à peu disparaître le château troglodytique, l'ensemble constituant alors avec le donjon une remarquable forteresse double.

Le château est doté en 1733 d'une entrée monumentale baroque percée dans son rempart est, elle donne sur un grand escalier donnant sur la salle des gardes et aux pièces de réception. En 1739, la cour d'honneur est entourée de communs qui remplacent les anciennes bâtisses médiévales.

L'ancien château fort en ruine, dominé par son donjon, au sommet du coteau a reçu des ajouts importants au XVIIIe siècle au pied du coteau ainsi qu'un jardin et potager « à la française » : le potager du château de la Roche-Guyon.

Ce château, classé au titre des monuments historiques, propriété de la Maison de La Rochefoucauld est aujourd'hui géré par un établissement public de coopération culturelle (EPCC) regroupant le département du Val-d’Oise, la commune de La Roche-Guyon, le syndicat mixte d’aménagement et de gestion du parc naturel régional du Vexin français et l'État.

Élargi et embelli à de nombreuses reprises, notamment lors d'importants travaux au XVIIIe siècle entrepris par ses propriétaires actuels, les La Rochefoucauld, l'ancienne place forte est progressivement devenue un lieu d'apparat. Depuis 2010, l'exposition « On emménage au château » a transformé l'endroit en musée éphémère dévoilant des œuvres contemporaines au détour d'une galerie ou d'un rempart, comme des colonnes installées par Daniel Buren.

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Aucun fait majeur ne trouble le village hormis les habituelles réquisitions ennemies, jusqu'à ce que les Allemands installent un poste de DCA au château le 17 mars 1943. Le château de La Roche-Guyon est occupé à partir de février 1944 par l'état-major du général-Feld-maréchal Erwin Rommel. Celui-ci a été nommé plus tôt responsable de la défense des côtes françaises contre le débarquement allié qui s'annonce. Il choisit alors le château comme siège de son quartier-général, lui assignant ainsi provisoirement une vocation militaire.

Le village est alors occupé par plus de 1 500 soldats allemands pour un total de 543 habitants, plusieurs maisons sont réquisitionnées dont la propriété Lamiral (Le Beauversant) qui abrite le système de transmission radio, ou encore la maison Lisch (actuelle maison des enfants), transformée en foyer du soldat et en bureaux. Des Boves sont creusées au pied de la falaise et abritent des munitions. Séparées par d'épais murs de craie, elles sont de plus protégées par des portes blindées ; des pare-éclats en béton sont de plus disposées dans les cours du château.

Erwin Rommel s'installe au pavillon d'Enville où il choisit comme cabinet de travail le grand salon, prolongé par sa terrasse plantée de roses. La famille de La Rochefoucauld vit alors à l'étage supérieur. Selon les témoignages d'habitants, Rommel n'est pas un nazi, aucun drapeau à croix gammée n'apparaît dans le village et seul le salut militaire a cours, pas le salut hitlérien. Dès le début de 1944, il sait la défaite nazie inévitable. Au cours d'une rencontre secrète avec Carl-Heinrich von Stülpnagel, commandant en chef de l'armée allemande en France, les deux hommes s'accordent sur la nécessité de renverser le régime nazi et de mettre fin à la guerre. Mais leur position sur les moyens divergent : Rommel craint une guerre civile dans le cas de l'assassinat d'Adolf Hitler.

Durant les semaines qui suivent, de nombreuses rencontres secrètes se déroulent au château : « Presque chaque jour arrivaient des personnalités du Reich pour s'exprimer librement dans l'oasis de l'état-major de Rommel, loin des griffes de la Gestapo. »

Parti en permission près d'Ulm le 4 juin 1944, en Bavière, Rommel revient précipitamment à La Roche-Guyon à la nouvelle du débarquement allié en Normandie. Il rencontre Hitler près de Soissons le 17 juin et souhaite le faire venir à La Roche dans le but de le faire arrêter; mais le dictateur préfère retourner en Allemagne. Le 17 juillet, de retour d'une tournée d'inspection du front en Normandie, la voiture de Rommel est mitraillée par deux avions alliés sur la route de Livarot à Vimoutiers, près de Sainte-Foy-de-Montgomery. Le chauffeur sera mortellement blessé et la voiture accidentée. Le maréchal est gravement blessé dans cet accident et restera dans le coma quelques jours. Il est amené à l'hôpital militaire de Bernay, puis à celui du Vésinet en région parisienne, avant d'être transféré à sa demande en Allemagne auprès de sa famille.

Le maréchal Hans Günther von Kluge arrive le 19 juillet à La Roche pour le remplacer dans ses fonctions. Lors d'un dîner le 20 juillet au château, von Kluge refuse de se rallier aux idées de von Stulpnagel, qui souhaite soutenir la rébellion et capi tuler. À la suite de l'échec de l'attentat contre Hitler, le 20 juillet, von Kluge se suicide le 18 août, et Rommel, accusé de haute trahison, reçoit l'ordre de se suicider le 14 octobre 1944, afin de le préserver lui et sa famille d'une arrestation et d'une condamnation à mort.

Le 18 août 1944, l'armée allemande évacue le village. Celui-ci subit alors un inutile bombardement allié la soirée du 25 août, les Allemands ayant alors tous déjà quitté les lieux ; soixante-quatre bombes frappent le village et huit le château. Le bombardement détruit la plus ancienne maison du village datant de 1520, les communs du château sont anéantis, la toiture des écuries s'effondre et le château lui-même est éventré, mais le village ne déplore aucune victime, les Boves ayant, fidèles à leur usage, servi d'abris.

Pour arriver au donjon, il faut franchir 272 très hautes marches, dont certaines dans la craie.

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La Rochefoucauld

François VI, duc de La Rochefoucauld, prince de Marcillac, né le 15 septembre 1613 à Paris et mort le 17 mars 1680 dans la même ville, est un écrivain, moraliste et mémorialiste français, surtout connu pour ses Maximes. Bien qu'il n'ait publié officiellement que ses Mémoires et ses Maximes, sa production littéraire est dense. Appartenant à l'une des plus illustres familles de la noblesse française, il succède le 1

er mai 1629 à l'âge de 16 ans, en tant

que mestre de camp du régiment d'Estissac, à son oncle Benjamin de La Rochefoucauld, comte d'Estissac. Son père François est gouverneur du Poitou. Le prince de Marcillac, très jeune, se mêle activement à toutes les intrigues de l'époque et prend part aux complots de Gaston de France et de la duchesse de Chevreuse contre le cardinal de Richelieu. En 1628, il épouse Andrée de Vivonne, riche héritière de la baronnie de la Châtaigneraie qui lui donnera sept enfants. Sa vie se voit dès lors ponctuée de disgrâces ; arrêté puis emprisonné à La Bastille pendant huit jours, il opte pour l'exil et se retire sur ses terres. À la mort de Richelieu (1642), il revient à la cour. Le cardinal Mazarin succède à Richelieu, mais l'animosité ne s'étiole pas. Il fut fait maréchal de camp le 19 mai 1646. Pendant la Fronde, il prend le parti de la révolte nobiliaire encouragé par sa maîtresse la duchesse de Longueville, la propre sœur du Grand Condé. Leur fils né pendant le siège de la capitale sera nommé Charles-Paris. Après la mort de son père en 1650, il prend le titre de duc de La Rochefoucauld. Blessé à plusieurs reprises au combat, il évitera de peu la cécité. Assag i, c'est alors que dans son château de Verteuil en Angoumois il rédige ses « Mémoires » qu'il consacre à la régence d'Anne d'Autriche et qui sont publiées sans son autorisation à Cologne en 1662. Le scandale le pousse à désavouer son œuvre. Il publia lui-même sa propre édition en 1665. Jouissant de la faveur de Louis XIV, il se consacre à la réflexion.

Il fréquente dès lors les salons des « honnêtes gens » et se lie d'amitié avec la marquise de Sévigné, la marquise de Sablé et plus particulièrement avec la comtesse de La Fayette. Ses réflexions successives l'amèneront à publier un ouvrage inédit en 1665 : les Réflexions ou sentences et maximes morales (communément nommé « Maximes »), ponctué d'aphorismes philosophiques.

La Rochefoucauld s'éteindra après avoir reçu l'extrême-onction des mains mêmes de Bossuet.

Comme la plupart de ses contemporains, il voyait la politique comme un jeu d’échecs. Les Maximes forment une dénonciation inlassable de toutes les apparences de vertu.

Jean de La Fontaine lui a dédié sa fable n° XI, située dans le premier recueil des Fables de La Fontaine : L'Homme et son image.

Quelques maximes….

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Les Boves

Les “Boves” de la Roche Guyon, qui constituent des refuges commodes, sont généralement habitées par les paysans et leurs animaux, qui procurent la chaleur animale. Leur nom proviendrait d'ailleurs du latin bovis, bovins, ou peut-être de bover, qui signifie creuser en vieux français. Les animaux, par leur urine, favorisent l'apparition de salpêtre sur les parois de craie blanche, exploité en retour par les paysans ; le village constitue aux XVe et XVIe un important marché où s'approvisionnent les poudreries d'Île-de-France et de Normandie. Caractéristiques des villages troglodytiques de la région. Ces “Boves” on les trouve aussi à Arras, où traditionnellement la craie était extraite de carrières. A Arras, elles servirent de lieux de stockage avant d’être utilisées comme abris lors des bombardements anglo-américains de 1944 (Carrière Wellington). A la Roche Guyon et notamment au Vétheuil ou encore à Haute-Isle, les Boves étaient depuis de longue date défensives.

On a retrouvé des haches de silex dans les deux villages du Vétheuil et à Haute-Isle : l’escarpement des roches a favorisé la défense de ces habitations munies de galeries étroites, faisant office d’entrées, obturées la nuit par de lourdes pierres. Vint le temps d’y pratiquer des ouvertures, fenêtres et portes, des facilités d’accès, larges sentiers à mi-côte appelés charrières, grâce à des entailles pratiquées dans la montagne. Les Boves sont toutes d’une architecture similaire : rectangulaires et orientées parallèlement à la face extérieure du rocher, elles donnaient directement sur les charrières. Les dimensions varient de 5 à 12 m de longueur, 4 à 6 mètres de largeur et 3 ou 4 mètres de hauteur. Le ciel exceptionnellement en forme de dôme est généralement soutenu par des piliers en maçonnerie. Chaque demeure était constituée de plusieurs loges, parfois superposées, reliées entre elles par des escaliers et des couloirs aménagés dans la craie. Entre les loges obscures destinées à un usage de granges, de stockage de fruitiers et le sentier, de larges pièces à vivre étaient pourvues de fours et de cheminées constituées par de simples conduits. La vallée de la Seine offre une profusion de carrières souterraines qui ont servi à la construction dans la région parisienne. Souvent réutilisées comme champignonnières et abris pour les défavorisés, elles sont aujourd’hui transformées en garages ou annexes. Mais bon nombre de hameaux abritent désormais des demeures pour retraités et résidences secondaires.

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Tapisseries d’Esther Amman

Hadassah bat Avihaïl, plus connue sous le nom d'Esther est un personnage du livre d'Esther, qui fait partie du Tanakh et de l'Ancien Testament. Elle est l'épouse du roi de Perse Assuérus, identifié généralement à Xerxès Ier ou à Artaxerxès Ier. Son histoire est célébrée, dans la tradition juive, lors de la fête de Pourim. D'après le Livre d'Esther, cette femme originaire de Judée s'appelle Hadassah, ce qui signifie « myrte » en hébreu. Quand elle entre au harem royal, elle reçoit le nom d'« Esther », qui est vraisemblablement une façon de désigner le myrte pour les Mèdes ; le mot est assez proche de la racine du mot qui, en kurde ou en perse, désigne aussi bien le myrte, que la forme de sa fleur, en « étoile ». Selon un Targoum de la tradition juive, elle était en effet aussi belle que « l'étoile de la nuit », appelée astara par les Grecs. Le Midrach comprend le nom « Esther » en hébreu sous le sens de « caché ». Esther cachait son origine judéenne comme Mardochée le lui avait conseillé. De plus, l'influence divine n'est jamais absente au cours des événements, mais précisément cachée, tout comme il n'est jamais fait explicitement mention de Dieu. Esther est la fille d'Avihaïl de la tribu de Benjamin, une des deux tribus qui constituèrent le Royaume de Juda avant sa destruction par les Babyloniens et les déportations de l'élite du royaume vers les provinces de l'empire perse. Au début du récit, elle habite avec son cousin Mardochée qui occupe une fonction administrative au palais du roi perse à Chouchan. Ayant entendu que le roi Assuérus cherche une nouvelle épouse, Mardochée fait participer Esther aux « sélections ». Esther est choisie et devient l'épouse d'Assuérus, tout en dissimulant sa véritable identité juive. Quand le ministre Haman décide d'exterminer tous les Juifs du royaume, Esther est ainsi au premier rang pour demander au roi d'annuler le décret de son ministre. Après un jeûne de trois jours, elle se présente au roi pour lui demander la faveur d'accepter son invitation à dîner dans sa suite avec Haman. Elle les réinvite puis, à l'issue du second dîner, informe le roi qu'elle est juive et que Haman a décrété l'élimination des Juifs du royaume. Elle obtient du roi le droit pour les Juifs de se défendre le jour où ils sont attaqués, en tuant des milliers d'hommes du royaume. Le roi, dans un souci de justice, va jusqu'à faire exécuter par pendaison son premier ministre, ainsi que ses dix fils pour avoir failli causer un grand tort aux juifs résidant dans son empire. Haman, parfois écrit Aman est un personnage du livre d'Esther, l'un des livres constituant la Bible. Il est vizir de l'empire perse sous le règne d'Assuérus (Xerxès Ier). Dans la tradition juive, Haman est perçu comme l'archétype du mal et de l'antisémitisme.

Récit biblique

Selon le livre d'Esther, Haman est le fils de Hamedata, descendant d'Agag, un roi amalécite. Il apparait donc comme un ennemi héréditaire du peuple juif. Les événements sont situés à Suse en Perse au ve siècle av. J.-C.. Haman, devenu ministre d'Assuérus, prépare le projet de tuer tous les Juifs/Judéens installés dans l'empire perse. Il fait passer un décret, signé par le roi, pour ordonner l'extermination de la population juive. Le projet est déjoué par la reine Esther et son oncle Mardochée et se retourne contre Haman et sa famille. Haman et ses dix fils sont pendus par les Juifs avec l'aval du roi Assuérus.

Traditions de Pourin

Pour commémorer le "coup du sort" favorable aux Juifs lors de cet épisode, la fête de Pourim a été instaurée. Certaines traditions sont apparues pour marquer la joie de la délivrance des Juifs et de la défaite d'Haman. Ainsi, le livre d'Esther est lu en public et l'assemblée émet de grands bruits avec une crécelle à chaque fois que le nom d'Haman est mentionné. Certaines pâtisseries comme les oreilles d'Haman sont également traditionnellement mangées en ce jour de fête.

Récit biblique

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Eglise de l’Annonciation

L'église de l'Annonciation est une église catholique troglodytique située à Haute-Isle. C'est l'unique exemple d'un édifice religieux troglodytique en Île-de-France depuis la destruction en 1749 de l'église de Mousseaux-sur-Seine. ce qui fait son principal intérêt. Seulement le clocher est en maçonnerie, et même la façade extérieure n'est autre que la roche de craie laissée en place comme telle. La nef unique est entièrement excavée dans la roche.

En soi, l'église de l'Annonciation ne présente aucun intérêt archéologique, son classement étant motivé par le caractère insolite du lieu de culte et de la rareté des églises troglodytiques. L'église est classée monument historique depuis 1926.

Le cimetière établi en terrasse au pied de la falaise de craie précède l'église.

L'église est creusée dans la falaise de craie en 1670/1673 aux frais de Nicolas Dongois, seigneur du lieu, suite à l'érection du village en paroisse.

Fermé au public en 1999 à cause de menaces d'éboulement, l'église fait l'objet d'un projet de restauration et de confortation de sa façade, abandonné à la demande des hautillois car dénaturant l'église et le site. L'église est aujourd'hui rouverte et demeure l'un des lieux de culte du secteur pastoral de Magny-en-Vexin accueillant régulièrement les offices et cérémonies religieux. Elle devait voir son mobilier restauré en 2012-2013.

Seul le petit clocher carré émerge du sol enherbé qui recouvre la falaise. Il est recouvert d'une pyramide de charpente et d'ardoise. L'église ne possède pas de façade à proprement parler ; contrairement à la plupart des Boves aménagées comme habitations, fermées généralement par un mur. À l'intérieur, la nef unique est voûtée en berceau en plein cintre. Elle mesure 20 m de long, 20 m de large et 8 m de haut. L'éclairage est assurée par quatre fenêtres plein cintre taillées dans la roche, dépourvues de vitraux. Le chœur, creusé dans le prolongement de la nef, est clos d'une clôture en bois, provenant pense-t-on de la chapelle du palais de justice de Rouen. Le retable en bois sculpté du XVIIe siècle, remarquable, s'insère harmonieusement dans cet univers austère et minéral.

PINACLE

Le pinacle (du latin pinnaculum, « faîte », de pinna, « créneau ») est la partie la plus élevée d'un édifice (synonyme de faîte). Par exemple, dans la Bible, le « pinacle du Temple » est le faîte du Temple de Jérusalem. Au figuré, le pinacle est le sommet. Porter quelqu'un au pinacle signifie le porter aux nues. En architecture gothique le pinacle est un ouvrage en plomb ou en pierre, de forme pyramidale ou conique (forme de clocheton plus ou moins ouvragé), souvent ajouré et orné de fleurons, servant de couronnement à un contrefort, un pilier, un pignon, un fronton, un gable. Décoratif, il contribue aussi à la stabilité structurelle générale. Il ajoute ainsi son poids à celui du contrefort qui retient la poussée de l'arc-boutant et permet d'éviter le glissement des pierres à cet endroit précis. Enfin, c'est également un élément d'amortissement. il devient motif décoratif, traduit en menuiserie et en orfèvrerie.)

En peinture gothique, les retables, usant des arguments décoratifs architectoniques, placent des pinacles (triangulaires), espaces peints au-dessus du panneau central.

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Eglise Saint-Samson de la Roche-Guyon

L’église Saint-Samson est une église catholique paroissiale . Sa construction commence en 1404, quand le roi Charles VI accorde l'autorisation d'édifier une église paroissiale en-dehors du périmètre du château. Or, les travaux sont bientôt interrompus par la guerre de Cent Ans, et ne reprennent que dans le second quart du siècle suivant. L'église est conçue à la base dans le style gothique flamboyant, mais comme souvent au xvie siècle dans la région, les finitions se font dans le style de la Renaissance. Son plan, assez simple, ne prévoit à l'origine qu'un vaisseau central de cinq travées se terminant par un chevet plat, accompagné de deux bas-côtés, dont la dernière travée se termine par un mur oblique. Le clocher s'élève au-dessus de la première travée du nord. Le bas-côté nord est remanié au xviiie siècle, et une série de quatre chapelles latérales est alors ajoutée du côté nord. L'église Saint-Samson a été inscrite aux monuments historiques par arrêté du 4 juin 19262. Elle est aujourd'hui affiliée au secteur pastoral du Vexin ouest avec siège à Magny-en-Vexin, et les messes dominicales y sont généralement célébrées le second et le quatrième dimanche du mois.

Braque-Monet Georges Braque, né à Argenteuil le 13 mai 1882 et mort à Paris le 31 août 1963, est un peintre, sculpteur et graveur français.

D'abord engagé dans le sillage des fauves, influencé par Henri Matisse, André Derain et Othon Friesz, il aboutit, à l'été 1906 aux paysages de l'Estaque avec des maisons en forme de cubes que Matisse qualifie de « cubistes », particulièrement typées dans le tableau Maisons à l'Estaque. Cette simplification est censée être à l'origine du cubisme qui reste controversée, selon Olivier Cen.

Deux ans avant sa mort, en 1961, une rétrospective de ses œuvres intitulée L'Atelier de Braque a lieu au musée du Louvre, Braque devient ainsi le premier peintre à être exposé dans ce lieu de son vivant.

Homme discret, peu porté sur les relations publiques, Braque était un intellectuel féru de musique et de poésie, ami notamment d'Erik Satie, de René Char, d'Alberto Giacometti. Il s'est éteint le 31 août 1963 à Paris. Des obsèques nationales ont été organisées en son honneur, au cours desquelles André Malraux a prononcé un discours.

Du fauvisme au cubisme. Claude Monet, né le 14 novembre 1840 à Paris et mort le 5 décembre 1926 (à 86 ans) à Giverny, est un peintre français et l’un des fondateurs de l'impressionnisme.

Né sous le nom d'Oscar-Claude Monet, au 45 rue Laffitte à Paris, il grandit au Havre et est particulièrement assidu au dessin. Il commence sa carrière d'artiste en réalisant des portraits à charge des notables de la ville. En 1859, il part à Paris tenter sa chance sur le conseil d'Eugène Boudin et grâce à l'aide de sa tante. Après des cours à l'académie Suisse puis chez Charles Gleyre et après sa rencontre avec Johan Barthold Jongkind, le tout entrecoupé par le service militaire en Algérie, Monet se fait remarquer pour ses peintures de la

baie d'Honfleur. En 1866, il connait le succès au Salon de peinture et de sculpture grâce à La Femme en robe verte représentant Camille Doncieux qu'il épouse en 1870. Toute cette période est cependant marquée par une grande précarité. Ensuite, il fuit la guerre de 1870 à Londres puis aux Pays-Bas. Dans la capitale anglaise, il fait la rencontre du marchand d'art Paul Durand-Ruel qui sera sa principale source de revenu pendant le reste de sa carrière. Revenu en France, la première exposition des futurs impressionnistes a lieu en 1874.