LA RADIO A TRAVERS LE TEMPS - Rectorat de...

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PIOVAN THOMAS 3°6 LA RADIO A TRAVERS LE TEMPS -L'homme ayant decouvert la radio est un croate qui s'appellait TESLA( 1856-1943) en plus d'avoir inventé la radio cet homme est également le père du radar, de l'énergie hydroéléctrique et du moteur a induction. La premiere radio vue le jour en 1947: Quelques photos de radio de l'époque -La TSF definition: Le télégraphe sans fil.

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PIOVAN THOMAS 3°6

LA RADIO A TRAVERS LE TEMPS

-L'homme ayant decouvert la radio est un croate qui s'appellait TESLA( 1856-1943) en plus d'avoir inventé la radio cet homme est également le père du radar, de l'énergie hydroéléctrique et du moteur a induction. La premiere radio vue le jour en 1947:

Quelques photos de radio de l'époque

-La TSF definition: Le télégraphe sans fil.

LES PIONIERS DE LA TSFL'épopée historique de la TSF se déroule fin du dix neuvième siècle .Les grands noms HERTZ,DUCRETET,BRANLY,POPOV,MARCONI et LEVY ont marqué à tout jamais cette époque.

LES DEBUTS DE LA TSFPrésentation de différents postes à lampes extèrieures ,de superhétérodynes et de postes à galène qui ont assuré le succès des premières années de la TSF à Grand'Papa.

L'AGE D'OR DE LA TSFLes années 1930-1939 voient l'éclosion d'un grand nombre de stations radio épaulées par une évolution de la technique et de l'esthétique des postes de TSF.Les marques Ducretet,Manufrance,Marconi,Philips,Sonora dominent le marché.

A Mirecourt dans les Vosges,88500,le talent des luthiers est mis au service de la fabrication de postes de TSF et de phonographes.Ainsi la maison LABERTE et

MAGNIE,spécialisée dans la fabrication d'instruments de musique est à l'origine de la marque STRADIVOX productrice de TSF STRADIVOX et de mallettes

phonographes STRADIVOX.La marque JAD,près du Pont Neuf, construit des TSF de bonne facture.Malheureusement ,la guerre et ses restrictions entraînent l'arrêt de la

fabrication.

LA DEUXIEME GUERRE MONDIALEL'armistice est signée le lundi 24 juin 1940 sous la présidence de Mr Albert Lebrun .Le maréchal Pétain se retrouve à la tête du gouvernement et radiodiffuse sa célèbre allocution.Durand la deuxième guerre mondiale,l'occupant réquisitionne toute station émettrice en zone nord et interdit l'écoute de Radio Londres.Les nouvelles ont du mal à se propager dans les camps de prisonniers dont le nombre ne cesse de crôitre.Cette période est détaillée dans l'exposition FFI.

Explosion de la propagande sur toutes les ondes internationales .L'Allemagne de GOEBBELS lance le récepteur économique VOLKSEMPFANGER.Toutes les nations,de JEAN HEROLD PAQUIS à PHILIPPE HENRIOT et RENE PAYOT (Radio Suisse Sottens)utilisent les nouveaux principes de la propagande.Le poste à galène retrouve ses lettres de noblesse eu égard à sa discrétion et au manque de courant.Les aiguilles des cadrans de TSF sont souvent pointées et cela, dangereusement, sur Radio Londres.Les campagnes antisémites allemandes donneront au Général de Gaulle le surnom de "Général Micro". Même l'Amérique est soumise aux agressions verbales de ses traîtres William Joyce travaillant pour Radio Berlin surnommé Lord Haw Haw et Fred Kaltenbach surnommé Lord Hee Haw.

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Maréchal Pétain,le héros- Général de Gaulle,à la retraite

LA GUERRE DES RADIOS

L'APRES GUERRE,LE TRANSISTOR,LA FMLa technologie américaine va profiter à l'évolution de la TSF d'après guerre avec l'invention de la FM et du transistor de plus en plus miniaturisé .La radio est alors monopole d'état sous l'impulsion de De Gaulle.La miniaturisation est de plus en plus poussée.

La France a perdu une bataille mais ...C'est le coeur gros que nous devons cesser la bataille ...

Les stations de radiodiffusion internationales se développent et rivalisentd'ingéniosité pour capter le plus grand nombre d'auditeurs par leur puissance

d'émission et leurs programmes multilangues.

865 : Maxwell prouve l'existence des ondes électromagnétiques par une démonstration mathématique mais purement théorique.1888 : Hertz confirme la théorie de Maxwell par une démonstration expérimentale. Les ondes hertziennes sont découvertes.1890 : Branly invente le tube à limaille métallique détecteur d'ondes : le cohéreur.1895 : Popov utilise la première antenne et reçoit les premiers signaux naturels : des parasites atmosphériques.1896 : Marconi synthétise les travaux de ses aînés en réunissant l'excitateur de Hertz, le cohéreur de Branly et l'antenne de Popov, il émet pour la première fois des signaux qu'il capte dans le jardin de ses parents. Il a 22 ans.Cette date peut être retenue par de nombreux historiens comme la date de naissance de la radio si on considère qu'il s'agit de la première transmission de signaux télégraphiques sans fil. C'est également la date du premier brevet de radiotélégraphie déposé. 1898 : Ducretet émet de la Tour Eiffel au Panthéon. 1899 : Marconi réalise la première émission radio entre la France et l'Angleterre.1906 : Lee de Forest invente la lampe à triode qui permet la diffusion du son et de la voix humaine. On passe du domaine de la Télégraphie Sans Fil à la Téléphonie Sans Fil sans changer de sigle : T.S.F.1907 : Lee de Forest réalise la première expérience réussie de transmission de la voix sans fil : celle de la cantatrice Géraldine Farrar. L'expérience est renouvelée un an plus tard depuis la Tour Eiffel avec la diffusion de disques captée par un récepteur à Melun et à Villejuif. Un canadien, Fessenden, revendique également cette première diffusion de la voix humaine avec une antériorité de 6 mois.1913 : Le français Raymond Braillard et le belge Robert Goldschmitt diffusent pour la première fois des messages à destination d'auditeurs inconnus depuis Laeken en Belgique.1914 : Braillard et Goldschmitt retransmettent la première émission de radiodiffusion

régulière de détente : un concert dédié à la Reine Elisabeth de Belgique. Un concert sera retransmis régulièrement tous les samedis jusqu'au déclenchement de la guerre qui stoppera cette expérience.1920 : Première retransmission aux Etats Unis d'une véritable émission de radio : Le 2 novembre 1920, KDKA diffuse un reportage sur l'élection présidentielle de Warren G. Harding et des disques.1921 : Naissance des premières stations de radio destinées à diffuser un programme quotidien en direction du grand public. Il s'agit de "KDKA" aux USA, "Nederlandse Radio Industrie" aux Pays-Bas et du "Poste de la Tour Eiffel" en France qui diffuse sa première émission quotidienne le 24 décembre 1921 sous l'impulsion du Général Ferrié.1922 : Le 6 février est retenu comme la date officielle de l'inauguration des émissions quotidiennes du Poste de la Tour Eiffel, et comme la date de naissance de la première station de radiodiffusion française.

De la Télégraphie à la RadiophonieSuite à l'invention du télégraphe par Samuel Morse (1840), les années 1850 vont voire la mise en place de grands réseaux de télégraphie puis de téléphonie terrestre. Ces réseaux transcontinentaux (lignes aériennes et cables sous-marins) vont bientôt couvrir l'ensemble de la planète.

Afin d'éviter un développement anarchique du téléphone, l'International Telecommunications Union, ITU est crée en mai 1865.

Moins de cinquante ans plus tard, la télégraphie "sans fil" vient apporter un nouvel essor à la communication intercontinentale.

Restera à trouver le moyen de transporter la voix humaine et la radiophonie - la RADIO - va alors se développer de façon fulgurante.

1919-1922 la grande période de transitionLe monde sorti du désastre de la Grande Guerre, l’activité économique et commerciale se réorganise peu à peu dans l’ensemble des pays industrialisés.

La période 1919 à 1922 va être pour la Radio la grande période de transition.

Elle va être mise à profit par les leaders industriels et grand nombre de constructeurs nouveaux pour s’approprier les techniques nouvelles restées jusque là dans le secret des applications militaire et développer des matériels d’emploi simple, fiables et économiquement accessibles à un large public.

D’abord aux USA, puis dans les autres pays du monde occidental, les industriels, le monde de la finance et les politiques ont bien compris la nécessité d’investissements cohérent et organisés autour des nouvelles technologies nées de la radiophonie.

Poussés par une demande de plus en plus pressante du public, il devient impératif de réaliser des programmes d’envergure qui puissent conduire à la fois à la mise en place rapide d’un réseau de stations de radiodiffusion de puissance et à la construction en grande série de récepteurs à usage domestique.

Une nouvelle branche de l’industrie est en train de s’organiser : les Industries Radio-électriques.

Si les grands groupes nés des besoins de la Grande Guerre ont quelques longueurs d’avance et

emploient dans leurs bureaux d’études le fleuron des chercheurs, des milliers de constructeurs se lancent dans l’aventure pour être les premiers à proposer au public des récepteurs d’un fonctionnement satisfaisant pour l’époque.

La mise en place des réseaux d’émetteurs publics et privés va rester, on s’en doute, du domaine de solides groupes industriels qui ont la capacité financière et technique d'étudier et de construire ces matériels complexes et coûteux.

Parallèlement à ces développements, le législateur vient mettre un peu d’ordre au niveau international pour délivrer les autorisations d’émettre, allouer les bandes de fréquences et disposer d’une réglementation permettant, si nécessaire, de poursuivre les contrevenants.

La naissance de la Radiotéléphonie

Emetteur Marconi

A partir de 1908, mais surtout dans les premières années de la guerre de 14/18, le développement de la TSF est centré sur les applications militaires à tel point que le matériel et les développements sont soumis aux réglementations secret/défense.

Les premières installations d'émission sont équipées d'émetteurs à ondes amorties de type à étincelles.

Ces émetteurs permettent seulement de transmettent des messages codés en Morse. Ils fonctionnent sur le principe de l'émetteur Marconi.

Dès la fin de la guerre de 14/18, les 4 plus grands pays industrialisés du monde (USA, Angleterre, Allemagne et France) maîtrisent ces techniques de radiotélégraphie et possèdent un embryon de réseau hertzien.

Mais ce réseau reste dans les premières années d'après guerre, à usage essentiellement technique (radio-navigation, météorologie, heure, service des télégrammes, services des armées ...).

Les émissions diffusées en Morse n'intéressent pas le grand public à l'exception de quelques pionniers.

On n'est pas encore à l'heure de l'information et du divertissement.

Il faut attendre pour cela l'installation de stations d'émission à onde entretenues qui permettront de diffuser de la musique et de retransmettre la voix humaine.

Ces ondes entretenues seront d'abord obtenues à l'aides d'émetteurs à arc construits suivant le principe de l'arc chantant de Poulsen ...

..... ou à l'aide d'alternateurs haute-fréquence inventés par Alexanderson et mis au point par Berthenod, Latour et Fessenden.

Mais nous sommes encore dans la phase électromécanique de la TSF. Il faudra attendre la phase électronique avec l'essor du tube électronique pour que la radiophonie prenne un véritable envol.

Les années 1919 à 1922 vont donc être mises à profit par les industriels aux USA, et en Europe pour s'approprier les techniques nouvelles inventées pendant la guerre et mettre au point les matériels nécessaires à la Radiotéléphonie.

L'image ci-contre montre la différence entre une émission en ondes amorties et en onde entretenue de la lettre A en Morse (ti-ta).

Rapidement les stations de radio s'équipent d'émetteurs à lampes.

Les ingénieurs et chercheurs vont aussi travailler à l'augmentation de la puissance et du rendement

de ces stations d'émission.

Ils vont aussi travailler sur l'amélioration de la qualité des ondes (stabilité en fréquence, rendement, suppression des harmoniques, maîtrise de la "bande passante" ....).

L'image ci-contre montre l'étage de puissance d'une de ces premières stations de radio expérimentales.

Les industriels vont développer de nouveaux composants plus fiables et plus faciles à entretenir comme des lampes démontables par exemple.

Mais, contrairement à ce que l'on aurait pu imaginer, ces développements techniques ne se sont pas faits dans un climat toujours serein.

Les pionniers de la radio, à l'exception de Marconi, ont souvent mal protégé leurs inventions et d'âpres procès ont ruiné d'illustres inventeurs qui, comme Lee de Forest ou Fessenden, ont dépensé des fortunes en procès pour retrouver la paternité de leurs découvertes.

La Radiodiffusion commercialeDe grandes stations de radiophonie sont mises en service à partir de 1920 dans les grandes capitales du monde.

On peut citer parmi les plus puissantes, New-York, Berlin, Madrid, Buenos-Aires, Rio-de-Janeiro sans oublier les grandes stations britanniques.

L'essor de la radio est incroyable. Des millions de personnes vont rapidement s'équiper de postes de Radio pour écouter les premières émissions musicales ou les informations parlées.

Aux USADès les années 1905, les premières stations de télégraphie de puissance commencent à émettre sur le territoire nord-américain en liaison avec les grandes stations européennes.

Rapidement des stations à usage militaire ou commerciale sont implantées sur l'ensemble du territoire et dans les zones périphériques (amérique centrale, caraïbes, cuba, ...)

Une belle cacophonie commence. Il est temps de mettre un peu d'ordre dans tout ça. C'est la raison de la naissance d'une nouvelle réglementation qui va statuer sur l'utilisation de l'espace radiotélégraphique et radiophonique.

... Mais la guerre s'annonce proche en Europe et va s'étendre dans le monde entier. Les forces scientifiques sont mises au service de l'armée qui interviendra directement dans le conflit en 1917.

La première Radio commerciale voit le jour aux Etats-Unis en 1920 peu de temps après la fin des hostilités..

Au CanadaEn 1877, la pays possède déjà un réseau téléphonique terrestre important quand Alexander Graham Bell crée la Bell Telephone Company.

Au début du 20ième siècle, les chercheurs et industriels canadiens sont partie prenante dans les développement de la TSF. Marconi a signé avec le gouvernement canadien plusieurs contrats pour sécurisé la navigation sur le Saint-Laurent, Fessenden travaille à Niagara et les travaux réalisés aux Etats-Unis sont connus et suivis avec beaucoup d'attention.

Ainsi, le Canada est après les USA, le pays qui a sans doute le plus rapidement souhaité s'approprier les techniques nouvelles de radiodiffusion.

En Angleterre

Dès 1920, la station de radio construite par Marconi à Chelmsford au nord-est de Londres, fait des essais de radiodiffusion.

Le 15 juin 1920, la célèbre chanteuse Dame Nellie Melba donne le premier concert diffusé sur les ondes radioélectriques.

Sa voix d'or émise depuis l'émetteur de 15 kW de Chelmsford est entendue par quelque centaines d'amateurs.

En 1921, La Compagnie Marconi est autorisée à diffuser un programme régulier de radio public depuis son émetteur à faible puissance de Writtle près de Chelmsford et un peu plus tard depuis la première station de Londres de Marconi House.

Les premières stations expérimentales de Marconi, telle celle de Poldhu opérationnelles depuis le début des années 1900, ont bien sûr contribué à mettre au point ces technologies nouvelles (reportez-vous à la biographie de Marconi pour plus de détails).

D'autres stations commerciales seront rapidement construites pour permettre au monde des affaires d'avoir des liaisons sécurisées et permanentes avec l'Europe et les Etats-Unis.

La Station de PortPatrick, par exemple, était construite en Ecosse en bordure de la mer d'Irlande.

Celle de Saint-Just était implantée sur la côte ouest de la Cornouaille pas très loin de Truro et à deux pas de la station de Poldhu.

En AllemagneEn 1903, AEG (Allgemeine Elektrizitäts Gesellschaft) et Siemens créent la société TELEFUNKEN.

La même année, la première station expérimentale de Nauen est construite près de Berlin (Indicatif POF).

Marconi est sollicié pour construire des stations côtières nécessaires à la sécurisation du trafic dans la mer du Nord. La station de Borkum en Basse-Saxe en est un exemple.

En 1912, la compagnie "Hochfrequenz-Maschinen-A.-G. für drahtlose Telegraphie" qui regroupe les meilleurs spécialistes en TSF de AEG et SIEMENS & HALSKE AG met en service à Nauen une nouvelle installation radiotélégraphique de puissance avec des antennes de 250 m de hauteur pour assurer la liaison avec les USA et les colonies d'Afrique (Togo).

En 1920 commencera à émettre la grande station intercontinentale de Nauen (indicatif POZ) avec une antenne encore plus grande de plus de 2,5 Km de long portée par des mats de 266 m de hauteur.

Puis viendra la deuxième guerre mondiale. Après 1940, Radio Berlin International, commença à émettre depuis un bâtiment construit sur le site de Nauen.

Puis vers 1957, en pleine guerre froide, la station sera au service des dirigeants de la RDA et deviendra la Deutscher demokratischer Rundfunk.

Depuis 1990, la Deutsche Welle a installé sur le site de Nauen, 4 émetteurs ondes courtes équipés d'ensembles modernes et d'antennes performantes.

En FranceIl ne faudra pas attendre longtemps pour voir des stations françaises, occuper rapidement l'espace qui leur est alloué dans la bande des Ondes Moyennes et des Grandes Ondes comme on disait alors.

Et dans les territoires d'outre-mer ?

.... et ailleurs dans le monde ?

En AustralieEn 1854 le pays s'équipe de la première ligne télégraphique.

Australia's Wireless Telegraphy Act en 1905.

En 1913, création de la Amalgamated Wireless (Australasia) Ltd. (AWA) par fusion des sociétés Marconi et Telefunken.

Vers 1919, plus de 25 stations télégraphiques sont déjà en service en Australie. Indicatifs VIx (x de A pour Adélaïde à Z pour Roebourne).

En 1920, une démonstration des possibilités offertes par la radiophonie est faite devant le parlement de Melbourne.

Les premières émissions de radiodiffusion commencent en mai 1932.

En BelgiqueEn 1850, la Belgique dispose déjà d'un réseau téléphonique terrestre structuré.

Dès le début du 20ième siècle, les chercheurs et industriels belges suivent les développements de la radio-télégraphie, comme le font les autres pays d'Europe.

Dès 1905, la circulation maritime est sécurisée par des stations radiotélégraphiques implantées le long de la côte telle la station de Nieuport près d'Oostende.

En 1913, Robert GOLDSCHMIDT et Raymond BRAILLARD (ingénieur français) réalisent les premières liaisons de radiotélégraphie entre la Belgique et le Congo belge. (indicatif de la station : OTL).

Le 28 avril 1914, ils organisent un premier grand concert radio au chateau de Laeken, dédié à la Reine Élisabeth, elle-même passionnée de radio et qui avait appris le morse.

En 1923, la Société Belge de Radio-Electricité crée à Bruxelles RADIO-BELGIQUE, premier poste privé unilingue français.

Les émissions démarrent le 23 novembre 1923 en présence du ministre des chemins de fer et des PTT.

Le premier journal parlé est diffusé en novembre 1926.

En 1930, une loi est votée créant l'INR (Institut national de Radiodiffusion) établissement public confié à un conseil de gestion dans lequel siègent des représentants de la Chambre et du Sénat.

Cette même année a lieu l'Exposition Internationale de Liège qui donnera l'occasion au public de découvrir les premières productions industrielles de postes de radio.

Annonce du Salon de la Radio de Bruxelles de 1939

L'invasion de la Belgique en 1940 va mettre fin à l'activité de l'INR qui sera précédée par la destruction des stations d'émission.

En 1942, le gouvernement belge établi à Londres crée la RNB (Radiodiffusion nationale belge) qui dispose d'un horaire d'émission sur les antennes de la BBC.

Aux Pays BasLa station radiomaritime de Scheveningen est inaugurée en décembre 1904.

Des stations de télégraphie à usage quasi exclusif de l'Administration et des services commerciaux sont installées dans les colonies hollandaises dès les années 1910. On peut citer en exemple la station de Paramaribo au Suriname ex Guyane Hollandaise.

Au DanemarkEn 1954, le Danemark fête le centenaire de la télégraphie.

En ItalieEn 1944, création de la RAI par le roi Umberto.

Au LuxembourgLe 29 décembre 1930, début des émissions de RADIO LUXEMBOURG en GO et OC.

En SuisseUne première station de radio commence à fonctionner à Lausanne en 1922.

Le 23 avril 1931 débutent des émissions de radio SOTTENS.

En Espagne(à venir)

Au Portugal(à venir)

Au VaticanAu lendemain des Accords du Latran en 1929, le pape Pie XI confie à Guglielmo Marconi la construction d'une station radio à l'intérieur du nouvel Etat du Vatican.

Le Père Giuseppe Gianfranceschi, Jésuite, physicien et mathématicien est nommé Directeur de la station qui est inaugurée le 12 février 1931.

Pie XI meurt le 9 février 1939. La Radio rend compte du Conclave puis retransmet, avec un commentaire en neuf langues, la cérémonie du couronnement de Pie XII. De nouveaux studios et des bureaux supplémentaires sont aménagés à la Palazzina Léon XIII, qui a été jusqu'en 1936, le siège de la "Specola Vaticana" (l'Observatoire du Vatican).

En 1932, Marconi installe la première ligne téléphonique en onde très courtes entre le Vatican et la résidence d'été du pape à Castel Gondolfo.

Dès le début des hostilités de la seconde guerre mondiale, en septembre 1939, la Radio devient un instrument précieux d'information libre, en dépit des censures et du brouillage des ondes.

Radio Vatican diffuse actuellement plus de 78 heures d'émissions chaque jour sur 5 chaînes, en 40 langues dont l'Esperanto. Avec près de 400 personnes du monde entier, des laïcs pour la plupart, Radio Vatican est un microcosme polyglotte au service du Pape et de l'Eglise Universelle.

En PolognePolskie Radio, la radio polonaise, est née en 1925. Elle commencera ses émissions régulières un an plus tard.

En septembre 1939, aux premiers jours de la seconde guerre mondiale, les Allemands détruisent la station émettrice de Raszyn. Mais, le 7 septembre, "Polskie Radio Varsovie II" émet de nouveau sur les ondes et le 1er octobre 1939, la Radio polonaise passe dans la clandestinité.

En août 1944, elle reprend ses activités, à Lublin, à partir d’une station provisoire appelée "Abeille". Puis elle s’installe à Praga, un quartier populaire de Varsovie. La radio polonaise devient une entreprise d’Etat, elle commence par reconstruire émetteurs et stations.

En 1946, "Radio Varsovie II" renaît des ruines.

Le 1er mars 1958, le Programme III de Polskie Radio commence à émettre. Au début, il ne couvre que Varsovie, mais il devient national dès 1962. Il s’appelle "Trojka" et il propose une radio différente qui s’adresse surtout aux jeunes et aux intellectuels.

En janvier 1966, commencent les "programmes de nuit", musique, informations.

En 1974, la Pologne construit près de Gostynin (Gabin en Masovie), à 100 Km à l'ouest de Varsovie, l’émetteur le plus haut du monde à cette époque, 646 mètres. On peut entendre la radio polonaise dans toute l’Europe, en URSS et en Afrique du Nord.

Radio Polonia transmet tous les jours en 7 langues : polonais, russe, ukrainien, bielorusse, anglais, allemand et espéranto. Elle est présente sur les ondes courtes, le satellite Eutelsat II, et le réseau World Radio Network.

En SuèdeEn février 1853, le gouvernement suédois décide d'équiper le pays d'un réseau télégraphique terrestre. La première liaison entre Stockholm et Uppsala sera effective dès l'été de la même année. Deux ans plus tard, la Suède et le Danemark sont reliés par un câble sous-marin et en 1860, la liaison est étendue à la Finlande et la Russie.

Mais la Suède, pays d'Alexanderson, s'intéresse aussi aux développements de la radiotélégraphie et de la radiophonie.

Les essais réalisés au cours de la première guerre mondiale, avaient montré que le pays ne disposait pas de liaisons sûres avec les Etats-Unis et un grand intérêt était porté à la mise en place une liaison fiable d'envoie de télégrammes.

En 1922, la Société SRA expérimente les premières émissions de Radio en Suède qui cesseront en novembre 1924 lorsque le gouvernement décide du monopole de la Radio.

La compagnie se tournera vers la fabrication de postes de radio sous la marque RADIOLA.

La station de GRIMETONEn 1920, le parlement décide la construction d'une station de télégraphie sans fil de puissance qui puisse assurer un service permanent de télégrammes.

Un site est recherché dans une zone qui permette aux ondes d'aller jusqu'à New-York en évitant l'Ecosse, le Danemark et le sud de la Norvège.

Un site est retenu au sud de la Suède, à 75 km de Göteborg et à 10 km à l'Est de Varberg.

L'antenne sera de type directive et orientée vers les Etats-Unis. Elle sera supportée par 6 pylônes de 127 m de hauteur espacés de 380 m. Compte tenu de la longueur d'onde (16 500 à 25 000 m) l'antenne est raccourcie mécaniquement et une bobine d'accord est prévue au pied de chaque élément rayonnant.

La puissance d'émission en ondes entretenues est fournie par un alternateur haute Fréquence Alexanderson de 200 kW tournant autour de 2115 t/min (488 dents sur le fer tournant) qui sera construit par General Electric aux USA.

Les travaux commencent en 1922 sur le site de Grimeton et le 1er décembre 1924, la grande station de radio (the "great radio station") comme elle sera nommée est opérationnelle sous l'indicatif SAQ.

Elle sera inaugurée le 2 juillet 1925 par le Roi de Suède Gustaf V.

Cette station n'a pas été détruite comme la vingtaine d'autres installées dans le monde.

Elle est aujourd'hui classée monument historique et est encore à même de fonctionner.

En Finlande

Comme la pluspart des pays d'Europe, la Finlande dispose d'un service de radiodiffusion dès 1926.

Cliquez sur l'image pour plus de détails

Aux IndesEn 1853, la première ligne téléphonique est posée entre Calcutta et Diamond Harbour et vers 1870, le pays est relié à l'Europe.

En ChineEn 1871, la Chine est reliée à l'Europe par téléphone via une grande ligne tran-sibérienne et un cable sous-marin installé par la China Submarine Telegraph Company relie Singapour, Hong-kong, le Japon et la Malaisie.

Au BahrainEn 1916, la Indo-European Telegraph Company établie une liaison radio entre Bahrain et le international cable system à Bushire.

En EquateurEn décembre 1931, Radio HCJB commence ses émissions.

Au JaponDès 1920, le Japon possède quelques stations de Radioà usage militaire telle les stations de Kaizo et de Fukuoka ou de Haranomachi.Pour se faire une idée du développement fulgurant de la Radio, on peut simplement noter que vingt ans après le démarrage des premières stations de Radiodiffusion, à l'aube de la deuxième guerre mondiale, les statistiques dénombrent plus de 3 000 émetteurs dans le monde dont les programmes sont suivis par plus de 425 millions d'auditeurs, possesseurs de 130 millions de récepteurs.

Évidemment, ces chiffres sont aujourd'hui, depuis longtemps, largement dépassés.

1929 Création de l'Office National de la Radiodiffusion. On commence à parler du Tour de France à la radio.

1934 Création de l'Orchestre National. Plus de 1,5 million de postes de radio sont déclarés en France.

1940 Loi instaurant le monopole de l'Etat sur la radiodiffusion. A Londres, le Général de Gaulle lance son appel le 18 juin sur les ondes de la BBC.

1945 Nationalisation des radios privées et création de la RDF qui diffuse un programme national et un programme parisien.

1947 Lancement de Paris Inter et de Radio-Sorbonne.

1954 Introduction de la modulation de fréquence à Paris.

1959 La RTF devient un Etablissement public. La stéréophonie fait son apparition sur France IV FM qui deviendra France Musique.

1963 La Maison de la Radio est inaugurée. Création de France Inter, France Culture, France Musique.1964 Création de l'ORTF (Office de Radiodiffusion Télévision Française) placé sous la tutelle du ministre de l'information.

1971 Création de FIP. En 2001, FIP fêtait 30 ans de découvertes musicales, d'informations pratiques et culturelles, de concerts. Sans oublier Jazz à FIP.

1974 Partition de l'ORTF en sept sociétés publiques ou établissements publics, dont Radio France.

1975 1er Janvier: création officielle de la Société Nationale de Radiodiffusion Radio France. Naissance de RFI (Radio France Internationale) destinée à la diffusion vers l'étranger, qui devient filliale en automne 1983 et indépendante à partir de 1987.

1976

Création du Nouvel Orchestre Philharmonique, devenu aujourd'hui Orchestre Philharmonique de Radio France.

1979 Annonce au Sénat de la création des stations. En décembre, le lanceur européen Ariane décolle pour la première fois du Centre Spatial Guyanais à Kourou

1980 Création des trois premières stations du réseau des radios locales: Fréquence Nord, Radio France Mayenne, Radio France Melun et de Radio Bleue.

1987 Création de France Info, 1ère radio d'Informations en continu. France Info propose plusieurs décrochages régionaux à Lyon, Marseille, Nice, Toulouse, Lille...

1989 Constitution de FIP en réseau. Les programmes Hector et Victor sont diffusés en numérique sur TDF 1.

1993 France Info, France Inter et France Culture Europe intégrent le 1er bouquet satellite en langue française couvrant plus de 40 pays d'Europe.

1995 Création en juin de 107.7 FM,1ère radio autoroutière de France qui diffuse une information trafic en français et en anglais à destination des automobilistes des autoroutes du nord et de l'est de la France.

1997 Juin : Création du Mouv', radio 100% numérique destinée aux 15-34 ans.

1999 En janvier, la DPM, pôle Multimédia à Radio France regroupe toutes les technologies liées à la transmission de l'Information : Internet, Radio France Mobiles, webradio, PDA, etc.

2000 Février, numérisation de France Info et création du Réseau France BLEU qui rassemble 42 stations de région

2002 Septembre : Création de la CityRadio de Paris.

2004 9 novembre : signature de la charte diversité culturelle

2005 1er septembre : nouvelle charte visuelle

2006 Janvier : lancement de l' offre Podcast 2006 2 janvier : création de France Bleu Ile de France En 1981, le professeur espagnol Angel Faus-Belau présentait un livre sur la radio qu'il intitulait : La Radio, introduction à un média méconnu . En 1989, les Anglais Peter M. Lewis et Jerry Booth publient : Le médium invisible, la radio publique, commerciale et communautaire . Plus proche de nous en 1995, aux États-Unis, paraît, sous la direction de Edward C. Pease et Everette E.Dennis : Radio, le média oublié . Tour à tour et d'un pays à l'autre,

ces titres semblent s'accorder pour souligner combien la radio est passée au second plan des préoccupations éditoriales et scientifiques et comment ce média, si présent encore, paraît l'objet de peu d'attention. La France ne figure pas dans cette énumération bibliographique mais longtemps la situation n'y fut et, encore partiellement, n'y est guère différente. De fait, l'examen des ressources bibliographiques sur les moyens d'information révèle aisément les déséquilibres des recherches entre les médias. La presse écrite originellement et assez naturellement, la télévision ensuite, les nouvelles techniques de communication aujourd'hui, accaparent le devant de la scène scientifique ; quand elles ne sont pas elles-mêmes supplantées de plus en plus souvent par des recherches portant sur d'autres domaines de la communication, des problématiques et des domaines extérieurs aux médias et à l'information.Nous ne sommes sans doute plus à l'époque où l'on prédisait la disparition prochaine ou à terme de la radio menacée par la télévision. Mais on peut encore noter et regretter, un déficit de recherches et de chercheurs en matière de radio. Faut-il pourtant rappeler que la radio reste, en cette fin de 20° siècle, le média le plus répandu à travers le monde. Ou bien pour nous en tenir à l'exemple français, qu'elle est le média que plus de 80% de nos compatriotes fréquentent chaque jour, en semaine, et auquel ils consacrent en moyenne deux heures et demie de leur temps quotidien . Un temps qui est rarement, il est vrai, exclusif, mais qui témoigne toujours de l'impact social et de la familiarité de la radio pour tout un chacun.Pour autant, les études et recherches portant sur la radiodiffusion ne sont pas non plus inexistantes. En effet, depuis les années 70 un mouvement de rattrapage a pu être constaté et en particulier dans le domaine historique. Des travaux nombreux sont venus en partie remédier aux lacunes que nous venons d'évoquer. Le professeur André-Jean Tudesq a fait partie de ceux qui y ont grandement contribué.Les premiers écrits sur la radiodiffusion furent en très large part des témoignages d'acteurs, professionnels ou non, engagés à divers titres et positions dans cette activité. Comme André-Jean Tudesq a lui-même pu l'écrire, si les historiens ont longtemps ignoré la radiodiffusion, de même d'ailleurs que le cinéma et la télévision, ce fut sans doute parce qu'ils étaient plus "attachés au support écrit et même plus particulièrement au document écrit", et sans doute aussi parce que "les relations entre universitaires et mass media ont été longtemps conflictuelles" . Mais, il ne s'agissait pas non plus que de réticences mentales ou disciplinaires et d'autres raisons objectives devaient être prises en compte. Ainsi, la radio elle-même ne s'est préoccupée que tardivement de sauvegarder les traces de son existence, alors même que la mise au point de supports de conservation efficients et durables fut longue et échelonnée dans le temps. Enfin les difficultés d'accès aux archives, quand elles existent (barrières ou carences administratives, dispersion des fonds), constituaient d'autres obstacles qui découragèrent aussi les volontés en ce sens.André-Jean Tudesq prend conscience du champ qui reste ouvert à l'investigation universitaire en préparant, au début des années 70, un cours d'agrégation portant sur les moyens d'information en France entre 1934 et 1958. Il constate alors la pauvreté bibliographique sur le sujet. Quand, en 1972, paraît l'ouvrage novateur de Pierre Miquel : Histoire de la radio et de la télévision , il remarque que ce travail d'Histoire générale et non limitée à la France, traitait bien plus de la radio et de la télévision aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en Allemagne, qu'en France en raison même du peu de travaux publiés dans notre pays sur le sujet. On peut aussi ajouter que le professeur André-Jean Tudesq trouve là un motif supplémentaire à s'intéresser au sujet en cultivant la propension qu'il a toujours eu à travailler sur les sujets peu investis par ses collègues.Depuis les travaux se sont fait plus nombreux, les publications d'ouvrages, les articles dans des revues scientifiques ou de vulgarisation, les contributions dans des colloques et des journées d'études, les travaux d'étudiants, mémoires ou thèses, se sont multipliés. Des centres de recherches, tel le Centre d'Études de

Presse, ou des groupements divers favorisent l'investigation, la recension et la conservation des documents, en même temps que la collecte des sources orales qui, peu à peu, dans un cycle naturel s'estompent.A la fin des années 70, André-Jean Tudesq participe à la création du GEHRA (le Groupe d'Études Historiques sur la Radiodiffusion, dont la composition est à dominante universitaire. Parallèlement se sont mis en place le Comité d'Histoire de la Radio et le Comité d'Histoire de la Télévision (regroupant plutôt des professionnels à l'origine). Ces trois structures ont organisé conjointement à partir de 1984, cinq journées d'études thématiques sur l'histoire de la radio et de la télévision française, fort riches et mobilisatrices, dont la succession s'est hélas interrompue depuis 1992 .Depuis décembre 1982, le Comité d'Histoire de la Radio publie les Cahiers d'Histoire de la Radiodiffusion dont chaque livraison enrichit régulièrement l'historiographie de la radio. A l'occasion de la parution récente du 50° numéro, la publication d'un index et d'un catalogue rappelant l'ensemble de la production depuis sa création, démontre les efforts et le travail accomplis.Parmi les travaux notables portant sur l'histoire de la radio, et sans avoir la prétention à être exhaustif, nous nous permettrons de rappeler quelques-unes des publications qui ont marqué des étapes importantes dans l'invention de l'histoire radiophonique française. L'ouvrage de René Duval L'Histoire de la radio en France fut sans doute l'un d'eux, malgré une orientation un peu anecdotique. Il est consacré pour l'essentiel à la naissance et au développement du média dans l'entre-deux-guerres Une période dont la connaissance et les problématiques ont été reprises et enrichies par la pertinente Histoire de la radio des années trente de Cécile Méadel . Tandis que la personnalité de certains pionniers de la radiodiffusion commence à être mieux connue à travers des travaux comme celui de Michel Amoudry sur le général Ferrié . La période de la seconde guerre mondiale a fait l'objet de travaux de nature diverse .Depuis 1995, on ne peut assurément méconnaître la somme monumentale de Christian Brochand en deux volumes, Histoire générale de la radio et de la télévision en France 1921-1974 . D'un autre point de vue la vivante histoire des émissions radiophoniques de Jean-François Remonté et Simone Depoux : Les années radio, 1949-1989 – à laquelle s'ajoutent des enregistrements et des séries d'émissions diffusées par France-Inter – comble un vide en offrant une approche attrayante à travers des évocations nostalgiques et des illustrations sonores. Radio France prolonge cette action depuis plusieurs années en rééditant notamment la série mythique Les Maîtres du Mystère. Dans le même esprit, les éditions Phonurgia Nova, associées à l'INA, s'attachent à la conservation et à la diffusion de grands moments de la création radiophonique à travers la publication de compacts-disques. En 1997, elles ont ainsi exhumé la fameuse émission dramatique "Maremoto" de Gabriel Germinet, qui annonce avec 14 ans d'avance la "Guerre des Mondes" d'Orson Welles, également au catalogue de cet éditeur .L'histoire de la radio trouve, en outre, sa place dans de nombreux ouvrages consacrés à l'histoire des médias en général ou des techniques d'information. Dans le cadre français, apporter une vision historique générale est ainsi le choix d'Élisabeth Cazenave et de Caroline Ulmann-Mauriat, auteurs de Presse, radio et télévision en France de 1631 à nos jours . Et l'on peut également citer le manuel : Une Histoire des médias des origines à nos jours de Jean Noël Jeanneney . Associant l'histoire des techniques et leurs différentes appropriations et usages, les livres de Pascal Griset : Les Révolutions de la communication, XIX° - XX° et Patrice Flichy : Une Histoire de la communication moderne, espace public et vie privée , offrent sur le sujet des visions éclairantes, à la fois particulières et d'ensemble, insérant leur propos dans l'histoire globale des sciences et des techniques.Enfin bien sûr, il n'est pas possible d'oublier l'Histoire de la radio-télévision dans la fameuse collection Que-Sais-Je ? Écrite en collaboration par Pierre Albert et André-Jean Tudesq, maintes fois rééditée, traduite en espagnol, portugais et italien, elle a constitué et constitue toujours une référence de base fort utile pour des générations d'étudiants. Elle a été récemment complétée par l'ouvrage richement et agréablement illustré, d'Antoine Sabbagh, La radio rendez-vous sur les ondes .Par ailleurs, certaines entreprises ou stations ont fait l'objet d'études individuelles. Et l'on pense bien sûr aux monographies réalisées sur RTL et Europe 1 avec les livres de Denis Maréchal : Radio Luxembourg, 1933-1993. Un média au coeur de l'Europe et Luc Bernard : Europe 1, la grande histoire dans une grande radio .L'historiographie de la radio semble donc aujourd'hui un domaine abondamment couvert ce qui n'exclut pas bien entendu que celle-ci puisse progresser encore et que sa divulgation dans le grand public soit améliorée. En 1995 ou 1996, n'a-t-on pas assisté à quelques diverses initiatives – en France, mais aussi en Russie ou en Italie – visant à célébrer le centenaire de la radiodiffusion. Ce qui avait à peu près autant de sens qu'il y en aurait eu à célébrer en 1937 le centenaire de la naissance du téléphone à la date anniversaire habituellement retenue pour dater l'invention du télégraphe électrique. Ces initiatives, rares il est vrai, révèlent néanmoins l'ignorance assez répandue et persistante des étapes constitutives de l'émergence du médium radiophonique.Plus proche de nous, à la fin des années 70 et dans la décennie suivante, le mouvement des radios libres et l'évolution des radios locales privées participent incontestablement à une relance d'intérêt plus contemporain, immédiat et diversement motivé, pour la radio rajeunie et alors parfois improprement qualifiée de nouveau média. Parmi les publications et documents datant de cette époque et depuis, on trouvera bon nombre de références qui concernent alors les bouleversements du système radiophonique, la recherche de formes alternatives de communication et l'annonce de la dérégulation globale de l'audiovisuel français. On y

distinguera les guides, les discours militants, les témoignages à chaud d'intervenants ou de journalistes et les premières tentatives d'observation et d'analyses aux travers des différents prismes des sciences humaines et en particulier d'une discipline en plein développement dans les années 80, les sciences de l'information et de la communication auxquelles André-Jean Tudesq a choisi de se rattacher.François Cazenave, Claude Colin, David Charasse, Pierre-Claude Bellanger, Annick Cojean et Franck Ezkenazi, Jacques Soncin et Jean Benetierre, Jean-François Bizot et bien sûr Robert Prot, figurent parmi les auteurs qui apportent de manière contrastée leur pierre à cet édifice . J'en omets certainement beaucoup et cette courte liste ne saurait non plus être considérée comme complète, sinon peut-être comme représentative.L'intérêt pour les nouvelles formes radiophoniques semble, hélas, s'être résorbé avec leur banalisation et leur insertion dans le système radiophonique global. On ne peut que constater à nouveau le déficit anormal dont pâtissent les études radiophoniques. Les publications ayant trait à l'actualité et aux perspectives de la radiodiffusion ont tendance à se raréfier en dehors des cercles étroits des professionnels (hommes de radio, publicitaires, techniciens) qui poursuivent leurs travaux dans des directions variées mais le plus souvent de façon utilitaire ou légitimement intéressée. Alors qu'on ne peut que regretter le faible questionnement des chercheurs universitaires sur les questions de fond et les enjeux multiples de la radiodiffusion contemporaine. A ceux-là, les travaux menés par André-Jean Tudesq peuvent servir de référence et aussi de guide méthodologique.

L'attention que porte André-Jean Tudesq à la radio ne se réduit jamais à son seul objet mais s'inscrit toujours dans des perspectives d'ensemble et s'insère dans des préoccupations multilatérales. Qu'il aborde la radio des années 20 ou celles des années 80, André-Jean Tudesq le fait en historien, pour qui il est possible d'étudier historiquement les phénomènes contemporains sous la double condition de situer le présent par rapport à l'évolution passée et de mettre l'accent sur les corrélations entre les différents aspects de la réalité qui font éclater les barrières des disciplines ou des méthodes trop spécialisées . Ici, comme dans d'autres aspects de son travail, il s'affirme adepte de la pluridisciplinarité sans toutefois oublier sa formation originelle.Dans ses travaux, la radio est appréhendée à travers ses diverses dimensions (techniques, économiques, sociales, politiques, culturelles ou psychosociologiques). Selon lui, elle prend place dans des systèmes d'information qui ne sont pas autonomes par rapport à la société globale. Avec eux la radio est reliée :• au système politique par le statut qui lui est donné et par le pouvoir que l'on attribue aux messages et à l'information;• au système économique par la valeur de ce qui est diffusé et par le coût nécessaire à sa production ;• au système culturel, car la radiodiffusion transmet, traduit et reflète toujours une idéologie, inhérente à toute expression.Dans le même temps la radio s'inscrit dans des systèmes de communication définis par les techniques de diffusion en présence et le jeu, concurrentiel ou complémentaire, de supports de la communication différents .Il est sans doute intéressant de noter que la rencontre du domaine de prospection radiophonique par André-Jean Tudesq s'opère par une sorte de glissement d'un objet d'étude à l'autre. Ayant exploré l'histoire de la presse et les journaux comme documents et sources de l'Histoire, il aborde l'émergence de la radio en étudiant les interactions de celle-ci avec la presse écrite, interactions parfois conflictuelles mais où se construisent, souvent à l'insu des parties prenantes, de nouveaux systèmes d'information.Sa première intervention publique sur la radio remonte, je crois, à 1973. Présentée devant la Société d'Histoire Moderne, elle porte sur "Les rapports de la presse et de la radio en France entre les deux guerres mondiales". Ce travail est poursuivi par la publication d'un article intitulé "De la TSF à la radiodiffusion : la presse française et l'apparition d'une nouvelle technique d'information" dans la Revue Historique en 1977 ; puis par "La naissance de la presse de la radiodiffusion entre les deux guerres mondiales" .L'implication du politique dans la radio et de celle-ci dans le politique lui ont fournis l'objet de plusieurs travaux croisés. A son article "La Politique de la radio en France, 1926-1932" répond "La Radiodiffusion, la presse et la vie politique en France, 1924-1932" , tandis qu'il s'interroge sur la perception et les enjeux politiques de l'information radiodiffusée dans les années 30, aux temps des ligues, du Front Populaire et de la crise de Munich .Dès 1976, en collaboration avec Élisabeth Cazenave, il rédige une étude sur "Les élections radiophoniques de 1937", publiée dans la Revue d'Histoire Moderne et Contemporaine . Ils analysent ainsi les tentatives initiales de gestion démocratique de la TSF dont les élections radiophoniques de 1935 et 1937, même avec leurs limites et imperfections, furent des exemples.Ses études historiques sur la radio ne sont pas circonscrites à l'entre-deux guerre. André-Jean Tudesq aborde également "Les Nouveaux aspects de la radiodiffusion au lendemain de la 2° guerre mondiale", et le rôle ou la place de la radio en rapport à des moments-clés de notre histoire récente : le gouvernement Mendès-France en 1954-1955 , 1958 et le retour du général de Gaulle au pouvoir , mai 1968 et ses événements qui affectent profondément l'ORTF . Ses travaux prennent dès lors généralement en compte l'essor et l'implantation concomitante de la télévision .Si les dimensions nationales et internationales de la radio n'échappent pas à sa curiosité (mais je

n'évoquerais pas ici les travaux africains en la matière pour ne pas empiéter sur les interventions à venir cet après-midi) les applications infra-nationales, régionales ou locales, de la radio font très vite partie de ses préoccupations s'articulant avec d'autres études et directions de recherche sur la dimension locale et la notion d'information locale. L'étude de la naissance des postes régionaux de radio dans l'entre-deux-guerres à travers sa contribution déterminante "Naissance et originalité des stations régionales de TSF" ou "La radiodiffusion en Languedoc avant la deuxième guerre mondiale" permettent une approche non parisienne, décentralisée de la naissance de la radiodiffusion française.Plus tard, il est parmi les premiers à se confronter au mouvement turbulent et bien peu académique des radios libres qui défrayent la chronique au tournant des années 70 et 80. Il en résultera une suite de travaux individuels ou collectifs qu'il mène et/ou dirige. En 1987, la Maison des Sciences de l'Homme d'Aquitaine publie "Les Mutations de la radio en Aquitaine , exemple inégalé en France de l'étude exhaustive du développement des radios libres et locales privées sur l'ensemble d'une région. Dans le prolongement de cette étude viendra "L'évolution des systèmes de communication en Aquitaine" en 1991 . Le rapprochement des résultats de divers de ses travaux sur des situations historiques éloignées, lui offre la matière de fructueuses comparaisons :"La confrontation des radios publiques et des radios privées en province : les expériences françaises : 1925-1934 et 1982-1986" .Dépassant les tableaux historiques, à travers le thème de l'information, André-Jean Tudesq s'est interrogé sur les conditions de production des discours médiatiques en général ou du discours radiophonique en particulier et sur le rôle et l'intervention de ceux qui le produisent, les journalistes en particulier .En même temps qu'il menait de front ces divers travaux André-Jean Tudesq s'est soucié de réfléchir sur les méthodologies de la recherche portant sur la radio et l'audiovisuel, tout en en posant les bases, notamment en recensant des sources disponibles et en proposant certaines pistes d'investigation .La destination et l'impact des discours radiophoniques ne lui sont pas non plus indifférents. En aval des messages, l'audience des médias a fait l'objet de ses attentions à plusieurs reprises. Qu'il s'agisse d'observer les progrès de la vulgarisation de la radio aux lendemains de la Libération et durant la IV° République ou de mesurer l'impact des nouvelles formes radiophoniques en régions dans les années 80. Il en a découlé notamment la réalisation d'un sondage régional en 1986, "Comment communiquent les aquitains ?", présenté à l'Université d'été de la Communication à Carcans-Maubuisson . Travail qui fut relayé, quelques années plus tard, dans le cadre du Centre d'Etudes des Médias, par le dépouillement détaillé d'une enquête régionale réalisée par Médiamétrie en 1989 .En dehors de son apport personnel direct, André-Jean Tudesq a entraîné et inspiré de nombreuses personnes à sa suite. Il a dirigé une somme conséquente de travaux sur la radio, la thèse d'Élisabeth Cazenave sur "La Naissance de la radiodiffusion dans le Sud-Ouest aquitain" , celle de Caroline Mauriat portant sur "L'Emergence de la radiodiffusion dans la vie politique française" figurent par exemple parmi les thèses qui ont grandement contribué à améliorer la connaissance des débuts de la radiodiffusion française. Il faut y ajouter les nombreux travaux portant sur la naissance et les structures des systèmes radiophoniques africains. Et je dois dire ici que l'auteur de ces lignes a la fierté et la reconnaissance de figurer parmi ceux que André-Jean Tudesq a orientés et formés dans le domaine de l'étude radiophonique et plus particulièrement celui des radios locales privées .Dans le domaine de l'enseignement, avec lui, à l'Université Michel de Montaigne - Bordeaux III, l'étude de la radiodiffusion, à côté des dorénavant classiques études de presse, a trouvé rang au sein des sciences auxiliaires de l'Histoire.Prolongeant l'enseignement et la formation de nombreux étudiants, la vulgarisation de ses travaux a été aussi un des soucis du professeur André-Jean Tudesq dont témoignent ses collaborations à des revues ou des médias à large audience . Durant ces dernières années, son implication au sein de l'association La Mémoire de Bordeaux en est tout autant la preuve. Dans ce cadre, il a animé et dirigé un numéro de la revue Empreintes consacré à l'histoire de la radio bordelaise. Ce fut l'occasion de préserver un patrimoine bordelais, de raviver les souvenirs et d'offrir, à ceux qui contribuèrent à cette aventure, la garantie que les traces de leurs investissements personnels et professionnels ne seraient pas oubliées. Un nouveau numéro portant, celui-là, sur la télévision régionale est en préparation et d'autres projets se dessinent pour le futur.Enfin, André-Jean Tudesq n'a pas fait que chercher, écrire et professer sur la radio, lui-même a aussi fait de la radio. Passant de l'autre côté du micro, il fut invité à diverses reprises, sur les ondes nationales de France-Culture, sur les ondes de radios africaines ou sur celles du télé-enseignement de l'Université de Bordeaux III qui sont relayées par de nombreuses radios locales en Aquitaine.

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Si l'on désigne chacun des travaux d'André-Jean Tudesq sur la radio à travers des mots-clés, la multiplicité des entrées mais, en même temps, les connexions évidentes qui apparaissent entre les termes, l'entrecroisement des idées, des préoccupations et des démarches témoignent à l'évidence de la richesse et de la cohérence de son apport au sujet qu'il a arpenté durant de longues années. Il va sans dire que nous souhaitons qu'il continuera tout aussi longtemps à les explorer.

-La radio au 21°siècle:

-la radio sur internet :La première webradio a été créée en utilisant la technologie du multicast. La première webradio diffusée 24h/24 s'appelait Radio HK et est née en Février 1995. La "technologie" utilisée était différente : un CD audio tournait en boucle et était diffusé par le logiciel d'audio-conférence CU-SeeMe. Radio HK a ensuite été une des premières à adopter les serveurs RealAudio. Cependant, on note depuis le début des années 2000 une prise d'intérêt importante des radios FM existantes pour la diffusion sur Internet, que ce soit en streaming ou par des podcasts, indifféremment du fait que les stations soient publiques, associatives ou commerciales. Des entreprises de presse ou de l'audiovisuel (Télérama, Libération, ARTE...) ont également profité de la montée en puissance d'Internet dans les foyers et les bureaux pour créer leurs propres radios en ligne, à l'instar d'Arte Radio, première webradio française de service public, créée en 2002.Les stations de webradio peuvent attirer de quelques dizaines à plusieurs dizaines de milliers d'auditeurs selon la popularité du site, de l'émission, des animateurs, de la régularité des diffusions et de la capacité du ou des serveurs.

En 2007, une partie des webradios crées par des petites structures (simple particulier ou petites associations) vont devoir fermer du fait de la nouvelle réglementation sur les webradios dictés par les sociétés de production (SACEM et SCPP entre autres) qui demandent des droits de diffusion trop important comparé aux recettes de ces webradios...

La diffusion Audio Numérique (Digital Audio Broadcasting ou DAB) est un système de radiodiffusion numérique (voir radio numérique) standardisé développé par le projet européen Eureka 147 regroupant des diffuseurs, constructeurs, centres de recherches et opérateurs. Par rapport à la diffusion radio analogique en FM sur les ondes ultra-courtes, le DAB offre un certain nombre d'avantages :

• Qualité audio numérique, équivalente à celle des baladeurs MP3. Absence de bruit de fond dû à une réception moyenne ou aux perturbations.

• Fonctionnalités audio nouvelles: mise en Pause et Reprise du son. "Rembobinage" du son de la radio. Enregistrement en MP3.

• Augmentation du nombre de stations par rapport à la bande FM. • Réseau à fréquence unique. Tous les émetteurs d'un certain bouquet de stations peuvent être

synchronisés sur la même fréquence centrale d'où une économie substantielle de fréquences. • Facilité de recherche de stations. Il n'est plus nécessaire de connaître les fréquences pour

chaque région. Les récepteurs assurent un suivi automatique des changements de fréquences, ce qui existait cependant en analogique avec le Radio data system (RDS)

• Données associées aux programmes: texte défilant, images, informations diverses, sites WEB.

• Ajout d'autres services possibles : transferts de données numériques diverses, vidéo. • Robuste face aux perturbations lors d'utilisation en réception mobile (voiture, train) y

compris à très haute vitesse. • Économie d'énergie. Au final la puissance des émetteurs nécessaire à la diffusion est réduite

par rapport à la diffusion en analogique ce qui en fait une norme écologique. La consommation moyenne des récepteurs du commerce est très faible et comparable à celle d'un baladeur MP3 avec des durées de fonctionnement continues sur batteries allant de 5 heures à 48 heures.

Mon avis:

Je ne conaissais pas cette facon d'écouter la radio elle ne me concerne pas mais m'a l'air sympa elle m'apparait comme l'équivalent de la haute définition pour la TV, je n'avais jamais entendu parler de ce système mais l'idée m'a l'air agréable et je pense essayer la DAB.