LA QUALITE DE PSYCHOLOGUE, LE PSYCHOLOGUE ET LA …

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GRIFFON,P. La qualité de psychologue, le psychologue et la qualité. Références et référentiels. Communication aux journées d'étude de l’ALFPHV, Angers 2006 (extraits) Page 1/13 LA QUALITE DE PSYCHOLOGUE, LE PSYCHOLOGUE ET LA QUALITE. REFERENCES ET REFERENTIELS. Pierre Griffon Psychologue au CRFAM 27, Chemin de l’Auberderie 78160 Marly-le-Roi [email protected] Le thème du congrès « La singularité dans le collectif » me pose la question du parcours de la personne déficiente visuelle, vu sous l’angle du travail du psychologue spécialisé. Le rôle du psychologue auprès des personnes déficientes visuelles a été défini, ou pour le moins commenté, depuis longtemps par les membres de notre association. Ce rôle évolue en fonction de l’évolution des populations reçue par les établissements où nous intervenons, mais aussi du fait de l’évolution des connaissances concernant l’ophtalmologie, la rééducation et la neurologie. En revanche le statut du psychologue peut paraître de plus en plus fragilisé dans certaines institutions, et cadré de manière univoque et/ou limitative par les textes administratifs. En effet, on observe parfois une évolution de la démarche de prise en charge vers : un prima du projet individuel, au détriment de l’institution et de son rôle d’institué instituant une recherche d’intégration maximale avec minoration des différences Une volonté de délocalisation, l’institution est éclatée, l’enfant ne se retrouve plus avec ses paires Une domination du faire, de la réussite limitée à des éléments ou des objectifs simples et quantifiables au détriment de la réflexion complexe menée pour aider un sujet à effectuer une évolution unique non reproductible Une multiplication d’outils d’évaluation et grilles diverses pour pré cadrer l’action du psychologue, avec le risque de le voir remplacé par des « écoutants », des « remonteurs de moral », des « assistants », « soutiens » et autres personnels non qualifiées (en psychologie). Cet évolution est génératrice pour beaucoup d’entre nous d’inquiétude voire de désillusi on. Les plus anciens se demandent ce qu’ils vont pouvoir laisser, transmettre aux plus jeunes collègues de l’expérience et des acquis accumulés dans le travail en institution. Ce titre recouvrant de très nombreuses questions, il n’est d’évidence pas possible de les parcourir toutes. Je vais tenter plutôt de prendre pour fil rouge de la réflexion, mes questionnements personnels liés à mon positionnement professionnel, plus orienté vers les adultes, les atteintes visuelles complexes, les déficiences associées et les séjours courts. Soit une suite de questions très générales et les quelques réponses particulières que j’y ai apportés La notion de qualité La qualité de psychologue peut se comprendre, se qualifier comment ? Un niveau d’étude, validé par des diplômes au minimum pour le psychologue clinicien. Il s’agit d’un cas spécifique simple, différent de celui du psychothérapeute, avec un triple positionnement relativement aisé à définir : Un positionnement à l’égard des patients très spécifique S’appuyant sur une relation plus que sur des actions, Centré autour de la personne comprise dans sa complexité (psychologique, historique et sociale) et son unicité plus qu’autour de ses seules performances adaptatives ou fonctionnelles, Mais aussi sur les données pratiques ici et maintenant appuyant sa demande de prise en charge rééducative, Ne cherchant pas à penser ou à faire

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LA QUALITE DE PSYCHOLOGUE, LE PSYCHOLOGUE ET LA QUALITE.

REFERENCES ET REFERENTIELS.

Pierre Griffon Psychologue au CRFAM

27, Chemin de l’Auberderie 78160 Marly-le-Roi

[email protected]

Le thème du congrès « La singularité dans le collectif » me pose la question du parcours de la personne

déficiente visuelle, vu sous l’angle du travail du psychologue spécialisé.

Le rôle du psychologue auprès des personnes déficientes visuelles a été défini, ou pour le moins commenté,

depuis longtemps par les membres de notre association.

Ce rôle évolue en fonction de l’évolution des populations reçue par les établissements où nous intervenons, mais

aussi du fait de l’évolution des connaissances concernant l’ophtalmologie, la rééducation et la neurologie.

En revanche le statut du psychologue peut paraître de plus en plus fragilisé dans certaines institutions, et cadré de

manière univoque et/ou limitative par les textes administratifs.

En effet, on observe parfois une évolution de la démarche de prise en charge vers :

un prima du projet individuel, au détriment de l’institution et de son rôle d’institué instituant

une recherche d’intégration maximale avec minoration des différences

Une volonté de délocalisation, l’institution est éclatée, l’enfant ne se retrouve plus avec ses paires

Une domination du faire, de la réussite limitée à des éléments ou des objectifs simples et quantifiables

au détriment de la réflexion complexe menée pour aider un sujet à effectuer une évolution unique non

reproductible

Une multiplication d’outils d’évaluation et grilles diverses pour pré cadrer l’action du psychologue,

avec le risque de le voir remplacé par des « écoutants », des « remonteurs de moral », des « assistants »,

« soutiens » et autres personnels non qualifiées (en psychologie).

Cet évolution est génératrice pour beaucoup d’entre nous d’inquiétude voire de désillusion. Les plus anciens se

demandent ce qu’ils vont pouvoir laisser, transmettre aux plus jeunes collègues de l’expérience et des acquis

accumulés dans le travail en institution.

Ce titre recouvrant de très nombreuses questions, il n’est d’évidence pas possible de les parcourir toutes. Je vais

tenter plutôt de prendre pour fil rouge de la réflexion, mes questionnements personnels liés à mon

positionnement professionnel, plus orienté vers les adultes, les atteintes visuelles complexes, les déficiences

associées et les séjours courts.

Soit une suite de questions très générales et les quelques réponses particulières que j’y ai apportés

La notion de qualité

La qualité de psychologue peut se comprendre, se qualifier comment ?

Un niveau d’étude, validé par des diplômes au minimum pour le psychologue clinicien.

Il s’agit d’un cas spécifique simple, différent de celui du psychothérapeute, avec un triple positionnement

relativement aisé à définir :

Un positionnement à l’égard des patients très spécifique

S’appuyant sur une relation plus que sur des actions,

Centré autour de la personne comprise dans sa complexité (psychologique, historique et sociale) et son

unicité plus qu’autour de ses seules performances adaptatives ou fonctionnelles,

Mais aussi sur les données pratiques ici et maintenant appuyant sa demande de prise en charge

rééducative,

Ne cherchant pas à penser ou à faire

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o avec le sujet, (recherche de performance, de résultats)

o pour le sujet (charité, assistance)

mais plutôt l’aidant à élaborer ou recouvrer une capacité

o de penser par lui-même, ce qu’il souhaite être, devenir et risquer

o d’éprouver par lui-même, en réalité, ce qu’il peut faire, compte tenu de sa, ou de ses,

déficiences.

Soit si l’on souhaite résumer à l’extrême :

Aider le patient à connaître puis comprendre sa déficience (prendre avec soi, intégrer à l’image de soi)

axe horizontal

L’aider à penser son passé et se construire et/ou se projeter dans l’avenir (au niveau personnel ; pratique

affectif et social) axe vertical

Un positionnement à l’égard des proches (relations familiales, affectives et/ou de proximité) et de

l’environnement socioprofessionnel

Aider à comprendre une situation, les conséquences d’une déficience, non plus par rapport aux critères

diagnostiques objectifs, ou pratiques immédiats, mais en fonction de ce que chacun des proches éprouvent à

l’égard du sujet déficient visuel (honte, peur, tristesse, dépit, pitié, plaisir, etc.) Non pas prouver mais aider à

analyser les sentiments qui sont éprouvés et qui influent, modifient voir bloquent la compréhension et la relation

avec ce proche déficient.

Un positionnement à l’égard des autres intervenants de soins (équipe spécialisée, médecin, direction

administrative) ou de réadaptation socioprofessionnelle autour de deux axes apparemment contradictoires :

1. Mettre en lumière des éléments propres à la psychologie et l’histoire du sujet pour ne pas réduire les

conséquences de sa déficience visuelle et /ou sa réadaptation professionnelle à une somme d’éléments

techniques et fonctionnels totalement prédéterminés. Quels sont les désirs et résistances du sujet comme

des intervenants spécialisés et comment en tenir compte dans la mise en œuvre de notre action de soins

et/ou de réadaptation.

2. Aider à une réflexion et action collective, initiée autour d’une démarche de diagnostique différentiel

structuré, où chacun des intervenants à autant à dire et écouter que les autres. La psychologie ne doit

pas être ce que l’on met ou ce que l’on cherche quand on ne trouve rien d’autre. Si elle ne doit pas être

écartée, elle ne doit pas plus être le recours, le nœud ou l’explication univoque justifiant une absence de

réflexion pluridisciplinaire.

Le défaut de psychologue (au sens du manque de psychologue et non pas le défaut liée au fait d’être

psychologue) peut parfois être un moyen de cerner sa qualité. En effet il est souvent intéressant de rechercher la

qualité de psychologue et d’apprécier son rôle, par défaut, dans les nombreuses, situations où son action est

attendue, voire fantasmée, mais absente en fait.

En revanche, il ne s’agit jamais d’une qualité par défaut (faute d’être possesseur d’une compétence ou technique,

rééducative ou médicale) qu’il est possible de manifester ou d’obtenir, par manque d’autres compétences

objectivables.

Le psychologue et la qualité

a) Généralité et état des lieux

L’intrusion de la notion de qualité est un des aspects récents de l’évolution du secteur de la santé :

On peut bien évidemment se gausser à supposer que jusque là il n’y avait pas de qualité, que la recherche des

critères de qualité est une démarche pour le moins amusante au vu des expériences parfois tentées, même si elle

peut fort bien amener des prises de position extrêmes, allant du désengagement confortable car restant

politiquement correct, au totalitarisme le plus extravagant.

Qu’est ce que le psychologue clinicien (à différencier du psychothérapeute et des problématiques en cours

d’évaluation qualitative des psychothérapies) a à voir là dedans ?

En fait, la notion de qualité au sens des textes récents, dans le domaine de la santé comme ailleurs, recouvre

(déborde ou remplace) la notion d’établissement de preuves.

Pour ce faire elle repose sur deux types de stratégies :

1. La protocolisation des démarches de soins avec la recherche de traces du bon passage des bonnes

étapes, au bon moment, par les bonnes personnes (ou marchandise, si on fait le parallèle avec la notion

de qualité de la viande suite à la crise de la vache folle)

2. L’évaluation d’une ou plusieurs actions soignante (protocolisées) à l’aide d’outils ad hoc.

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Dans ces deux cas, la qualité se matérialise à deux niveaux :

1. L’existence

a. d’une protocolisation permettant de dégager une traçabilité,

b. ou de processus d’évaluation permettant de dégager des « indicateurs »

2. Les résultats obtenus suite à la mise en œuvre de l’une ou l’autre de ces stratégies qualitative

On assiste donc, dans cette nouvelle mise en avant de la qualité à un glissement conceptuel fondamental. La

notion de qualité n’est plus conçue qu’au travers de ce qu’il nous est possible d’appréhender de manière

vérifiable. Soit pour faire simple : « l’intelligence est ce que mesure mon test. » La qualité est ce que prouvent

mes grilles et mes indicateurs. Grilles et indicateurs étant nécessairement, pour être valides, intégrés dans un

protocole prédéfini (comme pour la passation de test…)

Un flou significatif peut encore demeurer à propos du type de grilles et d’indicateurs, de même que de leur

exploitation. En revanche, il n’est plus possible, dans l’esprit et la lettre des textes réglementaires récents de ne

pas avoir au minimum atteint le premier niveau. C'est-à-dire d’avoir au moins mis en œuvre une « réflexion

qualité », soit des outils d’évaluation protocolisés.

Si depuis le début du XXème siècle, la psychologie a fait de grand progrès depuis la formule de Binet, ces

problématiques autour de la « qualité » ne sont pas pour autant dénuées d’intérêt pour le psychologue clinicien.

b) Qualité et réalité

Il est bien évident que la logique à l’œuvre dans ce discours qualitatif est une logique économique et sécuritaire.

Il s’agit de rechercher le moindre coût de la santé et le moindre risque pour les patients, les soignants ainsi que

pour les responsables médicaux et administratifs. Ces deux logiques sont le produit d’évolutions qu’il est

cependant dangereux de trop simplifier ou stigmatiser.

La question du coût de la santé est le corollaire nécessaire à l’évolution récente de nos connaissances et

capacités à soigner. On est capable de soigner plus de pathologies, plus efficacement, plus longtemps et donc

cela génère des coûts supérieurs. La dimension économique ne peut plus être taboue, y compris dans des

établissements de rééducation tel que les nôtres. Dans l’état actuel des modes de financement (enveloppe globale

donnée aux établissements de SSR et calculée à partir du budget de l’année précédente), nous sommes amenés

pour des raisons économique à sélectionner les patient admis (pas plus de X personnes sous dialyse, ou en cours

de verticalisation, ou présentant des troubles graves du comportement en même temps.)

1. Ces choix sont-ils justifiable (et est-ce à nous de les faire à la place des politiques ?)

2. Une évaluation qualitative (au sens précédemment défini : TAA -tarification à l’acte- appuyé sur le

PMSI c'est-à-dire une méthode d’évaluation quantitative du temps passé par patient par soignant l’unité

étant 5 minutes) nous permettrait d’adapter l’évolution de nos moyens à l’évolution des besoins des

patients (ne plus raisonner en lit, en nuit, mais en offre de soins)

La question de la gestion du risque dans le domaine de la santé est elle aussi fort complexe car elle recouvre

plusieurs problématiques apparemment contradictoires :

1. Réduire les risques dangereux ou pénalisant pour le patient et l’équipe soignante,

2. Assumer conjointement les risques structurant pour la santé et la réadaptation du sujet malade ou

déficient, mais assurer la traçabilité de la démarche qualité (information, accord et respects des droits du

patient.)

Devant la multiplication des actes et des modalités de soins, il est évidemment nécessaire de limiter les risques

d’erreurs (infections nosocomiales, iatropathogénies, erreurs médicales, infections graves des soignées et/ou

soignants, etc.)

Cette nécessité est d’autant plus grande que deux évolutions y sont à l’œuvre

1. l’évolution légaliste de la société amène, en cas de contestation ou de plainte, à la recherche de

preuve. Or ce qui va faire preuve sont les traces écrites quantifiées (si évaluation) ou pour le

moins organisées (protocolisation de la démarche de soins et traçabilité de celle-ci)

2. l’évolution est très nette ces dix dernières années concernant l’élargissement du droit d’accès

des patients aux informations médicales les concernant, jointes aux règles fort contraignantes

de conservation de ces données du « dossier de soins ». De ce fait, ce qui va être gardé a de

plus en plus tendance à être « politiquement correct » et de lecture univoque (c'est-à-dire

comprendre les traces dans le sens donné par le protocole définissant leur mode de recueil.)

Mais sans risque, il y a peu de soins ou de changement possible. En rééducation fonctionnelle adulte de

personnes déficientes visuelles, apprendre à se servir d’une canne, à traverser une rue, à faire sa cuisine etc. n’est

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jamais possible si tous les risques sont écartés. Plus que cela, c’est justement la réalité du risque (c'est-à-dire la

réalité tout court de la situation vécue) qui donne la véracité de la réussite. Sans risque surmonté, pas de

réassurance, pas d’évolution de l’image de soi, pas de changement fonctionnel majeur de la personne aveugle ou

malvoyante. Or, le principe même de la rééducation fonctionnelle est que ce risque doit être expliqué au patient

qui accepte de le prendre de manière partagée avec le soignant. Si, bien évidemment, le soignant va tenter au

maximum d’éviter la chute ou le choc, c’est parce qu’il va, avec son patient, assumer ce risque aussi minimum

soit-il, que le changement va s’opérer. Le risque est raisonné, minimisé autant que possible, mais jamais écarté.

D’où un déplacement de la question :

1. Comment amener le patient à comprendre le risque que comporte une conduite attendue (se déplacer à

nouveau dans la rue, faire la cuisine au gaz, etc.) et ainsi à se placer comme participant à la décision de

le prendre (travail de l’ensemble de l’équipe soignante et parfois tout particulièrement du psychologue.)

2. Comment garder trace de son accord (rôle du médecin, du psychologue ou du référent de la rééducation

du patient, devenu indispensable dans la démarche qualité actuelle.)

c) Contribution à la « qualité » très spécifique du psychologue travaillant auprès de personne déficientes

visuelles

Il est important de constater que pour la prise en charge des personnes déficientes visuelles, le rôle du

psychologue en SSR, (mais sans doute aussi de manière plus large dans les contextes de réadaptation et ou

développement personnel) est extrêmement important voir central par rapport à ces deux nouveaux niveaux

d’exigence que sont l’évaluation de la prise en charge et la gestion (partagés) des risques.

Participation à l’évaluation et à la valorisation des coûts (a priori et a posteriori)

Evaluation initiale et « valorisation » des situations de dépendances et des contraintes psychologiques

Le psychologue est celui qui va être capable d’apporter des éléments propres à sa compétence (c'est-à-dire en

fonction de l’état psychologique du patient et non de son état physique ou de ses difficultés fonctionnelles)

définissant les conditions d’évolution psychologique et, sous cet angle, un pronostic d’évolution de la

rééducation fonctionnelle. Il est donc un acteur majeur dans l’évaluation puis la valorisation du coût (exemple

d’aide au médecin pour les cotations PMSI des psychopathologies actives ou associés à la pathologie active

cause de l’hospitalisation)

La particularité de notre intervention auprès de personnes déficientes visuelle est justement que la part du

psychologique dans l’évolution fonctionnelle du sujet et de sa rééducation est très importante. Si le levier de

l’évolution psychologique n’est jamais tenu par le seul psychologue, mais recouvre l’ensemble de l’action de

l’équipe soignante, c’est le psychologue avec le patient qui vont prendre acte de ces changements, en fonction du

projet individuel initial de prise en charge Le psychologue va donc autant que possible, anticiper, prendre acte et

valoriser, auprès des soignants comme en terme de qualification (cotation) psychopathologique, le travail

effectué en rééducation/réadaptation, compte tenu de l’état psychologique du patient.

Evaluation finale : importance du « psychologique » dans l’appréciation des résultats de la réadaptation par le

patient

Le résultat d’une rééducation ou réadaptation d’un patient déficient visuel va bien souvent se mesurer au travers

de deux types d’outils

les changements matériels et fonctionnels survenus et objectivables (démarche semblable à toute

situation d’efficacité de traitement)

l’évolution personnelle (psychologique) du sujet à l’égard de sa déficience visuelle et des conséquences

de cette déficience dans sa représentation de soi et de son avenir (démarche subjective qui s’appuie sur

une autoévaluation du patient : comme par exemple le questionnaire de satisfaction annexé au livret

d’accueil.)

Or, on sait tous que pour un nombre non négligeable de patients, ce qui leur permet d’apprécier une prise en

charge rééducative ou réadaptative se mesure davantage à l’aune de leur évolution psychologique (en terme

d’assurance, d’image de soi,…), plutôt que de leurs seuls progrès fonctionnels. Ils ont peu changé de vie,

repartent avec la même petite loupe, mais se sentent « tellement mieux. »

Participation à la gestion du risque

De même, le psychologue va être celui, dans une équipe de soins, qui va travailler avec le patient pour l’amener

à se rendre compte et/ou assumer les risques spécifiques issus de sa déficience visuelle, puis qui va amener le

patient à définir conjointement avec les soignants, les risques qu’il accepte de prendre pour tenter de les dépasser

et d’étendre son indépendance ou pour le moins son autonomie.

L’enjeu purement médical dans la définition du risque conjointement pris est très faible (à la différence des

situations d’intervention chirurgicale, de chimiothérapie ou de tous les actes médicaux invasifs.) Aussi, bien

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souvent, le psychologue peut avoir un rôle plus marqué que le médecin auprès du patient dans la gestion des

risques pris (et dans leur traçabilité éventuelle, par le biais d’un projet individuel de réadaptation, formalisant par

écrit l’accort conjoint et dont le psychologue est le garant et le témoin –avec traces écrites dans son dossier-,

durant tous le parcours rééducatif du sujet déficient visuel.)

La traçabilité de l’accord du patient relève du médecin ou de l’infirmier (et est consigné, voire protocolisé dans

le dossier médical ou infirmier) dans la plus part des autres situations de soins du fait de la caractéristique des

actes médicaux engagées pour soigner et comportant un risque. Mais ces actes médicaux comportant un risque

peuvent être absents ou peu importants dans le processus de rééducation/réadaptation d’une personne déficiente

visuelle. La prise en charge et la traçabilité du risque, dans le dossier de soin, est alors le fruit d’un travail

collectif, impliquant directement le psychologue et le patient ; évolution progressive de la prise de conscience de

la perte, du désir de changement, des étapes nécessaires et des risques à prendre pour y parvenir. Or c’est bien là

le travail quotidien des psychologues cliniciens en SSR. La démarche qualité valorise ce travail en valorisant la

place et la parole du patient dans son parcoure de soins.

L’évaluation des Pratiques Professionnelles (EPP)

Cette notion d’évaluation, recouvre plusieurs types d’outils utilisés parfois de manière croisée, dont les

définitions ne sont pas toujours très précises (voire l’une est utilisée pour l’autre)

1. l’EEP : évaluation externe par rapport à des référentiels externes (ou réalisée dans/par l’établissement

mais issue de recommandations externes) ayant valeur de consensus.

2. l’évaluation du rôle du psychologue par rapport à des critères internes pour partie ou en totalité (le rôle

du psychologue dans l’établissement, dans l’équipe de soins X et/ou Y, dans le projet éducatif, etc.)

a. Evaluation qualitative dans le cadre :

i. d’une démarche de management (EAE, définition d’objectifs, projet d’établissement,

définition rôle/statuts, fiche de poste)

ii. d’une protocolisation des actes soignants (détails des différents actes et de leurs liens

selon des critères variés (souvent chronologiques), avec les deux niveaux habituels

dans l’évaluation qualité :

Existe-t-il un souci d’évaluation (démarche de réflexion et de description

écrite des soins les rendant traçables)

Quel sont les résultats de cette évaluation : est-ce traçable effectivement

(réalisable), est-ce tracé par les bonnes personnes aux bons moments

(réalisé), et qu’indiquent ces traces (traitées et prises en compte pour

améliorer la qualité) ?

b. évaluation quantitative comme avec le PMSI, le calcul du temps de travail, la ventilation du

temps par activité ou par population prise en charge, etc.

3. l’évaluation de l’effet de l’action du psychologue (seul ou dans une équipe soignante) dans le cadre

d’un plan d’expérience précis (recherche fondamentale ou appliquée à une réalité étroitement définie -

circonscrite)

EPP et référentiels

Référence et référentiels

Définitions

« Référentiel : ensemble d’exigences qualité écrites, utilisées dans le cadre d’une démarche d’évaluation. Un

référentiel est établi à partir de textes réglementaires, de recommandation de bonnes pratiques » (ANAES,

Manuel d’accréditation des établissements de santé. Septembre 2004, p104)

« Recommandations de bonne pratique : propositions développées selon une méthode explicite pour aider le

professionnel de santé et le patient concerné à rechercher les soins le plus appropriés dans les circonstances

cliniques données. Elles sont produites par les agences sanitaires, les sociétés savantes, les associations

professionnelles, etc. » (ANAES, Manuel d’accréditation des établissements de santé. Septembre 2004, p104)

« La prise en compte des références professionnelles existantes :

L’un des fondements de l’évaluation des pratiques professionnelles est de comparer la pratique existante avec la

pratique de référence. En conséquence, la prise en compte des références professionnelles existantes est une

étape systématique. Ces référence seront préférentiellement des recommandations professionnelles

(recommandations de pratiques professionnelles, conférences de consensus.) Les données de la littérature seront

utilisées en l’absence de ces dernières. » (HAS, EPP dans le cadre de l’accréditation des établissements de santé,

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juin 2005, p 29) « Lorsque le référentiel n’existe pas, son élaboration doit obéir à certaine règles. Le référentiel

doit être cohérent avec l’objectif poursuivi. Il doit être élaboré par un groupe de travail composé de

professionnels représentatifs de ceux qui auront à évaluer leur propre pratique et prendra en compte les données

existantes de la littérature. » (HAS, EPP dans le cadre de l’accréditation des établissements de santé, juin 2005,

p11)

Ce premier type d’évaluation est celui par exemple des démarches d’accréditation et de certification réalisées par

la HAS (Haute Autorité de Santé.) L’ensemble de l’établissement de soins est visé mais les critères pour analyser

leur qualité sont les deux classiques : normes et protocoles d’un côté, grilles et indicateurs de l’autre.

Evaluer la qualité au niveau de l’hygiène et de la maîtrise des risques d’infections nosocomiales d’un

établissement de soins est fort complexe, en partie du fait de la très grande diversité d’écrits, circulaires, textes

de lois, recommandations publiés par les nombreuses instances responsables ou concernées par ces sujets.

Evaluer la pratique professionnelle d’un psychologue clinicien intervenant auprès de personnes déficientes

visuelles en SSR est aussi complexe mais pour une raison inverse : Il n’y a pas de recommandations de pratiques

professionnelles, ou de conférences de consensus adaptées. (Cf. la liste des recommandations et conférences de

consensus disponible sur le Catalogue et Index des Sites Médicaux Francophones, Répertoire des

recommandations de bonne pratique & des conférences de consensus francophones : http://www.chu-

rouen.fr/ssf/recomfr.html).

L’évaluation, quant elle a lieu (comme c’est le cas actuellement pour la certification des établissements par la

HAS), est soit globale, ciblant l’ensemble du fonctionnement de l’équipe soignante, soit ponctuelle focalisée

autour d’un dysfonctionnement souvent éloigné de notre pratique clinique quotidienne (transmission

d’informations entre unités de soins, traçabilité de la gestion/contrôle des informations contenues dans le dossier

patient, etc.)

Nécessité d’action

Il est impérieux que nous puissions à court terme rédiger ces recommandations de pratiques professionnelles

dans les règles actuelles, présentées ci-dessus.

Les textes nous disent que les recommandations de bonnes pratiques peuvent être produites par :

Les agences sanitaires, les sociétés savantes ou les associations professionnelles (l’ALFPHV est donc

une instance totalement valide pour mener à bien cette démarche)

Un groupe de travail représentatif, c’est-à-dire appuyé sur :

o L’expérience acquise (par les psychologues de l’ALFPHV notamment, appuyée sur l’avis des

intervenants de soins avec lesquels ils travaillent)

o L’état actuel du savoir (prise en charge des personnes déficientes visuelles)

o Les données de la littérature (dont les actes de l’ALFPHV)

Soit pour nous, il s’agit de réaliser des réunions, de psychologues de l’association avec des représentants des

personnes déficientes visuelles (par exemple membres d’associations reconnues) et d’autres professionnels de la

réadaptation, afin de rédiger puis faire valider, par exemple en AG ou lors de journées d’études, des

recommandations de bonnes pratiques concernant, par exemple :

o « l’action (ou l’apport) du psychologue dans une équipe de SSR prenant en charge des patients

déficients visuels»

o Mais aussi, de la même manière « l’action du psychologue dans une institution pour enfants

déficients visuels» etc.

Cette action est actuellement importante à réaliser et relativement simple à mette en œuvre, pour assoir de

manière concrète le rôle professionnel et institutionnel du psychologue travaillant avec des personnes aveugles

ou malvoyantes.

(Nous disposons de précédents instructifs, comme par exemple la réalisation des « Normes fondamentales

européennes en matière de pratique de la kinésithérapie », adoptées à la réunion générale des 9 au 11 mai 2002.

KINESITHERAPIE SCIENTIFIQUE, 2003/05, n° 433, 35-48.)

L’évaluation du rôle du psychologue par rapport à des critères internes

Le cas du PMSI et des évaluations quantitatives est simple et déjà totalement normalisé pour les SSR. Le

contenu de l’action du psychologue est évalué, par unité de 5 minutes et divers aspects de son action sont

reconnus au travers d’actes étant partie prenante d’un travail de soins d’une équipe thérapeutique. (Cela même si

la dénomination de ces actes et leur qualification sont parfois très imprécises quand ce n’est pas anecdotique.)

Le cas des évaluations qualitatives est lui double, car il recouvre :

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Des situations simples et incontournables (Entretien Annuel d’Evaluation, fiche de fonction, profil de

poste type en vu du recrutement, etc.)

Des situations plus complexes d’évaluation et/ou de définition a priori du champ d’action et des moyens

du psychologue existent cependant (projet d’établissement sans place pour le psychologique, confusion

des rôles entre psychologue et diverses aidants aux qualifications en psychologie et psychopathologie

aussi évocatrices qu’inconsistante.)

Dans ce dernier, cas nous nous retrouvons à nouveau devant le besoin de faire référence à un consensus de

bonne pratique, tel que défini ci-dessus.

L’évaluation de l’effet de l’action du psychologue (travaux de recherche, publications)

Il est utile pour illustrer le rôle du psychologue auprès des personnes déficientes visuelles, de disposer de travaux

de recherche fondamentale.

Mais nos efforts de publications ne doivent pas s’y limiter. Les recherches appliquées ont aussi une grande

importance auprès des acteurs de santé comme des concepteurs des outils d’évaluation qualité.

Nous ne disons pas assez, en dehors du cadre des psychologues et des sociétés savantes, ce que nous faisons,

comment il nous est possible d’aider les patients aveugles ou malvoyants, leur entourage et les professionnels

intervenants.

Nous ne soulignons pas assez, du moins pour ce qui est des publications en langue française, le rôle d’un

psychologue dans une équipe soignante. Or, pour ce faire, point n’est besoin d’études sur 10 ans auprès de 3000

patients. Faire état de notre travail, appuyer nos explications sur des cas cliniques, des situations particulières,

des histoires individuelles ou familiales n’est pas insurmontable. Il est utile d’oser dire, éventuellement de

manière prudente, modeste mais avec précision, ce que nous faisons à ceux qui ne le savent pas. Le psychologue

clinicien ne doit pas être cet intervenant à côté duquel on travail et que l’on croise avec distance ou

circonspection. Il ne doit pas être celui à qui l’on s’adresse uniquement pour qu’il intervienne comme pompier

une fois que tout brûle, ou de manière optionnelle quand tous va bien et rien ne presse par ailleurs.

Le psychologue comme « Responsable Qualité »

Mon expérience personnelle de RAQ (responsable assurance qualité, pour reprendre l’euphémisme en vigueur)

est le fruit du hasard. Du fait de la petite taille de notre établissement la question s’est posée de trouver, dans

notre effectif ou de recruter à l’extérieur, une personne en charge de la « Qualité ». La solution retenue a été de

me désigner comme RAQ, tout en s’appuyant sur des audits externes pour réaliser un état des lieux et orienter les

grandes lignes du travail que j’aurais à effectuer, cela de manière à tenter de concilier, souplesse du

fonctionnement, bonne réactivité et … moindre coût.

L’expérience depuis lors m’a semblée fort intéressante. La démarche d’accréditation de notre établissement en

juin 2004 s’est déroulée de manière positive, alors que nous avions, comme tous les établissement de soins (du

petit CRF au grand CHU) à répondre à un nombre étonnant d’exigences, normes et recommandations sur tous

types de sujet (de l’entretien des WC au respect de la confidentialité des patients.)

Pourquoi un psychologue est-il bien placé dans cette fonction ?

Cela représente à mes yeux un double intérêt pour l’institution et pour lui-même. Il s’agit d’une démarche

proche, à certain égard, de la supervision institutionnelle, la lourdeur procédurière et les contraintes

administratives et juridiques en plus. Cela, si le psychologue :

fait l’effort de se former et « d’avaler » les très nombreuses et fréquentes publications officielles sur le

sujet,

conserve sa position de tiers et n’a donc pas de fonction hiérarchique (pour optimiser son rôle de

levier),

ne mélange pas les casquettes mais utilise ses compétences spécifiques (respect des personnes, attitude

favorisant le changement par l’accès à la parole, l’expression des attentes voire des tensions, amener les

prises de conscience et décisions collectives sans faire ou penser pour ou à la place de quiconque),

est capable de dépasser la démarche qualité procédurière, pour en faire un outil de réflexion collective à

propos des pratiques professionnelles soignantes

En effet, il ne me semble n’y avoir aucune incompatibilité entre ces deux charges.

Plus que cela, il n’est pas dénué d’intérêt de réfléchir au rôle que peut prendre, dans une institution, un

psychologue dans cette démarche qualité. Ne peut-on pas envisager avec modestie et pragmatisme que le

glissement conceptuel déjà effectué autour de la notion de qualité, la transformant en une recherche de preuve,

puisse aussi s’accompagner d’un nouveau glissement vers la recherche de sens ? Telle que je l’entends, cette

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GRIFFON,P. La qualité de psychologue, le psychologue et la qualité. Références et référentiels. Communication aux

journées d'étude de l’ALFPHV, Angers 2006 (extraits) Page 8/13

démarche qualité dans la pleine acception de terme est aussi une réflexion institutionnelle sur ce qui fait notre

qualité, avec comme particularité le besoin d’en convenir communément et de l’écrire.

Ne peut-on pas espérer passer alors de la seule traçabilité à l’analyse et la valorisation collective du rôle de

l’institution et de chacun travaillant dans cette institution ?

Conclusion :

Le développement de la démarche qualité est-il un risque ou une chance pour les psychologues ?

La réponse ne dépend-t-elle pas de l’âge du psychologue (comme on parle de l’âge du capitaine, en pensant

souvent à tort qu’il s’agit d’une boutade) Pour les plus jeunes en début de carrière, la démarche qualité est un

fait, une évidence déjà intégrée qui se traite comme d’autres particularités de la profession. Pour les plus

« expérimentés » d’entre nous, cela est conçu pour beaucoup comme une perte, une remise en cause, voire une

dilution dramatique d’un savoir et d’une position clinique et institutionnelle accumulés par les psychologues ces

40 ou 50 dernières années. C’est une remise en cause de la transmission d’un acquis vécu douloureusement,

comme une richesse volontairement dilapidée.

Pour moi qui ne suis plus un jeune psychologue mais pas encore suffisamment « expérimenté » ni proche de la

retraite, situé presque exactement au milieu de mon temps professionnel, je pense que la réponse doit être

nuancée, mais aussi stratégique.

Face à des grilles et volontés de limiter, cadrer, évaluer ou supprimer la place et le rôle du psychologue il me

semble utile d’adopter une attitude qui ne soit ni le rejet en bloc (injustifiable au niveau administratif et

impossible à soutenir par la direction) ni la passivité béate (sidération catatonique).

Il me semble possible et utile pour nous psychologues, comme pour les patients que nous prenons en charge,

d’adopter une attitude aussi politiquement correcte que critique constructive de manière à verrouiller, ou pour le

moins limiter, une interprétation réductrice de la place du psychologue (en vue d’en faire l’économie.)

En effet, il n’est plus possible de se passer d’évaluation, de justification de nos pratiques. La question n’est donc

pas centrée autour du ou des outils nécessaires pour y parvenir, mais du besoin de définir ensemble ce qu’est

notre pratique et ce qu’elle apporte au sujet enfant, adolescent et adulte.

o Quelle est la valeur ajoutée d’un psychologue en institution ?

La case vide pour que la construction se fasse par des changements de place et

glissements progressifs, (B LISSONDE)

Le tiers pour qu’un levier soit possible, le garant du cadre pour qu’un jeu existe à

l’intérieur de celui-ci (c'est-à-dire un degré de liberté permettant le mouvement des

pièces les unes par rapport aux autres dans un ensemble cohérent mais non fixé ou

bloqué),

o Quelle est la valeur ajoutée d’un psychologue dans le développement et/ou la réadaptation

d’une personne déficiente visuelle ?

Aussi il me semble utile à court terme de parvenir à :

Rédiger ensemble, en s’appuyant sur les travaux et l’expérience des « anciens », comme sur l’apport

des « modernes » des référentiels qui aient valeur de consensus clinique,

Les faire valider ou pour le moins connaître par les autres acteurs et décideurs de soins (médecins, chef

de service, responsables administratifs, équipe de soins, patients, famille, associations de déficients

visuels),

Réaliser des publications dans des supports reconnus pour leur valeur (avec comité de lecture). Aussi

modestes soient-elles, nos publications sont indispensables pour faire connaître notre rôle ainsi que les

moyens et finalités de nos pratiques soignantes,

Savoir allier à notre formation à l’écoute, à l’interprétation, aux psychopathologies et au développement

cognitif, des compétences supplémentaires pointues et actualisées en neuroscience et en réadaptation

fonctionnelle, donnant du champ à l’écoute comme aux interprétations. (Ces compétences dont

disposent souvent nos collègues les plus récemment diplômés),

Valoriser l’action de l’ALFPHV et la quantité et le recul de ses écrits. C’est la seule association

spécialisée de psychologues spécialisés pour une déficience,

Recenser et avoir à dispositions une liste bibliographique (en français ?) confirmant les points clefs de

notre pratique de psychologues spécialisés,

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GRIFFON,P. La qualité de psychologue, le psychologue et la qualité. Références et référentiels. Communication aux

journées d'étude de l’ALFPHV, Angers 2006 (extraits) Page 9/13

Surfer sur la vague du respect des droits des patients et de leur participation aux

recommandations/évaluations. Valoriser l’analyse du besoin de psychologue y compris par défaut)

auprès des services de soins –SSR ou d’ophtalmologie ainsi que des associations de personnes

déficientes visuelles.

Les évolutions et tendances récentes sont aussi un levier utile, l’évaluation n’est pas un mal en soi. En revanche

il ne faut pas prendre l’outil pour l’ouvrier et considérer que notre pratique, comme celle de chaque soignant,

peut être réduite en quelques critères. Toute évaluation n’est qu’une tentative imparfaite de qualifier une

situation complexe en quelques éléments simples.

Ce n’est pas grave si l’outil n’est pas excellent et c’est un plus si nous pouvons aider à son amélioration, mais

notre valeur ajouté n’est pas dans l’outil servant à simplifier, elle est dans notre capacité à prendre en compte

l’unicité complexe de chaque développement personnel.

Ces conclusions cependant concernent ma seule expérience dans un établissement de SSR pour adultes. Si

j’espère qu’elles contribuent à éclairer les évolutions récentes de notre cadre de pratique, elles ne doivent en

aucun cas être considérées comme transposables à toutes les situations de psychologues travaillant auprès de

personnes déficientes visuelles.

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GRIFFON,P. La qualité de psychologue, le psychologue et la qualité. Références et référentiels. Communication aux

journées d'étude de l’ALFPHV, Angers 2006 (extraits) Page 10/13

Bibliographie

Pour mieux cerner les concepts et méthodes de la démarche qualité en établissement de soins, il est possible de

consulter directement sur le site de la Haute Autorité de Santé, (www.anaes.fr) :

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méthodologique (Novembre 2005)

Guide pour l'autodiagnostic des pratiques de management en établissement de santé. Guide méthodologique (Janvier

2005)

Hôpital et handicap : Complément au manuel d'accréditation de

l'ANAES "Pour une amélioration continue de la qualité

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Manuel d'accréditation des établissements de santé - Deuxième procédure d'accréditation Rapport (Septembre 2004)

Manuel d'accréditation des établissements de santé –

Actualisation Rapport (Juin 2003) Préparer et conduire votre démarche d'accréditation - Deuxième

procédure Rapport (Mars 2005)

Préparer et conduire votre démarche d'accréditation - Complément au guide pratique pour les structures

d'hospitalisation à domicile Complément au guide pratique (Mars 2003)

Préparer et conduire votre démarche d'accréditation (Version

Décembre 2002) Guide pratique (Décembre 2002 - Actualisation de la version de juin 1999)

Principes de mise en oeuvre d'une démarche qualité en établissement de santé Guide méthodologique (Avril

2002)

Principes méthodologiques pour la gestion des risques en établissement de santé Guide méthodologique, ISBN 2-

914517-32-7 (Janvier 2003)

Prise en charge hospitalière initiale des personnes ayant fait un accident vasculaire cérébral (AVC) : prise en charge

médicale dans une unité de soins Rapport Référentiel

d'évaluation (Juin 2005)

Prise en charge hospitalière initiale des personnes ayant fait un

accident vasculaire cérébral (AVC) : prise en charge

paramédicale dans une unité de soins Rapport Référentiel d'évaluation (Juin 2005)

Référentiels d'évaluation des pratiques professionnelles : Base

méthodologique pour leur réalisation en France Guide méthodologique (Avril 2004)

Revue de pertinence des soins : Application aux journées

d'hospitalisation Synthèse Guide méthodologique (Juin 2005)

Supports pédagogiques sur la procédure de certification "V2" à

l'intention des établissements de santé supports pédagogiques (Janvier 2006)

Pour appuyer notre définition de recommandations de bonnes pratiques, (en plus des publications de l’ALFPHV

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