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LA PRESSE EN REVUE... Gérard Diez La Presse en Revue mardi 25 novembre 2014 SOMMAIRE I) Primaire UMP : la "guerre des chefs" a commencé 1) La guerre du passé ! 2) Une provoc gratuite… 3) Le FN marine le fric ?! 4) Une promesse de moins comme d’hab ! 5) Hollande à la ramasse… 6) Gel des salaires L'ex-président français Nicolas Sarkozy (g) et le maire UMP de Bordeaux Alain Juppé à Bordeaux, le 22 novembre 2014 | Jean-Pierre Muller

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LA PRESSE EN REVUE...

Gérard Diez La Presse en Revue

mardi 25 novembre 2014

SOMMAIRE

I) Primaire UMP : la "guerre des chefs" a commencé

1) La guerre du passé !2) Une provoc gratuite…3) Le FN marine le fric ?!4) Une promesse de moins comme d’hab !5) Hollande à la ramasse…6) Gel des salaires

L'ex-président français Nicolas Sarkozy (g) et le maire UMP de Bordeaux Alain Juppé à Bordeaux, le 22 novembre 2014 | Jean-Pierre Muller

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Avant même l'élection du président de l'UMP samedi prochain, la droite a replongé dans une de ces "guerres des chefs" dont elle a le secret, cette fois entre Nicolas Sarkozy et Alain Juppé qui se disputent la place de candidat à la présidentielle de 2017.L'élection de M. Sarkozy à la tête de l'UMP semblant acquise - la seule inconnue demeure son score - l'étape suivante est déjà dans toutes les têtes : qui, de l'ancien président ou du maire de Bordeaux représentera la droite à la présidentielle de 2017 ?

François Fillon et Xavier Bertrand, les autres candidats déclarés à la primaire, n'apparaissent pas, pour le moment du moins, en situation de les concurrencer et de s'inviter dans ce duel qui s'inscrit dans la lignée des rivalités Chirac-Balladur, Sarkozy-Villepin ou encore Chirac-Giscard.

Le top départ de la bataille a été donné samedi à Bordeaux, quand M. Juppé s'est fait huer lors d'un meeting de M. Sarkozy, pour avoir parlé du "rassemblement de la droite et du centre" en vue d'"une "primaire ouverte". C'est-à-dire notamment avec le MoDem de François Bayrou, détesté par les sarkozystes depuis qu'il a apporté son soutien à François Hollande en 2012.

Trop tôt, trop fort ? Alain Juppé a voulu calmer le jeu, en assurant lundi sur son blog avoir "vu pire". Plus tard, lors d'un point de presse en sa mairie, il a exclu de s'être fait piéger. "Il n'y avait pas de traquenard du tout", a-t-il dit.

Il réclame néanmoins des "clarifications" à la future direction sur une alliance avec le centre et le degré d'ouverture des primaires.

De leur côté, les deux concurrents de M. Sarkozy à la présidence de l'UMP en ont profité pour égratigner la posture de rassembleur de M. Sarkozy. "Spectacle consternant", a réagi Bruno Le Maire, incident "grave", a renchéri Hervé Mariton.

L'ancien ministre de l'Agriculture, qui fait désormais jeu égal avec M. Sarkozy auprès des sympathisants de droite, selon un sondage publié lundi, "pense" pouvoir l'emporter, même si seuls les militants, majoritairement sarkozystes, seront appelés à voter le 29 novembre.

"Le meilleur rempart contre la guerre des chefs, c'est un homme neuf à la tête de l'UMP", veut convaincre M. Le Maire.

- 'Irréconciliable' -

Le maire de Bordeaux, désormais personnalité de droite préférée des Français (pour le magazine GQ, il est même "l'homme de l'année") a peut-être été surpris mais nullement découragé par les sifflets."Vous me connaissez, et je ne me laisse pas pour ma part impressionner par des mouvements de foule", a-t-il lancé devant M. Sarkozy, accusé de s'être prononcé le 15 novembre pour "l'abrogation" de la loi sur le mariage homosexuel, sous la pression des militants de l'association Sens commun devant lesquels il s'exprimait.Depuis, Gilles Boyer, son bras droit, a pris le relais. Les sifflets de Bordeaux? "Une journée fondatrice" pour son patron, assure-t-il. "C'est toujours risqué de renforcer la détermination d'un rival", ajoute-t-il sur twitter.Dès le lendemain, le même affiche son soutien, toujours sur le réseau social et "à titre personnel", à Bruno Le Maire pour la présidence de l'UMP. M. Juppé ne peut faire de même, sa qualité de coprésident par intérim de l'UMP l'obligeant à une stricte neutralité.L'union éventuelle avec le centre s'annonce donc comme un des principaux enjeux de la primaire à droite. Certains dans ce camp y voient la "seule" possibilité de battre la gauche et de barrer la route à Marine le Pen au second tour de 2017. Pour les sarkozystes, c'est exactement le contraire.Nicolas Sarkozy sait le risque qu'il prendrait à accepter une primaire "ouverte", y compris à un centre décidé - comme d'ailleurs une partie non négligeable de la droite - à l'empêcher de retourner à l'Elysée.D'ailleurs, si l'ancien président répète au fil de ses meetings, qu'il y aura bien une "primaire", il se garde d'y accoler le qualificatif "ouverte"."La stratégie de Juppé et Sarkozy est irréconciliable (...) il y aura deux candidats de droite aux élections présidentielles", pronostique Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste.

leparisien.fr-AFP

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II) Enfants ''prisonniers'' des couples homosexuels : la provocation d'un député UMP

Le député UMP du Pas-de-Calais, Daniel Fasquelle, proche de Nicolas Sarkozy, a été contraint d'exprimer ses regrets après avoir souhaité que les enfants adoptés par des couples homosexuels puissent contester leur filiation à leur majorité.

Daniel Fasquelle a été contraint d'adresser ses regrets

''A 18 ans, les enfants prisonniers d'une filiation avec des couples homosexuels devraient pouvoir confirmer l'adoption ou la remettre en cause afin de rétablir une filiation avec leur(s) parent(s) biologique(s)''. La déclaration, dimanche, auprès de metronews, du député UMP du Pas-de-Calais Daniel Fasquelle a vivement fait réagir. Au point qu'il a été contraint de faire rapidement machine arrière. "J'ai utilisé l'expression 'enfant prisonnier' de sa filiation. Si elle a pu choquer, je la retire immédiatement car je ne veux blesser personne", a-t-il déclaré à La Voix du Nord, avant de nous confirmer ses regrets.

Comment en est-on arrivé à ce cafouillage en règle ? En fin de semaine dernière, metronews s'est procuré un mail envoyé par Daniel Fasquelle à l'ensemble des députés UMP. Dans ce courrier, l'élu, proche de La Manif pour tous, s'interrogeait sur l'avenir des enfants adoptés depuis le vote de la loi Taubira, en mai 2013, si celle-ci était abrogée.

Il y a un "problème de fond sur le sort des adoptions déjà prononcées (…) des dispositions transitoires peuvent être prévues. Il faudra en discuter le moment venu", reconnaissait-il. Contacté par nos soins, le député a alors qualifié de ''prisonniers d'une filiation'' les enfants des couples homosexuels, avant de le regretter, donc, 24 heures plus tard, face à l'ampleur de la controverse.

Flop de la proposition de loi

Car, loin d'alimenter la réflexion, Daniel Fasquelle, proche de Nicolas Sarkozy, a surtout attiré les critiques, y compris dans son propre camp. Interrogé lundi par metronews et France Bleu 107.1, le député Hervé Mariton, a ainsi fustigé un "schéma extrêmement incertain et créateur de déséquilibre". Pour le candidat à la présidence de l'UMP, pourtant fervent opposant à la loi Taubira, "il ne faut pas s'engager" dans une "filiation en aller-retour". A gauche, l'indignation est de évidemment de mise, certains raillant "un concours" de dérapages au sujet d'une loi qui fait toujours autant réagir, 18 mois, pourtant, après son adoption.

Et ça devrait continuer : sans faire référence à ce point polémique sur la filiation, Daniel Fasquelle a justement déposé vendredi dernier une proposition de loi à l'Assemblée nationale. Elle reprend le point de vue de Nicolas Sarkozy, désormais favorable à l'abrogation de la loi Taubira. Problème, l'ex-chef de l'Etat, qui veillait à ce qui devait être un coup de communication, a plusieurs raisons d'être agacé : en plus de la controverse, seule "une trentaine" de parlementaires de sa famille politique (sur 197) ont cosigné le texte. Un véritable flop pour une thématique qui n'en finit plus de diviser l'UMP.

Tristan Quinault Maupoil

metronews.fr

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III) Financement du Front national : Marine Le Pen en eau rouble

Lorraine MILLOT et Jonathan BOUCHET-PETERSEN

Aymeric Chauprade (à gauche), conseiller chargé de l'international et prorusse notoire, en janvier. (Photo Vincent Nguyen. RivaPress)

Mediapart révèle qu’une banque russe proche du Kremlin a octroyé un prêt de 9 millions d’euros au parti d’extrême droite.

Le FN de Marine Le Pen, dont la bienveillance à l’égard de la Russie de Poutine est une constante, a-t-il trouvé un soutien financier au Kremlin ? Tel le Parti communiste français au siècle dernier. La question se pose depuis que Mediapart a révélé samedi que le parti d’extrême droite avait obtenu en septembre un prêt de 9 millions d’euros auprès de la modeste First Czech Russian Bank (FCRB), basée à Moscou. Deux millions ont déjà été débloqués.

Deal. Ce prêt n’a rien d’illégal - il ne s’agit pas d’un don, ce qui le soustrait d’ailleurs au contrôle de la Commission nationale des financements politiques -, mais son origine met sur la table la question de l’ingérence d’une puissance étrangère dans la vie politique française. D’autant que la FCRB est «de facto entre les mains d’un ancien cadre bancaire de l’Etat» russe, Roman Yakubovich Popov, assure Mediapart. Le site rappelle au passage que, dans les années 90, c’est pour un prêt fictif auprès d’une banque italienne que les dirigeants du Parti républicain ont été condamnés pour «blanchiment» en 2004.

Si le FN n’a pas respecté sa «préférence nationale», ce serait faute de réponse positive en France mais aussi en Espagne et aux Etats-Unis. «Est-ce que les banques sont frileuses depuis que Nicolas Sarkozy a triché lourdement avec ses

comptes de campagne ? Ou est-ce que c’est un traitement qui nous est réservé, au FN ?» s’est interrogée Marine Le Pen dans C Politique, sur France 5 dimanche. Quand, fin octobre dans l’Obs, elle avait abordé la difficulté de son parti à emprunter, la frontiste avait parlé d’un prêt russe comme d’une piste parmi d’autres, alors que l’affaire était conclue depuis le mois précédent. L’information devait rester secrète. Le FN a annoncé envisager une plainte contre Mediapart.

Dans ce deal, l’eurodéputé Jean-Luc Schaffhauser a eu un rôle central. Cet ancien consultant chez Dassault a été bombardé tête de liste aux dernières municipales à Strasbourg, puis élu lors des européennes en Ile-de-France, sur la liste conduite par Aymeric Chauprade, un proche conseiller de Marine Le Pen. Prorusses, ils ont tous deux été «observateurs» lors du «référendum» organisé par les séparatistes en mars en Crimée, et Schaffhauser l’a été aussi pendant les «élections» début novembre à Donetsk (Ukraine).

Alors que Marine Le Pen, fan de Poutine, s’est rendue plusieurs fois à Moscou depuis qu’elle dirige le FN, Mediapart raconte un autre déplacement, en février, qui n’avait, lui, pas été rendu public et au cours duquel Schaffhauser lui aurait présenté l’influent député nationaliste, Alexander Mikhailovich Babakov. Conseiller de Vladimir Poutine en charge de la coopération avec les organisations russes à l’étranger, il fait partie des personnalités interdites d’entrée dans l’UE, dans le cadre des sanctions contre la Russie pour son activisme en Ukraine. Lors de cette visite, Marine Le Pen aurait même rencontré Poutine pour la première fois.

Pipeline. Le nom d’un oligarque très proche du chef du Kremlin, grand dignitaire de la relation franco-russe, apparaît aussi : Guennadi Timchenko. Sixième fortune du pays, il contrôle le géant du pipeline Stroïtransgaz, principal actionnaire de la FCRB. Jusqu’à peu, Timchenko était aussi un interlocuteur recherché par les plus autorités françaises : en juillet 2013, il a reçu la Légion d’honneur, pour sa contribution à la collection d’art russe au Louvre et surtout son partenariat avec Total pour l’exploitation du gaz du Yamal. Sous le coup de sanctions américaines pour sa proximité avec le régime expansionniste de Poutine, il a été épargné par ses amis européens. «Si soudain, la soixantaine passée, il voulait se lancer dans des financements politiques, il aurait sans doute des moyens plus discrets pour le faire», assure à Libération Pavel

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Chinsky, responsable de la chambre de commerce franco-russe, dont Timchenko préside le conseil économique.

Alexis Prokopiev, de Russie-Libertés, qui tente de contrer les réseaux poutiniens en France, voit, lui, dans ce prêt une confirmation de ses «soupçons» : «Derrière la proximité idéologique avec Poutine, revendiquée par certains hommes politiques français, il y a bien un aspect financier non négligeable. Cela repose la question de l’avancée du national-poutinisme en Europe.»

Lorraine MILLOT et Jonathan BOUCHET-PETERSEN

liberation.fr

IV) Rebsamen écarte un coup de pouce au Smic au 1er janvier

Le ministre du Travail François Rebsamen, le 28 octobre 2014 à Paris | Eric Piermont

Le ministre du Travail François Rebsamen a affirmé lundi qu"'un coup de pouce" au Smic n'est "pas toujours la bonne solution" et il a exclu par ailleurs un "Smic dérogatoire" ou "un sous-Smic", une piste avancée par le patronat."Dans le Smic, il y a un engagement national: quand la croissance revient, le Smic doit augmenter. Quand elle n?est pas là, le coup de pouce n?est pas toujours une bonne solution", a affirmé le ministre lors d'un colloque sur le salaire minimum organisé par Force ouvrière.

Selon lui, "l?objectif prioritaire, c?est l?emploi et l?investissement" et "les salaires découleront du redémarrage des deux premiers". Il a rappelé que "le Smic progresse chaque année. Mais nous avons un défi majeur pour redresser notre pays, dont la compétitivité a été abîmée".Après son élection, François Hollande avait donné un coup de pouce au Smic, revalorisé de 2% en juin 2012. Mais depuis le salaire minimum a évolué en fonction des seuls mécanismes légaux (dont l'évolution des prix et des salaires). La

prochaine évolution du Smic doit intervenir le 1er janvier 2015.Le ministre a par ailleurs "rejeté tout Smic dérogatoire ou un +sous-Smic+ pour les jeunes ou les demandeurs d?emploi de longue durée", estimant que "l?efficacité économique de ce type de solution n?est pas démontrée"."Je ne suis pas non plus pour des Smic qui seraient différents d?une région française à une autre: le Smic est un outil national de solidarité et doit demeurer le même partout sur le territoire national", a affirmé le ministre."Pour un jeune pleinement dans la vie active, la règle est à travail égal, salaire égal. La société française ne veut pas d?une solution inégalitaire", a-t-il dit. "La problématique est la même pour les demandeurs d?emploi de longue durée. Demander de choisir entre un emploi ou un salaire n?est pas acceptable", a-t-il insisté."Nous traitons à la fois des inégalités de salaires et d?accès à l?emploi" et c?est "le sens de la nouvelle prime d?activité: soutenir les salaires et rendre l?emploi davantage incitatif", a-t-il argué.Le président du Medef Pierre Gattaz avait suggéré une rémunération plus faible que le Smic mais complétée par une aide temporaire de l'Etat pour réintégrer dans les entreprises les populations très éloignées de l'emploi, comme les chômeurs de longue durée.

leparisien.fr-AFP

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V) Florange : Hollande passe par "la petite porte" et évite les manifestants

Avant de se rendre sur le site de Florange, François Hollande a inauguré un centre de recherche dans la ville voisine d'Uckange. (PATRICK KOVARIK/AFP)

Par L'Obs avec AFP

François Hollande pratique l'esquive. Le chef de l'Etat est parvenu lundi 24 novembre à éviter les manifestants de la CGT et les badauds qui l'attendaient à la porte principale des grands bureaux d'ArcelorMittal à Florange (Moselle).

Comment ? En passant par une autre entrée, comme a pu le constater un journaliste de l'AFP.

Lors de la précédente visite du président à Florange en septembre 2013, le convoi présidentiel était entré sur le site par l'entrée principale, sous les huées de manifestants."C'est un manque de respect"

Ce lundi, une petite centaine de personnes, dont une trentaine de syndicalistes CGT, attendaient le président de la République.

"Passer par la petite porte, c'est un manque de respect. Ne pas faire face à une centaine de salariés et une trentaine de syndicalistes, ça résume bien l'état d'esprit", a commenté Lionel Burriello, de la CGT Florange.

Les manifestants brandissaient quelques drapeaux CGT, ainsi de que des pancartes proclamant : "La décomposition des promesses du parti socialiste, c'est le terreau du FN" et "Sarkozy hier, Hollande aujourd'hui se prosternent devant les patrons".

Pour la troisième fois en trois ans, François Hollande s'est rendu dans ce haut-lieu de la sidérurgie marqué par l'extinction de ses hauts-fourneaux en avril 2013, mais dont le chef de l'Etat promet d'assurer l'"avenir industriel"."Un génocide social dans la vallée"

Pour Lionel Burriello, la fermeture des hauts-fourneaux "a entraîné un génocide social dans la vallée" de la Fensch. "Et au-delà de ça, de ces politiques dramatiques, la commune d'Hayange ou sont situés les hauts-fourneaux a viré Front national. En tant qu'enfants d'immigrés, c'est affligeant d'en arriver là".

Selon lui, "Hollande et son gouvernement sont coresponsables de la montée du FN, en tout cas dans notre vallée".

Pour le délégué CGT, "ça fait 3 ans que ce dossier est uniquement géré sur le plan de la communication. Ils essaient de trouver à tout prix une porte de sortie: un centre de recherche, 30 CDI... Ce n'est plus seulement une trahison mais un manque de respect vis-à-vis du monde ouvrier, des salariés de Florange".

Seule la CGT avait appelé à manifester contre la venue de François Hollande. FO avait appelé ses adhérents "à l'indifférence". Les autres syndicats

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d'ArcelorMittal n'avaient pas donné de consigne particulière.

Le président devait y rencontrer la direction, des représentants du personnel et d'anciens salariés des hauts-fourneaux reclassés au sein du groupe ArcelorMittal.

Fumier déversé et pneus brûlé

La visite de François Hollande à Florange provoque des remous ailleurs en Lorraine. Comme le relaie la journaliste de France 2 Maryse Burgot sur Twitter, au moment même où le président de la République prononçait son discours, des agriculteurs ont pris d'assaut la préfecture de Thionville à quelques kilomètres de là. Au moins 20 tracteurs auraient déversé du fumier devant la sous-préfecture de la ville.

Maryse Burgot @MaryseBurgot20 tracteurs déversent du fumier devant la sous-préfecture de Thionville . #Hollande va prononcer son discours à Uckange .

Les agriculteurs ont aussi investi Florange et brûlent des pneus et du fumier à un rond-point de la ville, rapporte Samuel Goldschmidt, grand reporter à RTL, sur Twitter :

Samuel Goldschmidt @rtlgrandestGros feu de pneus et de fumier des agriculteurs à un rond-point de #Florange #Hollande11:38 - 24 Nov 2014

nouvelobs.com

Pierre Laurent : « Macron va essayer d’appliquer avec zèle toutes les recommandations du Medef »

http://api.dmcloud.net/player/pubpage/522497e194a6f650d300002d/546f1e8306361d073403a001/8f521b13b8914a4bbd3937cce982693d?wmode=direct

Le sénateur et secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, était l’invité de Parlement hebdo, sur Public Sénat et LCP-Assemblée nationale. Il dénonce la politique menée par le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron.

« Emmanuel Macron va essayer d’appliquer dans sa loi avec zèle toutes les recommandations du Medef », fustige Pierre Laurent, alors que le ministre va présenter son projet de loi pour l’activité d’ici la fin de l’année.

« Le sénateur de Seine-Saint-Denis ajoute : « Emmanuel Macron propose d’aller encore plus loin dans les déréglementations.

« Il ne va pas non seulement nous proposer la remise en cause des 35 heures, mais la généralisation du travail le dimanche, la remise en cause de la médecine du travail, la remise en cause des prud’hommes. Est-ce que ça crée de l’emploi ? Non. (…) Plus on déréglemente le travail, on le voit en France comme en Europe, plus le chômage et la pauvreté augmentent ».

publicsenat.fr

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VI) Gel des salaires, 35 heures : le rapport franco-allemand est-il sérieux ?

Jusqu'où iront-ils dans les réformes ? Emmanuel Macron, ministre de l'Economie français, recevra à Paris le 27 novembre son homologue allemand, Sigmar Gabriel. Ils présenteront leur plan commun de sortie de crise.

Photo : Flickr CC / Sebastien Wiertz

Jusqu'ici les Français n'ont fait que des "pseudo-réformes", déplorait le ministre de l'Economie français, Emmanuel Macron, il y a quelques semaines. De là vient la mission qu'il a confiée à Henrik Enderlein, chef de l'Institut Jacques Delors à Berlin, et à Jean Pisani-Ferry, numéro un des stratèges économiques du Premier ministre Manuel Valls, relate Der Spiegel, à quatre jours de la rencontre officielle à Paris de Macron et de son homologue allemand, Sigmar Gabriel.

De l'état des lieux de la France dressé par les deux experts sur une trentaine de pages, il ressort "une feuille de route pour une réforme de la France", résume le magazine de Hambourg.

La France manque de compétitivité à cause de son "marché du travail sclérosé" – elle doit donc "améliorer la flexibilité du travail, notamment en desserrant dans de nombreux secteurs l'étau des trente-cinq heures ordonné par l’Etat".

Le coût du travail étant bien trop élevé – la France doit donc le faire baisser, "le lier à la productivité, mais ne plus indexer automatiquement les salaires à l'inflation et décréter un gel des salaires de trois ans", afin de redonner de l'air aux entreprises françaises.

"La révolution en France"

"Si Macron mettait ce programme en pratique, ce serait une révolution en France", estime Der Spiegel, qui précise que le ministre de l'Economie et vice-chancelier social-démocrate Sigmar Gabriel a plaidé pour cette étude comparative avec l'Allemagne "essentiellement à cause de l'immobilisme des réformes en France". Mais, connaissant l'état du Parti socialiste, Gabriel a veillé à ce que le ton envers l'Hexagone soit non seulement dur [comme le souhaitait Macron], mais aussi chaleureux. [...] Il a également veillé à ce que les deux experts incitent aussi l'Allemagne à entreprendre des réformes."

Ce qui peut se résumer en trois points : l'Allemagne doit s'attaquer à ses problèmes structurels, compte tenu de sa démographie, elle doit repenser sa politique d'immigration et doit faciliter l'intégration des femmes dans le monde du travail. Trois points auxquels s'ajoute une injonction majeure, que Der Spiegel exprime ainsi : "Le ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, doit enfin injecter de l'argent dans les infrastructures allemandes en décrépitude. Pour l'instant il n'a prévu que 10 milliards d'euros supplémentaires pour la période 2016-2018.

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Enderlein et Pisani-Ferry recommandent le double."

"Jeu de calculette"

Le plan franco-allemand tombe juste la semaine où le nouveau président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, doit présenter son plan d'investissement. De l'avis du magazine allemand, celui-ci ne serait guère plus qu'un "jeu de calculette, ce qui explique que ses conseillers soutiennent expressément le plan de réformes entre Paris et Berlin".

Restent, pour Der Spiegel, deux questions essentielles : le gouvernement allemand prendra-t-il au sérieux l'appel à de gros investissements en Allemagne ? Enfin, si les aspirations à un accord de réformes franco-allemand sont fortes à la chancellerie, faut-il pour autant "défendre publiquement le projet ambitieux du socialiste Macron et du social-démocrate Gabriel ? Angela Merkel, elle, préfère attendre..."

Courrier international