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LA PRESSE EN REVUE... Gérard Diez La Presse en Revue mercredi 5 novembre 2014 SOMMAIRE I) Sarkozy : «Hollande est mal fagoté, il mange des frites...» 1) Monsieur je sais tout 2) Le max 3) Les maisons secondaires… Nicolas Sarkozy en meeting à Toulon le 22 octobre. (Photo Bertrand Langlois. AFP)

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Gérard Diez La Presse en Revue

mercredi 5 novembre 2014

SOMMAIRE

I) Sarkozy : «Hollande est mal fagoté, il mange des frites...»

1) Monsieur je sais tout2) Le max3) Les maisons secondaires…

Nicolas Sarkozy en meeting à Toulon le 22 octobre. (Photo Bertrand Langlois. AFP)

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Dans un livre qui paraît mercredi, il apparaît que l'ancien président est aussi cruel pour son successeur que pour certains membres de son camp.

Nicolas Sarkozy n’épargne pas son vainqueur de 2012 François Hollande, mais guère davantage ses camarades de l’UMP, à lire les confidences distillées pendant deux ans et demi à deux journalistes du Parisien-Aujourd’hui en France. Dans un livre de 271 pages publié mercredi et intitulé Ça reste entre nous, hein ? (Flammarion), Nathalie Schuck et Frédéric Gerschel livrent ce qu’ils présentent comme le contenu de conversations régulières. Elles ont eu lieu principalement au «77» (rue de Miromesnil, à Paris, dans les bureaux de l’ex-président) «à plusieurs reprises, jamais moins de deux heures, le plus souvent en tête-à-tête». Florilège.

Sur François Hollande

En 2017, «ce sera Hollande. Ceux qui pensent qu’un autre a sa chance n’ont rien compris au fonctionnement des institutions» (avril 2014)

Relations franco-allemandes ? «Hollande n’est qu’un amateur»

Photos estivales au Fort de Brégançon : «C’est les Bidochon en vacances»

«La seule chose que Hollande sait faire, c’est prendre les ministres dans sa main et les tuer» (janvier 2014)

«Il est mal fagoté, il mange des frites, quand on fait un métier public, il faut faire attention» (avril 2014)

Après les photos en casque : «Hollande, c’est le

Sur Valérie Trierweiler

«Je l’ai toujours trouvée sotte et prétentieuse» (janvier 2014)

«Ce n’était pas une très bonne journaliste politique et pas une très bonne journaliste culturelle non plus» (janvier 2014)

Sur Manuel Valls

«Valls candidat ? N’importe quoi… A la limite, Taubira aurait plus de chances que lui à gauche» (janvier 2014)

«Il devrait porter des lunettes, il a le regard fuyant», «il fait un peu illuminé» (avril 2014)

Comme ministre de l’Intérieur, «il y a une différence fondamentale entre lui et moi: il n’a aucun résultat»

Sur son parti

«A l’UMP, tous des cons»

Sur François Fillon

«Un loser»

«Il paraît qu’il a beaucoup souffert pendant cinq ans. Peut-être aurais-je dû abréger ses souffrances» (janvier 2014)Sur Alain Juppé

«Alain, je l’aime bien. Il a dix ans de plus que moi. Puis-je rêver d’un meilleur rival ? Il me fait passer pour jeune» (avril 2014).Sur Marine Le Pen

Des airs de «déménageur», «c’est une masse, elle fait hommasse», «épaisse» (avril 2014)Sur Bruno Le Maire

«Bac + 18», . «Quand les gens le voient, ils zappent»

Sur Xavier Bertrand

«Ce bon à rien, ce petit assureur»

«C’est un médiocre, ce n’est pas la reconnaissance qui l’étouffe» (janvier 2014)

«Lui, ce sera pieds nus, avec des plaies ouvertes, dans les mines de sel»Sur lui-même

«On ne change pas les rayures du zèbre, mais on s’améliore»

Dans ce livre, comme le rapporte cette fois Le Parisien Magazine, les auteurs s’attardent aussi sur les conférences rémunérées que donne Nicolas Sarkozy depuis deux ans. D’après eux, «chaque intervention lui rapporte entre 100 000 et 150 000 euros». Ils ont aussi calculé qu’il a «effectué une vingtaine de prestations rémunérées en deux ans et demi. Soit un gain d’environ 2 millions d’euros.» «C’est le chiffre qui circule dans la Sarkozie», rapportent-ils.

liberation.fr

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II) La France pourrait avoir le plus gros déficit de la zone euro en 2016

Selon les prévisions de la Commission européenne, la croissance ne devrait pas dépasser 0,3% cette année et 0,7% en 2015. Loin des prévisions du gouvernement.

(Photo d'illustration) (AFP)

Bruxelles ne croit pas que la France tiendra ses objectifs budgétaires l'an prochain, et estime même que la situation va s'aggraver en 2016, éloignant le scénario d'un retour sous 3% l'année suivante, comme le promet Paris. Telles sont les sombres prévisions de la Commission européenne publiées mardi 4 novembre.

Le plus gros déficit de la zone euro en 2016

Dans ses prévisions d'automne, Bruxelles prévoit un déficit à 4,4% en 2014, 4,5% en 2015 et 4,7% en 2016, alors que le gouvernement français prévoit 4,3% l'an prochain et un retour à l'objectif de 3% en 2017, année électorale. A politique inchangée, la France aura donc en 2016 le déficit le plus élevé de toute la zone euro.

Ces mauvais chiffres "sont largement dus à une croissance toujours modeste et certaines mesures comme une nouvelle hausse du coût du Crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE, dispositif de baisse du coût du travail) et des réductions d'impôt pour les ménages à faible revenu", indique la Commission dans son rapport sur la France.

L'exécutif européen a fondé son analyse sur le plan d'économies de 21 milliards d'euros annoncés par la France pour 2015, mais "certaines de ces mesures, autour de 2 milliards d'euros, n'ont pas été suffisamment détaillées pour être intégrés dans ces nouvelles prévisions économiques".

L'entourage du ministre des Finances français Michel Sapin a jugé que le calcul de la

Commission européenne était "purement théorique, par nature provisoire" et qu'il "ne signifiait rien". Une source proche du ministre a ainsi rappelé que Bruxelles ne prenait en compte ni les mesures supplémentaires d'ajustement prévues pour la France en 2015, qui auront des répercussions les années suivantes, ni des décisions qui pourraient être prises dans le cadre du budget français pour 2016.

Une croissance moins forte que prévue

Les autres voyants sont au rouge pour la France. La Commission a nettement revu à la baisse ses prévisions de croissance, à 0,3% cette année (contre 1,0% prévu au printemps) et 0,7% en 2015, avant une accélération à 1,5% en 2016. En mai, Bruxelles prévoyait encore une croissance de 1,5% en 2015.

En cause : une demande intérieure à la peine et des difficultés à l'export. La reprise devrait se matérialiser en 2016, soutenue par la consommation, le moteur traditionnel de l'activité en France.

Mais le climat des affaires risque de rester faible malgré la clarification du gouvernement français quant à sa stratégie économique, souligne l'exécutif européen. En outre, les retombées du CICE et du pacte de responsabilité (qui prévoit 40 milliards d'euros d'aides publiques pour les entreprises en échange de contreparties en matière d'emploi) ne vont pas prendre forme "avant 2016", prévient Bruxelles.

Chômage : pas de reflux avant 2016

Toutes ces mauvaises nouvelles conjuguées vont contribuer à alourdir la dette publique, qui doit passer de 95,5% du PIB cette année à 98,1% en 2015 et frôler les 100% (99,8%) en 2016.

Sur le front du chômage, l'horizon n'est guère plus dégagé : il devrait stagner à 10,4% cette année et en 2015, avant un léger reflux en 2016, à 10,2%.

La présentation des prévisions de la Commission, puis l'évaluation des budgets la semaine prochaine, sont vues comme des tests pour Pierre Moscovici, le nouveau commissaire aux Affaires économiques.

Avant d'entrer en fonction, l'ex-ministre français des Finances avait été malmené au Parlement européen, où malgré ses assurances répétées, la droite n'avait pas cru à sa capacité à faire

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respecter les "règles" et à juger avec neutralité la situation de la France.

L'Italie et l'Allemagne dans le même bateau

La situation est contrastée selon les pays, mais la France n'est pas seule dans cette situation difficile : les trois principales économies de la zone euro n'incitent pas à l'optimisme.

Le moteur allemand semble grippé, selon la Commission qui a nettement revu à la baisse ses prévisions de croissance pour ce pays, à 1,3% cette année (contre 1,8% au printemps) et surtout 1,1% en 2015 (contre 2% au printemps).

L'Italie devrait rester en récession cette année pour la troisième année consécutive (-0,4%), alors que la Commission prévoyait encore une croissance de 0,6% au printemps, un niveau qui ne devrait être atteint qu'en 2015, là encore un an plus tard que prévu.

III) Surtaxe pour les résidences secondaires : les maires sont très partagés

La surtaxe sur les résidences secondaires n’a pas soulevé un grand enthousiasme auprès de certains maires. - Pascal SITTLER/REA

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Beaucoup d’élus devraient rechigner à alourdir la fiscalité. Le ministre du Travail, François Rebsamen, s’est déclaré « plutôt défavorable » à la mesure.

« C’est une taxe négociée sur mesure pour Anne Hidlago », sourit le responsable d’une association d’élus locaux. En dehors de la mairie de Paris, la surtaxe sur les résidences secondaires dévoilée lundi soir par « Les Echos » et confirmée par le ministre des Finances, Michel Sapin, n’a pas soulevé un grand enthousiasme auprès des maires. Bercy a prévu dans le prochain collectif budgétaire de donner aux élus la possibilité d’augmenter de 20 % la taxe d’habitation des résidences secondaires situées dans les « zones tendues » (environ 1.150 communes).

« Nous ne sommes pas demandeur de cette taxe malvenue en temps de crise », a réagi Jacques Pelissard, président (UMP) de l’Association des maires de France. Pour lui, cette taxation supplémentaire est une façon « trop facile » de l’Etat de se défausser sur les collectivités. Même réaction de Caroline Cayeux, maire UMP de Beauvais et présidente de Villes de France qui représente les communes moyennes. « Une fois encore, le gouvernement choisit le matraquage fiscal au lieu d’attaquer de vraies réformes économiques. C’est une mesure injuste, qui va toucher les familles, on ne peut pas taxer à l’aveugle ».

La promesse d’une pause fiscale

Pour ces responsables, il sera difficile d’actionner ce levier alors que la plupart des élus ont promis une pause fiscale. Un argument pas très éloigné de ceux employés ce mardi matin... par le ministre du Travail, François Rebsamen. « Quand on dit on ne fait plus de taxes, on ne fait plus de taxes », a estimé l’ex-maire de Dijon. « Le Parlement a sa liberté. Il a quand même le droit de réfléchir. Moi je suis plutôt défavorable », a-t-il ajouté à iTélé.

Pourtant Jacques Pélissard reconnaît que certains maires pourront être tentés de compenser ainsi la baisse des dotations de l’Etat. Une association d’élus juge ce levier intéressant pour lutter contre le développement excessif des résidences secondaires dans certaines zones comme la côte basque, le Luberon ou les alentours d’Annecy.Convaincre les propriétaires de louer

C’est précisément ce qui motive la mairie de Paris. « C’est un sujet de logement, pas de

fiscalité, insiste Ian Brossat, adjoint communiste d’Anne Hidalgo. Pour l’élu, la mesure qui pénalise les non-résidents ne contredit donc pas la promesse de campagne de stabilité fiscale pour les Parisiens. Il espère que ce signal convaincra les propriétaires de louer leurs biens, certains quartiers concentrant un cinquième de logements utilisés parfois une semaine par an. Dans le cas contraire, ils contribueront à renflouer les finances de la ville.

Ce point de vue est partagé par certains maires de villes comme Biarritz qui demande le dispositif depuis quelques années. Mais l’Association des maires des grandes villes de France constate une grande diversité des positions de ses membres, tout en s’inquiétant de l’effet sur la population d’une telle mesure. « La Baule ne s’y risquera pas, les résidences secondaires votent là-bas », s’amuse un maire francilien.

lesechos.fr

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