LA PASSERELLE - anp.org.ma · Jusqu’à la fin des années 50, ... affiché 2,72 millions de...

4
E Le 26 avril 1956, Malcolm McLean charge sa marchandise à bord d'un pétrolier modifié pour l'occasion : 58 caisses faciles à dé- charger. Le « conteneur » est né ! Ce pre- mier voyage donne le départ d'une fulgu- rante révolution pour le commerce mondial. En l'espace d'un demi-siècle, le conteneur a bouleversé l'organisation du travail sur les quais, chamboulé la hiérarchie des places por- tuaires, révolutionné l'industrie maritime, per- mis une chute vertigineuse du prix des trans- ports des marchandises. Avec son innovation, McLean bouleverse d'emblée toute la chaîne logistique. Sur le pont du navire, il a fait monter une grue lui permet- tant de mécaniser la manutention des boîtes. Et il a convaincu l'autorité portuaire de New York de lui construire un terminal vaste et mo- derne à Newark, plus organisé et sécurisé que les quais vétustes et encombrés de Manhattan. Deux ans après ce premier succès, McLean se lance à l'international avec une desserte sur Porto Rico. La même année 1958, de l'autre côté des Etats-Unis, la compagnie Matson, se lance à son tour dans l'aventure en apportant ses propres innovations avec, en particulier, la mise au point d'une grue plus efficacement pla- cée sur le quai. Le reste de la communauté maritime est en re- vanche plus attentiste, pour trois raisons prin- cipales. D'abord, la taille des conteneurs n'est pas encore normalisée, ce qui risque de poser à terme un problème de compatibilité entre les navires, les conteneurs et les équipements por- tuaires. Il faudra attendre le milieu des années 60 pour que, après des batailles homériques, l'Organisation internationale de normalisation valide les dimensions actuelles : 2,43 m en hauteur, autant en largeur et quatre longueurs, dont les deux plus courantes sont 6,09 m (20 pieds) et 12,19 m (40 pieds). Jusqu’à la fin des années 50, le commerce ma- ritime c’était du vrac. C’était très long, très cou- teux et pas très sûr. Il y avait des vols, des pertes de temps et de marchandises. Avec le conteneur, tout a changé. LA PASSERELLE TRAFIC PORTUAIRE. 121 MT, une croissance annuelle sans-à-coup EVENEMENT. Participation de l’ANP au Salon HALIEUTIS. CROISIERE Programmation des escales de croisière DITORIAL Indéniablement, le transit portuaire marocain a connu une bonne ardeur en 2016. Il s’agit bel et bien d’un accroissement de 8,6% du vo- lume de trafic qui a transité par les ports du Royaume en 2016 par rapport à 2015. Rap- pelons que ce raffermissement des échanges quasi généralisé au titre dudit exercice est sur la bonne voie vers la réalisation des hypo- thèses de la stratégie portuaire du Royaume, qui prévoit à l’horizon 2030 le triplement du volume soit un volume minimum de 290 Mil- lions de Tonnes d’ici 13 ans. En fait, plusieurs facteurs sont à l’origine de cette tendance : l’orientation du trafic domes- tique Import-Export (+9,7% soit 90,3 MT), la reconfiguration des flux entre les ports du Royaume qui a permis un accroissement ex- ceptionnel de l’activité du Cabotage +17.6% tirée notamment par la filière des hydrocar- bures en progression de 43.9 %. Il est à noter que le transfert du transit du Clin- ker des ports de Safi et Agadir vers le port de Laâyoune a eu aussi un impact sur l’activité de cabotage (+11.4% soit 250.000 Tonnes). Sur l’ensemble des ports gérés par l’ANP, 508.815 véhicules y ont transité. Au niveau national, 77% de ce trafic a été réalisé par la plate-forme de Tanger-Med, qui a également affiché 2,72 millions de passagers suivi par le port de Tanger-ville avec 1,46 millions. A déduire que la performance a été confirmée dans la quasi-totalité des ports du royaume avec des chiffres en vert, nonobstant l’arrêt de l’activité de raffinage du pétrole brut au niveau du port de Mohammedia dont l’impact négatif a été ressenti. L’Agence Nationale des Ports était présente au rendez-vous biannuel de la pêche Halieu- tis 2017, une occasion de mettre en exergue les efforts déployés en termes d’infrastruc- tures dédiées au secteur, et en équipements de sécurités, surtout que l’année 2016 était marquée par plusieurs réalisations dans ce sens, notamment l’extension du port de pêche de Dakhla, la nouvelle darse de Safi… D’autre part, cette participation est une occasion de souligner l’engagement vert de l’ANP, vu que cette édition est un prolongement de la COP22 par son thème « Le secteur halieu- tique, un enjeu de développement durable ». Dans un souci de satisfaire ses usagers, et en l’occurrence les besoins formulés par les agents maritimes et consignataires pour l’as- souplissement des procédures des bâtiments de croisière au port de Casablanca, l’ANP a dé- cidé de formaliser ce projet. Désormais, les renseignements nécessaires à l’escale devront être adressés à la capitainerie du port via PortNet et ce, dès la réception de la demande de l’armateur. En retour, et dans l’esprit du 1 er venu - 1 er servi, la capitainerie s’engage de traiter toutes les de- mandes dans un délai de 72 heures. Tour d’horizon pour le bilan 2016… (Page 3) CHANTIER NAVAL DE CASABLANCA La mission d’assistance Vue Satellite de la zone du nouveau chantier naval au port de Casablanca L’Agence Nationale des Ports a lancé un appel d’offre relatif à la mission d’assistance tech- nique, juridique et financière pour la mise en concession du nouveau chantier naval du port de Casablanca. Cette mission concerne l’ana- lyse et le montage juridico-financiers, l’accom- pagnement pour la mise en concession, et pas- sant par l’élaboration du marketing projet au- près des investisseurs. Dans l’objectif de la restructuration du port de Casablanca, le nouveau chantier naval per- mettra de saisir les opportunités offertes par le marché du transport maritime.

Transcript of LA PASSERELLE - anp.org.ma · Jusqu’à la fin des années 50, ... affiché 2,72 millions de...

Page 1: LA PASSERELLE - anp.org.ma · Jusqu’à la fin des années 50, ... affiché 2,72 millions de passagers suivi par le port de Tanger-ville avec 1,46 ... en question était en travaux,

E Le 26 avril 1956, Malcolm McLean charge sa marchandise à bord d'un pétrolier modifié pour l'occasion : 58 caisses faciles à dé-charger. Le « conteneur » est né ! Ce pre-mier voyage donne le départ d'une fulgu-rante révolution pour le commerce mondial. En l'espace d'un demi-siècle, le conteneur a bouleversé l'organisation du travail sur les quais, chamboulé la hiérarchie des places por-tuaires, révolutionné l'industrie maritime, per-mis une chute vertigineuse du prix des trans-ports des marchandises.

Avec son innovation, McLean bouleverse d'emblée toute la chaîne logistique. Sur le pont du navire, il a fait monter une grue lui permet-tant de mécaniser la manutention des boîtes. Et il a convaincu l'autorité portuaire de New York de lui construire un terminal vaste et mo-derne à Newark, plus organisé et sécurisé que les quais vétustes et encombrés de Manhattan. Deux ans après ce premier succès, McLean se lance à l'international avec une desserte sur Porto Rico. La même année 1958, de l'autre côté des Etats-Unis, la compagnie Matson, se lance à son tour dans l'aventure en apportant ses propres innovations avec, en particulier, la mise au point d'une grue plus efficacement pla-cée sur le quai.

Le reste de la communauté maritime est en re-vanche plus attentiste, pour trois raisons prin-cipales. D'abord, la taille des conteneurs n'est pas encore normalisée, ce qui risque de poser à terme un problème de compatibilité entre les navires, les conteneurs et les équipements por-tuaires. Il faudra attendre le milieu des années 60 pour que, après des batailles homériques, l'Organisation internationale de normalisation valide les dimensions actuelles : 2,43 m en hauteur, autant en largeur et quatre longueurs, dont les deux plus courantes sont 6,09 m (20 pieds) et 12,19 m (40 pieds).

Jusqu’à la fin des années 50, le commerce ma-ritime c’était du vrac. C’était très long, très cou-teux et pas très sûr. Il y avait des vols, des pertes de temps et de marchandises. Avec le conteneur, tout a changé.

LA PASSERELLE

TRAFIC PORTUAIRE. 121 MT, une croissance annuelle sans-à-coup

EVENEMENT. Participation de l’ANP au Salon HALIEUTIS.

2017

CROISIERE

Programmation des escales de croisière

DITORIAL

Indéniablement, le transit portuaire marocain a connu une bonne ardeur en 2016. Il s’agit bel et bien d’un accroissement de 8,6% du vo-lume de trafic qui a transité par les ports du Royaume en 2016 par rapport à 2015. Rap-pelons que ce raffermissement des échanges quasi généralisé au titre dudit exercice est sur la bonne voie vers la réalisation des hypo-thèses de la stratégie portuaire du Royaume, qui prévoit à l’horizon 2030 le triplement du volume soit un volume minimum de 290 Mil-lions de Tonnes d’ici 13 ans. En fait, plusieurs facteurs sont à l’origine de cette tendance : l’orientation du trafic domes-tique Import-Export (+9,7% soit 90,3 MT), la reconfiguration des flux entre les ports du Royaume qui a permis un accroissement ex-ceptionnel de l’activité du Cabotage +17.6% tirée notamment par la filière des hydrocar-bures en progression de 43.9 %.

Il est à noter que le transfert du transit du Clin-ker des ports de Safi et Agadir vers le port de Laâyoune a eu aussi un impact sur l’activité de cabotage (+11.4% soit 250.000 Tonnes). Sur l’ensemble des ports gérés par l’ANP, 508.815 véhicules y ont transité. Au niveau national, 77% de ce trafic a été réalisé par la plate-forme de Tanger-Med, qui a également affiché 2,72 millions de passagers suivi par le port de Tanger-ville avec 1,46 millions. A déduire que la performance a été confirmée dans la quasi-totalité des ports du royaume avec des chiffres en vert, nonobstant l’arrêt de l’activité de raffinage du pétrole brut au niveau du port de Mohammedia dont l’impact négatif a été ressenti.

L’Agence Nationale des Ports était présente au rendez-vous biannuel de la pêche Halieu-tis 2017, une occasion de mettre en exergue les efforts déployés en termes d’infrastruc-tures dédiées au secteur, et en équipements de sécurités, surtout que l’année 2016 était marquée par plusieurs réalisations dans ce sens, notamment l’extension du port de pêche de Dakhla, la nouvelle darse de Safi… D’autre part, cette participation est une occasion de souligner l’engagement vert de l’ANP, vu que cette édition est un prolongement de la COP22 par son thème « Le secteur halieu-tique, un enjeu de développement durable ».

Dans un souci de satisfaire ses usagers, et en l’occurrence les besoins formulés par les agents maritimes et consignataires pour l’as-souplissement des procédures des bâtiments de croisière au port de Casablanca, l’ANP a dé-cidé de formaliser ce projet. Désormais, les renseignements nécessaires à l’escale devront être adressés à la capitainerie du port via PortNet et ce, dès la réception de la demande de l’armateur. En retour, et dans l’esprit du 1er venu - 1er servi, la capitainerie s’engage de traiter toutes les de-mandes dans un délai de 72 heures.

Tour d’horizon pour le bilan 2016… (Page 3)

CHANTIER NAVAL DE CASABLANCA

La mission d’assistance

Vue Satellite de la zone du

nouveau chantier naval

au port de Casablanca

L’Agence Nationale des Ports a lancé un appel d’offre relatif à la mission d’assistance tech-nique, juridique et financière pour la mise en concession du nouveau chantier naval du port de Casablanca. Cette mission concerne l’ana-lyse et le montage juridico-financiers, l’accom-pagnement pour la mise en concession, et pas-sant par l’élaboration du marketing projet au-près des investisseurs. Dans l’objectif de la restructuration du port de Casablanca, le nouveau chantier naval per-mettra de saisir les opportunités offertes par le marché du transport maritime.

Page 2: LA PASSERELLE - anp.org.ma · Jusqu’à la fin des années 50, ... affiché 2,72 millions de passagers suivi par le port de Tanger-ville avec 1,46 ... en question était en travaux,

Infos à flot… U.E : Classement EVP en 2016

Par ordre d’importance : Rotterdam (12,385 Millions d’EVP), Antwerp (10,037 M.EVP), Hambourg (8,910 M.EVP) et Bremerhaven (5,487 M.EVP) ont conservé leurs positions au classe-ment, alors que le port de Valencia (4,722 M.EVP) a perdu une place au dé-triment de son homologue le port d’Al-gesiras (4,760 M.EVP).

Dubaï Harbour : Méga Marina

Le projet touristique annoncé consiste

en la construction de la plus grande ma-

rina du Moyen-Orient avec 1.400 places

pour Yacht, un terminal pouvant ac-

cueillir 6.000 passagers à la fois.

Le 1er ministre sénégalais a déclaré lors

de la 11ème conférence de l’Associa-

tion panafricaine de coopération por-

tuaire (APCP) le 16 Février à Dakar :

« le Sénégal vise une diversification de

son offre logistique par la construction

d’infrastructures nouvelles ». Il s’agit

d’un port minéralier à Bargny et un port

multifonctionnel de Ndayane.

Tanger-Med : une croissance sans containers

Les flux logistiques (dont les camions TIR et les conteneurs) ont progressé de 21 % pour atteindre 230.000, contre 190.000 en 2015 sur le site. Une croissance due essentiellement à l'industrie auto-mobile (Renault, Ford et PSA) et textile. Au plan logistique, TMSA distingue les flux internationaux à l'entrée ou à la sortie du Maroc des flux internatio-naux ne touchant pas le Royaume chérifien.

En 2016, le trafic global du port de Tanger Med s'est élevé à 44,61 millions de tonnes. Un tonnage qui a représenté une progression de 8,7 % par rap-port à 2015. Selon Tanger Med Special Agency (TMSA), à l'exception du conteneur, toutes les fi-lières ont progressé. Pour TMSA, 13.990 navires ont fait escale à Tan-ger en 2016, soit 14 % de plus que l'année précé-dente. Sur ce chiffre-là, l'autorité portuaire a réper-torié 570 escales de navires géants, et estime que Tanger Med est relié à 170 ports, 67 pays dans le monde et 5 continents. Dressant également le bi-lan des zones industrielles et logistiques, le ges-tionnaire indique que les entreprises en activité sur la plateforme ont enregistré un chiffre d'affaires dé-passant les 64 milliards de dirhams (5,9 milliards d'euros), en progression de 28 %. Sur ce montant global, l'industrie automobile représente à lui seul 50 milliard de dirhams. Quant à la logistique, elle génère 8 milliard de dirhams. Les flux logistiques (y compris les camions TIR et le conteneurs) ont progressé de 21 % pour at-teindre 230.000, contre 190.000 en 2015 sur le site. Une croissance due essentiellement à l'indus-trie automobile (Renault, Ford et PSA) et textile. Au plan logistique, TMSA distingue les flux internatio-naux à l'entrée ou à la sortie du Maroc des flux in-ternationaux ne touchant pas le Royaume chéri-fien.

Selon la dernière note de l’Institut Supérieur d’Economie Maritime (ISEMAR), l’année 2016 était une véritable saignée chez les armateurs. Pour dif-férentes raisons, Singapour a lâché APL, Pékin a obligé la fusion de Cosco et CSCL, Séoul n’a pas sauvé Hanjin, les pays du Golfe ont accepté la fu-sion de UASC avec Hapag Lloyd. En Allemagne, Hamburg Süd s’est désengagé du secteur au profit de Maersk. Au Japon, les trois grands vont créer une joint-venture commune pour le conteneur. Un rapport récent du BIMCO envisageait récem-ment une consolidation de l’offre dans les vracs avec un nombre réduit d’armateurs avec des flottes plus nombreuses pouvant mieux peser sur le mar-ché notamment face à des géants de l’énergie, de l’industrie et du trading.

Transport Maritime : l’arrêté de 2016

CE QUE PESE L’ECONOMIE BLEUE POUR L’HEXAGONE ?

Evolution du transport maritime (source Clarkson)

.

N°7 - MARS 2017

Sénégal : Deux Nouveaux ports

Crans Montana : 28ème édition

Le Forum Crans Montana s’est tenue du

16 au 21 Mars à bord du paquebot

Rhapsody qui a accosté au port de

Dakhla pour accueillir la 28ème édition.

Cet évènement international a mis en

lumière l’Afrique du 21ème siècle et le po-

tentiel de la coopération Sud-Sud. Plus

de 1000 participants se sont donnés

rendez-vous à Dakhla, puis Casa-

blanca, pour débattre sur le rôle de

l’Afrique et des SIDS (Small Islands

Developing States) principalement dans

l’industrie maritime mondiale et la lutte

contre la piraterie maritime comme défi

que ces pays doivent relever.

REGION DE L’ORIENTAL, LE PORTUAIRE EN MOUVEMENT

GNV Atlas est le nom du Ferry inauguré début Mars en hommage au Maroc et à sa princi-pale chaîne de montagnes. Selon la compagnie italienne GNV, ce ferry, qui est le même qui opère sur la ligne Nador-Sète, sera affecté également à une nouvelle ligne maritime entre le port de Nador et le Port de Barcelone en Juin prochain. Cette nouvelle ligne sera directe entre les deux villes. Pour information, GNV assure la traversée entre Gênes et Tanger, avec une escale à Barcelone.

Et rebelote pour l’unique ligne maritime qui re-lie directement le Maroc à la France. En fait, il s’agit de l’italien Grandi Navi Veloci (GNV) qui sera en charge d’assurer la traversée entre le port de Nador et celui de Sète. A vrai dire, GNV assurait cette traversée entre les deux ports jusqu’à 2015, l’année où cette compagnie avait décidé de changer de port d’arrivée. Depuis septembre dernier, la ligne maritime en question était en travaux, puis en Janvier 2017, GNV a annoncé la réouverture de cette connexion dont la demande est de plus en plus forte, et compte augmenter le nombre de traversées à partir de la saison estivale 2017.

Port de Nador Ligne Directe, Maroc-France

L’enceinte portuaire de Nador s’apprête à faire objet d’étude sur ses perspectives de dé-veloppement et de transformation des activi-tés pour décider sur le devenir de sa configu-ration. A l’heure où la mise en service du complexe industrialo-portuaire Nador West Med s’ap-proche, et en parallèle l’Agence MarChica-Med qui est en charge de plusieurs projets touristiques à proximité du port, auxquels s’ajoutent d’autres projets chapeautés par l’Agence de l’Oriental, l’Agence Nationale des Ports anticipe ces mutations pour permettre à ce port de repositionner ses activités prédo-minantes actuellement.

Nouvelle ligne, Maroc-Espagne

La Fondation de la Mer, en France, avait sollicité le cabinet Boston Consulting Group (BCG) pour éta-blir un premier baromètre de la maritimisation de la France, l’objectif était de savoir combien pèse le secteur maritime en sa globalité dans le pays. Le 20 Février dernier, l’étude a été présentée par le cabinet BCG : « L’espace maritime sous souve-raineté française emploie 820.000 personnes, con-tribue à 270 milliards d’euros par an pour l’écono-mie nationale et pèse l’équivalent de 14% du pro-duit intérieur brut (PIB) du pays, soit trois fois le secteur automobile et six fois le secteur aéronau-tique », révèle le directeur général du BCG Paris.

La même étude fait ressortir plusieurs limites du secteur, notamment l’insuffisance des investisse-ments dans les infrastructures, le temps de par-cours marchandises entre des ports régionaux a été multiplié par 5 depuis un siècle, les délais de mise en œuvre des innovations sont excessifs, une seule entreprise qui opère dans l’énergie marine depuis cinquante ans, et enfin, les enjeux écolo-giques et de protection de l’environnement marin sont davantage perçus comme une contrainte plu-tôt qu’un avantage compétitif en termes d’innova-tion, de bonnes pratiques et de capacité d’in-fluence. les délais de mise en œuvre des innovations sont excessifs surtout celles liées à l’énergie maritime et aux enjeux écologiques et de protection de l’en-vironnement marin.

Page 3: LA PASSERELLE - anp.org.ma · Jusqu’à la fin des années 50, ... affiché 2,72 millions de passagers suivi par le port de Tanger-ville avec 1,46 ... en question était en travaux,

TRAFIC & PERFORMANCE

Activité portuaire en 2016 : Un raffermissement des échanges quasi-généralisé

UN VOLUME GLOBAL DE 121,1MT

EN HAUSSE DE 8,6%. Au terme de l’année 2016, l’activité des ports marocains a enregistré le transit de 121,1 mil-lions de tonnes, contre 111,5 Millions de tonnes une année auparavant, marquant ainsi une progression de 8,6%.

Cette hausse s’explique notamment par la bonne orientation du trafic domestique (im-port-export) ayant enregistré un fort rebond de 9,7% et dont le volume a atteint 90,3 Mil-lions de tonnes contre 82,3 Millions de tonnes seulement enregistré durant l’année précé-dente.

Profitant de la dynamique des échanges ma-ritimes du pays durant l’année écoulée, les importations ont enregistré un accroissement de 12,6%, avec un volume de 56,4 Millions de tonnes. Les exportations se sont également inscrites dans une tendance positive avec une hausse de 3,5% et un volume de 29,3 Millions de tonnes.

CABOTAGE EN TREND HAUSSIER

L’activité de cabotage s’est inscrite dans le même trend haussier en enregistrant un ac-croissement exceptionnel de 17,6%, avec un volume de 4,6 Millions de tonnes contre envi-ron 3,9 Millions de tonnes durant l’année pré-cédente. Cette progression a été principale-ment tirée par (i) la reconfiguration des flux entre les ports marocains en ce qui concerne le cabotage des hydrocarbures, dont le vo-lume global a atteint 2,9 Millions de tonnes, en hausse de 43,9%, profitant notamment au port de Tanger Med qui a vu son trafic doublé (891.500 tonnes) ; et (ii) la hausse de 11,4% des volumes de clinker transférées vers le port de Laâyoune à partir des ports de Safi et Agadir (250.000 tonnes).

ACTIVITE DES PORTS GERES PAR

L’AGENCE NATIONALE DES

PORTS : Un trafic de 77,5 MT, en

hausse de 8,3%.

Le trafic des ports relevant de l’ANP a atteint un volume de 77,5 millions de tonnes au terme de l’année 2016, marquant ainsi une progression de 8,3%.

Par nature de flux, les principales variations enregistrées se présentent ainsi :

Importations

48,3 millions de tonnes, soit +11,3%.

Exportations

25,5 millions de tonnes, soit +3,2%.

Cabotage

3,7 millions tonnes, soit +6,4%.

LA TETE DU PODIUM MAINTENU

PAR LE PORT DE CASABLANCA

L’analyse du trafic par port, fait ressortir qu’hormis le port de Mohammedia qui a mar-qué une baisse de 27,7% en raison de l’arrêt de l’activité de raffinage des hydrocarbures, l’ensemble des autres ports ont enregistré des hausses plus ou moins importantes par rapport à la même période de l’année précé-

Répartition par port des trafics maritimes

(Maroc, 2016)

l’ensemble des autres ports ont enregistré des hausses plus ou moins importantes par rapport à la même période de l’année précé-dente.

Avec un volume de 27,7 Millions de tonnes, le port de Casablanca reste le premier port d’Im-port-Export du Maroc (30,7% du trafic domes-tique). En deuxième position, le port de Jorf Lasfar voit son activité se consolider d’année en année grâce notamment à l’extension des industries installées dans la région. Ainsi, le port de Jorf Lasfar a enregistré au terme de l’année 2016, un volume global de 26,1 Mil-lions de tonnes, soit 28,9% du trafic portuaire national (hors transbordement).

N°7 - MARS 2017

CONTENEURS : Une progression

de 12,9% dans les ports gérés

par l’ANP

PHOSPHATES & DERIVES : Une

orientation positive de 10 %

EVOLUTIONS DES PRINCIPALES

ACTIVITES STRATEGIQUES

HYDROCARBURES : Une reconfi-

guration des flux entre ports et

un fort rebond de 43,9% du ca-

botage

CEREALES : Une consolidation

de 54,3% des importations

TIR : Une hausse de 11,1% avec

une reprise de cette activité au

port de Casablanca.

A fin décembre 2016, le trafic national TIR a atteint un volume de 272.854 unités, mar-quant ainsi une hausse de 11,1% par rapport à la même période de l’année 2015.

VEHICULES : Une forte progres-

sion de 24,7%, tirée notamment

par le port de Tanger-Med

PASSAGERS & CROISIERES : Une

hausse de 7,7%

Page 4: LA PASSERELLE - anp.org.ma · Jusqu’à la fin des années 50, ... affiché 2,72 millions de passagers suivi par le port de Tanger-ville avec 1,46 ... en question était en travaux,

EDITIONS PRECEDENTES Lotissement Mandarouna 300, lot n°8-Sidi Maârouf-Casablanca. Tél. : 05.20.12.13.14 / Fax : 05.22.78.68.34

LE PORT ILOT DU MAROC

Le complexe portuaire de Dakhla est com-posé de deux ports implantés dans la baie Oued Eddahab, dont l’ancien port transformé en port militaire et le nouveau port îlot mis en service en 2001 qui traite une activité com-merciale de 653.614 Tonnes et une activité liée à la pêche de 448.851 Tonnes, dont 12.339 provenant de la pêche en haute mer (statistiques 2 016). La partie terrestre du nouveau port de Dakhla offre une zone industrielle de 270 ha, dont en-viron 60 ha aménagés pour diverses activi-tés : industries de transformation, entrepôts de stockage, zone administrative, et une zone de 13 ha dans la partie viabilisée pour la zone franche d’exportation.

Le port îlot du Royaume s’oriente vers une spécialisation en pélagique qui représente pas moins que 65% de son trafic global.

N°7 - MARS 2017

VUE AERIENNE DU PORT

INSTALLATIONS DEDIEES A L’ACTIVITE DE PECHE

POSTE DE DECHARGEMENT

NOUVELLE EXTEN-

SION DU PORT

LE PORT EN CHIFFRE

De 6 à 8 Mètres en tirant d’eau

21 hectares de terre-pleins

1500 mètres de quai

Plateforme de 21 mètres en lar-

geur destinée au Ro-Ro