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MINISTÈRE DE L'INDUSTRIE ET DE LA RECHERCHE BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES SERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL B.P. 6009 - 45018 Orléans Cedex - Tél.: (38) 63.00.12 LA NAPPE EOCENE DANS LA REGION ECONOMIQUE AQUITAINE Caractéristiques hydre-géologiques, exploitation, contrôle piézométrique et gestion de la ressource aquifère par H. ASTIE et J. CHAMAYOU Service géologique régional AQUITAINE - POITOU - CHARENTES Avenue docteur Albert-Schweitzer, 33600 Pessac - Tél.: (56) 80.69.00 27. avenue Robert-Schuman, 86000 Poitiers - Tél.: (49) 47.68.59 77 SGN 259 AQI Pessac, le 16 Mal 1977

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MINISTÈRE DE L'INDUSTRIE ET DE LA RECHERCHE

BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES

SERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL

B.P. 6009 - 45018 Orléans Cedex - Tél.: (38) 63.00.12

LA NAPPE EOCENE

DANS LA REGION ECONOMIQUE AQUITAINE

Caractéristiques hydre-géologiques, exploitation,

contrôle piézométrique et gestion de la ressource aquifère

par

H. ASTIE et J. CHAMAYOU

Service géologique régional AQUITAINE - POITOU - CHARENTES

Avenue docteur Albert-Schweitzer, 33600 Pessac - Tél.: (56) 80.69.00

27. avenue Robert-Schuman, 86000 Poitiers - Tél.: (49) 47.68.59

77 SGN 259 AQI Pessac, le 16 Mal 1977

R E S U M E

Les caractéristiques hydrogéologiques des sables et des calcaires de l'Eo-cène qui constituent le principal aquifère captif de la région économique Aquitainesont d'abord présentées.On constate par ailleurs que l'exploitation de la nappe,concen-trée à 90 % en Gironde, atteint actuellement 150 000 m3/j en moyenne (1,75 m3/s en-viron) et que les prélèvements sont effectués à 65 %_ pour la satisfaction des besoinsdomestiques.

Une réduction des pompages industriels est prévisible dans la mesure où se-ront créés des réseaux spécifiques alimentés par des eaux superficielles et/ou desnappes phréatiques. D'ores et dé;à. cependant, la lutte contre le gaspillage a permisune substancielle économie d'eau souterraine en Gironde, où le décret-loi du 8 août1935 est appliqué depuis 1959.

Ailleurs, notamment dans les Pyrénées Atlantiques et les Landes, il semblequ'un développement important des prélèvements à la nappe éocène soit à exclure,compte tenu de sa profondeur et de ses caractéristiques hydrauliques. Des abaissementspiézométriques notables - de. Von.dh.ii dz un mztxe. pah. an - ayant été enregistrés grâceau réseau de surveillance existant, aussi bien en Gironde que dans les PyrénéesAtlantiques, un renforcement est suggéré. De plus, une comparaison permanente des don-nées de terrain avec les prévisions du modèle mathématique multicouche existant s'avè-re nécessaire, pour qu'après ajustements,celui-ci devienne un véritable outil de ges-tion.

Cormu.Yiica.tion ptá¿zvité.e. au. Colloque, national de. Uice. 1 7 - 1 1 octobre. 1977 :

e.aux ¿outeAAaineA eX VappAovi6ionneine.n£

e.n o,au de. la T/ianc&"

II

S O M M A I R E

RESUME I

INTRODUCTION 1

I - CARACTERISTIQUES HVVROGEOLOGIQUES VE L'AQUIFERE 1

1.1 - Facx.è-6 11 . 2 - Í6ohyp6cj> du toit <¿t ípaLséeuu 11 . 3 - VÁAzornítnlz. oX aíÁmzyvtatíon 21 . 4 - lK.0JM>miht>JbjXiAt> 21 . 5 - CaAac¿<£AZó-t¿que¿ chJjnX.qu.ai> 3

II - EXPLQITATIOM ET COBRÓLE PIEZOMETRIQUE 4

11.1 - VKQ.le.vme.YVtt> 411.2 - Confióle. oJ: évolution p¿é.zom<¿tA¿qu&> 5

III - ZONES PARTICULIEREMENT FAVORABLES AU CAVTAGE VE LA NAPPE ET

PERSPECTIl/ES D'EXPLOITATION 6

III. 7 - VíteAmlnatlon de¿> zoneÁ paAtU.calA.eAme.nt ^avoAablu 6111.2 - PeAApe,c£lveA d'exploitation dz la nappe. 6

IV - PROPOSITIONS TECHNIQUES POUR UNE GESTION OPTIMISEE VE LA RESSOUR-CE AQUIFERE VE L'EOCENE EN AQUITAINE 7

CONCLUSION 7

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES g

O 0 O O O 0 O 0

INTRODUCTION

Dans la région économique Aquitaine, l'aquifère principal de 1'Eocene estconstitué par un ensemble de formations perméables et semi-perméables, carbonatées,gréseuses, sableuses et sablo-argileuses, d'origines marine et continentale, attri-buées à l'Eocène inférieur, moyen et parfois supérieur.

Ainsi défini, il intéresse la majeure partie de la région Aquitaine, dufront nord-pyrénéen aux affleurements crétacés des Charentes et du Périgord ; il seprolonge également dans le sous-sol de la région Midi-Pyrénées où il forme la nappedes Sables sous-molassiques.

Son extension, sa productivité et la qualité chimique de son eau, leplacent au premier rang des aquifëres captifs de l'Aquitaine.

I - CARACTERISTIQUES HYDROGEOLOGIQUES DE L'AQUIFERE

1.1 - Faciès (Plancha I)

L'aquifère est principalement composé par des formations sableuses et sablo-argileuses désignées sous des appellations diverses suivant leur localisation :

. Sablea ¿n^ífUzafU de. l'Eochiz en

Sablea ¿>ou.¿-molZcü>¿¿qu.e¿, di Lu¿¿agnzt, du GahZln, do. Gan... dayü> laUL i d u Landen eX. de¿> VijKM.no.eA l t i

Sable¿> bidoAoZAXkiqueA eX. da VzhXaoftd, venant à V aHlzuA.me.nt au Sud-de¿ Chan.e.nteA <¿t de. la Vofidogne..

Le corps sableux principal passe latéralement vers l'Ouest, à une série àdominante carbonatée, communiquant généralement avec les calcaires de l'Eocène supé~rieur. Dans la partie occidentale du département des Landes, les calcaires sont pro-gressivement remplacés par une formation imperméable (marnes et argiles) au sein delaquelle peuvent s'intercaler des horizons perméables isolés, d'extension limitée- Gà.e.6 do, Ç,oniJj> - indépendants de l'unité aquifère traitée.

De même, les formations sableuses ou carbonatées de l'Eocëne supérieur dela Gironde orientale - SabtzA (¡lwJÍatJJLQJ> du. L¿bouAna¿& noícunmeitt - qui constituentune unité aquifëre indépendante, n'ont pas été prises en compte.

1.2 - Isohypses* du toit et épaisseurs (cf. planche, i)

. Les isohypses du toit de l'aquifère correspondent au premier niveau permé-able, appartenant soit au corps sableux principal lorsque celui-ci représente la tota-lité de l'aquifère, soit aux calcaires lorsqu'ils lui sont superposés (Ex : régionbordelaise) ou qu'ils en constituent l'équivalent latéral (Ex : Médoc, région dubassin d'Arcachon).

Couvhes d'égale altitude par rapport au 0 NGF

CARTE DES FACIES DE L'AQUIFERE

PLANCHE 1BRGM.77SGN.259.AQI

Limite schématiquede larégion Aquitaine

0 1 2 3 4 5km

Lacune de reservoir eocene(Anticlinaux et diapirs)-

Affleurement de Sables eocenes.

Affleurement de Calcaires ¿oc.

Nappe libre ou semi-captive duSidcrolithique et des Sables duPerigord.

Dominante sablo-argileuse.

Dominante sableuse.

Dominante calcare'o-sableuse.

Dominante calcaire-

Imperméable (argiles etmornes]

Isohypse du toit de tanappe-500NGF

'Faille

. L'aquifère est particulièrement accessible dans le département de laGironde où sa profondeur est rarement supérieure à 500 m et, généralement, infé-rieure à 250 m. Par contre, dans les Landes et dans les Pyrénées atlantiques, letoit de la nappe est souvent situé au-delà de 500 m de profondeur, sauf à l'approchedes structures anticlinales [An-tLcJLinaux de. Roque-faolt, d'AucUgnon eX de GafiLin notam-ment) . Dans les aires synclinales, la cote du toit du réservoir éocène peut se trou-ver entre - 1000 et - 1500 NGF.

. L'épaisseur totale des formations aquifères est le plus souvent compriseentre 50 et 100 m lorsqu'elles sont représentées par le faciès sableux seul. Versl'Ouest - notan\me.nt dam, le. de.paAteme.nt de. Za Gltionde. (Mêdoc) - le réservoir essen-tiellement carbonate peut se développer sur une puissance supérieure à 300 m, comptetenu des niveaux argileux, marneux et calcaréo-argileux, alternant avec les horizonscalcaires perméables formant l'aquifère au sens strict.

. On remarquera enfin que le réservoir peut être absent au doit des struc-tures anticlinales (Ú-ÓLtagsiciínA - LandÁAaA ; Roqueront ; Au.dA.gnon) et dans les zonesde diapirs [Région de. PAX au. 6.Z.).

1.3 - Piézomctrie et alimentation (Planche II)

La surface piézométrique témoigne de la continuité de l'aquifère danslequel il est cependant possible de distinguer deux compartiments majeurs, de partet d'autre de l'axe anticlinal de Villagrains - Landiras.

. La piëzométrie du compartiment nord, tracée à partir de quelques 240points de mesure, montre que la nappe est alimentée directement par ses bordures,au Nord et au Nord-Est {a\klesxn.eme.ntt> ¿>ld(itioZJXhA.qu.QJ>) , mais aussi par drainance desaquifères qui lui sont superposés [c¿. CAíte. pÁ.o.zomztAÁ.qu.2. i>itnz<¿ à VEt>t deJ> ztangi,COtxeAt, zt du baÁ¿Á.n d1 kxc.a.chon) . Dans la région bordelaise, on observe un cône dedépression piézométrique dû à l'exploitation intensive de la nappe et à une détério-ration de ses caractéristiques hydrauliques vers l'Ouest (cf. planche III).

. Entre le front nord-pyrénéen et l'anticlinal de Villagrains - Landiras,ou les points de mesure sont beaucoup moins nombreux, l'écoulement de la nappes'effectue suivant une direction générale sud-sud-est - nord-nord-ouest.

L'alimentation s'opère à partir des affleurements êocënes localisés auSud d'une ligne Pau - Tarbes, mais très vraisemblablement aussi, à l'Est de Mont-de-Marsan, par communication directe avec les nappes du Paléocène et du Crétacé ou autravers d'un écran semi-perméable peu épais.

1.4 - Transmissivitês (Planche III)

. La portion de carte, située au Nord de l'axe Arcachon - Agen, a ététracée à partir d'une centaine de valeurs de la transmissivitë, dont la moitiéprovient de pompages d'essai interprétés par les méthodes du régime transitoire. Lesautres valeurs ont été obtenues, après critique et sélection, grâce à une courbeexpérimentale reliant le débit spécifique à la transmissivitë.

Au Sud de cette ligne - c'eAt-à-doie. dan¿ leA Landu eX ¿eJ> Pyfié.née.6CLt&OLntJ.qu.Qs!> - où les valeurs de la transmissivité et même du débit spécifique sontbeaucoup plus rares, une méthodologie différente a été adoptée. Elle a consisté :

PLANCHE 2BRGM.77SGN.259AQI

CARTE PIEZOMETRIQUE

Limite schématique de laregion Aquitaine.

Formations eocenes ¡mperm.ou absentes

Affleurement de formationséocènes permeables ousemi, per me'a bles.

.^• — 125 Courbe p'iezométrrque »125NGF

———20 Courbe pie'zométriqueintercalaire * 2 0 N G F

• Point de mesure pie'zometrique

PLANCHE 3BRGM.77.SGN.2 59AQI

CARTE DES TRANSMISSIVITES

J

ECHELLE

0 1t-——̂—~

1

,'t- 1

J ** • *

3 4-1 IL —

* 4•

5k^ = 1

Limite schematiquede larégion Aquitaine

.5 Courbe d'isotransmiss'ivite

en 1(T3 m 2 / s

Formations eocenes ¡mperm.ou absentes.

à déterminer la valeur médiane de la perméabilité d'un certain nombrede faciès types, sur les courbes de fréquences tracées à partir d'unetrentaine de valeurs connues et sélectionnées, soit :

Km - 4.J0"5 m/& poun. lu COULCCUAU

Km - l,5.10-4m/¿ pouA lu ¿ablu eX lu calccuAU ¿ablzux.

- à reconstituer la valeur de la transmissivité correspondant à la puis-sance totale du réservoirscompte tenu de la nature et de l'épaisseur deses~ différents niveaux aquifères élémentaires •

. Un certain nombre de secteurs favorables, du point de vue des transmis-sivités, correspondant à la présence du corps sableux principal (T 5. 5.1O~3 m^/s)s'individualisent principalement :

- dans la partie orientale du département de la Gironde, à l'Est del'axe Garonne-Gironde.

- dans une zone inscrite à l'intérieur d'un triangle Villeneuvede Marsan - Tarbes - Lacq, au Sud.

- à l'Ouest de Mont-de-Marsan, dans les Landes.

. Par contre, les transmissivités diminuent au droit des anticlinaux deBlaye (hlv<¿ dfioX±<¿ di la Gviondz) , de Bouliac (EntA£-d<LU.X-M&U>) , de Villagrains -Landiras, de Roquefort et d'Audignon (Landu), à l'approche du front nord-pyrénéenet en direction de l'Océan atlantique (cf. planche I "formation imperméable en bor-dure littorale au Sud de l'Etang de Cazaux).

1.5 - Caractéristiques chimiques

Les eaux de la nappe de 1'Eocène sont généralement de bonne qualitéchimique, peu minéralisées et à concentration souvent inférieure à 300 mg/1. C'estdans la zone sableuse, à fortes caractéristiques hydrauliques, que la teneur en selest la moins élevée, notamment dans les Sables de Lussagnet où elle est inférieureà 200 mg/1 (c¿. lotiCLQd du luplçIZz II à S-ùnacouAbz) et dans les "Sables inférieurs"de la Gironde. A l'approche de l'Estuaire et de l'Océan, dans la zone nord-aquitaine,les eaux s'enrichissent en chlorure de sodium par invasion saline et leur résidu secpeut atteindre 1 g/1. De même, dans le bassin de Tarbes et dans l'ancienne fosse ma-rine proche des étangs landais, la salure des eaux augmente nettement et atteint 5g/l.

Les faciès les plus fréquents sont de type bicarbonaté calcique et lesduretés sont plus élevées dans la partie carbonatée de l'aquifère que dans lessables. La fréquence des duretés, supérieure à 20°F, est en effet de 35 % dans lescalcaires, alors qu'elle est de l'ordre de 15 % dans les sables. Il convient designaler la présence de fluor dans l'eau du corps sableux,dans la région bordelaise,en rive gauche de la Garonne notamment, où la concentration peut atteindre localement4 tng/1.

II - EXPLOITATION ET CONTROLE PIEZOMETRIQUE

II.1 - Prélèvements

C'est entre 1865 et 1870 que l'on peut situer la mise en production de lanappe éocène en Gironde. Après la réalisation de quelques forages exploités par pom-page, vint la période d'utilisation de l'artésianisme de la nappe, dans les bassesvallées de la Garonne, de la Dordogne et de la Gironde où des débits ponctuels, jail-lissant naturellement, pouvaient dépasser 500 m3/h.

Les premiers forages jaillissants furent réalisés entre 1875 et 1879 et,des 1890, on constatait que le total des prélèvements à la nappe, par artésianismeessentiellement, dépassait 100 000 m3/j au moyen d'une trentaine de puits. L'exploi-tation par artésianisme régressa surtout à partir de 1910 pour faice progressivementplace aux pompages - ¿uAtout apn.(L¿ 7955 -, II est intéressant de comparer les valoursde 1890 à celles de 1975 qui sont : 134 600 m3/j pour 182 ouvrages, exploités essen-tiellement par pompage, sur les 297 puits réalisés depuis 1875.

Actuellement, la très grande majorité des forages est destinée à l'ali-mentation des réseaux d'eau potable, mais 50 000 m3/j environ sont encore prélevéspour l'industrie.

La nappe est très peu exploitée dans les départements de la Dordogne etdu Lot-et-Garonne, par contre, on doit signaler des prélèvements ponctuels importants,sur des forages peu nombreux, dans les Landes et les Pyrénées Atlantiques :

- Forage du syndicat intercommunal d'alimentation en eau potable duTursan, ä Pécorade, dans les Landes (978-8-4), dont le débit artésienétait de 580 m3/h, lors de la réalisation de l'ouvrage en 1971. Comptetenu du fait que l'eau artésienne non utilisée est rejetée en surface,on peut considérer que le prélèvement moyen journalier, effectué àpartir de ce puits, est de l'ordre de 12 000 m3/j dont une grande

\ partie n'est malheureusement pas utilisée.

- Forages du syndicat intercommunal d'irrigation de la vallée des Leez,Lespielle I (1005-3-2 ) et Lespielle II (1005-7-3), réalisés entre 1975et 1977 et qui seront exploités ensemble, à hauteur de 600 m3/h, durant60 jours par an environ, soit un débit moyen, fictif, continu, de2 400 m3/j.

- D'autres forages utilisés pour l'agriculture à Castelnau de Tursan(Landes), pour l'alimentation en eau potable à Nogaro (Gers) et lethermalisme à Cazauban-Barbotan (Gers), débiteraient ensemble en moyenneannuelle lissée quelques 2 000 m 3 / j .

1S0 000 m3/j znvÂAon ¿ovt donc pfiílevé¿ au total a la nappe, de. l'Eocène.da.\M> ¿0. ¿ecteuA Etudié. ; 90 % de ce deb.Lt ítawt çxtfiaÀX dam le. dèpcoitmc-iit de Zâ.(¿inonde..

La hê-paAtition de. Vtoa ¿'e¿¿e.c¿ue de. la ¿acón ¿lUvante. :

- 65 % ¿otvt utilU>t¿ pouA ¿a,tL¿^aÁAe. ¿e¿ ba¿oin¿ domestiquen (AEP)- 33 % vont a V'induAtAle., ¿oit dÀAe.cteme,nt, ¿oit pan. V i d

dt& tií¿e.aux d'aLönzntatlon en e.au potable..- 2 % ¿ont conAonimé.¿ pouJi l'agAicultuAe..

II.2 - Controle et évolution piézomctriques

Au mois de Mai 1977, le réseau de surveillance piézométrique de la nappede l'Eocène en Aquitaine* comportait 41 points d'ob<!>QAvatÂ.on (forages non utilises oumomentanément arrêtés ; puits pétroliers "mitraillés" ; piézomètres appartenant à unréseau particulier) dont 14 équipés d'enregistreurs (c¿>. planchz II/).

La majorité des points (37) se trouve en Gironde où les observations pié-zoraétriques ont été entreprises par le B.R.G.M. dès 1960. Par contre, il n'existe qu'unseul point de contrôle équipé d'un limnigraphe dans les Landes et que trois piézomètresdont un a mesures périodiques, dans les Pyrénées Atlantiques. Les départements de laDordogne et du Lot-et-Garonne ne disposent actuellement d'aucune station.

En GiAondz, Iz dzcAzt-loi da S août 7935 KzlatÂ.^ a la pAotzctLon doj> zauxZi>t appliqué dzpuÂA> l'annzz 1959, en raison du risque d'intrusion d'eau

salée dans l'aquifère sous l'effet des abaissements de pression dues à son exploita-tion intensive. Dans ce département le B.R.G.M. édite chaque année un AappoKt ftzlatL{à la. ¿>uA\)zWLancz pizzomttniquz di la nappz du -¿'Eocene. ;il s'agit là d'un travail deconstat et de prévention qui s'étend actuellement à la nappe de l'Oligocène égalementtrès exploitée.

Pour illustrer l'évolution piézométrique de la nappe éocëne dans ce dé-partement, quatre limni gramme s réduits ont été sélectionnés [c{¡. playichz V fiiguAZ a).Ils montrent, outre des variations saisonnières de faible amplitude, unz tzndanczmafiquZZ Ci l'akaÁA-ÍZmznt pizzcrnztnAquZ gznzAaJUAZ, juai.a d'inégale importance suivantla .localisation du point de mesure. C'est ainsi; que la variation annuelle est de l'or-dre de 0,35 m ä St-Yzan-de-Soudiac (4) ; 0,44 m ä Ambès (3) ; 1 m à St-Jean-d 'lilacO )et 1,50 m ä Portets (2).

Vant> loj* Landte le niveau piézométrique à Lacquy 101 est resté pratique-ment stable depuis 1974, il en est de même pour le piézomëtre de Sénac (région Midi-Pyrénées) dont le niveau n'a baissé que de 0,60 m entre 1972 et 1977. Par contre, ona enregistré un abaissement moyen annuel de 0,90 m à Lembèye 1 [£Á,guA.Z fa) pendant lamême période et de 2,70 m par an ä Ponson-Dessus^depuis 1974 ({¡¿guAZ c) ,' il convien-drait toutefois de s'assurer de la représentativité de ce piézomëtre. En effet, cettevaleur ne peut pas s'expliquer avec ce que nous savons de l'exploitation de l'aquifèreéocëne dans ce secteur.

* Ce réseau est géré par le Service géologique régional Aquitaine Voitou.-ChaAc.ntQA>du B.R.G.M. au titre de l'Evaluation des ressources hydrauliques (E.R.H.) et grâce,en partie, à une subvention accordée annuellement par le Conseil général du dépar-tement de la Gironde

PLANCHE4BRGM.77SGN.45aAQJ

RESEAU DE CONTROLE PIEZOMETRIQUE

au1?rMai 1977

Blaye ^ /

CordeMan \ \ S{Yzande.5oudiac

SUeand'IUac RDEAUX

Bouliac m Massugasorfiltac

urcie Petiton

SECTEUR SUDCUB:12A _

Limite schématique de laregion Aquitaine.

A Piezomètre a mesurespériodiques.

Píezometre e'quip¿ d'unenregistreur.

Secteur à forte densité demesures.

PLANCHE5BRGM.77SGN.25SAQI

QUELQUES EXEMPLES D'ABAISSEMENTS P1EZOMETRIQUES

DE LA NAPPE DES SABLES EOCENES EN AQUITAINE

A -NAPPE DES SABLES EOCENES EN GIRONDE

V+-10

!

® SlJeandIllac'Boulac'826 4 4

(§) Portets'Curcie Petiton'827.8 126

@ Ambcs'Caltex n-l" 779 6.1

(4) SMzandeSoudiac 779.4.1

19J60 l70 JzL JC.N4APPE DESSABLES S O U S - M O L L A S S I Q U E S

Evolution de la piczometrie au forage Ponson-Dsssus

30B . N A P P E DES S A B L E S SOUS-MOLLASSIQUES

Evolution de la piezemítrie au forage deLembeyei

1972 1973 1974 1975 1976 1977

50-

70

1<v 80

90

\

1973 197Í T975 1975

"+310

: -«300

T5T7

+290 >

.•280 ^

1

- -+260

•-+250

Ill - ZONES PARTICULIEREMENT FAVORABLES AU CAPTAGE DR LA NAPPE ET PERSPECTIVESD'EXPLOITATION

III.1 - Determination des zones particulièrement favorables (c¿. planche. VI)

Elles ont été définies à partir de trois critères : tAani,rrUA¿¿v-itz ¿upíJUZUAZ à 5.J0"3 mt/6 ; Cotz du toiX. dz Vaqul&ztiz bituzz au-dzi,t>ui> dz - 500 ,VGF ;Conc.znlAxvU.on totalz dz V zau zn ¿zlA minimaux ¿n&ésUzun.z â 1 g/l.

On distingue alors une vcu>tz zonz faavohablz couvrant ¿Z Uofid-Et,t du dz-pantzmznt dz ta. G-ÍAOñdz et axée sur la Garonne, la Dordogne et l'Estuaire (A). Il s'yajoute un petit secteur d'intérêt au Sud de l'étang d'Hourtin (B).

Par contre, la partie aval de l'Estuaire où les formations éocènes sonten contact avec l'eau salée, constitue une zone sensible qu'il convient de ne pas dé-primer.

Dans les départements dz6 landzi> Zt dzi> PyhZnZZA AtlantiquZA les super-ficies au droit desquelles des forages de moyenne profondeur (400 à 800 m, compte tenude l'altitude du sol et des isohypses du toit de la nappe) sont susceptibles de four-nir des débits supérieurs ä 200 m3/h,compatibles avec les caractéristiques hydrauli-ques des terrains, sont beaucoup plus limitées qu'en Gironde. La principale zone s'é-tend au Sud-Sud-Eit dz Vanticlinal d'Audignon zt couvre la ¿tnuctuAZ. dz GaxtiniC) .Troisautres plus petites, s'individualisent encore au Nord d'Aire-sur-Adour, autour de Nogaroet de Lussagnet (D) ; au Sud de l'anticlinal de Roquefort (E) ; et dans la partie amontdu bassin de la Leyre (F).

III.2 - Perspectives d'exploitation de la nappe

€n GViondz, ou le décret-loi du 8 août 1935 impose que tout forage dépas-sant 60 m de profondeur soit soumis ä autorisation préfectorale préalable, la tendanceconsiste à ne plus accorder de prélèvements nouveaux pour le secteur industriel. Parailleurs, une action dz luttz contAZ "Iz ga¿>p¿llagz" (suppression des écoulements ar-tésiens perdus) zt d'-¿ncÁXation dzi> ¿ndu¿tA¿zlt> à zconomiÂZh. l'eau souterraine a étémenée ces dernières années.

Pour l'avenir, on peut souhaiter quz dzi HZbZaux. d1 atbnzntation zn zauinduitfviztlz soient mis en place pour permettre un tfianh^Zfit dz quzlquZA 50 000 m3/jau bznz{,lcz dz Vatànzntatcon zn zau potablz de la région bordelaise notamment.

L'eau de la nappe Eocène serait ainsi ZXcluA¿vzmznt fíZ&ZfivZZ à dz6 U¿agz&noblZÓ, ce qui parait tout à fait naturel compte tenu de sa qualité.

Dans les landzi> zt lzt> Vijuznzzi, ktlantlquzk, on nz pzut t>*attznduz a undzvzloppzmznt compa-ïablz dzi> ph.zlzvzraznti> à la nappe eocène, compte tenu de la superfi-cie et de la localisation des zones d'intérêt. Par ailleurs, la topogmxplxiz COiUtsLtuzun auth-Z {¡actzuA limitant, puisque seules certaines portions de vallées peuvent rece-voir des forages en raison de la profondeur des niveaux piézométriques sous le sol.

On peut souhaiter cependant qu'a l'avenir les pzàtzi d'ZOU ¿oiznt Z\)itZZi>.

PLANCHE6BRGM.77SGN.259.AQI

DETERMINATION DES ZONES PARTICULIEREMENT FAVORABLES

AU CAPTAGE DE LA NAPPE EOCENE

ecteur vulnerablepollution par Ce

Limite schématiquede larégion Aquitaine

Courbe d'isotransmisslvlté5.10"3m2/s

_,- Isohypse-500NGF du toitde la nappe eocene

-(300)Isocone 300mg/l

Formations eocenes imperm.ou absentes.

Zone particulièrementfavorable au captagede la nappe.(A à F)

IV - PROPOSITIONS TECHNIQUES POUR UNE GESTION OPTIMISEE DE LA RESSOURCE AQUIFERE DEL'EOCENE EN AQUITAINE' " '

La nappe éocène constituant une même unité aquifère en Aquitaine et Midi-Pyrénées, il serait souhaitable d'ztzndAZ ¿z pfUncApz du. fiappohX annual àuA ¿z contfio-tz pie.zomztfU.quZ Zt ¿'¿volution dzi> pfLZZzvzmzntA, établi actuellement pour le seul dé-partement de la Gironde, à l'ensemble de•la superficie intéressée par la nappe.

Pour cela, il conviendrait :

- dz malntznÁA zt même, dz fLZn^OfLCZfi,PoUr certains-secteurs dépourvus d'obser-vations - partie centrale des Landes et Lot-et-Garonne - ¿Z fit&zau. pA.ZZumztfU.qmz dz¿uAvzlllancz.

- dz'fizcuzWUA ZZÂ dvi^fizí) fizpfiz¿zntat¿{,¿ dzi> volumzA d'zau pfizlzvzà enchaque point.

- de pouvoir effectuer dzi> mz¿uh.zt> p¿zzomztfUqazi> occcu>ZonnzlI.z¿d'exploitation.

sur les fo-rages

Par ailleurs, le Sud-Ouest s'est doté il y a quelques années d'un modzlzmathzmcutiquz intéressant l'ensemble des nappes superposées constituant Í.Z ¿>ij(>ízmz muZ-ticouchz aquÁXcUn. Ce modele doit permettre d'établir des prévisions fiables, pourcela, une comparaison de la prédiction mathématique avec les données réelles de terraindoit être effectuée, de même que les réajustements nécessaires pour disposer d'unvzfUXahlz outÂZ dz gz&tlon.

Enfin, l'Administration jugera, au vu notamment de la présente communication,de l'opportunité de faire appliquer, ä tout ou partie des départements concernés,unz ftzgtzrnzntatlon vJJ>ant à la pfiotzctlon dz la fLZiéouAcz aqai{¡Q.fiZ.

CONCLUSION

Les formations perméables de 1'Eocène constituent le principal aquifère cap-tif de la région aquitaine et 150 000 m3 y sont prélevés en moyenne chaque jour(1,75 m3/s).

Les zones les plus favorables à l'exploitation sont situées principalementen Gironde où sont effectués 90 % des prélèvements, et pour une part moins importan-te dans les Landes et les Pyrénées Atlantiques où la nappe a été captée plus récemment.

Les observations effectuées à partir du réseau piézométrique mis en place pro-gressivement depuis 1960, montrent par endroits, des abaissements annuels moyens supé-rieurs â un mètre, aussi bien en Gironde que dans les Pyrénées Atlantiques.

L'établissement et la diffusion d'un compte rendu annuel mettant en parallè-le l'évolution de la piézométrie avec celle des prélèvements, pour l'ensemble de lanappe, en Aquitaine et Midi-Pyrénées, devrait permettre aux instances responsables degérer la ressource en disposant des informations qui leurs sont indispensables.

Par ailleurs, une comparaison périodique des données de terrain avec les pré-visions établies par le modetz mcutiizmcvtiqaz mmtticoachz da Bcus6¿n aquÁXcUn, parait éga-lement souhaitable pour qu'après les ajustements éventuellement nécessaires, celui-ciconstitue un véritable outil de gestion.

Pessac, le 16 mai 1977

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