La modélisation d'un système de coopération et ... · Zineb LAOUICI. R esum e ... cours de ma...

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Thèse Pour l’Obtention du Diplôme de Doctorat 3 ième CYCLE-LMD PRÉSENTÉ PAR LAOUICI ZINEB THEME La modélisation d'un système de coopération et communication dans la navigation des robots mobiles Soutenue le : / / Devant le jury composé de : Président : Pr. BELDJILALI Bouziane Université d’Oran1 A. Ben Bella Directeur de thèse : Pr. KHELFI Med Fayçal Université d’Oran1 A. Ben Bella Examinateur : Pr. MALKI Mimoun Université de Sidi Bel Abbes Examinateur : Pr. AHMED-FOITIH Zoubir USTO-MB Examinateur : Dr. Taghezout Noria Université d’Oran1 A. Ben Bella Domaine : Mathématiques & Informatique Option : Modèle de données avancées et réseaux émergents 46f7)28f) 4%6 4VqWMHIRX 4V &)0(.-0%0- &SY^MERI 9RMZIVWMXq H•3VER %LQIH &)2&)00% (MVIGXIYV HI XLrWI 4V /LIPJM 1SLEQIH *E]pEP 9RMZIVWMXq H•3VER %LQIH &)2&)00% )\EQMREXIYV 4V 1EPOM 1MQSYR 9RMZIVWMXq HI 7MHM &IP %FFIW )\EQMREXIYV 4V %LQIH*SMXML >SYFMV 97831& )\EQMREXIYV (V 8%+,)>398 2SVME 9RMZIVWMXq H•3VER %LQIH &)2&)00%

Transcript of La modélisation d'un système de coopération et ... · Zineb LAOUICI. R esum e ... cours de ma...

  • Thèse

    Pour l’Obtention du Diplôme de

    Doctorat 3ième CYCLE-LMD

    PRÉSENTÉ PAR

    LAOUICI ZINEB

    THEME

    La modélisation d'un système de coopération et communication dans la

    navigation des robots mobiles

    Soutenue le : / / Devant le jury composé de :

    Président : Pr. BELDJILALI Bouziane Université d’Oran1 A. Ben Bella

    Directeur de thèse : Pr. KHELFI Med Fayçal Université d’Oran1 A. Ben Bella

    Examinateur : Pr. MALKI Mimoun Université de Sidi Bel Abbes

    Examinateur : Pr. AHMED-FOITIH Zoubir USTO-MB

    Examinateur : Dr. Taghezout Noria Université d’Oran1 A. Ben Bella

    Domaine : Mathématiques & Informatique

    Option : Modèle de données avancées et réseaux émergents

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  • Dédicace

    Alhamdulillah, le seul et unique.

    A mes très chers parents ”Salah , Fatiha(Naima)”, pour son amour, sa disponibilité et

    son soutien pendant toutes mes années d’études

    Témoignage d’affection, mon immense gratitude pour tous les sacrifices qu’ils ont con-

    sacrés pour moi, Que Dieu les gardes.

    A mes chers frères Yahya, Mohammed, Ahmed et Abd Allatif et mes beau-frères Slimane

    et Aissa.

    A mes sœurs Soumia, Asma, Fatima Zohra, Roumaissa et Khadidja.

    A mes neveux chéris Meriem, Adam qui m’ont toujours témoigné beaucoup d’amour,

    d’affection et qui apportent beaucoup de joie dans ma vie.

    A ma tante Chafika, qui m’encourage à découvrir mes capacités et qui a toujours répondu

    présent quand j’ai eu besoin d’elle.

    A ma grande famille.A toutes mes amies et ceux que j’aime et qui m’aiment.

    Je dédie ce travaille

    Zineb LAOUICI

  • Résumé

    La robotique mobile autonome vise plus spécifiquement à concevoir des systèmes capa-

    bles de se déplacer de façon autonome. Les applications directes se situent notamment

    dans les domaines de l’automobile, de l’exploration planétaire ou de la robotique de

    service par exemple. La thématique abordée dans ce travail de thèse est la couverture

    d’une zone ouverte et la navigation autonome des robots mobiles dans des environ-

    nements mixtes. La navigation dans ce type d’environnement impose le développement

    des systèmes robotiques fiables et robustes. Nos objectifs principaux visent à proposer,

    développer et simuler un système de coopération et communication qui facilite la nav-

    igation des robots mobiles dans le but d’une couverture optimal. En d’autre termes,

    nous voulons que ces architectures puissent être flexiblement adaptées et modifiables

    au fur et au mesure que la tâche à réaliser devient plus en plus complexe. Dans cette

    thèse, nous proposons une approche heuristique optimise la couverture d’une ouverte,

    et afin d’assurer la navigation autonome des robots mobiles on a adopté l’hybridation

    de la logique floue et réseaux de neurones impulsionnels. Les résultats des simulations

    prouvent les performances des approches adoptées.

    Mots-clés : Robot mobile, navigation, intelligence artificielle, logique floue, réseaux de

    neurones impulsionnels, coopération, communication, zone de couverture.

  • Remerciements

    Mes remerciements vont tout d’abord à DIEU pour m’avoir donné la volonté, la patience

    et le courage de réaliser ce modeste travail.

    Je remercie Mon professeur KHELFI Mohamed Fayçal (Professeur à l’Université d’Oran1

    A. Ben Bella), pour son encadrement, sa droiture et toute l’aide qu’il m’a apporté au

    cours de ma formation Doctorat.

    Je tiens aussi à exprimer ma profonde gratitude à monsieur Mami Mohemmed Amine,

    pour le rôle d’initiateur qu’il a joué dans mes recherches, pour m’avoir permis d’enrichir

    ma réflexion sur différents aspects de mes études. Qu’il trouve ici l’expression de ma

    plus grande reconnaissance.

    Je suis profondément reconnaissante à Monsieur BELDJILALI Bouziane (Professeur à

    l’Université d’Oran1 A. Ben Bella), pour m’avoir fait l’honneur de présider le jury de

    soutenance. Qu’il trouve ici l’expression de ma sincère gratitude.

    Je tiens aussi à exprimer mes remerciements et mes sentiments les plus respectueux à

    Monsieur MALKI Mimoun (Professeur à l’Université de Sidi-Bel-Abbes), d’avoir accepté

    de juger ce travail.

    Je remercie aussi Monsieur AHMED-FOITIH Zoubir (Professeur à l’Université d’USTO-

    MB) d’avoir accepté d’être membre du jury.

    Mes remerciements s’expriment ici à l’égard de Madame TAGHEZOUT Noria (Mâıtre de

    Conférences à l’Université d’Oran1 Ahmed BENBELLA), pour l’intérêt qu’elle manifeste

    à mon travail en ayant accepté d’être un membre du jury.

    Mes remerciements ne seraient pas complets si je n’évoquais pas ici mon père et ma

    mère, mes frères et mes sœurs et a ma famille. Je les remercie pour leur disponibilité et

    leur soutient constant et leur encouragement constamment renouvelées.

    Enfin je tiens à remercier aussi les enseignants et les membres de l’université d’Oran1

    Ahmed BENBELLA et les membres du laboratoire RIIR pour tout le savoir qu’ils ont

    nous transmettre durant ces trois années de formation du doctorat.

    iii

  • Contents

    Dédicace i

    Résumé ii

    Remerciements iii

    Table de matières iv

    Liste des Figures vii

    Liste des tableaux x

    Introduction générale 1

    I État de l’art 4

    1 Navigation d’un robot mobile autonome 5

    1.1 Navigation des robots mobiles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

    1.2 Les Stratégies de navigation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

    1.2.1 Approche d’un objet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

    1.2.2 Guidage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

    1.2.3 Actions associés à un lieu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

    1.2.4 Navigation topologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

    1.2.5 Navigation métrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

    1.3 Navigation réactive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

    1.3.1 Méthodes Bug . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

    1.3.2 La méthode Vector Field Histogram (VFH) . . . . . . . . . . . . . 10

    1.3.3 L’approche ”Elastic Bande” . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

    1.4 Navigation en utilisant une carte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

    1.4.1 Localisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

    1.4.1.1 Méthodes de localisations relatives . . . . . . . . . . . . 13

    1.4.1.2 Méthodes de localisations absolues . . . . . . . . . . . . 13

    1.4.1.3 Méthodes hybrides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

    1.4.2 Cartographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

    1.4.2.1 Les approches métriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

    1.4.2.2 Les approches topologiques . . . . . . . . . . . . . . . . 17

    iv

  • Table des Matières v

    1.4.2.3 Les méthodes basées sur des grilles d’occupation . . . . . 19

    1.4.3 Planification . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

    1.4.3.1 Espace des configurations . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

    1.4.3.2 Discrétisation de l’espace de recherche . . . . . . . . . . 21

    1.4.3.3 Planification d’un chemin . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

    Chemin Vs trajectoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

    1.5 Méthodes de navigation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

    1.5.1 La logique floue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

    1.5.1.1 Concepts de la logique floue . . . . . . . . . . . . . . . . 27

    1.5.1.2 Les différentes étapes du contrôle flou . . . . . . . . . . . 28

    1.5.2 Les algorithmes génétiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

    1.6 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

    2 Les systèmes multi-robot 32

    2.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33

    2.2 Les types des systèmes multi-robots . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33

    2.3 Motivations pour les systèmes multi-robots coopératifs . . . . . . . . . . . 33

    2.4 L’interaction dans les SMR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

    2.5 Types d’interaction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

    2.6 Coopération . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

    2.6.1 Les tâches coopératives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

    2.6.2 Type de coopération . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

    2.6.2.1 La coopération émergente . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

    2.6.2.2 La coopération intentionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . 37

    2.6.3 Mécanisme de coopération . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37

    2.6.3.1 Approche des sciences vivantes . . . . . . . . . . . . . . . 38

    2.6.3.2 Approche informatique : système multi agents . . . . . . 39

    2.6.3.3 Approche automatique: robotique collective . . . . . . . . 39

    2.6.4 les critères de performance du système . . . . . . . . . . . . . . . . 39

    2.7 Communication dans un SMR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41

    2.7.1 les réseaux mobiles ad hoc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

    2.7.1.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

    2.7.2 Modélisation d’un réseau mobile ad hoc . . . . . . . . . . . . . . . 43

    2.7.3 Modes de communication dans les réseaux ad hoc . . . . . . . . . . 43

    2.7.4 Les caractéristiques des réseaux ad hoc . . . . . . . . . . . . . . . 44

    2.7.5 Le routage dans les réseaux mobiles ad hoc . . . . . . . . . . . . . 46

    2.8 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

    II Contributions 47

    3 La navigation d’un robot mobile dans un environnement mixte 48

    3.1 L’algorithme utilisé pour la navigation dans un environnement connu . . . 49

    3.1.1 L’architecture du réseau de neurone . . . . . . . . . . . . . . . . . 49

    3.1.2 Algorithme développé et la propagation d’une vague . . . . . . . . 50

    3.1.3 Simulations et résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

    3.2 Approche de navigation dans un environnement inconnue avec la LF . . . 53

  • Table des Matières vi

    3.2.1 Modèle mathématique du robot mobile . . . . . . . . . . . . . . . 53

    3.2.2 Le principe de la méthode . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54

    3.2.3 Contrôleur de navigation libre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54

    3.2.3.1 La structure du contrôleur . . . . . . . . . . . . . . . . . 55

    3.2.4 Navigation avec évitement d’obstacle . . . . . . . . . . . . . . . . . 57

    3.2.4.1 La stratégie d’évitement d’obstacles . . . . . . . . . . . . 58

    3.2.5 Proposition pour le cas de blocage ”les corners” . . . . . . . . . . . 59

    3.3 Hybridation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60

    3.3.1 Le principe de la méthode hybride . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60

    3.3.2 Simulation et discussion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60

    3.3.2.1 Les métriques de comparaison . . . . . . . . . . . . . . . 60

    3.3.2.2 Évaluation et interprétation des résultats . . . . . . . . . 61

    3.4 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64

    4 Approche coopérative pour une couverture optimale 66

    4.1 Les travaux antérieurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67

    4.2 L’approche Proposée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68

    4.2.1 Déploiement de voisins autour d’un robot . . . . . . . . . . . . . . 68

    4.2.1.1 Pourquoi la forme d’hexagone . . . . . . . . . . . . . . . 69

    4.2.2 Redéploiement des robots en cas de défaillances . . . . . . . . . . . 70

    4.2.3 Organigrammes des fonctions principales de l’approche . . . . . . . 71

    4.2.4 Scénario détaillé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72

    4.2.5 Simulations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74

    4.2.5.1 Scénario 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75

    4.2.5.2 Scénario 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76

    4.3 Comparaison avec C2AP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77

    4.3.1 L’algorithme C2AP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77

    4.3.2 Simulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78

    4.3.2.1 Métriques de performance . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78

    4.3.2.2 Évaluation et interprétation des résultats . . . . . . . . . 78

    4.4 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82

    Conclusion générale 84

    Annexe A: Généralité sur la robotique mobile 86

    Annexe B: Les réseaux de neurones impulsionnels 99

    Bibliography 105

  • List of Figures

    1.1 Schéma simplifié des tâches de la navigation autonome . . . . . . . . . . . 6

    1.2 Stratégies de navigation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

    1.3 Actions associe à un lieu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

    1.4 Navigation topologique, Navigation métrique . . . . . . . . . . . . . . . . 8

    1.5 Le principe des methodes bug . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

    1.6 Exemple de navigation en utilisant un algorithme Bug . . . . . . . . . . . 10

    1.7 Grille d’occupation locale construite par la méthode HIMM . . . . . . . . 11

    1.8 Calcul de la direction de déplacement basée sur l histogramme des obstacles 11

    1.9 Chapelet de bulles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

    1.10 système de localisation par repérage de balises actives . . . . . . . . . . . 14

    1.11 système de localisation par repérage de balises passives . . . . . . . . . . . 14

    1.12 Exemple d’un modèle géométrique du monde . . . . . . . . . . . . . . . . 16

    1.13 Carte topologique d’environnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

    1.14 Diagramme de la construction de la carte topologique . . . . . . . . . . . 19

    1.15 Exemple d’une grille d’occupation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

    1.16 La construction d’un espace de configuration . . . . . . . . . . . . . . . . 21

    1.17 Discrétisation de l’espace de recherche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

    1.18 Exemples de la décomposition en cellules . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

    1.19 Exemples de decompositions en chemins precalcules dans les cartes metriques. 23

    1.20 les étapes de planification d’une trajectoire . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

    1.21 Exemple d’un graphe de Voronöı, graphe de Visibilité et méthode de Books 25

    1.22 Exemples des methodes exactes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

    1.23 Décomposition approchée de l’espace libre . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

    1.24 Champs de potentiel répulsif et attractif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

    1.25 Example sur les Variables linguistiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

    1.26 Fonction d’appartenance trapézöıdale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

    1.27 Architecture générale d’un contrôleur flou . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

    1.28 Exemple de fonctions d’appartenance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

    1.29 Exemple illustre la méthode de Mamdani . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

    2.1 Système multi-robot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33

    2.2 Les approches methodologiques pour faire cooperer dans les SMR . . . . . 38

    2.3 Tache coopérative de transport d’objets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

    2.4 Analogie avions militaires-oiseaux volant en formation . . . . . . . . . . . 39

    2.5 Cooperation de 2 PUMA 560 place sur des plate-formes mobiles . . . . . 40

    2.6 Influence du nombre de robots mobile dans un SMR sur la qualité duservice du réseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41

    2.7 Les réseaux ad hoc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

    vii

  • Liste des Figures viii

    2.8 La modélisation d’un réseau ad hoc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43

    2.9 Les modes de communication dans un réseau ad hoc . . . . . . . . . . . . 44

    2.10 le routage par relais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45

    2.11 La topologie dynamique des réseaux ad hoc . . . . . . . . . . . . . . . . . 45

    3.1 Deploiement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50

    3.2 la propagation d’une vague . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51

    3.3 La planification du chemin avec les RNI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

    3.4 Modele du robot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53

    3.5 le séquencement des étapes de navigation avec FL . . . . . . . . . . . . . 55

    3.6 l’emplacement des ensembles flous pour la navigation libre . . . . . . . . . 56

    3.7 Les fonctions d’appartenances de la navigation libre . . . . . . . . . . . . 56

    3.8 Schema fonctionnelle d’un robot mobile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57

    3.9 l’emplacement des ensembles flous pour l’évitement d’obstacle . . . . . . . 58

    3.10 Les fonctions d’appartenances d’évitement d’obstacle . . . . . . . . . . . . 59

    3.11 proposition afin d’éviter les cas de blocage . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59

    3.12 L’oranigramme de la methode hybride . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61

    3.13 Les chemins de la navigation d’un robot mobile -scénario 1- . . . . . . . . 62

    3.14 La distance entre le robot et le but . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62

    3.15 La distance parcourue par les robots mobiles . . . . . . . . . . . . . . . . 63

    3.16 Le temps de navigation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63

    3.17 Les chemins de la navigation d’un robot mobile -scénario 2- . . . . . . . . 63

    3.18 La distance entre le robot et le but . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64

    3.19 La distance parcourue par les robots mobiles . . . . . . . . . . . . . . . . 64

    3.20 Le temps de navigation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65

    4.1 D’eploiement de voisins autour d’un robot . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69

    4.2 Les hexagones r’eguliers utilisé pour remplir une zone . . . . . . . . . . . 70

    4.3 Comment un robot initialise le processus de propagation des robots . . . . 71

    4.4 Redéploiement des robots en cas de défaillances . . . . . . . . . . . . . . . 71

    4.5 Le comportement d’un robot lors la réception d’un message . . . . . . . . 72

    4.6 Exemple de propagation des robots mobiles . . . . . . . . . . . . . . . . . 74

    4.7 Les étapes de propagation des robot dans une zone(Scenario1) . . . . . . 75

    4.8 Le comportement du système multi-robot dans le cas de défaillance . . . . 76

    4.9 Pseudo code de l’algorithme C2AP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77

    4.10 Déploiement des robots mobiles dans une zone . . . . . . . . . . . . . . . 79

    4.11 La surface de zone de couverture et le temps de propagation . . . . . . . . 80

    4.12 La distance parcourue par chaque groupe de robots . . . . . . . . . . . . . 80

    4.13 Les messages échangés dans le réseau des robots mobile . . . . . . . . . . 81

    4.14 L’énergie résiduelle pour chaque groupe de robots mobiles . . . . . . . . . 82

    15 L’interaction des robot avec l’environnement . . . . . . . . . . . . . . . . . 86

    16 La classification des différents types de capteurs . . . . . . . . . . . . . . . 89

    17 L’architecture du robot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90

    18 Problèmes liés à la perception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90

    19 Boucle de contrôle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91

    20 exemple de contrôleur réactif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92

    21 Boucle de contrôle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93

  • Liste des Figures ix

    22 Exemples sur les plates-formes différentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . 94

    23 Exemples sur les plates-formes omnidirectionnelles . . . . . . . . . . . . . 95

    24 Plates-forme de type voiture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95

    25 Robot mobile à patte Asimo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96

    26 Neurone biologique, connexion synaptique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100

    27 Schéma représente un neurone biologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100

    28 Schéma représente un neurone biologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101

    29 Schéma électrique représentant les flux ioniques au travers de la membraned’un neurone selon HH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103

  • List of Tables

    3.1 Les règles d’inférence pour la navigation libre . . . . . . . . . . . . . . . . 57

    3.2 Règles d’inférence du contrôleur d’évitement d’obstacles . . . . . . . . . . 58

    x

  • Introduction générale

    Contexte du travail de thèse

    La principale ligne actuelle de recherche pour la robotique mobile est de permettre à un

    système robotique mobile de se déplacer de manière autonome dans son environnement

    pour accomplir un certain nombre de tâches.

    Ces tâches sont, par exemple, se déplacer vers une cible fixe ou mobile, éviter les ob-

    stacles, suivre une route, explorer et intervenir dans un milieu hostile, transporter des

    objets. Pour cela, les problèmes à résoudre sont parfois assez complexes et nécessitent

    la coopération entre un groupe de robots mobile où la navigation sera une tâche de

    base afin d’effectuer la mission principale. L’un d’eux est la maximisation de la zone de

    couverture d’un système multi-robot pour des buts de sauvetage, de surveillance d’un

    endroit ouvert...etc.Afin de résoudre ces problèmes et réaliser les différents missions,

    l’homme aujourd’hui essaye de copier la nature et de reproduire des modes de raison-

    nement et de comportement qui lui sont propre. Cette envie a fait nâıtre le concept

    d’intelligence artificielle. Celui-ci se traduit par l’émergence des techniques avancées

    telles que les réseaux de neurones artificiels. Ces approches dites ”intelligentes” se sont

    déjà imposées dans un grand nombre de domaines tels que la reconnaissance de forme,

    le traitement du signal, la gestion financière, la robotique, le contrôle des processus, etc.

    Notre travail a pour but l’utilisation de la logique floue et réseaux des neurones dans

    le cadre de la navigation et simuler des phénomènes naturels pour avoir une zone de

    couverture optimale.

    Objectifs et contributions

    Les objectifs principaux de nos travaux de thèse visent à proposer, développer et expérimenter:

    1. Des méthodes autonomes basées sur l’hybridation entre deux méthodes pour as-

    surer la navigation des robots mobiles dans des environnements encombrés et incer-

    tains. En d’autre termes, nous voulons que ces architectures puissent être flexibles

    1

  • Introduction générale 2

    et modifiables au fur et au mesure que la tâche à réaliser devienne plus en plus

    complexe.

    2. Une méthode qui permet d’optimiser la zone de couverture pour les systèmes

    multi-robots qui nécessitent la coopération et la communication. Le problème du

    maintien de la connectivité entre l’ensemble des robots mobile consiste à assurer

    l’existence d’un canal de communication fiable lors la réalisation de la mission.

    Les robots doivent constituer et maintenir eux-même un réseau sans fil mobile.

    Dans la littérature, Le problème de maintien d’un réseau de communication entre

    des équipements mobiles est connu sous le nom: réseaux mobile ad hoc ”MANET

    pour Mobile Ad Hoc NETwork”, donc nous avons utilisé cette infrastructure pour

    assurer la communication entre eux

    Dans la littérature, plusieurs travaux ont été menés dans ce contexte et les architec-

    tures proposées sont en générale très différents dans la conception des différentes mod-

    ules qui composent ces architectures, surtout au niveau de la navigation et l’évitement

    d’obstacle. Nous avons adopté dans ce contexte l’hybridation de la logique floue et les

    réseaux de neurones impulsionnels pour la navigation, et pour la coopération des robots

    mobiles nous avons adopté une approche heuristique. L’intérêt de la logique floue réside

    dans sa capacité à traiter, l’imprécis, l’incertitude et le vague. Elle est issue de la ca-

    pacité de l’homme à décider et agir de façon pertinente malgré le flou des connaissances

    disponibles et a été introduite dans le but d’approcher le raisonnement humain à l’aide

    d’une représentation adéquate des connaissances. L’utilisation de la commande floue est

    particulièrement intéressante lorsqu’on ne dispose pas de modèle mathématique précis

    du processus à commander ou lorsque ce dernier présente de trop fortes non linéarités

    ou imprécisions.

    Les recherches effectués contiennent donc à la fois des contributions théoriques et expérimentales.

    Sur le plan théorique:

    1. Proposition d’une méthode hybride basée sur la logique floue et les réseaux de

    neurones impulsionnels pour une navigation autonome.

    2. Proposition d’une méthode, qui assure la coopération et la communication entre

    des robots mobiles pour optimiser la couverture d’une zone.

    Sur le plan simulation:

    1. Implémentation des différentes fonctionnalités de la navigation autonome pour des

    robots évoluant dans des environnements différents.

    2. Implémentation de la méthode de coopération et communication entre des robots

    mobiles

  • Introduction générale 3

    Organisation du mémoire

    Nous avons organisé la thèse comme suit:

    1. Partie 1: État de l’art

    • Chapitre 1 : Ce chapitre est consacrée à la navigation d’un robot mobile etles problèmes qu’elle soulève. Nous allons décrire les techniques classiques et

    récentes appliquées dans la planification et la navigation d’un robot mobile

    autonome.

    • Chapitre 2 : Nous allons décrire dans ce chapitre les concepts sur lessystèmes multi-robots, la coopération et la outils de communication entre

    eux.

    2. Partie 2: Contributions

    • Chapitre 3 : Ce chapitre propose une méthode de navigation développéeen utilisant la logique floue et les réseaux de neurones impulsionnels. Les

    résultats de simulation montrent les performances de l’approche et la méthodologie

    de la navigation adoptées.

    • Chapitre 4 : Ce chapitre est consacré à la description d’un système decoopération et communication pour optimiser la zone de couverture d’un

    système multi-robot en intégrant la navigation des robots mobiles. La thèse

    s’achève par une conclusion générale résumant les différents aspects important

    de ce travail et les perspectives envisagées.

  • Partie I

    État de l’art

    4

  • Chapitre 1

    Navigation d’un robot mobile

    autonome

    Prendre les bonnes décisions c’est prendre le bon chemin qui est devant nous.

    Clémence G.

    La robotique mobile autonome vise plus spécifiquement à concevoir des systèmes

    capables de se déplacer de façon autonome. Les applications directes se situent notam-

    ment dans les domaines de l’automobile, de l’exploration planétaire ou de la robotique

    de service par exemple. La complexité de la navigation mise en œuvre sur un robot

    mobile dépend d’une part de l’environnement dans lequel il doit évoluer et d’autre part

    de la connaissance de cet environnement qui peut être figé ou évolutif et du mode de

    définition de la trajectoire. Nous présentons, dans ce chapitre, un état de l’art sur la

    navigation: la navigation réactive (d’évitement réactif d’obstacles) et la navigation en

    utilisant une carte. Nous présentons aussi des méthodes de navigation, qui sont basées

    sur des approches de l’intelligence artificielle

    5

  • Chapitre 1. Navigation d’un robot mobile autonome 6

    1.1 Navigation des robots mobiles

    La navigation d’un robot mobile est un des problèmes clés dans la communauté de la

    robotique. Le problème consiste à donner aux systèmes mobiles la capacité d’aller d’une

    position initiale à une position finale de manière autonome, en utilisant l’information

    perçue par ses capteurs.

    Historiquement, la navigation de ces systèmes mobiles a tout d’abord été considérée

    comme un problème de planification de trajectoires. Le modèle de la scène est sup-

    posé connu et des stratégies globales ou locales permettent de définir la séquence de

    configurations que doit prendre le système mobile pour atteindre son objectif.

    Depuis le début des années 80, les avancées technologiques et algorithmiques permettent

    de contrôler directement les mouvements d’un système robotique mobile à partir des

    informations perçues par ses capteurs. Ces informations sont utilisées pour définir une

    loi de commande du système mobile sans pour autant nécessiter le modèle de la scène.

    Plus récemment, les recherches en robotique mobile ont considéré des environnements

    de navigation très vastes, à tel point que les capteurs embarqués (caméra ou même laser)

    ne peuvent les décrire que localement à un instant donné. Une représentation interne de

    l’environnement de navigation devient alors nécessaire. Elle permet dans ce cas d’étendre

    le champ d’action des capteurs du système robotique, mais aussi de définir un ensemble

    de stratégies de navigation adaptées à l’environnement traversé.[Bou14, Dje10]

    Figure 1.1: Schéma simplifié des tâches de la navigation autonome[Bou14]

  • Chapitre 1. Navigation d’un robot mobile autonome 7

    1.2 Les Stratégies de navigation

    Les stratégies de navigation permettent à un robot mobile de se déplacer pour rejoindre

    un but, réaliser une mission ou une tâche. Nous pouvons distinguer plusieurs types de

    stratégies, cette classification permet de distinguer les stratégies sans modèles internes

    et les stratégies avec modèle interne.

    1.2.1 Approche d’un objet

    Cette capacité de base permet de se diriger vers un objet visible depuis la position

    courante du robot. Cette stratégie est locale où elle est appliquée uniquement quand

    le but est visible. Elle utilise des actions réflexes dans lesquelles chaque perception est

    directement associée à une action.

    1.2.2 Guidage

    Cette stratégie permet d’atteindre un but qui n’est pas directement visible, mais qui

    est caractérisé par un ensemble d’objets remarquables, ou amers, qui l’entourent. Elle

    utilise également des actions réflexes et réalise une navigation locale qui requiert que

    les amers caractérisant le but soient visibles. Cette stratégie est inspirée de certains

    insectes, comme les abeilles, et a été utilisée sur divers robots.

    (a) (b)

    Figure 1.2: Stratégies de navigation: Guidage (a), Approche d’un objet (b)

    1.2.3 Actions associés à un lieu

    Cette stratégie c’est la première stratégie réalisant une navigation globale, atteindre

    un but qui n’est pas visible et même les amers qui caractérisent son emplacement sont

    invisibles. Elle requiert une représentation interne de l’environnement qui consiste à

    définir des lieux comme des zones de l’espace dans lesquelles les perceptions restent

    similaires, et à associer une action à effectuer à chacun de ces lieux. L’enchâınement de

  • Chapitre 1. Navigation d’un robot mobile autonome 8

    ces actions associées définit une route vers le but. Ces modèles sont limités à un but

    fixé: Une route qui permet de rejoindre un but ne pourra en effet pas être utilisée pour

    rejoindre un but différent.

    Figure 1.3: Stratégie de navigation: Actions associé à un lieu

    1.2.4 Navigation topologique

    Cette capacité est une extension de la précédente qui mémorise dans le modèle interne

    les relations spatiales entre les différents lieux. Ces relations indiquent la possibilité de

    se déplacer d’un lieu à un autre, mais ne sont plus associées à un but particulier. Le

    modèle interne est un graphe qui permet de calculer différents chemins entre deux lieux

    arbitraires. Ce modèle ne permet toutefois que la planification de déplacements parmi

    les lieux connus et suivant les chemins connus.

    1.2.5 Navigation métrique

    Cette stratégie est une extension de la précédente car elle permet au robot de planifier

    des chemins au sein de zones inexplorées. Elle mémorise pour cela les positions métriques

    relatives des différents lieux, en plus de la possibilité de passer de l’un à l’autre. Ces

    positions relatives permettent, par simple composition de vecteurs, de calculer une tra-

    jectoire allant d’un lieu à un autre, même si la possibilité de ce déplacement n’a pas été

    mémorisée sous forme d’un lien.

    (a) (b)

    Figure 1.4: Navigation topologique(a), Navigation métrique(b)

  • Chapitre 1. Navigation d’un robot mobile autonome 9

    1.3 Navigation réactive

    Par définition, les approches réactives n’utilisent que les valeurs courantes des capteurs,

    et non des données provenant d’un modèle interne, pour décider de l’action à effectuer.

    Elles sont généralement exécutées très rapidement et elles permettent de réaliser des

    tâches de bas niveau, comme l’évitement d’obstacles imprévus, essentiel à la sécurité

    d’un système mobile.

    Dans ce type d’approche, la perception est indispensable car on considère que le système

    mobile évolue dans un environnement qui lui est partiellement connu. Parmi les ap-

    proches locales, nous citons :

    1.3.1 Méthodes Bug

    Les méthodes Bug sont les premières méthodes de recherche de trajectoire, elles sont

    des méthodes basées sur deux comportements du robot (Figure 1.5) : (1) l’avancement

    en ligne droite vers la destination, (2) et l’évitement des obstacles. La grande différence

    entre ces méthodes se réside dans la condition de basculement entre ces deux comporte-

    ments. Autre caractéristique de cette famille d’algorithmes est leurs simplicités dans

    Figure 1.5: Le principe des méthodes bug

    leurs principes et implémentations (plus ou moins) ce qui les rend plus adéquats pour

    être implémentées sur des robots à cartes électroniques de moyenne et faible gamme.

    Dans ces algorithmes, le système mobile se déplace vers l’objectif jusqu’à ce qu’il trouve

    un obstacle, un point de contact appelée Hi (Hit point) est défini. Le nombre de points

    de contact est égale aux nombre d’obstacles. Il contourne ce dernier jusqu’à ce qu’il soit

    en mesure de se déplacer à nouveau directement vers l’objectif, lorsque le robot quitte la

    zone de l’obstacle il définie un point de départ (leave point) appeler Li. En plus, si ces

    algorithmes maintiennent l’historique des lieux visités, le temps d’exécution diminuera

    considérablement.[Dje10]

  • Chapitre 1. Navigation d’un robot mobile autonome 10

    Figure 1.6: Exemple de navigation en utilisant un algorithme Bug [LS+86]

    a. Avantages

    • Les méthodes Bugs sont intéressantes parce qu’on peut les appliquer dansun environnement inconnus (elles sont indépendantes de la géométrie de

    l’environnement).

    • La plupart d’entre elles sont convergentes qui veut dire elles trouvent unrésultat.

    • N’utilisent pas de fonctions mathématiques complexes (racine, sinus,..), et nedemandent pas d’espace mémoire énorme, d’ailleurs certaines algorithmes de

    cette famille n’utilisent même pas une mémoire.

    • Simple à implémenter sur des robots réels.

    • Les résultats donnés par les tests réels prouvent l’efficacité de ces algorithmes.

    b. Inconvénients

    • Dans la plus part des algorithmes la longueur du chemin peut-être soit meilleureou très mauvaise mais pas moyenne.

    • Le résultat de l’algorithme dépend de l’environnement, et la convergence decertains algorithmes ne peut pas être prouvée théoriquement.

    • Certains algorithmes restent théoriques car ils supposent l’utilisation d’unmatériel idéal ou des capteurs à distance illimités.

    1.3.2 La méthode Vector Field Histogram (VFH)

    La méthode Vector Field Histogram (ou VFH) utilise une grille d’occupation locale

    construite à partir des données issues des capteurs à ultrasons. Cette grille est construite

    de manière très rapide par la méthode dite Histogrammic In Motion Mapping (ou HIMM)

    où chaque cellule contient le nombre de fois qu’un obstacle est perçu à cet endroit.

  • Chapitre 1. Navigation d’un robot mobile autonome 11

    Figure 1.7: Grille d’occupation locale construite par la méthode HIMM[BK91]

    À partir de cette grille d’occupation locale, cette méthode génère un histogramme

    de deux dimensions avec l’axe X représente l’angle x et l’axe Y représente la proba-

    bilité p d’existence d’un obstacle, cette probabilité est calculée par la discrétisation de

    l’environnement en secteurs angulaires contenant la somme des valeurs des cellules cor-

    respondantes. Après l’application de la fonction coût pour chaque espace, le passage

    Figure 1.8: Calcul de la direction de déplacement basée sur l’histogramme desobstacles[BK91]

    avec la direction la plus proche à la direction du but est choisi.[BK91, Dje10, Fil11]

    1.3.3 L’approche ”Elastic Bande”

    L’approche EB, proposée par Quinlan [QK93], repose explicitement sur l’idée d’un

    chemin prédéfini, cette méthode implémente une navigation locale en se basant sur les

    données capteurs par déformation, en temps réel, de la trajectoire global déjà calculée.

    Les capteurs du robot mobile assurent l’ensemble des données sur la position des obsta-

    cles qui l’entourent. La bande élastique se représente par une série de boules adjacentes

    (appelées bulles) dans l’espace des configurations. Chaque bulle a un diamètre variable

    et représente un espace libre empruntable par le robot mobile. Elles sont soumises à

    deux types de forces : répulsives et attractives. Les forces répulsives sont générées par

    les obstacles et les forces attractives s’exercent uniquement entre les bulles consécutives.

    Ceci a pour effet de maintenir la bande élastique tendue et éloignée des obstacles.

    L’approche EB est inutilisable en cas d’absence d’une cartographie et d’une planification

    car elle est basée sur un chemin prédéfini. Ainsi cette méthode propose la re-planification

    de nouvelle trajectoire afin de résoudre le cas des changements imprévus.

  • Chapitre 1. Navigation d’un robot mobile autonome 12

    Figure 1.9: Chapelet de bulles

    1.4 Navigation en utilisant une carte

    La principale difficulté de ces approches réside dans la modélisation de l’environnement

    de navigation. Une fois le modèle obtenu et connaissant la position du système mobile

    dans ce dernier, il est alors possible, après une discrétisation de l’environnement, de

    calculer une trajectoire (ou un chemin) reliant cette position au but qui doit être atteint.

    Un des avantages de ces approches est qu’elles peuvent répondre à la question de

    complétude : si des solutions existent, l’algorithme en retournera une, s’il n’y a pas

    de solution, l’algorithme le signifiera. Ces approches tiennent compte des propriétés

    globales de l’espace de configuration du système mobile et peuvent intégrer des con-

    traintes spécifiques, qui doivent être satisfaites à chaque étape de la réalisation de la

    tâche.

    1.4.1 Localisation

    Le point fondamental pour un système mobile est sa capacité à réaliser de manière au-

    tonome un déplacement d’un point à un autre dans un environnement non parfaitement

    connu a priori, afin d’atteindre sa destination[Dje10]. Le système mobile a besoin de

    positionner, après chaque mouvement, son emplacement pour déterminer sa direction

    suivante. La localisation consiste à déterminer la situation, la position et l’orientation,

    du système mobile par rapport à un repère de référence. La localisation est absolue

    si le repère est fixé, lié à son environnement. La localisation est relative lorsque le

    repère est lié à une position précédente du système mobile. Par analogie avec la clas-

    sification des capteurs, nous pouvons considérer trois grands systèmes de localisation

    [Dje10, Dro02, Sli05] : méthodes de localisations relatives, absolues et hybrides.

  • Chapitre 1. Navigation d’un robot mobile autonome 13

    1.4.1.1 Méthodes de localisations relatives

    Consiste à évaluer la position, l’orientation et la vitesse du robot par l’intégration

    des informations fournies par des capteurs proprioceptifs. L’intégration se fait à par-

    tir du point de départ du robot. Ces données contiennent des informations sur le

    déplacement (odomètre), la vitesse (vélocimétrie) ou d’accélération (accéléromètre).

    Parmi les systèmes de localisation nous pouvons citer :

    • L’odométrie : La technique de l’odométrie est la plus utilisée pour la localisationdes robots mobiles à roues. Elle permet de déterminer la position et le cap (x, y, θ)

    d’un véhicule par intégration de ses déplacements élémentaires, et ce, par rapport

    à un repère lié à sa configuration initiale. L’algorithme de localisation est basé

    sur le comptage des impulsions générées par des codeurs durant une période de

    déplacement. Les avantages de l’odométrie résident dans sa simplicité de mise en

    œuvre et dans son coût faible : ces caractéristiques en font un système de localisa-

    tion couramment utilisé en robotique mobile. L’inconvénient est une précision très

    médiocre sur des distances importantes, à cause des erreurs cumulatives.[Bay07]

    • La vélocimétrie : consiste à estimer la vitesse du robot et l’intégrer pour obtenirle déplacement. Les gyromètres fournissent la vitesse de rotation, et le radar

    Doppler fournit la vitesse linéaire.

    • Les capteurs inertiels : La localisation d’un système mobile en utilisant cetype de capteur (accéléromètres, gyroscopes, compas magnétiques) est déterminé

    à partir d’informations inertielles acquises au cours de son mouvement. Cette

    localisation plus coûteuse constitue le haut de gamme des systèmes de localisation

    à l’estime. Le calcul de la position est effectué par double intégration de ces

    informations et entrâıne une inévitable accumulation d’erreurs qui constitue une

    dérive d’estimation dans le temps. Un recalage périodique est alors indispensable.

    1.4.1.2 Méthodes de localisations absolues

    La localisation absolue est une technique qui permet à un robot de se repérer directe-

    ment dans son environnement on utilisant les capteurs extéroceptifs. Elle nécessite une

    représentation de l’environnement contenant l’ensemble des références externes ou carte

    d’environnement. Deux stratégies sont utilisées afin de résoudre le problème de locali-

    sation : stratégie utilisant des points de repère artificiels et stratégie utilisant des points

    de repère naturel.

  • Chapitre 1. Navigation d’un robot mobile autonome 14

    1. Repère artificiels: Les repères artificiels sont des balises caractéristiques ajoutés

    à l’environnement, leurs positions sont connues. Cette technique est précise, ro-

    buste et satisfait la contrainte temps réelle. Cependant elle soufre de manque

    de souplesse et la lourdeur d’utilisation, elle nécessite un investissement lourd en

    équipement. Il y a 2 types de balises artificiels : actives et passives.

    • Balises actives: Ce sont des balises émettant des signaux capté parl’équipement de mesure, ce qui permet une interaction avec les systèmes

    de perception du robot. Ces ondes peuvent être émises en continu ou être

    déclenchées par ordre de l’équipement embarqué sur le mobile. Il y a 2 prin-

    cipaux types d’organes de transmission : les émetteurs de sources lumineuses

    (infrarouge) et les antennes émettrices hyperfréquences. La méthode de lo-

    calisation consiste à extraire à partir de l’image d’une balise les distances des

    balises par rapport au robot et effectuer une triangulation ensuite.

    Figure 1.10: système de localisation par repérage de balises actives

    • Balises passives: ce sont des repères artificiels placés dans des positionsconnues. Leur identification est différente à celle des balises actives, elle se

    fait par les systèmes de perception et n’est pas par changement des signaux.

    Le problème de la mise en correspondance est résolu par un codage au niveau

    du marquage des balises. Ces systèmes sont caractérisés par leur souplesse.

    Figure 1.11: système de localisation par repérage de balises passives

  • Chapitre 1. Navigation d’un robot mobile autonome 15

    2. Repère naturel: C’est une méthode permettant de calculer la position du

    robot en utilisant les éléments caractéristiques de l’environnement. Cette technique

    caractérisée par sa souplesse, n’a pas besoin d’aménager l’environnement du robot.

    Cependant une connaissance de l’environnement est nécessaire sous forme d’une

    carte contenant la position des amers utilisés pour localiser le robot.

    1.4.1.3 Méthodes hybrides

    Les deux grandes familles de méthodes de localisation, relative et absolue, possèdent

    chacune des avantages et des inconvénients. C’est pour cette raison qu’une grande partie

    des systèmes de navigation intègre les deux solutions pour donner lieu à des algorithmes

    de recalage de l’estimation odométrique par l’estimation absolue.

    1.4.2 Cartographie

    Dans le cas de la navigation par carte, le robot mobile doit avoir un modèle qui représente

    son environnement, si cette carte n’est pas connue alors un module de génération de carte

    incrémentale doit être intégrer au système de navigation. Le processus de construction

    de la carte locale de l’environnement est un problème dual du problème de localisa-

    tion. Dans le cas de la localisation, à partir de mesures d’un environnement connu a

    priori, le problème consistait à estimer la localisation courante du robot. Ici, il s’agit de

    déterminer une représentation de l’environnement à l’aide de la fusion des modèles sen-

    soriels générés lors du déplacement du robot et les primitives déjà insérées dans la carte,

    donc une localisation exacte du robot est nécessaire afin de mettre en correspondance

    les cartes locales.[Bab07, Bay07, Sli05] Alors l’étape de localisation est indissociable de

    celle de la cartographie, on parle donc d’un système de ”localisation et modélisation si-

    multanée”[DWDWB02]. La difficulté de la cartographie vient généralement de plusieurs

    raisons parmi lesquelles:[TBF05, Bab07]

    • La taille de la carte construite : plus l’environnement décrit par une carteest grand, plus les traitements seront lourds et l’espace mémoire pour le stocker

    sera important.

    • Le bruit : les mesures des capteurs et les mouvements effectués par les actionneursdu robot sont bruités, ce qui oblige le traitement de ces données sensorielle.

    • perceptuelle : L’existence des endroits qui ont les mêmes aspects, conduit à desproblèmes de l’association de données, avec le temps, il est difficile d’établir les

    bonnes correspondances entre les endroits traversés.

  • Chapitre 1. Navigation d’un robot mobile autonome 16

    • Boucler la boucle : construire une carte dans une boucle fermée exige decorriger les erreurs odométriques qui s’accumulent, sous peine d’obtenir une carte

    incohérente. La carte construite incrémentalement peut se déformer si aucun amer

    n’est revu pendant le déplacement pour localiser le robot. La reconnaissance des

    amers vus à la position de départ et la construction de la carte par l’utilisation

    d’une technique du (SLAM) permet d’obtenir une carte cohérente.

    Les méthodes de modélisation de l’environnement sont classées en trois grandes familles:

    Les approches métriques et les approches topologique et les grille d’occupation [CL85,

    Bab07].

    1.4.2.1 Les approches métriques

    Les approches de modélisation métriques décrivent explicitement la position “géométrique”

    des éléments de l’environnement, il s’agit là d’une représentation cartésienne de l’environ-

    nement. La carte métrique permet de représenter l’environnement par un ensemble

    d’objets auxquels sont associées des positions dans un espace métrique, généralement

    en deux dimensions. La position du robot dans cet espace est estimée par les données

    proprioceptives, et les perceptions permettent, en utilisant un modèle métrique des cap-

    teurs, de détecter ces objets et d’estimer leur position par rapport à la position es-

    timée du robot. La fusion des deux sources d’information au sein d’un même cadre de

    représentation est caractéristique des cartes métriques.[NTHS99, Dro02, Fil11].

    Figure 1.12: Exemple d’un modèle géométrique du monde

    1. Avantages des cartes métriques

    • La représentation complète de l’environnement, permet d’estimer la positionprécise du robot. De plus, cette représentation ne se limite pas aux positions

  • Chapitre 1. Navigation d’un robot mobile autonome 17

    physiquement explorées, mais s’étend à toutes les zones que le robot a pu

    percevoir depuis les lieux qu’il a visités.

    • La position du robot est définit par les coordonnées, et par conséquence lalocalisation du robot est précise.

    • La représentation de l’espace est indépendante du robot grâce à utilisationd’un modèle métrique.

    • Cette représentation peut de plus utiliser des concepts de plus haut niveau,tels que des objets, des obstacles ou des murs. Cela permet un apport de

    connaissance plus facile de la part des humains.

    2. Inconvénients des cartes métriques

    • La difficulté de calculer les chemins à cause de la représentation continue del’espace.

    • Un modèle métrique des capteurs peut être difficile à obtenir. Les problèmesliés au bruit des capteurs et à la difficulté de modéliser de manière fiable

    leur relation avec l’environnement constituent donc un point faible des cartes

    métriques.

    1.4.2.2 Les approches topologiques

    Dans le cas des environnements de grande taille, la construction d’une carte purement

    géométrique peut s’avérer insuffisante et trop lourde à manipuler. Il est alors pertinent

    d’ajouter une information topologique, correspondant typiquement à un graphe dis-

    cret représentant différentes zones et donc différentes cartes géométriques locales dans

    lesquelles évolue le robot.

    Une carte topologique décrit les relations entre les éléments de l’environnement, sans util-

    isation d’un repère de référence absolu. Elles se présentent sous forme de graphes, dont

    les sommets correspondent à des lieux, souvent associés à des informations perceptuelles

    (histogrammes de couleurs, images, données télémétriques, etc.) et les arcs du graphe

    correspondent à la stratégie utilisée par le robot pour aller du nœud de départ au nœud

    d’arrivée en utilisant des données proprioceptives. Les cartes topologiques utilisent en

    générale les perceptions pour détecter, reconnâıtre et mémoriser des lieux et n’est pas

    pour estimer la position de robot. Ainsi il y a l’utilisation des données proprioceptives

    pour résoudre les problèmes lié à la reconnaissance d’un lieu telle que la variabilité

    perceptuelle et l’ambigüıté perceptuelle. La détection et la mémorisation des lieux se

    fait par deux procédures. La première permet de comparer deux perceptions et donc

    de reconnâıtre un lieu de la carte ou de détecter un lieu nouveau. La seconde permet

  • Chapitre 1. Navigation d’un robot mobile autonome 18

    de mémoriser un nouveau lieu ou d’adapter la définition d’un lieu lors des passages

    successifs du robot en ce lieu.[Rao11]

    Figure 1.13: Carte topologique d’environnement

    1. Avantages des cartes topologiques

    • La discrétisation de l’environnement est très utile pour la planification desmouvements de robots, d’une part, elle réduit et facilite la recherche dans un

    graphe, et par conséquence avoir une complexité algorithmique plus simple

    que la recherche dans un espace continu. D’autre part, elle facilite l’interaction

    avec l’homme si les lieux correspondants à des structures humaines telle que

    les pièces ou les couloirs ”allez à la salle1 est meilleur que allez à S(x = 3, y =

    4)”.

    • La séparation des informations proprioceptives et des perceptions (cartogra-phie) permet de séparer les influences des erreurs correspondant.

    • La mémorisation de l’environnement sous forme d’un ensemble de lieux dis-tincts permet une meilleur interaction du robot avec son environnent, car la

    carte est très proche aux données des capteurs.

    2. Inconvénients des cartes topologiques

    • Une vue partielle sur l’environnement, car il n’y a pas d’informations sur leslieux non visités. Par conséquent, la nécessité d’une exploration complète de

    l’environnement.

    • Le problème d’ambigüıté perceptuelle : La reconnaissance des lieux de l’environnementpeut également être difficile dans le cas de capteurs très bruités, ou d’environnements

    très dynamiques.

    • La représentation est très liée à un robot particulier.

  • Chapitre 1. Navigation d’un robot mobile autonome 19

    3. La construction de la carte topologique

    Sans ambiguïté perceptuel Avec ambiguïté perceptuel

    Estimer la position du robot

    Comparer

    Les perceptions

    courantes

    Données mémorisé

    dans chaque nœud

    de la carte

    Oui Non

    Aucun des

    nœuds ne suffit

    aux données

    courantes

    Ajouter un

    nouveau nœud

    dans la carte

    Ce nœud est la

    position courante

    du robot

    Prendre en compte la position

    depuis la position précédant du

    robot par l’odométrie, pour

    déterminer si le lieu est nouveau

    ou non

    Oui Non

    Ajouter un

    nouveau nœud

    dans la carte

    Oui Non

    Ajouter un nouveau

    nœud dans la carte

    Faire des mises à jour sur les

    perceptions mémorisées au

    niveau des nœuds et les

    informations au niveau des

    arêtes

    Correspondant au

    lieu déjà

    mémorisé

    Aucun des

    nœuds ne suffit

    aux données

    courantes

    Figure 1.14: Diagramme de la construction de la carte topologique

    1.4.2.3 Les méthodes basées sur des grilles d’occupation

    La grille d’occupation est une représentation de l’environnement qui décompose l’espace

    dans lequel un robot mobile évolue en un ensemble de cellules. La probabilité d’occupation

    de chaque cellule est une valeur estimée à partir des mesures fournies par les cap-

    teurs. La grille d’occupation représente un modèle capable de faire la mise à jour de

    l’environnement à une fréquence élevée et permettant de réviser facilement les prob-

    abilités d’occupation, donc de suivre l’évolution de l’environnement autour du robot,

    ce qui est indispensable pour une meilleure réactivité. Ce type de méthode est ro-

    buste ainsi capable de modéliser des environnements de forme quelconque. Elle est en

    général préférée pour les applications qui reposent sur la détection de l’espace navigable

  • Chapitre 1. Navigation d’un robot mobile autonome 20

    ou pour l’évitement d’obstacles. En revanche, l’inconvénient de cette méthode est la

    discrétisation par une grille qui induit des déformations et exige un espace de stockage

    important pour de grandes résolutions et nécessite un temps de calcul élevé.[Fil11, Sli05]

    Figure 1.15: Exemple d’une grille d’occupation 2D représente un laboratoire.Lesvaleurs d’occupation sont codées comme suit : (vert : inconnu ; blanc : libre ; bleu :

    occupé).

    1.4.3 Planification

    Une fois le modèle obtenu et la localisation du robot mobile est faite, alors le robot mobile

    peux évoluer dans un environnement complexe encombré d’obstacles par le calcule de la

    trajectoire qui relier une position au but.[Hac08]

    La planification est la capacité de déterminer le mouvement qui permet de passer d’une

    position du robot à une autre, en respectant les contraintes de déplacement du robot

    et en évitant les obstacles de l’environnement [tel-00001746]. Plusieurs approches sont

    proposées pour la planification de trajectoire. Cependant, les plus utilisées sont la

    planification globale et locale. [Lat12, Che14b, Fil11]

    • Planification globale de trajectoire: c’est la modélisation de l’espace del’environnement par un graphe, où la recherche de la trajectoire est basée sur

    l’utilisation des algorithmes des graphes, nous pouvons citer: le graphe de visi-

    bilité, la décomposition cellulaire, . . . etc.

    • Planification locale de trajectoire: Généralement, l’environnement du robotmobile est inconnu, et le robot ne dispose pas, à priori, d’aucune information

    sur l’environnement. Il est nécessaire donc de réaliser une planification locale de

    type réflexe. Pendant le déplacement, le robot mobile doit analyser son environ-

    nement et prendre la décision en fonction de cette analyse. Les méthodes réactives

  • Chapitre 1. Navigation d’un robot mobile autonome 21

    de l’intelligence artificielle sont considérées comme des approches de planification

    locale.[Che14b]

    1.4.3.1 Espace des configurations

    L’espace de travail W permet de définir l’ensemble des positions atteignables par le

    mobile M ;W peut contenir un ensemble de n obstacles O = O1, O2, ..., On ; M est

    physiquement présent dans W. Une position est atteignable si M n’est pas en collision

    avec un obstacle Oi appartient O; si W est un espace 2D, M agit dans le plan ; si W est

    un espace 3D, M agit dans l’espace.

    L’espace des configurations, représenté dans la figure 1.16, est différent de l’espace de

    travail. Ce dernier correspond à l’espace de déplacement du robot mobile, par contre

    l’espace des configurations prend en compte tous les degrés de liberté du robot, donc

    sa dimension est plus grand à celle du l’espace de travail. Par exemple, pour un robot

    holonome qui peut translater suivant les 3 axes avec la possibilité de tourner sur chacun

    des ces axes, son espace des configurations a une dimension de 6, en plus ce dernier est

    l’espace de travaille sans positions qui conduisent une percussion avec un obstacle, c.-à-

    d. les obstacles plus une marge de sécurité correspond au rayon du robot mobile.[Jou04,

    Fil11]

    Figure 1.16: La construction d’un espace de configuration

    1.4.3.2 Discrétisation de l’espace de recherche

    La planification utilise les méthodes de recherche de chemin dans des graphes. Une

    carte topologique fournit ce graphe directement, par contre une carte métrique nécessite

    une discrétisation de l’espace car ce dernier est représenté d’une manière continue. Cer-

    tains modèles fournissent cette décomposition au niveau de la cartographie, en con-

    struisant une carte topologique parallèlement avec la carte métrique. D’autre font une

    décomposition de l’espace libre seulement, ainsi il y a des méthodes qui permettent de

    calculer un chemin sans discrétisation de l’espace.

  • Chapitre 1. Navigation d’un robot mobile autonome 22

    Discrétisation

    Décomposition en cellules Avec précalcul de chemin

    Décomposition exact

    Décomposition en cellule régulière

    Décomposition quadtree

    Diagramme de visibilité

    Diagramme de Voronoï

    Rapidly exploring

    random tree

    Figure 1.17: Discrétisation de l’espace de recherche

    Les méthodes de discrétisation se décomposent en 2 catégories : décomposition en cellules

    et avec pré-calcule de chemin.[Fil11]

    • La décomposition en cellule : cette technique consiste à partitionner l’espacedes configurations libres en un ensemble de cellules de différentes formes, qui per-

    mettent de reproduire la topologie de l’espace libre. Les cellules obtenues sont alors

    utilisées de manière similaire aux nœuds des cartes topologiques dans la naviga-

    tion, les cellules adjacentes étant considérées comme reliées par une arête.[Bay07]

    Figure 1.18: Exemples de la décomposition en cellules

    • Avec pré-calcule de chemin : Les méthodes de la seconde catégorie font appelau pré-calcul de chemins entre des points répartis dans l’environnement. Le graphe

    de visibilité utilise les angles d’obstacles qui sont les points que le robot devra

    contourner pour éviter ces obstacles. Le diagramme de Voronöı utilise les points

    équidistants de plusieurs obstacles qui permettent de générer des chemins passant

    le plus loin possible des obstacles. La méthode ”Rapidly exploring Random Trees”

    construit un arbre aléatoirement en vérifiant que les branches créées ne rencontrent

    pas les obstacles. Cette méthode est très efficace car elle permet d’échantillonner

  • Chapitre 1. Navigation d’un robot mobile autonome 23

    l’espace sans le parcourir de manière exhaustive et peut aussi prendre en compte

    les contraintes de non holonomie du robot. Les points sont ensuite utilisés comme

    les nœuds d’une carte topologique, tandis que les chemins pré-calculés reliant les

    nœuds seront utilisés comme les arêtes de cette carte.

    Figure 1.19: Exemples de décompositions en chemins précalculés dans les cartesmétriques

    1.4.3.3 Planification d’un chemin

    La planification d’un chemin dans un espace des configurations passe par 2 étapes:

    RQ : Dans le cas de la décomposition de l’espace libre en cellules, les points de l’espace

    B

    Calculer un chemin entre :

    • Point de départ. • Le point de l’espace discrétisé le plus

    proche au point de départ.

    Calculer un chemin entre :

    • Le point de l’espace discrétisé le plus proche au but.

    • Le but en question.

    Etape 2

    Calculer un chemin entre :

    • Le point de l’espace discrétisé le plus proche au point de départ.

    • Le point de l’espace discrétisé le plus proche au but.

    A

    Etape 1

    Assembler les 3 trajectoires pour obtenir le chemin reliant le point de départ au but.

    Figure 1.20: les étapes de planification d’une trajectoire.

    discrétisé utilisés peuvent être les centres des cellules ou les milieux des côtés des cellules.

    Dans le cas de l’utilisation de chemins précalculés, ces points sont les points de passage

    de ces chemins.

  • Chapitre 1. Navigation d’un robot mobile autonome 24

    Chemin Vs trajectoire La différence essentielle entre un chemin et une trajectoire

    est la dimension temporelle.

    • Un chemin est de nature statique, il représente là où doit passer le robot mobileseulement, mais ne dit rien quant à la façon dont il va y passer (à quelle vitesse,

    à quel instant). De fait, la planification de chemin ne s’applique qu’à des environ-

    nements statiques.

    • La planification de trajectoire s’impose donc dès lors que l’on souhaite (où que l’ondoive) prendre en compte des contraintes dynamiques, dépendantes du temps. Ces

    contraintes dynamiques sont de deux types : celles qui concernent l’environnement

    (présence de mobiles), et celles qui concernent le système mobile (sa dynamique).

    Les méthodes de planification se décomposent en 3 catégories : les approches par

    roadmap, par décomposition en cellule et par fonctions de potentiel.

    1. Méthodes par roadmap: consistent à construire un ensemble des courbes ap-

    pelé roadmap, qui assurent la connectivité de l’espace des configurations, l’étape

    suivante consiste à choisir parmi les chemins de roadmap celui qui relie le point

    de départ avec le but. La difficulté est présente au niveau de la construction de

    roadmap. Parmi les méthodes qui sert à construire ce dernier : graphes de visi-

    bilité, graphe de Voronöı et la méthode des cônes généralisés . . . etc.[Fil11, Lat99]

    • Méthode de Voronöı: cette approche cherche à construire des courbes leplus distant possible aux obstacles, elles exploitent le diagramme de Voronöı

    qui construit des courbes équidistances des obstacles.

    • Méthode de graphe de visibilité : base sur la création des nœuds auniveau des sommets des obstacles ainsi que le point de départ et le but. Après

    ces nœuds sont reliés avec des arcs à condition que ces derniers ne traversent

    jamais les obstacles.

    • Méthode des cônes généralisés (Books): l’espace libre est déterminé enutilisant des cylindres généralisés qui sont placés entre des paires de bords

    d’obstacles et limités par ces derniers. Chaque cylindre possède une colonne

    vertébrale qui joue le rôle des arcs, l’intersection de ces spine crée les nœuds.

    Le graphe construit a les mêmes propriétés du graphe de Voronöı. Cette

    méthode est rapide, cependant elle tombe dans des cas où elle ne trouve pas

    des chemins même si ces derniers existent, particulièrement dans le cas d’un

    espace d’évolution encombrant.

    2. Méthodes par décomposition en cellule: Méthodes par décomposition en

    cellule : ces méthodes consistent à partitionner l’espace des configurations libres

  • Chapitre 1. Navigation d’un robot mobile autonome 25

    Figure 1.21: Exemple d’un graphe de Voronöı, graphe de Visibilité et méthode deBooks

    du système mobile en cellules. Un graphe représentant les relations d’adjacence

    entre les cellules est ensuite construit. Ce graphe appelé graphe de connectivités.

    Le problème se réduit à la recherche dans le graphe des connectivités d’un chemin

    optimal. Ces méthodes sont généralement classées en 2 catégories [Fil11]

    • Méthodes exactes : l’espace libre est décomposé en un ensemble de formesou cellules irrégulières, de tel sort que ces formes doivent êtres convexes et

    recouvrent exactement l’espace libre.

    Figure 1.22: Exemples des méthodes exactes

    • Méthodes approchés : Ces méthodes se distinguent des précédentes par la sim-plicité de la structure des cellules utilisées pour la décomposition et l’approximation

    faite de l’espace libre. La décomposition est en cellules régulières qui sur-

    estime la surface des obstacles ce qui peut êtres gênant si les cellules sont

    grandes. Plusieurs types de formes de cellule sont généralement utilisés en

    pratique.

    Figure 1.23: Décomposition approchée de l’espace libre

  • Chapitre 1. Navigation d’un robot mobile autonome 26

    3. Méthode par champs de potentiel: Dans cette approche, on considère que

    le robot roule dans un champ de forces virtuelles composé de deux champs : un

    premier champ attractif dont le point d’attraction est le but et d’un ensemble

    de champs répulsifs modélisant la présence des obstacles. Les déplacements du

    robot sont calculés itérativement par un algorithme de descente du gradient du

    potentiel.[Bay07, Bou14, Fil11]

    Figure 1.24: Champs de potentiel répulsif et attractif

    Sachant que q est la configuration courante du robot, la commande du robot mobile

    permettant d’éviter un obstacle noté ‘O’ et d’atteindre la cible, est donnée par le

    champ de potentiel artificiel composé du champ de potentiel attractif et répulsif.

    Dans le cas d’évitement de plusieurs obstacles où n est le nombre des obstacles,

    la commande à envoyer au robot est composée de la force résultante du champ de

    potentiel attractif et de la somme des forces qui résultent des champs de potentiel

    répulsifs des différents obstacles. Cette méthode reste sensible à l’occurrence de

    minima locaux engendrant des configurations de blocage ou d’oscillation à un robot

    lors du franchissement d’un passage étroit entre des obstacles. Afin d’éviter que le

    robot ne soit bloqué (minima locaux), plusieurs adaptations de cette technique ont

    été proposées. Par exemple, des auteurs proposent d’ajouter un point intermédiaire

    aléatoire afin de pouvoir sortir le robot de sa trappe.

    1.5 Méthodes de navigation

    1.5.1 La logique floue

    La théorie classique des ensembles et la logique classique ont montré leur incapacité

    à modéliser les notions vagues du langage naturel qui arrive à décrire parfaitement le

    monde réel qui lui-même est d’essence imprécise et incertaine. La logique floue est

    définie comme un formalisme permettant de construire une transformation continue

    entre un espace d’entrée et un espace de sortie à l’aide de connaissances fournies par

    le concepteur et exprimées sous formes de règles. La transformation obtenue peut être

  • Chapitre 1. Navigation d’un robot mobile autonome 27

    facilement éditée, modifiée localement ou non, offrant ainsi une grande souplesse pour

    la mise au point. Mais il n’existe pas de principe général permettant de déterminer

    les règles à partir du problème [Rei94]. Cette technique est très proche en son esprit

    au raisonnement humain et au langage naturel. Elle fournit principalement des moyens

    efficaces pour la capture de la nature approximative et inexacte du monde réel, ainsi

    la logique floue apporte une étonnante efficacité, lorsqu’on ne dispose pas un modèle

    mathématique précis. La structure du système flou est illustrée par la figure 1.29.

    1.5.1.1 Concepts de la logique floue

    1. Les variables floues Contrairement aux variables binaires qui sont définies par

    les deux états ”vrai” ou ”faux”, les variables floues présentent toute une graduation

    entre ces deux valeurs. D‘une part, on préfère représenter l‘état de la variable à

    l‘aide de son degré de vérité en associant la valeur 1 (degré de vérité de 100) à la

    valeur ”vrai” et le degré de vérité nul à la valeur ”faux”. D‘autre part, on constate

    que cette façon de faire est très éloignée de ce que fait l‘être humain lorsqu‘il résout

    ce genre de problème. En effet, l‘homme ne fait pas naturellement une distinction

    franche entre ” petit” et ”moyen ” par exemple. Il utilise des expressions du genre

    ”plutôt petit” [OAH05].

    2. Les ensembles flous Dans la théorie des ensembles classiques, un élément ap-

    partient ou n’appartient pas à un ensemble, cette notion d’ensembles qui est à

    l’origine de nombreuses théories mathématiques ne permet pas de rendre compte

    des situations pourtant simples et rencontrées fréquemment. La notion d’ensemble

    flou est une extension de la notion classique d’ensembles. Elle est crée par Lofti

    Zadeh [Luc03] afin de répondre à ce genre de situation. La théorie des ensembles

    flous repose sur la notion d’appartenance partielle.

    Exemple : Parmi des fruits on peut définir facilement l’ensemble des pommes,

    mais cette tâche devient sensiblement plus difficile si on veut définir l’ensemble des

    pommes mûres. On conçoit bien qu’une pomme mûrit progressivement, donc la

    pomme mûre est une notion graduelle.

    3. Variables linguistiques Dans la logique floue il y a deux aspects essentiels : la

    variable linguistique et les caractéristiques de cette variable. Une variable linguis-

    tique est une variable dont la valeur linguistique est un mot ou une phrase d’une

    langue naturelle ou artificielle. Toute variable linguistique est représentée par un

    tuple (X;T (x);Si):

    • X : représente la variable elle-même.

    • T (x) : représente l’univers de discours.

  • Chapitre 1. Navigation d’un robot mobile autonome 28

    • Si : représente l’ensemble des caractéristiques de la variable floue.

    Les valeurs de chaque variable représentent leurs caractéristiques. Considérons par

    exemple la variable taille définie sur l’ensemble des entiers positifs et caractérisée

    par les ensembles flous : petit, moyen, grand. La variable taille est alors représentée

    par le triplet suivant : taille, R+, (petit,moyen, grand).

    Figure 1.25: Example sur les Variables linguistiques

    4. Les fonctions d’appartenance Ce sont les fonctions qui expriment le degré

    d’appartenance d’une grandeur à une variable linguistique. Le choix de la forme de

    la fonction d’appartenance est aléatoire, cependant les fonctions d’appartenances

    de forme trapézöıdales, triangulaires, ou en forme de cloche (gaussienne) sont les

    plus utilisées. La fonction d’appartenance trapézöıdale, peut être définie à l’aide

    des paramètres réels a, b, c, d par la fonction suivante :

    Figure 1.26: Fonction d’appartenance trapézöıdale

    5. Règles d’inférence On appelle règles d’inférence l’ensemble des différentes règles

    reliant les variables floues d’entrée d’un système aux variables floues de sortie de

    ce système. Ces règles se présentent sous la forme :

    Si(condition1)et/ou(condition2)et/ou. . . (conditionN)alors(actionsurlessorties).

    En termes d’intelligence artificielle, ces règles résument en fait l’expérience de

    l’expert et elles ne sont en général pas définissables de façon unique puisque chaque

    individu crée ses propres règles [OAH05].

    1.5.1.2 Les différentes étapes du contrôle flou

    Le contrôle flou tire son nom des applications de contrôle ou de commande en automa-

    tique, mais il déborde maintenant ce cadre par ses multiples applications, partout où

  • Chapitre 1. Navigation d’un robot mobile autonome 29

    une modélisation mathématique est difficile. Le principe de l’algorithme de ce contrôle

    est très simple, il consiste à réaliser une ”interpolation” entre un petit nombre de situ-

    ations connues données par un expert sous la forme de règles floues. La mise au point

    des prédicats évoqués par ces règles se fait généralement de façon empirique, mais de

    plus en plus, différents méthodes d’apprentissage ont été appliquées dans le but d’avoir

    des systèmes de contrôle adaptatifs. Le schéma général d’un contrôleur est donné par la

    figure 1.29 Nous allons décrire chaque composant.

    Figure 1.27: Architecture générale d’un contrôleur flou.

    1. Fuzzyfication - Module de codage Les entées du système flou sont traité dans

    cette phase, elle consiste à attribuer à la valeur réelle de chaque entrée, au temps t,

    sa fonction d’appartenance à chacune des classes préalablement définies, donc cette

    étape permet de transformer l’entrée réelle en un sous ensemble floue. Le choix

    de la forme des fonctions d’appartenance (triangulaires, trapézöıdales, exponen-

    tielles, gaussiennes,. . . ) est arbitraire. Un exemple d’une fonction d’appartenance

    triangulaire est représenté dans la figure suivante:

    Figure 1.28: Exemple de fonctions d’appartenance.

    NG,NM, . . . , PG sont des valeurs linguistiques, tel que :

    • NG : Négatif Grand, NM : Négatif Moyen, NP : Négatif Petit.

    • ZE : Zéro, PP : Positif Petit , PM : Positif Moyen, PG : Positif Grand.

    2. Déductions floues – Module d’inférence Le deuxième module consiste à ap-

    pliquer les règles de type ”SI un mur est proche ET que je roule vite ALORS il

    faut freiner rapidement”. L’application de ces règles permet de passer d’un degré

  • Chapitre 1. Navigation d’un robot mobile autonome 30

    d’appartenance d’une grandeur réglant au degré d’appartenance d’une commande.

    Ce module est constitué d’une base de règles et d’un moteur d’inférence pour le

    calcule. A partir de la base de règles et les sous-ensembles flou correspond aux

    variables d’entré, le mécanisme de décision (d’inférence) calcule l’ensemble flou at-

    tribué aux variable de sortie en utilisant un opérateur d’implication, lequel permet

    d’évaluer le degré de vérité de chaque règle. Par la suite, une agrégation des règles

    est faite afin d’obtenir l’ensemble flou associé à la commande du système.

    L’agrégation des règles par le raisonnement de Mamdani est illustrée par l’exemple

    suivant: Avec la méthode de Mamdani l’opérateur est utilisé pour la combinaison

    Figure 1.29: Exemple illustre la méthode de Mamdani.

    des prémisses et pour l’implication. Chaque règle est activée séparément et les

    conclusions sont agrégées par l’opérateur, pour définir l’ensemble flou associé à la

    variable de sortie y.

    3. Défuzzyfication – Module de décodage La défuzzyfication consiste à décoder

    les résultats fournis afin de les envoyer vers le système à contrôler. Le rôle de ce

    décodage est de transformer un ensemble ou un résultat de l’évaluation des règles

    en un nombre réel représentant le mieux la distribution de possibilité induite par

    cet ensemble c’est-à-dire convertir cette information en une grandeur physique.

    On distingue trois grandes méthodes :[Bou14]

    • Défuzzyfication par calcul du centre de gravité.

    • Défuzzyfication par valeur du maximum.

    • Défuzzyfication par la moyenne des maxima.

    1.5.2 Les algorithmes génétiques

    Les algorithmes génétiques sont un outil d’optimisation d’inspiration biologique proposé

    par Holland en 75. Leur fonctionnement est basé sur des mécanismes d’évolutions. En

    effet nous appliquons normalement l’algorithme à une population d’individus qui évolue

    le long de plusieurs générations.

  • Chapitre 1. Navigation d’un robot mobile autonome 31

    Chaque individu est caractérisé par génotypes, qui définissent la structure de l’individu

    ou une partie de celle-ci. Ils ont été introduits dans la planification et la navigation du

    robot mobile, où l’espace de recherche est l’ensemble de trajectoires, que peut suivre le

    robot mobile.Les solutions acceptables recherchées sont les trajectoires sans collisions.

    1.6 Conclusion

    Pour qu’un système mobile puisse librement naviguer dans un environnement, il est

    nécessaire de lui fournir la capacité de discrétiser cet espace, non seulement pour se

    localiser, mais aussi pour avoir la capacité de définir des chemins dans celui-ci. Cette

    dernière est le but essentiel pour un robot mobile afin de rejoindre la cible. La na-

    ture de l’environnement détermine l’approche de navigation utilisée ainsi pour un envi-

    ronnement connu ou partiellement connu,, on opte pour les approches classiques dont

    l’implémentation est plus facile et simple. Par contre dans un environnement réel

    non structuré le contrôleur du robot doit être capable d’opérer sous des conditions

    d’imprécision et d’incertitudes et de répondre d’une manière réactive à des événements

    imprévus, dans ce cas les approches de navigation avancées sont utilisées par le robot.

    Dans ce chapitre, nous avons passé en revue les approches les plus utilisées et méthodes

    de résolution pertinentes proposées dans la littérature pour le problème de la navigation.

    Dans le chapitre suivant 2, nous allons présenter les systèmes multi-robots mobile et les

    bases de fonctionnement de ces derniers: la coopération et la communication..

  • Chapitre 2

    Les systèmes multi-robot

    La coopération n’est pas l’absence de conflits, mais un moyen de les gérer.

    Deborah Tannen.

    Ce chapitre est consacré à un état de l’art sur les systèmes multi-robots mobile.

    C’est une introduction à la problématique de base qui consiste à faire coopérer un groupe

    de robots mobiles autonomes. On va alors s’intéresser à la problématique de déploiement

    des robots mobiles et le maintien de la connectivité entre eux. Après avoir introduit les

    caractéristiques et les méthodes de navigation d’un seul robot mobile, nous exposons

    certains éléments qui dirigent la robotique vers les systèmes multi-robots. Nous nous

    focaliserons principalement sur les bases de fonctionnement d’un système multi-robot:

    la coopération et la communication. L’existence d’un réseau de communication pendant

    une mission est un prérequis pour de nombreuses applications multi-robots en général, et

    plus particulièrement pour le problème de coopération entre les robots. Nous discutons

    sur l’outil de communication les réseaux adhoc. Nous présentons aussi dans ce chapitre,

    un état de l’art de la coopération dans les systèmes multi-robots. Dans ce cadre, nous

    discutons sur les aspects liés à la coopération.

    32

  • Chapitre 2. Les systèmes multi-robot 33

    2.1 Définition

    un système multi-robots est un groupe de robots, homogènes ou hétérogènes, évoluant

    dans le même environnement et ayant des capacités d’interagir avec leurs environnement

    externe. les robots doivent impérativement partager et/ou intervenir sur des ressources

    communes. De plus de la mise en place d’un contrôle individuel pour chaque robot,

    les systèmes multi-robots utilisent les stratégies de contrôle approprie�