La Mégrais Lotissement «Le Castel...

Inrap Grand-OuestDécembre 2017

ChronologieAntiquite romaine,Temps modernes.

Sujets et thèmes

Mobilier

Fossés.

Céramique.

Inrap Grand-Ouest 37 rue du Bignon CS 67737, 35577 Cesson-Sévigné cedex Tél. 02 23 36 00 40, [email protected]

Décembre 2017

Rap

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En préalable au projet de construction d’un lotissement à La Mégrais, sur la commune d’Aucaleuc, un diagnostic archéologique a été engagé sur la surface prescrite, soit environ 16500 m², sous la forme d’un maillage de tranchées. Enregistrés à la carte archéologique du SRA Bretagne, deux indices de sites se localisent dans l’environnement immédiat, une probable villa antique au sud et un réseau de fossés curvilignes non daté au sein même de la parcelle étudiée, tous deux repérés par prospection aérienne.

L’ouverture de 17 tranchées et fenêtres complémentaires ne permettra cepen-dant pas de confirmer une forte présence de vestiges, malgré une situation géographique favorable (orientation et nature des terrains, topographie domi-nante) et la présence de ses indices de sites. À l’image du parcellaire «napoléo-nien» dont le réseau de fossés témoigne de l’ancienne partition agraire, seuls quelques fossés de même nature semble participer du découpage la pars rustica de la villa gallo-romaine.

Quant au fossés curvilignes, si leur présence a bien été confirmé au cours du diagnostic, leur état d’arasement et l’absence totale de mobilier ne permettent pas d’avancer de propositions de datation ni d’en connaitre la fonction.

Au final, la nature comme la faible densité des témoignages archéologiques ne semblent pas devoir conduire vers une opération de fouille plus conséquente.

Réalisé en novembre 2017, ce diagnostic archéologique a été conduit par l’Inrap suite à une prescription du SRA Bretagne et sous le contrôle de ce dernier.

sous la direction de

Stéphan Hinguant

Commune d’Aucaleuc (Côtes-d’Armor)

La MégraisLotissement «Le Castel d’Anne»

Inrap Grand-Ouest37, rue du Bignon, 35577 Cesson-SévignéTel. 02 23 36 00 40

Décembre 2017

Rap

port

fina

l d’o

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tic a

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Code

INSE

E22

003

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D118

771


Stéphan Hinguant

Aucaleuc, Côtes d’Armor


Sommaire

I Données administratives, techniques et scientifiques

Fiche signalétiqueMots-clefs des thésaurusIntervenantsNotice scientifiqueLocalisation de l’opérationCadastreArrêté de prescriptionProjet scientifique d’interventionArrêté de désignation

II Résultats

Présentation de l’opération

Origine et objectifs du diagnostic archéologiqueCadre géographiqueCadre archéologiqueMéthodologie

Résultats

1 Présentation des données archéologiques1.1 Les éléments du parcellaire «récent»1.2 Les éléments du parcellaire et structures antiques1.3 L’entité archéologique EA 22 003 0012 : un enclos (?) non daté

2 Conclusion générale

Bibliographie

Liste des figures

III - Inventaires techniques

Inventaire du mobilier

5

789101112132023

25

27

27272828

31

31323334

35

36

37

39

41

5I. Données administratives, techniques et scientifiques

I - Données administratives, techniques et scientifiques


Fiche signalétique

Localisation

Région Bretagne

DépartementCôtes d’Armor

Commune Aucaleuc

Adresse ou lieu-ditLa MégraisLotissement «Le Castel d’Anne»

Codes

code INSEE22003

Coordonnées géographiques et altimétriques selon le système national de référence (Lambert 93cc48) X : 1330.800Y : 7263.000Z : 100 m NGF

Références cadastrales

CommuneAucaleucsection(s) et parcelle(s) B - 211, 212

Propriétaires du terrain

Société Loyer Bretagne Immobilier (LBI)

Références de l’opération

Numéro de l’arrêté de prescription 2017-101Numéro de l’opérationD118771Numéro de l’arrêté de désignation du responsable2017-323

Maître d’ouvrage des travaux d’aménagement

Société Loyer Bretagne Immobilier (LBI)

Nature de l’aménagement

Construction d’un lotissement

Opérateur d’archéologie

Inrap Grand-Ouest 37, rue du Bignon 35 577 Cesson-Sévigné

Responsable scientifique de l’opération

Stéphan Hinguant, Inrap

Organisme de rattachement

Inrap Grand-Ouest 37, rue du Bignon 35 577 Cesson-Sévigné

Dates d’intervention sur le terrain

fouilleDu 27/11/2017 au 29/11/2017post-fouille décembre 2017

Surfaces

Emprise maximale prescrite16 440Surface sondée1 501 m² soit 9,13% de l’emprise

8 Inrap · RFO de diagnostic Commune d’ Aucaleuc (22), La Mégrais, Lotissement «Le Castel d’Anne»

Mots-clefs des thesaurus

Chronologie

Paleolithique

Inferieur

Moyen

Superieur

Mesolithique et Epipaleolithique

Neolithique

Ancien

Moyen

Récent

Chalcolithique

Protohistoire

Âge du Bronze

Ancien

Moyen

Recent

Age du Fer

Hallstatt (premier Âge du Fer)

La Tene (second Âge du Fer)

Antiquite romaine (gallo-romain)

Republique romaine

Empire romain

Haut-Empire (jusqu’en 284)

Bas-Empire (de 285 a 476)

Epoque medievale

haut Moyen Age

Moyen Age

bas Moyen Age

Temps modemes

Epoque contemporaine

Ere industrielle

Sujets et thèmes

Edifice public

Edifice religieux

Edifice militaire

Bâtiment

Structure funéraire

Voirie

Hydraulique

Habitat rural

Villa

Batiment agricole

Structure agraire

Urbanisme

Maison

Structure urbaine

Foyer

Fossé parcellaire

Sepulture

Grotte

Abri

Megalithe

Artisanat

Argile : atelier

Atelier

puits

Mobilier

nb Industrie lithique

Industrie osseuse

Céramique

Restes

Végétaux

Faune

Macro-outillage (lithique)

Objet métallique

Arme

Outil

Parure

Habillement

Trésor

Monnaie

Verre

Mosaïque

Peinture

Sculpture

Inscription

TCA

Etudes annexes

Géologie

Datation

Anthropologie

Paléontologie

Zoologie

Athracologie

Palynologie

Macrorestes

An. de céramique

An. de métaux

Aca. des données

Numismatique

Conservation

Restauration

…


Intervenants

Intervenants scientifiquesPrénom Nom, organisme d’appartenance Tâches génériques Tâches affectées dans le cadre de l’opération

Yves Menez, SRA Conservateur régional de l’archéologie Prescription et contrôle scientifique

Jean-Yves Tinevez, SRA Conservateur en charge du dossier Prescription et contrôle scientifique

Michel Baillieu, Inrap Directeur-adjoint scientifique et technique Mise en place et suivi de l’opération

Stéphan Hinguant, Inrap Ingénieur de Recherche Responsable scientifique

Intervenants administratifsPrénom Nom, organisme d’appartenance Tâches génériques Tâches affectées dans le cadre de l’opération

Yves Menez, SRA Conservateur régional de l’archéologie Prescription et contrôle scientifique

Jean-Yves Tinevez, SRA Conservateur en charge du dossier Prescription et contrôle scientifique

Claude Le Potier, Inrap Directeur interrégional Grand-Ouest Mise en place et suivi de l’opération

Michel Baillieu, Inrap Directeur-adjoint scientifique et technique Mise en place et suivi de l’opération

Arnaud Dumas, Inrap Secrétaire général Mise en place et suivi de l’opération

Thomas Arnoux, Inrap Délégué du directeur-adjoint scientifiqueet technique Mise en place et suivi de l’opération

Christelle Picault, Inrap Assistante opérationnelle Bretagne Mise en place et suivi de l’opération

Nathalie Ruaud, Inrap Gestionnaire des affaires générale et immobilière Mise en place et suivi de l’opération

Isabelle Giron-Audeoud, Inrap Conseiller sécurité-prévention Mise en place et suivi de l’opération

Équipe de fouille

Prénom Nom, organisme d’appartenance Fonction Tâches affectées dans le cadre de l’opération

Stéphan Hinguant, Inrap Ingénieur de Recherche Responsable scientifique

Claire Guého, Inrap Technicienne d’opération Suivi du diagnostic et fouille

Vincent Pommier, Inrap Topographe Levé topographique

Équipe de post-fouille

Prénom Nom, organisme d’appartenance Fonction Tâches affectées dans le cadre de l’opération

Stéphan Hinguant, Inrap

Vincent Pommier, Inrap

Arnaud Desfonds, Inrap

Ingénieur de Recherche

Topographe

Assistant d’étude

Responsable scientifique

Plan topographique

Infographiste, PAO


Notice scientifiqueEn préalable au projet de construction d’un lotissement à La Mégrais, sur la commune d’Aucaleuc, un diagnostic archéologique a été engagé sur la surface prescrite, soit environ 16500 m², sous la forme d’un maillage de tranchées. Enregistrés à la carte archéologique du SRA Bretagne, deux indices de sites se localisent dans l’environnement immédiat, une probable villa antique au sud et un réseau de fossés curvilignes non daté au sein même de la parcelle étudiée, tous deux repérés par prospection aérienne.

L’ouverture de 17 tranchées et fenêtres complémentaires ne permettra cependant pas de confirmer une forte présence de vestiges, malgré une situation géographique favorable (orientation et nature des terrains, topographie dominante) et la présence de ses indices de sites. À l’image du parcellaire «napoléonien» dont le réseau de fossés témoigne de l’ancienne partition agraire, seuls quelques fossés de même nature semble participer du découpage la pars rustica de la villa gallo-romaine.





Localisation de l’opération

Bretagne,Côtes-d’ArmorAucaleucLa Mégrais / Lotissement «Le Castel d’Anne»Section et parcelle :B - 211, 212

X : 1330.800Y : 7263.000 Lambert II étenduZ : 100 m NGF

SAINT-BRIEUC

RENNES

Aucaleuc

0 50 100 km25 km

1/2 500 000

00 1km

DIRECTION GÉNÉRALE DES FINANCES PUBLIQUES-------------

EXTRAIT DU PLAN CADASTRAL-------------

Département :COTES D ARMOR

Commune :AUCALEUC

Section : BFeuille : 000 B 01

Échelle d'origine : 1/2000Échelle d'édition : 1/2500

Date d'édition : 05/12/2017(fuseau horaire de Paris)

Coordonnées en projection : RGF93CC48©2017 Ministère de l'Action et desComptes publics

Le plan visualisé sur cet extrait est gérépar le centre des impôts foncier suivant :Centre des Impots Foncier4, rue Salle Gourdine BP 62042 2210222102 Dinan Cédextél. 02 96 87 61 00 -fax 02 96 87 40 [email protected]

Cet extrait de plan vous est délivré par :

cadastre.gouv.fr

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Emprise du diagnostic

Tranchée de diagnostic


Arrêté de prescription


Projet scientifique d’intervention

23II. Résultats

Arrêté de désignation

25II. Résultats

II - Résultats

26 Commune d’ Aucaleuc (22), La Mégrais, Lotissement «Le Castel d’Anne»26 Inrap · RFO de diagnostic

27II. Résultats

Présentation de l’opération

Origine et objectifs du diagnostic archéologique

Le Service régional de l’archéologie de Bretagne a prescrit une opération de diagnostic archéologique sur l’emprise du futur lotissement de La Mégrais sur la commune d’Aucaleuc. La superficie de ce projet couvre environ 1,6 ha et la prescription repose, outre cette surface et la demande volontaire de l’aménageur, sur la présence de vestiges détectés par prospection aérienne dans les environs, dont une villa gallo-romaine immédiatement au sud du projet. L’objectif du diagnostic est alors de confirmer ou non la présence de vestiges dans le sol, d’en apprécier l’état de conservation et l’environnement archéologique mais également d’en préciser l’attribution chronologique.

Cadre géographique

Située à environ 400 m au sud du bourg actuel, la parcelle concernée par le projet se développe sur un versant très doux orienté au nord-ouest, à une altitude de 100 m NGF. Elle se localise à la crête d’interfluve entre deux cours d’eau, dont, à l’est, le ruisseau des Vaux du Moulin, à la vallée relativement encaissée. La topographie locale est très favorable à l’implantation humaine.

Le cadre géologique est celui des granulites briovériennes qui se caractérisent par une altération poussée de la roche (Égal et al., 2011). Dans le secteur qui nous concerne elles se trouvent en contact avec les micaschistes et gneiss granulitiques cernant le massif granitique de Dinan, également affectés d’une forte altération. Les formations meubles sont donc ici des arènes grossières argilo-sableuses sur lesquelles se développe un sol brun forestier peu différencié à horizons d’éluviation/illuviation. De rares blocs ou cailloux de quartz issus de l’érosion de filons se mêlent aux formations superficielles, confirmant la forte altération de la roche. Le toit du substratum se rencontre vers 40 à 50 cm de profondeur sous la surface actuelle dans la moitié orientale de la parcelle, et plutôt vers 50 à 60 cm dans l’autre moitié.

Sur le terrain, ce contexte géologique se traduit par des formations superficielles peu épaisses avec, sous la couche de labour (30 à 40 cm selon le sous-solage), un horizon argilo-graveleux brun-gris homogène reposant directement sur les altérites (20/30 cm). Localement, une interface limono-argileuse grise ponctuée de nombreux nodules ferro-manganiques souligne le contexte fortement hydromorphique du secteur, notamment dans la partie ouest de la parcelle. Aucun niveau sédimentaire pouvant évoquer des apports exogènes de type lœssique, même remaniés, n’a été identifié sur la zone.


Cadre archéologique

Dans l’environnement local, le service de la carte archéologique de Bretagne mentionne deux entités archéologiques dont l’une s’inscrit d’ailleurs pour partie dans la parcelle du projet. Il s’agit de deux ensembles détectés par prospection aérienne, la principale se caractérisant par des substructions dessinant nettement le plan d’une vaste villa gallo-romaine (EA 22 003 0003), présence confirmée par des prospections pédestres dans les labours qui ont révélés des concentrations de tuiles et moellons architecturaux (fig. 1). Située à une centaine de mètres juste au sud de la parcelle diagnostiquée, cette villa s’inscrit dans le contexte gallo-romain assez dense de la région, entre Dinan et Corseul, avec notamment l’axe de la voie antique Corseul-Rennes dont le tracé passe à moins d’un kilomètre au nord-est (Hamon, 2015). La deuxième entité correspond quant à elle à un réseau de fossés curvilignes détecté en limite est de la parcelle 212 (EA 22 003 0012) pour lequel aucune proposition chronologique n’est avancée. L’aspect très elliptique de l’enclos principal est pour le moins curieux et l’absence de mobilier dans les terres labourées n’avait pas permis jusqu’à présent de préciser les choses.

Pour les périodes plus récentes, le plan cadastral napoléonien de 1843 dévoile un parcellaire en lanières lâches, selon une trame d’orientation essentiellement est-ouest et une très faible densité d’habitation. Signalons juste les bâtiments à une centaine de mètres à l’ouest du projet, au microtoponyme «Le Presbytère» plutôt étonnant compte tenu de l’éloignement du bourg d’Aucaleuc.

Méthodologie

Le diagnostic archéologique a été conduit par deux archéologues, du 27 au 29 novembre 2017. Une pelle mécanique à chenilles de 20 t, munie d’un godet lisse de 3 m de large, a été utilisé pour l’ouverture des tranchées, numérotées de 1 à N (fig. 2). Celles-ci, au nombre de 17, couvrent la totalité de la parcelle prescrite selon un maillage plus ou moins en quinconce alternant avec des tranchées longues. Elles sont orientées nord-est/sud-ouest et ont permis d’ouvrir environ 9 % de la surface prescrite (soit 1500 m² sur 16440 m²). Une ouverture complémentaire a été réalisée au niveau de la tranchée 16 (Tr 16bis) et quelques extensions se localisent dans certaines tranchées là où des vestiges particuliers sont apparus.

Le mode opératoire d’ouverture des tranchées mis en œuvre est classique : enlèvement de la couche de terre arable puis passes mécaniques successives jusqu’au niveau d’apparition des éventuelles structures excavées ou tout autre vestige enfoui. En l’absence de vestiges, la recherche du substrat naturel limitait le fond des tranchées.

La plupart des fossés découverts correspondant uniquement à du parcellaire récent (cadastre napoléonien), aucun n’a fait l’objet d’investigation particulière à l’exception de l’un d’entre eux pour en évaluer l’état de conservation. Au deux extrémités de la parcelle, les vestiges repérés, également essentiellement des fossés, ont par contre fait l’objet de sondages mécaniques ponctuels.

L’enregistrement des faits archéologiques repérés au fond des tranchées a été réalisé par relevés graphiques, doublés d’une topographie au GPS afin d’obtenir rapidement un plan d’ensemble du site.

À l’issue du diagnostic, toutes les tranchées et extensions ont été rebouchées malgré des conditions météorologiques très contraignantes (pluies abondantes et tranchées inondées) qui n’ont pas permis de restituer les terrains dans un état correct.

29II. Résultats

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1320500

1320750

1320750

7262

750

7262

750

7263

000

7263

000

gisement de tuiles

EA 22 003 0003

EA 22 003 0012

Entités archéologiques connues


0

Echelle : 1/2500

50 100m

Fig. 1 Plan des entités archéologiques connues dans l’environnement immédiat du diagnostic (© Carte archéologique du SRA Bretagne).


99.00

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100.50

101.00

1125

864

562

961

957

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211

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1376

1342 1343du

Pré

Meffray

Domaine

du Pré Meffray

EDF

17

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13

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15

12

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9

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6

5

216b

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10

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2 34

6

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3

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54

321

1

1

32

1

2

13

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1

1

2

1

2

1

1

3

4

56 7

89

10

2

1

7

5

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9

238

6

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7

2

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N= 7263000 N= 7263000

N= 7263100 N= 7263100

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N= 7262900 N= 7262900

N= 7263000 N= 7263000

N= 7263100 N= 7263100

0

Echelle : 1/1250

50 100m


Fig. 2 Plan général du diagnostic archéologique, numérotation des tranchées et structures mises au jour (en gris) (© A. Desfonds).

31II. Résultats

Résultats

1 Présentation des données archéologiques

Quelles que soient les chronologies, les sections de fossés représentent la majorité des structures mises au jour au cours du diagnostic. Les raccords de sections entre les différents sondages selon les axes et l’aspect des remplissages montrent au moins quatre trames distinctes.

0

Echelle : 1/2500

50 100m

Entités archéologiques connues


Faits archéologiques

Faits archéologiques en accordavec le maillage napoléonien

2

Fig. 3 Localisation de l’emprise et des tranchées de diagnostic sur le plan cadastral napoléonien (1843, section B, feuille 1) (© A. Desfonds).


1.1 Les éléments du parcellaire «récent»

Pour l’Époque contemporaine, les limites aujourd’hui arasées des parcelles figurées sur le cadastre napoléonien de 1843, montrant un découpage en larges champs rectangulaires, ont toutes été retrouvées. Les sections identifiées dans les tranchées se raccordent en effet parfaitement à cette trame paysagère, d’orientation globalement est-ouest (fig. 3). Un sondage réalisé dans l’une d’entre elles (tranchée 16, F6) montre une structure de petites dimensions (ouverture < 1 m, profondeur conservée < 0,50 m) présentant un probable curage, dont le remplissage est composé d’un sédiment brun, homogène et meuble, caractéristique d’un comblement récent (fig. 4).

12

3

terre végétale

Tr 16 - F6SN

1 - Sédiment argilo-sableux brun homogène compact (sous-solage).2 - Sédiment sablo-argileux brun-jaune lessivé homogène.3 - Sédiment argilo-graveleux meuble avec quelques nodules ferriques, hydromorphie.

arène jaune-orangée

2

16

0Echelle : 1/50

1m

6

4

3

2

7

5

1

0Echelle : 1/500

5 10m

Tr 16

Fig. 4 Tranchée 16, coupe stratigraphique dans le fossé F6 attribué au parcellaire napoléonien (© A. Desfonds).

Suivant une trame et des axes d’orientations différents (nord-est/sud-ouest - sud-est/nord-ouest) quelques autres sections de fossés de parcellaire sont identifiées dans plusieurs tranchées. De chronologie indéterminée, faute d’éléments mobiliers, ces limites peuvent pour certaines être récentes (voire très récentes car se surimposant à la trame napoléonienne) pour d’autres plus anciennes mais quoi qu’il en soit postérieures à la trame gallo-romaine (cf. infra). Ce sont des fossés très peu larges et sans doute très arasés (profondeur conservée < 0,30 m) dont les remplissages homogènes de sédiment brun-gris à hydromorphie plus ou moins marquée soulignent l’ancienneté relative et, au moins un temps, leur fonctionnement «ouvert».

33II. Résultats

1.2 Les éléments du parcellaire et structures antiques

Dans la moitié ouest de la parcelle 212 (tranchées 1 à 6) se dégage un réseau de fossés de trame orthogonale déconnecté de celui du cadastre napoléonien. Les axes de ces structures, comme la nature de leur comblement, suggèrent leur lien, sinon leur contemporanéité, avec l’ensemble antique de l’entité archéologique EA 22 003 0003. Les sondages ont permis de reconnaître ce qui ressemble à du petit parcellaire cloisonnant un espace agricole d’ampleur inconnue dont on sait seulement qu’il ne se développe pas vers l’est, aucun prolongement de fossé n’étant observé au-delà de l’axe des tranchées 8 à 10. On note les faibles dimensions conservées de ces structures (ouverture < 60 cm ; prof. < 50 cm), dont l’arasement par les pratiques agricoles modernes (sous-solage) ne peut seul expliquer le constat. Les comblements suggèrent un fonctionnement initial ouvert (hydromorphie de fond, érosion des parois) puis un colmatage progressif. Ponctuellement, des fragments de tuiles parsèment le comblement supérieur de ces fossés, renforçant l’hypothèse de la datation antique. L’absence de mobilier dans ce secteur du diagnostic est pourtant criante, que ce soit en surface dans les labours ou dans les terres issues des décapages. Seuls deux tessons de céramique ont été découverts, un fragment de bord de récipient à lèvre éversée en surface du fossé F5 de la tranchée Tr 4 et un lot de 11 tessons d’une panse de céramique commune claire provenant de la surface d’un chablis en tranchée Tr 3, pièces attribuables aux 1er ou 2e siècle après J.C. Ce constat renforce l’idée que nous nous trouvons bien dans un secteur périphérique de la villa antique de la Mégrais, probablement dans ce qui doit correspondre à la pars rustica du domaine.

terre végétale

Tr 1 - F2

E

O

1 - Sédiment argilo-graveleux brun-gris avec quelques blocs de quartz et fragments de tuiles.2 - Sédiment argilo-graveleux brun-gris clair marbré orange avec quelques blocs de quartz et fragments de tuiles, hydromorphie.


2

1

0Echelle : 1/50

1m

0Echelle : 1/500

5 10m

Tr 1

mare

3

4

5

6 7

8

9

10

2

1

Fig. 5 Tranchée 1, coupe stratigraphique est-ouest dans la mare F2 attribuée à l’Antiquité (© A. Desfonds).

À l’extrémité sud de la tranchée Tr1, une dépression comblée de sédiment argilo-graveleux mêlant blocs de quartz et nombreux fragments de tuiles (tegulae) est interprétée comme une mare. Au sud, un petit fossé se greffe sur cette structure qui a donc pu servir de collecteur d’eau pluviale. Les limites de la mare ne sont pas cernées mais il semble que son extension se développe plutôt vers l’ouest, la coupe réalisée dans la structure montrant l’amorce d’un bord (fig. 5). La forte proportion de nodules ferro-manganiques dans le comblement, comme la couche basale argileuse, renforcent l’interprétation de cette structure, une mare sans doute comblée dans un second temps par des apports de blocs de quartz et rejets de tuiles architecturales concassées. L’hypothèse que ces matériaux aient pu servir à renforcer


les berges de la mare dans le cas d’une utilisation comme abreuvoir à bestiaux est également envisageable. Cette mare est la seule structure autre que les fossés que nous attribuons à la période gallo-romaine. L’absence totale de trous de calage de poteau, de fosses ou autres structures excavées pouvant témoigner de bâti ou d’aires d’activités dans ce secteur est notable.

1.3 L’entité archéologique EA 22 003 0012 : un enclos (?) non daté

La caractérisation de l’ensemble de fossés curvilignes détecté par prospection aérienne à l’est de la parcelle 212 constituaient un des objectifs du diagnostic archéologique. Telles qu’implantées, les tranchées d’évaluation se devaient de recouper ces structures en plusieurs endroits mais permettaient aussi de déterminer si d’autres vestiges enfouis pouvaient être associés à cet enclos. Si la présence de fossés plus ou moins jointifs à bien été confirmé, les données recueillies demeurent minces et la datation comme la fonction de cet enclos n’ont donc pu être déterminées. On note déjà l’absence totale de mobilier dans les prospections pédestres comme dans les terres décapées mais aussi dans les sections de fossés qui ont fait l’objet de sondages. Aucun indice ne permet également de préciser si l’espace interne de l’enclos a pu servir de lieu d’habitation, d’aire de travail ou de quelconque espace d’activité (absence de trous de calage de poteau, de fosses ou autres structures excavées).

Les tranchées 14, 16, 16 bis et 17 ont permis de reconnaître trois fossés jointifs dont la divergence progressive vers le nord-ouest, telle qu’envisagée à partir du relevé aérien, s’est elle aussi confirmée. Seul le retour supposé de l’enclos sud, dont le fossé aurait dû être reconnu dans la tranchée 13 d’après le relevé aérien, n’a pas été identifié. Cela peut sans doute s’expliquer, à quelques mètre près, par un problème de redressement de la photo occasionnant un décalage du relevé avec la réalité. Quoi qu’il en soit, l’hypothèse de deux enclos accolés envisagée sur la base du document semble se confirmer. Il demeure que ces fossés sont peu conséquents en termes de dimensions contrairement à ce que laissaient envisager la cartographie sur la base du relevé aérien. Le sondage de la tranchée 16 bis montrent des structures avec des ouvertures de 1m à 1,50 m et une profondeur conservée de 0,50 m à 0.70 m (fig. 6). Un petit fossé intermédiaire, extrêmement arasé, s’inscrit entre ces deux structures. Les remplissages montrent la sédimentation progressive de fossés qui ont fonctionné ouverts, avec les indices caractéristiques d’une hydromorphie en fond de structure.

Fig. 6 Tranchée 16bis, coupe stratigraphique dans l’ensemble de fossés attribués à l’enclos EA 22 003 0012 (© A. Desfonds).

1

233

54

6

terre végétaleF2 F3 F4

Tr 16bisS

N

1 - Sédiment limono-graveleux brun homogène avec quelques graviers.2 - Sédiment argilo-graveleux gris marbré d’orangé hydromorphe (oxydation ferrique).3 - Sédiment très argileux graveleux gris clair marbré d’orangé hydromorphe (oxydation ferrique).4 - Sédiment argilo-graveleux gris homogène hydromorphe (oxydation ferrique).5 - Sédiment argilo-graveleux gris marbré d’orangé hydromorphe (oxydation ferrique).6 - Sédiment très argileux graveleux gris clair marbré d’orangé hydromorphe (oxydation ferrique).


2

16bis

0Echelle : 1/50

1m

2

3

4

0Echelle : 1/500

5 10m

Tr 16bis

35II. Résultats

Fig. 7 Liaisons, éléments de chronologie, et liens avec le cadastre napoléonien ou les entités archéologiques repérées par prospection aérienne. (© A. Desfonds).

Selon toute vraisemblance, nous devons nous situer, pour cet ensemble d’enclos, dans une zone périphérique de l’occupation dont le développement principal doit se positionner de l’autre côté de la D107, vers le sud-est. L’absence de rejet de mobilier dans les comblements le laisse entendre. Se pose également la question, irrésolue, de la forme de l’enclos principal, dont l’ellipse très étroite demeure étonnante.

2 Conclusion générale

Peu denses, les vestiges archéologiques identifiés sur l’emprise du projet du lotissement de La Mégrais font appels à deux chronocultures distinctes et deux périodes indéterminées (fig. 7).

période gallo-romaine

période indéterminée

parcellaire "napoléonien"

écofact

2

0

Echelle : 1/2500

50 100m

À l’issue de l’intervention, il semble que l’Antiquité ne soit représentée que par un réseau de fossés parcellaires et une mare comblée participant probablement de la pars rustica de la villa située juste au sud, à tout le moins d’un espace agricole attenant. Si la quasi absence d’éléments mobiliers ne permet pas de préciser la datation, le diagnostic aura eu ici pour mérite de confirmer l’extension de ce domaine antique, la contemporanéité des deux indices ne semblant pas faire de doute.


La période Contemporaine est représentée par un réseau de fossés figuré sur le cadastre napoléonien de 1843, intégralement retrouvé au cours du diagnostic, qui montre un secteur de la commune dédié aux activités agricoles, où l’habitat est quasi absent à l’exception du lieu-dit le Presbytère à l’ouest.

Les deux périodes indéterminées, sans doute pas synchrones et s’inscrivant au moins pour l’une d’entre elles entre l’Antiquité et la période Contemporaine, se caractérisent quant à elles par des réseaux de fossés parcellaires résiduels, ceux de l’entité archéologique EA 22 003 0012, dessinant l’extrémité d’un enclos elliptique. Ce dernier pourrait être antérieur à l’occupation antique des lieux (protohistoire s. l.) mais l’état d’arasement des fossés et l’absence de mobilier interdissent toute précision. Si le diagnostic a donc bien confirmé l’existence de cet enclos jusqu’alors connu par la seule reconnaissance aérienne, il n’aura pas permis d’en évaluer l’intérêt et le contexte archéologique ni l’attribution chronologique.

Malgré l’identification des vestiges antiques liés à la villa de la Mégrais, leur faible densité et leur mauvais état de conservation, comme l’absence de mobilier significatif, ne devraient sans doute pas engager d’investigations archéologiques supplémentaires.

Bibliographie

Égal E., Le Goff É., Schroetter J-M., Hallégouët B., 2011 - Carte géologique de la France au 1/50000e, feuille Dinan (245), notice explicative, Orléans, BRGM, 196 p.

Hamon A.-L., 2015 - Aucaleuc et Quévert (Côtes-d’Armor - ZAC de Bel Air), Charbonnage et bas fourneaux, deux incinérations antiques, rapport de diagnostic archéologique, Inrap, SRA Bretagne, 63 p., 54 fig., annexes.

37II. Résultats

Liste des figures

Fig. 1 Plan des entités archéologiques connues dans l’environnement immédiat du diagnostic. En rouge, limite de l’emprise du diagnostic (© Carte archéologique du SRA Bretagne).

Fig. 2 Plan général du diagnostic archéologique, numérotation des tranchées et structures mises au jour (en gris) (© A. Desfonds).

Fig. 3 Localisation de l’emprise et des tranchées de diagnostic sur le plan cadastral napoléonien (1843, section B, feuille 1) (© A. Desfonds).

Fig. 4 Tranchée 16, coupe stratigraphique dans le fossé F6 attribué au parcellaire napoléonien (© A. Desfonds).

Fig. 5 Tranchée 1, coupe stratigraphique est-ouest dans la mare F2 attribuée à l’Antiquité (© A. Desfonds).

Fig. 6 Tranchée 16bis, coupe stratigraphique dans l’ensemble de fossés attribués à l’enclos EA 22 003 0012 (© A. Desfonds).

Fig. 7 Liaisons, éléments de chronologie, et liens avec le cadastre napoléonien ou les entités archéologiques repérées par prospection aérienne. (© A. Desfonds).

39III. Inventaires techniques 39

III - Inventaires techniques

41III. Inventaires techniques 41

Inventaire du mobilier

Céramique

Tr St US Catégorie Détermination NR Datation proposée

N° contenant

3 2 surface céramique fgt. panse commune claire 11 GR 1

4 5 surface céramique fgt. bord 2 GR 1

Inrap Grand-OuestDécembre 2017

ChronologieAntiquite romaine,Temps modernes.

Sujets et thèmes

Mobilier

Fossés.

Céramique.

Inrap Grand-Ouest 37 rue du Bignon CS 67737, 35577 Cesson-Sévigné cedex Tél. 02 23 36 00 40, [email protected]

Décembre 2017

Rap

port

fina

l d’o

péra

tion

Dia

gnos

tic a

rché

olog

ique

En préalable au projet de construction d’un lotissement à La Mégrais, sur la commune d’Aucaleuc, un diagnostic archéologique a été engagé sur la surface prescrite, soit environ 16500 m², sous la forme d’un maillage de tranchées. Enregistrés à la carte archéologique du SRA Bretagne, deux indices de sites se localisent dans l’environnement immédiat, une probable villa antique au sud et un réseau de fossés curvilignes non daté au sein même de la parcelle étudiée, tous deux repérés par prospection aérienne.

L’ouverture de 17 tranchées et fenêtres complémentaires ne permettra cepen-dant pas de confirmer une forte présence de vestiges, malgré une situation géographique favorable (orientation et nature des terrains, topographie domi-nante) et la présence de ses indices de sites. À l’image du parcellaire «napoléo-nien» dont le réseau de fossés témoigne de l’ancienne partition agraire, seuls quelques fossés de même nature semble participer du découpage la pars rustica de la villa gallo-romaine.





Stéphan Hinguant

Commune d’Aucaleuc (Côtes-d’Armor)


La Mégrais Lotissement «Le Castel...

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