La lettre du Sypemi #27

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Multitechnique, multiservice, facilities management

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LA LETTRE DU

MULTITECHNIQUE, MULTISERVICE, FACILITIES MANAGEMENT

JANVIER 2013 // 27

www.sypemi.com

FM ET RSE NATURELLEMENT COMPATIBLES ...

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Les Forums Matinaux du SYPEMI vous donnent les clés pour comprendre le Facilities Management

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e monde change, les entre-prises aussi. Les contraintes économiques, le défi de la performance énergétique

et l’augmentation de la demande en services nous conduisent à faire évoluer les meilleures pratiques, à va-loriser les innovations de nos filières et à rendre plus attractive encore une profession où technicité et sens du service se combinent pour offrir de belles perspectives d’évolution.

2013 ANNUS HORRIBILIS POUR L’ÉCONOMIE ?À l’aube de cette nouvelle année, ces impératifs sont plus que jamais à l’ordre du jour. Et nos entreprises en sont bien conscientes, elles anti-cipent une situation économique « difficile» en 2013. Sale temps pour l’économie, sale temps pour nos clients ? Les entreprises du Sypemi , dans toutes leurs diversités, seront là pour les accompagner dans leur recherche prioritaire de productivité et donc de compétitivité !

TOUJOURS PLUS DE PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE !En cette nouvelle année, un autre défi attend nos entreprises : le défi de la performance énergétique. Un défi qu’elles connaissent bien, elles y travaillent toutes au quotidien chez

leurs clients, auprès des utilisateurs! Pourquoi ? Parce que nous antici-pons une dérégulation siginficative du marché de l’énergie et une complexité accrue de la maitrise des consommations par des normes et obligations en pleine évolution ! Pour accompagner ses adhérents et leurs clients, le Sypemi a d’ailleurs publié un « Guide des indicateurs environnementaux d’exploitation ». Vous pouvez le consulter sur le site de l’organisation*.

Dans ce contexte, les profession-nels du FM rivalisent de créativité et d’innovations pour épauler leurs clients ! Au-delà de la compétence multitechnique, les entreprises jouent la carte du multiservices, afin de répondre aux demandes des clients… et surtout des clients de nos clients car, ne l’oublions pas, en 2013 plus encore, nos clients finaux sur des sites industriels ou bien tertiaire attendent un confort et une valeur d’usage maximales

Très belle et très chaleureuse année à toutes et à tous !

DENIS SZKOBEL

*www.sypemi.com

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L’externalisation doit se faire dans la stricte application de la jurispru-dence et dans le respect du Code du Travail. En cas d’infraction, l’entreprise prestataire et l’entre-prise cliente sont coresponsables et passibles de sanctions identiques. Pour un délit de marchandage, la peine maximale encourue peut aller jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende.L

É D I T O R I A L

Les Forums Matinaux du SYPEMI vous donnent les clés pour comprendre le Facilities Management

La lettre d’information du SYPEMI est éditée par le SYPEMI. directeur de la publication : Patrick de Beaurepaire. rédacteur en chef : Bruno Lannerée. conception, rédaction, réalisation, mise en page : Agence Fluide - 5 rue Saint Joseph 75002 Paris - www.fluide-com.fr. distribution : SYPEMI. crédit photo : SYPEMI, fotolia.

Le SYPEMI 28 rue de la Pépinière 75008 ParisTél. : 01 44 70 63 90 Fax : 01 44 70 63 99 E-mail : [email protected] Le SYPEMI est un des syndicats professionnels de FEDENE

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Le 29 novembre dernier, l’AFNOR et le SYPEMI orga-nisaient une conférence sur le déploiement des normes européennes de Facility Management dans les dif-férents pays membres du CEN (comité européen de normalisation). Cette confé-rence faisait suite à une réu-nion des experts du comité technique européen qui traite de ce sujet (TC 348). Une quarantaine de per-sonnes sont venues assis-ter aux présentations des experts venus de Grande-Bretagne, des Pays-Bas, de Suisse, de Norvège et de France.10 ans après les premières réflexions engagées, 7 normes ont été publiées portant notamment sur le vocabulaire, la contractuali-sation ou encore la mesure de la performance.

Synthèse

CONFÉRENCE AFNOR DU 29 NOVEMBRE « LES NORMES EUROPÉENNES, LEUR DIFFUSION, LEUR APPLICATION ; ÉCHANGE D’EXPÉRIENCES »

À L A U N E

A l’exception de la Norvège, particulièrement en avance sur le sujet, les experts euro-péens ont présenté un bilan laissant encore apparaitre une faible utilisation des normes dans les relations entre clients et fournisseurs, en particulier dans les ap-pels d’offres internationaux.En revanche, les normes sont très largement utili-sées dans l’enseignement, y compris en France, même si certains pays ne disposent pas encore de diplôme de l’enseignement supérieur dédié au Facility Manage-ment.En conclusion, les experts sont convenus que la prio-rité n’était plus de produire de nouvelles normes, mais de valoriser les normes existantes et de les faire connaitre des acteurs et du marché.

Focus

SAVE THE DATE !Et la date du 17 avril à noter soigneusement dès 9h30. Le Sypemi participera en effet à une conférence à l’occasion du salon Innovative Building sur le thème « Exploitation & Maintenance ». Associer le développement durable avec l’exploitation et la maintenance des bâtiments participe d’ s’avère être une équation gagnante pour l’utilisateur, le bailleur, et l’exploitant notamment en : augmentant la durée de vie du bâtiment, diminuant les consommations et l’impact environnemental et amélio-rant l’image de marque.

Intitulée « Vers une exploi-tation plus responsable », la conférence a pour am-bition de répondre aux questions suivantes : Com-ment impliquer les acteurs (exploitants, propriétaires, occupants) sur des objectifs environnementaux) ? Quels sont les indicateurs de l’exploitation responsable ? Quelle place donner à la mesure dans un programme d’amélioration. Quelles sont

les actions prioritaires, pour quelles contributions aux économies d’énergie et à la diminution de l’empreinte environnementale du bâti-ment ? Comment conci-lier optimisation des coûts d’exploitations, valorisation immobilière et confort des usagers ?

Un événement dans l’évé-nement présidé par Anne-Sophie Pérrissin-Fabert, directrice de l’association HQE, déléguée générale de France GBC (membre de l’organisation internatio-nale World Green Building Council). Avec des repré-sentants de Certivea, des utilisateurs… et du Sypemi !

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Le guide de l’ORSE des organismes d’analyse socié-tale dresse un panorama de l’ensemble des orga-nismes dont l’activité porte ou s’étend à l’analyse et à la notation extra financière des entreprises.

L’objectif de ce guide, qui présente une trentaine d’or-ganismes dans le monde, est d’aider les entreprises et investisseurs à mieux identifier et sélectionner ces agences en leur donnant l’ensemble des informations tant sur leurs méthodolo-gies que sur leurs structures.

Ce guide met en lumière la question du modèle écono-mique de ces organismes et de leur gouvernance. Doivent-ils se tourner vers le monde de la notation financière ou au contraire doivent-ils garder leurs spé-cificités pour apporter aux investisseurs un regard tout particulier sur les risques sociaux, environnemen-taux et sociétaux (droits de

RSE

QUEL AVENIR POUR LE MARCHÉ DE LA NOTATION SOCIÉTALE DES ENTREPRISES ?

l’homme, corruption,…) ?Pour Daniel Lebègue, il est encore trop tôt pour se pro-noncer. La question de la pérennité des organismes d’analyse sociétale ne peut être dissociée des initiatives internationales de carac-tère obligatoire (projet de l’Union Européenne d’une directive sur la RSE) ou vo-lontaire (lignes directrices du Global Reporting Initia-tive) visant à standardiser la communication des entre-prises autour des enjeux de développement durable.http://www.orse.org

Plusieurs approches peuvent être retenues pour l’analyse des consommations et des ratios calculés :- Analyse en valeurs dis-crètes : comparaison des ratios de consommation sur des périodes successives (par exemple au mois le mois). Cette approche per-met d’identifier les évolu-tions (en + ou en -) sur une période resserrée.- Analyse en valeurs cumu-lées : comparaison des consommations cumulées sur une longue période (an-née). Cette approche permet d’identifier les tendances et de juger de l’efficacité des plans d’actions.- Analyse comparée : compa-

Indicateur

ANALYSE DES INDICATEURS ENVIRONNEMENTAUX

raison des ratios de produc-tion en valeurs discrètes ou en valeurs cumulées par rap-port à la même période de l’année précédente. Cette approche permet d’analyser les évolutions d’une année sur l’autre. Il convient cepen-dant de corriger les données des paramètres influant (ratio d’occupation, temps d’occu-pation…).- Analyse inter-sites ou bench-marking : certains comptages, identiques sur chaque site, peuvent servir pour compa-rer les ratios entre eux. Plus le nombre de sites est impor-tant plus l’analyse sera pré-cise et permettra le transfert des bonnes pratiques entre les sites.

Disposer de données objectives pour suivre, analyser, maîtri-ser et comparer les consommations d’énergie, tels sont les objectifs des indicateurs présentés dans le « Guide des indi-cateurs environnementaux d’exploitation » rédigé et publié par le Sypemi. Focus sur l’analyse des données.

À SUIVRE…En 2013, les Rencontres Annuelles Génie des Lieux seront animées par Xavier Baron, sociologue, professeur associé à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, consul-tant expert RH. Le fil conducteur de cette nouvelle session est « les évolutions des comportements des salariés face aux enjeux sociétaux et aux opportunités technologiques. »Les ateliers sont ouverts à tout maître d’ouvrage (représen-tant de la Direction Générale ou des services RH, Immobilier, Achats, Services Généraux).Pour s’inscrire, une seule adresse : [email protected]

À NOTERChangement d’identité… pour Exprimm… qui devient « Bouygues Énergies Services » à partir du 1er février.

C’EST VOTÉ !L’ARRÊTÉ DU 25 JANVIER 2013 RELATIF À L’ÉCLAIRAGE NOCTURNE DES BÂTIMENTS NON RÉSIDENTIELS AFIN DE LIMITER LES NUISANCES LUMINEUSES ET LES CONSOMMATIONS D’ÉNERGIE

Cet arrêté restreint l’éclairage des commerces et des bureaux la nuit, à partir du 1er juillet 2013. Plusieurs types de dérogations sont en prévus, notamment dans «les zones touristiques d’affluence exceptionnelle ou d’animation culturelle permanente»

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FM ET RSE NATURELLEMENT COMPATIBLES ...

Le 16 novembre dernier, le Sypemi et l’Institut Esprit Service organisaient une table ronde. Le thème : le facilities management porteur de la responsabilité sociétale et du développement durable. Synthèse et analyse.

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Montrer, démontrer, prouver… Comment les acteurs du FM peuvent-ils et doivent-ils faire connaître et reconnaître leur action en tant qu’acteur de premier plan de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) à leurs clients ? Ces démarches sont-elles d’ailleurs avérées ? Débat et controverse entre clients et fournisseurs bien déterminés à démontrer leur efficacité et leurs résultats en la matière.

e FM est-il soluble dans la RSE (res-ponsabilité socié-

tale des entreprises) ? A priori oui si l’on s’en tient à la définition formulée par le ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie qui définit la RSE comme permettant d’associer logique écono-mique, responsabilité so-ciale et écoresponsabilité ; trois éléments qui sont éga-lement au cœur des préoc-cupations et des actions des entreprises de FM. Encore faut-il que clients et fournis-seurs s’entendent.

CE N’EST PAS QUE POUR FAIRE JOLI !Chez STMicroelectronics, la

RSE s’est construite avec le temps mais elle est ancrée dans la culture de l’entre-prise depuis son origine. « Ce n’est pas une vitrine pour faire beau sur un site web, ni pour avoir des bonnes notations, insiste Jean-Luc Estienne, directeur des ventes et du marketing. Cette culture anime chaque employé de la société. »En effet, la démarche trouve son fondement dans les années 90 avec le célèbre TQM (total quality manage-ment). Très vite, STM va au-delà de la qualité et élargit son champ d’action à l’envi-ronnement puis au domaine financier et au social. « Ces mutations successives ont généré quelques dilemmes

et quelques interrogations en interne, à savoir : com-ment peut-on satisfaire à la fois nos clients et les at-tentes de nos actionnaires à court terme ? » ajoute Jean-Luc Estienne rappe-lant ainsi que la contrainte du « faire mieux pour moins cher » n’est pas spécifique au secteur du Facility Mana-gement.

Mais les FMeurs sont-ils aujourd’hui en capacité de relever les défis inhérents à la RSE tout en accroissant leur productivité ?Oui, si l’on en croit l’expé-rience relatée par Luc Min-guet, directeur des achats de Michelin, un groupe « équipé » d’une charte per-

formance et responsabilité depuis 2000. Elle s’appuie sur trois principes-clés, les 3R (reduce, reuse, recycle) et s’applique à tous les champs du FM : l’énergie, l’éco-matériel, le transport, le condioning, le packaging, tous les consommables, le recyclage qui prend de plus en plus d’importance (en particulier la revalorisation des produits et l’utilisation de nos déchets) ainsi que l’aspect humain. « Ce que l’on demande à nos sous-traitants, c’est de travailler dans cet état d’esprit de FM, explique Luc Minguet. On ne se pose pas la question de savoir si c’est plus cher ou moins cher lorsque l’on de-mande à changer les filtres

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LE FACILITIES MANAGEMENT PORTEUR DE LA RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE

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à air plus souvent pour dimi-nuer la consommation des moteurs, par exemple. Dans nos trois grands domaines (des matières premières, achats industriels et ser-vices), nous suivons 100/120 actions en permanence qui sont réalisées dans le cadre du FM et qui vont dans cette direction. Ca va de la formation des femmes en Inde pour qu’elles puissent utiliser des chariots éléva-teurs à la mise en place de bouchons d’oreilles dans nos usines jusqu’à changer les ampoules pour réduire la consommation d’énergie. C’est une vaste palette d’ac-tions qui ne s’opposent pas du tout. »

Imaginer de nouvelles offresCertes, les clients publics comme privés, sont en quête de flexibilité, de dimi-nution des coûts, d’accrois-sement de productivité. Une recherche qui n’implique pas une opposition formelle aux démarches de progrès et de développement des entreprises de FM. C’est en tout cas le constat formulé par Christian Monnier, direc-teur délégué de Cofely : « je crois que notre préoccupa-tion doit être la recherche du niveau de services atten-du par nos clients. Chercher simplement à diminuer les coûts sans définir les objec-tifs, ni les priorités, ni les enjeux, ce n’est pas la peine, c’est stérile. Travaillons

d’abord sur les attentes ! » La solution : « l’innovation » répondent de conserve les intervenants.

« L’innovation permet en effet de réduire les coûts, confirme Jean-Luc Estienne. Il ne s’agit pas de baisser les salaires ou de réduire la qualité des prestations. Une démarche innovante va ap-porter de la valeur ajoutée, améliorer l’efficacité des services, sans compromettre l’éthique, le respect du per-sonnel, etc. »

Une valeur ajoutée recher-chée et valorisée par Francis Le Gallou, sous-directeur de l’organisation et du fonc-tionnement de la direction

de l’administration péniten-tiaire (ministère de la justice) qui fait vivre une expérience particulière à ses prestataires de FM… en prison ! Une expérience unique puisque l’entreprise de FM doit vivre et travailler avec une popu-lation fragilisée que l’admi-nistration pénitentiaire vise à réintégrer dans la société. « Ce contexte particulier im-plique notre partenaire bien au-delà de la simple rela-tion contractuelle, explique Francis Le Gallou. L’entre-prise assume un engage-ment sociétal fort parce qu’elle travaille en perma-nence pour et avec des personnes détenues qu’elle intègre dans ses équipes de travail. Les détenus sont

26 000La norme ISO 26000 sur la responsabilité sociétale des organisations (1er nov. 2010) précise l’intégration des normes de responsabilité sociétale, de gouver-nance et d’éthique d’une manière plus élargie. Il ne s’agit pas d’une norme certifiable mais d’un guide de lignes directrices proposé aux entreprises et organi-sations. Afin de guider le dialogue avec les parties prenantes, les rédacteurs ont découpé la norme et les lignes directrices en 7 chapitres. www.iso.org

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employés pour réaliser des tâches simples la plupart du temps (nettoyage, petits travaux liés à l’entretien du bâtiment, etc.) ; faire appel un détenu, ce n’est pas uni-quement l’employer ; c’est aussi l’encadrer et essayer de faciliter sa réinsertion ; un savoir-faire particulier que nos prestataires de FM ont parfaitement assimilé. En ce sens, l’entreprise de FM joue un rôle crucial aux côtés de l’administration pénitentiaire car en cas de défaillance, c’est tout le système qui se trouve com-promis. » Un bel exemple

de créativité et d’adaptabi-lité au service du client… et de l’implication sociale des entreprises de FM.

UN RÔLE SOCIAL INTRIN-SÈQUE ET HISTORIQUEDenis Szkobel, président du SYPEMI, le rappelle : « Le FM est un métier de proxi-mité : ce sont des hommes et des femmes qui partout dans les territoires, dans les industries, dans les im-meubles tertiaires, délivrent des services. Quelle que soit leur taille, les entreprises de FM ont aussi une probléma-tique ou une démarche RSE

et ce, depuis longtemps. L’illustration la plus incon-testable étant la reprise de personnel dans le cadre de transfert d’activité de net-toyage ».La « reprise de personnel » constitue en effet histori-quement et juridiquement l’un des piliers du FM. Les entreprises de FM jouent également un rôle en ma-tière d’égalité des chances. « Nos entreprises emploient 6 à 10% de personnels han-dicapés et permettent à de nombreuses personnes reprises de commencer une nouvelle carrière avec

LES FMEURS SONT-ILS AUJOURD’HUI EN CAPACITÉ DE RELEVER LES DÉFIS INHÉRENTS À LA RSE TOUT EN ACCROISSANT LEUR PRODUCTIVITÉ ?

RSE : QU’EN-TEND-ON EXACTE-MENT ?La responsabilité socié-tale des entreprises (RSE) est la contribution des entreprises aux enjeux du développement durable. La démarche consiste pour les entreprises à prendre en compte les impacts sociaux et environnementaux de leur activité pour adopter les meilleures pratiques possibles et contribuer ainsi à l’amélioration de la société et à la protection de l’environnement. La RSE permet d’associer logique économique, responsabilité sociale et écoresponsabilité.

Source : ministère de l’écologie, du dévelop-pement durable et de l’énergie

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de nouvelles perspectives professionnelles », ajoute Christian Monnier. Et ce n’est pas tout. Conscient de son rôle, « le SYPEMI a décidé de créer un Cam-pus qui permettra, dans plusieurs régions, de créer de nouvelles filières et ainsi attirer des personnes en recherche d’emploi vers les métiers du FM, informe Denis Szkobel. Car nous avons cette chance, dans un marché économique tendu, de travailler dans un secteur en pleine croissance et en recherche permanente de nouveaux talents ». Accords avec l’association des para-lysés de France, avec des entreprises adaptées, enga-gement en matière d’em-

ploi de personnes ayant un handicap… les acteurs du FM multiplient les initiatives pour faciliter l’emploi de tous. « L’insertion sociale et sociétale est au cœur de nos priorités, insiste Denis Szko-bel. Certaines entreprises de FM ont même créé leur propre entreprise adaptée pour faciliter l’intégration professionnelle des per-sonnes ayant un handicap et leur proposer des perspec-tives d’évolution. »

NATURELLEMENT ÉCORESPONSABLESocial, mais pas seulement. L’écoresponsabilité joue un rôle fondamental et consti-tue sans aucun doute l’un des axes les plus visibles et

les plus connus des entre-prises de FM en matière de RSE.Un axe sur lequel s’appuie Christian Monnier pour défendre son approche : la recherche d’un prix bas ne serait pas incompatible avec une démarche de RSE ? Nullement pour le direc-teur délégué de Cofely qui considère la démarche RSE comme une source d’écono-mie : « Je citerai notamment la contribution sensible des entreprises de FM aux éco-nomies d’énergie ; chez Cofely, nous constatons une diminution de 10 à 30% de la facture énergétique de nos clients ».À bon entendeur…

FM ET PME : UN DÉBAT, DES PERS-PECTIVES…Le FM et les PME, c’est une longue histoire. Qu’en est-il de cette rela-tion à l’aune de la RSE ? Pour certains, le FM ne peut être porteur d’une responsabilité sociétale que s’il permet de d’asso-cier les PME au service rendu. Il s’agit (pour les clients publics) de faciliter l’accès des PME à la commande publique. Côté privée, force est de constater que les acteurs du FM permettent à des petites entreprises locales d’accéder à des marchés à travers des contrats de sous-traitance établis en bonne et due forme.

Mais lorsque l’on évoque FM et PME, il faut aussi penser aux entreprises de FM… qui sont elles-mêmes des PME. Une réalité qui est loin d’être une évidence pour les clients qui ont tendance à percevoir le marché du FM comme un marché regroupant uniquement des multinationales. Une idée reçue que le Sypemi s’attache et s’attachera à combattre.

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À L ’ A F F I C H E

Je vous parle d’un temps… ». Il y a 30 ans, les fonctions dites « supports » de

l’entreprise étaient assurées par le personnel interne de l’entreprise. Mais les temps changent. Les modèles éco-nomiques et sociaux aussi. « Pour répondre aux défis d’un environnement de plus en plus complexe et concur-rentiel, les entreprises ont peu à peu cherché à confier ces missions à des parte-naires spécialisés » confir-ment les auteurs.

EXTERNALISATION ET FM : ÉMERGENCES PARALLÈLESApparu en France au milieu des années 1980, le Facilities Management est un terme qui a d’abord été utilisé pour qualifier les opérations d’externalisation de l’infor-matique des entreprises. Ce n’est que vers le début des années 2000 que l’informa-tique lui a préféré le terme «infogérance». Cependant, le terme «Facilities Manage-ment» recouvrait bien aux États-Unis et en Angleterre depuis les années 1960 la notion de «facilities» mises à la disposition de l’entre-prise (en interne ou en sous-

traitance) pour exercer son cœur de métier. Et cette définition est tout à fait proche de celle des services généraux des entreprises en France, récemment rebap-tisés « environnement de travail ».

UNE GÉNÉRALISATION – PRESQUE – TOTALEMutatis mutandis, de quelques métiers particu-liers (nettoyage, espaces verts, restauration, etc.), l’externalisation s’est peu à peu banalisée. « Lors d’une enquête menée en 2012, précise l’Arseg, nous avons constaté que seules 3% des entreprises interrogées fonctionnent encore exclu-sivement avec du personnel interne pour gérer l’environ-nement de travail. »Une externalisation qui concerne des activités plus ou moins éloignées du cœur de métier de l’entreprise. Comme l’indique le guide, d’après une étude réalisée par Ernst&Young, la fonc-tion services généraux est celle qui est la plus sujette à l’externalisation ; 76% des organisations interrogées déclarant externaliser au moins une fonction liée aux services généraux.

VERS UNE EXTERNALISA-TION TOTALE DES SERVICES GÉNÉRAUX ?C’est la question posée dans la première partie du guide. En effet, force est de constater que la recherche

de synergies et de rationa-lisation incitent les entre-prises à mutualiser leurs prestations de support. En France, de plus en plus d’appels d’offres pour des contrats de FM incluent en

«

Connaître et maîtriser les bonnes pratiques pour externaliser l’environnement de travail, c’est l’objet de ce guide concocté par l’Arseg et le Sypemi. Un ouvrage en phase avec son époque qui non seulement informe mais qui recueille également des témoignages et des retours d’expérience de clients et de FMeurs. Mise en bouche…

UN GUIDE DE BONNES PRATIQUES DESTINÉ AUX CLIENTS ET COÉDITÉ PAR L’ARSEG ET LE SYPEMI

EXTERNALISATION

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plus des lots techniques et de services un lot de pilo-tage. Certaines entreprises déjà matures sur le sujet de l’externalisation souhaitent ainsi se libérer de la fonction de pilotage opérationnel (gestion des contrats, repor-ting, suivi de performance, etc.) pour ne conserver que la dimension stratégique du pilotage (gestion des baux, stratégie immobilière, opti-misation des surfaces, pros-pective, etc.).Néanmoins, selon l’Arseg, l’externalisation de type « global FM » ou « total FM »

reste en France un marché relativement restreint. Dans une étude menée en 2008, l’association évaluait à envi-ron 7% la part des entre-prises qui avaient confié dans le cadre d’un contrat global la gestion de leurs activités de services géné-raux à un prestataire unique. Aujourd’hui, et selon les interlocuteurs interrogés, il semble que cette propor-tion oscille entre 8 et 10%.

A LA MODE ANGLO-SAXONNELes contraintes budgétaires

couplées à l’importance des dépenses engagées par l’environnement de travail, conduisent néanmoins un nombre croissant d’entre-prises à se pencher sur ce modèle d’externalisation. De nombreux groupes d’ori-gine anglo-saxonne mettent notamment en place des politiques de rationalisa-tion des contrats de FM à l’échelle mondiale.Des quelques pionniers du secteur informatique comme Cisco ou IBM au début des années 2000, le « total FM » s’est orienté

vers d’autres secteurs d’acti-vités. Ainsi, Shell, Thalès, Philips, IMS Health et plus récemment The Royal Bank of Scotland, Renault-Nissan, BASF ou la Société Géné-rale ont à un unique interlo-cuteur leurs prestations de services à l’immeuble et aux collaborateurs.

Le Facilities management a pour vocation d’organiser et de mettre en œuvre les moyens permettant d’assurer à l’entre-prise une ressource cohérente, globale et adéquate pour traiter l’ensemble des problèmes de fonctionnement qui ne concernent pas son cœur de métier.On retrouve dans le Facilities management les mêmes métiers que dans le secteur immobilier classique :- la maitrise d’ouvrage qui définit, identifie et quantifie les besoins de l’entreprise et de son personnel en matière de services généraux. C’est souvent la responsabilité du directeur des services généraux.- la maitrise d’œuvre, qui établit une formulation écrite et méthodologique (des cahiers des charges), des solutions qui doivent satisfaire les besoins identifiés par la maitrise d’ouvrage. C’est un travail souvent réalisé par des bureaux d’études spécialisés dans chacun des domaines de responsa-bilités des services généraux dès lors que le dossier comporte un volet technique nécessitant le recours à un spécialiste.- l’exécution lot par lot ou en entreprise générale des presta-tions qui assurent concrètement et au quotidien la satisfaction des besoins de l’entreprise et de son personnel. C’est une prestation qui peut être réalisée en interne ou confiée à une entreprise extérieure dans le cadre d’un contrat de sous-traitance.

QU’EST-CE QUE LE FACILITIES MANAGEMENT ?LA DÉFINITION DU SYPEMI

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A G E N D A

Le MIPIM réunit les acteurs les plus influents de tous les secteurs de l’immobilier professionnel – bureaux, résidentiel, commerces, santé, sport, logistique – offrant un accès inégalé aux plus grands projets de développement immo-biliers et aux sources de capitaux à l’international.La Turquie sera à l’honneur de cette nouvelle édition. Selon Gyo-der (The Association of Real Estate Investment Companies, Turquie), les sociétés d’investissement immobilier turques ambitionnent d’attirer dix milliards de dollars d’investissement étrangers immo-biliers par an.

Pour en savoir plus : www.mipim.com

12-15 MARS

MIPIM, LE MARCHÉ INTERNATIONAL DES PROFESSIONNELS DE L’IMMOBILIERPalais des festivals, Cannes Comme chaque année, le minis-

tère de l’Écologie, du Dévelop-pement durable et de l’Énergie vous donne rendez-vous pour la Semaine du développement durable, du 1er au 7 avril !En 2013, la SDD portera sur la tran-sition énergétique, en phase avec le débat porté par le ministère.Collectivités, associations, entre-prises, administrations, établisse-ments scolaires…c’est l’occasion idéale de présenter les actions ou manifestations en faveur de cette thématique. Les candidats pour-ront ainsi : - sensibiliser le grand public aux enjeux de la transition énergétique- apporter des solutions concrètes pour agir- inciter chacun à adopter des comportements responsablesAu-delà de la transition énergé-tique, l’appel à projets est ouvert à toutes les thématiques : énergie, consommation, emplois verts / for-mations développement durable, ville durable, déchets, habitat, transports, biodiversité, alimenta-tion, eau, tourisme / loisirs, sport, responsabilité sociétale des entre-prises, etc.La clôture des inscriptions s’effec-tuera vendredi 15 mars 2013 à 18h.Pour participer ou tout simplement pour obtenir plus d’informations, rendez-vous sur le site www.agissons.developpement-durable.gouv.fr

1-7 AVRIL

SEMAINE DU DÉVELOPPEMENT DURABLEDans toute la France…

Du 16 au 18 avril 2013 dans le pavillon 4 de la Porte de Versailles, 4 événements se tiendront :1. Services entreprises expo, le salon des directeurs de l’environ-nement de travail et des achats pour les services aux entreprises. Services Entreprises Expo et son complément incontournable, Bureaux Expo, le salon de l’amé-nagement des espaces de travail, proposent une mise en lumière des services et équipements de l’environnement de travail de l’entreprise et de leur incontes-table valeur ajoutée. En 2013, Services Entreprises Expo a pour vocation de présenter les dernières nouveautés en matière de services aux collaborateurs. 2. Les Assises de l’environnement de travail, l’événement des pro-fessionnels de l’environnement de travail.3. Les Assises des achats hors production, l’événement des professionnels des achats hors production.4. Tenue conjointe avec Innovative Building, le salon professionnel du bâtiment innovant, perfor-mant, intelligent et durable. Des bâtiments intelligents et durables coûtent moins chers à gérer, utilisent moins d’énergie, moins d’eau, moins de matériaux, ont un impact environnemental moindre, une durée de vie plus longue, et procurent un environnement de vie ou de travail plus sain et plus agréable. Ils se valorisent dans le temps avec l’augmentation des prix de l’énergie et des exigences environnementales.

DU 16 AU 18 AVRIL

SEMAINE DE L’ENVIRONNEMENT DE TRAVAILPorte de Versailles, Paris

Unique, le World FM Day a été lancé par Global FM afin de souli-gner l’importance de la profession de FMeur.L’objectif de ce rendez-vous annuel est de faire connaître le FM à tra-vers le monde.Pour tout savoir sur cette journée : www.globalfm.org

27 JUIN

WORLD FM DAYPartout dans le monde…

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Le guide de bonnes

pratiques

À PARAÎTRE

Édité par

Externatisation

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Page 16: La lettre du Sypemi #27

LA LETTRE DU16 |

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Le SYPEMI, Syndicat Professionnel des Entreprises de Multiservice Immobilier et de Facilites Mana-gement, regroupe les entreprises exerçant les activités liées aux services, à la maintenance, à la gestion technique et administrative d’ensembles immobiliers. Le SYPEMI regroupe 20 entreprises qui gèrent 20 millions de m² et représentent 20 000 salariés.