LA LETTRE DE L ACTIONNAIRE - Société GénéraleLA LETTRE DE L’ACTIONNAIRE N°71 | AOÛT 200 9...

8
LA LETTRE DE LACTIONNAIRE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE N°71 | AOÛT 2009 Cher actionnaire, La récession que traverse l’économie mondiale est la plus brutale et la plus profonde depuis la Seconde Guerre mondiale. Toutefois, et malgré une conjoncture économique toujours difficile au deuxième trimestre – contraction de l'investissement, dégradation du marché du travail – certains signaux semblent montrer qu'une stabilisation de l'activité économique pourrait intervenir à la fin de l'année 2009. De même, et bien que les perspectives demeurent incertaines, les investisseurs ont fait preuve, au cours du trimestre, d'une moindre aversion au risque qu'au cours des deux trimestres précédents, comme en témoigne le rebond des marchés actions. Dans le contexte économique actuel, le Groupe affiche sur le trimestre une bonne résistance de ses activités de Banque de Détail et une excellente performance de sa Banque de Financement et d’Investissement. Ces performances sont malheureusement occultées par des éléments négatifs de valorisation comptable. Au total, les revenus du Groupe affichent une progression de + 2,4 % ; hors éléments non récurrents la hausse est de 13,5 %. L’évolution des frais de gestion reflète à la fois notre volonté de maîtrise de l’ensemble des dépenses du Groupe, les actions de restructuration mises en œuvre au sein de Société Générale, ainsi que la stratégie de développements commerciaux ciblés sur des secteurs à potentiel. Après une forte augmentation de la charge du risque au 1 er trimestre 2009, reflet de la détérioration générale de la conjoncture économique, le Groupe affiche par Frédéric Oudéa, Président-Directeur général ÉDITORIAL © Réa lire la suite page 2 2 RÉSULTATS Résultats du deuxième trimestre 2009 4 REPÈRES Vie de l'action Bilan de l'Assemblée générale du 6 juillet 2009 5 STRATEGIE SG CIB : le projet Evolution prépare l'après-crise 6 CONJONCTURE Rebond des matières premières : spéculation ou indicateur avancé de l’économie ? 8 INNOVATIONS ET RSE SG Private Banking France crée la « Fondation 29 Haussmann » SOMMAIRE CHIFFRES CLÉS 2 e trimestre 2009 – Réévaluation des passifs financiers : -0,5 Md EUR – Dégradation de la valorisation des actifs à risque : - 0,4 Md EUR RÉSULTAT NET PART DU GROUPE +309 M EUR RÉSULTAT NET PART DU GROUPE +31 M EUR SOLIDITÉ FINANCIÈRE CONSOLIDÉE RATIO TIER ONE (BÂLE II) : 9,5% dont 7,3% de Core Tier One + 0 800 850 820 (appel gratuit depuis un poste fixe en France) www.societegenerale.com [email protected] Société Générale DEVL/INV Relations actionnaires individuels 75 886 Paris cedex 18 REVENUS DU GROUPE (HORS ÉLÉMENTS NON RÉCURRENTS) +13,5% vs T2-08 ELÉMENTS NON RÉCURRENTS - 1,7 Md EUR dont – Effet du Marked to Market des CDS : -0,8MdEUR 1 er semestre 2009

Transcript of LA LETTRE DE L ACTIONNAIRE - Société GénéraleLA LETTRE DE L’ACTIONNAIRE N°71 | AOÛT 200 9...

Page 1: LA LETTRE DE L ACTIONNAIRE - Société GénéraleLA LETTRE DE L’ACTIONNAIRE N°71 | AOÛT 200 9 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE Cher actionnaire, La récession que traverse l’économie mondiale

LA LETTRE DE L’ACTIONNAIRE

SOCIÉTÉ GÉNÉRALEN°71 | A OÛ T 2009

Cher actionnaire,

La récession quetraverse l’économiemondiale est la plusbrutale et la plusprofonde depuis la Seconde Guerremondiale.

Toutefois, et malgré une conjonctureéconomique toujours difficile au deuxième trimestre – contraction de l'investissement, dégradation du marché du travail – certains signaux semblent montrerqu'une stabilisation de l'activité économiquepourrait intervenir à la fin de l'année 2009.

De même, et bien que les perspectivesdemeurent incertaines, les investisseurs ont fait preuve, au cours du trimestre, d'unemoindre aversion au risque qu'au cours des deux trimestres précédents, comme entémoigne le rebond des marchés actions.

Dans le contexte économique actuel, le Groupeaffiche sur le trimestre une bonne résistance de ses activités de Banque de Détail et uneexcellente performance de sa Banque de Financement et d’Investissement. Ces performances sont malheureusementoccultées par des éléments négatifs devalorisation comptable. Au total, les revenus du Groupe affichent une progression de +2,4%; hors éléments non récurrents la hausse est de 13,5%.

L’évolution des frais de gestion reflète à la foisnotre volonté de maîtrise de l’ensemble des dépenses du Groupe, les actions de restructuration mises en œuvre au sein de Société Générale, ainsi que la stratégie de développements commerciaux ciblés sur des secteurs à potentiel.

Après une forte augmentation de la charge du risque au 1er trimestre 2009, reflet de ladétérioration générale de la conjonctureéconomique, le Groupe affiche

par Frédéric Oudéa, Président-Directeur général

ÉDITORIAL

© Réa

lire la suite page 2

2 RÉSULTATSRésultats du deuxièmetrimestre 2009

4 REPÈRES• Vie de l'action • Bilan de l'Assembléegénérale du 6 juillet 2009

5 STRATEGIESG CIB: le projet Evolutionprépare l'après-crise

6 CONJONCTURERebond des matièrespremières : spéculation ou indicateur avancé de l’économie?

8 INNOVATIONS ET RSESG Private Banking France crée la «Fondation29 Haussmann»

SOMMAIRE

CHIFFRESCLÉS 2e trimestre 2009

– Réévaluation des passifs financiers : -0,5Md EUR– Dégradation de la valorisation des actifs à risque : -0,4 Md EUR

RÉSULTAT NET PART DU GROUPE

+309MEUR

RÉSULTAT NET PART DU GROUPE

+31MEUR

SOLIDITÉ FINANCIÈRE CONSOLIDÉERATIO TIER ONE (BÂLE II) :

9,5% dont 7,3% de Core Tier One

+0 800 850 820

(appel gratuit depuis un poste fixe en France)

www.societegenerale.com [email protected] Société Générale DEVL/INVRelations actionnaires individuels

75 886 Paris cedex 18

REVENUS DU GROUPE (HORS ÉLÉMENTSNON RÉCURRENTS)

+13,5% vs T2-08

ELÉMENTS NON RÉCURRENTS

- 1,7 Md EUR dont– Effet du Marked to Market des CDS: -0,8MdEUR

1er semestre 2009

Page 2: LA LETTRE DE L ACTIONNAIRE - Société GénéraleLA LETTRE DE L’ACTIONNAIRE N°71 | AOÛT 200 9 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE Cher actionnaire, La récession que traverse l’économie mondiale

Face à un environnement économiqueresté difficile, les réseaux France ont misen œuvre une politique active de collectedes dépôts et d’accompagnement de leurclientèle d’entreprises qui s’est traduitepar des niveaux d’activité soutenus ainsique des résultats et des parts de marchéen progression, démontrant leur soliditéen période de crise.

Sur le marché des particuliers les dépôtsbilantiels progressent de +1,5% (vs T2-08), tirés par l’épargne à régime spécial(Livret A, épargne-logement). En assu-rance-vie les encours sont en légère pro-gression (+0,5%): la part investie en unitésde compte (22% vs 18% au T2-08) aamorcé un rebond dans un contexte demarchés boursiers moins volatils et debaisse des taux. En matière de crédits,l’atonie du marché immobilier et l’aversiondes ménages à s’endetter dans uncontexte d’incertitude économique forteet de montée rapide du chômage pèsentsur le niveau d’activité. L’engagementcontinu des Réseaux France auprès deleurs clients permet néanmoins de maintenirune progression de +3,7% vs T2-08 desencours de crédits aux particuliers.Sur le marché des clientèles commer-ciales les dépôts bilantiels s’accroissent

2

RÉSULTATS

ÉDITORIAL- Suite -

sur le 2e trimestre 2009 une charge du risque en baisse, à -1,1 MdEUR,traduisant l’absence de dégradation de son portefeuille par rapport au 1er trimestre.

Le succès obtenu par le paiement dudividende sous forme d’actions, rétablicette année, dont l’offre a été souscrite àprès de 68%, témoigne de votre soutienet de votre confiance dans la stratégie de Société Générale. Il contribue ainsi au renforcement de nos fonds propres.

La qualité du portefeuille d'activités de Société Générale et son haut niveaude solvabilité permettent au Grouped'absorber les effets de la crise, tout en profitant du retrait de certains de sesconcurrents pour renforcer ses fonds de commerce, et d’augmenter ses partsde marché de façon sélective. Le Groupe poursuit par ailleurs de manière volontariste son adaptationstructurelle pour se préparer au futurenvironnement bancaire. Il se donne ainsi les moyens de renoueravec une croissance rentable ens'appuyant sur :- le développement de ses fonds de commerce en Banque de Détail en France et à l’étranger, par croissanceorganique ou externe en fonction des opportunités,- la croissance de ses parts de marchéen Banque de Financement et d’Investissement,- l’adaptation rapide des métiers les plusaffectés par la crise (Banque de Détail en Russie, Services financiers),- la conclusion d’un partenariatstratégique en Gestion d’Actifs, - et enfin, la recherche permanente etl’intensification des synergies de revenuset de ressources au sein du Groupe.

Soyez assuré, cher actionnaire, que siSociété Générale a su poursuivre de manière volontariste son adaptationstructurelle, elle saura de même tirer le meilleur parti des opportunités que vaoffrir la sortie de crise.

Je vous remercie de votre confiance.

Frédéric Oudéa, Président-Directeur général

Les résultats du deuxièm Fort d’une structurefinancière solide (ratio TierOne Bâle II de 9,5%) et soucieux de préparerl’avenir, Société Générale se concentre sur laconsolidation de ses partsde marché, la maîtrise des risques et larestructuration des métiersles plus sévèrement affectés par la crise.

de 19,9% sur un an, grâce au lancementde nouvelles offres adaptées aux conditionsde marché actuelles. Concernant les cré-dits, le dynamisme commercial desRéseaux permet d’afficher une croissanceglobale des encours de +3,7%.

Ils affichent globalement une bonne résis-tance malgré le ralentissement écono-mique, grâce à l’ajustement de leurpolitique de développement : actions defidélisation de la clientèle, primauté accor-dée à la collecte des dépôts, offre produitsétendue et innovante.A mi-2009, et par rapport à fin 2008, leportefeuille de clients particuliers est enhausse (+83000 clients), les dépôts clien-tèle se sont accrus de +1,1%*, tandisque les encours de crédit se sont repliésde -2,3%*. Parallèlement, le Groupe aadapté au cours des 2 premiers trimestresson dispositif d’exploitation (ralentissementdu rythme d’extension du réseau, réductiondes effectifs).Au total, à l’exclusion de la Russie où lacrise se fait durement sentir, le Groupeenregistre des performances satisfaisantes.

Dans un environnement dégradé, la baissede la demande et l’ajustement de la poli-tique commerciale aux nouvelles conditionsde marché expliquent une baisse de laproduction dans l’ensemble des lignesmétiers. En Crédit à la consommationla production trimestrielle est en recul de-11,4%* sur un an, malgré le dynamismecommercial enregistré au Brésil (+48,7%*)et en République tchèque (+41,6%*). Enmatière de Financements et servicesdestinés aux entreprises, la tendanceest la même, avec une baisse de la pro-duction trimestrielle de SG EquipmentFinance de -19,1%* sur un an, qui reflètela politique de sélectivité accrue menéedepuis fin 2008. En Location longue

RéseauxFrance

Servicesfinanciers

Réseauxinternationaux

Page 3: LA LETTRE DE L ACTIONNAIRE - Société GénéraleLA LETTRE DE L’ACTIONNAIRE N°71 | AOÛT 200 9 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE Cher actionnaire, La récession que traverse l’économie mondiale

me trimestre 2009 durée et gestion de flotte de véhicules,ALD gère à fin juin un parc de 778100 véhi-cules (progression de +2,6%* sur un an,largement tirée par la France et l’Allemagne).Le métier poursuit ses mesures d'adap-tation dans un contexte de marché duvéhicule d'occasion toujours très affecté.

Gestions d’Actifs

et Services aux investisseurs

Gestion d’ActifsEn Gestion d’Actifs la décollecte s’estpoursuivie au T2-09 (-3,1 Md EUR net),observée principalement dans la gestionalternative. La gestion traditionnelle eststable, traduisant l’arbitrage réalisé parles clients des fonds monétaires(- 3,7Md EUR) vers les fonds obligataires(+ 3,7 Md EUR), la collecte actions s’éta-blissant à +0,3 Md EUR.

Banque privéeDans un environnement légèrement plusfavorable, la Banque privée enregistre unebonne activité commerciale: collecte nettede +1,3 Md EUR au T2-09, soit plus dudouble du T1-09, portant les actifs de laligne métier à 71MdEUR (+4,6% vs fin mars2009).

Services aux Investisseurs (SGSS),Courtage (Newedge) et Epargne en ligne (Boursorama)Le métier Services aux Investisseursde meu re pénalisé par la baisse des taux.Sur un an, les actifs en conservation

s’inscrivent en hausse de + 6,3% à2906 Md EUR, les actifs administrés recu-lant de -14,5% à 423 Md EUR.L’activité de Newedge traduit le ralentis-sement du marché tout en affichant unecertaine résistance. Elle parvient ainsi àpréserver sa part de marché de 11,8%qui la place au 2e rang sur la base desdépôts aux Etats-Unis à fin mai 2009.Boursorama affiche des performancessatisfaisantes. L’activité courtage a continuéà bénéficier de la forte volatilité des marchéset l’activité bancaire confirme sa vitalitéavec l’ouverture de près de 7000 comptesen France au T2.

Banque de Financementet d’Investissement

La poursuite de la baisse des taux d’intérêt,le resserrement des spreads de crédit ainsi

que la tendance haussière des marchésactions permettent à la Banque deFinancement et d’Investissement de réaliserune performance opérationnelle record.Les activités (1) affichent des revenus de2984MEUR au T2-09 (+57,5% vs T2-08), témoignant de la solidité de la franchisecommerciale et de sa capacité à gagnerdes parts de marché dans un paysageconcurrentiel en recomposition. Le pôleenregistre toutefois ce trimestre encoredes éléments non récurrents d’ampleursignificative (-1,7 MdEUR).La ligne métier Actions réalise une trèsbonne performance au T2-09, avec desrevenus trimestriels (1) de 1 001MEUR(+61,2% par rapport à T1-09) prochesde ses meilleures performances de début2007. SG CIB confirme sa position de lea-der sur le marché des dérivés (n°1 mondialsur les warrants avec 14,4% de part demarché) et sur les ETF (22,1% de part demarché, n°2 européen).La ligne métier Taux, Change et Matièrespremières maintient un niveau élevé derevenus (les revenus trimestriels (1) ontpresque doublé par rapport au T2-08),grâce aux bonnes performances com-merciales des produits de flux et des pro-duits structurés de taux et de change. Surle marché des matières premières, labanque confirme son statut d’acteur depremier plan (3e rang mondial).La ligne métier Financement et Conseilréalise un trimestre record (1). Les activitésde financement affichent de très bonnesperformances d’ensemble (financementsd’infrastructures, financements export) etles activités de marchés de capitaux pro-fitent du très bon niveau d’activité sur lemarché des émissions obligataires.

(1) hors éléments non récurrents.

Gestion propreAu T2-09, la Gestion propre enregistre unRésultat Brut d’Exploitation de -180 MEUR(+ 218 M EUR au T2-08), cette baisses’expliquant notamment par une plus valuede cession enregistrée au T2-08. �

www.societegenerale.com

PNB en M EUR 1 822 1183 801 747 1288 (+1,2%) (a) (+4,1%)* (-1,0%)* (-14,5%)* (+84,7%)*

RNPG en M EUR 280 122 17 80 -12 (-20,9%) (a) (-49,2%) (-89,6%) (-42,4%) n/s

ROE après impôt 20,9% 15,7% 1,6% n/s en %

Collecte nette -1,8 en Md EUR

Réseaux France

Réseaux internationaux

Services financiers

Gestions d’Actifs &

Services auxinvestisseurs

Banque de Financement

et d’Investissement

( ) T2-09/T2-08(a) hors PEL/CEL* à données constantes

Les Réseauxinternationaux affichentglobalement une bonnerésistance malgré leralentissement économique,grâce à l’ajustement de leur politique dedéveloppement.

3

Page 4: LA LETTRE DE L ACTIONNAIRE - Société GénéraleLA LETTRE DE L’ACTIONNAIRE N°71 | AOÛT 200 9 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE Cher actionnaire, La récession que traverse l’économie mondiale

4

REPÈRES

Bilan del’Assembléegénérale du 6 juillet 2009L'Assemblée générale du 6 juillet der-nier s’est déroulée à La Défense, réu-nissant 56,99% des voix contre53,53% lors de la précédenteAssemblée. Au total, toutes les réso-lutions proposées par le Conseil d’ad-ministration ont été adoptées.

La cooptation de Frédéric Oudéa auConseil d'administration finalise la réuniondes fonctions de Président du Conseil etde Directeur général. Plus resserrée etplus réactive, la nouvelle gouvernance duGroupe sera davantage apte à répondreaux défis de la crise.Largement renouvelé, le Conseil d'admi-nistration compte aujourd'hui une majoritéd'administrateurs indépendants. La missionde contrôle de la direction est renforcéepar la nomination d'un vice-présidentchargé du contrôle interne, Anthony Wyand,dont les fonctions ont été largement com-mentées au cours de la séance. Celui-ci

Société GénéraleCAC 40

DJ Euro Stoxx Banks

janv-03

160

140

120

100

80

60

40

20

0juil-03 juil-04janv-04 janv-05 juil-05 juil-06janv-06 janv-07 juil-07 juil-08janv-08 janv-09 juil-09 janv-10

Vie de l’actionCours de clôture de l’action Société Générale au 31 juillet 2009 : 45,05 €

www.societegenerale.com

AGENDA4 novembre 2009Publication des résultats du 3e trimestre 2009

20-21 novembre 2009Salon ACTIONARIA

18 février 2010 Publication des résultats du 4e trimestre 2009 et de l’année 2009

+13,5%hausse du PNB du Groupehors éléments non récurrents sur un an

9,5%ratio Tier One Bâle II

LES CHIFFRES À RETENIRDU 2E TRIMESTRE 2009

© Philippe Zam

ora

veillera au bon fonctionnement du Conseilet de ses comités, tout en apportant àFrédéric Oudéa son assistance sur lesquestions stratégiques.

L’Assemblée générale du 6 juillet en chiffres •Actionnaires participants : 232•Actionnaires représentés : 765•Votants par correspondance: 7636 •Pouvoirs donnés au président : 13094•Quorum : 56,99%, soit 326838652actions présentes ou représentées.

Page 5: LA LETTRE DE L ACTIONNAIRE - Société GénéraleLA LETTRE DE L’ACTIONNAIRE N°71 | AOÛT 200 9 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE Cher actionnaire, La récession que traverse l’économie mondiale

STRATÉGIE

5

SG CIB: le projet Evolution prépare l'après-crise

«Résister, conquérir et protéger » : tels sont les maîtres-mots de MichelPéretié, directeur de la Banque de Financement et d'Investissement de Société Générale (SG CIB). Le projetEvolution les met en pratique.

oilà un an, l'effondrement deLehman Brothers précédait leparoxysme d'une crise financière

qui, depuis lors, a bouleversé l'environ-nement de la Banque de Financement etd'Investissement. La contraction desvolumes d'affaires s'est doublée de la dis-parition de nombre d'acteurs. Pour autant,la solidité financière du Groupe, la qualitéde ses produits et la confiance de sesclients ont permis à SG CIB de résisterrelativement mieux que la plupart desautres banques.Partie intégrante du modèle de banqueuniverselle du groupe Société Généraleaux côtés de la Banque de Détail et desGestions d'Actifs et Services auxInvestisseurs, la stratégie de SG CIB n’estpas remise en cause, mais elle doit cepen-dant s'adapter à un nouveau contextedans lequel « la rentabilité devient un défi »,selon Michel Péretié. C'est la raison d'êtredu projet Evolution, lancé en juillet dernier.Son objectif principal est de développerson orientation client, tout en optimisantl'efficacité opérationnelle et le profil de

risque, afin d'augmenter ses revenus etsa part de marché. En somme, protégerl'existant tout en préparant l'après-crise.

Nouvelle organisation...Pour ce faire, SG CIB est désormais orga-nisée autour des trois domaines d'expertisesur lesquels la banque souhaite renforcerses positions pour mieux servir ses clients:la banque d’investissement, les finance-ments, et les marchés.La division Relations clients et Banqued’Investissement est chargée de la gestionet du développement des relations glo-bales avec les clients stratégiques en leuroffrant la gamme complète des servicesde SG CIB et du Groupe. Elle proposeaussi les services comme le conseil stra-

tégique en matière de fusions-acquisitionset les solutions de levée de capitaux adap-tées. La deuxième division, Marchés pri-maires, Financements et Couvertures,dédiée aux clients émetteurs, offre dessolutions intégrées de levée de capitauxsur les marchés dette et actions, de finan-cements structurés, et de couverture.Enfin, le pôle Marchés est une véritableplate-forme intégrée et cross-asset dédiéeaux investisseurs, qui regroupe les diffé-rentes solutions de placements (taux etchange, actions, matières premières, ges-tion alternative...) et de gestion des risques,ainsi qu’une offre recherche transversale.

... et nouvelle gouvernanceParallèlement, SG CIB continue de fonc-tionner selon la gouvernance mise en placele 31 mars dernier avec un comité exécutifrestreint et un comité exécutif élargi. Enoutre, afin de superviser la gestion desressources rares (capital, liquidités, bilan)et de mener à bien le projet de refonte deson modèle opérationnel, la finalisation dela mise en place d’une fonction de Chiefoperating officer (COO) est en cours. Cettenouvelle organisation mondiale se doubled'un volet régional : SG CIB renforce lerôle des responsables régionaux et desresponsables pays qui coordonnent, auplus près du terrain, l'ensemble de sesactivités.Evolution constitue une étape clé de l’adap-tation de SG CIB au nouvel environnementéconomique et financier. Elle s’inscrit dansla stratégie globale de Société Générale :compter, dans la durée, parmi les grandsnoms de la Banque de Financement etd’Investissement. �

V

DEUX QUESTIONS À

Christophe Mianné,responsable du pôle Marchés

Pourquoi regrouperles métiers taux,change, matièrespremières avec les métiers actionsde SG CIB?Chacune de leur côté,

nos deux activités occupaient des positionsde premier plan. Les regrouper en un seulpôle d’activités de marché mondial nouspermettra d’adopter une approche cross-asset tout en assurant une utilisationoptimale de nos ressources (capital, bilan,liquidité). La nouvelle entité nous permettraégalement de réallouer des ressources vers des domaines à forte croissance

potentielle, par exemple le change et les matières premières.

Quel en sera le bénéfice pour les clients?Nous sommes fermement engagés à être lespartenaires de nos clients. Sur des marchésde plus en plus interconnectés, ces derniersveulent sécuriser leurs investissements, quesoient mises en place des solutions optimalesde gestion des risques et bénéficier d’uneexécution de premier plan. Nous leurfournirons du conseil, des solutions cross-asset et une vision globale grâce à unerecherche intégrée. Ils bénéficierontégalement de notre gestion transversale durisque et d’une supervision globale du trading.

© Michel Labelle

© DR

Michel Péretié.

www.sgcib.com

Page 6: LA LETTRE DE L ACTIONNAIRE - Société GénéraleLA LETTRE DE L’ACTIONNAIRE N°71 | AOÛT 200 9 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE Cher actionnaire, La récession que traverse l’économie mondiale

6

CONJONCTURE

Après s’être effondrés de près de 65% durantle second semestre 2008, les cours desmatières premières se sont d’abord stabilisésau premier trimestre avant de connaître unrebond spectaculaire au deuxième trimestre.

Frédéric Lasserre,responsablemondial de larecherche matièrespremières au sein de SG CIB.

© DR

a performance moyenne desmatières premières ressort à prèsde 30% depuis le début de l’année.

Ce rebond est d’autant plus remarquablequ’il est intervenu dans un contexte toujoursdominé par une contraction de l’économiemondiale, sans aucun signe concret deredressement de la demande physiquede matières premières. De fait, ce ne sontdonc pas les consommateurs de matièrespremières qui sont à l’origine du rebonddes cours mais bien les investisseurs.Compte tenu de la nature et de l’ampleurde la crise financière et économique, lesinvestisseurs ont manifesté leur forte aver-sion pour le risque par une sur-pondérationde leurs portefeuilles d’investissementsen actifs dits «sans risque», soit le cashet les obligations d’Etats.Ils ont conservé cette allocation d’actifsjusqu’à ce qu’ils soient convaincus quele pire était passé et que l’économie mon-diale allait amorcer un redressement. Dèslors, ils ont rééquilibré leurs portefeuillesen repondérant les allocations sur les actifsà prime de risque, soit les actions, la dettedes entreprises, les marchés émergentset les matières premières. Dans cetteoptique, le rebond des matières premièresn’est pas de nature différente du rebondobservé simultanément sur ces marchésau deuxième trimestre. Toutefois, quatremotivations ont pu inciter les investisseursà revenir plus spécifiquement sur la classed’actifs matières premières.

Les premiers signes d’une repriseéconomique imminenteCes signes sont venus durant le deuxièmetrimestre avec ce que l’on a appelé les«bourgeons». Il ne s’agit ni plus ni moinsque d’indicateurs avancés de l’économie

(en particulier, enquêtes d’opinions réaliséesauprès de consommateurs, directeursd’achats ou chefs d’entreprises) qui ontcommencé à se retourner progressivementaux Etats-Unis d’abord, puis en Chine eten Europe. Dès le deuxième trimestre,alors qu’ils continuaient de considérer quela situation présente restait très déprimée,leurs anticipations quant aux mois suivantssont progressivement devenues de plusen plus positives: les acteurs économiquesse sont appropriés les scénarios de reprisedite en «V».Or, les matières premières sont égalementconsidérées comme des indicateurs avan-cés de l’économie simplement parcequ’elles sont le premier segment de lachaîne logistique industrielle. En toutelogique, lorsque les industriels anticipentune amélioration de leur activité pour lesprochains mois, ils reconstituent leursstocks de matières premières avant même

L’AMPLEUR DES IMPORTATIONS

Dès le mois de février, les statistiquesd’importations chinoises de matièrespremières ont surpris par l’ampleur de leurprogression tant en glissement mensuelqu’annuel. Les importations de métauxindustriels, de pétrole brut et de grainsaffichaient des progressions à 2 voire 3 chiffres alors même que la productionindustrielle ou les exportations chinoisesrestaient atones. Ces statistiques ontlargement contribué à convaincre lesinvestisseurs que, comme attendu, laChine sortirait la première de la récessionet afficherait la reprise économique la plus

La relation entre le dollar et lesmatières premières est devenue un arbitrage classique pourcertains investisseurs, les hegdefunds en particulier. Certainsutilisent les matières premièrescomme une couverture contre unedépréciation attendue de la deviseaméricaine tandis que d’autresutilisent le dollar comme unindicateur quasi-instantané del’évolution des matières premières.Or, face à l’explosion des déficitset de la dette publique américaine,la plupart des investisseursanticipent que le dollar pourraitentrer dans une tendancebaissière. Ce débat a été soulevépar la Chine lorsqu’elle s’estinterrogée à haute voix sur lavaleur réelle de la dette publiqueaméricaine dont elle estaujourd’hui le premier détenteurétranger.

Un arbitrage entrele dollar américainet les matièrespremières

L

Rebond des matières premières: avancé de l’économie?

Page 7: LA LETTRE DE L ACTIONNAIRE - Société GénéraleLA LETTRE DE L’ACTIONNAIRE N°71 | AOÛT 200 9 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE Cher actionnaire, La récession que traverse l’économie mondiale

“Les matièrespremières sont égalementconsidérées comme des indicateurs avancés de l’économie simplementparce qu’elles sont le premier segment de la chaîne logistiqueindustrielle.

que la production industrielle ne seredresse. Cette fois-ci, les investisseursont eux-mêmes anticipé que les industrielsdevraient reconstituer ces stocks dans lesmois à venir.

Les matières premières commeprotection contre des risquesinflationnistesL’ampleur des déficits publics liée auxplans de relance de l’économie suscitedes interrogations quant à la soutenabilitédu service de la dette. Au-delà des mesuresclassiques que sont la hausse des impôtset la réduction des dépenses publiques,dont chacun connaît la difficulté de mise

en œuvre, certains économistes ont évoquéla possibilité de laisser l’inflation progresserà un rythme plus soutenu pour éroder lavaleur réelle du stock de dettes. Même sil’inflation ne se décide pas, compte tenude la quantité impressionnante de liquiditésqui a été injectée par les Banques centralesdepuis le début de la récession, il suffiraitsans doute de maintenir les taux directeursau plus bas lorsque l’économie auraretrouvé une croissance positive pour quedes tensions inflationnistes apparaissent.Dans cette hypothèse, cela signifierait pourles investisseurs institutionnels, en particulierles fonds de pension et les fonds souve-rains, que les banques centrales ne les

protègeraient plus contre l’inflation. Ilsdevraient donc se couvrir par eux-mêmesen ayant recours aux instruments de mar-ché (swaps d’inflation et obligationsindexées) et selon la théorie économique,en constituant des positions sur les actifsréels, principalement l’immobilier et lesmatières premières. Même s’il est assezsurprenant de voir ce débat sur l’inflationsurgir si tôt dans le cycle économiquealors que le risque de court terme resterésolument à la déflation, certains fondsde pension ont récemment accru leur allo-cation sur la classe d’actifs matières pre-mières directement en raison de cettethématique sur l’inflation.En conclusion, le rebond des matièrespremières au deuxième trimestre s’expliqueprincipalement par des anticipations dereprise économique et, de fait, ce rebondpeut être considéré comme un indicateuravancé de cette reprise. Mais ce sont bienles investisseurs, et non les consommateursphysiques de matières premières, qui ontalimenté ce rebond des cours. Cettelogique témoigne simplement du fait que,depuis 2005, les investisseurs jouent unrôle de plus en plus important dans le pro-cessus de formation des prix des matièrespremières, non pas en intégrant une com-posante purement spéculative, mais plutôten intégrant une composante anticipativedans les cours au comptant. �

CHINOISES

vigoureuse. Compte tenu du poids de laChine dans la demande de toutes lesmatières premières, certains investisseursrecherchent autant une exposition à la

Chine qu’aux matières premièresproprement dites en prenant des positionslongues sur le pétrole, les métaux ou lesproduits agricoles.Même si la majeure partie de ces matièrespremières importées a fini dans les stocksstratégiques d’Etat ou dans les entrepôts demaisons de négoce, la publication récentedu PIB chinois du deuxième trimestre estvenu confirmer que ces investisseurs nes’étaient pas trompés puisque ce chiffre estressorti bien plus fort qu’attendu il y a 3 mois, au moment où les investisseurs sontrevenus sur les matières premières.

©Arno Lam

© Getty Im

ages / Shutterstock

7

spéculation ou indicateur

www.societegenerale.com

Page 8: LA LETTRE DE L ACTIONNAIRE - Société GénéraleLA LETTRE DE L’ACTIONNAIRE N°71 | AOÛT 200 9 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE Cher actionnaire, La récession que traverse l’économie mondiale

INNOVATIONS ET RSE

Directeur de la publication : Hugues Le Bret Société Générale. S.A. au capital de 799 478 491,25 eurosSiège social à Paris, 29 bd Haussmann | 55212022200013 R.C.S. ParisLoi n° 78-17 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, vos droits d’accès, de rectification et d’opposition à nos fichiers peuvent être exercés auprès du service Relations actionnaires individuels.

Conception et réalisation : Incidences | Dépôt légal : août 2009 | ISSN 1258-8881

LA LETTRE DE L’ACTIONNAIRESOCIÉTÉ GÉNÉRALE 17

0 24

8

SG Private Banking France s’inscrit dans unedémarche philanthropique en créant, en mars2009, la «Fondation 29 Haussmann».

a Fondation SGAM pour l’inno-vation thérapeutique est l’un desmaillons de la stratégie déployée

par Société Générale Asset Managementpour contribuer efficacement au financement

de jeunes entreprises qui innovent dansle domaine de la santé, principalementdans le domaine cardiovasculaire. La fon-dation vient de remettre quatre prix poursoutenir des innovations thérapeutiquesmajeures, proches des essais cliniqueschez l’homme : un traitement préventifdes thromboses, deux nouveaux traitementspour les insuffisances cardiaques, et un pro-cessus d’identification des gènes impliquésdans la réponse à certains traitements.

Parallèlement, Société Générale poursuitses efforts en matière d’innovation Produitset a reçu de nombreuses récompensesdepuis le début de l’année 2009.

SG Private Banking France crée la «Fondation 29 Haussmann»

et à destination de publics différents,en les finançant à partir de dons privés ;

• Suivre les initiatives menées par lesassociations subventionnées et diffuser les résultats obtenus pour chaque projetsoutenu auprès des clients, afin de leurpermettre de s’impliquer dans la Fondation29 Haussmann.

L’aide aux enfants et adolescents en ruptureavec leur famille et en difficulté scolaire :

• Parrainage de jeunes issus de milieuxdéfavorisés par des diplômés de grandesécoles récemment entrés dans la vieactive, afin de les guider dans leur projetprofessionnel ;

• Financement d’ouvrages scolaires àdestination des enfants mal ou non-voyantsleur permettant de rester dans unenvironnement scolaire «classique» ;

• Soutien aux ménages à revenus modestespour recréer un lien au sein de leur familleau travers de loisirs partagés.

Jouer un rôle dans la société civile etaccompagner ses clients dans leurdémarche philanthropique tout en leurpermettant une optimisation fiscale.

La solidarité innovante.

• Soutenir des projets solidaires,innovants, pertinents, au sein desecteurs philanthropiques identifiés

SG Private Banking a été nommée meil-leure banque privée mondiale par Euro -money, pour son offre de produitsstructurés, qui reflète son expertise inter-nationale et le côté novateur de ses produits. Société Générale Asset Managementa reçu le trophée d’or des meilleures SICAVet Fonds 2009 attribué par le magazineLe Revenu pour la qualité et la variété deses fonds actions sectoriels.SG Hambros a été récompensée parles lecteurs du Financial Times et deInvestors Chronicle pour ses nouveauxproduits de gestion alternative. �

Malgré la crise, Société Généralepoursuit ses efforts en faveur de l’innovation

La Fondation SGAM pour l'innovationthérapeutique soutient des avancéesmajeures en matière de traitement.

L© Getty Im

ages

© Shutterstock

MISSION

OBJECTIFS

AXE ET PROJETS 2009

DOMAINE D’INTERVENTION

www.societegenerale.com

www.sgprivatebanking.com