La Grave

Le Villar d’Arène

Le Monêtier-les-Bains

Panneaux d’information et de valorisationdes éléments du patrimoine

Signalétique patrimoniale

Le contexteDepuis sa création, et avec ses partenairesinstitutionnels (collectivités locales, départe-ments, régions et services de l’État), le Parcnational des Écrins est intervenu largementsur l’entretien, la restauration et la sauvegar-de du petit patrimoine rural.

Fours, moulins, églises, chapelles, oratoires,sentiers, murets, lavoirs… ont ainsi fait l’objetd’interventions spécifiques à la demande descollectivités. Ces édifices auxquels il convien-drait d’ajouter les paysages, les canaux, lescadrans solaires, les mines, les dispositifsmuséographiques locaux… sont des témoi-gnages précieux de la spécificité du patrimoi-ne culturel de ce massif.

Le programme européen Leader II a permisd’expérimenter une première séquence deréalisation sur les trois communes du HautBriançonnais, La Grave, Villar d’Arène et LeMonêtier-les-Bains.

Les objectifsAvec ce projet, le Parc national des Écrins asouhaité valoriser ce patrimoine par unesignalétique contenant une information tech-nique, historique et ethnologique adaptéefavorisant la compréhension des sociétésmontagnardes du massif. Le propos tenu,intégrant plusieurs disciplines, propose auvisiteur des clés de découverte de ce qui l’en-toure. Dans un souci de cohérence, certainsédifices ou éléments présentant un intérêt cer-tain et n’ayant pas fait l’objet d’interventionsdu Parc ont également été concernés par leprojet.

LA GRAVE

LE VILLAR D’ARÈNE

LE MONÊTIER-LES-BAINS

I S E R E

H A U T E S- A L P E S

H A U T E S- A L P E S

L ' O I S A N S

L E VA L B O N N A I S

L E VA L G A U D E M A R

L E C H A M P S A U R

L ' E M B R U N A I S

L A VA L L O U I S E

L E B R I A N Ç O N N A I S

BRIANÇON

GAP

Les hières

Le Chazelet

Ventelon

Les Terrasses

Les Cours

Le Villar (2)

Le Pied du Col

L’Alpe du Lauzet

Le Casset

Le Monêtier-les-Bains (2)

Les Guibertes

Le Freyssinet

Stratégie, techniques et matériaux

Les panneauxPetits lutrins (42 x 30 cm),exemple de signalétique relative à un édifice remarquable “isolé”.Grands lutrins (42 x 60 cm),exemple de signalétique d’ensembleintéressant plusieurs éléments situés dansun hameau.

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•

Principes générauxLe choix s’est porté sur une signalétiquede type lutrin, indépendante des ouvra-ges. Elle permet une vision élargie, celledu “photographe”. Elle autorise une per-ception de l’ouvrage dans son environne-ment et le préserve de toute pollutionvisuelle et agression physique.

Les informations signalétiques sontregroupées chaque fois que possible :dans le cas d’ouvrages constituant desensembles cohérents, mais aussi dans lecas d’éléments disjoints mais appartenantà un même espace de vie (le hameau). Ceprincipe permet de minimiser l’impactvisuel de la signalétique dont le foisonne-ment pourrait devenir dommageable àl’environnement.

L’intérêt architectural des élémentsconcernés est variable, l’essence de leurvaleur procède aussi de leur qualité de“témoins” d’une vie communautairedont ils constituent à la fois le reflet et lesymbole. La grande qualité de leur envi-ronnement, construit ou naturel, fait par-tie intégrante de leur identification entant que patrimoine. Le groupement deplusieurs éléments en un même lieu, ensituation de voisinage ou de co-visibilité,est lui-même porteur de sens car l’organi-sation et l’utilisation de l’espace sontindissociables de pratiques sociales, sou-vent révolues. Pour toutes ces raisons, ceséléments gagnent à être considérés dansun contexte élargi.

La mise en réseauC’est un aspect essentiel duprojet.Dans un souci global decohérence dépassant le cadrecommunal, l’édition de docu-ments viendra construire unemise en réseau géographiqueet/ou thématique des élé-ments les plus remarquables.Des itinéraires de découverte,basés sur l’identité d’une val-lée, ou sur certains types d’é-difices (les moulins, les

fours…) inviteront les visi-teurs à parcourir le massif etconstitueront des outils surlesquels les créateurs de pro-duits touristiques pourronts’appuyer.

De l’aluminiumanodisé pour les panneauxLes caractères innovant et expérimentalde ce projet ont permis de se tourner versdes matériaux encore peu utilisés dans laréalisation de mobiliers d’interprétation.Après avoir étudié les caractéristiques dedifférents matériaux et procédés de fabri-cation, c’est la sérigraphie anodique suraluminium qui est retenue (oxydationsuperficielle du métal).

Matériau noble, l’aluminium apportesobriété et durabilité au projet. La tech-nique de l’anodisation permet de sérigra-phier textes et illustrations “dans lamasse” du métal et garantit une forterésistance à toute dégradation. Un vernismat, comportant un filtre anti-UV, estensuite appliqué sur les panneaux. Il atté-nue l’effet réfléchissant du métal et pro-tège les couleurs.

ZONE VISIBLE

ZONE ENTERRÉE

plateau d’aluminiumsérigraphiéanodique

platinagescellé à la résine

piètementen schiste ardoisier

barrestabilisatrice

Du fait de contraintes particulières, quelquespanneaux ont dû être fixés directement surdes façades d’édifices ou de constructionsvoisines. Là encore, le système de fixation enaluminium est conçu pour privilégier la dis-crétion et assurer une bonne résistance auxagressions naturelles.

Les matériaux Du schiste ardoisierpour les piétementsTrès présent en Haut Briançonnais(affleurements rocheux, marnes, éboulis,ou encore sur le toit de quelques mai-sons), le schiste est retenu pour la fabri-cation des supports.

Le gisement devait fournir des dalles dequalité durable (exemptes de pyrite et demarne) et d’épaisseur proche des 10 cm.La texture et les caractéristiques du schis-te des ardoisières de Labassère (PyrénéesAtlantiques) répondent à ces exigences.

L’intention architecturale de ce projet demobilier est de produire une réponserespectueuse du génie du lieu attentive aupaysage proche ou lointain.Si le schiste ardoisier convient à la réali-sation d’une signalétique en Embrunaiset Savinois Serre-Ponçon car très présentdans ces territoires, l’utilisation d’autresmatériaux (bois, calcaire, granit…) pour-raient être mis en scène ailleurs.L’implantation

Les piétements, taillés dans la masse, sontarrivés prêts à être posés. Ils sont simple-ment fichés et scellés dans le terrain natu-rel, stabilisés par une barre métalliquetransversale. Le sol originel (terre, motted’herbe…) est restitué à l’identique pour

que la végétation y retrouve sa place,favorisant l’intégration de l’objet dansson environnement.Les panneaux sont fixés sur des platinesen aluminium, scellées à la résine sur lespiétements.

entretoise

cadre pourplatinage

visserie spitéeau support

plateaud’aluminiumsérigraphiéanodique

Les acteurs du projetMaîtrise d’ouvrage

Stratégie générale de valorisation,propositions d’outils de mise en réseau

Recueil d’informations historiques,ethnographiques et architecturales,synthèses

Inventaire patrimonialdes Hautes-Alpes

Ligne graphique, mise en page

Élaboration et maîtrise d’œuvredes aspects techniques d’implantation,dessins

Numérisation des images

Films

Fabrication, façonnage des panneaux,sérigraphie anodique

Extraction et taille du schiste ardoisier

Implantation, La Grave et Villard’Arène

Implantation, Le Monêtier-les-Bains

Les illustrations ont été sélectionnées àpartir des fonds photographiques duParc national des Écrins, des travaux duservice régional de l’Inventaire, de prêtsde particuliers, ou réalisées pour illust-rer certains détails spécifiques (dessinsF. Breysse).

Les textes ont été rédigés à partir desnotes de synthèse réalisées par RETRA-CE, des travaux du service régional del’inventaire, des archives communales etdépartementales, d’entretiens, ainsi quede quelques ouvrages traitant des diffé-rents thèmes (histoire, ethnographie,architecture, géologie, religion…).Quelques individuels et associations ontd’autre part apporter une aide précieuseen transmettant un peu de leur «savoirlocal».

Parc national des Écrins

André-Yves Dautier, graphiste

RETRACE

Service de l’Inventaire

Anne Stümpfell EPYMAQUE, graphiste

Frédéric Breysse, François Aubert,Atelier d’Architecture

Xavier Picot, Flashmen

Imprimerie des Alpes

Max Fabre ELOXAL +

Ardoisières de Labassère

Services techniques,Sivom de La Grave Villar d’Arène

Services techniques,Le Monêtier-les-Bains

«…roches locales (granit, schiste ettuf), liés à la chaux hydraulique, et lemortier de blocage utilisé associegrave locale et terre tamisée…»

«…inspirée du modèle citadin et bour-geois des XVIIIe et XIXe siècles, estliée au développement du commercedans le hameau…»

Programme européen Leader IITerritoires Écrins,parc national de France

Leader II (programme d’initiative communautaire),qui se termine en décembre 2001, a permis de soute-nir des idées nouvelles, de tester des initiatives, desdynamiques collectives qui pourront être transféra-bles ensuite à d’autres territoires.Dans les Écrins, l’objectif principal du programmeétait de valoriser un développement basé sur la qua-lité des patrimoines naturel et culturel du parc natio-nal des Écrins, en cherchant un équilibre entre lesbesoins de développement et la préservation de cetespace à forte valeur patrimoniale.Au total, 93 actions ont été mises en œuvre dans lesTerritoires Écrins.

Le programme Leader II a permis d’experimenterune première séquence de réalisation sur les troiscommunes du Briançonnais, La Grave, Villard’Arène et Le Monêtier-les-Bains.

Il est maintenant proposé aux collectivités locales dereprendre cette initiative pour l’étendre sur l’ensem-ble des communes du Parc, avec une maîtrise d’œuv-re confiée au Parc national des Écrins.

Décembre 2001 - Réalisation Parc national des Écrins d’après une maquetted’Alice Giraud. Photos : Parc national des Écrins, Archives départementales desHautes-Alpes, Roucaute-Heller service de l’Inventaire, Raymond Lestournelle.Dessins Frédéric Breysse, Denis Laurent.

Contact :Service communication

Parc national des EcrinsDomaine de Charance - 05000 GAP

04 92 40 20 10ecrins-parcnational@espaces-naturels.fr