La grammaire au cycle III dans le cadre des nouveaux programmes .

Animation pédagogique5 janvier 2011

Christophe Lacaille PIUMFJ.J. Dabat-Aracil CPC

La grammaire: de quoi parle-t-on ?

� Ensemble de règles régissant une langue à un moment donné de son évolution

� Un ouvrage servant à décrire les règles en usage dans une langue

� Les outils d’analyse de cette langue ayant pour but de la décrire et de la comprendre pour mieux s’en servir

- D'abord la question des horaires est tranchée. Ainsi en CE2-CM1 et CM2, le français passe de 7 à 8 heures, les maths de 5h30 à 5h : retour aux « fondamentaux » ...

- Mais « petite » ambiguïté pour les cycles… Les programmes sont découpés selon les cycles… mais la liste des "repères" à acquérir reste annuelle, ce qui fatalement joue sur les progressions.

• La grammaire, la conjugaison, l'orthographe gardent toute leur importance. • L’étude du vocabulaire prend de l’importance dans l’étude de la langue

Quels nouveaux programmes ?Que disent les programmes ?CYCLE DES APPROFONDISSEMENTS

PROGRAMME du CE2, du CM1 et du CM2

L’enseignement de la grammaire a pour finalité de favoriser la compréhension des textes lus et entendus, d’améliorer l’expressionen vue d’en garantir la justesse, la correction syntaxique et orthographique. Il porte presque exclusivement sur la phrase simple : la phrase complexe n’est abordée qu’en CM2.

L’élève acquiert progressivement le vocabulaire grammatical qui se rapporte aux notions étudiées et mobilise ses connaissances dans des activités d’écriture.

- Les classes de mots

- - Les fonctions des mots

- Le verbe- Les accords- Les propositions

La grammaire : Etude de la langue

- La phrase

- Les élèves sont entraînés à orthographier correctement les formes conjuguées des verbes étudiés, à appliquer les règles d’accord apprises en grammaire, à distinguer les principaux homophones grammaticaux (à-a, où-ou...).

- Les particularités des marques du pluriel de certains noms (en –al, -eau, -eu, -ou ; en -s, -x, -z) et de certains adjectifs (en –al, -eau, -s, -x) sont mémorisées.

- Orthographe grammaticale

Orthographe

Une attention permanente est portée à l’orthographe. La pratique régulière de la copie, de la dictée sous toutes ses formes et de la rédaction ainsi que des exercices diversifiés assurent la fixation des connaissances acquises : leur application dans des situations nombreuses et variées conduit progressivement à l’automatisation des graphies correctes. Les élèves sont habitués à utiliser les outils appropriés.

- L’orthographe des mots les plus fréquents, notamment les mots invariables, ainsi que des mots fréquents avec accents, est mémorisée.

- L’apprentissage orthographique repose aussi sur l’application des règles d’orthographe lexicale ou des régularités dans l’écriture des mots (redoublement de consonnes, lettres muettes, finales de mots de grande fréquence).

- L’orthographe relative aux correspondances grapho-phoniques, y compris la valeur des lettresen fonction des voyelles placées à proximité (s/ss, c/ç, c/qu, g/gu/ge), - de même les variations en fonction de la consonne suivante (n devenant m devant b, m p) sont maîtrisées.

L'enfant doit être capable au CM2

- de conjuguer au plus-que-parfait, au futur antérieur, au conditionnel présent,

- de faire une dictée de 10 lignes sans fautes, et même de prendre des notes en cours.

- La voix passive, le passé antérieur, le subjonctif présent et le complément d'agent sont reportés au collège.

Les implications

Au-delà d’une connaissance et d’une mémorisation des règles, c’est dans une perspective pragmatique qu’il faut se placer.

Les questions émergentes

� A) Les points d’appui : dire, lire, écrire

� B) Les difficultés rencontrées par les élèves

� C) Les opérations mentales mobilisées

� D) Les démarches d’investigation et d’apprentissage

� E) Outils et supports

� F) Les types de situations à mettre en place

Qui est-ce qui … ? Qu’est-ce qui… ?

� Chercher une question à poser sur le modèle suivant. Un camarade répond ensuite à la question du premier élève.

� Toute la classe repère ensuite le verbe et le sujet de la réponse.

ex.: Qu'est-ce qui sort de la cheminée ?

— C'est la fumée qui sort de la cheminée.

� Sort est le verbe, la fumée est le sujet.

Un jeu (à l’oral) pour repérer le sujet

Lire la poésie

A ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie ;Et pour montrer sa belle voix,

Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie

Il ouvr(e) un large bec, laisse tomber sa proie.

La grammaire pour lire et écrire

La grammaire pour lire et écrire

La grammaire pour lire et écrire

La grammaire pour lire et écrire

Les difficultésdes élèves

Les difficultés des élèves

Les ambiguïtés lexicales

« Les soldats ont été blessés au front »

« La petite brise la glace »

Les constructions syntaxiques subtiles

« Heureusement, ça se termine » vs

« Ça se termine heureusement. »

La ponctuation

« Le maître lui enfonce son bonnet sur la tête » vs

« Le maître, lui, enfonce son bonnet sur la tête ».

Les difficultés rencontrées par les élèves

La nouvelle balle aux mots, CM1, Nathan, éd. 2008, p. 101

Les difficultés rencontrées par les élèves

La nouvelle balle aux mots, CM1, Nathan, éd. 2008, p. 101

Les difficultés rencontrées par les élèves

A. Mauffrey & I. Cohen, Français, étude de la langue, CM1, CM2, Belin, éd. 2009, p. 61

Les opérations de manipulation

La substitution ou commutation

La suppression

Le déplacement

L'expansion et la réduction

La transformation

Je mangeJe mange une pomme Je vais à ParisJe la mange J’y vais

Les opérations mentales en jeu

� comparer, trier, classer

� mettre en relation,

� identifier, définir,

� modifier, transformer

� réduire, supprimer

� ajouter, augmenter

� justifier,

� etc.

Les démarches d’investigation et d’apprentissage

1) La démarche inductive (ou démarche de généralisation)

Manipulation

Synthèse

Exercices d’application

Exercices d’écriture

Evaluation

Rédaction

Les démarches d’investigation et d’apprentissage

2) La démarche déductive (ou démarche d’application)

3) La démarche analogique

outils et supports

� un support image

� un corpus tiré des cahiers ou des copies

� Des documents authentiques

� Des supports ludiques

1) caractéristiques d’un corpus d’étude

2) Pour s’appuyer sur les mots et les écrits des élèves

3) Le problème de la contextualisation

Les situations à mettre en place

1) Le parcours long, du type leçons + réinvestissement, par exemple dans des projets d’écriture

3) des ateliers, notamment ludiques, centrés autour de situations problèmes

2) des activités ritualisées, brèves et fréquentes

� une succession de leçons ne suffit pas à fixer les apprentissages : il faut revenir régulièrement sur les notions, les pratiquer, les réviser, en multipliant les activités.

La fonction ludique

� On en connaît l’intérêt en matière de développement de l’enfant, sur le plan pédagogique elle concourt aussi à :

- faciliter le travail dans les classes hétérogènes ;

- l’acquisition d’aptitudes utiles au travail en équipe ;

- développer l’intelligence, l’observation, la motivation, l’esprit critique, ainsi que les facultés d’analyse et de synthèse ;

- dédramatiser l’erreur ;

- promouvoir la prise de conscience de soi ;

- rendre possible la mise en place d’une pédagogie différenciée.

�Sur le plan didactique, le jeu peut :

- aider à décloisonner des disciplines habituellement isolées ;

- introduire des repères mnémotechniques utiles ;

- contribuer à la désacralisation du savoir et du langage.

Jeux et activités ritualisées :1) Vocabulaire

Un jeu pour inventer des mots et les définir

Il s’agit de créer des mots valises et de les définiren s’appuyant sur le carré lescurien

ex. Or ange

Pois son

On pourra ensuite demander aux enfants de créer des définitions simples (« Un poisange, c’est un poisson avec les ailes d’un ange» ou de réutiliser les mots dans des phrases)

Source : Michel Martin, Jeux pour écrire, Hachette

Jeux et activités ritualisées :2) Conjugaison

Le défi des conjugaisons (jeu des 7 familles)1) Relever des verbes dans un texte et observer leurs

terminaisons.

2) Classer les verbes en fonction de ces dernières en les inscrivant sur des cartons bristols pour constituer des classements de conjugaison, dans l’esprit du « jeu des 7 familles ».

3) Des échanges entre les familles de verbes conjugués peuvent ensuite s’effectuer entre élèves en groupe restreint.

� Cette activité renforce l’aptitude à reconnaître les verbes. Elle entraîne les procédures de catégorisation et de classement.

Jeux et activités ritualisées3) Syntaxe

� Un jeu de cartes pour accorder le verbe avec son sujet : la bataille de phrases.

Règles du jeu (toute l’année en variant les difficultés) :

� Se joue par 2 ou en petit groupes. Chaque groupe ou chaque élève dispose de cartes « sujet » (GNS) ou de cartes « verbe » (GV).

� On joue chacun son tour.

� Le premier élève abat sa carte, le second la sienne.

� Le joueur qui met la 2ième carte remporte un point si la paire est bonne (correspondance GNS-GV, selon l’accord et le sens).

� Un arbitre compte les points et valide. La bonne paire reste au centre.

Exemples de cartes

Bernard

La Grammaire

Elles

Marc et Sophie

amusent les enfants.

arrive toujours en retard.

passionne les enfants.

aimes les épinards.

joue calmement.

Jeux et activités ritualisées4) Grammaire des textes

Un jeu pour s’amuser avec la logique des textes

Principe : on distribue un texte dont une partie a été supprimée verticalement. Les élèves doivent ensuite reconstituer en groupes la partie manquante, en respectant la syntaxe et le sens.

On valide par la confrontation avec le texte de départ. Le groupe qui a produit le le plus proche du texte original a gagné

Principe : on distribue un texte dont une

partie a été supprimée verticalement. Les

élèves doivent ensuite reconstituer en

groupes la partie manquante, en respectant l

a syntaxe et le sens.

Au cycle 2, il faut choisir un texte court et occulter une partie assez étroite du texte, à droite, de préférence.

Une variante, plus simple, consiste à caviarder le texte avec des caches de différentes formes.