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La fièvre du FITHEB gagne Cotonou et

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Pré-Fitheb 2016

Paul hounkpè, Ministre de la Culture :

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La Gazette du Fitheb2016Bulletin d’informations générales de la 13ème édition du Festival International de Théâtre du Bénin - N°002 du Mercredi 23 Mars 2016

Direction : Erick-Hector Hounkpê

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LE MOT DU MINISTRE DE LA CULTURE

La Gazette du Fitheb2016Bulletin d’informations générales de la 13ème édition du Festival International de Théâtre du Bénin - N°001 du Vendredi 04 Mars 2016

Siège Social : Direction du Fitheb (ex Ciné Vog) Cotonou08 BP 561 Cotonou l Tél. : +229 21 09 13 65

E-mail : fithebenin@gmail.com www.fithebenin.com

Directeur De Publication

Erick-Hector Hounkpê

réDacteur en chef

Sosthène Sèflimi(Tél. 97 44 16 84)

Secrétaire De réDaction

Donatien Gbaguidi

correcteur

Joseph Sohoué

GraPhiSte

Marc Elégbédé

réDaction

Serge-David ZouèmèBlaise Ahouansè

Josué MèhouénouVictorin Fassinou

Bertrand FaviValentine Bonou Awassi

imaGeS

Charles-Alain Lima

Le Comité national d’organisation du FIThEb 2016PréSiDent

Erick-Hector Hounkpê

aDminiStrateur

Gaston EguédjicoorDonnateur charGé DeS

affaireS financièreS et Du matériel

Ambroise Boni

coorDonnateur charGé DeS relationS

avec leS inStitutionS et PerSonnalitéS,et DeS manifeStationS officielleS

Marcel Zounon

coorDonnateur charGé De la

ProDuction et De la ProGrammation

Sébastien Davo

coorDonnateur charGé Du Secrétariat et

DeS relationS PubliqueS

Anne Morenie O. Abatan

coorDonnateur charGé DeS

communicationS - méDiaS - marketinG

Olga Kokodé Nounagnon

coorDonnateur Porto-novo

Franck Ogou

coorDonnateur cotonou

Fidèle Anato

coorDonnateur loGboGo

Barthélémy Soton

coorDonnateur abomey

Susudji Béhanzin

coorDonnateur Parakou

Abdoul Rahamane Aboubakar Sanna

Mesdames et Messieurs, distingués hôtes, honorables invités, chers amis artistes, surtout vous créateurs provenant des pays

frères et amis, je voudrais vous dire combien le monde artistique et culturel de mon pays, combien le ministère béninois en charge de la Culture, et moi-même, nous nous réjouissons de vous voir venir de partout honorer le Bénin. Permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue.Bienvenue à la Belgique, bienvenue au Burkina Faso, bienvenue au Cameroun, à la Côte d’Ivoire, à la France, au Togo, à la Tunisie…Ah oui, à vous tous, bienvenue au BENIN.

Et ce qui nous rassemble et qui, bien évidemment, nous fédère comme nous le savons tous, en ces jours où le mois de Mars traîne ses derniers pas, c’est le FITHEB, le Festival International de Théâtre du Bénin. Plus précisément la 13ème édition de cette immense manifestation culturelle que mon beau pays le BENIN porte depuis déjà un Quart de siècle. Le FITHEB est né en 1990, et sa première édition s’est tenue en Mars 1991. Et depuis, le plus Grand Théâtre des théâtres d’Afrique ne cesse de s’animer. Nous devons ici rendre hommage à trois hommes, les cofondateurs de ce joyau. Tola KOUKOUI, acteur culturel béninois, homme de théâtre d’envergure internationale, directeur du Théâtre Kaïdara. Antoine DADELE, alias Darastone DADELE, alors cadre au Ministère en charge de la culture. Et Yves BOURGUIGNON, alors Directeur de l’Institut Français.

Je voudrais exprimer tout particulièrement ma gratitude au Gouvernement béninois et surtout à l’endroit du Président de la République, le Docteur Thomas Boni YAYI, qui, en dépit des difficultés financières et budgétaires actuelles, a décidé d’octroyer une subvention conséquente à l’appui de l’organisation de l’édition 2016 du FITHEB. Ce qui démontre sa volonté de promouvoir les brassages interculturels entres les artistes d’horizons divers et son attachement au rayonnement culturel de notre pays et partant à l’intégration culturelle régionale et internationale.

« 25 ans de Renouveau Démocratique, 25 ans de FITHEB : Théâtre, Démocratie et Développement au Bénin et en Afrique »

c’est le thème du FITHEB 2016.Nous sommes donc réunis au BENIN pour célébrer le théâtre fédérateur, le théâtre vecteur d’union, le théâtre patrimoine culturel et vecteur de la promotion de notre culture. Mes félicitations à la Direction du FITHEB pour avoir tenu le pari et à l’équipe d’organisation dont les capacités managerielles et l’investissement personnel ont été déterminants dans la bonne organisation de ce festival. …

Je voudrais pour terminer exhorter le public à se rendre vers les lieux d’animation pour vivre la fête et l’excellence du théâtre avec nos artistes pendant ces neuf jours que va durer cette édition 2016 du FESTIVAL INTERNATIONAL DE THEATRE DU BENIN.

Que la fête soit belle ! Je vous remercie.

Direction : Erick-Hector Hounkpê

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La fièvre du FITHEB gagne Cotonou et Porto-Novo

A travers son et rythmes, plus d’une demi-douzaine de places publiques de Cotonou ont servi de cadre à une annonce urbi et Orbi de la 13ème édition du FITHEB. C‘est la fin du Pré-FITHEB

A Sikècodji, derrière la place bicen-tenaire, le public a savouré le ryth-me Akonhoun de Pipi Wobaho et

des tours de magie de Thibault. A la pla-ce calvaire Fidjrossè Agbéhoun Orisha a mis les spectateurs dans l’ambiance du FITHEB. La danse et le slam sont de la partie. Dans la même soirée d’hier, le siè-ge du FITHEB a connu le Talkingdrum de Taofick. Sous les Pylônes d’Agla et au carrefour Ste Cécile , les populations ont applaudi respectueusement Dawé de Toffodji et Cri de détresse de Oshola. Ces mêmes spectacles sont joués avant-

hier avec variation de lieux. Il s’agit donc de deux jours de spectacles tournants de tous genres pour porter l’information de démarrage du FITHEB aux uns et aux autres. Ce sont les deux derniers jours du Pré-FITHEB. En même temps, ce sont les moments forts de la longue période d’activités avant FITHEB. L’objectif principal est d’annoncer à toute la population passionnée ou pas du théâ-tre, le grand évènement dont la phase protocolaire et officielle démarre ce jour. Le FITHEB est dans l’espace public et populaire pour inviter tout le monde à ces activités programmées. Le public l’a accueilli avec enthousiasme. Les conduc-teurs de taxi-moto, les commerçants , les

fonctionnaires , les hommes et femmes de culture, bref tous les citoyens sont au courant de la tenue effective du FITHEB 2016 principalement cers deux jours de tapage artistique. Un éventail d’activités est inscrit dans la période du pré-Fitheb. Il s’agit entre autres des lectures scéni-ques au siège du FITHEB, des lycées, collèges et universités de Cotonou et en-virons. On note également les danses en-diablées de tous genres, le Talkingdrum, et les tours de magie. Le pré-FITHEB est une innovation de l’actuel directeur du Festival International du Théâtre du Bénin FITHEB. Cette touche originale a été très appréciée par les acteurs dans le landerneau théâtral.

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La caravane des lectures scéniques investit les collègesLes compagnies Kpanlingan et Théâtre pluriel ont parcouru déjà une dizaine de collèges dans le cadre de la caravane de lecture scénique au bout des lèvres La Secrétaire particulière de Jean Pliya et Immigritude de Jean Paul Tooh-Tooh.

Depuis vendredi 11 mars dernier, c’est déjà la caravane de lectu-res scéniques dans les établisse-

ments scolaires dans le cadre des activités du Pré-Fitheb. Jordy Gontran Mègnig-bèto et Sosthène Sèflimi ont conduit respectivement les compagnies Théâtre pluriel et Kpanlingan à la rencontre des élèves. La première compagnie a présen-té Immigritude de Jean Paul Tooh-Tooh

et la seconde La secrétaire particulière de Jean Pliya. Déjà le vendredi 11 mars, Théâtre pluriel était à Gaza formation. Puis au Ceg Zogbo dans la matinée du vendredi 18 mars et au Complexe scolaire La synthèse dans l’après-midi. Sosthène Sèflimi et ses comédiens ont eux, effec-tué leur tourné vers le complexe scolaire Ste Félicité de Godomey le mercredi 16. Le lendemain, ils étaient au collège Les pylônes à Agla et à l’Etoile de la sagesse de Cocotomey. Ils ont fini la semaine au collège Jardin des élus à Akpakpa.

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«De cette prestation, je retiens que si on est dans une société, il faut s’entraider et non chercher à se faire du mal. C’est une séance utile pour nous ; plus tard, cela nous servira d’appui à nous tenir éloi-gner de ces pratiques.» confie Ornellia Houedan, élève à Ste Félicité, par rap-port à La secrétaire particulière. Au Ceg Zogbo, après Immigritude, José Houad-jèto affirme: «Beaucoup de jeunes disent aujourd’hui, ‘‘la situation dans laquelle je vis dans mon pays n’est pas bonne, il faut que je change d’air, je pourrai ga-gner ma vie à l’extérieur’’. C’est une er-reur, on vient d’avoir des exemples.» Outre la compréhension des textes, ces séances font naître des vocations à l’écri-ture, au théâtre et à la lecture chez ces apprenants qui aussi, savent désormais ce que c’est qu’une lecture scénique et le Fitheb. Ils se sont décidés également d’être ‘‘militants Fitheb’’ et à propager partout la nouvelle de la 13ème édition qui s’ouvre aujourd’hui.Dans La secrétaire particulière, il est question de corruption, de harcèlement sexuel, d’abus du pouvoir, de clienté-lisme et d’autres tares de la société no-tamment dans l’administration. Quant à

Des élèves sidérés par Fitheb

Immigratitude, c’est une pièce de sensi-bilisation contre l’immigration clandes-tine. Dans la présentation de l’une ou l’autre, on se rend compte que les élèves ont reçu le message.

Crucis Alladatin Censeur du CS Ste Félicité de Godomey

Que vous inspire ce déplacement du pré-Festival vers votre établissement ?

Celui qui a pensé cela a vraiment le goût du neuf parce que nous avons toujours connu le Fitheb par rapport aux repré-sentations scéniques. Maintenant, le Fi-theb se rapproche avec la lecture scéni-que, de ceux qui doivent prendre la relève demain parce qu’il faudra donner le goût du théâtre aux enfants. Quand moi j’étais au collège, La Secrétaire particulière était au programme en 6ème et on nous forçait entre les classes de 6ème à faire le théâtre, à nous inscrire dans les groupes de théâ-tre présenté. Donc, ce sont les élèves eux-mêmes qui présentaient, nous n’avons pas de professeurs attitrés déjà versés dans le théâtre, se sont des professeurs de Français qui s’essayaient à la mise en scène. Maintenant ce sont des profession-nels qui sont là, je crois que c’est du neuf s’ils continuent comme ça.

Que peut-on attendre de la séance de ce matin ?

Avec l’emprise de la télévision, les en-fants ne sont plus portés vers la lecture des romans, même pas les ouvrages qui sont au programme. Donc une lec-ture scénique devant eux leur donnerait beaucoup plus d’intérêt à aller vers les ouvrages. Je crois que l’effet va se sentir en salle avec les professeurs de Français.

Juste avec ces lectures scéniques ?

Oui. Ce que moi je souhaiterais en plus, c’est que, en dehors des lectures scéniques, le Fitheb passe dans les éco-les pour asseoir des groupes de théâtre. Je crois que si on le fait et qu’on essaie de montrer cela à la télévision, les éco-les qui n’ont pas la chance d’en abriter auront l’envie et vont participer aux éditions suivantes.

« Celui qui a pensé cela a vraiment le goût du neuf » Professeur de Latin et de Philosophie, Abbé Love Crucis Alladatin est le Censeur du Complexe scolaire Ste Félicité de Godomey. Très heureux de ce déplacement du Fitheb 2016 vers les élèves de son établissement, il félicite Erick-Hector Hounkpê pour l’initiative.

Propos recueillis par blaise Ahouansè

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Les spectacles de théâtre, de musique, de jeux n’ont pas occulté l’activité intellectuelle et scientifique dans le Fitheb 2016. Il y a bel et bien une table ronde qui aborde des questions concernant l’état actuel et le devenir du théâtre ici et ailleurs. A travers cette interview, le Directeur du Fitheb donne d’amples informations.

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Pourquoi une table ronde pour lancer le Fitheb ?

Une table ronde, parce que c’est une tradition dans le Festival Internatio-nale du Théâtre du Bénin (FITHEB) d’avoir des activités périphériques intellectuelles. Soit c’est une table ronde, soit c’est un colloque, soit c’est une série de conférences qu’on donne

Propos recueillis par Josué Mèhouénou

pour fédérer les professeurs d’uni-versité, les praticiens de théâtres, les metteurs en scène et d’autres maillons de la chaîne pour pouvoir conduire la réflexion sur les métiers de théâtre et leur avenir sans oublier sur les pré-occupations que portent les créations théâtrales. Et donc, c’est une activité intellectuelle qui se fait au sein du FITHEB depuis longtemps. Voilà la

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« Il faut mener la réflexion sur le

parcours du théâtre au Bénin »

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première raison.L’autre raison qui permet de répondre à la question pourquoi ce thème, c’est qu’il nous faut mener la réflexion sur le parcours du théâtre au Bénin. Et nous avons choisi, parce que le FI-THEB a 25 ans, la thématique : « 25 ans de renouveau démocratique, 25 ans de FITHEB : théâtre, démocra-tie et développement au Bénin et en Afrique ».

Quel but visez-vous à travers cette thématique ?

La démarche est pour réévaluer les rapports entre théâtre et démocra-tie, théâtre et politique, théâtre et développement, et souligner l’apport des femmes et hommes de théâtre à la naissance de la démocratie au Bé-nin, en Afrique et dans le monde. Je le dis d’autant que nous devons situer les faits. Le renouveau démocratique nous est revenu après des péripéties douloureuses en 1986, 87, 88 et 89. Les mouvements subversifs d’abord scolaires, estudiantins, puis sociaux ont donc conduit à la Conférence des forces vives de la nation comme on le disait, ayant généré la Consti-tution du 11 décembre 1990. A partir de là, les premières élections du re-nouveau démocratique ont eu lieu en mars 2011 et ont fondé le démarrage

du régime… on est revenu à la démo-cratie en 90, on a commencé par faire les élections en 91. Le FITHEB est né aussi en 91 sur papier, et sa première édition a eu lieu en 91.

Quels rapports entre ces faits politi-ques et le Fitheb ?

La jonction est tout faite. Nous rap-pellerons par-là les Cerveaux noirs qui ont été une troupe engagée. Je me rappelle… et d’autres qui ont porté ce flambeau de critique et d’ex-pansion du théâtre dans les coins les plus reculés, dans les écoles. Et puis, ce que la génération actuelle ne peut oublier, il y a l’épopée de l’Ensemble Artistique et Culturel des Etudiants pour préparer, créer et installer des pièces croustillamment critiques ayant conduit inévitablement à la prise de conscience des peuples, et donc ayant conduit à libérer les peu-ples vers la démocratie. Il était im-portant pour nous de célébrer ces hommes parce que personne ne les rappelle dans l’histoire, personne n’a l’intelligence d’aller dans les tré-fonds de ce qui s’est passé. Mais nous espérons que les historiens le feront. Nous autres qui avons vu faire, nous voulons que ces acteurs viennent té-moigner, et que les jeunes compren-nent que ça n’a pas commencé par

eux, le fait de défendre un idéal dé-mocratique.

Qu’attendez-vous de cette table ron-de ?

Ce que nous attendons de cette table ronde, c’est d’abord que les hommes et les femmes que nous avons invi-tés soient là, se retrouvent et discu-tent sans grande prétention. Ensuite, qu’en filigrane, les idées se précisent et dégagent un cahier de charges et pour le théâtre béninois et pour la démocratie béninoise à l’avenir. Nous sommes comme des avant-gardistes, nous voulons le rester. Nous som-mes ceux qui fondent demain, nous voulons le rester. Donc nous voulons poser déjà les jalons, le FITHEB est heureux d’ouvrir ce pont d’ici à l’ave-nir.

Quel usage sera fait des réflexions is-sues de cette table ronde ?

A l’issue de cette table ronde, nous nous donnons le devoir de mettre l’en-semble des idées dans une brochure pour que la postérité puisse y avoir accès. Ça ne sera qu’un document, sans prétention, ceux qui s’en empa-reront en feront ce qu’ils voudront. Ça permettra d’essayer de lancer les éditions du FITHEB.

Quel est le contenu de cette table ronde ?

Il y a trois panels. Le premier et le deuxième pour la première journée. « Théâtre et politique » : ça nous permet de rentrer dans l’histoire, et de nous rappeler que depuis William Ponty, les Béninois faisaient du théâtre poli-tique, « Condo le Requin » de feu Jean Pliya. Et de comprendre que les hom-mes de théâtre ont toujours été des hommes d’engagement. Il y aura com-me deuxième panel, « Théâtre et dé-mocratie », pour faire le point avec… et l’EACE. Et là, les invités et le fon-dateur de l’EACE, je veux parler du génial médecin Paul Ayemona ceux-là vont pouvoir parler. Le troisième panel le lendemain, ça sera « Théâtre et Développement », c’est une démar-che d’actualisation. Ça concerne tout le monde. Donc tous les invités pour-ront animer le débat chaque fois, mais là de façon plus vivante. Parce qu’il sera question de projeter le Bénin, le continent pourquoi pas le monde via le théâtre vers le futur. Quels sont les ingrédients, quelles sont les nouvelles thématiques que les hommes de théâ-tre regardant et observant l’environne-ment politico-social pourront désor-mais capter et faire ventiler dans leurs œuvres ? Quelles sont nos nouvelles interrogations ?

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Victorin Fassinou

Champs de sonsPlusieurs spectacles des pays étrangers sont attendus à la grand-messe du théâtre qui aura lieu du 23 au 31 mars 2016 au Bénin. Il est annoncé dans ce registre, le spectacle « Champs de sons » de Emile Abossolo Mbo. Un rendez à ne pas rater donc !

Seul en scène, juste entouré des per-sonnages de l’histoire et de quel-ques instruments à transmettre

des sons, Emile Abossolo Mbo à travers son spectacle « Champs de sons » va plonger le public béninois avec lui dans le bouillonnement des souvenirs d’un jeune garçon, à travers un tissu de nar-

donc un fil du tissu de cette énergie dont l’objectif essentiel est de transmettre ce qui se raconte de la manière la plus vi-vante et la plus palpitante possible. Tou-jours avec comme objectif de préserver le caractère vivant au spectacle, fluide et palpitant, l’auteur a pris le pari d’une mise en scène où la place de la mise en forme est tellement réduite. Les diffé-rents partis-pris sur la structure, l’écri-ture, la mise en scène de « Champs de

Sons » sont d’une énorme exigence : exigence triple pour lui, puisque il est à la fois à la fois auteur, metteur en scè-ne et acteur. L’acteur-conteur est donc non seulement pleinement responsable de la manière dont circule l’histoire, mais doit aussi veiller sur l’écriture et la mise en scène. Tel un Jardinier qui veille sans arrêt aux qualités de fertili-sants, de la vitalité des fleurs, au juste équilibre de l’eau, du vent, du soleil, de l’oxygène et de la lumière. Il consacre plusieurs heures par jour à travailler à l’amélioration de sa compréhension de l’œuvre. Et jour après jour de plus en plus lumineusement, « Champs de Sons » devient Champ d’exploration de tous les possibles.

Voyage au cœur de l’enfance d’un garçon !

L’histoire de « Champs de Sons » est cel-le d’un jeune garçon qui nous emmène dans un voyage au cœur de son enfance. En effet, il s’agit d’un jeune garçon qui passe les trois premières années de son enfance auprès du vieux Wintaka, son grand-père spirituel, son maître à vivre mais surtout, surtout, son meilleur ami. Pour le vieux Wintaka, l’univers tout en-tier est un immense champ d’une beauté sans limites, gorgés de sons tous plus magiques les uns que les autres. Alors pendant trois ans, l’enfant apprend auprès du vieux Wintaka comment créer des clés de sons permettant de mettre sa vie en mouvement de magnifique façon. Puis arrive le moment d’entrer à l’école publique… et le jeune garçon découvre d’autres manières de concevoir l’uni-vers… Au spectacle.

ration faite de contes, de bulles de poé-sie, de pelotes de rire, de lignes de mu-sique, d’éclats de slam… Et pour rester au plus près de ce bouillonnant, l’auteur a structuré « Champs de Sons » sur le mode du Conte autour d’une Energie essentiellement fondée sur un impératif besoin de partage et qui porte le spec-tacle, le sous-tend et le traverse de part en part. Chaque élément de la structure de narration de « Champs de Sons » est

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Enya-Gan, paroles sublimes

Le Togo sera également sur scène pour la fête de l’épiphanie théâtrale. La Compagnie « Ziticomania » présente Un conte musical titré « Enya-Gan paroles sublimes ». Ce spectacle magnifique et profond peut se lire de plusieurs façons : la poésie, le conte, les chants, la musique donnent un caractère particulier à l’ensemble du récital.

Dans une ambiance musicale, se raconteront des histoires à ne pas en finir. Celles du Togo et

celles d’ailleurs. Le conte tourne autour de la parole, des mots, de la cosmogo-nie, de la gent humaine, des maux et des dieux. Comment l’homme, une sim-ple créature de Dieu, peut-il oser se ré-volter contre son créateur ? Olodumaré, le Dieu suprême laisse éclater la colère des dieux du fer et de la foudre, Egun et Shango. La terre s’embrase : Tremble-ment de terre, séisme, éruption volcani-que, misère et mort. L’Univers du conte prend des couleurs où la mythologie yorouba est visitée et côtoie allègre-ment la divination du Fâ. Le conteur révèle les merveilleuses histoires des dieux et de leurs combines. Du coup, la parole s’habille royalement, majestueu-sement. Elle est crépitement et frénésie des mots. Elle est poésie du corps et de la voix. Elle épouse harmonieusement

Victorin Fassinou des couleurs de blues-jazz, du reggae, des rythmes traditionnels et modernes de la côte ouest-africaine « agbadja ou aguéshé ou le high life ». En écoutant ces paroles sublimes, une impression d’unité se dégage au niveau du conte. C’est une seule et même histoire alors qu’en réalité, c’est un mélange de contes, de poèmes, de discours politiques. Tout le monde y trouve son compte, des per-sonnes âgées en passant par les adultes et les enfants. Le thème abordé ne court pas la rue et est profondément original. Chacun en prend pour son grade. Cet-te création de spectacle appelée conte musical présentée par la Compagnie « Ziticomania » est une mise en scène de BénoAlluwassio Sanvee. Ce dernier, est l’un des grands maîtres de la parole au Togo. Conteur, il sait raconter des histoires avec un talent qui a dépassé les frontières africaines. Avec ses deux compagnons, il plante un décor qui met en son centre la musique (percussions, guitare, saxophone).

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Valentine bonou Awassi

Un spectacle de José Pliya, la (re)création qui va faire sensation

La nouvelle création exigeante de José Pliya, intitulée « Monsieur, Blanchette et le Loup », sera présentée aux festivaliers du de la 13ème édition du Festival International de Théâtre du Bénin (Fitheb). Occasion pour le public de redécouvrir la richesse de l’œuvre en passe de devenir un chef-d’œuvre.

«Monsieur, Blanchette et le Loup » est une création exigeante, librement ins-

pirée de « La Chèvre de monsieur Se-guin » d’Alphonse Daudet. A travers cette œuvre , José Pliya, auteur béninois distingué en 2003 par le Prix du Jeune Théâtre André Roussin de l’Académie Française, offre une relecture très per-sonnelle du conte d’Alphonse Daudet. Dans Monsieur, Blanchette et le Loup, Monsieur est un éleveur prospère pro-priétaire de belles chèvres au pelage varié. Monsieur n’a qu’un seul objec-tif dans la vie : vivre heureux avec ses chèvres. Mais Monsieur a un problème : son voisin, le Loup, voyou vagabond,

bond et très séducteur...Un jour Mon-sieur ramène de lointaines contrées, Blanchette, une vache pas comme les autres... Célèbre conte intemporel, La Chèvre de Monsieur Seguin d’Al-phonse Daudet, continue d’inspirer les metteurs en scène d’aujourd’hui. Après la version de Jean Lambert -wild accueillie à la Maison de la Culture, c’est celle de José Pliya qui prend place au théâtre. D’origine béninoise, auteur et metteur en scène, il dirige la scène nationale de la Guadeloupe. Dans son adapta-tion du conte, il transpose l’histoire en Afrique. Le récit pour enfant demeure mais il s’intéresse autant au destin tragique de l’animal qu’à celui de son malheureux propriétaire. Dès le dé-but, nous savons quel sort est réservé à Blanchette, que sa soif de liberté ne se

fait pas sans contrainte, qu’elle court à sa perte. Ici, Monsieur ne s’appelle pas «Seguin». Il rappelle au metteur en scène un personnage de l’auteur ivoirien Ahmadou Kourouma, un aris-tocrate ruiné par les indépendances africaines. Le loup, le prédateur, de-vient celui qui va révéler la vérité...José Pliya met donc en scène un trio amoureux au destin funeste et il les place dans des rapports de force socié-taux, profondément liés à la question coloniale, ses clichés et les complexes portés par des générations (la blan-cheur source de vénération, les croyan-ces identitaires imposées, les peaux sombres et les masques clairs...). Face à un mur imposant qui est aussi un lieu de projections, les comédiens portent masques et accessoires qui renvoient aux instincts animaux.

ne cherche, lui, qu’à séduire les chèvres de Monsieur… Pour ce spectacle, José Pliya, auteur et metteur en scène d’ori-gine béninoise vivant en Guadeloupe, s’est autant inspiré du conte d’Alphon-se Daudet, La Chèvre de Monsieur Seguin, que de sa lecture du Soleil des indépendances d’Amadou Kourouma. Deux histoires cruelles qui résument, chacune inscrite dans sa tradition, le tragique de l’existence.

Monsieur est un éleveur prospère, propriétaire de

belles chèvres au pelage varié, il n’a qu’un seul objectif

seul objectif dans la vie : vivre heu-reux avec ses chèvres. Mais voilà, Monsieur a pour voisin un loup vaga-

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9h TABLE RONDE

18hIl était 14 fois

NoudjiCameroun

20h30Querelles de

quartierBénin

249h TABLE RONDE

19h OUVERTURE AU VILLAGE DU FITHEBLA NUIT DU SONGE Bénin Artistes locaux

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16h En coupleBénin

Il était 14 fois Noudji

Cameroun

OursBurkina Faso 2

18h Adama DahicoCôte d’Ivoire

Le fardeau Burkina Faso 1

Gbè, tactique dans la rue des

PingouinsBénin

Monsieur, Blanchette et le loup

France

20h30 Champs de sonsFrance

Yvette Horner et l’odeur du

moutonFrance

Crime d’honneur

Bénin

BMWBénin

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16h BMWBénin

18h30

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NoudjiCameroun

Le bal des loups cannibalesBénin

20h30Yvette Horner et

l’odeur du moutonFrance

Champs de sonsFrance

Enya Gan Paroles sublimes

Togo

La conférence du rireBénin

Monsieur, Blanchette et le loupFrance

22h ADAMA DAHICO / AU VILLAGE DU FITHEBCôte d’Ivoire

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16h Roméo et JulietteBelgique

En coupleBénin

18h Champs de sonsFrance

L’OursBurkina Faso 2

Monsieur, Blanchette et le loup

France

20h30 Adama DahicoCôte d’Ivoire

Champs de sons

France

La bravoure de la femme kobourou

Bénin

Querelles de quartierBénin

Le bal des loups cannibales

Bénin

Un spectacle de José Pliya, la (re)création qui va faire sensation

Programmation du 23 au 27 mars 2016

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