La fonction et le rôle des hôtes des Pensions de famille

8/10/2019 La fonction et le rle des htes des Pensions de famille

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> La fonction et le rledes htes des Pensions de famille nnnnn

les cahiers du logement. fondation abb pierre


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>LafonctionetlerledeshtesdesPensionsdefamille

> sommairePRSENTATION 5LES HABITANTS DES PENSIONS DE FAMILLE 6LA FONCTION DHTE DANS LES TEXTES RGISSANT

LES PENSIONS DE FAMILLE ET LES RSIDENCES ACCUEIL 8LA FONCTION DHTE ET LACCOMPAGNEMENTDANS LES PROJETS SOCIAUX, CHARTES ET RFRENTIELS 10LE RFRENTIEL DACTIVITS ET DE COMPTENCES

DES HTES ET ACCUEILLANTS LABOR POUR LA FAP 13 ET LA FONCTION VUE PAR LES HTES EUX-MMES 15LE PROFIL ET LES FONCTIONS DES HTES EN LANGUEDOC-ROUSSILLON17 ET DANS LA RGION CENTRE 19POURQUOI ET COMMENT SOUTENIR LHTE DANS SES FONCTIONS ? 21ZOOM SUR LACCOMPAGNEMENT INDIVIDUEL ET COLLECTIF DES HABITANTS23REPRES THORIQUES ET MTHODOLOGIQUES SUR LACCOMPAGNEMENT SOCIAL25STATUT, FONCTION, RLE 27POUR RCAPITULER 28SOURCES DOCUMENTAIRES 33

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>lafonctionetlerledeshtesdesPensionsdefamille

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Par ailleurs, des tudes rgionales sur le publicdes pensions de famille ont t ralises et unevaluation nationale des pensions de famille a

t lance en 2014 sous la responsabilit dela DIHAL. La FAP a souhait relier sa dmarcheinterne et cette valuation nationale.

La prsente synthse des expriences etdes textes produits, ralise par le cabinetPanama Conseil, peut tre considre commela premire phase dun t ravail de rflexion surla question du renouvellement des pratiquesen travail social, partir de lapproche de larelation daide dveloppe par les htes dansles Pensions de famille du rseau FAP. La FAPsouhaite ensuite vrifier la pertinence de cetteapproche spcifique et llargir dautresmodes daccueil et daccompagnement tels queles Boutiques Solidarit, les formes dhabitatsalternatifs et partags pour les grands prcaires,les lieux de vie

NB Les textes composs en italiques sont

des extraits dtudes ou de documents. La

Fondation Abb Pierre nadhre pas forcment

aux ides qui sont exprimes dans ces extraits

ou dans les propos cits sous forme de verbatim.

Par ces groupes, il sagit classiquement dtayerles pratiques, mais aussi didentifier le mtier etde construire des outils communs. En effet, les

htes des Pensions de famille ont une postureparticulire, articule autour de quatre champs,ou fonctions : le travail social individuel etcollectif ; la rgulation du groupe ; lanimationde la vie quotidienne ; la gestion locative.

Cette posture est partiellement dfinie par lanotion daccompagnement de proximit ,au quotidien, explique dans la Charte desPensions de famille. Pour des responsables dela Fondation Abb Pierre, il faudrait aujourdhuialler plus loin : tendre cette posture dautres innovations, voire dconstruire laccompagnement classique au servicedune relation nouvelle avec les personnes enprcarit, en partant du droit des personnes etnon des intentions des structures.

La rflexion issue de ces groupes danalyse

des pratiques sinscrit dans un cadre pluslarge : la poursuite de lanimation du rseauau niveau rgional, le lancement en 2014de lvaluation de la Charte des Pensions defamille (questionnaires adresss notammentaux htes et aux habitants) et le croisementde cette valuation avec celle ralise parles Boutiques Solidarit en 2012 suivie de larcriture de leur Charte en 2013.

Prsentationnnnnn

En 2012-2013, la Fondation Abb Pierre a propos aux htes des Pensions de famille

de son rseau de participer des groupes danalyse des pratiques, lun dans la rgionsud, anim par Colette Chamard (une dizaine de participants), et lautre dans la rgionouest, anim par Jacques Bineau / Emanence (une vingtaine de participants).

Ces groupes rgionaux font suite un groupe national, anim par Brigitte Bernardles annes prcdentes (le groupe national continue avec des htes travaillant dans denouvelles structures du rseau).


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En cohrence avec la circulaire de dcembre2002, la Pension de famille sadresseprioritairement des personnes adultes seules,hommes ou femmes , ges de plus de 25 ans,qui ont pour point commun de ne pas (ou dene plus) trouver leur place dans une autrestructure dhbergement ou de logement, ou

qui ne souhaitent pas y demeurer durablement.

Leur situation sociale et personnelle ne leurpermet gnralement pas dassumer la vieen logement autonome et indpendant,bien quelles ne ncessitent pas ou plusdaccompagnement lourd (de type prise encharge en CHRS). Elles peuvent cumuler lescaractristiques suivantes :n faible niveau de ressources, issues pourlessentiel de transferts sociaux ;n situation disolement affectif, familial et/ousocial ;n parcours antrieur fait de ruptures, et souventde sjours la rue ;n difficults assumer seules le quotidien dansun logement ;n diff icul ts de sant , physique et /oupsychologique voire psychiatrique, qui lesfragilisent.

La mixit des profils (ge, parcours de vie,sexe, origine culturelle, problmatiques) estrecherche afin de ne pas concentrer les mmesdifficults dans la structure, et dassurer unevie collective harmonieuse. Si les locaux lepermettent, des couples sont galementaccueillis.

Le statut de Pension de famille et le projetsocial rendent souvent difficile ou impossiblelaccueil de :n personnes en situation irrgulire, qui nepourraient bnficier de laide personnaliseau logement ;n familles (personnes isoles avec enfants ou

couples avec enfants), dont l orientation versle logement autonome devrait tre priorise ;n jeunes en parcours d insertion sociale etprofessionnelle pour qui une place en rsidencesociale serait plus approprie.

Les personnes accuei l l ies en Pensionde famille ont souvent connu la vie enstructures (placements dans lenfance, foyersdhbergement, hpital, prison), et si ellesrejettent parfois ce mode de prise en charge,elles ont toutefois besoin de repres et detemps collectifs, pour se rapproprier leurindpendance. Cest pourquoi la Pension defamille associe des logements individuelsquips (kitchenette et sanitaires) et meubls,et des espaces collectifs (cuisine, buanderie,salle dactivits), qui permettent aux habitants,selon leur rythme et leur besoins, dalternerdes temps seuls chez eux , et des tempsdchanges, proposs et anims selon les caspar le personnel et des bnvoles.

La Pension de famille propose un cadre de viequi doit permettre aux habitants de retrouverune stabilit, de ne pas gommer leur passmais de reprendre progressivement confianceen leurs capacits, afin de se remettre en

position dacteurs de leur projet de vie. Pour

Les habitants des Pensionsde famillennnnn


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cela, la Pension de famille doit tre chaleureuseet scurisante, afin doffrir des repres auxhabitants, de leur redonner des rythmes devie ordinaires, de les aider rapprendre lesgestes du quotidien. Comme dans une famille,les habitants participent aux tches collectives(courses, mnage) et la prparation desrepas qui, plusieurs fois par semaine, sont prisen commun.

La taille de la Pension de famille permet deconserver une dimension humaine la gestiondu quotidien, et de privilgier les changes enimpliquant les habitants dans le fonctionnementde la maison.

Dans la mesure o la Pension de famille relvedu logement, les personnes accueillies ont lechoix de la dure de leur sjour. Elles peuventrester de quelques semaines plusieurs annesdans la structure, et la plupart y trouverontun habitat durable qui saura sadapter leurvolution.

Lintervention des htes doit donc prendre encompte les caractristiques de ces personnes,notamment :n la lutte contre la solitude et lisolement, larecration de lien social ;n ladaptation au rythme des habitants ;n le travail au domicile de la personne ;n la dure de laccompagnement (parfois,plusieurs annes)

Les htes ont besoin de cultiver en eux la vie

et le processus vital, pour faire pendant tout

ce qui sinscrit en pulsion de mort, violence,

maladie, malaise, accidents, vieillissement et

dgradation, morts relles (). Aimer ce qui fait

le quotidien, ce qui tourne autour des tches

domestiques, de lintrieur, du banal rptitif,

savoir en fa ire des occasions de relation avec

soi-mme et avec les autres.

Colette Chamard, Lieux-dits.


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n dfinir conjointement avec les rsidants, lesmodalits de la vie collective et de respect durglement intrieur ;n organiser avec les rsidants des activitscommunes ;n organiser les liens avec le voisinage etlenvironnement local de la rsidence :

quipements publics, services culturels,structures danimation et de loisirs ;n tre linterlocuteur des services sociauxet des services de sant de proximit, etparticulirement ceux qui sont l is parconvention la rsidence accueil ;n exercer un rle de vigilance et dalerte surles problmes rencontrs par ou avec lesrsidants.

Lhte ou le couple dhtes peut galementavoir en charge, en liaison avec lassociat iongestionnaire, des tches de gestion locativequotidienne parmi lesquelles : laccueil desnouveaux rsidants, la surveillance et lebon entretien des logements et des espacescollectifs, la perception de la redevance. Laprsence de lhte est prvue en journe : ilnassure pas de fonction de veilleur de nuit.

Le travail deshtes est dfini dans la circulaireinterministrielle du 10 dcembre 2002relative aux maisons relais : Ils jouent un rleprimordial danimation et de rgulation de la viequotidienne de la maison (). Ils doivent dabordtre lcoute des pensionnaires en assurantune prsence quotidienne auprs deux. ce

titre, et en plus de lorganisation quotidiennede la vie de la maison relais, ils doivent :n dfinir conjointement avec les rsidants lesmodalits de la vie collective ;n animer les espaces et les temps communs tous les pensionnaires avec un principe derunion priodique avec les pensionnaires () ;n faciliter les relations entre les rsidants ;n savoir tre lcoute pour pouvoir faire face

aux difficults dordre individuel ou collectif ;n maintenir les contacts avec les services quiont orient le pensionnaire vers cette structure ;n organiser les liens avec lenvironnementlocal de la maison : mairie, services sanitaireset sociaux, quipements publics, structuresdanimation et de loisirs ainsi que le voisinagede la maison, pour louvrir au tissu social deproximit.

Le cahier des charges des rsidences accueil(pour personnes souffrant de troublespsychiques), dfini par lannexe la notedinformation DGAS/PIA/PHAN n 2006-523 du16 novembre 2006, prcise : Par leur prsencequotidienne, les htes assurent lanimation etla rgulation de la vie de la rsidence et ontnotamment pour missions de :

La fonction dhte dans les textesrgissant les pensions de familleet les rsidences accueilnnnnn


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La Charte des Pensions de famille du rseau

de la Fondation Abb Pierre affirme que la

fonction dhte est centrale. La relation aux

rsidants sorganise partir des gestes du

quotidien : soccuper de la maison, effectuer

des dmarches, avoir une activit, des loisirs et

des moments de dtente. Cette vie commune

respecte les rythmes usuels, en privilgiant

les repas, les soires, les week-ends, mais

aussi les temps o les rsidants se retrouvent

entre eux ; elle valorise la parole des personnes

et leur place de citoyen dans et au-del de la

Pension. En partageant le quotidien avec lesrsidants, lquipe invite chacun se projeter.

Lintensit des relations suppose une quipe

dau moins deux membres, prsents sur des

temps communs et alterns.

Dans la Pension de famille, les rsidants

bnficient dun accompagnement de proximit,

favorisant notamment laccs aux droits et la sant, en lien avec les rfrents externes

chargs de leur suivi social ou mdical. Lquipe

est attentive aux diff icults, aux envies,

la sant ; elle conseille les rsidants, les

encourage, les oriente vers les partenaires

extrieurs mme de leur rpondre. Lquipe

rappelle les accords ngocis, le st atut de

Une analyse de plusieurs projets sociaux de

maisons relais/pensions de famille, effectue

en juin 2013, fait apparatre les caractristiques

suivantes1 :

Lhte a pour fonctionlaccompagnement de

proximit, qui ne relve pas du travail social

tel que couramment conu, mais plutt de

la mdiation, de lanimation et de laide

lintgration dans lenvironnement. Il est charg

dun rle dalerte par rapport aux problmes

individuels et collectifs.

Sa mission repose sur des actions de facilitation

des relations entre habitants, sur une prsence

bienveillante et une coute attentive, la cration

de conditions de scurit matrielle et affective

favorisant la crativit et lexpression ainsi

que la participation des habitants au bon

fonctionnement de la Pension de famille.

Il est galement en charge de la gestion locative :

appel et encaissement des redevances,

relations avec la CAF, surveillance et petite

maintenance dans les logements, application

du rglement de fonctionnement, etc. Dautres

membres de lquipe peuvent bien sr le relayer

sur ces tches.1. Panama Conseil pour la DDCS 83.

La fonction dhteet laccompagnement dnisdans les projets sociaux,chartes et rfrentielsnnnnn


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rsidant, les droits et devoirs rciproques. Sonaccompagnement sappuie sur les rencontres auquotidien, les tte--tte occasionnels, la paroledonne, la rgulation de la vie de groupe.

La Charte des Boutiques Solidarit de la FAPexpose une conception de laccompagnementassez proche : La relation daccompagnement :du lien quotidien la mdiation. Les BoutiquesSolidarit peuvent proposer toutes lespersonnes accueillies des premires rponseset/ou une orientation vers des organismesexternes. Les services sont aussi les supportsdun lien au quotidien, inscrit dans la continuit.Compte tenu des ressources et des manques du

territoire, pour les personnes qui en expriment lebesoin et la demande, ce lien peut voluer versune relation daccompagnement et de mdiationpour soutenir laccs leurs droits et devoirsde citoyen. Sans se substituer aux dispositifsexistants ni la volont des personnes, lesBoutiques Solidarit crent des rponsesadaptes. Elles donnent ainsi une impulsionau parcours dans lequel sengage la personne,

puis prparent avec elle les relais ncessaires son projet.

Selon lUnafo, pour organiser le lien social, laprsence quotidienne de lhte est un lmentdterminant dans lanimation et lappui lavie collective. Il incarne la fonction de gestionlocative et accompagne les personnesfragiles dans leur accs aux droits. Sonprofildanimateur emprunte la fois aux comptencesdes conseillers en conomie sociale et familialeet celles des aides mdico-psychologiques.Pour aider les htes dans lexercice parfoissolitaire de leur mtier, deux mesures sontpossibles : mutualiser la gestion locative avecdautres structures lorsque cest possible, etorganiser des rencontres entre maisons relaispour faciliter le partage dexpriences, voire lacoordination dactions. 2

2. Synthse de la journe du 25 juin 2008.

Le rfrentiel dauto-valuation propospar lUnafo aux gestionnaires de rsidencessociales (dont les pensions de famille sontlune des formes) distingue trois mtiers :accueillir, loger, accompagner. La gestionlocative et la concertation avec les rsidantssont traits dans laxe loger . Lintroduction laxe accompagner explique que la naturedes besoins des rsidants conditionne le typedcoute et daction mettre en place, pourbien cerner les besoins. Si le gestionnaire dela rsidence na pas vocation rpondre lensemble des besoins, il sait mobiliser ceteffet toutes les ressources locales : servicessociaux, administratifs, mdicaux. Informer,

orienter et servir de mdiateur sont les cls dumtier de gestionnaire de rsidence sociale.

Pour quune rsidence ait un espace de vieaccueillant, convivial, anim, lescapacits etsavoir-tre des rsidants doivent tre valorisset dvelopps par le gestionnaire. Des actions,ouvertes sur lenvironnement, permettentde faire connatre, reconnatre et respecter

les rsidants, trop souvent exclus de la viecitoyenne.

Les lments de problmatique donns ensuiteprcisent que laccompagnement est fonctiondu projet social de ltablissement et ne sesubstitue pas aux mesures daccompagnementindividualises, plus importantes dans lesmoyens. Il nest pas question, dans les textesofficiels, dun accompagnement ayant pourobjectif direct linsertion des rsidants (commece peut tre le cas dans les CHRS), mais dunaccompagnement modul en fonction descaractristiques des rsidants accueillis, leurpermettant de bnficier des dispositifs dedroit commun, par un travail de liaison ou demdiation avec les services sociaux.


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partir du reprage des problmatiques

dominantes des rsidants. Laccompagnement

collectif a pour objectif central de faire des

rsidences et foyers des lieux de vie, ouverts

sur lextrieur, favorisant des relations adaptes

entre les rsidants, et avec lenvironnement.

Dans le cadre des pensions de famille, cet

accompagnement est renforc grce la fonction

dhte qui accompagne la vie quotidienne

(hygine, alimentation, cohabitation, vie sociale)

des rsidants, particulirement vulnrables.

On peut donc dcrire cet accompagnementindividuel selon les termes suivants :couter

/ informer / orienter / mettre en relation avec

les services sociaux / sassurer du lien tabli,

Un exemple parmi dautres (extraits dun rapport dactivit)

Laccompagnement au sein de la pension de famille est un quilibre entrelaccompagnement individuel et laccompagnement collectif.

Les problmatiques des rsidants sont multiples et de plus en plus complexes, lesrsidants cumulant des difficults : addictions, principalement lalcool, souffrancepsychique, maladie psychiatrique et difficults financires. La varit des situationsoblige lquipe professionnelle sentourer de partenaires nombreux, acteurs du social,du mdical et du mdico-social, ceci afin de ne pas tre isole face cer taines situations(crises psychotiques, tentatives de suicide, alcoolisations svres, dgradationsphysiques importantes).Au niveau individuel, lquipe professionnelle coute, conseille, rassure, oriente etcoordonne les intervenants. Elle peut galement ponctuellement accompagner certainsrendez-vous. Elle effectue une vritable veille sanitaire et sociale qui permet dalerterquand cela est ncessaire.Au niveau collectif, elle organise la vie quotidienne et dynamise lesprit de groupe,permettant ainsi de dvelopper lentraide et la solidarit au sein de la pension defamille.


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La formation organise par linstitut Meslay,en partenariat avec lUnafo et le syndicatprofessionnel Snefos, pour les professionnelsdu logement accompagn (responsables dersidence sociale, de pension de famille,rsidence accueil, maison relais) annonce :

La personne forme doit tre capable de nouerune relation avec des rsidants, de mettre enuvre un projet dans la structure, dencadrer etou de coordonner une quipe de professionnels,de conduire un projet social en lien avec sonenvironnement, dentretenir des contactsavec les partenaires au sein des dispositifs depolitiques publiques.

Le rfrentiel labor en 2005 par le CRIF pourla Fondation Abb Pierre dcrit les activitset les comptences qui, en rgle gnrale,peuvent tre requises pour exercer les fonctionsdhte en Pension de famille, et daccueillanten Boutique Solidarit. Il dcrit donc ce quelon appelle le travail prescrit. Dans les faits,les activits prcises que chacun exerce, et lescomptences que chacun met en uvre (letravail rel) peuvent tre diffrentes de cequi est mentionn dans ce rfrentiel.

> Concernant les activits daccueil, cerfrentiel identifie deux comptencesspcifiques aux htes :n comprendre la demande de la personne, tellequelle sexprime, et juger si le cadre fourni parla Pension reprsente une rponse pertinente ;

n tablir une relation interpersonnelle etprofessionnelle susceptible de scuriser lapersonne tout en faisant en sorte quelle sesente reconnue en tant que telle.

> En matire daccompagnement , troiscomptences sont repres :n savoir crer un rseau de partenairesefficace ;n savoir rendre la personne plus autonome,dans la rsorption des difficults ;n savoir quelle dmarche et raction adopterpour que lintimit et l espace personnel desrsidants soit prserv, tout en veillant cequils respectent les rgles en vigueur.

> Lanimation dactivits requiert cinqcomptences des htes de Pensions de famille :n savoir rendre les rsidants autonomes,individuellement et collectivement dans la miseen uvre des activits ;n favoriser lappropriation des rgles quirgissent la vie du groupe, le fonctionnementmatriel et lambiance de la Pension de famille ;n savo i r obse rve r e t i n t e rp r t e r l e scomportements des rsidants, rguler lesventuelles tensions, prvenir les conflits, voireles grer sils se produisent ;n savoir crer une dynamique de groupe autourdes activits ;

Le rfrentiel dactivitset de comptences des hteset accueillants labor pour laFAPnnnnn


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n savoir animer une instance comme le conseilde vie sociale pour en faire un lieu dimplicationdes rsidants dans le fonctionnement de laPension de famille.

> Enfin, lacoordination dquipe supposedeux comptences :n savoir sinscrire dans un projet commun ;n savoir interprter les situations pour ragirde manire adapte.


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Jacques Bineau, psychosociologue, aaccompagn les htes du rseau Grand Ouestdes Pensions de famille de la FAP. Cet appui-formation a dbouch sur la rdaction dun textevisant dfinir et caractriser le travail dansles pensions de famille, partir de lexpriencedes htes . Aprs avoir prsent le publicdes rsidants, le texte aborde, au cur du

dispositif, le travail des htes (extraits).

Le premier rle est certainement daccueillir,de recevoir, de faire la place un inconnu. Laqualit de laccueil est souvent rvlatrice dece que sera la relation, lacceptation dautrui.

La Pension de famille nest pas un lieu de travailordinaire comme un bureau, un atelier, uneentreprise. Elle rclame dune certaine faonque les htes habitent le lieu, non pas pour yrsider, mais dans le sens de se lapproprier,de le marquer plus ou moins de lempreinte deleur subjectivit, par la contribution la crationdun climat, dune ambiance, qui tmoignentque la Pension de famille nest pas seulementun espace fonctionnel.

Ladimension relationnelle est centrale dans letravail des htes, que ce soit dans ses aspectsformels et organiss et aussi dans ses aspectsinformels lis lexprience de la proximit toutau long des jours. Ce qui est essentiel dans cettedimension relationnelle, cest que le rsidantsoit reconnu, quel que soit son parcours, soncaractre, ses qualits et ses dfauts. Laconsidration pour autrui est indispensabledans un processus de reconstruction identitaire.

Elle doit pouvoir se dvelopper sans tre partrop influence par les relations affinitaires ().

Le travail relationnel se traduit pour chaquersidant par laccompagnement que lhte luiapporte pour llaboration et le suivi de sonprojet personnel, lorsque celui-ci est possible.On peut souligner ici que dans ce travail, cest

le rsidant qui est en premire position, etlhte en seconde, au service de son projet, ilnest pas linitiative, lorigine, il contribue la ralisation du parcours dun autre. Cetteposture se distingue de celle que requiertlanimation du collectif, dans laquelle lhteprend des dcisions, incite participer, mobilisesur une activit qui lui tient cur, sefforcede faire merger les envies et les propositionsdes rsidants.

Dans le travail daccompagnement, lhte estdpendant du rsidant, de sa volont , de sondsir, de son envie. Lorsque le rsidant ne veutpas , se laisse aller, se satisfait dune logiquede survie qui est quelquefois autodestructrice,que peut faire lhte ? Ses possibilits dactionsont-elles rduites ds lors jouer les pompiersen situation durgence ? Il y a l une difficultinhrente au travail daccompagnement quipeut dcontenancer si la situation est vcuecomme un chec. Face labsence de dsirdu rsidant quelle peut tre la position et laforce de lhte ?

et la fonction vue par les hteseux-mmesnnnnn


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Lorganisation de la semaine, des repas, desactivits, des sorties, reprsente laspect leplus visible du travail des htes. Cest un rleindispensable qui structure le temps , dfinitles attentes, et permet davoir des indicationsquant la participation des rsidants.Laccompagnement individuel que les htesapportent dans les dmarches se dcline sur desregistres trs varis, tels que la sant, le social,ladministratif, les loisirs, la vie quotidienneLe rle de lhte dans cet accompagnementest de compenser le manque dautonomie dursidant.En tant que salaris de lassociation gestionnairedes Pensions de famille, les htes sont aussi les

garants du bon fonctionnement de la structureeu gard aux rgles qui la rgissent. ce titre,ils doivent exercer lautorit pour faire respecterles rgles de la vie collective ainsi que la scuritet la tranquillit de chaque rsidant dans sonlogement.

Laccs au poste dhte nest pas conditionnpar lobtention dun diplme ni par un parcours

de formation unique. Ceci explique ladiversitdes profils qui aujourdhui assument ce travail :on y trouve aussi bien des travailleurs sociaux dediffrentes professions de ce secteur, que des

personnes qui dcouvrent ce secteur dactivitspar dcision de rupture avec leur activitantrieure. Cette ouverture pour laccs au postetmoigne de la prdominance de la motivationet de limplication sur les comptencesprofessionnelles. La diversit des profilsreprsente une richesse susceptible dalimenterla rflexion et le dbat sur la conception dutravail, ses tenants et aboutissants ().

Lquipe de salaris charge de lanimation dela Pension de famille est compose au minimumde deux personnes, voire plus, mais la Pensionnest jamais anime par un seul professionnel.Cette disposition renvoie la ncessit de la

coopration entre les htes pour garantir unminimum de cohrence laction. La capacit travailler avec un collgue peut se dcl inerde diffrentes faons, la plus simple et la pluslmentaire consistant en un partage des tchesdans une logique de cohabitation. De manireplus ambitieuse, la coopration se construitsur des objectifs communs qui constituent unerfrence explicite et permet ensuite de dfinir

les rles et rpartir les tches.


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Ltude rgionale sur les maisons relais deLanguedoc-Roussillon fait apparatre que lasituation dominante, qui est la moins loigne delide originelle de couple dhtes correspond des quipes de deux personnes temps plein(hors temps complmentaire dencadrement etdentretien ou li la prsence de stagiaire).

Parmi lesprofessionnels constituant lesquipes dhtes (les terminologies employessur le terrain tant souvent diffrentes) setrouvent 7 titulaires du diplme dtat deconseillre en conomie sociale familiale(DECESF) plus une titulaire du BTS ESF etdeux travailleuses en intervention socialefamiliale (TISF), 5 ducateurs spcialiss et 8moniteurs ducateurs, 3 assistantes sociales.

Les autres professionnels sont recruts sur labase dune exprience de terrain, dun profil oudun parcours particuliers soit en responsabilit,soit en animateurs, comme htes de maisonou agents daccueil.

Les pratiques deformation sont nombreuses(notamment par le canal de la Fondation AbbPierre) et plusieurs CAFERUIS sont en cours.Les stratgies exprimes par les recruteurssont diverses et conduisent toutes desquipes performantes et complmentaires :une stratgie de niveau dtudes, une priorit lexprience de terrain combine ladhsionaux valeurs de lassociation.

Le plus souvent, lorsque les ETP sontsuprieurs 1.5, le fonctionnement est pensen binme, pour garantir la continuit du

service et sa qualit, avec la prise en comptede complmentarits. Les entretiens avec leshtes titulaires de formations sociales niveauIII laisseraient penser que les formationsdducateur spcialis, dassistante socialeet surtout de CESF sont bien adaptes auxmissions demandes, mme si le contenu desformations sociales actuelles favoriserait plutt

la prparation aux interventions individuellesque celles en direction des interventionscollectives.

Il est difficile de rsumer la multiplicit desapports en direction des rsidents , mais certainsthmes dominent : soutien aux dmarches(sant, administratif, budget personnel) ;encouragement dactivits : repas collectif,

ateliers, (cuisine, jardin bricolage), sports,sorties ; dynamisation des partenariats et deschanges ; resocialisation et remotivation ;apprentissage de la citoyennet (encouragementau bnvolat, portage des conseils et comitsde rsidents).

Les fonctions des htes sont penses pourun soutien au quotidien, avec reprage desbesoins, non pour assister mais pour conduirevers lautonomie. Ils doivent concilier un travailvers lindividu et une action dimension semi-collective ou collective. De mme doiventcohabiter des fonctions dintendance et desactivits danimation, avec laptitude solliciter

Le prol et les fonctions deshtes en Languedoc-Roussillonnnnnn


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en priorit les ressources existantes de droitcommun. Lhte est impliqu dans le pr-accueildes demandeurs, lactualisation du dossier desfuturs accueillis, la tenue des conseils de viesociale, la rdaction du rglement intrieur,les contacts avec les tutelles et les organismessociaux.

Lautonomie de fonctionnement au quotidiensur fond de supervision prserve un lien avec lesresponsables associatifs sous deux formes : lesrencontres de travail rgulires et frquentes, le

suivi et la programmation dactivits. Certainesfonctions sont parfois sorties du champdactivit des htes : la programmation despetits travaux de maintenance et lencaissementdes redevances. Sauf une seule exception,aucun hte nhabite sur place et les astreintestlphoniques relvent prioritairement de cadresde lassociation gestionnaire. Les amplitudesde travail sont variables, majoritairement surles jours de semaine, avec de nombreusesexceptions permettant de dborder en soire etsur les week-ends pour les vnements festifset les sorties.


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et dans la rgion Centrennnnn

Ltude ralise en rgion Centre porte sur 49

htes, dont 84 % de femmes, dont lge moyen estde 40 ans. La majorit des professionnels ont uneformation en travail social et plus gnralementune formation de CESF (22 %). Quatre personnesont suivi une formation de matresse de maisonlors de leurs premires annes de prise defonction. 18% des professionnels ont desformations danimateur, ducateur spcialis,moniteur ducateur. 4 personnes ne disposentpas de formation en lien direct avec le travailsocial mais elles ont t recrutes en fonctionde leurs expriences et de leurs comptencesrelationnelles notamment.

Quelques professionnels ont suivi la formationde matresse de maison leur arrive sur leurposte en pension de famille. Cette formationest apparue en dcalage avec leur fonction, cartrop centre sur les aspects matriel, technique(confection des repas, hygine) mais trs peusur laccompagnement des personnes et lesproblmatiques rencontres (addictions, troublespsychiques).

Dans environ un tiers des structures, lesprofessionnels assurant la fonction dhtesexercent de faon isole. En majorit, lesquipes sont composes de deux voire trois

professionnels. 80% des pensions de familledclarent avoir du personnel mutualis avecdautres tablissements ou services grs parle mme organisme (CHRS, accueil de jour, IML,Samsah, SAVS).

Les htes sont principalementprsents en journe entire la semaine avec des amplitudesimportantes (de 10h 12h). Sur les petites

pensions de famille, l es temps de prsence

sont plus rduits (prsence en demi-journe

la semaine). Quelques pensions de famille ontdes professionnels qui sont prsents le week-end et quelquefois en soire. Une pension defamille est dote dune quipe de veilleursde nuit, mutualise avec dautres dispositifsprsents sur le mme site. Dautres ont des lignestlphoniques dastreinte la nuit et le week-end.

Trois grandes missions des htes mergentdans la quasi-totalit des pensions de famille :laccompagnement individuel, le respect durglement intrieur et animer/grer les activitscollectives. Les autres missions concernentle travail partenarial et l a gestion locative.Laccompagnement individuel comprend, parordre dcroissant dimportance : lcoute etlorientation ; laccompagnement vers des activitsde loisirs ; le lien avec les partenaires sociaux ;laide aux actes de la vie quotidienne ; laide auxdmarches administratives ; laccompagnementaux soins, aux rendez-vous mdicaux ; laide la gestion du budget ; laide la recherche dunlogement de droit commun ; laide linsertionprofessionnelle.

Les htes signalent la complexit de leur mtierqui tient notamment au fait de devoir assumer surun mme espace, sur un mme temps plusieurs

casquettes. En effet, les professionnelsdoivent, dune part, tre dans la bienveillance, laconvivialit et favoriser le lien avec les rsidents.Dautre part, ils sont aussi garants du cadre et ontainsi pour rle de poser et raf rmer les rgles

de vie en cas de dbordements, de rguler lescon its. Cette fonction requiert galement une

grande vigilance et attention au quotidien. Lesprofessionnels indiquent quils partagent la vie

des rsidents au quotidien, sur du moyen ou long


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formes : des changes informels au quotidien,

des runions dquipe, des temps dchanges

rguliers avec les responsables, des temps

dchanges de pratiques, la mise en place de

cahiers de liaison

Le besoindchanges de pratiques a t exprim maintes reprises par les professionnels. Pourtant,

prs des deux tiers des structures dclarent ne

pas en proposer aux quipes. Ces espaces de

parole apparaissent aux professionnels essentiels

pour favoriser la prise du recul et lanalyse des

situations mais galement pour sinterroger sur

leurs pratiques professionnelles et bn cier dun

regard extrieur. Ces temps danalyse de pratique,souvent anims par un professionnel extrieur

(psychologues, etc.) sont parfois communs

plusieurs dispositifs ports par la structure

gestionnaire.

Des htes indiquent que pouvoirtravailler avec

des partenaires extrieurs (services spcialiss

dans les addictions, la psychiatrie, les services

de tutelles, etc.) constitue pour eux un vritable

appui. Pour autant, ces partenariats sont parfois

inexistants ou limits. Par consquent, quelques

professionnels trouvent dautres modalits

dchanges en participant par exemple aux

runions proposes dans le cadre dun atelier

sant-ville (ASV), dun rseau local de sant

mentale, etc.

Le rapport dvaluation nationale men sur les

rsidences accueil en 2010 prconisait la

fois de dvelopperdes espaces dchanges

entre les structures et de capitaliser et

communiquer sur les bonnes pratiques . Dans

cette tude, il tait observ que des structures

proches gographiquement nont aucun niveau

dinterconnaissance et se trouvent, de fait,

relativement isoles .

terme, et quil apparat ncessaire pour eux dtre

en capacit de prendre du recul.

Les htes ont fait remonter parmi les dif cults

laccompagnement au quot idien des

personnes prsentant des problmatiques de

sant lourdes et complexes (addictions, pertedautonomie, troubles psychiques notamment) :

gestion de situations complexes, de crises de

dcompensation pour des personnes prsentant

des troubles psychiques, des situations

daccompagnement de n de vie ; dif cult

accompagner les personnes vers le soin (dni

de la situation par le rsident) ; dif cults

collaborer avec les professionnels du secteursanitaire ; manque de relais, de soutien de la

part des partenaires spcialiss (psychiatrie).

Ces difficults peuvent conduire les htes

ressentir un cer tain isolement, un manque

dappui extrieur mais cela gnre galement

des situations danxit et des questionnements

sur les limites de leurs fonctions.

Travailler au sein dune pension de famille

exige une trs grande polyvalence. Les missions

assures mettent en avant limportance des

qualits personnelles dvelopper : coute,

observation, analyse des situations, pour pouvoir

sadapter et prendre en compte les besoins des

rsidants. Cette question des comptences est

ainsi mettre en relation avec la question de

la formation initiale des professionnels mais

aussi de la formation continue et des outils mis

disposition.

La majorit des professionnels rencontrs

mettent en avant limportance de pouvoir exercer

ce mtier au sein dune quipe et de pouvoir

sappuyer sur leur responsable. Exercer de faon

isole en pension de famille est considr comme

dif cile (30 % des htes exercent seuls dans leur

structure). Lappui de lquipe prend diverses


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deux blocs de valeurs renvoient deux types de

cultures : le premier correspond plutt une

culture logement, le deuxime une culture

sociale.

Les htes ont doncbesoin de repres et de

reconnaissance institutionnelle. Le cadre

institutionnel doit pouvoir voluer sur plusieurs

points : la fonction et les missions des htes ;larticulation des interventions ; les liens entre

professionnels et bnvoles ; le rle de lhte

dans la gestion locative ; la place de lhte dans

lorganisation (est-il responsable de la structure

ou plac sous la responsabilit de quelquun

dautre ?) ; la formalisation du partenariat ; le

reprage de bonnes pratiques et lvaluation.

G. Desrumaux propose cinq niveaux de soutien

dvelopper :n le soutien par les pairs, lment fondamental

de rgulation du mtier et de dfinition des

bonnes pratiques, qui doit permettre aux htes

de prendre du recul par rapport lexercice de

leur fonction ;n le soutien par les organismes gestionnaires

qui laborent des cadres professionnels :

bientraitance des salaris, prvention de lusure

professionnelle, formation, travail dquipe,

supervision, prsence dun tiers au sein de la

structure, temps de coordination et dchanges

avec les autres services, possibilits dvolution

professionnelle ;

Dans une communication faite lors dune journe

sur lvaluation des rsidences accueil et

pensions de famille pour personnes vieillissantes

(avril 2010), Gilles Desrumaux explique les

raisons de soutenir les htes :n Les caractristiques et parcours des

rsidants (accidents de la vie, situations

limites en lien avec des addictions, la folie ou

la vieillesse, confrontation la maladie et lamort) : ces expriences sont dif ciles vivre

pour les professionnels et peuvent rveiller

des questionnements quant leur propre

vulnrabilit. Les htes ont besoin daide pour

prendre du recul, comprendre les comportements

et souffrances des publics et savoir comment

agir. n

La complexit et ltendue des missions deshtes qui doivent aider les rsidants accder

aux soins et leurs droits, interagir avec dautres

personnes, valoriser leurs capacits, leurs

savoir-faire et savoir-tre. Il faut repositionner

lhte sur certaines fonctions, en garantir la

mise en uvre par des moyens adapts, et

dvelopper des services et structures compltant

laccompagnement ralis par lhte. n Lepositionnement hybride des structures, la

frontire de deux ples de valeurs, entre lesquels

lhte doit jouer les quilibristes. Les htes

doivent trouver leur chemin entre lautonomie

et la vulnrabilit des rsidants, entre la liber t

dadhsion et des obligations respecter, entre

le vivre chez soi et le vivre avec les autres ,

entre lengagement personnel dans laction et

une posture professionnelle et technique . Ces

Pourquoi et comment soutenirlhte dans ses fonctions ?nnnnn


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Il faut videmment un accompagnement pour

viter le burn out pour ce mtier pas comme les

autres, car travailler avec des tres humains en

fragilits est toujours trs prouvant .

Brigitte Bernard.

n le soutien par les organismes professionnels

et les rseaux (Unafo, Fnars, Fondation Abb

Pierre) pour lutter contre lisolement des htes ;n le soutien par les partenaires : mdecin,

psychiatre, quipe mobile, rseau addictologien le soutien par ladministration pour xer le

cadre et son volution, reconnatre le dispositif

comme favorisant lmergence de pratiques

professionnelles adaptes et structurer lappui

institutionnel aux salaris.


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personnes sont trs replies sur elles-mmes et

les relations avec les professionnels sont limites.

Dautres nadhrent pas laccompagnement

propos par les htes, qui sorganise autour

de deux grands axes : un accompagnement de

proximit et un rle dinterface entre les rsidants

et les partenaires locaux.

Laccompagnement de proximit se dcline sous

diverses formes :n uneprsence bienveillante associe un rle

de veille et dobservation : cest une large part

du travail effectu par les htes. Il seffectue au

quotidien de faon informelle. Les professionnels

veillent ainsi tre en relation rgulirement avec

les rsidants. Ils prennent le temps dchanger,

dcouter, dtre attentionns. Ils sont attentifs

au bien-tre de chacun, reprer les besoins

des rsidants et essayer de les faire merger. n unaccompagnement dans les actes de la vie

quotidienne, qui dpend du niveau dautonomie

des personnes, parfois important pour certaines

et non ncessaire pour dautres. Il sagit pour

les htes dapporter une aide pour faire les

courses, se dplacer ou se reprer dans lespace,

pour utiliser les transports en commun. Cest

galement aider un rsidant grer son logement

(mnage, etc.), donner des repres en terme

dhygine. n laccompagnement administratif et la

ralisation de dmarches : aide la gestion du

courrier, notamment pour les personnes qui ont

Ltude ralise en rgion Centre relve que

lobjectif de laccompagnement individuel

est de favoriser lautonomie de la personne.

Cet accompagnement se construit en fonction

des besoins et demandes des personnes. Les

professionnels sadaptent, en effet, au niveau

dautonomie et aux capacits des rsidants.Pour certains, mme avec le temps, lautonomie

restera limite et lintervention du professionnel

sera ncessaire. Les htes soulignent donc

limportance davoir un groupe de rsidants

prsentant une mixit en termes de niveau

dautonomie.

Lapproche individuelle est trs importante

dans les premiers mois suivant lentre de la

personne dans le logement. Les professionnels

jouent un rle dans lintgration de la personne

dans son logement, dans la structure et dans

lenvironnement en favorisant la mise en relations

avec les autres rsidants et les partenaires

locaux.

Contrairemen t da utres di spositifs,

laccompagnement propos par les quipes

des pensions de famille prsente deux atouts.

Dune part, cet accompagnement est assur par

des interlocuteurs de proximitet, dautre part,

il sinscrit dans letemps, tant sur un dispositif

de logement durable. La principale limite de cet

accompagnement reste la dif cult crer du

lien avec certains rsidants. En effet, certaines

Zoom sur laccompagnementindividuel et collectifdes rsidantsnnnnn


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Sappuyer sur un projet individuel permet

dinscrire les rsidants dans une dynamique de

parcours, de favoriser la projection des personnes

dans lavenir et dans des projets. Cest galement

un outil qui permet aux professionnels et aux

rsidants dvaluer et de valoriser le cheminparcouru par les personnes. Le contenu du projet

est labor avec le rsidant et fait rfrence ses

besoins. Il sagit de d nir des objectifs qui vont

dans le sens de lacquisition dune plus grande

autonomie. Dautres professionnels partagent

limportance dinscrire la personne dans une

dynamique sans pour autant faire rfrence la

notion de projet individuel. (...) Est-ce un besoindes professionnels de sappuyer sur des outils

issus de leur culture professionnelle ?

En complment, les htes assurent lanimation

de la vie collective (repas partag, temps

informels, activits organises, ateliers, entretien

de la maison, espaces de concertation et de

rgulation.) etle lien avec lenvironnement

extrieur (visites, sorties, activits associatives).

des dif cults avec la langue franaise ou lcrit,

une aide la prise de rendez-vous, la ralisation

de dmarches auprs des administrations pour

favoriser louverture ou le maintien des droits.

Cela se traduit parfois par un accompagnement

physique des personnes vers les services locaux,li la situation gographique de la structure

(absence de transports en commun proximit). n de f aon p lu s excep t ionne l l e , un

accompagnement linsertion professionnelle

ou sur la parentalit .

Les professionnels des pensions de famille

jouent galement un rle dinterface et demdiation entre les rsidants et les services

extrieurs (tutelles, services sociaux, mdico-

sociaux, sanitaires, organismes de loisirs).

Lintrt de ce travail est de faciliter pour les

personnes la ralisation des dmarches (aide au

reprage du service comptent, aide la prise

de contact) et de lever les freins qui peuvent

exister (m ance envers les professionnels).

Cest ainsi une faon daccompagner dans le

temps la prise dautonomie.

Ltude pointe une question qui merge :le travail

sur le projet de la personne. Les pensions de

famille, tant un dispositif de logement adapt, ne

relvent pas du code de laction sociale. ce titre,

elles ne sont donc pas soumises lobligation

de mettre en place un projet individualis tel

que la institu la loi du 2 janvier 2002. Pour

autant, plusieurs professionnels rencontrs

ont mentionn manquer doutils sur lesquels

sappuyer pour accompagner les rsidants. Aussi,

quelques pensions de famille ont initi un travail

sur la mise en place dun projet individuel.


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un maillage de rseaux et dintervenants

diffrencis.

Ces repres ont t labors avec comme

cadre de rfrence laccompagnement social

classique . Les travaux de Jean-Pierre Boutinet3

largissent la rflexion aux autres formesdaccompagnement des adultes, notamment

dans le domaine de la formation et linsertion

professionnelles. En partant de la mtaphore du

chemin ( Accompagner, cest partager la route

entre compagnons, partager le pain ), Boutinet

explique la priorit donne au processus (le

chemin, litinraire, la marche) sur le but. Dans

cette conception, le mouvement, la mobilit, le

changement priment sur une logique statique

de place occuper ou sauvegarder .

Il dfinit laccompagnement comme une

situation psychosociale duale dissymtrique entre

une personne accompagne (un usager) et une

personne accompagnatrice (un professionnel) .

Un adulte est toujours une personne autonome ,

dont lautonomie peut-tre momentanment

problmatique ou malmene , mais ayant ou

pouvant avoir un projet. Laccompagnement

se pratique donc entre personnes adultes ; il

faut cependant tre vigilant quant au pouvoir de

laccompagnateur sur la personne accompagne.

3. Penser laccompagnement des adultes, PUF, 2007, et Lespratiques daccompagnement individuel, entre symbole et symp-tme , 2003.

Le Guide pratique de laccompagnement social,

rdig par le Copas pour lUniopss, prcise

que accompagner nest pas un objectif, mais

un moyen pour linsertion des personnes.

Laccompagnement social apporte une coute,

une entraide, un soutien, un conseil et une

mdiation. Il sagitdarticuler une dmarchecentre sur la personne (effets moyen ou long

terme, attitudes) et des dispositifs centrs sur

la rsolution de problmes (rsultats attendus

court terme, changements observables,

comportements).

Ce guide d nit les missions de laccompagnement

social : mdiation entre des institutions et des

citoyens en situation dexclusion ; (r)inscription

sociale dans lenvironnement quotidien ;

dveloppement des ressources personnelles.

Il identi e des principes thiques : une dmarche

volontaire ; une relation fonde sur lchange et

la con ance ; un engagement rciproque ; un

dveloppement de la responsabilit dans les

actes quotidiens.

I l p r con i se l e r e spec t de principes

mthodologiques : une attention aux parcours

des personnes et aux processus dinsertion ; un

accompagnement personnalis ; une relation

dordre contractuel ; une articulation ncessaire

individuel / collectif ; le respect de la parole

comme fondement du partage de linformation ;

Repres thoriqueset mthodologiquessur laccompagnement socialnnnnn


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Mme si, comme le rappelle ltude effectue en

rgion Centre, en gnral, les professionnels

des pensions de famille nassurent pas un

accompagnement social, qui est ralis par les

services sociaux locaux (CCAS, Conseil gnral),

les services sociaux des tablissements desoins ou encore par les services de tutelle ,

les principes et les postures dfinis ci-dessus

semblent pour la plupart transfrables la

relation entre hte et habitant.

Boutinet identifie trois principaux modes

daccompagnement, qui correspondent trois

postures :n un accompagnement par lamont,le suivi,

lorsque la personne accompagne semble

disposer dune autonomie personnelle suf sante :

laccompagnateur suit la personne accompagne

pour intervenir sa demande ;n un accompagnement en simultan et

momentan travers le conseil lorsque la

personne accompagne sollicite une aide

ponctuelle : les deux personnes impliques dans

la relation daccompagnement marchent cte

cte ; lune escorte lautre ;n un accompagnement par laval,la guidance,

lorsque la personne accompagne se sent

en position de fragilit et de dpendance ; la

personne accompagnatrice prcde et oriente

la personne accompagne.


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n les fonctions (ou missions) des htes peuvent

tre d nies globalement, mme si tous les htesne les exercent pas toutes : elles sont dclines

ci-dessous en tches ;n les rles et les postures sont d nis par chacun,

en tenant compte (un peu, beaucoup, pas du tout)

des choix des autres, des rsidants, du projet

social, de la Charte des Pensions de famille de

la FAPn

en complment, sont reprises les principalescomptences attendues, qualits requises et

conditions dexercice pour la fonction dhte.

Les htes rencontrs lors des runions rgionales

ont insist sur leur rle de facilitateur. Au-del de

la description technique du poste, ils ont mis en

avant les valeurs, les convictions et lengagement

personnel de lhte :

On ne fait rien, mais la n de la journe, on est

quand mme fatigu.

Ne pas faire, cest faire.

On a tendance vouloir trop en faire.

On fait beaucoup avec ce que lon est.

Il faut que tu sois raccord avec ce que tu dis.

Hte, cest un boulot atypique, que lon revendique.

Nous sommes des quilibristes, des exprimentateurs,

on construit le mtier ensemble.

Professionnellement, cela peut tre considr comme

une prise de risque.

Un peu plus quun job, un d .

Si tu ne tengages pas, tu ne tiens pas.

Il ne faudrait pas un diplme obligatoire, en tant que

porte dentre.

On aimerait davantage de reconnaissance salariale

de notre implication.

Daprs Jean-Michel Baude4 , lestatut est la place

de lindividu dans un milieu social donn , avecles droits et les devoirs affrents. Le statut est

un cadre de rfrence stable . Par exemple, la

plupart, voire la totalit, des htes ont un statut

de salari dassociation. Certains ont un statut

de responsable de la structure.

Lafonction recouvre les actions, les tches, les

responsabilits caractristiques dune personnedans lexercice dune charge, dun emploi, dun

poste . La notion de fonctions est proche de celles

de missions et de responsabilits.

Le rle correspond la faon particulire dont

chacun se situe pour habiter son statut ou pour

exercer sa mission, sa fonction. Les rles peuvent

tre strotyps (par exemple, les rles de genre),

dtermins par le statut social, professionnel,

mais ils peuvent aussi conserver un caractre

spontan, crateur et imprvisible . Les rles

se traduisent par des comportements et des

pratiques professionnelles.

Assez proche de la notion de rle, laposture

renvoie au style personnel et/ou professionnel

dintervention fond sur la faon dtre en

relation avec les autres (lattitude), mise ou nonen cohrence avec les attentes et les besoins

des personnes accueillies, les objectifs viss par

la structure, laction, le projet Cest un choix,

individuel ou dquipe.

Pour cette synthse :n les statuts des htes sont d nis par leur contrat

de travail ;4. Formation DEES, Vuibert.

Statut, fonction, rlennnnn


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Pour rcapituler nnnnn

social tel que couramment conu, mais plutt

de la mdiation, de lanimation et de laide lintgration dans lenvironnement.

Les htes sont les garants du bon fonctionnement

de la structure. ce titre, ils doivent exercer

lautorit pour faire respecter les rgles de la vie

collective ainsi que la scurit et la tranquillit

de chaque habitant dans son logement.

Lquipe rappelle les accords ngocis, le statutdhabitant, les droits et devoirs rciproques.

Son intervention sappuie sur les rencontres

au quotidien, les tte--tte occasionnels, la

parole donne, la rgulation de la vie de groupe.

La Pension de famille nest pas seulement

un espace fonctionnel ; elle rclame que les

htes habitent le lieu, se lapproprient, le

marquent de lempreinte de leur subjectivit.

La dimension relationnelle est centrale dans le

travail des htes, dans ses aspects formels et

organiss comme dans ses aspects informels

lis lexprience de la proximit tout au long

des jours.

Rles et posture

Le premier rle de l hte est daccueillir, derecevoir, de faire la place un inconnu. Lhte

facilite les relations entre habitants, par une

prsence bienveillante et une coute attentive.

Il montre de la considration pour chacun, et

cre les conditions de scurit matrielle et

affective favorisant la crativit et lexpression

ainsi que la participation des habitants au bon

fonctionnement de la Pension de famille.

Les htes concilient un travail vers lindividu et

une action dimension collective. La relation

aux habitants sorganise partir des gestes du

quotidien. Lorganisation de la semaine, des

repas, des activits, des sorties, structure le

temps.

Lquipe est attentive aux difficults, aux

envies, la sant ; elle conseille les habitants,

les encourage, les oriente vers les partenaires

extrieurs mme de leur rpondre, prpare ces

dmarches avec eux. Cet accompagnement de

proximit, au quotidien, ne relve pas du travail


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FONCTIONS ET TCHES DES HTES DES PENSIONS DE FAMILLE

lorganisation et lanimation de la vie quotidienne (FONCTION LA PLUS VISIBL E ) :

n assurer une prsence quotidienne ;n faire vivre le lieu ;n structurer la vie quotidienne (hygine,alimentation, cohabitation, vie sociale) ;n aider aux actes de la vie quotidienne ;n aider la gestion du budget ;n organiser avec les habitants des activits communes ;n animer les espaces et les temps collectifs ;n accompagner vers des activits de loisirs , associatives, culturelles ;n valoriser et dvelopper les capacits et savoir-tre des habitants ;n inviter participer, mobiliser ;

n impliquer les habitants dans des projets locaux et inter Pensions de famille ;n faire merger les envies et les propositions des habitants ;n valoriser la parole des habitants et leur place de citoyen ;n chercher des rponses dans les ressources locales ;n coordonner les interventions de bnvoles et dintervenants extrieurs.

laccompagnement individuel , au quotidien :

n couter, conseiller, rassurer les habitants ;n lutter contre lisolement et la solitude ;n faire le lien et le relais avec les partenaires amont et aval ;n maintenir les contacts avec les services qui ont orient les habitants ;n informer et orienter vers des rponses adaptes ;n tre linterlocuteur des services sociaux et des services de sant de proximit ;n mobiliser les ressources locales (services sociaux, administratifs, mdicaux) et coordonner

les interventions ;n dynamiser la personne dans la dure ;n faciliter laccs aux droits et aux soins ;

n aider si ncessaire aux dmarches administratives, la recherche dun logement de droitcommun, linsertion professionnelle, lexercice de la fonction parentale ;n accompagner physiquement si ncessaire les habitants dans leurs dmarches ;n prparer la sortie de la Pension de famille, le cas chant ;n exercer un rle de vigilance et dalerte sur les problmes rencontrs par ou avec les habitants.

la rgulation du groupe :

n instaurer un climat de scurit et de srnit au sein de la Pension de famille ;n dynamiser lesprit de groupe en tenant compte de la rotation, souvent faible, des habitants ;n faciliter les relations entre les habitants ;


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n dvelopper lentraide et la solidarit au sein de la Pension de famille ;n inciter chacun la politesse, au respect, la courtoisie ncessaires au vivre-ensemble ;n faire face aux dif cults dordre individuel ou collectif ;

n laborer le rglement intrieur ;n d nir conjointement avec les habitants les modalits de la vie collective et de respect du

rglement intrieur ;n animer le conseil de concertation (ou conseil de maison).

la gestion locative (FONCTION OPTIONNELLE ) :

n accueillir les nouveaux habitants, leur prsenter la structure, le logement et les autres personnes ;n tenir jour les dossiers des habitants ;n veiller au bon entretien et la maintenance des logements et des espaces collectifs ;n percevoir les redevances ;

n suivre les relations avec les nanceurs, tutelles et organismes sociaux (DDCS, SIAO, CAF) ;n rdiger les crits de bilan, les comptes rendus et les rapports, les crits de liaison ;n accompagner la sortie de la Pension de famille, le cas chant.

COMPTENCES ATTENDUES :

n connatre les publics, le dispositif, les partenaires ;n comprendre la demande de la personne, telle quelle sexprime, et juger si le cadre fourni par

la Pension reprsente une rponse pertinente ;

n tablir une relation interpersonnelle et professionnelle susceptible de scuriser la personnetout en faisant en sorte quelle se sente reconnue en tant que telle ;n savoir rendre la personne plus autonome, dans la rsorption des dif cults ;

n savoir quelle dmarche et raction adopter pour que lintimit et lespace personnel des

habitants soit prserv, tout en veillant ce quils respectent les rgles en vigueur ;n favoriser lappropriation des rgles qui rgissent la vie du groupe, le fonctionnement matriel

et lambiance de la Pension de famille ;n savoir observer et interprter les comportements des habitants, rguler les ventuelles tensions,

prvenir les con its, voire les grer sils se produisent ;

n savoir interprter les situations pour ragir de manire adapte ;n savoir crer une dynamique de groupe autour des activits ;n savoir crer et entretenir un rseau de partenaires ef cace ;

n savoir animer une instance de participation pour en faire un lieu dimplication des habitants

dans le fonctionnement de la Pension de famille ;n savoir sinscrire dans un projet commun ;n tre capable de conduire un projet social en lien avec son environnement ;n tre capable dencadrer et ou de coordonner une quipe de professionnels (selon le statut).


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QUALITS REQUISES :

n des qualits personnelles (coute, observation, analyse des situations) qui permettent de

faire face la diversit et aux dif cults des s ituations ;

n une exigence thique ;n une motivation travailler auprs de ce public ;n un pro l danimateur, de facilitateur ;

n de limplication dans les situations professionnelles et dans les relations interpersonnelles ;n une attitude favorisant la rencontre, louverture lautre ;

n la capacit sadapter et prendre en compte les besoins des rsidants, limagination ;n la capacit poser un cadre scurisant ;n une trs grande polyvalence ;n une grande rsistance mentale, la capacit se mettre distance ;n une exprience de terrain ;n ladhsion aux valeurs de lassociation.

CONDITIONS DEXERCICE

exigences de la fonction

n travailler de faon autonome au quotidien ;n travailler en horaires variables selon les activits, sorties et projets daction (soires, week-

ends) ;n travailler au domicile des personnes ;n assurer des astreintes tlphoniques ;n cooprer avec les autres membres de lquipe pour assurer la cohrence de laction et la

complmentarit des interventions ;n participer des temps institutionnels de travail et de coordination ;n valuer ses pratiques.

demandes des htes

n faire partie dune quipe dau moins deux membres, prsents sur des temps communs et

alterns ;

n pouvoir sappuyer sur le responsable et bn cier dun soutien inst itutionnel ;

n pouvoir travailler avec des partenaires spcialiss ;n participer un groupe danalyse des pratiques et/ou bn cier dune supervision ;

n participer des runions dchanges, des rencontres locales ou nationales (rseau FAP) ;n suivre une formation complmentaire si ncessaire (formation Unafo/Institut Meslay, sessions

courtes proposes par le rseau) ;n bn cier dun accompagnement la validation des acquis de lexprience.


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Les lments donns ci-dessus nont pas

t conus comme un rfrentiel dactivit

ni de comptences. La diversit des projets

sociaux est prendre en compte pour tablir les

documents dorganisation ncessaire chaque

Pension de famille : fiches de poste, modalits

de travail en quipe, plan de formation

Une telle dfinition de poste aurait peut-t re

de quoi effrayer plus dun candidat, l o une

prise de poste progressive a permis que se

dveloppent les comptences et postures ad

hoc. (Il faudrait) conserver la dimension de l a

prise de risque et de louverture au moment

du recrutement.

Colette Chamard, Lieux-dits.


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33

Sources documentairesnnnnn

> Jacques Bineau, La fonction dhte de

Pension de famille, juin 2013.

> Jean-Pierr e Boutinet , Les prati ques

daccompagnement individuel, entre symbole

et symptme , Carrirologie, volume 9, 2003.

> J e a n - P i e r r e B o u t i n e t , P e n s e r

laccompagnement des adultes, PUF, 2007.

> Henri Combi / CRIF, Rfrentiel dactivits et

de comptences des htes et des accueillants

des Pensions de famille et des Boutiques

Solidarit, tude ralise pour la Fondation

Abb Pierre en aot 2005.

> Copas/Uniopss, Guide prat ique de

laccompagnement social, Syros, 1995.

> CREAI Centre, ORS Centre, Les rsidents

des pensions de famille/maisons relais :

Profils, parcours rsidentiels et enjeux de

laccompagnement, dcembre 2013.

> Gilles Desrumaux, Synthse de la Journe

nationale de restitution et dchanges sur

lvaluation des rsidences accueil et pensions

de famille pour personnes vieillissantes, DGCS,

1er avril 2010.

> DRJSCS Languedoc-Rousillon, tude

rgionale relative la population accueillie

dans les maisons relais, aot 2013.

> Ficosil, Rapport dactivits, 2012.

> Fnars, Pour un travail social du XXI sicle.

Pistes de propositions cls, novembre 2013.

> Fondation Abb Pierre, Charte des Pensions

de famille, 2009.

> Fondation Abb Pierre, Charte des Boutiques

Solidarit, 2014.

> Fondation Abb Pierre, Laccs lhabitat des

personnes SDF en situation de grande prcarit,

Les Cahiers du Logement , fvrier 2013.

> Fondation Abb Pierre, Un domicile fixe pour

tous, note de travail interne, dcembre 2013.

> Institut Meslay, Formation de Responsable de

rsidence et service du logement accompagn,

2014.

> Panama Conseil, Avant projet social

de Pension de famille, exprimentation

Coopration Est Var pour la DDCS 83, 2013.

> Unafo, Maisons relais/pensions de famille :

vivre chez soi mais pas tout seul, journe du

25 juin 2008.

> Unafo, Rfrentiel dauto-valuation des

prestations et services rendus, 2010.

webdoc entre de secours -

Fondation Abb pierre

www.entree-de-secours.fr


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COMIT DE PILOTAGE :

Frdrique Mozer, Patrick Chassignet et

Florine Siganos, Fondation Abb Pierre, avec

la participation de Pierre-Marc Navals (Unafo),

Brigitte Bernard, Jacques Bineau et Colette

Chamard (animateurs des groupes danalyse

des pratiques).

PARTICIPANTS AUX RENCONTRESRGIONALES :Montpellier 24 avril 2014 : Monique Bertrand,

Victoria Castro-Duthu, Laurent Matre (Gestare,

Montpellier). Rachel Braud, Eliette Carpier

(La Clde, Als). Daniel Duckwitz (Le Figuier

SEP, La Grand Combe). Pascal Fra (Lumire et

Vie, Nmes).

Tours 4 juin 2014 : Loc Fleury, Estelle

Goguery, Romain Granger, Charlne Guitton,

Delphine Laugier, Stphane Mabileau, Frdric

Monneraye, Delphine Picard (Ficosil, Hameau

Saint-Michel/Tours, La Bazoche/Tours,

Fondettes). Yveline Guillor (Une Famille Un Toit,

Ecochre). Derry Leboucher, Roland Gehanne,

Anne-Sophie Le Roy, Catherine Plotin (Soi Toit,

Falaise).

PARTICIPANTS LA RUNIONDE SYNTHSE :Laure Boyot (Le relais Ozanam, Voiron), Delphine

Picard (Ficosil, Tours), Bernie Maire, (lAbri de

la Providence, le Lion dAngers), Sabine Brohl,

Marie-Annick Garnier (Les Termopyles, Paris 14),

Romain Guenot, Antoine Matrnier (Imanis,

Montargis), Franois Fassy, Odile Fournier

(Fondation Abb Pierre).


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La fonction et le rôle des hôtes des Pensions de famille

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