La file numérique - Unitheque

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La trame des opérations

Les règles

La file numérique

Les bouliers

Le temps

Les constellations

Les pendules

L'espace

Les modèles de lettres

Le lexique

Les brouillons

Les nombres

Zone transparente

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Mon premier tableau permet de développer des modalités de travail qui automatisent la recherche et la mémorisation des informations et des tâches de base. Il constitue un soutien permanent et une aide à l’apprentissage en toute autonomie. L’élève n’a plus besoin de rechercher carnets ou autres outils de référence, ni de trouver craie ou ardoise. L’essentiel est sous ses yeux. Un feutre à l’eau est le seul outil indispensable.

Mon premier tableau est le support matériel de la mémoire de l’élève qui peut donc à chaque étape d’un travail y surligner les données dont il a besoin. Il peut ensuite travailler sur les différentes zones et sur la partie Brouillon puis noter ses résultats intermédiaires, faire des essais, se corriger, proposer une représentation de la solution ou une version finale de son travail avant de la copier sur son cahier.

Les utilisateurs de Mon tableau (paru en 2002) ont aussi découvert à l’usage qu’il pouvait être le support de nombreux exercices et jeux de recherche ou d’entraînement, dont nous proposons quelques exemples.

Mon premier tableau peut être utilisé en espace de travail temporaire (le poser simplement sur la table) ou en espace de travail permanent (le fixer par un adhésif double-face ou du gomfix).

Conformément aux programmes, l’écriture cursive a été privilégiée : l’écriture cursive allège la charge cognitive en évitant le recodage scripte/cursive lors de l’écriture. Ce recodage pose parfois de gros problèmes aux enfants en difficulté.

Il est possible d’adopter l’organisation thématique des informations de Mon premier tableau pour les affichages collectifs aux murs de la classe, pour développer des habitudes communes à tous les élèves.

Pour que son principe de fonctionnement soit bien compris, bien prendre le temps de le présenter à chaque enfant qui va l’utiliser. Penser à montrer l’utilisation pour les droitiers et les gauchers : il y a un espace de brouillon à gauche et à droite du sous-main. L’élève peut donc regarder des modèles ou copier ce dont il a besoin sans être gêné par un de ses bras.

Présentation individuelle de l’outil

• Dire à chaque élève : « Je te donne un sous-main, ton travail sera plus facile, tu trouveras souvent ce dont tu as besoin pour mieux apprendre. »

• Lui faire découvrir les différentes zones du tableau en nommant les différentes rubriques :

- Tout d’abord lui montrer le modèle de son prénom et de son nom fixé sous Mon premier Tableau à l’emplacement prévu (en haut à gauche).

- Faire repérer la partie bleue (les nombres, les activités mathématiques, les mains et les constellations) et la partie verte (les mots, pour mieux comprendre et pour écrire).

- Montrer les relations possibles entre différentes zones (on peut écrire des nombres, etc.).- Présenter les espaces de brouillon avec des interlignes pour écrire.- Signaler la zone transparente où il est possible de rajouter des éléments à sa demande ou à

votre initiative, selon ses besoins.

à chaque étape, penser à utiliser les occasions qui se présentent dans votre classe, ce qui donnera tout son sens à Mon premier tableau : celui d’un outil qui facilite le travail quotidien de vos élèves.

Proposition d’activités de découverte

Premières activités

• Copier son nom sur un des espaces Brouillon.• Surligner une lettre, un mot, un chiffre, un nombre, une quantité ou un mot (ex. : retrouver les mots-

outils que l’élève connaît globalement).

Mettre en relation plusieurs parties de Mon premier tableau pour mieux les connaître

• Trouver une lettre en script et les lettres correspondantes dans les modèles des majuscules, des lettres cursives et des modèles de traçage des lettres.

• Surligner une quantité dans les constellations, noter le résultat à côté ou le surligner sur la file numérique, faire entourer le dessin des mains correspondant.

Utiliser Mon premier tableau comme ressource pour travailler sur son cahier

• Copier son nom, écrire la date, etc.• Rechercher tous les éléments de la date (jour, mois, année), les surligner, puis les copier sur la

partie Brouillon avant de les recopier au propre sur son cahier.• Attirer l’attention sur la latéralisation : une flèche rappelle le sens de lecture, l’emplacement des

mots “gauche” et “droite” donne un repère supplémentaire aux élèves.

Pour aider l’enfant à utiliser en toute autonomie Mon Premier tableau, lui apprendre à repérer la rubrique dont relève le mot qu’il cherche, pour qu’il puisse le trouver rapidement

Certaines catégories sont évidentes, l’espace (avec le personnage), le temps (avec les pendules), les nombres, d’autres sont plus abstraites (les questions, les réponses).

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Pour aider l’élève, on peut demander : « Quel est le mot-étiquette ? » Il devrait alors choisir entre le temps, l’espace, les quantités, les mesures, les personnes, les questions, les réponses, etc. C’est évidemment un travail qui se fera pas à pas. Il est préférable de commencer par les rubriques les plus visuelles :

• Faire reproduire les gestes du bonhomme en les nommant (l’espace).• Faire rechercher le mot-étiquette du chiffre 4 (les nombres), de la pendule, de la montre (l’heure),

des mots “avant”, “après” (le temps), etc. • Faire repérer les indices, par exemple le point d’interrogation des questions. Amener progressive-

ment l’élève à utiliser le tableau pour des activités plus complexes.

Aide apportée par Mon Premier Tableau pour la réalisation des tâches mentales de base

Tâches mentales à réaliser Aide apportée par Mon Premier Tableau

Définir l’information que l’on recherche.

L’organisation thématique des informations et leur catégorisation contribuent à une meilleure compréhension de l’information et de la tâche grâce à l’utilisation des indices graphiques.

Savoir trouver l’information. La permanence de l’organisation permet de créer des habitudes de recherche et accélère le traitement de l’information.

Mémoriser l’information en mémoire de travail.Le surlignage permet de remédier à la limitation de la mémoire à court terme.

Utiliser les informations recueillies dans une opération mathématique que l’on a identifiée.

Les trames des opérations, les cartouches de dizaines pour le dénombrement, la file numérique et les espaces de brouillons permettent de visualiser ces opérations en surlignant les éléments utiles.

Réaliser un enchaînement d’opérations en gardant les résultats intermédiaires en mémoire.

Les résultats intermédiaires d’une dé-marche sont conservés en étant surlignés ou notés sur les espaces de brouillons. Si l’élève “perd le fil”, il n’est pas obligé de recommencer au départ.

Rendre compte des opérations effectuées, montrer les différentes étapes de la résolution et présenter les résultats intermédiaires et finaux.

Les différentes étapes étant surlignées ou écrites, l’élève peut revenir sur son travail, expliciter sa démarche (ce qui facilite l’ana-lyse des éventuelles erreurs) et copier une production finalisée sur son cahier.

La file numérique de 0 à 70 avec les repères de 5 en 5, de 10 en 10 Les nombres et leur écriture en lettres

Pour dénombrer :

• Dessiner une quantité d’objets au brouillon.

• Surligner le nombre correspondant sur la file numérique et les quantités correspondantes sur les constellations et/ou sur les mains.

Pour compter :

• Repérer le nombre que l’on veut écrire et en trouver la graphie pour l’écrire en lettres.

• Surligner le résultat d’un dénombrement, d’une opération.

• Compter et entourer les nombres de 2 en 2, de 3 en 3, de 5 en 5, de 10 en 10, etc.

• Surligner des suites de nombres pour s’entraîner ou apprendre certaines notions.

Exemples : surligner les nombres supérieurs à..., surligner les nombres inférieurs à..., surligner tous les nombres entre... et..., surligner les nombres de... jusqu’à...

Pour ajouter ou retirer :

• Surligner la quantité ou le nombre de départ, ajouter en surlignant, puis dénombrer le total obtenu. La présence du zonage par cinq (en jaune) de la file numérique évite le surcomptage un par un et facilite le travail des compléments à 10 ou à la dizaine supérieure.

Les constellations de 0 à 10 et les mains montrant les quantités de 0 à 10

• Entourer, colorier ou surligner une quantité dans les constellations.

• Associer terme à terme, une quantité surlignée sur les mains et le nombre correspondant.

• Dessiner une collection dans la zone Brouillon et y associer le nombre de doigts ou la constellation cor respondant à la même quantité.

Les deux bouliers des quantités repères (dizaines et cinquantaine)

• Surligner les quantités que l’on doit dénombrer.

• Compter et se repérer dans les dizaines et les unités (surligner 1 dizaine, 2 dizaines, 3 dizaines, etc. ; surligner 1 dizaine et 3 unités, 2 dizaines et x unités).

• Acquérir le passage à la dizaine supérieure (surligner 2 dizaines et 12 unités puis visualiser et surligner la dizaine supplémentaire).

• Représenter les quantités lors des opérations d’addition ou de soustraction en les surlignant, faire l’opération avant de surligner le résultat et de le copier sur le cahier.

• Vérifier le résultat d’une opération en surlignant les quantités correspondant aux données de l’énoncé.

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• Se familiariser avec la résolution de problème (ex. : partitionner 14 bonbons en 3 et définir le reste) : dessiner la situation de départ, faire des essais au feutre puis surligner les quantités cor-respondant aux éléments de réponse dans les cartouches numériques ou sur la file numérique avant de présenter sa réponse sur le cahier.

La trame des opérations : l’addition et la soustraction en colonne

• Repérer les colonnes Unité, Dizaine et Centaine si besoin.

• Mettre en correspondance les différentes représentations possibles d’une même quantité : les dessins sur les espaces Brouillon, le nombre de doigts de la main, les constellations, les nombres de la file numérique et les quantités de points des bouliers (quand les nombres deviennent plus importants).

• Poser et effectuer les opérations au brouillon en utilisant l’alignement des chiffres sur la grille avant de les copier au propre.

Observation : l’utilisation des files numériques et bouliers peut intervenir avant de poser l’opération, comme activité préalable de compréhension, ou après, comme travail de vérification.

Les pendules pour se repérer dans le temps et connaître l’heure

• écrire les chiffres “digitaux” de 0 à 9.

• Tracer l’heure sur la pendule analogique (aiguilles), et écrire l’heure sous forme numérique.

• Convertir une heure analogique en notation digitale.

• écrire l’heure du début d’une tâche en analogique, et l’heure de fin en digital.

• Ajouter une durée : à partir d’une heure (analogique) et d’une durée, noter l’heure résultante sur la pendule digitale.

• Retrancher une durée : à partir d’une heure de fin (notation digitale) et d’une durée, trouver l’heure de départ (analogique).

Les règles

• Introduire les premières mesures à l’aide des toises (règles verticales à gauche et à droite du tableau).

• Les enfants ayant l’habitude de se mesurer verticalement, on peut leur proposer de mesurer de petits objets de la même façon sur les toises verticales. Le support ne bouge pas et les élèves ont les mains libres pour manipuler l’objet.

• Mesurer et reporter la mesure sur la file numérique ou l’écrire sur le brouillon ou sur le cahier (attirer l’attention des élèves sur la nécessité de caler l’objet à mesurer sur le zéro).

L’ensemble des mots-outils proposés constitue un référentiel destiné en priorité à faciliter la pro-duction écrite qui doit être favorisée pour tous les élèves, y compris pour ceux qui éprouvent des difficultés. Il permet de pratiquer aussi des jeux sur la langue, ce qui favorisera la connaissance, la mémorisation de ces mots-outils et l’automatisation de l’utilisation de Mon premier tableau.

Ce référentiel de mots organisés suivant les catégories sémantiques et les principaux questionne-ments inducteurs de réponses, constitue un outil pratique en production d’écrits. Les mots retenus ont été choisis en fonction de leur fréquence et de leur statut de mots-outils. Dans un espace réduit, on ne peut pas prétendre à l’exhaustivité, il appartiendra à l’enseignant d’utiliser l’espace personna-lisable pour compléter cette liste et l’adapter au mieux à la situation de chaque élève.

L’organisation en catégories (temps, espace, personnes, quantités, questions, réponses) permet à l‘élève d’automatiser des processus de compréhension en organisant le traitement suivant les caté-gories de temps, de lieu, de quantité et de substituts du sujet. Cela favorisera le travail ultérieur de réflexion sur le fonctionnement de la langue. à l’intérieur de chaque catégorie, les mots sont organisés du plus proche de l’enfant (moi, je, ici, maintenant, etc.) au plus éloigné (ils, eux, là-bas).

Cela permet aux enfants d’acquérir les mécanismes suivants :

- Recourir tout d’abord au sens, pour retrouver la catégorie du mot qu’il recherche. - Faire appel aux indices du code pour sélectionner le mot qui convient.- Automatiser les processus d’utilisation du code dans le cadre d’un projet d’écriture et de

compréhension.

Le lexique des catégories sémantiques (mots-outils, quantités, personnes, questions, réponses)

• Apprendre à catégoriser les mots (cf. activités de découverte).

• Rechercher les mots qui commencent ou se terminent par une lettre choisie ou un son particulier.

• Rechercher des graphies de sons (ex. : surligner tous les mots incluant la graphie choisie).

• Mémoriser l’orthographe des mots invariables.

• Repérer puis surligner tous les mots que l’on va écrire dans les activités de production écrite.

• Vérifier l’orthographe des mots.

Le lexique de base pour se repérer dans le temps et utiliser le calendrier

• Surligner quotidiennement les éléments de la date avant de la copier sur son cahier.

• Construire un calendrier.

• Mémoriser et lire les noms des jours et des mois.

Le lexique de base pour se repérer dans l’espace

Le personnage permet de se repérer sur les axes droite/gauche et haut/bas. La voiture permet de se repérer sur les autres directions.

• Mettre les gestes de l’élève en relation avec le dessin : « Montre-moi la gauche et dis-moi où est écrit le mot gauche. »

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• Demander de surligner des mots donnés oralement.

• Réaliser un dessin et le légender avec les mots proposés.

Les modèles de lettres pour l’écriture en cursive, les correspondances avec les lettres scriptes et majuscules et les modèles de traçages des lettres

• Surligner la lettre, le mot que l’on veut copier et entourer le modèle de traçage.

• Mettre en correspondance les écritures scripte, cursive et majuscule.

• Mémoriser la graphie des majuscules et des minuscules.

• Surligner les lettres composant les graphies d’un son que l’on travaille.

• S’entraîner à écrire certaines lettres.

Deux espaces de travail pour le brouillon

Les espaces Brouillon sont facilement accessibles pour les gauchers et les droitiers dont la main ne cachera aucune information. Ces surfaces effaçables permettent à l’élève de travailler et de faire ses essais avec un minimum de manipulations. Il n’a sur sa table que Mon Premier tableau et un cahier. La surface est lignée pour permettre de s’entraîner et d’écrire en respectant les contraintes formelles de l’écriture.

La zone transparente centrale

• Cette surface constitue un espace personnalisable où chaque utilisateur peut fixer les informations de référence de son choix, définies en fonction de ses besoins.

• Vous trouverez prochainement sur www.editions-cigale.com, des contenus à dupliquer (grilles de coloriage, mots-repères pour les consignes, couleurs, figures géométriques).

• Vous pouvez aussi développer vos propres ressources et nous les communiquer par email pour les partager sur le site de la Cigale avec les autres utilisateurs de cet outil.

Les causes des difficultés scolaires sont multiples et complexes pour un même enfant. Il est difficile pour un enseignant de pouvoir identifier seul une cause initiale unique car d’autres composantes interviennent souvent de façon secondaire.

L’origine des problèmes peut être liée :

• à des déficits perceptifs ou sensoriels (la vue, l’audition),

• à des traitements de l’information perceptive (attention, interprétation, mémorisation),

• à des mécanismes cognitifs plus élaborés (catégorisation, compréhension),

• aux domaines émotionnels et affectifs (qui se surajoutent parfois aux autres causes),

• à des facteurs d’apprentissage (rythme de travail, styles cognitifs).

Un exemple typique est la dyslexie : d’origine développementale, elle a des symptômes secondaires

très composites et se trouve très souvent doublée de difficultés relationnelles, tant l’image de soi, l’amour-propre de l’enfant et de ses parents peuvent s’en trouver atteints.

L’attention Très souvent la seule difficulté repérée est une difficulté attentionnelle. L’attention est la capacité à sélectionner et à focaliser l’activité mentale sur une partie des informations disponibles à un moment donné. Une partie de cette capacité relève d’un traitement automatique (ex. : la capacité à différencier une forme par rapport à un fond ou la voix de l’enseignant par rapport au bruit ambiant de la classe). L’autre partie des mécanismes attentionnels est contrôlée (ex. : recherche d’une gra-phie dans une liste de mots).

Aide apportée par Mon premier tableau aux enfants ayant des difficultés attentionnelles

• Attention visuelle

Lors de la lecture de textes en script, certains élèves ne différencient pas les espaces entre les mots des espaces entre les lettres. Ces difficultés de segmentation ont évidemment des conséquences sur les performances en lecture.

La présence des informations en cursives facilite le repérage, le traitement et la copie des données par l’élève, en évitant le recodage scripte/cursive lors de l’écriture.

• Attention et coordination œil-main

Lors du repérage d’informations sur une page, des élèves “perdent en route” des informations. Si différentes informations ont été surlignées, l’enchaînement des repérages successifs va faire travailler les mécanismes de poursuite visuelle. Cette procédure va automatiser ces suivis.

• Réalisation de tâches complexes (type résolution de problèmes)

Cette réalisation nécessite de suivre une démarche globale et d’effectuer une série d’opérations élémentaires. Souvent, l’un des deux aspects est privilégié par l’élève qui ne peut coordonner les deux niveaux de procédure. Mon premier tableau offre un cadre organisé stable qui permet à l’élève de limiter les effets de cette instabilité attentionnelle. à la “reprise de l’attention”, les informations surlignées seront toujours disponibles et la tâche ne devra pas être reprise depuis le début (ce qui est souvent une cause de découragement pour les élèves en difficulté).

Le maître peut exiger de l’élève qu’il utilise son tableau et qu’il soit en action, alors qu’auparavant, l’absence de support conduisait ces enfants à de longues périodes d’inattention et d’inactivité.

La mémoire C’est la capacité à stocker des informations, à les récupérer et à les utiliser pour des actions ou des opérations mentales. On a repéré deux types de mémoire et différents processus cognitifs qui peuvent être à l’origine de difficultés.

La mémoire de travail ou mémoire à court terme

Elle a trois caractéristiques majeures :

• C’est une mémoire à capacité très limitée ; elle correspond au nombre d’éléments (entre 2 et 9 éléments) que la personne peut encoder en 3 secondes. Elle gère à la fois le stockage provisoire des informations nécessaires à la réalisation d’une tâche en cours et la réalisation de cette tâche.

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Les enfants en difficulté ont souvent une capacité inférieure à celle qui est nécessaire pour pouvoir lire (pour déchiffrer, il faut retenir au moins 3 éléments, puisque, pour déchiffrer un seul son, il faut souvent combiner 3 lettres).

• Les informations présentes en mémoire de travail sont très volatiles. Plus l’élève est en difficulté, plus il perd facilement les données qu’il venait de trouver.

• Dans cette mémoire, les informations sont ordonnées et l’on y accède dans l’ordre (par exemple, pour retrouver le 7e chiffre de son numéro de téléphone, on est obligé de commencer par le début). Parfois, l’élève en difficulté ne récupère pas les informations dans l’ordre, mais de façon aléatoire, ce qui est une des sources des inversions qu’il réalise involontairement.

Une des fonctions essentielles de Mon premier tableau est de pallier les limitations et difficultés liées à la mémoire de travail.

Aide apportée par Mon premier tableau

• Combiner plusieurs informations en mémoire pour réaliser une opération mathématique, une copie ou rédiger un texte.

Mon premier tableau permet à l’enfant de remédier à la limitation de sa mémoire à court terme en mettant à sa disposition toutes les informations nécessaires à son travail, ce qui évitera toute surcharge de cette mémoire (la fameuse “surcharge cognitive”).

• Se souvenir de plusieurs informations, mots ou résultats intermédiaires.

Grâce au surlignage, l’enfant peut avancer pas à pas dans son activité, sans perdre ce qu’il a déjà réalisé même s’il l’a “oublié”, ce qui est très fréquent. Le surlignage donne la trace matérielle de l’avancement du travail, pas à pas, jusqu’au résultat final. L’aide ponctuelle du maître en cours de réalisation est facilitée par un meilleur repérage de l’avancée du travail de l’élève et une identifica-tion facilitée des procédures et des erreurs.

• Traiter des données perceptives en réfléchissant au sens de ce que l’on fait.

Grâce à la mise en évidence visuelle des données nécessaires, l’élève peut se concentrer sur le sens sans perdre les données qu’il est en train d’utiliser.

• être motivé et reconnu pour ses qualités.

La compensation des difficultés de mémorisation ou d’attention permet (enfin !) à l’élève d’exprimer ses qualités intellectuelles, amorçant ainsi le “cercle vertueux” qui l’engage dans un processus de réussite.

La mémoire à long terme

Elle n’a pas de limitation de capacité. Mais pour être utilisées, les informations stockées en mémoire à long terme doivent être transférées momentanément dans la mémoire de travail pour y être traitées et combinées.

C’est en mémoire à long terme que sont stockées les formes lexicales et orthographiques des mots utilisées lors de la lecture par la voie directe.

La capacité de cette mémoire n’est pas limitée mais c’est l’organisation logique et sémantique des informations qui en permet une bonne restitution. Cette organisation par le sens est le facteur essentiel d’une bonne mémorisation.

Aide apportée par Mon premier tableau

• Rechercher un mot .

Quand on n’est pas un très bon lecteur, cette recherche nécessite de recourir au sens du mot (mécanismes de haut niveau), au code et à la prise d’indice graphique (processus de bas niveau).

Tous les mots-outils présents dans Mon premier tableau sont organisés dans des champs séman-tiques qui recoupent ceux des traditionnels compléments circonstanciels. C’est par la répétition des recherches guidées par le sens et validées par des indices visuels que l’élève mémorisera ces mots invariables.

• Développer l’autonomie dans les tâches courantes et la production d’écrit.

La présence permanente de ces mots diminue le nombre de sollicitations du maître, qui n’est plus interpellé en permanence pour donner l’orthographe de tel ou tel mot invariable. Les élèves en diffi-culté deviennent autonomes dans leur production écrite.

La métacognitionLe concept de métacognition a deux sens différents, mais complémentaires. Tout d’abord, pour Flavell (1976) il désigne la connaissance qu’un sujet a de son propre fonctionnement cognitif et de celui d’autrui, la manière dont il peut en prendre conscience et en rendre compte. Par la suite, ce terme en est venu à désigner également les mécanismes de régulation ou de contrôle du fonction-nement cognitif (Brown, 1987). Ces mécanismes font référence aux activités permettant de guider et de réguler l’apprentissage et le fonctionnement cognitif en situation de résolution de problème.

On distingue divers mécanismes ou fonctions métacognitives, comme :

• la planification (imaginer comment résoudre un problème, élaborer des stratégies),

• la prévision (estimer le résultat d’une activité cognitive spécifique),

• le guidage (hiérarchiser l’information, tester, réviser, remanier les stratégies en cours d’activités, etc.),

• le contrôle des résultats obtenus (évaluer le résultat de l’activité en fonction du but visé),

• le transfert, le maintien, la généralisation d’une stratégie de résolution à des problèmes ou contextes notionnels identiques ou différents, plus complexes ou moins complexes.

(Extrait de l’ouvrage : L. Lafortune, P. Mongeau & R. Pallascio (Dir.), Métacognition et compétences réflexives.

Montréal, Les Editions Logiques)

Dans ses activités quotidiennes, l’élève doit donc repérer et sélectionner les informations, choisir les procédures indispensables à sa réalisation et ordonner ses opérations mentales. Il lui faut parfois élaborer de nouvelles procédures car aucune de celles qu’il connaît ne paraît convenir. De nom-breux élèves construisent eux-mêmes des procédures, d’autres les acquièrent en classe de façon implicite. D’autres encore devront apprendre des méthodes de façon structurée.

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Définir l’information que l’on recherche, savoir la trouver, la mémoriser et l’utiliser dans une opéra-tion mentale que l’on a identifiée puis pouvoir renouveler cet enchaînement en gardant le résultat précédent en mémoire de travail. Exemple : un simple problème comportant deux additions succes-sives, demande d’effectuer la première addition, de retenir le résultat en mémoire à court terme, puis d’effectuer la deuxième addition, de retenir et d’ajouter ce résultat au premier. Le résultat final, qu’il ne faut pas confondre avec l’un des deux précédents, sera recopié dans le cahier. Ouf ! On le voit bien, les ressources attentionnelles liées à la mémoire sont très importantes.

Aide apportée par Mon premier tableau

• Résolution de problèmes et activités complexes de l’élève en autonomie.

Puisque les données nécessaires à la majorité des tâches sont présentes sur Mon premier tableau, les nombreuses ressources cognitives ainsi libérées pourront être consacrées à la réflexion et la réali-sation des tâches.

• Utiliser son matériel et travailler de façon autonome.

Les enfants en difficulté sont très souvent désordonnés, ne retrouvent pas leur matériel, leur cahier/carnet outils. Avec Mon premier tableau, ils n’ont besoin que d’un feutre et de leur cahier du jour pour recopier le travail final.

• S’entraîner à réaliser certains exercices (ex. : l’automatisation des opérations numériques).

La mémorisation des procédures se fait par la ritualisation et la répétition. Elle se trouve facilitée par le guidage extrêmement fort que Mon premier tableau exerce sur l’élève quant au suivi d’une tâche. Sur le plan personnel, l’élève en difficulté est très gêné par des repères déficients, instables ou inadaptés : il ne peut pas maîtriser des contenus qui sont en dehors de sa zone proximale de développement. Mais il peut réaliser des progrès impressionnants quand il est sécurisé et dispose d’outils adaptés à son travail.

Souvent l’enseignant se démobilise car il fait l’hypothèse que, ne maîtrisant pas les causes (socio-familiales, développementales, affectives, etc.), il ne peut pas agir sur leurs effets.

Mon premier tableau montre qu’une aide technique, précise et pertinente a des effets extrêmement importants sur les élèves :

• Il les sécurise en leur donnant un cadre de travail et des repères stables.

• Il contribue à lever des inhibitions et à engager l’élève dans l’action car l’enfant en difficulté n’aime pas laisser de trace de ses essais. Mon premier tableau permet l’effacement des essais et erreurs réalisés.

• L’élève va pouvoir remédier lui-même à certaines de ses difficultés en réalisant des tâches qui lui demandaient, avant, une énergie considérable ou qu’il ne pouvait parfois pas accomplir du tout.

• L’élève en difficulté se sentira reconnu et percevra qu’on lui apporte une aide concrète, positive et valorisante (il ne perçoit souvent pas ce que l’on fait pour lui ou le perçoit négativement comme un surcroît de travail ou de contraintes).

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Achevé d’imprimer : 1er trimestre 2007. Dépôt légal juin 2002.Imprimerie CINRA. 38 Grenoble. France.

ISBN-13 : 978-2-912457-40-0 7,50 €