La Feuille

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La Feuille OBAMA L’EMPORTE, LA PRESSE FRANçAISE TEMPèRE. PAGE 2 JOURNAL-ATELIER DES éTUDIANTS EN JOURNALISME DE L’IUT DE TOURS NOUVELLE SéRIE 10 NOVEMBRE 2012 FRANCE Martine Aubry au tribunal Mise en examen dans le cadre d’une enquête sur une contamination à l’amiante, Martine Aubry voit sa crédibilité politique compromise. PAGE 2. EMPLOI Se réorienter après son diplôme à la fin de leur cursus scolaire, de nombreux étudiants sont face à un triste constat : impossible pour eux de décrocher un emploi dans leur filière. PAGE 3. LéGENDE Réouverture de la tour Charlemagne Après moult travaux pour réhabiliter sa partie basse, la tour Charlemagne est de nouveau accessible au public depuis hier, y compris aux personnes en fauteuil. PAGE 7. SPORT Footballeur à l’américaine Depuis quatre saisons, Guillaume Goubard pratique le football américain, chez les Pionniers sde Tours. Dans sa discipline, encore très peu pratiquée en France, il donne chaque jour de sa personne. Joueur, entraîneur, arbitre et membre du conseil d’administration, il est omniprésent. PAGE 6. CULTURE Jean Aussanaire, l’histoire du Petit Faucheux Le temple du jazz tourangeau fête cette année son 25 e anniversaire. Le saxophoniste, Jean Aussanaire, était présent aux toutes premières représentations dans cette salle. Entre rencontres, concerts et souvenirs, il décrit l’esprit du Petit Faucheux. PAGE 7. SUR L’AGENDA P. 8 Congrès UMP : la parole aux militants TVA à 10 %, les restos s’alarment Le 18 novembre prochain, l’UMP élira son nouveau président. Le choix entre François Fillon et Jean-François Copé est décisif pour les militants tourangeaux, qui voient dans ce congrès l’occasion de faire entendre leur voix. En Indre-et-Loire, difficile de connaître la tendance. Si des barons de la droite ont affiché leur soutien aux candidats, comme les députés Claude Greff et Philippe Briand pour l’ancien Premier ministre, dans l’esprit des militants, le choix n’est pas encore fait. Le congrès sera aussi l’occasion pour les adhérents de voter et de se prononcer sur des motions. En effet, six courants idéologiques de la droite sont en lice. Les mo- tions obtenant plus de 10 % des votes accèderont à l’exécutif du parti et pourront ainsi bénéficier d’un soutien financier. Dans un contexte de refonte de la droite, ce congrès marque un tournant. Le futur président devra mettre le parti en ordre de bataille pour les échéances électorales à venir tout en envisageant le pos- sible retour d’un Nicolas Sarkozy toujours présent dans l’esprit des militants. Notre dossier pages 4 et 5. LA NOTE S’ÉLÈVE. Face à l’annonce par le gouvernement Ayrault d’une augmentation de la TVA en 2014, les professionnels de la restauration tourangelle s’interrogent. Contraints de revoir les prix de leurs cartes à la hausse, ils craignent des conséquences négatives sur la consommation des clients et l’emploi. Page 3. L’INVITé Frédéric Potet Le journaliste du Monde a rédigé des reportages sur le quotidien des habitants de Saint-Pierre-des- Corps. Une expérience qu’il souhaite voir se banaliser dans les rédactions. PAGE 8. PQR/N.R. SONIA BARGE ADRIEN BOSSARD PQR/N.R. ADRIEN BOSSARD

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Journal atelier des étudiants de l'EPJ de Tours.

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La FeuilleoBAMA L’eMporte, LA presse frAnçAise teMpère. pAGe 2

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Mise en examen dans le cadre d’une enquête sur une contamination à l’amiante, Martine Aubry voit sa crédibilité politique compromise. page 2.

eMpLoise réorienter après son diplômeà la fin de leur cursus scolaire, de nombreux étudiants sont face à un triste constat : impossible pour eux de décrocher un emploi dans leur filière. page 3.

LéGenderéouverturede la tourCharlemagneAprès moult travaux pour réhabiliter sa partie basse, la tour Charlemagne est de nouveau accessible au public depuis hier, y compris aux personnes en fauteuil. page 7.

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depuis quatre saisons, Guillaume Goubard pratique le football américain, chez les pionniers sde tours. dans sa discipline, encore très peu pratiquée en france, il donne chaque jour de sa personne. joueur, entraîneur, arbitre et membre du conseil d’administration, il est omniprésent. page 6.

CuLturejean Aussanaire, l’histoire du petit faucheuxLe temple du jazz tourangeau fête cette année son 25e anniversaire. Le saxophoniste, jean Aussanaire, était présent aux toutes premières représentations dans cette salle. entre rencontres, concerts et souvenirs, il décrit l’esprit du petit faucheux. page 7.sur L’AGendA p. 8

Congrès UMP : la parole aux militants

TVA à 10 %, les restos s’alarment

Le 18 novembre prochain, l’UMP élira son nouveau président. Le choix entre François Fillon et Jean-François Copé est décisif pour les militants tourangeaux, qui voient dans ce congrès

l’occasion de faire entendre leur voix. En Indre-et-Loire, difficile de connaître la tendance. Si des barons de la droite ont affiché leur soutien aux candidats, comme les députés Claude Greff

et Philippe Briand pour l’ancien Premier ministre, dans l’esprit des militants, le choix n’est pas encore fait.Le congrès sera aussi l’occasion pour les adhérents de voter et de se prononcer sur des motions. En effet, six courants idéologiques de la droite sont en lice. Les mo-tions obtenant plus de 10 % des votes accèderont à l’exécutif du parti et pourront ainsi bénéficier d’un soutien financier.Dans un contexte de refonte de la droite, ce congrès marque un tournant. Le futur président devra mettre le parti en ordre de bataille pour les échéances électorales à venir tout en envisageant le pos-sible retour d’un Nicolas Sarkozy toujours présent dans l’esprit des militants. Notre dossier pages 4 et 5.

La NotE S’éLèvE. Face à l’annonce par le gouvernement ayrault d’une augmentation de la tva en 2014, les professionnels de la restauration tourangelle s’interrogent. Contraints de revoir les prix de leurs cartes à la hausse, ils craignent des conséquences négatives sur la consommation des clients et l’emploi. Page 3.

L’invitéfrédéric potet

Le journaliste du Monde a rédigé des reportages sur le quotidien des habitants de saint-pierre-des-Corps. une expérience qu’il souhaite voir se banaliser dans les rédactions. page 8.

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La FeuilleLes Infos

HORS CHAMP

samedi 10 novembre 2012

Pétard mouilléAu Pays-Bas, le nouveau gouvernement vient de suspendre la loi de mars 2012 interdisant aux étrangers de venir consommer de la marijuana dans les coffee shops. Sept millions d’étrangers fréquentaient aupara-vant ces commerces. Le pays s’est donc privé d’une manne touris-tique de premier ordre.

Faire table rase du passéFrants Klintsevitch, député du parti de Poutine, Russie unie, souhaite racheter l’immeuble où le 20 avril 1889, Adolf Hitler a vu le jour, dans la ville de Braunau, près de Salzbourg. Après l’acquisition de la bâtisse, le député est bien décidé à la détruire et ainsi à faire « disparaître de la surface de la Terre la mémoire du fascisme ».

Le Rock de Gaza Cela faisait dix-huit mois qu’on était sans nouvelle lui. Il y a près de deux ans, Rock, le crocodile du zoo de Gaza, avait prit la poudre d’escampette. Retrouvé dans les égoûts publics, le reptile a été capturé à l’aide de filets de pêche. Il mesure plus de deux mètres et les paysans s’inquiétaient de sa présence à proximité des troupeaux. Rock a retrouvé cette semaine ses trois congénères du zoo gazaoui.

La grande évasion Un jeune Indonésien de 29 ans a réussi à fausser compagnie aux gardiens de la prison de Jarkarta. Condamné pour ses liens avec une organisation terroriste, il a profité de l’arrivée d’un groupe de femmes qui rendaient visite aux détenus. Enfilant une burqa, il s’est mêlé aux visiteuses puis est parvenu à sortir par la porte principale sans être inquiété.

Obama : victoire à nuancer

Un coup dur pour Martine Aubry

«Breaking news ! Les chaînes de télé-vision américaines viennent de s’ac-corder pour déclarer Barack Obama

réélu ! » Il est 23h19 mardi 6 novembre sur la côte Est des états-Unis et 5h19 du matin mercredi chez nous. Patrick Boyer de France Inter annonce déjà Barack Obama vainqueur de la présidentielle.Les bulletins de vote n’ont pas encore été dépouillés dans les états de Floride et de Virginie mais, d’après les journalistes en di-rect, les grandes chaînes telles que CNN ou Fox News annoncent le président sortant majoritaire dans l’Ohio, ce qui ne laisse plus aucune chance à son adversaire républicain, Mitt Romney.Pierre-Yves Dugua, toujours sur France In-ter, commente la victoire : « Le redressement du secteur immobilier, la baisse du chômage et l’omniprésence du président dans le sou-tien aux victimes de l’ouragan Sandy ont contribué à faire remonter sa popularité. » Sur les 270 votes requis pour être élu, il en a remporté 303 – contre 206 pour Mitt Romney. Une belle majorité que Bernard Guetta, chroniqueur politique, sur la même radio, explique ainsi : « Barack Obama n’au-rait pas gagné cette élection si la droitisation des républicains n’avait pas autant effrayé les Américains. »

Une cohabitation difficileMalgré tout, les républicains ont toujours le contrôle de la Chambre des représentants, à défaut d’avoir celui du Sénat. Libération se

demande d’ailleurs ce que pourra faire le 44e président des états-Unis avec un Congrès majoritairement républicain. « Je vais tra-vailler avec les dirigeants des deux partis », a promis mercredi Barack Obama.Le quotidien vient contredire ces propos, en rappelant que depuis l’avènement de la ma-jorité républicaine à la Chambre des repré-sentants en 2010, tous les compromis propo-sés par Barack Obama sont systématiquement rejetés. Eric Ostermeier, professeur de sciences politiques à l’université du Mine-sota et bloggeur politique, appuie ce même argument : « Les républicains ne changeront

pas fondamentalement. Ceux qui ont été élus à la Chambre l’ont été pour ce qu’ils ont fait ces derniers temps. » En bref, pour Libéra-tion qui titrait jeudi par cette phrase, « Oba-ma repart au combat ».

Un nouveau mandat prometteurLe Monde ne fait pas le même constat et parle d’un président en position de force pour ce second mandat. Il rappelle la récente majorité des démocrates au Sénat ainsi que la défaite de grandes personnalités conserva-trices du Tea Party.Le journal revient aussi dans un autre article sur la défaite de Mitt Romney. Les causes proviendraient de « l’extrémisme de ses par-tisans ». Une analyse qui souligne une faible considération des républicains pour les pré-occupations des femmes, qui constituent pourtant 53 % de l’électorat aux états-Unis. Selon Le Monde, ils ont également trop in-sisté sur les questions religieuses, alors même que 20 % des Américains se déclarent « sans religion ».Médiapart souligne que Barack Obama a lui toujours eu conscience que la société améri-caine est une société clivée où coexistent différentes valeurs et religions. Il ne s’est donc pas risqué à vouloir appliquer des ré-formes trop progressistes que les Américains n’auraient pas laissé passer. C’est également une question de convictions : « Obama reste au fond de lui-même un centriste peu dési-reux de renverser la table. »

Pierre DECHARTE

L’aile gauche du paysage po-litique français prend une volée de plomb. Mardi 7 no-

vembre, Martine Aubry a été mise en examen en tant qu’ex-directrice des relations travail (DRT) au sein du ministère du Travail pour « homicides et bles-sures involontaires ». Cette déci-sion intervient après l’audition de l’ancienne première secré-taire du Parti socialiste dans le cadre d’une enquête sur l’expo-sition à l’amiante d’employés de l’usine Fereo-Valeo (Calvados).

Un décision inattendueSi maître Yves Beaudelot, l’avocat de la maire de Lille, a déposé dès le lendemain une demande d’annulation de la mise en examen de sa cliente, les démêlés avec la justice font rarement bon ménage avec une carrière politique. Laurent Fabius, impliqué dans l’affaire

du sang contaminé dans les années 1990, peut en témoigner. « J’espère qu’elle n’aura pas à subir le même sort », a-t-il déclaré. Certes, Laurent Fabius est resté actif en politique durant l’affaire mais il avait dû renoncer à s e s a m b i t i o n s p o u r l a présidentielle de 1995.Selon la politologue Mariette Sineau, spécialiste des femmes en politique, « Martine Aubry reste soutenue pour l’instant par la classe politique de droite

comme de gauche, qui se serre les coudes face à des risques plus fréquents ». Mais à l’approche des municipales de 2014, la ten-tation pourrait être trop grande pour l’opposition : « Actuelle-ment, la droite fait feu de tout bois contre les socialistes », rap-pelle la chercheuse du Cevipof, le centre d’études politiques de Sciences po Paris.Sébastien Huyghe, député UMP dans le Nord et candidat malheu-reux aux dernières municipales face à Martine Aubry, reste pru-dent : « Elle n’est pour l’instant que mise en examen, et il n’est pas question de l’attaquer sur ce point tant qu’il n’y a pas condamnation », rapporte l’atta-ché parlementaire du député. Il ne laisse pas passer pour autant l’occasion de tacler l’élue socia-liste : « M. Huyghe rappelle qu’elle ne s’est pas gênée, quand elle a été à la tête du Parti

socialiste, pour s’en prendre à des membres de l’UMP qui ont eu à répondre à la justice ! Cela l’invitera peut-être à plus d’hu-milité. »

Mettre à mal la majoritéUne mise en examen de Martine Aubry peut-elle réellement nuire au PS ? « Le poids de l’affaire pour le PS reste à relativiser, analyse Mariette Sineau. Mar-tine Aubry n’a plus de responsa-bilités au sein du Parti socialiste depuis sa démission du poste de première secrétaire. »A priori, il n’y a pas de répercus-sion immédiate pour le PS. Mais à plus long terme, celui-ci pour-rait être privé d’une potentielle (première) ministre. « C’est sur-tout un sale coup porté à sa car-rière politique, d’autant plus qu’on a une juge d’instruction déterminée. » Pierre PAUMA

Le démocrate a été réélu pour un second mandat. Les médias français analysent l’échec de Mitt Romney mais prédisent quatre années de gouvernance difficiles.

La maire de Lille voit sa carrière politique compromise alors même qu’elle figurait parmi les ministrable du PS. Elle est mise en cause dans l’enquête sur l’usine Fereo-Valeo.

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LA MISE En ExAMEn DE L’Ex-SECRéTAIRE GénéRALE DU PS EMBARASSE LA GAUCHE

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La presse française hésite entre optimisme et pessimisme pour ce second mandat.

Mme Aubry a été directrice des relations travail de 1984 à 1987.

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La Feuille Les Infos

«T ours est une ville-dortoir. » Jeannine Trochet est assez critique envers sa ville. « Le manque d’entreprises n’amène pas beaucoup de

monde. Ici, on ne se repose que sur les étudiants et ce ne sont pas eux qui viennent manger au restaurant, donc on a peu de clients », déplore la gérante de la brasserie Le Saint Germain. Une situation qui ne de-vrait pas s’arranger avec l’annonce par le gouverne-ment d’une probable hausse de la TVA début 2014. La restauration est, elle aussi, touchée. « Les profes-sionnels du secteur verseraient 10 % de leurs recettes à l’état », constate Jean-Marie Gervais, le président de l’Union des métiers et de l’industrie de l’hôtellerie (Umih) de l’Indre-et-Loire. Pour les professionnels, ce n’est pas la TVA en elle-même qui pose problème. « Ce qui nous embête, c’est qu’on achète les produits avec une taxe de 5,5 % à laquelle s’ajoutent les 7 % de TVA, après transformation. »

Un manque de visibilité sur le futurIl y a trois ans, la TVA dans la restauration baissait de 19,6 à 5,5 %, avant de passer à 7 % au début 2012. La réduction avait pour buts l’embauche de nouveaux sa-lariés, la baisse des prix à la carte et la favorisation de nouveaux investissements. Un engagement tenu par la plupart des restaurants tourangeaux selon Sébastien Rodon, responsable du Bistro Rossini. « Beaucoup disent que l’état nous a donné 3 milliards d’euros sans rien en retour. En réalité, nous avons joué le jeu. »

Redéfinir son projet profes-sionnel. C’est souvent la solution proposée par Pôle

emploi aux jeunes diplômés qui ont du mal à se faire embaucher après leurs études. Une catégorie de plus en plus importante. En effet, le nombre de jeunes de moins de 25 ans inscrits a aug-menté de 15% sur un an contre 8,3 % au niveau national. Ils sont 4 807 en Indre-et-Loire. En moyenne, ils parviennent à dé-crocher un emploi au bout de quatre mois et demi après l’ob-tention de leur diplôme, mais tous ne finissent pas dans le do-maine souhaité initialement. Une confrontation aux réalités du marché de l’emploi que cer-tains vivent difficilement.Medhi, 21 ans, titulaire d’un CAP ébéniste et d’un BEP mé-tiers du bois, ne parvient pas à

trouver de poste. « Le manque d’expérience bloque tout. » Dé-moralisé, il s’est tourné vers un bac STI génie civil. « Au-jourd’hui, avec du recul, je ne me serais pas réorienté, regrette-t-il. On espère toujours trouver le travail qu’on rêvait de faire mais au début l’important c’est de tra-vailler. Après, le danger, c’est de s’enfermer dans quelque chose qui nous déçoit. »

Selon Véronique Martin, direc-trice territoriale déléguée à Pôle emploi Touraine, les jeunes qui accèdent le plus facilement au monde du travail sont ceux « qui ont des formations en adé-quation avec les qualifications demandées sur le marché de l’emploi. » Or, la population en général aurait une méconnais-sance de ce marché.

S’adapter au marchéà l’Afij (Adresse emploi des étudiants et des jeunes diplô-més), quand il le faut, « on réo-riente les jeunes en fonction de leur parcours mais aussi en fonction du marché », précise Christine Fresneau, la déléguée régionale de l’association.Selon la responsable de Pôle emploi, les Français ne tiennent pas assez compte des débouchés

par secteur. « Ils doivent adapter leurs qualifications au marché de l’emploi, apprendre à ne pas se limiter au métier auquel ils se destinaient. »Pourtant , à la Maison de l’orientation et de l’insertion professionnelle de l’université François-Rabelais, le dispositif « Passeport vie pro » réussit à motiver les jeunes. Si certains doivent élargir leurs champs de recherche, Florence Gordon, la responsable du projet, assure que les jeunes « sont motivés et veu-lent découvrir vers quels autres métiers ils peuvent se tourner ». Du 16 au 22 novembre, l’uni-versité organise la « Semaine de l’insertion professionnelle. L’occasion pour ces jeunes en recherche d’emploi de découvrir de nouveaux débouchés.

Paul BURGAUD

samedi 10 novembre 2012

Sous le feu des projecteurs La préfecture d’Indre-et-Loire prolonge jusqu’au lundi 12 novembre l’interdic-tion de vente de carburants dans des récipients transpor-tables, à Tours et dans six autres communes voisines. Cette décision fait suite aux incendies de véhicules, déclen-chés dans plusieurs quartiers tourangeaux depuis le début des vacances de la Toussaint. Pour mettre un terme à ces dégradations, la police avait déployé un hélicoptère au-dessus des quartiers des Fontaines et des Sanitas. Les projecteurs de l’appareil devaient permettre de repérer plus rapidement les incendies et de faciliter les interpellations par les policiers au sol.

TVA : qui va trinquer ?

Face à la crise, faire le choix de se réorienter

à Tours, les restaurateurs accueillent avec appréhension l’annonce de la hausse de la TVA, prévue pour 2014 par le gouvernement Ayrault. L’emploi et les consommateurs devraient, selon eux, pâtir de cette augmentation.

De plus en plus d’étudiants fraîchement diplômés se lancent sur le marché de l’emploi et se heurtent à des secteurs sans réels débouchés.

RéGIon

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Le DéPARTemenT ConnAîT Une AUGmenTATIon DU nomBRe De ChômeURS De moInS De 25 AnS CeTTe Année

en Touraine, ils anticipent la haussen L’Umih de l’Indre-et-Loire s’est réunie jeudi. Son président Jean-Marie Gervais prévient : « Que le gouvernement s’attende à ce qu’il y ait du monde dans la rue s’il maintient sa position. »

n L’UFC-Que choisir va mener une enquête pour évaluer les re-tombées de la nouvelle TVA sur les consommateurs. Publication du rapport dans l’Indre-et-Loire prévue en 2013.

n Lise Lecornu, gérante du res-taurant franchisé Hippopotamus, affirme devoir licencier deux de ses employés d’ici la fin no-vembre en prévision de la hausse prochaine de ses charges.

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Il fustige en revanche les troquets parisiens, « ceux que les politiques fréquentent et qui n’ont pas tous respecté les règles ». Dans beaucoup d’établissements, la hausse de la TVA est vécue comme un véritable coup de poignard dans le dos. « On signe un contrat et six mois après, il est remis en question par le gouvernement », s’agace Jean-Marie Gervais. Pour lui, difficile de s’organi-ser avec un tel manque de visibilité. « La première victime, c’est toujours l’emploi. » Le restaurateur ne peut donner suite aux nombreux CV qu’il reçoit. Il remarque aussi que certains de ses confrères touran-geaux, dont les marges s’amenuisent, sont obligés de réduire leurs effectifs. On est loin des 40 000 créations d’emploi exigées par l’état en 2009. En se basant sur un rapport de l’UFC-Que choisir daté de 2009, Myriam Le Souëf, présidente départementale de l’as-sociation tire la sonnette d’alarme : « Il y a eu trop peu d’embauches dans le département. »

Les clients pâtissent également des augmentations successives de la TVA. Martine Molisson, gérante du bar Le Racine, s’est résolue à augmenter les prix sur sa carte. Depuis le passage de la taxe de 5,5 % à 7 % en janvier 2012, elle déplore un surcoût de l’ordre de 500 euros par an, et une diminution de l’affluence de la clientèle. De quoi redouter une nouvelle hausse en 2014.

Adrien BoSSARD et Camille CRUZ

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Cafetiers et restaurateurs craignent à nouveau de devoir payer l’addition des hausses d’impôts.

L’Afig aide les jeunes dans leur quête d’emploi chaque jeudi.

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Page 4: La Feuille

Le dossier La Feuillesamedi 10 novembre 2012

Militants UMP, l’heure de choisir

Au 11 boulevard Heurteloup, la permanence tourangelle de l’UMP met en place les der-niers préparatifs pour le congrès. Dans l’en-trée, un tableau blanc récapitule les tâches à effectuer pour organiser le vote du 18 no-

vembre. Accueil des adhérents, carte en main, le jour J, préparation de la salle, organisation de la jour-née : on attend les votants en grand nombre pour choi-sir qui de François Fillon ou Jean-François Copé prendra la tête de l’UMP. Au mur, pas de préférence affichée : c’est encore le visage de Nicolas Sarkozy qui trône sur les affiches, au côté des traditionnelles bannières bleues du parti, de celle des Jeunes Pop’ et du drapeau tricolore.

Pour quelle droite leur cœur balance ?Mathieu Cluzel, militant depuis 2007, a déjà choisi son camp : il est le coordinateur de la team François Fillon en Indre-et-Loire. Il est le relais, au niveau du département, de l’équipe parisienne de l’ancien chef du gouvernement. Pour lui, l’ex-Premier mi-nistre est le mieux placé pour rassembler les adhé-rents et le plus compétent pour occuper cette place de leader. « L’UMP doit être unie derrière un seul chef et François Fillon se pose avant tout comme un homme d’État. Son expérience politique a forgé son caractère. » Le meeting de François Fillon à la Ville-aux-Dames, le 23 octobre, a été un véritable succès selon Mathieu Cluzel. « Huit cent personnes étaient présentes pour l’ex-Premier ministre, même un lundi midi. Seulement 450 personnes se sont déplacées pour écouter Jean-François Copé, pourtant venu à Saint-Cyr-sur-Loire un vendredi soir ! »Mais tous n’ont pas la même préférence. Édouard Gaurier, responsable départemental des Jeunes Pop’, estime qu’une grande partie des cadres UMP en Indre-et-Loire serait en faveur de Jean-François Copé. « Il y a trois circonscriptions pro-Copé : Tours, Joué-lès-Tours-Chinon et Bourgueil-Saint-Cyr-sur-Loire. » En face, l’ancien Premier ministre dispose notamment du soutien de Claude Greff, députée de la deuxième cir-conscription d’Indre-et-Loire, et de Philippe Briand,

François Fillon ou Jean-François Copé ? Les adhérents de l’Union pour un mouvement populaire éliront, le 18 novembre prochain, le nouveau président de leur parti. Deux hommes, deux sensibilités, vers un seul but : la reconquête du terrain politique. Un choix décisif pour les militants d’Indre-et-Loire qui préparent activement le congrès.

Copé / Fillon : deux styles, un siègen À 58 ans, François Fillon peut se targuer d’une expérience poli-tique solide. Tour à tour ministre du Travail et de l’Education na-tionale, il fut aussi pendant cinq années le pensionnaire de Mati-gnon sous la présidence de Nico-las Sarkozy. Fort de ces rôles gouvernementaux, il apparaît comme le favori des sondages et des « barons » de l’UMP. Jugé parfois trop au centre, pas assez incisif, le gaulliste a su se mon-

trer pugnace lors de cette cam-pagne et n’a pas manqué d’affi-cher ses ambitions pour 2017.n De dix ans son cadet, Jean-François Copé est candidat à sa propre réélection à la tête du parti. Le maire de Meaux et dé-puté de Seine-et-Marne n’a pas hésité à jouer la carte de la droite décomplexée durant cette cam-pagne. Il a orienté le débat sur des thématiques proches de celle du FN en évoquant notamment la

question du racisme antiblanc. Un peu en retard dans les son-dages, Jean-François Copé béné-ficie pourtant d’une influence certaine au sein du parti. Le « candidat du terrain et pas des notables » est parvenu à rassem-bler autour de lui des personnali-tés de divers horizons : de la droite humaniste de Jean-Pierre Raffarin à la jeune garde de l ’UMP en la personne de Guillaume Peltier.

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député de la cinquième circonscription et maire de Saint-Cyr-sur-Loire. Mais ces tendances sont moins évidentes du côté des militants. Certains ne communi-quent pas leur positionnement, d’autres les affichent ouverte-ment sur les réseaux sociaux. Cette jeune fille vient de mettre à jour son statut face-book : « Longtemps indécise, je décide de voter Jean-Fran-çois Copé. Nous avons besoin d’un chef pour reconquérir l’ensemble de nos terri-toires. » Dans le département, les responsables du parti tiennent à laisser la liberté aux adhérents de choisir

leur favori. « Aucune consigne de vote n’a été donnée. Il n’y a pas de rassemblement autour d’une personna-lité ou d’une motion », assure Édouard Gaurier.

Pro-Fillon ou pro-Copé, les militants ont conscience de l’enjeu du congrès. Loin de l’organisation parisienne de l’UMP, l’échéance est aussi importante à l’échelle locale. « C’est ce qui va permettre de définir la ligne de conduite du

parti jusqu’aux primaires, de reconstruire un projet d’opposition cohérent pour gagner des élections », assure Mathieu Cluzel.

Devenir acteur du partiLe vote est également l’occasion pour les adhérents de se sentir concernés, de jouer le premier rôle en choi-sissant eux-mêmes leur président. Un point essentiel pour le militant. Lors des dernières législatives, il avait soutenu Thibault Coulon, candidat dissident en Indre-et-Loire face à Guillaume Peltier, soutenu à l’inverse par les instances parisiennes du parti. En punition, l’UMP lui avait refusé l’accés au meeting de Nicolas Sarkozy à Villepinte. Le jeune homme insiste donc sur la nécessité de prendre en compte l’opinion de chaque personne le 18 novembre. « L’enjeu de ce vote, au niveau local, c’est de donner la parole aux adhérents. On se range plus facilement derrière un candidat qu’on a choisi. »Hugo Corazza est le référent campus des Jeunes Pop’ en Indre-et-Loire. En première année de licence de

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« Ce congrès va redéfinir la ligne de conduite du parti »

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Le dossierLa Feuille samedi 10 novembre 2012

Militants UMP, l’heure de choisirDifférentes politiques pour un même partiDéposées au s iège de

l’UMP mi-septembre, six motions au total ont reçu

les dix parrainages de parle-mentaires requis et sont présen-tées au congrès du 18 novembre. Les initiateurs de celles qui pas-seront la barre des 10 % de vo-tants seront placés à des postes exécutifs au sein de l’UMP et bénéficieront de moyens finan-ciers proportionnels au score. Cette partition en différents courants pourrait totalement changer la structure du parti.

encore plus à droite ?« La droite forte », lancée par Guillaume Peltier, avec d’autres jeunes membres du parti se revendiquant de la « génération Sarkozy », semble aujourd’hui être une des mo-tions les plus en vue. Perdant aux législatives dans la 1ère cir-conscription d’Indre-et-Loire, Guillaume Peltier ne lâche rien et tente une nouvelle entrée sur la scène politique en créant ce mouvement qui se veut de

Le vote Des motIons Le 18 novembre PoUrrAIt moDIFIer Fortement LA strUCtUre De LA DroIte

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droit, il coordonne 100 à 150 étudiants militants. Pour lui aussi, les adhérents sont au cœur de cette échéance électorale. « Les Jeunes Pop’ restent constamment ac-tifs, incités notamment pas Fabrice Boigard, le secré-taire départemental. » Un engagement qui peut parfois poser des problèmes : « La campagne présidentielle m’a pris tellement de temps que j’ai dû redoubler ma première année. » À Tours, ces jeunes militants se ras-semblent régulièrement pour préparer le congrès du 18 novembre et discuter de la politique du parti. Dans leurs bureaux ou autour d’un café, ils sont souvent amenés à rencontrer les élus du département, comme Claude Greff et Philippe Briand. « Le noyau dur du parti en Indre-et-Loire est mobilisé pour l’occasion, explique Hugo Corazza. Ces élections en interne sont vraiment importantes. »Si le nombre d’encartés en France varie régulière-ment, ils sont environ 400 000 à être attendus pour voter le 18 novembre. À la permanence de l’UMP, élus et adhérents souhaitent que les votes soient nom-breux. Mathieu Cluzel espère même une forte avance pour le vainqueur du congrès, « un moyen de se ranger derrière lui sans tergiverser ». Fort de cette légitimité, l’heureux élu du congrès pourrait d’ailleurs bénéficier d’une longueur d’avance sur ses concurrents pour la candidature à l’élection présidentielle. Comme beau-coup d’autres membres du parti, Hugo Corazza a déjà le regard tourné vers 2017 : « Diriger l’UMP n’inclut pas automatiquement une candidature à la présidence de la République. Mais ce poste reste un sérieux avan-tage pour la primaire dans cinq ans. » Camille CrUZ

“ 2017 est dans l’esprit de tout le monde ”

Le congrès de l’UMP donne-t-il une place plus importante aux militants au sein du parti ?Depuis une dizaine d’an-nées, le parti tend vers plus de démocratie in-terne. Il faut que les mi-litants de base aient da-vantage leur mot à dire dans la désignation des leaders. Ils sont au-jourd’hui moins captifs et plus exigeants : l’idée des militants qui avalent tout ce qu’on leur dit

bruno Cautrès, chercheur à l’Institut d’études politiques de Paris, est spécialiste de l’analyse des comportements et attitudes politiques.

l’héritage de l’ancien président. Un courant qui limitera les avancées de Marine Le Pen, se-lon ses initiateurs. Ils assument d’ailleurs les risques d’afficher une droite trop décomplexée, n’hésitant pas à préconiser des mesures comme l’interdiction de la grève pour les professeurs, l’imposition de 40 journalistes de droite sur France Télévisions ou encore la création d’une charte républicaine des mu-sulmans de France. « La droite

forte » s’attire évidemment les foudres d’autres membres du parti.Pourtant, elle reste la motion préférée des sympa-thisants UMP, selon un son-dage de l’institut Ifop pour Le Figaro réalisé sur 2 000 per-sonnes fin septembre. 42 % des sympathisants seraient en faveur de « La droite forte », quand « La France moderne et humaniste » de Jean-Pierre Raffarin ne remporte que 22 % et que « La droite sociale » de

Laurent Wauquiez atteint à peine les 10 %.

Le risque de la divisionSi les grandes figures du parti accordent beaucoup d’impor-tance à ces nouveaux courants qui font prendre à la droite populaire différents tournants, certains militants ne sont pas de cet avis comme Mathieu Cluzel, au parti depuis 2007 : « Cela risque de diviser le par-ti. L’UMP devrait s’exprimer d’une seule voix. » Une droite qui en sortirait affaiblie, c’est d’ailleurs l’avis de François Fillon qui craint une « balkani-sation » du grand parti de l’op-position. Selon lui, toutes ces motions pourraient le réduire à une « confédération de petits partis autonomes ». D’autres y croient. Le référent campus de l’UMP Indre-et-Loire Hugo Corazza, qualifie le parti de « grande famille politique qui tire son succès d’un large panel d’idées ». Pierre DeChArte

n’existe plus. C’est pour-quoi les partis comme l’UMP doivent les capter et s’adapter.Que va-t-il se jouer lors de ce congrès ?Dans l’esprit de tout le monde, il y a la présiden-tielle de 2017. Le parti voit que l’exécutif peine au pouvoir et les mili-tants vont vouloir mon-t rer que s i Nicolas Sarkozy a perdu en 2012, l’UMP n’est pas morte. Mais ce congrès ne répond pas à l’une des interrogations princi-pales des militants et des élus : la droitisation de Nicolas Sarkozy pendant l ’ e n t r e - d e u x t o u r s

a-t-elle précipité ou évité la débâcle du candidat UMP ? Tant qu’il ne mè-nera pas de réflexion sur ce problème, le parti ne parviendra pas à se posi-tionner clairement vis-à-vis du Front national et les militants resteront dans le flou. Et la place de Nicolas S a r k o z y d a n s c e congrès ?La flamme du sarko-zysme existe toujours pour l e s mi l i t an t s , compte tenu de sa grande popularité au sein du parti. Si Nicolas Sarkozy est un animal tactique, il doit pour l’instant faire profil bas, donner le

sentiment qu’il prend de l’épaisseur et qu’il re-viendra transformé et ressuscité. Pour les pri-maires de 2016, il pourra compter sur certains mouvements idéolo-giques internes. Mais l’ancien président a be-soin d’alliés et devra ga-gner sa place. L’UMP a retenu que la primaire socialiste fut un tremplin pour François Hollande en 2012. Dès lors, le parti, lui-même constitué de différents courants, saura faire taire les diver-gences et se mettre en ordre de bataille.

recueilli parQuentin rAverDY

mathieu Cluzel, un militant du camp François Fillon.

Pour bruno Cautrès, les militants ont leur rôle.

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Temps libre La Feuille

à vos marques

bien joué carton rouge

samedi 10 novembre 2012

Le match de la semaine

volley-ballmontpellier-toursmalgré une deuxième place au classement de Ligue a et cinq victoires en cinq rencontres, le moral des tourangeaux n’est pas au beau fixe, jeu brouillon et manque de cohésion venant gâcher le début de saison. en phase de poules de la Ligue des champions, le club d’indre-et-Loire ne décolle pas, avec deux défaites en deux matchs. ce soir, les joueurs auront l’occasion de montrer qu’ils ont tiré les leçons des matchs précédents.

Les autres rendez-vousHockeytours-strasbourg ii Les remparts de tours auront à cœur de se reprendre après leur défaite à domicile face au leader nantais (1-2). contre strasbourg ii, avant-dernier du championnat, les tourangeaux ont bon espoir de consolider leur troisième place au classement général.

tennisFinale du mastersroger Federer s’imposera-t-il une troisième fois au masters de Londres ? L’évènement rassemble depuis le 5 novembre la crème des joueurs de tennis. Le champion suisse bénéficiait d’une poule facile en l’absence de rafael

nadal, blessé au genou. il a déjà assuré sa place dans le carré final en battant David Ferrer et juan martin Del Potro.

Tennis de TableJoué-les-toursquimperc’est un gros morceau qui attend les joueuses du TT Joué pour la cinquième journée du championnat de pro b. elles reçoivent ce mardi 13 novembre les pongistes de quimper, premières et invaincues en quatre rencontres. Le tt joué pour sa part court toujours après sa première victoire.

nos choix tvrugbyFrance - australieLe Xv de France ouvre les test-matchs d’automne en ac-cueillant les Wallabies. après les australiens, l’équipe de France affrontera les Pumas argentins et l’équipe des samoas. L’objectif affiché par le sélec-tionneur est clair : trois matchs, trois victoires, l’accès aux 4 premières places du classement irb, et donc la pos-sibilité d’être tête de série pour le prochain mondial.aujourd’hui, 21 h sur France 2.

FooTballitalie-Franceaprès un nul convain-cant face aux espa-gnols, les bleus affrontent l’italie en match amical. Le Lillois Dimitri Payet rempla-cera Karim benzema, blessé aux adducteurs. une occasion pour Didier Deschamps de tester une nouvelle combinaison offensive en vue des éliminatoires de la coupe du monde 2014 au printemps prochain.mercredi 14 novembre, 20h40 sur tF1.

Athlète dans l’ombre

chaque semaine, c’est le même rituel pour Guillaume Gou-bard : deux entraînements en

tant que joueur et deux autres avec la casquette d’entraîneur des cadets. Sans compter les matchs le week-end, les réunions avec les autres membres du bureau d’ad-ministration et l’arbitrage. Un emploi du temps bien chargé pour la figure indispensable des Pion-niers, l’équipe tourangelle de football américain, qui évolue au troisième échelon national. « Même si ça me prend plus de dix heures par semaine, je ne me vois pas arrêter », avoue le jeune homme de 24 ans. Mais à peine prend-il le temps de répondre à quelques questions qu’il semble déja impatient d’aller retrouver ses coéquipiers pour l’entraîne-ment. « Si seulement tout le monde était autant investi que lui, sans faire de bruit et sans rien de-mander en retour », soupire son président, Guy Tranche. « Quand on est un passionné, c’est plus fa-cile », répond l’intéressé avec un sourire presque gêné.

volleyeur manquéLa passion pour le football améri-cain lui est venue assez tard. Cela ne fait que quatre ans que le jeune ingénieur de la société SKF à Saint-Cyr-sur-Loire pratique ce sport. En 2008, il se lance avec son meilleur ami dans le football « made in USA », peu répandu dans l’Hexa-gone où il reste un sport amateur (la Fédération française de football américain revendique 191 clubs et 22 000 licenciés). « Sans s’en rendre compte, on baigne tous de-dans. De par les séries américaines entre autres et grâce aux jeux

vidéo, même si je ne comprenais pas toutes les règles », se souvient-t-il. Guillaume se met au sport en s’inscrivant dans un club de foot-ball, avant de pratiquer le tennis pendant dix ans. En parallèle, il s’adonne au volley pendant ses an-nées lycéennes. Un sport qu’il doit arrêter avec regret, trahi par son mètre soixante-dix.« On m’a fait comprendre que j’étais trop petit pour jouer au niveau régional. On ne peut pas monter sur des échasses, c’est comme ça. » Sa taille n’est plus un fardeau dans le football améri-cain, puisque les Pionniers ont be-soin de tous les gabarits pour faire une équipe : « Tous les sports sont utiles chez nous et rien n’est péna-lisant. Le mec qui a fait du judo, il est bon pour la première ligne. Et les joueurs petits mais rapides, on leur attribue le rôle de receveur par exemple, comme dans mon cas. » Et il se trouve que c’est en attaque que Guillaume est le plus à l’aise. « En défense, il faut détruire le jeu de l’adversaire, être plus foufou. Moi, je suis un méticuleux, un

constructeur. Mais tout est un tra-vail d’équipe », explique-t-il.

« goûter à la promotion »Dans ce sport où « chacun est obli-gé de compter sur les autres », le collectif fait la force des Pionniers, abonnés réguliers aux barrages d’accession pour la deuxième divi-sion. Alors cette année, comme les précédentes, « l’objectif est de goû-ter à l’échelon supérieur » , dont les Pionniers sont absents depuis 2002. La deuxième division les pousserait à jouer encore plus loin, déjà qu’ils se déplacent jusqu’en Champagne-Ardenne. « Cela nous permettrait de nous faire connaître un peu plus », se réjouit Guillaume. Mais le jeune homme n’est pas du genre à se lamenter sur le manque d’ex-position médiatique et le faible fi-nancement de la ville. « Le rugby, le football ou le volley passeront toujours avant. Mais c’est normal, ils sont professionnels. On travaille bien dans l’ombre, sans rien de-mander à personne. » Tel est son credo. adrien bossarD

La femme du vendée globesamantha Davies, 38 ans, sera la seule femme à prendre le large aujourd’hui, pour la 7e édition du vendée globe. Forte de l’indéfec-tible soutien de son fan club resté sur la terre ferme, elle entend bien ne pas se laisser faire face à ses 19 concurrents masculins. classée 4e lors de l’édition 2008-2009, la britannique espère rééditer voire améliorer son exploit.

contrôle de la dettec’est l’heure de passer à la caisse pour les clubs de la Liga ! Le trésor public espagnol a annoncé avoir récupéré près de 130 millions d’euros en 2012 auprès des clubs. austérité oblige, le gouvernement a déclaré la guerre à l’endettement massif du football professionnel. La tâche est encore longue, puisque le passif des clubs ibères s’élève à 700 millions d’euros.

m’vila pour l’exemplePrivé d’équipe de France comme on priverait un gosse de dessert, et de coupe du monde comme une forte tête à qui on donnerait une leçon. Le rennais Yann m’vila ne jouera plus en équipe de France jusqu’au 30 juin 2014, ce qui exclut sa participation au mondial, pour une escapade en boîte de nuit avec quatre collègues. ces derniers sont suspendus jusque fin 2013.

Lille n’avait pas le niveauLe Losc détient désormais le triste record de la plus grosse défaite en Ligue des champions pour un club français. Humiliés 6-1 par le bayern de munich, les Lillois sont écartés de la Ligue des champions et de l’europa League. avec l’élimination de montpellier, seul le Psg reste en course parmi les clubs français, décidément un cran en dessous de l’élite européenne.

sportif touche-à-tout, le discret guillaume goubard est passionné de football américain. il est devenu l’homme à tout faire du club des Pionniers de tours.

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Pour guillaume goubard, son sport peine encore à attirer l’attention.

Le tours volley ball veut conserver son titre.

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Page 7: La Feuille

La Feuille Temps libre

LÉGENDE

PASSION

SORTIES bONS PLANS

Un m i l l é n a i r e , quarante-huit mètres

d e h a u t e u r , u n e restauration… et depuis le 9 novembre 2012, un p a r t e r r e q u e p e u t redécouvrir le public. Les fêtes de la Saint-Martin ont été l’occasion de rouvrir au public la partie basse de la tour Charlemagne, vestige de la bas i l ique Sain t -Mar t i n . Da t an t du xie siècle, elle avait vu en 1928 sa façade sud s’effondrer. Restaurée entre 1961 et 1963, le rez-de-chaussé de la

tour avait été fermé par une grille après des recherches archéo-logiques, avant que le t emps ne l a i s se l a végétation s’y installer. En travaux depuis 2010, elle a bénéficié d’une politique de mise en valeur du patrimoine historique tourangeau. Le passage entre la rue Châteauneuf et la rue des Halles avait été rouvert et le parterre avait été repavé. Les travaux entrepris durant ces derniers mois ont consisté à faciliter l’accès des personnes à mobilité réduite grâce à l’installation d’un éléva-teur. Pas de restauration donc, mais une entre-prise de mise en valeur « effectuée par les agents municipaux », comme le p réc i se Vincen t Maillard, agent du ser-vice voirie de la mairie. Coût estimé de l’opéra-tion : 33 000 euros.

Pierre PAUMA

samedi 10 novembre 2012

«L orsqu’on prend du plaisir à voir un

spectacle, on oublie que les comédiens sont des amateurs . » Quand l’équipe du festival nat ional de théâtre ama teu r Fes théa a sollicité Manuel Bonnet pour être le président du jury de cette 28e édition, i l a immédiatement répondu présent. Du 27 octobre au 3 no-vembre dernier, le co-médien professionnel

jugeait 15 troupes ama-teurs qui concouraient sur la scène de l’Escale, à Saint-Cyr-sur-Loire. Lui aussi a débuté par le théâtre amateur. Après cinq étés de tournées, il était catégorique : « Je veux faire du théâtre une véritable carrière. » Après ses études au Conservatoire national supérieur d’art drama-tique de Paris, on lui propose un rôle dans L’âge en f leur , un feuilleton télévisé. Il partage depuis sa vie entre théâtre, cinéma et télévision. Porter un re-gard professionnel sur le théatre amateur est pour lui une lourde responsa-bilité : « L’enjeu est im-portant pour ces troupes régionales. Un prix du jury peut propulser une troupe très loin dans le monde du théâtre. »

Laëtitia NOURRY

Nouvelle édition d’ÉmergenceJazz à Tours et le Petit Faucheux préparent une programmation toute particulière pour cette 9e édition du festival de jazz Émergences. Deux semaines

de concerts, bœufs et sessions solos joués par de jeunes musiciens tourangeaux et des grands noms du jazz comme Kenny barron ou le Trio Couturier. Du 9 au 25 novembre. Tarifs : de gratuit à 15 euros.

Pas de deux au VinciC’est la première fois que la troupe du Moscou ballet se produit à Tours. Elle interprétera le ballet du Lac des cygnes de Tchaïkovski, accompagné par l’Orchestre national de Russie. Les danseurs sont dirigés par Viatcheslav Michailovitch Gordeev, ancien danseur étoile du bolchoï. Dimanche 25 novembre au Vinci. Tarifs : de 34 à 56 euros.

Votez pour votre film préféréQuel film sera projeté le 8 mars à l’occasion des 50 ans du Studio ? à vous de choisir ! Coppola, Truffaut, Kusturica, vous avez le choix parmi 50 long-métrages. Chacun date d’une année différente entre 1963 et 2012. Le vote est ouvert jusqu’au 31 décembre, sur le site Internet www.studiocine.com ou sur place.

bourse aux disques aux HallesRadio béton organise de nouveau sa bourse aux disques et aux bD, dimanche 11 novembre, à la salle

polyvalente des Halles. Une journée pour dégoter des disques de tous styles et de toutes époques, neufs ou d’occasion. Des bandes dessinées, livres et tee-shirts seront également à vendre toute la journée, de 10 à 19 heures. Infos pratiques : www.radiobeton.com

PATRIMOINE

Tous à la tour Charlemagne !

MANUEL bONNET

L’amateur devenu professionnel

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Souvenirs de jazzLe Petit Faucheux fête cette année ses 25 ans. Jean Aussanaire, saxophoniste tourangeau, n’a rien oublié des débuts de cette salle de concert.

S i Jean Aussanaire ne se rap-pelle plus vraiment la pre-mière fois qu’il a joué au

Petit Faucheux, ni le premier concert auquel il a assisté dans cette petite salle de jazz, le saxo-phoniste n’a pas oublié l’atmos-phère qui y régnait dans les an-nées 1990. « C’était un lieu petit où des artistes de renommée inter-nationale se produisaient. C’était énorme, ce n’était pas pour rien que les gens venaient. »

Intimiste et chaleureux« C’est en continuant des études de musique aux états-Unis que j’ai découvert les bœufs, ces soi-rées d’improvisation entre jazz-men. Ça m’a vraiment plu, et en revenant à Tours, j’ai voulu conti-nuer. » Un désir qui l’emmène alors rue des Cerisiers, au Petit Faucheux, un café-théâtre qui vient d’ouvrir. Le jeune homme tombe alors sous le charme de l’endroit. Plafond bas, 80 chaises en plastique, la salle est minuscule mais cela crée une atmosphère intimiste et chaleureuse. Le jeune homme passe la majeure partie de son temps dans ce qui deviendra sa seconde maison. Il y traîne jusqu’à trois soirs par semaine, en aidant à la caisse ou au bar. C’est aussi pour lui l’occasion de rencontrer des musiciens de noto-riété internationale. « J’ai pu croi-ser des gens comme Mal Waldron, le grand pianiste américain, et c’était un gars super sympa ! », se souvient le quinquagénaire. Mais l’envie de monter lui-même sur

scène avec son saxophone le dé-mange. En 1990, il propose à Michel Audureau, directeur du Petit Faucheux, de laisser un pia-no à la disposition des musiciens un soir par semaine. Le directeur accepte. Jean Aussanaire fonde au même moment l’association Jazz région Centre pour organiser ces bœufs et quelques concerts.À partir de là, le Petit Faucheux a vraiment fait partie intégrante de sa vie. Jean Aussanaire monte plusieurs formations, comme le quintette Cinq têtes et le duo Cache-Cache. Un duo avec lequel le saxophoniste a remporté, il y a vingt ans, la finale d’un concours organisé par plusieurs radios lo-cales. Et c’est sous le label du Pe-tit Faucheux, créé au même mo-ment, qu’ils enregistrent alors un disque produit à 500 exemplaires.

De notoriété internationale« La salle du Petit Faucheux est connue dans toute la France, et

même en Europe et aux Etats-Unis », affirme le jazzman. Le bâtiment rue des Cerisiers a commencé à se faire trop petit. En 2005, le Petit Faucheux a démé-n a g é p o u r u n t h é â t r e d e 200 places, rue Léonard-de-Vinci. Grande salle, beau plateau et meilleurs moyens techniques ont pris place au détriment de l’inti-mité que le musicien aimait tant.Dans les souvenirs de Jean Aussa-naire, les regrets du « bon vieux temps » se font sentir. « C’était l’époque où on fumait dans la salle et où les artistes mangeaient et discutaient avec l’équipe tech-nique après les concerts. » Une partie de la vie de Jean Aussanaire est finalement liée à l’histoire de cette salle de concert. Désormais la rue des Cerisiers ne garde plus que les souvenirs du Petit Fau-cheux d’avant, les souvenirs d’une partie de la vie d’un saxo-phoniste.

Paul bURGAUD

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Jean Aussanaire est le musicien qui a le plus joué au Petit Faucheux.

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L’accessibilité à la tour est maintenant facilité.

Le comédien a présidé le festival Festhéa.

Des bandes déssinées seront aussi en vente

Le ballet de Tchaïkovski sera joué le 25 novembre.

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Page 8: La Feuille

L’invité

SUR L’AGENDA SUR L’AGENDA SUR L’AGENDA SUR L’AGENDA SUR L’AGENDA SUR L’AGENDA

La Feuille Journal-atelier des étudiants en journalisme de l’IUT de Tours.29, rue du Pont-Volant, 37000 Tours.Distribué gratuitement.Directeur de publica-tion : Nicolas Sourisce. Imprimerie Alinéa 36ISSN - 0299-3406

L’Idole des jeunes

Johnny Hallyday se produira le jeudi 22 novembre à 20 h au Parc des expositions de Tours. Des places, allant de 55 à 130 euros, sont encore disponibles. Son nouvel album, L’Attente, sort dans les bacs le 12 novembre.

Entre juin 2011 et juin 2012, le jour-nal Le Monde envoie huit de ses reporters dans huit villes de pro-

vince. Chacun publie des portraits et des reportages sur les blogs « Une année en France » du journal. Frédéric Potet est l’un d’entre eux. Il alimentait le blog « Les épines fortes », centré sur Saint-Pierre-des-Corps. Certains articles ont fait l’objet d’un livre – Une année (for-midable !) en France1 – tandis que d’autres sont repris dans un web-docu-mentaire2 visible sur le site du Monde. Pourquoi avez-vous choisi de tra-vailler à Saint-Pierre-des-Corps ?Nous nous sommes réparti les huit villes de manière à obtenir un ensemble repré-sentatif de la France : celle des plus dé-munis près de Dunkerque comme celle des plus aisés à Sceaux, celle des plus urbains à la Courneuve comme celle des ruraux à Mézères. Après, j’ai tout sim-plement choisi Saint-Pierre-des-Corps parce que j’habite en Touraine. Je passais tous les jours par la gare de Saint-Pierre sans jamais m’être arrêté dans le centre-ville. On entend beaucoup d’idées reçues négatives sur cette ville, qui contraste avec la « douceur tourangelle ».Concrètement, comment se dérou-laient vos reportages ?En parallèle des blogs, nous avons conti-nué à travailler au siège du journal, à Paris, mais nous nous sommes aussi rendu régulièrement dans nos villes res-pectives, notamment à l’approche de l’élection présidentielle. Le premier jour, je suis allé faire un tour de la ville avec le maire, Marie-France Beaufils. Par la suite, je n’avais pas de journée-type de reportage : au fil des rencontres, avec des institutionnels ou au bistrot, les sujets venaient tout seuls. À la fin je connais-sais toutes les rues et pratiquement tous les Corpopétrussiens. Comment la population a-t-elle réagi ?Au départ, les gens ont été très surpris d’être interrogés sur leur quotidien. Mais

La Feuillesamedi 10 novembre 20128

Immersion à Saint-PierreFrédéric Potet a passé près d’un an auprès des habitants de Saint-Pierre-des-Corps pour un blog du Monde. La promotion du livre qui en a découlé lui donne l’occasion de revoir les Corpopétrussiens et de revenir sur cette expérience.

ils ont tout de suite compris en appre-nant qu’il s’agissait de blogs. Certains nous ont reproché d’avoir une approche de Parisiens qui viennent voir les pro-vinciaux comme de drôles de petites bêtes, mais le fait d’habiter en Touraine a facilité mon acceptation. Quel était l’objectif de ce projet ? Faire ce que les journaux nationaux ne font plus : raconter la banalité du quoti-dien des habitants, leurs doutes, leurs attentes, pour prendre le pouls de la so-ciété et faire remonter les problèmes auxquels elle est confrontée. Dans une rédaction, d’habitude, on choisit d’abord son sujet, puis ses témoins. Là,

on a fait l’inverse : en fonction de nos rencontres on dégageait des sujets d’ar-ticle intéressants. Nous avions la possi-bilité de prendre notre temps, c’est un luxe incroyable actuellement.Vous parlez d’un luxe, mais est-ce un exercice facile pour un journaliste ?Le fait de revenir régulièrement sur place oblige à être très rigoureux, même sur des petits détails, même si ça ne parlera qu’aux habitants locaux. Ça bouscule nos habitudes de journalistes « parisiano-parisiens », mais ce n’est pas plus mal. L’autre difficulté, c’était de trouver des histoires qui parlent aux Français. Ce ne sont pas les mêmes

Réservations à la Fnac, Carrefour et autres points de vente habituels.

Festival des languesLes 24 et 25 novembre prochains, le Centre culturel des langues des Halles accueillera le Festival des langues. C’est l’occasion de s’initier à plus de 80 idiomes. Conférences, lectures de poésies et de contes, musique, danse ainsi que des cours de langues bien évidemment.Plus d’informations sur le site linguafest37.com.

Salons historiquesLes 29 et 30 novembre, le lycée Choiseul de Tours organise, des rencontres historiques gratuites, en partenariat avec le département d’histoire et d’archéologie de l’université François-Rabe-lais. Les « Salons de Choiseul », ce sont des conférences, des expositions et des présentations de films sur le thème de la guerre. Étudiants et amateurs d’histoire seront les bienvenus pour échanger et débattre. Pour s’inscrire,

rendez-vous sur le site lessalonsdechoiseul.wordpress.com

Documentation en ligneLe service commun de documentation de l’université François-Rabe-lais propose désormais aux étudiants de consulter dirctement en ligne un bouquet d’ebooks spécialisés dans l’histoire européenne ( jusqu’au 4 janvier ) et le Maitron ( jusqu’au 4 décembre ), dictionnaire biographique du mouvement ouvrier

français réunissant les biographies de personnali-tés célèbres de 1789 à mai 68. Ils sont consultables à partir de l’environnement numérique de travail de chaque étudiant.

S’essayer à l’improLe 17 et 18 novembre, un stage d’initiation à l’improvisation théâtrale pour adultes est organisé au Foyer de jeunes travailleurs de Tours. Encadrés par un comédien professionnel, des exercices seront proposés

aux personnes désireuses de développer leur sens du jeu théâtral. Plus d’informations auprès de la compagnie La Clef.

sujets ni le même style d’écriture que des articles de presse locale. C’est très particulier. D’autant que je ne connaissais pas du tout l’écriture web avant cette expérience. On m’a pro-posé de participer au projet deux mois seulement avant son lancement, et j’ai débarqué là-dedans en m’interrogeant sur l’impact que ce travail pouvait avoir. Au final, cela m’a beaucoup plu, tant l’expérience en grande auto-nomie et la liberté de ton que peut avoir un blog. C’était un projet vrai-ment enthousiasmant, qui m’a res-sourcé professionnellement.Et que va-t-il advenir des blogs, maintenant que les élections sont passées ?À notre grand regret, Le Monde ne reconduit pas les huit blogs, pour des raisons financières. Les articles d’« Une année en France » étaient gra-tuits sur LeMonde.fr et il y avait peu de pub, donc le projet a coûté cher. La rédaction le savait dès le départ, c’était juste une manière de montrer que Le Monde continuait à être un un journal de qualité. La parution du livre et du web-documentaire ont per-mis de rendre le projet un peu plus rentable et de le faire découvrir à un plus large public. Aujourd’hui il ne reste plus qu’un blog unique, ouvert à tous les journalistes du Monde, sur des thématiques de la crise. Mais j’es-père qu’un nouveau grand projet sera mis en œuvre pour prendre le pouls de la société avant les élections munici-pales de 2014.

Recueilli par Sonia BARGE

(1) Une année ( formidable ! ) en France, paru le 13/09/12 aux éditions Les arènes, 600 pages, 29,80(2) http://www.lemonde.fr/societe/visuel/2012/09/13/une-annee-en-france-le-webdocumentaire_1759165_3224.html

D.R

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« La proximité, c’est la base du journalisme. C’est plus utile d’être au stade ou au bistrot que dans un bureau. »

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Johnny remontera sur scène pour ses fans.