LA CONDUITE ECONOMIQUE DES TRACTEURS · Journée ENERGIE en AGRICULTURE Projet AGRI ENERGIES...

Journée ENERGIE en AGRICULTUREProjet AGRI ENERGIES Midi-Pyrénées - Jeudi 2/12/2010 - Toulouse

LA CONDUITE ECONOMIQUE DES TRACTEURS

Jean-Claude PLATON FDCUMA 12

Didier VILLEMURAgriculteur dans le Gers


La conduite économique des tracteurs

Les enjeux sur les consommations de carburant sur les exploitations

En zone d’élevage, les niveaux de consommation vont de 48 à 110 l/hasoit 4 000 à 10 000 l/exploitation/an (selon le niveau d’intensification)

Pour les exploitations céréalières, selon le mode de conduite (irrigué ou non), le niveau de mécanisation (collectif ou individuel), les résultats s’échelonnent de 53 à 106 l/ha (source FDCUMA 32)



Les économies de carburant envisageables à l’échelle du tracteur :

Conduite adaptée : 10 à 20%

Matériels adaptés (tracteur -outil- travail)

et bien réglés : 5 à 8 %

Lestage et répartition des masses 5 à 8%

Entretien du moteur : 5 à 10%

Qualité du fioul : 3 à 5 %

Pneumatiques et pressions de gonflage adaptés : 5 %




Pour bien conduire : bien choisir Un choix adapté entraîne une économie

d’énergie Par exemple, le choix d’un tracteur

surpuissant consomme du gasoil inutilement Le choix de certaines options n’est pas à

négliger pour réduire les consommations de gasoil : enregistrement des manœuvres, GPS, PDF éco…

Faites un cahier des charges




Faire le bon choix : l’utilisation principale est déterminante

Raisonner la puissance– Les heures de grosse puissance ne sont pas

importantes– Entre 80 et 120 heures par an d’un tracteur de 110 ch

pour une exploitation moyenne de 50 ha (selon l’assolement)

Utilisation des Tracteurs– Les démarches collectives autour d’un tracteur et

d’une chaîne d'outils permettent outre de limiter l’investissement, d’avoir une cohérence d’attelage entre les outils et le tracteur




Les économies de carburant envisageables à l’échelle du tracteur :


Matériels adaptés (tracteur -outil- travail)









Une conduite raisonnée Chaque moteur Diesel possède des

courbes caractéristiques : couple, puissance, consommation spécifique

On le détermine grâce au passage au banc moteur

En fonction de ces éléments on adapte sa conduite aux situations




Qu’est ce que le Banc Moteur ?




A quoi sert le Banc essai moteur ?




Les enjeux sur les consommations de carburant sur les exploitations




Les courbes produites et leur interprétation




Les économies de carburant envisageables à l’échelle du tracteur



Matériels adaptés (tracteur -outil- travail) et bien réglés : 5 à 8 %







Entretien du moteur Un entretien régulier adapté à l’utilisation

– Nettoyage du filtre à air, du faisceau du radiateur– Gonflage des pneumatiques

Respecter les préconisations des constructeurs– Qualité du carburant– Périodicité des vidanges, changement des filtres à air, à

carburant, … Une maintenance préventive

– Contrôle du jeu aux soupapes, (remplissage en air du moteur = qualité de combustion)

– Vérification de l ’état des injecteurs(finesse et qualité de pulvérisation du carburant ...)






Conduite adaptée : 10 à 20%Matériels adaptés (tracteur -outil- travail)


Lestage et répartition des masses: 5 à 8%






La qualité du gasoil et le stockage du carburant Le « gasoil rouge » détaxé utilisé en France est du

fioul domestique.– Mauvaise qualité = produit brut– Pas d’additif pour améliorer sa conservation dans le temps– Développement possible bactéries / champignons qui vont

modifier la composition du gasoil, et fabriquer des impuretés– Présence d’eau possible

Conséquences sur les moteurs :– Les moteurs actuels à technologie évoluée ne tolèrent ni les

impuretés, ni l’eau dans leur circuit d’injection : en effet le gasoil sert de lubrifiant

– Cela entraîne une surconsommation, une usure anormale, voire une casse mécanique. Solution avec le GNR



La conduite économique des tracteursLa conduite économique des tracteurs

Conduite adaptée : 10 à 20% Matériels adaptés (tracteur -outil- travail) et bien réglés : 5 à 8 %








Matériels adaptés et bien réglés(tracteurs outils travail)



Objectif : Veiller à avoir un minimum de pertes énergétiques

Transmission de la puissance au sol : les pertes de puissance

– Par glissement (patinage) : de 10 à 20% en fonction de l’état des pneumatiques, de l’effort demandé et de la résistance du sol

– Par roulement : de 20 à 25% effort pour déplacer un véhicule sur un sol. Fonction du poids de l’ensemble, du gonflage des pneumatiques, de la structure du sol, ...

Bilan des pertes : Attention les rendements se multiplient






Matériels adaptés (tracteur -outil- travail) et bien réglés : 5 à 8 %








Conduite adaptée : 10 à 20% Matériels adaptés (tracteur -outil- travail) et bien réglés : 5 à 8 %






Les pneumatiques : le jumelage Espacer les roues de 20 cm :

– Si les roues sont plus rapprochées, une petite bande de terre située entre les 2 roues sera tassée en profondeur de 2 fois la pression de gonflage

Diminuer la pression des pneus en conséquence :– Sinon le tassement vertical est

le même que celui engendré par une seule roue à la même pression de gonflage



L’organisation du travail, les techniques culturales et les consommations de carburant

L’organisation du travail sur une exploitation peut avoir des conséquences importantes en terme de consommation (parcellaire, organisation des chantiers, dimensionnement des matériels, entraide…)

Le choix de pratiques culturales peut aussi avoir un impact fort sur les consommations de carburant

Une réflexion globale doit être engagée au niveau de l’exploitation avant tout changement de pratiques



TCS



Le transport et le parcellaire Les consommations de carburant pour conduire une

culture sont très variables selon la proximité de la parcelle au siège de l’exploitation



Stratégie d’équipement : des solutions collectives pour économiser l’énergie

Il faut limiter les temps morts, quelques exemples de réalisations :– Organisation collective des chantiers :

spécialisation des tâches, entraide, banque de travail, conduite par des salariés. Les déplacements entre parcelles représentent jusqu’à 50% du temps d’intervention

– Échanges de fumier, de lisier entre exploitants, compostage à l’exploitation, le poste transport prend une place importante un 100 ch sur route c’est environ 40 litres/100 km



LA CONDUITE ECONOMIQUE DES TRACTEURS

Jean-Claude PLATON FDCUMA 12

Didier VILLEMURAgriculteur dans le Gers

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