La collecte des données. Pr Eric Chabriere. Une fois les cristaux obtenus, il faut les faire...
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La collecte des données.
Pr Eric Chabriere
Une fois les cristaux obtenus, il faut les faire diffracter.
La diffraction d'un cristal (réseau 3D) est un réseau 3D.
Le but de l'enregistrement est de mesurer l'intensité et le bruit de chaque taches qui correspond à chaque nœud du réseau (Ihkl)
RX
180 images
Rappel
Ihkl=|Fhkl|2
|Fhkl|+hkl
TF-1
Transformée de Fourier
Cartes de densité électronique
Par conséquent, si on veut de belle cartes, il faut avoir le jeux de données le plus complet
(+ résolution+ bien mesurée)
Modules des facteurs de structures
Phases calculées(remplacement moléculaire, MIR, MAD,…)
Le "radiation damage"
On doit collecter un certain nombre d'images. Problème: Le cristal va subir des dommages a cause de rayons X.
Dégâts primaires: des électrons sont éjecté de leurs orbites par les rayons X.Coupure liaison, formation de radicaux. Indépendant de la température.Dépendant du flux de rayons X.
Dégâts secondaires: Les radicaux vont réagir. Coupure de liaison….Dépendant de : Température, solvant, présence des ‘scavengers’, mobilité et réactivité des radicaux
Dégâts tertiaires: Auto-effondrement du réseau cristallin (perte de diffraction)Dépendant de la stabilité du réseau (nombre et sorte des interactions cristallins)
Les acides aminées les plus sensibles
Les acides aminés contenant du souffre ou un groupe carboxylique (cys, met, asp, glu) sont les plus sensibles aux rayons X
Les rayons X détruisent le cristal
Durée de vie d'un cryo cristalAnode tournante => 5 ansSynchrotron (1990) => 24 heuresSynchrotron (2000) => 1 jeux de données
Optimiser la collecte pour diminuer la dose, viser un autre endroit du cristal (microfocus)Rajouter des antioxydants.
Solution. Cryodiffraction.
Montages des cristaux
2 techniques principales:
-capillaire (température ambiante)
-boucle de nylon (température cryogénique)
Montage en capillaire
Solution mère, pour que l'eau du cristal ne s'évapore pas
Peu utilisé, sauf en cas de problème avec la cryogénieRadiation damage très important
Montage sur une boucle de nylon
On pêche le crystal avec une boucle de taille adaptée
Le cristal est sous un flux d'azote 100K
Problèmes avec la cryogénie.
Il faut éviter la formation de glace.
-Le cristal protéine peu se détruire (le volume de la glace augmente).
-La glace cristalline diffuse
Anneaux de diffusion(diffraction de poudre)
Flash cooling et solution cryo-protectante
But vitrifier rapidement le solvant de la boucle en la trempant dans l'azote liquide 80K.
Si le refroidissement est suffisamment rapide, l'eau est vitrifiée (amorphe).
Pour favoriser le processus on ajoute un ajout un cryoprotectant (glycérol, sucrose, PEG, ..)Ces produits perturbent le réseau de liaisons hydrogène de l'eau.
Comment tester le cryoprotectant.
Version lourde.Solution mère + cryo (20-30%), boucle, flash cooling test de diffusionSi il n'a y pas d'anneau de diffusion OK
Version lightSolution mère + cryo (20-30%), petit cône pipette, flash cooling.
Si transparent (vitreux) OKSI blanc, la solution n'est pas cryogénique
Les cristaux congeler sont stockés dans l'azote liquide.Réservoir pouvant rester froid pendant plus de 6 mois.
Pour transporter on utilise un Dewar sec (sans azote liquide)Ils sont très performant et peuvent conserver le froid pendant plus d'un mois
On peut les stocker "indéfiniment" même si on a piégé un état intermédiaire
Le cristal n'ai jamais décongelé
Montage sur le diffractomètre
manuel
Automatique synchrotron(gain de temps)
Alignement du cristal sur le diffractomètre
Sphère de confusionPoint ou se coupent tous les axes du diffractomètre
Le point de confusion est représenté sur la lunette ou l'écran de réglage.On aligne le cristal. On fait tourné l'axe de 90°On réaligne.
Si tout est bien réglé, il y une zone immobile du cristal qui ne bouge pas lors des rotations. Elle coïncide avec le faisceau de rayons X.Le cristal reste aligné pendant la collecte
Tête goniométre
La taille du faisceau de rayons X.
En général la taille du faisceau est d'environ 300m
Sur certaine ligne, le faisceau peu être beaucoup plus fin (microfocus). Utile pour les petit cristaux
On peut choisir la zone à étudier
On peut visualiser la forme du faisceau superposé à l'image de l'objet à diffracter grâce à une camera situé dans l'axe du faisceau et un écran de phosphore
Le flux très intense dégrade les cristaux
Loi de Friedel
(Sans diffuseur anomaux)
lkhhkl
hklhkllkhlkhlkhhklhklhkl
hkl
N
j
lzkyhxilkh
N
j
lzkyhxihkl
II
FFFFIFFI
FeF
eF
jjj
jjj
.. .
f
f
1
)(2j
1
)(2j
C'est la loi de Friedel
Le réseau réciproque possède un centre de symétrie
Symétrie du réseau réciproque
N
j
lzkyhxihkl
jjjeF1
)(2jf
Ex P2: positions équivalentes (x,y,z);(-x,y,-z)
)(f
)(f
)(2
1
)(2j
)(2
1
)(2j
jjjjjj
jjjjjj
lzkyhxiN
j
lzkyhxilhk
lzkyhxiN
j
lzkyhxihkl
eeF
eeF
lhkhkl FF
On a la symétrie d'ordre 2 dans le réseau réciproque
Le réseau réciproque possède la symétrie du groupe ponctuel
(symétries sans translation)
Le réseau réciproque (sans diffuseur anomaux) possède un centre de symétrie et
la symétrie du groupe ponctuel (général).
Ceci donne la symétrie de Patterson
extinctions
Les operateurs de translation peuvent crée des extinctions systématiques
Ex C. positions équivalentes (x,y,z);(x+1/2,y,z+1/2)
))1()1((f
)(f
)(2
1
)(2j
1
))2
1()
2
1((2)(2
j
jjjjjj
jjjjjj
lzkyhxilhN
j
lzkyhxi
N
j
zlkyxhilzkyhxi
hkl
ee
eeF
Si h+l impair extinction
P21 :positions équivalentes (x,y,z);(-x,y+1/2,-z)
))1((f
)(f
)(2
1
)(2j
))2
1((2
1
)(2j
jjjjjj
jjjjjj
lzkyhxikN
j
lzkyhxi
lzykhxiN
j
lzkyhxihkl
ee
eeF
Il y a extinction pour les réflexions 0,k,0 K impair.Extinction sur l'axe b
Indiquée dans les tables
Ces extinctions caractérisent les éléments de translations
La collecte des données
2dh,kl,l sin=
Plus la maille est grande (d), plus les taches de diffraction seront resserréesPlus est grand, plus les taches de diffraction seront espacées
Pour améliorer la résolution (augmenter au bord du détecteur, on approche le détecteur. On peut aussi décaler le détecteur (attention à la complétude)(éventuellement on diminue la longueur d'onde).
En général, avec une petite longueur d'onde (1Å), la zone aveugle est faible. Une rotation de 180° selon suffis pour avoir un jeux complet (180 images si oscillation de 1°). (faire TD nombre de réflexion, résolution max), différente maille
180 images
mesure
bruitBeam stop
Support du beam stop
Anneau de diffusion(boucle, solvant,…)
Le signal ?
Suite à une mesure, on peut obtenir de l’information.
Obtenir la meilleure information à partir de ces mesures, c’est le traitement du signal.
Mesure seule: longueur, potentiel, intensité …..
La mesure peut dépendre d’un autre paramètre :Potentiel en fonction du temps, vitesse de réaction en fonction de la concentration ….Absorption lumineuse en fonction la longueur d’onde.
Parfois, c’est la variation de la mesure qui est le paramètre intéressant.Fréquence, longueur d’onde … RMN, Spectroscopie infrarouge … Comment mesurer la fréquence d’un signal périodique ?
Notion de signal
Dans chaque mesure, il y a des erreurs ou des mesures non désirées : le bruit.Comment déterminer la pertinence d’un signal?Il faut que la mesure sorte du bruit.
0
0.5
1
1.5
2
2.5
0 10 20 30 40 50 60
0
0.5
1
1.5
2
2.5
0 10 20 30 40 50 60
Bien que la mesure soit plus faible dans le deuxième cas, le signal est plus pertinent
Moyenne, écart type
Plus une mesure se détache de la valeur moyenne du bruit, plus elle est significative.
La moyenne : xN
xN
i
i
1
221
2
2)(
xxN
xxN
i
i
Variance :
Moyenne des carrés moins le carré des moyennes
L’écart type, montre la dispersion des données
Ecart type : 2
0
0.5
1
1.5
2
2.5
0 10 20 30 40 50 60
0
0.5
1
1.5
2
2.5
0 10 20 30 40 50 60
Moyenne: 0.45Ecart type : 0.29
Moyenne: 0.05Ecart type : 0.03
Le signal:2.3-0.45=1.85=6.4
Le signal:1-0.05=0.95=31.7
Le signal devient pertinent au dessus de 2-3
Attention il faut enlever "le signal" du bruit. pour le calcul de la moyenne et de l ’écart type.
C’est un processus itératif
Signal/bruit
signal
La Gaussienne
Très souvent une distribution (histogramme) a la forme d’une Gaussienne.
C’est un phénomène statistique (théorème centrale des limites)Car la mesure fluctue autour d’une moyenne avec un certain écart type à cause d’erreurs de mesures ou à cause de la dispersion naturelle de l’échantillon
-0.5
0
0.5
1
1.5
2
2.5
3
3.5
4
-6 -4 -2 0 2 4 6
2
2
2
2
1)(
x
exf
Exemple classique : mesure de la radioactivité
La fonction de Gauss:2
2
2
)(
2
1)(
xx
exf
Sert à normaliser la fonction définit la largeur de la fonction
-0.2
-0.1
0
0.1
0.2
0.3
0.4
0.5
-6 -4 -2 0 2 4 6
2
1max y
Largeur à mi-hauteur2ln22
C’est une fonction très répandue, C’est la distribution naturelle en statistique.
Si je me déplace dans une dans une direction quelconque d’une distance l:Au bout de N pas je me serai éloigné d ’une distance (ref tintin au pays de l’or noir) L= lN
Généralité.Si je répète N fois une mesure de moyenne m et d’écart type J’aurai comme résultat:
Conclusion.Je ramène le résultat à une mesure moyenne
N
mN
NmRm
1 1
;
NN
L’erreur
En toute rigueur. Pour 1 mesure, il n’y a pas d’écart type
En accumulant N mesures on fait baisser l’erreur ( ou le bruit) d’un facteur N
NmNR .
lN
Accumulation de mesure.
Moyennation
Initial
0
0.5
1
1.5
2
2.5
0 10 20 30 40 50 60
Bruit:Moyenne: 0.45Ecart type : 0.29
Le signal:2.3-0.45=1.85=6.4b
R= 1.85±b
16 mesures
0
0.5
1
1.5
2
2.5
0 10 20 30 40 50 60
Série1
Bruit:Moyenne: 0.45Ecart type b: 0.29/4=0.072
Le signal: S ± n
2.3-0.45=1.85=6.4x4 b=25 b
Final
l’erreur =
R=1.85 ± (+b)
16
n
Amélioration du signal en détection et en précisionEvolue en racine du nombre de mesures
Dispersion et erreur systématiques
On a la même dispersion
Le traitement statistique améliore la précision du résultat mais ne permet pas de détecter une erreur systématique.
Les erreurs aléatoires sont réduites par la répétions de la mesure
Les erreurs systématiques sont mises en évidence en changeant les conditions expérimentales
aléatoiresystématique
Sélections d'un cristal
-On fait un cliché.
-On regarde la résolution maximale.
-Les tâches doivent être fines et uniques
Optimisation de la collecte
-Si il y a des tâches au bord du détecteur, on rapproche ou on décale le détecteur. Plus on est éloigné du détecteur moins il a aura de bruit et plus les taches seront séparées). Néanmoins, la résolution est cruciale
- Si on a une grande maille, et que les tâches se chevauchent, on diminue l'oscillation
-On allonge le temps d'exposition pour essayer d'augmenter la résolution. (compromis entre résolution et radiation dommage).
-On regarde la saturation.
Il faut profiter au maximum de la dynamique du détecteur sans saturer
Si il y a taches surexposées on diminue le temps d'exposition ou on attenue le faisceau
Si les taches surexposées sont à basse résolution on fera une autre collecte pour la basse résolution avec moins d'exposition ou avec un faisceau atténué
Le traitement des données
Informations nécessaires
-géométrie du diffractomètre
-type de détecteur
- centre du détecteurs
-oscillation (en générale 1°)
-longueur d'onde
-distance du détecteurs
-Correction spatiale du détecteur (les détecteurs sont souvent plats)
(projection d'une grille)
-détermination du bruit et des zones actives du détecteur (beam stop, ombres …)
détecteur (dark current) et diffusion des rayons X
-paramètres de la maille et orientation du cristal
-Mesure des intensités
-Corrections des intensités
paramètres de la maille et orientation du cristal
On collecte sur une (ou plusieurs images) les taches les plus intenses.On les positionne sur la sphère d'Ewald. On a leurs postions dans l'espace réciproque.On regarde les vecteurs qui relient ces points de l'espace réciproque. Les plus petit paramètres correspondent à la maille primitive.
En fonction de la géométrie de la maille on peut faire des suppositions sur le groupe d'espace.On peut calculer une pénalité qui tient compte de la déformation de la maille pour satisfaire la contrainte géométrique du groupe d'espace
On choisit normalement le groupe d'espace avec la plus grande géométrie et une pénalité satisfaisante.
Attention, la géométrie de la maille n'est pas suffisante pour déterminer le groupe ponctuelle, il faut aussi que les tâches de diffraction obéissent aux
symétries
Mesure des intensités
Chaque image doit être mise à l'échelle. Le rayonnement du synchrotron baisse au cours du tempsle volume du cristal baignant dans le faisceau n'est pas constant.
On détermine un profil type à partir des taches les plus intenses (signal, bruit)Il y a 9 profils différents pour couvrir le détecteur.
Ce sont des profils 3D (sur plusieurs images) car une tache peut diffracter sur plusieurs images
La taille du profil est déterminé par la divergence du faisceau et par la mosaicité du cristal (tache sur plusieurs images)
Le profil permet de mesurer l'intensité et le bruit (efficaces sur les faibles réflexions)
Divergence du faisceau
Mosaicité du cristal
Corrections
Correction de polarisationLa contribution n'est pas la même selon l'angle d'incidence
p
Des corrections sont appliquées aux intensités mesurées
Correction cinématique de LorentzLes nœuds du réseau réciproque ne traversent pas la sphère d'Ewald à la même vitesse
Autres correctionsAbsorption (affiné en comparant les réflexions équivalentes)
Eliminations des "misfit" Réflexion qui diverge trop de la moyenne des réflexions équivalentes
Combinaison de plusieurs jeux de données
A partir d'un cristal on peut avoir plusieurs jeux de données (basse résolution, autre orientation, autre zone)
Il faut mettre à l'échelle et combiner ces différents jeux de données.
Attention il faut éviter de combiner les jeux de données provenant de plusieurs cristaux provenant de cristaux différent (problème
d'isomorphisme)
Statistiques finales
Donne la dispersion des taches équivalentes par symétrieAttention si il y a de la diffusion anomale, la loi de Friedel est brisée
h i
ihh
ihh IIIRsym ,, /ˆ
Le plus faible possible
La complétude. Le jeux doit être complet
I/ donne le rapport signal sur bruit. (baisse avec la résolution)
La redondance: Nb-obs/Nb-unique. La redondance améliore la qualité des données. redondance
A la fin
On a un fichier avec pour chaque indice HKL-une intensité ou une amplitude-une erreur
H K L F sigFI sigI
Le facteur Rsym permet de vérifier que le réseau réciproque possède la symétrie ponctuelle (+ centre d'inversion si il n'y a pas de diffuseurs anomaux).Rsym faible à basse résolution (ou tâches intenses)
L'analyse des extinctions sur les axes permet de déterminer les axes hélicoïdaux.
confirmation du groupe d'espace
Réflexion sur la qualité d'un jeu
Un jeu à haute résolution aura:-un fort I/c (données précises)-un grand nombre de mesures (amélioration statistiques)- La haute résolution donne des cartes de densités plus fine
Un bonne redondance peut compenser des mauvaises donnée.
Ainsi, si il n'y pas de diffusion anomale (loi de Friedel centrosymétrique), on fait avec une collecte de 180°
-on est sur d'avoir un jeu complet même en P1- si le cristal a des symétries, on aura une bonne redondance
On fait une stratégie de collecte pour optimiser les symétries si -Le cristal est sensible aux radiation damage-pb de temps
exemple
Le Wilson plot
22j
222j
2
)2
(
j2
1
).(2)2
(
j
2)fln()(ln f)(
f)(
.f
2
2
2
SB
NsIeNsI
eNsF
eeF
SB
SB
N
j
rsiS
B
hkljhkl
hkl
La pente (B/2) nous indique l'agitation du cristal
Linéaire seulement à partir de 4Å
Ln(I)
S2
)fln( 2jN
Les macles
Parfois, le cristal est maclé: il y a plusieurs domaines avec des orientations différentes collés les un aux autres.L'image de la densité électronique est déformée si on ne fait pas attention
Ceci se détecte par l'analyse des moments des intensités
<I2>/<I>2 =2 normalement =1.5 si cristal maclé
Réseau bizarre, symétrie improbable ….