La chimie des urines

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Par : S / Abdessemed

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Par : S / Abdessemed

La chimie des urines est un examen systématique qui permet d’orienter le diagnostic en mettant en évidence dans l’urine d’éventuels éléments anormaux.

Recueillir des urines dans un récipient propre et sec

Plonger toutes les zones réactives de la bandelette dans l’urine fraichement émise, non centrifugée, et l’en retirer

Tapoter la tranche de la bandelette sur le bord du récipient afin d’éliminer

l’excès d’urine.

Comparer attentivement les zones réactives aux échelles

colorimétriques correspondantes de l’étiquette du flacon.

Approcher la bandelette très près des blocs de couleur et

comparer rapidement.

Le respect des temps de lecture est essentiel pour

obtenir des résultats corrects.

Le PH :L’urine fraîchement émise de sujets

ayant un régime alimentaire traditionnel est normalement acide, les résultats vont de 4.8 à 8.0.

Les urines de patients ayant un régime riche en protéines peuvent être plus acides, alors que des urines alcalines peuvent être émises par des patients soumis à un régime à base de légumes, d’agrumes, de lait ou de laitages.

Diminution du PH dans : acido-cétose diabétique états fébriles déshydratation diarrhées traitement médicamenteux acidifiants.

Augmentation du PH dans : lithiase infection urinaire chronique.

NB :Des infections des voies urinaires

peuvent modifier le pH dans le sens d’une hyperacidité ou d’une alcalinité selon la nature des germes responsables de cette infection.

Normalement, on ne doit pas détecter de protéines dans l’urine, bien que le rein à l’état physiologique en secrète une quantité infime

La protéinurie isolée et faible (<à 1 g /24h) surtout chez l’enfant, qui est le plus souvent une protéinurie intermittente (orthostatique, d’efforts ou digestive)

La protéinurie > à 1 gr/ 24h qui oriente le diagnostic vers une atteinte rénale :

néphropathie glomérulaire néphropathie tubulaire néphropathie gravidique Et vers l’hypertension, une atteinte

cardiaque ou une infection urinaire.

Le glucose est réabsorbé au niveau des tubules rénaux après filtration glomérulaire.

La capacité maximum de réabsorption, d’environ 1,8 à 2 gr/l (10mmol/l à 11,1 mmol/l) de glucose est appelée seuil rénal. Si le glucose est présent dans le sang à une concentration supérieure, il apparaît dans l’urine (glycosurie).

Normalement on ne détecte pas de glucose dans l’urine

La présence de glucose dans l’urine évoque deux diagnostics :

un trouble du métabolisme des hydrates de carbones dû :

à une lésion pancréatique : le diabète. Le DID (Destruction des cellules B des

îlots de Langerhans dans le pancréas) ou diabète maigre

Le DNID : diabète de l’âge mur ou diabète gras (déficit cellulaire entravant l’utilisation du glucose alimentaire)

d’autre étiologies : -diabètes des sujets vasculaires

hypertendus artérioscléreux diabète par déficit hépatique

(cirrhose) diabète d’origine hypophysaire par

hypercorticisme…un abaissement du seuil rénal : le

diabète rénal

Normalement, on ne trouve pas de corps cétonique dans l’urine. Cependant, en cas de jeune, ou de trouble du métabolisme des hydrates de carbone, les corps cétoniques peuvent apparaître dans l’urine en quantité importantes, avant que leur concentration sanguine ne s’élève.

A la suite d’un régime pauvre en glucides, les corps cétoniques (acétone, Acide acétylacétique et acide B hydroxybutyrique) peuvent être présents dans l’urine.

En cas de déficience glucidique, les graisses sont utilisées par l’organisme comme source d’énergie, ce qui entraine une augmentation des corps cétoniques urinaires.

Chez le diabétique, l’apparition de corps cétonique urinaires est le signal important, faisant craindre une Acido-cétose.

On les trouve aussi dans : les vomissements prolongés, beaucoup d’infection aiguës, le jeune.

La recherche de sang dans l’urine peut mettre en évidence une hématurie (érythrocytes intacts) et une hémoglobinurie (Hb libre). La présence de 8 à 10 hématies par champs est considéré comme pathologique.

Cependant comme le risque d’hémolyse est fréquent, particulièrement dans le cas d’urine alcaline, il est important de rechercher par une méthode chimique l’Hb libérée par les GR lysés.

On trouve fréquemment mais pas de façon systématique du sang dans l’urine des femmes en périodes menstruelle.

Hématurie : peut être associée à des nombreuses atteintes de l’appareil rénal, y compris le cancer de la vessie, du rein, de la prostate, les gromérulo-néphrites aigues, les polykystosesrénales, et les papillomes de la vessie.

Une cirrhose (atteinte des facteurs de la coagulation).

Une endocardite bactérienne, un traitement anticoagulant ou par des sulfamides, des infections urinaire et une stase rénale peuvent être la cause d’une hématurie.