LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017...

43
1 France Nature Environnement 90, l’Association Belfortaine de Protection de la Nature et Sauvegarde du Cadre .de Vie de la Haute Savoureuse ont déposé le 27 janvier une requête en annulation de l’arrêté Préfectoral du 30 novembre 2016 portant renouvellement et extension de l’exploitation de la carrière de Lepuix (90200), sise 20 rue de Belfort, auprès du Tribunal Administratif de Besançon. Cette requête fait suite à l’autorisation d’exploitation et d’extension en zone NATURA 2000. la destruction de plus de 11ha de forêt hêtraie-sapinière, la destruction d’habitats communautaires en contradiction avec les directives européennes de protection des habitats, des oiseaux, de la faune en général, de la flore, de la biodiversité ordinaire, celle qui est indispensable à la vie sur terre. « Eviter, réduire, compenser » aurait dû être au centre des préoccupations de cette entreprise, de la Préfecture et de la DREAL, dont le projet est d’impacter durablement la nature et l’environnement La lettre d’Information et d’Actualité de la fédération départementale FNE 90 Numéro 40 Janvier 2017 Numéro 40 Janvier 2017 LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS Dans ce numéro : LEPUIX : la carrière Protégeons les sols Les oies et la chasse - Carrière : résultat de l’enquête publique La qualité de l’air Bulletin d’inscription Conception, réalisation direction de la publication, Gérard Groubatch L’EQUIPE DE FNE 90 VOUS PRE- SENTENT SES MEILLEURS VŒUX POUR 2017 ET VOUS SOUHAITE UNE ANNEE HEUREUSE ET ENGAGEE Les mesures compensatoires visent un bilan neutre écologique voire une amélioration globale de la valeur écologique d’un site et de ses environs. Malheureusement les me- sures compensatoires sont misérables, voire absentes au regard des dégâts irrémédiables qui sont déjà et seront infligés à la montagne et à la biodiversité. Le mont-Jean, la première col- line du piedmont vosgien, visible du sud du Territoire de Belfort, culminant à 786 m d’alti- tude et se situant sur 3 communes (Giromagny, Lepuix et Vescemont) sera pour 30 ans et sans doute à jamais stérilisée sur 44 hectares. Ce petit ballon, entaillé sur une hauteur de 150 à 200 m de dénivelé, est visible à plus de 10 km, Ce projet porte atteinte sans conteste et de fa- çon irrémédiable au site Natura 2000 « Forêts et ruisseaux du Piedmont vosgien ». L’inexis- tence de raisons impératives d’intérêt public majeur, l’absence de solution alternative et l’adoption de mesures compensatoires déri- soires n’auraient pas dû donner lieu à l’autori- sation d’extension et d’exploitation à la société des carrières de l’est.

Transcript of LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017...

Page 1: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

1

France Nature Environnement 90, l’Association Belfortaine de Protection de la Nature et Sauvegarde du Cadre .de Vie de la Haute Savoureuse ont déposé le 27 janvier une requête en annulation de l’arrêté Préfectoral du 30 novembre 2016 portant renouvellement et extension de l’exploitation de la carrière de Lepuix (90200), sise 20 rue de Belfort, auprès du Tribunal Administratif de Besançon.

Cette requête fait suite à l’autorisation d’exploitation et d’extension en zone NATURA 2000. la destruction de plus de 11ha de forêt hêtraie-sapinière, la destruction d’habitats communautaires en contradiction avec les directives européennes de protection des habitats, des oiseaux, de la faune en général, de la flore, de la biodiversité ordinaire, celle qui est indispensable à la vie sur terre.

« Eviter, réduire, compenser » aurait dû être au centre des préoccupations de cette entreprise, de la Préfecture et de la DREAL, dont le projet est d’impacter durablement la nature et l’environnement

La lettre d’Information et d’Actualité de la fédération départementale FNE 90

Numéro 40 Janvier 2017Numéro 40 Janvier 2017

LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS

Dans ce numéro :

LEPUIX : la carrière

Protégeons les sols

Les oies et la chasse -

Carrière : résultat de

l’enquête publique

La qualité de l’air

Bulletin d’inscription

Conception, réalisation direction de la publication, Gérard Groubatch

L’EQUIPE DE FNE 90 VOUS PRE-

SENTENT SES MEILLEURS VŒUX

POUR 2017 ET VOUS SOUHAITE

UNE ANNEE HEUREUSE ET ENGAGEE

Les mesures compensatoires visent un bilan neutre écologique voire une amélioration globale de la valeur écologique d’un site et de ses environs. Malheureusement les me-sures compensatoires sont misérables, voire absentes au regard des dégâts irrémédiables qui sont déjà et seront infligés à la montagne et à la biodiversité. Le mont-Jean, la première col-line du piedmont vosgien, visible du sud du Territoire de Belfort, culminant à 786 m d’alti-tude et se situant sur 3 communes (Giromagny, Lepuix et Vescemont) sera pour 30 ans et sans doute à jamais stérilisée sur 44 hectares. Ce petit ballon, entaillé sur une hauteur de 150 à 200 m de dénivelé, est visible à plus de 10 km,

Ce projet porte atteinte sans conteste et de fa-çon irrémédiable au site Natura 2000 « Forêts et ruisseaux du Piedmont vosgien ». L’inexis-tence de raisons impératives d’intérêt public majeur, l’absence de solution alternative et l’adoption de mesures compensatoires déri-soires n’auraient pas dû donner lieu à l’autori-sation d’extension et d’exploitation à la société des carrières de l’est.

Page 2: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

2

Cette année, la mobilisation pour les sols continue. A travers une initiative citoyenne européenne,

lancée avec plus de 400 organisations et coordonnée en France par France Nature Environnement,

nous réclamons une législation spécifique qui protège efficacement les sols des pollutions et de la

pression foncière. Le compteur tourne : nous avons jusqu’au 11 septembre pour recueillir un million de

signatures. Si ce n’est pas encore fait, signez l’Appel du Sol.

En 2017, répondons à l’appel du sol pour sauver la terre littéralement !

pourvoyeurs de sécurité alimentaire, de préservation de la biodiversité et de régulation du changement climatique, les sols constituent l’une des ressources les plus stratégiques de l’Europe. Il est temps d’en assurer la protection sur notre continent.

Principaux objectifs: reconnaître que les sols constituent un héritage commun qui doit être protégé au niveau de l’UE dans la mesure où ils procurent des bienfaits essentiels en lien avec le bien-être de l’homme et la capacité de résistance de l’environnement; élaborer un cadre juridiquement contraignant pour répondre spécifiquement aux principaux risques qui menacent les sols, à savoir l’érosion, l’imperméabilisation, l’appauvrissement en matières organiques, la perte de biodiversité et la contamination; intégrer aux politiques de l’UE les objectifs de développement durable des Nations unies relatifs aux sols; comptabiliser correctement et réduire les émissions de gaz à effet de serre produites par les secteurs agricole et sylvicole.

En 2016, la moitié, au moins, des poissons, des mammifères marins et des oiseaux vivant dans la mer, a disparu en l’espace d’une génération. La faute à la pêche in-tensive, au réchauffement climatique, à la pollution. La faute à l’homme !.....

Nous voulons être des lanceurs d’alerte, mais aussi des acteurs de la préservation de la nature.

Page 3: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

3

En Allemagne, les 8 réacteurs nucléaires arrêtés ont été compensés par des économies d’énergie.

Carrière de Lepuix : 68,7 % des observations

sont DEFAVORABLES au projet d’extension

et d’exploitation en zone NATURA 2000,

contre 26,6 % favorables et 4,7 % sans avis

clairement exprimés. C’est le résultat des

contribution rédigées sur le cahier de do-

léances de l’enquête publique de juin 2016.

Ségolène Royal autorise la chasse aux oies après la date de fermeture offi-

cielle ! En pleine période de froid, et à quelques jours seulement de la fin de la

saison cynégétique, plusieurs pays européens ont déjà fermé la chasse. Mais

pas la France qui continue de chasser des oiseaux affaiblis et affamés dans de

nombreux départements

Au mépris de la réglementation, les oies pourront être

chassées grâce à Ségolène, 10 jours de plus

Page 4: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

4

LA QUALITE DE L’AIR

Les pics de pollution cachent la permanence de la pollution atmosphérique

Ce sont les « PM10 » et « PM 2,5 » qui sont pointées du doigt, des particules de diamètre inférieur respectivement à 10 et 2,5 micromètres. Elles proviennent avant tout de la combustion (notamment de bois dans les foyers ouverts) et des gaz d’échappement des véhicules (dioxyde de soufre, oxydes d’azote NOx), mais également du freinage des véhicules, des carrières, inciné-rateurs et décharges.

Schématiquement, dans les régions périurbaines, la pollution vient sur tout du chauffage et des feux de bois, tandis que dans les régions urbaines, elle émane surtout de la circulation automobile. En ce mois de janvier, les conditions météorologiques renforcent cette pollution en empêchant la dispersion des particules. D’abord parce que les conditions anticycloniques entraînent la stagnation des masses d’air : il n’y a pas de vent pour balayer les particules en suspension vers l’océan (ou chez nos voisins), mais ces particules ont au contraire tendance à s’accumuler près du sol. Ensuite, les températures froides causent un phénomène d’« inversion thermique » le matin et le soir : les rayons de soleil réchauffant plus vite l’air que le sol, la couche d’air au sol chargée de polluants se retrouve coincée et ne peut s’élever.

46 % de la pollution française sont... exportées

De plus, le froid génère l’émission de davantage de pollution. Parce que les besoins en chauffage augmentent. Mais aussi parce qu’une grande partie des véhicules récents émettent davantage : « La majorité des trajets sont courts, ne permettant pas aux véhicules de chauffer. Or les construc-teurs pointés du doigt par les révélations du « Diesel Gate » ont calibré leurs systèmes de dépollu-tion pour qu’ils ne fonctionnent qu’à partir d’une certaine température, le plus souvent 17°C », ex-plique Charlotte Lepitre coordinatrice du réseau Santé / Environnement à FNE. Cela dit, quel est le rapport entre le dépassement de ces seuils d’alerte et les dangers sanitaires de la pollution ? « Le vrai problème c’est la pollution de fond, quotidienne, mais dont on ne parle pas tous les jours. Elle est là, tout le temps, et c’est elle qui atteint notre santé, qui est responsable de morts chaque année. » Selon Charlotte Lepitre, les seuils auraient été établis « en fonction d’une moyenne d’observations et de seuils européens. Mais la France dépasse les seuils autorisés par l’Union européenne, et à force de trop les dépasser, elle risque d’être poursuivie. »

Page 5: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

5

Il n’y a donc pas que les pics qui soient dangereux, mais la pollution de fond, insidieuse, invisible celle-là, augmente régulièrement et tue prématurément ! L’aire urbaine est particulièrement menacée par cette pollution. L’extrême gravité de cette pollution, déjà bien établie, ne donne pas lieu aux réponses politiques adéquates. Tout juste un ralentissement de la vitesse sur route de 20 km/h. Il y a pourtant péril dans la biosphère. La prise de conscience serait donc en train de se faire. Elle doit maintenant entraîner davantage d’évolutions de la réglementation et des comportements. « Réagir quand il y a un pic c’est bien, mais ça ne suffit pas. Nous souhaitons que les zones de circulation restreinte soient généralisées dans les villes les plus polluées, que les transports en commun soient développés. Et si on faisait déjà du covoiturage, du vélo et de la marche à pieds, on réglerait beaucoup de choses. »

O b j e c t i f 2 0 2 0 , b o n é t a t d e s e a u x … … … . C o m b i e n d e f o i s c e t t e é c h é a n c e s e r a - t - e l l e r e p o u s s é e !

Page 6: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

6 F

Cochez la case correspondant à votre choix (adhésion annuelle) :

FORMULAIRE D’ADHESION 2017

Pour agir, FNE 90 a besoin de fonds. Aidez-nous

à continuer notre combat pour un environnement

sain et une nature préservée. Votre adhésion

vous permettra de recevoir régulièrement des in-

formations sur nos actions et nos projets.

Adhésion individuelle : 10 €uros

Adhésion solidarité (étudiants, sans emploi) : 5 €uros

Adhésion associations : 35 €uros

Je fais un don pour soutenir les actions de FNE 90

50 €uros

100 €uros

Autre montant………..

Remplissez le formulaire et renvoyez-le à :

France Nature Environnement—Territoire de Belfort

132 avenue Jean Jaurès — 90000 BELFORT ou 8 rue du Moulin—90200 LEPUIX

(chèque libellé à l’’ordre de FNE 90)

NOM :………………………………………….PRENOM :……………………….

ADRESSE :…………………………………………………………………………

CODE POSTAL ;……………………………..VILLE :…………………………….

TELEPHONE :………………………………….

E-MAIL :…………………………………………. MERCI !

Site web : http://fne-franche-comte.fr/fne90/

Page Facebook ; http;//facebook.com/fne90

Page 7: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

ContactNature–N°43 Mars-Avril2017

CONTACT NATURE La lettre d’actualités de la fédération départementale FNE 90

Numéro43–Avril2017

FNE 90, dans ses murs pour son AG…

1

Le 5 avril 2017, France NatureEnvironnement Territoire de Belfort(FNE 90) tenait son assembléegénérale à 18h, dans ses nouveauxlocaux au 132 avenue Jean-Jaurès àBelfort. La fédération a eu le le plaisird’accueillir l’Association Belfortaine deProtection de la Nature (ABPN),l’association Permakids, FNE Franche-Comté,FNEDoubs,leCollectif1+1+,leCollectif SOS Loue et RivièresComtoises, Activasciences, et desadhérents particuliers. FNE 90 lesremerciepourleurprésence.

Extrait du rapport moral présenté parGérard Groubatch, president de FNETerritoiredeBelfort:“MalouBOICHOTaprislaplaced’Héloïsedèsle1février2017.

UnDLAestencourspourlerapprochementdes Fédérations 25 et 90: une coopérationestenvisagéepourcommencer.

Rappel des objets et des valeurs del’association:

Élections:10propositionsdeFNEpour2017«Lacriseécologique,simplesecondrôledanslacampagneélectorale,estpourtantvivace.Pourlacontrer,FranceNatureEnvironnementformuledixrecommandationsdestinéesàceuxquivontnousgouverner.»source:fne.asso.fr

AGENDA

12mai

13mai

21mai

21mai

Marché développementdurable à Audincourt (25),standavecSOSLRCetRevis

Conférence débat “l’eaudans tous s/ces états”animée par FNE 90 et lePlateau Débat public deFranche-ComtépourcloturerlemarchéDDd’Audincourt

Fête de la nature à l’étangdes Forges avec l’ABPN,PermakidsetlaMGEN

MarchédéveloppementdurableàDanjoutin(90)

pg.2,3,4

Danscenuméro:P1.L’AGdeFNE90P2.Élections:les10propositionsdeFNEpour2017P5.FairecarrièreàLepuix,lasuite…P6.Programmedumoisdemai

2

La fédération a pour objet la protection dela Nature et de l’Environnement dans laperspective humaniste d’une sociétésupportable et solidaire. Elle assure le lienentrelesassociationslocales,ellereprésenteles associations et les adhérents à titreindividuel au niveau départemental, elleplace sonactiondans le respectduprincipedesubsidiaritéetelles’attacheàdévelopperdesprojetsd’enverguredépartementale.Elleinsistesur le respectduvivant, lasolidarité,l’humanisme,lepartageetlasobriété.

Remerciements à la DREAL pour sasubvention de 2000 € et à la Communautéd’Agglomération de Belfort pour les 200 €alloués.(…)

Nousespérons renforcer la fédérationgrâceà l’implication des associations localesdépartementales dans les projets en coursainsi que pour les projets qu’ellessouhaiterontmettreenplace.La fédérationsouhaite vraiment que les besoins, lesenvies émanent des associations et vaproposeruncadrepourfaciliterl’expressiondecesdernières.»

Page 8: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

ContactNature-N°43 Mars-Avril20172

Élections : les 10 propositions de FNE pour 2017

1

Disparitiondesespèces,épuisementdes ressources, précarités etgaspillages, risques sanitaires : lacriseécologique,simplesecondrôledans la campagne électorale, estpourtant vivace. Pour la contrer,France Nature Environnementformule dix recommandationsdestinées à ceux qui vont nousgouverner.

France Nature Environnement estapolitiqueetnesoutientaucunparti.Mais cela ne signifie pas que nousn’avonspasnotremotàdirelorsdesélectionsprésidentielleet législative,moments forts de la viedémocratique. Ces échéances sontune opportunité pour dire auxfutur.e.sélu.e.sque laprotectiondela nature et de l’environnementcomptepourleursélecteurs.Chaquejour, à travers ses actions, FranceNature Environnement porte dessolutions.Envoici10,trèsconcrètes,etquipourraientvraimentchangerladonne.

1. Indiquerobligatoirementlesconditionsd’élevageetderémunérationdesagriculteurs2. Encouragerlasauvegardedesespècesmenacéesetlerespectduvivant3. Imposeruncritère«qualitédel’air»danslebonus-malusautomobile4. Afficherlaprésencedenanoparticulesetdeperturbateursendocriniens5. Réduiredemoitiél’utilisationdespesticidesd’ici20256. Obteniruneloiquiprotègevraimentlessols7. Stopperladestructiondeszoneshumides8. Rénovonsplusetmieuxenrepensantlesystèmed’aidesàlarénovation9. Taxerenfinlesproduitsjetables10. Mettreàdispositiondespiècesdétachéespendantaumoins10ans

2

1. Indiquer obligatoirement lesconditions d’élevage et derémunérationdesagriculteurs

Le constat : Aujourd’hui, il n’y aaucune obligation d’étiquetageprécisant les conditions de vie desvaches, des moutons, des cochons,des volailles ou des poissons quifinissent dans nos assiettes. Lesconsommateurs ignorent si l’éleveura été rémunéré correctement.L’élevage traverse une criseimportante et engloutit des aidespubliques versées sans conditionenvironnementale ou de bien-êtreanimal crédible. En parallèle, endépit du rejet des consommateurs,les organismes génétiquementmodifiés se sont introduits dansnotre chaîne alimentaire par le biaisdel’alimentationdubétail.Pourtant,rien n’oblige à signaler les produitsissusd'animauxnourrisauxOGM.

Notre proposition : que soit affichéclairement un certain nombred’informations sur les produits

3

d’origineanimale :élevéenpleinairou en batterie, nourri à l’herbe ouavec des OGM, rémunération del’agriculteur… Une telle mesureencouragerait l’adoption demeilleures pratiques. Les Françaissont prêts : les citoyens s’indignentde plus en plus de l’opacité desfilières,laconsommationdeproduitsissus de l’agriculture biologique aprogresséde20%en2016.Parmilesamateurs de bio, 70 % d'entre euxévoquent d'ailleurs le bien-êtreanimal comme l’un de leurs critèresd’achat.

2. Encourager la sauvegarde desespèces menacées et le respectduvivant

Leconstat:Enmétropoleetdanslesoutre-mers, 1 143 espèces de notrefloreetdenotrefaunesontinscritessur la liste rouge des espècesmenacées. Parmi elles,l’emblématique ours des Pyrénées,mais aussi d’autres espèces moinsconnues comme le Grand Hamster

Page 9: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

ContactNature-N°43 Mars-Avril20173

4

d’Alsaceou la tortued’Hermann. EnFrance,unmammifèresurdixrisquededisparaître,mais aussi un reptile,un amphibien et un oiseau sur cinq.Lanaturesubitdespressionsdeplusenplusfortesdufaitdelacroissanceexponentielledesactivitéshumaines.L’équilibre naturel de notre planèterepose pourtant sur la biodiversité.80 % des espèces végétalesdépendent des abeilles, papillons etautres pollinisateurs pour sereproduire.

Notre proposition :Nous réclamonsune prise en compte bien plusimportante de la biodiversité danslespolitiquessectorielles (économie,agriculture, forêt, pêche, industrie,urbanisation, tourisme) et unrenforcement des politiques deconservation et de gestion de notrepatrimoinenaturel.Laprésenceetleretour d’espèces symboles de“nature sauvage” comme l’ours, leloup, le grand tétras, l’esturgeoneuropéens,doiventêtrefavorisés.Enparallèle, l’effort d’éducation et desensibilisation à la nature doit êtrepoursuivi,auprèsdetouslespublics.Chaquecitoyendoitpouvoiraccéderà une nature de qualité et deproximité.

3.Imposeruncritère«qualitédel’air » dans le bonus-malusautomobile

Le constat : En décembre 2016, laFranceaconnu lepicdepollution leplus intense depuis 10 ans. Moinsflagrante, l’exposition à un air dequalité moyenne, en continu, a unimpact dévastateur sur la santé. Lapollution de l’air est la troisièmecause demortalité dans notre pays,liée à 52 000 décès prématurés paran, soit 145 personnes par jour,d’après l’Agence Européenne del’Environnement. Pour couvrir soncoût sanitaire, économique etfinancier, les Français déboursent

5

chaque année plus de 100 milliardsd’euros. L’Organisation mondiale dela santé classe les émissions demoteurs diesel comme cancérigènescertains. En ville, lapremière sourcede pollution aux particules fines,polluants particulièrementdangereuxpournotreorganisme,estletraficroutier.

Notreproposition:Pourencouragerles Français à s’équiper avec desvéhicules moins polluants, nousproposonsl’intégrationd’uncritère«qualité de l’air » au bonus-malusautomobile,cequisetraduitparuneincitation financière au moment del’achatpourlesvéhiculesémettantlemoinsdepolluants.

4. Afficher la présence denanoparticules et deperturbateursendocriniens

Le constat : Dans les couches, lescosmétiques, les aliments ou lesdétergents, de nouvelles substancess’immiscent partout. Le PVC, parexemple, plastique largement utilisépour les jouetsdes0-3ans,contientdesphtalates,quiappartiennentàlagrande famille des perturbateursendocriniens. Ces moléculesdérèglentnotresystèmehormonaletpeuvent provoquer des problèmesneurologiques, des cancers, destroubles de la croissance ou de lafertilité.Du côtédesnanoparticules,ces infimes substances qui sefaufilent jusqu'à nos organes vitauxet peuvent provoquer des maladiescardiovasculaires, des cancers, desmalformations du fœtus, 600produits en contenant sontdisponibles sur le marché français.Plus de 200 produits fabriqués parl’industrie, dont des crèmes solaireset des dentifrices, contiennent dudioxyde de titane (E171 pour lesintimes), une nanoparticuleclasséecancérigène.

6

Notreproposition :Unaffichage clairest nécessaire pour sensibiliser lesconsommateurs, et à terme inciterl’industrie à se passer de cesmolécules. Il est temps d’agir afin deprévenir les risques et limiterl’exposition, en particulier celle despopulations sensibles, femmesenceintes, nourrissons et jeunesenfants.

5. Réduire de moitié l’utilisationdespesticidesd’ici2025

Le constat : Entre 2009 et 2015, laconsommation de pesticides aaugmentéde18%enFrance.Aucunedistance de sécurité n’est imposéeentre les champs traités et leshabitations.Enmoyenne,unepommeest traitée 36 fois. Ces produitsphytosanitaires nuisent àl’environnementet ànotre santé. Lespersonnes tropexposées, agriculteursen tête, sont davantage touchées parlamaladiedeParkinson,lesrisquesdecancers ou d’infertilité. En se passantdepesticidesdesynthèse,l’agriculturebiologique, en pleine croissance, apourtant apporté la preuve qu’uneautreagricultureestpossible,avecunimpactpositifsurl’emploirural.

Notre proposition : ll devientimpératif de réduire l’exposition detous à ces produits. Comment ? Enformant les agriculteurs, ens’appuyant sur l’expérience desfermesquiontdéjàréduit l’usagedespesticides, en imposant que ceux quiconseillent sur l’utilisation despesticides ne puissent plus être lesvendeurs,dontl’intérêtn’estpasbiensûr de diminuer les quantitésvendues.

6. Obtenir une loi qui protègevraimentlessols

Le constat : Les sols nous sontindispensables. Ils filtrent l'eau, nousnourrissent, nous habillent, noussoignent et bien plus encore. Ils sont

Page 10: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

ContactNature-N°43 Mars-Avril20174

8

les travaux qui lesmettraientenpéril.

8. Rénovons plus et mieux enrepensantlesystèmed’aidesàlarénovation

Le constat :86 % des logementsconsomment trop d’énergie :c’est lepremier poste de consommationd’énergieenFranceetunesourcededépensestrès importante pour lesménages.Enparticulierpourles12,5millionsdeFrançaisqui souffrentdeprécaritéénergétique.Pourréussirlatransition énergétique, sortir desénergiesfossilesetdunucléaired’ici2050, 750 000 logements par anauraient besoin d’être rénovés.Restaurer sa résidence, c’est réduiresa consommation d’énergie et doncpréserver l’environnement.Transformer son logement enbâtiment basse consommation estpossible et rentable. Maisaujourd’hui, les aides sontdispersées, peu connues et doncinefficaces.

Nospropositions:unguichetuniquepoursimplifier lesdemandesd’aideset guider les particuliers, dessoutiens privilégiant les rénovationslesplusperformantesetlaformationdesartisans.

9. Taxer enfin les produitsjetables

Le constat : Chaque seconde, 126gobeletsenplastiqueet233lingettessont utilisés en France. Rasoirs,lingettes, papier aluminium… cesproduitsàusageuniquepolluentnossols, nos rivières, nos océans. En

9

2007,lorsduGrenelledel’Environnement, une taxe pourdécourager l'achat de ces produitspolluants avait été promise. 10 ansaprès,ellen’existetoujourspas.

Notre proposition : Passons àl’actionetinstauronsenfincettetaxepour mettre fin à la société dujetable.

10. Mettre à disposition despièces détachées pendant aumoins10ans

Leconstat:Connaissez-vouslepoidsde nos déchets électriques etélectroniques en 2015 ? 1,3 milliondetonnes,soit128foislepoidsdelaTour Eiffel! Smartphones,ordinateurs mais aussiélectroménager, nos appareils quifinissent à la poubelle gaspillent lesressources naturelles : métauxprécieux, terres rares, eau, énergie.Pourtant, dans près d’un cas surdeux, ils pourraient être réparés.Mais encore faut-il que cela soitpossible,cequiestloind’êtrelecas:manque de pièces détachées, coûtdelaréparationtropélevé,appareilsindémontables…

Notre proposition : Et si onmettaitfin à l’obsolescence de nos objets?Dans la pratique, cela signifierendreobligatoire la mise àdisposition par les fabricants depièces détachées pendant au moins10ans, àun coût etdansdesdélaisacceptables.

source:

http://www.fne.asso.fr/dossiers/élections-nos-10-propositions-pour-2017

7

unréservoirdebiodiversité.Enfin,ilsstockent du carbone… Et pourtant,pollués, étouffés, rongés, ils sont endanger.Nousperdonschaqueannée60000hectaresdeterresagricoleset20000hectaresd’espacesnaturels.

Notre proposition : Protégeonsréellementlessolsavecuneloivotéeau Parlement, qui répondra auxprincipauxrisquesquilesmenacent:l’érosion, l’imperméabilisation,l’appauvrissement en matièresorganiques, les pollutions, ladestructiondesespacesnaturels…

7. Stopper la destruction deszoneshumides

Leconstat:Entrel’eauetlaterre,lestourbières, les mares, les marais oules mangroves, véritables réservoirsde biodiversité, occupent une placeprépondérante dans l'équilibrefragiledenotreenvironnement.Maiselles sont menacées parl’intensification des pratiquesagricoles, des aménagementshydrauliques inadaptés, la pressionde l’urbanisation et lesinfrastructures de transport. Aucours du 20e siècle, près des deuxtiers des zones humides ont étédétruites. D’autres sont toujoursviséespardegrandstravaux,commeàNotre-Dame-des-Landes, àRoybonou pour le tunnel Lyon-Turin. Nousréclamons un moratoire sur lesdestructions de zones humides, cequi signifie l’interdiction de tous lestravauxquilesmettraientenpéril.

Notreproposition:unmoratoiresurles destructions de zones humides,ce qui signifie l’interdiction de tous

Page 11: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

ContactNature-N°43 Mars-Avril20175

ExtraitdelarequêteadresséeauPrésidentduTribunalAdmnistratifenvoyéele26/01/17:“MonsieurlePrésident,Faisant suite à la lecture du rapport de l’enquête publique, terminée le 8 juillet, à la parution du rapport ducommissaireaumoisd’aoûtsurlesitedelaDREAL,etaufinalàlaréceptiondel’arrêtépréfectoraldu30novembre2016portantrenouvellement et extension de l’exploitation de la carrière de Lepuix, FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT TERRITOIRE DEBELFORT (FNE 90), SAUVEGARDE DU CADRE DE VIE DE LA HAUTE SAVOUREUSE (SCVHS) et l’Association Belfortaine deProtectiondelaNature(ABPN)souhaitentinsistersurlesraisonsdeleuroppositionàl’exploitationdecettecarrièredanslesiteNATURA2000«ForêtsetruisseauxduPiémontVosgien»,lesavisnégatifsdeleurs412adhérentsconsultéspourlacontributionadressée au commissaire-enquêteur et les 67% d’opposants à la poursuite de l’exploitation qui se sont exprimés pendantl’enquêtepubliquedejuin2016. «Eviter,réduire,compenser»auraitdûêtreaucentredespréoccupationsdecetteentreprise,delaPréfectureetdelaDREAL,dontleprojetestd’impacterdurablementlanatureetl’environnement.L'ensemble desmesures«Eviter, réduire, compenser» suit le principe de non-perte globale de diversité biologique par uneanalyseprogressiveetagissantdirectementsurleprojetlui-même.C'estainsiqu'ilestpréférabledeprocéderàdesmesuresquiévitent ledommage,etensuite seulementàdesmesuresqui réduisent l'impact. Lesmesuresdecompensationn’interviennentalorsqu’encontrepartied’undommagedit«résiduel»etaccepté.Lesmesurescompensatoiresvisentunbilanneutreécologiquevoire une amélioration globale de la valeur écologique d’un site et de ses environs. Elles sortent du cadre de conceptiontechniquepropreauprojetetellesfontappelàuneautreingénierie:legénieécologique.Malheureusement, c’est loind’être lecas. Lesmesures compensatoires sontmisérables,voireabsentesau regarddesdégâtsirrémédiablesquisontdéjàetseront infligésà lamontagneetà labiodiversité.Lemont-Jean, lapremièrecollinedupiedmontvosgien,visibledusudduTerritoiredeBelfort,culminantà786md’altitudeetsesituantsur3communes(Giromagny,LepuixetVescemont)serapour30ansetsansdouteàjamaisstériliséesur44hectares.Cepetitballon,entaillésurunehauteurde150à200mdedénivelé, repérableàplusde10km, foulantauxpieds lesdirectiveseuropéennes«oiseaux»et«habitats fauneetflore», inclusdans le futurGrandSiteduBallond’Alsace (!) impacterapendant longtemps l’environnement, lespaysageset labiodiversité.(…)CeprojetporteatteintesanscontesteetdefaçonirrémédiableausiteNatura2000«ForêtsetruisseauxduPiedmontvosgien».L’inexistence de raisons impératives d’intérêt public majeur, l’absence de solution alternative et l’adoption de mesurescompensatoiresdérisoiresn’auraientpasdûdonnerlieuàl’autorisationd’extensionetd’exploitationàlasociétédescarrièresdel’est.(…)Enfinnousavonsnotéque68,7%desobservationssontDEFAVORABLESauprojetd’extension,contre26,6%favorableset4,7%sansavisclairementexprimés,inscritssurlecahierdedoléancesdel’enquêtepubliquedejuin2016.Malgrécelalecommissaire-enquêteuretàlasuitelePréfetduTerritoiredeBelfort,avecl’appuidelaDREAL,ontdonnéunavisfavorableàcetteextension.(…)»

Faire carrière à Lepuix (90), la suite …

FNE 90, l’Association Belfortaine de Protection de la Nature (ABPN) et le collectif de Sauvegarde du Cadre de Vie de la Haute Savoureuse ont déposé au Tribunal Administratif une requête en annulation de l’arrêté Préfectoral du 30 novembre 2016 portant renouvellement et extension de l’exploitation de la carrière de Lepuix (90200), sise 20 rue de Belfort.

Page 12: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

ContactNature-N°43 Mars-Avril20176ContactNature–N°43 Programmedumoisdemai

Marchés développement durable et Fête de la Nature au programme du mois de Mai

Marché développement durabled’Audincourt(25)

Vendredi12mai2017

Un marché qui propose des alternatives saines etdurables rassemblant des produits bio et commerceéquitable,économiesd'énergies,déplacementsdoux,rempotagegratuit,recyclage,animationsetc...

FNE 90 y sera aux côtés de l’association Revis et lecollectifSOSLoueetRivièresComtoises.

Samedi13mai2017à20h

Conférence débat “L’eau dans tous s/ces états”animée par FNE 90 et le Plateau Débat Public de laMaison de l’Environnement de Franche-Comté pourclôturerlemarchédéveloppementdurable.

Marché développement durableDanjoutin(90)

Dimanche21mai2017

Lorsdelasemainedudéveloppementdurable,lavillede Danjoutin organise un marché. FNE 90 y sera et

présentera la campagne

FêtedelaNatureàl’étangdesForges(90)

Dimanche21mai2017

PourlaFêtedelaNature,FNE90seraàl’étangdesForgesauxcôtésde l’ABPNet laMGEN.Nousvousparleronsde l’intérêtdeprotégerlessols,depermaculture…autourdétourd’animationspourpetitsetgrands.

Page 13: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

2017

132,avenueJean-Jaurès–90000Belfort(chèquelibelléàl’ordredeFNE90)

FranceNatureEnvironnementTerritoiredeBelfort132,avenueJean-Jaurès

09.51.19.58.80facebook:www.facebook.fr/fne90

siteinternet:www.fne90.frmail:[email protected]

Page 14: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

Sommaire du numéro

Page 1: Elévation du niveau de la mer

Page 2 : élévation du niveau de la mer suite – le putois ou furet, Page 3 : le putois, suite – la pollution de l’air a un coût. Page 4 : pollution lumineuse – carrière de Lepuix, toujours des dérapages. Bulletin d’adhésion

Elévation du niveau de la mer : il ne reste que 10 ans pour éviter 10 000 ans de catastrophe

Cela fait maintenant plus de 40 ans que l'on discute du réchauffement climatique, sans qu'aucune décision sérieuse et responsable n'ait été prise. Les décisions politiques se bornent au court terme et ne considèrent pas les impacts à long terme. Or, des études récentes montrent que nos activités auront des conséquences, pas seulement sur un siècle, mais au moins sur 10 000 ans. Ainsi, pour réellement prendre en compte l'urgence de la situation climatique, mieux vaut se projeter sur le long terme et agir promptement et sérieusement. C'est l'alerte des scientifiques alors que l'avenir de l'humanité est en jeu. Malgré l'autosatisfaction politico-médiatique lors de la COP21 et la COP22, rien n'est réglé et tout reste à faire en matière de changement climatique : aucun engagement contraignant n'existe et les concentrations en gaz à effet de serre continuent d'augmenter fortement (les 400 ppm de CO2 ont été atteint) tandis que le monde peine à accomplir sa transition énergétique. Or, dans les discussions politiques actuelles à l'échelle mondiale, on accorde trop d'importance aux impacts du changement climatique sur le court terme, d'ici à 2100, évacuant la portée temporelle réelle de nos activités polluantes. Les émissions de dioxyde de carbone (CO2), résultant des activités humaines, perdureront dans l'atmosphère et continueront d'affecter le climat de la terre pour des dizaines voire des centaines de milliers d'années. Pour étayer leur conclusion, les chercheurs s'appuient sur des analyses des climats passés qui montrent que toute augmentation de CO2 entraîne par la suite une montée du niveau des océans, avec un décalage qui peut prendre des milliers d'années, le temps que les calottes glaciaires fondent.

Vers une élévation de 52 m du niveau des océans

Selon la publication de Slangen et al. (2016), la majeure partie de l'augmentation du niveau des océans depuis 1950 s'explique par les émissions anthropiques de gaz à effet de serre. A ce titre, les scénarios établis dans les derniers rapports du GIEC montrent que le niveau de la mer devrait déjà augmenter d'un mètre d'ici à 2100. C'est beaucoup mais cela reste modeste sur un pas de temps beaucoup plus grand.

LA LETTRE D’INFORMATION ET D’ACTUALITE DE LA

FEDERATION DEPARTEMENTALE FNE 90

CONTACT NATURE N°44 – MAI 2017

FNE 90 Siège social : 132 avenue Jean Jaurès – 90000 Belfort Téléphone : 09 51 19 58 80 Télécopie : 03 84 29 55 93 Courriel : [email protected] Rédaction, publication, conception et réalisation : Gérard Groubatch

Contact Nature

Page 15: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

Alors que l'humanité a profité, depuis plus de 11 000 ans, d'un climat favorable à l'émancipation des civilisations, les 10 000 années qui suivent devraient voir le niveau de la mer augmenter de plus de 25 m (scénario où les émissions sont modérées) à 52 m (scénario business as usual). Même dans le cas du scénario modéré, les conséquences seront cataclysmiques avec l'inondation de régions densément peuplées : New-York, Londres, Tokyo, Jakarta, la Randstad (Pays-Bas), Marseille, Le Languedoc, la Camargue, le bassin d'Arcachon, Le Havre et Calais... Aucune digue ni protection côtière ne pourra stopper une telle élévation du niveau des océans.

Au final, près de 20 % de la population mondiale (1,4 milliard d'habitants - chiffres actuels) sera affectée. Cela engendrera des bouleversements et des migrations de populations jamais vues dans l'histoire de l'humanité.

Si nous n'agissons pas dans les 10 ans qui viennent sans se fixer des objectifs plus ambitieux pour le changement climatique, une élévation du niveau de la mer de 25 m est hautement probable.

Les discussions et scénarios actuels sur les conséquences du changement climatique prennent généralement 2100 comme date butoir et occultent ainsi la portée réelle d'une modification du climat : au moins 10 000 ans. Ce qui signifie que nos décisions actuelles décident littéralement du futur de l'humanité. L'enjeu est tellement colossal qu'il semble imaginaire et pourtant…

2030 : seule option possible : zéro émission de gaz à effet de serre

Selon le bulletin du EMB, c'est la seule option possible. Réduire les émissions, un objectif au coeur des sommets sur le changement climatique, est maintenant insuffisant : c'est l'arrêt complet des rejets qui doit être acté. "La seule option pour éviter les changements climatiques catastrophiques est de faire des changements rapides et fondamentaux dans nos systèmes énergétiques, industriels et agricoles afin de passer à des émissions de carbone nulles ou négatives dans les 20 à 30 ans. Cela peut sembler dramatique, mais par rapport au coût humain potentiel, c'est du bon sens." souligne le rapport. Si quelques émissions carbonées perdurent, elles devront être compensées par la reforestation, notamment des mangroves dont la capacité de fixation de carbone est la plus forte.

De nouveaux objectifs politiques sont nécessaires pour éviter cette situation. Il est essentiel de revoir l'actuelle gouvernance des systèmes énergétiques, industriels et ceux liés à l'agriculture. L'enjeu est de taille, nos sociétés seront-elles à la hauteur ? La récente élection de Donal Trump, climato-sceptique candide, nous éloigne un peu plus de la raison...

Pourquoi chasser le furet ?

Nuisible ! Le furet (Mustela putorius de son vrai nom) serait donc un animal nuisant ! La France est un des rares pays d’Europe de l’Ouest à le classer ainsi, alors que les autres le protègent. Serions-nous plus intelligents que nos voisins ? Il est vrai que c’est un prédateur ; mais que mange-t-il réellement ? En grande majorité des mulots, rats, souris, musaraignes, campagnols. Les éleveurs savent l’importance, écologique comme économique, des dégâts occasionnés par les campagnols. Alors pourquoi dépenser des sommes importantes pour s’en débarrasser quand le putois ferait le travail gratuitement ? Chasser, généralement par piégeage, revient à faire une double dépense : celle de la lutte contre les campagnols ET celle de la chasse au putois. Chercher la logique. GB, bénévole

Aucune croissance économique ne peut être durable et soutenable, si elle ne tient pas compte de l’impact environnemental qu’elle engendre sur son environnement immédiat

Page 16: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

En juin 2009, la Martre des pins et le Putois

d’Europe, deux espèces appartenant à la famille des Mustélidés, ont été classés nuisibles sans aucune justification par le préfet du Territoire de Belfort. Même la fédération des chasseurs n’avait pas proposé l’inscription de ces deux espèces...

Comme elle l’avait déjà fait avec succès par le

passé, la CPEPESC avait déposé un recours en annulation devant le Tribunal administratif de Besançon contre cette décision abusive et injustifiée.

Pour éviter la sanction du juge qui n’allait pas

manquer de tomber, le préfet vient de prendre, le 18 décembre dernier, un arrêté modificatif pour retirer ces deux Mustélidés.

L’article 1er précise que : « les espèces martre et putois sont retirées de la liste des mammifères classés nuisibles pour lesquels des prescriptions de

destruction ont été définies à l’article 1 de l’arrêté préfectoral n°0805 du 24 juin 2009. »

Les raisons sont exposées dans le seul attendu : « Considérant que les dégâts déclarés dans le département et imputés aux espèces martre et putois ne sont pas suffisants pour justifier le classement de ces deux espèces dans la liste des animaux classés nuisibles… »

Pour la CPEPESC, ce retrait est la conséquence directe de son action devant le Tribunal administratif.

Elle trouve par ailleurs scandaleux que le

représentant de l’Etat ait mis 6 mois pour reconnaître, au nom du ministère de l’écologie, du développement durable, etc. que les dégâts imputables à ces deux espèces n’étaient pas suffisants pour les maintenir dans la liste des animaux nuisibles. Pendant tout ce temps, des spécimens de Martre et de Putois ont pu être injustement piégés.

Ce n’est que l’approche du jugement qui semble

avoir justifié cette « courageuse » décision préfectorale dont le but est clair : éviter à tout prix une nouvelle annulation ! Comme cela a déjà été le cas les années précédentes pour les mêmes motifs.

Les gouvernements changent mais le ministère en charge de l’environnement continue allégrement de tolérer de telles dérives. On parle de rétablir l’éducation de la morale à l’école primaire, mais rappeler le devoir de partialité à certains

fonctionnaires serait tout aussi judicieux. Pour la CPEPESC, la préfecture du Territoire de Belfort a eu un comportement… nuisible à la faune sauvage.

LA POLLUTION DE L’AIR A UN COÛT

La pollution de l’air a un coût économique et financier. Publié fin juillet 2016, le verdict est sans appel : la pollution de l’air est une aberration économique dont le coût est estimé à 100 milliard d’euros, selon le rapport de la commission mise en place par le Sénat. Pour arriver à cette estimation, il a fallu prendre en compte non seulement la mauvaise qualité de l’air (allergies, asthmes, bronchites, cancer…), mais également les coûts liés aux hospitalisations, aux indemnités journalières et à la perte de productivité des entreprises. Au-delà des risques (42 000 décès par an imputables à la pollution), le rapport souligne aussi l’impact sur la qualité des sols, les rendements agricoles inférieurs à ceux attendus dans un environnement sain. La pollution de l’air a des conséquences également sur les façades des bâtiments qui noircissent et que l’on ravalent régulièrement pour des sommes très importantes afin de préserver la beauté, voire la splendeur de nos bâtiments (exemple : 900 000 euros pour la rénovation du Panthéon à Paris). Ce rapport insiste sur une action très rapide et efficace pour faire suite à sa parution.

Page 17: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

Pollution lumineuse : 7 ans après l’application de la loi n’a

toujours pas vu le jour !....

France Nature Environnement et la Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature (FRAPNA) viennent de déposer un recours auprès du Conseil d’Etat pour que la loi sur la pollution lumineuse soit enfin appliquée… 7 ans après son adoption ! Liée à l’essor de l’électricité, la pollution lumineuse est un phénomène relativement récent, qui n’a fait qu’empirer ces dernières décennies. La nécessité de prendre en compte les impacts des émissions de lumière artificielle sur le paysage et sur l’environnement et la biodiversité est reconnue depuis le Grenelle de l’environnement. Pourtant près de dix ans plus tard, l’Etat n’a toujours pas pris les textes permettant de préciser et d’appliquer la loi. Pourquoi réglementer la pollution lumineuse ? Les éclairages nocturnes constituent une pollution, car ils entraînent le gaspillage d’énergie en éclairant ce qui n’a pas besoin de l’être, la perte du ciel nocturne et des impacts sur certains organismes vivants pour qui l’absence de l’alternance jour/nuit entraîne des modifications de leurs comportements. Plus récemment, de nouvelles études viennent nous signaler la nocivité pour nos yeux ou notre métabolisme de la lumière très particulière des LEDs. La prévention des pollutions lumineuses fait l’objet de dispositions législatives depuis la Loi Grenelle II du 12 juillet 2010. Il ne restait donc plus qu’à prendre des arrêtés précisant les prescriptions techniques relatives à chacune des catégories d'installations lumineuses. Malheureusement, aucun des ministres qui se sont succédés depuis le Grenelle n’a publié les arrêtés précisant les conditions d'implantation et de fonctionnement des points lumineux, la puissance lumineuse moyenne, l’efficacité

Pour Raymond Léost, administrateur responsable des questions juridiques de France Nature Environnement : « Nos associations regrettent d’avoir à saisir le Conseil d’État pour faire avancer la prévention des pollutions lumineuses, sujet considéré par tous les acteurs comme important dès 2007. Il faut passer désormais de l’intention aux actes pour que ces objectifs deviennent enfin une réalité tangible. »

lumineuse des sources utilisées. A titre d’exemple, aucune traduction réglementaire n’existe concernant les installations lumineuses dans les sites protégés (site NATURA 2000, site classé, parc national…). Des installations lumineuses dans des espaces naturels impactent de façon très importante la vie des espèces (en empêchant leur circulation par exemple) et donc le maintien de la biodiversité.

Pourquoi les associations de protection de l’environnement saisissent le Conseil d’Etat?

Cela fait à présent 7 ans que le gouvernement aurait dû prendre les arrêtés prévus par la loi. Un tel retard compromet tous les efforts réalisés par nos associations pour lutter contre la pollution lumineuse et le gaspillage d’énergie. Les deux associations ont demandé au Conseil d’Etat d’ordonner dans les plus brefs délais la publication des arrêtés prévus par la loi.

Page 18: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

LE HERISSON VOUS DONNE RENDEZ–VOUS AU PROCHAIN NUMERO

Pour agir, FNE 90 a besoin de fonds. Aidez-nous à continuer notre combat pour un environnement sain et une nature

préservée. Votre adhésion vous permettra de recevoir régulièrement des informations. - Adhésion individuelle à FNE 90 : 10 €uros - Adhésion solidarité : 5 €uros ( étudiants, sans emploi ) - Adhésion association : 30 €uros - Je fais un don : 40 €uros - 50 €uros - Autre montant : ………………………pour soutenir les actions de FNE 90

Remplissez ce formulaire et renvoyez le à : France Nature Environnement – Territoire de Belfort 132 avenue Jean Jaurès – 90000 BELFORT. Chèque libellé à l’ordre de FNE 90 Nom : …………………………. Prénom : ……………….. Adresse : …………………………………………………………………. Code postal : ………………….. Ville : ……………………

Téléphone : ………………………………………………………………. Courriel : …………………………………………………….

CARRIERE DE LEPUIX : toujours des dérapages par rapport à l’application du nouvel arrêté préfectoral du 30 novembre 2016….. Après les dépassements de seuils inacceptables concernant le bruit, la pollution de l’eau, la poussière, l’entretien des berges de la Savoureuse et la chaussée, l’exportation illicite des stériles et des terres de découverte hors du site d’exploitation, les camions toujours en excès de vitesse en la gare de Giromagny et l’entrée de la carrière où ils stationnent avant 7 h ou 7h30 suivant la saison, moteur en marche en attendant l’ouverture des portes. Le lavage des pneus n’est jamais réalisé avant la sortie d’où la poussière par temps sec et la boue par temps humide. Le nouvel arrêté n’a rien arrangé du point de vue réglementation !....

La fédération départementale FNE 90 et l’association locale Sauvegarde du Cadre de Vie

de la Haute Savoureuse continuent la bagarre pour que soit respecter l’arrêté préfectoral et pris

en considération la qualité de vie des riverains.………

Page 19: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

Sommaire du numéro

Page 1: Puberté précoce

Page 2 : effondrement des écosystèmes. Page 3 : canicule précoce – toujours les pesticides

Page 4 : La martre et le putois – Des normes trop laxistes – retrouver de belles rivières Bulletin d’adhésion

Puberté précoce : les perturbateurs endocriniens pourraient-ils être en cause ?

Selon une étude menée en France, la puberté précoce pathologique est dix fois plus fréquente chez les filles que chez les garçons et touche deux régions plus particulièrement.

Pour la première fois en France, une étude réalisée par Santé publique France portant sur une période allant de 2011 à 2013 recense le nombre d'enfants atteints de puberté précoce pathologique. Chaque année dans notre pays, un peu plus de 1 150 filles et de 110 garçons présentent ainsi des signes pubertaires avant l'âge de huit ans chez la fille et de neuf ans chez le garçon : une croissance accélérée, une pilosité, l'apparition des seins ou l'augmentation du volume des testicules.

Le sud de la France plus touché L'étude montre aussi que c'est en Midi-Pyrénées et en Rhône-Alpes que les cas sont les plus fréquents. "Il y a une vraie hétérogénéité spatiale en France de la répartition de ces cas. On voit déjà qu'il y en a plus dans le Sud que dans le Nord et on a deux régions où les incidences sont plus fortes : autour de Toulouse et autour de Lyon. Et ça, c'est la même chose chez les garçons et chez les filles", souligne Joëlle Le Moal, médecin épidémiologiste qui a dirigé cette étude pour Santé publique France.

A la recherche de facteurs de risque communs "On émet des hypothèses et parmi ces hypothèses, cela peut être compatible avec des expositions aux perturbateurs endocriniens. On pense aux pesticides et aux émissions industrielles", poursuit Joëlle Le Moal. Ce lien entre perturbateurs endocriniens et puberté précoce devra être confirmé par d'autres études. Aujourd'hui, il est fortement suspecté !

LA LETTRE D’INFORMATION ET D’ACTUALITE DE LA

FEDERATION DEPARTEMENTALE FNE 90

CONTACT NATURE N°45 – JUIN 2017

FNE 90 Siège social : 132 avenue Jean Jaurès – 90000 Belfort Téléphone : 09 51 19 58 80 Télécopie : 03 84 29 55 93 Courriel : [email protected] Rédaction, publication, conception et réalisation : Gérard Groubatch

Contact Nature

Page 20: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

Se dirige-t-on vers un effondrement irréversible des écosystèmes

En se basant sur des théories scientifiques, des modélisations d'écosystèmes et des preuves paléontologiques, une équipe de 18 chercheurs, de renommée mondiale, prédit que les écosystèmes de la Terre vont faire face à un effondrement imminent et irréversible.

Dans un article récemment publié dans Nature, les auteurs examinent l'accélération de la perte de biodiversité, les fluctuations climatiques de plus en plus extrêmes, l'interconnexion grandissante des écosystèmes et le changement radical du bilan énergétique global. Ils suggèrent que tous ces éléments constituent des précurseurs à l'apparition d'un état planétaire de seuil ou encore d'un point de basculement. Si cela s'avérait exact, ce que les auteurs prédisent pour le siècle en cours, les écosystèmes

bateur pour nos civilisations. Souvenez-vous, nous sommes passés de l'état de chasseurs-cueilleurs à celui capable de marcher sur la Lune dans une des périodes les plus stables et anodines de toute l'histoire de la Terre", a souligné Arne Moeers. "Lorsque le seuil sera atteint, ce sera un point de non-retour. Si un système bascule vers un nouvel état parce que vous y ajoutez beaucoup d'énergie, même si vous retirez ensuite cette nouvelle énergie, il ne repassera pas dans son état précédent. La planète ne possède pas la mémoire de son état précédent". Autrement dit, lorsque les activités humaines modifient le bilan radiatif de la Terre en émettant massivement des gaz à effet de serre, nous prenons un risque très élevé : celui de faire basculer brutalement tout le système climatique vers un nouvel état d'équilibre, sans que nos sociétés soient capables de s'adapter, tout comme les écosystèmes actuels.

Ces projections contredisent une croyance populaire répandue selon laquelle la pression de l'Homme sur le changement climatique qui détruit notre planète est encore contestable, et qu'un effondrement serait alors graduel et étalé sur plusieurs siècles. L'étude conclut que nous serions avisés de ne pas transformer la surface de la Terre de plus de 50%, ou nous ne serions plus capables d'inverser ce processus.

Or, nous avons aujourd'hui atteint 43% de ces changements, en convertissant les paysages en zones agricoles et urbaines. "En un mot, les hommes n'ont rien fait réellement de significatif pour éviter le pire car les structures sociales existantes ne sont juste pas les bonnes", dit Mooers. "Mes collègues qui étudient les changements climatiques induits à travers l'histoire de la Terre sont plus qu'inquiets. En fait, ils sont terrifiés"...

Le point de basculement irréversible et la fonte de la calotte polaire du Groënland peut être illustré par

une récente simulation effectuée par Andrey Ganopolski et ses collègues du Postdam Institute for Climate Impact Research. Ceux-ci montrent qu'il suffirait d'une augmentation de seulement 1,6 °C au-dessus du niveau préindustriel pour entamer la disparition complète et irréversible de la calotte glaciaire polaire. 1,6 °C c'est beaucoup moins que les 3 °C alors admis et inférieur aux 2 °C à ne pas dépasser ! La fonte totale serait

relativement rapide : 8000 ans pour 4 °C (scénario vers lequel nous nous dirigeons), 4000 ans pour 6°C et

2000 ans pour un réchauffement de 8 °C.

Rappelons qu'une fonte totale de la calotte glaciaire du Groenland entraînerait une hausse du niveau des mers de 7 m alors que les températures moyennes estivales au Groenland connaissent déjà des anomalies positives de 2,4 °C !

de la planète, tels que nous les connaissons, pourraient rapidement et irréversiblement s’effondrer. "Le dernier point de basculement dans l'histoire de la Terre est apparu il y a 12 000 ans, lorsque notre planète est passée de l'âge de glace, qui a duré 100 000 ans, à un état interglaciaire", a déclaré Arne Mooers, un des auteurs de l'article et professeur de biodiversité à l’Université de Vancouver. A ce moment, des changements biologiques les plus extrêmes menant à notre état actuel sont apparus en seulement 1000 ans. C'est comme passer de l'état de bébé à l'âge adulte en moins d'une année. Mais la planète est en train de changer encore plus rapidement aujourd'hui. Il y a une probabilité très élevée que le prochain changement d’état global sera extrèmement pertu-

Page 21: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

Une canicule précoce s’installe sur la France – records de chaleur battus ! Les températures grimpent et persistent sur une grande partie de la France, dépassant les 35°C localement ; tandis que les températures nocturnes ne baissent pas suffisamment : tous les facteurs sont en place et la vague de chaleur est devenue une canicule.

C'est à un puissant anticyclone installé du Maghreb jusqu'en France que l'on doit les fortes chaleurs actuelles, en faisant remonter de l'air très chaud du Sahara. L'Espagne et le Portugal, où un terrible feu de forêt s'est déclenché, sont particulièrement touchés. Et c'est au tour de la France de connaître des températures exceptionnelles, qui durent, y compris la nuit, avec un épisode caniculaire remarquable par sa précocité (les canicules surviennent davantage en août).

Mercredi 21 juin, 67 départements étaient sous vigilance orange canicule, pour la journée de juin la plus chaude en France depuis 1945. Rappelons que de fin juin à début août 2015, la France a été affectée par d'importantes vagues de chaleur comparables à la canicule de 2003. De nombreux records de température ont été battus et plus de 3 300 personnes en sont mortes. A cause du réchauffement climatique en cours, les épisodes de vagues de chaleur en France sont, et seront à ne pas en douter, de plus en plus nombreux. La hausse de 2° de température moyenne qu’il ne faudrait pas dépasser pour conserver notre climat actuel ne semble plus possible à ce jour, au regard d’études de spécialistes. Il semble bien que ces 2° soient acquis pour les 2000 ans qui viennent.

ENCORE ET TOUJOURS LES PESTICIDES

Manger sainement est devenu, en seulement quelques décennies, un véritable défi quotidien. Sous le prétexte fallacieux de "devoir nourrir tout le monde", l'agriculture est devenue un business, une production industrielle qui n'a qu'un seul objectif : le rendement maximal, peu importe les conséquences et la qualité nutritive. Outre le gâchis alimentaire et la pollution généralisée de l'environnement et de l’eau, c'est notre santé qui en première ligne lorsque nous ingérons des fruits et légumes bourrés de pesticides. Voici une liste pour éviter les fruits et légumes les plus contaminés et les préférer sous le label de l'agriculture biologique.

Les 15 fruits et légumes les plus pollués :

1 – les fraises

2 – les épinards

3 – les nectarine

4 – la pommes

5 – les pêches

6 – les poires

7 – les cerises

8 – le raisin

9 – le céleri

10 – les tomates

11 –les piments doux

12 – les pommes de terre

13 – les concombres

14 – les tomates cerise

15 – la laitue

Il faudrait éviter de consommer ces produits s’ils ne sont pas issus de l’agriculture biologique ou de son potager sain et naturel.

« L’écologie est aussi et surtout un

problème culturel. Le respect de

l’environnement passe par un grand

nombre de changements

comportementaux » (Nicolas Hulot)

Page 22: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

LE HERISSON VOUS DONNE RENDEZ–VOUS AU PROCHAIN NUMERO

Pour agir, FNE 90 a besoin de fonds. Aidez-nous à continuer notre combat pour un environnement sain et une nature

préservée. Votre adhésion vous permettra de recevoir régulièrement des informations. - Adhésion individuelle à FNE 90 : 10 €uros - Adhésion solidarité : 5 €uros ( étudiants, sans emploi ) - Adhésion association : 30 €uros - Je fais un don : 40 €uros - 50 €uros - Autre montant : ………………………pour soutenir les actions de FNE 90

Remplissez ce formulaire et renvoyez le à : France Nature Environnement – Territoire de Belfort 132 avenue Jean Jaurès – 90000 BELFORT. Chèque libellé à l’ordre de FNE 90 Nom : …………………………. Prénom : ……………….. Adresse : …………………………………………………………………. Code postal : ………………….. Ville : ……………………

Téléphone : ………………………………………………………………. Courriel : …………………………………………………….

Dans le numéro 44 du mois de mai, nous avons commis une erreur dans un article sur la martre des pins et le putois d’Europe en indiquant que le classement nuisible de ces 2 espèces, appartenant à la famille des mustélidés revenait à la préfecture du Territoire de Belfort. En réalité le classement « nuisible » appartient à l’Etat et au ministère de l’Environnement.

DES NORMES TROP LAXISTES Les études et les données actuelles démontrent les effets néfastes des particules fines sur la santé. Malgré cela, les normes sur la qualité de l’air ne changent pas. Pointant un enjeu de santé publique majeur, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) recommande « l’adoption de valeurs limites d’exposition plus protectrices que les valeurs actuelles pour les particules fines PM10 et PM2,5 ». En effet, la réglementation européenne et française reste nettement plus laxiste que les recommandations de l’OMS. Bien que cette organisation ait préconisé une concentration journalière de 25 µg/m3 3 jours maximum par an, il n’existe aucune limite journalière pour les PM2,5 et pour les PM10 la valeur limite en moyenne annuelle est deux fois plus élevée que la valeur guide annuelle de l’OMS.

Il y a urgence à abaisser ces normes

RETROUVER DE BELLES RIVIERES, C’EST POSSIBLE

Pouvoir se baigner dans une rivière sans réfléchir Retrouver de belles rivières avec une eau de qualité, c’est possible quelques bonnes mesures sont prises :

- Arrêt des pesticides - Stop au développement du lisier, - Arrêt des épandages automnaux et hivernaux, - Diminution de la production laitière - Réfection des réseaux d’eaux usées, - Epuration tertiaire pour diminuer les

micropolluants, - Arrêt de tout rejet direct dans les cours d’eau, - Arrêt de l’utilisation des lingettes, Stop aux

phyto domestiques (javel…) - Maitrise de la consommation d’eau, - Arrêt du traitement aux insecticides des bois

dans les forêts, - Préservation des zones humides, - Arasement des seuils et des barrages, - Stopper la destruction des haies,

l’imperméabilisation des sols.

Page 23: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

Sommaire du numéro

Page 1: Contre les pesticides

Page 2 : Contre les pesticides (suite) - Agriculture, effet de serre et changements climatiques – rôle des forêts Page 3 : 6ème extinction

Page 4 : l’appel au secours des apiculteurs Bulletin d’adhésion

Le Parlement européen vote contre les pesticides Pour la première fois, les eurodéputés ont dit non aux pesticides dans les haies, bosquets et autres refuges de biodiversité. Un signal fort en faveur d’un « verdissement » de la politique agricole commune. Menace pour la biodiversité et les hommes

Triste record, la France est, à l’heure actuelle, le plus gros utilisateur de pesticides en Europe avec 5,4 kg en moyenne par hectare et par an. Parallèlement à l’usage agricole, l’entretien des espaces verts, des voiries et des jardins d’agrément constitue également une source de diffusion des pesticides dans l’environnement, bien que de plus en plus de collectivités se convertissent au « zéro pesticide ». Cette utilisation intensive induit des perturbations, à des degrés divers, sur tous les êtres vivants exposés à ces substances et déstabilise des écosystèmes entiers. En France, la moitié des cours d'eau et près d'un tiers des nappes souterraines contrôlées en 2004 présentaient des traces significatives de pesticides. L’année 2016 a encore vu mourir un nombre record de colonies d’abeilles domestiques et a été catastrophique pour la récolte de miel. Les agriculteurs, eux-mêmes, sont victimes des pesticides. Récemment le lymphome non-hodgkinien, la maladie de Parkinson et les hémopathies ont été officiellement reconnus comme des maladies professionnelles causées par la manipulation des pesticides. De façon plus générale, ces produits chimiques ont des effets toxiques sur la santé de l’ensemble des populations exposées : perturbations hormonales, problèmes de fertilité, perturbations du développement des fœtus... Plaidant en faveur d’une agriculture biologique, en permaculture ou à bas niveau d’intrants, le WWF souhaite refonder un nouveau pacte agricole et alimentaire. Suite au Grenelle de l'environnement, au sein duquel le WWF a porté haut et fort ses revendications, l'Etat français s’est engagé à réduire de moitié en dix ans la quantité d’insecticides et d’herbicides utilisés en France. Même si cet objectif initialement fixé pour 2018 a malheureusement été repoussé à 2025 et que la consommation de pesticides, au lieu de baisser, a augmenté de 9% entre 2009 et 2012 ! Après une première étude parue en 2011 sur l’incidence des perturbateurs endocriniens sur la biodiversité, le WWF publie en 2012 un rapport accablant intitulé « la biodiversité, victime silencieuse des pesticides », mettant en avant l’absence de volonté politique face au danger encouru par les écosystèmes et l’homme. La même année le WWF soutenait la création et les actions de l’association « Phyto-victimes » dédiée à la défense des agriculteurs victimes des pesticides. Plus récemment, aux côtés de l’ONG Birdlife et du Bureau européen de l’environnement, ces associations ont lancé la campagne Living Land pour appeler les citoyens à répondre à la grande consultation publique européenne sur la PAC, politique agricole commune, qui prenait fin le 2 mai dernier. Au total, 250 000 personnes ont participé, exhortant la Commission européenne à mettre en œuvre une politique agricole européenne juste, écologiquement durable, saine et responsable.

Un premier pas vers une

PAC «sans pesticide» Mercredi 14 juin, un long bras de fer s’est achevé avec le vote du

parlement européen en séance plénière. Pour la première fois dans

LA LETTRE D’INFORMATION ET D’ACTUALITE DE LA

FEDERATION DEPARTEMENTALE FNE 90

CONTACT NATURE N°46 – JUILLET 2017

FNE 90 Siège social : 132 avenue Jean Jaurès – 90000 Belfort Téléphone : 09 51 19 58 80 Télécopie : 03 84 29 55 93 Courriel : [email protected] Rédaction, publication, conception et réalisation : Gérard Groubatch

Contact Nature

Page 24: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

Un premier pas vers une PAC «sans pesticide»

Mercredi 14 juin, un long bras de fer s’est achevé avec le vote du parlement européen en séance plénière. Pour la première fois dans l’hémicycle de Strasbourg, la biodiversité s’est imposée face à une agriculture entièrement dépendante des produits phytosanitaires. Les députés ont ainsi voté majoritairement en faveur de la restriction de l'usage des pesticides pour les "surfaces d'intérêt écologique" (SIE). Ces parcelles ont été créées en 2014 dans le cadre de la politique agricole commune afin de créer des zones refuges pour la biodiversité (mares, murets, bosquets, lisières de bois, cultures de légumineuses). L’application de cette réforme restreignant le recours aux pesticides témoigne d’un engagement de la part de Bruxelles en faveur de l’environnement. Il s’agit d'un bon signal pour la réforme de la PAC à venir. Toutefois, si le WWF se félicite de cette victoire qui vient récompenser un intense travail de plaidoyer, il déplore dans le même temps le faible pourcentage de surface de SIE prévue dans chaque exploitation.

Le rôle des forêts Les forêts, sont des formations végétales indispensables à la vie sur Terre qui couvrent environ 30,6% de la superficie terrestre mondiale En 2015, 93 % de la superficie des forêts du monde est formée de forêts naturelles (forêts primaires et forêts secondaires qui se sont régénérées naturellement). La forêt plantée représente 7 % de la superficie forestière mondiale. Elle a augmenté de plus de 110 millions d'hectares depuis 1990. Les forêts sont des sources de nourriture, de refuge, de combustibles, de vêtements et médicaments pour de nombreuses populations. De plus, les forêts abritent de nombreux "points chauds" de biodiversité et jouent un rôle prépondérant dans la fixation du CO2 que nous émettons massivement et qui perturbe dangereusement notre climat : 40% du carbone terrestre est stocké dans la végétation et les sols des forêts.

De 1990 à 2000, plus de 14,2 millions d'hectares de forêts ont disparu chaque année avec des conséquences quasi irréversibles à notre échelle. Cette tendance s'est alourdie puisque de 2000 à 2012, 23 millions d'hectares de forêts ont été détruits. Au total, quelque 129 millions d'hectares de forêts selon l'étude exhaustive de la FAO intitulée Evaluation des ressources forestières mondiales 2015

Les conséquences de la déforestation La perte de biodiversité L'aggravation des maladies L'aggravation des catastrophes naturelles La diminution de la ressource en eau Le changement climatique

Agriculture, effet de serre et changements climatiques en France Les changements climatiques sont avérés et la température moyenne à la surface de la Terre a déjà augmenté de 0,6°C au 20e siècle. Selon les modèles climatiques et les hypothèses d'évolution des émissions de CO2, le réchauffement mondial sera compris en moyenne entre 1,4 et 5,8°C au 21e siècle, avec une modification de la pluviométrie et un accroissement de la fréquence des évènements climatiques extrêmes. L'hémisphère Nord tend à se réchauffer d'avantage que l'hémisphère Sud. Tous les secteurs d'activités émettent des gaz à effet de serre (GES) et l'agriculture n'est pas en reste, puisqu'elle représentait 19,4% des émissions françaises en 2003, se plaçant ainsi en 3e position derrière les transports et l'industrie (sans compter le transport de produits agricoles et la fabrication d'engrais).

Si le climat évolue (températures, pluviométrie…), l'agriculture sera évidemment une des principales activités à en subir les conséquences, en France comme dans le reste du monde. Même si peu d'études comparatives existent, on sait que l'agriculture intensive émet plus de GES que l'agriculture biologique. En effet, le système agrobiologique interdit l'utilisation d'engrais chimiques azotés, recycle les matières organiques naturelles, valorise les déjections animales par compostage et l'implantation d'engrais verts. Au sein de l'agriculture intensive, la filière de l'élevage hors sol émet beaucoup de GES, à cause du volume de déjection animale (émissions de CH4 et N2O) et de la production d'aliments d’élevage, très coûteuse en énergie.

Page 25: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

La sixième extinction de masse des animaux s’accélère

C’est ce que des experts américains nomment «un anéantissement biologique». Dans une étude très alarmante, publiée lundi 10 juillet dans les Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), les chercheurs concluent que les espèces de vertébrés reculent de manière massive sur Terre, à la fois en nombre d’animaux et en étendue. Une «défaunation» aux conséquences potentiellement «catastrophiques» pour les écosystèmes et aux sérieux impacts écologiques, économiques et sociaux.

Les deux principaux auteurs n’en sont pas à leur coup d’essai sur le thème de l’érosion de la biodiversité. En juin2015, ils avaient déjà publié une autre étude dans la revue Science Advances, qui montrait que la faune de la Terre était d’ores et déjà en train de subir sa sixième extinction de masse. Ils avaient calculé que les disparitions d’espèces ont été multipliées par 100 depuis 1900, soit un rythme sans équivalent depuis l’extinction des dinosaures il y a 66 millions d’années.

30% des espèces en déclin sont communes Ce que l’on sait moins, c’est que près de 30% de ces espèces en déclin sont considérées comme communes. Elles sont (encore) classées en tant que «faible préoccupation» et non pas «en danger» par l’UICN. En France, le chardonneret a par exemple enregistré une baisse de 40% de ses effectifs depuis dix ans.

Au total, plus de 50% des animaux ont disparu depuis quarante ans, estiment les scientifiques, qualifiant leurs résultats de «prudents». Des conclusions qui confirment celles du dernier rapport «Planète vivante» publié en octobre par le Fonds mondial pour la nature (WWF): il concluait que les populations de vertébrés ont chuté de 58% entre 1970 et 2012. L’intérêt de la nouvelle étude, publiée dans les PNAS, réside dans le jeu de données bien plus vaste (27600 espèces examinées contre 3700 pour le WWF) et l’analyse géographique Les causes de ces reculs sont connues: ils sont imputables, en premier lieu, à la perte et à la dégradation de l’habitat sous l’effet de l’agriculture, de l’exploitation forestière, de l’urbanisation ou de l’extraction minière. Viennent ensuite la surexploitation des espèces (chasse, pêche, braconnage), la pollution, les espèces invasives et les maladies et, plus récemment, le changement climatique. «Les moteurs ultimes de la sixième extinction de masse sont moins souvent cités, jugent les auteurs. Il s’agit de la surpopulation humaine, liée à une croissance continue de la population, et de la surconsommation, en particulier par les riches.» «Nous ne disposons que d’une petite fenêtre pour agir, deux ou trois décennies au maximum», préviennent-ils. Il en va de la survie de la biodiversité mais également de l’humanité. «L’érosion des espèces entraîne de graves conséquences en cascades sur l’ensemble des écosystèmes, ainsi que des impacts économiques et sociaux pour l’humain», rappelle Gerardo Ceballos. La faune et la flore nous rendent en effet de nombreux services, qu’il s’agisse de la pollinisation, de l’amélioration de la productivité des terres ou encore de l’assainissement de l’air et de l’eau. Parmi les actions prioritaires, les scientifiques appellent à réduire la croissance de la population humaine et de sa consommation, à utiliser des technologies plus efficaces et moins consommatrices, à freiner le commerce des espèces en voie de disparition ou encore à aider les pays en développement à maintenir les habitats naturels et à protéger leur biodiversité.

«Qu’autant d’espèces communes voient leurs effectifs diminuer est un signe fort de la gravité de l’épisode d’extinction biologique actuel», prévient Gerardo Ceballos, chercheur américain. Tous les continents sont concernés par cette érosion spectaculaire de la biodiversité. Les zones les plus touchées, notamment pour les mammifères et les oiseaux, sont celles situées aux Tropiques (Amazonie, bassin du Congo, Asie du sud-est) car ce sont les plus riches en termes de faune. Mais les régions modérées enregistrent des taux similaires voire plus élevés en valeur relative, c’est-à-dire comparés à la richesse de leur biodiversité. Corollaire de la perte d’effectifs, la faune voit son territoire se rétrécir comme peau de chagrin. Parmi les 177 espèces de mammifères scrutées plus spécifiquement par l’étude, 40% ont perdu 80% de leur aire de répartition historique depuis 1900.

Page 26: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

LE HERISSON VOUS DONNE RENDEZ–VOUS AU PROCHAIN NUMERO

Pour agir, FNE 90 a besoin de fonds. Aidez-nous à continuer notre combat pour un environnement sain et une nature

préservée. Votre adhésion vous permettra de recevoir régulièrement des informations. - Adhésion individuelle à FNE 90 : 10 €uros - Adhésion solidarité : 5 €uros ( étudiants, sans emploi ) - Adhésion association : 30 €uros - Je fais un don : 40 €uros - 50 €uros - Autre montant : ………………………pour soutenir les actions de FNE 90

Remplissez ce formulaire et renvoyez le à : France Nature Environnement – Territoire de Belfort 132 avenue Jean Jaurès – 90000 BELFORT. Chèque libellé à l’ordre de FNE 90 Nom : …………………………. Prénom : ……………….. Adresse : …………………………………………………………………. Code postal : ………………….. Ville : ……………………

Téléphone : ………………………………………………………………. Courriel : …………………………………………………….

L’APPEL AU SECOURS DES APICULTEURS Les apiculteurs tirent la sonnette d’alarme : l’année dernière, la production de miel en France a chuté de plus de 30 %, principalement à cause de la mortalité massive de leurs abeilles (1) ! Sans compter les millions de pollinisateurs sauvages – bourdons, syrphes, bombyles, papillons, guêpes, abeilles solitaires… - dont les populations déclinent dramatiquement, sans qu’on puisse encore précisément prendre la mesure du phénomène… Les études qui ont pu être menées par l’Union internationale pour la conservation de la nature sont plus qu’inquiétantes : parmi les espèces sauvages qui ont pu être étudiées, pas moins de 9% sont en voie d’extinction et 5% le seront dans un avenir proche. C’est l’hécatombe !

Si rien n’est fait en urgence pour enrayer le phénomène, c’est une crise écologique et alimentaire sans précédent qui se profile. Faut-il le rappeler ? Les pollinisateurs sont responsables de la reproduction de plus de 80 % des fruits, légumes et plantes oléagineuses que nous consommons au quotidien. Sans le travail acharné de ces petits butineurs, plus de courgettes, plus de pêches, de fraises, de groseilles ou d’abricots, ni de colza, de moutarde ou de tournesol, ni d’amandes, ni de ciboulette ou de persil…

Tous ces aliments qui remplissent à l’heure actuelle les étals des marchés et qu’on a plaisir à déguster, et faire déguster à nos enfants, deviendront des denrées rares et chères, inaccessibles pour la majorité de la population.

« Quand cessera-t-on de penser qu’on peut fabriquer des citoyens de demain en éduquant les enfants avec de simples slogans sans rien modifier à l’environnement pestilentiel dans lequel ils

évoluent ». Gandhi

Page 27: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

Sommaire du numéro

Page 1: aides à la bio

Page 2 : Les tirs visant à l’abattage des loups Page 3 : Notre Terre est en danger

Page 4 : les excès de la pêche - L’excès de consommation Bulletin d’adhésion

Aides à l’agriculture biologique : la décision

du gouvernement déçoit les associations

Une semaine après le lancement des Etats généraux de l’alimentation, le ministre de l’Agriculture a annoncé jeudi 27 juillet 2017 une décision actée pour les trois ans à venir. Alors que la Fédération nationale d’agriculture biologique (FNAB), ainsi que plusieurs autres ONG telles que France Nature Environnement (FNE), demandaient un fléchage de 3 % au minimum pour les seules aides à l’agriculture biologique, la décision de transférer 4,2 % du 1er pilier vers le 2nd pilier de la Politique agricole commune (PAC), pour le financement des mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC), les indemnités compensatoires des handicaps naturels (ICHN) et les aides à l’agriculture biologique, est vécue par la FNAB et FNE, comme « un renoncement majeur » de la part du gouvernement. Dans un communiqué, les fédérations« déplorent le signal très négatif envoyé à tous les producteurs qui ont le courage de changer leurs pratiques en passant en bio. « Cela témoigne d’un manque criant de courage politique face à l'agro-industrie et l'agro chimie », concluent-elles.

Il s'agit ainsi de pouvoir accompagner le changement de système de tous les producteur(rice)s qui souhaitent passer à la bio (aides à la conversion). Il s'agit également de reconnaître et d'instaurer concrètement les paiements pour services environnementaux (aides maintien) défendus par le Président de la République dans son programme. La contribution des fermes bio à la protection des biens publics (eau, air, sol, biodiversité, santé...) dans l'intérêt général de tou(te)s les citoyen(ne)s doit être valorisée. L'agriculture biologique suscite des attentes fortes : de la part des consommateurs comme de nombreux agriculteurs qui pourront y trouver une solution d'avenir pour leur ferme. Ces attentes ne doivent pas être déçues.

Le gouvernement a affiché clairement lors du lancement des Etats Généraux de l'Alimentation (EGA) l'ambition d'engager la transition écologique de l’agriculture française. Alors que l’agriculture biologique, qui connaît un développement sans précédent (21 nouvelles fermes bio par mois et 20 % de progression de la consommation de produits bio en 2016), répond aux défis environnementaux, économiques et sociaux soulevés dans le cadre des EGA, les aides à la bio sont menacées. Premier renoncement du gouvernement en matière de transition des modèles agricoles ?

Les actes doivent être à la hauteur des ambitions.

LA LETTRE D’INFORMATION ET D’ACTUALITE DE LA

FEDERATION DEPARTEMENTALE FNE 90

CONTACT NATURE N°47 – AOÛT 2017

FNE 90 Siège social : 132 avenue Jean Jaurès – 90000 Belfort Téléphone : 09 51 19 58 80 09 54 39 55 51 Courriel : [email protected] [email protected] Rédaction, publication, conception et réalisation : Gérard Groubatch

Contact Nature

Page 28: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

Les tirs visant à abattre les loups sont autorisés par dérogation, le loup étant une espèce protégée en Europe. Le quota pour la saison en cours, jusqu'au 30 juin, vient d'être relevé à 40 loups, contre 38 jusqu'alors.

Nicolas Hulot, le ministre de la Transition écologique et solidaire, s’est exprimé ce jeudi matin sur l’avenir des loups en France. L’occasion pour l’écologiste de faire de la pédagogie sur le quota d’abattage de loups pour la saison en cours, jusqu’au 30 juin, qui vient d’être relevé à 40 loups, contre 38 jusqu’alors. L’annonce a fait grincer quelques dents. Pour le monde pastoral (éleveurs notamment) ce n’est pas assez, tandis que pour les défenseurs des animaux c’est inadmissible. Les deux camps doivent «trouver une solution», prévient Hulot. «Ceux qui me disent "on ne touche à aucun loup", ce n’est pas recevable. Et ceux qui disent "il ne faut plus de loup du tout", ce n’est pas recevable non plus», a-t-il déclaré sur RMC. En Europe, le loup est protégé par la convention de Berne (1979) transcrite dans le droit français en 1989. Ce statut implique de veiller à la conservation de l’espèce et de ses habitats.

Que demandent les associations ? Selon l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), il y aurait autour de 357 loups cette année en France, contre 293 l’an passé. Ces chiffres soulignent un élan démographique conséquent. Le collectif CAP Loup (regroupant les associations Aspas, Férus et SEFPM), demande «l’arrêt des abattages et la mise en place d’une vraie politique de cohabitation entre les activités humaines et les loups». Le 13 juin, le collectif a lancé une campagne «Stop aux tirs des loups», soutenue par des personnalités comme Yann Arthus-Bertrand, les acteurs Jacques Perrin, Hélène de Fougerolles, Brigitte Bardot ou l’humoriste Guillaume Meurice. France Nature Environnement (FNE) et la Ligue pour la protection des oiseaux ont saisi le Conseil d’Etat estimant que la mesure autorisant l'abattage de deux loups supplémentaires est «disproportionnée». Les deux associations avaient déjà saisi le Conseil d’Etat concernant l’arrete du 10 avril dernier relevant le plafond maximal de 36 loups à 38. Joint par Libération, Jean-David Abel, le vice-président de FNE, explique qu’un nombre trop important de tirs est inefficace : «le fusil seul n’a jamais rien réglé.» Pour J.D. Abel, l’Etat doit «réfléchir à des solutions pérennes pour assurer la subsistance des loups.» Depuis l’an dernier, 48 loups sont morts, dont 38 dans le cadre de l’arrêté ministériel, les 10 autres ayant été tués accidentellement, le plus souvent à cause de collisions routières

Page 29: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

NOTRE TERRE EST EN DANGER Comment sauver la terre… littéralement ?

L’ouverture des États Généraux de l’Alimentation par le gouvernement français est pour nous l’occasion de remettre au cœur de l’actualité la souveraineté alimentaire. Les récentes décisions prises par le gouvernement dans le cadre de la PAC 2018, qui vont pénaliser les petits agriculteurs et ceux engagés dans la transition de notre agriculture, renforcent d’autant plus nos attentes concernant ces Etats Généraux. Il n’y a pas d’alimentation durable possible sans terres, sans sols vivants et sans agriculteurs pour la produire. Ainsi, les débats doivent intégrer les interactions entre alimentation, agriculture, environnement et société. La terre est à la croisée de ces enjeux : tour à tour système géophysique ; complexe vivant, accueillant une biodiversité immense ; outil économique, base de la production de l'alimentation ; enjeu politique, objet de luttes paysannes ; espace symbolique, support du paysage ... Cette richesse est aujourd’hui purement et simplement menacée de destruction. Chaque semaine, 1 300 hectares de terres sont bétonnés, accaparés par des promoteurs pour qui la conversion de terres agricoles en surfaces constructibles est une véritable poule aux œufs d’or. Cette destruction des terres agricoles constitue une réelle menace pour notre souveraineté alimentaire. Elle s’ajoute à une préoccupation grandissante, celle de la qualité de nos sols agricoles, largement dégradés par certaines pratiques agricoles et l’abondance des pesticides répandus . L’altération de leur structure, mais aussi de leur composition minérale et biologique perturbe le fonctionnement des sols. En France, le taux de matière organique des sols, révélateur de leur fertilité, décroît d’année en année (moins 6 millions de tonnes de carbone dans les sols français par an, soit près de 0,2 %, entre les périodes

1990-1995 et 1999-2004 selon le Groupement d’Intérêt Scientifique Sols).

Le Parlement européen a adopté un rapport reconnaissant que l’accaparement des terres européennes était un enjeu commun dans l’Union. Nous avons voulu prolonger ce travail en mobilisant les citoyens européens en faveur de la protection de la terre et de la vie, et des droits humains qui en dépendent. C’est l’objet de l’Initiative Citoyenne Européenne l’Appel du sol, mené conjointement par 400 organisations de la société civile dans toute l’Europe. L’objectif de ce formidable outil démocratique est de réunir un maximum de signatures d’ici le 11 septembre 2017 afin d’interpeller la Commission Européenne et ainsi l’obliger à examiner la question de la rédaction d’une directive cadre sur les sols. Nous proposons 4 axes pour une politique européenne de la terre et des sols : la préservation des terres agricoles (l’artificialisation ne doit être possible que lorsque son caractère impératif peut être démontré), des mesures pour éviter la concentration et l’accaparement des terres, la promotion de l’accès à la terre pour les agriculteurs participant à l’alimentation locale, le déploiement de dispositifs destinés à inverser la perte de fertilité des sols et à réduire les intrants chimiques. L’ambition de mobilisation est à la hauteur des enjeux. Nous sommes aujourd’hui à 120 000 signatures de l’Appel du sol. Plus nous récoltons de signatures, plus facile il nous sera d’obtenir l’ouverture d’un débat au sein des institutions européennes. C’est pourquoi nous demandons à toutes celles et ceux qui souhaitent préserver les conditions mêmes de la vie sur la planète de signer et relayer l’Appel du sol (voir sur internet). Pour que la terre devienne un bien commun, nous avons besoin de collaborations multiples et de faire converger les énergies. En ce sens, la campagne l’Appel du sol a permis un travail inédit à l’échelle européenne entre des associations de protection de la nature et de l’environnement, des organisations paysannes et des associations de solidarité. Nous sommes très fiers d’avoir tissé ces petits liens qui demain feront commun.

L’UE s’est dotée de deux directives cadres pour préserver les biens communs que sont l’eau et l’air, elle continue aujourd’hui de ne pas considérer la terre comme un enjeu commun et renvoie l’idée de sa protection aux législations nationales de ses membres. Or l’économie et l’agriculture dépendent bien du marché commun européen !

Page 30: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

LE HERISSON VOUS DONNE RENDEZ–VOUS AU PROCHAIN NUMERO

Pour agir, FNE 90 a besoin de fonds. Aidez-nous à continuer notre combat pour un environnement sain et une nature

préservée. Votre adhésion vous permettra de recevoir régulièrement des informations. - Adhésion individuelle à FNE 90 : 10 €uros - Adhésion solidarité : 5 €uros ( étudiants, sans emploi ) - Adhésion association : 30 €uros - Je fais un don : 40 €uros - 50 €uros - Autre montant : ………………………pour soutenir les actions de FNE 90

Remplissez ce formulaire et renvoyez le à : France Nature Environnement – Territoire de Belfort 132 avenue Jean Jaurès – 90000 BELFORT. Chèque libellé à l’ordre de FNE 90 Nom : …………………………. Prénom : ……………….. Adresse : …………………………………………………………………. Code postal : ………………….. Ville : ……………………

Téléphone : ………………………………………………………………. Courriel : …………………………………………………….

A L’ÉCHELLE EUROPÉENNE, NOUS MANGEONS EN MOYENNE 20 KG DE POISSON PAR AN, SOIT PRÈS DU DOUBLE D’IL Y A 50 ANS. Pour assouvir un appétit toujours plus grand, nous prélevons désormais davantage de poisson dans l’océan que celui-ci ne peut en produire. Conséquence, nous avons atteint le point où écosystèmes marins et nombre de communautés locales (surtout dans les pays en développement) sont en péril. Deuxième menace pour nos océans après le changement climatique, la surpêche est telle qu’il pourrait bientôt ne plus y avoir de poissons à pêcher et consommer. Chaque français consomme en moyenne 35 kg de poisson par an dont 24 kg sont importés. Plus de la moitié du poisson que vous achetez vient de pays en développement. Premier importateur mondial de poisson, l’Union européenne en fait venir plus de la moitié d’Asie, d’Afrique et d’autres pays en développement où la survie de la plupart des communautés locales dépend de la pêche. Poissons et fruits de mer constituent par ailleurs la matière première la plus échangée sur la planète. Soutenez la consommation de produits de la mer durables

A partir d'aujourd'hui, mercredi 2 août, nous aurons consommé, depuis le 1er janvier, plus que ce que notre Terre régénère dans l’année.

Cela signifie qu'en sept mois, nous aurons pêché plus de poissons, abattu plus d’arbres et consommé plus d’eau que ce que la nature ne peut nous procurer au cours d'une année. Nos émissions de gaz à effet de serre auront été plus importantes que ce que nos océans et nos forêts ne peuvent absorber. Chaque année, cette date arrive plus tôt. Cela veut dire que l'humanité aura consommé en 7 mois ce que la Terre est capable de renouveler en 12. Chaque année, l'Earth Overshoot Day (le jour du dépassement) arrive de plus en plus tôt, même si l'on observe quelques progrès sur notre consommation d’énergie (stable depuis 3 ans). En cause principalement : l’élevage, la pêche et la culture intensive, les transports, l’énergie, le gaspillage, l’eau….etc….

Page 31: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

Sommaire du numéro

Page 1: l’élevage en question.

Page 2 : le top 3 des gestes - Le bonheur de l’espèce humaine.

Page 3 : gaspillage d’eau potable

Page 4 : l’essor de la filière Bio - l’urgence de ralentir.

Bulletin d’adhésion

L’ELEVAGE EN QUESTION Il a été démontré que l'élevage, avait plus d'impact climatique que le transport, qu'il offrait de moins bons rendements nutritionnels à l'hectare que l'agriculture maraichère et fruitière par ailleurs plus saine et vertueuse, que l'on allait devoir diminuer notre consommation de carbone fossile, et nous préparer aux cataclysmes météorologiques à venir, en fermant les centrales nucléaires, pour éviter l'effet Fukushima, réorientant nos ressources sur le renouvelable dont la forêt... cette formule d'élevage intensif étant climaticide, est génocidaire, donc criminelle, et peu respectueuse des conditions de vie animales. Le réchauffement climatique a commencé. Il est impératif et urgent de sortir du modèle consummère de nos parents, et de nos montrer solidaires au niveau planétaire et exemplaire au niveau individuel. Si l'état est gestionnaire, la politique doit être visionnaire et éthique. Il faut abandonner ce type de production, et aider les éleveurs à se convertir à l'agriculture bio, à la permaculture, relocaliser leur activité, et faire cette révolution culturelle holistique, qui nécessitera de revoir l'usage que l'on fait de notre gastronomie.

Ce n'est pas un choix de confort, c'est une nécessité environnementale et climatique nécessaire pour sauver la Vie sur Terre, car nous sommes entrés dans l'anthropocène. Limitons les dégâts, et préparons-nous dès maintenant, car le temps de se préparer est long, et plus nous attendons moins nous aurons de chance d'y survivre. Evoluer, lutter, ou accepter d'être responsable des extinctions massives... Il faut fermer ces élevages au plus vite. Bonjour. Il a été démontré que l'élevage, avait plus d'impact climatique que le transport, qu'il offrait de moins bons rendements nutritionnels à l'ha que l'agriculture maraichère et fruitière par ailleurs plus saine et vertueuse, que l'on allait devoir diminuer notre consommation de carbone fossile, et nous préparer aux cataclysmes météorologiques à venir, en fermant les centrales nucléaires, pour éviter l'effet Fukushima, réorientant nos ressources sur le renouvelable dont la forêt... cette formule d'élevage intensif étant climaticide, est génocidaire, donc criminelle, et peu respectueuse des conditions de vie animales. Le réchauffement climatique a commencé. Il est impératif et urgent de sortir du modèle consummère de nos parents, et de nos montrer solidaires au niveau planétaire et exemplaire au niveau individuel. Si l'état est gestionnaire, la politique doit être visionnaire et éthique. Il faut abandonner ce type de production, et aider les éleveurs à se convertir à l'agriculture bio, à la permaculture, relocaliser leur activité, et faire cette révolution culturelle holistique, qui nécessitera de revoir l'usage que l'on fait de notre gastronomie. Ce n'est pas un choix de confort, c'est une nécessité environnementale et climatique nécessaire pour sauver la Vie sur Terre, car nous sommes entrés dans l'anthropocène. Limitons les dégâts, et préparons-nous dès maintenant, car le temps de se préparer est long, et plus nous attendons moins nous aurons de chance d'y survivre. Evoluer, lutter, ou accepter d'être responsable des extinctions massives... Il faut fermer ces élevages au plus vite.

LA LETTRE D’INFORMATION ET D’ACTUALITE DE LA

FEDERATION DEPARTEMENTALE FNE 90

CONTACT NATURE N°48 – SEPTEMBRE 2017

FNE 90 Siège social : 132 avenue Jean Jaurès – 90000 Belfort Téléphone : 09 51 19 58 80 09 54 39 55 51 Courriel : [email protected] [email protected] Rédaction, publication, conception et réalisation : Gérard Groubatch

Contact Nature

Page 32: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

Le top 3 des gestes pour protéger l’environnement

L’Humanité se trouve face à un des plus grands problèmes de son histoire concernant toute espèce vivante sur terre.

L’activité humaine sur Terre et l’exploitation sans scrupule des ressources naturelles (océans, forêts, terres agricoles,

énergies fossiles …) sont en train de détruire l’environnement dont tous les êtres vivants dépendent. Les efforts des

grandes industries polluantes et la volonté des hommes politiques sont plutôt médiocres, les progrès sont lents. C’est à

nous tous de contribuer à la préservation de ce monde précieux. Si tout le monde adaptait un peu son quotidien, même

des petits gestes peuvent avoir un grand impact sur la situation générale.

Eviter les achats inutiles qui gâchent des ressources Dans notre société, la consommation de biens ostentatoires est extrêmement haute, et nous achetons souvent de nouveaux

produits, alors que ceux que nous avions fonctionnent encore. Ainsi, des quantités de ressources énormes sont

consommées pour satisfaire cette demande, et énormément de déchets sont produits, qui polluant l’air, la terre, les océans

et la nature. De plus, une très grande partie de notre consommation et des biens marchants se fait en Asie ; le transport

de ces marchandises jusqu’en Europe via des porte-conteneurs consommant du carburant, polluent les mers détruisant

des milieux de vie aquatiques.

Réfléchissez donc avant de changer votre téléphone. Avez-vous vraiment besoin du plus récent ? Ne pourrait-on pas

réparer des appareils domestiques plutôt que de les jeter. L’obsolescence programmée devrait être définitivement

supprimée.

Dans les bâtiments: économiser l’énergie Chaque année, des quantités d’énergie énormes sont consommées soit par le chauffage en hiver, ou alors par la

climatisation en été. Ce problème ne reçoit que peu d’attention, mais on économise beaucoup plus d’énergie en baissant

le thermostat qu’en éteignant la lumière, qui consomme assez peu d’énergie comparé au chauffage. Une astuce que les

Hommes utilisent depuis des millénaires pour subsister dans le froid sont les vêtements qui permettent au corps de rester

chaud sans brûler ni gaz ni pétrole.

Une maison bien isolée est aussi très efficace pour économiser de l’énergie pour le chauffage, et même si les coûts de

l’isolation sont importants (murs et fenêtres), la baisse des consommations et le confort gagnés sont là pour rappeler les

économies d’énergie réalisées sur les factures. C’est un aspect important du développement durable.

Utiliser des moyens de transport à émissions basses Les gaz à effets de serre font fondre les pôles, il est donc urgent de limiter les émissions de ceux-ci au plus vite possible,

et le meilleur moyen est d’éviter l’utilisation de voitures qui en émettent trop.

La première possibilité est d’utiliser une voiture n’émettant pas de gaz à effets de serre, donc une voiture électrique ou à

hydrogène dans le futur. Celles-ci obtiennent automatiquement le certificat crit’air de la première catégorie qui prouve

que les émissions de dioxyde de carbone sont nulles. Néanmoins, la production de cette voiture pollue toujours, et les

mines pour les substances nécessaires à la fabrication de batteries détruisent les forêts en Afrique. Il est donc encore

meilleur de ne pas acheter de voiture du tout. En ville, il est préférable et plus profitable d’utiliser le vélo ou les transports

en commun pour ses déplacements. L’auto partage peut être également une solution. Pour les plus grands voyages ou

déplacements, pensez au covoiturage.

Le bonheur de l'espèce humaine repose sur un fragile et difficile équilibre entre démographie, économie, écologie et progrès.

« Étude des conditions d'existence et des comportements des êtres vivants en fonction de l'équilibre biologique et de la survie des espèces » (cf. TLF, Trésor de la langue française), l'écologie ne peut être inféodée à des pouvoirs qui s'en prétendent les garants, quelles que soient les croyances et les idéologies qui les motivent. Science de la Terre, l'écologie intéresse tout ce qui peuple celle-ci, les hommes constituant l'espèce seule responsable des dommages infligés à un habitat commun, par leur vanité, leur imprévoyante et leurs abus en tous genres, à commencer par leur nombre. Sans celui-ci, précisément, tous des pouvoirs s'effondreraient, alors qu'il est le multiplicateur d'une prédation sans autres limites que celle des ressources de la nature. Sans en tenir compte, quel que soit son positionnement dans la pyramide sociale, l'être humain attend toujours plus de son environnement, suivant en cela l'instinct qui le porte depuis son origine à toujours améliorer sa condition, comme si cette amélioration ignorant les apports du progrès devait ne jamais être achevée. Ce besoin persistant toutefois chez un nombre croissant d'êtres humains insuffisamment touchés par le progrès, la pensée écologique y a acquis une dimension sociale. Mais l'intérêt porté par les pouvoirs aux plus déshérités, autant sinon davantage par souci de conserver le nombre sur lequel ils se fondent que par compassion, doit-il donner la priorité absolue au social, au point d'en brouiller, voire d'en saper les intentions au détriment de la collectivité, sachant que l'équilibre général de celle-ci est seul à même de procurer le meilleur niveau de vie possible à ses membres ?

Page 33: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

La stigmatisation des pays développés par le bréviaire de l'écologie qu'est – à juste titre, grâce à d’autres arguments plus crédibles – notre empreinte écologique, les accusant d'être coupables à eux seuls de la pollution mondiale est révélateur de ce dévoiement et de ses conséquences, dont la principale est de faire douter chacun de sa part de responsabilité. Certes, cette pollution est proportionnelle au niveau d'industrialisation de chaque pays et surtout au régime auquel est soumise leur industrie. Mais n'est-ce pas pour le moins faire preuve d'une ingénuité coupable que d'omettre que cette même industrie produit pour satisfaire à la fois leurs propres besoins et ceux des pays pauvres, qui sans cela seraient encore plus démunis qu'ils le sont ? Si l'empreinte écologique des pays riches est ce qu'elle est, ce n'est pas seulement pour répondre à leur propre consommation. Leur empreinte écologique intègre celle qui résulte de la pression des populations des pays pauvres en constante augmentation et d'autant plus forte que se manifeste leur aspiration à profiter au plus vite des mêmes conditions de vie que les pays riches. Il suffit, pour concevoir l'aberration d'un tel procès, d'imaginer le transfert et la répartition sur les pauvres (70 % de la population), de l'excédent (?) de la richesse commune détenu par les riches (3,7 %). Il est évident que l'empreinte écologique de l'humanité ne s'en trouverait pas modifiée d'un iota. Sans compter : que les pays riches accusés de tous les maux, le sont pour l'essentiel des moyens œuvrant à la satisfaction des besoins de tous. que parmi les pays pauvres ou en voie de développement, certains sont non seulement consommateurs et utilisateurs de ces biens fabriqués ailleurs, mais les obtiennent en échange de produits bruts énergétiques hautement polluants – notamment hydrocarbures – employés pour les fabriquer. Que les uns et les autres puissent économiquement tirer profit d'un tel échange est une autre affaire, affirmant au passage le caractère indissociable de l'écologie, de l'économie et de la démographie. Quoi qu'il en soit, comme le rappelle le blog Economie Durable c'est tous ensemble qu'en ce début août 2017, selon les calculs portant sur notre empreinte écologique commune, nous aurons consommé ce que la planète nous offre pour l'année entière et que nous vivrons à crédit en commençant à consommer les ressources que la Terre est en mesure de nous offrir pour en vivre l'an prochain. En d'autres termes, la surpopulation humaine est telle, qu'elle consomme par avance non seulement ce qui sera nécessaire à la satisfaction de ses besoins futurs, mais ceux des générations à venir. Et les compteurs ne sont pas remis à zéro au début de chaque période de calcul – ici l'année –, ce qui signifie que les ressources de la terre qui ne se reconstitueront pas se raréfieront d'autant plus et d'autant plus rapidement que le nombre de ceux à qui elles sont et seront indispensables pour vivre ou simplement survivre continuera d'augmenter. Sans compter la nécessité d'un rééquilibrage des besoins humains par rapport à ce qui reste à ce jour des ressources planétaires, soit par une réduction de la population, soit par celle de sa consommation, à supposer que l'espèce humaine puisse se passer d'un autre équilibre, biologique celui-là et d'ores et déjà en perdition.

Mais réjouissons-nous, la science démographique semble enfin sortir de sa réserve par la voie de l'un de ses éminents représentants, sans aller toutefois jusqu'à aborder les conséquences de la surpopulation, le partage des tâches réservant ce soin aux experts en sociologie, économie et autres sciences dites humaines. Le tabou dont est frappée la question serait-il en voie d'être levé ? Sommes-nous trop nombreux sur Terre ? Ose demander Gilles Pison, professeur au Muséum national d'histoire naturelle de Paris et chercheur associé à l'INED, sans manquer de prendre connaissance d'un autre, signé Grégoire Normand et intitulé : Infrastructures : Des besoins d'investissements en forte expansion – Une hausse de la population entraîne des besoins d'investissements (en attendant la hausse des besoins de fonctionnement réclamant une augmentation de la population … ou des robots). Pour déterminer les besoins en investissements, l'auteur et ceux du rapport dont il s'inspire, s'appuient notamment sur les dernières projections démographiques de l'ONU qui indiquent que la population mondiale pourrait s'élever à 9,2 milliards d'habitants en 2040, selon un scénario central qui annonce 11,2 milliards d'êtres humains à l'orée du prochain siècle. Il pourrait donc y avoir environ 2 milliards d'habitants en plus sur terre dans seulement une trentaine d'années, et 4 milliards dans 80 ans.

Gaspillage d’eau potable en France

6,3 milliards de m3, c’est le volume d’eau potable utilisé en France en 2002 par les particuliers, les communes et les services publiques (IFEN, 2005). Sur les 19 % d’eau prélevés en France, seulement 2,5 % sont utilisés à des fins alimentaires, alors que les traitements pour la rendre potable coûtent chers. En France, depuis le début des années 90, la tendance générale de la consommation d’eau potable est évaluée à la baisse. Cette baisse se révèle durable et s’observe, globalement au niveau national et même local, dans la plupart des périmètres de distribution de l’eau.

Cette baisse de la consommation en France est due à une politique d’économie d’eau dont le principe est le suivant: Cibler et définir les secteurs d’intervention : Les diagnostics d’économie d’eau qui visent à définir l’état des lieux afin de bâtir une politique cohérente d’économie d’eau, peuvent être effectués à plusieurs échelles : A l’échelle du bassin : l’objectif est de déterminer les secteurs offrant le plus de potentialité en matière d’économie des ressources en eau. A l’échelle locale : Au niveau de la ville, il est utile de déterminer les consommateurs selon le type d’activités afin de connaître leur importance et leur évolution.

Page 34: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

LE HERISSON VOUS DONNE RENDEZ–VOUS AU PROCHAIN NUMERO

Pour agir, FNE 90 a besoin de fonds. Aidez-nous à continuer notre combat pour un environnement sain et une nature

préservée. Votre adhésion vous permettra de recevoir régulièrement des informations. - Adhésion individuelle à FNE 90 : 10 €uros - Adhésion solidarité : 5 €uros ( étudiants, sans emploi ) - Adhésion association : 30 €uros - Je fais un don : 40 €uros - 50 €uros - Autre montant : ………………………pour soutenir les actions de FNE 90

Remplissez ce formulaire et renvoyez le à : France Nature Environnement – Territoire de Belfort 132 avenue Jean Jaurès – 90000 BELFORT. Chèque libellé à l’ordre de FNE 90 Nom : …………………………. Prénom : ……………….. Adresse : …………………………………………………………………. Code postal : ………………….. Ville : ……………………

Téléphone : ………………………………………………………………. Courriel : …………………………………………………….

Bio : l’essor de la filière se poursuit en 2017 D’après les chiffres de l’observatoire de l’Agence BIO, la production bio reste en forte croissance au 1er semestre 2017. La filière compte aujourd’hui plus de 50 000 opérateurs (+9,3% par rapport à fin 2016), elle représente 1,77 millions d’hectares (+15%) et enregistre une progression d’environ 3 000 agriculteurs. Les exploitations bio représentent donc actuellement 8% des exploitations françaises pour 6,5% de la SAU française. Du côté de la commercialisation, la croissance du marché de la bio s’élève à plus de 420 millions d'euros en 6 mois avec notamment l’ouverture de 130 magasins spécialisés.

Les cultures légumières sont largement concernées, avec les filières viticole et avicole, elles font partie des cultures pour lesquelles le nombre de conversions a augmenté (elles se sont maintenues en grandes cultures et bovin allaitant mais elles ont ralenti en bovin laitier). Dans un communiqué du 15 septembre 2017, Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, confie à l’Agence BIO les missions de renforcer la structuration des filières et de piloter la création d’un système d’information ouvert et interactif, permettant de simplifier les démarches des professionnels de la bio et d’offrir de nouveaux services.

L’urgence de ralentir »

Ralentir, c’est repenser notre rapport à la consommation, au travail, aux loisirs, pour retrouver une autonomie en réapprenant à faire et à vivre ensemble. Le changement ne viendra pas d’en haut, les élites, de plus en plus hors sol, qui nous dirigent vers une catastrophe écologique annoncée, mais bien d’en bas, de chacun d’entre nous, qui collectivement, en France et dans le monde, construisons des résistances et des alternatives.

Page 35: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

Sommaire du numéro

Page 1: Propositions pour une démocratie vivante

Page 2 : Forces de l’ordre : pourquoi tant de grenades. Page 3 : Glyphosate, résultats d’analyses dans l’alimentation

Perturbateurs endocriniens : effet cocktail prouvé Page 4 : 80 % des insectes ont disparus – 1er entretien télévisé d’Emmanuel Macron – Rémi Fraisse, 3 ans déjà

Bulletin d’adhésion

PROPOSITIONS POUR UNE DEMOCRATIE VIVANTE

France Nature Environnement souhaite qu’un chantier soit lancé afin de faire progresser réellement en France l’accès à l’information des citoyens, l’accès à la justice, le soutien aux associations, la prise en compte de l’avis des citoyens… autant de sujets fondamentaux pour une démocratie qui fonctionne ! Le mouvement avait d’ailleurs accueilli avec intérêt les engagements d’Emmanuel Macron, préalablement à son élection, qui a dit croire « en l’intelligence collective », vouloir « s’engager à renouveler le dialogue environnemental » et « proposer une méthode de travail plus collective, qui engagera également les services ministériels ». Il est donc urgent de constater ce qui fonctionne mal et le manque de moyens donnés sur le terrain avant de légiférer encore et encore. En effet, nous sommes à une période charnière pour les transitions, et tout particulièrement la transition écologique. Cette transition se fera dans – et par – les territoires.

Pour Michel Dubromel, président de France Nature Environnement : « Aujourd’hui, les décisions impactant l’environnement et l'avenir de nos territoires ne peuvent plus être prises sans concertation avec les citoyens et les organisations représentatives de la société civile organisée qui œuvrent sur le terrain. Ignorer la prise de conscience croissante sur l’impact des pollutions, le changement climatique, l'impasse de projets à courte vue et vouloir passer en force, c'est prendre le risque de créer des conflits potentiellement dramatiques. Alors qu’une concertation digne de ce nom est le meilleur moyen de faire en sorte que, quelles que soient les divergences, des projets acceptables pour tous et porteurs d’avenir, voient le jour. Nous demandons à l’ensemble du Gouvernement de ne pas reproduire les tragiques erreurs du passé. Et au Président de la République de mettre en œuvre ses engagements avec méthode. »

LA LETTRE D’INFORMATION ET D’ACTUALITE DE LA

FEDERATION DEPARTEMENTALE FNE 90

CONTACT NATURE N°49 – OCTOBRE/NOVEMBRE 2017

FNE 90 Siège social : 132 avenue Jean Jaurès – 90000 Belfort Téléphone : 09 51 19 58 80 09 54 39 55 51 Courriel : [email protected] [email protected] Rédaction, publication, conception et réalisation : Gérard Groubatch

Contact Nature

Page 36: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

Le 12 septembre 2017, les parents et la sœur de Rémi Fraisse, des membres de la famille de Vital Michalon (tué par une grenade offensive lors de la manifestation de Creys-Malville le 31 juillet 1977) et Robin Pagès (blessé par une grenade à Bure en août 2017) ont signé cette tribune :

Forces de l’ordre : pourquoi tant de grenades ? Le gouvernement a lancé une commande publique de 1,2 million de grenades pour les forces de l’ordre, alors que leur usage est plus que contestable : blessures graves, mutilations, sans parler du décès de Rémi Fraisse. Le 5 août, le gouvernement publiait dans le Bulletin officiel un appel d’offres pour l’achat de plus de un million de grenades destinées au maintien de l’ordre. Le mardi 15 août suivant, plusieurs personnes – parmi le millier qui était venu affirmer son opposition au projet d’enfouissement de déchets nucléaires de Bure – étaient grièvement blessées lors de la manifestation. L’une de ces personnes, en dépit des multiples opérations chirurgicales qu’elle a subies, risque toujours l’amputation de plusieurs orteils des suites de l’explosion d’une GLI-F4, aussi euphémisée sous le nom de «grenade assourdissante».

A cet égard, nous savons désormais d’expérience qu’aucune enquête ne viendra établir la responsabilité des forces de l’ordre. Pourtant, une fois encore, le réquisitoire porté par ceux qui étaient sur le terrain est sans appel. On rapporte un usage désordonné de grenades en fin de manifestation : explosions à répétition à hauteur de visage et jets d’engins explosifs alors même que les manifestants refluaient. Tout ceci contrevient, selon les critères définis par les autorités elles-mêmes, au cadre légal d’emploi de ce matériel de guerre. En particulier la GLI-F4, réputée mortelle du propre aveu de la police et de la gendarmerie (1), est censée être soumise à un protocole très strict. Celui-ci s’était même durci en échange du refus exposé par Bernard Cazeneuve d’interdire la GLI-F4 simultanément à la grenade offensive (OF-F1) responsable de la mort de Rémi Fraisse, le 24 octobre 2014 à Sivens.

Cependant, entre les procédures de papier et la décontraction lugubre dont font preuve les forces de l’ordre en action, il y a un hiatus irréductible. Tant elles paraissent faire partie intégrante d’une stratégie générale, on n’ose plus dénoncer comme excessives ces pratiques qui visent sciemment à blesser et à mutiler par-delà toute justification audible. Comment la France peut-elle être «le seul pays européen à utiliser des munitions explosives en opérations de maintien de l’ordre » ? Cette militarisation constante, renforcée depuis l’état d’urgence, indiquerait-elle que nous sommes dans un pays où tout opposant sérieux est immédiatement traité en ennemi intérieur ? Au fond, quelle est la véritable fonction de cet arsenal ? Entre guerre psychologique et souveraineté décomplexée, un usage de la force publique tel qu’on l’a vu se déployer le 15 août à Bure appelle une réaction déterminée, une réaction de tous.La violence étatique, lorsqu’elle produit ses ravages sans susciter d’émoi collectif, constitue chacun de nous en mutilé potentiel, en mutilé préalable, en mutilé social. C’est pourquoi nous appelons dès aujourd’hui à l’interdiction de la GLI-F4 et à la suppression de toutes les munitions explosives. Puisque les réserves se sont vidées lors du dernier quinquennat, qu’elles le restent à l’avenir.

La proximité de ces deux dates, et les questions qu’elle pose quant au maintien de l’ordre à la française, explique peut-être la discrétion du gouvernement et des autorités policières suite à la répression exercée le 15 août. Robin et ses compagnons d’infortune ne viennent pas seulement s’ajouter à la sinistre liste des blessés graves, des mutilés à vie et des morts dont se rendent responsables régulièrement les forces de l’ordre. Ils comptent aussi parmi les témoins d’un système répressif qui spécule sur l’efficacité de la terreur qu’inspirent ses armes.

Page 37: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

Perturbateurs endocriniens : l’effet cocktail prouvé

Pour la première fois, des chercheurs de l’Inserm montrent que l’exposition a plusieurs facteurs endocriniens en même temps, appelé « effet cocktail », multiplie leurs effets par un facteur qui peut aller jusqu’à 1000. Si certaines substances ont montré un effet perturbateur endocrinien, la preuve de l’existence d’un « effet mélange » encore appelé « effet cocktail », n’a pas encore été apportée par les études. Pourtant, « il apparaît désormais clair, que continuer à focaliser les recherches sur ces produits chimiques « individuels » est de nature à sous-estimer le risque lié à leurs expositions simultanées, particulièrement chez les femmes enceintes » affirme l’Inserm dans un communiqué. Pour tenter de remédier à ce manque d’études, des chercheurs de l’Institut de recherche en santé, environnement et travail (Irset), en collaboration avec des spécialistes du CHU de Rennes et de Londres, ont développé des modèles de prédiction mathématique de ces effets combinés à partir des profils toxicologiques individuels des molécules. Ils ont... passé au crible 27 molécules, comportant 7 médicaments, 14 molécules chimiques d’usage industriel (pesticides…) et 6 molécules dites socio-culturelles (alcool, caféine…). Onze molécules aux propriétés perturbatrices endocriniennes ont alors été identifiées, dont certaines pour la toute première fois chez l’homme. Et les modèles mathématiques ont mis en évidence des effets cocktail. Les chercheurs ont ensuite testé in vivo, - sur des testicules fœtaux humains- , quatre mélanges créés à partir des 11 molécules identifiées. Les résultats de ces mélanges corroborent les prédictions mathématiques élaborées, pour un nombre de composés supérieur à 3, prouvant ainsi la réalité de l’effet cocktail en même temps que l’efficacité des modèles mathématiques. Mais plus encore, les chercheurs ont réussi à quantifier cet effet, en montrant que cette exacerbation (entre la molécule prise seule ou en mélange) variait d’un facteur allant de 10 à 1000.

Page 38: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

LE HERISSON VOUS DONNE RENDEZ–VOUS AU PROCHAIN NUMERO

Pour agir, FNE 90 a besoin de fonds. Aidez-nous à continuer notre combat pour un environnement sain et une nature

préservée. Votre adhésion vous permettra de recevoir régulièrement des informations. - Adhésion individuelle à FNE 90 : 10 €uros - Adhésion solidarité : 5 €uros ( étudiants, sans emploi ) - Adhésion association : 30 €uros - Je fais un don : 40 €uros - 50 €uros - Autre montant : ………………………pour soutenir les actions de FNE 90

Remplissez ce formulaire et renvoyez le à : France Nature Environnement – Territoire de Belfort 132 avenue Jean Jaurès – 90000 BELFORT. Chèque libellé à l’ordre de FNE 90 Nom : …………………………. Prénom : ……………….. Adresse : …………………………………………………………………. Code postal : ………………….. Ville : ……………………

Téléphone : ………………………………………………………………. Courriel : …………………………………………………….

Rémi Fraisse : 3 ans plus tard, où en est la démocratie ? Il y a trois ans, Rémi Fraisse, un jeune bénévole de Nature Midi Pyrénées,

mourait en défendant la zone humide du Testet contre le projet destructeur du

barrage de Sivens. Nos pensées vont souvent vers lui, et particulièrement vers

sa famille, à la veille de ce jour anniversaire, pour lui rendre hommage. Et

réclamer que tout soit fait pour éviter qu’un tel drame ne se reproduise, grâce à

une pratique de la démocratie environnementale digne de ce nom.

Près de 80% des insectes ont disparu en 27 ans. Ce chiffre a été obtenu en Allemagne, sur des réserves naturelles, et a fait l'objet d'une publication scientifique dans la revue PlosOne le 18 octobre. La cause principale ? L'agriculture industrielle. La situation de référence est pourtant seulement 1989, après des décennies d'utilisation massive de pesticides et d'engrais de synthèse.

Un véritable « Armageddon écologique ».

Premier grand entretien télévisé d'Emmanuel Macron. Cinq mois après son investiture, le président du "Make our planet great again" n'a pas dit un seul mot sur l'écologie dimanche sur TF1. Un oubli à corriger d'urgence.

Page 39: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

Sommaire du numéro

Page 1: la faim dans le monde

Page 2: la coccinelle asiatique – citations

Page 3 : manger autant de viande – l’art des grands projets inutiles.

Page 4 : 5 idées pour Noël - retour du loup – pesticides.

Page 5 :nucléaire Bulletin d’adhésion

JOYEUX NOËL A TOUS

Pour la première fois en 10 ans, la faim progresse dans le monde

Selon l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, en 2016, 815 millions d'êtres humains étaient concernés.

On était habitué à une régression constante depuis plus d'une décennie. En 2016, la courbe s'est inversée avec 38 millions de personnes souffrant de la faim de plus qu'en 2015. Une première en l'espace de dix ans. 11% de la population mondiale est donc aujourd'hui touchée par ce fléau. Dans son rapport, l'ONU dénonce les conflits violents et le changement climatique comme principales causes. «Le nombre de conflits s'est accru au cours des 10 dernières années - en particulier dans des pays déjà en proie à une insécurité alimentaire marquée - et la violence qui en découle touche en grande partie les zones rurales. (...) Cette recrudescence des conflits, qui frappe plus durement les pays d'Afrique et du Proche-Orient, a mené à des situations de crise alimentaire, en particulier là où cette instabilité est exacerbée par des sécheresses ou d'autres phénomènes météorologiques ainsi que par une fragilité des capacités d'intervention.» Sur les 815 millions de personnes souffrant de la faim dans le monde, 489 millions vivent dans des pays touchés par des conflits, explique l'ONU. Les personnes vivant dans les pays en conflit ont jusqu'à 2,5 fois plus de chance d'être sous-alimentées. Le Soudan du Sud, théâtre d'une guerre fratricide, a d'ailleurs été touché par la famine pendant plusieurs mois au début de l'année 2017.

155 millions d'enfants de moins de cinq ans souffrent d'un retard de croissance et 52 millions d'enfants de moins de cinq ans, subissent quant à eux une insuffisance pondérale pour leur âge.

LA LETTRE D’INFORMATION ET D’ACTUALITE DE LA

FEDERATION DEPARTEMENTALE FNE 90

CONTACT NATURE N°50 – DECEMBRE 2017

FNE 90 Siège social : 132 avenue Jean Jaurès – 90000 Belfort Téléphone : 09 51 19 58 80 09 54 39 55 51 Courriel : [email protected] [email protected] Rédaction, publication, conception et réalisation : Gérard Groubatch

Contact Nature

Page 40: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

SURVEILLONS NOS FENETRES, LA COCCINELLE ASIATIQUE CHERCHE REFUGE POUR L’HIVER

Bonne nouvelle ? Pas si sûr, car la coccinelle asiatique est d'une extrême vitalité, sa population s’accroit rapidement, et elle se révèle une réelle menace pour les autres coccinelles : elle occupe l’espace, et ne se prive pas de dévorer leurs larves au passage. La coccinelle asiatique est une coccinelle de grande taille, à la coloration des élytres très variable : elle peut être noire, rouge, orangée, avec un nombre de points allant de 1 à 9. La larve est plus facilement identifiable. L'intention était louable dans la mesure où il s'agissait de lutter contre le développement des pucerons dans les cultures à la place des pesticides. Pourquoi donc n'a-t-on pas privilégié nos espèces locales ?

Cette coccinelle originaire de Chine, de Corée et du Japon s'est tellement bien adaptée qu'elle envahit désormais des régions entières en progressant du nord vers le sud. En vente en Belgique depuis la fin des années 90, elle a envahi la Flandre en 4 ans ! L'invasion de la France est avérée. Aujourd'hui elle est présente sur une grande partie du territoire. Elle a récemment été découverte en Loire-Atlantique et les observations se multiplient dans le Pays-de-la-Loire, en Bourgogne, en Franche-Comté et en Rhône-Alpes. Inoffensive pour l'homme, elle prolifère néanmoins au détriment des espèces endémiques comme notre coccinelle à sept points. La larve de cette coccinelle peut s'attaquer aux larves des coccinelles locales lorsque sa nourriture vient à manquer ou que l'occasion se présente. Les coccinelles asiatiques se regroupent à l'automne grâce à une substance qu'elles émettent et se déplacent en groupes pour trouver un refuge pour passer l'hiver. L'intérieur d'une maison sera souvent privilégié.

Une nouvelle fois l'homme en essayant d'intervenir sur la nature en introduisant cette espèce à contribué à un déséquilibre irréversible. Il faudra désormais compter sur cette nouvelle espèce et à sa présence invasive dans un premier temps avant qu'un nouvel équilibre se fasse.

La coccinelle asiatique, espèce invasive introduite en France dès les années 80, fait parler d'elle chaque automne, alors qu'elle cherche à pénétrer dans nos intérieurs pour y hiberner. Cette coccinelle a été importée de Chine en 1982 par l’INRA, afin de la tester en lutte biologique contre les pucerons, puis elle a été commercialisée en 1995.

"Face au toujours-plus indéfini qui ruine la planète au profit d'une minorité, la sobriété est un choix conscient inspiré par la raison. Elle est un art et une éthique de vie, source de satisfaction et de bien-être profond. Elle représente un positionnement politique et un acte de résistance en faveur de la terre, du partage et de l'équité" Pierre Rabhi.

« Les plus grandes épreuves auxquelles le Monde aura à faire face dans les années à venir seront la surpopulation, le manque de ressources (eau, matières premières, pétrole...), des pandémies de toutes sortes de maladies connues et nouvelles, des pollutions de toutes sortes (chimiques, air, eau, alimentation...) » Albert Einstein

Page 41: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

Manger autant de viande est une aberration pour l'environnement et la santé Il faut manger moins de viande et préférer celle issue de l'agriculture biologique !

Entre 1950 et 2000, la consommation de viande au niveau mondiale a été multipliée par 5 alors que la population a "seulement" doublé. Une tendance qui devrait se confirmer vu l'élévation du niveau de vie dans de nombreux pays. En moyenne mondiale, un être humain consomme moins de 100 g de viande par jour. Dans les pays développés, la consommation est supérieure à 180 g par jour alors que dans les pays en développement elle n'est que de 72 g, avec de fortes disparités régionales (données FAO, 2016). Comme de nombreux pays dits "développés", c'est à partir des trente glorieuses (1945-1975) que la consommation de viande en France a explosé jusqu'à devenir biquotidienne dans de nombreux foyers. Dans le même temps, la consommation des produits traditionnels de base (légumineuses, céréales, tubercules) a diminué. Toutefois, la consommation totale de viande en France stagne depuis 1998, malgré un rebond en 2010. En moyenne, un Français mange près de 89 kg de viande par an (contre 81,9 kg en moyenne dans l'Union européenne), soit plus de 240 g par jour : c'est l'équivalent de plus de 6 tranches de jambon ! Cela représente, pour notre pays, l'abattage de 1,1 milliard d'animaux par an (entre 60 à 130 milliards à l'échelle mondiale.

L’art des grands projets inutiles Les grands projets d’aménagement du territoire ne visent pas toujours à satisfaire des besoins. Pour vendre la construction d’une ligne de train à grande vitesse que peu de gens souhaitent utiliser ou celle d’un aéroport dans une région qui n’en nécessite pas, ingénieurs, promoteurs et maîtres d’ouvrage rivalisent d’habileté et de rhétorique. Justifier l’inutile est devenu une véritable culture dont on peut saisir les règles, les rites et les rythmes en lisant la conclusion d’un séminaire — fictif — sur le sujet : Vous, bâtisseurs de cathédrales du nouveau millénaire, poursuivez un dessein plein d’esprit et de noblesse. Mais la population ne comprend pas toujours le sens de vos rêves. « Votre projet ne sert à rien ! », vous oppose-t-on parfois. Comment, dans ces conditions, faire fructifier vos ambitions ? Les intervenants que nous venons d’entendre ont su nous faire partager leur inestimable expérience, et je vais tenter de dégager les axes stratégiques forts qui vous aideront à y parvenir. Commençons par les transports. C’est un réconfort pour le bâtisseur contemporain que d’observer une campagne traversée comme l’éclair par des trains perchés sur leur digue de ballast. La course à la mobilité est synonyme de réussite. Nos sociétés vivent à la vitesse d’Internet. L’économie est un Pour séduire vos interlocuteurs, la démesure sera votre premier atout. Incitez vos ingénieurs à ébaucher des plans pharaoniques : percer cinquante kilomètres de tunnel sous les Alpes pour le tracé du train à grande vitesse (TGV) Lyon-Turin, mettre en valeur des milliers de mètres carrés de bocage pour implanter un aéroport dans la région nantaise, creuser sous la ville de Barcelone… L’exploit technologique, nourrissant l’orgueil national, occultera les désagréments pour les autochtones. Sachez tirer parti de la concurrence entre métropoles : elle favorise le gigantisme et sert vos projets. Labourez le terrain politique en flattant la mégalomanie des grands élus qui rêvent tous d’une tour Eiffel dans leur cité. Une fois que vous aurez gagné leur confiance, ils sauront faire pression sur la cohorte des élus plus modestes, dont les finances seront ponctionnées même si les retombées pour leur territoire n’existent que sur le papier. Afin qu’aucune objection ne s’élève, votre pari sur l’avenir devra être pourvoyeur d’emplois. Le chantier terminé, si l’on vous fait remarquer que les promesses ne sont pas

Autrefois l'apanage des pays riches, la consommation de viande ne cesse de se démocratiser et d'augmenter dans le monde. L'élévation du niveau de vie dans les pays en voie de développement amplifie les effets déjà catastrophiques, mais peu évoqués, d'une surconsommation de viande non soutenable et inutile dans les pays dits développés.

Page 42: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

Retour du loup... à Rome. Après un siècle d'absence, quelques loups ont été

observés à proximité de la ville de Rémus et Romulus. Les premières analyses montrent qu'ils se nourrissent de sangliers. D'autres loups ont également été observés à proximité immédiate de Milan.

Pesticides. Le scandale des "Monsanto Papers. Alors que le bras de fer se

poursuit entre la Commission européenne qui veut autoriser le glyphosate et certains Etats-membres dont la France qui veut l'interdire dans trois ans, le rapporteur spécial de l'ONU sur les produits et déchets dangereux, Baskut Tuncak, rappelle dans Le Monde du 6 novembre que la Commission européenne se base sur un avis favorable de l'Agence européenne de sécurité des aliments qui est lui-même, pour sa partie essentielle, un copié-collé d'un rapport de Monsanto...

5 idées pour un noël plus responsable.

A noël, nous produisons 20 % de plus de déchets que le reste de l'année. FNE 90 vous propose quelques idées (parmi tant d'autres) pour passer les fêtes de fin d'années pour passer des fêtes de fin d’années plus vertes. Des cadeaux responsables Un cadeau responsable c’est quoi ? C’est déjà un cadeau utile…c’est un cadeau dont l’impact environnemental est limité et qui n’engendre pas de risque pour la santé. Mais plus concrètement ? Offrir des cadeaux dématérialisés comme des places de concert, théâtre, cours de couture/cuisine, week-end... permet de réduire les déchets de production. Pour rester dans la course sans pour autant ruiner les ressources naturelles et votre portefeuille, osez l'adoption de jouets et cadeaux de seconde main. Les ressourceries, recycleries et autres lieux de réemploi en proposent un panel varié et des idées de cadeaux que vous ne retrouverez pas à chaque coin de rue. Ou simplement du temps ! Pour plus d’idées, c’est par ici : 22 idées de cadeaux responsables, écologiques et abordables.

Des paquets qui vous emballent Plusieurs alternatives aux papiers cadeaux existent. Faire des emballages japonnais en tissus en est une (Furoshiki gift wrapping), mais vous pouvez aussi récupérer et customiser du papier journal ou autre sans avoir l'air radin. Laisser parler votre imagination !

Déco anti-gaspi et sapin roi de la récup’ N'hésitez pas à faire de la récup’ pour décorer la maison (cartons, branches d'arbres, rouleaux de papier, etc.) : c'est un bon moyen d'occuper petits et grands les jours de mauvais temps. Et le sapin alors ? On peut adopter un sapin (en pot) pour le replanter après les fêtes : adopte un sapin ! Cela évite une exploitation intensive ou l’utilisation de pesticides pour les faire pousser. D'autres alternatives existent, telles que des sapins en palettes, en bois ou en guirlandes lumineuses… pour les idées, c’est par ici : 101+ idées pour la décoration de Noël.

Un repas bon pour vous et l'environnement Pour le repas et les courses, privilégiez les marchés ou commerces locaux plutôt que les grandes surfaces en choisissant des aliments bios et locaux (viandes, légumes, vins, fromages et autres produits) tout en limitant la viande.

Pour plus d'astuces, n'hésitez pas à consulter 12 idées pour passer des fêtes de Noël écolo, le livret Anti-gaspi, « A vos tabliers » et « Pain, n'en perdons plus une miette » de France Nature Environnement.

Et vous, qu'allez-vous faire cette année ? Lucie BRUEY, stagiaire à FNE 90

Page 43: LA CARRIERE DE LEPUIX, C’EST REPARTI POUR 30 ANS · Élections : 10 propositions de FNE pour 2017 « La crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est

Pour agir, FNE 90 a besoin de fonds. Aidez-nous à continuer notre combat pour un environnement sain et une nature

préservée. Votre adhésion vous permettra de recevoir régulièrement des informations. - Adhésion individuelle à FNE 90 : 10 €uros - Adhésion solidarité : 5 €uros ( étudiants, sans emploi ) - Adhésion association : 30 €uros - Je fais un don : 40 €uros - 50 €uros - Autre montant : ………………………pour soutenir les actions de FNE 90

Remplissez ce formulaire et renvoyez le à : France Nature Environnement – Territoire de Belfort 132 avenue Jean Jaurès – 90000 BELFORT. Chèque libellé à l’ordre de FNE 90 Nom : …………………………. Prénom : ……………….. Adresse : …………………………………………………………………. Code postal : ………………….. Ville : ……………………

Téléphone : ………………………………………………………………. Courriel : …………………………………………………….

Nucléaire : la meilleure façon de fermer les 58 réacteurs

français... C'est de commencer par en fermer un. Alors que le président Macron

s'était engagé à respecter l'objectif de 50% de nucléaire à l'horizon 2025 contre 72% en 2016, Nicolas Hulot a annoncé le report de cette date à un vague "2030, 2035..." sans annoncer aucune fermeture symbolique d'un premier réacteur. Dans son discours, le ministre de l'Ecologie a même totalement oublié le risque d'accident majeur. Le tout en plein conférence de Bonn où s’est tenu la COP 23 sur le climat jusqu'au 17 novembre.