kpmg - l'information financière des opérateurs européens de télécomunication

92
KPMG AUDIT INFORMATION, COMMUNICATIONS AND ENTERTAINMENT L’informationfinancièredesopérateurs deTélécommunicationseuropéens

Transcript of kpmg - l'information financière des opérateurs européens de télécomunication

KPMG AUDIT

INFORMATION, COMMUNICATIONS AND ENTERTAINMENT

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 1

Sommaire

1 Présentation�générale�de�l’étude 21.1 Choix du thème de l’étude 5

1.2 Supports analysés 5

1.3 Choix du panel et limites induites 6

2 Synthèse�et�points�clés 7

3 Analyse�des�éléments�d’information�financière�et�institutionnelle 10

3.1 Organes de direction 13

3.1.1 Organisation�et�fonctionnement�des�conseils 133.1.2 Organisation�et�fonctionnement�des�comités�spécialisés 153.1.3 Rémunération 17

3.2 Structure de l’information 18

3.2.1 Structure�du�rapport�annuel 183.2.2 Axes�de�communication�du�Président 193.2.3 Indicateurs�les�plus�utilisés�dans�la�section�chiffres�clés 20

3.3 Facteurs de risques 21

3.3.1 Recensement�des�risques 213.3.2 Disposition�de�gestion�des�risques 21

3.4 Contrôle interne 22

3.4.1 Référentiel�utilisé 223.4.2 Définition�du�contrôle�interne 233.4.3 Recensement�et�gestion�des�risques�de�contrôle�interne 233.4.4 Procédures�de�contrôle�interne 243.4.5 Processus�d’évaluation�du�contrôle�interne 253.4.6 Existence�d’un�rapport�des�auditeurs�externes�sur�le�contrôle�interne 25

3.5 Développement durable 26

3.5.1 Développement�durable�et�communication�sur�le�développement�durable 263.5.2 Contenu�des�informations�relatives�au�développement�durable 273.5.3 Attestation�par�un�organisme�indépendant 32

4 Analyse�des�éléments�d’information�comptable 34

4.1 Structure des états financier 37

4.1.1 Options�de�présentation�du�résultat 374.1.2 Niveau�d’information�sectorielle 40

4.2 Communication afférente aux revenus, coûts d’acquisition

et de fidélisation 43

4.2.1 Revenus 434.2.2 Coûts�d’acquisition�et�de�fidélisation 54

4.3 Communication afférente aux éléments d’actifs et

notamment issus des allocations de goodwill 59

4.3.1 Présentation�des�actifs 594.3.2 Regroupements�d’entreprises 664.3.3 Modalités�de�dépréciation�des�actifs�alloués�et�du�goodwill 75

5 Présentation�de�KPMG�et�de�notre�activité�Télécom 82

5.1 Présentation de KPMG à l’international 85

5.2 Présentation de KPMG France 86

5.3 Un cabinet de référence dans le secteur

des télécommunications 87

5.4 Nature des missions spécifiques aux télécommunications 87

Présentation générale de l’étude

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 5

1��Présentation�généralede�l’étude

1.1 Choix du thème de l’étude

Deux�ans�après�la�mise�en�place�des�IFRS,�il�nous�a�semblé�intéressantd’apprécier�dans�quelle�mesure�l’objectif�de�convergence�et�de�transparence�del’information�financière�était�atteint�par�les�opérateurs�de�télécommunications�:l’harmonisation�des�principes�et�l’amélioration�de�la�pertinence�des�étatsfinanciers�sont-elles�plus�tangibles�?�La�comparabilité�sectorielle�et�la�lisibilité�desrapports�financiers�sont-elles�facilitées�?�Quels�sont�les�points�de�divergencerésiduels�et�quels�sont�les�axes�de�progression�?

En�commentant�et�comparant�la�structure�des�informations�produites�par�douzeacteurs�majeurs�des�marchés�français�et�européen�des�télécommunications,�laprésente�étude�tente�d’apporter�à�ces�interrogations�des�éléments�de�réflexionconcrets�et�propose�un�éclairage�sur�la�qualité�et�la�teneur�de�l’informationfinancière�relatives�aux�spécificités�sectorielles.

L’analyse�s’articule�autour�de�deux�axes�:�

• L’information�financière�et�institutionnelle�:�modes�de�gouvernance,�descriptiondes�facteurs�de�risques�et�de�l’environnement�de�contrôle�interne…

• L’information�comptable�:�structure�des�états�financiers,�exposé�des�principesde�reconnaissance�des�revenus�et�de�prise�en�charges�des�différents�coûtsd’acquisition�et�de�fidélisation�des�parcs�clients,�présentation�des�règlesd’amortissement�et�de�dépréciation�relatives�aux�actifs�corporels�et�incorporels,allocations�de�goodwill…

1.2 Supports analysés

Pour�les�besoins�de�notre�analyse�comparative,�nous�avons�pris�en�considérationles�principaux�supports�de�communication�utilisés�par�les�groupes�de�l’échantillondans�le�cadre�de�leur�communication�financière�:�il�s’agit�principalement�desrapports�financiers,�rapports�annuels�et�documents�de�référence,�complétés�lecas�échéant�des�rapports�spécifiques�dédiés�au�développement�durable�et�desinformations�institutionnelles�et�financières�communiquées�sur�les�sites�Internet.

Un�focus�particulier�est�résolument�donné�sur�les�thématiques�spécifiques�auxopérateurs�de�télécommunications.�L’étude�ne�prétend�donc�pas�couvrirl’ensemble�des�axes�de�communication�ni�la�totalité�des�principes�comptablesretenus�par�les�opérateurs.

Groupe PaysSecteur d’activité

dominant(1)

Italie

global

global

global

global

global

global

global

mobile

mobile

mobile

fixe

fixe

6 L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens

1.3 Choix du panel et limites induites

Elargie�au�marché�européen,�l’étude�positionne�les�cinq�opérateurs�françaisleaders,�France�Télécom,�Bouygues�Telecom�(groupe�Bouygues),�Iliad,�NeufCegetel,�SFR�(groupe�Vivendi)�par�rapport�à�leurs�homologues�étrangers�tels�queBelgacom,�British�Telecom,�Deutsche�Telekom,�KPN,�Telecom�Italia,�Telefonica,Vodafone.

Toutefois,�ce�panel�ne�saurait�être�considéré�comme�totalement�homogènecompte�tenu�des�positionnements�des�opérateurs�:�

• Même�s’ils�affichent�tous�une�vocation�globale,�sept�groupes�adressenthistoriquement�les�marchés�de�la�téléphonie�mobile�mais�aussi�du�fixe�et�del’internet,�les�cinq�autres�proposant�une�offre�alternative�sur�l’une�ou�l’autre�deces�deux�offres�de�services�;

• Huit�des�douze�groupes�ont�une�véritable�dimension�européenne,�quatrerestent�centrés�sur�le�marché�national�;

• Deux�opérateurs�appartiennent�à�un�groupe�diversifié�et�ne�présentent�doncpas�une�information�aussi�précise�et�fournie�sur�leurs�performances�propres�etprincipes�spécifiques.

Ces�positionnements�conditionnent�les�axes�et�l’étendue�de�la�communicationfinancière�de�ces�opérateurs�et�complexifient�parfois�la�comparaison�deséléments�d’information.

Notre�panel�est�le�suivant�:

Belgacom

British�Telecom

Deutsche�Telekom

France�Télécom

KPN

Telecom�Italia

Telefonica

Bouygues�Telecom

SFR

Vodafone

Iliad

Neuf�Cegetel

(1) Pour�faciliter�la�lecture�de�l’étude,�des�couleurs�spécifiques�à�ces�dominantesont�été�utilisées.

Synthèse des points clés

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 9

2 Synthèse�des�points�clés

Notre�analyse�des�rapports�financiers�2006�et�autres�documents�des�grandsopérateurs�de�télécommunications�européens�a�porté�sur�une�palette�très�larged’informations�permettant�d’appréhender�ces�groupes�sous�différents�prismes�:responsabilité,�gouvernance�d’entreprise,�contrôle�interne,�performancesfinancières.

Répondant�en�premier�lieu�à�des�besoins�d’informations�réglementaires,notamment�pour�les�marchés�boursiers,�les�opérateurs�font�de�leurs�rapportsannuels�un�véritable�vecteur�de�communication.

A�ce�titre,�l’étude�met�en�évidence�les�éléments�suivants�:

• Les�informations�sur�la�gouvernance�d’entreprise�notamment�relatives�auxadministrateurs,�au�contrôle�interne�et�au�développement�durable�prennent�uneplace�majeure�dans�la�communication�des�opérateurs�recherchant�une�imagede�citoyens�actifs�et�responsables�;

• L’application�des�IFRS�permet�aujourd’hui�une�grille�de�lecture�plus�homogèneentre�ces�opérateurs,�même�si�ces�normes�sont,�dans�certains�cas,�sujettes�àinterprétation�et�si�les�offres�innovantes�et�complexes�des�opérateurs�seronttoujours�en�avance�sur�les�textes�définissant�les�traitements�comptables�à�leurappliquer�;

• Les�IFRS�ont�apporté�une�plus�grande�clarté�sur�les�opérations�d’acquisition�etde�cession�jusqu’alors�considérées�comme�sensibles�ou�confidentielles.Toutefois,�la�nature�des�données�communiquées�reste�hétérogène,�reflétantainsi�la�vision�stratégique�propre�à�chaque�groupe.

• Les�indicateurs�de�performances�sur�lesquels�communiquent�les�groupes�endehors�des�états�financiers�restent�encore�propres�à�chacun�d’eux,�sans�quesoient�normalisées�l’étendue�et�la�définition�de�ces�indicateurs.�Même�si�lesdirigeants�gardent�une�certaine�latitude�dans�la�présentation�de�la�performancede�leur�groupe,�le�lecteur�ne�pourra�développer�sa�propre�lecture�de�cetteperformance�que�par�la�définition�d’indicateurs�clés�normés.

L’évolution�à�venir�devrait�conduire�en�un�renforcement�des�différents�thèmesd’informations�en�complément�aux�états�financiers�pour�satisfaire�le�lecteur�finalde�plus�en�plus�sensible�aux�problèmes�de�société�et�de�responsabilité�citoyenneet�à�la�rapidité�de�publication�des�supports�de�communication.

Analyse des élémentsd’information financière etinstitutionnelle

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 13

3 Analyse�des�élémentsd’information�financièreet�institutionnelle

3.1 Organes de direction

3.1.1 Organisation�et�fonctionnement�des�conseils

Composition des conseils

Au�sein�du�panel�retenu,�le�choix�s’est�principalement�porté�sur�une�organisationde�type�conseil�d’administration.�Ainsi,�83%�des�groupes�de�l’étude�se�sontdotés�d’un�conseil�d’administration�contre�17%�qui�se�sont�dotés�d’une�directionbicéphale�de�type�conseil�de�surveillance�et�directoire.

Ces�organes�de�direction�comprennent�en�moyenne�15�membres�avec�un�écarttype�allant�de�5�membres�(KPN)�à�21�membres�(Deutsche�Telekom).

Informations précises sur les membres des conseils

On�note�une�transparence�quant�au�profil�des�membres�des�conseils,�lesinformations�suivantes�étant�communiquées�:

• CV�résumés�(75%)

• âge�(58%)

• durée�du�mandat�(67%)

Indépendance et cumul des mandats

Indépendance

En�matière�d’indépendance�des�administrateurs,�les�régulateurs�préconisentd’identifier�les�membres�indépendants�après�avoir�défini�la�notiond’indépendance�et�avoir�fait�référence�à�un�cadre�conceptuel.

A�la�lecture�des�rapports�annuels�retenus�dans�notre�échantillon�:

• Si�83�%�des�groupes�communiquent�sur�le�nombre�d’administrateursindépendants�(le�nombre�d’administrateurs�indépendants�représentant�enmoyenne�pour�ces�derniers�60%�des�membres�du�conseil),�certains�neprécisent�pas�clairement�le�nom�des�administrateurs�concernés�;

• Il�en�est�de�même�pour�les�références�à�un�cadre�conceptuel�et�à�unedéfinition�précise�de�l’indépendance�d’un�administrateur�:�50%�environ�desgroupes�comptant�un�ou�plusieurs�administrateurs�qualifiés�d'indépendants�endonnent�une�définition.

14 L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens

En�matière�de�définition�d’administrateur�indépendant,�9�groupes�sur�les�12�dupanel�s’appuient�sur�le�référentiel�national�(par�exemple�“Dutch�CorporateGovernance�Code”pour�KPN,�“Borsa�Italiana’s�2002�Corporate�Governance�Code”pour�Telecom�Italia)�ou�à�des�préconisations�d’instances�professionnelles�commele�rapport�AFEP/�MEDEF�d’octobre�2003�pour�France�Télécom,�Neuf�Cegetel�ouSFR.

L’indépendance�est�définie�par�un�tiers�des�groupes�comme�suit�:�“un�administrateurest�indépendant�lorsqu'il�n'entretient�aucune�relation�de�quelque�nature�que�cesoit�avec�la�société,�son�groupe�ou�sa�direction�qui�puisse�compromettrel'exercice�de�sa�liberté�de�jugement”,�le�conseil�étant�in�fine�l'entité�à�même�dejuger�au�cas�par�cas�de�cette�qualification.

Cumul des mandats

L'information�sur�le�nombre�et�la�nature�des�autres�mandats�exercés�par�lesmembres�du�conseil�est�une�information�quasi�systématique�(92%�des�groupescompris�dans�l'échantillon).�Des�précisions�sur�les�conditions�dans�lesquelles�lesadministrateurs�exercent�ces�autres�mandats�sont�également�fournies.�On�noteratoutefois�une�disparité�dans�le�degré�de�précision�donné.�Par�exemple,�Bouyguesdistingue,�par�administrateur,�les�mandats�exercés�au�sein�du�groupe,�lesmandats�exercés�en�dehors�du�groupe�et�les�mandats�expirés�au�cours�des�cinqdernières�années�ou�Telecom�Italia�liste�par�administrateur�les�mandats�en�cours.

La�moyenne�des�mandats�cumulés�par�les�administrateurs�des�groupes�du�panelest�de�trois�environ.�

Définition du rôle et des modalités de fonctionnement des conseils

Les�missions�des�conseils�sont�indiquées�clairement�par�tous�les�groupes�del'échantillon.�Elles�sont�les�suivantes�:

• examen�des�états�financiers�;

• approbation�du�budget�annuel�;

• discussion�des�orientations�stratégiques�;

• désignation�des�mandataires�sociaux�et,�le�cas�échéant,�examen�des�rapportsdes�comités.

En�matière�de�règlement�intérieur�qui�définit�les�modalités�d’organisation�et�defonctionnement�des�conseils,�92%�des�groupes�font�état�de�son�existence.�Parmices�groupes,�33%�listent�les�thèmes�couverts�par�ce�règlement�intérieur,�parfoissous�forme�de�résumé,�ou,�plus�rarement,�sous�forme�d'extraits�substantiels.Quelques�uns�reprennent�dans�leur�rapport�annuel,�généralement�en�annexe,l'intégralité�de�leur�règlement�intérieur.�

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 15

Le�règlement�intérieur�décrit�le�mode�de�fonctionnement,�les�pouvoirs,�lesattributions�et�les�missions�des�conseils�et�des�comités�spécialisés�institués�enson�sein�et,�le�cas�échéant,�fixe�le�principe�de�l’évaluation�du�fonctionnement�desconseils.

Evaluation des travaux des conseils

On�note�dans�les�rapports�annuels�étudiés�les�prémices�d’une�grandetransparence�sur�les�thèmes�abordés�par�le�conseil�et�sur�l’assiduité�de�sesmembres.�En�effet,�17�%�des�groupes�publient�dans�leur�rapport�annuel�lesordres�du�jour�des�conseils�réunis�au�cours�de�l’exercice�et�75�%�précisent�lestaux�de�présence�des�administrateurs�(moyenne�de�88�%).

Quand�à�l’évaluation�proprement�dite�des�travaux�des�conseils,�si�deux�tiers�desgroupes�déclarent�évaluer�le�travail�collectif�de�ces�derniers,�il�s’agit�dans�presquetous�les�cas�d’auto-évaluation�au�moyen�de�questionnaire�interne�adressé�auxadministrateurs.�Seul�un�groupe�déclare�avoir�fait�appel�à�un�cabinet�externe.�La�présentation�des�résultats�fait�généralement�l'objet�d'un�débat�au�conseil.

La�moitié�des�groupes�font�référence�à�l'examen�des�résultats�de�l'évaluation�parle�conseil.�S’il�est�souvent�indiqué�par�une�phrase�générale�que�lefonctionnement�du�conseil�est�jugé�"satisfaisant",�certains�groupes�présententdes�pistes�d'amélioration�telles�que�:�«�une�augmentation�du�temps�alloué�auconseil�pendant�les�réunions�pour�discuter�de�sujets�plus�transversaux,l’élargissement�des�sujets�traités�par�le�conseil�aux�domaines�tels�que�lesressources�humaines,�les�actions�de�développement�durable�et�les�actions�deR&D,�veiller�à�maintenir�la�diversité�au�niveau�des�membres�composant�leconseil.�»�

3.1.2 Organisation�et�fonctionnement�des�comitésspécialisés

Tous�les�groupes�de�l’échantillon�font�état�de�l'existence�de�comités�spécialisés(comités�des�comptes�ou�d'audit,�des�rémunérations�et�des�nominations).�On�noterala�présence�de�ces�trois�comités�dans�75%�des�groupes�étudiés.�En�outre,�certainscomités�spécialisés�spécifiques�peuvent�exister.�Ainsi,�chez�Deutsche�Telekom,�ilest�mis�en�place�un�«�Staff�Committee�»�qui�s’occupe�de�toutes�les�questionsrelatives�aux�ressources�humaines�et�un�«�Mediation�Committee�»,�dontl’existence�et�les�missions�sont�régies�par�des�dispositions�légales.

Pour�chaque�groupe,�il�est�mentionné�les�interactions�qui�existent�entre�le�conseilet�les�comités�spécialisés,�leur�rôle�étant�dans�la�très�grande�majorité�des�cas�defaire�des�propositions�au�conseil�dans�leurs�champs�de�compétences�respectifs.

16 L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens

Le comité d'audit ou des comptes

Tous�les�groupes�ont�mis�en�place�un�comité�d'audit�ou�des�comptes.�En�moyenne,ledit�comité�est�composé�de�4�à�5�administrateurs.�

Parmi�les�groupes�qui�précisent�quels�sont�les�administrateurs�indépendants,�onrecense�67%�d’administrateurs�indépendants�au�sein�de�ce�comité.

Les�missions�du�comité�s'articulent�autour�des�domaines�suivants�:�l'analyse�desétats�financiers�(à�laquelle�peuvent�s’ajouter�des�problématiques�comptablesspécifiques,�l'examen�des�risques�et�des�engagements�hors�bilan),�la�validationdes�plans�d’audit�interne,�et�les�relations�avec�les�auditeurs�externes.

Le�mode�de�fonctionnement�du�comité�est�détaillé�dans�presque�tous�lesrapports.�Dans�plus�de�65%�des�cas,�les�informations�plus�spécifiques�publiéessur�le�fonctionnement�du�conseil�d’administration�sont�égalementcommuniquées�pour�le�comité�d’audit�:�il�est�ainsi�fait�état�du�nombre�deréunions�au�cours�de�l'exercice,�voire�des�thèmes�abordés�par�le�comité�d'auditou�des�comptes�ou�du�taux�d'assiduité�de�ses�membres.

Le comité des rémunérations

83%�des�groupes�présents�dans�l'échantillon�disposent�d'un�comité�desrémunérations.�La�composition�de�ce�comité�est�donnée�dans�la�quasi�totalitédes�cas.�Le�nombre�moyen�d'administrateurs�y�siégeant�est�de�quatre.

0 5 10 15 20

5

ND

3 4 4

ND

6 3

4 4

6 6 6

4

3 2 2

5 4

4 4

3 3

Vodafone

Telefonica

Telecom Italia

SFR

KPN

Belgacom

Neuf Cegetel

Iliad

France Télécom

Deutsche Telekom

6 4 6 British Telecom

Bouygues Telecom

6

Comité d’audit

Comité des rémunérations

Comité des nominations

Comité des rémunérations et des nominations commun

Nombre de membres par comité

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 17

On�y�recense�78�%�d'administrateurs�indépendants.�Les�missions�de�ce�comitésont�détaillées�dans�67�%�des�cas.�Elles�consistent�pour�l'essentiel�en�laformulation�de�recommandations�sur�les�rémunérations�des�mandataires�sociaux,l'examen�du�système�de�répartition�de�jetons�de�présence�et�le�choix�desnouveaux�administrateurs.�Le�comité�des�rémunérations�fait�aussi�office�decomité�des�nominations�dans�un�peu�plus�de�la�moitié�des�cas.

Le comité des nominations

Environ�33�%�des�groupes�de�l’échantillon�ont�mis�en�place�un�comité�desnominations�distinct�du�comité�des�rémunérations.�Le�comité�des�nominations,dont�les�missions�et�le�bilan�des�activités�sont�donnés�pour�67%�des�groupes,�agénéralement�pour�objet�l'examen�des�candidatures,�voire�la�présélection,�auxpostes�de�mandataires�sociaux�et�éventuellement�l’appréciation�du�caractèreindépendant�des�membres�du�conseil�ou�encore�l'évaluation�du�fonctionnementdu�conseil.

3.1.3 Rémunération�

Rémunération des membres du conseil

L’ensemble�des�groupes�indiquent�dans�leur�rapport�annuel�la�rémunération�verséeaux�administrateurs,�cette�rémunération�étant�la�plupart�du�temps�déclarée�defaçon�nominative.�Pour�un�tiers�d’entre�eux,�cette�rémunération�est�nulle.Dans�80�%�des�cas,�le�montant�de�ces�rémunérations�est�lié�au�moins�en�partieà�l’assiduité�des�administrateurs�et�à�leur�participation�éventuelle�dans�descomités�spécialisés.

Rémunération des mandataires sociaux

Les�rémunérations�des�mandataires�sociaux�présentées�par�les�groupes�dans�lasection�des�rapports�annuels�relative�aux�rémunérations�des�dirigeants�sont�lessuivantes�:

Plus�de�la�moitié�des�groupes�différencient�la�part�variable�de�la�part�fixe�et�plusde�40�%�font�état�d'avantages�en�nature.

Titre Nom Fixe Bonus Pensions Divers Jetons de présence

Belgacom OUI - OUI - OUI Chairman of the board Théo Dilissen

British Telecom Chairman OUI - OUI - Sir Christopher Bland

Avantages en nature et

intéressement

Deutsche Telekom Chairman OUI OUI - - AutresRené Obermann

France Télécom OUI OUI - - Avantages en nature

Président-Directeur Général Didier Lombard

KPN Chairman of he Board A. J. Scheepbouwer OUI Options OUI - -

Telecom Italia Chairman Guido Rossi OUI - - - -

Chairman Telefonica OUI - - - OUI César Alierta

Izuel

Bouygues Telecom

Président-Directeur Général

OUI OUI - Autres OUI Martin Bouygues

SFR Avantages en nature

OUI OUI - - Président-Directeur Général

Frank Esser

Vodafone Chairman John Bond - - - OUI Assurances / voitures

Iliad Président du CA OUI - - - AutresCyril Poidatz

Neuf Cegetel OUI OUI - - Président-Directeur Général

Jacques Veyrat Avantages

en nature et intéressement

18 L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens

La�part�variable�représente�en�moyenne�54�%�de�la�rémunération�moyenne.�Il�estfait�état�des�critères�de�détermination�de�la�part�variable�dans�la�moitié�desrapports�annuels.�Cette�dernière�est�soit�exclusivement�assise�sur�des�critèresfinanciers�du�groupe,�soit,�dans�la�majorité�des�cas,�sur�une�combinaison�decritères�financiers�et�de�critères�qualitatifs�de�performance�individuelle.�Le�processus�de�détermination�de�la�part�variable�est�généralement�fixé�par�leconseil�après�avis�(ou�proposition)�du�comité�des�rémunérations.

Près�de�la�moitié�des�groupes�ne�font�pas�état�des�avantages�relatifs�auxindemnités�de�départ�ni�des�engagements�de�retraite�complémentaire�mis�enplace�au�bénéfice�des�mandataires�sociaux.�Parmi�les�groupes�évoquantexpressément�les�avantages�(ou�l'absence�d'avantages)�relatifs�aux�indemnitésde�départ,�l'information�est�majoritairement�donnée�sur�une�base�individuelle�etquantifiable.�Les�informations�sur�les�engagements�de�retraite�sont�pluscomplexes�à�appréhender�et�ne�sont�généralement�pas�produites�sur�une�baseindividuelle.�En�effet,�outre�le�fait�que�l'information�peut�être�dispersée,�lesmandataires�bénéficient�parfois�de�dispositifs�qui�ne�leur�sont�pas�propres,�maisliés�à�des�dispositifs�plus�généraux,�concernant�l'ensemble�du�personnel�ou�lescadres�dirigeants�du�groupe.

3.2 Structure de l’information

3.2.1 Structure�du�rapport�annuel

L’enchaînement�retenu�dans�la�présentation�des�principaux�thèmes�des�rapportsannuels�a�été�synthétisé�dans�le�tableau�suivant�:

Fran

ce Té

lécom

0%

10% 20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

KPN

Bouyg

ues T

eleco

mSFR

British

Telec

om

Neuf C

eget

el

Vodafo

ne

Iliad

Part du fixe Part du variable

Part du variable et du fixe dans les rémunérations des dirigeants

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 19

Si�les�thèmes�traités�dans�les�rapports�annuels�sont�relativement�similaires,�onnote�une�disparité�sur�l’enchaînement�de�ces�thèmes.

Les�trois�thèmes�prédominants�sont�les�comptes�sociaux�et�consolidés�(environ39�%�des�rapports�annuels),�le�panorama�des�activités�du�groupe�(environ�27�%)�etle�gouvernement�d’entreprise�(environ�11�%).

Encore�peu�de�groupes�développent�de�façon�spécifique�les�thèmes�suivants�:

• R&D,

• développement�durable,�sans�doute�du�fait�de�l’existence�dans�certains�cas�derapports�séparés.

Enfin,�deux�groupes�parmi�l’échantillon�ne�communiquent�pas�sur�leurs�facteursde�risques.

3.2.2 Axes�de�communication�du�Président

Tous�les�rapports�annuels�ne�comprennent�pas�un�message�introductif�duPrésident.�Ce�dernier�apparaît�dans�7�rapports�sur�les�12�sélectionnés.��

Belgacom Pres. du groupe

Panorama des activités du groupe

Gvt d'entreprise

Comptes consolidés Autres*

* Autres comprend : comptes sociaux, rapports, contrats importants, etc

7% 15% 18% 52% 7%

British Telecom Facteurs de risque

Panorama financier

Gvt d'entreprise

Comptes consolidés

Analyse des résultats

Autres*Panorama

des activités du groupe

11% 2% 11% 15% 45% 5% 10%

Bouygues Telecom Pres. du groupe

Dvt durablePanorama

des activités du groupe

Evolution Facteurs de risque

Gvt d'entreprise

Comptes consolidés

Autres*4% 3% 28% 3% 4% 21% 23% 15%

France Télécom Panorama financier

Facteurs de risque

Pres. du groupe

EvolutionPanorama

des activités du groupe

Analyse des résultats

Gvt d'entreprise Autres*1% 6% 1% 1% 50% 4% 7% 29% Les comptes consolidés sont présentés dans un document joint.

Telecom ItaliaPres. du groupe

Panorama financier

Analyse des résultats

Panorama des activités du groupe

R & D Gvt d'entreprise

Autres*1% 0% 6% 17% 1% 7%Comptes

consolidés 28% 38%

Telefonica EvolutionPanorama financier

Pres. du groupe

Facteurs de risque

Panorama des activités du groupe

Gvt d'entreprise

Comptes consolidés

Analyse des résultats3% 6% 7% 11% 23% 4% 11% 30%

VodafonePanorama

des activités du groupe

Pres. du groupe

Panorama financier

Analyse des résultats

Gvt d'entreprise

Comptes consolidés Autres*4% 13% 3% 16%

Facteurs de risque 2% 17% 35% 9%

Deutsche Telekom Evolution Gvt d'entreprise

Panorama des activités du groupe

Pres. du groupe

Evolution R & DFacteurs de

risqueComptes

consolidésAutres*2% 6% 21% 6% 6% 2% Dvt

durable1% 3% 49% 4%

IliadPanorama financier

Facteurs de risque

EvolutionPanorama

des activités du groupe

Pres. du groupe

Analyse des résultats R & D Gvt

d'entrepriseComptes

consolidés1% 5% 3% 20% 1% 8% 1% 14% 34% Autres* 4%

Neuf CegetelPres. du groupe

Panorama financier Evolution

Panorama des activités du groupe

Analyse des résultats R & D Gvt

d'entrepriseComptes

consolidés1% 1% 4% 3% 31% 20% 1% 10% 27% Autres* 4%Facteurs de

risque

SFR Gvt

d'entreprise

Panorama des activités du groupe

R & D1% 1% 0% Autres* 14%Comptes

consolidés 70%Dvt

durable2%

Facteurs de risque 0%

KPNFacteurs de

risquePres. du groupe

Panorama des activités du groupe

R & D Analyse des résultats

Gvt d'entreprise

Facteurs de risque

Autres*4% 3% 18% 1% 8% 13% 4%49%Comptes

consolidés

20 L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens

Les�principaux�thèmes�qui�y�sont�abordés�sont�les�suivants�:

Au�sein�des�ratios�clés�repris�par�le�Président,�on�note�l’occurrence�suivante�:

En�matière�d’indicateurs�de�performance�financière�issus�des�activités,�laterminologie�varie�de�«�free�cash�flows�»�pour�British�Telecom�et�Telefonica�au�«�Adjusted�EBITDA�»�pour�Deutsche�Telekom�et�au�«�cash�flows�des�activitésopérationnelles�moins�les�acquisitions�d’immobilisations�»�pour�KPN.�Ce�dernier,pourtant�essentiel�dans�l’appréciation�des�performances�des�opérateurs�detélécommunications,�ne�semble�pas�encore�avoir�trouvé�une�définition�qui�fédèreles�différents�acteurs.

3.2.3 Indicateurs�les�plus�utilisés�dans�la�section�chiffres�clés

Les�chiffres�clés�regroupent�dans�tous�les�cas�une�information�sur�le�chiffred’affaires�(sans�distinction�du�chiffre�d’affaires�brut�ou�net)�et�les�résultatsopérationnel�et�net.

Les�notions�d’EBITDA,�EBIT,�«�free�cash�flow�»,�capacité�d’auto�financement�sonten�matière�de�performance�financière�les�notions�les�plus�fréquentes�après�lechiffre�d’affaires�et�le�résultat.�Des�définitions�de�la�méthode�de�calcul�retenue�

Bel

gaco

m

Positionnement de l'entreprise/Marché

Présentation des axes stratégiques

Présentation des dividendes

Objectifs/évolution attendue sur N+1

Evolution du Marché

Autres

Activité : chiffres clés

(1) Nominations / départs du Conseil (2) Référence au marché DSL(3) Conformité / réglementation (4) Ethique du management(5) Développement durable

Brit

ish

Tele

com

(1)

Deu

tsch

e Te

leko

m

(2)

Tele

foni

ca

(4)

KP

N

(3)

Bou

ygue

s Te

leco

m

(5)

Vod

afon

e

(1)

0 2 4 6

Nombre de pays d’implantation

Résultat / Action

Résultat Net

Chiffre d’affaires

EBITDA / Cash Flow

Nombre de clients

1 3 5

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 21

sont�quelquefois�fournies,�avec�l’occurrence�dans�4�cas�d’un�«�EBITDA�ajusté�»principalement�pour�neutraliser�les�éléments�non�récurrents.

Les�informations�relatives�au�bilan�sont�quant�à�elles�très�classiques�:�total�bilan,endettement,�capital�social.

En�matière�d’information�par�action,�8�cas�donnent�une�information�relative�audividende�par�action�et�7�cas�donnent�une�information�relative�au�résultat�diluépar�action.�

Les�informations�financières�sectorielles�restent�avec�les�ratios�spécifiques�àl’activité�Télécom,�comme�l’ARPU,�très�minoritaires�:�3�sur�les�12�groupesanalysés.

Enfin,�l’effectif�est�le�chiffre�clé�non�financier�le�plus�présent�dans�les�rapportsannuels�:�6�cas�sur�12.

3.3 Facteurs de risques

3.3.1 Recensement�des�risques

Les�grandes�natures�de�risques�identifiées�dans�les�rapports�annuels�sont�:

Soit�communs�à�la�direction�des�groupes�:

• Risques�liés�à�la�structure�du�groupe�:�stratégie,�investissements,�dépendancevis�à�vis�de�dirigeants�clés,…

• Risque�financier�:�exposition�aux�variations�de�taux�(d’intérêts�et�de�change),volatilité�du�cours�de�bourse,�capacité�à�dégager�des�liquidités�pour�financer�lacroissance,…

• Risques�divers�:�litiges,�assurances,…

Soit�plus�spécifiques�à�l’activité�Télécom�:

• Risques�opérationnels�et�environnementaux�:�exposition�aux�changementstechnologiques�rapides,�aux�attaques�du�réseau�(piratage,�virus,…),�risque�desanté�publique�dû�aux�ondes,…

• Risques�réglementaires�:�dépendance�vis�à�vis�de�la�législation�et�du�régulateurnational

En�dehors�de�Bouygues�Telecom�et�Iliad,�en�matière�de�risques�financiers,�onnotera�que�les�groupes�déclarent�les�divers�risques�par�nature�sans�aucuneindication�de�la�probabilité�d’occurrence�de�ces�risques.

3.3.2 Disposition�de�gestion�des�risques

Les�rapports�annuels�ne�comprennent�pas�d’informations�spécifiques�relatives�àla�gestion�de�ces�risques.�

22 L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens

3.4 Contrôle interne

3.4.1 Référentiel�utilisé

Dans�près�de�42%�des�cas,�les�groupes�concernés�disent�faire�usage�d'unréférentiel�en�partie�ou�en�totalité�inspiré�du�Committee�of�SponsoringOrganization�of�the�Treadway�Commission�(COSO).�Certains�groupes�utilisent�parailleurs�une�approche�mixte�entre�le�COSO�et�un�référentiel�interneéventuellement�décliné�pour�chaque�filiale.�

Parmi�les�groupes�restants,�la�moitié�d’entre�eux�font�référence�à�un�cadrenational�(par�exemple,�le�«�Borsa�Italiana's�Corporate�Governance�Code�»�pourTelecom�Italia),�et�50%�ne�mentionnent�aucun�référentiel.�

Le� Committee� of� Sponsoring� Organization� of� the�Treadway� Commission(COSO)� a� élaboré� un� cadre� d’analyse� visant� à� évaluer� les� mesures� decontrôle� interne� mises� en� place� par� les� entreprises� afin� de� fiabiliserl’information�financière�délivrée.�

Le�référentiel�COSO�définit�le�contrôle�interne�comme�un�processus�mis�enœuvre� par� les� dirigeants� à� tous� les� niveaux� de� l’entreprise� et� destiné� àfournir�une�assurance�raisonnable�quant�à� la�réalisation�des�trois�objectifssuivants�:

- La�réalisation�et�l’optimisation�des�opérations�;

- La�fiabilité�des�informations�financières�;

- La�conformité�aux�lois�et�règlements.

Le�Contrôle�Interne,�tel�que�défini�par�le�COSO,�comporte�cinq�composants.Ces� composants� procurent� un� cadre� pour� décrire� et� analyser� le� contrôleinterne�mis�en�place�dans�une�organisation�:

- L’environnement�de�contrôle,�qui�correspond,�pour�l’essentiel,�aux�valeursdiffusées�dans�l’entreprise�;�

- L’évaluation�des�risques�à�l’aune�de�leur�importance�et�fréquence�;

- Les�activités�de�contrôle,�définies�comme�les�règles�et�procédures�misesen� œuvre� pour� traiter� les� risques,� le� COSO� imposant� la� matérialisationfactuelle�des�contrôles�;

- L’information�et�la�communication,�qu’il�s’agit�d’optimiser�;

- La�supervision,�c’est-à-dire�le�«�contrôle�du�contrôle�»�interne.

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 23

3.4.2 Définition�du�contrôle�interne

83%�des�rapports�annuels�définissent�la�notion�de�contrôle�interne.�Cettedéfinition�repose�essentiellement�sur�les�moyens�mis�en�œuvre�en�vued'atteindre�les�objectifs�spécifiés.�Un�peu�plus�de�40%�des�groupes�s’inspirentdes�objectifs�définis�par�le�COSO.�Le�reste�des�groupes�fait�référence�soit�à�desréglementations�liées�à�leurs�activités,�soit�à�des�définitions�ad�hoc.

Nonobstant�la�référence�choisie�ou�l'absence�de�référence,�les�groupes�se�fixentcomme�objectifs�:

• le�contrôle�des�opérations�avec�une�terminologie�qui�va�«�de�la�gestion�efficacede�l’activité�»�à�«�la�gestion�des�risques�et�opportunités�»�(même�si�laterminologie�utilisée�n'est�pas�exactement�en�ces�termes)�pour�83�%�desgroupes,

• la�fiabilité�de�l'information�comptable�et�financière�pour�75�%�des�cas,

• le�respect�des�lois�et�règlements�en�vigueur�pour�83�%�des�groupes.

Pour�autant,�ces�sujets,�ou�les�méthodologies�mises�en�place�pour�y�répondre,sont�développés�de�manière�inégale�dans�le�corps�du�rapport.

Pour�60%�des�groupes�concernés,�les�limites�de�l’approche�sont�souventdéveloppées�après�la�définition�du�contrôle�interne.�Par�exemple,�France�Télécomindique�que�«�comme�tout�système�de�contrôle,�il�ne�peut�fournir�un�garantieabsolue�que�ces�risques�sont�éliminés�».�Pour�mémoire,�cette�limite�est�celleprévue�par�le�COSO.

3.4.3� Recensement�et�gestion�des�risques�de�contrôleinterne

Deux�tiers�des�groupes�compris�dans�l'échantillon�précisent�dans�le�rapport�lesrisques�majeurs�de�contrôle�interne�auxquels�ils�sont�confrontés.�Cettestatistique�est�stable�entre�2005�et�2006.�La�description�qui�en�est�donnéerecouvre�des�risques�très�divers,�allant�des�risques�opérationnels�aux�risquesfinanciers,�le�niveau�de�détail�étant�néanmoins�relativement�hétérogène.�

Par�ailleurs,�la�moitié�des�groupes�fait�état�de�l'existence�d'une�cartographie�desrisques,�également�appelée�grille�ou�matrice�de�contrôle�interne.�L’informationporte�surtout�sur�la�répartition�des�rôles�au�sein�du�groupe�en�matièred’élaboration,�de�validation�et�de�mise�en�œuvre�de�cette�cartographie.�A�titred'exemple,�British�Telecom�précise�que�:�«�la�définition�des�risques�significatifsest�en�principe�réalisée�par�la�direction�des�risques,�validée�par�le�comité�exécutif(dont�est�parfois�membre�le�directeur�de�l'audit�interne),�puis�mise�en�œuvre�parla�direction�de�l'audit�interne�».

La�méthodologie�d’établissement�de�la�cartographie,�à�savoir�du�nombre�derisques�macroéconomiques�traités,�ainsi�que�des�paramètres�selon�lesquels�ilssont�ordonnés�(nature,�périodicité,�criticité,�niveau�hiérarchique�et/ougéographique�affecté),�est�rarement�traitée.

24 L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens

3.4.4 Procédures�de�contrôle�interne

Descriptif des procédures

67%�des�groupes�compris�dans�l'échantillon�décrivent�les�procédures�de�contrôleinterne�mises�en�place.�Ces�procédures�sont�parfois�documentées�en�faisantréférence�à�un�manuel�de�procédure�ou�à�des�chartes.�Certains�groupes�selimitent�cependant�pour�cet�exercice�aux�informations�comptables�et�financières.

Procédures relatives à l'élaboration et au traitement de l'information

comptable et financière

58�%�des�groupes�compris�dans�l'échantillon�ont�fourni�une�information�détailléesur�les�procédures�de�contrôle�interne�relatives�au�traitement�et�à�l'élaboration�del'information�comptable�et�financière.�Cette�information�consiste�notamment�enla�description�de�l'architecture�comptable,�la�mise�en�place�d'un�système�de�suiviet�le�rôle�de�la�direction�financière.

Autres procédures de contrôle interne

D’autres�procédures�de�contrôle�interne�sont�décrites�mais�de�façon�plus�limitée.Il�s’agit�des�procédures�de�contrôle�interne�relatives�:�

• au�respect�des�lois�et�règlements,�évoqué�dans�83�%�des�rapports�annuels,

• au�contrôle�des�opérations�(pilotage�des�investissements�et/ou�des�cessions,procédures�permettant�de�s'assurer�de�l'exhaustivité�de�l'enregistrement�desopérations,�etc.),�évoqué�dans�83�%�des�rapports�annuels.

Descriptif des ressources affectées

Aucun�des�groupes�compris�dans�l'échantillon�ne�fait�état�des�ressources�qu'il�aaffectées�au�contrôle�interne.�Toutefois,�50%�de�ces�derniers�donnent�uneinformation�sur�les�acteurs�du�contrôle�interne.

Deux�tendances�peuvent�être�notées�:�certains�groupes�procèdent�à�uneénumération�de�toutes�les�directions,�de�la�direction�juridique�à�la�direction�desressources�humaines�en�passant�par�le�comité�exécutif�allant�même�parfoisjusqu’à�citer�l’ensemble�des�salariés.�D'autres�réduisent�les�acteurs�du�contrôleinterne�aux�membres�de�la�direction�de�l'audit�interne.�

A�l’exception�des�groupes�soumis�à�la�loi�de�Sarbanes-Oxley�Act,�le�coût�dudispositif�de�contrôle�interne�et�des�éventuels�investissements�pour�répondre�auxpoints�de�faiblesse�identifiés�n'est�jamais�quantifié.

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 25

Description des manuels internes

Environ�un�quart�des�groupes�déclarent�utiliser�une�charte�d'audit,�un�manuel�decontrôle�interne�ou�de�bonnes�pratiques�ou�encore,�en�matière�d'informationcomptable�et�financière,�un�guide�de�reporting.�Celui-ci�est�parfois�évoqué�demanière�très�sommaire�ou�en�des�termes�très�généraux.�Aucun�résumé�de�cesdocuments�ne�figure�dans�le�corps�du�document�de�référence,�ni�dans�le�rapportannuel.�Il�n’existe�pas�davantage�de�référence�à�un�accès�à�ces�documents�sur�lesite�Internet.�

Un�certain�nombre�de�groupes�indiquent�avoir�mis�en�place�une�charte�d'éthiques'appliquant�soit�au�département�d’audit�interne,�soit�plus�généralement�àl'ensemble�du�personnel.�Ce�document�reste�également�strictement�interne.

3.4.5 Processus�d’évaluation�du�contrôle�interne

67%�des�groupes�compris�dans�l'échantillon�précisent�dans�leur�rapport�qu’ellesont�procédé�à�l’évaluation�des�procédures�de�contrôle�interne.�86%�de�cesgroupes�sont�cotés�sur�le�New-York�Stock�Exchange�(NYSE)�et�ont�donc�mis�enapplication�les�dispositions�prévues�par�la�loi�Sarbanes-Oxley.�

Cette�évaluation�résulte�souvent�d’une�approche�du�bas�vers�le�haut�où�lesdirections�locales�des�filiales�se�prononcent�sur�l’efficacité�du�contrôle�interne�deleur�filiale�en�répondant�dans�la�majorité�des�cas�à�un�questionnaire�pré-formaté.Cette�auto-évaluation�est�consolidée�et�complétée�par�les�conclusions�de�l’auditinterne.

Conformément�à�la�législation�en�vigueur�en�France,�les�groupes�faisant�appelpublic�à�l’épargne�et�ayant�leur�siège�social�en�France�(42%�de�l’échantillon),�ontpour�obligation�la�rédaction�d’un�rapport�par�le�Président�sur�les�procédures�decontrôle�interne.�Ce�rapport�reste�à�un�niveau�descriptif�et�n’a�pas�évolué�depuisl’entrée�en�vigueur�de�la�Loi�de�Sécurité�Financière�(LSF)�au�1er août�2003,�mêmepour�les�groupes�qui,�cotés�aux�Etats-Unis,�attestent�publiquement�l’efficacité�deleur�contrôle�interne.�

Les�huit�groupes�cotés�sur�le�marché�américain�concluent�sur�l’efficacité�de�leurcontrôle�interne�soit�dans�le�rapport�annuel,�soit�dans�le�rapport�20-F�maisn’incluent�aucun�axe�d’amélioration�pour�les�exercices�suivants.�

3.4.6 Existence�d’un�rapport�des�auditeurs�externes�sur�lecontrôle�interne

Pour�les�huit�groupes�cotés�sur�le�NYSE,�les�auditeurs�externes�confirment�laconclusion�du�management�sur�l’efficacité�du�contrôle�interne.

Dans�le�cadre�de�réglementations�locales�(notamment�la�LSF�en�France),�lesauditeurs�n’incluent�aucun�commentaire�particulier.

26 L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens

3.5 Développement durable

3.5.1 Développement�durable�et�communication�sur�ledéveloppement�durable

Existence d’un rapport spécifique

75%�des�groupes�ont�choisi�de�diffuser�une�information�relative�audéveloppement�durable�avec,�dans�la�plupart�des�cas,�à�la�fois�une�informationdans�le�rapport�annuel�et�l’émission�d’un�rapport�dédié�distinct�plus�détaillé.

Pour�les�groupes�ayant�publié�un�rapport�spécifique,�la�terminologie�retenue�varieentre�«�Rapport�sur�la�responsabilité�d’entreprise�»�(3�cas),�«�Rapport�dedéveloppement�durable�»�(4�cas)�et�«�Code�d’Ethique�»�(1�cas).

Un�seul�groupe�ne�traite�du�développement�durable�ni�dans�son�rapport�annuel,ni�dans�un�rapport�spécifique.�Ce�groupe�justifie�sa�démarche�par�uncommentaire�dans�son�rapport�annuel�(dans�la�section�des�facteurs�de�risques)en�indiquant�que�son�activité�n’a�aucun�impact�sur�l’environnement.

Message du Président

L’importance�donnée�par�les�groupes�au�concept�de�développement�durable�setraduit�par�l’existence�dans�tous�les�rapports�sélectionnés�d’un�message�fort�duPrésident�sur�les�engagements�du�groupe�en�la�matière.

Communication sur le site Internet

Parmi�les�groupes�traitant�du�développement�durable�dans�le�rapport�annuel�oudans�le�rapport�spécifique,�58%�précisent�l’existence�d’informationscomplémentaires�sur�leur�site�Internet.�

En�outre,�92%�des�sociétés�ont�un�espace�Internet�dédié�au�développementdurable.�Il�peut�s’agir�d’une�page�spécifique�ou�bien�d’un�rapport�téléchargeable.�

8%

17%

75%

Rapport annuel et spécifique

Rapport spécifique seulement

Pas de rapport

Rapport sur le développement durable

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 27

3.5.2 Contenu�des�informations�relatives�au�développementdurable

Standards et index de référence

Dans�leur�communication,�les�groupes�précisent�qu’ils�utilisent�des�standardsdéveloppés�par�des�organismes�internationaux.�Ainsi�:

• 82%�des�rapports�font�notamment�référence�au�GRI�(«�Global�ReportingInitiative�»)�dont�un�fait�référence�au�supplément�GRI�propre�au�secteur�destélécommunications,

• 55%�font�référence�au�Pacte�Mondial�de�l’ONU�(UN�Global�Compact),

• 45%�font�référence�au�programme�de�l’ONU�pour�l’environnement�(UNEP)

• 64%�des�rapports�mentionnent�le�groupe�de�travail�dédié�au�sein�de�l’ETNO(European�Telecommunications�Network�Operators).

En�outre,�parmi�les�groupes�cotés�aux�Etats-Unis,�27%�font�référence�auclassement�DJSI�(«�Dow�Jones�Sustainability�Indexes�»),�qui�inclut,�parmi�les2500�sociétés�les�plus�importantes�de�l'indice�Dow�Jones�Word,�les�10%�les�plusperformantes�en�termes�économiques,�environnementaux�et�sociaux.�

L'ETNO� (European� Telecommunications� Network� Operators)� est� uneassociation� créée� en� mai� 1992� par� les� opérateurs� de� réseaux� detélécommunications�européens.�

Elle� a� été� créée� pour� défendre� les� intérêts� collectifs� des� opérateurseuropéens�dans�un�contexte�de�concurrence�internationale�de�plus�en�plusoffensive.�

L'objectif�de�l'ETNO�est�d'encourager�et�de�contribuer�à�l'instauration�d'undialogue�constructif�entre�ses�membres�et�avec�d'autres�acteurs�participantau�développement�de� la�Société�Européenne�de� l'Information,�et�ce�dansl'intérêt�des�usagers.�

La�Charte�Environnement�de�l'association�engage�les�signataires�à�intégrerla�protection�de� l'environnement�dans� leur� stratégie�et� à�œuvrer�pour�undéveloppement�durable.�

Afin� d’atteindre� ces� objectifs,� ETNO� a� pour� but,� en� accord� avec� les� loiseuropéennes,�de�:�

-�promouvoir� les� intérêts� communs� des� membres� de� l’association� vial’Union�Européenne�et�les�organisations�européennes�

-�promouvoir� la� coopération� et� la� coordination� des� activités� entre� sesmembres� quant� au� développement� de� réseaux� et� de� services� detélécommunications�harmonieux�

-�fournir�un�forum�d’échanges�entre�membres�

28 L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens

Thèmes évoqués

Le�développement�durable�repose�sur�une�triple�approche�:�économique,environnementale�et�sociale,�le�“social”�étant�retenu�pour�sa�définition�anglosaxonne�et�par�conséquent�intégrant�la�gestion�des�parties�prenantes,�le�“sociétal”.

Même�si�les�présentations�relatives�au�développement�durable�sont�trèsdifférentes�d’un�groupe�à�l’autre,�les�grands�thèmes�suivants�sont�repris�dansl’ensemble�des�rapports�:

• Relations�avec�les�Clients

• Engagements�vis-à-vis�des�Fournisseurs

• Gestion�des�problématiques�environnementales�liées�à�leur�activité

• Gestion�des�Ressources�Humaines

• Ethique�et�démarche�citoyenne

Répartition des thèmes évoqués et poids respectifs

Au�sein�des�rapports�étudiés,�on�constate�uneprédominance�des�informations�relatives�tout�d’abord�au�domaine�social�et�à�lagestion�des�ressources�humaines,�puis�aux�engagements�et�à�la�responsabilitédu�groupe�vis-à-vis�de�ses�fournisseurs�et�de�ses�clients.�Toutefois,�cesmoyennes�cachent�de�fortes�disparités�comme�l’indique�cette�même�analyse�parthème�et�par�groupe.

Cette�prédominance�du�thème�“social”�est�manifeste�dans�les�secteurstechnologiques�où�le�savoir�faire,�la�compétence,�la�formation,�l’expérience�deshommes�sont�des�éléments�clés�du�devenir�de�l’entreprise.�Cela�se�traduitnotamment�par�l’intérêt�porté�par�une�large�population�d’investisseurs�à�ce�typed’informations,�ces�derniers�étant�attentifs�à�la�capacité�des�groupes�à�gérer�cesressources,�gage�de�pérennité.

10%

17%

17% 10%

20%

26%

Informations transversales Ethique et citoyenneté Social / RH Environnement Relations fournisseurs Relations clients / produits

Répartition moyenne des thèmes abordés

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 29

Les�informations�regroupées�dans�la�catégorie�«�informations�transversales�»incluent�des�éléments�tels�que�le�message�du�Président,�le�rappel�des�valeurs�dela�société,�les�progrès�réalisés�et�les�plans�d’action,�l’attestation�des�auditeurs�ouencore�l’engagement�vis-à-vis�des�investisseurs.�A�noter�que�64%�des�rapportsmentionnent�l’importance�apportée�à�la�qualité�du�dialogue�avec�les�actionnaires.

Informations fournies par thème

Pour�chacun�des�grands�thèmes�précités,�nous�avons�repris�les�principaux�axesde�communication.

Relation et responsabilité vis-à-vis des clients

Dans�les�secteurs�des�télécommunications,�la�marque,�l’image�et�la�notoriétésont�des�éléments�clés.�Les�relations�clients�et�fournisseurs�sont�donc�deséléments�critiques�et�les�enjeux�vis-à-vis�de�ces�clients�résident�dans�lafidélisation�et�le�développement�des�parts�de�marché.

En�ce�qui�concerne�la�relation�clients,�l’information�s’articule�autour�de�deux�axesmajeurs�:�

• un�axe�marketing�:�satisfaction�des�clients,�qualité�du�service�et�différence�desoffres.

• un�axe�relatif�à�la�responsabilité�vis-à-vis�des�clients�qui�aborde�dans�la�majoritédes�cas�des�thèmes�tels�que�le�contrôle�parental,�l’accès�aux�handicapés,l’accès�aux�personnes�défavorisées,�le�respect�de�la�vie�privée.

0%

20%

40%

60%

80%

100%

Telec

om Ita

lia

Telef

onica

KPN

Bouyg

ues T

eleco

mSFR

Belgac

om

Deutsc

he Te

lekom

Fran

ce Té

lécom

Vodafo

ne

British

Telec

om

Neuf C

egete

l

Informations transversales Ethique et citoyenneté Social / RH Environnement Relations fournisseurs Relations clients / produits

Répartition des thèmes abordés par groupe

30 L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens

L’occurrence�des�thèmes�“Relation�clients”�est�la�suivante�:

Engagements vis-à-vis des fournisseurs

En�matière�de�relations�avec�les�fournisseurs,�les�thèmes�évoqués�font�référencepour�91%�à�la�notion�d’achats�responsables.�Dans�45%�des�rapports,�les�groupesprécisent�qu’ils�utilisent�des�questionnaires�pour�apprécier�la�qualité�des�relationsavec�leurs�fournisseurs.�Les�questions�ont�pour�objectif�d’évaluer�aussi�bien�laqualité�de�la�relation�commerciale�que�le�respect�par�le�fournisseur�des�valeurséthiques�du�groupe.�

La�grande�majorité�des�groupes�font�mention�d’un�code�de�conduite�etd’engagements�auxquels�leurs�fournisseurs�doivent�adhérer.

Toutes�ces�politiques�visent�à�limiter�les�risques�éventuels�d’une�atteinte�àl’image�du�groupe,�enjeu�capital�dans�un�secteur�concurrentiel.

0% 40% 80%

Respect de la vie privée

Offres

Accessibilité aux personnes handicapées

Accessibilité aux personnes défavorisées

Satisfaction client

Contrôle parental

20% 60% 100%

Implication dans la qualité de service

Santé

Intég

ration

à l’e

nviro

nnem

ent

0%

20%

40%

60%

80%

100%

Réduc

tion d

es ém

ission

s de C

O2

Déploie

ment IS

O 1400

1

Sens

ibilisa

tion d

u pers

onne

l

Recyc

lage

Gestion des problématiques environnementales

L’occurrence�des�thèmes�relatifs�à�la�gestion�des�problématiques�environnementalesest�la�suivante�:

On�constate�ces�dernières�années�une�prise�en�compte�de�l’environnement�etune�communication�sur�ce�thème�de�plus�en�plus�forte.�La�réglementationenvironnementale�sans�cesse�croissante�sur�tous�les�secteurs�d’activité�(lesdirectives�européennes�telles�que�la�DEEE,�la�directive�climat),�la�rareté�attendueà�terme�de�certaines�matières�premières�utilisées�en�électronique�notamment,incitent�les�dirigeants�à�inclure�cette�problématique�dans�leur�stratégie�dedéveloppement.

Parce�que�cette�problématique�peut�avoir�un�impact�significatif�sur�les�groupesqui�n’auront�pas�su�l’intégrer�de�manière�préventive�dans�leur�développement,�lesgroupes�ont�une�quasi�obligation�d’information�sur�leur�approche�et�sur�leursactions�pour�l’environnement�vis-à-vis�de�leurs�actionnaires.����

En�matière�d’environnement,�un�des�thèmes�récurrents�est�l’information�relativeaux�certifications�obtenues.�Ainsi,�73%�d’entre�eux�font�référence�à�la�norme�ISO14001�relative�au�Système�de�Management�de�l’Environnement.

Concernant�les�mesures�prises�contre�le�changement�climatique�et�les�risquesenvironnementaux,�91%�des�groupes�font�référence�aux�émissions�de�CO2�dansleur�rapport.�

Par�ailleurs,�l’ensemble�des�groupes�étudiés�(100%)�évoque�l’importance�degérer�les�équipements�en�fin�de�vie�et�autres�déchets�en�adoptant�une�démarcheécologique�et�de�mettre�en�œuvre�des�politiques�de�recyclage�des�produits.�64%font�également�référence�à�la�nécessité�d’intégrer�les�installations�techniques�aupaysage,�en�utilisant�notamment�des�installations�préexistantes.��

A�noter�également�que�73%�des�groupes�se�préoccupent�des�nuisances�sonoreset�des�problèmes�sanitaires�éventuels�liés�à�l’utilisation�des�produits�et�àl’exposition�aux�ondes.�Selon�les�groupes,�la�présentation�de�cette�thématiqueest�faite�sur�un�mode�défensif�ou�un�mode�factuel.

Enfin,�82%�des�groupes�étudiés�évoquent�dans�leur�rapport�leur�volonté�deformer�le�personnel�au�respect�de�l’environnement�et�de�le�sensibiliser�à�lapolitique�adoptée.�

Ressources Humaines

En�matière�de�ressources�humaines�et�d’orientation�sociale�du�groupe,�plusieurstendances�se�dégagent.�Ainsi,�82%�des�groupes�communiquent�sur�l’importancedu�dialogue�social�et�l’implication�des�représentants�du�personnel,�du�comitéd’entreprise�et�autres�accords�sociaux.�

En�outre,�les�aspects�liés�à�la�sécurité�et�la�santé�des�employés�au�travail�sontévoqués�dans�91%�des�rapports�(exposition�à�des�matériaux�sensibles,�accidentsdu�travail,�etc.)

L’analyse�des�rapports�met�également�en�avant�l’accent�mis�par�l’ensemble�desgroupes�étudiés�:

• sur�la�politique�de�recrutement�:�lutte�contre�les�discriminations,�importance�del’insertion�des�personnes�handicapées�et�diversité�du�personnel,

• la�formation�et�le�développement�des�compétences�pour�l’ensemble�desgroupes.

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 31

32 L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens

Ethique et Citoyenneté

Les�informations�fournies�sous�ce�thème�sont�relatives,�pour�64%�des�groupes,�àla�création�d’une�fondation�et�45%�communiquent�sur�des�actions�de�mécénat.�

En�outre,�l’ensemble�des�groupes�agit�aux�côtés�d’associations�ou�créent�despartenariats�et�sponsoring�avec�ces�dernières�et�participent�à�des�actionssociales.

Enfin,�73%�des�groupes�mentionnent�leur�implication�dans�le�développement�decertaines�zones�reculées�et�l’accès�à�la�technologie�du�groupe.�

3.5.3 Attestation�par�un�organisme�indépendant

Parmi�les�groupes�ayant�choisi�de�publier�un�rapport�distinct,�un�organismeindépendant�est�intervenu�pour�en�attester�le�contenu�dans�55%�des�cas.

Les�diligences�effectuées�par�l’organisme�indépendant�sont�relativementsimilaires�pour�les�rapports�analysés.�Elles�consistent�principalement�à�revoir�lesinformations�communiquées�par�les�groupes,�par�référence�aux�standards�utilisés(GRI…).

Attestations émises et niveaux d’assurance

• L’attestation�du�type�«�procédures�convenues�»�est�le�plus�faible�niveau�devérification.�Elle�concerne�trois�groupes.�L’organisme�n’émet�que�des�constatssur�les�travaux�qu’il�a�menés.

• L’attestation�du�type�«�assurance�modérée�»,�ou�«�revue�limitée�»�;�deuxgroupes�sont�concernés.�L’organisme�émet�une�assurance�d’un�niveau�moindreque�celui�d’un�audit.

• L’attestation�du�type�«�assurance�raisonnable�»�concerne�un�groupe.�L’organismeréalise�un�audit.

En�matière�de�«�revue�limitée�»�et�«�d’audit�»,�les�organismes�font�référence�à�lanorme�ISAE�3000,�publiée�par�l’IFAC.�Il�s’agit�d’une�norme�d’audit�propre�à�lavérification�des�données�extra�financières.

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 33

Appréciation des attestations

On�note�que�:

• 33%�des�attestations�mettent�en�avant�la�variabilité�du�niveau�de�déploiementde�la�politique�selon�les�pays�dans�lesquels�sont�présents�le�groupe.�Lesprocédures�semblent�efficaces�en�ce�qui�concerne�les�sièges�des�entreprises,les�clients�et�fournisseurs�mondiaux.�En�revanche,�des�améliorations�sontsouvent�possibles�pour�étendre�ces�performances�au�niveau�local.

• 67%�des�attestations�comportent�également�des�recommandations�faites�augroupe�en�matière�d’améliorations�relatives�à�la�responsabilité�d’entreprise.�Untiers�de�ces�recommandations�portent�sur�la�mise�en�place�d’une�politiquedurable�de�responsabilité�d’entreprise,�avec�des�objectifs�précis�et�un�systèmede�contrôle�des�résultats.�Un�autre�tiers�souligne�l’importance�de�mettre�enplace�des�procédures�de�vérification�de�l’information,�notamment�en�ce�quiconcerne�la�collecte�de�données�portant�sur�l’environnement.

A�noter�également�que�pour�un�groupe�les�auditeurs�précisent�qu’ils�ont�été�dansl’incapacité�de�vérifier�l’état�de�déploiement�pour�les�activités�dans�tous�les�pays.�

34 L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens

Analyse des élémentsd’information comptable

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 37

4 Analyse�des�élémentsd’information�comptableCertes�normée,�l’information�financière�comptable�est�également�un�vecteur�decommunication�aux�investisseurs.�Les�IFRS�ont�apporté�une�structure�plushomogène�entre�les�acteurs�mais�présentent�encore�aujourd’hui�certainesinterprétations�possibles�sur�quelques�thématiques�qui�ne�font�pas�l’objet�d’untraitement�normé�précis.

La�connaissance�des�offres�commerciales�et�des�actifs�spécifiques�au�secteurdes�télécommunications�est�un�atout�déterminant�pour�l’appréciation�desprincipes�énoncés�et�la�lisibilité�des�états�financiers.

4.1 Structure des états financiers

4.1.1. Options�de�présentation�du�résultat

Présentation du compte de résultat par fonction / nature

• Rappel�de�la�norme

IAS�1�révisée

• La� présentation� des� états� financiers,� donne,� aux� émetteurs� del’information� financière,� le� choix� entre� deux�méthodes� de� présentationdes� charges� au� compte� de� résultat� ou� dans� les� notes� annexes� :�la�présentation�par�«�nature�»�et�la�présentation�par�«�fonction�»�ou�«�coûtdes�ventes�».�

• La� méthode� de� présentation� des� charges� par� nature� consiste� à�«� regrouper� les� charges� du� compte� de� résultat� selon� leur� nature� (parexemple,� dotation� aux� amortissements,� achats� de�matières� premières,frais�de�transport,�avantages�au�personnel,�dépenses�de�publicité),�et�à�nepas�les�réaffecter�aux�différentes�fonctions�de�l’entité.�»

• La�méthode�de�présentation�des�charges�par�fonction�consiste�à�«�classerles� charges� selon� leur� rattachement� opérationnel� aux� fonctions�dans� lecoût�des�ventes�ou,�par�exemple,�dans�le�coût�des�activités�commercialesou�administratives.�Selon�cette�méthode,�une�entité�présente�au�moinsson�coût�des�ventes�séparément�des�autres�dépenses.�»

Deux�exemples�de�présentation�des�charges�selon�chaque�méthode�sontdonnés�par�IAS�1�révisée�(§�102�et�103)�:

38 L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens

• Règles�et�méthodes�comptables�présentées�dans�les�notes�annexes�desopérateurs

Les�résultats�de�notre�étude,�au�sein�des�principaux�acteurs�européens�dusecteur�des�télécommunications,�nous�montrent�que�:

- Les deux tiers de notre sélection utilisent�la�méthode�de�présentation�descharges�par�nature.�Cette�méthode�est�plus�directe�à�appliquer�car�elle�nenécessite�aucune�affectation�directe�ou�conventionnelle�des�charges�auxdifférentes�fonctions,�ces�charges�étant�le�plus�souvent�recensées�par�naturedans�les�comptes�statutaires.

- Un tiers de notre sélection a�opté�pour�la�méthode�de�présentation�descharges�par�fonction.�Cette�méthode�peut�fournir�des�informations�pluspertinentes�pour�les�utilisateurs�que�le�classement�des�charges�par�nature�maisl’affectation�des�coûts�aux�différentes�fonctions�implique�une�part�de�jugementimportante.�Le�mode�de�reporting�et�les�systèmes�d’information�sous-jacentssont�déterminants�dans�l’analyse�des�charges�par�fonction.

Classement des charges par nature

Classement des charges par fonction

Produit�des�activités�ordinaires XAutres�produits X

Variations�des�stocks�de�produits�finis�et�des�travaux�en�cours X

Matières�premières�et�consommables�utilisés X

Coût�des�avantages�au�personnel X

Dotations�aux�amortissements X

Autres�charges X

-----------------------------------------------------

Total�des�charges (X)

Produit�des�activités�ordinaires X

Coût�des�ventes (X)

----------------------------------------------------

Marge�brute X

Autres�produits X

Coûts�commerciaux (X)

Charges�administratives (X)

Autres�charges (X)

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 39

Principales composantes du coût des ventes / charges opérationnelles

dans les présentations fonctionnelles du résultat

• Contexte

Dans�le�secteur�des�télécommunications,�les�différents�coûts,�qui�peuvent�êtreinclus�dans�le�coût�des�ventes�de�biens�ou�de�services�sont�les�suivants�:

• Rappel�de�la�norme

Deux�thématiques�peuvent�être�adressées�dans�le�rappel�des�IFRS�:

• La�définition�d’une�charge�:�elle�correspond�à�une�diminution�des�avantageséconomiques�attendus�de�la�société�au�cours�de�l’exercice,�sous�la�formed’une�diminution�d’un�actif�ou�de�l’augmentation�d’un�passif,�mesurable�defaçon�fiable.

• L’application�du�principe�de�rattachement�des�charges�aux�produits.�Ainsi,�lescritères�de�reconnaissance�du�revenu�dictent�le�plus�souvent�les�méthodes�dereconnaissance�des�charges�afférentes�dans�le�compte�de�résultat.

Fonction Nature

Belgacom

British Telecom

Deutsche Telekom

France Télécom

KPN

Telecom Italia

Telefonica

Bouygues Telecom

SFR

Vodafone

Iliad

Neuf Cegetel

Coûts de fourniture

du service au client

Coûts de distribution

des équipements

Coûts du réseau

Amortissements

Coûts�d’interconnexion

Frais�de�maintenance�et�d’installation�chez�le�client

Coût�d’achat�des�terminaux

Subventions�sur�équipements

Frais�de�maintenance�du�réseau

Location�d’infrastructures

Coût�d’exploitation�du�réseau

Dotations�aux�amortissements�desinfrastructures�précitées

40 L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens

• Règles�et�méthodes�comptables�présentées�dans�les�notes�annexes�desopérateurs

Les�groupes�étudiés�utilisant�la�notion�de�«�coût�des�ventes�»,�cf�ci-dessous,�enspécifient�certaines�composantes�majeures�dans�les�notes�annexes�sur�lesprincipes�comptables,�sans�toutefois�en�donner�une�définition�précise.�Cesgrandes�composantes�sont�les�suivantes�:

- Le�coût�des�ventes�de�biens,�soit�le�coût�d’achat�des�terminaux�ou�desmodems�;

- Le�coût�des�ventes�de�services,�soit,�essentiellement,�les�coûtsd’interconnexion�et�d’accès,�les�coûts�du�réseau�et�d’équipement.�Les�coûtsdu�réseau�comprennent,�le�plus�souvent,�les�coûts�fixes�liés�à�la�locationd’infrastructures�ou�de�redevances�de�droit�de�passage,�ainsi�que�les�coûtsde�fonctionnement,�de�maintenance,�d’entretien�du�réseau�et�lesamortissements�des�immobilisations�corporelles�et�incorporelles�du�réseau,ces�derniers�étant�retraités�dans�la�détermination�de�l’EBITDA�(«�EarningBefore�Interests,�Taxes,�Depreciation�and�Amortization�»)�;

- La�quote-part�des�frais�de�personnel�et�d’impôts�et�taxes�rattachés.

Parmi�les�opérateurs�qui�ont�retenu�une�présentation�par�fonction,�trois�d’entreeux�ne�communiquent�aucune�donnée�chiffrée.

De�façon�générale,�à�l’exception�de�la�masse�salariale�et�des�dotations�auxamortissements,�les�principales�natures�de�charges�opérationnelles�font�l’objet�depeu�de�détails�de�la�part�des�opérateurs�sélectionnés�dans�notre�panel.

4.1.2. Niveau�d’information�sectorielle

• Définition�des�segments�primaires�et�secondaires

IAS�14�précise�que�les�informations�sectorielles�sont�à�présenter�par�secteurd’activité�ou�secteur�géographique,�en�fonction�des�différentes�lignes�de�produitset�services�proposés,�de�l’organisation�et�du�reporting�interne�de�la�société.

Les�IFRS�imposent�la�distinction�de�deux�niveaux�de�segmentation�:�un�niveauprimaire�pour�lequel�le�groupe�doit�fournir�des�informations�détaillées�et�unniveau�secondaire�pour�lequel�le�niveau�de�détail�exigé�est�moindre.

La�source�et�la�nature�principale�des�risques�d’une�part,�et�la�rentabilité�d'uneentreprise�d’autre�part,�doivent�déterminer�si�son�premier�niveau�d'informationsectorielle�est�le�secteur�d'activité�ou�le�secteur�géographique.

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 41

• Règles�et�méthodes�comptables�présentées�dans�les�notes�annexes�desopérateurs

L’information�sectorielle�donnée�par�les�différents�opérateurs�analysés�estprincipalement�fonction�du�périmètre�de�leurs�activités�(mono�ou�multi-activités)et�de�leurs�implantations.

Tous�les�groupes�sélectionnés�dans�notre�panel�fournissent�cette�informationsectorielle,�à�l’exception�de�SFR�qui�justifie�sa�position�en�précisant�que�«�l’activité�du�groupe�s’articule�autour�des�services�liés�à�la�téléphonie�mobile�»et�réalisée�«�en�totalité�sur�le�territoire�français�»�et�de�Bouygues�Telecom�qui�esten�soit�une�branche�d’activité�du�groupe�Bouygues.

Pour�tous�les�autres�groupes,�le�secteur�d’activité�est�systématiquement�retenucomme�premier�niveau�d’information�sectorielle,�à�l’exception�de�Vodafone�et�deTelefonica,�qui�ont�retenu�comme�secteur�primaire�les�zones�géographiques.

Iliad,�Neuf�Cegetel�et�Belgacom�ne�présentent�pas�d’information�de�niveausecondaire,�justifiant�leur�position�par�une�forte�concentration�de�leur�activité�surleur�marché�domestique�(la�France�pour�Iliad�et�Neuf�Cegetel�et�le�groupe�depays�«�Europe�occidentale�»�pour�Belgacom).

Par�opérateur,�le�premier�niveau�d’information�sectorielle�se�présente�ainsi�:

Secteur d'activité Secteur géographique Nombre de secteurs

retenus

Belgacom 3

British Telecom 3

Deutsche Telekom 4

France Télécom 3

KPN 2

Telecom Italia 6

Telefonica 3

Bouygues Telecom NA NA NA

SFR 1

Vodafone 9

Iliad 2

Neuf Cegetel 3

��

42 L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens

Les�secteurs�d’activité�retenus�sont�généralement�composés�comme�suit�:

- Activités�Fixe,�Mobile�et�autres�lorsque�ces�activités�sont�applicables(Belgacom,�France�Télécom,�KPN,�SFR)

- Activités�Particuliers,�Entreprises�et�autres�(British�Telecom�et�Neuf�Cegetel)

• Indicateurs�par�segment

Secteur d'activité

Belgacom Telefonia Bouygues Telecom

Vodafone Neuf

CegetelIliadSFR Telecom

Italia KPN Deutsche

Telecom France

TélécomBritish

Telecom

� � �

� �

� � �

� �

� �

� � � �

� �

� �

Agrégats de Résultats

Résultat exceptionnel

Résultat net

Autres éléments

Eléments Bilantiels

Impôts

Rémunérations / charge de personnel

Capacité d'autofinancement

Actif d'exploitation, Actif net ou Total Actif

� � � � ���

Eléments informations

Effectifs

� � �� � � ���Immobilisations incorporelles, écarts d'acquisition

� � �� � � ���Immobilisations corporelles

� �Titres mis en équivalence

� � � � ��� �Amortissements et dépréciation

�Immobilisations financières

� � ��Provisions

� ���Stocks

� ���Clients

� ���Fournisseurs / dettes d'exploitation

� � � � �Investissements (Capital Expenditures)

Chiffres d'affaires

Achats approvisionnements

Résultat financier

Résultat d'exploitation / EBITDA / EBIT

42

Ventes de biens Ventes de services Autres Eléments

non récurrents

Belgacom

British Telecom Revenus externes et internes

Deutsche Telekom

France Télécom

Services de communication : Personnels / Résidentiels /

Entreprises Eliminations inter-secteurs

KPN

Telecom Italia

Telefonica

Bouygues Telecom

SFR

Vodafone

Iliad

Neuf Cegetel Voix commutée Data (yc VoIP)

Infrastructure / Hébergement

Pas de détail

Pas de détail

Revenus issus de l’utilisation des actifs par des tiers

Royalties et autres revenus

� � �

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 43

Les�données�financières�sectorielles�les�plus�commentées�sont�relatives�auxrevenus�et�à�un�niveau�de�résultat�opérationnel�intermédiaire�tel�que�l’EBITDA�ou�l’EBIT�(«�Earning�Before�Interests�and�Taxes�»).�Ces�derniers�agrégats,�nonnormés,�ne�figurent�le�plus�souvent�pas�sur�les�états�financiers�à�proprementparlé,�mais�dans�l’information�sectorielle.�Ils�sont�présentés�comme��lesindicateurs�de�performances�des�activités�suivies�par�le�management�desopérateurs.�Ils�relèvent d’une�définition�propre�à�chaque�acteur,�plus�ou�moinsprécise,�explicitée�dans�la�note�sur�les�principes�comptables.

Ce�sont�ces�mêmes�agrégats�financiers�qui�sont�commentés�dans�les�rapportsfinanciers�du�management�aux�actionnaires�et�au�marché,�le�plus�souventretraités�des�éléments�de�résultat�non�récurrents.�

4.2 Communication afférente aux revenus, coûts

d’acquisition et de fidélisation

4.2.1. Revenus

Dans�le�«�Compte�de�résultat�consolidé�»,�les�opérateurs�de�notre�sélectionprésentent�généralement�sous�une�seule�ligne�la�totalité�de�leur�chiffre�d’affairesréalisé.�Les�notes�annexes�en�apportent�le�détail�en�la�décomposant�en�ventesde�services�d’une�part�et�en�ventes�de�produits�d’autre�part.�British�Telecom,France�Télécom�et�Neuf�Cegetel�utilisent�des�agrégats�différents.�BouyguesTelecom,�compte�tenu�de�sa�spécificité�au�sein�du�groupe�Bouygues�(cf�supra),ne�donne�pas�de�détail�relatif�aux�revenus�issus�de�ses�activités�de�téléphoniemobile.

44 L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens

A�noter�que�seul�Belgacom�présente�de�façon�distincte�les�revenus�et�chargesnon�récurrents.

Parmi�les�thèmes�afférents�aux�revenus�les�plus�abordés�dans�les�règles�etméthodes�comptables�de�notre�sélection,�citons�le�chiffre�d’affaires�trafic�etprépayé.

Les�thèmes�«�Minutes�reportables�»�et�«�Transactions�d’échanges�et�coopérationpublicitaire�»�sont�à�l’inverse�peu�détaillés.

Chiffre d’affaires Trafic

• Contexte

Le�chiffre�d’affaires�trafic�représente�généralement�la�partie�la�plus�significativedes�revenus�des�opérateurs�de�télécommunications�et�correspond�aux�produitsdes�communications�entrantes�et�sortantes�(dans�le�cadre�d’un�forfait�ou�horsforfait)�et�d’accès�à�Internet.

• Rappel�des�normes

Les� revenus� provenant� de� prestations� de� services� doivent� êtrecomptabilisés�au�cours�de�la�période�pendant�laquelle�le�service�est�rendu(IAS�18.20).

Pour� autant,� lorsque� la� prestation� de� services� s’étend� sur� une� périodedonnée�et�prend� la�forme�d’un�nombre� indéterminé�d’actes�répétitifs,� lesrevenus�sont�comptabilisés�en�linéaire�sur�toute�la�période,�à�moins�qu’uneautre�méthode�ne�reflète�mieux�le�degré�d’avancement�(IAS�18.25).

• Règles�et�méthodes�comptables�présentées�dans�les�notes�annexes�desopérateurs

Les�produits�des�abonnements�téléphoniques�(et�d'accès�à�Internet)�de�FranceTélécom,�Telefonica,�Vodafone,�SFR,�et�Neuf�Cegetel,�sont�comptabilisés�demanière�linéaire�sur�la�durée�de�la�prestation�correspondante.�Il�en�est�de�mêmepour�Belgacom�dont�les�redevances�d’abonnement�sont�enregistrées�parmi�lesrevenus�pendant�la�période�d’abonnement�au�prorata.�De�façon�similaire,�pourBouygues�Telecom,�«�la�facturation�des�forfaits�et�services�commerciaux�estétablie�à�terme�échoir,�soit�avec�un�mois�d'avance�et�est�constatée�en�chiffred'affaires�prorata�temporis�».

Chiffre d’affaires

Trafic

Eléments multiples

Vente via distribution

Frais de connexion /

FAS

Ventes de capacités

Vente Minutes

reportables

Fournisseurs de

contenus Echanges

Belgacom

British Telecom

Deutsche Telekom

France Télécom

KPN

Telecom Italia

Telefonica

Bouygues Telecom

SFR

Vodafone

Iliad

Neuf Cegetel

Total 11 8 6 8 4 9 4 8 2 6 1

� �

� �

� �

� �

� �

� �

� �

� �

� �

� �

� �

� � �

� �

Chiffre d’affairesPrépayé

InterconnexionPromotionnelle

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 45

Les�produits�relatifs�aux�communications�(entrantes�et�sortantes�hors�forfait)�sontreconnus�lorsque�la�prestation�est�rendue,�en�d’autres�termes�en�fonction�desconsommations,�selon�France�Télécom,�SFR,�Bouygues�Telecom,�Iliad,�BritishTelecom�et�KPN.

Selon�Telecom�Italia,�«�le�chiffre�d'affaires�provenant�des�services�rendus�estreconnu�au�prorata�de�leur�réalisation�et�seulement�lorsqu'il�peut�être�évalué�demanière�fiable�».

Chiffre d’affaires Prépayé

• Contexte

Dans�beaucoup�de�marchés,�les�opérateurs,�principalement�en�téléphonie�mobile,proposent�des�cartes�téléphoniques�prépayées,�correspondant�à�un�volume�deminutes,�sans�engagement�de�la�part�du�client.

• Rappel�des�normes

Les� revenus� provenant� de� prestations� de� services� doivent� êtrecomptabilisés�au�cours�de�la�période�pendant�laquelle�le�service�est�rendu(IAS�18.20).

Les�revenus�issus�de�la�vente�des�cartes�doivent�ainsi�être�comptabilisés�parl’opérateur�sur�la�période�au�cours�de�laquelle�les�cartes�sont�utilisées�(sur�labase�des�coûts�encourus�par�l’opérateur)�et�non�pas�à�réception�du�produit�de�lavente�des�cartes,�ou�encore,�lors�de�l’expiration�de�la�période�de�validité�de�lacarte.

• Règles�et�méthodes�comptables�présentées�dans�les�notes�annexes�desopérateurs��

Ce�principe�est�décrit�dans�les�annexes�des�comptes�des�opérateurs�suivants�:KPN,�Telecom�Italia,�Neuf�Cegetel,�Belgacom,�SFR,�Vodafone,�Iliad�et�Telefonica,soit�les�deux�tiers�de�notre�panel.�Concernant�ces�trois�derniers,�une�précisionest�apportée�sur�la�prise�en�compte�du�chiffre�d’affaires�à�l’expiration�de�la�carteprépayée.

Concernant�Telecom�Italia,�il�est�précisé�que�«�pour�recharger�leurs�cartes,�lesclients�paient�un�montant�fixe.�Le�revenu�associé�et�les�coûts�(montants�payésaux�revendeurs,�banques�et�autres�tiers)�afférents�(n'excédant�pas�le�revenuassocié�à�la�recharge�de�la�carte)�sont�étalés�sur�la�période�s’écoulant�entre�deuxrecharges�(environ�un�mois)�».

46 L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens

Ventes à éléments multiples

• Contexte

Les�offres�des�opérateurs�de�télécommunications�associent�généralement�unéquipement,�des�frais�/�droits�d’accès�et�la�vente�de�services�de�communication.

Les�fournisseurs�d’accès�à�Internet�commercialisent�ainsi�des�offres�comprenantun�modem,�des�frais�de�connexion�et�des�services�de�communication.

Les�opérateurs�de�téléphonie�mobile�associent�à�la�vente�d’un�mobilesubventionné,�des�frais�d’accès�au�réseau�et�des�services�de�communication.

Les�différentes�opérations�comprises�dans�une�transaction�unique�peuvent�êtredissociées,�aux�fins�de�la�comptabilisation�du�produit�des�activités�ordinaires,�surla�base�d’une�analyse�de�la�substance�de�la�transaction�de�vente.

Bien�que�la�vente�de�terminaux�(et�kits�associés)�ne�soit�généralement�pas�laprincipale�activité�opérationnelle�des�opérateurs�de�téléphonie,�elle�peut�être�unesource�de�revenus�significative.�La�question�sous�jacente�à�ces�ventes�résidedans�la�possibilité�de�déterminer�si�ces�ventes�peuvent�être�analysées�etévaluées�séparément�d'une�offre�de�l'opérateur�(par�exemple�:�un�portable�peut-ilêtre�revendu�séparément�et�s'adapter�à�d'autres�réseaux�?).�Il�peut�êtrenécessaire�de�segmenter�le�contrat�en�ses�différentes�composantes�et�d’affecterà�chaque�composante�des�revenus�différents.

De�notre�point�de�vue,�le�montant�de�revenus�affectés�à�chaque�composante�doitse�fonder�sur�les�coûts�que�l’on�s’attend�à�encourir,�avec�une�marge�raisonnablepour�chaque�composante,�qui�pourrait�se�refléter�dans�la�juste�valeur�de�chaquecomposante.

• Rappel�des�normes

Référence�aux�normes�:�IAS�18.13,�IAS�18.A11(1)

L’IFRIC� a� examiné� les� indicateurs� de� l’existence� d’un� lien� entre� destransactions.�A�ce�jour,�l’IFRIC�a�établi�une�liste�provisoire�des�indicateurs�del’existence� d’un� lien� entre� des� transactions.� Les� principaux� éléments� decette�liste�sont�les�suivants�:

- les� transactions� sont� conclues� simultanément� ou� dans� le� cadre� d’uneséquence�continue�et�en�prévision�de�l’autre�;

- les�transactions�constituent�en�substance,�un�accord�unique�qui�a�ou�estconçu�pour�avoir�une�incidence�commerciale�globale�;

- une�ou�plusieurs�transactions�considérées� individuellement�n’ont�pas�desens,�d’un�point�de�vue�commercial,�mais�elles�ont�en�un,�en�revanche,lorsqu’on�les�considère�ensemble�;

- la� survenance� d’une� transaction� dépend�de� la� survenance� de� la� ou� desautres�transactions.

(1) Pour�plus�d’informations,�se�référer�à� la�publication�de�KPMG�“Revenus”�dans� lacollection�Comprendre et appliquer les normes IFRS (§�3.1).

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 47

Ainsi,�un�opérateur�de�télécommunications�peut�considérer�que�la�vente�d’unéquipement�nécessaire�à�l’ouverture�d’une�ligne�n’est�pas�séparable�de�la�ventede�service�de�communication�si�celui-ci�ne�peut�être�obtenu�indépendamment�del’achat�de�cet�équipement.

L’opérateur�doit�ainsi�analyser�si�cette�transaction�correspond�à�la�seule�fournitured’un�contrat�de�prestation�de�service�pour�lequel�des�revenus�seront�générés�dèslors�que�le�service�sera�rendu�ou�s’il�s’agit�d’une�transaction�qui�comprend�d’unepart�une�prestation�de�service�et�d’autre�part,�la�location�d’un�équipement�auregard�de�l’IFRIC�4.

• Règles�et�méthodes�comptables�présentées�dans�les�notes�annexes�desopérateurs

Les�opérateurs�British�Telecom,�Neuf�Cegetel,�KPN�et�Telefonica�communiquentsur�les�principes�comptables�décrits�ci-dessus,�sans�donner�d’exemples�liés�àleurs�activités.�

Deutsche�Telekom�fait�référence�à�l’application�de�«�l’Emerging�Issues�Task�ForceIssue�No.�00-21�“Accounting�for�Revenue�Arrangements�with�MultipleDeliverables”�(EITF�00-21)�»�sur�ce�thème.

Seul�le�groupe�France�Télécom�précise�qu’il�«�considère�ses�offres�packagéesmobile�et�Internet�comme�étant�composées�d’éléments�séparables�etidentifiables�pour�lesquels�les�critères�généraux�de�reconnaissance�de�chiffred’affaires�peuvent�être�appliqués�séparément�»�tant�pour�l’équipement�(parexemple�terminal�mobile)�que�pour�le�service�de�communication.�«�Le�montantalloué�pour�la�livraison�de�l’équipement�est�le�plus�souvent�limité�au�montantpayé�par�le�client�final�pour�cet�élément�;�le�reste�du�montant�reçu�ou�à�recevoirétant�contingent�à�la�livraison�du�service�ultérieur�».�

Au�total,�50�%�des�groupes�de�notre�panel�mentionnent�le�traitement�comptablerelatif�aux�ventes�à�éléments�multiples.

Vente de biens et services par le biais d’un distributeur

• Contexte

Dans�la�téléphonie�mobile,�les�terminaux�sont�achetés�auprès�deséquipementiers�et�les�opérateurs�ne�revendent�ces�équipements�auxdistributeurs�que�dans�le�cadre�des�packs.

La�question�est�de�savoir�si�la�vente�du�terminal�doit�être�reconnue�dès�lalivraison�au�distributeur�ou�dès�l’activation�de�la�ligne�incluse�dans�ce�pack.

• Rappel�des�normes

Pour�que�des�revenus�puissent�être�comptabilisés,�le�vendeur�ne�doit�pascontinuer�à�être� impliqué�dans� le�contrôle�effectif�ou�dans� la�gestion�tellequ’elle� incombe� normalement� au� propriétaire� des� biens.�Ainsi,� le� produitn’est� comptabilisé� qu’après� le� transfert� des� risques� et� des� avantagesattachés�à�la�propriété�des�biens�(IAS�18.14,�18,20).

48 L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens

• Règles�et�méthodes�comptables�présentées�dans�les�notes�annexes�desopérateurs��

La�plupart�des�opérateurs�de�notre�panel�communiquant�sur�ce�thème�(FranceTelecom,�British�Telecom,�Telefonica,�SFR,�Deutsche�Telekom,�Vodafone)�constatele�chiffre�d’affaires�“équipement”�lors�de�l’activation�de�la�ligne�par�le�client�final,considérant�que�les�risques�et�avantages�économiques�n’ont�pas�été�transférésau�distributeur.

Ainsi�pour�SFR,�«�le�distributeur�bénéficie�de�conditions�de�la�part�de�l’opérateurlimitant�son�exposition�dans�cette�opération.�L’opérateur�est�la�principale�partieprenante�dans�le�service�offert�(communications),�il�en�définit�les�spécificités�etassure�la�majeure�partie�de�la�promotion�de�son�service�».

De�façon�similaire,�Deutsche�Telekom�indique�que�pour�son�activité�mobile�«�lesrevenus�et�frais�associés�à�la�vente�de�mobiles�et�accessoires�sont�reconnuslorsque�ces�produits�sont�délivrés�au�consommateur�final�».�Pour�son�activité�fixe,il�est�stipulé�que�«�les�revenus�et�frais�associés�à�la�vente�d'équipements�etd'accessoires�sont�reconnus�lorsque�les�produits�sont�livrés,�sous�réserve�qu'iln'y�ait�pas�d'obligations�non�remplies�par�la�société�qui�puissent�affecterl'acceptation�finale�du�client�».

Pour�Vodafone,�«�le�chiffre�d'affaires�équipement�effectué�avec�un�intermédiaire�n’estreconnu�que�lorsque�les�risques�significatifs�associés�sont�transférés�à�ce�dernier,sans�qu'il�ne�puisse�retourner�le�produit.�Si�la�majorité�des�risques�et�avantages�nesont�pas�transférés,�le�revenu�ne�sera�reconnu�que�lors�de�l'utilisation�effective�du�kitpar�le�client�final�ou�à�l’expiration�du�droit�de�retour�de�l’équipement�».

Belgacom�et�Bouygues�Telecom�considèrent�que�la�vente�peut�être�reconnue,dès�la�livraison�au�distributeur,�ce�dernier�précisant�cependant�qu’il�necomptabilise�la�marge�que�lors�de�la�distribution�au�client�final.�Pour�autant,�lesspécificités�permettant�l’application�de�telles�modalités�ne�sont�pas�précisées.

Pour�Belgacom�«�les�revenus�issus�de�la�vente�d’équipements�de�communicationsont�comptabilisés�dès�la�livraison�au�distributeur�externe�ou�dès�la�fourniture�parune��boutique�propre�de�Belgacom�au�client�final.»

Vente de trafic d’interconnexion et terminaisons d’appels

• Contexte

Qu’ils�soient�fixes�ou�mobiles,�les�opérateurs�ont�souvent�besoin�d’utiliser�leréseau�d’un�autre�opérateur�pour�assurer�l’acheminement�de�leur�trafic�vers�lesclients�finaux.�Dans�la�plupart�des�pays�européens,�les�tarifs�d’interconnexionsont�régulés�par�un�organisme�indépendant,�dans�d’autres,�les�sociétés�sontlibres�de�fixer�et�réviser�les�prix.

Dans�le�cadre�du�trafic�de�roaming�par�exemple,�l'entité�intervient�en�qualité�demandant�:�les�principaux�services�rendus�aux�clients�sont�fournis�par�l'entité,�lesprix�des�services�facturés�aux�clients�sont�fixés�par�l’entité�et�celui-ci�assume�lesrisques�de�crédit.�Le�produit�des�activités�ordinaires�est�présenté�pour�sonmontant�brut�et�les�sommes�versées�à�l’opérateur�étranger�en�cas�de�fraisd'itinérance�sont�passées�en�charges.

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 49

• Règles�et�méthodes�comptables�présentées�dans�les�notes�annexes�desopérateurs

Pour�British�Telecom,�«�le�revenu�d'interconnexion�généré�par�le�trafic�avecd'autres�opérateurs�est�reconnu�dès�lors�que�le�réseau�est�utilisé.�Dans�certainescirconstances,�British�Telecom�s’appuie�sur�les�statistiques�des�autres�opérateurspour�mesurer�le�trafic�».

Pour�Telecom�Italia,�le�chiffre�d'affaires�"interconnexion"�et�"roaming"�estcomptabilisé�brut�des�montants�dus�aux�autres�opérateurs�detélécommunications.

Pour�Telefonica,�les�frais�«�d’interconnexion�sont�reconnus�lorsque�les�appels�sontémis�».�

Suite�à�la�fin�du�«�Bill�and�Keep�»�(facturation�au�client�par�l’opérateur�desterminaisons�d’appels�sur�les�réseaux�tiers�et�conservation�du�revenu�associé)�enFrance�au�31�décembre�2004,�les�opérateurs�de�téléphonie�mobile�français�sefacturent�désormais�les�terminaisons�d’appel�mobile�/�mobile.�France�Télécomindique,�dans�ses�annexes�2006,�cet�élément�comme�un�échange�de�services�(cfinfra).�

Produits issus de la refacturation des frais de connexion ou des frais

d'accès au service

• Contexte

Dans�un�secteur�d’activité�très�concurrentiel,�la�facturation�par�les�opérateurs,notamment�mobiles,�des�frais�d’activation�est�devenue�rare.�Dans�certainsmarchés�toutefois,�ces�frais�continuent�d’être�facturés�au�client�final,�dèsl’activation�de�la�ligne.

• Traitement�comptable

Les�frais�d'installation�sont�reconnus�en�chiffre�d'affaires�lorsque�l'installation�estachevée.�Si�les�frais�d'installation�accompagnent�la�vente�d'un�produit,�ils�sontalors�reconnus�lorsque�ces�biens�sont�vendus.

Lorsque�les�frais�de�connexion�et�le�chiffre�d'affaires�associé�sont�considéréscomme�accompagnant�la�vente�d'un�pack�"mobile"�par�exemple,�il�convient�dedéterminer�s'ils�accompagnent�la�vente�d'équipement�ou�la�vente�de�servicesfuturs.

• Règles�et�méthodes�comptables�présentées�dans�les�notes�annexes

Les�frais�associés�ne�sont�généralement�pas�traités�comme�un�élémentséparable�de�l’offre�d’abonnement�et�de�communication�elle-même.�Enconséquence,�les�revenus�associés�à�la�première�connexion�au�service�sontétalés�sur�la�durée�moyenne�de�la�relation�contractuelle�attendue�(Telecom�Italia,France�Télécom,�Deutsche�Telekom,�Vodafone,�Telefonica,�Neuf�Cegetel�et�KPN)ou�reconnus�en�chiffre�d’affaires�dès�l’installation�(Belgacom)�ou�dès�que�leservice�(non�défini)�est�rendu�(British�Telecom).

En�terme�de�durée,�il�est�précisé�dans�les�comptes�de�Vodafone�et�de�Telefonicaque�celle-ci�«�est�estimée�en�fonction�des�données�historiques�du�taux�derésiliation�(«�churn�rate�»)�».�Pour�Deutsche�Telekom,�les�contrats�d'installation�etde�suivi�opérationnel�de�réseau�durent�en�général�3�ans.�Les�frais�d'activation�etcoûts�associés�à�ce�service�sont�différés�et�amortis�sur�la�durée�moyenne�derétention�des�clients.

Ventes ou échanges de capacités

• Contexte

Un�opérateur�peut�conclure�une�transaction�ou�une�série�de�transactionsstructurées�(accord)�ne�prenant�pas�la�forme�juridique�d’un�contrat�de�location,mais�conférant�un�droit�d’utiliser�un�équipement�pour�une�durée�déterminée,�encontrepartie�d’un�paiement�ou�d’une�série�de�paiement.

Ainsi,�la�vente�de�capacité�d’un�opérateur�(le�fournisseur)�à�un�autre�(l’acquéreur),consiste�pour�le�fournisseur�à�concéder�l'usage�d'un�bien�sur�une�durée�définie(IRU�–�Indefeasable�Right�of�use),�celui-ci�restant�propriétaire�de�l’équipementobjet�du�contrat.�L’acquéreur�s’engage�alors�à�verser�en�contrepartie�unecommission�à�la�signature�du�contrat�(up-front�fee)�ou�une�série�de�paiement.�Laproblématique�consiste�donc�à�apprécier,�dans�les�comptes�du�fournisseur,�sicette�commission�doit�être�étalée�sur�la�durée�du�contrat�ou�constatée�dès�lepaiement�de�celle-ci.

• Rappel�des�normes

Si� un� contrat� d’IRU� ne� transfère� au� preneur� aucun� droit� de� propriété,� ilconvient�d’analyser�si�la�mise�à�disposition�de�l’équipement�concerné�(câblesous-marin�ou�lien�fibre�optique�par�exemple)�est�constitutif�d’une�locationfinancement�au�regard�des�critères�de�l’IFRIC�4�et�d’IAS�17.�En�résumé,�laqualification�d’un�contrat�de�location�en�contrat�de�location�financement�oude�location�simple�dépend�de�la�substance�de�l’opération�plutôt�que�de�laforme�du�contrat�;�le�classement�dépend�du�transfert�éventuel�de�la�quasi-totalité�des�risques�et�avantages�attachés�à�la�propriété.

Relation contractuelle Taux de résiliation Autre

Belgacom

British Telecom

Deutsche Telekom 3 ans (contrats

d'installation et suivi opérationnel du réseau)

France Télécom

KPN

Telecom Italia 8 ans pour les particuliers et 3 ans pour les revendeurs de services

Telefonica

Bouygues Telecom

SFR

Vodafone

Iliad

Neuf Cegetel

Pas de détail

Durée retenue

Pas de détail

Pas de détail

Pas de détail

50 L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 51

• Règles�et�méthodes�comptables�présentées�dans�les�notes�annexes�desopérateurs��

France�Télécom�précise�ainsi�que�«�les�produits�relatifs�à�la�vente�de�capacités�detransmissions�sur�des�câbles�terrestres�et�sous-marins�("IRU")�sont�enregistréslinéairement�au�compte�de�résultat�sur�la�durée�du�contrat.�Il�en�va�de�mêmepour�les�produits��relatifs�à�la�vente�en�gros�de�trafic�ou�d'abonnement�ainsi�quel'accès�à�la�boucle�locale�pour�lesquels�les�critères�d'IFRIC�4�ont�été�revus�etconsidérés�comme�non�remplis.�Dans�le�cas�où�le�contrat�est�qualifié�de�locationfinancement�selon�les�critères�d’IFRIC�4,�l’équipement�est�alors�considérécomme�vendu�à�crédit.»

Neuf�Cegetel�fournit�aussi�l'accès�à�ses�infrastructures�de�télécommunications�àses�clients�au�moyen�de�différents�types�de�contrat�:�location,�contratsd'hébergement�ou�concession�de�droits�irrévocables�d'usage�(IRU).�«�Lescontrats�d'IRU�concèdent�l'usage�d'un�bien�sur�une�durée�définie,�Neuf�Cegetelrestant�propriétaire�du�bien.�Les�produits�générés�par�les�contrats�de�locations,les�contrats�d'hébergement�dans�les�Netcenters�et�les�IRU�d'infrastructures�sontétalés�sur�la�durée�des�contrats�correspondants.�Dans�le�cas�des�IRU�(concessionde�droit�d'usage�du�réseau�cédée�à�un�client),�et�parfois�des�locations�ou�descontrats�de�services,�la�prestation�est�payée�d'avance�la�première�année.�Cesprépaiements,�non�remboursables,�sont�alors�enregistrés�en�produits�constatésd'avance�et�amortis�sur�la�durée�contractuelle.�La�durée�d'amortissement�estcomprise�entre�10�et�25�ans�pour�les�IRU�et�entre�1�et�25�ans�pour�les�locationset�contrats�de�service».

Enfin�Telecom�Italia�indique�que�l’application�de�l’IFRIC�4�n’a�eu�aucune�incidencedans�ses�comptes�consolidés�au�31�décembre�2006.

Pour�Belgacom,�«�les�revenus�relatifs�aux�redevances�de�location�ou�droitsd’accès�mensuels,�dans�le�cadre�des�revenus�de�téléphonie�fixe�et�mobile,�sontcomptabilisés�en�résultat�sur�base�de�la�période�de�fourniture�des�services.�»

Nous�n’avons�pas�identifié�d’informations�particulières�sur�ce�thème�dans�lesrègles�et�méthodes�comptables�des�autres�opérateurs�sélectionnés�dans�notrepanel.

Ventes promotionnelles

• Contexte

Il�existe�une�multitude�d’offres�promotionnelles�proposées�par�les�opérateurs�detéléphonie�destinées�à�acquérir�de�nouveaux�clients�ou�de�fidéliser�les�abonnés.Ces�offres�peuvent�consister�à�accorder�des�minutes�gratuites,�à�proposer�desformules�d’abonnement�avantageuses�pendant�une�période�définie�etc…

• Rappel�des�normes

Les�revenus�sont�évalués�à�la�juste�valeur�de�la�contrepartie�reçue�comptetenu� du� montant� d’éventuelles� remises� commerciales� ou� rabais� pourquantités�(IAS�18.9-11).

S’il�est�probable�que�le�rabais�ou�la�remise�sera�consenti,�et�si�son�montantpeut�être�évalué�de�façon�fiable,�le�rabais�ou�la�remise�est�comptabilisé�endiminution�des�revenus�lorsque�les�ventes�sont�comptabilisées�(IAS�18.10).

52 L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens

• Règles�et�méthodes�comptables�présentées�dans�les�notes�annexes�desopérateurs��

Selon�France�Télécom�et�Bouygues�Télécom,�les�remises�et�gratuités�accordéesaux�nouveaux�clients,�lorsqu’elles�sont�conditionnées�à�un�engagementcontractuel,�sont�étalées�sur�la�durée�d’engagement.

Pour�Telefonica,�les�«�charges�relatives�à�des�offres�promotionnelles�sur�packagessont�comptabilisées�au�compte�de�résultat�à�leur�date�de�réalisation�».

Pour�Vodafone,�«�les�remises�ou�promotions�accordées�à�un�nouveau�client�ou�àun�client�existant�sont�comptabilisés�en�chiffre�d'affaires�à�leur�juste�valeur�lorsde�la�réalisation�par�la�société�de�ses�obligations�».

Minutes reportables

• Contexte

Lorsqu’un�opérateur�offre�des�minutes�à�un�client�final�avec�l’option�de�reporterles�minutes�non�consommées�sur�le�mois�suivant,�il�faut�s’interroger�s’il�convientde�différer�le�chiffre�d’affaires�correspondant�aux�minutes�non�consommées�àl’issue�de�la�période�initiale.

• Rappel�des�normes

Les� revenus� provenant� de� prestations� de� services� doivent� êtrecomptabilisés�au�cours�de�la�période�pendant�laquelle�le�service�est�rendu(IAS�18.20).

• Règles�et�méthodes�comptables�présentées�dans�les�notes�annexes�desopérateurs��

SFR�communique�sur�ce��point�en�les�termes�suivants�:�«�les�minutesreportables�sont�comptabilisées�pour�la�part�du�chiffre�d’affaires�qu’ellesreprésentent�dans�l’abonnement�téléphonique,�lors�de�la�consommation�effectivede�ces�minutes�ou�lors�de�leur�péremption.»

Net du CA Charge One shot Etalement

Belgacom

British Telecom

Deutsche Telekom

France Télécom

KPN

Telecom Italia

Telefonica

Bouygues Telecom

SFR

Vodafone

Iliad

Neuf Cegetel

Mode Comptabilisation

Pas de détail Pas de détail

Pas de détail Pas de détail

Pas de détail

Pas de détailPas de détail

Pas de détail Pas de détail

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 53

Cette�option�semble�aussi�appliquée�chez�Telecom�Italia,�qui�reporte�le�chiffred’affaires�correspondant�aux�minutes�non�utilisées.�Les�autres�opérateurs�necommuniquent�pas�sur�ce�thème.�

Contrats de services avec les fournisseurs de contenus

• Contexte

Les�opérateurs�de�téléphonie,�notamment�mobile,�développent�de�nouveauxservices,�autres�que�la�voix,�générant�de�nouveaux�revenus.�Ainsi,�ils�proposentdes�offres�de�services�sur�des�thématiques�ou�des�niches�telles�que�«�téléchargement de�sonneries,�accès�à�des�informations�de�type�loisirs,actualités,�trafic�routier,�météo,�jeux…�».�Ces�services�mettent�en�relationplusieurs�acteurs,�comme�l’éditeur�de�service�(ou�fournisseur�de�contenu),l’aggrégateur�de�contenu,�l’opérateur�et�le�client�final.�Il�s’agit�sur�ce�thèmed’apprécier�si�l’opérateur�agit�en�tant�que�principal�ou�agent,�ce�qui�déterminerale�mode�de�comptabilisation,�en�brut�ou�en�net�du�chiffre�d’affairescorrespondant.

• Rappel�des�normes

Dans�une�relation�de�mandataire,�les�montants�collectés�pour�le�compte�dumandant�et�qui� lui�sont�reversés�ne�sont�pas�des�revenus�du�mandataire.Les� revenus� du�mandataire� correspondent� au�montant� des� commissionsmajoré�des�autres�montants�éventuels�facturés�au�mandant�ou�à�des�tiers.Dans�une� relation�de�mandataire,� le�mandant� comptabilise�en� revenus� lemontant�brut�facturé�au�consommateur�final.�Les�commissions�versées�aumandataire�sont�comptabilisées�en�charges�par�le�mandant�(IAS�18.8).

Pour� apprécier� si� une� entité� agit� en� tant� que�mandataire� ou� en� tant� quemandant,� il� faut� évaluer� les� risques� et� les� responsabilités� assumées� parl’entité� y� compris� les� risques� relatifs� au� stock� et� la� responsabilité� de� lalivraison�des�biens�ou�des�services.

Le�fait�qu’une�entité�effectue�des�prestations�de�services�moyennant�unerémunération�sous�forme�de�commissions�ou�d’honoraires�est�une�indicationqu’elle�agit�en�qualité�de�mandataire.

Le�critère�le�plus�sensible�est�certainement�lié�au�risque�de�crédit.�En�effet,�lesopérateurs�sont�généralement�en�charge�du�recouvrement�des�prestationsauprès�des�clients�finaux.�Si�l’opérateur�inclut�dans�la�commission�qu’il�perçoit�dufournisseur�une�prime�de�risque�à�ce�titre,�il�agit�en�tant�que�mandataire.�Danstous�les�cas,�il�convient�d’analyser�les�autres�critères,�car�ils�ne�sont�pascumulatifs�pour�déterminer�si�l’opérateur�agit�en�tant�qu’agent�ou�principal(1).

• Règles�et�méthodes�comptables�présentées�dans�les�notes�annexes�desopérateurs��

Sur�ce�thème,�l’ensemble�des�opérateurs�français�de�notre�panel�(BouyguesTelecom,�France�Télécom,�Iliad,�Neuf�Cegetel�et�SFR)�ont�décrit�leur�traitementcomptable�conformément�à�IAS�18.

(1) Pour�plus�d’informations,�se�référer�à� la�publication�de�KPMG�“Revenus”�dans� lacollection�Comprendre et appliquer les normes IFRS (§�2.1).

54 L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens

Pour�France�Télécom,�il�est�précisé�que�«�les�revenus�des�numéros�à�revenus�et�àcoûts�partagés�(Audiotel,�numéros�colorés,�numéros�à�tarification�spéciale)�sontprésentés�en�brut�lorsque�le�groupe�dispose�d'une�latitude�raisonnable�dans�lafixation�du�prix�et�dans�la�détermination�des�principales�composantes�du�contenu(service�ou�produit)�vendu�au�client�final.�Ils�sont�présentés�nets�desreversements�aux�prestataires�de�ces�services�lorsque�ces�derniers�ont�laresponsabilité�du�service�et�déterminent�la�tarification�de�l'abonné�».

Belgacom�indique�que�«�le�revenu�est�reconnu�après�déduction�des�frais�lorsquele�groupe�agit�comme�un�agent�»,�sans�préciser�s’il�s’agit�d’une�transactionfaisant�intervenir�un�fournisseur�de�contenu.

Transactions d’échanges et coopération publicitaire

• Rappel�des�normes

Une�entité�comptabilise�des�revenus�lorsque�des�biens�sont�fournis�ou�desservices�rendus�en�échange�de�biens�et�de�services�différents.�Les�revenussont�évalués�à�la�juste�valeur�des�biens�ou�des�services�reçus,�ajustée�dumontant�de�trésorerie�ou�d’équivalents�de�trésorerie�reçu�ou�payé.�Lorsquedes�biens�ou�des�services�sont�échangés�contre�des�biens�ou�des�servicesde� nature� et� de� valeur� similaires,� on� considère� que� l’échange� n’a� pas� desubstance�commerciale�et�celui-ci�n’est�pas�traité�comme�une�transactiongénérant�des�revenus�(IAS�18.12�et�SIC-31).

• Règles�et�méthodes�comptables�présentées�dans�les�notes�annexes�desopérateurs��

Seul�France�Télécom�a�mentionné�dans�ses�notes�annexes�le�traitementcomptable�relatif�aux�transactions�d’échanges.�Celles-ci�concernent�:

- les�accords�de�coopération�publicitaire�entre�France�Télécom�et�certains�deses�fournisseurs,

- les�terminaisons�d’appels�de�mobiles�à�mobiles�(cf�supra).

4.2.2. Coûts�d’acquisition�et�de�fidélisation

Coûts d’acquisition

• Contexte

Le�coût�d’acquisition�est�la�terminologie�des�opérateurs�pour�désigner�la�sommedes�coûts�engagés�ayant�pour�objectif�la�souscription�d’un�nouveau�service.�Le�coût�d’acquisition,�non�normé,�peut�donc�inclure�selon�les�opérateurs�et�lesoffres�:

- Les�commissions�versées�aux�distributeurs�afin�d’encourager�la�souscriptionde�nouveaux�abonnements�ou�nouveaux�services�;

- Les�subventions�ou�remises�sur�équipement�(terminal�mobile�ou�modem)versées�par�l’opérateur�lors�de�l’acquisition�de�l’équipement�par�leconsommateur�;

- Les�frais�de�connexion�DSL�ou�d’activation�de�ligne,�voire�le�coût�d’achat�dela�carte�SIM,�car�ces�éléments�ne�sont�généralement�pas�refacturés�aunouveau�client.

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 55

• Rappel�des�normes

Reconnaissance au compte de résultat selon les IFRS

Avantages économiques futurs

Les�avantages�économiques�futurs�attendus�de�la�souscription�d’un�nouvelabonnement�correspondent�aux�flux�de�trésorerie�qui�seront�reçus�au�titre�del’abonnement,�en�contrepartie�de�la�fourniture�du�service�de�téléphonie.�Lecritère�de�probabilité�d’obtention�d’avantages�économiques�futurs�est�doncsatisfait.

Caractère d’identifiabilité et de contrôle

Un�contrat�d’abonnement�(téléphonie�mobile,�fixe�ou�fourniture�d’accès�àInternet)�satisfait�normalement�aux�critères�d’identifiabilité�du�fait�du�caractèrecontractuel�de�l’abonnement.�En�effet,�d’après�IAS�38�§�12,�«�un�actif�satisfait�aucritère�d’identifiabilité�(…)�lorsqu’il�résulte�de�droits�contractuels�ou�autres�droitslégaux.»

Selon�IAS�38�§�13,�«�une�entité�contrôle�un�actif�si�elle�a�le�pouvoir�d’obtenir�lesavantages�économiques�futurs�découlant�de�la�ressource�sous-jacente�et�si�ellepeut�également�restreindre�l’accès�des�tiers�à�ces�avantages.�La�capacité�d’uneentité� à� contrôler� les� avantages� économiques� futurs� découlant� d’uneimmobilisation�incorporelle�résulte�normalement�de�droits�légaux�qu’elle�peutfaire� appliquer� par� un� tribunal� ».� L’existence� même� d’un� accord� contractuelentre� l’abonné� et� l’opérateur� est� donc� normalement� un� élément� suffisantpermettant�à�l’opérateur�de�contrôler�les�avantages�économiques�futurs.

Toutefois,�la�plupart�des�opérateurs�européens�comptabilisent�en�charge�latotalité�du�coût�d’acquisition�à�la�date�d’activation�de�la�ligne�sur�le�réseau�del’opérateur�(date�d’accès�aux�services),�les�clauses�contractuelles�d’engagementne�restant�que�très�difficilement�mises�en�application�par�voie�juridique.

Principe�général�:�les�coûts�d’acquisition�de�contrats,�identifiables�et�contrôlés�parla� société� qui� satisfont� aux� critères� de� comptabilisation� d’une� immobilisationincorporelle�(IAS�38�§�21-23)�doivent�être�capitalisés.�

Rappel� :� «� Une� immobilisation� incorporelle� doit� être� comptabilisée� si,� etseulement�si,�il�est�probable�que�les�avantages�économiques�futurs�attribuablesà�l’actif�iront�à�l’entité�et�le�coût�de�cet�actif�peut�être�évalué�de�façon�fiable.»

56 L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens

• Règles�et�méthodes�comptables�présentées�dans�les�notes�annexes�desopérateurs��

(1)Selon�France�Télécom�:�«�le�coût�d'acquisition�par�client�correspond�à�la�somme�des�coûts

d'acquisition�des�terminaux�vendus�et�des�commissions�payées�aux�distributeurs�de�laquelle

est�déduit�le�chiffre�d’affaires�issu�de�la�vente�des�terminaux,�pour�chaque�nouveau�client�».

(2)Y�compris�frais�de�développement�des�marques.

La�plupart�des�opérateurs�de�notre�panel�(Neuf�Cegetel,�France�Télécom,�SFR,Belgacom�par�exemple),�communiquant�sur�ce�thème�dans�leurs�règles�etméthodes�comptables,�reconnaissent�en�charges�de�période�le�coût�d’acquisitionde�leurs�clients.�Seuls�les�opérateurs�suivants�émettent�la�possibilité�decapitaliser�tout�ou�partie�le�coût�d’acquisition�d’un�nouveau�client,�sans�précisertoutefois�dans�quelle�mesure�les�critères�d’activation�sont�remplis�:

Pour�British�Telecom,�«�subscriber�acquisition�cost�are�expensed�as�incurred,unless�they�meet�the�criteria�for�capitalization,�in�which�case�they�are�capitalisedand�amortised�over�the�shorter�of�the�customer�life�or�contractual�period.��»

Pour�Telecom�Italia�:�“the�Group�capitalizes,�as�intangible�assets,�directlyattributable�subscriber�acquisition�costs�to�intangible�assets�(represented�bycommissions�for�the�sales�network�and�subsidies�for�the�purchase�of�handsets)when�the�following�conditions�are�met:

• the�costs�can�be�clearly�identified;

• there�is�a�contract�binding�the�customer�for�a�specific�period�of�time;

• it�is�probable�that�the�amount�of�the�costs�will�be�recovered�through�the�salesgenerated�by�the�service�contract,�or,�where�the�customer�withdraws�from�thecontract�in�advance,�through�the�collection�of�the�penalty.

Commissions distributeurs

Remise sur équipement

Frais de connexion / activation

Marketing et publicité

Belgacom

British Telecom

Deutsche Telekom

France Télécom (1)

KPN

Telecom Italia

Telefonica

Bouygues Telecom

SFR

Vodafone

Iliad

Neuf Cegetel �

Pas de détail

Pas de détail

Pas de détail

Pas de détail

Pas de détail

Pas de détail

Pas de détail

� �

� �

(2)

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 57

Capitalized�costs�are�amortized�over�the�period�of�underlying�contract.�In�all�othercases,�subscriber�acquisition�costs�are�expensed�when�incurred.

Following�the�introduction�of�new�types�of�sales�contracts�in�2006�which�bind�thecustomer�to�the�Telecom�Italia�Group�for�periods�of�12�or�24�months,�otherwise�apenalty�is�applied,�the�Group�capitalized�subscriber�acquisition�costs�to�intangibleassets.�These�costs�represent�negative�margins�on�handset�sales�andcommissions�for�the�sales�network.�This�accounting�treatment,�permitted�by�IAS38�makes�it�possible�to�match�the�amortization�charge�with�cash�flows.”

Pour�Deutsche�Telekom,�«�activation�costs�and�costs�of�acquiring�customers�aredeferred,�up�to�the�amount�of�deferred�customer�activation�fees,�and�recognizedover�the�average�customer�retention�period.�»

• Subventions�ou�remises�sur�équipement�versés�aux�distributeurs

Souvent�définies�comme�un�élément�du�coût�d’acquisition,�nous�observons�quedans�le�cas�général,�les�subventions�ou�remises�sur�équipements,�versées�par�lesopérateurs�au�client�final�lors�de�l’acquisition�d’un�terminal,�sont�reconnues�aucompte�de�résultat�lors�de�l’activation�de�l’abonnement.�British�Telecom�et�TelecomItalia�évoquent�la�possibilité�de�les�capitaliser�(cf�supra).

Coûts de fidélisation

• Contexte

Le�coût�de�rétention�ou�coût�de�fidélisation�peut�se�définir�comme�l’ensembledes�frais�engagés�pour�la�fidélisation�d’un�client,�c'est-à-dire�pour�lerenouvellement�d’un�abonnement�dans�le�cas�de�la�téléphonie�mobile�parexemple.�De�nombreux�opérateurs�de�téléphonie�étudiés�ont�développé�desformules�de�fidélisation�de�leur�clientèle,�correspondant�à�l’octroi�aux�clients�dedroits�à�avantages�sous�forme�de�point�par�exemple�échangeables�contre�descommunications�gratuites,�des�réductions�sur�le�prix�des�équipements�lors�d’unrenouvellement�de�contrat,�utilisables�dans�le�futur�et�acquis�par�l'utilisationprésente�et�passée�du�service.

• Rappel�des�normes

L’interprétation�IFRIC�13�publiée�le�28�juin�2007��(d’application�obligatoire�àcompter�des�exercices�ouverts�au�1er�juillet�2008)�stipule�qu’un�crédit�ainsioctroyé�à�un�client�dans�le�cadre�d’une�vente,�remboursable�ultérieurementou�à�valoir�à�titre�de�remise�sur�des�biens�ou�services,�est�une�composantedu�prix�de�la�vente�initiale�;�à�ce�titre,�il�doit�faire�l’objet�d’une�allocation�duprix�initial�en�référence�à�la�juste�valeur�et�le�revenu�associé�doit�être�différéjusqu’à� la�consommation�ou� le� remboursement�du�crédit� (application�desdispositions�d’IAS�18.13�)

58 L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens

Cette�interprétation�n’autorise�plus�la�provision�des�coûts�des�services�nonrendus,�méthode�alternative�observée�chez�certains�opérateurs.

La�comptabilisation�est�désormais�fondée�sur�l’approche�«�d’une�vente�àéléments�multiples�».�Ainsi,�la�«�récompense�»�liée�au�programme�de�fidélisationest�considérée�comme�un�élément�distinct�d’une�vente�à�éléments�multiples�etla�partie�des�produits�de�la�vente�initiale�allouée�à�l’élément�de�fidélité�estdifférée�(comptabilisation�d’un�produit�différé)�–�IAS�18.13�et�IFRIC�13.5.

Le�montant�des�revenus�différés�est�évalué�sur�la�base�de�la�juste�valeur�despoints�attribués.�Selon�IFRIC�13.�AG2�et�AG3,�la�juste�valeur�des�avantagesaccordés�pourrait�être�estimée�en�fonction�de�la�juste�valeur�des�avantages�quipourraient�être�utilisés,�déduction�faite�:

- (i)�de�la�juste�valeur�des�avantages�qui�seraient�accordés�aux�clients�quin’ont�pas�bénéficié�des�avantages�lors�d’un�achat�initial�et�

- (ii)�de�la�partie�des�avantages�dont�l’entité�s’attend�à�ce�qu’ils�ne�soientjamais�exercés�par�le�client.�Ainsi,�le�taux�d’utilisation,�les�dates�d’utilisationet�toute�restriction�imposée�sur�le�type�de�cadeau�ou�avantage�doivent�êtrepris�en�compte�pour�l’évaluation�de�la�juste�valeur�des�revenus�à�différer.

• Règles�et�méthodes�comptables�présentées�dans�les�notes�annexes�desopérateurs

Au�31�décembre�2006,�parmi�les�opérateurs�ayant�communiqué�sur�leurprogramme�de�fidélisation�figurent�France�Télécom,�SFR,�Vodafone,�BouyguesTelecom,�Telefonica�et�Belgacom.

Dans�sa�communication�financière�au�31�décembre�2006,�France�Télécom�indiqueque�«�les�points�attribués�aux�clients�sont�considérés�comme�un�élémentséparable�restant�à�livrer�dans�la�transaction�ayant�généré�l’acquisition�de�cespoints.�Une�partie�du�revenu�des�prestations�facturées�est�allouée�à�ces�pointssur�la�base�de�leur�juste�valeur,�compte�tenu�d’un�taux�estimé�d’utilisation,�etdifférée�jusqu’à�la�date�de�transformation�effective�des�points�en�avantages�».

Produit différé Provision

Belgacom

British Telecom

Deutsche Telekom

France Télécom

KPN

Telecom Italia

Telefonica

Bouygues Telecom

SFR

Vodafone

Iliad

Neuf Cegetel

Pas de détail

Pas de détail

Pas de détail

Pas de détail

Pas de détail

Pas de détail

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 59

SFR,�dans�l’attente�d’une�position�définitive�de�l’IFRIC,�précise�au�31�décembre2006�que�«�le�chiffre�d’affaires�«�services�»�est�minoré,�à�l’acquisition�effective�despoints�de�fidélité�par�le�client�:�de�la�juste�valeur�des�subventions�de�renouvellementde�mobiles,�représentative�de�la�sortie�complémentaire�de�ressources�par�rapportaux�subventions�d’acquisition�accordées�aux�nouveaux�clients�et�de�la�valeurnominale�probabilisée�du�coût�attendu�des�services�gratuits.�»�

Au�31�décembre�2006,�Bouygues�Telecom,�au�contraire�de�SFR�et�«�en�l’absence�deprécisions�au�niveau�international�»,�a�maintenu�dans�ses�comptes�consolidés�en�«�provisions�courantes�»�la�même�provision�que�celle�constatée�dans�ses�comptesindividuels.�De�la�même�façon,�Telefonica,�comptabilise�une�provision,�«�correspondantà�la�valeur�estimée�des�points�accumulés�»�en�«�trade�and�other�payables�».

Belgacom,�précise�que�«�le�coût�des�programmes�de�fidélisation�lié�aux�produits�detiers�offerts�est�reconnu�dans�le�compte�de�résultats�comme�«�achats�de�matériel�etde�services�liés�aux�ventes�».�Les�provisions�de�coûts�pour�les�programmes�defidélisation�sont�valorisées�au�coût�à�la�date�du�bilan�».

En�conclusion,�en�l’attente�d’une�position�définitive�de�l’IFRIC,�SFR,�Vodafone�etFrance�Télécom�ont�adopté,�au�31�décembre�2006,�la�méthode�du�«�produit�différé�»consistant�à�différer�le�revenu�jusqu’à�l’utilisation�des�points�(pour�des�justes�valeursdes�crédits�accordés,�déterminées�cependant�selon�des�approches�différentes)tandis�que�Bouygues�Telecom,�Telefonica,�et�Belgacom�semblent�avoir�retenul’option�consistant�à�comptabiliser�les�revenus�dès�la�fourniture�du�service�et�uneprovision�pour�le�coût�marginal�généré�par�le�programme�de�fidélisation.

4.3 Communication afférentes aux éléments

d’actifs et notamment issus des allocations de

goodwill

Représentant�entre�un�tiers�et�la�moitié�du�total�bilan,�les�immobilisationsincorporelles�et�corporelles�des�opérateurs�constituent�des�enjeux�majeurs�:�lepoids�des�investissements�reste�très�significatif�malgré�l’arrivée�à�maturité�desréseaux�et�des�marchés�observés�du�fait�du�renouvellement�des�technologiesmobiles�et�fixes�vers�toujours�plus�de�débit�et�de�capacité�;�les�valeursd’acquisition�des�licences�et�les�goodwill�dégagés�sur�les�opérations�decroissance�externe�posent�les�problématiques�des�tests�de�valeurs.

4.3.1. Présentation�des�actifs

Structure des actifs incorporels et corporels et typologie

Les�actifs�majeurs�des�opérateurs�se�rapportent�aux�investissements�desréseaux�et�licences�Télécom�ainsi�qu’aux�goodwill�dégagés�lors�de�leursopérations�de�croissance�externe.

60 L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens

Le�poids�des�immobilisations�incorporelles�(hors�goodwill)�et�corporelles�enpourcentage�du�total�bilan�est�très�variable�dans�notre�panel,�comme�l’indique�letableau�ci-dessous�:

Actifs incorporels

• Contexte

Pour�les�opérateurs�de�télécommunications,�les�principales�naturesd’immobilisations�susceptibles�de�répondre�à�la�définition�d’un�actif�incorporelconcernent�les�licences�d’exploitation�(licence�UMTS�ou�GSM�par�exemple)�et�lecoût�de�développement�des�logiciels�en�interne.

• Rappel�de�la�norme�et�principe�de�reconnaissance�des�actifs�incorporels

Selon�IAS�38,�un�actif�incorporel�est�un�actif�non�monétaire�:

-�sans�substance�physique,

-�identifiable� (qui� résulte� de� l’existence� de� droits� légaux� et� qu’il� estséparable).

Un�actif�incorporel�impose�que�cet�actif�soit�contrôlé�par�l’entité�:�une�entitécontrôle�un�actif�si�elle�a� le�pouvoir�d’obtenir� les�avantages�économiquesfuturs�découlant�de�l’actif�sous-jacent�et�si�elle�peut�restreindre�l’accès�destiers�à�ces�avantages.

Une�immobilisation�incorporelle�doit�être�comptabilisée,�si�et�seulement�si�:

-�il� est� probable� que� les� avantages� économiques� futurs� attendusattribuables�à�l’actif�reviendront�à�l’entité�et�si,

-�le�coût�de�cet�actif�peut�être�évalué�de�façon�fiable.

Chiffre

M€ M€ % du CA M€ % du CA M€ % Bilan

Belgacom 6 022 590 10% 2 527 42% 3 117 43% 1 760 24%

British Telecom* 20 223 1 765 9% 14 997 74% 16 762 46% 819 2%

Deutsche Telekom 61 347 8 891 14% 72 312 118% 81 203 62% 10196 8%

France Télécom 51 702 18 713 36% 28 222 55% 46 935 45% 31 517 31%

KPN 11 941 4 482 38% 7 965 67% 12 447 59% 4 569 21%

Telecom Italia 31 275 6 740 22% 17 215 55% 23 955 27% 43 739 49%

Telefonica 52 901 20 758 39% 33 887 64% 54 645 50% 21 739 20%

Bouygues Telecom 4 525 771 17% 2 273 50% 3 044 23% 2 645 20%

SFR 8 626 1 700 20% 2 573 30% 4 273 32% 4 764 36%

Vodafone* 61 228 30 915 50% 26 465 43% 57 380 18% 79 856 25%

Iliad 950 56 6% 533 56% 589 57% 35 3%

Neuf Cegetel 2 897 346 12% 1 411 49% 1 757 40% 1 080 25%

Moyenne 26 136 7 977 31% 17 532 67% 25 509 36% 17 502 24%

* Montants en M£ au 31/03/2007

Immobilisations incorporelles

Immobilisations corporelles

Total immobilisations incorp. et corp. Poids du goodwill (hors goodwill)

d'affaires net

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 61

• Durées�d’amortissement�(hors�marques�et�bases�clients�acquises�présentéesau�§�4.3.2)

Les�durées�d’amortissement�sont�communiquées�sous�forme�de�fourchettesrelativement�larges.�Les�catégories�proposées�sont�souvent�hétérogènes�et�nepermettent�pas�des�comparaisons�précises�entre�les�pratiques�des�groupes.

Licences d'exploitation

Frais de développement

Brevets et logicielsFrais d'accès au

serviceAutres

BelgacomGSM/UMTS : 15 à 20 ans

3 à 20 ans 3 à 20 ans 3 à 20 ans

British Telecom 1 à 5 ans Durée des avantages économiques futurs

2 à 5 ans

Deutsche TelekomFCC : illimitée

UMTS : 8 à 18 ans GSM : 2 à 18 ans

Durée d’utilité

France Télécom Durée d’octroi Maximum 3 ansBrevets = 20 ans maxLogiciels = 5 ans max

KPN Durée d’utilité 5 à 25 ans

Telecom Italia

� Telecom Italia :UMTS : 18 ans

Wireless Local Loop : 15 ans

� Tim Participaçoes group :

GSM : 4-15 ans TDMA : environ

14 ans

Durée d’utilité 1 à 2 ans

Telefonica Durée d'utilisation Durée des avantages économiques futurs

3 ans

Bouygues Telecom GSM : 15 ans UMTS : 17,5 ans

4 ans Frais de libération des fréquences GSM : 12 ans

SFR Durée d’octroi 4 ans Frais de recherche de sites : 10 ans

Vodafone 3 à 25 ans Durée d’utilité

Iliad Durée des avantages économiques futurs

FAS de cohabitation(dégroupage) :

10 ansFAS spécifiques

(Internet haut débit) :3 ans

Neuf Cegetel Durée d'utilisationDurée des avantages économiques futurs

1 an 2 à 3 ans

Droits de passage : sur la durée la plus petite entre la durée

contractuelle et 30 ans

62 L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens

• Développement�de�logiciels�en�interne�et�autres�coûts�de�développementinterne

Selon� IAS� 38.57,� une� immobilisation� incorporelle� résultant� dudéveloppement�(ou�de�la�phase�de�développement�d'un�projet�interne)�doitêtre�comptabilisée�si,�et�seulement�si,�les�éléments�suivants�peuvent�êtretous�démontrés�:

-�la�faisabilité�technique�nécessaire�à�l’achèvement�de�l’immobilisationincorporelle�en�vue�de�sa�mise�en�service�ou�de�sa�vente,

-�l’intention�d'achever�l'immobilisation�incorporelle�et�de�l'utiliser�ou�dela�vendre,

-�la�capacité�à�utiliser�ou�à�vendre�l'immobilisation�incorporelle,�

-�l'existence� probable� d’avantages� économiques� futurs� générés� parl’actif�incorporel,�par�exemple�un�marché�pour�la�production�issue�del'immobilisation� incorporelle� ou� pour� l'immobilisation� incorporelleelle-même�ou,�si�celle-ci�doit�être�utilisée�en�interne,�l’utilité�effectivede�l’immobilisation�incorporelle,

-�la� disponibilité� de� ressources� (techniques,� financières� et� autres)appropriées� pour� achever� le� développement� et� utiliser� ou� vendrel'immobilisation�incorporelle,

-�la� capacité� à� évaluer� de� façon� fiable� les� dépenses� attribuables� àl'immobilisation�incorporelle�au�cours�de�son�développement.

La�démonstration�et�la�capacité�à�évaluer�les�avantages�futurs�économiquesattendus�de�cet�actif�incorporel�devront�être�réalisées�en�conformité�avec�lesprincipes�définis�pour�les�tests�de�dépréciation�d’actifs.

La�plupart�des�opérateurs�définissent�leurs�coûts�de�développement�de�logiciels,sans�donner�de�précision�sur�les�durées�retenues.�La�plupart�retiennent�la�notionde�durée�d’utilité�ou�la�durée�des�avantages�économiques�futurs�liés�à�ces�frais.Seuls�les�opérateurs�Belgacom,�France�Télécom�et�SFR�indiquent�une�durée�(cfci-dessus).

Actifs corporels

• Contexte

Pour�les�opérateurs�de�télécommunications,�les�principales�naturesd’immobilisations�susceptibles�de�répondre�à�la�définition�d’un�actif�corporelconcernent�les�équipements�du�réseau.

Pour�le�réseau�mobile,�les�principales�immobilisations�corporelles�sont�liées�auxsous�systèmes�radio�(BSS�comprenant�les�BTS�et�BSC),�d’acheminement�(NSScomprenant�les�MSC,�HLR�et�VLR)�et�d’exploitation�et�de�maintenance�(OSS).

Pour�le�réseau�fixe,�les�principales�immobilisations�corporelles�sont�liées�auxinfrastructures�réseaux�comprenant�les�points�d’interconnexion,�les�réseaux�detransport�et�d’accès.

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 63

D’autres�coûts�préalablement�à�la�construction�du�réseau�peuvent�également�êtreengagés.�Les�coûts�de�recherche�engagés�par�les�opérateurs�pour�installer�uneantenne�(réseau�mobile)�ou�un�site�d’hébergement�par�exemple�sont�immobilisésdès�lors�qu’il�est�probable�que�les�avantages�économiques�futurs�iront�à�l’entité.Ils�peuvent,�dans�ce�cas,�être�assimilés�à�des�frais�d’installation.�

• Rappel�des�normes

Une�des�problématiques�importantes�pour�la�reconnaissance�d’un�actif�corporelest�de�déterminer�ce�qui�constitue�un�actif�immobilisable�et�génère�enconséquence�des�avantages�économiques�futurs�pour�l’entité.

Au� regard�d’IAS�16,� il� convient�de�déterminer�si� les�coûts� répondent�à� ladéfinition� d’un� actif� et� de� quelle� façon� ils� sont� contrôlés� par� l’entité.� End’autres�termes,�si�le�coût�de�cet�actif�peut�être�évalué�de�façon�fiable�et�s’ilest� probable� que� les� avantages� économiques� futurs� associés� à� cet� actifiront�à�l’entité.

Le�coût�d’acquisition�d’une�immobilisation�comprend�:

-�son�prix�d’achat,

-�tous�les�frais�directement�attribuables�engagés�pour�mettre�l’actif�en�placeet�en�état�de�fonctionner�conformément�à�l’utilisation�prévue�par�ladirection,

-�l’estimation�initiale�des�coûts�de�démantèlement,�de�déménagement�del’élément�et�de�remise�en�état�du�site�sur�lequel�il�est�situé,�auxquelsl’entité�est�engagée�en�vertu�d’une�obligation�née�lors�de�l’acquisition�del’élément.

Par�exemple,�les�coûts�directement�immobilisables�sont�le�coût�de�préparationd’un�site,�les�frais�de�livraison,�les�frais�d’installation�et�de�montage,�les�coûts�liésaux�essais�de�bon�fonctionnement,�les�honoraires�professionnels,�etc.

Les�entités�doivent�répartir�le�coût�initialement�comptabilisé�d’un�actif�entre�sesdifférents�éléments�constitutifs�et�comptabiliser�chaque�élément�dès�lors�que�cescomposants�ont�des�durées�d’utilité�différentes�ou�dès�lors�qu’ils�génèrent�desavantages�économiques�à�l’entité�selon�un�rythme�différent.

L’approche�par�composants�est�abordée�dans�IAS�16�:

- Les�différents�éléments�d’un�actif�sont�ceux�qui�doivent�être�changés�àintervalles� réguliers� ou� fréquemment� (§� 13)� ou� qui� correspondent� auxdépenses�d’inspections�majeures�(§�14),

- §�43�:�chaque�élément�d’un�actif�dont�le�coût�est�significatif�par�rapport�aucoût�total�de�l’actif�doit�être�déprécié�séparément.

Pour�les�opérateurs�de�télécommunications,�les�coûts�opérationnels�nécessairesà�la�construction�du�réseau�répondent�à�la�définition�d’un�actif�dès�lors�qu’ils�sontdirectement�rattachables�au�réseau�et�nécessaires�à�son�bon�fonctionnement.

64 L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens

Les�dépenses�ultérieures�correspondent�à�des�charges�d'exploitation,�si�elles�ontpour�effet�de�maintenir�les�éléments�d'actif�dans�un�état�normal�d'utilisation�et�àdes�immobilisations,�si�elles�ont�pour�effet�une�augmentation�de�la�valeur�d'unélément�d'actif�ou�une�augmentation�de�sa�durée�probable�d'utilisation.

Dans�les�comptes�individuels,�certaines�immobilisations�peuvent�être�inscrites�àla�fois�en�immobilisations�incorporelles�pour�leur�partie�«�software�»�et�enimmobilisations�corporelles�pour�leur�partie�«�hardware�».�Les�éléments�corporelssont�en�général�des�supports�physiques�dits�«�hardware�»�et�les�élémentsincorporels,�des�logiciels�ou�droits�d’usage,�dits�«�software�».�Ces�éléments,définis�comme�des�composants,�sont,�le�plus�souvent,�totalement�intégrés�etconstituent�une�seule�unité�de�production.

Au�regard�d’IAS�38�(§�4),�les�parties�incorporelles�et�corporelles�d’un�même�actifdoivent�être�rattachées�et�comptabilisées�dans�la�même�catégorie�d’immobilisation.

• Composant�du�coût�d’un�réseau�mobile,�fixe,�ADSL

Les�opérateurs�sélectionnés�dans�notre�panel�définissent�de�façon�hétérogèneleurs�actifs�corporels�au�sein�de�leurs�règles�et�méthodes�comptables.�France�Télécom,�SFR�et�Bouygues�Télécom�présentent�la�notion�de�composants.De�façon�générale,�les�opérateurs�rappellent�seulement�la�définition�d’un�actifcorporel�au�regard�d’IAS�16,�sans�précision�spécifique�liée�à�leur�activité.�

Parmi�les�points�spécifiques,�Telecom�Italia�précise�que�les�dépenses�ultérieuressont�capitalisées�uniquement�si�celles-ci�ont�pour�objet�d’accroître�les�avantageséconomiques�futurs�liés�à�cet�actif.�Belgacom�aborde�cette�notion�en�précisantque�«�le�coût�de�la�maintenance�et�des�réparations�des�immobilisationscorporelles�est�comptabilisé�dans�les�charges�d’exploitation�lorsque�celles-cin’augmentent�ni�la�durée�de�vie�du�bien,�ni�de�manière�substantielle�sa�capacité�àgénérer�des�revenus�».

• Durées�d’amortissement

La�plupart�des�groupes�font�mention�de�l’utilisation�de�la�méthode�linéaire�pourl’amortissement�des�immobilisations�corporelles�et�comptabilisent�lesimmobilisations�corporelles�à�leur�coût�d’acquisition.

Construction et bâtiments

Bâtiments techniques et agencements

Commutation, équipements de transmission et

autre équipement de réseau

Modems / cartes SIM

IRU acquis Equipements informatiques

Mobilier et matériel de bureau

Matériel de transport

Belgacom 5 à 33 ans 3 à 20 ans 3 à 10 ans 4 à 5 ans

British Telecom 40 ans 2 à 40 ans

Deutsche Telekom 25 à 50 ans 3 à 10 ans 2 à 35 ans 2 à 23 ans

France Télécom 5 à 10 ans 3 à 5 ans

KPN 10 ans à illimité

Telecom Italia 14 à 33 ans 3 à 33 ans

Telefonica 25 à 40 ans 5 à 20 ans

Bouygues Telecom 20 ans 5 à 20 ans 2 à 10 ans

SFR 20 ans 8 ans 3 et 4 ans 5 ans 5 ans

Vodafone 25 à 50 ans 3 à 10 ans 3 à 25 ans 3 à 5 ans

Iliad 20 à 30 ans 3 à 14 ans* 11, 15, 25 ou 27

ans 3 à 5 ans 2 à 10 ans

Neuf Cegetel Réseau : 25 ans

Equipement : 3 à 10 ans

3 ans / 2 ans Durée contractuelle 1 à 5 ans 5 à 10 ans

*Dont : - Installations techniques 3 à 14 ans - Installations générales 10 ans

10 à 30 ans

10 à 25 ans

3 à 6 ans

2 à 10 ans

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 65

Comme�pour�les�immobilisations�incorporelles,�les�durées�d’amortissement�sontcommuniquées�sous�forme�de�fourchettes�relativement�larges.�Les�catégoriesproposées�sont�souvent�hétérogènes�et�ne�permettent�pas�des�comparaisonsprécises�entre�les�pratiques�des�groupes.

• Coût�de�démantèlement�et�de�remise�en�état�de�sites

Pour�les�opérateurs�de�téléphonie�mobile,�les�principaux�éléments�du�réseauinstallés�sur�site�sont�liés�aux�stations�de�base�ou�“Base�Transceiver�Stations”(BTS),�équipements�radioélectriques�et�de�télécommunications,�assurant�laliaison�des�téléphones�mobiles�avec�l’ensemble�du�réseau�(filaire�et�sans�fil).�Cessites�sont�divers�et�correspondent,�en�milieu�urbain,�à�des�immeubles,�églises,écoles,�hôpitaux,�et�en�milieu�rural,�essentiellement�à�des�terrains.

Pour�les�opérateurs�fixes,�le�trafic�est�acheminé�par�des�réseaux�longue�distance,de�câbles�ou�de�fibres�optiques�reliés�à�des�commutateurs.

En�cas�d’arrêt�de�l’exploitation�d’un�de�ces�sites,�les�opérateurs�peuvent�faireface�à�deux�types�de�coûts�:

-�coûts�de�démantèlement�des�équipements�soit,�en�raison�d’un�besoininterne�(récupération�du�matériel),�sur�demande�du�propriétaire�du�site�ourépondant�à�une�meilleure�intégration�du�réseau�(mobile�essentiellement)�;

-�coûts�de�remise�en�état�du�site,�engagés�le�plus�souvent�suite�à�lademande�d’un�tiers�(généralement�demande�du�propriétaire�du�site).

D’un�point�de�vue�comptable,�les�coûts�de�démantèlement,�d’enlèvementde� l’actif� et� de� restauration� du� site� doivent� être� ajoutés� au� coût� del’immobilisation�dès�que�naît� l’obligation� lors�de�son�acquisition�ou�de�saconstruction.�La�contrepartie�est�portée�au�passif,�en�provisions.

Les�coûts�estimés�doivent�être�actualisés�à�la�date�de�comptabilisation�dela�provision�et�de�l’actif�correspondant.

Les� coûts� activés� sont� amortis� sur� la� durée� de� vie� résiduelle� del’immobilisation.�Il�est�amorti�de�telle�sorte�que�sa�Valeur�Nette�Comptable(VNC)�soit�proche�de�0�au�moment�du�remplacement�ou�du�renouvellement.

Le� composant� faisant� l’objet� d’un� programme� de� remplacement� ou� derenouvellement� est� suivi� de� façon� isolée.� Les� dépenses� encourues� pourremplacer� ou� renouveler� le� composant� sont� comptabilisées� comme� unenouvelle� acquisition,� même� si� le� composant� n’avait� pas� été� identifié� àl’origine.

Les�opérateurs�France�Télécom,�Telecom�Italia,�Neuf�Cegetel,�Belgacom,Telefonica�et�KPN�mentionnent�en�effet�les�coûts�de�démantèlement,�démontageet�remise�en�état�d’un�site�en�cas�d’obligation.

66 L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens

• Activation�d’un�contrat�de�location�de�financement

Dans�l’industrie�des�télécommunications,�la�vente�de�capacité�d’un�opérateur�àun�autre�(location�de�fibre�optique,�location�d’un�câble�sous-marin)�peut�êtreconsidérée,�au�sens�d’IFRIC�4�et�IAS�17,�comme�l’acquisition�par�le�preneur�d’unéquipement�pour�lequel�la�quasi-totalité��des�risques�et�avantages�inhérents�à�lapropriété�lui�sont�transférés.

Les�immobilisations�utilisées�dans�le�cadre�d’un�contrat�de�location�–financement�(de�type�IRU�par�exemple)�doivent�être�comptabilisées�au�bilan�dupreneur�à�la�fois�comme�une�immobilisation�corporelle�et�comme�une�obligationd’effectuer�des�paiements�futurs�au�titre�de�la�location.�Pour�chaque�exercice,�uncontrat�de�location�–�financement�donne�ainsi�lieu�à�la�comptabilisation�d’unecharge�d’amortissement�et�d’une�charge�financière.

L’analyse�de�ce�type�de�contrat�doit�être�réalisée�au�regard�des�critères�définispar�IFRIC�4�et�IAS�17.

La�plupart�des�opérateurs�de�notre�panel�mentionnent�la�notion�d’IRU�dans�leurscomptes�annuels.�Pour�autant,�seuls�France�Télécom�et�SFR�définissent�dansleurs�principes�comptables�le�traitement�comptable�des�actifs�financés�par�descontrats�de�location�financement.�Les�autres�opérateurs�ne�mentionnent�pas�defaçon�explicite�le�traitement�comptable�associé.

Dépréciation des immobilisations incorporelles (hors goodwill) et

corporelles

Les� IFRS� imposent� pour� les� immobilisations� corporelles� que� la� valeurrésiduelle,� définie� comme� le� montant� net� des� coûts� de� sortie� attendusqu’une�entité�obtiendrait�de�la�cession�de�l’actif�sur�le�marché�à�la�fin�de�sonutilisation�ainsi�que�la�durée�d’utilité�de�l’actif�soient�revues�au�moins�unefois�à�la�clôture�de�chaque�exercice.�

Un�test�d’impairment�(dépréciation)�doit�être�pratiqué�en�cas�d’identificationd’un�indicateur�de�perte�au�moins�une�fois�par�an�pour�certains�incorporels.

L’ensemble�des�opérateurs�sélectionnés�dans�notre�panel�mentionnentl’existence�de�tests�de�dépréciation,�à�la�clôture�de�leur�exercice.

4.3.2 Regroupements�d’entreprises

Un�regroupement�d’entreprises�se�définit�comme�le�«�rassemblement�d’entités�oud’activités�distinctes�au�sein�d’une�seule�entité�présentant�les�états�financiers�».

Ces�opérations�sont�régies�au�plan�des�normes�comptables�par�IFRS�3.

L’analyse�ci-après�n’a�pas�vocation�à�présenter�l’application�par�les�entreprises�decette�norme�dans�son�intégralité,�mais�plus�limitativement�de�mettre�en�exergueles�thèmes�dont�l’application�peut�diverger�entre�les�opérateurs.�Plusprécisément,�ceci�concerne�:

• l’affectation�du�coût�d’un�regroupement�d’entreprises�aux�actifs�acquis�et�auxpassifs�et�passifs�éventuels�assumés�;

• les�informations�à�fournir�dans�le�cadre�des�notes�annexes�aux�comptes.

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 67

Contexte

Les opérations de croissance externe de 2006

Dans�un�marché�en�réelle�mutation�technologique,�les�groupes�detélécommunications�se�livrent,�depuis�plusieurs�mois,�à�une�course�auxacquisitions.�Les�motivations�de�ces�opérations�de�croissance�externe�peuventêtre�multiples�:�consolidation�d’un�marché�local,�acquisition�d’un�savoir-fairetechnologique,�développement�d’un�marché�international,�atteinte�d’une�taillecritique,�multiplication�des�offres�et�des�services…

Ainsi,�au�cours�de�l’exercice�2006�et�au�vu�des�informations�disponibles�dans�lesrapports�annuels�publiés,�telles�que�synthétisées�dans�le�tableau�ci-après,�lemontant�des�principales�acquisitions�des�entités�du�panel�s’est�élevé�à�plus�de34,6�milliards�d’euros�pour�19�sociétés�acquises�et/ou�ayant�fait�l’objet�d’unrenforcement�de�participation.�72�%�de�ce�montant�est�constitué�par�l’acquisitionde�l’opérateur�britannique�O²�par�Telefonica�en�février�2006�pour�un�prix�de��26,1milliards�d’euros.

NP�:�Non�Précisé

Le�tableau�ci-dessus�montre�que�sur�ces�34,6�milliards�d’euros�d’investissementsfinanciers,�près�de�42�%�se�retrouvent�en�goodwill�résiduel�non�affecté�(62%�horsopération�O²�de�Télefonica).

Telecom�Italia�n’ayant�pas�réalisé�d’opération�de�regroupement�d’entreprise�en2006,�nous�avons�analysé,�pour�les�besoins�de�l’étude,�les�opérations�réaliséesau�cours�de�l’exercice�2005,�avec�notamment�le�rachat�par�l’opérateur�italien�deLiberty�Surf�en�mai�2005.

605 M€

65 M£

143 M£

300 M€

1 300 M€

39 M€

60 M€

145 M€

287 M€

268 M€

128 M€

26 135 M€

NP

626 M€

1 905 M£

858 M£

1 458 M£

NP

3 M€

303 M€

5 M€

16 M€

SociétéSociétés acquises et/ou

participations complémentairesDate

d'acquisition d'acquisition

Belgacom Telindus Group janv-06

Atlanet fév-06

Radianz avr-05

Gedas mars-06

Tele.ring group avr-06

Diwan juil-06

Jitco avr-06

Jordan Telecom Company juil-06 et nov-06

KPN Ensemble des acquisitions 2006 de fév-06 à juil-06

Liberty Surf mai-05

Elefante TV et Delta TV oct-05

Telefonica O² fév-06

Bouygues Telecom NP

mai-06 et sept-06SFR Neuf Cegetel (compléments 2006)

nov-05

ClearWave N.V mai-05

Bharti Airtel Limited

NP

VenFin Limited jan-06

Rachats titres Free et Freebox NP

Citefibre oct-06

AOL nov-06

Efixo janv-06

Avantis mai-06

British Telecom

Deutsche Telekom

France Télécom

Telecom Italia

Vodafone

Iliad

Neuf Cegetel

Goodwill

231 M€

30 M£

39 M£

200 M€

700 M€

47 M€

20 M€

85 M€

148 M€

249 M€

41 M€

9 316 M€

NP

450 M€

1 367 M£

543 M£

878 M£

5 M€

4 M€

273 M€

2 M€

15 M€

Prix

68 L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens

Type de paiement : numéraire et/ou différé

L’analyse��des�modalités�de�règlement�des�transactions�intervenues�au�cours�de2006�montre�que�les�opérateurs�font�très�peu�appel�aux�règlements�différés�pourhonorer�leur�acquisition.

Comme�le�présente�le�tableau�ci-dessous,�sur�un�total�de�22�transactions,�seules5�ont�fait�l’objet�d’un�paiement�différé,�pour�un�montant�total�de�84�millionsd’euros.

Affectation du coût d’un regroupement d’entreprises

Rappel�de�quelques�principes�d’IFRS�3�:

«� IFRS� 3� doit� s’appliquer� pour� la� comptabilisation� des� regroupementsd’entreprises�selon�la�méthode�de�l’acquisition.�La�méthode�de�l’acquisitionconsidère� un� regroupement� d’entreprise� du� point� de� vue� de� l’entité� seregroupant,� qui� est� identifiée� comme� l’acquéreur.� L’acquéreur� achète�desactifs� nets� et� comptabilise� les� actifs� acquis� et� les� passifs� et� passifséventuels� assumés,� y� compris� ceux� qui� n’étaient� pas� comptabilisésauparavant�par�l’entreprise�acquise.�»

Numéraire Paiement

différé

Belgacom Telindus Group 605 M€ 605 M€ -

Atlanet 65 M£ 58 M£ 7 M£

Radianz 143 M£ 120 M£ 23 M£

Gedas 300 M€ 300 M€ -

tele.ring group 1 300 M€ 1 300 M€

Diwan 39 M€ 39 M€ -

Jitco 60 M€ 60 M€ -

Jordan Telecom Company 145 M€ 145 M€ -

KPN Ensemble des acquisitions 2006 287 M€ 243 M€ 44 M€

Liberty Surf 268 M€ 268 M€ -

Elefante TV et Delta TV 128 M€ 128 M€ -

Telefonica O² 26 135 M€ 26 135 M€ -

Bouygues Telecom NP NP NP NP

SFR Neuf Cegetel (compléments 2006) 626 M€ 626 M€ -

ClearWave N.V 1 905 M£ 1 905 M£ -

Bharti Airtel Limited 858 M£ 858 M£ -

VenFin Limited 1 458 M£ 1 458 M£ -

Rachats titres Free et Freebox NP NP NP

Citefibre 3 M€ 3 M€ -

AOL 303 M€ 303 M€ -

Efixo 5 M€ 2 M€ 3 M€ (1)

Avantis 16 M€ 9 M€ 7 M€

Neuf Cegetel

Prix d'acquisition

Iliad

Type de paiement Société

Sociétés acquises et/ou participations complémentaires

Vodafone

British Telecom

Deutsche Telekom

France Télécom

Telecom Italia

(1) Juste valeur des titres Neuf Cegetel émis

NP�:�Non�Précisé

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 69

Au�regard�de�cette�norme,�l’acquéreur�doit�évaluer�le�coût�d’un�regroupementd’entreprises�comme�le�total�:

• des�justes�valeurs,�à�la�date�d’échange,�des�actifs�remis,�des�passifs�encourusou�assumés,�et�des�instruments�de�capitaux�propres�émis�par�l’acquéreur,�enéchange�du�contrôle�de�l’entreprise�acquise�;

• et�de�tous�les�coûts�directement�attribuables�au�regroupement�d’entreprises.

Principaux actifs liés à l’activité reconnus par les groupes du panel

Le�tableau�ci-dessous�présente,�pour�chacun�des�opérateurs�sélectionnés�etparmi�les�éléments�propres�à�l’activité�des�opérateurs,�les�actifs�reconnus�dans�lecadre�de�ces�regroupements�d’entreprises�:

Société MarquesLicences

TelecomBases clients

Contrats significatifs transférés

Actifs corporels

Belgacom �British Telecom � � �Deutsche Telekom � �France Télécom � � �KPN � �Telecom Italia � �Telefonica � � � �Bouygues Telecom

SFR �Vodafone � �Iliad

Neuf Cegetel � � � �

M arques20%

Licences Telecom

24%Bases clients

32%

Contrats significatifs transférés

8%

Actifs corporels

16%

Principaux actifs reconnus

70 L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens

Les�principaux�actifs�reconnus�par�les�groupes�du�panel�dans�le�cadre�deregroupements�d’entreprises�sont�très�majoritairement�des�actifs�incorporels�(84�%),�qui�comprennent�les�bases�clients,�les�licences�de�Télécom,�les�marqueset,�dans�une�moindre�mesure,�certains�contrats.�

Les�actifs�corporels�reconnus�dans�ce�cadre�sont�essentiellement�des�élémentstechniques�rattachés�aux�réseaux.

De�manière�spécifique,�nous�ne�disposons�pas,�à�travers�les�rapports�annuels,d’information�comparative�concernant�les�opérateurs�Bouygues�Telecom�et�Iliad�:

• Bouygues�Telecom�n’a�pas�réalisé�d’opération�de�regroupement�d’entreprise�en2006�;

• Iliad�n’a�pas�reconnu�d’actif�lié�à�l’activité�lors�de�l’acquisition�de�Citefibre,�et�laprincipale�autre�opération�de�l’opérateur�en�2006�a�été�le�rachat�d’une�part�detitre�Free�et�Freebox�affecté�au�goodwill�pour�5�M€.

Méthodes d’évaluation retenues pour déterminer la juste valeur des actifs

acquis

Le�tableau�ci-dessous�présente�pour�chacun�des�groupes�du�panel�les�méthodesd’évaluations�retenues�pour�déterminer�la�juste�valeur�des�actifs�acquis.

-�NP�:�Non�Précisé

-�Cash�Flows�prévisionnels�:�méthode�des�flux�de�trésorerie�prévisionnels�attribuables�aux�clients

à�la�date�d’acquisition

-�Greenfield�:�cette�méthode�consiste�à�valoriser�un�actif�comme�s’il�était�logé�dans�une�nouvelle

entité�hypothétique�qui�démarrerait�l'activité�sans�autre�actif�que�l'actif�valorisé.�La�valeur�de�la

licence�se�confond�alors�avec�la�valeur�d'entreprise.

-�Multiple�Excess�Earnings�Methode�(MEEM)�:�méthode�des�bénéfices�excédentaires.�Cette

méthode�consiste�à�évaluer�le�montant�des�avantages�économiques�prévus�excédant�un�taux�de

rendement�approprié�sur�la�valeur�d’une�assiette�utilisée�pour�générer�ces�avantages

économiques�prévus.

-�Relief-from-royalty�:�cette�méthode�consiste�à�estimer�la�valeur�d’une�marque�à�partir�des

royalties�qu’elle�est�susceptible�d’engendrer.

-�Subscriber�Acquisition�Costs�(SAC)�:�valorisation�sur�la�base�des�coûts�d’acquisition�des�clients.

-�Current�Cost�Accounting�:�cette�méthode�valorise�la�valeur�de�l'actif�selon�sa�valeur�de

remplacement.

Société Marques Licences Telecom Bases clients

Contrats significatifs transférés

Actifs corporels

Belgacom NP - NP - -

British Telecom NP - NP NP

Deutsche Telekom - NP NP

France Télécom NP Greenfield Cash flows

prévisionnels - -

KPN - - NP - NP

Telecom Italia - NP SAC - -

Telefonica Relief-from-royalty Greenfield MEEM - Valeur de

remplacement Bouygues Telecom - - - - -

SFR - - Cash flows

prévisionnels - -

Vodafone - NP - - NP

Iliad - NP - - -

Neuf Cegetel NP NP Cash flows

prévisionnels NP

Valeur de remplacement

Nombre d'actifs identifiés 5 7 8 2 5Nombre de méthode explicite 20% 29% 63% 0% 40%

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 71

Le�tableau�ci-contre�montre�que�plus�de�la�moitié�des�opérateurs�necommuniquent�pas�sur�les�méthodes�retenues�pour�valoriser�les�actifs�alloués.

Ceci�est�particulièrement�vrai�des�marques,�des�contrats�significatifs�transférés,ainsi�que�des�licences.

En�revanche,�les�informations�sont�plus�fournies�concernant�la�méthode�devalorisation�des�bases�abonnés�et�des�actifs�corporels.

Enfin,�quand�des�informations�sont�communiquées,�elles�apparaissentrelativement�homogènes�selon�les�actifs�reconnus.

Ainsi,�les�bases�clients,�principal�actif�reconnu�dans�le�cadre�d’un�regroupementd’entreprises�dans�le�secteur�des�télécommunications,�sont�valoriséesprincipalement�selon�la�méthode�des�cash�flows�prévisionnels.�

Telefonica�a�valorisé�la�base�clients�0²�selon�la�méthode�du�MEEM,�méthode�desbénéfices�excédentaires.

Il�est�intéressant�de�noter�que�Telecom�Italia�a�valorisé�la�base�clients�Liberty�Surfselon�la�méthode�du�Subscriber�Acquisition�Costs.�En�effet,�la�base�clientsgénérant�des�résultats�négatifs�au�moment�de�l’acquisition,��les�méthodesbasées�sur�les�profits�ne�trouvaient�pas�à�s’appliquer.�

Poids du goodwill résiduel par rapport au prix d’acquisition

Le�tableau�ci-dessous�présente,�pour�chacun�des�opérateurs�sélectionnés,�lepoids�du�goodwill�résiduel�par�rapport�au�prix�d’acquisition�dans�le�cadre�desregroupements�d’entreprises�étudiés�:

Société Sociétés acquises et/ou

participations complémentaires Prix

d'acquisition Goodwill

Goodwill résiduel par rapport au prix d'acquistion

Belgacom Telindus Group 605 M€ 231 M€ 38%

Atlanet 65 M£ 30 M£ 46%

Radianz 143 M£ 39 M£ 27%

Gedas 300 M€ 200 M€ 67%

tele.ring group 1 300 M€ 700 M€ 54%

Diwan 39 M€ 47 M€ 120%

Jitco 60 M€ 20 M€ 33%

Jordan Telecom Company 145 M€ 85 M€ 59%

KPN Ensemble des acquisitions 2006 287 M€ 148 M€ 52%

Liberty Surf 268 M€ 249 M€ 93%

Elefante TV et Delta TV 128 M€ 41 M€ 32%

Telefonica O² 26 135 M€ 9 316 M€ 36%

Bouygues Telecom NP NP NP NP

SFR Neuf Cegetel (compléments 2006) 626 M€ 450 M€ 72%

ClearWave N.V 1 905 M£ 1 367 M£ 72%

Bharti Airtel Limited 858 M£ 543 M£ 63%

VenFin Limited 1 458 M£ 878 M£ 60%

Rachats titres Free et Freebox NP 5 M€ -

Citefibre 3 M€ 4 M€ 133%

AOL 303 M€ 273 M€ 90%

Efixo 5 M€ 2 M€ 27%

Avantis 16 M€ 15 M€ 91%

British Telecom

Deutsche Telekom

France Télécom

Telecom Italia

Vodafone

Iliad

Neuf Cegetel

NP�:�Non�Précisé

72 L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens

Comme�indiqué�ci-avant,�le�poids�moyen�du�goodwill�résiduel�par�rapport�au�prixd’acquisition�est�de�l’ordre�de��60�%�(exclusion�faite�des�valeurs�atypiques)�pourl’ensemble�des�opérateurs�de�l’échantillon.

Deux�remarques�à�caractère�technique�peuvent�expliquer�le�poids�important�dugoodwill�résiduel�:

• Le�goodwill�résiduel�peut�être�supérieur�au�prix�d’acquisition�lorsquel’opérateur�acquiert�une�situation�nette�négative�;

• Compte�tenu�des�dates�d'acquisitions�effectives�qui�peuvent,�pour�certainestransactions,�être�proches�de�la�date�de�clôture,�les�travaux�d'allocation�ne�sontpas�toujours�réalisés.�Les�entreprises�disposent�en�effet�d’un�délai�de�12�moisà�compter�de�la�date�d'acquisition�pour�procéder�aux�ajustements�des�justesvaleurs�allouées�aux�actifs,�passifs�et�passifs�éventuels.

Coût d’un regroupement d’entreprises

Coûts�directement�attribuables

Le�coût�d’un�regroupement�d’entreprises�inclut�tous�les�coûts�directementattribuables� au� regroupement,� tels� que� les� honoraires� versés� auxcomptables,�aux�conseils�juridiques,�aux�évaluateurs�et�autres�consultantsintervenus� pour� effectuer� le� regroupement.� Les� coûts� administratifsgénéraux,�y�compris�les�coûts�de�fonctionnement�d’un�service�chargé�desacquisitions,�et�les�autres�coûts�qui�ne�peuvent�être�directement�attribuésau�regroupement�concerné�en�cours�de�comptabilisation,�ne�sont�pas�inclusdans� le� coût� du� regroupement� :� ils� sont� comptabilisés� en� charges� aumoment�où�ils�sont�encourus.

Ainsi,�les�coûts�directement�attribuables�à�l'acquisition�incluent�les�honoraires�desprofessionnels�mais�excluent�le�coût�d'émission�des�titres�de�capitaux�propres�etles�coûts�d'émission�d'emprunt,�qui�sont�imputés�sur�les�capitaux�propres�oudéduits�de�la�valeur�comptable�de�l'emprunt.

Le�tableau�ci-après�présente�pour�chacun�des�groupes�du�panel�le�poids�descoûts�directement�attribuables�supportés�par�les�opérateurs�dans�le�cadre�desregroupements�d’entreprises�:�

Société Sociétés acquises et/ou participations

complémentaires Prix d'acquisition Montant des coûts

directement attribuables En % du prix d'acquisition

Belgacom Telindus Group 605 M€ 4 M€ 0,7%

Atlanet 65 M£ 1 M£ 1,5%

Radianz 143 M£ 5 M£ 3,5%

Gedas 300 M€ NP -

tele.ring group 1 300 M€ 5 M€ 0,4%

Diwan 39 M€ NP -

Jitco 60 M€ NP -

Jordan Telecom Company 145 M€ NP -

KPN Ensemble des acquisitions 2006 287 M€ NP -

Liberty Surf 268 M€ 6 M€ 2,2%

Elefante TV et Delta TV 128 M€ 1 M€ 0,8%

Telefonica O² 26 135 M€ NP -

Bouygues NP NP NP -

SFR Neuf Cegetel (compléments 2006) 626 M€ NP -

ClearWave N.V 1 905 M£ 9 M£ 0,5%

Bharti Airtel Limited 858 M£ 1 M£ 0,1%

VenFin Limited 1 458 M£ 7 M£ 0,5%

Rachats titres Free et Freebox NP NP -

Citefibre 3 M€ NP -

AOL 303 M€ 17 M€ 5,6%

Efixo 5 M€ NP -

Avantis 16 M€ - -

Vodafone

Iliad

Neuf Cegetel

British Telecom

Deutsche Telekom

France Télécom

Telecom Italia

Telecom

NP�:�Non�Précisé

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 73

Les�coûts�directement�attribuables�aux�acquisitions�supportés�par�les�opérateurssont�principalement�des�frais�de�conseils�financiers�et�juridiques.�

Sur�l’ensemble�du�panel�étudié,�seules�10�opérations�sur�les�22�opérations�deregroupement�font�l’objet�d’une�information�sur�les�coûts�propres�à�cestransactions.�Au�total,�ils�représentent�0,7�%�en�moyenne�(56�M€),�pour�un�prixd’acquisition�afférent�de�7,7�milliards�d’€.

La�fourchette�des�coûts�varie�de�0,1�%�du�prix�d’acquisition�pour�Vodafone�lors�durachat�de�Bharti�Airtel�Limited�à�5,6�%�pour�Neuf�Cegetel�lors�de�l’acquisition�d’AOL.

Informations à fournir

Rappel de quelques principes d’IFRS 3

Un�acquéreur�doit�fournir�les�informations�qui�permettent�aux�utilisateurs�deses� états� financiers� d’évaluer� la� nature� et� l’effet� financier� desregroupements�d’entreprises�qui�ont�été�effectués.

Ainsi,�l’acquéreur�doit�fournir�:

• les�noms�et�descriptions�des�entités�ou�des�activités�se�regroupant,

• la�date�d’acquisition,

• le�pourcentage�d’instruments�de�capitaux�propres�acquis�conférant�un�droit�devote,

• le�coût�du�regroupement�et�la�description�des�composantes�de�ce�coût,�

• les�détails�de�toute�activité�dont�l’entité�a�décidé�de�se�séparer�à�la�suite�duregroupement,�

• les�montants�comptabilisés�à�la�date�de�l’acquisition�pour�chaque�catégoried’actifs,�de�passifs�et�passifs�éventuels�de�l’entreprise�acquise,�le�montant�detout�excédent�comptabilisé�en�résultat,

• une�description�des�facteurs�qui�ont�contribué�à�un�coût�qui�aboutit�à�lacomptabilisation�d’un�goodwill,

• le�montant�du�résultat�de�l’entreprise�acquise�depuis�la�date�d’acquisition,inclus�dans�le�résultat�de�l’acquéreur�pour�la�période.

Le�tableau�ci-dessous�présente�pour�chaque�groupe�du�panel�le�typed’information�fournie�dans�le�cadre�de�l’application�d’IFRS�3�:

Société

Noms et descriptions des entités acquises

Coût du regroupement et description des

composants

Date acquisition Pourcentage

d'instruments acquis

Détails des actifs, passif et passifs éventuels acquis

Montant du résultat de l'entreprise

acquise

Belgacom

British Telecom

Deutsche Telekom

France Télécom

KPN

Telecom Italia

Telefonica

Bouygues Telecom

SFR

Vodafone

Iliad

Neuf Cegetel

� �

� �

� �

� �

� �

� �

� �

� �

� �

� �

74 L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens

D’une�manière�générale,�l’ensemble�des�informations�qui�doivent�êtrecommuniquées�sont�assez�complètes.�Toutefois,�on�peut�noter�que�lesinformations�relatives�au�montant�du�résultat�des�sociétés�acquises�depuis�ladate�d’acquisition�ne�sont�pas�systématiquement�données.

Affectation du goodwill aux unités génératrices de trésorerie

La�norme�définit�la�valeur�recouvrable�d’un�actif�ou�d’une�unité�génératricede� trésorerie� comme� étant� la� valeur� la� plus� élevée� entre� sa� juste� valeurdiminuée�des�coûts�de�la�vente�et�sa�valeur�d'utilité�(valeur�actualisée�desflux�futurs�de�trésorerie�estimés�sur�la�durée�d'utilisation�d'un�actif�ou�d'ungroupe�d'actif�et�de�sa�sortie�à�la�fin�de�sa�durée�d'utilité).

S’il�existe�un�indice�qu’un�actif�peut�être�déprécié,�la�valeur�recouvrable�del’actif� pris� individuellement� doit� être� estimée.� S’il� n’est� pas� possibled’estimer� la� valeur� recouvrable� de� l’actif� pris� individuellement,� la� valeurrecouvrable�de�l’unité�génératrice�de�trésorerie�à� laquelle� l’actif�appartient(l’unité�génératrice�de�trésorerie�de�l’actif)�doit�être�déterminée.

L’unité�génératrice�de�trésorerie�d’un�actif�est� le�plus�petit�groupe�d’actifsqui� inclut� l’actif� et� qui� génère� des� entrées� de� trésorerie� largementindépendantes�des�entrées�de� trésorerie� générées�par� d’autres� actifs� ougroupes�d’actifs.

Pour�la�plupart�des�groupes�étudiés,�les�UGT�correspondent�au�niveau�primaired’information�sectorielle�(cf.�4.1.2).�Par�exception�:

• France�Télécom�et�Deutsche�Telekom�testent�leurs�UGT�sur�la�base�d’uncroisement�entre�le�niveau�primaire�et�le�niveau�secondaire�d’informationsectorielle�;

• un�niveau�de�détail�plus�fin�peut�être�retenu�dans�certains�groupes.�Ainsi,Telecom�Italia�éclate�le�Wireline�entre�LibertySurf,�Hansenet�et�le�reste�duWireline,�en�particulier�parce�qu’au�sein�du�Wireline,�les�3�entités�testées�ne�lesont�pas�selon�la�même�méthode.

Il�convient�de�noter�que��Bouygues�Telecom�et�SFR�sont�analysés�comme�uneseule�UGT�au�sein�de�leur�groupe�d’appartenance,�respectivement�Bouygues�etVivendi.

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 75

4.3.3 Modalités�de�dépréciation�des�actifs�alloués�et�dugoodwill�

Modalités de dépréciation des actifs alloués

Le�tableau�ci-dessous�présente,�pour�chacun�des�opérateurs�sélectionnés,�lesdurées�d’utilité�des�deux�principaux�actifs�reconnus�dans�le�cadre�deregroupements�d’entreprises�:

(1)�La�notion�de�«�Durée�de�Vie�Economique�»�correspond�au�cas�d’espèce,�soit�à�la�durée

attendue�de�la�relation�commerciale,�soit�à�la�durée�d’octroi�du�droit.�Les�durées�d’utilité�ne

sont�pas�précisées.

Les�bases�clients�sont�amorties�sur�la�durée�attendue�de�la�relation�commerciale.Leurs�durées�d’utilité�sont�communiquées�sous�la�forme�de�fourchettesrelativement�larges,�de�3�à�15�ans�par�exemple�pour�British�Telecom.�Lesfourchettes�basses�apparaissent�relativement�homogènes�entre�les�différentsopérateurs,�autour�de��3�ans,�à�l’exception�de�Telecom�Italia�qui�annonce�unedurée�d’amortissement�de�24�mois�de�la�base�clients�haut�débit�reconnue�lors�del’acquisition�de�Liberty�Surf�en�2005.�

Les�licences�d’exploitation�des�réseaux�sont�amorties�sur�la�durée�d’octroi�dudroit�à�compter�de�la�date�à�laquelle�le�réseau�associé�est�techniquement�prêtpour�une�commercialisation�effective�du�service.�Ainsi,�les�durées�d’utilitépeuvent�évoluer�selon�les�pays,�mais�sont�globalement�homogènes.�Par�ailleurs,elles�peuvent�fluctuer�de�manière�exogène�en�fonction�de�la�maturité�deslicences�accordées�(durée�résiduelle�à�courir�à�la�date�d’acquisition).

Modalités de dépréciation du goodwill résiduel

IAS�36�impose�de�comptabiliser�une�perte�de�valeur�(dépréciation)�lorsque�lavaleur�comptable�d'un�actif�est�supérieure�à�sa�valeur�recouvrable.�

Comme�il�a�été�montré�dans�la�partie�4.3.2,�le�montant�du�goodwill�résiduelaprès�allocation�du�prix�d’achat�reste�significatif,�d’où�l’importance�de�laproblématique�de�test�d’impairment�de�cet�actif.

Société Bases clients Licences Telecom

Belgacom De 3 à 5 ans -

British Telecom De 3 à 15 ans -

Deutsche Telekom - FCC (licence mobile US) : Indéfinie

UMTS : de 8 à 18 ans GSM : de 2 à 18 ans

France Télécom De 3 à 7 ans DVE(1)

KPN 4 ans -

Telecom Italia 2 ans

UMTS : 18 ans Boucle locale radio : 15 ans

GSM : de 4 à 15 ans TDMA : 14 ans

Telefonica DVE(1) DVE(1)

Bouygues Telecom - -

SFR 3 ans -

Vodafone De 3 à 8 ans De 3 à 25 ans

Iliad - - Neuf Cegetel DVE(1) DVE(1)

76 L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens

On�notera�de�façon�liminaire�que�les�principes�généraux�de�la�norme�sontglobalement�bien�décrits�par�l’ensemble�des�groupes�du�panel.

Tous�les�groupes�du�panel�font�état�d’un�test�d’impairment�de�leur�goodwill�aumoins�une�fois�par�an,�et�ce,�même�en�l’absence�d’indice�de�perte�de�valeur,�cequi�est�conforme�à�la�norme.�

En�revanche,�ils�n’indiquent�pas�la�date�à�laquelle�est�réalisé�le�test.

La�valeur�recouvrable�des�unités�(des�groupes�d'unités)�a�été�déterminée�:

• majoritairement�à�la�valeur�d’utilité,�c’est-à-dire�en�utilisant�la�méthode�desDiscounted�Cash�Flows�(DCF)�;

• plus�marginalement�à�la�juste�valeur.

A�l’exception�de�KPN,�les�groupes�du�panel�n’indiquent�pas�faire�appel�à�unexpert�indépendant�pour�déterminer�la�valeur�recouvrable�de�leurs�UGT.�

Hypothèses clés

Le�niveau�de�détails�concernant�ces�hypothèses�clés�diffère�sensiblement�d’ungroupe�à�l’autre.

Alors�que�Telefonica�se�limite�à�indiquer�que�la�détermination�de�la�valeur�d’utilitérequiert�des�estimations�notamment�sur�les�développements�technologiquesfuturs,�et�que�Belgacom�ne�donne�pas�d’information,�la�plupart�des�groupesfournissent�une�liste�d’hypothèses�plus�développées,�comme�le�montre�letableau�ci-contre.

SociétéValeurd’unité

Juste valeur

Belgacom

British Telecom

Deutsche Telekom

France Télécom

KPN

Telecom Italia

Telefonica

Bouygues Telecom

SFR

Vodafone

Iliad

Neuf Cegetel

��

��

��

��

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 77

En�outre,�Vodafone�donne�plus�de�détails�sur�les�tendances�qu’il�anticipe�sur�seshypothèses�clés,�et�Telecom�Italia�indique�ses�hypothèses�clés�par�UGT.

Les�hypothèses�qui�reviennent�le�plus�souvent�sont�les�suivantes�:

• le�coût�des�investissements�futurs,

• le�taux�de�croissance�du�revenu,

• le�taux�de�croissance�du�portefeuille�clients,

• l’ARPU�(average�revenue�per�user).

Co

ût

du

a

a

a

a

a

a

a

a

a

a

a

a

Co

ût

du

a

a

a

a

a

a

a

a

a

a

a

a

Marge par UGT Prix futurs

Composition du parc clients data et voix commutée

Taux de résiliation (churn rate)

Coûts de rétention

Temps de construction et maintenance

Taux de croissance

Niveau des dépenses d'investissements

Taux de change Brésil Real / Euro

Investissements liés au maintien de la profitabilité (proportionnement aux ventes)

EBITDA / Chiffre d'affaires

Marge brute opérationnelle

Croissance du portefeuille clients

Part de marché

ARPU (revenu moyen par utilisateur)

Avancées technologiques

Changements introduits par les régulateurs (nouvelles obligations)

Coûts opérationnels futurs

Niveau de marché

Taux de pénétration des offres

Niveau des dépenses commerciales pour faire face au rythme de renouvellement des produits et au positionnement des intervenants existants ou entrants sur le marché

Effet sur les coûts de l'évolution du chiffre d'affaires

EBITDA budgété

Estimation des achats futurs

Contexte économique / conditions du marché

Vod

afon

e

2

1

5

4

3

2

2

2

2

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

Occ

urre

nce

Neu

f C

eget

el

Brit

ish

Tele

com

Deu

tsch

e Te

leko

m

Fran

ce T

éléc

om

Tele

foni

ca

Tele

com

Ital

ia

� �

� �

KP

N

78 L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens

Période sur laquelle s’étendent les prévisions des flux de trésorerie

La�durée�de�l’horizon�explicite�des�prévisions�de�trésorerie�coïncide�avec�celledes�business-plans�élaborés�par�les�groupes�pour�leurs�besoins�propres�:

• 3�ans�pour�Bouygues�Telecom,�SFR�et�Telecom�Italia�;

• 5�ans�pour�Neuf�Cegetel,�Vodafone,�France�Télécom,�British�Telecom,�Telefonica,Belgacom�;

• 10�ans�pour�Deutsche�Telekom�qui�indique�que�l’horizon�de�prévsion�reflète�leshypothèses�de�marché�à�court�et�moyen�terme.

KPN�ne�fournit�pas�d’indication�de�durée.

Par�exception,�Vodafone�note�que�l’horizon�de�prévision�peut�être�éventuellementallongé�afin�de�tenir�compte�du�temps�nécessaire�pour�parvenir�en�régime�decroisière.

Taux de croissance à l’infini

Rappelons�que�ce�taux�est�utilisé�pour�extrapoler�les�projections�de�flux�detrésorerie�au-delà�de�l’horizon�de�prévision�explicite.�

Le�niveau�d’information�fourni�par�les�groupes�est�assez�hétérogène.

Ainsi,�des�groupes�comme�Telecom�Italia,�Vodafone,�Neuf�Cegetel�ou�FranceTélécom�indiquent�bien�le�taux�de�croissance�utilisé�par�UGT.�

En�revanche,�KPN�ou�Telefonica�ne�donnent�aucune�indication�chiffrée.�

Bouygues�Telecom�indique�pour�sa�part�que�les�flux�de�trésorerie�au�delà�del'horizon�de�prévision�ont�été�extrapolés�en�utilisant�un�taux�de�croissanceperpétuel�raisonnable�et�spécifique�au�secteur.�

British�Telecom��fournit�une�fourchette�de�taux�:�0�%�à�2�%,�et�précise�que�celui-cine�dépasse�pas�le�taux�de�croissance�moyen�du�secteur.

On�constate�également�des�disparités�dans�les�taux�utilisés�par�les�différentsgroupes�pour�les�mêmes�types�de�segments.�Ainsi�:

• Alors�que�France�Télécom�utilise�un�taux�de�1,0�%�pour�les�services�decommunication�personnels�en�France�(c’est-à-dire�les�activités�de�servicesmobiles�de�télécommunications),�Vivendi�utilise�pour�sa�filiale�SFR�un�taux�de2,5�%�;

• De�même,�pour�le�mobile�en�Espagne,�France�Télécom�utilise�un�taux�decroissance�à�l’infini�de�2,0�%,�en�deçà�de�celui�utilisé�par�Vodafone�(3,3%)�;

• Pour�ce�qui�est�de�l’Italie,�Vodafone�est�à�1,5�%,�quand�sur�son�marchédomestique�Telecom�Italia�ne�retient�que�0,5�%.

WACC (Weighted Average Capital Cost)

Le�WACC�est�le�taux�d'actualisation�appliqué�aux�projections�de�flux�de�trésorerie.

Seuls�Telefonica,�Vodafone,�France�Télécom�et�Telecom�Italia�utilisent�des�WACCdifférenciés�par�CGU�testée�et�les�communiquent.�

Les�autres�groupes�donnent�un�WACC�global,�ou�une�fourchette�de�taux.

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 79

La�norme�requiert�d’utiliser�un�taux�avant�impôt�appliqué�à�des�flux�avant�impôt.Dans�les�faits,�certains�groupes�du�panel�ne�communiquent�qu’un�taux�aprèsimpôt�(Telecom�Italia�et�Bouygues�Telecom),�ce�point�ne�facilitant�pas,�dans�cesconditions,�les�comparaisons.

Si�l’on�compare�les�différents�WACC�utilisés�par�les�sociétés�du�panel,�onremarque�que�:

• Pour�les�services�mobiles�en�France,�SFR�et�France�Telecom�utilisent�des�tauxassez�proches�:�8�%�pour�la�première�et�8,5�%�pour�la�seconde.�En�revanche,Neuf�Cegetel�est�légèrement�au�dessus,�avec�un�taux�à�9,5�%,�quandBouygues�Telecom�est�très�en-deçà,�avec�5,80�%�;

• Pour�ce�qui�est�de�l’Italie,�Vodafone�utilise�un�taux�à�10,1�%�contre�7,0�%�selonTelecom�Italia.�Néanmoins,�les�taux�donnés�par�Vodafone�le�sont�avantimposition,�ce�qui�n’est�pas�le�cas�de�Telecom�Italia,�expliquant�ainsi�en�partiece�différentiel�;

• En�ce�qui�concerne�l’Espagne,��le�taux�utilisé�par�France�Télécom�(8,5�%)�estlégèrement�en-dessous�de�celui�qu’utilise�Vodafone�(9,0�%).�Mais�il�faut�noterque�France�Télécom�donne�l’information�sur�des�taux�après�imposition,contrairement�à�Vodafone.�Le�différentiel�réel�entre�les�2�taux�peut�doncs’avérer�supérieur.�Par�ailleurs,�Telefonica�utilise�pour�son�UGT�Espagne�un�taux(avant�impôt)�compris�entre�7�et�10,6�%�;

• British�Telecom�utilise�un�taux�de�11,4%�(pre-tax),�à�comparer�avec�le�tauxutilisé�par�France�Télécom�sur�son�UGT�SCP�Royaume-Uni�qui�est�de�9,0�%(after-tax).�Le�différentiel�s’explique�en�partie�par�l’imposition�;

• Enfin,�pour�l’UGT�Europe�de�Telefonica,�un�taux�compris�entre�7,2�%�et�9,1�%est�utilisé,�ce�qui�est�assez�conforme�avec�les�taux�utilisés�par�les�autresgroupes�pour�leurs�UGT�appartenant�à�l’Europe.

Analyse des modalités d’appréciation en juste valeur

Trois�opérateurs�font�une�analyse�en�juste�valeur.

Iliad�retient�la�juste�valeur�comme�méthode�d’évaluation�dans�la�mesure�où�plusde�90%�de�l’activité�du�groupe�provient�de�l’UGT�Haut�Débit.�Le�groupe�estimeainsi�que�la�détermination�de�la�valeur�recouvrable�peut�s’effectuer�en�serapportant�à�la�valeur�de�marché�du�groupe,�sans�qu’il�soit�nécessaire�d’indiquerson�mode�de�détermination.

Pour�son�UGT�Telecom�Italia�Market,�Telecom�Italia�raisonne�également�en�justevaleur�sur�la�base�de�la�capitalisation�boursière�au�31�décembre�2006.�PourLibertysurf,�la�méthode�des�comparables�boursiers�est�ainsi�prise�en�compte.

Enfin,�chez�France�Télécom,�certaines�UGT�sont�également�valorisées�à�la�justevaleur,�selon�:�

• des�multiples�de�revenus�et�d'EBITDA�2006�de�sociétés�comparables�avecapplication�d'une�prime�de�contrôle�;

• et�des�multiples�de�revenus�et�d'EBITDA�de�transactions�comparablesappliquées�aux�mêmes�grandeurs�2006.

80 L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens

Ces�éléments�ne�sont�pas�chiffrés.

Analyse de sensibilité

Une� analyse� de� sensibilité� doit� être� effectuée� afin� de� déterminer� si� unchangement�raisonnablement�possible�d'une�hypothèse�clé�sur�laquelle�ladirection�a� fondé�sa�détermination�de� la� valeur� recouvrable�de� l’unité� (ougroupe�d’unités)�pourrait�conduire�à�ce�que� la�valeur�comptable�de� l'unité(du�groupe�d'unités)�excède�sa�valeur�recouvrable.

Sur�les�groupes�étudiés,�7�d’entre�eux�(Bouygues�Telecom,�Belgacom,�KPN,British�Telecom,�Telecom�Italia,�France�Télécom�et�Vodafone)�évoquent�l’existenced’une�telle�étude,�de�façon�plus�ou�moins�détaillée.

En�dehors�de�KPN�et�Vodafone,�qui�donnent�des�informations�chiffrées�sur�cetteanalyse�de�sensibilité,�les�autres�groupes�se�contentent�d’annoncer�qu’il�n’existepas�de�scénario�probable�où�la�valeur�recouvrable�de�l'UGT�deviendrait�inférieureà�sa�valeur�comptable.

Pour�ce�qui�est�de�Vodafone,�l’analyse�de�sensibilité�porte�sur�l’EBITDA�et�sur�letaux�d’investissement�par�rapport�au�chiffre�d’affaires.

L’analyse�de�sensibilité�menée�par�le�groupe�KPN�a,�quant�à�elle,�été�effectuéesur�le�taux�de�croissance�à�l’infini,�et�sur�une�baisse�des�cash�flows�prévisionnelsde�10%.

Pertes de valeur

Lorsqu’un�test�d’impairment�conduit�à�la�conclusion�que�la�valeur�comptabled’un�actif�ou�d’une�UGT�est�supérieure�à�sa�valeur�recouvrable,�il�convientde�constater�une�perte�de�valeur.

Compte�tenu�du�marché�en�pleine�croissance�sur�lequel�ces�groupesinterviennent,�les�pertes�de�valeur�observées�sont�assez�rares�et�souvent�peusignificatives�(KPN,�Deutsche�Telekom,�Belgacom�et�Telecom�Italia).�Dans�ce�cas,les�groupes�concernés�se�contentent�de�données�chiffrées�non�commentées.

Au�total,�sept�groupes�du�panel�(Neuf�Cegetel,�France�Télécom,�Vodafone,Deutsche�Telekom,�Telecom�Italia,�KPN,�et�Belgacom),�ont�constaté�des�pertes�devaleur,�soit�au�cours�de�l’exercice,�soit�au�cours�de�l’exercice�précédent.�

Quatre�groupes�du�panel�en�ont�constaté�en�2006�:

France�Télécom

Pertes�de�valeur�2006

Vodafone

Deutsche�Telekom

10�M€

10�M€

2�800�M€

23�515�M£

Belgacom

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 81

Pour�les�pertes�non�significatives�(Deutsche�Telekom�et�Belgacom),�seules�sontfournies�des�données�chiffrées�non�commentées.

France�Télécom�et�Vodafone,�qui�ont�comptabilisé�des�dépréciations�importantessur�la�période,�sont�explicites�sur�les�circonstances�ayant�conduit�à�laconstatation�d’une�perte�de�valeur�:

• France�Télécom�parle�de�réallocation�d’écarts�d’acquisition�entre�UGT(Royaume-Uni�:�2�350�M€),�et�de�relèvement�du�taux�d’actualisation�pour�tenircompte�de�l’incertitude�sur�l’environnement�réglementaire�polonais�(275�M€)�;

• Vodafone�évoque�une�révision�à�la�baisse�des�perspectives�à�long�terme�suite�àl’accroissement�de�la�concurrence,�couplée�à�la�maturité�du�marché�et�à�labaisse�continue�du�prix�des�appels�entrants�suite�à�des�évolutionsréglementaires�(Allemagne�:�19�400�M£),�agressivité�de�la�concurrence�pourl’Italie�(3�600�M£)�et�la�Suède�(515�M£).

Les�pertes�de�valeur�sont�classées�en�charges�opérationnelles�pour�tous�lesgroupes�concernés.

Présentation de KPMG etde notre activité Télécom

5 Présentation�de�KPMG�et�denotre�activité�Télécom

5.1 Présentation de KPMG à l’international

KPMG�International�est�un�réseau�de�cabinets�indépendants�qui�fournissent�desservices�en�matière�d’audit�et�de�conseil�financier.�Présent�dans�148�pays�et�plusde�750�villes,�KPMG�offre�à�ses�clients�proximité�et�disponibilité�à�travers�lemonde.�Le�partage�continu�des�expériences�entre�les�équipes�permet�lacohérence�des�prestations�fournies�à�l’échelle�internationale.�En�2007,�KPMG�aréalisé�un�chiffre�d’affaires�agrégé�de�19,8�milliards�USD�et�compte�plus�de�123�000�professionnels.

La�zone�Europe,�Moyen�Orient�et�Afrique�(EMA)�occupe�une�place�prépondérantedans�les�activités�mondiales�de�KPMG,�ce�qui�représente�une�différence�notablepar�rapport�aux�trois�autres�grands�réseaux�d’audit.�

La�carte�ci-dessous�présente�les�implantations�de�KPMG�à�travers�le�monde.�

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 85

Implantations KPMG

86 L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens

5.2 Présentation de KPMG en France

KPMG�S.A.�(ex.�Fiduciaire�de�France)�premier�cabinet�français�d’audit�etd’expertise�comptable�a�été�créé�il�y�a�plus�de�80�ans.�Son�capital�estintégralement�détenu�par�des�professionnels�français�ou�européens�résidant�enFrance.�Le�chiffre�d’affaires�2007�de�KPMG�S.A.�s’est�élevé�à�757�millions�d’euroset�compte�7�000�professionnels�dont�2�100,�regroupés�au�sein�de�KPMG�Audit,sont�dédiés�aux�missions�d’audit�et�d’advisory�pour�les�«�grands�comptes�».

Reconnaissant�les�enjeux�et�problématiques�propres�à�chaque�secteur�d’activité,KPMG�a�adopté�une�structure�sectorielle,�au�niveau�national�et�international.Ainsi,�les�équipes�ont�développé�les�compétences�indispensables�à�lacompréhension�des�particularités�de�chaque�secteur.

Les�activités�d’audit�incluent�les�audits�légaux�et�contractuels�:�commissariatsaux�comptes,�commissariats�aux�apports�et�à�la�fusion,�examens�d’opérationsfinancières�selon�les�normes�nationales�et�internationales.�

Par�ailleurs,�pour�répondre�aux�problématiques�spécifiques�de�ses�clients,�KPMGAudit�a�développé�des�pôles�de�compétences�«�Advisory�»�pour�assister�sesclients�dans�l’optimisation�de�leur�gestion�courante�et�dans�le�cadred’événements�exceptionnels.�Les�services�proposés�incluent�notamment�desprestations�relatives�à�la�mise�en�conformité�avec�les�lois�et�règlements�envigueur�(normes�IFRS,�Loi�de�Sécurité�Financière,�Sarbanes-Oxley),�la�création�devaleur�pendant�et�après�les�opérations�de�fusions/acquisitions,�l’optimisation�desprocessus�de�mesure�et�de�gestion�de�la�performance,�le�contrôle�des�systèmesd’information�financiers�et�de�gestion�ainsi�que�la�maîtrise�des�risques�de�fraude.

Nous�offrons�un�niveau�de�prestations�homogène�et�constant�qui�placenaturellement�le�contrôle�de�la�qualité�au�cœur�de�notre�méthodologie.�Dès�1996,KPMG�a�été,�en�France,�le�premier�grand�cabinet�à�obtenir�la�certification�ISO9001�et�n’a�cessé�depuis�d’améliorer�ses�procédures�pour�maintenir�son�avance.

KPMG S.A

KPMG Audit KPMG Entreprises

Grandes entreprises et international

Audit�financier

Commissariat�aux�comptes�

&

Advisory�Services

KPMG

Secteur public

Organismes publics

PME et TPE

Secteur non marchand

Audit�et�conseil

&

Stratégies�et

développement

Expertise�comptable�et�conseil

Audit

Stratégies�Management

Paris�et�13�métropoles Paris�et�9�métropoles Paris�et�193�villes

L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens 87

Ainsi,�notre�structure�de�Risk�Management�coordonne�la�correcte�application�desprocédures�de�contrôle�et�de�suivi�de�la�qualité�dans�l’ensemble�de�nos�paysd’implantation.�Elle�met�notamment�en�œuvre�des�procédures�strictes�derecherche,�de�prévention�et�de�gestion�d’éventuels�conflits�d’intérêt�avantl’acceptation�de�toute�nouvelle�mission.�Elle�veille�également�au�respect�desrègles�d’indépendance�par�l’ensemble�de�nos�collaborateurs.

Présent�dans�194�villes�françaises,�KPMG�offre�l’ensemble�des�avantagesattachés�à�un�cabinet�de�proximité�et�en�particulier�une�bonne�connaissance�dutissu�économique�local.

5.3 Un cabinet de référence dans le secteur des

télécommunications

KPMG�a�été�le�premier�des�grands�cabinets�d’audit�à�reconnaître�l’importance,pour�ses�clients,�de�la�spécialisation�par�métier�de�ses�collaborateurs�et�constitueaujourd’hui�un�des�cabinets�de�référence�dans�le�secteur�des�télécommunications.

Ainsi,�nous�avons�adopté�dans�le�monde�entier�une�organisation�matricielle,�selonlaquelle�chacun�de�nos�professionnels�appartient�à�la�fois�à�un�pôle�sectoriel�et�àun�métier�(audit�financier,�audit�des�systèmes�d’information,�actuariat,�etc.).�Cettedouble�compétence�Secteur/Métier�nous�permet�de�mieux�appréhender�lesspécificités�de�nos�nouveaux�clients�et�de�constituer�des�équipes�rapidementopérationnelles.

Cette�approche�matricielle�s'est�d'abord�traduite�par�la�création�du�pôle�«�Information,�Communications�and�Entertainment�»,�puis�par�la�constitution�enson�sein�d'une�équipe�d'auditeurs�spécialisés�dans�l’activité�Télécom.�Il�en�est�demême�dans�les�équipes�Advisory�;�et�c'est�cette�spécialisation,�que�nous�avonssu�développer�et�capitaliser,�qui�nous�permet�aujourd'hui�de�présenter,�auxacteurs�des�télécommunications,�une�véritable�compétence�dans�leur�domained'activité.

Nous�avons�acquis�notre�expertise�Télécom�au�travers�de�missions�d’audit�légal(type�commissariat�aux�comptes�et�commissariat�aux�apports),�de�missionscontractuelles�dans�les�domaines�financiers�(évaluations,�due�diligences,introductions�en�bourse),�et�opérationnels�(diagnostics�de�process-clésd’opérateurs�de�télécommunications,�mises�en�place�des�IFRS,�déploiements�desprocédures�de�contrôle�interne�sous�référentiel�Sarbanes-Oxley…).�Nous�intervenons�notamment�auprès�des�grands�acteurs�du�secteur�en�France,en�Europe�et�dans�la�zone�EMA.

5.4 Nature des missions spécifiques aux

télécommunications

Nos�compétences�techniques�et�sectorielles�nous�permettent�de�proposer�uneoffre�de�services�complète�aux�opérateurs�de�télécommunications�et�leurspartenaires.�Le�tableau�ci-après�résume�nos�principaux�domaines�d’intervention.

88 L’information�financière�des�opérateurs�de�Télécommunications�européens

Coûts

d’interconexion

• Audit�des�coûts�d’interconnexion�par�type�de�trafic

• Audit�des�processus�de�réconciliation�desdonnées�de�trafic�entre�les�opérateurs

• Analyse�des�conditions�réglementaires�etcontractuelles

• Diagnostic�des�accords�et�processusde�roaming

• Examen�des�systèmes�d’informationrelatifs�à�l’interconnexion

Actifs

du réseau

• Analyse�des�valeurs�d’actifs�incorporels�et�corporels

• Tests�d’impairment

• Examen�du�coût�marginal�de�déploiement

• Diagnostic�des�processus�d’investissement,�de�mise�en�service,�degestion�de�l’obsolescence

• Examen� des� systèmes� d’information�relatifs�à�ces�actifs

• Diagnostic�des�processus�d’administrationdes�réseaux

Acquisition /

cession /

financement

• Allocation�de�prix�d’acquisition�:�Identification�des�actifs�et�passifs�acquis,�valorisation�ou�audit�de�la�valorisation�des�éléments�d’actifs�incorporels�ou�corporelsacquis�(bases�clients,�réseaux,�licences,�marques,�contrats…)

• Examen�des�incidences�d’une�acquisitionou�d’une�cession�d’actifs�et�optimisation�des�conditions�contractuelles�et�financières

• Examen�et�valorisation�des�engagementspris/donnés�dans�le�cadre�d’une�transaction

• Attestation�de�covenants�contractés�dansle�cadre�d’un�financement

• Analyse�des�contrats�de�financement�et�defactoring�(ou�reverse�factoring)�et�examendes�traitements�comptables�appropriés

• Due�diligence�préalable�à�l’opération

• Audit�de�business�models

• Diagnostic�du�processus�d’intégration�dela�société�acquise

• Assistance�dans�le�cadre�d’opérationsde�financement

• Analyse�contractuelle�des�différents�flux�de�revenus

•� Examen�des�principes�comptables�de�reconnaissance�des�revenus

•� Analyse�de�la�validité�des�reportings�revenus�et�des�indicateurs�clés

•� Revue�des�modèles�financiers�des�nouvelles�offres�et�traitement�comptables�associés

•� Analyse�de�rentabilité�préalable�au�lancement�d’une�offre

• Programme�de�revenue�assurance

• Mission�d’amélioration�de�la�performance

• Audit�des�processus�collecte�valorisation-facturation-recouvrement

• Audit�des�paramétrages�systèmes

•� Audit�des�structures�de�rentabilité�par�offre�commerciale

Revenus

Thématique Nature des missions

Contenus

• Analyse�contractuelle�des�partenariats�avec�les�éditeurs�et�fournisseurs�de�contenu

• Examen�des�principes�comptables�de�reconnaissance�des�revenus�et�coûts

• Audit�des�reversements

• Attestation�des�redditions�de�comptes

• Examen�du�processus�de�contractualisation

• Audit�des�chaînes�de�reversements�et�leurs�paramétrages

Coûts

d’acquisition

et de

rétention

• Analyse�des�conditions�commerciales�des�offres�et�examen�des�schémas�comptables�appropriés

• Audit� des� coûts� d’acquisition� et� de�rétention�(par�offre,�programme)

• Audit�des�chaînes�de�rémunération�des�distributeurs

• Revue�des�applications�de�renouvellement�de�contrats

• Diagnostic�des�processus�marketing�et�commerciaux

Rédacteurs de l’étude

Associés

Henri�BaetzSophie�BernardMarie�Guillemot

Managers

Antoine�BernabeuIsabelle�Lhoste

Jérôme�Lo�IaconoNicolas�PiofretYvonne�Ranoux

kpmg.fr

KPMG Audit

1,�cours�Valmy92923�Paris�La�Défense�CedexTél.�:�01�55�68�68�68Fax�:�01�55�68�73�00

Département Information, Communications & Entertainment,

secteur Télécommunications

Contacts

Henri�BaetzAssociéTél.�:�01�55�68�64�99E-mail�:�[email protected]

Sophie�BernardAssociéeTél.�:�01�55�68�67�48E-mail�:�[email protected]

Marie�GuillemotAssociéeTél.�:�01�55�68�75�55E-mail�:�[email protected]

Les�informations�contenues�dans�ce�document�sont�d’ordre�général�et�ne�sont�pas�destinées�à�traiter�les�particularitésd’une�personne�ou�d’une�entité.�Bien�que�nous�fassions�tout�notre�possible�pour�fournir�des�informations�exactes�et�appropriées,�nous�ne�pouvons�garantir�que�ces�informations�seront�toujours�exactes�à�une�date�ultérieure.�Elles�ne�peuventni�ne�doivent�servir�de�support�à�des�décisions�sans�validation�par�les�professionnels�ad�hoc.�KPMG�Audit�est�un�département�de�KPMG�S.A.,�société�anonyme�d’expertise�comptable�et�de�commissariat�aux�comptesà�directoire�et�conseil�de�surveillance�au�capital�social�de�5�497�100�euros.�775�726�417�RCS�Nanterre.�Siège�social�:�ImmeubleLe�Palatin,�3,�cours�du�Triangle,�92939�Paris�La�Défense�Cedex.KPMG�International�est�une�coopérative�de�droit�suisse.�Les�membres�du�réseau�KPMG�de�cabinets�indépendants�sontadhérents�de�KPMG�International.�KPMG�International�ne�propose�pas�de�services�aux�clients.�Aucun�cabinet�membre�n’a�ledroit�d’engager�KPMG�International�ou�les�autres�cabinets�membres�vis-à-vis�des�tiers.�KPMG�International�n'a�le�droit�d'engager�aucun�cabinet�membre.

©� 2007� KPMG� S.A.,� société� anonyme� d’expertisecomptable�et�de�commissariat�aux�comptes�en�France,membre� du� réseau� KPMG� de� cabinets� indépendantsadhérents� de� KPMG� International,� une� coopérative� dedroit�suisse.�Tous�droits�réservés.�Imprimé�en�France.

Conception�-�Réalisation�:�Dép.�M�&�C,Xerox�Creative�Services�-�Décembre�2007