Katanga Central Issue 7

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Edition N° 7 | Août 2015 PRIX: GRATUIT Katanga Central| [email protected]| www.katangacentral.com +243 81 650 0096 / +243 97 571 9373 STARTUP CONNECT 2015 Pour une économie moins dépendante de l’industrie minière en R.D.Congo (Français & Anglais) > PAGES 4 & 5 “L’Université de Likasi est une jeune institution”, dixit Kayamba Badye GROS PLAN , Les creuseurs du Katanga à l’assaut de Kasumbalesa > PAGE 3 FEMME: Connaitre sa morphologie ou silhouette - 1ère Partie > PAGE 5 1er Salon International du Tourisme Lieu: Grand Karavia Hôtel Date: 24-26Septembre 2015 Contacts: +243 99 878 9187 +243 84 400 6255 Organisateur: Palma Okapi Tours > PAGE 7 Grégoire Tshibingu C ’est en date du 31 Juillet 2015, lors de la cérémonie de collation de grade et de la clôture de l’année académique 2014- 2015, de manière publique et solennelle, que l’actuel comité de gestion de l’Université de Likasi par le biais de son Recteur, le Professeur Ordinaire Kayamba Badye, dans une allocution traditionnelle a annoncé une vision porteuse d’avenir pour cette institution ; un vœu prononcé devant les autorités politico-administratives, militaires, académiques, la communauté estudiantine et de nombreuses familles venues pour la circonstance. D’un œil avisé pour multiples fonctions assumées au sein de la société congolaise, après la lecture de rapport académique faite par le Professeur Banza Bwanga, Secrétaire Général Académique, le Recteur a prononcé un discours de sommité qui a bénéficié de l’attention méritée de la part de l’assistance ; d’entrée de jeu , une observation a été faite : « Avec ses cinq ans de vie autonome, l’Université de Likasi est une jeune Institution. C’est probablement cela qui-sans les excuser ni les justifier-peut expliquer les errements, les faiblesses et les faux pas qu’elle connait », a-t-il souligné avant de poursuivre: « la conviction de l’actuel comité de gestion est que les défauts constatés dans le fonctionnement de l’Université ne relève ni de sa nature ni d’une gangrène irrémédiable de corruption .Notre détermination est de redresser la situation grâce à la bonne gouvernance manageriale qui doit reposer sur la participation de tous les acteurs de la société. »Un moment attendu et applaudit par les acclamations. D’aucuns n’ignorent que, la prise de levier de commande dans une organisation à la taille d’une Université suscite souvent une attention particulière, et par curiosité on a toujours cherché à vite s’imprégner du programme que la nouvelle équipe mettra sur pied. Une réalité qui n’a pas épargné le comité de gestion nouvellement établi à l’Université de Likasi ; et donc le Recteur en a fait preuve de devoir et de passion de servir cet Alma Mater et d’y apporter sa touche personnelle avec l’ensemble de son comité de gestion. En décryptant le menu de son adresse, on se rend compte tout de suite que, le Recteur a présenté les axes sur lesquels repose la vision qu’il se fait de l’Université de Likasi : «- la construction et la consolidation des infrastructures accompagnées des équipements correspondants ; - l’accumulation et la formation d’un personnel académique et scientifique performant, nombreux et à temps plein ; - la constitution d’une administration techniquement outillée ; compétente et efficiente. » Ces trois axes présentent la nouvelle configuration devant servir de substratum à l’essor d’une Université communautaire passée à celle dite publique, revêtit d’un statut officiel qui promet un lendemain scientifique meilleur, capable d’interdépendance et de compétitivité dans le concert du savoir. Avant la mer, les eaux ; dit-on. Devenue le leitmotiv de la société congolaise, la révolution de la modernité s’inscrit dans une urgence à adapter au contexte actuel et à matérialiser. L’Université de Likasi voit grand et aspire à une standardisation d’infrastructures d’accueil, ... > PAGE 3

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Le magazine de la confédération des provinces – Août 2015

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Edition N° 7 | Août 2015

PRIX: GRATUIT Katanga Central| [email protected]| www.katangacentral.com +243 81 650 0096 / +243 97 571 9373

STARTUP CONNECT 2015 Pour une économie moins dépendante de l’industrie minière en R.D.Congo (Français & Anglais)> PAGES 4 & 5

“L’Université de Likasi est une jeune institution”, dixit Kayamba Badye

GROS PLAN , Les creuseurs du Katanga à l’assaut de Kasumbalesa> PAGE 3

FEMME:

Connaitre sa morphologie ou silhouette - 1ère Partie

> PAGE 5

1er Salon International du TourismeLieu: Grand Karavia HôtelDate: 24-26Septembre 2015Contacts:+243 99 878 9187 +243 84 400 6255Organisateur: Palma Okapi Tours

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Grégoire Tshibingu

C’est en date du 31 Juillet 2015, lors de la cérémonie de collation de grade et de la clôture de l’année académique 2014- 2015, de

manière publique et solennelle, que l’actuel comité de gestion de l’Université de Likasi par le biais de son Recteur, le Professeur Ordinaire Kayamba Badye, dans une allocution traditionnelle a annoncé une vision porteuse d’avenir pour cette institution ; un vœu prononcé devant les autorités politico-administratives, militaires, académiques, la communauté estudiantine et de nombreuses familles venues pour la circonstance.

D’un œil avisé pour multiples fonctions assumées

au sein de la société congolaise, après la lecture de rapport académique faite par le Professeur Banza Bwanga, Secrétaire Général Académique, le Recteur a prononcé un discours de sommité qui a bénéficié de l’attention méritée de la part de l’assistance ; d’entrée de jeu , une observation a été faite : « Avec ses cinq ans de vie autonome, l’Université de Likasi est une jeune Institution. C’est probablement cela qui-sans les excuser ni les justifier-peut expliquer les errements, les faiblesses et les faux pas qu’elle connait », a-t-il souligné avant de poursuivre: « la conviction de l’actuel comité de gestion est que les défauts constatés dans le fonctionnement de l’Université ne relève ni de sa nature ni d’une gangrène irrémédiable de corruption .Notre détermination est de redresser la situation grâce à la

bonne gouvernance manageriale qui doit reposer sur la participation de tous les acteurs de la société. »Un moment attendu et applaudit par les acclamations.

D’aucuns n’ignorent que, la prise de levier de commande dans une organisation à la taille d’une Université suscite souvent une attention particulière, et par curiosité on a toujours cherché à vite s’imprégner du programme que la nouvelle équipe mettra sur pied.

Une réalité qui n’a pas épargné le comité de gestion nouvellement établi à l’Université de Likasi ; et donc le Recteur en a fait preuve de devoir et de passion de servir cet Alma Mater et d’y apporter sa touche personnelle avec l’ensemble de son comité de gestion.

En décryptant le menu de son adresse, on se rend compte tout de suite que, le Recteur a présenté les axes sur lesquels repose la vision qu’il se fait de l’Université de Likasi :

« - l a c o n s t r u c t i o n e t l a c o n s o l i d a t i o n d e s infrastructures accompagnées d e s é q u i p e m e n t s correspondants ;

- l ’accumulation et la formation d’un personnel académique et scientifique performant, nombreux et à temps plein ;

- la constitution d’une administration techniquement outi l lée ; compétente et efficiente. »

Ces trois axes présentent la nouvel le configuration devant servir de substratum à l’essor d’une Université communautaire passée à celle dite publique, revêtit d’un stat ut of f ic ie l qui p r o m e t u n l e n d e m a i n scientifique meilleur, capable d’interdépendance et de compétitivité dans le concert du savoir.

Avant la mer, les eaux ; dit-on. Devenue le leitmotiv de la société congolaise, la révolution de la modernité s’inscrit dans une urgence à adapter au contexte actuel et à matérialiser. L’Université de Likasi voit grand et aspire à une standardisation d’infrastructures d’accueil, ...

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Kabulamenshi, quartier à deux vitesses

Nsenga Lutanga

A toute heure à la station de bus de l’avenue Kapenda, les crieurs annoncent les bus qui vont à Kabulamenshi parmi tant d’autres destinations. Maintenant on peut y accéder par plusieurs routes mais

celle qui part de l’hôtel Karavia reste la plus exploitée. Parfois on pouvait entendre un crieur dire « Kabulameshi ti ku ba nduba », littéralement « Kabulamenshi jusque chez les prostituées ».

C’est dire s’il comprend parfaitement la vie dans ce quartier malfamé, peut-être une invitation délibérée pour aller aux putes. A Kabul, apocope usité depuis l’invasion médiatisée de la capitale afghane, le quotidien semble normal. C’est à travers la presse et les rapports de police qu’on se rend compte que ce quartier est sensible. Dans une vieille édition du journal télévisé, une habitante du quartier était coupable d’infanticide. La prostituée endormait son enfant en lui donnant des gorgées de whisky, ça lui permettait de tapiner librement. Le soir

du drame, la dose a été fatal, le sommeil sera éternel. Pour positiver, le crieur peut annoncer « Kabulamenshi ti na ku mayi », littéralement « Kabulamenshi jusqu’à l’eau », une petite rivière qu’on trouve en contrebas de la pente. Une manière moins glauque de se repérer. Le quartier a longtemps été occupé par des fermes, des taudis et une broussaille. Jusqu’à une époque récente, le cercle hippique tenu par des belges était un îlot dans un océan de taudis. Gentrification de Kabulamenshi

Le mythique bar B52, le cannabis, le lutuku (alcool local) et les commerçantes du sexe ont bâti la réputation sulfureuse de ce quartier. La dépravation a trouvé son royaume, les gens en rupture avec la société s’y perdent. Les prostituées entretiennent bien leurs clients, l’histoire d’une nuit peut se transformer en celle de toute une vie. Pas loin de là se trouve le quartier Golf, une concentration des gens huppés. La saturation de ce quartier qui ne cesse de repousser ses limites à conduit certains à revenir près du centre.

Plusieurs acquisitions ont été faites, on a vu en moins de dix ans des maisons aux toits extravagants sortir de terre. Parfois des pâtés de maisons s’imposent dans le voisinage des taudis, les petites gens se sentent dépossédées. Les stations d’essence, les boutiques, les restaurants, les guest houses, les écoles ont suivi leurs clients. L’asphalte y est déroulé comme un tapis rouge, les bus de transport en commun côtoient des voitures luxueuses. L’eau et l’électricité sont des services parfois sélectifs.

Quand la Régideso fait les siennes, les « nobles » ont des citernes à eau et des pompes électriques. On peut se passer de la Snel avec un groupe électrogène de plusieurs kva. Cette nouvelle image ne profite pas aux « vieux habitants », ils sont restés dans leur condition. Ce spectaculaire clivage se vit lors du traditionnel feu d’artifice du cercle hippique. Le premier jour de la compétition hippique, une longue file de véhicules s‘approprie le bitume. Tous cherchent un parking, il faut bien être aux premières loges. Les « Kabuls » n’ont guère d’autre choix que de s’agglutiner à l’extérieur et regarder le ciel.

L’entrée est payante, à l’intérieur, on se bouscule pour s’acheter à prix d’or un repas ou une boisson. Les plus débrouillards des « Kabuls », à défaut d’être voituriers, gagnent des sous en guidant les conducteurs qui font le créneau. Quelqu’un disait : « le meilleur modèle de développement communautaire ressemble à ceci : quand tu as des moustiques chez toi, combat les moustiques du quartier, toi et tes voisins serez en paix ».#

A son réveil, le père d’une petite famille découvre un homme sous l’appentis de sa maison. L’homme à terre semble avoir passé la nuit à cet endroit. Il a

mal choisi le lieu où pioncer, le quartier connait plusieurs cas de vol pendant cette période. On lui colle l’étiquette de voleur ce qui permet de le lyncher avec l’aide des habit-ants du quartier qui en ont marre des visites nocturnes.

Il implore la pitié, la grâce, il se défend de ne pas être voleur. Les sourds continuent à cogner dessus comme sur un bœuf dont on cherche à attendrir la viande quitte à concurrencer celle du bœuf de Kobe. Victime de la bar-barie humaine, l’infortuné rend son dernier soupir. La foule n’a pas de cervelle, le meurtre est à la fois collectif et anonyme, l’instigateur s’en tire bien.

Un « voleur » de moins sur la liste, gare au prochain visi-teur, peut-il se dire fièrement. La police congolaise qui a du mal à remplir sa mission feint de constater, une mis-sion impossible de moins pour l’avenir. Aucune interpel-lation, le corps sans vie de l’indigent finira peut-être dans une fosse commune à Kinshasa. « Si quelqu’un tue par l’épée, il faut qu’il soit tué par l’épée. »

Le père de famille, camionneur de son état, est en mis-sion de service à Likasi. Sur le chemin de retour, il voit traverser les caprins et la volaille des villages que traverse la route. Il serait con pour la énième fois de se poser la question : « pourquoi la poule traverse la route ? ». Il perd sa sérénité lorsqu’il cogne un bipède, c’est peut-être un émeu, une autruche…il se refait le film et se rend compte

que le bipède était bimane, shit ! C’est un enfant! Le temps de se ressaisir, en voilà une deuxième vic-time. Il appuie sur le champignon à défaut d’en trouver l’équivalent hallucinogène qui justifierait sa furie et occa-sionnerait peut-être un non-lieu ou des circonstances atténuantes. Le village est en alerte, les habitants pour-chassent désespérément le camion à vive allure, imaginez la tortue qui poursuit le lièvre chaussé des bottes de sept lieues. Le conducteur s’arrête à une bonne distance, il trouve une femme dans son champ.

La vieille dame lui parle avec un accent bucolique, c’est le méchant loup qui demande à mère-grand de le cacher contre un billet de 100 dollars. Les gaufres du chaperon rouge ne valent pas ce billet, elle cache le conducteur dans son cabanon. Les villageois arrivent au champ de la vieille dame, ils n’ont qu’une idée en tête : cueillir le conducteur.

La dame fait mine de ne rien savoir, un illuminé lui dit que ce sont ses petits-fils qui ont été tués par le conducteur du camion garé au bord de la route. On connait la fin de la fable du lièvre et la tortue, un lushois qui passait par là prononce une sentence : « mwisho ya mbiyo niku shimama ». A corps et à cri, la femme dénonce le monsieur.

Débusqué, les larmes arrivent à manquer, il aimerait qu’un policier lance une grenade lacrymogène pour le stimuler. Session de rattrapage qu’il souhaiterait offrir au policier qui avait manqué de le faire lors d’un match de foot dans un stade congolais.

Il est seul face à la multitude. Cuit comme un gigot de sept heures, sa mort sera lente et pénible.#

Université africaine : Une identité vacillante

Le 13ème siècle a pensé à l’enseignement et la recherche comme piliers de la mission

de l’Université. Entendu comme le sommet de la formation et le puissant instrument devant consolider l’édification de la société et fournir les outils nécessaires adéquats pour assurer le progrès.

L’accomplissement de ses fonctions s’avère une entreprise non moindre ; c’est en tant qu’institution la plus ouverte et la plus libre que revêt son identité comme particularité et exigence. Et Alain Touraine a écrit : « L’Université a longtemps constitué l’exemple presque parfait d’une « institution » au sens traditionnel de ce terme. »

Un coura nt de pensées en communication des organisations a cloison né l ’ identité d’une Organisation dans son symbolique! Comme toutes les Universités à travers le monde sont identifiables par un logo, il y va de l’inspiration de toute l’institution. Implicitement admissible, la pratique de la pensée c’est une démarche autre qui ne peut rien avoir avec une extériorisation quelconque.

Une université peut arborer des armoiries pour représenter son efficacité, sa compétitivité ou son sérieux ; son savoir-faire peut être un système fragmenté par un enseignement dénué de toute éthique voir de toute culture scientifique.

Explicitement, on reconnait l’arbre à ses fruits, et l’Université par son identité qui consiste à répondre aux préoccupations de la société sur le plan social, culturel, économique, etc.

Le 3ème millénaire, qui a vécu le fruit du savoir et du progrès à travers la planète mère, a aussi assisté muet à des dérives diverses ; dérives identitaires justifiées par l’absence de pensées objectives.

Une sonde de prospection sur le réel qui alimente l’environnement sociopolitique porte à croire que le radar de perception de l’Université africaine a vacillé durant les cinq dernières décennies ; essoufflées par le système de gouvernance qui a copté son éminent personnel pour en faire un cadre politique.

Des livres de réf lexion au titre interrogateur furent édité, tel « L’Afrique est mal partie »de René Dumont ou « L’Afrique étranglée » de Marie-France Mottin ou encore « Le cri de l’homme africain »de Jean-Marc Ela .

Les questions affluent de partout : Que sont devenues les résolutions de réflexion des rencontres scientifiques organisées çà et là ? A quoi aurait servi la compétence acquise aux études supérieures ? Le diplôme est-ce une finalité pour être larbinisé au moyen d’un salaire ?

L’histoire renseigne que l’Université

africaine a connu trois phases, la troisième qui est cel le de développement, conçue par les dirigeants africains pour un besoin urgent, elle n’a pas su traverser le cap de son adolescence pour son émergence et cela pour des raisons diverses.

A mesure que prenne la vitesse le monde du savoir, le monde de la technologie, de l’éthique etc., l’Université africaine qui s’est à plusieurs reprises remise en question pour sa réévaluation sera-t-elle en mesure de dégager un projet pour répondre adéquatement aux enjeux qui l’attendent en tant qu’institution en particulier, et ceux de sa société en générale ?

Face au changement qui pointe à l ’hor i zon d a ns le système universitaire, et puisque la société sur le plan planétaire n’est pas figée, certes ; l’Université africaine au-delà de ce grand monstre qui l’accompagne et qui fait du monde académique africain un univers de désolation, il revient à l’élite africaine de s’investir pour que l’Université redéfinisse sa véritable identité, celle de l’espace où se tient la réflexion sur le devenir de la société et de la production du savoir; autant on sait que le travail se passe dans des conditions pédagogiques difficiles et matérielles non rassurantes.#

Grégoire Tshibingu

ENQUÊTE

HISTOIRES DE CHEZ NOUS : JUSTICE POPULAIRE AU KATANGA

EDITORIAL

AOÛT2015

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www.katangacentral.com Edition N°7 | Août 2015 3

GROS PLAN: LES CREUSEURS DU KATANGA À L’ASSAUT DE KASUMBALESA

Alexandre Finkelstein

Après Kolwezi, c’est au tour des creuseurs de Likasi de prendre la route du sud-Katanga pour exploiter le minerai de cobalt découvert à Kasumbalesa.

Un gisement riche

Les résultats des premiers échanti l lons analysés en laboratoire à Lubumbashi sont

concluants : la teneur en cobalt de ce minerai est comprise entre 15 et plus de 20%. Le chef coutumier de cette partie de la province y voit un geste divin après sa visite sur les lieux pour une cérémonie traditionnelle.

Il a exprimé sa satisfaction de voir « Dieu venir au secours de la jeunesse de Kasumbalesa après plusieurs menaces de fermeture du passage clandestin

« bilanga » qui permet un trafic frauduleux à la frontière zambienne ». Les creuseurs ne se sont pas fait prier pour commencer le creusage des galeries et des tunnels.

Depuis quelques jours le nombre de jeunes qui quittent la douane pour la zone minéralisée récemment découverte est en augmentation.

Les quincailleries de Kasumbalesa sont en rupture de stock de bêches, les sacs en raphia qui servent de contenant sont rares sur le marché local. Pour certains connaisseurs de la géologie de cette région, cette découverte n’en est pas une.

La concession aurait appartenue à l’entreprise minière Sodimico avant une cession à Somika. L’engouement risque d’être de courte durée, si la propriété est avérée, on pourrait assister à une confrontation entre les creuseurs et la Société minière du Katanga, une filiale de Vin Mart Group. Les creuseurs artisanaux ont vécu plusieurs fois des situations similaires au fil des migrations. Souvenir de Tokotins La mine Tokotins est un cas éloquent de la bataille entre creuseurs et industriels. La nuit du 20 février 2013, la cité ouvrière et minière de

Kambove avait été mise à sac par une horde de creuseurs mécontents. L’entreprise minière Gécamines tenait à reprendre ses droits sur ce qu’elle qualifiait « d’ancien site de rejet », pour les creuseurs c’était une découverte récente. Il a fallu le renfort des policiers de Lubumbashi pour maîtriser les émeutiers. Les tirs à balles réelles et à hauteur d’homme avaient fait cinq blessés.

Malgré la vague d’arrestations, la Gécamines avait enregistré plusieurs dégâts matériels. Son hôpital, son guest house, son cercle récréatif et le bureau de l’agence nationale des renseignements étaient méconnaissables.

Cette situation perdure, les autorités n’ont jamais su trouver une alternative à offrir aux jeunes désœuvrés du Katanga. #

SUITE DE LA PAGE 1:

émulatrice qui va consolider l’impulsion commencée cinq ans plutôt ; une impression qui se dégage des initiatives actuelles.

Historien au sens classique, le Professeur Recteur a fouillé dans la cendre médiévale pour expliquer les raisons fondamentales d’être d’une Université, soit de la mission lui assignée ; de la motivation qui a accompagné les Nations dont on attribue à raison les qualifications diverses qui font d’elles de grandes nations. « Depuis le 13eme siècle de l’ère chrétienne, l’Université se définit en général comme une institution qui allie l’enseignement supérieur à la recherche fondamentale.

La fonction de l’Université, c’est le rôle effectif qu’elle joue dans la société …celle de contribuer fond a menta lement au déve loppement matériel et social d’une Nation », et dans le monde contemporain soumis aux mutations progressives et ponctuelles notamment dans le concert scientifique, l’investissement de l’homme dans le domaine de l’éducation et de la recherche est un pari inhérent à toute Nation qui aspire au développement.

Mère nourricière par excellence, l’Université est dévolue de la responsabilité de produire le savoir dont elle dispose, un espace par excellence de la liberté de pensée, d’expression et de transmission de connaissances ; mais elle nécessite autant une ressource formée et outillée à divers niveaux pour rendre son action effective. Le Recteur pense doter l’institution de ces oiseaux rares capables de travailler avec compétence et assiduité pour la porter haut.

S’appuyant sur les propos du chef de l’Etat lors de son adresse devant les deux chambres réunies en congrès en décembre 2014, le patron de l’Université de Likasi a fait savoir que, « C’est sur le banc de nos écoles que se construit le Congo de demain »,une conviction optimiste qui porte à réfléchir ; l’Université est un laboratoire, un atelier où le destin d’une Nation est pensée; et le moyen pour y parvenir ,le Professeur Recteur en a fait le maitre mot de son adresse , le mot RECHERCHE a retenti à plus de sept fois pour faire remarquer l’importance que revêt celui-ci.

C’est dans cette lancée que la formation d’un personnel académique et scientifique a fait la préoccupation de ce chapitre, évoquant l’expression du

premier Recteur congolais qui disait : « il n’y a pas pire ignorance que celle de la personne qui est censée savoir », l’expression qui tombe

à propos s’inscrit en un défi qui postule à l’endurance ; les latinistes disent « Mens sana in corpore sano. » Les chercheurs en milieu universitaire savent qu’on ne peut pas dormir sur ses lauriers, et le chemin de recherche est dynamique, compétitif et ponctuel.

Une mise en garde a été faite à l’égard des antivaleurs éhontées qui élisent domicile dans le milieu universitaire et qui ternissent son image. « De même ainsi pensons-nous que l’attribution ou l’obtention de cotes en monnayant des faveurs

ou en usant d’un quelconque clientélisme sont des pratiques qui dévaluent l’institution et contribuent à tuer l’Université », à l’éloigner plus de l’idéal et des objectifs. L’épée de Damoclès va servir des mesures coercitives à quiconque serait trouvé en fragrance, a-t-il martelé.

Préoccupé par la corrélation entre les diverses disciplines, l’interdépendance de la théorie à la pratique, le Recteur a élucidé l’importance de toutes les disciplines dans leur complémentarité diversifié comme réponse à l’attente multisectorielle de notre société, «nous pouvons dire que notre Université a besoin d’avoir en son sein:

1) Une Faculté des sciences complète ;

2) Une Faculté de Médecine ;

3) Une Faculté de Médecine Vétérinaire ;

4) Une Faculté d’Agronomie ;

5) Une Faculté des Lettres et Sciences humaines complète. »

Ce défi nécessite la conjugaison des toutes les compétences pour s’approprier les deux

derniers degrés, cela pourra permettre aux jeunes de compéter sans se lasser et atteindre l’idéal .Cela n’est possible que si la formation a été prise en compte pour être à la hauteur de produire le travail qu’on attend d’eux ; dans le cas contraire « les emplois crées par les investissements directs seront nécessairement occupés par des employés venant de l’étranger…».#

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www.katangacentral.com4 Edition N°7 | Août 2015

DOSSIER: STARTUP CONNECT 2015

Hamidou ElebeL’initiative Startup Connect voudrait œuvrer dans la promotion de jeunes entreprises dotées d’énormes potentiels pour la diversification de l’économie congolaise.

A travers ses activités de type think tank organisées tout au long du mois d’août 2015 en groupes des discussions (focus group)

avec des jeunes entrepreneurs dans les villes de Lubumbashi et de Kolwezi, l’initiative Startup Connect pose la problématique d’actions à envisager afin d’opérer dans une économie moins dépendante de l’industrie minière dans les régions minières du sud-est de la République Démocratique du Congo.

Considérant à cet effet l’expérience de nombreux entrepreneurs congolais dans la ville de Kinshasa qui ont pu bâtir un environnement d’affaires où les activités s’inscrivent en majorité dans le domaine des services, sachant bien qu’aucune exploitation des ressources naturelles n’a lieu dans cette ville et province de la République Démocratique du Congo, l’initiative Startup Connect se dote d’un modèle de travail fondé sur le principe d’intelligence collective en vue de partager l’expérience des entrepreneurs opérant déjà dans des secteurs parallèles à ceux de la chaîne d’approvisionnement dans l’industrie minière et de pousser la créativité des jeunes entrepreneurs qui rejoignent cette initiative à la création d’une économie moins dépendante de l’industrie minière.

70% des jeunes de la région sont enthousiasmés à travailler dans l’industrie minièreLa reprise des activités d’exploitation des ressources naturelles en République Démocratique du Congo au cours de la décennie 2005 – 2015 est à juste titre considérée comme l’un des secteurs ayant activement contribué à l’augmentation graduelle du taux de croissance économique enregistrée dans les pays depuis peu.Le gros de ces activités d’exploitation s’inscrivant principalement dans le secteur minier et essentiellement concentré dans la partie sud-est du pays se caractérise par une exploitation artisanale d’une part et par une exploitation industrielle d’autre part.

Pour les deux cas de figure, l’exploitation minière s’est imposée comme une filière créatrice du grand nombre d’emplois, au sens large du terme et sans dissociation de ceux dits « formels » et de ceux dits « informels », dans cette région du pays.Pour les provinces du Haut-Katanga et du Lualaba, où l’exploitation largement industrielle des minerais du cuivre et du cobalt cohabite avec des poches d’exploitation artisanale, exercer un emploi dans la filière minière de manière régulière en tant qu’employé d’une entreprise reconnue par la loi congolaise en la matière ou irrégulière en qualité de creuseur artisanal ou d’intermédiaire commercial de la chaîne d’exploitation artisanale, est perçu socio-culturellement comme un travail à rémunération honorant l’homme et la communauté.

Ce qui explique l’enthousiasme de 70% des jeunes rencontrés lors de nos enquêtes dans les villes de Lubumbashi, Kolwezi, Likasi et dans les cités de Kipushi, Fungurume, Pweto, à travailler dans le secteur minier.

Au milieu de ceux qui n’ont pas pu se trouver un emploi dans la filière minière, nous avons rencontré une autre catégorie de jeunes dotés d’une imagination poussée au point qu’ils sont parvenus à entreprendre pour leur propre compte et en qualité des fournisseurs des services, biens de consommation et d’équipement divers aux entreprises minières de la région.

Pour la plupart issue de l’industrie minière, ces jeunes entrepreneurs ont une connaissance approfondie des besoins des opérateurs miniers et font tant soit peu concurrence aux fournisseurs provenant des pays de l’Afrique australe ; quoique ces derniers sont perçus comme une menace pour les entrepreneurs locaux au regard de leur avance en matière d’accès à un système financier efficace pour les PME, aux nouvelles technologies et de la qualité des produits/services fournis.

E n t r e p r e n d r e d a n s l a c h a î n e d’approvisionnement de l’industrie minière ou rienL’enregistrement en tant que fournisseur agréé auprès d’une société minière relève du parcours du combattant pour le jeune entrepreneur. S’il parvient à être inscrit dans la liste des fournisseurs, son chiffre d’affaires demeure toutefois précaire vu la concurrence locale entre les fournisseurs. La chute du prix des minerais sur les marchés mondiaux se traduit par une réduction du volume d’investissement et d’achats de la part de ces multinationales, cet état de fait fragilise directement les petits entrepreneurs.

Pour les entrepreneurs n’étant pas issus de l’industrie minière comme ex-employé et pour ceux n’ayant aucun carnet d’adresses enrichi aux contacts de ceux qui y travaillent, pénétrer ce cercle hermétiquement fermé relève d’un grand défi. La guerre pour l’obtention des marchés va au-delà de la compétitivité pour ne considérer que l’affinité entre le demandeur et le fournisseur.

Par conséquent, peu d’entrepreneurs font de « bonnes affaires » et rien ne garantit un épanouissement durable de ceux qui réalisent des opérations de type vache à lait avec les opérateurs miniers. Ce type d’opérations est précaire vu qu’il se repose souvent sur des affinités proches ou lointaines entre l’entrepreneur et certains acteurs de la filière des approvisionnements.

Des opportunités entrepreneuriales moins dépendantes de l’industrie minièreAvec une population active estimée à près de 8 millions d’habitants, une superficie de 497 000 km², soit environ la taille de l’Espagne, le marché local

de la région sud-est de la République Démocratique du Congo, et particulièrement dans celle du Haut-Katanga et du Haut-Lomami, offre d’énormes opportunités d’affaires dans lesquelles les entrepreneurs les plus innovant peuvent s’épanouir.

Le potentiel démographique présente particulièrement une opportunité de croissance rapide pour les filières de la manufacture, de la grande distribution (« retails ») et des services.A lui seul, le secteur de l’industrie agro-alimentaire dépend largement des importations en provenance des pays voisins. Pour un produit comme la farine de maïs, localement appelée « Bukari », une étude fournie par l’agence conseil en communication CREABOX révèle que 10 marques sur les 12 présentes sur le marché sont importées de la Zambie. Ce même constat s’applique également sur bien d’autres produits de consommation notamment dans la biscuiterie, les huiles végétales, les garnitures s’appliquant sur les pains notamment le beurre d’arachide, l’œuf de table et bien plus.

A côté de celui-ci le pays entier compte 66.8% de taux d’alphabétisation (15 ans et +), 49% Taux de pénétration de la téléphonie mobile, 6 acteurs principaux et 2,5% de taux de pénétration d’Internet. Ces facteurs représentent une part non négligeable dans l’usage du numérique pour la création des richesses en République Démocratique du Congo à travers l’entreprenariat dans le domaine de l’éducation, des services sociaux de base et du commerce.

A ce propos, nous considérons que le potentiel ci-haut présenté dans le grand secteur des services est une manne d’or aux opportunités grandissantes pour les nouvelles technologies appliquées à la finance, aux télécommunications, à la télévision payante et au commerce des détails. Tout en ajoutant à ces derniers, les services hôteliers, le transport et l’énergie pour laquelle les alternatives d’énergies renouvelables sont d’une importance capitale pour combler le déficit en eau et en courant électrique que connaissent les agglomérations urbaines et rurales de la région.

Aux prises avec ces différentes opportunités qu’offre la région, l’initiative Startup Connect tend vers la mise en commun des expériences et des innovations des jeunes entrepreneurs congolais pour la création d’un business hub destiné à diversifier l’économie nationale de la République Démocratique du Congo.

C’est dans cette optique que s’inscrit sa campagne d’enregistrement des Startups (entreprises et personnes physiques) pour le grand rendez-vous Startup Connect 2015 le 26 et 27 novembre à Lubumbashi au Centre Arrupe (Av Kilela Balanda) en vue de connecter les plans d’affaires de ces derniers aux offres des institutions et sociétés financières (banques, fonds d’investissements et investisseurs privés, fondations) invitées à cet effet.

L’inscription se fait uniquement en ligne à l’adresse ci-dessous. Formulaire en ligne : www.creaboxcom.com/startupco

Les inscriptions seront clôturée le 15 Septembre 2015. L’entreprenariat féminin est vivement encouragé.

Les secteurs concernés : 1. Les services financiers2. L’agro-alimentaire3. L’environnement et le développement durable4. La Construction, le bâtiment et travaux publics5. L’énergie « eau et électricité »6. Les services 7. L’ i ndust r ie (méca n ique , ch i m ique, électronique, etc.)8. Transport & Logistique9. Nouvelles Technologies 10. Entreprenariat féminin

The Startup Connect initiative wants to work on the promotion of young companies with enor-mous potential to diversity the Congolese economy.

Through its think-tank-style activi-ties organized throughout the month of August 2015, in focus groups with young entrepreneurs in the cities of Lubumbashi and Kolwezi, the Startup Connect initiative asks the question of actions to plan in order to operate in an economy that is less dependent on the mining industry in the mining regions of the southeast Democratic Republic of the Congo.

With this purpose, considering the experience of many Congolese entre-preneurs in the city of Kinshasa, who have been able to build a business environment where business is in large part in the services domain, keeping in mind that no exploita-tion of natural resources has taken place in this city and province of the Democratic Republic of the Congo, the Startup Connect initiative boasts a working model founded on the principle of collective intelligence in order to share the experience of entrepreneurs operating already in sectors parallel to those of the sup-ply chain in the mining industry and to foster the creativity of young entrepreneurs who are joining this initiative in creating an economy that is less dependent on the mining industry.

70% of young people in the region are enthusiastic about working in the mining industry.

The resumption of exploitation of natural resources in the Democratic Republic of the Congo throughout the 2005-2015 decade is justly con-sidered as one of the sectors that has actively contributed to the gradual increase of the recent economic growth rate observed in the country.

A large part of these exploitation activities are mainly found in the mining sector, essentially concen-trated in the southeast part of the country, characterized by small-scale exploitation on one hand, and indus-trial exploitation on the other.

In these two scenarios, mining exploitation has shown to be an industry that has created a large number of jobs, in the greatest sense of the term, and with no distinc-tion between so-called “formal” and “informal” jobs in this region of the country.

In the provinces of Haut-Katanga and Haut-Lomami, where largely industrial exploitation of copper and cobalt ore cohabitates with pockets of small-scale exploitation, work-ing in a job in the mining industry regularly as an employee recognized by applicable Congolese law or ille-gally as a small-scale digger or as a

Startup Connect 2015 pour une économie moins dépendante de l’industrie minière en R.D.Congo Startup Connect 2015: for an economy less dependent on the mining industry in the DR Congo

Page 5: Katanga Central Issue 7

www.katangacentral.com Edition N°7 | Août 2015 5

DOSSIER: STARTUP CONNECT 2015

SOCIÉTÉ : Kakanda, la cité de l’usure

FEMME : Connaitre sa morphologie ou silhouette - 1ère Partie

Nsenga Lutanga

Quand on tape le mot « Kakanda » sur le moteur de recherche Google, malgré les

374.000 résultats en 0,35 secondes, on n’y trouve pas grand-chose.

Certains sites qui donnent des informations géographiques et météorologiques la confondent à une mine. L’intérêt économique a eu raison de la vie sociale. En tête des recherches, sur la première page, une vidéo youtube datée du 30 juillet 2012 et postée un jour après par Sergio Ilunga montre le lynchage des personnes accusées de sorcellerie.

Cette chasse aux sorcières est le résultat du rite Londola (cercueil volant), les porteurs du cercueil en transe sont guidés vers ceux qui auraient maraboutés le défunt.

Nenelle Ntumba

La question principale est celle de savoir comment connaitre sa silhouette et adapter les vêtements selon sa morphologie. C’est un jeu d’enfant, avant tout il faut savoir qu’il existe six types

de silhouettes chez les femmes, et pour connaitre dans quelle catégorie vous pouvez vous classer, il faut juste se poser devant un miroir et se comparer à partir des caractéristiques de chaque silhouette.

Quelques pages plus loin, place aux projets miniers. Boss Mining, le premier employeur de cette cité minière, revient souvent dans des rapports qui traitent des contrats léonins au Congo. On se souviendra encore longtemps de cet employé qui se plaignait des conditions de travail et de la rémunération insatisfaisante auprès du gouverneur en visite dans cette usine. Ces images du documentaire « Katanga business » montrent la dureté de la vie dans les entreprises minières.

Depuis la Gécamines, ancienne

entreprise publique des mines et carrières du Katanga, Katanda avait une mauvaise réputation. Pour punir un employé, on l’affectait là-bas, une sorte de Limoges à la congolaise (voir origine du verbe « limoger »).

SANTÉ: Qu’arrive-t-il lorsque nous respirons de la poussière? 1ère Partie

Les poumons sont protégés par une série de mécanismes de défense situés dans différentes

zones des voies respiratoires. Lorsqu’une personne respire, des particules suspendues dans l’air pénètrent dans le nez, mais seulement une partie d’entre elles atteignent les poumons. Le nez est un filtre efficace. La majorité des grosses particules y sont bloquées jusqu’à ce qu’elles en soient expulsées mécaniquement, au moment où l’on se mouche ou que l’on éternue.

Certaines particules très fines réussissent à traverser la cavité nasale pour atteindre la région où la tra-chée se divise en deux conduits qui descendent jusqu’aux poumons. Ces conduits sont appelés des bronches souches et des bronchioles. Toutes ces voies aériennes sont couvertes de cellules. Le mucus sécrété par ces cellules emprisonne la plupart des particules de poussières. Les cils vibratiles, de minuscules poils recou-vrant les parois des conduits aériens, dirigent ensuite ce mucus jusqu’à la gorge, où il est éliminé par toux et expectoration ou avalé.

L’air, chargé de toutes les parti-cules de poussière qui ont traversé les défenses de la cavité nasale et des voies aériennes, atteint les minus-cules sacs alvéolaires (alvéoles) situés à l’intérieur des poumons. Ces sacs alvéolaires sont essentiels, car c’est grâce à eux que le corps reçoit de l’oxygène et élimine le gaz carbonique.Lorsque les particules de poussière atteignent les sacs alvéolaires et

commercial intermediary in the small-scale exploitation chain, is socio-culturally perceived as a paid job honoring man and community. This explains the enthusiasm about working in the mining sector for 70% of young people we met with during our investigations in the cities of Lubumbashi, Kolwzei, Likasi and in the projects of Kipushi, Fungurume, Pweto.

Among those who could not find themselves a job in the mining industry, we encountered another category of young people with imagina-tions so strong that they managed to work for themselves as providers of services, consumer goods and miscellaneous equipment to the min-ing companies in the region.

Mostly coming from the mining industry, these young entrepreneurs have in-depth knowledge of the needs of mining operators and are only the slightest bit competitive against providers coming from the countries of Southern Africa; although these countries are perceived as a threat for local companies with regard to their progress in terms of access to an efficient finan-cial system for SMEs, new technologies and the quality of the products and services provided.

Starting a business in the supply chain of the mining industry, or nothingBeing registered as a certified provider with a mining company is part of the career warpath for young entrepreneurs. If they manage to become registered in the list of providers, their business revenue will still remain small considering the local competition among providers. The fall of the price of ore on the worldwide markets means a reduction of the volume of investment and purchasing from these multinationals, which directly weakens small

entrepreneurs.

For entrepreneurs who do not come from the mining industry as ex-employees and for those who have no address book filled with contacts of those who work there, penetrating into this airtight circle is a great challenge. The war to win contracts goes beyond competiveness only considering the affinity between the requestor and provider.

As a result, few entrepreneurs do “good busi-ness” and nothing guarantees sustainable growth for those who perform cash-cow-type operations with mining operators. This type of operation is vulnerable since it often relies on close or distant affinities between the entre-preneur and certain stakeholders in the supply chain.

Entrepreneurial opportunities less dependent on the mining industryWith a working population estimated at nearly 8 million inhabitants, a surface area of 497,000 km², or about the size of Spain, the local mar-ket in the southeast region of the Democratic Republic of the Congo, and especially in Haut-Katanga and Lualaba, offers enormous business opportunity in which the most innovative entre-preneurs can flourish.

The demographic potential especially presents an opportunity of rapid growth for the sectors of manufacturing, large retail and services.

The food farming industry alone depends largely on imports from neighboring countries. For a product such as corn meal, locally called “bukari”, a study provided by the communication consulting agency CREABOX

(www.creaboxcom.com) revealed that 10 brands out of the 12 present on the market are imported from Zambia. This same observation applies also to many other consumer products, especially in cookies, vegetable oil and fillings for bread, especially peanut butter, table eggs and many others.

Besides this, the entire country has a 66.8% literacy rate (for 15 years or older), a 49% penetration rate for mobile telephones, 6 main stakeholders and a 2.5% penetration rate for internet. These factors represent a non-negligible role in digital usage to create wealth in the Democratic Republic of the Congo through entrepreneurship in the fields of education, basic social services and commerce.

With this respect, we consider that the potential presented above in the large services sector is a golden opportunity for growth potential for new technologies applied to financing, telecommunications, paid television and retail commerce. Added to these are hospitality services, transportation and energy, for which renewable energy alternatives are of capital importance to make up the deficit of water and electricity affecting urban and rural agglomerations in the region.

Tackling these different opportunities offered by the region, the Startup Connect initiative is reaching toward bringing together experiences and innovations by young Congolese entrepreneurs to create a business hub meant to diversify the national economy of the Democratic Republic of the Congo.

In this perspective, the Startup registration campaign has started (for companies and

natural persons) for the big Startup Connect 2015 meeting on November 26 and 27 in CARF/ Arrupe (Av Kilela Balanda) Center in Lubumbashi, aiming to connect business plans of registrants with offers from financial institutions and companies (banks, investment funds, private investors, foundations) invited for this purpose.

Registration is online only at the address below: www.creaboxcom.com/startupcoRegistrations will be closed September 15, 2015Female entrepreneurship is strongly encouraged

Sectors:1. Financial Services2. The food3. Environment and sustainable development4. Construction industry5. Energy “water and electricity”6. Services7. Industry (mechanical, chemical, electronics, etc.)

8. Transport & Logistics9. New Technologies10. Women’s Entrepreneurship

Contact Organisation: [email protected] sponsoring: [email protected]: +243 995357039

les voies aériennes inférieures, tous deux dépourvus de cils vibratiles, elles sont attaquées par des cellules spéciales appelées des macrophages. Ces macrophages sont une com-posante extrêmement importante des défenses pulmonaires, puisqu’ils empêchent l’accumulation de corps étrangers dans les sacs alvéolaires. Les macrophages avalent littérale-ment les particules puis, selon un mécanisme encore mal connu, atteignent la région où les voies aéri-ennes sont tapissées de cils vibratiles. Ces cils, animés de mouvements ondulatoires, font ensuite remonter les macrophages jusque dans la gorge, où ils sont expulsés par la bouche ou avalés.

Outre les macrophages, les poumons sont dotés d’un autre système de défense qui leur permet d’éliminer la poussière. Ils peuvent se défen-dre contre la présence de particules porteuses de germes en produisant certaines protéines qui se lient à ces particules pour les neutraliser.#

Prochaine édition: 2ème Partie Les maladies associées aux procédés générant de la poussière? Comment prévenir l’exposition des poumons à la poussière?

Elle conserve son image de cité minière à l’ancienne, les ouvriers habitent des corons qui datent de l’époque coloniale. La vie économique ne reprend que les quelques jours qui suivent la paie. Le reste du temps, les employés vont emprunter chez les usuriers qui pullulent.

Deux kilos de maïs prêtés au milieu du mois aura la valeur de cinq fois sa valeur marchande à la fin du mois. Ce cycle infernal plonge les habitants de la cité dans une instabilité sociale. Les jours de paie, les créanciers traquent les débiteurs, on est souvent au bord de la crise des nerfs.

Parfois le prêt est simplement un kit de survie : farine de maïs, haricots, poisson salé, charbon de bois...avant la prochaine paie. Pour subsister juste à la fin du mois, les femmes au foyer sont parfois forcées à se prostituer. #

Voici les types de silhouettes :

I. La silhouette en Sablier ou silhouette en X « Silhouette Standard »

II. Silhouette pyramide ou silhouette en A

III. La silhouette pyramide renversée ou silhouette en V

IV. Silhouette rectangle ou silhouette en H

V. Silhouette de type ronde ou silhouette en O

VI. Silhouette en huit « 8 »

Prochaine édition: 2ème Partie Explication détaillée et illustrée des différents types de silhouettes. #

Page 6: Katanga Central Issue 7

www.katangacentral.com6 Edition N°7 | Août 2015

ANNONCES

DIVERTISSEMENT

JUSTE POUR RIRE: BAIN D’HUILE

CUISINE

Rédaction :

Alexandre Finkelstein

Grégoire Tshibingu

Hamidou Elebe

Isaac Sumba Maly

Nenelle Ntumba

Nsenga Lutanga

Publication:

Katanga Central SARL

Edition, Design et Marketing :

Groupe MK AMANI

Contributeurs:

JOJA Investments

Impression:

PCom Solutions

Edition numéro 7:

Août 2015

Contacts :

+243 81 650 0096

+243 97 571 9373

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Sudoku n°06: Complétez la grille ci-dessous en employant les chiffres 1 à 9, de manière que les horizontales et les verticales donnent toujours le même total à l’addition. Solution du n°05

Ingrédients:• 5 grosses mangues bien mures mais fermes• 800 gr de sucre en poudre blanc ou blond• 1/2 litre d’eau• 2 sachets de sucre vanille ou de la poudre de cannelle

Instructions:Tailler la peau des mangues, les découper en petits morceaux puis les écraser au robot ou avec un moulinex.Dans une casserole, mettre l’eau, le sucre, puis les mangues écrasées.Remuer puis laisser mijoter à petit feu en remuant de temps en temps. Au bout de 30mn, réduire au maximum le feu et laisser

complètement évaporer l’eau de cuisson pendant encore au moins 15mn, la couleur devrait avoir changée et la confiture épaisse.

Ajouter enfin le sucre vanille ou la cannelle.

Laisser refroidir totalement et servir dans des bocaux et garder au réfrigérateur pour votre utilisation quotidienne au petit déjeuné ou pour tartiner vos gâteaux, crêpes, etc.

Confiture de mangues

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INFORMATIONS

Monsieur entre dans la chambre où sa femme l’attend depuis des heures. Il est couvert de cambouis. Une panne l’aurait immobilisé pen-

dant 5 heures, son téléphone n’avait plus de batterie. Prise de compassion, sa femme va lui couler un bain. Il grelotte, le thé chaud est servi, il dort emmitouflé dans une sorte de peignoir molletonné.

Le surlendemain, à la même heure (3 heures du matin), la femme se soucie de l’absence de son homme. Elle a pris soin de lui envoyer un sms pour savoir l’heure à laquelle son téléphone sera opérationnel grâce à l’accusé de réception. Elle somnole, la chambre est éclairée par une veilleuse, seul

le son de la trotteuse se fait entendre dans cette atmos-phère inanimée. Alertée par le grincement de la porte du garage, elle avance prudemment vers la porte de la mai-son qui donne vers le garage. Elle observe discrètement son époux qui descend du véhicule. Elle rentre dans la chambre, l’homme couvert de cambouis fait son entrée, il se plaint « ce véhicule doit aller au garage, j’en ai marre ! ».

A peine le dernier mot prononcé, sa femme sort son téléphone portable qui a servi à filmer l’homme dans le garage en train de s’enduire d’huile moteur. Hébété, petit dans ses souliers, le menteur s’invente un prétexte : « on m’a dit que ça soignait ». Cette nuit-là, il a été « envoyé au tapis (dormir sur le tapis) ».

Rasta Calvitie, le parcours du combattant

Engagé dans Bilenge ya mwinda (mouvement des jeunes catholiques, ndlr) à la paroisse Notre dame de la paix du quartier Gécamines de Lubumbashi

en 1987, Cyrille Kasongo se rend vite compte de son talent de chanteur. Il adhère la chorale de sa paroisse et en 1993, comme tous les jeunes de l’époque, il est attiré par la danse disco.

En 1995, le député Lucien Mutomb A Mutomb dit Joliety alors homme d’affaires habitant la Katuba, la commune du jeune chanteur, organise un concert où il monte sur scène pour la première fois. A la même époque, il gagne son premier pseudo « Doctor Killer ». Deux ans après, il est séduit par le rythm and blues. C’est en 1999 et définitivement en 2005 qu’il s’affirme dans le reggae et change de pseudo à cause de la mauvaise influence de l’ancien pour devenir Rasta Calvitie.Il a élu domicile à la cité de Kasumbalesa où i l combine

musique et affaires. Son premier album est en court d’enregistrement.#

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CULTURE

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