KARTING Lorenzo Cioni, 10 ans : pas de fin avant la F1 · parents, le 1 er Challenge Endurance...

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Fréjus le magazine n°20 # Février 2017 # Page 27 Il a cette trajectoire presque classique d’un enfant issu d’une famille de sportifs de haut niveau. Sauf que lui semble avoir dans ce patrimoine génétique de champions un ADN et un talent supplémentaires qui en font l’un des plus grands espoirs de la discipline. Peut-être même ce grand champion de demain, déjà courtisé en tout cas par des structures professionnelles qui souhaitent polir la pépite. À 10 ans tout juste (depuis un peu moins d’un mois), le Fréjusien Lorenzo Cioni est l’un des pilotes de kart les plus doués de sa génération. Lorenzo s’est retrouvé sur les circuits dès l’âge de 2 ans, à suivre "Tonton", Olivier de son prénom, champion de France de la discipline en 2006. Attiré par la vitesse, Lorenzo emmagasine certainement dès cette période – en observant, et sans doute inconsciemment – des traits de pilotage (trajectoire, corde, freinage, accélération, etc.) en même temps que des faits de course qu’il reproduira ensuite. JULES BIANCHI : GRAND FRÈRE ET MODÈLE Ainsi, c’est à sept ans, après ses premiers tours de circuit à l’école de pilotage de Grimaud, et drivé par Papy Michel – « qui suivait mon frère auparavant », rappelle Laurent, son papa –, que le jeune prodige enlève le Volant d’Argent, sésame (sous forme d’une dérogation) qui va lui ouvrir les portes de la compétition, en catégorie 8-11 ans. En parallèle, des rencontres – « enfin, une surtout, avec Jules Bianchi », le pilote brignolais de F1 décédé à l’été 2015 après plusieurs mois plongé dans le coma suite à son tragique accident à Suzuka – conforteront Lorenzo dans sa volonté et son envie. « Jules (qui a fait ses gammes en kart, sur le circuit que possédaient ses parents à Brignoles, Ndlr) m’a aidé pour mieux prendre les départs », rapporte Lorenzo. Et sans doute apporté plus que ça encore. À ce jour, au terme de deux saisons 2015 et 2016 exceptionnelles, marquées par de nombreux titres et accessits – 2016, titre de ligue PACAC (PACA + Corse), 2 e place au championnat de France Minikart, qualification pour les Mondiaux à Sarno en Italie où il signe le 3 e chrono et une 12 e place finale après quelques soucis mécaniques –, Lorenzo et sa famille sont confrontés à un choix. « Il est parvenu à un tel stade que nous ne pouvons plus lui permettre à notre niveau de progresser », admettent de concert Laurent et Sabrina, les parents. 2017 : L'HEURE DU CHOIX ! L’avenir passe donc par une intégration dans une structure professionnelle. Mais face aux sollicitations – le DADD, structure lyonnaise de Didier André, le GP Kart Racing à Piacenza en Italie, une 3 e voie à propos de laquelle il n’est pas possible d’en dire plus pour l’heure –, la décision est difficile. Qui engage un avenir, celui de Lorenzo tout d’abord, mais aussi donc de la petite famille. Et, à 10 ans, l’élève de CM1 à l’élémentaire Saint-François de Paule, structure fréjusienne de l'Institut Stanislas, n’est encore qu’un enfant, joueur avec son petit frère Marlon, et pourtant déjà « tellement pro et mature dès qu’il pénètre dans l’enceinte d’un circuit ». Licencié à l’ASK Roquebrune Racing Kart, "chez" Sylvie Bussi – « car il n’y a pas de club à Fréjus et Lorenzo ne peut même pas s’y entraîner, le circuit fréjusien n’étant pas homologué pour accueillir un kart tel que le sien » –, Lorenzo va donc très prochainement attaquer une nouvelle saison, de ce côté-ci des Alpes. Ou de l’autre, on ne sait encore. Mais, et ça on le sait, roulant toujours dans les traces de son modèle, Jules Bianchi (les deux familles sont très proches), dont il a honoré la mémoire début décembre, en organisant à Fréjus, avec l’aide de ses parents, le 1 er Challenge Endurance Karting Jules-Bianchi#17, épreuve caritative au profit de l’association éponyme créée par Christine, la maman de Jules. Si rien n’est bien évidemment acquis, a fortiori dans ce monde impitoyable où peu d’élus trouvent leur place… et un baquet, il n’est rien de dire que Lorenzo est bien parti, en route pour parvenir à ses fins, parvenir en F1. Suivez la carrière de Lorenzo Cioni sur sa page facebook Lorenzo Cioni Karting - LCK Lorenzo Cioni, 10 ans : pas de fin avant la F1 ! KARTING

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Fréjus le magazine n°20 # Février 2017 # Page 27

Il a cette trajectoire presque classique d’un enfant issu d’une famille de sportifs de haut niveau. Sauf que lui semble avoir dans ce patrimoine génétique de champions un ADN et un talent supplémentaires qui en font l’un des plus grands espoirs de la discipline. Peut-être même ce grand champion de demain, déjà courtisé en tout cas par des structures professionnelles qui souhaitent polir la pépite.À 10 ans tout juste (depuis un peu moins d’un mois), le Fréjusien Lorenzo Cioni est l’un des pilotes de kart les plus doués de sa génération. Lorenzo s’est retrouvé sur les circuits dès l’âge de 2 ans, à suivre "Tonton", Olivier de son prénom, champion de France de la discipline en 2006. Attiré par la vitesse, Lorenzo emmagasine certainement dès cette période – en observant, et sans doute inconsciemment – des traits de pilotage (trajectoire, corde, freinage, accélération, etc.) en même temps que des faits de course qu’il reproduira ensuite.

JULES BIANCHI : GRAND FRÈRE ET MODÈLEAinsi, c’est à sept ans, après ses premiers tours de circuit à l’école de pilotage de Grimaud, et drivé par Papy Michel – « qui suivait mon frère auparavant », rappelle Laurent, son papa –, que le jeune prodige enlève le Volant d’Argent, sésame (sous forme d’une dérogation) qui va lui ouvrir les portes de la compétition, en catégorie 8-11 ans. En parallèle, des rencontres – « enfin, une surtout, avec Jules Bianchi », le pilote brignolais de F1 décédé à l’été 2015 après plusieurs mois plongé dans le coma suite à son tragique accident à Suzuka – conforteront Lorenzo dans sa volonté et son envie. « Jules (qui a fait ses gammes en kart, sur le circuit que possédaient ses parents à Brignoles, Ndlr) m’a aidé pour mieux prendre les départs », rapporte Lorenzo. Et sans doute apporté plus que ça encore.À ce jour, au terme de deux saisons 2015 et 2016 exceptionnelles, marquées par de nombreux titres et accessits – 2016, titre de ligue PACAC (PACA + Corse), 2e place au championnat de France Minikart, qualification pour les Mondiaux à Sarno en Italie où il signe le

3e chrono et une 12e place finale après quelques soucis mécaniques –, Lorenzo et sa famille sont confrontés à un choix. « Il est parvenu à un tel stade que nous ne pouvons plus lui permettre à notre niveau de progresser », admettent de concert Laurent et Sabrina, les parents.

2017 : L'HEURE DU CHOIX !L’avenir passe donc par une intégration dans une structure professionnelle. Mais face aux sollicitations – le DADD, structure lyonnaise de Didier André, le GP Kart Racing à Piacenza en Italie, une 3e voie à propos de laquelle il n’est pas possible d’en dire plus pour l’heure –, la décision est difficile. Qui engage un avenir, celui de Lorenzo tout d’abord, mais aussi donc de la petite famille. Et, à 10 ans, l’élève de CM1 à l’élémentaire Saint-François de Paule, structure fréjusienne de l'Institut Stanislas, n’est encore qu’un enfant, joueur avec son petit frère Marlon, et pourtant déjà « tellement pro et mature dès qu’il pénètre dans l’enceinte d’un circuit ». Licencié à l’ASK Roquebrune Racing Kart, "chez" Sylvie Bussi – « car il n’y a pas de club à Fréjus et Lorenzo ne peut même pas s’y entraîner, le circuit fréjusien n’étant pas homologué pour accueillir un kart tel que le sien » –, Lorenzo va donc très prochainement attaquer une nouvelle saison, de ce côté-ci des Alpes. Ou de l’autre, on ne sait encore. Mais, et ça on le sait, roulant toujours dans les traces de son modèle, Jules Bianchi (les deux familles sont très proches), dont il a honoré la mémoire début décembre, en organisant à Fréjus, avec l’aide de ses parents, le 1er Challenge Endurance Karting Jules-Bianchi#17, épreuve caritative au profit de l’association éponyme créée par Christine, la maman de Jules.Si rien n’est bien évidemment acquis, a fortiori dans ce monde impitoyable où peu d’élus trouvent leur place… et un baquet, il n’est rien de dire que Lorenzo est bien parti, en route pour parvenir à ses fins, parvenir en F1.Suivez la carrière de Lorenzo Cioni sur sa page facebook Lorenzo Cioni Karting - LCK

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