Junt@s Lettre de nouvelles n 7 septembre 2015Junt@s –lettre n 7 –septembre 2015 En février, je...

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1 Hola amig@s, familia, membres de notre groupe de soutien «Junt@s», Nous espérons que vous avez passé un bel été, et que vous avez pu profiter d’une parenthèse ressourçante, malgré la canicule. Ici, nous allons bien. Nous allons même très bien et comme vous pouvez certainement le constater sur la photo ci-dessus, nous allons bientôt être parents! Nous sommes très heureux de cette nouvelle aventure qui nous attend dès le mois de novembre! Même si ce n’est pas toujours évident de vivre ces moments loin de nos familles et de nos ami-e-s, nous sommes bien entourés et c’est une belle expérience de vivre ces moments ici. Durant 4 semaines, entre juillet et août, nous avons eu le plaisir de recevoir les parents de Noémie, qui a ainsi pu partager quelques moments de sa grossesse avec eux, tout en leur faisant découvrir le Nicaragua, qui est devenu un peu notre deuxième chez nous. Sinon, nous poursuivons nos projets, qui touchent gentiment à leur fin. Christophe va effectivement terminer l’année scolaire fin novembre et Noémie sera en congé maternité aux environs de mi- octobre. Nous allons ensuite reprendre le travail en février avant de retourner définitivement en Suisse en avril. Actuellement, nous pensons donc à comment «bien terminer» nos activités. Nous souhaitons encore vous remercier pour vos différents gestes de soutien qui nous accompagnent tout au long de notre aventure et qui nous sont toujours précieux. Bonne lecture et meilleurs messages depuis le Nicaragua! Noémie et Christophe Concours - «Mais, qu’est-ce que c’est qu’ça… ?» Envoyez-nous votre réponse (cf. «Nous contacter», p. 8), jusqu’au 30 septembre 2015 en précisant le métier de cet homme. Ceux/celles qui donneront la bonne réponse participeront à un tirage au sort pour gagner au choix du café, des cigares ou un bol en céramique, le tout 100% made in Nicaragua! Retrouvez la solution et le nom du/de la gagnant-e sur notre blog dès le 10 octobre 2015 ou dans notre prochaine lettre. Junt@s Lettre de nouvelles n°7 septembre 2015

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Hola amig@s, familia, membres de notre groupe de soutien «Junt@s»,

Nous espérons que vous avez passé un bel été, et que vous avez pu profiter d’une parenthèseressourçante, malgré la canicule.

Ici, nous allons bien. Nous allons même très bien et comme vous pouvez certainement le constatersur la photo ci-dessus, nous allons bientôt être parents! Nous sommes très heureux de cette nouvelleaventure qui nous attend dès le mois de novembre! Même si ce n’est pas toujours évident de vivreces moments loin de nos familles et de nos ami-e-s, nous sommes bien entourés et c’est une belleexpérience de vivre ces moments ici.

Durant 4 semaines, entre juillet et août, nous avons eu le plaisir de recevoir les parents de Noémie,qui a ainsi pu partager quelques moments de sa grossesse avec eux, tout en leur faisant découvrir leNicaragua, qui est devenu un peu notre deuxième chez nous.

Sinon, nous poursuivons nos projets, qui touchent gentiment à leur fin. Christophe va effectivementterminer l’année scolaire fin novembre et Noémie sera en congé maternité aux environs de mi-octobre. Nous allons ensuite reprendre le travail en février avant de retourner définitivement enSuisse en avril. Actuellement, nous pensons donc à comment «bien terminer» nos activités.

Nous souhaitons encore vous remercier pour vos différents gestes de soutien qui nousaccompagnent tout au long de notre aventure et qui nous sont toujours précieux.

Bonne lecture et meilleurs messages depuis le Nicaragua!

Noémie et Christophe

Concours - «Mais, qu’est-ce que c’est qu’ça… ?»

Envoyez-nous votre réponse (cf. «Nous contacter», p. 8), jusqu’au 30septembre 2015 en précisant le métier de cet homme. Ceux/celles quidonneront la bonne réponse participeront à un tirage au sort pour gagner auchoix du café, des cigares ou un bol en céramique, le tout 100% made inNicaragua!Retrouvez la solution et le nom du/de la gagnant-e sur notre blog dès le 10octobre 2015 ou dans notre prochaine lettre.

Junt@sLettre de nouvelles n°7

septembre 2015

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médecins) n’ont pas le droit d’entrer et où lapéridurale n’est pratiquée qu’en cas decésarienne…

Alors que pour ma part, j’ai la chance de pouvoiraller dans l’un des meilleurs hôpitaux privés dupays, où Christophe pourra m’accompagner,avec possibilité de péridurale, le tout remboursépar l’assurance obligatoire suisse.

En attendant la naissance de bébé, nous sommesen train de préparer gentiment son arrivée et deréfléchir au matériel vraiment indispensablepour l’accueillir et éviter de s’encombrer dechoses que nous ne pourrons de toute façon pasramener en Suisse. Mes parents nous ont fait legrand cadeau de venir avec tout plein d’affairesde bébé de nos sœurs respectives, ce qui va nouséviter de faire trop de frais. Surtout que certaineschoses, telles que par exemple un maxi cosy(siège auto pour bébé), sont presque aussi chèresici qu’en Suisse. Dans leurs bagages, ils ontégalement pris deux écharpes de portage, quenous nous réjouissons d’apprendre à utilisergrâce aux instructions que ma sœur va nousdonner, via skype.

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Noémie

En arrivant au Nicaragua, nous avions surtoutcomme idée de venir y découvrir un pays, uneculture, de partager avec les gens d’ici etd’apporter notre petite pierre à des actionslocales pour plus de justice sociale. C’esteffectivement ce que nous continuons à faire,toutefois nous avons maintenant ajouté unenouvelle aventure à notre liste: devenir parents!

La grossesse est toujours un moment spécial, etla vivre dans une autre culture est encore plusparticulier. Cela permet notamment de serendre compte que bons nombres d’aspects liésà la venue d’un enfant sont culturels et sontdonc vécus différemment en Suisse ou auNicaragua. Par exemple, quand j’ai commencé àannoncer que j’étais enceinte, après les «fameux3 mois», plusieurs personnes m’ont demandé:«Et c’est seulement maintenant que tu t’en es renducompte?». Il faut dire qu’ici, les femmesn’attendent en général pas ce délai pourannoncer leur grossesse. Une collègue m’aconfié: «Moi j’ai commencé à le crier dès que je suissortie des toilettes avec le test positif!» il faut direque les gens sont plus expressifs. Et aussi plustactiles; les femmes adorent toucher le ventred’une femme enceinte. Notre p’tit bout d’chouest donc déjà bien dorloté-e! Et moi aussi par lamême occasion. Il arrive également qu’on medemande si c’était planifié. Il faut dire qu’auNicaragua, c’est relativement courant que ce nesoit pas le cas et les gens ne semblent pas troppudiques par rapport à cet aspect.

En partageant mon expérience de grossesse avecdes femmes d’ici, je vois également à quel pointnos conditions sont différentes. Par exemple,beaucoup de femmes, surtout dans lescampagnes, ont beaucoup d’enfants etdeviennent mères très jeunes, sans que ce soitforcément un choix. Une participante d’un denos ateliers de promotion de l’égalité m’a parexemple raconté qu’elle a eu 15 enfants, entrel’âge de 16 et 35 ans, et que du coup, elle avaitl’impression d’avoir perdu toute sa jeunesse enenchaînant les grossesses.

Les conditions d’accès aux soins sont aussi trèsprécaires pour bien des femmes. Par exemple laplupart accouchent dans les salles communesdes hôpitaux publics, où les hommes (hormis les

Munis d’une papaye en guise de bébé, nous voilàfin prêts pour apprendre le portage!

En attendant notre bébé…

Junt@s – lettre n° 7 – septembre 2015

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En enfantine

En deuxième primaire

Junt@s – lettre n° 7 – septembre 2015

En février, je m’étais mis d’accord avec l’enseignante de la classe enfantine pour qu’elle fasse avec sesélèves les activités de la méthodologie Montessori que j’avais introduites l’année passée. Malheureusement,étant en retard sur le programme, elle n’a pas pu le faire. Il était également prévu que je présente lesactivités que j’étudie cette année de la même méthodologie Montessori dans le domaine de la lecture et del’expression orale. Il s’est révélé que la grande majorité des exercices sont faits pour des élèves plusavancés. Nous avons donc pris la décision de les introduire en première primaire.

Une fois par mois, je me réunis avec la collègue de première primaire pour analyser ses éventuels besoins etréfléchir avec elle sur les difficultés qu’elle rencontre. Pendant ces réunions, elle s’exprime peu sur les sujetsqu’on aborde, ce qui rend la tâche de réflexion commune plus ardue. Sa principale difficulté est la gestiondes élèves en difficulté, tant au niveau du comportement qu’au niveau des apprentissages scolaires.

En première primaire

il les supervise, répond à leurs questions, vérifie leurs réponseset les aide si nécessaire. Pendant ce temps, je m’assure quetout se déroule le mieux possible et je m’occupe d’un élève plusdifficile à gérer ou qui nécessite plus d’explications. J’ai ainsiquatre élèves qui pratiquent la lecture avec deux aides pendantque je donne plus d’attention à un autre élève. J’espèredévelopper un peu plus ce système.En parallèle, je travaille parfois par groupe de 8 à 12 élèvespour renforcer leur apprentissage des lettres (leur son, leurnom et leur tracé) ou apprendre les jours de la semaine et lesmois de l’année. Je travaille aussi plus spécifiquement avec lesélèves en difficultés, pour qu’ils puissent rester le plus possibledans « le bon wagon ».

Nous avons donc essayé de dynamiser un peu plus la classe, enalternant des moments de copie avec des moments plus actifs(comme des chants, des jeux ou des travaux de groupes) pour éviterl’ennui.Dans un deuxième temps, j’ai proposé de différencier les exercicesselon le niveau des élèves. Dans une série d’exercices, les élèves quirencontrent plus de difficultés n’en font que deux ou trois (ceux quicorrespondent à leur niveau) afin de renforcer leur motivation et leurconfiance en eux. Mais ma collègue ne l’a jamais appliqué.Pour les exercices de lecture, j’ai introduit 20 activités de laméthodologie Montessori. Je suis aussi en train de mettre en place unsystème d’entre-aide entre les élèves. A tour de rôle, quatre élèvesavancés prennent en charge deux activités : écrire des mots avecl’alphabet mobile (séries de lettres en carton rangées par ordrealphabétique) et associer des mots avec leur image. Concrètement, unenfant avancé, donc, travaille à chaque fois avec deux autres élèves:

Je renforce la lecture de cinq élèves. Je suis content car ils ont fait du progrès et je sens que le systèmemis en place par l’enseignante porte ses fruits: elle leur donne régulièrement des devoirs adaptés à lamaison, a réussi tant bien que mal à mobiliser leurs parents et a mis en place un système d’entre-aideoccasionnel entre les enfants pour leur faire lire des mots.

Après avoir mis la pince à linge surmercredi, l’élève entoure le numéro 22qui correspond à la date du jour. Ilmettra ensuite une autre pince à lingesur le mois actuel.

L’élève (au centre) supervise le travailde ses deux camarades qui travaillentavec l’alphabet mobile.

Ce qui me plaît cette année, c’est que je suis en contact avec tous les élèves de la classe. De manière générale, ils sont adorables, ce qui rend le travail plus facile et motivant.

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Une fin de projet bien remplie

Ces derniers mois, j’ai été très occupée par différentes activités. Principalement par des ateliers depromotion de l’égalité hommes-femmes, mais également par des visites dans différentsdépartements pour donner accompagner le processus de planification stratégique (voir dernièrelettre de nouvelle), la finalisation d’un manuel sur la promotion de l’égalité hommes-femmes et lapréparation d’un diagnostic participatif des inégalités hommes-femmes au sein des coopératives del’organisation. Je vous parlerai de ce dernier dans la prochaine lettre. Ici, je propose de vousexpliquer plus en détails comment nous animons nos ateliers de promotion de l’égalité.

Nos ateliers de promotion de l’égalité entre hommes et femmes

Entre les mois de mai et d’août, avec mon collègue Eduardo, nous avons animé 7 ateliers depromotion de l’égalité hommes-femmes, avec différents publics: des leaders d’organisationspaysannes d’Amérique centrale (membres du mouvement paysan international Vía Campesina), desdirigeant-e-s de l’organisation paysanne nicaraguayenne pour laquelle je travaille et des membresde coopératives affilié-e-s à cette organisation. Nous adaptons chaque fois les contenus et lesméthodes d’animation, suivant les publics et les thèmes traités. Le but est toutefois toujours lemême: favoriser une prise de conscience des inégalités entre hommes et femmes, en leur faisantanalyser leurs propres réalités et promouvoir une réflexion sur les actions qui peuvent être menéestant au niveau individuel que collectif, pour les dépasser.

Par exemple, nous faisons un travail de groupe, hommes etfemmes séparés, où chacun-e indique les tâches qu’il/elleréalise depuis le moment où il/elle se lève jusqu’aucoucher, en séparant le travail domestique du travail dit«productif». En comparant ensuite la situation des hommes,et celle des femmes, cela permet de visualiser la surchargede travail assumée par les femmes, qui travaillent dèsqu’elles se lèvent (certaines à 3h!) jusqu’au moment où ellesse couchent, pour des tâches qui, dans leur grande majorité,ne sont pas rémunérées.

Un autre thème que nous abordons est celui des relations depouvoir et de la violence. Pour favoriser une réflexion sur lesrelations de pouvoir, nous utilisons un jeu par groupes dedeux: l’une des deux personnes place sa main devant l’autre,qui doit suivre tous ses mouvements. Les rôles sont ensuiteéchangés. Cela permet à chacun-e d’expérimenter le fait decontrôler et d’être contrôlé-e et de réfléchir sur sa propreexpérience à ce sujet. Pour analyser le thème de la violence,nous utilisons des mises en scènes jouées par les participant-e-s, basées sur des histoires vécues ou fictives.

Nous avons appris ces différentes techniques lors de formations, enpartageant et en lisant ce que font d’autres organisations. Nous lesavons testées et adaptées aux publics auxquels s’adressent nosateliers. Nous sommes maintenant en train de terminer un manuelqui puisse servir à d’autres pour répliquer ces ateliers.

Nous constatons que ces différentes méthodes permettent desprises de conscience, tant chez les hommes que chez les femmes,des inégalités existantes ainsi qu’une réflexion sur les actions quipeuvent être mises en place pour les dépasser. Par contre, ladifficulté reste de savoir quels réels changements sont réalisés parla suite.

Les «fruits» des ateliers:les changements que lesparticipant-e-s s’engagent à mettreen place

Junt@s – lettre n° 7 – septembre 2015

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Projet d’exploitation d’une mine d’or

5Christophe

L’or au NicaraguaSelon le CETREX (Centre nicaraguayen des exportations ), l’or est le 3ème produit d’exportation pour l’année2014 (après la viande bovine et le café) pour une valeur de 386 millions de dollars. Son exportation aconnu une hausse de 74% depuis les années 2000, et celle du minerai d’argent de 300%. Actuellement, lasurface dédiée aux projets miniers recouvre 11% du territoire national.L’un des leaders de l’extraction minière en Amérique Centrale est la compagnie canadienne B2Gold. Ellepossède plusieurs mines d’or au Nicaragua et a un projet d’exploitation minière aurifère à Rancho Grande,dans une région montagneuse dans le nord du Nicaragua. Rancho Grande est une municipalité où résidentenviron 40'000 habitants, dont 90% vivent en zone rurale. Cette population majoritairement pauvre vit del’élevage et de la culture du cacao, du café, du maïs, de haricots et de légumes.La communauté a organisé des marches et des manifestations pour rejeter le projet minier polluant deB2Gold qui ne produirait que trop peu d’emplois, qui plus est) précaires. La population a peur d’unecontamination de la terre, de la mort de la biodiversité, d’une forte hausse du cancer et de l’abandon deleur mode de vie traditionnel. En effet, l’extraction de l’or est considérée comme l’exploitation minière lamoins efficace et la plus polluante. La communauté demande la protection de l’environnement et proposeune réelle réforme agraire, pour développer l’agriculture et assurer la souveraineté alimentaire de larégion .

sont creusées, ce sont les hommes qui y travaillent avec des explosifs, de forts risques d’éboulement , voire des maladies transmises par les morsures de rats.Une autre technique (la lixiviation) consiste à injecter unesolution de cyanure dans des forages ou dans les rochesexcavées. L'or est dissout par le cyanure. On y ajoute alorsdu zinc et de l’acide sulfurique pour le solidifier puis l’or estretiré des forages ou des roches. Mais cette techniqueprésente un risque de contamination des eaux souterraineset des nappes phréatiques. L’entreprise B2Gold, elle,affirme qu’elle dotera sa future mine d’or des dernièrestechnologies qui préservent l’environnement.

d’exploitation des ressources naturelles, l’Etat doit solliciter etprendre en compte l’opinion des municipalités concernées. Hors, leconseil municipal de la région à majorité libérale (opposée augouvernement central sandiniste) rejette la demande de concession.De leur côté, les leaders environnementaux affirment quel’entreprise B2Gold est arrivée dans les communautés avec desprojets sociaux et divers cadeaux (des plaques de zinc pour les toits,des poulets, des cochons, des bottes, des machettes, des semenceset de la nourriture) pour acheter l’appui de la population. Quant augouvernement, il menace le personnel de la santé, les enseignantset les employés du service public de les licencier s’ils ne soutiennentpas le projet. Des instances du gouvernement auraient trompé des

Plusieurs techniques d’extraction peuvent être utilisées :Dans les mines à ciel ouvert, les machines excavent une tonne de terre ou de roche pour extrairegénéralement entre 5 et 15 gr d’or, laissant derrière elles un terrain vide de toute vie. Lorsque des galeries

Un vrai bras de fer

Les milliers de petits producteurs agricoles contestataires ont un appui fort de l’Eglise. De plus, d’un pointde vue légal, l’article 177 de la constitution du Nicaragua ordonne que pour autoriser les contrats

personnes qui pensaient signer pour d’autres projets, mais mais l’on fait en faveur du projet minier.Dernier fait en date, les autorités ont bloqué des bus transportant des personnes qui se rendaient dans lacapitale pour exprimer leur mécontentement. En plus des marches et des manifestations, les opposantsont récolté 7000 signatures contre le projet minier qu’ils ont envoyées à l’assemblée nationale. Cettedernière n’y a pour l’heure encore donné aucune réponse…

Mine nicaraguayenne à ciel ouvert la Libertad (la liberté) appartenant à B2Gold

Marche de plus de 5000 personnes contre le projet minier de B2Gold à

Rancho Grande (Grand Ranch)

Junt@s – lettre n° 7 – septembre 2015

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Doña Esperanza nous parle de la théologie de la libération

Dans les années 1960, en Amérique latine, apparaît la théologie de la libération, un courant catholiqueprogressiste, dans la mouvance des luttes sociales qui ont lieu dans la région. Au Nicaragua, le prêtreErnesto Cardenal est une figure de ce mouvement. Dans le courant des années 1960, il s’installedurant une dizaine d’années dans l’archipel de Solentiname, sur le lac Nicaragua. Avec mes parents,nous avons visité l’une de ces îles et y avons rencontré Doña Esperanza, qui nous a raconté ce que larencontre avec le Père Cardenal a signifié pour elle.Entre 1979 et 1987, E. Cardenal occupe le poste de Ministre de la Culture du gouvernement sandiniste(d’obédience marxiste-léniniste), ce qui lui vaut d’être suspendu par le Pape Jean-Paul II. Actuellement,au Nicaragua, le courant de la théologie de la libération est très minoritaire et le catholicisme dominantest plutôt conservateur, prônant notamment l’interdiction de toute forme d’avortement.

La principale transformation sociale défendue par E. Cardenaldurant les années 60-70, est la fin de la dictature de la familleSomoza, qui opprime le peuple depuis les années 1930. DoñaEsperanza nous parle également de cet aspect et de commentelle a pris conscience, petit à petit, qu’elle pouvait lutter pourqu’un autre Nicaragua soit possible.

L’île Mancaron, dans l’archipel de Solentiname

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Junt@s – lettre n° 7 – septembre 2015

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A la Isla del Maiz

Réponse à notre concours - «Mais, qu’est-ce que c’est qu’ça … ?»

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Dans notre sixième lettre, nous avions lancé un concours quiconsistait à deviner ce qu’est l’objet ci-contre. Il s’agit en fait d’unsachet d’eau potable vendu dans les rues, par des vendeurs/eusesambulant-e-s. Il suffit de mordiller l’un de coins pour le boireLa gagnante de notre concours est Isabelle Abbet. Bravo à elle ainsiqu’aux autres personnes qui ont aussi trouvé la bonne réponse(mais n’ont pas gagné au tirage au sort)!

La Isla del Maiz (ou Corn Island) est une petite îleparadisiaque qui se trouve au large de la côte Caraïbes(Pacifique) du Nicaragua. Nous l’avons visitée avec lesparents de Noémie.

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Groupe de soutien – «Junt@s»

Pour vous inscrire, désinscrire, faire part de vos changements d’adresse, ainsi que pourtoute question concernant notre groupe de soutien, vous pouvez contacter la responsablede notre groupe de soutien :

Patricia Pulzer, [email protected]; tél: (0041) 21 801 91 64 ou (0041) 79 430 65 83

Si vous souhaitez faire un don pour soutenir nos projets, vous pouvez utiliser le bulletinde versement ci-joint, ou faire un versement sur le compte ci-dessous, en n’oubliant pas lamention «Junt@s», partenariat de Christophe Terrettaz et Noémie Pulzer, Nicaragua :

CCP 17-7786-4, E-CHANGER, 1700 FRIBOURG

IBAN CH5109000000170077864 / international: BIC POFICHBEXXX

Nous (re)précisons qu’il n’y a aucune obligation de participation financière pour fairepartie du groupe de soutien et recevoir cette lettre.

Cette lettre est imprimée et envoyée avec l’aide de la Haute Ecolede travail social Fribourg que nous remercions chaleureusementpour son généreux soutien.

Un tout grand Merci aussi aux personnes qui ont contribué à cette lettre: Nelly Plaschy-Gaypour l’impression, Raphaëlle Blanc, Yannick Broccard et Patricia Pulzer pour la relecture.Patricia Pulzer, June et Arnold Graf pour la mise sous pli!

Nous contacter

Pour toute question, commentaire ou suggestion… ou pour nous donner de vos nouvelles !

Par mail: [email protected]; [email protected]

Par skype: christophe.terrettaz; noemie.pulzer (attention, nous avons 8h de retard sur vous, 7h avec l’heure d’hiver!)

Du côté de notre blog…

A côté des lettres de nouvelles, nous écrivons également des articles sur notre blog. Vous y trouverez plus d’informations sur nos projets, la vie au Nicaragua, l’actualité, etc.Voici quelques articles que vous pouvez retrouver sur www.terrezer.wordpress.com:

« Conditions de travail dans une zone franche » (paru le 24 mai 2015)

« La fin de mon projet approche à grands pas » (paru le 14 juillet 2015)

« La visite de mes parents » (paru le 23 août 2015)

Le 1er janvier 2013, E-CHANGER s’est joint à l’alliance déjà existanteentre Mission Bethléem Immensee et Inter-Agire. En instituant cettecoopération, les trois ONG combinent leurs forces sur les diverses régionslinguistiques. Les trois partenaires envoient dans le Sud des coopér-acteurs/actrices (coopérant-e-s, volontaires) qui s’engagent sur le terraindans des projets d’organisations partenaires locales.

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Le but de ces engagements, généralement d’une durée de trois ans, est de renforcer les communautés, mouvements et organisations partenaires afin qu’ils puissent lutter pour la défense de leurs droits et la protection de l’environnement et, dans les zones de conflits, contribuer aux processus de paix.