Julien Geskoff - Bureau éphémère - Production et ...€¦ · d’en rire. Au fur et à mesure...

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Dandin Mise en scène Julien GESKOFF © Photo : Gaëlle Desgranges couverts Le Bruit des Cie Molière Georges DATE DE CREATION Automne 2017

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Dandin

Mise en scène Julien Geskoff

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DATE DE CREATION Automne 2017

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La pièce Georges Dandin n’a pas la conscience tranquille. Pour s’élever au-dessus de sa condition, ce riche paysan a signé un contrat de mariage avec de nobles provinciaux ruinés. Le contrat est le suivant : en échange de la for-tune de Dandin qui servira à effacer leurs dettes, les Sottenville lui donnent accès à un titre de noblesse par le biais du mariage avec leur fille Angélique. Georges Dandin se rend vite compte que ce contrat n’est pas respecté. Une nuit, il apprend qu’Angélique lui est infidèle et il veut faire éclater l’affaire aux yeux de ses beaux- parents. Mais à mesure qu’il aproche de son but, par trois fois, la situation se retourne contre lui et se transforme en véritable cauchemar. n

Mise en scène : Julien GeskoffCollaboration artistique : Cécile Bournay

L’ÉQUIPEDistributionI DANDIN Jean-Philippe Salerio I ANGELIQUE Clémentine Allain I MONSIEUR DE SOTENVILLE Louis Bonnet I MADAME DE SOTENVILLE Nadyne Chabrier I CLITANDRE Denis Lejeune I CLAUDINE Maïa Lefourn I LUBIN Thomas Rortais I

EQUIPE TECHNIQUE En cours...

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n coproduction le polaris, Corbas.n Le bruit des couverts compagnie en résidence au Polaris de Corbas 2015/2018

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Georges Dandin, Georges Dandin, vous avez fait

une sottise la plus grande du monde. Ma maison est effroyable maintenant,

et je n’y rentre point sans y trouver quelque chagrin.

Georges Dandin

Acte I, Scène 1.

“ M’avez-vous, avant le mariage, demandé mon consentement, et si je voulais bien de vous ? Vous n’avez consulté, pour cela, que mon père et ma mère ; ce sont eux proprement qui vous ont épousé.

Angélique

Acte II, Scène 2.

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Note d’iNteNtioN« Georges Dandin », une farce légère ?La pièce me renvoie d’abord à une farce cruelle habitée par des personnages plus complexes qu’il n’y paraît, étonnamment reliés à notre époque. Derrière le comique, le burlesque, je découvre des identités sombres, empêchées, manquant de courage, mais remplies de besoins furieux de liberté, de reconnaissance, de réussite et d’amour. Ce sont des moteurs que je trouve émou-vants et légitimes car ils dépassent le cadre de la simple comédie en donnant à tous ces personnages une part plus humaine. Sous une couleur s’en cache une autre. Par exemple, la sottise et la maladresse de Lubin dissimulent sa pudeur, sa prévenance et sa délicatesse amoureuse. Chez Angélique, « la femme menteuse et insultante » révèle aussi sa détermination à vouloir préserver sa liberté. Et lorsque l’on dit de Dandin qu’il est « le mari incompris », j’entends aussi : « qui a du mal à se faire comprendre ». Dans « le mal-aimé » : « celui qui a du mal à exprimer ses sentiments ». Dans « seul contre tous » : « celui qui tourne le dos aux autres »… Molière ne prend parti ni pour un camp ni pour un autre. Il justifie autant Angélique que Dandin. n

Georges Dandin est une comédie qui s’obscurcit jusqu’au drame et qui se solde par l’évocation d’un suicide. Comme farce, nous avons connu plus drôle. Nous assistons aux plaintes et aux appels à l’aide d’un homme tellement seul qu’il en vient à se parler à lui-même et il nous arrive, nous spectateurs, d’en rire. Au fur et à mesure qu’avance la pièce, la solitude de Dandin grandit, l’écart entre lui et les autres personnages se creuse, et nous finissons par assister au spectacle pathétique d’un homme tournant tout seul dans sa roue. « Vous l’avez voulu, vous l’avez voulu, Georges Dandin cela vous sied fort bien, et vous voilà ajusté comme il faut. » L’aller-retour entre le rire et l’angoisse rend compte d’une noyade intime. C’est cette fracture-là que je souhaite restituer parce qu’elle donne, à mes yeux, toute la force de la pièce. n

L’union construite sur une mésalliance est à l’origine du cauchemar intime de Georges Dandin. La relation d’amour tournée en haine et en suspicion, la défense des intérêts individuels, les différences sociales, les rapports de soumission, l’impossibilité de se faire entendre, sont les conséquences de ce malentendu de départ et participent à son cauchemar total : état intérieur dans lequel il nous arrive de nous débattre pour retrouver un équilibre et une sécurité affective, efforts que nous développons pour nourrir notre monstre, peur profonde de ne pas être aimé. Je veux que Dandin soit l’exploration de tous ces efforts déployés pour éprouver l’autre et se mettre soi-même à l’épreuve, quitte à en devenir fou.

Cette pièce décrit d’abord un combat où chacun tente de survivre. Quel que soit leur but, les personnages doivent être crédibles aussi bien dans leurs mensonges que dans leurs aveux, car leur vie dépend de leurs intérêts. Angélique doit être plausible quand elle menace de se donner la mort.

C’est le jeu de la survie par le jeu de dupe. n

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Julien Geskoff - Mars 2015

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« Georges Dandin » est le plateau où a lieu cette catastrophe intérieure, un champ miné, dangereux et cauchemardesque où se développent des incongruités inquiétantes, visuelles ou sonores. J’aimerais que le réel se torde et que des hallucinations passagères accentuent sa terrible instabilité, jusqu’à faire vaciller notre raison et notre perception: accidents de langage ; sons extérieurs insécurisant ; attitudes physiques étranges presque imperceptibles ; mobiliers instables qui bougent de manière autonome ; différent météorologique…

La Mise en scène, le cauchemar sur scène.Hallucinations et changements de comportement :

Je souhaite un plateau insécurisant où les perceptions de Dandin se troubleraient et modifieraient son comporte-ment face aux autres. Un plateau chaotique et fantastique qui le submerge et nous submerge.

La pièce me fait penser au film de Chabrol, « l’Enfer » où le héros Marcel est atteint d’une jalousie patholo-gique. Il est persuadé que sa femme lui est infidèle. Mais face au manque de preuves tangibles, nous doutons, en tant que spectateurs, de la santé psychologique du personnage et du bien fondé de ses propos. Jusqu’à ce qu’Angélique avoue, je voudrais que rien ne soit évident. Angélique doit être chez Dandin une figure obsession-nelle qui peut déchaîner chez lui des comportements violents. n

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“ “ L’individu devient schizophrénique, en partie, à cause d’un effort continu – largement ou totalement inconscient – de la ou des personnes importantes de son entourage pour le rendre fou

« L’effort pour rendre l’autre fou » (1959),Harold Searles.

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Scénographie et mobilier Je rêve d’un espace peu chargé : il suffira d’un élément réaliste (une chaise, un fauteuil, un banc, une table…) pour définir rapidement le lieu de l’action (chambre, jardin, salle à manger…). Ces éléments pourront apparaître et dis-paraître sous nos yeux sans logique propre et de manière fugace. Les acteurs seront les manipulateurs de cet espace, comme les personnages semblent l’être chez Molière et l’on pourra y entrer et y sortir de façon intrusive, comme dans un moulin. Seul le personnage de Georges ne participera pas aux changements de décors, comme si son trajet dans la pièce lui était imposé et qu’il ne pouvait maîtriser le cours de sa propre histoire.

Le style des intérieurs pourrait être d’inspiration byzantine (idée d’évasion dans l’univers du conte et du livre d’images) donnant aux espaces une impression d’opulence. Certains meubles vétustes ou endommagés amèneront pour les Sottenville l’idée de maintenir une apparence fortunée alors que les caisses sont vides : c’est la « fausse grande cérémonie » des Sottenville. Certains objets pourront être détournés ou teintés d’une couleur inhabituelle pour accentuer cet univers du rêve et de réalité déformée. n

La lumière, le son et le tempsLe temps sera celui d’une nuit, celle où Dandin bascule. Je veux que ce cauchemar nocturne que l’on ne maîtrise pas et qui inquiète, soit le lieu prédominant de la confidence, du secret, de l’incommunicable et de la confusion. On se cache, on se fait passer pour l’autre, on se faufile, on se scrute, on se défile. Pour cela, mon envie est de créer des espaces où l’on oublierait les rebords et les coins du théâtre et de restituer l’ambiance inquiétante d’un rêve : un nébuleux « no man’s land ». Le traitement suranné et diffus de la lumière contribuera à l’onirisme des scènes. Les espaces confinés, le son et les bruits (sur et hors scène) créeront une sensation permanente de danger et d’angoisse. n

Scénographie, perspectives et points de vueUn mur dressé pourra être le support de projections d’images répétitives d’Angélique, sublimées, démoniaques ou déformées. Des inscriptions, des tags pourront s’ins-crire sur cette surface afin d’accentuer au grand jour cette obsession maladive d’être cocu, révélations publiques, indélébiles d’une honte profonde de ne pas être aimé.

Ce mur pourra aussi jouer sur des transparences. La présence de certains personnages ou de voyeurs ano-nymes participera à cette descente aux enfers que l’on vient observer publiquement. Il épousera la largeur du plateau (avec une ou plusieurs portes), pourra créer (selon qu’il soit déplacé en avant, en arrière ou en diagonale) une multitude de perspectives, de lignes de fuite et de modification du point de vue. Il y a cette image d’un homme au pied du mur avec une possibilité de s’échapper, mais qui s’acharne, malgré lui, à y rester. n

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2004 « My Room », d’après les larmes amères de Petra von Kant de FASSBINDER, Le Granlux (St-Etienne).

2006 « My girl », hommage à R.W. FASSBINDER, texte Julien Geskoff, La comédie, l’Usine (St Etienne).

2007 « Marhles hôtel », texte Julien Geskoff, Théâtre de L’Elysée (Lyon).

2008 - « Je suis armée d’une incroyable patience », texte d’Emilie Beauvais, Théâtre municipal (Le Puy-en-Velay).

2012- « J’ai fait une belle croisière avec Jean-Pierre », texte Cécile Bournay / Julien Geskoff, Le Club-théâtre (Lyon).

2013/2014« La même espèce », texte Emilie Beauvais, Le Club-théâtre (Lyon). Scène Nationale 61, Alençon.

2015/2016- La compagnie entre en résidence pour 3 ans au Polaris de Corbas (2015/2018).

- « L’0urs », d’après Anton TchekhovCoproduction Le Polaris (Corbas), L’Échappé (Sorbiers).

2017- « Georges Dandin», Moliere

Mise en Scène de Julien Geskoff

Julien geskoffTrois ans de formation à la Comédie de St-Etienne m’ont permis d’abord de créer avec l’ensemble de ma promotion LE THEÂTRE LA QUERELLE : un collectif d’acteurs qui, pendant 8 ans, s’est associé à des théâtres, des écoles, des institutions, des metteurs en scène, par-tout en France. J’ai pu, au fil du temps, préciser mes envies de co-médien et de metteur en scène, faire émerger mes axes créatifs, re-chercher des partenariats, des compagnonnages fidèles et intéressés par mes propres démarches artistiques, et développer mes envies d’enseigner le théâtre auprès de différents publics (lycées, centres sociaux, maisons d’arrêt...). Je suis attaché à mes collaborations avec d’autres artistes (Pierre Maillet, Johanny Bert et le Théâtre de Romette, Marijke Bedleem...) avec qui j’ai découvert dans la durée une complicité artistique riche, et avec lesquels j’ai rencontré des publics et des territoires nouveaux. Pendant ces années, j’ai pu créer mes spectacles, et préciser mon projet de compagnie. n

Lorsque j’ai créé la compagnie en 2012, je me suis interrogé sur ce qu’était pour moi « faire des spectacles ». Parce que ça m’a d’abord clouer le bec. Raconter des histoires a été une des raisons déterminantes, certainement. Des histoires touchant à l’intime, pour m’amuser à le reconstruire tant dans son état brut que son aspect fantasmé.

Il est impossible de tout dire, maîtriser, élucider. J’aime ce théâtre-là, celui qui ne sait pas résoudre les mystères qui existent dans (ou entre) les individus, mais qui a le pouvoir de les faire émerger. Ce théâtre qui ne nous prépare absolument pas au pire mais qui nous le laisse pressentir. Ce théâtre qui sait offrir des moments suspendus avant que ça ne vrille : où l’on marche sur des œufs avant que ça n’explose, où l’on peut tracer le passage de l’équilibriste avant qu’il ne bascule. Que ce même théâtre puisse enfin susciter un étonnement béat, heureux, consternant ou enfantin, sans que l’on sache pourquoi. Qu’il sache déployer des énergies et des émotions qui nous percutent de plein fouet jusqu’à nous clouer le bec. A travers les différentes créations de la compagnie, Le bruit des couverts a collaboré avec plusieurs partenaires : Le Polaris (Corbas), La Scène Nationale 61 (Alençon), La Mouche (Saint Genis Laval), L’Echappé (Sorbiers), L’Arc (Scène nationale du Creusot), Le Lavoir (Lyon)...La compagnie est en résidence au Polaris de Corbas de 2015 à 2018 ». n

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LA MÊME ESPÈCE

J’Ai fAit unE bELLE CroiSiÈrE AvEC JEAn-PiErrE

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Dans la presse :

« La Même espèce », texte Emilie Beauvais, Le lavoir (Lyon).

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Adresse de correspondAnce : Chez le Bureau ephémère

6, place Colbert, 69001 LYoN

Adresse siège sociAl :12, rue Capitaine Robert Cluzan

69007 LYoNAdministration - stéphane Triolet : 06 13 46 25 37

contact artistique - Julien geskoff : 06 87 24 38 85

[email protected]éro sIReT 75324588500011

N° LICeNCe 2 - 1061494 3-1061495

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