Jules Laforgue Elien

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Loin, bien loin de votre patrie dont la nostalgie vous tua, dans un coin du cimetière ensoleillé de la petite ville où ensemble nous fîmes nos classes, voilà six ans déjà que vous dormez, mon pauvre Stéphane ! Qui pense à vous, ce soir, par ce tiède clair de lune d'avril où j'évoque votre douce figure ? Vos camarades du lycée, aujourd'hui étudiants, vident des bocks sur le trottoir du boulevard Saint-Michel, embrassent des filles, baillent au drame en vogue. Ils ont bien oublié celui qu'ils appelaient : « Je m'ennuie ». Et celle pour qui vous êtes mort, et qui ne le saura jamais ? Où est-elle ? Sans doute elle parade en maillot, sous le gaz cru, aux bravos allumés de tout un cirque, ou, furtivement, derrière un portant, baise le museau enfariné d'un clown. La vie est drôle, la vie est triste, mon pauvre Stéphane. Mais je veux raconter votre si courte, si poignante destinée. Je faisais ma septième dans un trou quelconque de province. Une après-midi de juin que la classe entière et le professeur lui-même s'assoupissaient, au ronron monotone d'un mot-à-mot du De Viris, un hum ! prolongé et digne, bien connu, annonça le censeur. Un éveillement courut. Il amenait un nouveau. Quand un élève entre au lycée en juin, un mois avant la distribution des prix, c'est pour y passer les vacances, pour y demeurer ; il est orphelin, ses parents sont au diable. Le nouveau venu était un garçon de onze ans, chétif, l'air délicat et résigné. Le professeur lui indiqua une place. — Vous vous appelez ? — Stéphane Vassiliew. Le professeur tendit l'oreille et lui fit épeler. — Vous venez ? — ... de la gare. Des rires partirent ; il ne parut pas les entendre. — Non, de quel lycée venez-vous ? — Mais... d'aucun. — Voyons, où avez-vous commencé vos classes ? — Nulle part, je voyageais. On n'en put tirer davantage. Lui devait être très fatigué, car il s'accouda comme pour reprendre un somme que cette présentation avait interrompu. — Allons, mon ami, nous ne sommes pas ici au dortoir, suivez l'explication avec

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Nouvelle en prose de ce poète français du 19ème siècle.

Transcript of Jules Laforgue Elien

Loin, bien loin de votre patrie dont la nostalgie vous tua, dans un coin du cimetire ensoleill de la petite ville o ensemble nous fmes nos classes, voil six ans dj que vous dormez, mon pauvre Stpane !"ui pense vous, ce soir, par ce tide clair de lune d#avril o j#voque votre douce $gure % &os camarades du l'ce, aujourd#ui tudiants, vident des boc(s sur le trottoir du boulevard Saint)*icel, embrassent des $lles, baillent au drame en vogue+ ,ls ont bien oubli celui qu#ils appelaient - . /e m#ennuie 0+1t celle pour qui vous 2tes mort, et qui ne le saura jamais ? 3 est)elle % Sans doute elle parade en maillot, sous le gaz cru, aux bravos allums de tout un cirque, ou, furtivement, derrire un portant, baise le museau enfarin d#un clo4n+La vie est dr5le, la vie est triste, mon pauvre Stpane+ *ais je veux raconter votre si courte, si poignante destine+Je faisais ma septime dans un trou quelconque de province. Une aprs-midi de juin que la classe entire et le professeur lui-mme s'assoupissaient, au ronron monotone d'un mot--mot du 6e &iris, un um ! prolong et digne, ien connu, annon!a le censeur. Un veillement courut. "l amenait un nouveau.#uand un lve entre au l$ce en juin, un mois avant la distriution des pri%, c'est pour $ passer les vacances, pour $ demeurer & il est orp'elin, ses parents sont au diale.(e nouveau venu tait un gar!on de on)e ans, c'tif, l'air dlicat et rsign. (e professeur lui indiqua une place.* +ous vous appele) ?* ,tp'ane +assilie-.(e professeur tendit l'oreille et lui .t peler.* +ous vene) ?* ... de la gare./es rires partirent & il ne parut pas les entendre.* 0on, de quel l$ce vene)-vous ?* 1ais... d'aucun.* +o$ons, o2 ave)-vous commenc vos classes ?* 0ulle part, je vo$ageais.3n n'en put tirer davantage. (ui devait tre trs fatigu, car il s'accouda comme pour reprendre un somme que cette prsentation avait interrompu.* 4llons, mon ami, nous ne sommes pas ici au dortoir, suive) l'e%plication avec votrevoisin.(e voisin c'tait moi & je lui poussai mon 6e &iris sous les $eu% et, comme les margesen taient 5euries de croquis dr6les, avec un sourire dou% et triste, il leva les $eu% vers le propritaire. Je souris aussi, plus franc'ement, mais avec une imperceptile pointe de compassion pour sa peine que j'avais devine. 7t je dus lui plaire, car de ce jour je devins son ami, le seul qu'il ait support durant les cinq annes qu'il passaau l$ce. 7ncore voit-on par les premires lignes de ce rcit que je ne le tuto$ais pas.8our moi cependant, comme pour ses autres camarades, sa vie restera un m$stre."l tait n en 8odolie, 9aminie. 0ous ne savions rien de ses parents. 0ul ne venaitle voir au parloir. "l ne sortait jamais, et passa pendant cinq ans toutes ses grandes vacances au l$ce. "l ne recevait jamais de lettre. 8ourtant on le vo$ait toujours mis avec un lu%e inconnu parmi les .ls de ourgeois ou de pa$sans que nous tions tous. "l avait de l'argent pour tous ses caprices. "l pa$ait des le!ons de piano, qu'il ne prenait pas le plus souvent. /'o2 tout cela lui venait-il ? et puis sa sauvagerie, son air d'ternel ennu$, sa mort trange ?... 7n.n, je raconterai ce que je sais.Je le revois tel qu'il tait quin)e ans, l'anne de sa mort, maigre, le visage .nement model et d'un teint : de demoiselle ; contrastant avec nos 'usse et des c'eveu% noirs 'risss & toujours des mines sou?reteuses, en toute saison des foulards dlicats au cou, trs frileu%, montant pour un rien l'in.rmerie. "l tait d'ailleurs soumis, avec quelques autres, une sorte de rgime d'anmique @ le matin il mangeait une c6telette, tandis que nous n'avions tous qu'un croAton de pain avec des noisettes ou des .gues sc'es & la rcration de di% 'eures, le gar!on d'in.rmerie arrivait avec un plateau o2 taient diverses potions, il appelait des noms, et ,tp'ane accourait entre autres vider son plein coquetier d''uile de foie de morue et prendre sa pastille de ment'e & et quatre 'eures, il montait l'in.rmerie oire du vin de quinquina ou autre c'ose./'une nature retire, omrageuse mme, il ne criait pas, ne courait pas, ne riait gure, n'tait jamais des jeu% ou des complots qu'on organisait, mais allait toujours seul, c'erc'ant les coins, pour rver jalousement ces c'oses qui taient sa vie, quile consumaient et qu'il ne voulait pas dire.7t ses camarades respectaient sa sauvagerie. Une seule fois, dans les commencements, l'un d'eu% s'avisa de venir le ousculer par plaisanterie, mais ,tp'ane entra dans une fureur lanc'e, si e?ra$ante, qu'elle 6ta toute envie de rcidive, non qu'il fAt craindre avec son corps malingre, mais on aurait eu peur qu'une pareille colre, se renouvelant, ne le ris'estainsi que les femmes se paraient autrefois. Ge ne parlerai point $u lu)e $es At(&niennes* c'estl'aorint(e.XV. /e /en$s pillant les temples des dieu%.FE7SS pilla les ric(esses $e tous les temples $e Syracuse# il $&pouilla lastatue $e Gupiter $eses (abits et $e ses ornements# qui pouvaient tre estim&s quatre-vingt-cinq talents $'or# etcomme les ouvriers paraissaient crain$re $'y touc(er# il porta le premier la main sur la statue. +ltraita $e mme celle $'Apollon: la c(evelure $u $ieu &tait $'or* Fenys or$onna qu'on lui rastla tte. Ayant ensuite fait voile vers Mr&C"ne (.0)# il enleva toutes les ric(esses consacr&es !Apollon et ! Leucot(&e# entre autres une table $'argent qui &tait aupr"s $u $ieu# or$onnant $elui verser le coup du bon gnie# qui terminait le repas (.1).XN . Eomment "smnias adora le roi de 8erse, sans assesse.GEne passerai passoussilence l'action$uM(&bain+sm&nias :c'estuntrait$'(abilet&bien$igne $'un Irec. +sm&nias ayant &t& envoy& par ses concitoyens en ambassa$e ! la cour $eNerse# voulutraiterl'aAJ>47 (01) %ls $e 7eptune# et Asty$am&e# %lle $e N(orbas# eurentun %ls nomm& L&pr&e. >eL&pr&e avait conseill& ! Augias $'enc(aEner Uercule# qui lui $eman$ait la r&compense $e sontravail (0,)* et vraisemblablement ce conseil avait in$ispos& Uercule contre L&pr&e. 1uelquetempsapr"s# le%ls$eGupiter partit pour aller c(eC>aucon(0.) : l!# c&$ant au)pri"res$'Asty$am&e# il lui sacri%a son ressentiment contre L&pr&e. /ais il s'&leva entre eu) une $e ces$isputes# or$inairesentre;eunesgens* ilsse$&%"rent!qui ;etteraitleplusloinunpalet#puiserait la plus gran$e quantit& $'eau# mangerait en moins $e temps un taureau. L&pr&e ayant&t&vaincu$anstous ces;eu)# ilsse$&%"rent !qui boirait leplus : Uerculefut encorevainqueur. En%n L&pr&e# $ans l'e)c"s $e son $&pit# prit ses armes et appela Uercule en combatsingulier* mais sa t&m&rit& lui co'ta la vie. Ainsi fut puni le mauvais service qu'il avait ren$u !Uercule c(eC Augias.XQ. /e la gnrosit d'4le%andre envers 8'ocion, et de 8'ocion envers 4le%andre.47$itqu'Ale)an$re# %ls$eN(ilippe# ousi onl'aimemieu)# %ls$eGupiter# peum'importe#n'accor$ait $ansseslettreslaformulechairein(lesalut) qu'auseul N(ocion# g&n&ral $esAt(&niens (00)# tant ce g&n&ral avait su gagner l'estime $u prince mac&$onien. Ale)an$re %tquelque c(ose $e plus* il envoya un ;our ! N(ocion cent talents $'argent# et y ;oignit les noms$e quatre villes# entre lesquelles illuiman$ait $'en c(oisir une# $ont les revenus et tout lepro$uit lui appartien$raient (03) : ces villes&taient# >io# El&e# /ylaseet Natare. L'action$'Ale)an$re &tait certainement gran$e et magni%que* mais N(ocion fut encore plus g&n&reu)et plus noble : ilrefusa l'argent et la ville. >epen$ant# a%n que son refus n'e't pas l'air $um&pris# il %tl'(onneuraumonarque$elui $eman$erlalibert&$up(ilosop(e6c(&crati$e#$'At(&no$ore $'Uim"re (05)# et $es $eu) fr"res F&marate et Sparton# L(o$iens $e naissance#qui &taient prisonniers $ans la cita$elle $e Sar$es. X[. /e la voracit d'4glaHs.G'A+ ouH parler$'unefemmenomm&eAglaHs# %lle$e/&gacl"s# quisonnait$e latrompette*c'&tait# $it-on# sa seule occupation# comme son seul talent. Nosi$ippe a;oute qu'elle avait unec(evelure arti%cielle (08)# et qu'elle portait sur sa tte une aigrette. >ette AglaHs mangeait !son souper $ouCe livres $e vian$e# (uit livres $e pain# et buvait si) pintes $e vin (0?).XP. /e plusieurs grands mangeurs. 47 nomme entre les gran$s mangeurs# qui ont &t& c&l"bres par leur gourman$ise# Nityr&e $eN(rygie (0@)# >amb"s $e Ly$ie (30)# M(yos $e Nap(lagonie (31)# >(ari$as (3,)# >l&onyme (3.)#Nisan$re (30) et >(arippe (33)# /it(ri$ate $e Nont (35)# >alamo$rys (38) $e >yCique# Mimocr&on$e L(o$es (3?)# po"te et at(l"te# >antibaris $e Nerse# et 6rysict(on (3@)# %ls $e /yrmi$on# quifutsurnomm& l'Vne(50)#!. cause$esagourman$ise. 4n$itqu'enSicileil yauntempleconsacr& ! la voracit et une statue $e >&r&s# sous le nom $e Sito (51) Le po"te Alcman (5,)avouelui-mmequ'il &taitungran$mangeur. Ana)ilaslecomique(5.) parle$'uncertain>t&sias (50)# comme $'un (omme tr"s vorace.XO. /es mets les plus estims des >'odiens.+Lfaut que;evousparle$'unei$&esinguli"re$esL(o$iens(53). 1u'un(ommeaimelepoisson# qu'il le rec(erc(e et qu'il le pr&f"re ! toute autre c(ose# c'en est asseC# $it-on# pourque les L(o$iens le regar$ent comme un (omme sorti $e bon lieu et bien &lev&. Au contraire#ils traitent $e grossiers et $e gens a$onn&s ! leur ventre# ceu) $ont le go't est $&ci$& pour lavian$e. 4nt-ils tort ou raison2 c'est une question que ;e me soucie peu $'e)aminer.X\. /'une reis qui engendra un lion.LES (abitants $e>osracontentque# $ansleur Ele# unebrebis$'un$es troupeau)$u tyran7icippe (55)# mit bas non un agneau# mais un lion. >e pro$ige# selon eu)# fut pour 7icippe# quimenait encore une vie priv&e# un pr&sage $e sa gran$eur future.YV. 8tolme aimait autant Jalts pour son esprit que pour sa eaut.LE roiNtol&m&eaimait ten$rement un ;eune tomme parfaitement beau#nomm&Ial&t"s#et$ont l'me &tait encore plus belle que la %gure. >'est le t&moignage que lui ren$ait souventNtol&m&e# en s'&criant : QW me bienfaisante X tu n'as ;amais fait $e mal ! personne# et tu asfait $u bien ! plusieurs.Q Jn ;our que Ial&t"s se promenait ! c(eval avec le roi# il aperBut $eloin $es gens qu'on menait au supplice : QIran$ roi# $it-il ! Ntol&m&e avec vivacit puisque#parun(asar$favorable!cesmal(eureu)qu'onentraEne# nousnoustrouvonsici# etbienmont&s# si vous voulieC# nous pourrions presser nos c(evau)# et courant ! toute bri$e# nousirions vers cesinfortun&s# $ontnous serions les Fioscures (58) sauveurs# et lesprotecteursg&n&reu).Q >e sont les titres qu'on $onne ! ces %ls $e Gupiter. >et acte $e bont& plut beaucoup! Ntol&m&e : touc(& $e la sensibilit& compatissante $e Ial&t"s# il %t grce au) coupables# etaima ce ;eune (omme avec plus $e ten$resse.YN. (oi qui olige les 8erses porter des prsents au roi.>'ESM une loi c(eC les Nerses# et $e toutes les lois celle qu'on observe le plus e)actement# queles (abitants $es lieu) oD le roi passe $ans ses voyages# lui o4//E le roiArta)er)e voyageait ! c(eval $ansla Nerse#/is"s (8,)luiapporta#$ansunecorbeille# une grena$e $'une grosseur e)traor$inaire. Le roi surpris $e la beaut& $e ce fruit :QFans quel ;ar$in# lui $it-il# aveC-vous cueilli la grena$e que vous me pr&senteC 2Q - QFans lemien# $ans un c(amp que ;e cultive $e mes mains#Q r&pon$it /is"s. Arta)er)e# c(arm& $e lar&ponse# le combla $e pr&sents $ignes $e la magni%cence royale : QNar /it(ra# a;outa-t-il# ;ecrois que cet (omme# avec le soin $ont il est capable# pourrait $'une petite ville en faire unegran$e.Q >epropos paraEt signi%er qu'il n'y arien# qu'avec unevigilancecontinue# uneattention suivieet un travailinfatigable#on nepuisseporter ! un$egr& $e perfection qu'iln'avait pas naturellement.YZ. /'un pre qui sollicitait la condamnation de son .ls.J7certainL(acoc"s# /ar$e$'origine(8.)# avait sept enfants# $ont leplus;eune# nomm&>artom"s# insultait sans cesse les mages (80). L(acoc"s n'&pargna $'abor$ ni les e)(ortationsniles avis# pour tc(er $'a$oucir son (umeur. /ais n'ayant pu rien gagner# un ;our que les;uges $e la contr&e &taient venus $ans le lieu oD il $emeurait# il le saisit# lui attac(a les mains$erri"re le $os# et le traEna $evant eu) : l!# se ren$ant lui-mme l'accusateur $e son %ls# ile)posa en $&tail tous ses forfaits# et $eman$a qu'il f't con$amn& ! la mort. Les ;uges &tonn&s#nevoulantpointpren$resureu)$eprononcerlasentence# %rentmenerlep"reetle%ls$evant Arta)er)e# roi $e Nerse. >omme L(acoc"s soutint constamment ce qu'il avait $it : QE(quoi# reprit le monarque# vous pourrieC voir mourir votre %ls sous vos yeu) 2Q - Q4ui# repartit le/ar$e. Lorsque# $ans mon ;ar$in# ;e romps ou coupe les re;etons amers $es ;eunes laitues# latige-m"requi lespro$uit# loin$'ensouan$ie* onlenomme#rai dictame,oudictame de $r%te.(1.) A en croire 6lien# les belettes# les serpents# lesscolopen$res# etc.# sont $ou&s $e la mme intelligence. Hist. desAnim.# liv. Z+# c. 1@.(10) LeI&lon$ont il s'agit ici est probablement letyran$eSyracuse# qui vivait vers la soi)ante-$ouCi"me olympia$e.Nausanias# =+# @# 1@* =+++# 0,# etc.(13) Nollu) raconte la mme c(ose $u c(ien $e Nyrr(us# roi$'6pire# liv. =# c. 3.(15)=oyeC sur ce su;et un m&moire $e /. /orin# $ans le Lecueil$el'Aca$&mie$esRelles-Lettres# tom. =# pag. ,08# $es/&m.(18) qr. Gacobs (&iscell. $ritica# vol. +# part. .) propose cettecorrection : rb] `s t]g\]buvgw xyz {|y jn}jn. Et sur cette place$e {|y $ans lap(rase# il renvoie ! Uermann# ad 'rpheum# pag..,5* Sc(aeette con;ecture me paraEtmoins (eureuse que la correction propos&e par le mme Gacobspour cet en$roit $e l(Histoire des Animaux$'6lien# +# 03 : c~ n[y] \]^ \d\j]w. +l lit avec beaucoup $e vraisemblance# c~ nxyz \]^ \d\j]w# comme +# .5 : c~ n enwf \]n}`fb ]jb# et++# 18 la)n h; n $r noma. 1uant ! la p(rase $ont il s'agit ici#onpeut s'en tenir ! l'opinion $e /.>oray#quie)plique le [y]jn}jn e]y xw {f jn}jn# et qui ne c(ange rien. G. =. L.(1?) Neut-tre# aulieu$eey]x]# qu'onlit $anslete)te#fau$rait-il lireeffwx]#pigeon-biset. 4nnevoit paseneastel.# article+lia# lespassages $etous lesauteurs qui ont parl&$es;eu)F&liens.(,.) Socrate ne comptait pour rien son corps# et le regar$ait# noncomme faisant partie $e lui-mme# mais seulement commel'enveloppe $e son me.(,0) Nline (ZZZ+=# ?) raconte quelque c(ose $'aussi surprenant#$e M(&o$ore $e Samos. M(&o$ore avait fait en bronCe sa proprestatue# parfaitement ressemblante# tenant $e la main $roite unelime# et $elagauc(eunc(ar !quatrec(evau)# $'unetellepetitesse# qu'une mouc(e $e bronCe# faite par le mmesculpteur# couvrait et le coc(er et le c(ar.(,3) /artial (Epigr.# ++# ?5) ae)prim&ainsi lammepens&e:,urpe est di-ciles habere nugas,Et stultus labor est ineptiarum.(,5) Les san$ales n'&taient autre c(ose que $es semellesattac(&es sous le pie$ avec $es courroies. >ette c(aussure#anciennement r&serv&e au) femmes $e la plus gran$e$istinction# $evint# $ans lasuite# commune!tous les &tats.(,8) Les Sybarites &taient si connus pour aimer la bonne c("re#que quan$ on voulait parler $'une table bien servie# on l'appelaitproverbialement#)*baritica mensa.Adag.Erasm.# au mot)*baris. 4n peut voir aussi sur le lu)e $es Sybarites# un m&moire$e/. Rlanc(ar$# $anslerecueil $el'Aca$. $esRelles-Lettres#tom. +Z# pag. 15.# $es&moires.(,?) =oy. M(&opompe $ans At(&n&e# liv. Z++.(,@) Leurfasteinsolent passammeenproverbe* on$isait :nnbw] tywp# insolence colop(onienne. Adag. Erasm.# au mot$olophonia !erocitas.(.0) /. Iray. propose# avec beaucoup $e vraisemblance# $e lireMurr(nouau lieu $eMroiC(nou#Myrr(&niens au lieu $esMr&C&niens. >ic&ronparaEt cepen$ant avoir cruaussi (deNat.deor,+++# .0 ) que Fenys pilla les temples $e la Ir"ce* mais toutporte ! croire que c'est une erreur. G. =. L.(.1)>'&tait un usage observ& c(eC les Irecs# $e boire ! la %n $urepas# tan$is qu'on :tait les tables# une coupe $e vin ! l'(onneur$e Racc(us# comme p"re $e la vigne. >ette coupe &tait nomm&e{]un}x]`nbnp# c'est-!-$ire# $ubong&nie# ou$ela$ivinit&bienfaisante. 4n sent ais&ment que Fenys faisait allusion ! cetusage# en$isantparplaisanterie# qu'onvi$tlacoupe$ubong&nie en :tant la table. >'&tait $ire : le $ieu a $En&* la table estinutile* il n'y a qu'! l':ter(.,) Leroi $ont il s'agit &tait Arta)er)e/n&mon# vers lequel+sm&nias fut envoy& en ambassa$e apr"s la bataille $e Leuctres.(..) Lete)teportef{f... e]b#lui ditd(unairmoueur./ais comme le $iscours $u >(iliarque ne paraEt contenir rien $eplaisant# ;'ai (asar$& $e lire# yb# au lieu $e e]b# sur la foi$'un savant qui a bien voulu me communiquer quelquesobservations$ummegenre.- /.>oraya$met$anssonte)teune autre correction# efygb.(.0)/onnaie ainsi appel&e $u nom $'un Farius# roi $e Nerse : onignore si c'est Farius %ls $'Uystaspe# ou Farius le /&$e $e Faniel#appel& >ya)are par Z&nop(on# et Assu&rus $ans le livre $'Est(er. (.3) ynnyw\# robe $e pr&sent.Nlusieurs commentateurs ontlu#mal! propos xnynyw\#$oryp(orique#robe que portaientcommun&ment les gar$es $es rois $e Nerse# qu'on appelait$oryp(ores# porte-lances.+lneparaEtpas eneaucon.(0,) Uercule avait# comme on sait# nettoy& les &tables $'Augias.>'est un $es $ouCe travau).(0.) Le te)te $'6lien porte# c(eC les >aucons - +l est bien vrai qu'ily a eu $ans le N&loponn"se un peuple $e ce nom* mais# outrequ'il n'e)istait pas encore $u temps $e L&pr&e# la suite $uc(apitre fait asseC voir la n&cessit& $e la correction#fp]o\nbnp.>'est encore Sc(eambl"s: il &taitcontemporain $e Gar$anus# roi $e Ly$ie# p"re $'4mp(ale# qui futaim&e $'Uercule.(31) M(yos vivait vers la %n$ur"gne $'Arta)er)e /n&mon.(3,)+l faut lire >(&rilas# suivant At(&n&e. Le po"te Arc(iloque# aurapport $'U&ro$ote# attaqua $ans ses vers ce >(&rilas ou plut:t>(arilas# $ont l'on peut conclure qu'il &tait contemporain$'Arc(iloque# ou qu'il vivait peu $e temps auparavant.(3.) >l&onyme est aussi repr&sent& comme un gourman$# $ansla com&$ie $es 'iseaux# $'Aristop(ane# et comme un lc(e# $anslesNues.(30) Aristop(aneparle$eNisan$recomme$'unlc(eet$'ungourman$. =oyeC le sc(ol. sur la com&$ie $es'iseaux.(33) G'ignore quel est ce >(arippe.(35)>'estleroi $eNont# si c&l&breparsesguerrescontrelesLomains.(38) >alamo$rys &tait un fameu) at(l"te.(3?) Mimocr&on# po"te comique# vivait vers l'an 0?0 avant G.->. +l$&c(ira $ans ses vers M(&mistocle et Simoni$e.(3@) Neut-tre est-ce l'6rysic(ton $ont il est parl& $ans les&tamorphoses$'4vi$e et $ans l'(ymne $e >allimaque enl'(onneur $e >&r&s. La $&esse# $it-on# pour le punir $'avoir abattuunboisqui lui &tait consacr lui envoyaunefaim$&vorante#$ont rien ne put le gu&rir.(50)bub# ne: plusieurscommentateurs# $'apr"sleliv. Z.$'At(&n&e# ontlu]ub# brillant# &pit("tequ'on$onnait!unefaim$&vorante# commepour marquer qu'elleconsumait tout.1uoique cette leBon soit tr"s naturelle# ;'ai laiss& subsister celle$'6lien# qu'on peut ;usti%er par le t&moignage le plusieurs auteursanciens# qui ontparl&$el'necomme$'unanimal gourman$.(51)>'est-!-$ire$e>&r"s# $&esse$umanger* car;ecroisque$ans ce passage gjnp ne $oit pas seulement signifier $ufroment# mais encore toutes les c(oses qu'on peut manger.(5,) Alcman# po"te lyrique# qui 9orissait un peu avant que >yrusmontt sur le tr:ne $e Nerse.(5.) Lepo"tecomiqueAna)ilas &tait contemporain$eNlaton.(50) Serait-ce le m&$ecin >t&sias# natif $e >ni$e# quiaccompagna >yrus le ;eune $ans son e)p&$ition contreson fr"reArta)er)e /n&mon# et qui fut fait prisonnier ! la bataille oD >yrusper$it la vie 2 (53)4n sait que les anciens faisaient gran$ cas $u poisson# maisselon Sclieos* au lieuque7icias est connu# et qu'onenconservemmequelquesmonnaies.(58) >'est le nom qu'on $onnait ! >astor et Nollu)# parce qu'ils&taient %ls $e Gupiter.(5?) Les rois $e Nerse (abitaient or$inairement en /&$ie ou enAssyrie# tant:t ! SuCe ou ! Ecbatane# tant:t ! Rabylone#rarement ! Ners&polis* quelques-uns mme n'all"rent ;amais enNerse. >'est $e l!# sans $oute# que s'intro$uisit parmi les(abitantsl'usage$efaire$espr&sents!leursrois# quan$ilsvenaient en Nerse# pour leur t&moigner le plaisir qu'on avait $eles y voir.(5@) >e nom &carte l'i$&e $'imp:t : un $on gratuit n'est pas untribut.(80) Allusion ! ces mots $e la premi"re 'l*mpiue$e Nin$are#ywgjnb `ab xy# l'eau est une c(ose e)cellente# etc.(81) La robe persique $escen$ait ;usqu'au) talons* on l'appelaitaussi robe m&$ique. Suivant Z&nop(on# $*ropdie# liv. =+++# >yrusenavaitintro$uitl'usage# parcequ'ellelui avaitparupropreacac(erles$&fauts$ucorps# et!faireparaEtregran$setbienfaits ceu) qui la portaient. Fio$ore $e Sicile# ++# 5# et Gustin# +# enattribuent l'invention ! S&miramis. >ette robe# c(eC les gran$s#&tait enric(ie $'or# $e pierres pr&cieuses et $e %gures $e toutessortes $'animau).Sa forme#selonFenys $'Ualicarnasse#liv.+++#&tait uncarr&parfait. 4npeut consulter Rarnab&Rrisson#deregio /ersarum principatu.(8,) 4u plut:t 4mis&s# `gp# si l'on veut suivre le te)te $eNlutarque#.ie d(Artaxerxe# c(. 0. G. =. L.(8.) Les /ar$es &taient une peupla$e $'Uyrcaniens# qui(abitaient un pays voisin $e la Nerse. Strabon# liv. Z+.(80) Au lieu $e `{np (les mages)# que porte le te)te# Sc(efferpropose $e lire yxnp (les /ar$es)# et >uper# jnp `ab [np(les autres enfants). >ette leBon paraEt s'accor$er mieu) avec cequi suit. 1. Comment Socrate gurit Alcibiade de la crainte que lui imprimait le peuple assembl. - 2. Motde Zeuxis Mgabyze. - 3. Mot dApelle Alexandre. - 4. De l'amiti de Chariton et de Mlanippe,et de la clmence de Phalaris leur gard. - 5. De l'conomie du temps. Exemple de Lacdmone.- 6. Ce n'est pas la multitude qu'il importe de plaire. - 7. Que les Thbains n'exposent point lesenfants. - 8. De Xnocls et d'Euripide disputant le prix de la tragdie. - 9. Dcrets des Athnienscontre quelques peuples qui avaient abandonn leur parti. - 10. Timothe se crut moins heureuxaprs avoir entendu discourir Platon. - 11. Ce que dit Socrate l'occasion de ceux que les trentetyrans avaient fait mourir. - 12. Mot de Thmistocle. - 13. De Socrate jou sur le thtre parAristophane. - 14. De la passion de Xerxs pour un platane. - 15. Des Clazomniens quibarbouillrent de suie les siges des phores. - 16. De Phocion. - 17. Des mages de la Perse etd'Ochus. - 18. Mot de Timothe. - 19. D'Alexandre qui voulait tre appel DIEU. - 20. Del'humanit du roi Antigonus. - 21. De Pausanias, et du pote Agathon son ami. - 22. De la sagessedes lois de Mantine. - 23. De Nicodore, athlte et lgislateur. - 24. De Milon le Crotoniate. - 25.Tradition des Grecs touchant le sixime jour du mois de Tharglion. - 26. Choses merveilleusesconcernant Pythagore. -27. Mot de Platon Annicris. - 28. Origine du combat des coqs. - 29.Comment Pittacus reprsentait la Fortune. - 30. De Platon. - 31. Qu'il n'y a point d'athes chez lesbarbares - 32. D'Hercule. - 33. Des statues des feuves. - 34. De la vieillesse. - 35. De la mort deGorgias. - 36. De Socrate vieux et malade. - 37. D'une loi de Zaleucus. - 38. Loi qui ne permettaitle vin ni tout le monde ni tout ge- 39. Lois des Crtois sur l'ducation. - 40. Les animauxhassent le vin. - 41. Liste de quelques anciens qui aimaient boire et qui buvaient beaucoup. -42. Conduite de Platon l'gard des Arcadiens et des Thbains. - 43. Grands hommes de la Grcequi ont t pauvres. - 44. Description d'un tableau du peintre Thon.N. Eomment ,ocrategurit 4lciiadedelacraintequelui imprimait lepeupleasseml.=4+>+ un trait $e la con$uite $e Socrate avec Alcibia$e. Alcibia$e &tant ;eune# tremblait $e peuret tombait presque en $&faillance# toutes les fois qu'il fallait paraEtre $evant le peupleassembl&. Nourl'encourageretl'animer# Qqaites-vousgran$cas$'untel 2Qlui $it un;ourSocrate* c'&tait uncor$onnier# qu'il lui nomma. Q7on#Qr&pon$it Alcibia$e. QEt $ececrieurpublic# ou $e ce faiseur $e tentes 2 Q reprit Socrate# QNas $avantageQ# r&pon$it le %ls $e >linias.QE( bien# lui $it Socrate# ne sont-ce pas ces gens-l! qui composent le peuple $'At("nes 2 Sivous ne re$outeC pas c(acun $'eu) en particulier# pourquoi vous imposent-ils# quan$ ils sontassembl&s2 Q Melle est la leBon $e courage que le %ls $e Sop(ronisque et $e N(&nar"te $onnaitau %ls $e >linias et $e Finomaque.X. 1ot de ^eu%is 1ga$)e.J7 ;our que /&gabyCe louait $e mauvais tableau) compos&s sans art# tan$is qu'il en critiquait$'autres qui &taient travaill&s avec le plus gran$ soin# les &l"ves $e eu)is# occup&s ! broyer$e la couleur ;aune# riaient $e ce qu'il $isait. Q/&gabyCe# lui $it alors eu)is# quan$ vous gar$eClesilence# cesenfantsvousa$mirent# envoyantlaric(esse$evos(abitsetlenombreu)cort"gequivoussuit# mais $"s que vous vouleCparler $e ce quia rapportau)arts# ils semoquent $evous. LeteneC$oncvotrelangue# si vousvouleCquel'onvousconsi$"reetn'a(ariton# croyantavoirtrouv&l'occasionqu'il c(erc(ait# sesaisit$'unpoignar$.F&;! il allait se ;eter sur le tyran# mais son mouvement fut aperBu par les gar$es# qui veillaientsans cesse pour pr&venir $e pareils attentats. N(alaris or$onna qu'on le mEt en prison# et qu'onle forBt par les tourments ! $&clarer ses complices. +l sou(ariton# mais$'avoirlepremier form& le pro;et $e la con;uration. QE(X quelle raison peut vous y avoir port&2Q lui $it letyran./&lanippe reprit toute sona(aritonet /&lanippefurent (eureu).QAinsi le$ieu(onorait l'amiti&$unom$edi#ine.Q. /e l'conomie du temps. 7%emple de (acdmone.LES Lac&$&moniens voulaient qu'on m&naget le temps avec la plus gran$e &conomie# et qu'ilne f't ;amais employ& qu'! $es c(oses utiles* ils ne soue que vous veneC $e faire#lui $it-il# n'a pas &t& fait comme il $evait l'tre# et aurait $' tre mieu) : si vous avieC observ&les r"gles $e l'art# ce peuple ne vous aurait pas applau$i.Q Uippomaque voulait faire enten$requ'on ne peut# $ans tous les genres# s'assurer $'avoir v&ritablement r&ussi# qu'autant qu'onaura plu# non ! la multitu$e# mais au) connaisseurs.+l paraEt aussi que Socrate faisait peu $e cas $u ;ugement $e la multitu$e par l'entretien qu'ileut avec >riton# lorsque celui-ci vint $ans la prison pour lui conseiller $e se sauver# et $e sesoustraire ! la sentence $es At(&niens.P. #ue les D'ains n'e%posent point les enfants.LES M(&bains avaient une loi qui fait (onneur ! leur ;ustice et ! leur (umanit&. +l &tait $&fen$uc(eC eu) $'e)poser les enfants# ou $e les aban$onner $ans un $&sert pour s'en $&faire. Si lep"re&tait fort pauvre# il $evait pren$rel'enfant# soit garBon# soit %lle# aussit:t apr"s sanaissance# et le porter# envelopp& $e ses langes# c(eC les magistrats. >eu)-ci le recevaient $eses mains# et le $onnaient pour une somme mo$ique ! quelque citoyen qui se c(argeait $e lenourrir par un acte solennel $ont la con$ition &tait que l'enfant# $evenu gran$# le servirait a%nque le service qu'il lui ren$rait# $evEnt le pri) $e la nourriture qu'il en avait reBue.O. /e _nocls et d'7uripide disputant le pri% de la tragdie.FA7S la quatre-vingt-onCi"me olympia$e# oD E)&n"te $'Agrigente fut vainqueur ! la course#Euripi$e et Z&nocl"s se $isput"rent le pri) $e la trag&$ie. Z&nocl"s le remporta : ;'ignore quel&tait ce Z&nocl"s. Les pi"ces qu'il $onna &taient 'edipe# 1*caon# les 2acchantes# et Athamas#$rame satyrique. Les ouvrages $'Euripi$e# sur qui il eut l'avantage# &taientAlexandre#/alam%de# les ,ro*ens# et pour satyre# )is*phe. 7'est-il pas ri$icule qu'avec $e pareilles pi"cesEuripi$e n'ait pas vaincu Z&nocl"s 2 cela ne put arriver que par l'une $e ces $eu) causes : les;uges# ou &taient $es ignorants# gens sans esprit et sans go't# ou avaient &t& corrompus par$espr&sents. Fansl'unet $ansl'autrecas# lefait est &galement (onteu)et in$igne$esAt(&niens.\. /crets des 4t'niens contre quelques peuples qui avaient aandonn leur parti. 7'ESM-+L pas &tonnant que# sous un gouvernement $&mocratique# les At(&niens aient ren$u $es$&crets si cruels2 L'un or$onnait $e couper au) (abitants $'6gine le pouce $e la main $roitepour les mettre (ors $'&tat $e manier la lance sans les ren$re incapables $e ramer* un autre#$ont >l&on# %ls $e >l&&n"te# fut l'auteur# con$amnait ! mort tous les ;eunes gens $e /ityl"ne.LesAt(&niensencore%rentimprimeravecunferc(au$un(ibousur levisage $etouslesprisonniers Samiens. W /inerve# protectrice $'At("nes# : vous# Gupiter 6leut("re# et tous les$ieu)$esIrecs# voussaveCque;e$&sireraisqu'At("nesnesef't;amaissouill&epar$esemblables $&crets# et qu'on n'e't pas ! les reproc(er ! ses (abitants . NV. Dimot'e se crut moins 'eureu% aprs avoir entendu discourir 8laton.G'ANNLE7FS que Mimot(&e# %ls $e >onon# g&n&ral $es At(&niens# $ans le temps mme oD il&taitau comble$ubon(eur# oDassi&gerunevilleet s'enren$remaEtre#&taitpourlui unemme c(ose# oD en%n les At(&niens# $ans l'e)c"s $e leur a$miration pour lui# ne savaient plus! quel $egr& $'(onneur ils $evaient l&lever# rencontra Nlaton# %ls $'Ariston# qui se promenait(ors $es murs# avec quelques-uns $e ses $isciples. En voyant ce p(ilosop(e# $ont la taille avait;e ne sais quoi $'imposant# qui &tait temp&r& par la $ouceur $e sa p(ysionomie# $iscourir# nonsur les contributions p&cuniaires $es citoyens# sur les trir"mes et les &quipements $esvaisseau)# sur les sol$ats et les matelots qui $evaient composer l'embarquement# sur lan&cessit& $'envoyer $es secours# sur les tributs $es alli&s# sur les insulaires# et autres ob;ets $ecette esp"ce# mais sur les mati"res p(ilosop(iques qu'ilavait coutume $e traiter# et $ont ils'occupait uniquement# ;'appren$s# $is-;e# que le %ls $e >onon s'&cria : 3.oil4 ce ui s(appelle#i#re, et 5ouir du #ritable bonheur63 Mimot(&e# par cette e)clamation# t&moignait clairementqu'il ne se croyait pas lui-mme parfaitement (eureu)# puisqu'il c(erc(ait le bon(eur# non $ansles gran$s ob;ets qui occupaient Nlaton# mais $ans la gloire et les (onneurs $ont les At(&nienspouvaient le combler.NN. Ee que dit ,ocrate l'occasion de ceu% que les trente t$rans avaient fait mourir. S4>LAME voyant# $it-on# que sous la $omination $es trente tyrans# les personnages les plusillustres&taient mis!mort# et quelesric(essurtout &taient l'ob;et $esplusrigoureusesrec(erc(es# $it un ;our ! Antist("ne qu'il rencontra : Qtes-vous bien fc(& que $ans le cours $enotre vie nous n'ayons rien fait $e gran$ et $e m&morable# et que nous ne soyons pas tels queces rois sic&l"bres $ans nos trag&$ies# les Atr&e# les M(yeste# les Agamemnon# les 6gist(e#qu'onnousrepr&sentetou;ours# ou$&plorantleursmal(eurs# ouassassin&s# oufaisant$esrepas abominables# au lieu que nul po"te tragique n'a eu l'au$ace et l'eratinus# quele t(&tre avait l'esprit mala$e. >e fut au) ftes $e Racc(us# pen$ant lesquelles la curiosit&attire $ans At("nes une multitu$e innombrable $e Irecs# qu'on intro$uisit Socrate sur la sc"ne.>omme son nom &tait r&p&t& sans cesse# qu'on pouvait mme le croire en personne sur let(&tre# tant onavait ren$unaturellement sestraits$anslemasque$ucom&$ienqui lerepr&sentait* il s'&leva une sorte $e rumeur entre les &trangers# qui# ne connaissant pas celuiqui &tait l'ob;et $e la com&$ie# $eman$aient quel est ce Socrate. Le p(ilosop(e qui se trouvaitau spectacle# non par (asar$# mais parce qu'il avait su qu'on $evait le ;ouer# s'&tait plac& $ansl'en$roit le plus apparent* le p(ilosop(e# $is-;e# s'&tant aperBu $e l'inqui&tu$e $es &trangers# seleva pour la faire cesser# et resta $ebout $urant la pi"ce# e)pos& au) regar$s $e tout le mon$e#tant l'&l&vation $e son me lui faisait m&priser et les traits satiriques# et les At(&niens eu)-mmes.NZ. /e la passion de _er%s pour un platane.ZELZS $ut paraEtre bien ri$icule# lorsqu'on vit ce prince# qui semblait avoir insult& ! Gupiter#$ont la terre et les mers sont l'ouvrage# en ouvrant ! ses vaisseau) $es passages $ans $eslieu) qui n'&taient point navigables# et se formant $es routes soli$es sur les on$es# lorsqu'on levit# $is-;e# sepassionner pour unplatane# et lui ren$reuneesp"ce$eculte. 4nracontequ'ayant trouv& en Ly$ie un platane $'une pro$igieuse (auteur# il %t $resser ses tentes autour$e cet arbre# et s'arrta un ;our entier $ans ce lieu $&sert# oD rien ne l'obligeait $e rester. +l ysuspen$it ce qu'il avait $e plus pr&cieu)* il orna les branc(es $e colliers et $e bracelets* puis#enpartant# il laissaquelqu'unpour enavoir soin# et pour trecommelesurveillant etlegar$ien $e l'ob;et $e sa passion. 1ue gagnait l'arbre ! cette $&coration 2 Les ornements $onton le c(argeait# parure bien &trang"re# pen$aient inutilement ! ses branc(es# et n'a;outaientrien ! sa beaut&. >e qui embellit un arbre# ce sont $es rameau) vigoureu)# un feuillage touonon# g&n&ral $esAt(&niens# s'&tant$&rob&!un$ecesrepassplen$i$es# tels qu'on les sert sur la table $'un g&n&ral# alla souper c(eC Nlaton $ansl'Aca$&mie. +l y trouva une c("re frugale# mais une conversation savante. Fe retour c(eC lui# il$it ! ses familiers : Q>eu) qui soupent avec Nlaton# s'en trouvent encore bien le len$emain.QMimot(&efaisaitainsi lacritique$ecesrepas$ontlasomptuosit&est!c(arge# etqui nelaissent pour le len$emain aucun sentiment $e plaisir. 4n rapporte ce mme mot $e Mimot(&ee)prim&autrement# quoiqu'il renfermelemmesens: on$itqu'ayantrencontr&Nlatonlelen$emain $e ce souper: Q=ous autres# lui $it-il# vous soupeC mieu) pour le len$emain# que pourle ;our mme.QN\. /'4le%andre qui voulait tre appel /"7U.ALEZA7FLE# apr"s la $&faite $e Farius et la conqute $u royaume $e Nerse# ne mit plus $ebornes ! ses vues ambitieuses : enivr& $e sa fortune# il s'&rigea lui-mme en $ivinit et man$aau) Irecs qu'ils eussent ! le $&clarer $ieu. +$&e bien ri$icule : pouvait-il esp&rer $'obtenir $es(ommes ce que la nature lui avait refus& 2 +l y eut $ies$eu)amisall"rent un;our !lacour$Arc(&laTs# prince &galement sensible au) c(armes $e la litt&rature et ! la $ouceur $e l'amiti&.Arc(&laTs remarqua qu'ils &taient souvent en querelle : ilsoupBonna que la m&sintelligencevenait $u c:t& $'Agat(on# et lui $eman$a $'oD pouvait naEtre l'aigreur avec laquelle ilcontrariait sans cesse l'(omme $u mon$e qui le c(&rissait le plus. QNrince# r&pon$it Agat(on# ;evais vous le $ire. >e n'est ni par (umeur# ni par grossi"ret& que ;'en use ainsi avec Nausanias*mais comme# par la lecture $es po"tes et par $'autres &tu$es# ;'ai acquis quelque connaissance$u coeur (umain# ;e sais qu'entre gens quis'aiment# les alternatives $'empressement et $efroi$eur font un ee Fiagoras &tait l'ennemi $es $ieu)* et ;e n'aimerais pas! m'&ten$re sur son compte.XZ. /e 1ilon, le Erotoniate.47 a $it autrefois# pour $&primer la force tant vant&e $e /ilon $e >rotone : Q1uan$ /ilon tient$ans sa main une grena$e# aucun $e ses a$versaires ne peut l'arrac(er* mais si sa maEtresses'en mle elle la lui :te sans peine.Q Ge conclurais $e l! que /ilon avait un corps vigoureu)# etune me faible.XQ. Dradition des Jrecs touc'ant le si%ime jour du mois de D'arglion.>'ESM une opinion commune que le si)i"me ;our $u mois $e M(arg&lion a &t& souvent marqu&par $es &v&nements (eureu)# soit pour les At(&niens# soit pour plusieurs autres peuples $e laIr"ce. Nar e)emple# c'est ce ;our-l! que naquit Socrate# et que les Nerses furent $&faits. >'estaussi ce mme ;our que les At(&niens acquittent le voeu $e /iltia$e# en immolant trois centsc("vres!Fiane. 4npr&ten$que le combat$e Nlat&es# oDlesIrecsfurentvainqueurs# se$onna pareillement le si) $e M(arg&lion commenBant. >e que ;e viens $e $ire $'une premi"re$&faite $es Nerses# $oit s'enten$re $e la bataille $'Art&misium. 4n ne peut rapporter ! un autre;our la victoire que les Irecs remport"rent ! /ycale# puisqu'on sait $'ailleurs que les actions $eNlat&eset $e/ycalesont $umme;our. >efut# $it-on# lesi)$ecemoiscommenBant#qu'Ale)an$re# roi $e /ac&$oine# %ls $e N(ilippe# $&%t enti"rement Farius# et mit en $&route unnombre pro$igieu) $e barbares. 4n assure que tous ces &v&nements sont $u mois $eM(arg&lion. En%n# on a;oute que le si)i"me ;our $e ce mois fut celui $e la naissance et $e lamort $'Ale)an$re.X[. E'oses merveilleuses concernant 8$t'agore.SEL47 Aristote# les >rotoniates surnomm"rent Nyt(agore l'Apollon (yperbor&en. +l raconte $eplusqueNyt(agorefut vupar plusieurspersonneslemme;our et !lamme(eure# !/&taponte et ! >rotone* qu'il apparut au milieu $u peuple assembl& pour les ;eu)# et qu'il ymontra une $e ses cuisses# qui &tait $'or. 4n a;oute encore que ce p(ilosop(e# passant le 9euve>osas# enten$it une voi) qui l'appelait# et que plusieurs l'enten$irent comme lui.XP. 1ot de 8laton 4nnicris.A77+>EL+S$e>yr"nesecroyait un(ommemerveilleu)parcequ'il savait bienmanier unc(eval etcon$uire (abilement unc(ar.=oulant un ;our $onner !Nlaton unepreuve $e sontalent# il attela$esc(evau)!unc(ar# et %t plusieurscourses$ansl'Aca$&mie# gar$anttou;ours avec tant $e;ustesse la mme$irection# qu'! c(aquetour les roues suivaiente)actement# etsans;amaiss'&carter# lespremi"restracesqu'ellesavaientform&es. 4nse$oute bien que tous les spectateurs s'e)tasi"rent $'a$miration. /ais Nlaton lui %t $e cet e)c"s$'a$resse un su;et $e blme: Q1uan$ on se livre# lui $it-il# avec tant $'application ! $es ob;etsfrivoles# peu $ignes $u pri) qu'on y attac(e# on ne peut plus s'occuper $'ob;ets s&rieu). >eluiqui porte toute son attention vers $e petites c(oses# per$ n&cessairement le go't $e celles quisont v&ritablement estimables.Q XO. 3rigine du comat des coqs.LES At(&niens# apr"s avoir vaincu les Nerses# ren$irent un $&cret qui portait que $or&navant#un ;our$e c(aqueann&e# on$onneraitaupeuple lespectacle$'uncombat$ecoqssurlet(&tre. =oici quel en fut le motif : M(&mistocle# con$uisant toutes les forces $At("nes contrelesbarbares# aperBut $escoqsqui sebattaient* il songeasur-le-c(amp!tirer parti $elarencontre# et faisant faire (alte ! son arm&e : Q>e n'est# $it-il ! ses sol$ats# ni pour la patrie# nipour les $ieu) $e leurs p"res# ni pour $&fen$re les tombeau) $e leurs anctres# que ces coqsaJS %t placer $es&c(elles $ans les temples$e/ityl"ne# comme une o&p(ise. >(eC les Nsop(i$iens#l'6rymant(e a les traits $'un (omme# $e mme que l'Alp(&e c(eC les U&r&ens. >'est aussi laforme que $onnent ! ce 9euve les >(erron&siens $e >ni$e. Les At(&niens# $ans les (onneursqu'ils ren$ent au 9euve >&p(ise# le repr&sentent comme un (omme# avec $es cornesnaissantes. En Sicile# les Syracusains (onorent le 9euve Anapus sous la %gure $'un (omme# etla fontaine >yan sous celle $'une femme. Les 6gestains $onnent la ressemblance (umaineau) 9euves Norpa)# >rimisse et Melmisse# ! qui ils ren$ent un culte. Nour les Agrigentins# c'estsous l'embl"me $'un enfant parfaitement beau qu'ils oalanus# sop(istein$ien# qui s'&tait br'l&lui-mme# or$onna$es;eu)# oDil $evait yavoir unconcours$emusique# une course $e c(evau) et un combat $'at(l"tes* il y a;outa# pour plaire au) +n$iens#un genre $e combat qui leur &tait familier# un combat $e boisson# assignant pour le premierpri) un talent# trente mines pour le secon$# et $i) pour le troisi"me. Nromac(us remporta lavictoire sur tous ses concurrents.Nen$ant les ftes $e Racc(us# nomm&es $ho9s# on avait propos& pour pri) ! celui qui boirait leplus# une couronne $'or : Z&nocrate $e >(alc&$oine obtint la couronne* il la prit# et la plaBa# ensortant $esouper# sur l'Uerm"squi &tait $evant laporte$elamaison# commeil yavait$&pos les ;ours pr&c&$ents# les couronnes $e 9eurs# $e myrte# $e lierre# $e laurier# qu'il avaitgagn&es.4n $it qu'Anac(arsis but beaucoup c(eC N&rian$re# oD# il avait apport& ce go't national# car lesScyt(es boivent le vin pur. Lacy$e et Mimon ne sont pas moins connus comme buveurs quecomme p(ilosop(es./yc&rinos $'6gypte m&rite bien $e leur tre associ&. 1uan$ on lui eut apport& la r&ponse $el'oracle $e Ruto# qui lui annonBait qu'il ne vivrait pas longtemps# il pensa qu'un moyen $'&lu$ercette pr&$iction# serait $e $oubler le temps qu'il avait ! vivre# en faisant $es nuits autant $e;ours. +l prit $onc le parti $e ne plus $ormir pour ne pas cesser $e boire.A tous ceu) que ;e viens $e nommer# ;oigneC l'6gyptien Amasis# sur la foi $'U&ro$ote* 7icot&l"s$e >orint(e# et Scopas %ls $e >r&on.4n $it que le roi Antioc(us aima passionn&ment le vin# c'est ce qui le r&$uisit ! n'avoir $e laroyaut& que le titre# tan$is qu'Arist&e et M(&mison $e >(ypre gouvernaient son royaume. Mroisautres Autioc(us ont &t& les esclaves $e la mme passion : Antioc(us 6pip(ane# qui fut $onn&en otage au) Lomains*unautreAntioc(us# qui %t laguerreen/&$iecontreArsace*en%n#Antioc(us surnomm& le Iran$. Jn e)c"s $e vin causa au roi $es +llyriens# Agron# une pleur&sie$ont il mourut. Jn autre roi $es +llyriens# nomm& Ientius# ne fut pas moins immo$&r& $ansl'usage $u vin. Nourrais-;e omettre 4rop(erne $e >appa$oce# ce puissant et terrible buveur 2S'il faut aussi parler $es femmes# en qui le go't# et plus encore l'e)c"s $u vin# me paraEt lecomble $e l'in$&cence# ;e nen $irai qu'un mot. 4n pr&ten$ que >lio# $ans $es $&%s $e table#l'emportait non seulement sur les femmes# mais sur les (ommes# et qu'elle les terrassait tous.1u'une telle victoire me semble (onteuse XZX. Eonduite de 8laton l'gard des 4rcadiens et des D'ains.Le renomm&e $e Nlaton et la r&putation $e sa vertu ayant p&n&tr& c(eC les Arca$iens et c(eCles M(&bains# ces $eu) peuples le %rent prier# par $es $&put&s qu'ils lui envoy"rent# $e venirincessamment vers eu)# non pour former seulement leur ;eunesse# ou $iscourir avec eu) $emati"res p(ilosop(iques# mais pour un ob;et bien plus important* pour leur $onner $es lois. +lsse 9attaient que Nlaton ne re;etterait pas leur $eman$e. En e(aron$as.(VX) >ette loi &tait commune au) 6gyptiens# au) Lucaniens# au) At(&niens# au)Lac&$&moniens# et ! plusieurs autres peuples.(VY) >essortes$emarc(&spublics&taient enusagec(eCplusieursancienspeuples. Eng&n&ral# les maris ac(etaient presque tou;ours leurs femmes# soit en leur constituant une $ot#soit en leur faisant $es pr&sents consi$&rables* quelquefois mme on &tait oblig& $'en faire au)parents $e l''&pouse.(VZ) Ryblos# ville c&l"bre $e N(&nicie# consacr&e ! A$onis.(VQ) 6lienarapport auc(ap. 05$uliv. +++# uneloi semblable# qui s'observait c(eClesStagirites.(V[) Neuple $e l'Asie# situ& aupr"s $e l'Uyrcanie.(VP) Suivant Strabon (liv. Z+)# non seulement les Ferbices immolaient les septuag&naires $es$eu) se)es* mais $e plus# les parents les mangeaient# comme on avait coutume $e manger lac(air$esvictimes. Ainsi leatayonte# $ont6liensesertetqu'onn'employaitquepour$&signer les sacri%ces ol&one# ville situ&e entre >orint(e et Argos. Strab.# liv. =+++.(NO) Les/olioni$es&taient$eu)fr"res# Eurytuset>t&atus# %ls$'Actoret$e/olione: ilss'&taient attir& la (aine $'Uercule# pour avoir $&fen$u contre lui leur oncle Augias. La fable lesrepr&sente avec un seul corps# mais ayant $eu) ttes# quatre bras et quatre pie$s.(N\) 4n ne sait pas pr&cis&ment en quoi consistaient ces (onneurs : ce n'&tait peut-tre que le$roit $e pr&si$er au) ;eu) 7&m&ens.(XV)/&nest(&e &tait $e la race $es anciens rois $'At("nes# et $escen$ait $'6rec(t(&e.(XN) Leur (aine contre M(&s&e venait $e ce qu'il avait enlev& leur soeur U&l"ne.(XX) Syloson &tait fr"re $e Nolycrate# tyran $e Samos. Lorsqu'il %t ! Farius le pr&sent $ontparle 6lien# ce prince &tait un $es gar$es $e >ambyse. U&ro$ote# +++# .@ et 1@..(XY)6lien fait allusion a l'&c(ange $e Ilaucus et $e Fiom"$e (>liad.# =+# ,.5)$'oD &tait n& leproverbe )rsea )alevn.(XZ) La r&ponse $e la Nyt(ie est fon$&e sur ce qu'on ne recevait nulle part plus volontiers qu'!At("nes les &trangers et les fugitifs.(XQ)4n connaEt l'opinion $es Anciens# qui croyaient que les mes ne pouvaient passer le Sty)tant qu'on n'avait pas ren$u au) corps les $erniers $evoirs(X[) 4nneconnaEt$'auteur $ece nom# qu'unp(ilosop(e$ela secte >yr&naHque# $isciple$'Antipater# $ont parle Fiog"ne LaPrce. Les commentateurs croient qu'6lien a voulu parler $eMim&e# qui# ! cause $e son go't pour la satire# fut surnomm& 6pitim&e : on le trouve# en eorn&lius 7&pos# que pour faire p&rir Nausanias# on mura la porte $u temple oDil s'&tait r&fugi et que sa m"re y mit la premi"re pierre. L'auteur $es /arall%les# attribu&es !Nlutarque# a;oute que ce fut elle qui $onna l'avis $e ;eter son corps (ors $u territoire $e Sparte.Fio$ore $e Sicile# liv. Z+# nie ce fait# et $it qu'il fut permis ! ses parents $e l'enterrer.(XO) >et ami est nomm& 6loris $ans Fio$ore# liv. ZZ.(X\) Amyntas# p"re $e N(ilippe. Les barbares $ont il s'agit &taient les +llyriens.(YV) Fans une s&$ition qui s'&leva ! >onstantinople# l'an 3.,# l'empereur Gustinien#$&sesp&rant $e l'apaiser# avait form& le pro;et $e s'enfuir. L'imp&ratrice M(&o$ora l'en $&tournapar un $iscours vigoureu)# qu'elle %nit en lui $isant# comme Ellopi$as ! Fenys : Le tr:ne est letombeau le plus glorieu). Hist. du 2as Empire# par /. Le Reau# t. +Z# p. 103.(YN) N&riConius pense que le mot &gyptien qui r&pon$ ! celui $'?ne# est 7ars"s. 4n trouve# enesideet'siride)# qu'4c(ususasi cruellement$elavictoire# qu'onlenomma$epuis/)aira# leIlaive.(YY) 6lien a $&;! rapport& ce trait $e l'ingratitu$e $'Aristote# au c(ap. 1@ $u liv. +++.(YZ) 6lien quali%e petite la maison $e Socrate#o$ion. La petitesse $e cette maison a &t&ren$ue c&l"bre par la r&ponse $e Socrate ! celui qui paraissait en tre surpris : /l@t au ciel# lui$it-il#ue 5e pusse la remplir de#raisamisX>eque N("$re(+++#@) a e)prim& par cevers :Jtinam# inquit# veris (anc amicis impleam X(YQ) >es c(aussures# nomm&es par 6lienbla"tai# &taient appel&es par les At(&niensonpo$eparce qu'&tant fort minces# elles n'&levaient pas les pie$s au-$essus $e lapoussi"re. 4n s'en servait particuli"rement ! table.(Y[)N&riConius croit que ce tableau &tait une copie $e celui que eu)is avait peint# pour tre$&$i& $ans le temple $e Gunon Lacinia# ! >rotone. Les >rotoniates# a%n que leur U&l"ne f't plusparfaite# avaient permis au peintre# par un $&cret public# $e c(oisir entre toutes leurs %lles cinq$es plus belles# pour lui servir $e mo$"le.(YP)Iargette# bourg $e l'Attique.(YO) 4nn'estpasparfaitement$'accor$surl'i$&equ'il fautattac(eraumotvolupt&$ans6picure. 4n peut consulter l'ouvrage $e /. l'Abb& Ratteu)# intitul 1a &orale d(Apicure.(Y\)Arc(iloque# un $es plus anciens po"tes grecs : il vivait vers la quinCi"me olympia$e. 4n leregar$e comme l'inventeur $es vers Hambes.(ZV) +l ne faut point confon$re cet Ana)agoras avec le p(ilosop(e $u mme nom : celui $ont ils'agit ici &tait un r(&teur# $isciple $'+socrate. =oy. /&nage sur Fiog"ne LaPrce# p. 0(ZN) I&lonnefaisaitcasque$ese)ercices$ucorps. Jn;our# $ansunfestinoDtouslesconvi&s;ouaient$elalyre# ets'accompagnaient$elavoi)# I&lon# pourmontreraussi sestalents# se%t amener unc(eval# et sauta$essusavecuneaisancea$mirable. Nlutarque#Apophtegmes.(ZX)+ulis# ville $e l'Ele $e >&os. Simoni$e &tait parent $e Racc(yli$e et citoyen $e +ulis# commelui. Strab.# liv. Z.(ZY) >'est ce prince qui fut surnomm& N(ila$elp(e# et qui commenBa la fameuse bibliot("que$'Ale)an$rie. Strabon ( liv. Z=++) attribue son go't pour les sciences ! la mme cause qu'6lien.(ZZ)M(&ag"s# $isciple $e Socrate. >e passage est e)trait $u si)i"me livre $e la Bpubliue* ontrouvera le te)te original $ans la secon$e partie $es /enses de /laton# secon$e &$ition# pag.,00. G. =. L.(ZQ) >orn. 7&pos# Nlutarque# At(&n&e# etc. peignent Alcibia$e $es mmes couleurs#(Z[) >ritias# un$estrentetyrans# etlepluscruel $etous. +l fut tu&$anslecombat queM(rasybuleleurlivra# lorsqu'il revint$anssapatrie!latte$escitoyensqu'ilsenavaientbannis. Z&nop(.# liv. ++.(ZP)Straton# originaire$'Ale)an$rie# $emeurait!Aegium$ansleN&loponn"se. 4nlit$ansNausanias ( Achaic. )# que les Aegiens lui %rent construire# pr"s $e la ville# un portique oD il p'ts'e)ercer.(ZO) =oy. sur le pancrace la note . $u c(ap. .0# liv. +++.(Z\) 4n ne voit pas la liaison $u fait $e F&mocrate avec les e)emples pr&c&$ents* ! moinsqu'on ne suppose que les erobylus pourrait bientre ce sycop(ante at(&nien# qui#rencontrantNlaton# lorsquecep(ilosop(eallait$&fen$re>(abrias# lemenaBa$u$estin$eSocrate. =oy. Fiog"ne LaPrce# .ie de /laton.(QY) 4n le croyait %ls $'Apollon.(QZ) 6lienarapport&ces$eu)faits# ainsi quecelui $u9euve>osas# !peupr"s$anslesmmes termes# au c(ap. ,5 $u liv. ++.(QQ) Norp(yre (.ie de /*thag. ) compte /yllias au nombre $es $isciples $e ce p(ilosop(e.(Q[) 4nsait queNyt(agoreest l'auteur $usyst"me$elam&tempsycose. +l pr&ten$ait seressouvenir $'avoir &t& Eup(orbe# $ans le temps $e la guerre $e Mroie.(QP) Sur le nom $e ce 9euve# voy. la note . $u c(ap. 5,# liv. ++.(QO) N&riConius pense que Nyt(agore regar$ait la feuille $e mauve comme sacr&e# parce quecette plante avait &t& une $es premi"res nourritures $es (ommes.(Q\)Nyt(agorecroyaitquelesnombres entraient$ans lacomposition$etouslestres#etqu'ils &taient le principe: $e toutes c(oses. lamblique# .ie de /*thagore.([V) Iesnerproposeune correctioning&nieuse#maisqui se conciliemal avecles opinionsconnues $e Nyt(agore et $e plusieurs autres p(ilosop(es anciens : il veut qu'au lieu $e 6 gto" 7elou hst#on#lise#6 a&g to" lou hst. Alors ilfau$rait tra$uire# l'arc-en-cielestcomme le re9et $es rayons $u soleil. Ironovius propose $e lire p(g to" 7elou# l'+ris est lasource $u 7il. >ette correction s'accor$e asseC avec l'opinion $es Anciens# qui croyaient que le7il prenait sa source $ans un autre univers. >'est celle que ;'ai suivie. 4n peut consulter# sur cepassage# les notes $es commentateurs.([N) Fe l! ce mot si connu# A&t fa# le maEtre l'a $it.([X) >eci peut s'enten$re $e la gu&rison $u corps# comme $e celle $e l'me. Nyt(agore avait$es connaissances en m&$ecine. 6lien# liv. +Z# c. ,,# et Fiog. LaPrce.([Y)+l $&fen$ait# $it +amblique# .ie de /*thag.# $e manger le coeur et la cervelle $es animau)#parce que l! est le si"ge $e la sagesse et $e la vie.([Z) Nyt(agorevoulait qu'ons'abstEnt eng&n&ral $emanger $es coqs parcequ'ils sontconsacr&s au soleil et ! la lune# et qu'ils in$iquent les (eures par leur c(ant. Fiog. LaPrce.([Q) Nyt(agoreparaEtavoirprisc(eClesGuifscetteaversionpourlesanimau)qui &taientmorts naturellement. Gos"p(e#contre Apion# liv. ++# observe qu'il avait emprunt& $e ce peuplebeaucoup $'autres usages.([[) >ette$&fense$oit s'enten$re$esbainspublics* car onsait# par +amblique# quelessectateurs $e Nyt(agore se baignaient tous les ;ours.([P) +amblique pr&ten$ qu'il faut enten$re# par les c(emins publics# les coutumes# les opinionset les moeurs $u vulgaire# $ont Nyt(agore voulait qu'on s'&cartt.([O) >esverssont tir&s$uliv. =. $el(>liade# v. ?.?# oD/inerveirrit&epren$laplace$eSt(&n&lus# coc(er $e Fiom"$e. Uom"re $it : L'essieu g&mit sous ce poi$s &norme* il porte ! lafois une $&esse re$outable# et le plus vaillant $es (ommes.([\) +llustre Syracusain# %ls $'Uipparinus# gen$re $e Fenys le ;eune.(PV) Suivant la plupart $es auteurs anciens# Ale)an$re contribua beaucoup plus que N(ilippe !lacomposition$el'HistoiredesAnimaux. Nline(liv. =+++# c(. 15) $it queceprinceenvoyaplusieurs milliers $'(ommes faire $es rec(erc(es en Asie et en Ir"ce# avec or$re $e rapporter$es animau) $e toutes les esp"ces# qua$rup"$es# oiseau)# poissons# reptiles# etc.(PN) L'(istoire ne $onne que $eu) fr"res ! F&mocrite# Famase et U&ro$ote* ce qui m'a engag&! attribuer au p"re le partage $e son bien entre ses trois %ls. S'il n'&tait pas presque certainque F&mocrite n'avait que $eu) fr"res# ;'aurais pu $ire $ans ma tra$uction# sans faire violenceau te)te# et peut-tre mme plus litt&ralement# que ce fut F&mocrite lui-mme qui partageason bien entre ses trois fr"res.(PX) 7on seulement le p(ilosop(e# mais la p(ilosop(ie.(PY) =oy. sur Nrotagoras les notes $u c(ap. ,3# livre premier. (PZ) Uippocrate &tait $e >os# Ele $e la mer 6g&e. (PQ) Lesc(oliaste$Aristop(ane# sur lesNues# $onne$eu)raisons $elacoutume$esanciens At(&niens $e porter $es cigales $'or : c'est# $it-il# ou parce que les cigales# ! cause $eleur c(ant# &taient consacr&es!Apollon# une$es$ivinit&stut&laires$'At("nes* ouparcequ'elles &taient autoc(tones# comme les At(&niens pr&ten$aient l'tre.(P[)6lienestleseul qui $isequeN&ricl"set>alliass'empoisonn"rentavec$ela. ciguP:N&ricl"s ne fut point r&$uit ! l'in$igence* il mourut $e la peste# &tant g&n&ral $es At(&niens.Nlutarque# qui nous appren$ ce fait# a;oute que N&ricl"s avait fait succ&$er ! sa pro$igalit& unesi gran$e &conomie# qu'il en &tait $evenu insupportable ! sa femme et ! ses enfants. 1uant !>allias# $isciple$eSocrate# At(&n&e# Z++# racontequ'il mourut$emis"re# c(eCunefemme&trang"re# mais non empoisonn&. +l est vraisemblable qu'6lien# &crivant $e m&moire# aconfon$u N&ricl"s et >allias avec Autocl"s et 6picl"s# compagnons $e $&bauc(e $e 7icias quiburent $e la ciguPquan$ ils eurent $issip& leur bien.(PP) Nergase# canton $e l'Attique# qui faisait partie $e la tribu 6rec(t(&i$e. >e 7icias ne $oitpas tre confon$u avec le c&l"bre g&n&ral $u mme nom.(PO) Sur la faBon $ont les repas se terminaient c(eC les Anciens# on peut voir les notes $uc(ap. ,0# livre premier.(P\)>anton $e l'Attique# qui faisait partie $e la tribu $e >&crops.(OV) =ossius# $ans son ouvrage sur les No"tes grecs# n'a point nomm& Zant(us. >e po"te est$iomme la mine attique est &valu&e ! peu pr"s ! quatre-vingts francs $e notre monnaie#les trente mines faisaient une somme tr"s mo$ique. Aussi# selon 7icolas $e Famas (Excerpt.ex histor. pag. ,0.# &$. $e >oray)# le $on $e Namp(a"s ! >r&sus &tait $e mille stat"res $'or# quir&pon$ent ! $eu) cents mines. >ette somme s'accor$e mieu) avec le motif $e l'emprunt $e>r&sus#qui# comme nousl'appren$ le mmeauteur#$evait l'employer ! lever $es sol$ats.7icolas $e Famas a;oute que ce fut un c(ariot plein $'or qui fut envoy& ! Namp(a"s.OP. >aryste# ville $e l'Eub&e. Sc(e+71J+/E. 1. Fe Mac(os# roi $'6gypte. - ,. Fe la mort $e N(&r&cy$e. - .. Fes colonnes $'Uercule. - 0. Fel'olivier et $u palmier $e F&los. - 3. Fe la pauvret& $'6paminon$as. - 5. Fe la mort volontaire $usop(iste >alanus.-8.F' Anac(arsis. - ?.Fes in;[email protected]'Aristote. - 10. NertesquelesAt(&niensontessuy&es. - 11. >ruaut&$'unroi $eM(race. - 1,. F&ma$econ$amn&!uneamen$e. - 1.. Fe l'inconstance $es At(&niens. - 10. Feu) lois attiques. - 13. Fu ;ugement $el'(omici$e ! At("nes. - 15. Enfant ;ug& comme sacril"ge. - 18. Superstition $es At(&niens. - 1?.qemme enceinte con$amn&e ! la mort. - 1@. >omment Esc(yle &c(appa au supplice. - ,0. FesMarentins et $es L(&giniens. - ,1. Fe /&$&e. N. /e Dac'os, roi d'Wg$pte.MA>U4S# roi $'6gypte# ;ouit constamment $elameilleuresant tant qu'ilobserva le r&gime or$inaire $e son pays# et qu'il v&cut frugalement. /ais ayant$epuis pass& c(eC les Nerses (01)# et $onn& $ans leur lu)e# il ne put supporter$es mets au)quels il n'&tait pas accoutum&. +l fut attaqu& $'une $ysenterie quile con$uisit au tombeau* et son intemp&rance lui co'ta la vie.X. /e la mort de 8'rc$de.NU6L6>SFE# maEtre $e Nyt(agore# &tant tomb& mala$e# il lui survint une sueurbr'lanteet visqueuse# qui pro$uisit unemultitu$einnombrable$'insectes.Rient:t ses c(airs se transformant en vermine# il s'ensuivit un $ess"c(ementg&n&ral : N(&r&cy$e mourut $ans cet &tat (0,).Y. /es colonnes d'Uercule.SJ+=A7MAristote# lescolonnesqu'onappelleau;our$'(ui $unom$'Uercule#port"rent $'abor$ celui $e Rriar&e (0.). 1uan$ Uercule# en purgeant l! terre etles mers $es monstres qui les infestaient# fut $evenu le bienfaiteur $el'(umanit lenom$eRriar&es'&clipsa* et lareconnaissance$es(ommes$onna ! ces colonnes celui $'Uercule. Z. /e l'olivier et du palmier de /los.>'ESM une tra$ition $ans l'Ele $e F&los# qu'un olivier et un palmier y sortirent $eterre# $ans le moment oD Latone# ressentant les $ouleurs $e l'accouc(ement#ne pouvait parvenir ! se $&livrer* et qu'aussit:t qu'elle eut touc(& ces arbres#elle mit au mon$e les $eu) enfants qu'elle portait $ans son sein (00).Q. /e la pauvret d'Wpaminondas.6NA/+747FAS n'avait qu'un manteau fort grossier# qu'il portait tou;ours#quoique sale : quan$# par (asar$# il le $onnait au foulon# il &tait oblig& $e resterc(eC lui# faute $'en avoir un secon$. Fans cet &tat $'opulence# il refusan&anmoins une grosse somme# que lui envoya le roi $e Nerse (03). Si ;e m'yconnais bien# celui qui ne voulut pas recevoir le pr&sent montrait encore plus$e gran$eur $'me que celui qui l'oalanusatriomp(&$'ennemis plus re$outables que les miensQ. En ealanus combattit la $ouleur et la mort. P. /'4nac'arsis SNVT.LES Scyt(es font $es courses fr&quentes# mais sans sortir $e leur pays.Anac(arsispoussaplusloinlessiennes. Aussi Anac(arsis&tait-il p(ilosop(e(11). +l alla ;usque $ans la Ir"ce# oD il m&rita $'tre a$mir& $e Solon.O. /es injures.LES railleries et les in;ures n'ont# ! mon avis# aucune force par elles-mmes. Sielles tombent sur une me forte et courageuse# elles ne l'eOeurent point : sielles rencontrent une me faible et molle# elles y font impression* ellesl'aOigent# et vont quelquefois ;usqu'! causer la mort. Ainsi# Socrate ;ou& sur let(&tre# ne %t qu'en rire (1,)# et Noliagre ;ou& $e mme# s'&trangla (1.).\. /'4ristote. AL+SM4ME# apr"savoir$issip&sonpatrimoine# pritleparti $esarmes* maisayantmal r&ussi $anscem&tier# il se%tapot(icaire. Alors#s'&tantintro$uitfurtivement $ans le lieu oD Nlaton p(ilosop(ait en se promenant# il &couta sesleBons ! la $&rob&e* et c'est l! que# par la sup&riorit& $'esprit $ont il &tait $ouil acquit $es connaissances qu'il sut $epuis s'approprier (10).NV. 8ertes que les 4t'niens ont essu$es.LESAt(&nienssesont tou;ourspiqu&s$'avoir une9otteenbon&tat. /aistant:t vainqueurs# tant:t vaincus# ilsont per$u#en $iEMMEaction$esAt(&niensmeplaEtin%niment. F&ma$e(,0)# &tantall&un;our !l'assembl&e$upeuple# yproposa$ereconnaEtreAle)an$repour letreiCi"me$esgran$s$ieu)(,1)# lepeuple# in$ign&$ecete)c"s$'impi&tcon$amna F&ma$e ! une amen$e $e centtalents# pour avoir voulu placer unmortel au rang $es (abitants $e l'4lympe. NY. /e l'inconstance des 4t'niens SXXT.LES At(&niens n'ont ;amais &t& stables $ans la forme $e leur gouvernement* ilsont &prouv& $e fr&quentes vicissitu$es. Soumis $'abor$ au pouvoirmonarc(ique# ilslesupport"rentpatiemmentsous>&crops# sous6rec(t(&e#sous M(&s&e (,.) et post&rieurement sous les $escen$ants $e >o$rus (,0). LesNisitrati$esleur %rent sentir tout lepoi$s$elatyrannie. Legouvernement$evint ensuite aristocratique# et continua $e l'tre ;usqu'! l'&tablissement $esquatrecents (,3)* puis l'a$ministration$elar&publiquefut con%&e!$i)citoyens# qu'on &lisait c(aque ann&e(,5). En%n# At("nes tomba $ans l'anarc(ie#sous les trente tyrans. Ge $oute qu'une pareille instabilit& puisse tre la mati"re$'un &loge pour les At(&niens.NZ. /eu% lois attiques.E7MLE les lois attiques# il y en avait une conBue en ces termes : Q Si quelqu'unrencontre$anssonc(eminleca$avre$'un(ommesanss&pulture# qu'il lecouvre $e terre# et l'&ten$e $e mani"re que le corps regar$e le couc(ant (,8).QJne autre qui &tait aussi religieusement observ&e portait : Q7'immoleC point unboeuf accoutum& au ;oug# soit pour la c(arrue# soit pour le c(ariot* parce quecet animal# en servant ! la culture $e la terre# partage les travau) $es (ommes(,?).QNQ. /u jugement de l''omicide 4t'nes.LES At(&niens avaient $es tribunau) $iimon &taitg&n&ral $e l'arm&e at(&nienne. Fio$. $e Sic.# liv. Z++.(NP) 6lien r&unit les pertes que les At(&niens %rent en $iverses occasions# pen$ant la guerre $eSicile.(NO) 6lienveutparler$elavictoirequelesLac&$&moniens# souslacon$uite$eLysan$re#remport"rent sur les At(&niens ! Aegos Notamos. Fio$. $e Sic.# ibi$.(N\) Les At(&niens furent $&faits par N(ilippe#roi $e /ac&$oine# qui%tsur eu) $eu)milleprisonniers* Fio$.# liv Z=+.(XV) 4rateur at(&nien.(XN) Les Anciens comptaient $ouCe gran$s $ieu)# ou $ouCe $ieu) principau)# qui (abitaientl'4lympe# etqui &taientsup&rieursau) $emi-$ieu)et au)(&ros.4n connaEt ces$eu)vers$'Ennius :Guno# =esta# /inerva# >eres# Fiana# =enus# /ars/ercurius# Govis# 7eptunus# =ulcanus# Apollo.(XX) >ec(apitrepeut treregar$&commeunsommaire$el'(istoire$ugouvernement$'At("nes.(XY) >&crops fut le premier roi $'At("nes# 6rec(t(&e le si)i"me# et M(&s&e cinqui"me $epuis6rec(t(&e. 6lien se contente $e nommer ces trois princes# comme les plus illustres $es rois$'At("nes.(XZ) 1uoique >o$rus ait &t& le $ernier roi $'At("nes# ses $escen$ants ;ouirent presque $e lamme autorit& sous le nom$'Arc(ontes#$'abor$perp&tuels#ensuite $&cennau).>'est pourcela qu'6lien paraEt ne pas regar$er le pouvoir monarc(ique comme $&truit# sous les$escen$ants $e >o$rus.(XQ)N&riConius croit qu'6lien veut parler $es quatre cents s&nateurs &tablis par Solon# et $ontle nombre s'augmenta $ans la suite ;usqu'! si) cents.(X[) Suivant N&riConius# ces $i) citoyens sont ceu) qu'on nommait strat(go# parce que leurprincipal fonction &tait $e comman$er les arm&es.(XP) La mme loi &tait en vigueur c(eC les Lomains et c(eC plusieurs autres peuples. Si l'onencroit 6lien# certainsanimau)imitent encelales(ommes. +l $it quel'&pervier# lorsqu'ilrencontre un (omme mort# lui $onne la s&pulture# en ;etant $e la terre sur le ca$avre (Uist. $esAnimau)# liv. +l# c(. 05). +l $it ailleurs que les &l&p(ants ren$ent le mme $evoir au ca$avre $eleurs pareils# et qu'ils forment un tombeau# en le couvrant $e terre avec leur trompe. +bi$.# liv.=# c(. 0@.(XO) >ette loi n'&tait pas particuli"re au) At(&niens. =arron enparle comme $'une loig&n&ralement observ&e c(eC les Anciens.(X\)Lieu ainsi appel parce qu'on y plaBa la statue $e Nallas qui avait &t& apport&e $e Mroie#apr"s la ruine $e cette ville.(YV) Memple consacr& ! Apollon: ce $ieu fut surnomm& Felp(inus# soit parce qu'il tua le serpentNyt(on# appel&Felp(ina* soit parcequ'il s'oastalius $e>r"te# sous la%gure$'un$aup(in# pour tre le con$ucteur $'une colonie $ont >astalius &tait le c(ef. Nausanias# Attic.(YN)4nappren$$'unfragment$'Uyp&ri$e# conserv&parNollu)# +Z# 0# quelam"re$ecetenfant &tait prtresse $e Fiane Rraurone# ainsi nomm&e $'une bourga$e $e l'Attique oD elle&tait a$or&e.(YX)>omme le moineau n'a ;amais &t& consacr& ! Esculape# et que le coq ou la poule &taientles oiseau) qu'on lui ol&ment $'Ale)an$rie (Strom. ++# pag. .?8)# Esc(yle avait $&voil& les myst"res surlet(&tre. Accus&$evantl'Ar&opage# il se;usti%a# en$isantqu'il n'&taitpointiniti etfutabsous.(YQ)>yn"gire# autre fr"re $'Esc(yle# avait per$u les $eu) mains ! la bataille $e /arat(on# envoulant arrter un vaisseau ennemi qui s'enfuyait. Gustin# liv. ++.(Y[) Neuple $e la >alabre# voisin $es Marentins.(YP) +lsfurentlapi$&sparles>orint(iens# suivantNausanias# qui lesnomme/ermerosetN(&r"s ($orinth.# c. . ).(YO)>'est la trag&$ie intitul&e /&$&e.IVRE SIXME. 1. Traits d'inhumanit et d'injustice. - 2. Valeur du fils d'Harmatide. - 3. Du jeune Isadas. - 4.Du mariage de la fille de Lsandre. - !. Des am"assadeurs d'#th$nes. - %. L&islacdm&niennes. - '. Trem"lement de terre arri( ) *+arte. - ,. Du meurtre d'#rta-er-e. -..Trs&r cherch dans le tem+le d'#+&ll&n +ar les Del+hiens. - 1/. L&i +&rte +ar 0ricl$s. -11. De 1l&n (&ulant a"di2uer l'aut&rit su+r3me. - 12.4(&luti&n arri(e dans la f&rtune deDens. - 13. De la trannie. - 14. 5&njurati&n c&ntre Darius. 1. Traits d'inhumanit et d'injustice.QUAND les Athniens eurent subjugu les habitants de Chalcis (01), ils partagrent la contre,nomme Hippobotos (02), en deux mille parts (03), qu'ils distriburent au sort de nouveauxcolons (04). Ils consacrrent Minerve plusieurs parties du canton appel Lilante : le reste dupays fut afferm prix d'argent; et pour conserver le souvenir du prix auquel chaque fermetait donne, on le grava sur des colonnes qui bordaient le portique royal (05). Les prisonniersfurent misauxfers;etcettevengeancerigoureuseneputencoredsarmerlafureurdesAthniens contre les Chalcidiens.Les Lacdmoniens, aprs avoir dfait les Messniens, retinrent pour eux la moiti de toutesles productions de la Messnie : ils contraignirent les femmes libres d'assister aux funrailles,pour y pleurer des morts qui leur taient trangers, et qui ne leur appartenaient par aucunendroit(06).Quantauxhommes, ilsenlaissrentunepartiepourcultiverlaterre, ilsenvendirent quelques-uns, et firent mourir les autres.Les Athniens se conduisirent avec la mme duret, et ne surent pas user de leur prospritavec modration. Ils obligeaient les filles des habitants nouvellement tablis chez eux (07), suivre les leurs, danslespompes sacres, avec un parasol,pour les garantir du soleil; lesfemmes, faire le mme service auprs des femmes athniennes, et les hommes, y porterdes vases. Lorsque les Sicyoniens se furent rendus matres de Pellne (08), ils prostiturent dans un lieupublic les femmes et les filles des vaincus. dieux de la Grce! quelle inhumanit! elle meparatrait atroce, mme chez les barbares.Aprs la bataille de Chrone, dont le succs avait accru l'orgueil de Philippe et desMacdoniens, les Grecs, qui tremblaient devant lui, s'empressaient de se rendre ce prince,eux et leurs villes : ce fut le parti que prirent les Thbains, les Mgariens, les Corinthiens, lesAchens, les lens, les Eubens, tous peuples qui habitaient les bords de la mer (09). MaisPhilippeneremplitpointlesconditionsdontil taitconvenuaveceux;etparuneinsigneperfidie, il les rduisit tous en servitude. 2. Valeur du fils d'Harmatide.LEfilsd'HarmatidedeThespies(10), qui tait venuausecoursdesAthniens(11) avecquelques-unsdesesconcitoyens, fitdesprodigesdevaleurdanslecommencementdelabataille : ses armes ayant t brises, il continua de combattre avec ses mains seules contredesennemisarmsdetoutespices,etterminaglorieusementsacarrire. J'ai clbrcejeune homme comme Homre clbre ses hros, en le dsignant par le nom de son pre,(12). Ceux qui seront curieux de savoir le sien, pourront l'apprendre d'ailleurs. (13).3. Du jeune Isadas.ISADAS(14), s'ayant pas encoreatteint l'ge olaloi appelait les citoyens l'arme,s'chappa dugymnase, et combattit avec laplus grande valeur.Les Lacdmoniens luidcernrent une couronne; mais en mme temps ils le condamnrent une amende, pouravoirmarchl'ennemi avantl'geprescrit,etsanstrearmlamaniredesonpays(15). 4. Du mariage de la fille de Lysandre.LYSANDRE, en mourant, laissait une fille dont ilavait, quelque temps auparavant, arrt lemariage avec un Lacdmonien. Comme, aprs la mort de Lysandre, on dcouvrit qu'il taitfort pauvre, celui qui devait pouser sa fille chercha d'abord se dgager de sa promesse;puis, par une bassesse d'me bien indigne d'un Grec, et surtout d'un Spartiate, oubliant l'amiqu'il venait de perdre, et prfrant les richesses ses engagements, il dit positivement qu'il nel'pouserait pas. Les phores punirent ce manque de foi, en le condamnant une amende.5. Des ambassadeurs d'Athnes.LES Athniens condamnrent la mort les ambassadeurs qu'ils avaient envoys en Arcadie,quoiqu'ils eussent rempli leur mission avec succs; pour cela seul, qu'ils avaient pris une autreroute que celle qu'on leur avait marque. 6. Lois lacdmoniennes.LESloissuivantesnesont-ellespaisvraiment dignesdesLacdmoniens?Sparte, unhomme qui avait trois fils, tait dispens de faire la garde; celui qui en avait cinq, tait exemptde toutes les charges publiques (16). Les femmes y devaient tre maries sans dot (17). Iln'tait permis aucun citoyen d'exercer un art mcanique. Tous, l'arme, taient obligsd'tre vtus de rouge : on regardait cette couleur comme ayant quelque chose de plus noblequelesautres; oncroyait d'ailleursquelesangqui sortait desblessures, donnant cevtement une teinte plus fonce, prsentait l'ennemi un aspect plus capable de l'pouvanter(18).Il tait dfendu tout Lacdmonien de dpouiller l'ennemi qu'il avait tu. On couronnait debranches d'olivier et d'autres arbres, ceux qui avaient pri en combattant vaillamment : leurmort tait clbrepar unloge. Pour ceuxqui s'taient fait remarquer par desactionsextraordinaires de bravoure, on les enterrait avec distincfion, couverts d'une robe rouge.7. Tremblement de terre arriv Sparte.LES Lacdmoniens avaient fait sortir du temple de Tnare (19) des suppliants qui s'y taientrfugis, et, contreleur promesse, ilslesavaient mismort (cessuppliantstaient desesclaves hilotes). Neptuneencourrouxexcitadans Sparteuntremblement deterre, quibranla si violemment la ville, qu'elle fut entirement dtruite, la rserve de cinq maisons(20).8. Du meurtre d'Artaxerxe.L'EUNUQUE Bagoas, gyptien d'origine, aprs avoir excut le projet qu'il avait form de faireprir Artaxerxe Ochus (21), coupa son corps par morceaux, et le fit manger aux chats (22). Onensevelit sa place un autre cadavre, qui fut dpos dans le tombeau des rois. On reprochait Ochus un grand nombre de sacrilges, surtout ceux qu'il avait commis en gypte. Bagoas,non content de lui avoir t la vie, des os de ses cuisses fit faire des poignes d'pes, pourdsigner la cruaut meurtrire de ce prince. La haine de l'eunuque venait de ce qu'Artaxerxe,tant en gypte avait, l'exemple de Cambyse, tu le boeuf Apis.9. Trsor cherch dans le temple d'Apollon par les Delphiens.Lebruit serpandit Delphes, qu'anciennement letempled'Apollonavait renfermdesrichesses immenses; ce bruit avait pour fondement ces vers d'Homre : la (ie m'est +lus ch$re2uet&utesdesrichessesc&ntenuesdansletem+led'#+&ll&n)0th&(23). Sur cela, lesDelphiens se mirent fouiller autour de l'autel et du trpied (24): mais ayant senti la terretrembler avec violence prs du sige de l'oracle, ils renoncrent prudemment leurentreprise.10. Loi porte par Pricls.PENDANTquePriclstait lattedugouvernement d'Athnes, il rendit undcret quiexcluait de l'administration de la rpublique ceux quin'taient pas ns de pre et de mrecitoyens(25).Ilfut lui-mmelavictimedecetteloi :sesdeuxfils, ParalusetXanthippe,moururent de la peste; il ne restait Pricls, qui leur survcut, que des fils naturels (26); etla loi qu'il avait tablie leur interdisait l'entre dans les charges publiques. 11. De Glon voulant abdiquer l'autorit suprme.GLON, aprs avoir vaincu les Carthaginois Himre (27), et s'tre rendu matre de toute laSicile, se prsenta nu, au milieu de la place publique, et dclara qu'il rendait aux citoyens lepouvoir souverain. Commeilsavaient prouvqueceprincetait pluspopulairequelesmonarques n'ont coutume de l'tre, ils refusrent de reprendre l'autorit. En mmoire de cetteaction de Glon, on lui rigea dans le temple de Junon, en Sicile, une statue qui le reprsentaitnu, avec une inscription (28) qui contenait le rcit du fait. 12.Rvolution arrive dans la fortune de Denys. JAMAIS puissance ne parut mieux tablie que celle de Denys le jeune.Il possdait au moinsquatrecents vaisseaux cinq etsix rangs de rames;ilavaitsoussesordrescent millehommes de pied, et neuf mille de cavalerie. Syracuse, enceinte d'une muraille trs haute, avaitplusieurs port d'une grande tendue, et contenait des matriaux pour construire encore cinqcents autres vaisseaux. Ses magasins renfermaient environ un millionde mdimnes defroment (29). L'arsenal tait garni de boucliers, d'pes, de lances, d'armures de cuisses et dejambes, de cuirasses, de catapultes (cette machine tait de l'invention de Denys.) Ce princeavait, deplus, ungrandnombred'allis. Tant d'avantagesrunislui inspiraient unetelleconfiance, qu'il croyait son pouvoir fond sur le diamant (30). Mais peu de temps aprs qu'ileut fait mourir ses frres (31), il vit ses fils assassins sous ses yeux, et ses filles gorges,aprs avoir t dpouilles de leurs vtements, et dshonores. Aucun de ceux qui il avaitdonn le jour n'obtint une spulture honorable : les uns furent brls vifs, les autres coupspar morceaux, et jets dans la mer. Tous ces malheurs arrivrent Denys, lorsque Dion, filsd'Hipparinus, eutenvahi sestats(32):il passalerestedesaviedanslaplusaffreusemisre, et mourut dans un ge fort avanc. Thopompe raconte que ses yeux s'tant affaiblispeu peu par l'excs du vin, il perdit entirement la vue; et qu'alors, presque toujours assisdans les boutiques des barbiers (33), il apprtait rire tout le monde. Il continua de tranerde cette manire, dans le sein de la Grce, une vie misrable et ignominieuse. La chute deDenys, qui du plus haut degr du bonheur, se vit rduit l'tat le plus vil, est un exemple bienfrappant de la ncessit de se conduire avec modration et avec douceur.13. De la tyrannie.C'EST par uneffet admirable de la providence des dieux qu'onne voit pas le pouvoirtyrannique se conserver dans la mme famille jusqu' la troisime gnration : ou ils frappent les tyrans d'un coup subit, et les renversent comme des pins; ou leur bras s'appesantit sur lesenfants. De mmoire d'hommes, on ne se souvient, pas dans la Grce, qu'il y ait eu plus detrois exemples de tyrans quiaient transmis leur puissance leur postrit; Glon en Sicile,Leucon dans le Bosphore (34), Cypslus Corinthe.14. Conjuration contre Darius.J'AI ou conter un fait qui caractrise singulirement la douceur et l'humanit de Darius, filsd'Hystaspe. L'Hyrcanien Aribaze, de concert avec quelques Perses des plus distingus, conspiracontre ce prince : le complot devait s'excuter dans une chasse. Darius le sut, et, loin d'en treeffray, il leur ordonna de s'armer et de monter cheval; puis il leur dit de tenir leurs javelotstout prts : alors jetant sur eux un regard fier et menaant,6ui(&us em+3che, leur dit-il,d'acc&m+lir (&tre dessein ? L'air intrpide du prince dconcerta les conjurs, et leur inspira unetelle frayeur, que, jetant leurs javelots, descendant prcipitamment de dessus leurs chevaux,etseprosternantauxpiedsdeDarius,ilsselivrrentlui,pourtretraitscommeil lejugeraitpropos. Dariuslesexiladansdeslieuxdiffrents;lesuns, surlesfrontiresdel'Inde, les autres, dans la Scythie. Ils n'oublirent jamais que Darius leur avait conserv la vie,et lui restrent toujours fidles.(01)Les Athniens remportrent cette victoire, peu de temps aprs qu''ils eurent dtruit la tyrannie des Pisistratides. Leur haine contreles Chalcidiens venait de ce que ceux-ci avaient prt du secours Clomne, roi de Sparte, qui voulait se rendre matre de l'Attique.(02) Cette contre s'appelait ainsi, parce qu'on y nourrissait beaucoup de chevaux. Les principaux habitants de Chalcis se nommaientHippobates, c'est --dire,gens 2ui m&ntent ) che(al.(03) Selon plusieurs Mss., il faudrait lire quarante parts.(04) Les Chachidiens taient une colonie athnienne, tablie avant la guerre de Troie. Strab., liv. XI pag. 447.(05) Portique sous lequel l'archonte, nommle r&i, rendait la justice.(06)Il n'tait point d'usage dans la Grce que les femmes libres assistassent d'autres funrailles qu' celles de leurs proches, bienmoins encore qu'elles fissent le mtier de pleureuses, qui tait exerc par des femmes qu'on payait.(07) Ces sortes d'habitants, dans plusieurs lieux de la Grce, taient peine distingus des esclaves.(08) Pellne, ville de l'Achae, dans le voisinage de Sicyone. Les Sicyoniens entreprirent cette guerre avant le temps du sige deTroie : ils taient alors gouverns par des rois. Pausan., 5&rinth. (09) Lemott, quejetraduispar lesbordsdela mer, aquelquefoissignifil'Attique:c'estce dernier sens que l'entend iciPrizonius, qui propose d'ajouter au texte la particule a*# et de lire, a o- hn t At pnte. En suivant cette leon, il faudraittraduire,7t t&us les +eu+les de l'#tti2ue.(10) Ville de la Botie, au pied du mont Hlicon.(11) Il faut lire, #u sec&urs des Lacdm&niens. Le fils d'Harmaride se trouva, en effet, comme auxiliaire la journe des Thermopyles.Hrod., liv. VII, ch. 222, 227.(12) C'est ainsi qu'Homre appelle Achille, fils de Ple; Agamemnon fils d'Atre, etc.(13) Nous apprenons d'Hrodote (VIl, 227) qu'il s'appelait Dithyrambus.(14) L'actionqu'lienracontesepassalorsquelesThbains, souslaconduited'paminondas, vinrent pour surprendreSparte.(15)Isadas tait nu, le corps oint avec de l'huile, tenant d'une main une pique, de l'autre une pe nue (Plutarque, Vie d'#gs.).L'histoire romaine nous offre un pareil exemple de la svrit des lois militaires. Le jeune Manlius, provoqu au combat d'homme homme par le chef des Tusculans, accepta le dfi, et tua son ennemi. Le consul, son pre, qui avait dfendu que l'on combattt hors deson rang, et avant que la bataille ft engage, le condamna la mort, pour avoir dsobi l'ordre. De cet acte de svrit, quimriterait bien d'tre autrement qualifi, est ne l'expression proverbiale, 8anliana im+eria, pour dsigner les arrts o les droits de lanature sont sacrifis la rigueur des lois. Adages d'rasme.(16) Suivant Aristote (0&liti2ue, II), cette exemption tait accorde aux pres qui avaient quatre fils.(17) S'il faut en croire Hermippus, cit par Athne, XIII, I, on enfermait les filles et les garons nubiles dans un lieu obscur;etchacun devait pouser celle que le hasard lui avait fait prendre sans la voir.(18)La raison que rapporte Valre.Maxime (II, 6) du choix de la couleur carlate, chez les Lacmoniens, parat plus naturelle : c 'tait,dit-il, pour drober la vue du sang qui sortait de leurs blessures, et qui aurait pu ranimer le courage des ennemis.(19) Tnare, promontoire de la Laconie, o il y avait un temple consacr Neptune. .(20) Ce tremblement de terre fit prir plus de vingt mille Lacdmoniens. Diod. de Sic., .liv. XI.(21)Bagoas, depuis la mort d'Ochus, jusqu'au rgne de Darius Codoman, exera en Perse un pouvoir absolu, crant des rois, et lesfaisant prir sa volont.(22) Suidas dit qu'il le mangea lui-mme.(23)Ces vers sont tirs de la rponse d'Achille aux dputs qui taient alls le trouver de la part des Grecs, pour l'engager rejoindrel'arme.Iliad., liv.IX, v 404.(24) Ce fut Onomarque, gnral des Phocens, qui fit faire cette fouille, dans le temps de la guerre sacre, s'imaginant trouver lesrichesses dont Homre avait parl.(25) Pricls ne fit que renouveler cette loi, qui avait t anciennement tablie par Solon.(26) On ne connat Pricls qu'unfils naturel, qu'ileut d'Aspasie, et quiportait. le nom de son pre : il fut l'un des gnrauxathniens qui vainquirent les Lacdmoniens aux Arginuses.(27)Glon remporta cette victoire le mme jour que Lonidas prit aux Thermopyles avec ses trois cents Spartiates. Diod. de.Sic., liv.XI. (28)La phrase du texte peut s'entendre autrement: comme le mot grmma, que j'ai rendu par celui d'inscription, signifie galementta"leau, image 2uelc&n2ue, mme statue, plusieurs commentateurs ont pens qu'il fallait le prendre dans ce sens:alors on traduirait,cette image9oucette statue9 est un m&numentde la gnr&sit de 1l&n.(29) Le mdimne attique contenait sept boisseaux romains. Corn. Np.,Vie d'#tticus, c.2.(30) Machine de guerre, dont les Anciens se servaient par lancer des traits. Pline (VII, 56) en attribue l'invention aux Syro-Phniciens.(31) Expression proverbiale, pour dsigner une puissance tablie sur des fondements inbranlables.(32) Denys ne fit pas mourir tous ses frres: Nise, l'un d'eux, rgna aprs la mort de Dion. Plut.,(ie de Tim&l&n.(33) lien donnerait lieu de croire que les faits qu'il raconte suivirent immdiatement l'usurpation de Dion; mais l'intervalle est aumoins de sept ans, durant lesquels Callippus, Hipparinus et Nise rgnrent successivement Syracuse. Strab.,. liv. VI, p. 259.on adj remarqu (livre III, chapitre VII, que les boutiques des barbiers taient le rendez-vous des gens dsoeuvrs.(34) Glon et Cypslus sont assez connus : comme Leucon l'est beaucoup moins, et que les commentateurs en ont dit peu de chose, jehasarderai de placer ici quelques dtails sur son histoire. Leucon fut le cinquime roi du Bosphore Cimmrien, depuis Spartacus, lepremier dont on connaisse le nom. Il tait fils de Satyrus I,dont le rgne, suivant Diodore de Sicile, commena la seconde anne de laquatre-vingt-douzime olympiade : le mme auteur rapporte le commencement du rgne de Leucon la quatrime anne de la quatre-vingt-seizime, et la fin, la quatrime anne de la cent sixime. Ce prince a mrit, par ses grandes qualits et par la sagesse de songouvernement, que ses descendants adoptassent son nom, d'o ils ont t appels Leuc&niens, ou Leuc&nides. Il laissa plusieurs fils,entre autres, Spartacus III, qui rgna aprs lui durant cinq ans, et Poerisade,qui succda son frre. C'est le Poerisade dont il nousreste une mdaille, savamment explique par M. de Boze, qui m'a fourni le fond de cette remarque. Mm. de l'Acad. des Belles-Lettres,t. VI.LIVRE SEPTIME. 1. 5&mment *miramis +ar(int au tr:ne d'#ssrie. - 2. De la (ie dlicieuse de *trat&n et de;ic&cl$s. - 3. 8&t d'#risti++e. - 4. +. et dies, v. 263. (19) lien ajoute que les lois de Dracon s'appelaient yesmo, mot qui signifie joie en gnral.(20) Homre se plaignait dj de ce que les hommes de son temps n'taient ni aussi grands ni aussiforts que ceux qui les avaient prcds : Gam (er& ante ann&s +r&+e mille9 (ates ille H&merus n&n cessa(it min&ra c&r+&ra m&rtalium9 2uam +risca9 c&n2ueri. Pline, VII, 16.(21) On comptait jusqu' six montagnes du nom d'Olympe : le mont Olympe, dont parle lien, tait situ dans la Pirie, auprs du fleuve Pne.(22) Nom d'un bourg de l'Attique.(23) Voy. sur Dmochars le chap. 7 du livr. III.(24) Disciple d'Aristote.(25) Comme on sait que Diogne mourut Corinthe, et que l'Ilissus est un fleuve de l'Attique, il vaut mieux lire, avec Prizonius, d'aprs Diogne Larce, l'7lissus, ou plutt l'7liss&n, que Pausanias, II, 12, place dans les environs de Corinthe. (26) Cette modration de Philippe ne l'empcha pas de violer la promesse qu'il avait faite aux Grecs, de ne point les asservir. Voy. le c. I du liv. VI.(27) Les historiens ne sont pas d'accord sur le lieu et le temps de la mort de Solon : Diogne Larce dit qu'il mourut en Chypre, et qu'aprs avoir brl son corps, on en sema les cendres dans l'le de Salamine. Plutarque assure, au contraire, que Solon demeura toujours Athnes, et y jouit constamment d'une grande considration auprs de Pisistrate : il traite de fable l'histoire de ses cendres semes dans l'le de Salamine.(28) On lit dans le texte, Scyths, de la ville d'Inycum. C'est une erreur dans laquelle lien est tomb, en copiant infidlement ce trait d'histoire d'aprs le liv. VI d'Hrodote, c. 23et 24 : il y avait lu que Scyths ayant t fait prisonnier par Hippocrate, tyran de Gla, et enferm dans Inycum, s'vada de cette ville, gagna Himre, et de l, s'enfuit en Asie. Il a cru que le lieu d'o Scyths s'chappa, tait celui de sa rsidence ordinaire.(29) Dmocde, habile mdecin, s'attacha d'abord Polycrte, tyran de Samos, que le satrape Orts fit mourir : alors Dmocde devint esclave du satrape. Quelque temps aprs, Darius, fils d'Hystaspe, s'tant dmis le pied lachasse, Dmocde le gurit, ainsi que la reine Atossa, qui avait un ulcre au sein. Ces deux cures valurent Dmocde des prsents considrables, et la permission de faire un voyage en Grce, sous la promesse de revenir. Mais, ds que Dmocde se vit Crotone, il refusa de retourner : Darius ne lui pardonna point cette infidlit. Hrodote, III, 126-137.(30) Euthyme fut plusieurs fois vainqueur aux jeux olympiques. Il vivait du temps de Xerxs.(31) J'ai traduit le mot Urv du texte par celui de Gnie. Les Tmsiens croyaient que ce Gnie tait un des compagnons d'Ulysse, nomm Polite ou Alybante, que les habitants du pays avaient tu, pour venger l'honneur d'une de leurs filles qu'il avait outrage. Afin de l'apaiser, ils lui consacrrent un temple, suivant l'ordre de l'oracle, et de temps en temps, ils lui livraient une de leurs plus belles filles: ce fut pour la dfense d'une de ces victimes dont Euthyme tait devenu amoureux, qu'il combattit le Gnie. Pausanias, 7liac., II, 6; et Suidas, au mot EPyumo.(32) J'ai suivi, en traduisant ce proverbe, la correction propose par Prizonius, D hn Memis Urvi, qui m'a paru former un sens plus clair. En le traduisant littralement d'aprs le texte, D hn Memis Urv, il faudrait lire, le Gnie de Tmse leur surviendra. On peut consulter les #dages d'Erasme, l'article, #derit Temesaeus 1enius. (33) Cet vnement fit croire qu'il tait fils du fleuve Ccines. Pausanias, 7liac., II, 6. (34) Le tombeau d'Anaxagore tait Lampsaque.(35) Anaxagore fut appel 7o", l'intelligence, parce qu'il fut le premier qui admit l'influence d'un esprit pour mouvoir et arranger la matire. Diogne Larce, Vie d'#na-ag&re.LIVRE ,EUVIME. 1. 5aract$red'Hir&n. -2. Dela(ict&iredeTaur&sth$ne. -3. Lu-ed'#le-andre. -4. De0&lcrate et d'#nacr&n. - !. D'Hir&n et de Thmist&cle. - %. De 0ricl$s. - '. E (01) ayant accompagn& son %ls# qui allait $isputer le pri) au) ;eu) olympiques # sepr&senta pour les voir. /ais les Uellano$ices (0,) lui en refus"rent l'entr&e. Alors s'avanBantpour plai$er sa cause# /on p"re# $it-elle# a remport& la victoire $ans ces ;eu) * mes troisfr"res y ont &t& couronn&s * et voil! mon %ls qui vient suivre leurs traces. Nar ce $iscours#N(&r&nice gagna le peuple# et m&rita qu'on $&roget# en sa faveur# ! la loi qui inter$isait au)femmes l'entr&e au spectacle (0.) * elle y fut a$mise.,. >ontinence $'Eubatas.LA+S (00) conBut pour l'at(l"te Eubatas $e >yr"ne# la premi"re fois qu'elle le vit# une passion siviolente # qu'elle commenBa par lui faire $es propositions $e mariage. Eubatas# craignant $e sapart quelque trait $'emportement# lui promit $e c&$er ! ses $&sirs aussit:t apr"s la c&l&bration$es ;eu) : cepen$ant il ne pro%ta pas $es avances $e LaHs# et n'eut point $e commerce avecelle (03). F"s qu'il eut &t& $&clar& vainqueur# il songea au) moyens $'&lu$er son engagement :a%n $e paraEtre n'y pas manquer# il %t pein$re le portrait $e LaHs# et l'emporta ! >yr"ne# en$isant qu'ilmenaitsafemmec(eClui (05) etqu'ainsi il n'avait pasviol&sonserment. Lafemme l&gitime $'Eubatas. paya la %$&lit& que son mari lui avait gar$&e# en lui faisant &riger !>yr"ne une statue $e gran$eur (&roHque... Fe l'instinct $e quelques animau).A NE+7E les per$reau) sont- ils sortis $e la coque# qu'ils courent avec la plus gran$e vitesse.Aussit:t que les canar$s sont &clos et qu'ils ont les yeu) ouverts# ils vont nager. Lorsque lalionne est prte ! mettre bas ses petits# ils lui $&c(irent le 9anc avec leurs grilles# pour bter lemoment oD ils pourront ;ouir $e la lumi"re.0. /arc(e forc&e $'Ale)an$re.ALEZA7FLE # %ls $e N(ilippe# apr"s avoir fait# sans quitter ses armes# une marc(e $e $ouCecents sta$es (08)# pour attein$re les ennemis# les attaqua et les battit# avant que $e laisserreposer ses troupes.3./ot $'6sope sur les tyrans.=4+>+ une esp"ce $e proverbe $es N(rygiens * $u moins vient-il $'6sope n& en N(rygie. La truie#$it-il# pour peu qu'on la touc(e# se met ! crier* et ce n'est pas sans raison. En een'&tait pas# sans$oute# enconsi$&ration$elasagesse$up"re# ni par unsentiment $'a$miration pour son &quit& : s'ils eussent connu le pri) $e ces vertus# ils auraientpersist&$ansleur rec(erc(e. /aisaussit:tapr"slamort$'Aristi$e# ils s'en$&sist"rent. 4navait $&couvert qu'Aristi$e mourait pauvre : c'en &tait asseC pour $&tourner ces mes viles$'une alliance qui# ! mon avis# leur e't fait beaucoup $'(onneur (,?).4n raconte la mme c(ose $e Lysan$re (,@) : ceu) qui s'&taient propos&s pour $evenir sesgen$res# ayant su qu'il &tait pauvre# renonc"rent au pro;et $'&pouser sa %lle.15. F'Antist("ne et $e Fiog"ne.A7M+SMU7E (.0)# in$ign& $e ce qu'aucun $e ceu) qu'il avait e)(ort&s ! cultiver l'&tu$e $e lap(ilos