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REPÈRES FGTA-FO REPÈRES : Une publication bimestrielle de documentation syndicale de la Fédération générale des travailleurs de l'agriculture, de l'alimentation, des tabacs et des services annexes Force Ouvrière. FGTA-FO : 7 Passage Tenaille – 75680 PARIS CEDEX 14 – Tél. : 01 40 52 85 10 – Directeur de la publication : Rafaël Nedzynski Assistant de rédaction : Virginie Garroux – Service juridique : Elodie Llorach, Dalila Madaoui – Maquette / Impression : FGTA-FO – n° CPPAP : 1115 S 07590 – ISSN 1773-2921 N°28 » JUILLET 2012 BULLETIN BIMESTRIEL DE DOCUMENTATION SYNDICALE FGTA-FO Le contrat saisonnier et ses caractéris Ɵques Le plan de sauvegarde de l’emploi : quesƟons, réponses. Accord collecƟf d’entreprise relaƟl’instauraƟon d’un congé sabbaƟque convenƟonnel McDonald’s AbrogaƟon des sancƟons pénales du harcèlement sexuel par le Conseil consƟtuƟonnel ET AUSSI :

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N°28 » JUILLET 2012 

BULLETIN BIMESTRIEL DE DOCUMENTATION SYNDICALE FGTA-FO

Le contrat saisonnier et ses caractéris ques 

Le plan de sauvegarde de l’emploi : ques ons, réponses. 

Accord collec f d’entreprise rela f à l’instaura on d’un congé sabba que conven onnel McDonald’s 

Abroga on des sanc ons pénales du harcèlement sexuel par le Conseil cons tu onnel 

ET AUSSI :

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Par Rafaël Nedzynski,  Secrétaire général de la FGTA‐FO 

Beaucoup de travailleurs saisonniers sont employés dans des entreprises de moins de 11 salariés et devraient donc pouvoir par ciper aux élec ons TPE qui auront  lieu du 28 no‐vembre au 15 décembre 2012.  Or,  la  loi a prévu que ne figureront sur  les  listes électorales que  les salariés employés par une TPE au 31 décembre 2011. Cela ne posera pas de problème pour la plupart des saison‐niers  d’hiver.  Par  contre,  ceux  qui n’auront  travaillé  que  l’été  seront  privés  du  droit  de vote. Même si ce constat ne cons tue qu’un exemple parmi beaucoup d’autres de  la situa on juridique peu enviable des saisonniers, elle rappelle qu’il reste beaucoup à faire pour résor‐ber la précarité de ces salariés.  Au fil des années, la Confédéra on FO et la FGTA‐FO ont fait progresser les droits des sai‐sonniers  sur plusieurs points :  assouplissement des  condi ons pour bénéficier de  l’assu‐rance‐chômage, bénéfice de  la prime TVA en propor on de  la période  travaillée et de  la complémentaire santé au bout d’un mois dans les HCR. Dans l’hôtellerie de plein air, un accord ouvre la voie pour un passage d’un contrat saison‐nier à un contrat permanent. Les saisonniers qui travaillent 9 mois par an pourront y ajou‐ter deux mois de forma on et un mois de congé pour compléter l’année. Bien sûr, il faudra chercher à élargir le nombre de bénéficiaires. Mais ce mécanisme est une première étape posi ve qui en appelle d’autres. Pendant  l’été, de nombreuses Unions départementales  FO  vont  aller  à  la  rencontre des saisonniers pour  les  informer de  leurs droits,  les conseiller et  leur proposer de  rejoindre Force Ouvrière.  Ce  sera  aussi  l’occasion  de  convaincre  d’autres  salariés  de  TPE  à  voter Force Ouvrière en fin d’année. Les  saisonniers  sont nombreux dans  les  secteurs d’ac vité de  la FGTA‐FO. La Fédéra on par cipera à ces ac ons chaque fois qu’elle le pourra pour soutenir ces salariés par culiè‐rement précarisés. 

Les droits des saisonniers : encore du chemin à parcourir

FGTA-FO « Repères» n°28 juillet 2012

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S O M M A I R E Éditorial  

Le droit des saisonniers : encore du chemin à parcourir  1 

Dossier 

Le contrat saisonnier et ses caractéris ques  3 

Actualité 

L’accueil des appren s dans plusieurs entreprises  13 

Aide de l’Etat pour les entreprises de 250 salariés et plus  14 

Accord commenté   

Accord  collec f  d’entreprise  rela f  à  l’instaura on  d’un  congé  sabba que  conven onnel McDonald’s 

15 

Eclairage   

Retraite  :  le versement forfaitaire unique ne donne plus droit aux presta ons en nature de l’assurance‐maladie 

19 

La maladie de Parkinson entre dans le tableau des maladies professionnelles agricoles  20 

Jurisprudence   

Abroga on des sanc ons pénales du harcèlement sexuel par le Conseil cons tu onnel  21 

La désigna on d’un délégué syndical central d’entreprise fait obstacle à  la désigna on d’un représentant de sec on syndicale d’établissement 

23 

Ques ons / réponses   

Le plan de sauvegarde de l’emploi  25 

Chiffres repères  27 

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DOSS

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Le contrat saisonnier et ses caractéristiques

Un contrat saisonnier est un contrat correspondant à l’exécution de travaux normalement appelés à se répéter chaque année, à des dates à peu près fixes, en fonction du rythme des saisons ou des modes de vie collectif.

Le  contrat  de  travail  saisonnier  est  donc  un contrat  de  travail  à  durée  déterminée  qui doit obligatoirement faire l’objet d’un écrit. Il doit  être  signé  par  le  salarié  et  par  l’em‐ployeur ; le salarié doit en conserver un exem‐plaire.  Il doit être remis au plus tard dans les 2 jours suivants  l’embauche et doit notamment con‐tenir : 

la désigna on du poste,  la date d’échéance du  terme ou  la durée 

minimale pour  laquelle  il est  conclu  lors‐qu’il ne comporte pas de terme précis, 

la durée de  la période d’essai éventuelle‐ment prévue, 

le  montant  de  la  rémunéra on  et  ses différentes composantes,  

la conven on collec ve applicable,  le nom et l’adresse de la caisse de retraite 

AGRICULTURE VITICULTURE

Dans le secteur agricole, à coté des contrats de travail saisonnier classique, on trouve un contrat saisonnier particulier : le contrat vendanges. Ce contrat de travail permet de recruter un salarié pour les préparatifs des vendanges, leur réalisation (cueillette du raisin, portage des hottes et paniers), les travaux de rangement et de nettoyage du matériel. Tous les salariés, y compris les salariés en congés payés et les fonctionnaires, peuvent être embauchés par le biais du contrat vendanges. La durée du contrat vendanges est limitée à 1 mois. Aucun délai de carence n'est exigé entre deux contrats de vendanges successifs. Un salarié peut conclure - avec le même employeur ou des employeurs différents - plusieurs contrats vendanges successifs sans que le cumul des contrats n'excède, au total, deux mois au cours de l'année civile.

HCR

Dans le secteur des Hôtels, cafés, restaurants, le contrat de travail à caractère saison-nier peut être conclu : pour toute la durée de la saison correspondant aux dates d’ouverture et de ferme-

ture de l’entreprise ; pour une période comprise dans le cadre d’une saison avec une durée minimum

d’un mois ; pour une période correspondant à un complément d’activité saisonnière en préci-

sant les dates de début et de fin de la période.

Dans tous les cas, le contrat de travail saisonnier ne peut être ni inférieur à 1 mois, ni supérieur à 9 mois. Les contrats à caractère saisonnier peuvent comporter une clause de reconduction pour la saison suivante.

FGTA-FO « Repères» n°28 juillet 2012

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complémentaire ainsi que, le cas échéant, ceux de l’organisme de prévoyance.  

 L’employeur  doit  immédiatement  déclarer l’embauche auprès des URSSAF et organiser la tenue de  l’examen médical d’ap tude  réalisé par  le  médecin  du  travail.  Cet  examen  doit avoir lieu avant la fin de la période d’essai.  Le  contrat  de  travail  peut  contenir  une  pé‐riode  d’essai.  Ce e  période,  si  elle  est  indi‐

quée  dans  le  contrat,  ne  peut  excéder  une durée calculée à raison d’un jour par semaine, dans  la  limite  de  deux  semaines  lorsque  la durée  ini alement prévue au  contrat est au plus  égale  à  six mois  et  d’un mois  dans  les autres cas. Quelle que soit  la par e à  l’ini a‐ve de la rupture de l’essai, elle doit respecter 

un délai de prévenance de 24 heures si le sala‐rié  est  dans  l’entreprise  depuis  moins  de  8 jours et de 48 heures entre 8 jours et un mois.  

Le  contrat de  travail ou  la  conven on  collec‐ve  peut  prévoir  la  reconduc on  du  contrat 

saisonnier  pour  la  saison  suivante.  Ce e clause de reconduc on n’engage pas le salarié mais crée à son bénéfice une priorité d’emploi d’une saison à l’autre. Le  contrat  de  travail  saisonnier  n’ouvre  pas droit à  l’indemnité de précarité. Toutefois,  le 

salarié  touchera  une  indemnité  de  congés payés correspondant à 2 jours et demi de con‐gés par mois travaillé. Enfin, le code du travail prévoit que les durées des  contrats de  travail à  caractère  saisonnier successifs  dans  une  même  entreprise  sont cumulées  pour  le  calcul  de  l’ancienneté  du salarié. 

HCR

 Dans la branche des HCR, il est également d’usage de conclure des « contrats d’extras ». Un extra est engagé pour  la durée nécessaire à la réalisa on de  la mission (quelques heures, une journée en ère ou plusieurs journées consécu ves). Un contrat doit être rédigé pour chaque vaca on. A la fin du contrat d’extra, le salarié perçoit une indemnité de congés payés égale à 10% de la ré‐munéra on totale brute perçue quelque soit la durée du contrat. 

AGRICULTURE VITICULTURE

  Dans le secteur agricole, des mesures ont été décidées pour améliorer l’accueil des saisonniers :   un livret d’accueil des né aux salariés saisonniers, distribué par les employeurs et par les orga‐

nismes  sociaux,  les organismes paritaires  et par  l’ANPE.  L’objec f de  ce  livret  est  « de per‐me re au salarié d’appréhender au mieux sa situa on par une meilleure connaissance de l’en‐vironnement  social et  juridique a aché à  son  statut de  saisonnier ». Ce  livret  comporte des explica ons sur  le CDD saisonnier à  terme précis ou  imprécis, des précisions sur  la durée du travail en agriculture, des informa ons rela ves à la préven on et à la sécurité, des précisions sur  la forma on,  l’assurance chômage,  la mutualité sociale agricole,  la médecine du travail. Il donne également des précisions sur la conven on collec ve applicable. 

  un accueil des salariés saisonniers par l’entreprise : il consiste en une présenta on de l’exploi‐

ta on, du personnel permanent, une visite des lieux, une présenta on des tâches à effectuer. Une demi‐heure au moins doit être consacrée à cet accueil.  

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La durée du travail

HCR

Dans l’hôtellerie, la durée hebdomadaire de travail est fixée à 39 heures.   Les heures effectuées entre la 36ème et la 39ème heure sont majorées de 10%. Celles réalisées entre la 40ème et la 43ème heure sont majorées de 20%. Et enfin, les heures réalisées au‐delà de la 44ème heure hebdomadaire sont majorées de 50%.   Le paiement des heures supplémentaires ainsi que  leurs majora ons peut être remplacé en tout ou par e par un repos compensateur de remplacement. Par exemple, dans le cas d’une majora on de 10%, 1 heure supplémentaire réalisée donne droit à une 1h06mn de repos.   Durée maximale de travail par jour   Personnel administra f hors site d’exploita on :                  10H00 max/jour Cuisinier :               11H00 max/jour Autre personnel :             11H30 max/jour Personnel de récep on :          12H00 max/jour   Durées maximales de travail par semaine  La durée maximale de travail est fixée à 46 heures par semaine en moyenne sur une période quel‐conque de 12 semaines consécu ves. La durée maximale absolue est fixée à 48 heures par semaine.    Le travail de nuit   Tout travail réalisé entre 22 heures et 7 heures est considéré comme travail de nuit.   Est considéré comme travailleur de nuit celui qui accomplit pendant ce e période de nuit :   ‐ Soit au moins deux fois par semaine selon son horaire de travail habituel au moins 3 heures de son travail effec f quo dien, 

‐  Soit  sur une période d’un  trimestre  civil 70 heures pour  les établissements  saisonniers ou  les  salariés saisonniers des établissements permanents. 

  Les travailleurs de nuit bénéficient d’une contrepar e par culière en repos au  tre des périodes de nuit travaillées : 1 % de repos par heure de travail effectuée pendant la période de nuit 22 h‐7h.   Lors de l’embauche ou d’une affecta on à un poste de nuit, l’entreprise doit s’assurer que le tra‐vailleur de nuit dispose d’un moyen de transport entre son domicile et son lieu de travail. 

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AGRICULTURE VITICULTURE

Dans  l’agriculture,  la  durée  normale  du  travail  effec f  est  fixée  à  35  heures  par  semaine.  Les heures de travail effectuées au‐delà de 35 heures sont des heures supplémentaires qui donnent lieu à une bonifica on :    ‐ entre la 36ème et la 39ème, chaque heure donne lieu à une bonifica on de 25%. Ce e bonifica on est a ribuée  soit par  le versement d’une majora on de  salaire égale à 25%,  soit  sous  la  forme d’un repos payé d’un quart d’heure par heure supplémentaire ;  ‐ au‐delà de  la 39ème, chacune des 4 heures supplémentaires effectuées au‐delà de  la quatrième donne lieu à une majora on de salaire de 25%, et les heures suivantes à une majora on de 50%.  La durée maximale quo dienne  La durée maximale quo dienne de travail effec f est fixée à 10 heures par le code rural. Mais elle peut être dépassée dans certains cas  (travaux saisonniers notamment),  le dépassement ne pou‐vant excéder 2 heures par jour.   Les pauses  Tout salarié a droit à 20 minutes de pause dès lors qu’il a effectué 6 heures de travail effec f con‐sécu ves.   Durée maximale hebdomadaire  La durée maximale hebdomadaire est fixée à 48 heures et à 44 heures en moyenne calculée sur une période quelconque de 12 semaines consécu ves.  Cependant,  les exploita ons et entreprises agricoles peuvent être autorisées à dépasser ce pla‐fond de 48 heures, la durée maximale absolue est alors de 60 heures par semaine.  

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Le droit au repos et les jours fériés Le repos quo dien  Le  temps de  repos entre deux  jours de  travail est au minimum de 11 heures consécu ves et 12 heures pour les jeunes de moins de 18 ans.  

HCR

Dans le secteur de l’Hôtellerie, le temps de repos quo dien peut être ramené à 10 heures pour les salariés des établissements saisonniers et les salariés  tulaires d’un contrat saisonnier dans les éta‐blissements permanents.   Dans ce cas,  les salariés doivent bénéficier d’un  repos compensateur de 20 minutes chaque  fois que l’employeur a recours à ce e déroga on. Sont seulement concernés, par ce e déroga on, les salariés saisonniers  logés par  l’employeur où résidant à proximité du  lieu de travail (moins de 30 minutes aller‐retour).  

AGRICULTURE VITICULTURE

Les salariés doivent bénéficier d’un repos quo dien de 11 heures consécu ves.   Dans certains cas, des déroga ons à ce principe peuvent être accordées par l’inspec on du travail ; généralement, elles ne peuvent réduire ce temps de repos en deçà de 9 heures consécu ves.  

Le repos hebdomadaire 

HCR

Les saisonniers qui relèvent de la conven on collec ve des Hôtels‐Cafés‐Restaurants doivent béné‐ficier  de  2  jours  de  repos  par  semaine  dont  un  jour  obligatoirement  pris  et  les  deux  demi‐journées restantes pouvant être différées et reportées à concurrence de quatre jours par mois par journée en ère ou par demi journée.   Les demi‐journées et jours de repos non pris dans le cadre de la saison par un système quelconque de report donnent lieu à une compensa on soit en temps, soit en rémunéra on en fin de saison.   Les deux  jours de  repos hebdomadaire  sont obligatoirement consécu fs pour  les  jeunes  travail‐leurs de moins de 18 ans.  

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AGRICULTURE VITICULTURE

Le  repos  hebdomadaire  doit  avoir  une  durée minimale  de  24  heures  consécu ves,  auquel  doit s'ajouter  le repos quo dien minimum qui est, sauf déroga ons prévues par décret, de 11 heures consécu ves.   Par conséquent, le repos hebdomadaire doit, en principe avoir une durée minimale de 35 heures. 

Les jours fériés  Les jeunes travailleurs (moins de 18 ans) ne peuvent pas travailler les jours fériés légaux.  

HCR

Dans l’hôtellerie, il convient de faire une dis nc on entre le 1er mai et les autres jours fériés.     Le 1er mai Si  le 1er mai est un  jour habituel de fermeture de  l’établissement ou  le  jour de repos du salarié  il n’y a aucune  incidence sur sa  rémunéra on. Le salarié ne  travaille pas et s’il est payé au fixe,  il touche son salaire normal.  Si  le 1er mai est un  jour normal de  travail de  l’entreprise,  l’employeur doit  régler une  indemnité propor onnelle au montant du  salaire correspondant à ce e  journée pour  les  salariés payés au fixe.   

Les autres jours fériés  Les salariés des établissements permanents comptant un an d’ancienneté bénéficient, en plus du 1er Mai, de 10 jours fériés par an à compter du 1er mars 2010.   6 jours fériés garan s : chômés et payés ou compensés en temps ou indemnisés, même si les 

salariés sont en repos ces jours fériés ;  Les 4 autres sont accordés selon les modalités suivantes :  

Le jour férié est chômé : paiement ;  Le jour férié est travaillé : 1 jour de compensa on ;  Le jour férié coïncide avec le jour de repos : aucune indemnisa on ni compensa on. 

 Les salariés des établissements saisonniers et ceux sous contrat de travail saisonniers dans les éta‐blissements permanents,  jus fiant de 9 mois d’ancienneté bénéficient, en plus du 1er mai,  le cas échéant, d’un nombre de jours fériés (arrondi à l’en er supérieur) selon les modalités définies pré‐cédemment et au prorata de la durée de leur contrat de travail.  

AGRICULTURE VITICULTURE

Tous  les  jours fériés  légaux sont chômés et payés  lorsqu’ils tombent un  jour normalement ouvré dans l’entreprise.   Le travailleur saisonnier bénéficie alors d’une  indemnité égale au produit du nombre d’heures de travail perdues du fait du jour férié chômé par le montant de son salaire horaire de base.  

FGTA-FO « Repères» n°28 juillet 2012

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Le salaire et le bulletin de paie Toutes les heures effectuées doivent être payées.   Lors du paiement du salaire, l’employeur doit reme re au salarié un bulle n de paie sur lequel fi‐gure notamment le nombre d’heures payées, le taux horaire et la qualifica on du salarié.  Au 1er juillet 2012, le SMIC est fixé à 9.40 € brut de l'heure.    Aucun salarié majeur ne peut être payé en dessous de ce taux. Les moins de 17 ans perçoivent au minimum 80% du SMIC et les 17/18 ans 90% du SMIC. 

HCR

Grille de salaires horaire dans le secteur Hôtel‐café‐restaurant applicable à compter du 1er juillet :    

 L’avantage en nature « nourriture » dans le secteur des HCR :  Dans la profession, l’employeur a l’obliga on de nourrir l’ensemble du personnel, ou, à défaut, de leur verser une indemnité compensatrice pour les repas non pris. Pour bénéficier de cet avantage il est nécessaire de remplir une double condi on : que l’établissement soit ouvert à la clientèle au moment des repas et que le salarié soit présent au moment des repas.  

  Niveau I Niveau II Niveau III Niveau IV Niveau V

Echelon 1 9.40 € 9.59 € 10.06 € 10.64 € 12.58 €

Echelon 2 9.40 € 9.72 € 10.15 € 10.82 € 14.66 €

Echelon 3 9.46 € 10.00 € 10.37 €   17.93 €

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AGRICULTURE VITICULTURE

Dans  le secteur agricole,  les employeurs peuvent u liser  le TESA  (Titre Emploi Simplifié Agricole) pour tous les cas de recours au contrat à durée déterminée de moins de 3 mois et dont la rémuné‐ra on brute n'excède pas le montant du plafond de sécurité sociale. Le TESA a été créé pour sim‐plifier les démarches des employeurs agricoles qui embauchent régulièrement des travailleurs sai‐sonniers.  Un décret du 15 mars 2012, publié au Journal officiel du 17 mars 2012, étend le bénéfice du  tre emploi simplifié agricole  (TESA) aux employeurs de salariés agricoles dont  la rémunéra on brute est comprise entre une et trois fois  le plafond de  la Sécurité sociale, sous réserve qu'il soit u lisé sous sa forme électronique. 

A la fin du contrat de travail, le saisonnier doit recevoir de son employeur le solde des salaires, un cer ficat de  travail, un bulle n d’accès à  la  forma on et une a esta on Pôle emploi  remplie et  signée par l’employeur.  

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Son u lisa on permet d'effectuer 10 formalités dans un seul document :   6 formalités effectuées au moment de l'embauche :  

la déclara on préalable à l'embauche (DPE) ; l'inscrip on sur le registre unique du personnel (RUP) ; le contrat de travail ; la demande de bénéfice de taux réduits pour  l'emploi d'un travailleur occasionnel ou 

d'un demandeur d'emploi ; le signalement au service de santé au travail ; l'immatricula on du salarié.  

4 formalités établies à l'issue de la rela on de travail :  

le bulle n de paie ; l'a esta on Pôle emploi ; la déclara on trimestrielle des salaires ; la conserva on du double du bulle n de paie.

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La couverture maladie En principe, pour bénéficier des presta ons de l’assurance maladie,  l’assuré  doit  avoir,  à  la date des soins :   soit accompli 1200 h de  travail  salarié ou 

assimilé sur l’année ou avoir co sé au  tre des  assurances maladie  sur  une  rémuné‐ra on au moins égale à 2 030 fois la valeur du SMIC horaire en vigueur au 1er  janvier de l'année de référence,  

  soit  accompli  au moins  120  h  de  travail 

salarié ou assimilé sur un trimestre ou jus‐fier d’un montant de  co sa ons d’assu‐

rance maladie  sur  la  base  de  120  fois  le SMIC horaire au cours de 3 mois civils ou sur 90 jours consécu fs, 

  soit accompli   au moins 60 heures de tra‐

vail  salarié  ou  assimilé  ou  jus fier  d’un montant de co sa ons d’assurance mala‐die sur  la base de 60  fois  le SMIC horaire au  cours  d’un mois  civil  ou  sur  30  jours consécu fs.  

Les salariés de professions à caractère saison‐nier qui ne sa sfont pas à l’une des condi ons de temps de travail ou de montant des co sa‐ons ci‐dessus peuvent bénéficier d’un régime 

dérogatoire  qui  leur  ouvre  droit  aux  presta‐ons en nature de l’assurance maladie s’ils ont 

effectué au moins 800 heures de travail salarié 

ou  assimilé  au  cours de  12 mois  civils  ou de 365  jours  consécu fs ou  jus fient d'un mon‐tant de co sa ons sur  la base de 2030 fois  la valeur du SMIC horaire.  Il existe une excep on aux règles précédentes pour  les  travailleurs  saisonniers  nouvelle‐ment  immatriculés. Ainsi,  les assurés entrant dans un  régime obligatoire d'assurance mala‐die et maternité et  les  jeunes âgés de moins de 25 ans nouvellement  immatriculés bénéfi‐cient  des  presta ons  en  nature,  sans  avoir  à jus fier des condi ons de montant de co sa‐ons  ou  de  durée  minimum  d'ac vité,  pen‐

dant les 3 mois suivants la date d'entrée dans le régime.  Disposi on applicable aux travailleurs saison‐niers ayant déjà effectué une ac vité saison‐nière   Les  travailleurs  saisonniers  ressor ssants  de l'Union européenne, s'ils ne remplissent pas la condi on  d'ouverture  de  droits  aux  presta‐ons  en  nature  de  l’assurance  maladie‐

maternité dès le premier mois de leur ac vité en  France,  ont  la  possibilité  de  totaliser  les périodes  de  travail  effectuées  dans  un  autre Etat‐membre pour ouvrir droit auxdites pres‐ta ons s’il ne s’est pas écoulé plus de 4 mois entre les deux périodes de travail. 

HCR

Une mutuelle obligatoire  Comme les autres salariés de la branche, les travailleurs saisonniers bénéficient du régime complé‐mentaire HCR Santé dès  lors qu’ils jus fient d’un mois d’ancienneté dans  la même entreprise. En cas de rupture de leur contrat de travail (et sous réserve de bénéficier d’une indemnisa on du ré‐gime d’assurance‐chômage),  les garan es de  la mutuelle sont maintenues pour une durée maxi‐male égale à  la durée de  leur dernier contrat de travail dans  l’entreprise, appréciée en mois en‐ers, dans la limite de 9 mois. Ce main en des garan es de la mutuelle est gratuit c'est‐à‐dire sans 

paiement de co sa on supplémentaire pour l’employeur ou le salarié. 

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Le bénéfice de l’allocation chômage La conven on d’assurance chômage du 6 mai 2011 a modifié le bénéficie de l’alloca on chô‐mage  des  travailleurs  saisonniers,  en  suppri‐mant le coefficient réducteur.  A compter du 1er juin 2011, il n’est plus opéré de  dis nc on  selon  que  le  chômage  est  ou non qualifié de saisonnier.  Les personnes dont  l’ac vité était considérée comme  saisonnière  sont  désormais  indemni‐sées dans les condi ons du régime général.  Le  montant  brut  de  l'alloca on  journalière d'aide au retour à l'emploi comprend : 

une par e fixe égale à 11,34 €, 

une par e variable, égale à 40,4 % du sa‐laire journalier de référence (SJR).   Ce e  somme  ne  peut  pas  être  inférieure  à 57,4 % et supérieure à 75 % du salaire journa‐lier de référence. Lorsque  la durée de travail du salarié était  in‐férieure à  la durée  légale ou conven onnelle, la par e fixe de l'ARE est propor onnellement réduite. Le revenu de remplacement mensuel est égal au montant de l'alloca on journalière mul ‐plié par le nombre de jours du mois considéré.  

CES REGLES SONT ISSUES DES TEXTES DE LOIS QUI FIXENT DES DROITS MINIMAUX.  DES CONVENTIONS COLLECTIVES NATIONALES OU LOCALES  (REGIONALES, DEPARTEMENTALES) PEUVENT CONTENIR  

DES DISPOSITIONS PARTICULIERES AMELIORANT CES MINIMA. 

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L’accueil des apprentis dans plusieurs entreprises En principe, la formation professionnelle des apprentis est réalisée, pour la partie théorique, au sein de centres de formation, et pour la partie pratique dans une entreprise. En concluant son contrat d’ap-prentissage, l’apprenti s’engage à travailler pour une entreprise pen-dant la durée du contrat et à suivre sa formation. Toutefois, pour les besoins de celle-ci, un apprenti peut être accueilli, temporairement, dans une autre entreprise.

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ACTU

ALIT

É

Un décret du 2 mai facilite, tout en l’encadrant, cet accueil en prévoyant notamment que ce e mobilité  n’est  plus  réservée  aux  seuls  cas  ou l’entreprise d’accueil permet à l’appren  d’u ‐liser  des  techniques  ou matériels  qui  ne  sont pas mis en œuvre chez l’employeur d’origine. Tout  d’abord,  l’accueil  de  l’appren   dans d’autres entreprises que celle qui  l’emploie ne peut excéder  la moi é du temps de forma on en entreprise prévu par le contrat d’appren s‐sage. Ensuite,  au  cours  de  l’exécu on  d’un  même contrat  d’appren ssage,  l’appren   ne  peut être  accueilli  dans  plus  de  deux  entreprises d’accueil en plus de celle qui l’emploie. Au  sein  de  chaque  entreprise  d’accueil,  un maître d’appren ssage est nommé. L’appren  est  donc  pris  en  compte  dans  le  calcul  du nombre maximal d’appren s par maître d’ap‐pren ssage dans chaque entreprise d’accueil. Enfin,  l’appren  est pris en compte au prorata de son temps de travail dans chaque entreprise d’accueil pour l’applica on de l’ar cle 203H du Code  général des  impôts  rela f  à  la  contribu‐on  supplémentaire  de  la  taxe  d’appren s‐

sage. L’accueil  de  l’appren   dans  une  autre  entre‐prise  que  celle  qui  l’emploi  fait  l’objet  d’une conven on  tripar te  conclue  entre  l’em‐ployeur,  l’entreprise d’accueil et  l’appren . La liste  des  men ons  devant  figurer  dans  ce e conven on  prévue  à  l’ar cle  R.  6223‐11  du Code de travail est complétée par le décret.  Selon  ce  nouvel  ar cle,  la  conven on  précise notamment : 

le  tre ou le diplôme préparé par l’appren‐, la durée de la période d’accueil, les horaires 

et le lieu de travail, 

la nature des  tâches confiées à  l’appren , étant précisé que celles‐ci doivent être en rela‐on  directe  avec  la  forma on  professionnelle 

prévue au contrat d’appren ssage, 

le nom du maître d’appren ssage désigné au  sein  de  l’entreprise  ini ale  et  le  nom  du maître d’appren ssage désigné au sein de l’en‐treprise d’accueil, les  tres ou diplômes dont il est  tulaire et la durée de son expérience pro‐fessionnelle  dans  l’ac vité  en  rela on  avec  la qualifica on recherchée, 

les modalités  selon  lesquelles  l’entreprise d’accueil  informe  l’employeur de  l’appren  du déroulement  de  la  forma on  professionnelle de l’appren  en son sein, 

les modalités selon lesquelles est organisée la  liaison  entre  les maîtres d’appren ssage  et le centre de forma on des appren s, 

les  modalités  de  partage,  entre  l’em‐ployeur  et  l’entreprise  d’accueil,  des  charges, rémunéra ons et avantages  liés à  l’emploi de l’appren , 

les modalités de prise en charge par  l’em‐ployeur ou  l’entreprise d’accueil de  l’appren  des frais de transport et d’hébergement, 

l’obliga on  pour  l’entreprise  d’accueil  de se garan  en ma ère de responsabilité civile. L’ar cle  R.  6223‐13  du  Code  du  travail  selon lequel  la  conven on  peut  être  appliquée  dès récep on par  l’employeur de  l’accord de  l’ins‐pecteur  de  l’appren ssage  ou,  à  défaut  d’op‐posi on  de  celui‐ci,  à  l’expira on  d’un  délai d’un mois à compter de  la  transmission au di‐recteur  du  CFA  ou,  dans  le  cas  d’une  sec on d’appren ssage,  au  responsable  d’établisse‐ment, est abrogé. Décret n° 2012‐627 du 2 mai 2012, JO du 4 mai 2012. 

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Aide de l’État pour les entre-prises de 250 salariés et plus Pour inciter les employeurs à prendre des jeunes en apprentissage, la loi n° 2011-900 du 29 juillet 2011 de finances rectificative a prévu l’instauration d’un « bonus alternants » au bénéfice des entreprises de 250 salariés et plus dont le nombre de salariés en contrat d’ap-prentissage et de jeunes en volontariat international en entreprise ou bénéficiaires d’une convention industrielle de formation par la re-cherche dépasse le « quota alternance » de 4% de leur effectif annuel moyen (quota qui sera relevé à 5% en 2015).

Les modalités de ce bonus sont fixées par un décret et un arrêté du 4 mai 2012.  Les entreprises de 250 salariés et plus qui sont redevables de  la taxe d’appren ssage et dont l’effec f moyen d’alternants est inférieur à 4% de  leur effec f annuel moyen sont  tenues de verser une contribu on supplémentaire à l’ap‐pren ssage. A contrario, celles qui dorénavant dépassent  ce  seuil  bénéficient  d’une  aide  de l’Etat.  Ce e aide est due pour  la par e de  l’effec f annuel moyen d’alternants compris entre 4 et 6% de l’effec f annuel moyen de l’entreprise.  L'aide  totale  est  calculée  de  la manière  sui‐vante :  I.  ‐ Calcul du pourcentage de  l'effec f annuel moyen de  l'ensemble des alternants par  rap‐port à l'effec f total de l'entreprise :   A  =  (nombre  annuel  moyen  d’alternants)/(effec f  annuel moyen  de  l'entreprise  au  31 décembre de l'année précédente) x 100. Si  A  est  strictement  supérieur  à  4%,  l'entre‐prise bénéficie de l'aide.  II.  ‐  Calcul  de  la  par e  de  l'effec f  annuel moyen de l'ensemble des alternants excédant le seuil de 4%:   B = (A ― valeur du seuil de 4%). 

La valeur plafond de B est fixée à 2.  III.  ‐ Calcul du montant  total de  l'aide  accor‐dée : euros = (B × [effec f annuel moyen de l'entre‐prise  au  31  décembre  de  l'année  précé‐dente])/100 × 400€).  Selon  le  décret,  l’employeur  doit  déposer  la demande d’aide auprès de Pôle emploi. Ce e demande  doit  être  faite  avant  le  30  sep‐tembre de  l’année au cours de  laquelle  il dé‐clare son effec f annuel moyen auprès de l’or‐ganisme collecteur de la taxe d’appren ssage. Pôle  emploi  est  chargé  de  contrôler  l’exac ‐tude  de  ces  déclara ons.  Le  bénéficiaire  de l’aide doit donc tenir à sa disposi on tout do‐cument qui serait nécessaire aux vérifica ons, précise le décret.  L’aide  est  versée  en  un  seul  règlement  dans un délai de deux mois à compter de la date de récep on de  la demande. Son versement est subordonnée au fait, pour l’employeur, d’être à  jour  de  ses  obliga ons  déclara ves  et  de paiement à  l’égard des organismes de  recou‐vrement  des  co sa ons  et  des  contribu ons de sécurité sociale ou d’assurance chômage.  Décret  n°2012‐660  du  4 mai  2012,  JO  6 mai 2012 et Arrêté du 4 mai 2012, JO 6 mai 2012. 

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ACCO

RD C

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TÉ Accord collectif d’entreprise

relatif à l’instauration d’un congé sabbatique convention-nel McDonald’s Un accord relatif au « congé sabbatique Mc Donald’s » afin de valori-ser l’implication des collaborateurs de l’entreprise au travers de leur ancienneté a été signé le 27 mars 2012. Ce congé, ayant pour finalité de permettre aux salariés de réaliser des projets personnels spécifiques, pourra être pris à compter du 1 er janvier 2013.

Ce congé sabba que McDonald’s se dis ngue du congé sabba que tel qu’il est prévu par  la loi. Ce dernier, d’une durée comprise entre 6 et  11 mois,  est  ouvert  aux  salariés  jus fiant d’une ancienneté d’au mois 36 mois consécu‐fs  ou  non  ainsi  que    de  6  années  d’ac vité 

professionnelle. Il n’est pas rémunéré.  Ainsi, tout salarié ayant 10 ans d’ancienneté  à la date du 1er janvier 2012 dans le Groupe Mc Donald’s peut bénéficier, à sa demande, de ce congé  excep onnel  rémunéré  d’une  durée d’au plus 5 semaines calendaires.  Un  nouveau  congé  excep onnel  pourra  être pris par tranche de 10 ans d’ancienneté.  Lors de  sa demande  écrite,  le  salarié précise par  ordre  de  priorité  trois  périodes  au  tre desquelles  il  souhaiterait prendre  son  congé. Si pour des raisons d’organisa on aucun choix ne peut être sa sfait, le salarié a la possibilité de présenter une nouvelle demande au mois 

de juin de l’année suivante.  En  cas de pluralité de demandes portant  sur une même  période,  priorité  est  donnée  aux salariés  ayant  le  plus  d’ancienneté,  puis  aux salariés n’ayant  jamais bénéficié de  ce  congé et enfin   aux salariés   ayant vu  leur congé re‐porté à la demande de la Direc on.  Le congé est pris en une seule  fois dans  l’an‐née civile qui suit l’ouverture du droit (c'est‐à‐dire au cours de la 11ème ou de la 21ème an‐née).  Du  fait  d’un  grand  nombre  de  salariés  ayant entre 11 ans et 19 ans ou 21 ans et plus d’an‐cienneté en 2012, ces salariés disposent d’un délai  de  4  ans    soit  jusqu’au  31  décembre 2016 pour prendre ce congé.  Pris en dehors des mois de juillet et août et de la Toussaint,  le congé sabba que McDonald’s peut être accolé aux  congés payés dans  la  li‐mité de 8 semaines consécu ves d’absence.  

TEXTE DE L’ACCORD 

Préambule 

 Dans  le cadre de  la négocia on annuelle obli‐gatoire au  tre de l’année 2012, la Direc on a proposé,  afin  de  valoriser  l’implica on  des collaborateurs  de  l’entreprise  au  travers  de leur ancienneté et  leur perme re de  réaliser 

des projets personnels spécifiques, d’ins tuer un congé rémunéré spécifique, dit congé sab‐ba que McDonald’s. La  négocia on  annuelle  obligatoire  ayant abou  à un accord, les par es ont convenu de fixer dans  le cadre du présent accord collec f d’entreprise  les  condi ons  et  règles  appli‐cables au congé sabba que McDonald’s. 

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Ar cle 1er ‐ Champ d’applica on  Le présent accord s’applique à l’ensemble des sites de l’entreprise. Il  sera  applicable  pour  autant  que  l’accord d’entreprise conclu à  l’issue de  la négocia on annuelle obligatoire 2011 et dans le cadre du‐quel  le congé a été négocié, soit signé par  les partenaires  sociaux  et  ne  fasse  l’objet  d’au‐cune opposi on.  Ar cle 2 ‐ Bénéficiaires du droit au congé sabba que  Les  salariés  ayant  10  ans d’ancienneté  effec‐ve  dans  le  Groupe  (ancienneté  telle  que 

men onnée  sur  les  bulle ns  de  salaire)  à  la date  du  1er  janvier  peuvent  à  leur  demande bénéficier d’un congé excep onnel rémunéré dit  « congé  sabba que  McDonald’s »  d’une durée d’au plus 5 semaines calendaires.  Ils  peuvent  bénéficier  d’un  nouveau  congé excep onnel par  tranche de 10 ans d’ancien‐neté effec ve.  Le  congé  excep onnel  est  pris  en  une  seule fois dans  l’année civile qui suit  l’ouverture du droit (c’est‐à‐dire au cours de la 11ème année). Il n’est pas  frac onnable  et peut  être  accolé aux congés payés dans la limite de 8 semaines consécu ves  d’absence.  Il  ne  peut  pas  être pris aux mois de juillet, août et décembre.  A défaut de prise au cours de  la 11ème année, et  sauf  report  à  la  demande  de  la  Direc on pour des raisons  impérieuses ou  impossibilité de prise du congé sabba que déjà fixé du fait d’une absence pour maladie, accident du tra‐vail ou congé maternité, le congé excep onnel est défini vement perdu par  le salarié qui ne peut prétendre à aucune indemnisa on.  En  cas de  rupture du  contrat de  travail pour quelque mo f que ce soit, avant que le salarié ait demandé à bénéficier de son congé excep‐onnel ou avant qu’il ait effec vement pris  le 

congé  demandé,  le  congé  excep onnel  non pris  ne  fera  l’objet  d’aucune  compensa on financière.  

Ar cle 3 ‐ Procédure à respecter   L’entreprise reme ra un courrier au cours de la 10ème année afin d’informer le personnel éligible du bénéfice et des modalités du con‐gé.  Le salarié éligible souhaitant bénéficier de son congé  excep onnel  rémunéré  doit  adresser une demande écrite auprès de  son  supérieur hiérarchique au  cours du mois de  septembre de  sa  10ème  année  d’ancienneté  pour  une prise du congé au cours de  l’année civile sui‐vante.  Il  doit  préciser  dans  sa  demande  par ordre  de  priorité  trois  périodes  au  tre  des‐quelles  il  souhaiterait  prendre  son  congé  ex‐cep onnel.  La  direc on  dispose  d’un  délai  jusqu’au  15 décembre  de  chaque  année  pour  répondre aux  demandes  de  congé  excep onnel  rému‐néré.  Si  pour  des  raisons  d’organisa on  des restaurants,  la direc on ne peut sa sfaire au‐cun  des  trois  choix  de  périodes  demandées, elle en informe le salarié qui a alors la possibi‐lité de présenter une nouvelle demande dans le mois qui suit.  En  cas  d’arbitrage  nécessaire  (liée  par exemple aux pluralités des demandes portant sur  la même période),  les demandes sont sa‐sfaites en  fonc on des besoins de  fonc on‐

nement des restaurants et prioritairement au profit des  salariés ayant  la plus  forte  ancien‐neté puis au profit des salariés n’ayant jamais bénéficié de  ce  type de  congé puis  au profit des  salariés ayant  vu  leur  congé  reporté à  la demande de la Direc on.  Ces disposi ons sont applicables à compter du 1er  juin 2012 pour une prise du congé sabba‐que à compter du 1er janvier 2013. 

 Ar cle 4 ‐ Disposi ons transitoires  Pour les salariés ayant déjà bénéficié du congé sabba que en vigueur antérieurement,  il doit s’écouler  une  durée minimale  de  10  années entre  la date de fin du congé sabba que pris et  l’ouverture  d’un  nouveau  droit  au  congé sabba que. 

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17

ACCO

RD C

OM

MEN

TÉ Pour  les  salariés  ayant  plus  de  10  ans  d’an‐

cienneté effec ve au 1er janvier 2012, compte tenu de  leur nombre  important,  s’ils  veulent bénéficier du  congé  sabba que,  ils disposent d’un délai de 4  ans pour prendre  leur  congé sabba que  soit  jusqu’au  31  décembre  2016 sous réserve de présenter leur demande avec leur trois choix par ordre de priorité au cours du mois de septembre de l’année qui précède le départ souhaité.  Ar cle 5 ‐ Non Cumul   Il est précisé par les par es que si des disposi‐ons  légales,  réglementaires  ou  conven on‐

nelles de même nature devaient être globale‐ment plus avantageuses pour les salariés, elles se  subs tueront  aux  disposi ons  du  présent accord et seront les seules applicables.  A  l’inverse,  si  les  disposi ons  légales,  régle‐mentaires  ou  conven onnelles  de même  na‐ture  étaient  globalement  moins  favorables, elles ne se cumuleraient pas avec  les disposi‐ons  du  présent  accord  qui  s’appliqueraient 

de manière exclusive.  Par  suite,  les  par es  conviennent  que  le  ré‐gime du congé sabba que ne peut pas se cu‐muler  avec  les  congés  supplémentaires  pour ancienneté  issus de  l’accord  collec f d’entre‐prise  du  4  avril  2011  disposi ons  qui  sont donc  d’un  commun  accord  supprimées  dès l’entrée en vigueur du présent accord.  Il en est de même du congé sans solde prévu par  l’ar cle 37 de  la conven on collec ve na‐onale de la restaura on rapide qui ne pourra 

pas se cumuler avec  la prise du congé sabba‐que au  tre de l’année considérée. 

 Il est convenu que  les disposi ons du présent accord forment un tout indivisible qui ne sau‐rait faire l’objet d’une dénoncia on par elle.  Ar cle 6 ‐ Durée de l'accord  Le présent accord est conclu pour une durée déterminée  à  compter  du  1er  juin  2012  jus‐qu’au 31 décembre 2016, date au‐delà de  la‐quelle il cessera de produire tout effet.  

Il est convenu que dans le cadre des Négocia‐ons  annuelles  obligatoires  2012,  les  parte‐

naires sociaux et  la Direc on échangeront sur un  changement  éventuel  des  modalités  du présent congé sabba que.  Ar cle 7 ‐ Adhésion  Conformément à l'ar cle L.2261‐3 du Code du travail,  toute  organisa on  syndicale  de  sala‐riés représenta ve dans l'entreprise, qui n'est pas  signataire  du  présent  accord,  pourra  y adhérer ultérieurement.  L'adhésion produira effet à par r du  jour qui suivra celui de son dépôt au greffe du conseil de prud'hommes compétent et à la DIRECCTE.  No fica on  devra  également  en  être  faite, dans  le délai de huit  jours, par  le re  recom‐mandée, aux par es signataires.  Ar cle 8 ‐ Révision de l’accord  A  la  demande  la majorité  des  organisa ons syndicales signataires des organisa ons syndi‐cales signataires,  il pourra être convenu d’ou‐vrir  une  négocia on  de  révision  du  présent accord dans les condi ons prévues par les dis‐posi ons des ar cles L.2261‐7 et L.2261‐8 du Code du travail. Ce e négocia on de révision sera systéma quement ouverte si la demande en est faite par la Direc on.  Ar cle 9 ‐ Communica on de l'accord  Le  texte  du  présent  accord,  une  fois  signé, sera  no fié  à  l'ensemble  des  organisa ons syndicales représenta ves dans l'entreprise. Il fera  l'objet  de  publicité  au  terme  du  délai d'opposi on.  

Ar cle 10 ‐ Publicité et dépôt de l’accord  

 

Après avoir fait l’objet des formalités de no fi‐

ca on,  le présent accord,  conformément aux 

disposi ons de  l’ar cle D.2231‐2 du Code du 

travail, est déposé par l’entreprise, d’une part 

en  deux  exemplaires  dont  une  version  sur 

support papier et  l’autre  sur  support électro‐

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nique,  auprès  de  la  Direc on  régionale  des 

entreprises, de  la concurrence, de  la consom‐

ma on,  du  travail  et  de  l'emploi  (DIRECCTE) 

des Yvelines, et d’autre part en un exemplaire 

auprès du greffe du Conseil de prud’hommes 

du lieu de conclusion de l’avenant. 

 

Un  exemplaire  sera  laissé  à  la disposi on de 

chaque salarié auprès du bureau administra f 

de chaque restaurant de l’entreprise.  

 

En  outre,  il  est  établi  un  exemplaire  du  pré‐

sent accord pour chaque par e signataire.

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Retraite : le versement forfaitaire unique ne donne plus droit aux prestations en nature de l’assu-rance-maladie

Si  le  montant  annuel  de  la  retraite  person‐nelle,  y  compris  les  avantages  complémen‐taires, est inférieur à 154,09€ par an depuis le 1er avril 2012, la retraite n'est pas servie men‐suellement.  Elle  est  payée  en  un  versement forfaitaire unique (VFU) égal à 15 fois le mon‐tant annuel de la retraite.  Les assurés qui perçoivent un versement  for‐faitaire unique, n’ont  désormais plus  le droit aux  remboursements  des  presta ons  en  na‐ture.  Le quatrième  alinéa de  l’ar cle R.  351‐26 du Code de  la  sécurité  sociale qui perme ait de reconnaitre  la qualité de pensionné à  l’assuré bénéficiaire  du VFU,  est  supprimé  par  le  dé‐

cret  du  24  avril.  La mesure  est  applicable  à effet du 27 avril 2012, elle n’est pas  rétroac‐ve et ne s’applique qu’aux nouveaux bénéfi‐

ciaires du VFU.  Ceux qui bénéficiaient du VFU avant le 27 avril 2012 con nueront donc à bénéficier des pres‐ta ons en nature de l’assurance maladie.  Pour  autant,  les  intéressés ont droit  au  rem‐boursement  des  frais médicaux,  soit  au  tre d’ayants droit, soit au  tre de la CMU de base, soit par un autre régime d’assurance vieillesse obligatoire français ou étranger.  

Décret n° 2012‐560 du 24 avril 2012, JO du 26 

avril 2012. 

19

ÉCLA

IRAG

E

La loi de financement de la Sécurité sociale pour 2012 a remis en cause le caractère automatique du droit à prestations en nature de l’assurance maladie pour tous les titulaires d’une pension de vieil-lesse. Les nouveaux titulaires du versement forfaitaire unique n’ont plus droit aux prestations en nature, en qualité de pensionné. Un décret du 24 avril 2012 rend applicable cette mesure.

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La maladie de Parkinson entre dans le tableau des maladies professionnelles agricoles La maladie de Parkinson provoquée par les pesticides peut désormais être reconnue plus facilement comme maladie professionnelle pour les salariés et non salariés du régime agricole, puisqu’elle figure dans le nouveau tableau n°58 des maladies professionnelles en agriculture et ce en vertu d’un décret du 4 mai 2012.

Le tableau n°58 est créé « au vu de  l’état des connaissances  chez  l’homme  perme ant d’établir un  lien de causalité entre  la maladie de Parkinson et les pes cides ». La maladie de Parkinson doit être confirmée par un examen effectué par un médecin spécialiste qualifié en neurologie.   Le délai de prise en charge, c'est‐à‐dire  le dé‐lai maximal entre  la date à  laquelle  le travail‐leur a cessé d’être exposé au risque et la cons‐tata on  de  l’affec on  est  fixé  à  un  an,  sous réserve d’une durée d’exposi on de dix ans. En outre, le tableau comporte une liste indica‐ve  de  travaux  suscep bles  de  provoquer 

ce e maladie  que  sont  les  travaux  exposant habituellement  aux pes cides,  soit  lors de  la manipula on ou  l’emploi de ces produits, par contact  ou  par  inhala on,  soit  par  contact avec  les  cultures,  les  surfaces,  les  animaux traités  ou  lors  de  l’entre en  des  machines des nées à l’applica on des pes cides.  Le tableau n°58 des maladies professionnelles est entré en vigueur le 7 mai 2012. Toute ma‐ladie désignée dans ce tableau bénéficie d’une présomp on  d’origine  professionnelle  si  elle est  contractée  dans  les  condi ons men on‐nées au tableau. 

Les  affec ons  ayant  fait  l’objet  d’une  pre‐mière  constata on médicale  avant  le  7 mai 2012  peuvent  être  prises  en  charge  des  lors que l’assuré remplit les condi ons prévues au tableau. A défaut, la maladie peut être recon‐nue  d’origine  professionnelle  par  la  caisse d’assurance maladie après avis mo vé du co‐mité régional de reconnaissance des maladies professionnelles.  Le  décret  prévoit  par  ailleurs  la modifica on du tableau n°28 rela f « aux affec ons provo‐quées  par  l’aldéhyde  formique  et  ses  poly‐mères » pour tenir compte des évolu ons mé‐dicales et la créa on d’un nouveau tableau (n°28‐bis)  rela f  aux  « affec ons  cancéreuses provoquées  par  l’aldéhyde  formique  et  ses polymères ».  Enfin,  le  tableau n°9  concernant  les  intoxica‐ons professionnelles par  le  tétrachlorure de 

carbone  est  abrogé,  le  tableau  n°21  prenant en compte ces pathologies.  

Décret  n°  2012‐665  du  4 mai  2012,  JO  du  6 

mai 2012. 

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Le délit de harcèlement sexuel a été  introduit dans  le code pénal par  la n°92‐684 du 22  juil‐let 1992 et défini comme «  le fait de harceler autrui  en  usant  d’ordre,  de  menaces  ou  de contraintes, dans  le but d’obtenir des  faveurs de nature sexuelle, par une personne abusant de l’autorité que lui confèrent ses fonc ons ». Ce e défini on a été complétée ensuite par la loi n° 98‐648 du 17  juin 1998  (ar cle 11). Les termes   « en usant d’ordres, de menaces ou de  contraintes  »  ont  été  remplacés  par  les mots : « en donnant des ordres, proférant des menaces,  imposant  des  contraintes  ou  exer‐çant des pressions graves ».  La  loi de modernisa on  sociale du 17  janvier 2002, dans  le but d’harmoniser  les défini ons pénales des harcèlements  sexuel et moral    a supprimé  l’exigence  que  le  harcèlement s’exerce  dans  le  cadre  d’une  rela on  hiérar‐chique et toute référence aux moyens par les‐quels il est réalisé.   Le Conseil cons tu onnel a considéré que  les éléments  cons tu fs  de  l’infrac on  étaient insuffisamment  précis  et  contraires  au  prin‐cipe  de  légalité  des  délits  et  des  peines    et donc allant à  l’encontre de  l’ar cle   34 de  la Cons tu on et  de l’ar cle 8 de la Déclara on des droits de l’homme et du citoyen de 1789.  L’abroga on du  texte a pris effet  immédiate‐

ment.  Par  conséquent,  les  affaires  en  cours non  jugées  défini vement  seront  classées sans suite ou  feront l’objet d’une décision de relaxe.  Aucune  poursuite  nouvelle  ne  peut être introduite.   Sauf  à  prendre  en  compte  les  nombreuses précisions   apportées par  la  jurisprudence de la  chambre  sociale  de  la  Cour  de  Cassa on, l’ar cle L.1153‐1 du code du travail qui définit le  harcèlement  sexuel  comme  «  les  agisse‐ments de  toute personne dans  le but d’obte‐nir des faveurs de nature sexuelle à son profit ou  au  profit  d’un  ers  »,  pourrait  subir  le même  sort  si  le  Conseil  cons tu onnel  était saisi d’une QPC.   Le  10 mai  2012,  le ministère  de  la  jus ce  a diffusé une circulaire qui  re les conséquences de  l’abroga on  des  disposi ons  du  code  pé‐nal. Entre autres, elle confirme que les ar cles L. 1153‐1  (qui prohibe  le harcèlement sexuel)  et  L.1153‐2    du  code  du  travail  (qui  interdit  notamment  de  licencier  ou  sanc onner  celui qui refuse le harcèlement ou qui en témoigne)  ne sont pas concernés.  Il recommande toute‐fois de poursuivre ces faits sous d’autres quali‐fica ons  telles  celles  rela ves  aux  violences volontaires  (le  cas  échéant  avec  prémédita‐on), au harcèlement moral ou à  la  tenta ve 

d’agression sexuelle.  

Abrogation des sanctions pé-nales du harcèlement sexuel par le Conseil constitutionnel

21

JURI

SPRU

DEN

CE

Saisi d’une question prioritaire de constitutionnalité par la chambre criminelle de la Cour de cassation, le Conseil constitutionnel a pro-noncé l’abrogation immédiate de l’article 222-33 du code pénal qui prévoyait que: « Le fait de harceler autrui dans le but d'obtenir des faveurs de nature sexuelle est puni d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende ». Le Conseil constitutionnel a jugé ce texte insuffisamment précis quant aux éléments constitutifs de l’infraction.

FGTA-FO « Repères» n°28 juillet 2012

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Le 13 juin 2012, un projet de loi sur le harcèle‐ment  sexuel  a  été  présenté  en  Conseil  des ministres. Ce projet de  loi devrait être exami‐né en premier lieu par le Sénat.  Le harcèlement  sexuel  serait  à  l’avenir défini seulement par  le code pénal. Le code du  tra‐vail (ar cle L.1153‐1) renverrait à la défini on pénale.   Seraient prévus trois niveaux de sanc ons :   un an d’emprisonnement et de 15 000 € 

d’amende pour  le  fait « d’imposer  à une personne,  de  façon  répétée,  des  gestes, propos ou tous autres actes à connota on sexuelle  soit portant a einte à  sa dignité en  raison de  leur  caractère dégradant ou humiliant,  soit  créant  pour  elle  un  envi‐ronnement  in midant,  hos le  ou  offen‐sant  ».   Une  pression  des née  à  obtenir des  faveurs  de  nature  sexuelle  n’est  pas exigée.  Le même  fait  serait puni de deux ans  d’emprisonnement  et  30  000  € d’amende en  cas de  circonstances aggra‐vantes.  

  de deux ans d’emprisonnement et  30 000 

€  d’amende  seraient  punis    les  faits «  s’accompagnant  d’ordres,  de menaces, de contraintes ou de toute autre forme de pression grave accomplis dans un but réel et apparent d’obtenir une rela on de na‐ture sexuelle, à son profit et au profit d’un ers ». Les mêmes faits seraient punis de 

trois  ans  d’emprisonnement  et  45  000  € d’amende en  cas de  circonstances aggra‐vantes.  

  Un  troisième  niveau  sanc onnerait    les 

faits  présentés  ci‐dessus  commis  dans  le cadre de circonstances aggravantes, à sa‐voir : 

par  une  personne  qui  abuse  de l’autorité  que  lui  confèrent  ses fonc ons  sur  un  mineur  ou  sur une  personne  vulnérable  du  fait de son âge, de sa maladie, de son infirmité,  d’une  déficience  phy‐sique et psychique, de son état de grossesse  ,  vulnérabilité  appa‐

rente ou connue de son auteur.  ou  par  plusieurs  personnes  agis‐

sant  en  qualité  d’auteur  ou  de complice.  

 

L’ar cle L 1153‐2 du code du  travail selon  le‐quel « aucun salarié, aucun candidat à un re‐crutement, à un stage ou à une forma on en entreprise ne peut être sanc onné, licencié ou faire  l’objet  d’une mesure  de  discrimina on directe ou indirecte (…) pour avoir subi ou re‐fusé de subir des agissements de harcèlement sexuel » serait complété par « y compris si ces agissements  n’ont  pas  été  commis  de  façon répétée ».   

Un nouveau délit de discrimina on propre au harcèlement  sexuel  serait  créé.  Ainsi,  cons ‐tuerait également une discrimina on «  toute dis nc on  opérée  entre  les  personnes  phy‐siques en raison de leur accepta on ou de leur refus  de  subir  des  agissements  de  harcèle‐ment  sexuel défini à  l’ar cle 222‐33 du  code pénal, y compris si ces agissements n’ont pas été commis de façon répétée ». Si ce e discri‐mina on devait se traduire par un refus d’em‐bauche, une sanc on ou un licenciement, elle serait punie de trois ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende (5 ans d’emprisonnement et de 75 000 € d’amende si commise par une personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une mission de service public).   

A noter que le tribunal correc onnel d’Epinal , dans  un  jugement  du  10 mai,    a  accepté  de transme re à  la Cour de Cassa on une ques‐on  prioritaire  de  cons tu onnalité  portant 

sur  les disposi ons du code pénal définissant et  réprimant  le  délit  de  harcèlement  moral (ar cle  222‐33‐2  du  code  pénal).  Ce  texte, dont les termes  sont repris à l’ar cle L.1152‐1 du  code  du  travail,  ne  définirait  pas  de ma‐nière suffisamment précise les éléments cons‐tu fs de l’infrac on.  

Le  projet  de  loi  prévoit  également  une  révi‐sion du harcèlement moral.   Décision n°2012‐240 QPC du 4 mai 2012  

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JURI

SPRU

DEN

CE La désignation d’un délégué

syndical central d’entreprise fait obstacle à la désignation d’un représentant de section syndicale d’établissement

En effet,  la   Cour de Cassa on  fonde sa déci‐sion sur  l’ar cle L.2142‐1‐1 du code du travail selon  lequel «  chaque  syndicat qui  cons tue, conformément à l’ar cle L.2142‐1, une sec on syndicale au  seuil de  l’entreprise ou de  l’éta‐blissement de cinquante salariés ou plus peut, s’il n’est pas représenta f dans l’entreprise ou l’établissement,  désigner  un  représentant  de la sec on pour  le représenter au sein de  l’en‐treprise ou de l’établissement ».    Selon  les  sages,  la  désigna on  d’un  RSS  ap‐par ent  aux  syndicats  non  représenta fs. Dans  le  cas  présent,  même  si  le  syndicat  n’avait  pas  obtenu  10 %  des  suffrages  expri‐més dans cet établissement et ne pouvait pas être  considéré  comme  représenta f  au  sein 

de  celui‐ci,  il  avait  a eint  ce  seuil  au  niveau global de l’entreprise.   Pourtant selon  l’ar cle L.2142‐1‐1 du code du travail,  les  condi ons  pour  désigner  un  RSS s’apprécient  au  niveau  du  périmètre  retenu pour  le désigner, peu  importe que  le syndicat soit représenta f à un autre niveau.   Le salarié qui se chargera de  la sec on syndi‐cale, qu’il sera toujours possible de créer dans ce cas de figure,   sera freiné dans son   ac on syndicale puisqu’il ne disposera ni de moyen, ni de protec on.   

Cass.soc, 10 mai 2012, n°11‐21.144  

En l’espèce, un syndicat avait désigné un RSS dans un établissement distinct, doté d’un comité d’établissement, dans lequel il n’avait pas atteint le seuil de 10 % des suffrages exprimés. La désignation d’un RSS étant une prérogative réservée aux syndicats non représentatifs, la Cour de Cassation a considéré que «l’organisation syndicale qui a désigné un délégué syndical central au niveau de l’entreprise au sein de laquelle elle est représentative ne peut désigner un représentant de la section syndicale au sein de l’un des établissements de l’entreprise », et ce alors même qu’elle n’y est pas représentative.

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RÉPO

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S Le plan de sauvegarde de l’emploi

Dans quels cas un plan doit il être élaboré ?   Lorsque  dans  une  entreprise  employant 

au moins 50 salariés,    le nombre de  licen‐ciements est au moins égal à 10 dans une même  période  de  30  jours,  l’employeur doit établir et me re en œuvre un plan de sauvegarde de  l’emploi  (ar cle  L.1233‐61 du code du travail) ; 

  si, au cours d’une année civile, une entre‐

prise ou un  établissement d’au moins 50 salariés  a  procédé  au  licenciement  pour mo f  économique  de plus de  18  salariés au total sans avoir eu à présenter un plan de sauvegarde de  l’emploi,   tout nouveau licenciement  envisagé  au  cours  des  trois premiers mois  de  l’année  civile  suivante est  soumis  à  la  réglementa on    rela ve aux  plans  de  sauvegarde  de  l’emploi (ar cle L.1233‐27 du code du travail) ; 

  si une entreprise ou un établissement d’au 

moins  50  salariés  a  procédé  pendant  3 mois consécu fs à des licenciements pour mo f  économique  de plus de  10  salariés au  total,  sans  a eindre  10  salariés  dans une même période de 30  jours,  elle doit soume re  tout  nouveau  licenciement économique envisagé au cours des 3 mois suivants à  la  réglementa on sur  les plans de sauvegarde de  l’emploi (ar cle L.1233‐26 du code du travail) ; 

lorsqu’au moins  10  salariés  ont  refusé  la modifica on  d’un  élément  essen el  de leur  contrat  de  travail  proposée  par  leur employeur  pour  un mo f  d’ordre  écono‐mique énoncé à l’ar cle L.1233‐3 du code du  travail,  et  que  leur  licenciement  est envisagé  (ar cle  L.1233‐35  du  code  du travail), un plan de sauvegarde de l’emploi doit être  établi.  

 Quelle forme prend le PSE ?  Le  plan  de  sauvegarde  de  l'emploi  peut,  soit prendre  la  forme d'un engagement unilatéral établi  par  l’employeur  en  concerta on  avec les représentants du personnel,  soit faire l'ob‐jet  d'un  accord  collec f  signé  entre  l'em‐ployeur et une ou plusieurs organisa ons syn‐dicales (le droit à consulta on du comité d'en‐treprise  n’étant  pas  pour  autant  remis  en cause).    Les ar cles   L. 1233‐21 et L  .1233‐22 du code du  travail  prévoient  la  possibilité  de  définir par  voie  d'accord  collec f  les  modalités d'informa on  et  de  consulta on  du  comité d'entreprise  lorsque  l'employeur  proje e  de prononcer  le  licenciement  économique  d'au moins 10 salariés sur une même période de 30 jours.  Il  s’agit  d’un  accord  de  méthode.   Ce dernier peut également (ar cle L.1233‐22):  

En vertu de l’article L. 1233-61 du code du travail, le plan de sauve-garde de l’emploi est un ensemble de mesure destinées à éviter les licenciements ou en limiter le nombre et à faciliter le reclassement du personnel dont le licenciement ne pourrait être évité, notamment celui des salariés âgés ou présentant des caractéristiques sociales ou de qualification rendant leur réinsertion professionnelle particulière-ment difficile.

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Déterminer  les condi ons dans  lesquelles l’établissement  d’un  plan  de  sauvegarde de l’emploi fait l’objet d’un accord ; 

  An ciper  le  contenu  du  plan  de  sauve‐

garde de  l’emploi et organiser  la mobilité professionnelle  et  géographique  au  sein de l’entreprise et du groupe. 

 Quelle  est  la  procédure  de  consulta on  du comité  d’entreprise  (ou  à  défaut  de  CE  des délégués du personnel ?  L'employeur est tenu d'adresser aux représen‐tants du personnel  (CE, à défaut DP), avec  la convoca on  à  leur première  réunion,  le plan de  sauvegarde  de  l'emploi  qu'il  envisage  de me re en œuvre  (art. L. 1233‐32 du code du travail).   Ce plan sera porté à la connaissance du direc‐teur  départemental  du  travail  avec    l’en‐semble des informa ons rela ves au projet de licenciement  économique  ainsi  que  les  avis, sugges ons et proposi ons du comité d’entre‐prise  ou  des  délégués  du  personnel    (ar cle L.1233‐48 du code du travail).  Outre    son pouvoir de  contrôle,  La DIRECCTE peut  formuler,  avant  la  dernière  réunion  du comité  d’entreprise  (ou  DP)  toutes  proposi‐ons  adaptées  à  la  situa on  de  l’entreprise 

afin de compléter ou modifier  le plan de sau‐vegarde de l’emploi. Elles sont communiquées à  l’employeur et au  comité d’entreprise ou à défaut, aux délégués du personnel.   Le plan de  sauvegarde de  l'emploi doit  com‐porter  dès  la  première  réunion  des mesures concrètes  et  précises  afin  que  les  représen‐tants du personnel puissent fournir  leurs avis, sugges ons et proposi ons en  toute connais‐sance de cause lors des deux réunions prévues (trois  réunions  si  le  comité d’entreprise a  re‐cours à un expert comptable).  L'employeur  étudie  ces  sugges ons  et  leur donne une  réponse mo vée  (ar cle   L. 1233‐33 du code du travail).  

Lors  de  la  dernière  réunion,  le  comité d‘entreprise est consulté et émet un avis. Cet avis ne lie pas juridiquement l’employeur.   En  l’absence  d’instance  représenta ve,  l’em‐ployeur  porte  le  PSE  à  la  connaissance  des salariés par voie d’affichage (ar cle L.1233‐49 du code du travail).   Quel est le contenu du plan ?  Peuvent être prévues selon  l’ar cle L.1233‐62 du code du travail :   des  ac ons  de  reclassement  interne  des 

salariés  sur  des  emplois  relevant  de  la même  catégorie  ou  équivalents  à  ceux qu’ils  occupent  ou,  sous  réserve  de  leur accord exprès, sur des emplois de catégo‐rie  inférieure.  Les  solu ons  sont  recher‐chées au sein de l’entreprise ou les entre‐prises  du  groupe  auquel  elle  appar ent. Les  offres  de  reclassement  proposées  au salarié  doivent  être  écrites  et  précises (ar cle L.1233‐4 du code du travail) ; 

  des  créa ons  d’ac vités  nouvelles  par 

l’entreprise.  Il  s’agit,  soit  du  développe‐ment  d’ac vités  nouvelles  dans  l’entre‐prise ou,  le  cas  échéant, dans  le  groupe, suscep bles  de  créer  des  emplois  et  de perme re  ainsi  le  reclassement des  sala‐riés,  soit  de mesures  d’accompagnement à la créa on d’entreprise ; 

  des ac ons favorisant  le reclassement ex‐

terne  à  l’entreprise,  notamment  par  le sou en  à  la  réac va on  du  bassin d’em‐ploi. Ces ac ons ont pour but de  faciliter l’embauche des salariés par un autre em‐ployeur  lorsqu’il  n’a  pas  été  possible  de les  reclasser en  interne. Elles prennent  la forme  d’une  ou  plusieurs  offres  valables d’emploi, de la mise en place d’un cabinet de  reclassement,  du  versement  d’indem‐nités  différen elles  en  cas de perte ulté‐rieure de salaire, d’aides à la mobilité pro‐fessionnelle  ou  géographique,  par exemple ; 

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des ac ons de sou en à la créa on d’ac ‐vités  nouvelles  ou  à  la  reprise  d’ac vités existantes par les salariés ; 

  des  ac ons  de  forma on,  de  valida on 

des acquis de l’expérience ou de reconver‐sion de nature  à  faciliter  le  reclassement interne  ou  externe  des  salariés  sur  des emplois équivalents ; 

  des mesures de réduc on ou d’aménage‐

ment de la durée du travail ;    des mesures de  réduc on du volume des 

heures  supplémentaires  effectuées  de manière  régulière  lorsque  ce  volume montre  que  l’organisa on  du  travail  de l’entreprise  est  établie  sur  la  base  d’une durée  collec ve  manifestement  supé‐rieure  à  35  heures  hebdomadaires  ou  1 600  heures  par  an  et  que  sa  réduc on pourrait préserver tout ou par e des em‐plois dont la suppression est envisagée.  

 Ces  diverses   mesures  du  code  du  travail  se ra achent de  façon directe ou  indirecte à un objec f de reclassement professionnel. Ce e  liste n’est pas exhaus ve.   D’autres dis‐posi fs  peuvent  être  prévus  en  fonc on  no‐tamment du nombre de  licenciement envisa‐gé, de  la  taille et des moyens de  l’entreprise  ou encore de la situa on locale de l’emploi.   Comment s’applique le plan ?   Le PSE détermine  les modalités de suivi de  la mise  en œuvre  effec ve  des mesures  conte‐nues  dans  ce  plan  de  reclassement    notam‐ment   par  la mise en place d’une  instance de suivi  composée  de  représentants  du  person‐nel  et  de  l’employeur  et  se  réunissant  selon une certaine périodicité.   Ce  suivi  fait  l’objet  d’une  consulta on  régu‐lière et détaillée du CE ou, à défaut, des délé‐gués du personnel (ar cle L.  1233‐63 du code du travail). L’employeur devra transme re  les procès  verbaux  à  la DIRECCTE  ainsi  que  tout document qui aura été remis  lors de ces con‐sulta ons et   notamment  le bilan défini f de l’exécu on du PSE.  

L’autorité administra ve est associée au suivi des mesures    contenues  dans  le  PSE  (ar cle L.1233‐63  du  code  du  travail).  La  DIRECCTE peut par ciper à l’instance de suivi.   Quels sont les recours possibles ?  Le  comité  d’entreprise  et  les  organisa ons syndicales  peuvent  contester  la  validité  du plan de sauvegarde de l’emploi en saisissant le juge  des  référés  du  tribunal  de  grande  ins‐tance.   Conformément  à  l’ar cle  L.1235‐7,  toute  ac‐on  en  référé  portant  sur  la  régularité  de  la 

procédure  de  consulta on  des  instances  re‐présenta ves  du  personnel  doit  être  intro‐duite,  sous  peine  d’irrecevabilité,  dans  les quinze  jours suivant chacune des réunions du comité d’entreprise.  Toute contesta on portant sur la régularité ou la  validité  du  licenciement  se  prescrit  par douze mois à compter de  la dernière réunion du comité d’entreprise.   Un salarié licencié peut contester son licencie‐ment économique dans  le cadre d’une ac on individuelle  devant  le  conseil  de prud’hommes,  dans  un  délai  de  12  mois  à compter  de  la  no fica on  du  licenciement, délai opposable au salarié que s’il en a été fait men on dans  la  le re de  licenciement  (à dé‐faut  d’une  telle men on,  la  prescrip on  est quinquennale).   Lorsque  le  conseil  de  prud’hommes  constate que la procédure de licenciement est nulle en raison de  l’absence de plan de sauvegarde de l’emploi,  il peut prononcer  la nullité du  licen‐ciement et ordonner, à la demande du salarié, et, sauf impossibilité, la poursuite de son con‐trat de travail, c’est‐à‐dire sa réintégra on.   Si ce e réintégra on est devenue  impossible, notamment  du  fait  de  la  fermeture  de  l’éta‐blissement  ou  du  site  ou  de  l’absence  d’em‐ploi  disponible  de  nature  à  perme re  ce e réintégra on,  ou  si  le  salarié  ne  la  demande pas, le salarié, ayant au moins 2 ans d’ancien‐neté a droit à une indemnité qui ne peut être inférieure aux salaires des 12 derniers mois. 

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Indice des prix à la consomma on 

Salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) 

Au 1er juillet 2012, le SMIC horaire brut est porté à 9,40 € contre 9,22€ depuis le 1er janvier 2012. Le SMIC mensuel « 35 heures » (151,67 heures) s'élève désormais à 1 425,67 € bruts par mois contre 1 398,37 € précédemment.

Âge 1re année 2e année 3e année

- de 18 ans 25 % 37 % 53 %

18 à 20 ans 41 % 49 % 65 %

21 ans et plus 53 % (1) 61 % (1) 78 % (1)

SMIC APPRENTIS (% du SMIC, rémunérations applicables, sauf dispositions conventionnelles plus

favorables)

SMIC CONTRAT DE QUALIFICATION (1) (% du SMIC)

Âge 1re année 2e année

16 et 17 ans 30 % 45 %

18 à 20 ans 50 % 60 %

21 ans et plus 65 % (2) 75 % (2)

(1) Pourcentage du minimum conventionnel si plus élevé.

(1) Les bénéficiaires du contrat de qualification «adulte» (26 ans et plus) doivent être rémunérés au moins au niveau du SMIC ou du minimum conventionnel. (2) Pourcentage du minimum conventionnel si plus élevé.

SMIC CONTRAT D’ORIENTATION (% du SMIC)

Âge 1re année

16 et 17 ans 30 %

18 à 20 ans 50 %

21 ans et plus 65 % (2)

Minimum garan  

Depuis le 1er janvier 2012, le montant du minimum garanti est porté à 3,44 €.

SMIC CONTRAT DE PROFESSIONNALISATION (% du SMIC)

Âge Titulaire d’un bac

professionnel ou d’un diplôme de même niveau

Non titulaire d’un bac professionnel ou d’un

diplôme de même niveau

16 à 21 ans 65 % 55 %

21 à 25 ans 80 % 65 %

26 ans et plus 85 % du SMIC

(ou du minimum conventionnel si celui-ci est plus élevé)

Plafond mensuel de la  Sécurité sociale (PMSS) 

Du 1er janvier au 31 décembre 2012, le PMSS est fixé à 3 031 €.

Revenu de solidarité  ac ve (RSA) 

Depuis le 1er juin 2009, le RSA remplace le RMI. Son montant est variable et dé-pend de la situation familiale et des res-sources perçues au sein du foyer.

Retraite complémentaire (1er avril 2011) 

Arrco (non cadres)

Agirc (cadres)

Valeur annuelle du point

1,2135 € (+ 2,11 %)

0,4233 € (+ 0,49 %)

Salaire de référence

14,7216€ (+ 2,2%)

5,1354 € (+ 2,2 %)

Titre restaurant 

Le niveau maximum de la part patronale exonérée est de 5,29 €. Rappelons que la part patronale est exonérée d'impôt sur le revenu et de cotisations sociales tant qu'elle représente de 50% à 60% de la va-leur du Titre restaurant.

Indice de référence des loyers 

L’indice de référence des loyers atteint 121,68 au 4ème trimestre 2011. En glisse-ment annuel, il augmente de 2,11 % (après une augmentation de 1,90 % au trimestre précédent) .

CHIFFRES REPERES  29

CHIF

FRES

REP

ERES

Nombre d'enfants

Personne seule

Couple Parent isolé

0 474,93 € 712,40 € 609,87 €

1 712,40 € 854,88 € 813,16 €

2 854,88 € 997,36 € 1 016,45 €

Par personne en plus

189,97 € 189,97 € 203,29 €

DATE INDICE INSEE ENSEMBLE INDICE INSEE HORS TABAC

indice 1 mois - 1 an début

an. indice 1 mois -1 an -2 an

dé-but an.

Fin 125,09 0,4% 2,5% 0,0% 123,51 0,4% 2,4% 4,1% 0,0%

janv-12 124,65 -0,4% 2,3% -0,4% 123,06 -0,4% 2,3% 4,0% 0,4%

févr-12 125,16 0,4% 2,3% 0,1% 123,58 0,4% 2,2% 3,9% 0,1%

mars-12 126,20 0,8% 2,3% 0,9% 124,63 0,8% 2,2% 4,2% 0,9%

avr-12 126,37 0,1% 2,1% 1,0% 124,80 0,1% 2,0% 4,1% 1,0%

mai-12 126,3 -0,1% 2,0% 1,0% 124,73 -0,1% 1,9% 3,9% 1,0%

FGTA-FO « Repères» n°28 juillet 2012

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Chif

fres

rep

ères

COTISATIONS (au 1er janvier 2012)

BASE DE CALCUL

PART SALARIALE

PART PATRONALE

CSG

non déductible Base CSG (1) 2,40 % -

déductible Base CSG (1) (2) 5,10 % -

CRDS Base CRDS (1) 0,5 %

Sécurité sociale

Assurance maladie Salaire total 0,75 % (3) 13,10 %

Assurance vieillesse déplafonnée Salaire total 0,10 % 1,60 %

Assurance vieillesse plafonnée De 0 à 3 031 € 6,65 % 8,30 %

Allocations familiales Salaire total - 5,40 %

Accidents du travail Salaire total - Variable

Assédic

Ass chômage Tr. A + Tr. B De 0 à 12 124 € 2,40 % 4,00 %

AGS (Fonds national de garantie des salaires) De 0 à 12 124 € - 0,30 %

Retraite et prévoyance complémentaires

Retraite complémentaire non-cadres

ARRCO tranche 1 De 0 à 3 031 € 3 % (5) (7) 4, 5 % (5) (7)

AGFF tranche 1 De 0 à 3 031 € 0,80 % 1,20 %

ARRCO tranche 2 De 3 031 € à 9 093 € 8 % (5) (7) 12 % (5) (7)

AGFF tranche 2 De 3 031 € à 9 093 € 0,90 % 1,30 %

Retraite complémentaire cadres

ARRCO tranche A De 0 à 3 031 € 3 % (5) (7) 4, 5 % (5) (7)

AGFF tranche A (4) De 0 à 3 031 € 0,80 % 1,20 %

AGIRC tranche B De 3 031 € à 12 124 € 7,70 % (7) 12,6 % (7)

GMP (tranche B minimale) (6) 280,00 € 7,70 % (7) 12,60 % (7)

AGFF tranche B (4) De 3 031 € à 12 124 € 0,90 1,30

APEC (cadres seulement) De 3 031 € à 12 124 € 0,024 % (8) 0,036 % (8)

AGIRC tranche C De 12 124 € à 24 248 € (9) (9)

CET De 0 à 24 248 € 0,13 % 0,22 %

Prévoyance complémentaire (10) - Selon contrat Selon contrat

Assurance décès (10) De 0 à 3 031 € - 1,50 %

Autres contributions

Fonds national d’aide au logement (FNAL)

Tous employeurs De 0 à 3 031 € - 0,10 %

20 salariés et plus Salaire total - 0,40 %

Contribution de solidarité pour l’autonomie Salaire total - 0,30 %

Versement de transport Salaire total - (11)

Taxe de 8 % (12) (14) - 8 %

Participation à l'effort de construction (20 salariés et plus)

Salaire total - 0,45 %

Taxe d'apprentissage (hors Alsace-Moselle) Salaire total 0,50 % (13)

Taxe d'apprentissage (Alsace-Moselle) Salaire total 0,26 %

Contribution additionnelle au développement de l’ap-prentissage

Salaire total - 0,18 % (14)

Participation formation Salaire total - (15)

Co sa ons sur salaires 

1)  Brut majoré  des  contribu ons  patronales  de prévoyance  complémentaire  et  de  retraite supplémentaire, puis diminué de 3 %. 

2)  CSG non déduc ble lorsqu'elle est afférente à des sommes exonérées d'impôt sur  le revenu et de co sa ons de Sécurité sociale. 

3)  En Alsace‐Moselle,  co sa on  supplémentaire de 1,80 %. 

4)  Egalement due par  les mandataires  sociaux  " salariés  "  (gérants  minoritaires  de  SARL,  P‐DG...). 

5)  Pour  une  répar on  employeur/salarié  de 60/40. 

6)  Salaire charnière pour 2006 : 2 869 € par mois. 7)  Taux minimal. 8)  Forfait APEC à prélever sur la paye de mars du 

personnel Cadre en ac vité au 31 mars 2006 

(part salariale : 7,46 € ; part patronale : 11,18 €). 

9)  Taux minimal sur tranche C  : 20,30 % ou taux supérieur prévu en tranche B. Répar on libre par  accord  au  sein  de  l'entreprise  (avec  un minimum de 0,20 % de part salariale et 0,10 % de  part  patronale)  et,  à  défaut,  répar on comme en tranche B. 

10)  La part patronale de ces co sa ons supporte la taxe de prévoyance de 8 %, dans  les entre‐prises de plus de 9 salariés. 

11)  Entreprises de plus de 9 salariés dans la région parisienne et certaines aggloméra ons de plus de 10 000 habitants (taux variable). 

12)  Employeurs de plus de 9 salariés  : taxe assise sur  les  contribu ons  patronales  de  pré‐voyance complémentaire. 

13)  Taux porté en 2006 à 0,60 % dans  les entre‐prises  de  250  salariés  et  plus  lorsque  le nombre moyen annuel de jeunes de moins de 26  ans  en  contrat de professionnalisa on ou en contrat d'appren ssage est  inférieur à 1 % de l'effec f annuel moyen. 

14)  Taux  de  0,18  %  pour  les  rémunéra ons versées à par r du 1er  janvier 2006  (collecte 2007). 

15)  Taux de 0,55 % pour les employeurs de moins de  10  salariés  ;  taux  de  1,05  %  pour  les employeurs de 10 à moins 20 salariés ; taux de 1,60 % pour  les employeurs de 20 salariés ou plus. Il existe des disposi fs de lissage pour les entreprises qui a eignent ou  franchissent  les seuils de 10 et 20 salariés. 

FGTA-FO « Repères» n°28 juillet 2012

Les chiffres repères sont

disponibles et régulièrement mis à jour sur notre site in-ternet, dans la r u b r i q u e « Actualité ».

www.fgtafo.fr

30 CH

IFFR

ES R

EPER

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