Juan Gabriel Vasquez

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/ 135 6 es Assises Internationales du Roman / Un événement conçu et réalisé par Le Monde et la Villa Gillet / Du 28 mai au 3 juin 2012 aux Subsistances (Lyon) / www.villagillet.net Juan Gabriel Vásquez Colombie Juan Gabriel Vásquez est né en Colombie. Après des études de lettres à Bogotá, il suit des cours de doctorat à l’université de Paris III. Il réside ensuite plusieurs mois en Belgique où il écrit son premier livre, un recueil de nouvelles, et son premier roman, Les Dénonciateurs, salué comme un véritable renouveau dans les lettres colombiennes. Histoire secrète du Costaguana a obtenu le prix Qwerty du meilleur roman en langue espagnole et le prix Fundación Libros y Letras de la meilleure œuvre de fiction. Son érudition littéraire, sa passion pour des auteurs comme Joseph Conrad, ses traductions de Victor Hugo, son souci extrême de la construction et la puissance de sa langue, font de lui l’auteur le plus remarqué d’une toute nouvelle génération de romanciers. Il vit à Barcelone où il collabore à plusieurs suppléments littéraires espagnols et latino-américains. L’auteur Zoom © Peter Drubin Corruption et violence politique Ressources Le site internet des Belles Étrangères (vidéo) : http://www.belles-etrangeres.culture.fr/?Juan-Gabriel-Vasquez « On voit que le jeune romancier est monté dans un train plombé et relativement peuplé : il aime ce genre de défi. L’histoire de son antihéros, José Altamirano, et de son « pays de merde », la future Colombie, a la légèreté et la vivacité qu’il faut pour le relever : on visite la sanglante et comique histoire régionale comme on vit là-bas, en s’amusant de ce qui n’est pas drôle. Certains événements ont eu lieu, d’autres sontinventés : En général, dit Vásquez, les lecteurs croient faux ce qui est vrai, et vrai ce qui est faux. » Libération « Juan Gabriel Vásquez prend l’œuvre de Conrad comme point d’appui pour raconter l’explosion de la Grande Colombie à la suite de la première faillite du canal de Panama. Ce jeune romancier, né à Bogotá en 1973, maîtrise habilement son récit, de digressions en retours en arrière, échappant le plus souvent aux pièges du réalisme magique. Il sait faire parler, littéralement, les fusils et les morts, et ce qu’ils racontent est passionnant. » Le Temps L’œuvre Le Bruit des choses qui tombent (Seuil, À PARAÎTRE EN 2012) Les Amants de la Toussaint, nouvelles traduites de l’espagnol (Colombie) par I. Gugnon (Seuil, 2011) (208 p.) Histoire secrète du Costaguana, traduit de l’espagnol (Colombie) par I. Gugnon (Seuil, 2010) (320 p.) Les Bonnes nouvelles de l’Amérique latine, nouvelles, Collectif, préface de Mario Vargas Llosa (Gallimard, 2010) (452 p.) Les Dénonciateurs, traduit de l’espagnol (Colombie) par C. Bleton (Actes Sud, 2008) (381 p.) Histoire secrète du Costaguana, traduit de l’espagnol (Colombie) par I. Gugnon (Seuil, 2010) (320 p.) Londres, 1903. José Altamirano, colombien de naissance, fraîchement arrivé de la toute nouvelle république du Panamá fait la connaissance de Joseph Conrad, alors en pleine écriture d’un roman qui a pour cadre la Colombie. Mais les souvenirs de l’écrivain sont trop anciens et trop vagues pour qu’il puisse recréer le pays dont il a besoin. Il interroge alors le nouvel arrivant. De cette rencontre naîtra Nostromo, chef-d’œuvre de Conrad, tissu d’inepties et de mensonges pour José Altamirano, qui se sent dépossédé de sa vie. Vingt ans après cette entrevue, José Altamirano se souvient de tout ce qu’il a confié à Conrad et nous raconte, à nous lecteurs, l’histoire secrète du Costaguana, c’est-à-dire la sienne et celle de la Colombie. Un récit plein de violence, de guerres, de persécutions, d’épidémies, dans lesquelles s’entrecroisent aventuriers, politiciens corrompus et généraux cruels et où la tentative de creuser un canal océanique dans la jungle tropicale s’achève sur un échec politico-financier retentissant qui conduit à la sécession du Panamá. Une histoire, aussi, entre un père fantasque, journaliste aveuglé par le progrès, et son fils, que sa passion dévorante pour une française ne parviendra pas à sauver des ravages de l’Histoire. La presse

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/ 1356es Assises Internationales du Roman / Un événement conçu et réalisé par Le Monde et la Villa Gillet / Du 28 mai au 3 juin 2012 aux Subsistances (Lyon) / www.villagillet.net

Juan Gabriel VásquezColombie

Juan Gabriel Vásquez est né en Colombie. Après des études de lettres à Bogotá, il suit des cours de doctorat à l’université de Paris III. Il réside ensuite plusieurs mois en Belgique où il écrit son premier livre, un recueil de nouvelles, et son premier roman, Les Dénonciateurs, salué comme un véritable renouveau dans les lettres colombiennes. Histoire secrète du Costaguana a obtenu le prix Qwerty du meilleur roman en langue espagnole et le prix Fundación Libros y Letras de la meilleure œuvre de fiction. Son érudition littéraire, sa passion pour des auteurs comme Joseph Conrad, ses traductions de Victor Hugo, son souci extrême de la construction et la puissance de sa langue, font de lui l’auteur le plus remarqué d’une toute nouvelle génération de romanciers. Il vit à Barcelone où il collabore à plusieurs suppléments littéraires espagnols et latino-américains.

L’auteur Zoom

© Peter Drubin

Corruption et violence politique

Ressources

Le site internet des Belles Étrangères (vidéo) :http://www.belles-etrangeres.culture.fr/?Juan-Gabriel-Vasquez

« On voit que le jeune romancier est monté dans un train plombé et relativement peuplé : il aime ce genre de défi. L’histoire de son antihéros, José Altamirano, et de son « pays de merde », la future Colombie, a la légèreté et la vivacité qu’il faut pour le relever : on visite la sanglante et comique histoire régionale comme on vit là-bas, en s’amusant de ce qui n’est pas drôle. Certains événements ont eu lieu, d’autres sontinventés : En général, dit Vásquez, les lecteurs croient faux ce qui est vrai, et vrai ce qui est faux. » Libération

« Juan Gabriel Vásquez prend l’œuvre de Conrad comme point d’appui pour raconter l’explosion de la Grande Colombie à la suite de la première faillite du canal de Panama. Ce jeune romancier, né à Bogotá en 1973, maîtrise habilement son récit, de digressions en retours en arrière, échappant le plus souvent aux pièges du réalisme magique. Il sait faire parler, littéralement, les fusils et les morts, et ce qu’ils racontent est passionnant. »

Le Temps

L’œuvre

Le Bruit des choses qui tombent (Seuil, À PARAÎTRE EN 2012) Les Amants de la Toussaint, nouvelles traduites de l’espagnol (Colombie) par I. Gugnon (Seuil, 2011) (208 p.)Histoire secrète du Costaguana, traduit de l’espagnol (Colombie) par I. Gugnon (Seuil, 2010) (320 p.)Les Bonnes nouvelles de l’Amérique latine, nouvelles, Collectif, préface de Mario Vargas Llosa (Gallimard, 2010) (452 p.)Les Dénonciateurs, traduit de l’espagnol (Colombie) par C. Bleton (Actes Sud, 2008) (381 p.)

Histoire secrète du Costaguana, traduit de l’espagnol (Colombie) par I. Gugnon (Seuil, 2010) (320 p.)

Londres, 1903. José Altamirano, colombien de naissance, fraîchement arrivé de la toute nouvelle république du Panamá fait la connaissance de Joseph Conrad, alors en pleine écriture d’un roman qui a pour cadre la Colombie. Mais les souvenirs de l’écrivain sont trop anciens et trop vagues pour qu’il puisse recréer le pays dont il a besoin. Il interroge alors le nouvel arrivant. De cette rencontre naîtra Nostromo, chef-d’œuvre de Conrad,

tissu d’inepties et de mensonges pour José Altamirano, qui se sent dépossédé de sa vie. Vingt ans après cette entrevue, José Altamirano se souvient de tout ce qu’il a confié à Conrad et nous raconte, à nous lecteurs, l’histoire secrète du Costaguana, c’est-à-dire la sienne et celle de la Colombie. Un récit plein de violence, de guerres, de persécutions, d’épidémies, dans lesquelles s’entrecroisent aventuriers, politiciens corrompus et généraux cruels et où la tentative de creuser un canal océanique dans la jungle tropicale s’achève sur un échec politico-financier retentissant qui conduit à la sécession du Panamá. Une histoire, aussi, entre un père fantasque, journaliste aveuglé par le progrès, et son fils, que sa passion dévorante pour une française ne parviendra pas à sauver des ravages de l’Histoire.

La presse

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/ 1366es Assises Internationales du Roman / Un événement conçu et réalisé par Le Monde et la Villa Gillet / Du 28 mai au 3 juin 2012 aux Subsistances (Lyon) / www.villagillet.net

Les Bonnes nouvelles de l’Amérique latine, nouvelles, Collectif, préface de Mario Vargas Llosa (Gallimard, 2010) (452 p.)

« La diversité peut être une forme d’égalité. Ces histoires expriment un monde pluriel où coexistent gens, coutumes, croyances et décors très divers et cependant, quelque chose réunit et fond toutes ces nouvelles en une fraternité sans faille, parce que,

chacune à sa manière, elles sont faites à l’image du continent où elles ont leurs racines : mi vaste monde où se rencontrent tous les paysages et climats de la terre, toutes les races et cultures, rassemblées et unies par une langue, une histoire, une problématique et un rapport au monde qui établissent entre tous ces écrivains une inévitable consanguinité. L’Amérique latine est une et multiple, et rien ne l’exprime ni ne la définit mieux que la bonne littérature. »

Les Dénonciateurs, traduit de l’espagnol (Colombie) par C. Bleton (Actes Sud, 2008) (381 p.)

Un jeune journaliste publie les souvenirs d’une vieille amie de la famille, une juive allemande arrivée jeune en Colombie pour fuir le nazisme, et qui s’est trouvée confrontée alors à une autre forme de persécution. En 1943, la Colombie avait en effet dressé la liste noire des exilés pouvant nuire au pays. Elle comptait essentiellement des

Allemands, mais autant de persécuteurs que de persécutés. Pour Gabriel Santoro fils, l’ouvrage signe la rupture définitive avec Gabriel Santoro père en ce qu’il révèle une tache indélébile du passé familial. Le patriarche avait caché durant des décennies une délation abusive et il soupçonne le fils d’avoir glissé entre les lignes des indices permettant de mettre au jour son ignominie ; de l’avoir en quelque sorte à son tour dénoncé. Le fils peut-il juger le père ? Et peut-il hériter de sa culpabilité ? Leur relation s’enrichit de tous les doutes qu’engendre cette situation paradoxale. À la fin du chemin qu’ils parcourent ensemble, il n’y a ni pardon ni condamnation. Ils ont simplement appris à se connaître, sûrement ; et à s’aimer, peut-être.

Les Amants de la Toussaint, nouvelles traduites de l’espagnol (Colombie) par I. Gugnon (Seuil, 2011) (208 p.)

Un écrivain colombien est le témoin involontaire d’un drame familial qui le marquera à jamais. Après avoir passé la nuit avec une inconnue, un chasseur comprend qu’il lui faut à tout prix sauver son mariage. Un homme se suicide au cours d’une partie de chasse

et son fantôme brise la vie d’un couple qui se croyait heureux. Une femme ayant perdu sa fille s’efforce de croire encore à l’amour, même s’il n’est qu’une illusion. À Paris et dans les Ardennes belges, où se déroulent ces histoires, l’atmosphère est comme engourdie, mais il suffit d’un frôlement, d’une rencontre, d’un objet déplacé, pour que les personnages se découvrent tout à coup à eux-mêmes. La prose subtile de Juan Gabriel Vásquez explore la solitude et le désamour en sept longs récits aussi denses et profonds que des romans.