JOWEE OMICIL « NAKED - collectif2004images

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JOWEE OMICIL « NAKED » REVUE DE PRESSE © Rudy «InStyleVision» Pierre Photography/Artwork Eric Madelaine

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EDITO Pour son troisième opus solo (après « Roots & Grooves » en 2009 et « Let’s Do This » en 2006) Jowee Omicil, l’étonnant saxophoniste haïtien d’origine, né à Montréal et installé à Miami a choisi de rendre hommage à ses aînés et à son large environnement culturel.
A sa manière, chaude et contemplative, Omicil a produit un disque dénué de prétention et sans froufrous qui révèle de nouvelles pépites à chaque écoute. « Naked » est es- sentiellement une suite de déclarations spontanées qui évoquent une certaine liberté de principes. « Le calme et la plénitude que vous ressentez vient de l’engagement, de l’intensité et de l’atmosphère ciblée que je cherchais à atteindre » déclare Omicil qui accomplit une symbiose inhabituelle avec ses musiciens. Jowee a largement tablé sur les basses et les percussions pour créer le paysage musical qui entoure cet ensemble de compositions pour la plupart inédites. Le titre phare « Prayer 4 Coltrane » est un moment de grâce absolu. Jowee réalise là une saisissante révérence pieuse, de l’ordre de la sensibilité d’une conversation intime avec les esprits qui sert d’invocation puissante. En préparant cet hommage, Jowee dit « j’ai prié avec les musiciens et je leur ai dit que je voulais qu’ils soient totalement libres ; je les ai brièvement instruits sur la cadence, leurs rôles, et je leur ai dit de jouer en se sentant libre ».
Coltrane est l’une des nombreuses influences primaires de Jowee que l’on entend sur cet album. Quand il joue l’amour d’un fils (« Gospel Suite for Dad ») ou quand il évoque Ornette Coleman (« Ornette Said »), Kenny Garrett (« Griot Steps »), Sonny Rollins (« Sonnday’s Blues ») ou quand il retravaille le classique de Wayne Shorter « Footprints ». La caractéristique du flow distinctif de ce dernier morceau est qu’il est exécuté avec un saxo soprano accompagné de tabla, de conga et d’une contrebasse, donnant une autre tessiture au standard de Shorter. Et clairement ces interprétations ne sont pas de vides platitudes : chaque hommage porte l’éclat d’un son nouveau.
Ornette Coleman, avec lequel Jowee est devenu ami, est célébré sur un tempo vigou- reux, populaire et mélodique qu’il approuverait. « Ornette est un vrai maître pour moi, dit Omicil, et c’est un être humain inspirant. Il n’a été que générosité depuis qu’on se connaît. C’est un jour où nous jouions au billard dans son laboratoire que cette mélodie m’est venue à l’esprit ».
Un autre atout de cet album est la capacité qu’a Jowee à alterner adroitement ses instruments. Il séduit avec sa clarinette et produit un son profondément expressif et sombre qu’on entend dans « Ti Amo », « Afro PC », « I Need That in My Life » et « Naked Kote Moun Yo »...
L’influence de Kenny Garrett est soulignée dans « Griot Steps » où le saxo soprano domine, baignant dans une atmosphère créée par deux basses (le premier guitariste jouant pizzicato etle second arco), et réalisant ainsi un bel équilibre orchestral. Ce morceau, comme plusieurs autres, est ponctué par les vocalisations spontanées de Jowee, que ce soit des onomatopées ou des embellissements de scat. « J’entends de nombreux sons et j’ai tendance à les chanter pour m’assurer qu’ils sortent exactement comme ils résonnent dans ma tête » dit Jowee pour expliquer ses ma- nifestations vocales. On retrouve ces improvisations orales dans les séquences où les
bavardages dans le studio sont intention- nellement laissés sur l’enregistrement final. « C’est bien de cela qu’il s’agit, à nu. L’auditeur peut entendre ce qui s’est passé avant et parfois après l’en- registrement de la piste ; c’est cru, de l’ordre de l’intime ». Ce sens d’« intimi- té intrinsèque » transcende ce disque remarquable et culmine lors du duo nostalgique entre le Fender-Rhodes et l’alto saxophone dans l’émouvant « Gospel Suite For Dad » de Jowee.
Vous n’avez peut-être pas encore enten- du parler des musiciens qui travaillent avec Jowee Omicil sur « Naked », mais cela ne devrait pas tarder. Mention parti- culière au bassiste, James Ouilan, et au batteur, Michael Piolet qui joue dans la quasi-totalité des morceaux. « Ce sont de talentueux jeunes musiciens que j’ai rencontrés lorsque je me suis installé à Miami. Michael Piolet est de Chicago et il a une excellente oreille. Il n’avait que 19 ans lorsque nous avons enregistré. Je crois qu’il faut aider les jeunes ta- lents promis à un bel avenir. James Oui- lan avait peut-être 18 ans quand nous avons enregistré. J’aime juste son attitude. Je suis convaincu que la personnalité sort de l’instrument ». En effet, une perception aigue de la personnalité attend l’audi- teur avec cet enregistrement finement ciselé et parfaitement exécuté.
Willard Jenkins – Open Sky Jazz
Traduction française Bessy Njoh (TextFix)
MARTINIQUE 1ÈRE CLIC AND PLAY
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Source – www.couleursjazz.fr
L’album commence par une prière col- lective et spontanée pour John Coltrane, Prayer 4 Coltrane. Et cela suffit pour comprendre que celui qui souffle vous parle droit au plexus.
Jowee Omicil au saxophone, ce nom se grave pour longtemps. Enregistré sans casque, dans une pièce équipée de quelques micros, la qualité du son correspond aussi au titre de ce troisième album “Naked”. Sans artifice. Jowee Omicil compose en hommage à Kenny Garrett, Griots Steps, aux victimes du tsunami, Prayer for Japan, à Sonny Rollins, Wayne Shorter, Charlie Parker… et Steeve Deblond. Ce dernier est le directeur de Bakfoul Prod, manager et producteur, et du Festival « C’est pas du jazz ». Une autre histoire mais bien celle qui les lie. Jowee Omicil est aussi producteur, arrangeur, professeur. Né à Montréal, il est originaire d’Haïti. En concert… vous comprendrez. Son parcours en Europe ne fait que commencer.
Marion Paoli
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HIT - JOWEE OMICIL « NAKED » (BBjuiss RECORD/ BAKFOUL RECORDS)
EN CONCERT... VOUS COMPRENDREZ. SON PARCOURS EN EUROPE NE FAIT QUE COMMENCER.
Source – magazine Arc-en-Ciel Le magazine de bord de la compagnie AIR CARAIBES
Une rencontre au sommet entre grands musiciens créoles a eu lieu au festival de jazz de Bari en Italie, organisé par l’Ivoirien Koblan Amissah chaque mois de juin.
Le sémillant Jowee Omicil, Haïtien grandi à Montréal et vivant à Miami, était accompagné du claviériste guyanais Jean- Phi Dary – très bien connu dans le milieu de la world music –, du bassiste martiniquais Wody et du batteur camerounais Félix Sabal. Jowee Omicil possède en son jeu de saxophone et clarinette la technique et l’esprit du free jazz afrocentric des plus grands, tel Coltrane ou Pharoah Sanders. Là où il se démarque, c’est sans doute par cette connexion « invisible » avec Haïti. On sent dans sa musique, parfois
marquée par les rythmes racines de son île, un esprit as- socié à certaines forces mystiques. Il faut voir ce Jowee Omicil en concert, pour le croire... sa fine silhouette s’anime au fil des morceaux, et ne tient bientôt plus en place : il court ça et là dans le public avec son instrument au bec, envoie des notes dans les quatre directions, accompagne la danse frénétique de certains Italiens extasiés, puis remonte sur scène avec plus d’énergie encore, appuyé par son impec- cable band. Jowee est un jeune musicien, mais on pourrait déjà écrire un livre sur le phénomène. En attendant je vous conseille de vous procurer vite son féerique album Naked, produit par Bakfoul Records.
Christophe Chat Verre
Source – www.tribune2lartiste.com
Comme au théâtre antique bien plus tard, les lampes allaient également s’éteindre sur les scènes de Cybèle en ce 12 juillet 2014, certes quelques heures plus tôt. Les scènes de Cybèle annonçaient la fin de la 34e édi- tion du festival jazz à Vienne pour laisser le calme des lieux reprendre son droit de cité et les riverains leurs habitudes.
Communément, la tendance est toujours de garder le meilleur pour la fin. Et la programmation des scènes de Cy- bèle n’y a pas dérogé. Pure coïncidence ou réelle connais- sance des causes ? Fait est qu’en clôturant les groupes se produisant sur la scène rezzo focal, Jowee Omicil et son band ont redimensionné par leur prestation, la perception que l’on accorde à la dite scène.
Sa fluette silhouette dissimule si bien toute l’énergie et l’en- train qui le caractérisent une fois sur la scène pour prester, qu’on ne lui accorderait pas beaucoup de crédit en tant que virtuose et pourtant ! Ainsi nous apparait Jowee Omicil hors de la scène, mais avec beaucoup de gentillesse lorsqu’il vous aborde.
Lorsqu’à 18h30 il apparait dans les backstage et suivi quelques minutes plus tard par ses musiciens : Michel Ali- bo (Bass), Felix Sabal Lecco (Batterie) et Jean-Philippe Dary (Piano, claviers), notre curiosité est aiguisée. Qui peut-il bien être pour avoir à ses cotés de telles pointures ? Une inter- rogation qui transperçait le visage de certaines personnes présentes.
Le show de Jowee Omicil, c’est une charmante dame, en plus des réactions du public, qui nous en donne le sens et la profondeur « Jowee rend le jazz contagieux ; nous sommes contaminés ». Un propos que de nombreuses personnes en particulier les viennois ont corroboré par « C’est rarement que nous avons vu sur la scène de Cybèle, une prestation d’une telle envergure ; ce gars et son band dépassent de loin cette scène, ils doivent être programmés ailleurs, au théâtre antique »
Jowee Omicil est sans doute, la nouvelle expression de ce jazz contaminant qui se joue des barrières, et promis à un avenir de plus en plus lumineux.
Jean Jacques Dikongué
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JAZZ À VIENNE 2014, JOWEE OMICIL ENVOUTE LE PUBLIC DE CYBÈLE.
Source – www.tusciatimes.eu
Che sarebbe stato uno spettacolo fuori dal comune lo si è capito subito. Da quando Jowee Omicil, come un pifferaio magico, è salito su una sedia, all’inizio della serata, e si è messo a suonare il suo sax scherzando contemporaneamente con il pubblico.
Un’apertura che ha anticipato e fatto intuire la straordi- narietà dell’evento che si è consumato ieri sera sul palco del JazzUp.
Dirompente. Basta questo semplice aggettivo per descrivere solo in minima parte il concerto che Jowee Omicil Quartet ha regalato a Viterbo, un evento che sicuramente verrà ri- cordato a lungo per la sua eccezionalità quasi imbarazzante. Il polistrumentista di origini canadesi Jowee Omicil e la sua formidabile band, con una serie di inediti brani d’ispirazione afro-haitiana sono riusciti a coinvolgere le persone presenti in maniera incredibile e, nello stesso tempo, con una faci- lità disarmante. “…questo è il potere della musica. Questo è quello che voglio riportare: che la gente torni a ballare il jazz di nuovo. Il Jazz era una volta la musica popolare, rivoglio il mondo Groove ancora una volta”, ha detto Jowee, e bisogna dire che ieri sera è riuscito perfettamente nell’intento.
Le sonorità che si sono avvicendate sul palco hanno avu- to un carattere di eccezionalità, cui raramente si ha l’oc- casione di poter assistere, sia per il calibro stellare degli artisti presenti sul palco, sia per la qualità ed il coinvolgi- mento della loro esibizione, degni di un appuntamento di livello internazionale.
Per avere un’idea della grandezza dei musicisti che si sono esibiti a Piazza del Gesù, basti pensare che, nel loro vastis- simo repertorio, figurano collaborazioni con star di assoluta grandezza che vanno da Prince ad Al Jarreau.
Jowee Omicil al sax tenore, Felix Sabal Lecco alla batteria, Phi Dary alle tastiere e Just Wody al basso elettrico hanno saputo coinvolgere la platea in un crescendo di emozioni e momenti indimenticabili, che hanno letteralmente trascinato il pubblico in delirio.
Alla fine tutti insieme, artisti e ospiti del JazzUp, hanno concluso sul palco un concerto memorabile che conferma, ancora una volta, l’elevato livello perseguito e raggiunto dal JazzUp che punta dritto ad una netta affermazione ai vertici del panorama nazionale, per produzione e diffusione di mu- sica ad altissimo livello.
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JOWEE OMICIL QUARTETT: DA PRINCE E AL JARREAU AL JAZZUP DI VITERBO
Le troisième album du multi-instrumentiste Jowee Omicil s’appelle Naked. C’est un album tout en délicatesse où se mêlent presque fragilement les instruments d’un band quasi acoustique à géométrie variable. Sur le tapis soyeux que tissent contrebasse, percussions et piano Rhodes, le canadien d’origine haïtienne promène le son de son saxophone dans des compositions souvent courtes qui nous invitent tantôt à la danse, tantôt au recueillement.
Là, dans un morceau dédié à Ornette Coleman on l’entend à l’alto raconter une histoire telle une parole qui se fait mu- sique. Juste après, c’est la clarinette qui expose un thème qui semble aussi léger que l’épiphanie d’un sentiment amoureux. Bref, au fil de l’écoute, d’un Griot steps au pas majestueusement irrévérencieux à un Footprint réincarné dans le vol miroitant d’un soprano devenu colibri, Jowee Omicil nous livre un opus où la teinte sépia de certaines mélodies n’occulte pas la rigueur des placements ryth- miques. La matière sonore y est à la fois délicate et rebelle et le propos souvent rempli d’humour.
L’homme qui pose buste nu sur sa pochette a su néanmoins donner une âme sensible à l’ensemble de l’album. Une âme dont la profondeur se situe dans un cheminement qui côtoie la part la plus audacieuse de la vie. Et comme on dit aux Antilles : « manké tombé sé bel pa » , (les pas les plus beaux sont ceux qui évitent de justesse la chute). Au vu de l’élégance de l’ensemble, le chemin que nous propose d’emprunter Jowee est à coup sûr baigné de lumière…
Naked – 2014 – Jowee Omicil. Avec Jowee Omicil (sax, cla- rinet, piccolo flute, vocals, Rhodes, didgeridoo), Jeffrey Deen (tabla, halo, hapi), Ti Wes St-Louis (vocals, tanbou, conga), Carlos Alabaci (double bass), James Quilan (double bass), Michael Piolet (drums) & Harold St-Louis (Rhodes)
Titres : Prayer for Coltrane (for John Coltrane) – Ornette Said « … » (For Ornette) – Ti Amo (Italia) – Griot Steps (for KG) Afro PC (for Kona) – SONNda’ys blues (for Sonny Rollins) Prayer 4 Japan (for tsunami victims) – Gospel Suite for Dad (take my Life) – My Sheppard is a King – Footprint (for Wayne Shorter) – I Need That in my Life – Panama (traditional) – Micky’s Groove Reloaded (for Felipe Tichauer) – Bach 2 Bird (for Charlie Parker) – Naked Kote Moun Yo
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Source – www.lenouvelliste.com
Sur « Naked », c’est un Jowee ambitieux, raffiné et rebelle que l’on déniche. Buste nu, cet instrumentiste polyvalent pose sur la pochette de son troisième disque avec son sax soprano à la bouche. Canadien d’origine haïtienne, il nous prédispose à une écoute sérieuse d’une œuvre recommandée aux aficionados libertaires. Après « Let’s Do This » (sorti en 2006) et « Roots and Grooves » (en 2009), avec « Naked », il s’est révélé plus mature. Opus élaboré et étoffé, thèmes à al- lure jazz, allant du « free » à la musique tra- ditionnelle et rythmique, improvisation dans quelques pièces pourtant non-abouties en dépit du timing.
L’instrumentiste ne se cantonne pas dans une perspective « indigéniste » que prônent les tyranniques, les obsolètes qui brident le côté libre des artistes. Sur ce disque, cet ancien étudiant du prestigieux Berkelee College of Music (Bos- ton) rend hommage à ses maîtres, à des ténors qui l’ont influencé : Fela Kuti, Manu Dibango, Sonny Rollins, Miles Davis, Luciano Pavarotti, Kenny Garrett, Branford Marsalis, Ornette Coleman et toute une galaxie de jazzman.
UN HOMMAGE AUX ANCÊTRES
Parmi les quinze titres exécutés par un ensemble orchestral remarquable, « Ornette said » est un hommage à Ornette Coleman, père du « free jazz », une libération de tout ce qui contraint la liberté créatrice et innovante. Fluide. Doux. Mélo- dieux. Léger. Variations et changement de tons. Transposition : sur ce morceau, Jowee commence à l’aigu et descend au grave. Morceau aéré. Ébauche de rythmes haïtiens ou antil- lais ? Manifestement, une seule écoute ne suffit pas.
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Un côté obsessionnel et révérencieux chez le saxophoniste séduit. Opus de dédicaces adressées à des ancêtres du jazz (« Prayer 4 Coltrane » pour John Coltrane : fruit d’improvisa- tion collective et modérée, « Griot Steps » pour Kenny Garrett, « Micky’s groove reloaded » pour Felipe Tichauer), mais c’est aussi une invitation au recueillement.
« Sonnday’s blues » : impro séduisante, côté cérébral, jeu interactif et inventif. L’on retient, d’une bribe de swing émis, un Michael Pio- let, batteur vivant et non-mécanique. Cette musique salue le talent de Sonny Rollins, un grand saxophoniste ténor. Au fil du disque, on découvre un Jowee Omicil qui secoue les garde-fous traditionnels, qui se démarque des grilles harmoniques qui s’imposent à lui. En somme, il prend des risques et les assume.
« Gospel suite for dad » (huitième morceau), dédié à son père, pasteur Joseph C. Omicil, est une esquisse du gospel. Suivi de « My sheppard is a king », c’est un pot-pourri de thèmes protestants qui rappellent son enfance.
« Footprint », dixième titre pour Wayne Shorter, saxopho- niste soprano-américain. Un « afro » de rythme yanva- lou. Jeffrey Deen Tabla, Ti Wes Saint-Louis (conga), Carlos Alabaci (double basse) et James Quilan (double basse) sont les accompagnateurs de talent qui ont bien rendu la mélodie. « Bach 2 bird » : hommage à Charlie Parker et, intentionnel- lement, à Jean Sébastien Bach, grand musicien classique. L’on découvre un saxophoniste de talent, très avancé tech- niquement et qui possède de profondes connaissances jaz- zistiques.
Notons qu’à côté de ce souci d’honorer ces icônes du jazz qui l’ont marqué musicalement, Jowee Omicil reste attaché à ses racines. « Naked » participe d’une quête d’universalisme tout en révélant un cachet ethnique, tra- ditionnel qui révèle l’âme haïtienne. Justement, « Panama » a ce parfum de la musique populaire évoquant l’âge d’or du tourisme en Haïti. C’est le même élan de générosité ryth- mique qui souligne « Naked kote moun yo », le deuxième thème traditionnel repris. Aidé de sa flûte picolo à la sonorité
très aiguë, il enrichit ces morceaux, les élabore, les magnifie sans pour autant les défigurer. De bons arrangements avec un usage décent du tambour. Ce ne sont pas des exécutions plates des rythmes haïtiens mais une touche de modernité. Deux morceaux sentant bien le terroir.
« Naked » : coup de génie, morceaux contemplatifs, feeling jazz, attache profonde à nos sources.
Né à Montreal, de parents haïtiens, il commence à jouer du saxophone alto à 15 ans dans l’église de son père.Trois ans plus tard, il est accepté dans la prestigieuse école de Berklee, à Boston, dont il ressort major de sa promotion en « Enseignement de la musique ». Il ajoute entretemps le saxophone soprano, la clarinette et la flûte à son arsenal, et collabore avec des pointures telles que Kenny Garrett, Richard Bona, Marcus Miller, Paco Séry, et Roy Hargrove. « Naked », sorti cette année, est son troisième album. Un numéro de l’émission Reson- nances, animée sur Vision 2000 par Jean Widler Pierresaint et Roland Léonard, était entièrement consacré à ce dernier opus de quinze titres. Il a déjà participé à plusieurs festivals dont « C’est pas du jazz » qui s’est tenu le 28 mai dernier en France.
Rosny Ladouceur
SUR « NAKED », C’EST UN JOWEE AMBITIEUX, RAFFINÉ ET REBELLE QUE L’ON DÉNICHE. ER
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Source – www.pnky.sk
Lake in Nove Mesto nad Vahom hosted on Friday and Saturday jazz stars from around the world and appearances of Haitian multi-instrumentalist Jowee Omicil was one of the highlights of the festival.
Open Jazz Fest is the largest jazz festival in Slovakia, which is held in the open air. Tropical summer night and the proximity of water traditionally charming atmosphere of this unique event. On Saturday evening, it reinforced that the new Afro-Haitian Jowee Omicil’s view on the current jazz stage. His great communica- tion with the audience pulled people at the feet of the stage his Caribbean rhythms and chants made them dance.
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JOWEE OMICIL WAS ONE OF THE HIGHLIGHTS OF THE FESTIVAL.
Source – www.corrieredelmezzogiorno.corriere.it
Il sassofonista ospite oggi di Bari in Jazz Scarica tutto il programma degli eventi.
BARI – Fra Parigi regina di Francia e la suburbana Bobigny – Jowee Omicil piazza a sorpresa una data nel profondo Sud dell’Italia. E finisce a presentare il suo Naked – acclamato ieri e avant’ieri dalla folla cosmopolita riunita al Petit Journal Montparnasse – in un centro commerciale di Bari, sia pure in un luogo enfaticamente chiamato Arena della Pace.
Potenza della musica e dei suoi profeti. Come Gianluca Pe- trella, che assesta il colpo utile a portare nel «suo» festival il polistrumentista canadese che piace a Barack Obama, anche se deve rinunciare a godere della sua «prospettiva afro- haitian» e del suo «suono soul e spirituale» in una piazzet- ta della città vecchia o sul sagrato di una chiesa. Come sarebbe stato opportuno (oltre che bello) in questa edizione del decennale di Bari in Jazz, come sempre curata dal centro interculturale Abusuan grazie al sostegno di numerosi spon-
sor privati (da Birra Peroni a Msc Crociere) e a quello va- riamente declinato da Regione, Provincia, Comune e Puglia Sounds.
“Occhi e orecchie bene aperti”, dunque, questa sera (ore 21, ingresso libero), alla Mongolfiera di Japigia. Ma non solo qui e ora. E’ Mister Kenny Garrett, sassofonista di riferimento per più d’una generazione, che invita a tenere d’occhio questo raffinato collettore di suoni, che mette insieme la tecnica impeccabile dello studente di Berkelee, la pulsa- zione ritmica (e morbida, nel suo caso) del jazz e l’energia multiforme della world music, fra echi familiari d’origine caraibica che occhieggiano al Sud America e all’afro-beat.
FRA BERKELEY E HAITI, ARRIVA JOWEE OMICIL
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Source – www.la1ere.fr
Le multi-instrumentiste et compositeur d’origine haïtienne Jowee Omicil vient de sortir un nouvel album, « Naked », dans lequel il rend hommage à ses aînés et maîtres du jazz : John Coltrane, Ornette Coleman, Kenny Garrett, Sonny Rollins et Wayne Shorter.
Né à Montréal de parents haïtiens, résidant à Miami, Joweee Omicil fait partie de ces artistes d’origine caribéenne aux in- fluences pluriculturelles et à cheval sur plusieurs continents. Le jeune homme est doué. Passé par le célèbre Berklee College of Music de Boston, Jowee Omicil est un virtuose à la clarinette, au saxophone, à la flûte, et à l’harmonica. Il est également compositeur, producteur et professeur de musique. Talents multiples qui ont donné naissance à trois
albums ainsi que de nombreuses collaborations avec des artistes du monde entier, du Cameroun à Cuba et la Marti- nique en passant par le Danemark et les Etats-Unis.
Son nouvel album, « Naked », est, comme son nom l’in- dique, un opus sobre et dépouillé qui puise aux sources du jazz, dans une atmosphère intimiste et imprégnée de spiritualité. A la clarinette, au saxophone et à la flûte, Omicil y rend hommage aux musiciens qui l’ont influencé, plus par- ticulièrement John Coltrane, Ornette Coleman, Kenny Gar- rett, et Sonny Rollins. Jowee Omicil sera en concert le 12 juillet au festival Jazz à Vienne (France) et le 9 août au festival Biguine Jazz de Saint- Pierre en Martinique.
Philippe Triay
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Steeve Delblond [email protected]