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LILLE - 16 ET 17 JUIN 2010
LES PLÉNIÈRES 2010 DU LCPC ET DU SétraSciences et techniquesdu Génie Civil
JOURNÉESOUVRAGES D’ART
C. Aubagnac – Y. Tardivel – G. Habert
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ACV d’un pont couranten béton
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ANALYSE DU CYCLE DE VIED’UN PONT COURANT EN BÉTON
Christophe Aubagnac – CETE de Lyon – LRPC AutunYannick Tardivel – SétraGuillaume Habert – LCPC - DM
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Le contexteGroupe de travail CIMBETON piloté par Patrick Guiraud,avec des représentants: - des filières ciment et béton (ATILH, CIMBETON, SNBPE)- de l’ingénierie (EGIS, SYSTRA, STRESS, J. Mossot)- du RST (Sétra, LCPC et CETE de Lyon)
Objectif de publication d’un guide,démarche volontairement pédagogique en appliquant l’Analyse de Cycle de Vie au cas concret d’un ouvrage d’art courant en béton, représentatif du patrimoine d’ouvrages routiers et non routiers français.
Etude non généralisable,mais permettant, de manière transparente, de quantifier les impacts environnementaux qui traduisent la qualité environnementale d’un ouvrage d’art.
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Rappels sur l’Analyse de Cycle de VieMéthode normalisée (NF EN ISO 14-040:2006 et 14-044:2006) pour quantifier les impacts environnementaux d’un « produit » permettant d’assurer une certaine « fonction ».Ici il s’agit d’assurer la fonction de franchissement en double sens d’une route express sur 51,5 m pendant 100 ans.
Définition des objectifs et du
champ de l’étude
Réalisation de l’inventaire
Evaluation des impacts
Interprétation
Elle se décompose en 3 étapes successives:
1. Définition des frontières du système et de l’unité fonctionnelle
2. Réalisation du bilan des flux entrants et sortants* les entrants: consommations de ressources naturelles, d’eau et d’énergie à chacune des étapes du cycle de vie.* les sortants: émissions dans l’eau, dans l’air et dans les sols, ainsi que les déchets produits à chaque étape.
3. Détermination des impacts environnementaux
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Présentation de l’étudeL’Unité FonctionnellePSDP assurant le franchissement d’une route express par des véhicules pendant une durée d’utilisation de 100 ans. PSDP à 2 travées de 51,53 m de longueur et de 9,60 m de largeur (surface totale de 495 m2) , culées fondées sur pieux forés et pile fondée sur barrettes
Les frontières du systèmeLe trafic sur l’ouvrage n’est pas pris en compte, ainsi que les terrassements routiers hors remblais contigus aux culées.
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Terrassements Structure Équipements Chaussée UsagersP
ERIM
ETR
E
PÉRIMÈTRE DE L’ÉTUDE
Présentation de l’étudeLes frontières du système
Le bilan des flux: la collecte des données- Le recueil des données techniques- Le choix des données environnementales- L’aggrégation des différents ICV pour réaliser l’ICV du système
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Terrassements Structure Équipements Chaussée UsagersP
ERIM
ETR
E
Réalisation de l’ICVRecueil des données techniques
1. PRODUCTION
2. TRANSPORT
3. MISE EN OEUVRE
4. VIE EN OEUVRE
5. FIN DE VIE
ETAPES ACV
MESURE+: précision vis-à-vis du chantier étudié
-: haute spécificité, difficultésà transposer
ESTIMATION+: ratios moins spécifiques
-: valeurs à valider, scénario pouvantparaître “élevé”
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Réalisation de l’ICVRecueil des données techniquesMéthode mise au point par le SETRA:
Matériaux (constitutifs de l’ouvrage et nécessaires à sa construction):Type / Quantité / Mode et distance d’approvisionnement
Engins de chantier:Type / Energie de fonctionnement / Durée d’utilisation / Durée de vie- Si amortissement > 5%, prendre en compte l’impact de la production des engins par
l’évaluation de la masse des matériaux constitutifs de l’engin- Relever également mode et distance de transport jusqu’au chantier. Ici distinction entre
« chantier nationaux » et « chantiers régionaux ».
Matériel de chantier semi réutilisable:Même principe d’amortissement que pour les engins
Moyens humains:Prise en compte des déplacements professionnels: distances et modes de transport..\..\ACV PS Béton\PS de COCLOYE\PS_Cocloye_grille_donnees_modifiee_20100312.xls
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Réalisation de l’ICVAgrégation des ICV élémentaires pour les différents matériaux
impliqués
Données françaises spécifiques et validées par la professionATILH pour le ciment, SNBPE pour le béton, UNPG pour les granulats
Données spécifiques non disponiblesUtilisation de la base de donnée Eco-Invent:Base de donnée Suisse, régulièrement mise à jour et contenant plus de 4000 procédés
industriels.
Données pour les infrastructures de transportDonnées compilées à partir des travaux de l’ADEME
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Calculs des impact environnementauxTransformation de l’ICV en impacts
Choix des 9 indicateurs de la norme NF P 01-010:2004Analyse multi-critères (impacts environnementaux):- Consommation de ressources énergétiques (MJ / UF)- Épuisement des ressources (kg éq. Antimoine / UF)- Consommation d’eau (litre / UF)- Déchets solides (kg / UF)- Changement climatique (kg éq. CO2 / UF)- Acidification atmosphérique (kg éq. SO2 / UF)- Pollution de l’air (m3 / UF)- Pollution de l’eau (m3 / UF)- Formation d’ozone photochimique (kg éq. Éthylène / UF)
Remarque: l’indicateur de « destruction de la couche d’ozone stratosphérique » a été considéré comme non pertinent pour le système étudié.
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Synthèse des impacts environnementaux
(en chiffres)
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Synthèse des impacts environnementaux
(en pourcentages)
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Zoom sur la consommation de ressources énergétiquesQuel aspect a le plus d’impact?
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Zoom sur le changement climatique
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Les résultats brutsQuelques chiffres clés
Consommation totale de gazole et fioul: 87 000 l - transport: 20 000 l- matériels et engins: 67 000 l
Principales quantités mises en œuvre:- 840 m3 de bétons représentant 310 t de ciments- 14,2 t d’aciers de précontrainte et 60,2 t d’aciers passifs - 72 t d’enrobés et asphaltes
Kilométrage total parcouru pour le transport: 140 000 km- moyens humains: 105 000 km- matériaux: 30 000 km- matériels et engins: 5 000 km
Impacts élevés
Impacts élevés
Impacts modérés
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Les résultats Constats
• L’étape de « fabrication des matériaux structurants» est la plus impactante pour la plupart des indicateurs.
• Le reste est « contrôlé » par l’énergie utilisée pour les matériels et engins de chantier durant la vie de l’ouvrage.
• Les impacts de type « usagers », non étudiés dans cette étude, ne peuvent pour autant être ignorés: étroitement liés aux étapes « réalisation », « vie de l’ouvrage » et « fin de vie », ils peuvent modifier de manière significative leur contribution respective.
Exemple: Hypothèses: - fermeture de l’ouvrage sur son cycle de vie: 130 jours- trafic: 500 véhicules/jour- émission moyenne de GES par véhicule (VL, PL): 200 g CO2
/km- émission de GES « trafic » imputable à l’entretien de l’ouvrage: 13 t CO2 / km de déviation
Pour 10 km de déviation, émission équivalente aux 130 t CO2 « Vie de l’ouvrage »
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CONCLUSIONS (provisoires et partielles)
• La méthodologie est bien sûr perfectible. Elle devra être affinée et optimisée notamment en l’appliquant à d’autres ouvrages variés.
• La phase de « Vie en œuvre » a nécessité d’imaginer « à dire d’expert » un scénario plausible d’entretien et de surveillance, pour un ouvrage actuel. Ces données sont donc par définition plus sujettes à débat.
• Les données d’ICV des divers produits, matériaux, engins… ne sont pas encore toutes disponibles, validées ou pertinentes. En outre ces données ne sont pas forcément bien « homogènes » ou cohérentes, notamment pour ce qui est des limites fixées pour leurs calculs.
• Une étude de sensibilité et de variabilité des données est indispensable pour déterminer l’incertitude des résultats et aider à leur interprétation.Nota: la norme ISO 14040 prévoit également une revue critique par un expert interne ou externe ou un comité de parties intéressées.
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Choix d’un ouvrage représentatif, mais quelle représentativité de l’étude?
• Représentativité des données:
GéographiqueRessources:– béton: francais– acier: mondial?– équipements?– enrobé?Energie: France / Europe
TechnologiqueTemporelle
• Fiabilité des données:Vérification - Traçabilité
Sensibilité/poids relatif dans l’étude
Représentativité des résultats
Faible ElevéeMoyenne
Energie
Enrobé
Equipements
BétonAcier
CONCLUSIONS (provisoires et partielles)
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CONCLUSIONS (provisoires et partielles)• Présentation des résultats difficile (quoi mettre en valeur par rapport à quoi?)
Il n’existe pas de hiérarchie entre les 9 impacts environnementaux.
• Même si des méthodes de normation non prévues dans NF P 01-010 sont évoquées dans ISO 14044.
La Normation consiste à diviser les impacts du produit considéré par une référence. Cette référence étant souvent liée à un territoire, une année ou un groupe d’individus.Par exemple: les émissions annuelle de l’Union européenne en 1995.Cette méthode objective permet de mettre l’accent sur les impacts environnementaux dominants d’un produit.
• Nécessité de mener une action d’information/formation auprès des décideurs publics et acteurs du milieu professionnel (Entreprises, BE, MŒ, MOuv…)Objectif: éviter que des interprétations « simplistes » puissent fausser la prise en compte de l'évaluation environnementale des projets ou solutions concurrentes.