Journal N 79 internet

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ÉTUDES Partir étudier à l’étranger ACTU Loi LRU : le point un an après p.8 p.10 ÉTUDES Les Grandes Écoles de la région p.12 Bimestriel - n° 79 - Novembre / Décembre 2008 - 0,95 www.lavoixletudiant.fr et du design et du design Les Métiers Les Métiers de la déco de la déco www.lavoixletudiant.fr

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ÉTUDES

Partir étudier àl’étranger

ACTU

Loi LRU : le pointun an après

p.8 p.10

ÉTUDES

Les GrandesÉcoles de larégion p.12

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✔ L’EpsAd recrutesa prochainepromotion

L’Ecole Professionnelle Supé-rieure d’Art Dramatique (EpsAd)Nord-Pas de Calais, dirigée parStuart Seide, recrute sa pro-chaine promotion. Ne ratez pasle coche car un seul grouped’une quinzaine de futurs comé-diens est sélectionné tous lestrois ans pour intégrer la presti-gieuse formation. Un premiertour de sélection aura lieu entrele 30 mars et le 18 avril 2009, puisun second sera organisé du 6 au10 juillet. Les dossiers d’inscrip-tion sont disponibles auprès del’EpsAd ou téléchargeables surson site internet www.epsad.fr,rubrique concours. Pour en sa-voir plus sur le concours, maisaussi découvrir l’école et rencon-trer les élèves-comédiens, ne ra-tez pas les portes ouvertes del’EpsAd qui auront lieu le samedi6 décembre, de 14h à 19h.Plus d’infos : 03 20 00 72 64, [email protected], www.epsad.fr

✔ Imaginez lerobot de l’étudiant

Un robot qui note les cours oupasse les exams à votre place, çan’existe pas encore. Mais si vousavez un peu d’imagination et detechnique, n’hésitez pas à partici-per au concours inter-écoles deLa Voix-l’Etudiant en imaginantet concevant le Robot de l’Etu-diant. Lancé dans le cadre duprochain Salon du Lycéen et del’Etudiant de Lille, qui se dérou-lera du 15 au 17 janvier, ceconcours est ouvert à tous lesélèves d’école d’ingénieurs et derobotique. Les participants se-ront invités à faire la démonstra-tion de leurs inventions devant lejury sur le salon. Un premier prixd’une valeur de 1 500 € sera at-tribué au gagnant. Attention :vous avez jusqu’au 2 janvier pourfaire parvenir votre dossier.Plus d’infos :www.lavoixletudiant.fr,[email protected]

✔ L’EDHECréforme sesprogrammes

A l’occasion d’une conférence depresse le 8 octobre, Olivier Oger,directeur général du groupeEDHEC et Sébastien Vivier-Lir-mont, nouveau directeur del’EDHEC Grande Ecole, ont pré-senté les nouvelles maquettes deformation du groupe. Le nouveauprogramme distingue deuxgrandes filières: Financial Econo-mics, sur le campus de Nice, et Bu-siness Management, sur le campuslillois. A l’issue du cursus, les étu-diants décrocheront désormais undouble diplôme : un master enmanagement et un Master ofScience dans la spécialité de leurchoix. Alors qu’un campus de42 000 m2 est en cours deconstruction à Croix, Olivier Ogera également annoncé le lance-ment d’un nouveau campus à Lon-dres. “Nous allons y développer larecherche, les relations avec lesentreprises, mais aussi la possibi-lité pour les étudiants d’y suivre unsemestre d’études”, souligne-t-il.Plus d’infos : www.edhec.com

✔ 20ème forumEntreprises &Avenir

Vingt-cinq étudiants issus dedouze grandes écoles de la régionorganisent le jeudi 4 décembre leForum Entreprises & Avenir, à laChambre de Commerce et d’In-dustrie de Lille de 9h à 17h. Lesétudiants et jeunes diplômésd’écoles de commerce et d’ingé-nieurs pourront à cette occasionrencontrer et postuler auprèsd’une soixantaine d’entreprises,qui leur proposeront des offresd’emploi, de stage mais aussi deVIE (Volontariat International enEntreprise). Entrée libre.Plus d’infos : www.forumea.net

✔ Science polabellise unepréparation auconcoursVous savez sans doute qu’on en-tre à Sciences po sur concours.L’année dernière, l’Institutd’Etudes Politiques (IEP) de Lille ad’ailleurs été le premier à mettreen place un dispositif d’aide à lapréparation des concours destinéaux lycéens issus de milieux mo-destes. Mais pour la premièrefois, l’IEP de Lille, avec les IEP deRennes, Lyon, Aix-en-Provence,Strasbourg et Toulouse, vont la-belliser une préparation payanteau concours commun. C’est leGroupement d’Intérêt Public San-texcel de Loos qui assurera la pré-paration par Internet. «De plus enplus d’étudiants passent par desprépas privées alors que noussommes dans une logique de dé-mocratisation. C’est contradic-toire !», s’indigne Pierre Mathiot,directeur de l’IEP de Lille, «notrechoix est fort symboliquement,mais il est basé sur des critères dequalité et de prix». La préparationsera en effet accessible pour uncoût de 390 euros pour les étu-diants non boursiers et de 250 eu-ros pour les étudiants boursiers.

✔ L’ENM ouvreune prépa à Douai Après Paris l’année dernière,l’Ecole Nationale de la Magistra-ture (ENM) ouvre deux nouvellesclasses préparatoires “Egalitédes chances” à Douai et Bor-deaux. Cette préparation a pourbut d’aider les étudiants issus deconditions modestes à accéder àla prestigieuse l’ENM. Chaqueclasse accueillera de janvier àseptembre 2009 quinze élèvespour préparer le concours d’ac-cès à l’ENM. Le préparation com-prend des enseignements en lienavec les épreuves écrites etorales du concours, mais aussides apports méthodologiques.Sur la première classe ouvertel’année dernière, un tiers desquinze élèves était admissible aupremier concours. Les inscrip-tions sont hélas closes pour cetteannée, mais le dispositif devraitêtre reconduit l’année prochaine.La prépa est ouverte aux diplô-més de niveau Bac+4 minimum.Plus d’infos : www.enm.justice.fr

✔ Un concourspour lutter contrel’homophobie

Le Ministère de la santé, de lajeunesse, des sports et de la vieassociative lance en partenariatavec l’INPES et le groupeCanal + un concours de synop-

sis : “Jeune et homo sous le re-gard des autres”. Ouvert auxjeunes de 16 à 30 ans, ceconcours a pour but de susciterl’échange et de lutter contrel’homophobie. Pour participer,vous devez rédiger une histoire(le synopsis) de deux pages dac-tylographiées. Ces créations ser-viront de base à la réalisation decourts-métrages.Tous les genrescinématographiques sont per-mis : comédie, drame, genre dé-calé... Vous avez jusqu’au 2 dé-cembre pour télécharger vosscénarios sur le site www.lere-garddesautres.fr. Un jury, pré-sidé par André Téchiné, dési-gnera quatre lauréats diffusés surles chaînes du groupe Canal +.

✔ Le FutexChallenge Etudiant

CLUBTEX (réseau d’entreprisesspécialisées dans le textile tech-nique) et la ville de Marcq-en-Baroeul organisent la deuxièmeédition du FUTEX Challenge Etu-diant. Ce concours propose auxélèves d’établissements d’ensei-gnement supérieur (parmi les-

quels l’ENSAIT, HEI, l’Ecole d’Ar-chitecture de Lille, les Mines deDouai, l’Ecole Centrale de Lille,ENSIAME Valencienne, l’ES-PEME ou La Cambre - Belgique)de développer un projet sur lethème «usages variés et mécon-nus des textiles techniques». A laclé : la somme de 2 000 euros quisera remise aux cinq lauréats.Pour les plus entreprenants quisouhaiteraient finaliser leur pro-jet, leurs frais pourront, en outre,être financés à hauteur de3 000 euros. Car c’est bien là lepoint fort du FUTEX ChallengeEtudiant : mettre en avant desidées d’étudiants pour une éven-tuelle application industrielle.Des projets d’étudiants de la pre-mière édition du challengecomme «Chrom’Alert» (textilequi change de couleur en fonc-tion de la température) ou «Cy-clo-Sécurit» (gilet de sécuritépour cycliste) sont d’ailleurs encours de commercialisation. At-tention : les projets sont à remet-tre avant le 15 décembre.Infos et dossiers :www.clubtex.com

✔ Bonne nouvellepour les recalés duplan campusDans un entretien accordé aujournal les Echos, Valérie Pé-cresse, ministre de l'Enseigne-ment Supérieur, annonce l'attri-bution de 400 millions d'eurospour les projets recalés lors dudernier plan campus. Les univer-sités lilloises, dont le dossieravait été rejeté en juillet dernier,se voient ainsi attribuer un lot deconsolation. Le dossier campusGrand Lille recevra donc entre30 et 60 millions d'euros, enfonction de son potentiel scien-

Édito

Merci Madame Pécresse,

On est vraiment contents ! Si nos universités lilloisesn’ont pas décroché le sésame dans le cadre de l’opé-ration Campus en juillet, qui était doté d’une enve-loppe de 730 M€, elles n’auront pas tout perdu. Voilàune compensation de 60 Millions qui devraient les ré-jouir, 20 Millions pour chacune des trois universités,ça va permettre la rénovation !!!En restant positif, on se dira que c’est mieux que rien,mais c’est tellement presque rien, que l’on est en droitde se demander si ce n’est pas se moquer de notremétropole et ses 100 000 étudiants, se fendre de no-tre monde économique pourtant impliqué dans l’en-seignement supérieur. Une fois de plus, il va falloir compter sur nos propresressources à rebondir, pour ne pas devenir une pauvrebanlieue universitaire du paysage français. Que l’on ne s’étonne pas d’observer une forteconcentration de grandes écoles dans notre région, sil’on ne donne pas les moyens à nos universités nor-distes de se développer, d’innover et de faire face à laconcurrence.

La rédaction

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NEWS Réalisé par Marie Chaillou

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LA VOIX-L’ETUDIANT(Bimestriel d’information sur les études)

4, square Dutilleul - 59000 Lille Tél. 03 20 63 67 17

Directeur de la publication : Prune Richmond • Directrice de la rédaction : Prune RichmondRédaction : Khadija Abouchan, Marie Chaillou, Mathieu Pype • Maquette : Audrey Liagre, MathieuPype • Publicité : Flavie Descamps, Nathalie Janssen, Sylvie Beauvois, Yannick Awe, GéraldineBernard • ISSN N° : 1282-0326 • Principaux associés : La Voix du Nord, L’Etudiant • Imprimerie :Imprimerie Presse Flamande - Hazebrouck • Abonnement : 5,7€ - 37,39 Frs (un an : 6 numéros).

Toute reproduction des images ou textes est interdite sans autorisation préalable.

tifique, de son nombre d'étu-diants et de l'investissement descollectivités locales. Ces der-nières s'étaient engagées à sou-tenir le projet à hauteur de lamoitié du montant accordé parl'Etat. La ministre souligne danscet entretien que le projet lilloisavait été particulièrement re-marqué par le comité de sélec-tion. Le dossier jugé "innovant"du campus de Valenciennes severra également attribuer20 millions d'euros.

✔ Appel à projetsde la FondationAuchan pour laJeunesse

Pour la troisième année, la Fon-dation Auchan pour la Jeunesselance un appel à projets dans lecadre de son prix spécial associa-tion étudiante 2009. Ce prix viseà favoriser les liens entre les étu-diants et des jeunes en difficultéet à promouvoir le bénévolatcomme une démarche ci-toyenne. Cinq dossiers seront re-tenus par la Fondation qui répar-tira 23 000 euros entre lesdifférents projets vainqueurs.L’année dernière, le projet “Ob-jectif Réussite” de l’EDHEC Lille,programme d’accompagnementscolaire auprès de lycéens deRoubaix, était par exemple arrivé

en troisième position. Les dos-siers doivent être adressés à laFondation avant le 15 janvier2009. Le dossier est disponiblesur demande à [email protected] ou téléchargea-ble sur le site www.talent.au-chan.fr.

✔ Ouverture del’Institut SupérieurEuropéen de laMode

Le groupe ESMOD Internationaldéveloppe depuis 20 ans desprogrammes dans le domainedu «Fashion Business» pour sa-tisfaire les besoins des entre-prises en demande de profils àla fois créatifs et commerciaux,pour concevoir, commercialiseret promouvoir leurs collections.En septembre dernier, le groupea ouvert à Roubaix une nouvelleécole de commerce spécialiséedans la mode : l’Institut Supé-rieur Européen de la Mode(ISEM). Elle dispense un ensei-gnement où toutes les disci-plines généralistes (droit, mar-keting, comptabilité générale,anglais, espagnol, histoire del’art et du costume, informa-tique...) sont appliquées à lamode. La spécificité de l’ISEM :“Des ateliers Mode”, véritablesmises en situation, animés pardes professionnels, qui illustrentles enseignements magistrauxen marketing merchandising...Le cursus de trois ans est ouvertaux titulaires d’un bac ou d’unbac+2 en commerce. Le di-plôme de l’ISEM est conven-tionné par l’Université Lumière

Lyon 2 niveau II.Plus d’infos : www.esmod.com

✔ Nouvelledirection à l’ISTNord Matthieu Vicot et Olivier Du Bour-blanc, membres de l’équipe deDirection de l’ICAM de Lille ontrespectivement pris la directionde l’IST Nord (formation ICAMd’ingénieur par l’apprentissage)et la direction des études. Di-plômé de l’ICAM de Lille en 1996,Matthieu Vicot, 34 ans, a com-mencé sa carrière d’ingénieur ausein de l’entreprise Pirelli. Il est ar-rivé à l’ICAM de Lille au sein del’équipe Energétique en 1999.Cinq années plus tard, il rejointl’équipe de Direction de l’ICAM(2004), encadrant l’équipe Fabri-cation à la commande (ateliers) etl’équipe Génie électrique. Depuisun an, il encadrait aussi l’équipeMatériaux. Diplômé de l’écoled’ingénieurs de Purpan et d’unmaster spécialisé en marketing,Olivier Du Bourblanc , 42 ans, ma-rié, 3 enfants a travaillé pendant13 ans comme responsable mar-keting pour des sociétés spéciali-sées en Informatique et Télé-coms. Il a rejoint l’équipe dedirection de l’ICAM en 2004comme responsable de la Forma-tion humaine, de l’Informatique etdes Méthodes CFAO.

✔Nouveauconcours pour lesécoles d’ingénieursLe concours Geipi fusionne cetteannée avec le parcours desécoles d’ingénieurs Polytechpour créer un nouveau concours :Geipi-Polytech. Ce concours estdès 2009 ouvert aux terminales Squi souhaitent entrer dans l’unedes 23 écoles publiques d’ingé-nieurs du concours. Ces établis-sements forment en cinq ans àdes secteurs très variés : agroali-

mentaire, aéronautique, biologie,énergie, environnement, informa-tique, logistique, génie civil, élec-tronique... Deux écoles de la ré-gion utilisent ce concours :Polytech’Lille et Telecom Lille 1.Les inscriptions se font du 20 jan-vier au 20 mars 2009 sur le sitewww.admission-postbac.fr.

✔ Trois écolesunies autour del’innovationDans un contexte de développe-ment de l’enseignement supé-rieur, l’Institut Supérieur de l’Elec-tronique et du Numérique (ISEN)vient de nouer des partenariatsavec deux écoles, pour renforcerleurs atouts en matière d’innova-tion. Dans ce cadre, de nouvellesformations vont être mises enplace. L’ISEN va notamment met-tre en œuvre avec l’Institut Supé-rieur du Design de Valenciennesun cursus dédié au managementde l’innovation. Dans le mêmetemps, un MBA technology mana-gement sera ouvert avec l’IESEG.

✔ Les Trophées del’Etudiant

Le Groupe l’Etudiant organise lesonzièmes Trophées de l’Etudiant.Dans la région, ils se déroulerontles 15, 16 et 17 janvier 2009 àLille Grand Palais, lors du Salon

du Lycéen et de l’Etudiant deLille. Le lauréat régional se verraremettre un prix de 1 000 €. Cestrophées ont pour objectif d’en-courager les jeunes à s’investirdans des actions ambitieuses,responsables et pérennes, dansle cadre de la vie associative deleurs écoles et universités. Unjury national, présidé par MarcLevy, sera chargé de sélectionnerles actions étudiantes les plusprometteuses parmi tous les lau-réats régionaux. La remise desprix nationaux se déroulera lorsdu salon de l’Etudiant de Paris,Porte de Versailles, les 6, 7 et 8mars 2009. Le lauréat empo-chera la somme de 1 500 €.Attention : vous devez téléchar-ger les dossiers sur www.letu-diant.fr et les retourner avant le8 décembre sous format Worldà [email protected].

✔ Une nouvelletélé régionale Vous pourrez prochainement ac-céder sur votre télé à des pro-grammes 100% régionaux. LeConseil Supérieur de l’Audiovi-suel a en effet retenu le projet dugroupe Voix du Nord pour lachaîne de télévision régionale. Lachaîne, qui sera dirigée par Jean-Michel Lobry, devrait émettre sespremiers programmes au prin-temps 2009. Une vingtaine depersonnes devraient être recru-tées. Un casting est d’ores etdéjà lancé pour dénicher de nou-veaux talents :www.jinventematele.com.

✔ Job étudiantLa Voix-l’Etudiant recherche desjeunes (H/F) pour des missionssur ses différents salons. Si vousêtes intéressé, vous pouvez dèsà présent envoyer vos candida-tures.Envoi des candidatures par mailà [email protected] oupar courrier, à l’attentiond’Agathe Robert, La Voix-l'Etu-diant, 4 square Dutilleul, 59000Lille.

Vous offrent :5 places (2 pers.) pour Tourcoing les Bains.

2 places (2 pers.) pour le cinéma le Majestic Douai.

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LA VOIX-L’ETUDIANTET CONTACT

ENVOYEZ VOS COORDONNÉES ET VOTRE CHOIX SUR PAPIERLIBRE À : (dans la limite des places disponibles)

La Voix-l’Etudiant - Agathe Robert - Opération contact 4, Square Dutilleul 59000 Lille

A ne pas manquer !Novembre✔ Salon de l’Etudiant du Littoral Côte d’Opale : les 28 et 29 novembre auKursaal de Dunkerque. Vous y trouverez toutes les infos pour bien choisir ses étudeset son métier. Infos et invitations : www.lavoixletudiant.fr.

✔ Ecoles du secteur social et paramédical : les dossiers d’inscription auconcours d’accès en école paramédicale ou sociale pour l’année prochaine sont àretirer jusqu’en décembre au plus tard.

Décembre✔ Grandes écoles : début des inscriptions aux concours des écoles de commerceet d’ingénieurs.

✔ Vacances de Noël : du 20 décembre 2008 au 4 janvier 2009.

Janvier✔ Salon du Lycéen et de l’Etudiant de Lille : les 15, 16 et 17 janvier à LilleGrand Palais. Le thème de cette année ? Les «métiers de la robotique et del’automatisme». Un village dédié à ce sujet animera le salon tout au long des troisjours. Infos et invitations : www.lavoixletudiant.fr.

✔ Inscriptions dans l’enseignement supérieur : si vous êtes futur bachelier, etque vous souhaitez intégrer l’année prochaine une licence, un DUT, un BTS, une classeprépa ou une école d’ingénieurs ou de commerce, une seule voie : www.admission-postbac.fr. Ce portail simplifie et centralise toutes vos démarches d’inscription.

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“Cette victoire intervient dans un pays

comme les Etats-Unis, nation qui a pratiqué

l’esclavagisme puis ensuite l’apartheid”

TRIBUNE

Les Etats-Unis n’ont pas manqué leur rendez-vous avec l’histoire. Mardi 4 novembre, auterme d’une mémorable campagne, Barack Obama est devenu le premier président noir dupays. Cet évènement a suscité de nombreuses interrogations, notamment en France...

Sommes nous prêtspour un Obama français ?

Cyril, 15 ans, en secondeau lycée Scientifique etTechnologique Frédéric Ozanam

Réalisé par Khadija Abouchan et Cyrielle Renault

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-C’est bien que Barack Obama ait remporté ces élections car cela va faire

évoluer les mentalités en Occident. C’est d’autant plus important que cette

victoire intervient dans un pays comme les Etats-Unis, nation qui a pratiqué

l’esclavagisme puis ensuite l’apartheid.

-Je ne pense pas qu’en France nous soyons prêts à élire une personne issue

d’une minorité à la Présidence de la République. Une femme oui, déjà aux

dernières élections avec Ségolène Royal on a failli avoir une femme présidente.

Je pense qu’on aura plus de mal à avoir un président noir car les français sont

moins ouverts à la diversité que les américains.

Guillaume, 20 ans, en BTS MUC à l’ISEFAC

Quentin, 19 ans, enlicence de sciences ettechnologies, Lille 1

- Porteur d’espoir, Obama peutdevenir un modèle pour beau-coup de jeunes, à la manière deMartin Luther King ou de MalcomX, il y aura bientôt une générationObama. -Un sondage paru récemment auJDD (NDLR, Journal du Dimanche)indiquait que plus de 80% desfrançais se réjouissaient de la vic-toire de Barack Obama. Il n’y a pasde raisons pour que ça n’arrive pasen France même si je pense qu’ilfaudra tout de même un certaintemps ! Il me semble que les GI(soldats américains) aient votémassivement pour lui car il a pro-mis de retirer les troupes améri-caines d'Irak une fois élu.

Alexandra : La victoire d’Obama est une très bonne chose car cela va apporter des

changements aux Etats Unis.

Fabien : en revanche, je ne suis pas sûr que cela puisse avoir un impact plus impor-

tant que ses prédécesseurs.

Alexandra : De plus, Barack Obama peut servir d’exemple à la France, mais je reste

sceptique. Franchement, les choses seront plus difficiles à faire bouger ici. Quand

on pense qu’aujourd’hui les députés ou les sénateurs issus de l’immigration sont

rares à l’assemblée ou au sénat ...il faudra repasser dans 50 ans pour avoir un Pré-

sident «Black/Blanc/Beur».

Fabien : L’année dernière, une femme a failli être élue donc il y a quand même une

évolution, non ? Je pense que si le candidat est bon, ça ne posera pas trop de sou-

cis. La société et les mentalités évoluent et c’est tant mieux !

Alexandra et Fabien, 23 et 24 ans, étudiant à Sciences Po Lille

Alexandre,24 ans, en 4ème année àl’EFAP New-York

-Je pense que l’élection d’Obama,et essentiellement sa victoire écra-sante face à McCain, illustre le ré-veil un peu «tardif» des américainsaprès ces huit dernières annéeschaotiques sous Bush. C’est aussiune preuve d’un changement desmentalités !-Etudiant à New York j’ai eu l’op-portunité de vivre ce moment his-torique. J’ai pu constater que lesaméricains affichaient clairementleurs opinions politiques. Sanspour autant être un militant, l’amé-ricain moyen aime porter un tee-shirt ou un badge à l’effigie de soncandidat. A New York, il suffisait demarcher dans la rue, pour savoir quiallait remporter les élections. Le 4novembre, les gens étaient dans larue (Time Square, Columbus Cir-cle...), et tous les téléviseurs étaientallumés sur CNN, NBC, FOX... poursuivre en direct les résultats.

-C’est une bonne chose, qu’il ait été élu. Si il tient ces enga-gements il y aura un impact important sur les autres pays. Il re-présente un espoir pour bon nombre d’entre nous. C’est leKennedy de l’an 2000 !-A la question, sommes nous prêts à élire un président issuede l’immigration, j’ai envie de répondre : Pas tout de suite ! Al’heure actuelle, dans le gouvernement, il n’y a que RachidaDati, Rama Yade et Fadela Amara qui représentent les minori-tés. Lorsque l’on sait qu’il faut minimum 20 à 30 ans pour seconstruire une carrière politique, nous ne sommes pas prêtsd’avoir un président noir ou maghrébin dans les dix pro-chaines années !

“Sa victoire estimportante”

“Vivre les électionsde New York”

“Il représente un espoirpour bon nombred’entre nous. C’est leKennedy de l’an 2000 !”

“La victoire d’Obama était prévisible surtout après

les années Bush »

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qui se bougentLes assosVous réalisez un projet humanitaire, culturel, sportif, musical, ect… au sein d’une association étudiante ?Vous souhaitez figurer gratuitement sur cette page ou sur notre site internet ? Envoyez nous un mail pour présenter votre projet : [email protected]

Diplômés de l’ESC Lille en avril dernier,Emeline et Benjamin, tous deux 23 ans,travaillent depuis plus d’un an sur leurprojet “Entre 2 eaux”. “Nous ne voulionspas travailler dans le marketing ou dansl’audit pour de grandes entreprises”raconte Benjamin. “Nous souhaitionsdévelopper un projet qui soit plus enaccord avec nos valeurs et nos convic-tions.”De fil en aiguille, d’études en rencontres,ils choisissent le thème de l’eau.Pourquoi l’eau ? “C’est un thème quinous plaisait dans sa globalité” expliqueBenjamin. “On s’est rendu compte quebeaucoup de choses avaient été faitessur le sujet. On s’est donc demandé ceque nous pourrions apporter.” Aprèsmûres réflexions, ils choisissent le côtégéopolitique : “Nous allons étudiervingt projets transfrontaliers en rap-port avec l’eau. Notre objectif est detenter de comprendre les raisons deréussite ou d’échec de ces projets.”Pour cela, ils ont mis les voiles le 18novembre dernier pour un petit périplequi les mènera dans plus de 35 pays. Leretour en France est prévu dans un anet demi. “À terme, nous souhaitons met-tre en place un outil d’aide à la décisionspécifique au domaine de l’eau et pour-quoi pas, créer une structure d’accompa-gnement pour ce type de projet.” Enattendant leur retour, une newsletter estprévue pour vous permettre de suivrerégulièrement leur pérégrination. Rendez-vous sur http://entre2o.free.fr.

S’investir dans un projet à but humanitaire, voilàune belle initiative ! Ce n’est pourtant pas tou-jours facile de s’y retrouver, tant les structuressont nombreuses et leurs actions variées.Quelles sont les associations proches de monlieu d’études ? Quelles actions entreprennent-elles ? Que puis-je leur apporter ? De ce constatest né le premier Forum de la Solidarité, orga-nisé en octobre par le BDH (Bureau d’AideHumanitaire) de l’EIPC. Julien, élève en 3e annéeet président du BDH nous présente les princi-paux objectifs : “Nous voulons sensibiliser lesétudiants de l’EIPC aux actions menées parles associations de l’Audomarois et leur per-mettre d’intégrer ces associations.” Au pro-gramme donc, pas moins de 17 associations,parmi lesquelles la Croix Rouge, Emmaüs, leSecours catholique, ou encore Handicap

International étaient venues présenter leurs projets. Selon Julien, les étudiantsde l’EIPC vont faire vivre près de 32 projets, tout au long de l’année, dans desdomaines aussi variés que le secourisme, le montage d’une chaudière, le soutienscolaire, la prise en charge de personnes handicapées, la collecte de nourriture,l’organisation de manifestations… De quoi mettre à profit ses compétences etdynamiser le développement des associations !

Elsa, 19 ans et Diane, 18 ans,toutes deux étudiantes en 2e

année à l’IESEG de Lille ont reprisl’association Des Habits et Vous.“Crée il y a six ans, ce projet a tou-jours eu pour objectif de collecteret d’apporter des vêtementsdans des villages ou orphelinatsde Roumanie” raconte Elsa.“Nous avons souhaité pérenniserl’action et lui apporter de nou-veaux axes de développement”.Et c’est bien là le point fort de ces

cinq étudiants. Utiliser l’expérience des membres précédents, ne pas repro-duire les mêmes erreurs et amener de nouvelles idées. “Cette année, outre lesvêtements, nous allons également apporter des jouets. Et lorsque nousserons sur place, nous achèterons d’autres choses qui sont à déterminer”explique Diane. Des collectes de vêtements et de jouets sont prévues dansdes écoles primaires de la métropole jusqu’en mars et des partenariats sonten discussion avec des magasins de jouets. Pour lever des fonds, les membresde l’association comptent organiser deux soirées : l’une en janvier, et l’autre enmars. Le départ pour la Roumanie est prévu pour le mois d’avril. D’ici là, tousles dons de vêtements ou de jouets sont les bienvenus.Pour contacter l’association : [email protected]

ASSOSRéalisé par Mathieu Pype

Les assos et les étudiants se rencontrent

Des Habits et Vous

Un an et demi, 35pays et de l’eau…

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Depuis plusieurs années c’est unphénomène, une lame de fond :grands magasins, hôtels et bou-tiques sont de plus en plusnombreux à miser sur une décosoignée pour mettre en valeurleur commerce. Le nom d’ungrand designer associé à un lieusuffit parfois à attirer le chaland.Chez les particuliers, le phéno-mène est le même : la maison est

un refuge que l’on soigne et quel’on entretient à son image. Onbricole, repeint, tapisse, jardineà tout va, pour le plus grandplaisir des magasins de brico-lage qui ne se sont jamais aussibien portés. Alors évidemment,les professionnels du métiersont mis dans la lumière et sus-citent de nouvelles vocations.Mais saviez-vous que l’archi-

tecte d’intérieur porte aussi lacasquette de chef de chantier ?Que les métiers du design ras-semblent des professionnels quimanient aussi bien le crayonque les contraintes techniquesde leur produit ? Entre créati-vité, culture générale, curiositéet sens de la technique, l’accès àces professions exige une solideformation.

Pour Noël, vous demandez toujours à vos parents ledernier produit Alessi et vos héros s’appellent ValérieDamidot et Philippe Starck ? Pas de doute, vous êtes undingue de déco. Alors pourquoi ne pas en faire votremétier ? Mais attention, pour jouer les architectesd’intérieur et autres designers, il vous faudra bien plusqu’un sens aigu de l’esthétique.

Architecte d’intérieur, scéno-graphe, décorateur, designer3D... Les métiers de la décora-tion et du design recouvrent unelarge et variée palette de fonc-tions. Mais on distingue diffé-rentes familles de métiers. Ontrouve tout d’abord les activitésliées à l’aménagement de l’es-pace, avec l’architecte d’inté-rieur ou le scénographe parexemple. «Le design d’intérieurvise à concevoir et offrir deslieux au service et au plaisir del’homme», explique Thierry Ba-ron, responsable du BTS designd’espace à l’Ecole Supérieuredes Arts Appliqués et du Textile(ESAAT) de Roubaix. Leurs mis-sions consistent donc à travail-ler sur les volumes dans leur en-semble pour créer des espacesaménagés, organisés et conforta-bles pour leurs occupants. Mai-son individuelle, théâtre, com-

merce, hôtel ou restaurant... :privés ou commerciaux, leslieux d’exercice du métier sonttrès variés. Dans un musée parexemple, le travail doit prendreen compte le sens de marche dupublic pour dynamiser une ex-position.

Viennent ensuite les métiers dela décoration, avec des fonc-tions comme décorateur, déco-rateur-tapissier ou peintre-dé-corateur. Chez le particulier oupour des professionnels, ilscréent une ambiance à partir demeubles, tissus, matières...Contrairement à l’architected’intérieur, le décorateur ne re-travaille pas le volume existant.Il existe certaines spécialitéscomme le décorateur-étalagiste,dont le rôle consiste à capterl’attention du client par une vi-trine dynamique et séduisante.

Enfin, on trouve les profession-nels du design. «Il ne faut paspenser que le design se limite audessin. C’est une discipline trèscomplète qui va de la conceptionà la commercialisation du pro-duit», insiste Alfonsino Cutillo,responsable pédagogique de lafilière design numérique à l’Ins-titut Supérieur du Design (ISD)de Valenciennes. Chaises, mobi-lier de salle de bain ou électro-ménager : en concevant des ob-jets, certes esthétiques, maissurtout pratiques et innovants,le designer participe à l’amélio-ration du cadre de vie. Son rôleconsiste donc à anticiper nosbesoins en proposant des objetsaudacieux et créatifs. Au-delàdu dessin, ils doivent prendreen compte les matériaux, la fai-sabilité, les contraintes indus-trielles liées à la réalisation duproduit.

De l’aménagement au design

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MÉTIER Réalisé par Marie Chaillou

Les Métiers de la décorationet du design

“Un métier quiallie créativité

et rigueur”

«J’ai depuis longtemps unesensibilité à la décoration.J’ai toujours cherché unmétier sympa, pas tout le

temps au bureau et dans lequel on ne s’ennuie pas».Aujourd’hui collaboratrice dans l’agence d’architectured’intérieur Sandrine Marqué à Lille, Axelle Vigneron aréussi son pari. Elle gère de A à Z des dossiers variés :aménagement d’un plateau de bureaux, d’agences ban-caires, de collèges, de cabinets médicaux mais aussi pro-jets pour des particuliers... «L’objectif est de repenserles volumes, d’analyser ce qui ne va pas, ce qui peutposer des problèmes dans l’organisation par exem-ple. On part de cette analyse et de discussions avec leclient pour définir un cahier des charges». Ses mis-sions consistent donc à évaluer les besoins du client,faire des relevés de la zone, dessiner et proposer desplans mais aussi lancer les appels d’offres auprès des en-treprises, faire les demandes de permis de construire, né-gocier les tarifs ou encore gérer les différents intervenantssur le chantier... Le moins que l’on puisse dire, c’estqu’Axelle n’est pas qu’une créative. «Il faut aussi de larigueur. Avant de démarrer un chantier, il faut toutanalyser pour ne pas avoir de mauvaises surprises. Ilfaut aussi savoir dialoguer et s’affirmer auprès desentreprises avec lesquelles on travaille». Pour accéderà la profession, Axelle a choisi de quitter la région aprèsson bac ES pour intégrer une école reconnue par leConseil Français des Architectes d’Intérieur : l’Ecole Su-périeure d’Architecture d’Intérieure de Lyon. Pari gagnantpuisqu’après ses cinq ans de formation, elle a tout desuite décroché un job dans une nouvelle agence.

Axelle Vigneron, 27 ans,architecte d’intérieur

Un exemple des vitrines réalisées par les étudiants du Centre National des Décorateurs Etalagistes.

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Souvent chef d’orchestre d’unprojet, les professionnels de ladécoration et du design doiventmultiplier les casquettes et com-pétences : créativité et sens com-mercial, culture générale etconnaissances techniques, ri-gueur et originalité, travail enéquipe et autonomie... Pour as-surer à tous les niveaux, un bondiplôme est donc de rigueur.Mais côté formation, c’est sou-vent le flou artistique... Mieuxvaut miser sur les diplômesd’Etat comme le BTS ou le di-plôme supérieur d’art appliqué(DSAA), et sur les écoles recon-nues. Suivez le guide :Côté bac+2, on trouve de nom-breux BTS : design d’espace,design produit, communica-tion visuelle... Mais attention :si vous n’êtes pas issu d’un bacSTI, vous devrez suivre une an-née de mise à niveau en artsappliqués avant d’intégrer leBTS. Chaque filière a sa spécia-lité. «Le BTS design d’espace re-groupe l’architecture d’intérieur,et les plasticiens de l’environne-ment, explique Thierry Baron,on y étudie l’homme dans son en-vironnement intérieur et exté-rieur, dans des structures pé-rennes ou non». Le BTSexpression visuelle forme lui desprofils destinés à l’événementielou aux espaces commerciaux :vitrines, stands, plateaux télé outhéâtre... La filière design pro-duit est elle évidemment axéesur l’objet, son utilité, sa valeuret son usage. Bien que ces cursusde deux ans soient profession-nels, la majorité des étudiantspoursuivent leurs études après leBTS. «C’est un cycle court mais

les étudiants comprennent viteque ce n’est pas forcement suffi-sant. C’est le début d’un chemin,un éveil, une ouverture, mais ilss’aperçoivent des champs deconnaissances qu’il reste à décou-vrir», souligne Thierry Baron.Toutes ces filières abordent eneffet des aspects techniques,mais aussi historiques, de cul-ture générale ou philoso-phiques, que des études pluspoussées permettent de déve-lopper. A l’issue du BTS, denombreux débouchés sont en-visageables : école d’architec-ture, diplôme supérieur d’artappliqué (DSAA) spécialisé enarchitecture d’intérieur... Lemust : la célèbre Ecole Boule oules Ateliers à Paris, la référenceen matière de décoration et dedesign. Dans la région, il existe égale-ment des écoles spécialisées quel’on peut di-rectementintégreraprès le bac,comme leCentre Na-tional desDécora-teurs Etala-gistes de Roubaix, quipropose une formation dedeux ans. L’Institut Supé-rieur du Design (ISD) deValenciennes forme lui encinq ans des designersproduits et des des-igners 3D, quel’on retrouvedans la grandedistribu-

tion, l’automobile... Les étu-diants planchent régulièrementsur la réalisation de produitspour Leroy Merlin ou Thomp-son par exemple. Chez nos voi-sins Belges, l’Institut Saint-Lucde Tournai propose des cursuspostbac en design et agencementde l’espace.

Vous l’aurez compris : les profes-sionnels de la décoration et dudesign ont les pieds bien surterre. Leur côté créatif doit s’ac-compagner d’une rigueur etd’une capacité à réaliser un pro-jet en tenant compte decontraintes financières ou indus-trielles. Mais ils sont aussi le«poil à gratter» d’une entreprise,capables de convaincre pourfaire passer des idées novatrices.A eux d’imaginer la peinture ré-volutionnaire ou le papier peintbiodégradable que nous vou-

drons acheter dans dix ans !«Nous-mêmes formons des diplô-més qui doivent correspondre aumarché dans trois ou cinq ans,c’est une veille permanente» in-siste Rémy Constantin, respon-

sable pédagogique du cyclesupérieur à l’ISD.

“C’est un métierpassion”

«Le métier d’étalagiste,c’est apporter à un magasinle petit «plus» qui fera entrerle client. C’est un métier depassion», confie DéborahSorriaux. Et c’est bien par

passion que cette jeune entrepreneuse, depuis un an à latête de la société Avant Regarde, s’est lancée dans le mé-tier. Après une reconversion et une formation de deux ansau Centre National des Décorateurs Etalagistes (CNDE)du campus Cepreco de Roubaix, elle décide de travaillerauprès des particuliers et des commerçants. «Durant laformation, j’ai abordé des matières comme le dessintechnique, la conception de plans, la perspective, l’in-formatique, l’étalage mais aussi la culture visuelle, lestylisme et la photo». Pour trouver sans cesse de nou-velles idées et stimuler son imagination, le décorateurétalagiste doit en effet être très ouvert sur les tendancesdu moment, mais aussi à la culture... «Il faut raconterune histoire autour d’un produit, que ce soit dans unepharmacie ou un magasin de prêt-à-porter». Prospec-tion, relation client, conception d’un projet, création desdécors et supports de présentation, installation puis dé-pose de la vitrine... Déborah Sorriaux intervient tout aulong du projet. Mais son sens de la déco lui permet éga-lement de travailler avec des particuliers, pour réaména-ger un salon ou imaginer l’ambiance d’un mariage parexemple. «Avec les particuliers, il faut un rapport decomplicité, les gens ont besoin de rêver mais aussid’être rassurés. Ils ne veulent pas forcement de cequ’ils voient à la télé dans les émissions. Ils ont enviede plus d’authenticité et de simplicité ». Dans un mé-tier où une grande partie des professionnels exerce enfree lance, Déborah Sorriaux conseille aux jeunes diplô-més de ne pas hésiter à se lancer dans la création d’en-treprise. «Plus on crée jeune, plus on a d’aides, et sur-tout on n’a rien à perdre en cas d’échec».

Déborah Sorriaux, décoratriceétalagiste merchandiseur

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“Le plus, c’est la satisfactiondu client”

«Pour faire ce métier, il faut avoir envie de résoudre desproblèmes et de s’interroger sur des produits de tous lesjours». C’est cette envie de créer et de répondre aux préoc-cupations du quotidien qui a incité Olivier à se lancer dans ledesign. Après son bac S, il intègre donc l’Institut Supérieur duDesign de Valenciennes pour une formation de cinq ans. «J’aifait six mois de stage chez Décathlon en quatrième année

puis six mois chez Adidas. C’était intéressant de voir comment ça fonctionnait ail-leurs». L’enseigne nordiste le recontacte une fois son diplôme obtenu pour lui proposerun poste de designer produit. «Il faut être une force créative, avoir un sens critiquesur la marque et proposer des produits à court, moyen et long terme». Spécialisédans les produits de marche urbaine pour homme, Olivier doit, par exemple, imaginercomment nous nous déplacerons en ville dans dix ans et ce que nous attendrons d’unechaussure d’ici là. «Le plus satisfaisant, c’est par exemple de voir des enfants por-ter un modèle que j’ai créé et avoir l’impression qu’ils courent plus vite ! Ils ont

adhéré à l’imaginaire du produit». De la conception à sa miseen rayon, Olivier suit le produit à toutes ses étapes.

«On se heurte tout le temps à des pro-blèmes pour lesquels il faut trouver dessolutions innovantes».

Olivier Lambin, 26 ans, designer de produit

Formations : des étudesde plus en plus longues

“créativité et sens commercial,culture générale et connaissancestechniques, rigueur et originalité,travail en équipe et autonomie...”

Où se former ?Les BTS• Agencement de l’environnement architectural : lycée

Jean Prouvé de Lomme.

• Communication visuelle : Ecole Supérieure des Arts Appli-qués et du Textile (ESAAT) à Roubaix, Efficom Lille, EcoleKienz à Marcq-en-Baroeul, Institut Saint Vincent de Paul àLoos, lycée Edouard Branly à Amiens, lycée des métiersSaint-Vincent de Paul à Soissons.

• Design d’espace : Ecole Supérieure des Arts Appliqués etdu Textile (ESAAT) à Roubaix , Efficom Lille, Ecole Kienz àMarcq-en-Baroeul, lycée privé Saint-Vincent de Paul à Loos,lycée privé Saint-Denis à Saint-Omer.

• Design de produits : Ecole Supérieure des Arts Appliqués etdu Textile (ESAAT) à Roubaix, lycée privé Théophile Legrandà Louvroil.

Les écoles• Ecole Supérieure des Arts Appliquées et du textile

(ESAAT), 539 avenue des Nations-Unies à Roubaix, tél. 0320 24 27 77, www.esaat-roubaix.com.

• Centre Nationale des Décorateurs Etalagistes (CNDE),campus CEPRECO Roubaix, 45 avenue André Chénier àRoubaix, tél. 03 20 24 23 23, www.formations-lille-cci.com.

• Institut Supérieur du Design (ISD), Technocentre, 132 fau-bourg de Cambrai à Valenciennes, tél. 03 27 28 42 10,www.isd-valenciennes.com.

• Institut Saint-Luc, 7 chaussée de Tournai à Ramegnies-Chinen Belgique, tél. 00 32 69 25 03 66, www.st-luc-tournai.be.

Plus d’infos• Les métiers de la création et du Design

collection «Métiers et Formation» n°505, guide l’Etudiant

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ÉTUDES Réalisé par Marie Chaillou

Chaque année, près de 2,5 millions d’étudiants à traversle monde effectuent une partie de leurs études à l’étranger.Etats-Unis, Europe, Australie... Leur terrain de jeu estvaste, aussi large que les bénéfices tirés de cette mobilité.

Partir étudierà l’étranger,C’EST FACILE !

Convaincre de l’intérêt d’un sé-jour à l’étranger, ce n’est pas trèsdifficile : découverte d’un payset de sa culture, apprentissaged’une langue, ouverture sur unautre système éducatif ou pro-fessionnel, rencontres multi-culturelles... Les apports d’unetelle expérience se mesurentmême sur le long terme : «tousles étudiants qui partent àl’étranger en tirent des bénéficesqu’ils valorisent sur le plan per-sonnel, intellectuel, social ou cul-turel. Les étudiants seront ame-nés à être mobiles durant leur

carrière. C’est donc une premièreétape, mais qui a l’avantaged’être organisée et encadrée», ex-plique Anne Lentiez, chargée demission relations internationalesau Pôle Universitaire Lille Nord-Pas de Calais. «C’est une ri-chesse culturelle unique et uneexpérience recherchée des re-cruteurs sur un CV», constataitDidier Cardon, vice-présidentdu Conseil Régional de Picardie,à l’occasion d’une cérémonie debilan sur les bourses de mobilité.Pourtant, de nombreux étu-diants du Nord-Pas de Calais et

de Picardie sont encore réticentsà l’idée de partir à l’étranger :trop cher, pas d’utilité, difficultésd’organisation... «Il faut aumoins se poser la question «Pour-quoi pas moi ?», essayer de voirce que cette expérience peutchanger dans une vie. Ce n’estpas réservé à une élite sociale niaux meilleurs étudiants», insisteAnne Lentiez. De nombreuxprogrammes et aides accompa-gnent d’ailleurs les candidats audépart, tant d’un point de vue fi-nancier qu’au niveau de l’organi-sation.

Pourquoi pas vous ?

Si les études et stages à l’étran-ger sont aujourd’hui facilitésgrâce à de nombreux pro-grammes, encore faut-il réflé-chir à un vrai projet autour dece départ. On ne boucle pas sesvalises du jour au lendemainpour aller passer six mois à Du-blin ou Rome. «On ne part paspour faire n’importe quoi», in-siste Anne Lentiez, «c’est unprojet qui se mûrit. Ce n’est pasdu tourisme ! On va par exempleen Grèce parce qu’on étudiel’histoire ou le pays, il doit yavoir une vraie démarche».Avant de penser au shopping àLondres ou aux fiestas espa-gnoles, vous devez doncconnaître les universités sus-ceptibles de vous intéresser ou

les entreprises dans lesquellesvous pourrez effectuer un stage.Les services des relations inter-nationales (RI) de votre établis-sement peuvent vous rensei-gner. Vous ne pourrez d’ailleurspas partir n’importe où : chaqueétablissement noue des partena-riats à l’étranger en relation avecses disciplines de prédilection.Ne tardez pas à commencer àvous renseigner : ces dé-marches sont à réaliser sixmois à un an avant le départ.«Il n’est jamais trop tôt pourcommencer à y penser, ne se-rait-ce que pour se préparer auniveau linguistique», expliqueAnne Lentiez. Des documenta-tions sur les pays et établisse-ments sont disponibles au sein

des services RI. Pour améliorervotre niveau en langue, sachezque toutes les universités dispo-sent de centres de langues ou demodules pour renforcer et dé-velopper vos connaissances enla matière. Vous devez égale-ment prendre en compte la pé-riode la plus propice pour undépart : en licence, master, troi-sième ou quatrième annéed’école ? «Pour que ce soit leplus profitable possible, il vautmieux ne pas partir avant latroisième année de licence. Cen’est pas une punition, mais ilfaut que le projet mûrisse unpeu. Il ne faut pas partir troptard non plus, pour pouvoir re-partir ensuite si en a envie»,conseille Anne Lentiez.

Construire un projet

“Quatre moisintenses en

Suède”

«Je suis parti quatre mois l’an-née dernière en Suède, àsoixante-dix kilomètres aunord de Stockholm. Je recher-

chais un pays différent culturellement mais pas trop éloi-gné géographiquement. J’ai plongé dans un monde in-connu. Il faut aller au-delà de la caricature du grand blondpas très bavard, les Suédois sont très différents d’un boutà l’autre du pays, c’est un territoire très étendu. Ils sonttrès bon en anglais, mais j’ai pu aussi découvrir leurlangue. J’ai suivi des cours à l’université, le système estdifférent d’une école de commerce. On s’autogérait, maisavec des enseignements de très bonne qualité. J’ai puapprendre beaucoup de choses que je n’aurais pas for-cement vues en France. Les profs demandaient nos avis,il y avait des débats. Mais les Suédois sont très consen-suels ce qui les amène à ne pas brider les autres et à fa-voriser la discussion. J’ai pu bouger pour visiter le restede la Suède mais aussi la Norvège. Je me suis aussi inté-ressé au célèbre modèle économique scandinave, pourcomprendre sur quoi il repose. D’un point de vue culturel,j’ai essayé plein de trucs : le poisson séché et les pâtisse-ries à la cannelle dont je suis devenu fan ! Ca a été quatremois intenses, j’ai même rencontré ma petite amie là-bas,alors pourquoi pas y retourner bientôt !».

Rémi, 25 ans, étudiant Sup deCo Amiens

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Les régions encouragent les études à l’étrangerDe nombreux programmes nationaux et européens existent pour inciter les étudiants à partir à l’étranger. Mais saviez-vous que les régions se mobilisent égale-ment pour aider leurs étudiants à découvrir de nouveaux horizons ? Dans le Nord-Pas de Calais, la bourse Blériot est destinée aux étudiants de bac+2 à bac+5souhaitant effectuer un séjour d’études ou un stage de trois mois minimum. Son montant est de 389 euros mensuels.En Picardie, Le Conseil Régional a mis en place deux aides : les bourses Philéas Stage et Philéas Séjour. En 2007-2008, 561 bourses ont été accordées. Leurnombre devrait atteindre 800 cette année. Les étudiants peuvent en bénéficier à partir du niveau bac+1. Le montant de l’aide varie de 90 € à 120 € par semaineselon le pays pour Philéas Stage, auxquels peuvent s’ajouter des frais de voyage (600 € maximum) et des frais linguistiques (500 € maximum). Pour Philéas Sé-jour, l’aide s’élève entre 229 € à 275 € par mois. D’autres aides peuvent être proposées aux étudiants les plus en difficulté.

Plus d’infos : Conseil régional Nord-Pas de Calais, tél. 03 28 82 76 31/32, www.nordpasdecalais.frConseil Régional de Picardie, tél. 03 22 97 37 31, www.picardie.fr

En fonction de votre projet(études, stage, recherche...), dif-férents programmes d’échangespermettent d’organiser et de fi-nancer votre départ à l’étranger.Au sein de l’Union Européenne,le processus de Bologne a large-ment facilité les choses, en ins-taurant notamment le systèmeLMD (licence-master-doctorat)qui vise à harmoniser les di-plômes à travers toute l’Europe.Le célèbre programme Eras-mus, mis à l’honneur dans lefilm L’auberge espagnole, estle plus connu des disposi-tifs européens. Ilconcerne toutes lesdisciplines, pourdes séjours detrois à douzemois. Il permet depasser une partiede vos examens àl’étranger, et devalider ces notespour l’obtentionde votre diplômefrançais. Les étu-diants peuvent éga-lement toucher une al-location de 120 € enmoyenne par mois, pourun séjour d’études ou un stageen Europe. Avec le statut d’étu-diant Erasmus, vous ne paierezpas non plus les droits d’inscrip-tion de votre université d’ac-cueil, puisque vous vous en se-rez acquitté dans votreétablissement d’origine. Tou-jours pour un séjour en Europe,le programme Comeniuss’adresse lui aux futurs ensei-gnants. Ils peuvent effectuer unséjour d’études de une à six se-maines, ou travailler en tantqu’assistant professeur pendanttrois à dix mois. Les étudiants

qui bénéficient de ce pro-gramme reçoivent égalementune bourse pour couvrir les fraisde voyage et de vie sur place.Enfin même si vous étudiez enalternance, vous pouvez com-pléter votre cursus par un sé-jour à l’étranger grâce au dis-positif Europass Mobilité(www.europass-france.org).Mais il n’y a pas que l’Europe : lepays qui attire le plus d’étu-

diants

étrangers estaujourd’hui les Etats-Unis. Horsde l’Union Européenne, de nom-breux programmes existentdonc. Erasmus se décline dansune version «Erasmus Mun-dus», qui permet d’obtenircette fois-ci un double ou triplediplôme dans au moins deuxétablissements. Si le grand nordvous attire, sachez que de nom-breuses universités françaisesfont partie du programme CRE-PUQ : il permet aux étudiants

de suivre un semestre ou uneannée d’études dans une uni-versité québécoise, tout en obte-nant leur diplôme français. Pourles autres pays, n’hésitez pas àvous rapprocher du service RI quivous informera des partenariatsexistants avec les établissementsdu monde entier. Dans tous lescas, vous bénéficier de nom-breuses aides pour financer votredépart : en plus de l’allocationErasmus, le ministère de l’Educa-tion Nationale accorde desbourses de 400 € mensuels se-

lon des critères sociaux. Enfinles régions (voir encadré ci-

contre), départements etcommunes peuventégalement accorder desaides à leurs adminis-trés. N’hésitez pas àfrapper à leur porte.Sachez enfin qu’ilvous est possible departir hors de toutprogramme. Ce n’est

pas la solution la plussimple ni la moins coû-

teuse, mais elle permetnotamment de suivre un

cycle complet à l’étranger.Pour cela, rapprocher vous di-

rectement de l’établissement quivous intéresse ou de l’ambassadedu pays d’accueil.

Quel que soit votre niveau ou lesétudes que vous suivez, vousavez donc la possibilité de suivreune partie de vos études à l’étran-ger. Ne vous mettez pas de bar-rières : de nombreux pro-grammes vous accompagnentdans l’organisation ou le finance-ment, de la licence au doctorat.Le premier facteur de réussitedans cette démarche, c’est biensouvent la motivation.

Les programmes

A qui s’adresser ?Quel que soit votre projet, n’hésitez pas à contacter leservice relations internationales de votre université ouécole. Il dispose de documentations sur les pays et éta-blissements partenaires, mais pourra aussi vous ren-seigner sur les aides, le logement sur place...

• Les services des relations internationalesdans les universités

- Lille 1 : tél. 03 20 43 66 51, http://ci.univ-lille1.fr

- Lille 2 : tél. 03 20 96 46 80, www.univ-lille2.fr

- Lille 3 : tél. 03 20 41 64 90, www.univ-lille3.fr

- Université d’Artois : tél. 03 21 60 38 96, www.univ-artois.fr- Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis : tél. 03

27 51 10 36, www.univ-picardie.fr

- Université du Littoral Côte d’Opale : tél. 03 28 23 74 26,www.univ-littoral.fr

- Université Catholique de Lille : tél. 03 20 15 96 88,www.univ-catholille.fr

- Université de Picardie : tél. 03 22 82 72 44, www.u-picardie.fr

• Plus d’infos sur les programmes et les bourses

www.europe-education-formation.fr : pour tout savoir surles programmes d’échanges européens et les bourses.

www.egide.asso.fr : tout sur les bourses d’études à l’étranger.

www.worldstudent.com : infos sur les études à l’international.

www.teli.asso.fr : cette association propose de nombreuxstages à l’international.

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LOI LRU :un après, quoi de neufdans les universités ?Il y a tout juste un an, la loi sur les libertés etresponsabilités des universités (LRU) mettaient les facs enrogne. Aujourd’hui, les tensions sont apaisées, mais leseffets de la loi commencent à se faire sentir au sein desuniversités. Nouvelle organisation, compétences élargies...l’université de demain se dessine aujourd’hui.

A l’origine...Petit retour en arrière. Parue aujournal officiel du 11 août 2007,la loi relative aux Libertés et Res-ponsabilités des Universités(LRU) a pour objectif de répon-dre à plusieurs problématiques.Tandis que 50% des inscrits enpremière année sont en situationd’échec au terme des deux pre-miers semestres et que 90 000étudiants sortent chaque annéedu système de formation sans di-plôme, la loi vise à assurer auxdiplômés de l’université unavenir professionnel. Elle a éga-lement pour objectif de faire évo-luer le mode de pilotage des uni-versités. Tandis que la premièreuniversité française n’apparaîtqu’au quarante-deuxième rangdes classements internationaux

comme celui de Shangaï, le textea aussi pour ambition de donnerune nouvelle visibilité interna-tionale aux universités fran-çaises. C’est donc pour répondreà ces défis que la loi propose denouvelles missions à l’université :nouvelles responsabilités budgé-taires, possibilité d’attribuer desprimes aux personnels, créationd’un bureau d’aide à l’insertionprofessionnelle, création de fon-dations pour dénicher de nou-velles sources de financement...C’était sans compter la levée deboucliers des universités. Souve-nez-vous : en novembre 2007,Lille 1 et Lille 3 sont bloquées,tandis que les autres universi-tés de la région votent la grève.Les étudiants descendent dans la

rue pour y dénoncer le désenga-gement financier de l’Etat, lacrainte de voir augmenter les fraisd’inscription ou de permettre auxuniversités de sélectionner leursétudiants. Le 15 novembre 2007,le recteur de l’académie de Lilleappelle les étudiants à reprendrele chemin des cours. Un an après,les tensions sont apaisées et la loien marche. Cette année, les uni-versités ont réélu leur conseild’administration. Dans la région,tous les présidents ont été confor-tés dans leurs fonctions. Il leurreste quatre ans pour passer auxcompétences élargies. Mais nousavons voulu savoir ce que la loiavait commencé à changer dansla vie de l’université et de ses étu-diants.

Une nouvelle organisationSi la loi LRU assure aux prési-dents d’université une plusgrande autonomie, ces derniersne se reconnaissent pas dans lerôle de patron qu’on a voulu leurfaire endosser. «J’ai un rôle déci-sionnel plus grand mais quis’exerce dans le cadre d’un dia-logue avec toutes les structures»,explique Christian Sergheraert,président de Lille 2. Pour EdwardAnthony, à la tête de l’Universitédu Littoral Côte d’Opale (ULCO),même constat : «je ne me vois pasdu tout comme un patron. Je suisun collègue parmi d’autres. J’aiune mission à mener à bien avec lacollectivité». Le président est eneffet élu par un conseil d’admi-nistration resserré autour de per-sonnalités extérieures. Chefsd’entreprise, représentants dumonde économique et social ou

des collectivités locales amènentleur grain de sel dans la machineuniversitaire. «Ils ont un regardextérieur sans ménagement quinous a montré où nous ronron-nions. Dans le prochain contratquadriennal par exemple, ils ontpointé plusieurs axes à retenir»,souligne Christian Sergheraert.«Cet apport est très positif», se ré-jouit Edward Anthony, «il ne fautpas que les universités soient fri-leuses, il faut aller à la rencontredu territoire et des forces vives».Bien sûr, cette relation avec lemonde économique ne date pasd’aujourd’hui. Mais le renforce-ment de ces relations est essen-tiel. Avec la loi LRU, les universi-tés ont en effet la possibilité detrouver de nouveaux finance-ments grâce à des fondations.Cette mesure a longtemps été cri-

tiquée par les étudiants qui y ontvu un risque d’inégalité entre lesétablissements prisés par lemonde économique (commerce,gestion...) et les facs de scienceshumaines par exemple. «Allervers la recherche de financements,c’est sensibiliser les acteurs exté-rieurs et les partenaires», expliqueEdward Anthony. Dans la région,aucune fondation n’a actuelle-ment vu le jour, mais toutes lesuniversités ont des dossiers dansles cartons. Elles peuvent portersur un thème précis (sport ousanté à Lille 2, bien-être étudiantet environnement à l’ULCO...) ounon. En Picardie par contre,l’Université de Technologie deCompiègne (UTC) a lancé safondation «UTC pour l’innova-tion», qui affiche déjà un budgetde cinq millions d’euros.

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ÉTUDES Réalisé par Marie Chaillou

La loi développe aussi des mis-sions qui touchent directementles étudiants comme l’insertionprofessionnelle. Bien sûr, cen’est pas une nouveauté pour lesuniversités, qui n’ont pas attendula loi pour se soucier du devenirde leurs étudiants. Mais désor-mais, cette mission est coordon-née au niveau central de l’univer-sité grâce à un bureau d’aide àl’insertion professionnelle.«Notre mission n’est pas seule-ment de former mais d’insérer»,souligne Christian Sergheraert.«Il faut rendre nos formations plusperformantes en la matière, avoirune meilleure articulation avec lemonde de l’entreprise. Nous avonspar exemple signé une charteavec le MEDEF», se réjouit Ed-ward Anthony. A Lille 1, l’inser-tion professionnelle passe par desactions très concrètes, commepar exemple les Doctoriales, unstage destiné à préparer les futursdoctorants au marché de l’em-ploi. «Ce sont des choses quel’université met en œuvre depuislongtemps et que nous voulonsconforter. Cette mission est main-tenant mieux reconnue. L’intérêtest d’être mieux accompagné fi-nancièrement», explique PhilippeRollet, président de Lille 1.Mais une bonne insertion profes-sionnelle passe aussi par unebonne orientation. C’est pour-quoi la loi prévoit de renforcer lerôle de conseil de l’université enla matière, avec des dispositifscomme le plan réussite en li-cence ou l’orientation active,mise en place depuis deux ans.Elle permet à chaque lycéen quis’inscrit à l’université de se voirémettre un avis, favorable ounon, sur son dossier. Cet avis estsimplement consultatif, et mêmes’il est défavorable, rien n’em-pêche le bachelier de s’inscrire.Malgré son bien-fondé, l’orienta-tion active ne connaît pas ungrand succès. «Il faut vraimentaméliorer ce dispositif, le rendreplus facile et moins complexe, in-siste Edward Anthony. PourChristian Sergheraert, «il faudraitêtre plus coercitif. La loi a déve-

loppé des dispositifs qui tendentà approcher les étudiants de fa-çon plus individuelle». Cet ac-compagnement continue tout aulong du cursus universitaire. ALille 2 par exemple, une expé-rience menée au sein du départe-ment sciences et techniques desactivités physiques et sportives afait ses preuves : les étudiantsayant entre six et neuf demoyenne au premier semestrebénéficie d’un tutorat au secondsemestre. La majorité d’entre euxaccèdent ainsi sans difficulté à laseconde année de licence.

Toutes les mesures prévues par laloi, les universités sont prêtes àles appliquer. Encore faut-il quel’Etat leur donne des leviers d’ac-tion. Et c’est là la principalecrainte des présidents d’univer-sité. «Nous sommes capablesd’être innovants dans tous les do-maines s’il y a un engagement del’Etat. En France, on dépense pourun étudiant de l’université bienmoins que dans les autres pays eu-ropéens. Il y a un effort de rattra-page à faire. Former le plus grandnombre, c’est la mission de l’uni-versité, qui est la seule à pouvoirl’assumer. Il faut donc que lesmoyens budgétaires et humainscontinuent à se développer. C’estça la question de fond», insistePhilippe Rollet. Les présidentssont en effet prêts à demander desefforts aux personnels, à condi-tion de pouvoir les récompenser,par exemple grâce au système deprimes prévus par la loi. «Tout irabien si on applique tout ce qui estdit dans la loi, sur le statut des en-seignants-chercheurs et sur les fi-nancements promis par exemple»,conclut Christian Sergheraert.Des dispositifs comme le Pôle deRecherche et d’Enseignement Su-périeur (PRES) ou le dossier cam-pus Grand Lille peuvent aider lesétablissements à mutualiser lesmoyens et ressources. Ils partici-peront aussi à la la visibilité desuniversités régionales. Ces der-nières sont prêtes à relever le dé-fis : reste à savoir si elles aurontles moyens de leur action.

Du lycée à l’emploi

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On ne lance pas un produit sur le marché sans avoir, au préalable, prisquelques précautions. Il est utile de connaître les habitudes desconsommateurs, l’impact du design du produit, le poids de la concur-rence, les lieux de ventes les plus appropriés... C’est le rôle du chargéd’études marketing. Il travaille au sein d’une entreprise, dans un cabi-net d’études ou en agence de communication. Il met tout en œuvrepour cerner le marché d’un produit afin de pouvoir développer unestratégie de lancement et de suivi. Qui va acheter le produit ? Com-bien le consommateur est-il prêt à payer ? Quels médias regarde-t-il ?Quelle couleur préférera-t-il ? Que proposent les concurrents ? C’est cequ’on appelle une étude de marché. Son travail sera synthétisé dans unrapport où apparaîtront ses observations et ses recommandations.

Le niveau d’études recommandé pour accéder à ce poste est lebac+5. La voie royale reste l’école de commerce, avec une spécialitéen marketing. De très bonnes formations sont également dispenséesen universités. Un master professionnel sciences économique et degestion est ainsi proposé à l’Université du Littoral Côte d’Opale, àLille 1 ou à l’Université Catholique de Lille avec des options en marke-ting. L’IAE de Lille propose quant à lui un Master études et analysemarketing très prisés des recruteurs. Dans tous les cas, n’hésitez pas

à multiplier les stages pourapprofondir vos connais-sances aux côtés de profes-sionnels. Vous étofferez parla même occasion votre CV !

Le salaire d’un débutantavoisine les 1900 euros brutpar mois. Pour gagner plus, voire beaucoup plus, il vous faudra gravirles échelons et tenter de devenir chef de produit ou directeur marketing.

Un bon chargé d’études marketing se doit d’être objectif, curieux et àl’affût des nouvelles tendances. Il doit également posséder un bon es-prit de synthèse pour faire face à la foule d’informations lui parvenant.Plusieurs études de marché étant réalisées en même temps, l’organi-sation s’avère être indispensable. Pour expliquer les résultats de sesétudes et proposer ses recommandations, le chargé d’études marke-ting doit être à l’aise à l’écrit comme à l’oral. Enfin, la variété des pro-duits analysés nécessite des capacités d’adaptation importantes.

LA FONCTION

LES CONSEILSLA FORMATION

CHARGÉ D’ÉTUDES MARKETING

Le chef de produit s’occupe du développement d’une gamme de pro-duit. Son objectif : séduire les consommateurs pour vendre. Il intervientdès la conception. En collaboration avec le service recherche et déve-loppement, et grâce aux analyses de marché, il définit un produit qui ré-pond aux attentes des consommateurs. Il met ensuite en place unestratégie pour atteindre des objectifs de vente fixés par la direction. Iltravaille donc avec le service commercial. Il s’occupe enfin du suivi duproduit. Il se rend fréquemment sur le terrain pour vérifier les conditionsde distribution. Il doit impérativement adapter son produit aux évolu-tions du marché et aux besoins des consommateurs. Si le produit ne sevend pas, c’est à lui de trouver des solutions. Promotions, publicités,articles dans la presse sont autant de moyens destinés à relancer leproduit jusqu’à son remplacement.

Le niveau bac+5 est nécessaire pour être certain d’atteindre la fonctionde chef de produit. Le master pro sciences économiques et de gestion,mention marketing préparé à Lille 1, à l’Université Catholique de Lilleet à l’Université du Littoral Côte d’Opale, constitue une bonne ported’entrée, tout comme le master pro sciences de gestion, administra-tion des affaires parcours marketing international de Lille 2, pour soncôté international. Choisir une spécialité marketing à l’IAE de Lille ou

en écoles de commerce estaussi un très bon choix pourdevenir chef de produit. At-tention toutefois à bien vousrenseigner sur ces dernières.Toutes ne se valent pas !

Vous commencerez d’abordcomme assistant chef de produit. Le salaire avoisinera alors les 2000 eu-ros brut par mois. Lorsque vous aurez fait vos preuves, vous passerezchef de produit et pourrez gagner plus de 3500 euros brut par mois.

Le chef de produit doit avant tout être créatif, mais ne doit jamais ou-blier la réalité économique. Jouant fréquemment le rôle d’intermédiaireentre différents services, il doit aussi être un fin négociateur. Une expé-rience dans la vente constitue enfin un sérieux atout. Un commercial a,en effet, appris sur le terrain la façon dont se comportent les clients. Ilpourra donc utiliser son expérience pour anticiper les réactions desconsommateurs.

LA FONCTION

LES CONSEILSLA FORMATION

CHEF DE PRODUIT

MÉTIER

Métiers du marketing

LA RÉMUNÉRATION

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Réalisé par Mathieu Pype

LA RÉMUNÉRATION

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«Avec plus de 155 000 étu-diants dans le supérieur dont15 000 dans les grandes écoles,la région offre une vaste palettede compétences et d’expertises,mais aussi une grande diversitéd’offres de formation» souligneJean-Claude Duriez, Présidentde la Conférence Régionale desGrandes Ecoles (CRGE) et di-recteur de l’Ecole des Mines deDouai. «De part sa situationgéographique, au carrefour del’Europe, la région exerce uneréelle attractivité auprès d’étu-diants nationaux mais aussiétrangers» conclue-t-il. En ef-fet, on constate que plus de lamoitié des étudiants de cesgrandes écoles, est bien souventissue d’autres régions que leNord - Pas de Calais ou la Picar-die. Quant à la part d’étudiantsétrangers, elle avoisine les 20%en fonction des filières (Source :CRGE). Pour Jean-Marc Idoux,Directeur de l’Ecole des Hautes

Etudes d’Ingénieur (HEI Lille),«il est indispensable de formerles étudiants aux réalités dumonde économique d’au-jourd’hui et de demain». Selonlui «les établissements de la ré-gion ont parfaitement intégréce paramètre en misant sur laqualité des enseignements et ledéveloppement de la doublecompétence». Même constatpour Etienne Craye, Directeurde Centrale Lille «les grandesécoles de la région, Centrale entête, jouissent d’un ancrage ré-gional fort grâce au soutien desentreprises locales. Cela se tra-duit par une implication dans larequalification industrielle etéconomique dans la région».Autre exemple de particula-risme : l’ITEEM. Né d’un ma-riage entre l’Ecole Centrale deLille et l’Ecole Supérieure deCommerce de Lille, l’ITEEM ahérité des compétences en in-génierie et en management de

ses parents. Cette formationunique en Europe, délivrant undiplôme d’ingénieur en génieindustriel et entrepreneurial, il-lustre parfaitement l’esprit d’in-novation des écoles de la région.L’arrivée d’Escom (Ecole Su-périeure de Chimie Orga-nique et Minérale) sur le cam-pus de l’UTC Compiègne,marque quant à elle, la nais-sance d’un pôle européen dechimie verte en Picardie enpartenariat avec l’UPJV, l’Ins-titut LaSalle Beauvais...

Enfin, avec leur création en2005, les pôles de compétitivité(Filière Halieutique, I-Trans, in-dustries du commerce, MAUD(Matériaux à usage Domes-tique), Nutrition Santé Longé-vité, UP - TEX et IAR (Industrieset Agro-Ressources) favorisentles échanges entre le mondeéconomique, l’enseignement su-périeur et la recherche.

Un pôle attractif

Grandes EcolesÉtablissement à taille humaine, qualité des enseignements,vie associative dynamique, partenariat avec lesentreprises, recherche, ouverture à l’internationale...les grandes écoles de la région ont de quoi séduire ! Pourtant, choisir une filière peut s’avérer très fastidieux,c’est pourquoi vous devez impérativement tenir compte devos goûts et de projet professionnel. Petit tour d’horizon !

ÉTUDES Réalisé par Khadija Abouchan

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“J’ai trouvé ma voie”

C’est en Moselle que Marie Caroline passe son bac S. Ne sa-chant vers quel secteur se tourner, et n’étant pas passionnéepar les maths, elle opte pour une prépa commerciale. «Jevoulais une formation généraliste et stimulante intel-lectuellement» souligne-t-elle. A l’issue des concours, elleporte son choix sur l’Edhec de Lille. «Une école bien cotée,dynamique, proche du centre ville et pas trop éloignéede chez moi» indique-t-elle. «Je fais partie d’un groupe

de choristes, et il n’était pas question pour moi de tout abandonner».Si elle admet qu’il n’est pas de tout repos de concilier une vie extérieure riche et unegrande école, elle rappelle aussi qu’il est important de ne pas couper les ponts lorsqu’ona la chance d’avoir une vie associative très enrichissante.Avant de choisir sa spécialité de dernière année, Marie Caroline décide de faire une an-née de césure. Elle effectue 6 mois de stage chez SFR en tant qu’assistante chef de mar-ché et 6 mois de stage au Luxembourg en tant que qu’assistante marketing. «Cette année de césure m’a permis d’être sûr de mon choix. J’ai découvert del’intérieur le fonctionnement des services. J’ai également acquis une visionconcrète du secteur marketing» déclare-t-elle. «J’ai trouvé ma voie» !

Marie Caroline, 22 ans, 3e année à l’EDHEC

Grandes Ecoles

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Pour bon nombre de grandesécoles, l’arrivée de l’automne estsouvent synonyme de récolte declassements. Nationaux ou inter-nationaux, ces classements pu-bliés dans le Financial Times,L’Etudiant, le Point ou l’Expresspermettent d’évaluer par exem-ple le niveau académique, l’ou-verture à l’internationale et les re-lations aux entreprises d’unétablissement. (Attention, Cesclassements répondent toujoursà une méthodologie précise). Soucieux d’apparaître en bonneposition dans ces «ranking», lesécoles développent de véritablesstratégies. «Toute école souhai-tant asseoir une notoriété inter-nationale est désormais obligéede développer les échanges in-ternationaux. Elle doit pour celaconstruire son programme sur lemodèle européen, accueillir desétudiants étrangers et recruterdes enseignants d’origines trèsdiverses afin de mettre en œuvredes programmes résolumenttournés vers l’international

comme le MBA» rappelle OlivierOgier, Directeur du GroupeEDHEC. En effet, la force d’uneécole repose souvent sur sa capa-cité à entretenir un réseau decontacts à l’étranger, en particu-lier avec les universités et les en-treprises. En pratique, les écolesont mis en place de nombreusesformations «bi-diplômantes» oumultinationales. C’est le cas deCentrale Lille. L’école de Ville-neuve d’Ascq qui possédait déjàdes partenariats avec quatre éta-blissements chinois : SouthwestJiaotong University (Chengdu),Tsing Hua University (Pékin),Shanghai Jiao Tong University,Xian Jiaotong University (Xian),a inauguré cette année une écoleCentrale à Pékin. Répliqueexacte du modèle français, Cen-trale Pékin répond à une de-mande du Ministère de l’Educa-tion Chinois soucieux de doter lepays de grandes écoles à la fran-çaise afin de soutenir une indus-trie en pleine expansion. Une di-zaine d’entreprises ont adhéré au

projet chinois (Arcelor Mittal,EDF, Ernst & Young, Orange,PSA, Safran, Société Générale,Schlumberger...). Recrutésaprès le bac en 2005, les élèvesingénieurs chinois intègrent lepremier cycle ingénieur, aprèsune formation préparatoire (unan de français intensif, puis deuxannées de classe prépa). «Ces fu-tures élites chinoises seront édu-quées dans une culture franco-phone et francophile» expliquel’un des responsables de l’école.Financé en grande partie par lesécoles centrales mais aussi par lesentreprises partenaires, ce projet(de 12 millions d’euros) devraitfaire des petits au Brésil et au Ma-roc. A l’image de Centrale, d’au-tres établissements ont mis enplace une politique «d’implanta-tion». La plupart des grandesécoles de commerce lilloises pos-sèdent un campus à Paris(EDHEC, ESC Lille, l’ IESEG),Londres (EDHEC)... A noter quel’Ecole ICAM déjà au Camerounouvrira bientôt en Chine.

Ranking et classement

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Outre les programmes d’échangesou d’ouverture d’établissements àl’étranger, il existe d’autres dispo-sitifs moins onéreux permettantd’asseoir une notoriété. Il s’agitdes labels. L’EDHEC, peut ainsi,se targuer de posséder la triplecouronne. Ces trois prestigieusesaccréditations ont pour nom :AACSB (Association to advancecollegiate schools of business);AMBA de l’association des MBAet EQUIS (European quality im-provement system) de l’Europeanfoundation for management de-veloppement (EFMD). Ces re-connaissances permettent àl’EDHEC de rejoindre le club desBusiness Schools internationaleset de renforcer sa conformité auxmeilleurs standards internatio-naux. Délivrée par l’EFMD,EQUIS est l’une des plus hautesdistinctions qui existe pour lesécoles de commerce. L’EFMDcompte environ 250 membres.Parmi eux, les meilleures Busi-ness Schools européennes et in-ternationales. Sur une soixan-taine d’écoles accréditées, une

quinzaine sont françaises.L’AMBA quant à elle est une ap-pellation qui concerne les pro-grammes MBA, full time et exe-cutive, garantissant uneformation au Management dehaut niveau. Adaptée aux be-soins des entreprises dans uncontexte international, elle estvalidée par un diplôme reconnude par le monde. À l’heure ac-tuelle, seules cinq écoles fran-çaises sont accréditées AMBA.En plus de ses labels internatio-naux, les étudiants del’EDHEC décrocheront désor-mais un double diplôme à l’is-sue des trois années du cur-sus. Dans un autre registre,l’ESC Amiens, déjà membre deplusieurs réseaux internatio-naux, propose des cours en an-glais et permet à ses étudiants desuivre une partie du cursus àl’étranger en préparant un dou-ble diplôme. L’IÉSEG School ofManagement, chaque annéemieux classée dans le palma-rès de l’Etudiant, compte dansson escarcelle l’AACSB,

EQUIS... membre de l’EFMD(European Foundation For Ma-nagement Development), L’IÉ-SEG a intégré en 2007 la Glo-bally Responsible LeadersInitiative. Enfin, l’ESC Lille quiavait déjà à son actif les labels(AACSB, PIM - Project manage-ment institute), possède désor-mais EQUIS. En revanche, il n’existe pas en-core de labels internationauxde référence pour les écolesd’ingénieurs. Hormis, EUR-ACE (Accreditation of EuropeanEngineering Educational Pro-grammes) porté par la CTI(Commission des titres d’ingé-nieur) et ses homologues euro-péens, de l’autre Queste (Qua-lity System of EuropeanScientific and Technical Educa-tion-Labellisation and scoring),l’équivalent d’Equis. Trop jeunesces labels ne semblent pas fairel’unanimité chez nos écoles d’in-génieurs. Dommage car ces der-niers seraient bien utiles pourapprécier la qualité des forma-tions, à suivre...

Labels internationaux

“Faire une grandeécole est loin

d’être impossible”

Originaire de Rouen, Sté-phane obtient son bac S avecmention «Très bien». Aiguillépar ses professeurs vers une

prépa MPSI au lycée Corneille de Rouen, Stéphane choi-sit de faire «cinq demi» (pour ne pas mettre de côté sessorties et ses loisirs, il décide de faire sa prépa en 3 ansau lieu des deux habituels. Il double en fait sa deuxièmeannée). Stéphane passe trois banques de concours (CCP, LesMines et Centrale) et décroche l’école Centrale Lille. «Jepense avoir fait la différence grâce à ma capacité àcommuniquer. Les épreuves orales se sont trèsbien passées. J’ai choisi Centrale Lille car c’estune école généraliste. Elle est très bien cotée dansles différents classements. J’ai également pris enconsidération l’ouverture à l’international. J’ai en-vie de bouger durant mes études, et, plus tard, aucours de ma carrière professionnelle.» Stéphane entame sa deuxième année en tant que Cen-tralien. Il apprécie la qualité des infrastructures de re-cherche et surtout la richesse de la vie associative. Il estd’ailleurs vice-président du BDE «Il y a une très grossevie d’école. Nous sommes soutenu et encouragépar l’administration dans nos démarches. Celadonne de très bonnes bases dans le managementd’hommes et de projets».

Si Stéphane admet avoir un bon niveau scolaire, il tient àdésacraliser les grandes écoles et les prépas. «Lescours sont tout à fait compréhensibles. Néan-moins, cela demande un investissement à pleintemps ! Entre les cours et les assos, cela laisse peude temps pour une vie extérieure. D’ailleurs, lethéorème de la Toussaint marche à tous les coups! Tous ceux qui étaient en couple à la rentrée se re-trouvent célibataires à la toussaint !»Ne sachant toujours pas vers quel domaine se diriger,Stéphane envisage une année de césure (aussi appeléeannée professionnalisante), durant laquelle il compte ef-fectuer plusieurs stages à l’étranger. «Pour l’instant, jesais ce que je ne veux pas faire. Cette césure mepermettra d’affiner mon projet professionnel.»

Stéphane, 21 ans,2e année à centrale Lille

Master IUPQualité des Procédés Agroalimentaires

et Halieutiques

3 domaines de compétence :• Ingénieur qualité• Responsable de production• Ingénieur R&D

http://iup-qpah.univ-littoral.fr

MASTER IUP QPAH

L’ESC Lille lance une plateforme numériqueavec GoogleEn adoptant Google Apps Education, l’ESC Lille fait figure de pionnière. Avec le nouveau por-tail MyESCLille, l’Ecole lilloise intègre davantage d’interactivité dans ses enseignements et of-fre à ses utilisateurs la possibilité d’apprendre autrement. «Le projet d’ESC Lille consiste àformer la génération Internet qui favorisera l’émergence d’une entreprise connec-tée, communicante, conviviale, collaborative et créative» explique Jean-Pierre Raman,Directeur Général du Groupe ESC Lille. Grâce à la messagerie Gmail, les étudiants discutent entemps réel sur un dossier ou répondent à une question de façon instantanée et interactive.Gmail offre aussi une nouvelle manière de classer et de rechercher l’information de façon intui-tive en associant des mots clés à un contenu en ligne et en utilisant un moteur de recherche.Google Agenda offre la possibilité aux utilisateurs de programmer et de gérer plusieurs agen-das en même temps. Il devient ainsi possible de fixer un rendez-vous en visualisant différentsagendas, de gérer la participation des personnes et de les avertir en cas de changement de der-nière minute. Google Documents permet de collaborer en temps réel sur des projets. http://www.google.com/a/help/intl/fr/index.htm

Page 14: Journal N 79 internet

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ÉTUDES Réalisé par Khadija Abouchan

Un incubateur communpour la création d’entreprisePour développer l’esprit d’entreprendre de leurs élèves, ren-forcer le lien entre recherche et innovation et contribuer à ceque la région Nord - Pas de Calais devienne un acteur nationalmajeur en matière de création d’entreprises innovantes, cinqécoles de la région ont décidé d’unir leurs forces. L’Ecole desMines de Douai, l’Ecole Centrale de Lille, l’ENSAIT,l’ENSAM Lille et l’ESC Lille ont décidé de constituer unincubateur unique baptisé Grandes Ecoles du Nord In-cubation (GENI). Cet incubateur dispose de trois antennesgéographiques, à Douai (APUI), Lille (CFK) et à Roubaix (Inno-tex). L’ambition collective des cinq établissements est deconstituer d’ici 2010 un incubateur visible et attractif sur leplan national, d’une capacité d’accompagnement de 90 pro-jets par an, ce qui en ferait l’un des tous premiers de France.

www.geni-incubation.fr

Trois écoles unies autourde l’innovationL’Institut Supérieur de l’Electronique et du Numérique (ISEN)vient de nouer des partenariats avec deux écoles, pour renfor-cer l’innovation. Dans ce cadre, de nouvelles formations vontêtre mises en place. L’ISEN va notamment mettre en œuvreavec l’Institut Supérieur du Design de Valenciennes un cursusdédié au management de l’innovation. Dans le même temps,un MBA technology management sera ouvert avec l’IESEG.

www.isen.fr

Nouveau concourspour les écoles d’ingénieursLe concours Geipi fusionne cette année avec le parcours desécoles d’ingénieurs Polytech pour créer un nouveau concours: Geipi-Polytech. Ce concours est, dès 2009, ouvert aux ter-minales S qui souhaitent entrer dans l’une des 23 écoles pu-bliques d’ingénieurs du concours. Ces établissements for-ment en cinq ans à des secteurs très variés : agroalimentaire,aéronautique, biologie, énergie, environnement, informatique,logistique, génie civil, électronique... Deux écoles de la région

utilisent ce concours : Polytech’Lille et Telecom Lille 1. Lesinscriptions se font du 20 janvier au 20 mars 2009 surle site www.admission-postbac.fr.

Stages, junior entreprises, pro-jets, conventions de partenariat,apprentissage... les grandesécoles ont depuis longtempscompris la nécessité de tisserdes liens étroits et privilégiésavec le milieu professionnel. Lasignature d’une convention departenariat entre l’Ecole natio-nale supérieure d’ingénieursen Informatique AutomatiqueMécanique énergétique Elec-tronique (ENSIAME) et lesiège de Bosch Allemagne enest le meilleur exemple.Ce partenariat s’inscrit dans lamême lignée que le partenariatétabli en 2004, avec DaimlerCh-rysler. Cet accord avec l’équipe-mentier leader mondial dans

l’industrie des transports, pré-voit la participation d’étudiantsde l’ENSIAME à des projets derecherche dans le domaine dudéveloppement d’un système declimatisation filtration CO2 etdans la protection de compo-sants électroniques (propaga-tion de fissures, prédiction ducycle de vie de polymères). Ou-tre l’accueil d’une dizaine de sta-giaires par an, Bosch s’engage àrecruter des jeunes diplômés(ingénieurs et chercheurs).L’ENSIAME n’est pas la seule àdévelopper des partenariatsavec les entreprises. La plupartdes écoles d’ingénieurs de la ré-gion entretiennent égalementdes liens privilégiés avec le

monde de l’entreprise. Mêmeinitiative du côté des écoles decommerce. A travers la juniorentreprise, les étudiants del’EDHEC, l’ESC Lille, l’IESEGet l’ESC Amiens... sontconfrontés aux réalités dumonde de l’entreprise. Les étu-diants ont pour mission de réa-liser différents types d’étudesdans leurs domaines de compé-tence comme le marketing, lacommunication, la finance, lastratégie, l’audit ou encore l’aideà la création d’entreprise.Comme un chef d’entreprise,ces dirigeants «en herbe» veil-lent à la santé de leur société etrendent des comptes auprèsd’un Conseil d’administration.

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“Une école d’ingénieur pourl’ouverture d’esprit”

Ce qui passionne Rémy, c’est l’agriculture. Sorti de l’Institutde Genech avec un bac S option biologie et écologie, il pré-fère s’orienter vers une école d’ingénieurs plutôt que vers unBTS : «Les élèves viennent de tous les horizons. C’esttrès enrichissant. Nous sommes également encou-ragé à faire des stages, voire une partie de nos étudesà l’étranger. » confie-t-il. Il prépare donc le concours FESIC

(Fédération d’Écoles Supérieures d’Ingénieurs et de Cadres) et décroche l’Institut Su-périeur d’Agriculture de Lille (ISA), l’Ecole Supérieure d’Agriculture d’Angers (ESA) etl’Institut Polytechnique LaSalle Beauvais. Son choix se porte sur ce dernier pour «laprésence d’une exploitation agricole sur le campus et la cohérence entre laformation proposée et mes objectifs professionnels. La richesse de la vie as-sociative a également pesé dans mon choix» avoue Rémy. À l’issue de ses 5 années d’études, Rémy souhaite travailler en entreprise, en recherchedans le végétal. «Je veux découvrir le monde de l’entreprise avant de reprendrel’exploitation familiale.» explique-t-il. Et de conclure : «La formation dispensée àLaSalle Beauvais me permettra d’aller plus vite en termes de croissance surma future exploitation !»

Rémy, 21 ans, 4e année à l’InstitutPolytechnique LaSalle Beauvais

Page 15: Journal N 79 internet

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Le classement 2009des grandes écoles de commerce

Rendez-vous dans votre magazine l’Etudiant de no-vembre 2008 ou sur le site www.letudiant.fr pour en sa-voir plus sur ce classement des Ecoles de commerce(méthodologie, critères, niveaux de lecture).

A noter : la présence de quatre écoles de la région dansce palmarès (EDHEC, IESEG, ESC Lille et ESC Amiens)dont l’EDHEC dans le top 5.

Plus d’infos• Bien choisir son école de commerce,

Collection Les Guides de l’Etudiant

• Bien choisir son école d’ingénieurs,Collection Les Guides de l’Etudiant

• Guide de l’enseignement supérieur NPDC - Picardie,Collection La Voix l’Etudiant

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Remise des prix lors du Salon du Lycéen et del'Etudiant de Lille qui se déroulera du 15 au 17 janvier2009 à Lille Grand Palais.

• par mail : [email protected]

• par courrier : La Voix - L’EtudiantMme Jarzebowski4 square Dutilleul - 59000 Lille

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Pour plus d i̓nfos : www.lavoixletudiant.fr • Tél. : 03 20 63 67 16

avec dossier descriptif durobot puis présentationdevant un jury lors du salon.

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Page 16: Journal N 79 internet

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ETUDES Réalisé par Khadija Abouchan

Selon une récente étude duCentre d’études et de recherchessur les qualifications (Céreq),l’une des principales caractéris-tiques des grandes écoles portesur une réelle politique de re-cherche destinée à maintenir unhaut de niveau de formation.On constate malheureusementque la recherche en France poseun véritable problème : son fi-nancement. Conscientes de cesdifficultés, certaines écoles onttrouvé la parade en s’associant àdes partenaires privés. Grâce à

la grande diversité des théma-tiques et le nombre de ses cher-cheurs (350) les établissementsde la région disposent ainsi devéritables atouts...Démonstra-tion : L’Ecole nationale supé-rieure de chimie (ENSC) de Lilleen partenariat avec l’Universitédes sciences et technologie(Lille1) a créé quatre labora-toires associés (UMR-CNRS) etune école doctorale. Pour JeanGRIMBLOT, Directeur de l’EN-SCL, l’intérêt de ces labora-toires, repose sur la possibilité

«d’alimenter directement lecontenu de la formation, enparticulier pour les options detroisième année». «En effet,ces laboratoires ont une pra-tique quotidienne de la collabo-ration industrielle avec des en-treprises de toutes tailles, ilsapportent par conséquent àl’école la richesse de leurs rela-tions internationales tout enfavorisant l’accueil de thé-sards» enchérit Jean-ClaudeBOIVIN, directeur de la Re-cherche à l’ENSCL.

Recherche et innovation

La Conférence régionaledes grandes écoles (CRGE)

Nord - Pas de Calais

Au début des années 80 quelques chefs d’établissements deLille, Villeneuve d’Ascq, Roubaix, Douai, du littoral et d’Arrasdécident de se rencontrer ponctuellement afin de contribuerau développement et à la promotion des Grandes Ecoles de laRégion Nord - Pas de Calais... Quelques années plus tard,l’ADER (Association des Grandes Ecoles de la région Nord -Pas de Calais), voyait le jour. Connue à présent sous le nom deCRGE (Conférence Régionale des Grandes Ecoles), elle re-groupe 21 grandes écoles et 28 formations dans le domainede l’Ingénierie, du Management et du Commerce, du Journa-lisme, des Sciences Politiques et de l’Architecture. Ces éta-blissements qui ont pour nom : Centrale de Lille, HEI, CESI,Mines de Douai, Telecom Lille1, EDHEC, ESC Lille, ESJ Lille,IEP... contribuent au rayonnement de la région en attirant desétudiants des quatre coins de la France mais également del’Europe. Présidé par Jean-Claude Duriez, Directeur de l’Ecoledes Mines de Douai, le réseau représente près de 40% des di-plômés, bac+5, 3600 diplômés par an, 10% des diplomés 15000 étudiants, 7200 stagiaires 20% d’étudiants étrangers etplus de 10% des diplômés Grandes écoles au niveau national.

www.grandes-ecoles-npdc.asso.fr

“L’IÉSEG pourson côté

international”

Après avoir obtenu son bacscientifique à Paris, Morganeopte pour le concoursACCES : «deux jours deconcours intensifs avec,

au programme, de la culture générale, de la lo-gique, des maths, du français, de l’anglais...» ex-plique-t-elle. Après les entretiens de motivation, dont unepartie se déroule en anglais, elle décroche l’école ESSCAd’Angers et l’IESEG de Lille. «J’ai choisi l’IESEG deLille pour le côté international de l’école. À la fin denotre formation, nous devons justifier d’au moinsquatre mois de stages à l’étranger. Il y a égalementdes partenariats avec des universités américaines,canadiennes, anglaises, chinoises... J’avais aussiun petit faible pour la ville de Lille. Une ville sympaet vivante, idéale pour les étudiants !»Si elle est déjà partie deux mois en Espagne l’année pas-sée pour son stage ouvrier, Morgane ne compte pas s’ar-rêter là : «Cette année, je souhaite partir en Angle-terre. J’envisage aussi de faire ma troisième annéeen Chine ou en Inde, histoire de découvrir leur cul-ture de l’intérieur !»

Élève en deuxième année, Morgane est ravie d’avoirporté son choix sur l’IESEG de Lille : «Il y a beaucoupd’ambiance, la vie associative est très riche et lessalles de cours sont vraiment bien équipées. J’ap-précie aussi le fait que de nombreux cours sontdispensés en anglais. D’ailleurs, en 4e et 5e année,l’ensemble des cours se fera en anglais !»Pour l’heure, Morgane se verrait bien travailler dans lesressources humaines. Le marketing et les techniques devente, qu’elle a découvert à l’IESEG, ne sont pas non pluspour lui déplaire. Pour réussir, Morgane a sa petite re-cette : «Il ne faut pas être timide mais être auto-nome et travailler régulièrement !»

Morgane, 20 ans, 2e annéeà l’IÉSEG de Lille

À l’Institut supérieur d’agri-culture (ISA) le développe-ment des activités de re-cherche est une prioritédepuis plus d’une dizained’années. Avec pour soucid’améliorer en permanence l’en-seignement et de former des in-génieurs de haut niveau scienti-fique, la recherche à l’ISAs’articule autour de trois axes :l’Agriculture, l’Agroalimentaire,l’Environnement. Pour l’aiderdans ses pôles de recherche, s’estassocié à l’INRA et le CNRS pourélaborer des publications, parti-ciper à des colloques internatio-naux et des salons profession-

nels. Autre exemple de collabo-ration pour l’ISA : dans le cadredu pôle de compétitivité «Nutri-tion-Santé-Longévité», l’écolelilloise en partenariat avec Bon-duelle, Kalys, l’institut Pasteurde Lille, le CHRU de Lille, Té-réos, Mc Cain et Westhove colla-borent sur deux domaines por-teurs de croissance : les alimentset ingrédients dits «à fonctionsanté» et les solutions nutrition-nelles et thérapeutiques aux ma-ladies comme l’obésité, le dia-bète, l’arthrite, l’ostéoporose,l’hypertension, les maladies neu-rodégénératives. À l’instar del’ISA, les enseignants-chercheurs

et chercheurs de l’Ecole Centralede Lille développent leurs activi-tés de recherche au sein de septlaboratoires dont quatre sont la-bellisés UMR CNRS. Il s’agit deslaboratoires : LAGIS (Labora-toire d’Automatique, Génie In-formatique & Signal - avecl’USTL) ; LML (Laboratoire demécanique de Lille - avec l’EN-SAM et l’USTL) ; IEMN (Institutd’électronique, de microélectro-nique et de nanotechnologie -avec l’USTL, l’Université de Va-lenciennes et l’ISEN) ; UCCS(Unité de Catalyse et de Chimiedu Solide - avec l’USTL etl’ENSC).

L’ISA impliqué dans le pôle decompétitivité

Côté école de commerce la re-nommée internationale deson pôle finance, fait del’EDHEC, l’une des businessschool les plus visibles enmatière de recherche en ma-nagement. De par sa collabora-tion au laboratoire LEM (LilleEconomie et management)l’IESEG Research peut s’enor-

gueillir d’être l’une des raresécoles de commerce fran-çaises à être associée à uneunité mixte de recherche.Quant à L’ESC Lille, ses sept la-boratoires de recherche et sesnombreuses publications luiassurent une reconnaissancenon négligeable sur la scène in-ternationale. L’ICAM Lille, peut

se targuer de proposer un mas-tère unique en France spécia-lisé en génie ferroviaire en par-tenariat avec Bombardier,Carbone-Lorraine, Thalès... etl’Ecole Polytechnique de Mont-réal. A suivre, la Plateformed’incubation GENI (Grandesécoles du nord incubation).(Voir encadré)

Collaboration fructueuse avecles laboratoires de recherche

Page 17: Journal N 79 internet

@ICQ, ADSL, VoIP, Skype...ont permis à la téléphoniede se développer sur le net. Si jusqu’à présent laqualité n’était pas au rendez-vous, elle égale,désormais, celle d’un téléphone classique !

Carnet deNET

AIM est la Messagerie instantanée développé parAOL Messenger. Comme pour les autres message-ries, vous pouvez dialoguez gratuitement et instanta-nément avec tous vos amis, votre famille, vos col-lègues, créez vos propres multi-conférences etpartagez vos photos.http://services.aol.fr/aim/

ICQ est un système propriétaire de messagerie ins-tantanée, de VoIP et de visioconférence de la sociétéMirabilis. Mirabilis a été fondée en novembre 1996par quelques étudiants israéliens. Le nom ICQ vientde l’anglais «I Seek You» (trad. Je te cherche). Les uti-lisateurs d’ICQ, contrairement à la plupart des autresservices de messagerie instantanée, sont identifiéspar des numéros, appelés Universal internet number(UIN).www.icq.com

MSN (Windows Live Messenger) est un logiciel decommunication qui vous permettra de dialoguer entemps réel. MSN (huitième version), est sans aucundoute le logiciel le plus utilisé au monde. MSN pré-sente la particularité cette année de disposer de nou-veaux onglets dans les fenêtres de conversation «Ap-peler» et «Partager». Permettant le partage defichiers et d’échanger en mode VoIp, de jouer en ré-seau...http://fr.msn.com

Skype permet de communiquer à travers des conver-sations audio, des conférences téléphoniques à plu-sieurs, et de la visioconférence. www.skype.com

VoIP, pour Voice over IP (la voix sur réseau IP), estune technique qui permet de communiquer par lavoix via l’Internet ou tout autre réseau acceptant leprotocole TCP/IP. Cette technologie est notammentutilisée pour supporter le service de téléphonie IP(«ToIP» pour Telephony over Internet Protocol).

Téléphonerpar internet

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INTERNETRéalisé par Khadija Abouchan

Téléphoner en modeADSLEn France, c’est Free, fournisseur d’ac-cès à Internet (FAI) du groupe Iliad, qui alancé en premier ses offres de VoIP(Voice over IP) et triple play (associant latélévision et l’Internet haut débit). Cettetechnique permettant de communiquerpar la voix via l’Internet ou via un réseauutilise le protocole TCP/IP. Au lieu d’uti-liser un modem ADSL quelconque, Freea la bonne idée de créer un terminal plussophistiqué, la Freebox. Ce modem detroisième génération, raccordé à l’ordi-nateur pour l’accès Internet, comporteune prise téléphonique RJ11 standardutilisant la technologie VoIP. Une fois laligne activée, le fournisseur d’accès,vous attribue un numéro. La téléphonieIP ne présente pas de différence avecune ligne classique, hormis le fait que lecombiné n’est pas raccordé à une prisemurale, mais à un boîtier. Ainsi, la qua-lité est sensiblement équivalente àcelle d’une ligne traditionnelle, l’utili-sation est facile et de nombreusesfonctionnalités sont proposées.L’abonné bénéficie en effet, de la gra-tuité d’une messagerie vocale, (avecalerte par mail et écoute des messagesen ligne possible), de la restriction desappels entrants et sortants, de la confé-rence tripartite, des transferts d’appels,etc. Atout majeur : la gratuité des appelsvers tous les fixes en France et unesoixantaine de pays. La TéléphonieADSL constitue sans aucun doute lemoyen le plus appréciable d’accéder àla téléphonie IP.

La messagerieinstantanée audioOn ne présente plus les ICQ, AIM, MSNet autre Yahoo Messenger. Ces logicielspeuvent se targuer d’avoir popularisé lavoix sur le Net. Simples et efficaces, il

s’agit de systèmes de messageriesur lesquels ont peut échanger desmessages écrits en temps réel, un peuà la façon du sms. Pour imposer leurtechnologie, les grands acteurs de cemarché ont multiplié les fonctions à leurslogiciels. C’est ainsi que tour à tour,AIM, ICQ, MSN, Skype et Yahoo Mes-senger ont tous offert la possibilité dedialoguer en mode vocal et par web-cams interposées. Pour cela, il suffit justede disposer d’un ensemble casque microou d’un combiné à raccorder au portUSB. Ce type de périphérique existe enforme de téléphone classique ou de mo-bile. Malgré tous les progrès réalisésdans ce domaine, la messagerie instan-tanée audio n’est pas aussi performanteque la téléphonie IP. Son seul et uniqueavantage repose essentiellement sur lagratuité totale, des appels, alors que laTéléphonie ADSL ne permet de télépho-ner que dans une soixantaine de pays.

Le téléphone du 3e mil-lénaire avec la fibre !Composée de fibre de verre, la fibre vé-hicule un signal lumineux qui permetd’atteindre des débits de transmissionultra rapides, en réception (jusqu’à 100Mbits/s) comme en émission (jusqu’à 10Mbits/s). La fibre permet ainsi d’accéderdans les meilleures conditions à tous lesusages multimédia dont la téléphonie.Très attendu, la fibre améliorera l’accèsinternet aux usagers jusqu’à présent lé-sés car localisés en bout de boucle. Anoter qu’avec la fibre optique, il est pos-sible de bénéficier également d’une se-conde ligne téléphonique en plus de laligne RTC (réseau téléphonique com-muté). La ligne téléphonique classique(RTC) et celle de la fibre optique sont to-talement indépendantes.Seul bémol :son prix. Actuellement le cout de l’abon-nement avoisine les 45€ (Orange)contre 29,9€ pour l’ADSL.

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Mademoiselle KGroupe de rock français, emmené par la charismatique Katerine Gierak,Mademoiselle K vient de sortir son second album «Jamais la paix» (RoyMusic). L’opus est un mélange doux et amer de chansons d’amour tour-mentés. Servis par la voix rauque de sa singulière chanteuse, Katerineaime revendiquer son goût pour les émotions fortes et afficher une sen-sualité à fleur de peau. Influencé par Janis Joplin, Led Zeppelin, The Cure, mais aussi PJ Harvey, Bach et Radiohead,Mademoiselle K, nous plongera dans son univers très rock sur la scènede l’Aéro ! Mercredi 26 Novembre à l’Aéronef de Lille. www.aero-nef-spectacles.com

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MakaliInutile de chercher à définir leur style musical, car nos cinq acolytes ontpour unique ambition de faire «De la chanson et puis c’est tout»(Mercury). Originaire de Goult (ça ne s’invente pas), le groupe, (compo-sés d’Armelle Ita (Chant et Clarinette), Andrea Papi (Guitare et Choeurs)et Barnabé Saïd-albert (Chant et Guitare), Audrey Saturi (Violoncelle) etCleps Puig (Basse et Contrebasse) surfe sur un répertoire teinté de folk,de swing ou de reggae. Habitués de la scène, les Makali peuvent se tar-guer d’avoir assuré les premières parties d’Anaïs, Jacques Higelin,Yannick Noah…Mercredi 26 novembre au Splendid de Lille (Le Père-Noël est-ilun rocker.Un jouet neuf = une place = un enfant heureux !).

Tunisiano De son vrai nom Bachir Baccour, Tunisiano, est un rappeur françaisconnu pour appartenir au groupe Sniper. Il découvre très tôt le Hip-Hop et commence à écrire ses premiers textes dès l’âge de 13 ans.En 1997, il rencontre les futurs membres du groupe, Blacko etAketo lors des Hip Hop Folies à La Rochelle. Trois années plus tard sortait «Du Rire Aux Larmes», puis «Gravé dans la roche» (2003) et«Trait pour trait» (2006). Séparé depuis, chacun poursuit une car-rière solo. Après plusieurs incursions sur des compilations (IllégalMuzik, BO de Taxi 4), Tunisiano nous livre une pépite «Le regarddes gens» (Columbia – Sony).Vendredi 12 Décembre au Splendid de Lille. www.francebillet.fr

où sortir dans la région...

AGENDA

Une chenille dansle cœur (compa-gnies Vies à Vies)Cette fable humaniste met enscène une petite fille handica-pée en visite chez un vieux bu-cheron. La fillette n’a pas decolonne vertébrale, ni de pa-rents et vit depuis toujoursavec un corset de bois au-jourd’hui trop étroit. Pourqu’elle vive, il faut abattre l’ar-bre et tailler dans son cœur uncorset neuf qui permettra àl’enfant de grandir…Jeudi 27 NovembreLa Condition Publique deRoubaix. www.lacondition-publique.com

RazorlightFormé en 2002 autour deJohnny Borrell (ex petit ami deKirsten Dunst), Razolightconnaît la gloire avec «Up AllNight» (Vertigo Records).Leur album les propulse ausommet des charts anglais.C’est la consécration pour cequatuor rock. Jeudi 27 Novembre àl’Aéronef de Lille

Manu PayetFormé à l’école du 6/9 d’ NRJ,Manu est repéré par“l’ex Nuls“ Dominique Farru-gia, patron de la chaine Co-médie ! D’animateur radio, ilpasse au rôle d’humoriste. Son«one man show» co-écritavec Philippe Mechelenconnaît un grand succès sur lascène du Splendid puis du Ba-taclan à Paris.Samedi 13 Décembre auSplendid De Lille

OASIS Groupe mythique originaire deManchester, Oasis est apparuau début des années 1990.Créé par les frères terriblesGallagher (Liam et Noel), oasisest entré dans le panthéon dela pop britannique des hitscomme Champagne Super-nova, Wonderwall, Don’t LookBack In Anger, Supersonic.Vendredi 30 janvier auZénith de Lille.

LIVRES. MUSIQUE. DVD. EXPOS. CONCERTS

Psy4de la Rime

Les enfants prodiges du rap mar-seillais sont désormais incontour-nables sur la scène du hip hopfrançais. Leur troisième album«Les Cités d’Or» (Barclay-Universal) s’est placé directementnuméro 1 au top album, lasemaine de sa sortie. Même sichacun d’entre eux mènentaujourd’hui une carrière solo plu-tôt réussie (Soprano, SegnorAlonzo, Don Vincenzo, Sya Styles),ils n’oublient leurs fans de la pre-mière heure. Cette tournée placéesous le signe des retrouvaillesnous prouve que leurs flow enso-leillés par une pointe d’accentmarseillais restent toujours aussiefficaces !

Mardi 16 Décembre àl’Aéronef de Lille.www.aeronef-spectacles.com

CONCERT

CONCERT

CONCERT

où sortir dans la région...CONCERT

Page 19: Journal N 79 internet

Bienvenue chez les Ch’tisGenre : Comédie, distributeur : Fox Pathé EuropaRéalisé par Dany Boon, avec Kad Merad, Dany Boon, Zoé FélixPhilippe Abrams, directeur de la poste de Salon-de-Provence est muté à Bergues, dans le Nord.Dépité, sa rencontre avec Antoine, un facteur ch’ti, va lui rendre le sourire ! Drôle et émouvant,le film de Dany Boon est une véritable réussite. Enfin disponible en DVD, le film aux 20,4 mil-lions d’entrées vous est proposé en édition double. Avec des suppléments hilarants, dont unmaking of de plus d’une heure et un bêtisier de 22 minutes, un régal !

LIVRES. MUSIQUE. DVD. EXPOS. CONCERTS

Pathé et LA VOIX-L’ÉTUDIANT vous offrent ce DVD.Un tirage au sort déterminera les 20 gagnants qui enverront leurs coordonnées sur papier libre à :

LA VOIX L’ÉTUDIANT • 4, square Dutilleul - 59000 Lille

Jane Eyre - Orgueil et préjugés Genre : Drame, distributeur : Koba Films VidéoRéalisé par Simon Langton et Julian Amyes, avec Colin Firth, Jennifer Ehle, Timothy Dalton et Zelah ClarkeRéalisé par la BBC, ces deux chefs d’œuvre de la littérature anglaise ont été récompensés par de nombreux prix in-ternationaux. Découvrez le classique romantique par excellence, Orgueil et préjugés avec Colin Firth et JenniferEhle d’après l’oeuvre de Jane Austen. Et, l’une des plus belles histoires d’amour de la littérature anglaise, JaneEyre (Charlotte Brontë ) servis par Zelah Clarke et Timothy Dalton(ex- James Bond).

Yûkoku, Rites d’amour et de mortGenre : court - métrage, distributeur : Editions MontparnasseAvec Yukio Mishima et Yoshiko Tsuruoka Ce court-métrage de 30 minutes en noir et blanc, relate la dernière journée du Lieutenant Shinji Takeyama et deson épouse Reiko. N’ayant pu participer au coup d’état du 26 février 1936 mené par des officiers à Tokyo, et seconsidérant de ce fait déshonoré, Takeyama décide d’en finir honorablement en se faisant seppuku (harakiri). Pro-posé en version française et japonaise, le film est accompagné du livre de Mishima aux éditions Folio.

Lost : les disparus - saison4Genre : Série, distributeur : Buena Vista Home VidéoAvec Matthew Fox, Evangeline Lily, Dominic MonaghanAffecté par la grève des scénaristes à Hollywood, la quatrième saison compte 14 épisodes, au lieu des 16 pré-vus initialement. Certaines parties de l’intrigue ont par conséquent été condensées. Dans cette saison Jack etSawyer n’ont pas fini de faire tourner la tête de la belle Kate. Les Flash-Forward” sont toujours aussi nom-breux, permettant ainsi de comprendre les véritables intentions des «sauveteurs». A noter l’apparition de nou-veaux personnages : Daniel, Charlotte et Miles.

Les RuinesFilm américain. Genre : HorreurRéalisé par Carter Smith, avec Jonathan Tucker, Jena Malone, Laura RamseyPendant leurs vacances au Mexique, Amy, sa meilleure amie Stacy et leurs petits amis respectifs, Jeff et Eric,font la connaissance d’un touriste allemand, Mathis, et de son copain grec, Dimitri. Lorsque le frère de ce der-nier disparaît mystérieusement à l’intérieur d’une pyramide maya, le groupe décide d’explorer la ruine, re-couverte d’une étrange plante grimpante. Pourchassés par une tribu hostile, ces derniers sont contraints degagner le sommet de la pyramide, déclenchant l’appétit vorace d’une monstrueuse plante carnivore... avisaux amateurs !

Thierry Robin alias Titi a construit son univers musical autour des cul-tures gitanes et orientales. Kali Sultana (Naïve) exprime avec jus-tesse la richesse de cette musique emprunt de poésie, de philosophieet de mysticisme. Reliant l’Inde du Nord à l’Andalousie, la Kali Sultana.

Après deux années de gestation voici «ça manque un peu de cha-leur» (Verone Music) des Mauvaises Langues. Fidèle à leur réputa-tion, les cinq nordistes nous on livré un opus énergisant. Les textesmettent «un peu plus le doigt sur des questions de société», parle «l’inquié-tude du repli sur soi» et parle de notre président (L’Homme providentiel) !

«Rodéo Boulevard» (Virgin-EMI), le troisième album d’Anis est àl’image du personnage : éclectique. Né d’une mère russe et d’un père

marocain, Anis écoute autant de blues et de chansons françaises quede rap. Pas étonnant que son dernier opus nous livre sa vision poé-tique de l’actualité sous fond de western urbain.

Astonvilla (Naïve), le groupe phare de la scène rock français des an-nées 90 nous livre un album Live (incluant un DVD bonus). Enregistréle 5 juin dernier au Brise Glace à Annecy, cette galette reprend les plusgrands succès du groupe : Raisonne, Invincible, Rock music...

Benabar serait-il devenu Infréquentable (Jive-Epic) ? Pas encore !Même s’il ose et nous surprend en dévoilant sa part d’ombre. Et c’esttant mieux, ses textes gagnes en profondeur et ses chansons en mu-sicalité. Aussi drôle que caustique, cet opus révèle de pures merveilles.

à écouter...

à lire...à voir...

Difficile de grandir en pleinmaccarthysme dans une famillede juifs communistes. C’estpourtant ce qui arrive au jeuneAlan. Son père, recherché par leComité de lutte contre les orga-nisations antipatriotiques, estcontraint de disparaître untemps. Roman intimiste sur lapauvreté, ce livre, dépeint ma-

gistralement une Amérique en mal de vivre.«Red Dreams», Bob Biderman, Editions Ha-chette Littératures, 18€

A GAGNER

Comprendre les enjeux duconflit israélo-palestinien, lerôle des Organisations interna-tionales ou le concept de l’Eu-rope et de ses États-nations...voici la mission de cette collec-tion «Nouveaux continents».Présentés sous forme de livretet d’un CD-Rom interactif, celivre nous offre les clés per-

mettant une meilleur compréhension de l’actua-lité ! Disponible sur l’Afrique et le Moyen-Orient...Géopolitique en fiche, Editions Nathan 23,9€

Hachette-littératures et

LA VOIX-L’ÉTUDIANT vous offrent 10 ex.Envoyez vos coordonnées sur papier libre à :

LA VOIX L’ÉTUDIANT • 4, square Dutilleul - 59000 Lille

Fuyant Bagdad et son chaos, lejeune Saad souhaite rejoindrel’Europe, mais passer les fron-tières s’avère complexe... Orson périple dans notre mondecontemporain n’est pas sansrappeler celui d’Ulysse. En abor-dant deux sujets difficiles (laguerre et l’immigration clan-destine) à travers un récit ho-

mérique, Schmitt nous invite à la réflexion sur lacondition humaine. «Ulysse from Bagdad», Eric-Emmanuel Schmitt, Editions Albin Michel, 20€

A GAGNER

à lire...à voir...

à écouter...

Journaliste et fondateur de Re-porters sans frontières, RobertMénard est un militant actif. Sondernier coup d’éclat, le 24 marsdernier, lors de la cérémonied’allumage de la flamme olym-pique en Grèce. Les images ontfait le tour du monde et jamaison aura autant parlé de la Chine,du Tibet et des exactions qui s’y

déroulent. Devenu la bête noire des autorités chi-noises, Ménard livre ici un pamphlet sur les droitsde l’homme. «Des libertés et autres chinoise-ries», Robert Ménard, Editions Robert Laffont

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Réalisé par Khadija Abouchan

© HIRSCH / PATHE RENN PRODUCTION / TF1FILMS PRODUCTION / LES PRODUCTIONS DUCH’TIMI / CRRAV NORD-PAS-DE-CALAIS ©2008 Pathé Distribution. Tous droits réservés.

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PORTRAIT Réalisé par Marie Chaillou

Une cathédrale de verre dans un écrin de verdure. Voilà à quoiressemble désormais le nouveau campus de l’école d’ingénieursen sciences de la terre, du vivant et de l’environnement LaSalleBeauvais, inauguré en septembre dernier.

Un chantier bien mené Les premiers coups de piochedu nouveau campus ont été réa-lisés en février 2007. Un an etdemi plus tard, le campus estcomplètement réaménagé :salles de cours, de TP, bureauxse sont élevés sur 2600 m2. Uneplateforme de recherche engéosciences a également étéconstruite sur 600 m2. Pourque les étudiants ne soient pas àl’étroit, une nouvelle résidencede 240 chambres a étéconstruite tandis que le res-taurant universitaire et lefoyer ont été étendus sur850 m2. Mais la partie la plusvisible des travaux, c’est la réha-bilitation du bâtiment central. Ilsuffit d’arriver à l’école pour serendre compte de l’ampleur destravaux. Après avoir aperçu lenom de l’école sur la façade bril-lante, on pénètre dans les lieux

par un large hall dans lequel sesitue le bureau d’accueil. Mais illaisse vite la place à la lumièrequi perce depuis l’agora : dansune architecture touteblanche et vitrée, cet espacede 1 350 m2 est le cœur né-vralgique du campus. Lieu derencontres, il mène par diffé-rents accès aux amphis, aux bu-reaux de l’administration, à lamédiathèque... «Cette grandeagora pourra accueillir les étu-diants, mais aussi les parents.C’est un lieu où nous pourronspar exemple organiser des fo-rums et inviter les entreprises»imagine Philippe Choquet, Di-recteur Général. Deux nou-veaux amphis de 250 placeschacun ont également été ou-verts. «Cette inaugurationmarque un nouveau début pourLasalle Beauvais, vers un pôle

d’enseignement et de recherchemondial», se réjouissait GérardFries, Président de LaSalle Beau-vais. Les officiels qui ont sou-tenu financièrement le projetétaient à l’unisson lors de l’inau-guration, comme Yves Rome,président du Conseil Général del’Oise, qualifiant l’école de «ca-thédrale de l’enseignement supé-rieur et de l’innovation». ClaudeGewerc, Président du ConseilRégional de Picardie, a quant àlui défini ce campus comme«une des plus belles réalisationsde l’enseignement supérieur».LaSalle Beauvais n’est en effetpas qu’une école, mais un en-jeu pour tout un territoire. Parses activités elle participe à l’at-tractivité et à l’activité écono-mique de la Picardie, dans le do-maine de la chimie verte ou desagroressources par exemple.

Un cadre propice à la formationSi LaSalle Beauvais a donné unvrai coup de neuf à ses locaux,elle a bien sûr préservé l’une desses richesses : un campus ver-doyant de 40 hectares. C’estd’ailleurs le long d’une routeombragée par les arbres que l’onaccède à l’établissement et auxdifférents équipements. Un luxequi semble pourtant nécessairedans une école spécialisée ensciences de la terre, du vivant etde l’environnement. Les étu-diants disposent en effet d’unevraie ferme au sein de laquelledes recherches peuvent êtremenées dans un atelier laitier

robotisé. Mais depuis la fusionde l’ISAB et de l’IGAL, LaSalleBeauvais dispose d’autres équi-pements autour de trois grandsaxes de recherches : les agro-res-sources, les géosciences et lesaliments et la santé. Une chancepour les étudiants qui, tout aulong des cinq années de leurcursus, ont accès à des équi-pements de recherche inno-vants comme la plateforme engéo sciences. «L’originalité de laplateforme recherche, c’est lacomplémentarité de l’ensembledes technologies utilisées. Nousessayons d’attirer des entreprises

non concurrentielles sur ces pla-teformes», explique PhilippeChoquet.

Tout juste inauguré, ce nouveaucampus est pourtant loin d’êtreune finalité. Philippe Choquetne compte d’ailleurs pas s’arrêterlà et pointe déjà du doigt leszones restant à aménager :«Nous sommes déjà à satura-tion. Il faut poursuivre avec laconstruction d’une nouvelle ailepour avoir un espace de respi-ration et atteindre l’objectif de2 500 élèves en 2015», pré-voyait-il lors de l’inauguration. Plus de 1 000 personnes ont assisté à l’inauguration dans l’agora.

La nouvelle façade de l’école.

Avec ses lignes en métal brillant et sa grande agora toute en verre, le nouveau campus de l’Institut Polytech-nique LaSalle Beauvais fait oublier les bâtiment bétonnés et vieillots de ce qu’était autrefois l’Institut Supé-rieur d’Agriculture (ISAB). Mais ces nouveaux locaux ne sont pas une coquetterie de la direction de l’école :ils viennent ponctuer une fusion mise en œuvre depuis 2006 entre l’ISAB et l’Institut Géologique Al-bert de Lapparent (IGAL). La naissance de l’Institut Polytechnique LaSalle Beauvais, issue de cette fusion,a en effet nécessité des travaux d’aménagement pour accueillir les élèves et personnels de la nouvelle école.Le campus de Beauvais, qui ne comptait que 350 élèves en 2000, en réunit aujourd’hui 1 370.

Nouveau campuspour LaSalle Beauvais

LaSalle Beauvaisen chiffres

• 1 450 étudiants et personnels

• 16,7 millions € d’investissement pour le nouveaucampus, financé à 30% par le Conseil régionalPicardie, 20% par le Conseil général de l’Oise, 20%par la Communauté d’Agglomération du Beauvaisis,10% par le Fonds Européen de DéveloppementRégional et 20% par l’école.

• 26 800 m2 de bâtiments

• 5 000 ingénieurs adhérant à l’association desanciens élèves

• 1 fusion réalisée en 2006 entre l’Institut Supérieurd’Agriculture de Beauvais, créé en 1854, et l’InstitutGéologique Albert de Lapparent créé en 1959.

• 1 formation d’ingénieur en 5 ans après le bac dansl’une des 3 spécialités suivantes : agriculture,agroalimantaire et santé, géologie

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La Voix-l’EtudiantLa Voix-l’Etudiant

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