journal gratuit du théâtre de cavaillon - scène nationale … · qui ose réveiller la vieille...

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novembre- décembre 2001 journal gratuit du théâtre de cavaillon - scène nationale n°2 à l’intérieur supplément détachable action culturelle 2001-02

Transcript of journal gratuit du théâtre de cavaillon - scène nationale … · qui ose réveiller la vieille...

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Je me sens invitée à interroger laprogrammation du théâtre auregard de ses orientations. Et jesuis complètement ahurie."Es-tu différent... es-tu pareil ?“Qu'est ce que cela signifie ? Jen'ai pas compris. Qui s'adresse àqui ? A qui s'adresse ce discours àcaractère raciste, démagogique etmoral ? De quel droit ce tutoie-ment ?Je n'ai rien à faire des "J'ai enviede..." qui s'imposent (quel quesoit le niveau de lecture du pre-mier degré au enième) comme denouvelles tables de la loi. Quelleprétention à dire le bien, à dénon-cer le mal, quand on est censépromouvoir la création. Non ! Jene vous suis pas sur ces idées-là.Elles relèvent d'un racisme trèsprimaire. (...)Nadine

lettre reçue le 10 septembre2001 par courrier au Théâtre deCavaillon, B.P 205, rue duLanguedoc 84306 CavaillonCédex

Quel est donc ce personnage quis'installe aux commandes dunavire culturel de la cité dumelon ? Qui se paye le culot detutoyer dans un édito et dans unpays ou l'on ne tutoie que dans leschamps et dans les commissa-riats. Qui est donc cet un-dividuqui ose réveiller la vieille et richepaysanne endormie aux pieds deSaint-Jacques ?Qui es-tu, toi qui viens d'un ailleurset que j'ai entendu hier sur Radio-France Vaucluse, vraiment parhasard mais que je n'ai pas zappé,happée par le discours, charméepar les références, l'insolence, latolérance, la différence. (...)Brigitte

message reçu le 27 septembre2001 par courrier mail à[email protected]

““

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Le pessimiste est celui qui voitd’abord les épines, puis la fleur.L’optimiste, celui qui voit d’abord larose, puis les épines. proverbe soufi

Créer un journal... Nous voici aunuméro 2. La première moutureétait perfectible. Depuis, nous avonsrecueilli vos avis (enfin,certains,nous enappelons d'autres, allez-y, ne vousgênez pas !). Depuis aussi, nousavons ensemble lancé cettenouvelle saison, riche, pleine desens, de désirs possibles, de sujetsà debats, voire à invectives... et cesera tant mieux, nous les espéronspresque.

Ce magazine paraîtra cinq fois l'an,autour des vacances scolaires quisouvent rythment aussi la vie d'unthéâtre. Il est là pour entrer un peuplus dans les choses, dans lespropositions qui sont les nôtres, audelà de la brochure présentantglobalement la saison, qui rested'actualité. Il peut donc aussidevenir le lieu de vos réactions, devos applaudissements, comme devos doutes.

Pour favoriser au mieux notre vœude vous entendre, nous vous livronsici quelques-uns des échos qui noussont parvenus, un p’tit bonheur,mais aussi du "mal reçu" (malcompris ?). Ces réactions n'étaientpas anonymes. Bienveillantes ounon, elles étaient toutefois dignesde figurer ici.

Lorsque j'accepte de dialoguer avecquelqu'un, j'accepte aussi l’idée queje peux avoir changé d'avis à la finde la discussion.

J'ai envie de parler avec toi, avecvous.

Jean-Michel Gremillet

Chut… est édité par Association Théâtre de Cavaillon

Scène nationale,B.P. 205, rue du Languedoc

84306 Cavaillon Cé[email protected]

Le Théâtre de Cavaillon - Scène nationaleest subventionné par :

La Ville de Cavaillon, Le Ministère de laCulture et de la Communication -

Direction Régionale des Affaires Culturelles,Le Conseil général de Vaucluse,

Le Conseil régional Provence - Alpes - Côte d’Azur

Il reçoit l’aide de l’ONDA (Office National de la Diffusion Artistique)

Ont participé à la rédaction de ce numéroFrédérique Mérie, Patrick Woog,

Jean-Michel Gremillet,Jean-Claude Herbette

image de couverture et page 2 et 3 Lisa Sartorio

crédits photo :Emmanuel Robert-Espalier, Jean-Claude

Nguyen et Anne-Laure Liégeois,ClaudeGassian, Bertrand Prevost, Dan Aucante,

Eric Derval, Grégoire Alexandre,Bruno Garcin-Gasser, Pierre & Gilles,

Phil Journé, Julien Mignot, Quentin Bertoux,Richard Bruston et DR

imprimé par ROTOSUD, B.P. 50, Z.I. desIscles, 13834 Châteaurenard Cédex

tiré à 25.000 exemplaires

design saluces.com

ISSN en coursdépôt légal à parution

Que nous l’appelions artistique ou culturelle,une entreprise qui ne s’aventure pas est uneentreprise inutile. Jean Vilar

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des mains qui donnent leur parole…

vendredi 2 novembre 20h30

au Théâtre de Cavaillon

Pour un oui ou pour un non

de Nathalie Sarraute

Création en langue des signes françaiseet en langue française

adaptationPhilippe Galant et Jérôme Horry

mise en scène Philippe Carbonneaux

assistants à la mise en scène Philippe Galant, Virginie Baes

avec Anne-Marie Bisaro

Jean-Philippe LabadieEmmanuelle Laborit

Aristide Legrand, Chantal LiennelAntoine de La Morinerie

scénographie et éclairage Matthieu Ferry

costumesMargo Bordat

musique François Marillier

Coproduction :I.V.T. International Visual Theatre

L’EPPGHV Etablissement Public du Parc de la Grande Halle de la Villette

Le Festival International des Francophonies en Limousin

Durée : 1h10

Philippe Carbonneaux signe et parle de la mise enscène de Pour un oui ou pour unnon

L’origine du projetUne première rencontre avec descomédiens sourds autour d’une tableet la découverte de spectacles enlangue des signes ont été décisivespour mon apprentissage de celle-ci. Il ya cinq ans, j’ai rencontré les comé-diens d’I.V.T. avec lesquels j’ai jouéAntigone, mise en scène par ThierryRoisin, spectacle en langue dessignes, joué par des comédienssourds et entendants. J’ai partagé,autour de l’acte théâtral, leur vie, etnous avons vécu des moments d’unegrande intensité. Nous nous sommesfaits part du désir mutuel de retra-vailler ensemble. Il y a un an,Emmanuelle Laborit et ChantalLiennel m’ont parlé d’un projet quileur tenait à cœur : adapter enlangue des signes Pour un oui oupour un non de Nathalie Sarraute.

La rencontre entre sourds et entendantsLe propos de notre projet estl’échange et le partage entre sourdset entendants. Les spectacles, déjàcréés dans ce sens, ont toujours étédes rencontres très riches, tant chezles spectateurs que chez les acteurs.La langue des signes a toujours portéun regard neuf sur le théâtre d’aujour-d’hui, nous re-questionne sur lestextes existants et sur la manière decréer. Il s’agit de permettre à cettelangue de cultiver sa force artistiqueet créatrice et de participer à un“théâtre du monde”.

Pour ce projet nous voulions resti-tuer, dans les deux langues, lesmots de Nathalie Sarraute et pou-voir les mener de front sur le mêmeplateau, dans un temps simultané,trouver leur points de rencontre, leurdifférences. Découvrir l’équilibre dela compréhension des deux languessans que l’une soit la traduction del’autre. «L’aventure théâtrale, pourmoi, c’est partir pour les Indes et meretrouver en Amérique» AntoineVitez.

Deux femmes,deux hommes, deux langues….Dans Pour un oui ou pour un non,nous passons de l’intérieur à l’exté-rieur des personnages. Il faut trou-ver la manière théâtrale de rendrevisible ces mouvements. Aucunedes deux langues utilisées ne pour-ra prétendre être l’intérieur ou l’exté-rieur des personnages : le va et vientde l’une à l’autre, leur décalage nousfait prendre la mesure de ce qui sevit derrière les mots et entre lescorps, et nous révèle le trouble quiles agite. Le duel que nous proposeSarraute est le conflit entre H1 etH2, mais aussi un combat danslequel nous retrouvons tous nosantagonismes féminin et masculin,notre pluralité humaine. H pourraitêtre traduit par humain, les humains,dans toutes leurs contradictions. Lechoix des acteurs : deux femmes,deux hommes, pour jouer H1 et H2contribue à révéler cette complexitérelationnelle.

Nathalie Sarrautejuin 2000

La langue des signes,un langage longtemps banniIl n'existe toujours pas de texte offi-ciel reconnaissant la L.S.F. commelangue à part entière, mais elle estautorisée depuis janvier 1991. La loiFabius stipule que les parentsd'élèves sourds ont le choix entre laméthode oraliste (où les enfants sedébrouillent comme ils peuventpour lire sur les lèvres) et une édu-cation bilingue en langue dessignes. Codifiée au XVIIIe siècle, ellea été interdite en 1880 au Congrèsde Milan, après un siècle de polé-miques entre les partisans d'unerééducation des sourds à la paroleet quelques défenseurs de la languedes signes. Il n'y a pas si longtemps,les gamins surpris à «signer» étaientl'objet de punitions. Les enfantssourds ont longtemps cru qu'engrandissant ils deviendraient enten-dants ou mourraient. Les linguistessont nombreux à s'y intéresser.L'université forme des interprètesmais les diplômes ne sont pasreconnus par l'Etat. La scolarité desjeunes sourds se fait en institutsspécialisés dépendant du ministèrede la Santé.Maïa Bouteiller - Libération

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J’ai toujours pris des phrases qui pouvaient s‘échangerentre des partenairesquels qu’ils soient

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Redonner à la Langue des Signesfrançaise ses lettres de noblesseet à la communauté sourde de

France une fierté qu'on s'étaitingénié à lui faire perdre...

C'est de la rencontre de JeanGremion, écrivain, journaliste etmetteur en scène français, avec

Alfredo Corrado, artiste sourdaméricain et assistant de Robert

Anton au Festival de Nancy en1976, qu'est née l'idée de créer

I.V.T. Dès la première année,un groupe d'une vingtaine

de jeunes adultessourds, intéresséspar le théâtre estconstitué autourd'Alfredo Corradoainsi qu'un atelierde théâtre avec desenfants sourds enrelation avec le"Théâtre du Silence"

de Robert Anton.Ils s'installent dans la

Tour du Village duChâteau de Vincennes,

grâce à la collaborationde l'Institut International du

Théâtre et du Ministère de laCulture, qui met le lieu à leur

disposition. Le Château deVincennes devient rapidement

un lieu phare pour les sourds, unlieu hors norme ou la réalité et

l'originalité de la population sour-de peut s'exprimer en toute liberté

et où s'élabore un langage théâtralnouveau, capable de transmettre defaçon essentielle des expériences decommunication et des idées. Laréputation du travail original qui s'ef-fectue au "Château" devient immé-diatement internationale. Dès l'origi-ne, la création théâtrale s'avèreindissociable de la recherche linguis-tique et pédagogique autour de la

Langue des Signes. Il s’agit derependre à la base, avec lesméthodes de la linguistique moder-ne, le travail d'inventaire de lalangue, redonner à la Langue desSignes française ses lettres denoblesse et à la communauté sourdede France une fierté qu'on s'étaitingénié à lui faire perdre, telle est latâche à laquelle s'est attelée le grou-pe de pionniers. Alfredo Corrado faitappel à deux américains, Bill Moodyet Ralph Robbins pour créer le pre-mier programme d'enseignement dela Langue des Signes en France.Ils instaurent la "Règle du Silence"dans l'enseignement, et jettent ainsiles bases, en France, de laCommunication-Non-Verbale qui estdepuis, la pédagogie obligée de l'en-seignement de la Langue des SignesFrançaise (L.S.F.).Dès ce moment, I.V.T. se donne pourmission la diffusion de la L.S.F. pardes actions de formation et derecherches pédagogiques, par unerecherche linguistique originale quimènera à l'édition des premiers dic-tionnaires bilingues Français/L.S.F. etbien sûr, par la création artistique.

Aujourd'hui, I.V.T. maintient cesmêmes objectifs, dans un ensembleen pleine mutation. La prochaineattribution par l'Etat d'un nouveaulieu pour I.V.T. à Paris ainsi que lacréation du Centre International d'Artet de Culture des sourds est peut-être le témoignage reconnaissant dela société entière du rôle joué parI.V.T. depuis près de vingt ans.

ivtl’International Visual Theatre

CoordonnéesInternational Visual Theatre - Centre Socio Culturel des SourdsTour du Village, Château de Vincennes,94300 Vincennes - FranceTéléphone : (33) 01 43 65 63 63E-mail : [email protected]

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Urgence de Soifs ! La soif c'est de l'envie. Ca ne secommande pas, ça nous commandela soif : elle et lui, là tout près sousnos yeux, ils ont dû rester chacuntout seul trop longtemps dans leurcoin à accumuler du silence, desimaginations, des idées fixes, desfictions et ils sont venus au bar pourça : s'en jeter un et que ça sorte ! Etnous voilà partis, embarqués avecelle, la buveuse de café tueused'hommes et lui, le pilier de bar,imbibé au whisky et improbableemployé d'un improbable casino.Chacun dans sa bulle à déblatérertout seul, sans jamais entrer en dia-logue direct tandis qu'on s'introduitdans leurs histoires comme desvoleurs...

Un cocktail-maison ! Elle, la caféinomane, dévore la viepar tous les bouts et se livre à nousdans une perpétuelle tension ner-veuse, indomptable, rebondissante,comme toujours en appel d'air etd'amour, embringuée dans des his-toires de désirs jamais satisfaits etqui la mènent au crime en série. Unecomédienne qui vibre d'une telleintensité dramatique qu'on croit voirpalpiter son coeur sous l'effet dufameux excitant. Lui, le mythomane,plus désabusé, plus défait dans sasaoulerie d'habitué de comptoir,construit sans même y croire deschâteaux en Espagne habités par unventriloque, un chien imaginaire,ses projets d'autobiographie roman-cée et ratée. Un comédien qui décli-ne avec beaucoup de finesse et desensibilité toutes les velléités dulooser.

Pour brûler la vie par tous les boutsD'entrée de jeu et pour tout lepériple, ces deux-là nous embar-quent dans un monde assailli par undésir fulgurant de brûler la vie partous les bouts ; Propos à l'emporte-pièce, prises à partie du public,envolées oniriques des corps : çaéclabousse dans tous les sens,comique comme tragique. La mise en scène,parfaitement précise, reste extrê-mement attentive à laisser la placelibre au spectateur : celle de pouvoirnaviguer sur son propre scénario.Urgence de Soifs ! Urgence d'assis-ter à une déblatération théâtrale dehaut vol, tant par la qualité destextes que par la superbe virtuositédes comédiens.

Soifs de quoi ?

du mercredi 24 octobreau jeudi 13 décembre

Compagnie Moitié Raison - Moitié Folie

Soifs ! Théâtre de comptoir

d’après les textes de Ernesto Caballero

Stimulant, amer et nécessaireet de Serge Valletti

Au bout du comptoir, la mer

adaptation et mise en scène Nathalie Chemelny

avec Charlotte Malmanche

Laurent Provots

production :La Compagnie Moitié Raison - Moitié Folie

Durée : 1h15

MERCREDI 24 OCTOBRE, 21 H CAFÉ "LE FIN DE SIÈCLE", CAVAILLON (84)

MARDI 6 NOVEMBRE, 21 H "MON BAR", AVIGNON (84)

JEUDI 8 NOVEMBRE, 21 H "CAFÉ DU PROGRÈS", SÉNAS (13)

MERCREDI 14 NOVEMBRE, 21H "CAFÉ DE LA POSTE", GOULT (84)

JEUDI 15 NOVEMBRE, 21H BAR À VIN, "L'EPICURIEN", CARPENTRAS (84)

VENDREDI 16 NOVEMBRE, 21H "CAFÉ DE FRANCE", CHEVAL BLANC (84)

MARDI 20 NOVEMBRE, 21H "CAFÉ DU LÉZARD", SAINT-RÉMY DE PR. (13)

JEUDI 22 NOVEMBRE, 21H CAFÉ "LE PENALTY", ARLES (13)

VENDREDI 23 NOVEMBRE, 21H "BAR DES ARÈNES", LES PALLUDS DE NOVES (13)

SAMEDI 24 NOVEMBRE, 21H RESTAURANT "CHEZ LAURETTE", MALAUCÈNE (84)

MARDI 27 NOVEMBRE, 21H "BAR DU FOYER RURAL", CABRIÈRES D’AVIGNON (84)

JEUDI 29 NOVEMBRE, 21H BRASSERIE "LE WAUXHALL", ARLES (13)

VENDREDI 30 NOVEMBRE, 21H CAFÉ "LE CERCLE RÉPUBLICAIN", GORDES (84)

SAMEDI 1 DÉCEMBRE, 21H "BAR DE LA FONTAINE", GARDAS (84)

LUNDI 3 DÉCEMBRE, 21H "BAR DE L'UNIVERS", VILLENEUVE LES AVIGNON (30)

MARDI 4 DÉDEMBRE, 21H“CAFÉ DE FRANCE” L’ISLE SUR LA SORGUE (84)

VENDREDI 7 DÉCEMBRE, 21H"BAR DE LA FONTAINE", LOURMARIN (84)

SAMEDI 8 DÉCEMBRE, 20H RESTAURANT "LE PLATANE", APT (84)

JEUDI 13 DÉCEMBRE, 21HCAFÉ CONCERT "LA GARE", COUSTELLET (84)

SOIRÉES NOMADES

Interview de Nathalie Chemelnyà propos de Soifs !Q- Comment vous est venue cetteidée du "café" comme lieu despectacle, ce fameux "théâtre decomptoir" comme vous l'appelez ?R- C'est d'abord parti d'une idéeplus large que celle du café qui estcelle du théâtre itinérant dans lesvillages, ce qui est un peu mon idéefixe depuis que j'habite dans cetterégion. Plus précisément ici, l'idéem'est venue de ma propre fréquen-tation d'un bar, liée à ma rêverie surles personnages des textes deSoifs ! qui, tous les deux y sontaussi. Le bistrot, c'est un lieu où lesgens se jouent, se la jouent tout letemps, un vrai théâtre permanent!Ce qui m'intéressait, c'était vrai-ment de montrer ça : les solitudesde bar, ce que c'est comme théâtredes gens, comment circule ou nonla parole entre eux, comment ça secroise, comment chacun associetout seul et en même temps en pré-sence de l'autre, des autres...

Q- Ces deux textes qui sont, enfait, deux monologues, vous enavez fait un montage, au départ ?R- Non, pas au départ. Dans le tra-vail, on s'est saisis des résonancesentre les textes et on s'est laissésporter par ça pour finalement lescroiser. Le spectacle peut se lire à lafois comme une histoire de soli-tudes ou comme celle d'une ren-contre. C'est bien deux allumés quise rencontrent dans un café et àpartir de là, chaque spectateur s'en-gouffre dans les brèches proposéeset personne ne voit la même chose.Ce qui est sûr, c'est que c'estquelque chose qui n'est pas loin dela folie. Elle, elle est déjà bien avan-cée là-dedans -et c'est son texte àelle que j'ai choisi comme colonnevertébrale du spectacle- et lui, ils'approche d'elle et tourne autour

de cette folie-là. Il est déjà bienabîmé mais pas complètement mar-teau et il passe son temps d'unecertaine manière, à la ramener, à laborder, à tenter de la faire revenir dubon côté. C'est sa façon de la dra-guer. J'aime bien ce côté apparem-ment simple du bonhomme, bizar-rement solide et surtout plein dedouceur. Moi, ce qui m'a intéressée,chez lui, c'est justement de montrerquelque chose de la nudité mascu-line. Il n'a pas de preuves à faireavec sa virilité. Il a déjà dépassé cemoment-là en quelque sorte..

Q- Est-ce que le rôle de l'alcool n'yest pas pour beaucoup ?R- Si, complètement. C'est clair quelui c'est un habitué, comme on dit. Ilfait partie des meubles. On imagineassez facilement qu'il sort de chezlui en pantoufles et qu'il va au cafésimplement parce qu'il ne peut pasaller plus loin, c'est tout. L'alcool?Oui, mais dans l'idée qu'il boit telle-ment que ça ne lui fait plus rien,alors il se saoule de paroles. Ca metouche beaucoup cette espèce degouffre de solitude, proche du rien,ces moments terribles de vacuité...Et, malgré tout, si l'amour passaitpar là il y aurait droit comme tout lemonde

Q- Pour l'amour, elle aussi, àchaque fois elle y va tout droit ! R- Elle, c'est sûr qu'elle est complè-tement fracassée et qu'elle foncetout droit dans les murs. Son délireest très construit et s'impose demanière beaucoup plus évidente. Cequ'on a voulu tous les trois finale-ment, c'est dire qu'aussi désespéréou largué qu'on soit, on peut tou-jours s'aimer, cinq minutes, touteune nuit ou pour la vie, va savoir.C'est un spectacle plein d'espoir,finalement!

Nathalie Chemelny : repères biographiques

A partir de 1982, elle anime pendant 3 ans des ateliers dethéâtre près de Marseille, puis elle monte à Paris rejoindreAntoine Vitez. Assistante-stagiaire en 1986 sur sonspectacle Electre, elle devient son assistante à l'Ecole duThéâtre National de Chaillot, de 1987 à 1989. Mémoirevivante de l'Ecole, elle entoure les comédiens dans ce"cercle de l'attention" cher à Vitez. Quand Vitez estnommé administrateur de la Comédie française en 1988,elle le suit et sert de répétitrice à Jeanne Moreau pour laCélestine. Après la mort de Vitez (1990) elle crée lacompagnie "Pieds à coulisses" avec d'anciens comédiensde l'Ecole et se lance dans la mise en scène avecL'impromptu de Versailles de Molière et Le Théâtre deClara Gazul de Mérimée. Plusieurs fois comédienne (entreautres dans l'Augmentation de Perec, mis en scène parAnne-Laure Liégeois, Paris, 1994 ) assistante à la mise enscène, et toujours animatrice d'ateliers, elle vient surAvignon. En 1999, résidante au Théâtre du Bourg-Neuf,elle met en scène et joue le Carrosse du Saint-sacrementde Mérimée. En 2000 elle met en scène Phèdre, demémoire de Marie Vitez, spectacle autobiographiqueautour d'Antoine Vitez. Elle avance son projet de théâtreitinérant en région et devient partenaire du Théâtre deCavaillon pour des stages de pratique théâtrale.Aujourd'hui, avec Soifs !, elle réalise le premier volet d'undiptyque sur les solitudes de bar. Le deuxième est attendudans un univers plus baroque, de l'Europe centrale desannées 70, avec Miracle au Chargan de LioubomirSimovich, auteur serbe contemporain.

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le père peinard du mambo

vendredi 9 novembre 20h30

au Théâtre de Cavaillon

Louis ChedidBouc Bel Air

Louis Chedidchant, guitare

Yves Sannabatterie

Yannick Topbasse

Michaël Ohayonguitare

Stéphane Hugueninclaviers

Eric Nolotmulti-instrumentiste

LumièresVincent Idez

Son Gilles Sohier, Cédric Verhaeghe

Régisseur plateauPhilippe Mellionnec

Back-lineAlex Grelet

Régie généraleCyril Sanz

ManagementMarie Nowak

Tour - Producteur : Gilbert Coulier OrganisationMaison de disques : Atmosphériques

Durée : 2h15

Maman est un brillant écrivain, fis-ton est un chanteur qu'on M bien.Entre les deux, Louis Chedid s'im-pose comme le plus populaire.Même si cette popularité se rap-proche davantage du parcours d'unHubert-Félix Thiefaine que desgrands noms du star-system.N'a pas la rock attitude, ce p'titgars. A se demander s'il ne seraitpas une sorte de chef de file descontemplatifs mélancoliques, maisoui, cette famille d'artistes quiaccumule les groupies sans racola-ge tonitruant.Louis Chedid possède précisémentce talent hors normes et horsmodes qui lui permet de durer dansle temps. Pas d'esbroufe, foin degros coups médiatiques, aucun raidéclair sur le commercial. Non, unpetit bonhomme de chemin peinar-dos, juste cabossé de petites sautesd'humeur et raviné de stases. On seplaît à penser que ces pauses façonvalse hésitation sont imputables auxaffres du doute bien plus qu'à despannes de créativité.Louis le débonnaire reste fidèle auxamours de sa vie, ces rythmes sud-américains poivrés d'accents orien-taux, l'indolence syncopée dumambo ou l'excitation retenue ducha-cha-cha. On songerait parfois àquelque Henri Salvador sous acide,s'il n'y avait les maux dans lesmots, ces choses graves enrobéesdans le ton léger et les facéties sou-riantes : "…C'est le rôle des artistesd'être le miroir de la société, mais jepréfère dire les choses avechumour, créer une émotion plutôtque livrer un message quelconque."Son dernier album, Bouc Bel Air,pondu après 18 mois de gestation,reflète l'état d'esprit et les préoccu-pations d'un quinquagénaire d'au-jourd'hui frappé par une terriblemaladie nommée lucidité, qu'ilcombat avec une insouciante joiede vivre : "j'ai voulu insuffler unsentiment de plénitude, d'harmonie,retranscrire ce que je vis. C'est undisque solaire. Il y flotte des bullesde musique et de petits secrets desérénité".

Croire en l'utopie,c'est croire en l'humanitéCe qui nous touche, nous émeut,nous séduit dans cet album, neserait-ce point cette subtile alchi-mie des ingrédients ? Une dose denostalgie, un zeste de désenchan-tement, une bonne mesure desérénité, une généreuse rasade dejoyeuseté qui masque l'acidité dufond de sauce, et enfin une bonnegiclée de musiques ensoleilléespour épicer le tout.Une cuisine sucrée-salée qui titillenos collecteurs des états d'âme.Vision douce-amère du monde etde la condition humaine, calfeutréede fatalisme oriental. Sous sesfaux-airs bonasses et frisottés,Louis cache une bête de travail.Mais pas une bête de scène, c'estsûr, même s'il y voit la récompensesuprême de l'artiste. Préfère bosseren studio. Là, il se montre perfec-tionniste, jamais content. Ce qui l'asans doute conduit à rechercher lesmeilleurs musiciens possibles pourpeaufiner cet album. Lequelmarque aussi un retour à l'acous-tique. Louis Chedid semble avoirtenté d'y adoucir le militantismehumaniste par l'humilité :

De ci de là au long de ces balladesatmosphériques, il houspille genti-ment la manie des statistiques et del'étiquetage des gens, il déplore lapérennité du racisme, mais il s'ef-force aussi de louer l'épicurisme, derêver à un ailleurs meilleur, derenouer avec l'innocence enfantine.Il prône l'amour universel, attaquela routine et les modes qui sapent laliberté individuelle. Ajoutez le clind'œil autocritique avec sa prise deconscience des pulsions schizo-phrènes dont il se sent victime,entre son désir de liberté et les rap-pels à l'ordre moralistes.

Pourtant, il ne veut pas être un chan-teur à messages, mais c'est plus fortque lui. Du coup, on surprend uneémouvante sincérité, pressent unaimable laisser-aller, une pudeurchagrinée d'où filtrent des petits crisd'amour et de désespoir. Inutile dejouer les dilettantes avec nous,Monsieur Chedid, ça ne prend pas !Les titres de cet album buissonnier,mêlant le grave et le léger, serontévidemment à l'honneur sur lascène du Théâtre de Cavaillon, maisles bons vieux tubes, ceux dont on amémorisé définitivement lesparoles, ne manqueront pas dejouer des coudes pour être de lafiesta.

The Bouc Bel Air's bandLouis Chedid n'a pas lésiné sur lestalents pour produire cet album. Yont collaboré mine de rien : la bandede Youssou N'Dour (Quand BabacarFaye est au bongo, ça le fait unmax), David Sinclair Whitaker(l‘arrangeur d'Elton John et desRolling Stones, s'il vous plaît), legénial créateur d'univers sonoresAlex Gopher, les potes historiquesJannick Top à la basse, Pierre-AlainDahan à la batterie, MarcChantereau aux percussions, ClaudeEngel aux guitares, et même le fis-ton Matthieu et sa guitare électrisée.Quant à Louis, il se charge d'écrireet de composer, puis de tenir saplace au chant et aux claviers.

Le Théâtre de Cavaillon et leGrenier à Sons se sont associés

pour vous offrir un

Week-end en chansons

à CavaillonLes adhérents du Grenier à Sons pourront

bénéficier de notre tarif partenenaire

(12 €, soit 76,71 F la place)pour écouter Louis Chedid…

Un tarif préférentiel sera également accordéaux abonnés du théâtre pour assister

le samedi 10 novembre à la soirée Jeanne Cherhal + Miro

au Grenier à Sons :

9,15 €, soit 60 F la place+4,57 €, soit 30 F, la carte adhérent

valable toute l’année

j'ai laissé au placard tout de qui m'encombrait,les problèmes du quotidien, la métaphysique“ ”

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Souvenirs, souvenirsLouis Chedid est né à Ismalia en 1948.Premier album en 1973, deuxième en 1975, troisième en 1976, mais c'estle 45 tours "T'as beau pas être beau" qui le révèle au grand public. Un nou-veau tube "Papillon" contribue à lui coller une étiquette de chanteur tropicalqui l'agace prodigieusement. En 1981, nouveau tube avec "Ainsi soit-il",hommage au 7éme art qui le mène sur la scène de l'Olympia. L'album suivant"Panique organisée", en 1983, conforte sa notoriété. Avec Claude Brasseuret Alain Souchon, il tourne en 1984 un clip mémorable avec le réenregis-trement du titre "Hold up", écrit 10 ans plus tôt. Il débute une collaborationavec Souchon pour lequel il écrira plusieurs chansons.En 1985, "Anne ma sœur Anne" constitue la chanson engagée préférée deson auteur.Le thème de la montée de l'extrême droite sera d'ailleurs repris en 1988dans son album "Bizarre".En 1990, il sort "Zap-zap" et se produit à la Cigale. Il publie un premierroman en 1992 (40 berges blues), tout en sortant un nouvel album enregis-tré à Lourmarin (Vaucluse, mais oui). En 1993, nouvel album en live àBobino, puis un autre (Entre nous) également en live en 1994. On le voit auPrintemps de Bourges cette même année. Come back en 1998 avec l'album"Répondez-moi" et la participation aux Francofolies de la Rochelle. Il reparten tournée, puis se fait discret, avant de réapparaître en 2001 avec cetalbum "Bouc Bel Air".

Week-end en chansons

à Cavaillonsamedi 10 novembre

au Grenier à Sons,Cavaillon

en première partie de Jeanne Cherhal

Miroauteur, compositeur, interprète (chant et multi-instrumentiste)

Durée : 1h

Discographie “La Voix du Vaurien” (Columbia/Sony)

C'est dans "le Amsterdam” de la findes années 60 que Miro ouvre sesyeux pour la première fois... Conçu,d'après ses propres souvenirs, dansI'arrière salle d'un coffee shop enfu-mé... En 68, son arrivée sur terrecoïncide comme par magie avec lasortie du cultissime “White album"de ceux qui lui donneront quelquesannées plus tard, et en partie,I'envie de devenir chanteur : les"BEATLES" !

De “sang-mêle", et de culturesemmêlées " ( fils d'une maman ita-lienne et petit fils de grands parentspieds noirs émigrés de Sicile et par-tis s'installer en Tunisie ), c'est entrela Tunisie, l’Italie, la France, etI'Allemagne que Miro fait ses pre-miers pas. Son statut particulier de"citoyen du monde" va lui permettred'apprendre, et de parler de nom-breuses langues. C'est ainsi, et autravers de ses voyages qu'il va finirpar se bâtir un monde, “le sien", unrefuge ou ses songes d'enfantunique, rêveur et déraciné serontbercés et accompagnés par desambiances musicales empruntesd'une couleur très "Seventies".

A I'âge de 17 ans, Miro, habité parune farouche volonté d'autonomie,décide d'aller au bout de ses envies,et commence par apprendre à jouerde la guitare pour accompagner sespremiers textes.

De par son parcours atypique, c'esttout naturellement en anglais qu'ilcommence, avant de prendre ladécision de s'exprimer en françaiset offre alors ses compos à son pre-mier public en s'essayant à la trèsformatrice, mais très difficile écoledu métro parisien.

Intègre et ne s'autorisant que trèspeu de compromis par rapport auxobjectifs qu'il s'est fixé, Miro s'en-gage alors sur un itinéraire ponctuéde petits boulots pour assurerI'essentiel, mais aussi et surtout,travaille pour s'offrir le matérieltechnique qui va lui permettre degagner en autonomie artistique, detravailler sur ses propres arrange-ments.

Autodidacte,- il apprivoise les nom-breuses machines qui composentson "home studio ", et met ainsi sescompétences d'arrangeur au serviced'autres artistes, tout en continuanten "multi-instrumentiste", à compo-ser et à jouer de tous les instrumentsprésents dans ses morceaux.

Pertinents,- les textes de Miro s'ins-pirent de la vie, de "sa" vie, avec unevolonté, celle de toujours vouloirmarquer I'esprit des gens avec desmots vrais, et de provoquer uneprise de conscience. Le tout est servipar une voix exceptionnelle, compo-sée d'accents lascifs et indolents.

Animé par le noble sentiment de rienavoir à perdre -pour ne pas dire, toutà gagner- et après s'être produitdernièrement avec succès, sur lascène des Bars en Trans de Rennes,Miro signe avec Columbia / SonyMusic, un premier album touchant etattachant, qui va nous ouvrir lesyeux sur ce chanteur qui en plusd'avoir de la gueule, a du talent.

Juste histoire d'y voir un peu plus clair !

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Repérée par le réseau Chaînon,Jeanne a cumulé le “Prix duPublic et des Professionnels”au Festival “Alors Chante” àMontauban et représentait laRégion Bretagne au Printempsde Bourges

Quand Jeanne était petite...Avant la musique, c'est d'abord versla danse classique qu’elle s'orientealors qu'elle est toute jeunette.Durant trois ans, elle s'y adonne dumieux qu'elle peut, et puis elle arrê-te d'un coup ! Aussitôt, elle prenddes cours de piano, mais abandon-ne I'année suivante… Inconstante,la petite Jeanne ? Le fait est quetout ceci l’amène à côtoyer, durantune année, l'univers délicat des balsmusette, puisqu'elle devient chan-teuse du samedi soir, en écumantles bals de mariage et les standardsde Piaf.

Quand Jeanne était ado…Ses quinze ans passés, elle se sentun tantinet rebelle. Alors elle prendune guitare, la sature et chante enanglais dans plusieurs groupes derock indépendant, d'influence SonicYouth affirméeEn 1997, elle goûte au théâtre, encollaborant à l'écriture et à l'inter-prétation d'une création (Escabeau,mise en scène de Marie Rechner).Elle entame égaIement des étudesde philo à Nantes, intègre I'atelierthéâtral universitaire de DidierRoyant et, une fois sa licence enpoche, va décider d'interrompre sascolarité…

Et Jeanne Commence la chanson... Ce n'est qu’en 1998 qu’elledécouvre un réel plaisir dans l'écri-ture et se met à composer au pianodes accompagnements pour sestextes. Ce qui lui donne donc deschansons, qu'elle manie comme deshistoires insolentes, drôles, parfoisnoires, et toujours vécues avec sen-sibilité. Elle y parle d'elle, de petitesinjustices quotidiennes qui la tou-chent et rendent la vie un peu dure,des hommes et des bourgeoises,des plages bretonnes et de I'amourphysique !...Aujourd'hui, elle n'aime rien tantque la scène. Assurant des pre-mières parties de concerts (GeorgesMoustaki, Emir Kusturica, GeoffreyOryema, Lo'Jo…), participant à desconcours et des festivals, elle sou-haite plus que tout partager avec lepublic, qui lui rend bien I'affectionqu’elle lui porte, son spectacle dro-latique et gouailleur…

... un savant mélange de provocationet d'autodérision qui donne à ses textesbien ciselés un vrai parfum d'authenti-cité. Ajoutez à cela un humour mordantet un vrai sens de la mise en scène, etvous aurez une petite idée de ce que çapeut donner…lsabelle Moreau, Ouest France, 18 avril 2000

Auteur, compositeur, interprète,Elle chante et elle aime ça !

Week-end en chansons

à Cavaillonsamedi 10 novembre

au Grenier à Sons,Cavaillon

Jeanne Cherhal(chant et piano)

Durée : 1h30

Discographie“Jeanne Chérhal” (autoproduction)

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vendredi 16 novembre 20h30

au Théâtre de Cavaillon

“Drop it !”Danse Hip Hop

Pièce pour six danseurs

chorégraphie et composition musicale Franck II Louise

danseurs David Colas, David Imbert,

Hubert Lagin, Guillaume Legras,Hervé Monny, Michel Onomo

création lumières Yoann Tivoli

création costumes Sabine Alziary

Production :"Initiatives d’artistes en Danses Urbaines"(Fondation de France – Parc de la Villette)

Production déléguée :Parc de la Villette

Coproduction :Scène Nationale de Cherbourg, avec le soutien du

Conseil Régional Basse-Normandie

Avec le soutien de :la Mission Mécénat Caisse des Dépôts et

Consignations en faveur de la danse,Centre Culturel Le Galet / Saint Martin de Crau,

ANPE spectacle – Paris, TRIIAD

Création en novembre 2000

Durée : 55 minutes

“Drop it" est la seconde création cho-régraphique de Franck II Louise. Elles’inscrit dans le projet personnel del’artiste comme la suite logique deson parcours qui oscillait jusqu’à pré-sent entre composition et créationmusicale pour des spectacles choré-graphiques, et constitue un approfon-dissement du travail commencé en1998 avec trois danseurs Hip Hoppour le spectacle Instinct Paradisedont il était à la fois le chorégrapheet le compositeur.

La pièce tire sa force de la cohéren-ce entre la composition musicale etla création des mouvements.Chaque séquence musicaleengendre simultanément les mou-vements et la mise en espace. Ladanse Hip Hop, danse d’effets, sevoit poussée à un niveau de perfec-tion totale dans l’exécution, orches-trée par la musique et une véritableécriture chorégraphique, porteusesd’un univers personnel qui abolit lesgenres et ouvre une nouvelledimension poétique. Créé àCherbourg puis présenté auxRencontres 2000 de la Villette,“Drop it" rencontre un grand succèscritique et public..

Franck II LouiseSon parcours bouillonne de com-bats différents, à l’image de sa per-sonnalité complexe : il se faitconnaître, dès 1983, en co-animantavec Sidney l’émission "H.I.P. –H.O.P." sur TF1, qui popularise lemouvement Hip Hop en France. Lamême année il crée le premiergroupe de break dance français :"Paris City Breakers" (avec notam-ment Solo, du groupe “Assassin”) etcommence à travailler comme DJ.

Le danseur – chorégrapheDepuis 1983, Franck multiplie lesinterventions comme chorégrapheet danseur pour des films publici-taires et des événements. Il a égale-ment collaboré avec Jean-FrançoisDuroure, la Compagnie L’Estampe,Anne Dreyfus et travaillé commeprofesseur de danse. En 1998, ilcrée Instinct Paradise pièce pourtrois danseurs, nourrie de la sciencefiction des années 70, et illustrant lanégation de l’individu dans la sociétécontemporaine. Le spectacle a tournéen France et en Europe.

Danseur à l’origine, musicien par la suite,la recherche d’une plus grande musicalitédans le mouvement est devenue pour moiobsessionnelle.L’envie de percevoir des corps résonnerdans mon espace musical m’a conduit àcomposer de la musique pour la danse.Dans ce projet, mon désir est de maîtriser l’équilibre des deux.Franck II Louise

“Drop it !”

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Franck n’est pas aigri,il dénonce toutefois unsystème où la blouse grise etl’atelier sont d’embléeprésentés comme outilsd’aliénation et non deréalisation. Le travail ne lui faitpas peur, mais l’uniformité, laroutine, la médiocritél’empêchent, l’entravent (…) Il se construit en contrepoint :la sensation, le sens,l’esthétique sont ses critères,et quand il rencontre le hiphop, il est prêt en quelquesorte à le faire fructifier,il l’intériorise et devient vite un personnage central del’histoire du mouvement ". (“Danseurs du défi, Rencontre avec le hiphop". Claudine Moïse. Indigène Ed. 1999.)

Le compositeurAu début des années 80, Franck estégalement DJ (Africa Bambaata,Manu de Bango…). Rapidement ilpasse à la composition musicale, etaprès une période traversée parl’univers du rap, compose et réaliseles musiques de spectacles descompagnies de danse Hip Hop lesplus prestigieuses (Aktuel Force,Käfig pour Récital, Trafic de Style,Rêvolution, Thony Maskott etc.). Co-auteur du scénario du film Un Kif àl’Opéra, il compose également labande originale de cette comédiemusicale Hip-Hop réalisée parJean-Pierre Thorn dont la sortie estprévue début 2002.

“Drop it !” vu du MondeAu sol, un danseur noir, vêtu d’unpantalon et d’un pull rouges, glisse,coule, se fond dans le sol, émerge,saute, exulte. Une voix soul chante"I Feel Good, I feel so Good".Moment magique, ce solo sensuelest à l’image de la nouvelle créationde Franck II Louise, “Drop It !”Artiste du Hip-Hop de la premièreheure, musicien puis chorégraphe,Franck II Louise est d’abord uncréateur libre. Libre de mixermusique et silence, libre de partir del’alphabet des figures du hip-hop,de se jouer de toutes leursprouesses, pour écrire un langagesingulier.Six danseurs surgissent du noir,vêtus de carapaces dorées, sil-houettes corsetées, figures de che-valiers intergalactiques. Ces aliensmédiévaux portent sur la tête unecapuche qui évoque à la fois celledes blousons de hip-hoppeurs et lesmasques cimiers de l’Egypteantique.

L’image est belle et les corps entra-vés. Peu à peu, ils se défont de leursarmures, pour retrouver leur liberté.Tous impressionnants, les danseursservent une chorégraphie inventive,alliance de performances tout enrapidité et de suspensions tout enattente. Cette virtuosité soyeuse estsoulignée par les lumières raffinéesde Yoann Tivoli.La musique, également créée parFranck II Louise, respire avec lesmouvements. Elle colle sans gênedes bribes de piano classique, desoul music américaine, des pulsa-tions électriques ultrabasses, desmélodies africaines ou même deschants d’oiseaux qui accompagnentun solo à l’humeur enfantine. Lesilence de certains instants devientsonorité, comme celui qui envelop-pe un passage de danse africaine.(Catherine Bédarida - Le Monde)

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vendredi 23 novembre 20h30

au Théâtre de Cavaillon

Macbethde William Shakespeare

texte françaisJean-Michel Déprats

mise en scèneSylvain Maurice

assistante à la mise en scèneCorinne Bastat

collaboration artistiqueDenis Loubaton

scénographieRenaud de Fontainieu

avec Corinne Bastat, Nadine Berland,

Eric Challier, Pierre-Alain Chapuis,Pierre-Yves Desmonceaux,

Denis Loubaton, Pierre Louis-Calixte,Boris Napès, Désirée Olmi,

Michel Quidu, Jérome Ragon,Lyes Salem, Catherine Tolosa,

Michaël Lusardi

lumièresPhilippe Lacombe

costumesElisabeth Neumuller

sonJean de Almeida

administration et productionYann Richard

musique originale & percussionsLaurent Grais

maîtres d’armesFrançois Rostaing, Patrice Camboni

direction techniqueThierry Lacroix

production L’Ultime & Co, Le Carré - Théâtre des Ursulines de

Château-Gontier, L’Hippodrome - Scène nationale deDouai, L’apostrophe - Scène nationale de Cergy-

Pontoise, le Théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine, leSAN de Saint-Quentin-en-Yvelynes, le Palais des Arts

de Vannes, le Théâtre de Chelles, le Palais des Artsde Nogent-sur-Marne et le Théâtre de Gennevilliers-

Centre Dramatique Nationalavec le soutien

de la DRAC Ile-de-France, de l’ADAMI, du Festivald’Avignon et de la SPEDIDAM et la participation

artistique du Jeune Théâtre National

Durée : 3h avec entracte

"Il faut imaginer Macbeth jeune ! " A la question "qu'est-ce qui nousrend Macbeth actuel ? Qu'est-ce quifait que cette tragédie élisabéthainenous parle encore aujourd'hui dumal en toute évidence, et avec quel-le évidence ?", Sylvain Mauricerépond avec fougue, comme si unnouvel ordre de mission lui avaitété imposé par sa lecture :"Macbeth est jeune ou n'est pas." Choix du tout ou rien ? toujours est-il que cela s'est imposé à lui, et qu'ill'impose ici avec force et détermi-nation, dans sa ligne dramaturgiquecomme dans sa distribution . "Avecces acteurs-là, il y a un appétit qui

fait des personnages moins tour-mentés et plus dynamiques, avecune capacité d'agir sur les événe-ments. C'est important pour moid'avoir un couple jeune. Si le coupleest âgé, l'ambition a quelque chosede recuit."

Oublier ses classiquesExit les débats et controversesautour des anciens Macbeth.Comme le dit Sylvain Maurice : "Iln'est pas juste d'interpréter leshésitations de Macbeth à agircomme celle d'un homme faiblemanipulé par une Lady tentatrice.

Je vois davantage Macbeth commeun personnage qui essaye constam-ment de donner un sens à sesactes. Loin d'être un couard empri-sonné dans ses tergiversations,Macbeth apparaît, au fur et à mesu-re du déroulement de la pièce,comme un personnage actif, pousséà agir et à voir clair."Certes les destin de Macbeth est debrûler, mais ce n'est pas directe-ment d'ambition qu'il brûle, ce n'estpas essentiellement d'avidité ou devoracité pour le pouvoir. C'est dechercher, sans jamais de repos ettoujours en pure perte, le sens àdonner à l'existence. C'est de ques-tions qu'il se consume tout entier.

Voir Macbeth possédé de questionsPierre-Louis Calixte, dans son inter-prétation de Macbeth, incarne unpersonnage pris dans un cercleinfernal d'hésitations et d'irrésolu-tions perpétuelles. Corps désorientéet qui ne tient pas en place, encherche une sans jamais la trouver.Visage qui essaye toutes les gri-maces pour se donner une face,voué à rester incertain pour n'avoirrencontré, auprès des autres, quedes miroirs déformants. Son seulsavoir c'est le goût du sang dans labouche, le sang qui circule en lui,bouillonne et se rue au dehors.

Il est l'égaré et qui cherche partout- dans l'ombre, la lumière, la voixde la femme aimée, l'inquiétante étrangeté des sorcières, l'halluci-nation et la peur- à passer à l'acte,à l'action. "D'étranges choses sontdans ma tête, voulant la main, quidoivent être agies avant d'êtrepensées." Macbeth est celui qui brûle de sapropre jeunesse : il est, tout d'untrempe, versé dans cet âge "ingrat"et "critique" qui mène l'action parpure provocation ; pour mesurerpeut-être, en retour, son apparte-nance à la vie réelle.Montrer Macbeth dans tout lebouillonnement de sa jeunesse,c'est vouloir aussi montrer du doigtet retracer le cheminement de laviolence et de sa fascination ennous : comment et par où elle s'in-surge. C'est, nous donnant en pâtu-re un Macbeth "qui voit rouge" tou-jours, donner à voir aussi un êtreabsolument envahi, débordé par lesrevendications de son âge, celles dutout ou rien, celles "qui ne font pasde quartier". Quête obscure et gui-dée par le sens de l'absolu, aveugleet se croyant clairvoyante par l'ac-complissement de la vengeance.L'action se gonfle d'elle-même parprécipitation : le sang appelle lesang, entretient son goût dans labouche, déborde de l'urgence d'agirtoujours au plus vite. Le meurtre sepropage à une telle vitesse que ceque révèle le mouvement même del'action n'est autre que son non-sens.

De la nécessité d’un Macbeth jeune

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Tout est joué,tout n'est que jouetTout le jeu des acteurs comme celuide la mise en scène est comme atti-sé, aimanté par ce véritable "tohu-bohu des valeurs" qui, comme leprécise Sylvain Maurice fait que"tous les repères sont brouillés, missens dessus-dessous. La confusionrègne sur le monde." Ce chaos dusens qui s'avance en se perpétuant,en s'empilant dans la redite dumeurtre, donnera comme son pointultime, sa trouvaille, la révélation del'absurdité du sens : "All is buttoys", "Tout n'est que jouet".

Un Macbeth plus actuel que jamais Un Macbeth radical : radicalementactuel, questionnant radicalementnotre actualité jusque dans notrefonction de spectateur :car qu'est-ce quiaujourd'hui nousfait un peuremuer les sangssi ce n'est une fic-tion haletante qui seprécipite, sans savoir,avec crimes, meurtres ettrahisons en série ? Lesfigures du mal sont cellesqui nous envoûtent le plus.Mais le mal est profond et ilvient de plus loin... ce n'estpas Macbeth seul qui estmalade, mais tous ses person-nages qui à un titre ou à un autrerelèvent, sans y trouver réponse, laquestion du sens et tuent ou setuent de ne pas savoir. Comme lemet en lumière le travail de SylvainMaurice : "La tragédie de Macbethn'est pas seulement le parcoursfascinant d'un héros monstrueux.C'est aussi l'histoire d'une commu-nauté malade" et de citer Macbethdans l'acte V :

Cette communauté malade est-ellesi lointaine de la nôtre?

Loi du plus sanglant,loi du plus offrant Autour de nous aujourd'hui, profu-sion et prolifération des actes et desimages de violence. Et tandis quedes voix s'élèvent en nous pour lescondamner, d'autres voix tout aussiinsistantes demandent à en jubiler.Nous sommes à la fois atterrés etfascinés par la violence et lemeurtre et "idiots" à nous dépêtrer

de cette ambivalence :l'univers de SylvainMaurice fait acte de cetteactualité qui est la nôtre.Et si, classiquement, leMacbeth de Shakespearea été considéré commepièce-maîtresse sur latyrannie qu'exerce le malen nous, celui-ci vautcomme pièce-manifestede notre absurde fasci-nation pour le mal : unmal qui, engagé ici danstoute la fronderie dont

seule la jeunesse estcapable, nous force à en mesurertoute l'actualité.Actualité de la violence, actualité denotre goût pour elle : l'outrance deMacbeth nous est jetée en pleinvisage. Elle met en regard et inter-roge les spectateurs que noussommes : qui d'autres que desdemandeurs de scènes de violence,des fascinés de l'horreur, d'intermi-nables envoûtés à voir le sang serépandre ?

Si tu pouvais, Docteur, analyser l'urine de mon pays, trouver son mal, le purger et lui rendre sa santé d'autrefois, je t'applaudirais à faire résonner l'écho qui t'applaudirait à ton tour.

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vendredi 30 novembre 20h30

au Théâtre de Cavaillon

Placement libre, assis ou debout

Yann Tiersenl’Absente

Yann Tiersen violon, piano, accordéon, piano-jouet,

carillon, guitare, chant, vibraphoneChristian Quermelet

batterie, guitare, basse, piano, chant Marc Sens

Guitare, basse, banjoChristine Ott

Onde Martenot, clavecinClaire Pichet

choristeNatacha Regnier

chantNicolas stevens

premier violonRenaud Lhoest

second violonOlivier Tilkin

violon altoJean-François Assy

violoncelle

co-production :L’aire libre, l’Olympic

avec le soutien :du Ministère de la Culture et de la Communication

(DMDTS), de la Région Bretagne et de l’ADAMI.

Confidences d'un enfant du sièclePour nous, son histoire serait celled'un enfant solitaire, monté au gre-nier de ses rêves y chercher tous lesinstruments qui peuvent faire de lamusique et écrire en cachette depetits poèmes. Il aurait fait résonnerensemble toutes sortes de notesavec les mots qui vont avec, et c'estainsi qu'il aurait grandi sanspresque s'en apercevoir.Aujourd'hui il a 31 ans et s'en éton-ne, alors il a invité ses amis pourfaire chanter ces petits airs qu'il adans la tête et voir comment toutcela donne envie de bouger. En par-tageant avec eux les paroles et lesmusiques de son cru ou du leur,c'est à une fête, toute poétique etamicale qu'il nous convie commepour nous susurrer à chacun un jolieconfidence à l'oreille . Une confi-dence légère, si légère qu'elle nousenchante..."Amoureux inconditionnel de lamélodie", Yann Tiersen " aime, depréférence, les chansons tristes etles voix fragiles". On le dit composi-teur, multi-instrumentiste, arran-geur, réalisateur de bandes origi-nales pour le cinéma - dernière endate "Le Fabuleux Destin d'AméliePoulain" - aujourd'hui chanteur etchef d'orchestre. Lui déclare : "Surma carte de visite, je n'écrirais paschanteur, ni compositeur d'ailleurs.Musicien, à la rigueur...Je ne saispas comment je me considère.Chanter fait partie de tout ça. J'yéprouve de plus en plus de plaisir."Avec son air timide, il nous feraitcroire qu'il ne sait pas encore où ilva, alors qu'il occupe déjà une placeunique au coeur de la scène fran-çaise actuelle. Les CD du "Fabuleuxdestin..." et de l'Absente l'ont placé,cette année, aux tous premiersrangs du Top 50 et son dernierconcert nous vient de l'Olympia.

"Une petite voix me glisse mesquatre vérités"l'Absente nous découvre un universsonore traversé par une certainemélancolie et qu'on a l'impressionde déjà connaître, notes subtiles quitouchent au plus secret de nous-mêmes et s'insinuent en douceur.C'est si proche de ce petit air d'en-fance qu'on porte en soi. C'est unepetite voix, discrète et persistanteentre les lignes musicales, et onl'entend telle quelle : bercée dans ledoux coton de la nostalgie, envoyantson clin d'oeil à tous les sentimen-taux que nous sommes, se délec-tant avec bonheur d'une tristessetoute empreinte de légèreté. La pré-sence scénique de Yann Tiersen etde ses invités rayonne, aussi bienvocalement que musicalement, d'unsourire délicat et radieux.Bagatelle, la chanson-phare del'Absente, nous glisse à l'oreille :

tiens, une petite voix me glisse quatre vérités qui passent la rampe et gravissent l'escalierles jambes tirent et les yeux ont tourné,va savoir, où la bouche est tombée...

Et c'est la voix intense deDominique A qui passe la rampe.Toutes la passent, même si ce nesont pas de "grandes voix" commeon dit d'ordinaire, mais bien plutôtdes voix subtiles qui s'attachent ànous faire goûter toutes les intensi-tés et les nuances de nos étatsd'âme.

Flirts avec l'intime : la voix chaudede Lisa Germano, celle, cristallinede Claire Pichet, l'exubérance et ladérision dans le timbre de NeilHannon (Divine Comedy), la sensua-lité, toute en voix parlées, du duoNatacha Régnier (comédienne) etYann Tiersen.

Une musique qui touche à toutEntre les voix ou tissée autourd'elles, une musique parfaitementpersonnelle et éclectique qui faitdes clins d'oeil aux autres : aussibien à la musique populaire d'antan- valses obstinées et ritournelles de l'accordéon - qu'à lamusique classique - fête desaccords de piano et vibration chaleureuse des cordes- sansoublier une musique beaucoup plus"actuelle", teintée de rock, de pop,et des influences de la musiquerépétitive. Tous les goûts étant dansla nature, chacun y retrouve sespetits, ou plutôt ses grands, qu'ilssoient ici du côté du quatuor àcordes ou de celui des MarriedMonk et des Têtes Raides, pour neciter que quelques uns des neufmusiciens présents sur scène.Pour servir cette musique quitouche à tout, une incroyable kyriel-le d'instruments, des plus clas-siques -piano et violon dans les-quels Yann Tiersen excelle- aux plusinsolites : boîtes à musique d'Elliott,piano-jouet, carillon, banjo, marmi-te, mélodica, machine à écrire,carillon, ondes Martenot... la listeest loin d'être exhaustive, maisl'oreille est comblée .

Poète sans papiers, poète de l'intimité

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Un romantisme invétéréAvec un talent partagé par tous sesinvités, Yann Tiersen fait mélodie detout. Il sait cueillir, à voix et motsenlevés, tous ces petits riens denotre solitude au quotidien, lestransformer en envies de tendresse.Comme il le dit tout simplementdans L'Echec :

J'aimerais (...) me mouvoir dans la foulebienveillante ou hostile,plaisanter pour une fois dans un supermarché,et les bras plein de courses,sentir qu'on a enfin quitté le périmètre de son ombre portée

C'est avec beaucoup d'émotion etde simplicité que ce concert ledévoile dans son plein épanouisse-ment d'artiste protéiforme et de"grand amoureux des gens" commeil se définit lui-même. Jouant del'alternance subtile entre momentschantés avec ou sans instrumenta-tion, moments purement instrumen-taux et scènes parlées, il crée, avecL'Absente, une composition scé-nique et musicale toute en subtili-tés, attentive à nous mettre àl'écoute des formes multiples denos registres sentimentaux, et àfaire touche ! Sourires esquisséspuis rattrapés, larmes retenues aucoin de l'œil, notre émotion est réel-le et restera secrète. L'ange serapassé, on ne s'embarrassera pas degravité. Peut-être un p'tit air nouscourra dans la tête, qui ressembleraà ce plaisir partagé où la tristesseaura gagné en légèreté.

Né à Brest en 1970. A grandi à Rennes. Vitactuellement à Paris. 1974 : "mes parentsm'emmenaient aux concerts classiques. J'étaisattiré par le côté visuel : plein de monde, lesarchets qui bougent en même temps, je trouvais çajoli. J'ai voulu jouer du violon parce que l'archetavait ce côté épée." 1976 : Il entre auConservatoire, y pratique le violon, son premierinstrument, et le piano avant d'envoyer toutvaldinguer à 14 ans pour monter un groupe derock. 1995 : Aux Transmusicales de Rennes, ilséduit le public avec un accordéon et un piano-jouet. La Valse des Monstres, premier disque deses musiques sans paroles. La critique évoque

Nino Rota, Erik Satie, le Penguin Cafe Orchestra.1996 : Rue des Cascades, deuxième disque.

1998 : Le Phare, troisième disque. Bandeoriginale du film "La Vie rêvée des anges"d'Erick Zonca. Participation auxTransmusicales de Rennes. 1999 : Toutest calme, quatrième disque, enregistréavec les musiciens du groupe TheMarried Monk. 2001 : Bande originaledu film "Le Fabuleux Destin d'AméliePoulain" de Jean-Pierre Jeunet.L'Absente, cinquième disque : celuiqui, de son propre aveu, luiressemble le plus.

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samedi 1er décembre 21h

A la Gare de Coustellet

IgnatusLe Physique

Ignatuspiano, guitare, claviersGeneviève Cabannes

contrebassePhilippe Entressangle

batterieJérôme Bensoussan

trompette, clarinette, percussions

conseils à la mise en scèneIsabelle Nanty

aide à la programmation scéniqueJean-Louis Tartarin

backline, décors, bruitages diversJean-Marc Fatoux

sonOlivier Ménard

Laurent Malvadi (l’Olympic)

Ce spectacle est le fruit d’un travail réalisédans le cadre d’une “Résidence Chanson”,aidée par le Ministère de la Culture. Cette

résidence s’est tenue à la “Merise” à Trappesavec le soutien de l’A.C.T. (Association

Culturelle de Trappes) en septembre 2000.

Durée : 1h30

Atelier d’écriture de chansons avec Ignatus

(voir document action culturelles et la page 30)

Les Objets,vous vous souvenez ? C’était il y a un peu moins de 10ans, un groupe pop tranquille donton disait le plus grand bien, fondépar Olivier Libaux, guitariste et com-positeur, et Jérôme Rousseaux, lafigure chantante et l’écriture ciseléede cette formation.

Ignatus alias Jérôme Rousseaux...Il pointe le bout de son nez pour lapremière fois à Limoges, fin 95, enpremière partie de Katerine etDominique A. Après une période de90 à 95 où il bénéficie avec "lesobjets" d'une structure "major", ildécide de repartir dans un espritplus artisan avec des concerts, pro-duit un CD 4 titres au titre symbo-lique Seul puis son premier albumL’air est différent.Depuis, il a fait une cinquantaine deconcerts : bars, Péniche 6/8 à Paris,festivals et premières parties(Katerine, Mathieu Boogaerts,Autour de Lucie, Smog...).Le style des musiques varie beau-coup selon l'instrument sur lequelelles ont été composées. Ainsi, leschansons au piano auront un carac-tère plutôt chanson française(Gainsbourg, Trenet, Brassens,Vian...), celles à la guitare un côtéplus pop, celles à partir de"samples", lorgneront vers le hip(trip)-hop. C'est sa haine farouchedes boîtes à rythmes qui a pousséIgnatus à utiliser des samples pouraccompagner certaines de seschansons. Une solution alternativequi s'est avérée rapidement très ins-piratrice.En septembre 99, il dispose de 30titres et en sélectionne 11 pour cequi deviendra Le Physique. Débutoctobre, il entre en studio avec soncompère Matthieu Ballet, ancienclavier des Oui Oui. Musicalement,l'ambition de cet album est d'inté-grer samples et instruments joués.

Souvent à cheval sur la musicalitéet l'étrangeté, Ignatus choisit rare-ment la facilité. Il cherche, il expéri-mente, dans un album qui, au final,étonne par le fourmillement d'idéesqui le parcoure. On sent desinfluences multiples (chanson, pop,rock, jazz, classique, techno, hip-hop, jungle...), des chansons qui ont chacune un parti pris, une direction,

pour un ensemble pourtantcohérent. Est-ce grâce à la voix ? À cette façon de poser les mots ? À la production, à la fois moderne et"boisée" ? À ce style mélodique siparticulier ? À l'écriture ? À l'espritdes chansons ? Tout à la fois.Dans ses textes, Ignatus cherche àconcilier la dérision et la sincéritédes sentiments. Il veut porter unregard personnel sur le monde etsur ceux qui le compose . Parfoismélancolique, parfois acerbe, ladérision est son arme de prédilec-tion mais s'il se moque des autres,c'est aussi pour mieux se moquerde lui même. Dans son dernieralbum, ce bonhomme au lookhyper-classique (lunettes, vieuxcostume noir), au sourire carnassiers'amuse avec "Hollywood", colèreavec "Et mes mains", ironise avec"La Politique", doute avec "Tracesd'autres".... En concert, Ignatuschante “les Petits chiens”, texte deJacques Duval avec qui il a compo-sé plusieurs chansons pour Marie-France.

Ignatus, et à part ça ?Il compose pour d'autres : il anotamment écrit 4 musiques et 2textes pour Arielle dont l'album,sorti en Octobre 1996 (RCA-BMG), aété salué par la critique. À noterqu'un remix d'une chanson écritepar Ignatus pour Arielle “Le Temps”figure dans la compilation "What'sUp 2" (PIAS). Il écrit : des petitesproses, deux romans, des nouvelles(plusieurs parutions dans desrevues littéraires : Le Moule àGaufres, Drunk...). Il tient une chro-nique hebdomadaire "la minute deMonsieur Ignatus" tous les vendredisoir sur Ouï FM (Ketchup &Marmelade)

SOIRÉES NOMADES

Un Olibrius nommé Ignatus

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Rencontre avec jacques Duvall le 7 décembre à partir de 18h30

sur le thème “Etre auteur de chansons, et... rien d’autre”

…Alain Chamfort,Marie France, Ignatus,Lio, Elsa, Adrien…ils sont tous passéspar la plume deJacques…

rencontre avec un drôle d’oiseau ... Dans une chanson, un jeu de motsest un effet gratuit, c'est ce qui estbien. Mais mon plaisir est avant toutd'écrire la chanson, et cela ne pas-sera pas nécessairement par le jeude mots. Ce que je n'aime pas dansla chanson française, c'est que lesauteurs veulent trop avoir l'air intel-ligents. Boris Bergman évite tou-jours ce piège-là, en utilisant ladérision. L'école dont je me sens leplus proche, j'appellerai cela "lescontrebandiers", c'est-à-dire lesauteurs qui font passer leur universdans une chanson apparemmentaccessible à tout le monde, commeVannier, Roda Gil, Mc Neil... J'aimebien cette démarche-là.

Dans ma manière de concevoir lachanson, il y a un côté dilettante.Les professionnels ont une manièreaberrante d'envisager ce métier quinie tout dilettantisme et amateuris-me dans le sens noble du terme. Jesuis vraiment prêt à écrire pour"n'importe qui", mais en toute liber-té, que cela reste un jeu : des condi-tions de travail très rares dans cemétier. Le hasard, au niveau desrencontres fait mieux les chosesque tout le reste.Ce que j'aime bien dans la chansonc'est d'arriver à tout dire en deuxminutes. Aujourd'hui, en matière dechanson, tout a été fait, noussommes donc condamnés à n'êtreque des "petits maîtres". DepuisSerge Gainsbourg, qui est à mesyeux "Dieu le père", je ne crois pasque quelqu'un ait apporté un sangneuf. Je me vois plus comme unartisan que comme un inventeur,dans le sens où je ne veux pas quel'on touche à ce que j'ai fait...

Il m'arrive de temps en temps d'uti-liser des mots peu usités en chan-son. C'est d'ailleurs ce genre demots qui fait tiquer les directeursartistiques, et les interprètes, et... cesont souvent ces mêmes mots queles auditeurs du titre vont retenir,même s'ils ne les comprennent pas.Pourtant, les paroles sont à mesyeux secondaires dans une chan-son, c'est avant tout la mélodie quien fait le succès : sinon, y aurait-ilautant de chansons niaises dans leshit-parades ? Le but du jeu reste deparvenir à faire passer mes fan-tasmes dans quelque chose quetout le monde va écouter en radio.Ce que j'aime bien dans l'écriturede paroliers tels que Fauque ouBergman, c'est que ce n'est passimplement une démarche "happyfew". Ils t'emmènent vraiment envoyage. La part de mystère est trèsimportante dans une chanson.

Jacques Duvall, le plusfrançais des auteurs belges

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vendredi 7 décembre 20h30

au Théâtre de Cavaillon

Marie-France en première partie d’Alain Chamfort

Marie-FranceChant

Christophe CraveroPiano

Valentine Duteil Violoncelle

Marie-France présente au moins unpoint commun avec Alain Chamfort,dont elle partage la tournée en"vedette américaine". SergeGainsbourg a un jour traversé sonexistence. Ce sont des choses quivous marquent, et peuvent mêmevous aider.Autodidacte, elle est artiste dansl'âme et affiche, au-delà d'un phy-sique avantageux à la Marilyn, untalent suffisant pour être remar-quée. D'abord par Jean-MarieRivière qui en fait la figure de prouedes revues de l'Alcazar durant 3ans. D'autres propositions lui tom-bent sur le poil, qu'elle a pourtantrare.Elle chante divinement dans le filmde Téchiné, "Barocco", qui rafle leCésar de la meilleure musique.Marguerite Duras lui offre le rôle-phare de sa pièce "le navire night".Enfin, elle incarne Marilyn Monroedans la pièce d'Arthur Miller "Aprèsla chute".

Jacques Duvall (tiens, comme lemonde est petit) et Jay Alanski secotisent pour produire leur premier45 tours avec elle : "Daisy".

Il y en aura bien d'autres qui sui-vront et scelleront cette collabora-tion payante. Le groupe rock "Bijou"produit ensuite son premier albumnommé "39 de fièvre" où se mêlenttitres originaux et standards derock. Jean-Baptiste Mondino, luiaussi complice à ses heures d'AlainChamfort, signe la pochette.Les films se succèdent ensuite. Puisdeux autres albums paraissent.C'est la consécration pour Marie-France qui joue avec brio sur leregistre glamour.Devenue rapidement l'égérie del'underground parisien, une star dela nuit, elle ensorcelle les publicsavec ses minauderies volontaire-ment affectées, mais aussi avec savoix enjôleuse et troublante.Désormais, la voici décidée à faireun peu cavalier seul en proposantun spectacle perso (La fille au cœurd'or) qui doit beaucoup à son auteurfétiche et néanmoins belge JacquesDuvall.

Celui qui signa "Banana split" pourLio, qui écrivit pour Elsa et continueà écrire pour Chamfort, lui aconcocté des textes ciselés surmesure.

Que de chemin parcouru depuis cejour où elle appris à la va-vite lesparoles de "Parlez-moi d'amour"dans sa chambre d'hôtel, avantd'aller finir de convaincre Jean-Marie Rivière de la prendre dans latroupe de l'Alcazar.Sur scène, Marie-France est géné-ralement accompagnée parChristophe Cravero au piano et parValentine Duteil au violoncelle.Un répertoire et un style qui rappel-lent l'univers de Juliette Gréco ou deJoséphine Baker, avec cette coqui-nerie malicieuse qui ajoute à soncharme.

Un nouvel album est en préparation,orchestré par Jacques Duvall,Joseph Racaille, Ignatus et JayAlanski.

Au vrai glamour parisien

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vendredi 7 décembre 20h30

au Théâtre de Cavaillon

Alain Chamfortpiano

Steve Nieve

production :

Astérios productions

Durée : 1h15

Vous êtes nombreux, nous le savonsde source sûre, à croire qu'AlainChamfort végète dans les oubliettesdu star system.En réalité, il n'y est jamais tombé.Juste quelques pauses que lesvedettes subissent ou qu'elles seménagent pour ne pas s'user tropvite dans une société du prêt-à-jeter.Mis sur orbite au début des seven-ties par un certain Claude François,il fut rapidement un peu trop hâtive-ment classé parmi les chanteurs àminettes aux côtés des Dave,Patrick Juvet, et autres spécimensdu genre.Avec le recul, on en vient à sedemander s'il l'a seulement été. Carce dandy incurable affiche une car-rière pour le moins atypique et biendifficile à classer. Son physique debeau gosse l'a mal aiguillé, l'obli-geant à tromper son monde durantdes lustres.Né à Paris en 1949, Cet artistedéconcertant a obtenu très jeune unprix de piano qui lui a permis ensui-te de figurer au sein de groupesjazzy ou branchés rythm'n'blues,tendance Booker T., Jimmy Smith,Rolling Stones ou même Animals.Tout en passant son bac philo del'autre main.Il a accompagné Jacques Dutroncun temps, puis joué du piano ou del'orgue derrière des HerbertLéonard, Eric Charden, AlainBarrière. Il poursuivit néanmoinsdes études de lettres, avant d'allerse balader aux Etats-Unis.Après avoir enregistré plusieursdisques qu'il estime lui-même nul-lissimes, le voilà accepté commeauteur chez les disques "Flèche" deClaude François. Il y a signé pas malde tubes, puis est devenu à son tourchanteur maison du label. En 1976,il décide de quitter la boîte à Clo-Clopour tenter l'aventure chez CBS oùson album n'a pas vraiment rencon-

tré le succès espéré. Qu'à cela netienne, il repart aux States où ilenregistre l'album "Rock'n' Rose".Serge Gainsbourg en signe lestextes. Cette rencontre avecGainsbarre va influencer, à tort ou àraison, toute sa carrière. Une colla-boration qui va culminer avec lecélèbre tube "Manureva" dont lesparoles sont évidemment de Serge.Ce titre figure d'ailleurs sur l'album"Poses", considéré comme unmonument de la pop française. Etvendu à plus d'un million d'exem-plaires ! Ce coup-ci, Chamfort estune star. Nous sommes en 1979.

La mélodie avant toutDeux ans plus tard, il remet le cou-vert avec Gainsbourg qui signe lestextes de l'album "Amour AnnéeZéro", sauf un titre dont les parolessont de Jacques Duvall.Bizarrement, cet album n'aura qu'unsuccès très limité. Du coup, unepériode d'effacement partiel de sonimage de marque s'instaure. Cen'est qu'en 1987 qu'il tente une sor-tie avec "Traces de toi" qui le remetvaguement en piste dans la courseau label contrôlé d'artiste culte.Il n'a jamais voulu (ou jamais pu ?)se laisser formater pour teenagers,devenir un chanteur rock pourbandes FM, en faisant preuve asseztôt d'un style tout à fait personnel. Aprésent, il enfonce le clou en don-nant libre cours à ses vrais talents.L'album "Trouble", sorti en 1990,apparaît pourtant comme unrecours à la dance music qui estdans l'air commercial du temps.Trois ans plus tard, il sort un nouvelalbum qui porte bien son nom :"Neuf". Des chansons qui viennentenfin révéler sa vraie personnalité,sa quête de mélodies élégantes etles multiples facettes de samusique. Ballades oscillant entreromantisme et réalisme, accents de

soul chaloupée, sérénité de quin-quagénaire qui est revenu de tout eten a fait son beurre.Désormais, c'est Jacques Duvall quisigne ses superbes textes, avecMarc Moulin et Didier Golemanas."Les textes de Jacques Duvall mecorrespondent davantage. C'est unpervers (rire), un type qui a descomptes à régler. Peut-être sonéducation chez les Jésuites ? Toutmon travail est d'obtenir qu'il selivre davantage. On y arrive douce-ment... Je trouve chez Jacques ceque j'aurais aimé trouver en moi :une écriture concise, précise,simple et lucide, tout à la foisdésenchantée et plaine d'humour.Une écriture qui se prête à des lec-ture à plusieurs degrés.""Personne n'est parfait", dernieralbum en date, poursuit sur cettevoie de recherche délicate, entrevariétoche facile et chansons àtextes. Il reconnaît que la dite voieest plutôt étroite, criblée de nids depoule, mais il s'y tient, continued'explorer les moindres recoins dela musique pop.Récemment, une compilation de sesmeilleures chansons est parue.L'album se nomme "Ce n'est quemoi". L'autodérision au douzièmedegré y figure, au détour de titresempruntés à sa dizaine d'albumséchelonnés sur 23 ans de carrière.C'est précisément ce best-of quiconstitue l'ossature de son spec-tacle, assortie de quelques chan-sons inédites. Et voilà que le publicredécouvre Alain Chamfort, quelque32 ans après son premier 45 tours.Celui que certains n'hésitent pas àrapprocher de Bryan Ferry étonne etséduit, comme un débutant promet-teur. Et d'ailleurs, il aurait tout pourplaire, s'il était réellement débutant.Aussi, il convient de faire comme si.

Les chanteurs pour minettesne sont plus ce qu'ils étaient

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Alain est plus fort, plus subtil dans sa musique et poétique dans ses paroles,plus beau, plus simple, plus gauche etpourtant précis quand il danse ; sa carrière est plus riche et plus longue,sa femme est plus magnifique, son pianiste est plus classe, sa voiture est plus nulle, ses fans plus amoureuses, bien plus. Alain Souchon

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mardi 11 décembre 19 h

au Théâtre de Cavaillon

Compagnie Théâtre de Cuisine

Shakespeare-Perraultallez-y en famille à partir de 8 ans

écriture et mise en scèneChristian Carrignon

collaboration à l’écritureGiulyà Molnar, Schloweick Smarti

interprétationKathy Deville, Hadi Boudechiche

scénographie et constructeurPatrick Vindimian

compositeurMakoto Yabuki, Bamboo Orchestra

régie, lumièresSébatien Boutry–Loubié

costumesNina Langhammer

constructeursSylvain Georget, Cécile Besson, Jean-

Louis Robertadministration

Anne Maguet, Michel Jouve

remerciements à James Peterson,Isa Guien, Joëlle Driguez

et au Vélo Théâtre

Co-productionThéâtre de Cuisine -Théâtre de Fos sur Mer –

Lieux publics, Centre National de Création des Artsde la Rue – Ville de Villeneuve le Roi – Massalia,

Théâtre de Marionnette, Jeune Public, Tout Public – Le Sémaphore, Port de Bouc –

Artelle, réseau Scène(s), 83

Avec le soutien de de la Drac Paca, du Conseil Régional Paca, du

Conseil Général 13, de la Ville de Marseille,du Vélo Théâtre.

Compagnie en résidence permanente à systèmeFriche Théâtre, Marseille

Durée : 1 h

séances scolaires : cm1, cm2, 6eme

mardi 11 décembre à 14h30jeudi 13 décembre à 10h et à 14h30

vendredi 14 décembre à 10h et à 14h30réservations

à partir du lundi 12 novembre

Le Théâtre de Cuisine est un despremiers mini-spectacles detable. En 2000, il y a 20 ans d’âgeet se porte toujours bien. Il donneson nom à la compagnie. Depuis,nous avons inventé 20 spectaclesde théâtre d’objet.

Le théâtre d’objet est avant toutune façon d’envisager l’écriturethéâtrale, par collage, par monta-ge. Aussi simplement que le mon-tage au cinéma. L’invention ducinéma déclenche une successiond’événements qui vont bouleverserl’art du XXème siècle : les dadaistes,les Surréalistes, les nouveauxRéalistes. Puis la littérature prendle relais. La narration s’efface auprofit de la structure avec Butor,Perec… Ainsi le théâtre d’objet setrouve prendre sa place dans l’évo-lution des techniques artistiquesdepuis les années 1900.

Le montage dans le théâtre d’objetest une écriture immédiatementlisible par des non-spécialiste dethéâtre et notamment les enfants.C’est pour cela que nous dédionscertains de nos spectacles auxenfants qu’ils soient à l’école ouavec leur parents lors de séancesfamiliales.

Dans nos spectacles, nousessayons de privilégier la plus gran-de proximité possible avec les spec-tateurs, de créer un peu de chaleuravant même le début du spectacle.Peter Brook dit : «La seule justifica-tion de la forme théâtrale est la vie».Ce principe est trop évident, c’estpour cela qu’on l’oublie si facile-ment.Dans l’une de nos petites formesConférence pour papiers de rue,nous nous employons à travailler lacomplicité avec le public adulte.Duo Dodu propose aux enfants,assis au sol, au raz de l’espace, undécodage d’un conte avec desimages inattendues.

Mémoire de Mammouth, spectaclede festivals, est un mode d’emploide notre méthode de travail, cespectacle est joué aussi en alle-mand par Guylà Molnar.L’opéra Bouffe, spectacle delégumes et fruits frais sur tablecomme seul espace scénique abientôt 20 ans et est aujourd’huirepris par deux jeunes comédiens,presque comme un action de for-mation.Shakespeare et Perrault jouera desscènes de nuit.Nous serons totalement autonomes,gradins compris, pour justementjouer de cette proximité au public.

La friche la Belle de Mai et le ThéâtreMassalia, tout près, est le lieu oùnous fabriquons les spectacles, oùnous menons des ateliers deréflexion sur le plateau avecd’autres compagnies, où nousconduisons des stages et des for-mations.

“La seule justification de la forme théâtrale est la vie”Peter Brook

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Le chaudron ?Voilà ! C’est une arène qui s’installesur la scène du théâtre.Elle contient :• 120 spectateurs de 8 ans et plus,prêts à tout,• un comédien et une comédienne,• Shakespeare et Perrault.Elle contient :• sa propre lumière (bougies,lampes de poche, etc…)• ses coups de tonnerre,• la nuit, la peur…Un théâtre dans le théâtre Tout unmonde, quoi !

Il était deux fois…Shakespeare, Perrault, ces deux-là, complotent dans l’ombre.Etrange alliance, leur territoireest la forêt, le poignard leur ins-

trument.Ils parlent de complots à la chandel-le, de demeures protectrices, de lapire des morts : Celle donnée pen-dant le sommeil… Ils jettent dans l’arène leurshéraults, Macbeth et le Petit Poucet.Les spectateurs sont au plus prochede la rencontre. Les murmures glis-sent dans les oreilles, les chevau-chées font trembler l’arène.

Les Bottes et la CouronneEntre le Petit Poucet et Macbethrôde la terrible et fascinante histoiredu pouvoir. Ainsi, l’enfant devientadulte en traversant les épreuves dela nuit, et au matin il vole les bottesde l’Ogre. Macbeth devenu roi par lepoignard, perd sa couronne enmême temps que sa tête.L’aventure de ce spectacle, c’estd’inventer les souterrains qui relientles histoires entre elles.

Montreurs de contesLes deux comédiens sont des mon-treurs de contes. Ils tiennent bien àdistance leurs héros, ils contrôlenttout au doigt et à l’œil, comme debons cavaliers de manège, sansémotion.Et puis parfois, «ça» leur échappe.Les histoires deviennent des che-vaux fous. Et les comédiens empor-tés dans le tourbillon de l’arène enoublient que les spectateurs ne sontpas le Petit Poucet et qu’ils ne sontpas bons à manger…

Le théâtre est rencontreL’arène est un chaudron où se mijo-te la rencontre de spectateurs et decomédiens.Cette assemblée provisoire, fragile,de gens qui imaginent et construi-sent ensemble.

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la gareà Coustellet

vendredi 2 novembreMUSIPAT (world jazz)samedi 3 novembre

KAOPHONIC TRIBU (transe didj’n’ bass percus)

vendredi 9 novembreTRIO BA CISSOKO & YVI SLAN

(trad électro)samedi 10 novembre

EL CONJUNTO MASSALIA (salsa)vendredi 16 novembre

E PERICOLOSO SPORGHERSI (zic innovatrice)

samedi 17 novembreCollectif BANGARANG (électro dub)

vendredi 23 novembreMANEGGIO QUARTET (jazz coloré)

samedi 24 novembrePOSITIVE ROOTS BAND (reggae roots)

jeudi 29 novembreDEBOUT SUR LE ZINC

(fanfare rock festive, coup d’cœur dudirecteur de la Scène nationale...)

Coustellet est très connu dans larégion, alors que ce n'est qu'un lieu dit, au coeur des cinq com-munes composant une communau-té presque pionnier (Cabrièresd'Avignon, Lagnes, Maubec,Oppède, Robion). De là à se deman-der si La Gare ne serait pas à l'ori-gine de la notoriété de Coustellet...En 1996, 4 garçons dans le vent,Bastien, Jérôme, Stéphane etSébastien, bientôt rejoints parLaurent, âge moyen 25 ans, tra-vaillent dans l'animation socio-cul-turelle. Ils rêvent d'inventer dans larégion un vrai lieu de vie, de liensocial, dont le projet serait basé surla diffusion de concerts. Ils créentl'association A.V.E.C. (AnimationVauclusienne, Educative etCulturelle), et apprennent très viteque la SNCF va céder les biens de laligne Cavaillon-Forcalquier récem-ment abandonnée.Un premier budget public de500.000 F leur permet de rénover lelieu, sous la direction de l'architecteVincent Guitton, long temps prési-dent de l'asso.Tous sont bénévoles,mais les artiste qui passent à la Garesont payés, et toujours déclarés.

Trois mois plus tard, unetable ronde scellera l'ave-

nir de la Gare, enréunissant ceux qui

sont restés sespartenaires finan-ciers : la commu-

nauté de com-munes, la DRAC

(l'Etat, grâce aux programmes Café-musiques, puis SMAC -Scènes deMusiques Actuelles), le Départementet la Région. Le budget est aujour-d'hui de l'ordre de 2 millions defrancs, avec un taux d'autofinance-ment de 70 %. Impressionnant !

En 5 ans, les 600 concerts ont ras-semblé 85.000 spectateurs. Celasans compter toutes les activitéspériphériques, essentielles pourrendre le projet lisible : ateliers etrésidences de création, animationsen lien avec le pass vacances, for-mations BAFA, jardins en chantier,présence au marché paysan dudimanche matin, participation auxgroupes de réflexion du Conseildépartemental de la jeunesse dansle cadre du contrat de plan...Certains pensent encore que 9salariés (dont 4 emplois-jeune, 3contrats emploi consolidé et un mi-temps pour le ménage), c'est beau-coup ? La magie du spectaclepasse aussi par là : pour en arriverà cet instant où l'artiste entre enscène, combien d'étapes de travailaura-t-il fallu franchir ?Bien que la programmation fasseplutôt la part belle à l'inédit et auxgroupes émergents, quelques starsmarquent déjà la courte histoire dece comptoir moderne, du rock télé-phoné de Louis Bertignac au chantpur des Têtes Raides en passant parla douceur de Belle du Berry et deson Paris-Combo. Mais on préfère icise tourner vers l'avenir : un nouvelagrandissement est déjà planifié,pour encore mieux accueillir artisteset public ; le théâtre et d'autresformes artistiques pourraient occu-

per certaines soirées ; enfin, d'aprèsles prochains programmes, la listedes découvertes reste très vivante etbien attirante.

Pourvu que le désir du spectateursoit toujours à la hauteur deI'affiche !

Ignatusconcert, atelier d'écritureEn partenariat avec la Scène nationa-le, la Gare propose, le 1er décembre,un concert de l'artiste (à découvrirabsolument, voir page : 23) et un ate-lier (voir dépliant détachable actionculturelle 2001/2002) pour aborderen profondeur la question du textedans la chanson. Le stage dure 22heures réparties sur 5 jours, dudimanche 2 au jeudi 6 décembre. Le

tarif est de 43 € (soit moins de300 F), incluant les deux concerts,Ignatus à la Gare et celui de Marie-France et d’Alain chamfort auThéâtre.

Le jeudi 6 décembre, les sta-giaires accueilleront Marie-Francequi choisira parmi les chansonsnées de ce stage celles qu’elle inté-grera (si tout va bien !) dans sonconcert du lendemain, ainsi quel’auteur Jacques Duvall (voir portraitpage 24) qui témoignera de sonmétier d’auteur.

Enfin, à la coda du vendredi 7, à18h30, une rencontre avec JacquesDuvall (au Théâtre, ouverte à tous)est proposée sur le thème “Etreauteur de chansons, et... riend’autre”, avant le concert de Marie-France et d’Alain Chamfort à 20h30.

Cavaillon

Avignon

Carpentras

Apt

Bonnieux

Coustellet

casser le train-train

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Quelques précisions…et quelques modifications…

l’Abonnementde 4 à 9 spectacles11€ la place, soit 72,16 fde 10 à 19 spectacles 9€ la place, soit 59,03 fà partir de 20 spectacles 7€ la place, soit 45,92 f

l’Abonnement -26 ans de 4 à 9 spectacles6€ la place, soit 39,36 fà partir de 10 spectacles 5€ la place, soit 32,80 f

plein tarif 16€ la place, soit 104,95 f-26 ans, demandeurs d'emploi 8€ la place, soit 52,48 fgroupes (10 personnes et + )et adhérents partenaires12€ la place, soit 78,71 fallez-y en famille 5€ la place, soit 32,80 freprésentations scolaires 4€ la place, soit 26,24 f

On peut réserver ses placespar correspondance pour tous lesspectacles, en utilisant le bulletinimprimé dans la brochure de saison,ou en le photocopiant.C’est également aussi simple partéléphone au 04 90 78 64 64,du lundi au vendredi de 11h à 18h,surtout que le paiement par cartebancaire est possible.Les places réservées sont à retirer au guichet ou à confirmer parl’envoi du règlement au plus tard 3 jours après votre appel.Les réservations non réglées dans les 3 jours sont annulées et remisesen vente.L’internet est aussi un nouveaumoyen bien pratique :[email protected] partir de novembre réservationsFNAC, Carrefour, France-Billet,0892 68 36 22 *, www.fnac.com3615 billetel**, * (0,99f/min) * *(2,23f/min)

Et si vous préférez nous rendre visiteau théâtre (du lundi au vendredi de11h à 18h), cela nous permettramême de bavarder un peu !

Les soirs de spectacle, le bar estouvert dès 19h (18h le mardi)et propose généralement une petiterestauration.

tarifs & abonnements

Tous les spectacles se déroulant hors du Théâtresont des Soirées nomades

Le spectacle Soifs ! est hors abonnement, la réser-

vation est indispensable et le tarif unique (8€, soit52,48 F)

Le concert d’Ignatus est hors abonnement, le

tarif (4, 47€, soit 30 F) s’applique en prévente ouaux abonnés du Théâtre et aux adhérents de laGare . La réservation pourra être effectuée soit auThéâtre, soit à la Gare de Coustellet où aura lieu le

spectacle. Le plein tarif est de 6,56€, soit 40 F.

Le spectacle Oum est hors abonnement. Pour les

abonnés du théâtre, le tarif est de 18€ et de 12€

pour les moins de 26 ans. Les abonnés qui le dési-rent peuvent envoyer leur chèque libellé à l’ordredes Amis du Théâtre Populaire d’Avignon. Lesplaces seront disponibles sur le lieu de la repré-sentation, à la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon, salle du Tinel.

La représentation Le chat de Schrödinger auralieu au Théâtre de Cavaillon à 19h. Elle sera suivied’un Bal clandestin (gratuit) sous le chapiteau,place du Clos à Cavaillon.

Le spectacle Charlotte etc est gratuit mais laréservation est indispensable.

Le spectacle de Entre chiens et loups de DanielMille, au Grenier à sons à Cavaillon, commencera à21h30 et non à 22h30 comme annoncé .

Le spectacle Johnny Perpète est hors abonne-ment, la réservation indispensable, le règlementdes places se fera sur le lieu de la représentation.

(0 ou 4€, soit 26,24 F, à votre bon cœur !)

septembreOuverture de saison Emma la clown Quartet Michel MaciasSAMEDI 29

octobreLes règles du savoir-vivre dans la société moderneVENDREDI 12

ParoleVENDREDI 19

Expo photoIl signent RICHARD BRUSTONDU VENDREDI 19 OCTOBREAU SAMEDI 3 NOVEMBRE

A la gare du coucou suisseMARDI 23

Soifs !MERCREDI 24

Pierre, pour mémoireDU JEUDI 25 AU SAMEDI 27

novembrePour un oui ou pour un nonVENDREDI 2

Soifs !DU LUNDI 5 AU VENDREDI 30

Louis ChedidVENDREDI 9

“Drop it !”VENDREDI 16

MacbethVENDREDI 23

Yann TiersenVENDREDI 30

décembreSoifs !DU SAMEDI 1ER AU SAMEDI 8

IgnatusSAMEDI 1ER

Alain Chamfort & Marie-FranceVENDREDI 7

Shakespeare - PerraultMARDI 11

janvierMona HeftreVENDREDI 18

OumMERCREDI 23 ET JEUDI 24

févrierJ’ai pas fermé l’œil de la nuitSAMEDI 2

Faits d’artificeMARDI 12

Métamorphosesdes MétamorphosesDU JEUDI 14 AU SAMEDI 16

Le Roi grenouilleMARDI 19

Le voyage de PénazarDU JEUDI 21 AU SAMEDI 23

SuerteJEUDI 28

marsSuerteVENDREDI 1ER ET SAMEDI 2

Du vent… des fantômesMARDI 5 ET MERCREDI 6

Au bord de l’eauSAMEDI 9

Les aventures de sœur SolangeVENDREDI 15

Expo AccordéonsJEANNOT PERRETLUNDI 18 AU VENDREDI 22

Cirque LiliDU VENDREDI 15 AU DIMANCHE 17

Jean-Marc Marroni& Jean CortiLUNDI 18

Le chat de Schrödingersuivi d’un bal clandestinMARDI 19

Charlotte etcMERCREDI 20

Boni’s Family & SuitesJEUDI 21

VoyagesVENDREDI 22

Daniel MilleVENDREDI 22

Grand balSAMEDI 23

Castafiore Bazooka& Jean WienerDIMANCHE 24

L’éveil du PrintempsVENDREDI 29

avril3 petits chantiersMARDI 16

Johnny… perpèteDU MARDI 16 AU MARDI 30

L’envol du pingouinSAMEDI 20

MendelStructure d’Action Musicale DU LUNDI 22 AU VENDRDI 26

Pfft fft fftDU MARDI 23 AU MARDI 30

Prophètes sans dieuMARDI 23

Chinese BastardVENDREDI 26

maiSi c’est un hommeSAMEDI 4

La grande illusionMARDI 7

Expo photoHistoire de la petite fille Qui…QUENTIN BERTOUXDU MARDI 7 AU VENDREDI 17

Mito / MitoMARDI 14

Rwanda 1994SAMEDI 18

Le voyage de PénazarJEUDI 23 ET VENDREDI 24 MAI

Zigmund follies JEUDI 30 ET VENDREDI 31

juinZigmund folliesSAMEDI 1ER

PrémicesDU LUNDI 3 AU VENDREDI 7

EMBOUTEILLAGESAMEDI 8 ET DIMANCHE 9

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